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Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]
MessageSujet: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyMar 28 Jan - 21:41




« C'est dans le passé que se dessine l'avenir »

Un ordre ça ne se discute pas jeune fille ! Tu le sais, et tu n'as pas tardé à réagir, ton géniteur aurait pu être fier de toi, rien que par l'attention que te portait le nouvel Ulfric. Cependant tu ne veux pas penser à lui, à sa disparition et à ces années de rejet et d'absence. Non, c'est sereinement que tu avances vers l'avenir, et également avec une certaine curiosité. Tant de nouvelles choses se mettaient en place, tu es pleine d'interrogation sur ce que tout ceci pourrait bien donner. Rien que les places d'exécuteurs prenaient toute la part du mystère, car pour l'instant inoccupées elles ne le resteraient pas longtemps. Malheureusement il n'y avait pas que cette polémique qui s'était installée dans la meute au fils des quelques jours qui s'étaient écoulés depuis la mise en place d'un nouveau dirigeant à sa tête. L'union entre la Lupa et l'Ulfric n'avait pas eu lieu, et toi plus que tout autre tu savais particulièrement le problème que cela représentait. Tes recherches étaient formelles, aucune meute n'avait traversé cela avant, les plus anciens récits parlent d'une communion immédiate entre le mâle et la femelle dominants pour renforcer l'autorité et surtout pour honorer la lune, la déesse mère et bienveillante des lycanthropes.

La plupart des loups étaient trop modernes pour s'intéresser à la religion qui pourtant avait toujours été inhérente à votre condition, mais toi, au vu de tout ces évènements magiques et surnaturels tu ne pouvais que te tourner vers les anciens cultes. Tu y vois donc une grave insulte à la déesse, et une fragilisation très dangereuse en ces temps incertains qui annonceraient presque de nouvelles années sanglantes. Ne pouvant te concentrer plus sur ces questions sans te mettre en retard tu remets à plus tard ces graves interrogations qui devaient être réglées le plus vite possible. D'ailleurs tu te doutais bien que ce rendez-vous plus que soudain avec l'Ulfric n'y était pas étranger. Le message qui s'était affiché sur ton portable ne précisait pas grand chose et tu t'étais préparée à tout, peut-être un peu trop d'ailleurs et c'est les bras chargés de livres et de documents que tu passas sans être inquiétée les portes de la "Lune Bleue". Le bar est bien connu comme le quartier général en second de la race lupine et il n'est pas rare d'y croiser de curieux humains venus uniquement pour en savoir un peu plus. Pourtant ce soir tout est plutôt calme, la musique est encore douce lorsque tu entres d'un pas lourd. Après tout ce n'est pas facile de marcher avec autant de feuilles dans les bras.

Sans demander ton reste tu te laisses conduire par tes frères, ils ont probablement été prévenu par leur chef de ta venue, mais tu ne peux t'empêcher quelques méfiances. Tu culpabilises même de ressentir cela, mais plus rien n'est pareil à présent et tu ne peux te retirer du crâne que certains loups sont prêts à tout pour le pouvoir, même à trahir leur propre famille. Abandonnant tes gardes du corps tu rejoins l'étage comme ils te l'indiquent, tu n'es pas très souvent monté dans la partie plus administrative de l'établissement mais tu sais assez te débrouiller pour trouver ton chemin. C'est dans un petit salon attenant à un grand bureau que tu te retrouves. Gardant toute ta paperasse dans les bras car tu n'oses pas empiéter sur les affaires qui ne t'appartiennent pas, tu fais face au bureau en ne pouvant remarquer que des pieds, certainement ceux d'Hayden, enfin de l'Ulfric. Malgré le fait que tu as du mal à ne pas être familière avec lui tu te reprend tout de suite dans tes pensées. Tout a changé rappelle toi, tu ne peux plus adresser juste un sourire au compagnon de ta mentor.

« Bonsoir Ulfric. J'espère ne pas être en retard et ne pas vous avoir fait attendre. Ainsi que je vous le disais dans mon message j'ai amené le résultat de mes recherches, mes propres écrits sur la chronologie de notre meute et les différentes traces écrites de notre civilisation, que se soit les coutumes et autres questions. De quoi s'agit-il ? »

Tu n'osais pas lui demander son état, ni même demander des nouvelles d'Isadora, tu ne sais guère comment cela aurait été accueilli et avec sa récente démonstration de force, on va dire que tu ne voulais vraiment pas le contrarier. Surtout que malgré ton entraînement correct tu ne fais absolument pas le poids.

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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyMar 28 Jan - 23:14

    On y est. Je suis Ulfric. Le temps a passé entre la fameuse soirée, cette terrible fête où l'épilogue était tombé comme une lame de guillotine sur la tête de mon prédécesseur, mon propre père. Je m'étais laissé aller pendant des jours, laissant mes blessures se soigner d'elles mêmes, noyant mes remords et cette effroyable culpabilité me tenailler les tripes. Je ne l'avais soignée qu'à grand renfort de bourbon, laissant les jours passer pour effectuer mon deuil. Mais ça ne marcherait jamais, j'en avais tout à fait conscience. Je ne pouvais même pas commencer mon deuil pour la simple et bonne raison que je n'avais aucune idée de comment le commencer ; comment agir après avoir tué de ses propres crocs son propre père ? Je devais bien trouver une solution, mais j'étais Ulfric maintenant. Je n'avais plus de temps à perdre avec des considérations personnelles, puisque j'avais accepté le fardeau, le véritable poids, des responsabilités. Désormais, j'étais sensé faire passer les intérêts du groupe avant les miens. Sensé... Et je le ferais. C'était comme ça. J'y étais moralement et politiquement obligé. Dans le premier cas, parce que c'était le rôle d'un Ulfric de se comporter ainsi. Dans le second, parce que je m'apprétais à bouleverser à nouveau la Meute en changeant son fonctionnement et que je devais donc me montrer au moins à la hauteur des espérances des membres de la Meute, sinon plus. Autrement les choses allaient forcément commencer à se gâter pour tout le monde. Et pour moi en particulier. Je soupirais, seul devant mon propre reflet. J'avais parlé avec Isadora, parlé avec Mary. La première, j'avais su la convaincre de rester même si elle ne serait plus exécutrice. Elle ne voulait plus l'être et je ne pouvais pas la laisser à ce poste de toute manière ; Isadora avait défié sa Lupa et lui avait manqué de respect en public, à un point suffisamment poussé pour que j'éprouve de terribles difficultés à la réintégrer sans heurts. La situation était complexe.


    Je prenais mon tube de gel à raser, et me l'appliquer sur les joues, le menton, la moustache, le cou. Je fais mousser, puis je passe la lame sur ma peau. Depuis le temps, je ne m'écorche plus. La main est sûre ; je ne tremble pas. Je passe sous la douche, avec l'envie de m'y noyer. Lorsque je ressors la peau rouge vif d'être resté trop longtemps sous l'eau bouillante, je me sèche rapidement. Un peu de déodorant, un rien de parfum. Ce flacon noir que m'a offert Isadora à Noël dernier. Je m'habille rapidement. Classe, mais discret. Un cran au dessus de quand j'étais exécuteur. Je suis sensé incarner l'autorité. Tout le monde sait que je peux être cool, sympathique, avenant, tout ce que vous voulez. Mais si je me ramène en chemise toute simple habillé comme d'habitude, on considèrera que je ne prends pas au sérieux ma nouvelle fonction, on s'attend à ce que je sois mieux habillé. Mieux vaut répondre aux attentes qu'aller à leur encontre. Je dois me confirmer à l'image de l'Ulfric pour mieux l'incarner. Costume au grand complet, même si je ne mets pas de cravate, et ne prends pas un costard de cérémonie mais un costume plus simple, moins noir, plus usuel. Quand je suis prêt, je prends ma propre voiture et me rend à mon rendez vous de ce soir. Mirah Birdgestone. Une jeune louve, formée par Isadora. Presque une amie, même si nous ne nous sommes jamais vraiment vus sans autre compagnie que la nôtre. Je me rends au lieu convenu, la Lune Bleue. Je sais que Mary n'y est pas ce soir. Je ne l'évite pas, mais je préférerais avoir un entretien privé avec notre louve qui s'y connaît le mieux en histoires et en traditions de la Meute. Je l'attends dans un petit salon privé à l'étage, à côté des salles de danses de charme. Je sais qu'au dessus, il y a les autres petites activités de Mary, loin d'être toutes légales... je ne sais pas si Mirah est au courant, et dans le fond peu importe. Quand la jeune louve arrive, elle me vouvoie. Décidément, je ne m'y ferais jamais. Je lui souris amicalement, rassurant. Je la sens gênée ; il ne faut pas qu'elle le soit.



    | Bonsoir, Mirah. Ne t'en fais pas, je ne suis pas là depuis plus de cinq minutes. Poses donc tes affaires. Je fais au moins autant confiance à ta mémoire et à ton instinct qu'à tous ces papiers, même si j'ai beaucoup de respect pour ton travail. Je t'ai fait venir pour quelque chose de bien précis. Tu as remarqué, je me doute, que j'ai provoqué un grave précédent à nos traditions le jour de mon... Investiture. J'aimerais savoir ce que tu peux me dire là dessus. Ce que tu en penses, ce que ça t'évoques. L'impact que ça a pour nous tous. Tu es intelligente et cultivée. Je suis sûr qu'en bonne historienne tu t'es repassée la scène en tête plusieurs fois... Je me trompe? | lui dis je, feignant la sérénnité, chose que je ne ressens en aucune manière

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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyJeu 30 Jan - 10:25




« C'est dans le passé que se dessine l'avenir »

Tout cela commencer à peser lourd, ta constitution assez frêle ne supporterait plus longtemps le poids de toutes ces années d'écrits. Certes tu as subi un entraînement rigoureux à l'art de la guerre, mais dans ces déchaînements de violence tu n'étais pas celle sur qui il fallait compter pour la force brute, tu étais plus une sournoise, à attaquer avec surprise et astuce. Tes bras criaient leur mécontentement par des élancements et c'est avec un petit sourire de soulagement que tu posais tout ton bazar non loin de toi par terre. Tu ne voulais absolument pas empiéter sur le territoire de l'Ulfric, même pas sur la plus petite parcelle et tu préférais mettre cela au sol plutôt que d'investir le bureau. Ayant le champ de vision dégagé tu pu enfin dévisager respectueusement ton nouveau supérieur.

Il était indubitablement torturé, ses traits tirés ne pouvaient mentir et tu ressenti de la compassion pour cet être qui avait dû passer par plus d'une épreuve douloureuse pour trouver la paix, et son chemin n'était certainement pas fini. Te campant sur tes deux pieds tu essayais de réfréner ta malsaine curiosité et observais un silence convenable à une situation si solennelle. Malgré tout l'attitude amicale d'Hayden suffisait à te détendre significativement. Soulagée de ne pas avoir commis un impair tu pouvais sereinement écouter sa requête. Sincèrement, tu t'y attendais n'est-ce pas ? La prise de pouvoir du nouvel Ulfric avait fait énormément jasé, et dire que cet évènement n'avait pas tellement respecté les règles établies était un euphémisme. Prenant un petit temps pour rassembler toutes tes connaissances, mais aussi ton courage tu repassais le déroulement de l'investiture une fois encore dans ton esprit pour être certaine de ne rien oublier.

« Merci pour vos compliments. En effet j'ai longuement médité sur ce qui s'est passé. J'ai même essayé de tout décrire dans mes ouvrages de la façon la plus objective, ce qui n'est pas aisée, mais je suis certaine que les générations futures ne m'en voudront pas d'un certain parti pris, après tout, on ne peut être d'une neutralité exemplaire. »

Tu essayais de détendre l'atmosphère avant d'arriver sur la partie la moins agréable de ton discours. Après tout tu ne savais pas comment Hayden allait prendre une opinion aussi tranchée que la tienne. En parlant de ton travail tu sortis un manuscrit à la couverture d'apparence très ancienne, faite en cuivre argenté, elle avait en son centre un savant engrenage de symbole formant dans son ensemble un loup hurlant à la lune. Construit selon d'anciennes techniques ce verrou était un casse-tête que tu te félicitais d'avoir découvert. Tu ouvris l'ouvrage et le tendis à ton Ulfric pour qu'il puisse lui-même suivre le déroulement de ton raisonnement, illustré de merveilleuses aquarelles qui illustraient fidèlement l'historique prise de pouvoir.

« Pour ce qui est du détrônement de votre prédécesseur, vous savez comme moi que cela s'est fait de façon traditionnelle. Dans cette partie la seule chose notable est l'intervention des plus peu conventionnelle d'Isadora, mais cela n'enlève rien à votre autorité. Et de plus le reste éclipse un peu ce détail je dois dire. La chose des plus inédites, c'est qu'il n'y a pas eu d'union entre l'Ulfric et une Lupa de votre choix. Nous sommes donc pour l'instant avec un chef unique. Dans notre société des plus masculines, la Lupa n'a qu'une autorité subsidiaire il est vrai, et d'aucun la considèrerait en la présence d'un Ulfric comme accessoire, mais elle permet tout de même une cohésion subconsciente importante. »

Tu te mordais la lèvre, et avançais sur des œufs. Tu ne voulais absolument pas lui faire des reproches, ni critiquer son comportement, tu ne te le permettrais pas, mais force est de constaté que les choses sont plus que véraces. En ce qui concerne ton opinion personnelle, tu n'es en rien contre le fait que Mary s'était faite insulté par ce rejet et que la meute soit pour le moment sur une assise précaire, mais cette situation ne pouvait durer. Il était même étonnant de ton point de vue qu'Hayden n'ai pas choisi sa compagne pour régner avec lui, mais tu ne pouvais t'autoriser à lui poser la question ni t'occuper de choses qui manifestement ne te regarde absolument pas.

« La meute est donc sous une autorité précaire, l'insulte est grande pour Mary que vous l'ayez rejeté et selon nos coutumes cela ne fait plus d'elle qu'un membre lambda de la meute. Donc je dirais que l'insulte qui lui a été faite par Isadora n'est qu'une querelle entre deux loups ne relevant pas d'un conflit hiérarchique. Sauf si bien entendu vous comptez prendre votre compagne pour être à vos côtés, ce qui renverserait plutôt la situation. Mais le problème reste le même, il ne s'est jamais vu qu'un accouplement rituel n'ai pas lieu sous les yeux de notre déesse lune après l'avènement d'un nouveau chef. Cela fragilise votre virilité je dirais... et vous savez comme cette stupide notion est centrale dans notre culture. »

Pour illustrer tes propos de façon un peu théâtrale tu pointas le tas de paperasses, tous affirmaient clairement l'essentialité d'un chef puissant, d'une virilité incontestable et même capable d'affirmer sa domination sexuelle sur toutes ses sœurs. Cela pouvait paraître des plus bestiales, complètement sorti d'un autre temps et n'ayant plus cours dans une société humaine moderne. Mais voilà le problème, c'est que pour les loups-garous, le temps s'était arrêté à la primaire nature, et rien ne pouvait briser ces chaînes de traditions tout simplement inhumaines.

« Nos traditions contrairement à nous ont rarement une part humaine. Les règles sont strictes et d'aucun dirait d'un autre temps. Cependant mon point de vue d'historienne et de chroniqueuse est celui-ci, dans tout les récits que j'ai pu collecter, cette situation ne s'est jamais présentée. Mais celle d'un traître en notre propre sein non plus. Il est alors certainement acceptable que des mesures exceptionnelles apparaissent, mais il faut rétablir au plus vite la situation et remettre la meute sur des bases solides de hiérarchie, ou les plus ambitieuses des louves parmi nos rangs vont s'entre-tuer pour accéder au trône avec vous. C'est du moins la pire des éventualités à envisager... »

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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyDim 2 Fév - 18:18

    J'essaie d'afficher le calme de façade que mon père arborait toujours quand il traitait des affaires de la Meute. C'était un homme avisé, avec de nombreux travers, mais qui disposait pour autant d'un leadership naturel. J'essayais d'être digne de ses enseignements, en tous cas les plus positifs d'entre eux, puisqu'il me semblait presque impossible d'imaginer que je pourrais être totalement comme lui. Encore heureux. La jeune louve qui était venue me voir posait tout un fourbis de bouquins et de feuillets par terre, assez loin du bureau. Je devinais qu'elle devait être venue avec tout son attirail. Je la connaissais un peu de par son lien avec Isadora, et je savais qu'elle était passionnée pour l'histoire de la Meute et pour toutes nos traditions. Voilà une louve qui se sentait impliquée dans nos petites affaires internes, en tous cas... Et ce n'était pas pour me déplaire. Eduqué comme je l'avais été par mon père, il m'avait toujours semblé particulièrement important de révérer le pouvoir et le savoir de nos anciens, de toutes ces choses qui avaient toujours guidé et orienté notre existence. C'est pourquoi j'étais actuellement aussi peu à l'aise avec notre propre situation, celle dans laquelle j'avais mis tous les loups garous de la Meute en refusant de m'arroger Mary devant tout le monde, en la prenant sans ambiguité aux yeux de la Lune et de tous les nôtres. J'avais crée un précédent fâcheux, et Mirah était justement là pour répondre à toutes mes questions concernant cet épisode particulièrement dérangeant de mon existence. J'espérais en tous cas pouvoir compter sur la discrétion de la louve, de sorte à réfléchir sereinement de mon côté sur les implications de toute cette histoire. Mary ne devait pas être au courant, et j'espérais que la jeune louve pourrait également garder le secret vis à vis d'Isadora. Je ne voulais pas me retrouver avec une nouvelle guerre des deux personnalités féminines les plus influentes de la Meute... La jeune femme réfléchit à la réponse qu'elle me donne. Je souriais, faiblement mais sincèrement, lorsqu'elle me dit qu'elle a même décrit la situation dans ses ouvrages. J'arquais un sourcil. Elle avait déjà consigné les évènements récents?


    | Qu'as tu écrit sur ce qu'il s'était passé, Mirah? |


    J'étais curieux de sa manière de présenter les choses, parce que je savais que ses livres intégraient l'histoire de la Meute, et donc une part non négligeable de notre identité à tous. Je voulais savoir la figure que j'incarnerais auprès des futures générations de lycanthropes en Grande Bretagne. Mon interlocutrice me tend un manuscrit d'apparence ancienne avant de me parler de mon petit « putsh » politique. Mirah me rassure sur l'implication d'Isadora qui selon elle n'enlève rien à mon autorité. Je n'étais pas tout à fait d'accord, même si le pire était évité par le fait qu'elle soit exécutrice au moment de se jeter dans la bataille, ce qui impliquait une certaine légitimité dans son intervention. Le reste éclipse ce détail, et là je savais que l'historienne avait plus que raison. J'hochais la tête, grave, à ses paroles, et continue d'écouter ce qu'elle a à me dire sans poser de questions, je tiens à ce qu'elle déroule l'ensemble de son exposé avant de la couper. Mirah ne savait pas que je ne pouvais pas prendre Isadora pour compagne. Je ne tenais pas à lui dire, mais il semblerait que je n'ai pas trop le choix ; elle devait avoir toutes les informations en main pour comprendre réellement la situation. Quoiqu'il en soit, je savais que je devais réagir. Et sans tarder, en sus, avant que tous mes efforts ne soient réduits à néant.


    | J'interviens déjà auprès des deux louves pour régler leur... Rivalité. Ce que tu me dis confirme tout ce que j'ai déjà pensé vis à vis de notre situation. Le problème est le suivant. J'aime Isadora mais celle ci n'a pas voulu prendre la place de Mary ; elle ne veut pas du rôle de Lupa. Ensuite, je n'ai pas voulu écarter Mary car si elle a fait preuve d'un manque de clairvoyance vis à vis de notre Meute, elle a l'expérience et les épaules pour guider les nôtres. N'y a t'il de ce fait aucun autre moyen ? Si je dois baiser Mary devant le reste de la Meute, je risque de perdre Isadora. Et si je ne le fais pas, cela risque d'aiguiser des appétits. Crois tu que si je réforme le fonctionnement de la Meute en séparant les pouvoirs, que Mary représente les louves et moi les loups, et donc que nous ne régnons plus d'un seul bloc uni, serait ce dommageable ? Et surtout, si je permets à Mary de prendre un compagnon si je conserve ma propre compagne, est ce une solution qui te parais viable? |
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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyMar 11 Fév - 19:30




« C'est dans le passé que se dessine l'avenir »

Tu finis tant bien que mal par te détendre, ce n'est pas chose aisée, surtout en des circonstances si solennelles mais Hayden tout en gardant une prestance et une autorité naturelle sait te faire sentir plus confortable dans ce nouveau monde de convenances trop lourdes. Tu n'oses pas trop croiser son regard, mais tu sens bien qu'il est torturé par une situation inextricable, ou tout du moins pense-t-il que c'est le cas. L'ouvrage magnifiquement relié et agrémenté fait l'objet de toutes les attentions du nouvel Ulfric et cela te met un peu dans une situation délicate. Après tout tu ne sais pas comment il peut réagir face à une opinion aussi tranchée que la tienne, ils ont beau être très joliment illustrés cela n'enlève rien à leur signification.

« Je pense qu'il serait préférable que vous lisiez de vous même mes propos pour vous forger votre propre opinion, je peux bien entendu vous confier mon ouvrage le temps que cela prendra, d'autant que cela pourrait être une belle chose de revoir les évènements de ces dernières années. Cependant vous comprendrez que je ne peux vous laisser très longtemps ce support essentiel pour mes travaux. »

Tu élude quelque peu la question, mais tu es certaine qu'il ne relèvera pas l'embarras dans tes propos. Quelque part au fond de ton être ta louve se révolte quelque peu contre cette insubordination et te rappel la totale dévotion et soumission que tu dois à ton Ulfric. Tu te sens mal de le défier ainsi en ne répondant pas à sa demander, mais tu préfères ne pas devoir énoncer tout hauts ce que des yeux pourraient se ravirent à voir. Cherchant rapidement à détourner la conversation de ce sujet et préférant qu'Hayden y réfléchisse à tête reposée tu ne continua pas sur ces questions et préférais écouter avec attention le problème qu'il te confiait. Tu te sentis honorée que l'Ulfric accepte ainsi de dévoiler des problèmes et des sentiments très personnel et tu ne pus t'empêcher de te sentir fière d'être ainsi privilégiée, toi qui n'avait jamais réellement eu d'importance ni de mérite pour ton géniteur te voir ainsi reconnue comme une personne de confiance te faisait chaud au cœur.

Néanmoins il fallut bien vite revenir sur des considérations plus générales car si ce sentimentalisme très humain et mignon était très beau il ne fallait pas laisser cette partie de vos personnes prendre le dessus, car il ne fallait pas oublier que depuis la nuit des temps cela avait toujours été les loups les véritables guides des traditions et non les considérations humaines des choses. Fronçant les sourcils et te mordant la lèvre tu voyais mal comment dépatouiller tout ce marasme contradictoire. En romantique refoulée tu ne pouvais que comprendre et admirer les profonds sentiments animant l'Ulfric pour sa compagne. Cependant le romantisme n'était pas une notion gouvernant les rapports entre loups, même le couple dominant n'était pas souvent animé de tels nobles sentiments, tout n'était que question de pouvoir et de force. D'un côté c'était terriblement triste mais cela assurait la pérennité de la meute par des gouvernants forts. Il te semblait également étrange qu'Isadora ne veuille assumer la charge de Lupa qui lui irait pourtant comme un gant, mais tu pouvais également concevoir que c'était une fonction contraignante et oppressante qui pour les louves non ambitieuses, n'avait absolument aucun attrait. Finalement tu trouvas une solution un peu étrange mais qui pouvait fonctionner.

« Tout cela est des plus inhabituels, mais je pense que les circonstances et la conjoncture ne le sont pas. Dans toute notre histoire c'est une période sans précédent, tant dans la connaissance des humains de notre existence que des malheurs qui nous sont tombés dessus. Mais l'évènement le plus heureux et inhabituel fut l'extrême fertilité d'Isadora et je pense que l'on peut en jouer. Dans les légendes cette qualité a toujours été louée, et vous pourriez parfaitement choisir de l'honorée en la prenant pour compagne officielle sous la lune. De plus vous pourriez parfaitement assoir votre autorité en sanctionnant par la même occasion Mary de son manque de discernement en lui refusant une communion sans pour autant la destituée, cela serait néanmoins une grande insulte et une exergue de son manque cruel à pouvoir procréer. »

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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyJeu 13 Fév - 21:07

    Mirah semble se détendre très légèrement. Pas encore comme elle aurait pu l'être autrefois en ma compagnie ou en celle d'Isadora, mais quand même. Le changement dans la tension qui l'habite me semble significatif ; je le sens nettement moins important dans l'air. Je sais qu'il restera toujours de l'appréhension. Quelque part, c'est l'apanage de mon pouvoir. Si je n'étais pas son dominant, la jeune louve n'aurait pas à ressentir tout ce stress... Tandis que le pouvoir que j'ai sur elle et sur ce qui lui est cher la fait s'interroger, la fait se positionner, se questionner, sur ce que je suis capable de lui infliger si elle me déplaît d'une manière ou d'une autre. Bien sûr, j'espérais qu'elle avait conscience que je n'étais pas ce genre d'Ulfric. Je n'exigerais rien d'elle. Mon père en revanche... J'en revenais toujours à lui, certes, mais je n'avais jamais eu que lui comme dominant, et son absence avait chamboulé mon champ des repères. Avait il exigé des choses de Mirah ? Il avait l'habitude de séduire ou bien de forcer d'une manière ou d'une autre les jeunes louves de la Meute suffisamment séduisantes pour captiver son attention. Je n'en savais rien. Et franchement, je ne voulais pas le savoir, au fond. Maintenant il fallait avancer. Mon regard se pose à nouveau sur son ouvrage majeur, sa contribution à la mémoire de notre Meute. Elle semble appréhender la vision que je pourrais avoir de son travail, même sans que je sois capable de me l'expliquer. A t'elle peur que je censure ses propos ou pire, sa vision des choses ? Elle devrait savoir que ce n'est pas franchement un risque... Mais en fait, ce serait me mentir à moi même. Bien sûr, qu'il y a un risque. Maintenant je ne peux plus considérer le travail de Mirah comme personnel, privé. Maintenant, je suis directement concerné par ses écrits, par ses enluminures et ses illustrations. Et même si je hais cela, je ne peux nier l'avantage du mensonge dans la préhension de l'Histoire...


    | Je te remercie de ce prêt. Je peux te garantir prendre le plus grand soin du fruit de ton travail et de ton implication, et je te questionnerais s'il éveille chez moi de nouveaux questionnements. |


    Je ne m'empare pourtant pas de l'ouvrage. En tant que louve, c'est à elle de me le donner, et non à moi de me déplacer. Subtile trace du positionnement du pouvoir entre nous, mais dont l'apparence est importante. Elle n'est pas à mon service, mais elle me doit ce genre de respect, désormais. Un peu comme les militaires, sauf que nous, nous sommes une famille. Et nous courons à poil, aussi. Ca a forcément son importance. Je note tout de même que Mirah n'a pas répondu à ma question, c qui m'interpelle. J'accroche son regard.


    | Mais tu ne m'as pas répondu. Avant de voir les mots que as choisi, j'aimerais que tu me les résume. |


    Voix douce, mais avec autorité. Elle doit me répondre, le ton que 'emploie est cordial mais sans aucune ambiguité. Je ne tiens pas à tomber sur quelque surprise en parcourant ses écrits... Bref. Le visage de Mirah restait relativement fermé et emprunt d'un certain professionnalisme, impression qu'elle donnait qui avait fait d'elle notre historienne. Non seulement elle savait de quoi elle parlait, mais aussi en donnait elle l'impression. Ce qui, dans un univers d'apparences, ne pouvait que la servir. Cela dit, je vois que mes questions lui posent des colles. La jeune lupine fronce les sourcils et se mord la lèvre, signe de son trouble intérieur. Ou bien elle s'apprête à me mentir, mais dans ce cas là elle le fait très mal, ou elle anticipe ma réaction au discours qu'elle va me tenir. Quoiqu'il en soit, je ne voyais ni dans ses yeux ni dans son attitude la moindre remise en question ou le moindre jugement de quelque nature que ce soit. Elle accepte la mission que je lui donne, qui, s'il n'est pas de me conseiller à proprement parler, est de m'aider à orienter mon choix. Miah commence par relativiser ma prise de position, qui je vois la met mal à l'aise en fonction de ses connaissances. S'imprégnant du rôle que je lui donne, je vois tout de suite où elle veut en revenir, et intérieurement je congratule sa clairvoyance. Mais oui. Je tenais mon argument, je tenais le pivot de ma politique, de la base de mes réformes. Isadora est de fertilité avérée, une première dans notre Meute. Pourtant, je vois dès à présent l'écueil que cela risque de provoquer très rapidement.


    | Tu choisis une bien jolie formulation pour dire qu'au regard de nos lois et de nos traditions, je n'ai fait que n'importe quoi et provoqué un bordel monstrueux en un temps record. Mais je te suis gré de ces gants que tu auras pris pour me transmettre cela. Cet argument est valable. Je pense l'utiliser. Mais je ne pense pas me tromper que ce socle à mon pouvoir renforcera mon ascendant sur tout le monde et en particulier sur les mâles ? Après tout, si je suis en couple officiellement avec la seule représentante de notre espèce a avoir jamais été capable de procréer naturellement, je m'arroge la destinée de toute notre peuple. Mais j'imagine que tu vas me dire que pour durcir cette emprise... Il me faudra mettre enceinte Isadora, pour que tout ceci ne soit pas du vent. C'est bien ça ? Est ce que, dans ce cas, je vais devoir m'unir à elle aux yeux de la Meute ? Je pense que ce serait une insulte trop grande pour Mary, je ne pense pas y avoir recours. Pour Isadora et sa fertilité, il est de notoriété qu'elle est la première et unique, et je pense que c'est lié aux conditions de sa... De son... Rapport. Mais n'y a t'il eu aucun précédent, ou légendes à ce sujet? |



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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyMar 25 Fév - 1:11




« C'est dans le passé que se dessine l'avenir »

Allons jeune fille, pensais-tu réellement que l'Ulfric allait laisser passer ainsi ce silence des plus gênants ? Tu es décidément bien naïve. Tu abandonnes donc le combat pour rester docile et obéissante. Tout d'abord tu remet le recueil à Hayden, tu te doutais bien qu'il ne le prendrais pas de lui-même après tout il n'était plus ton égal. Soudainement assez lasse tu laissais un petit temps la question en suspend pour prendre place sur un petit tabouret recouvert d'un coussin ouvragé pour réfléchir à la formulation la plus adéquate. Enfin tu pris une grande inspiration et formula les choses sans plus y réfléchir.

« Et bien, j'ai d'abord annoncé l'affront des plus inconvenant de votre prédécesseur à votre égard, bien sa curieuse prise d'otage des enfants d'Isadora. Enfin j'ai révélé dans sa globalité et après quelques entretiens avec vos informateurs, toute la consistance de l'odieux complet. Ce qui dans la suite logique des faits vous a poussé a condamner votre géniteur et à le provoquer en combat pour laver l'honneur de la meute et la remettre dans un axe plus souhaitable. Pour finir je décris votre combat, mais aussi la lutte de votre compagne pour la sauvegarde de sa progéniture, la décevante attitude de Mary et la mise à mort de votre prédécesseur, puis votre accès au pouvoir assez particulière. Mais cela n'est pas contestable puisque nous venons juste d'en discuter. »

Tu n'avais pas croisé les yeux de ton supérieur une seule fois. Il faut avouer que ce résumé était plutôt médiocre, tu n'avais jamais été douée pour les comptes-rendus, voilà peut-être pourquoi tu n'avais jamais aspiré à devenir quelque chose de plus important que la chroniqueuse de la meute. Replaçant une mèche folle derrière ton oreille tu détaillais la pièce du regard en attendant qu'Hayden se fasse une opinion sur la question. Après un moment la conversation s'oriente enfin dans un sens qui t'es plus favorable, après tout ce n'est jamais très glorieux de se voir mis en difficulté et on est toujours plus heureux lorsque cela cesse.

Ton analyse si belle de la structure lupine n'était pas si mauvaise, mais il vrai que cela posait encore d'autres question, on croyait presque un jeu de la mauvaise fortune qui veut que lorsqu'une interrogation est résolue des centaines d'autres se révèlent. La fertilité était une belle option, mais elle emportait des incertitudes vraiment dérangeantes. Tu as beau te rappeler tout les écrits possibles tu ne peux te souvenir de tout et c'est un problème qu'il te faut éplucher avec beaucoup plus de soin. Malgré tout pour le reste tu as déjà une opinion plus tranchée et c'est déjà tout de même une consolation même si tu te sens un peu idiote de ne pouvoir répondre complètement à toutes les questions de ton Ulfric.

« Alors, pour ce qui est du socle de pouvoir oui, c'est ainsi que je présume que les choses vont s'imbriquer. Pour la question de l'accouplement vous avez raison, il n'a pas à être public, cela serait bien trop puissant et éliminerait automatiquement Mary du rôle de Lupa alors que ce n'est pas ce que vous désirez. Malgré tout, je vous recommanderez de vous unir avec votre compagne un soir de pleine lune, en pleine nature, sous le seul jugement de notre déesse mère. Je ne sais si vous croyez à ces choses, mais vu notre caractère si spécial, un peu de mysticisme ne fait pas de mal. Je pense que le mécontentement de notre déesse serait une des dernières choses dont nous aurions besoin. »

Te mordant la lèvre tu esquives une fois de plus les yeux de ton interlocuteur. Certes tu n'es pas la conseillère ni le bras droit de ce dernier mais tu te permet tout de même en l'état de tes connaissances de le conseiller du mieux que tu peux. Tu ne sais guère comment il va prendre les choses et tu espères que ce sera d'une façon positive, ou tout du moins que la petite familiarité qui existe entre vous sera source d'une indulgence bienvenue.

« En ce qui concerne le fait de mettre votre compagne enceinte, je ne saurais quoi vous dire. J'aurais plutôt espéré asseoir cette base de pouvoir et prié la déesse lune pour que nous n'ayons aucune contestation de légitimité. Il est vrai qu'une nouvelle grossesse serait la bienvenue mais je ne sais si la principale concernée serait d'accord, mais cela est plus de votre ressort. Sa fertilité en tout cas reste un mystère, je n'ai jamais lu d'écrits parlant de tels évènements, juste des murmures et des mythes sombres dans l'extrême Nord de l'Angleterre. Des légendes orales que je ne peux étudier sans être sur place... Malheureusement je ne peux donc apporter des réponses à ces questions cruciales pour ma plus grande infortune croyez le bien. »

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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyJeu 27 Fév - 19:56

    J'essayais d'entrevoir de l'espoir dans l'avenir qui nous était réservé, mais cela n'avait semble t'il rien de facile ni d'évident. Je devrais peut être m'en inquiéter d'ailleurs, considérant qu'en tant que dépositaire du pouvoir au sein de la Meute je voyais déjà émerger de nombreux problèmes et écueils à poursuivre ma relation avec Isadora. Et plus encore maintenant que notre historienne et spécialiste en traditions lycanthropiques semblait elle aussi émettre des réserves. Pourtant, on disait toujours qu'à cœur vaillant rien d'impossible. Ou pas. On verra bien. J'essaie de ne rien montrer de ma gêne, de mon insistance, de mes inquiétudes. Je ne dois rien montrer de ce que je ressens à quiconque. Je n'ai pas le choix, pas si je veux que l'on m'accepte bien en tant que leader. Un leader qui se trimballe déjà un certain paquet de casseroles d'ailleurs. Je devrais prendre garde, et non marcher sur des œufs. Mais je ne peux pas aller à l'encontre de ce que je suis, de qui je suis au fond de moi. Ce serait comme me trahir, et cela irait à l'encontre de tout ce que j'ai fait ou pensé dans ma vie, de tout ce que m'a inculqué ce père pourtant détestable à l'occasion. On ne discute plus son éducation quand on a mon âge. On l'accepte. On la fait sienne, on la rend naturelle. J'observe que l'historienne attitrée de la meute s'assoie sur un tabouret couvert d'un coussin, se lance dans une grande inspiration avant de se lancer. Je dois vraiment l'effrayer ou la stresser pour provoquer chez elle une réaction de ce genre... C'est fou, quand même, ce qu'un statut peut changer dans une existence. Je l'écoute me dire qu'elle semble avoir plutôt fidèlement retranscrit les évènements. De quoi avait elle donc peur ? Que je la censure. Peur légitime. Mais il faut bien qu'elle s'attende je pense à devoir faire certaines concessions. Je lui offre un fantôme de sourire.


    | Je te fais confiance quoiqu'il en soit, pour ne pas te départir de cette neutralité qui j'imagine t'a demandé beaucoup d'effort pour contextualiser l'ensemble de la situation telle qu'elle s'est déroulée. Je sais que le passé n'a pas toujours été facile ou glorieux, mais j'ai bien conscience que ma propre prise de pouvoir est assez atypique. |


    Tu parles Charles ! Cela dit, je notais qu'elle parlait de la discutable attitude de Mary. Je la reprenais doucement, sans aucune animosité.


    | Je conçois que tu préfères placer ta fidélité envers Isadora. Mais Mary est ta Lupa. Si tu es objective comme tu le dis, tu auras décrit son attitude sans la juger. Elle aussi a eu des moments difficiles. Elle était la compagne officielle du loup qu'était mon père ; ne la juge pas trop sévèrement. Nous sommes entre nous, donc je ne te dirais rien de plus. Mais ne la juge plus jamais en public, Mirah. Nous sommes une Meute, une famille. Nous nous accepterons avec nos qualités et nos défauts. A son crédit, Mary a réussi à tenir notre Meute tant bien que mal dans sa plus grande guerre depuis des centaines d'années. La dernière fois, nous avions été au bord de l'extinction. Pas cette fois ci. Rappelles t'en. |


    Je n'étais pas vindicatif ni revanchard. Je tenais cependant à ce que les choses soient claires. Mary est la dominante de Mirah. C'est tout. Il n'y a rien de plus à dire. Si Mary s'acquitte de ses responsabilités envers la jeune femme, je ne tolérerais plus aucune remise en question de la part de celle ci de l'autorité de sa Reine. Quoiqu'il en soit, je ne voulais pas m'aliéner la jeune femme. Elle était proche d'Isadora et elle était quelqu'un au sein de la Meute. Mais comme moi, elle restait quelque peu dubitative de l'option que je choisissais, de l'explication qui légitimerait mon union avec Isadora. Risqué. Les loups pouvaient mal l'accueillir, cela pouvait déclencher une guerre ouverte avec Mary... Entre autres possibilités. J'écoute son avis, très sage, très intelligent. M'unir à Isadora sans brusquer Mary. Marcher sur des œufs en équilibre, quoi. Mais je devais le tenter. J'esquissais un sourire aux paroles de Mirah ; était elle une vraie servante de la Lune ? Les pratiquants de notre vieille Religion animiste n'étaient pas légion, en dehors des rituels qui organisaient notre social. Je partais ensuite d'un petit éclat de rire, pas irrespectueux mais amusé.


    | Effectivement, je crois que je tente suffisamment le diable pour ne pas en rajouter. Je pense que je vais suivre ton conseil, dans ce cas, et je ... |


    Je soupirais doucement, sans un bruit, fermant doucement les yeux pour masser mes paupières avec mes doigts. Je relevais un regard quelque peu ironique, chassant le doute et la défaite d'un sourire.


    | C'est que... Madame la première louve ne sera peut être pas super disposée, vues les circonstances. Je trouverais un moyen, ne t'en fais pas. Ou cela voudra dire que c'est bel et bien fini entre nous. |


    J'ai conscience que je vais gêner la jeune femme. Je ne sais rien de ses relations, à dire vrai. Connaissant nos pulsions, surtout sous la Lune, elle doit bien avoir un ou plusieurs partenaires comme de coutume. Mais j'ai été trop occupé ces derniers temps pour m'apercevoir de quoi que ce soit. Je réfléchissais un instant.


    | La Meute a beaucoup de revenus. Si tu penses que le jeu en vaut la chandelle, je peux financer une petite expédition pour tes recherches. Je pourrais te faire accompagner pour ta sécurité, et te payer le confort nécessaire. Si tu penses que ça en vaut la peine. Pour tout te dire... J'ai déjà des enfants. Deux filles. De deux humaines différentes. Mon père... |


    Je soupire.


    | Je devais asseoir notre lignée, mais je n'ai jamais eu de fils. Comme le veut notre tradition, ces femmes n'étaient que de simples amies, j'ai pourvu à leurs besoins autant que je le pouvais et elles n'ont jamais manqué de rien, ni elles, ni le fruit de ces tentatives de descendance. Elles ne savent rien de ma nature, même aujourd'hui. Elles pensent juste que je n'étais pas prêt, et que je me rattrape avec de l'argent. Elles n'ont pas tout à fait tord. Je veille sur elles, mais de loin. Elles sont humaines, et moi loup garou. Je ne peux pas faire partie de leur vie sans les mettre en danger. Crois tu que cela influence mes chances avec Isadora ? Que je n'ai jamais eu de garçons ? Notre peuple croit en la force, et en la force brute. Il en faut pour faire des garçons, c'est ce que mon père disait. Et lui a eu plusieurs fils. Moi, jamais. |
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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyDim 2 Mar - 2:18




« C'est dans le passé que se dessine l'avenir »

Une fois le maigre récit de ton travail effectué tu es presque soulagée de voir l'Ulfric esquisser ne serait-ce qu'un début de sourire. Tu n'as guère été tendre dans la description de la trahison de son géniteur, et tu sais que ce n'est certainement pas une chose plaisante à entendre pour lui, mais tu es plus que surprise de son calme et de la maîtrise totale qu'il a. S'il colère il y avait en lui, il n'y avait absolument aucune trace de celle-ci décelable par quelqu'un d'extérieur à son être. Tu l'admires pour ce contrôle de sa personne, et pour la force qui se dégage de son aura. Il est un exemple que tu t'efforceras désormais de suivre, toi pauvre créature faible et encore bien novice dans ce monde lycanthrope et qui a encore bien du mal à contrôler complètement ta louve et les pulsions qu'elle fait traverser à ton être.

Tu avais peur qu'il te censure malgré tout. Il faut dire que le récit véridique des évènements n'était ni héroïque ni propre à assoir une complète autorité future. En effet les nouveaux membres à venir de meute pourraient voir en cette prise de pouvoir une bancale justification à un bouleversement illégitime des traditions. Cependant de ton point de vue c'était une belle évolution vers une humanisation de cette société lycanthrope bien trop machiste et donc bien trop emprunte de pressions handicapantes et stupides. Malgré tout il serait malvenu de décrire tout ceci dans des énoncés objectifs et tu t'étais toujours efforcée de ne pas traduire tes opinions personnelles dans tes écritures, même si cela ne pouvait être absolu au moins était-ce partiellement respecté. Restant silencieuse tu écoutais avec attention les paroles d'Hayden, c'est avec un sourire de nouveau serein que tu répondis à celles-ci. La pression sur les épaules de ton interlocuteur devait être énorme, et inhabituelle, cela te fis ressentir de la compassion pour cet homme qui bien qu'ayant l'étoffe d'un chef n'ait pas l'ambitieux d'un sanguinaire commandant. Cela ferait certainement de lui l'un des meilleurs dirigeants que cette meute aurait pu espérer et te redonnait quelque peu confiance en un avenir un peu plus lumineux. Avec une voix douce tu entretiens la conversation.

« Je vous suis reconnaissance de cette confiance que vous placez en moi et ferait de mon mieux pour ne pas vous décevoir. Le passé n'a pas à être glorieux tant qu'il nous apprend de quoi faire un avenir meilleur. Je suis certaine que vous serez de ces éminents dirigeants qui savent avoir l'humilité de voir les erreurs de nos épreuves pour nous rendre plus forts et plus prospères. Il ne faut pas vous accabler et il ne faut pas perdre espoir. Tout le monde fait des faux pas, cela ne débouchera pas forcément sur quelque chose de négatif. »

C'est avec compassion que tu t'exprimes mais tu ne fais pas durer ta sympathie plus longtemps. Te redressant tu baisses de nouveau les yeux et signifie dans ton attitude que tu sais très bien quelle est la place qui est la tienne, même si tu as essayé de te comporter en une véritable sœur, pour apporter un peu de baume au cœur blessé et saignant qui devait être celui d'Hayden en ces instants douloureux. Après tout même l'Ulfric pouvait souffrir du deuil et de la confusion et tu ne le jugeais absolument pas pour cela. Au contraire cela ne te le rendais pas plus faible, mais bien plus fort et résistant d'oser affronter ces épreuves et de les reconnaître comme telles. Malheureusement les sentiments étaient bien trop mal considérés par les loups pour pouvoir être exprimés autrement que par des sous-entendus, et le soutien même clairement prononcé ne pouvait durer bien longtemps sans passer pour de la faiblesse et de la dépendance malvenue.

Cependant cette belle relation fraternelle pris fin lors des remontrances, douces certes, mais fermes qu'il lui adressait un peu plus tard. Certes Mary n'était pas destituée de son rôle de Lupa mais tu avais cru pouvoir exprimer sincèrement un avis sans que cela paraisse irrespectueux. En te mordant la lèvre tu baissais la tête et ne bougeais pas jusqu'à ce que le silence revienne dans la pièce. Il n'avait absolument pas tord, mais tes rapports trop proches avec Isadora t'empêchaient de voir avec objectivité et indulgence les actes de Mary. En effet c'était un avis très tranché que tu avais sûr cette louve pourtant complexe, mais en véritable tête de mule tu avais du mal à le reconsidérer, et même à voir cette femelle comme un membre de ta famille. Malheureusement la chose n'était pas du tout sujet à discussion, d'autant qu'elle était bien plus haut placée que ta personne dans la hiérarchie et qu'aucune critique, ainsi exprimée ne pouvait apparaître.

« Vous avez parfaitement raison. Je m'excuse de ce manque de retenue de ma part, nous avons plus que tout à présent besoin de resserrer nos rangs. De plus je n'ai aucune raison de contester vos sages décisions. Je ferais selon vos paroles »

Tu ne souhaitais plus t'étendre sur le sujet et donc tu ne poursuivi pas sur ce thème. Hayden n'avait absolument pas tord, et Mary ne devait pas être jugée sur cet échec mais dans la globalité de son œuvre, malgré tout la colère et le ressentiment sont des ennemis mortels pour le jugement du loup car ils l'obscurcissent et l'empêchent de changer. Avec étonnement tu vis Hayden rire à l'évocation de la déesse lune, tu ne t'en formalisais pas plus que cela, mais il fallait avouer que tu étais quelque peu déçu de voir qu'il ne partageait pas ta ferveur envers cette déité spécifique au peuple lupin. En effet cette religion s'était perdue au fil des générations, des chamans n'étaient même plus désignés au sein des meutes pour perpétrer le culte et les rites qui auraient dû rendre hommage à cette Mère tout puissante et protectrice de votre race. Tu choisis de ne rien dire quant aux remarques de l'Ulfric, tant à propos de la religion que des choses plus personnelles relatives au couple de celui-ci. Après tout ce n'était pas de ton ressort et tu n'avais rien à dire en la matière.

Puis inévitablement la question de la fertilité revint sur le tapis. Tu étais réellement affectée de ne pouvoir apporter de réponse satisfaisante à ton dirigeant quant à celle-ci. Les légendes étaient plus qu'obscur et comme tu l'avais signifié à Hayden pour les éclaircir il aurait fallut un voyage hors des frontières de la meute. Tu ne pensais pas cela envisageable, mais maintenant que la possibilité était évoquée, elle te paraissait très alléchante. Après tout rien ne te retenait réellement ici, même si ce voyage ne devait être que provisoire, tu étais néanmoins prête à prendre des risques pour découvrir des informations aussi importantes. D'autant plus que la curiosité te rongeait littéralement et maintenant que la question était posée et qu'elle en appelant des dizaines d'autres tu ne pouvais renâcler à chercher des solutions.

« Je n'en demande pas tant. Même s'il est vrai que je n'ai aucun revenu personnel pour m'investir dans cette aventure. Je ne pourrais refuser une telle occasion, d'autant que je serais fière d'éprouver mon dévouement à ma meute, et de lui venir en aide en résolvant un si grand mystère. Cependant je pense qu'il ne me faut pas y aller seule. Bien entendu il nous faut être discrets, un de mes frères feraient certainement l'affaire. Comme vous devez le savoir je n'ai aucune prédisposition pour le combat... Même si je ne salis pas mon honneur en sachant me défendre, cela serait plus prudent. »

Cela te coûtait énormément d'avouer une telle chose, une louve telle que toi clamait toujours à grand renfort son indépendance et sa capacité à pouvoir se débrouiller seule. Malheureusement cette fois cela ne te paraissait pas envisageable car cette entreprise pouvait se révéler dangereuse et tu ne savais absolument pas ce qui t'attendrait dans les tréfonds obscurs résidant au Nord du pays. Souhaitant passer au plus vite sur ce détail tu fus heureuse qu'Hayden évoqua d'autres affaires. Cependant ta joie retomba bien vite devant la révélation gênante certes mais révoltante qu'il te livrait. Tu ne pouvais certes pas exploser de colère devant tant de machisme, car c'était à ta grande tristesse, une norme courante dans la vie courante de la meute, mais sans le vouloir le rose te montait aux joues et ta voix se durci.

« Vous avez eu des filles. Des louves sont maintenant plus fréquentent, et peut-être qu'elles viendront grossir nos rangs, et qu'elles seront bien plus fortes que n'importe quel fils. La masculinité ne détermine pas la valeur d'un loup, et non plus la valeur de son géniteur. Tout cela n'est qu'une pure stupidité génétique, et les qualités d'un individu ne devrait plus reposer sur cette condition. Les femelles ne sont pas inférieures, ni stupides, la subtilité et la ruse l'emportent souvent sur la force et la violence. Ce sont des traditions un peu vieilles... Mais cela ne détermine absolument pas votre prestance. Ce n'est pas parce que vous aurez un fils que vous serez un meilleur chef. Cependant je vous souhaite malgré tout ce bonheur. Non pas pour ce que cela sous-entendrait pour la meute. Mais pour le bonheur de pouvoir élever votre enfant auprès de vous et non de loin, contraint par la nature des choses. »

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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyMar 4 Mar - 0:09

Jamais encore je ne m'étais ouvert à un autre loup, et pis encore à une louve. Ce n'était pas du machisme mal placé, ça non. C'était simplement que mon père pensait que je devais vivre un pied en dehors de la Meute pour pouvoir un jour la diriger. Je crois d'ailleurs que ses propres mots portaient sur le fait de rester toujours au dessus des autres, de ne pas leur laisser d'informations qui pourraient servir d'armes contre moi. La logique se tenait, bien évidemment. On contrôle bien plus des gens lorsqu'on sait des choses sur eux que lorsqu'on ne sait rien. Pour autant, je ne voulais pas être le genre d'Ulfric qui ressemblait à celui qu'avait été mon père. Je voulais être plus proche de la Meute, paraître moins distant, moins tyrannique. Je devais incarner la figure du grand frère protecteur voire du père pour les plus jeunes, et pas le grand père qui se maintient au pouvoir envers et contre tout au détriment des jeunes générations. Pourtant, il resterait forcément des sujets que je refuserais d'aborder avec quiconque, tout simplement parce que javais moi aussi droit à ma vie privée et que la mort de mon jeune frère ou l'éducation douloureuse de mon père restaient des évènements éminemment personnels dans mon existence. Déjà qu'aborder le sujet de ma propre progéniture humaine était douloureux... Mais honnêtement, au delà de la « tradition » de n'emporter que les mâles puisqu'ils sont les seuls à pouvoir venir au monde naturellement, je ne m'aurais pas vu vivre avec ces humaines. Nous étions trop différents et à l'époque, notre espèce était encore sous le sceau du code du secret, quelque chose contre lequel nous ne pouvions rien faire. Bref. J'osais espérer que Mirah ne me jugerait pas pour mes actes, et si c'était le cas je la rappellerais à l'ordre sans le moindre souci. Je suis l'Ulfric.


La louve me remercie pour la confiance que je place en elle, et je sais dès lors que j'ai acheté sa loyauté avec le bien le plus rare et le plus coûteux qui soit ; la confiance, liée à la reconnaissance de son talent par autrui. Je lui apportais la considération qu'elle cherchait dans son travail, ce qui la valorisait et donnait du sens à son existence. Inconsciemment, je l'avais manoeuvrée en bon chef de Meute. Mon père devait être fier de moi, de là où il se trouvait. Son éminent discours qui suivit me mit un peu mal à l'aise mais je n'en montrais rien ; j'espérais effectivement que Mary et moi saurions être les dirigeants sont la Meute avait besoin.



| Je ne considère pas ce que j'ai fait comme un faux pas, Mirah. Même si beaucoup y compris toi le voient ainsi. Je n'aurais pu agir autrement. |


Je lui fais comprendre qu'en tant que chef je n'ai pas besoin de compassion, quand bien même celle ci me touche. Je dois assumer mes actes jusqu'au bout, le moindre revirement pouvant m'être grandement préjudiciable. Je n'ai pas le droit de m'offrir le luxe d'une épaule sur laquelle m'appuyer pour vivre avec mes problèmes. Je suis l'Ulfric. Je ne la rebutais pas pour autant, la jeune louve n'aurait pas mérité pareil manque de considération et encore moins avec la fidélité qu'elle plaçait en moi. Je vois cependant que la jeune femme prend comme une gifle mes propos sur Mary. Mais elle est intelligente, et historienne. Elle sait que je ne pouvais pas lui laisser passer ses mots, ni pour moi, ni pour Mary. A moins qu'elle soit elle même ma maîtresse et que je me laisse aller au jeu des confidences, ce qui n'était pas le cas et ne le serait probablement jamais. Elle comprend je le sais, et elle accepte, forcée qu'elle est par sa position au sein de la Meute. Peut être sera t'elle Lupa, un jour, ou peut être que sa sagesse grandissant avec l'âge lui permettra de faire bien plus part de son sentiment à l'avenir. Mais pas pour le moment. Elle s'excuse comme il se doit, et même plus encore.


| N'en parlons plus. Certains comme toi, ou comme d'autres jeunes de la Meute, ont moins de respect et d'estime pour leur Lupa, tout comme je pense probablement à juste titre que les plus anciens me jugent de la sorte pour ce que j'ai fait à Mary le soir de mon intronisation. |


Je pensais à deux exemples bien précis, parmi lesquels Rivera côté Mary, qui la soutenait j'en étais sûr, et Clearwater du mien. Cela comptait peu tant que chacun acceptait de mettre son sentiment de côté. Pour que la Meute toute entière puisse avancer. Bref. La louve observe le silence quand je parle de la lune ou d'Isadora et je n'insiste pas. Elles ne sont pas les meilleures amies du monde mais je sais qu'elle place beaucoup de son affection envers l'ancienne exécutrice et qu'elle ne veut pas se mettre en porte à faux vis à vis d'elle, ce que je comprends tout à fait. Il y a bien entendu des sujets à éviter quand on est Ulfric et en couple avec une louve au caractère bien trempé... Je remarquais cependant que ma proposition de périple académique enthousiasmait la jeune femme et qu'elle semblait prête à se lancer. En fait, j'avais même l'impression qu'elle accueillait la nouvelle avec une certaine avidité, ce qu'elle me confirme juste après en évoquant le fait qu'elle n'a pas elle même les moens de se financer. Elle reconnaît ses propres faiblesses en matière de défense, ce qui je sais doit lui être coûteux. Après tout elle est l'élève d'Isadora, qui elle est une vraie tueuse quand bien même elle n'a jamais aimé les combats et les mises à mort. Je souris, paternaliste plus que compatissant, en vrai chef de meute comme on m'a appris à l'être.


| C'est décidé. Prends contact avec Mary qu'elle puisse te fournir les fonds nécessaires. Assures ton confort pour un travail à la hauteur de ce que je te demande, mais pas d'excès. Tu seras libre d'en profiter bien sûr, tant que tu m'amènes des réponses. Pour la protection, j'en discuterais avec mes loups dès que possible et te recontacterais ensuite. Pour des raisons évidentes, je préférerais qu'Isadora ne soit pas au courant, et ne soit pas la personne chargée de ta protection.... |


Parce que même si j'aimais la louve plus que de raison, je devais en tant qu'Ulfric transiger avec son impétuosité et je savais qu'elle pourrait nuire à la neutralité de travail de Mirah si elle voyait une excellente raison, morale ou affective, à le faire. Je pense à quelqu'un d'expérimenté et de confiance. Clearwater, peut être. Ou Rivera. Je ne sais pas où va la préférence de Mirah et je ne lui demande pas ; je ne tiens pas à ce qu'elle parte avec quelqu'un qui lui est trop proche. Je préfère autant me concentrer sur le travail et ses objectifs. Je constate finalement que la joie de la jeune femme se fâne lorsque j'évoque ma propre situation, et je la sens en colère et vois le rogue qui s'étale sur ses joues. Je l'écoute sans ciller, me heurtant visiblement à une convaincue des droits des hommes, des loups, des femmes. Ne comprend t-elle pas qu'il m'en a coûté de prendre ce genre de décisions ?


| Tu sais aussi bien que moi qu'il n'y a pas de louves de naissance, qu'il n'y a jamais eu que des loups mâles et qu'il s'agit même d'un fait nouveau que les femelles survivent mieux qu'autrefois à leur transformation. A l'époque la loi était formelle et mon père m'aurait tué avec ma famille humaine si j'avais fait le choix de rester avec eux et de leur révéler ma véritable nature. Ne sois pas si prompte au jugement, Mirah. Je veux bien être qualifié de progressiste, mais il est des choses que la volonté ne peut acheter sur l'impératif biologique qui crée avec le temps la norme sociale. Je n'aurais pas dû t'en parler, tu n'avais pas besoin de savoir. Ne vas le répéter à personne, ou je saurais que cela vient de toi. |


Je soupire, et avant de la congédier je pense à une dernière chose.


| Dernière chose puis je te laisse. Je pense renforcer notre alliance avec les métamorphes. Je crois savoir qu'eux aussi sont sensibles à la Lune. Ca plus leur nature les rapproche de nous. Te semble t'il possible d'incorporer d'une façon ou d'une autre à notre Meute ceux des changelins qui sont les plus proches de nous ? |
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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyMer 12 Mar - 22:57

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« C'est dans le passé que se dessine l'avenir »

Tu as du mal à te positionner dans ce nouveau rôle, face à cette ancienne connaissance que tu estimais mais qui n'était pas encore assez élevée pour t'intimider complètement. Certes un Bolverk c'est déjà un poste très prestigieux et assez effrayant mais jamais Hayden n'avait mis en avant sa position et vous aviez pu nouer des affinités, sans pour autant qu'il se produise un total rapprochement. Désormais il était l'Ulfric, le chef, le dominant et à la moindre parole de trop tu pouvais te retrouver entre les crocs de son prochain Bolverk et ce n'était pas une perspective très réjouissante. Tu n'avais que peu connu l'ancien Ulfric, mais tu le savais assez cruel et malheureusement aveuglé par ses ambitions. En ton fort intérieur tu te demandais ce qu'il en serait d'Hayden. Son âme deviendrait-elle corrompue ? Tu ne pouvais y croire, naïvement tu le croyais assez droit pour mener la meute avec impartialité, égalité et fraternité, cela pourrait être une belle devise d'ailleurs.

« Vous avez raison. Je ne me permettrais pas de vous juger... Il faut dire qu'autrement que par les écrits j'ai du mal à bien exprimer mes pensées, car je dois parfois m'y consacrer pendant de longues heures avant de pouvoir correctement les formuler. »

C'était vrai, et c'était aussi très souvent la raison de ton silence dans les moments de doutes. Bien entendu tu pouvais parfaitement faire un choix rapide, réagir à une situation, mais autrement que par les manuscrits et les écrits tu n'étais pas de ces leaders lyriques qui savent enflammer les foules par des discours passionnés, tu étais tout juste bonne à les retranscrire. Pour le reste tu ne dis rien, tu ne présume rien sur ce que le reste des membres de la meute pourraient penser, après tout les individus et les avis sont nombreux et il serait impossible d'affirmer qu'un seul loup n'a pas d'animosité ou de colère envers Hayden. Tu préfères donc te taire, ne rien dire plutôt que de dire des mensonges ou des flatteries creuses te convenais. En ce qui concerne Mary tu préfères encore clore le sujet, en débattre plus longtemps serait inutile de toute façon. Tu voudrais cependant en faire plus pour soutenir ce mâle déjà si accablé par les charges du pouvoir. Mais tu comprend parfaitement qu'il ne peux se permettre d'accepter les sensibleries et tu hoches la tête, tu lui signifie que tu as compris, comme un dialogue que seul des frères et sœurs de sang ayant été élevé ensemble pourraient comprendre. Cette symbiose existe dans la meute, ces langages secrets, corporels qui en révèlent bien plus que les mots sont parfois encore plus importants que ces derniers et bien peu d'extérieur à la meute peuvent les comprendre.

Ensuite vinrent les choses plus professionnelles, et les multiples implications de ce voyage commençaient à te donner des frissons d'excitation. Tu ne voulais cependant pas afficher un sourire de bonheur, car te retrouver seule, loin de la meute n'était pas une idée des plus réjouissante, après tout les loups ne sont pas des solitaires et il est rare que l'un d'entre vous survive bien longtemps sans sa famille à ses côtés. Heureusement tu ne comptais pas partir t'exiler bien longtemps, avec de la chance quelques semaines seraient suffisantes. Hayden expliqua ensuite sa désapprobation à ce que sa compagne soit au courant. Avec une petite moue triste tu acquiesçais malgré tout. Tu aurais bien aimé qu'Isadora soit cette protection, elle te rassurait, était excellente en combat et pouvait être d'une efficacité redoutable comme compagne de réflexion. Cependant encore une fois il faut te montrer soumise, et puis tu le sais, ce n'est pas une expédition de loisir, et cela pourrait être d'autant mieux pour la poursuite de ces délicats objectifs.

« Très bien, je ferais selon vos désirs. »

Il n'y a rien a ajouter de plus, tu ne veux pas confier toutes tes incertitudes, tes craintes et tes déceptions à l'Ulfric, tu aurais peut-être pu le faire autrefois à ton frère de meute, même à l'ancien Bolverk, mais tout ceci n'était plus d'actualité. Malgré tout il te restait encore à apprendre à contrôler tes émotions, tes idées assez spéciales pour cette société patriarcale et surtout à ne pas trop t'emporter pour des problèmes externes, garder la tête froide était une chose importante. Te mordant la lèvre tu compris très vite que tu avais fait un faux pas et les paroles de l'Ulfric ne purent que le confirmer. Tu avais de la peine pour lui, qui avait dû vivre plus que son compte de tragédies et de sacrifices. Tu baissais les yeux, et si tu avais été une louve tu te serais retirée les oreilles basses et la queue entre les jambes.

« Je devrais réfléchir avant de parler... Et ne pas laisser mes convictions aveugler mon jugement, cependant vous devez savoir comme il est dur de contrôler ses excès de rage lorsqu'un sujet nous tiens à cœur. J'ai toujours souffert de l'infériorité des femelles, par mon géniteur, et c'est une blessure très importante. Je ne devrais pas me permettre de vous parler ainsi. Je ne peux imaginer tout ce que vous avez pu vivre. Tout ce que je voulais dire c'est que le fait de ne pas avoir de fils ne fait pas de vous un Ulfric moins fort. Au contraire vous êtes très qualifié pour ce poste, et je suis certaine que vous vous en sortirez très bien. Pour ce qui est de ce que vous pouvez me dire, je ne suis pas le genre de personne qui pourrait l'utiliser. Je vous suis fidèle, et je suis votre sœur, jamais je ne vous ferez de mal ou essaierais de vous nuire. Je suis désolée de ne pouvoir vous aider simplement. Pardonnez moi. »

Tu espères rattraper le coup mais tu n'es pas sûr d'avoir réussi a arranger les choses. Te mordant la lèvre tu quittes ton siège pour t'enfuir, pour prendre congé. Après tout l'ambiance devenait des plus tendue et tu étais persuadée que bientôt Hayden t'ordonnerais de partir, peut être en te lançant quelque chose à la figure, tu le redoutais et étais prête à réagir en conséquence. Finalement rien de tout ceci ne se produisit, il avait plus d'entraînement que toi pour contrôler ses instincts et ne cédait pas aussi facilement que toi à ses démons. Au contraire il embraya sur une nouvelle interrogation comme si l'incident était clos et tu t'empressais de faire de même et de saisir cette perche offerte.

« Il existe un ancien rituel, appelé "Agniatio". C'est une pratique d'un autre âge, venant d'un temps reculé et assez difficile a définir. D'après ce que j'ai pu décrypter nos ancêtres s'alliaient parfois à de simples humains, ayant des caractéristiques ou une influence importante pour notre survie. Ils ne les transformaient pas, en gage de sympathie et d'honneur, ils mélangeaient leurs sangs dans ce rituel sous la lune. Puis une litanie était entonnée par tout les membres de la meute, je crois que les phrases rituelles sont "Tu es maintenant ma famille, mon havre, par nos sangs je te protège et te marque comme frère ou sœur". C'est un des plus grand honneur et une des plus belles marque de confiance que l'on peut leur offrir, car ils deviennent ainsi des membres à part entière de notre meute, une nouvelle sœur ou un nouveau frère soumis à nos lois sans pour autant l'être totalement. »

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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] EmptyVen 14 Mar - 23:11

J'avais souvent mal au crâne, ces derniers temps. De fait, je digérais mal la tension qui reposait sur mes épaules, j'avais tout simplement du mal à avancer, j'avais du mal à évoluer comme il le fallait. Je savais tout ce que je devais faire, et plus encore j'avais une conscience aigue de ce que je ne devais surtout pas faire. Cela ne rendait pas les choses plus faciles, de manière assez paradoxale. Je n'étais pas quelqu'un qui était du genre compliqué. En général, je considère la vie comme une partie de Rugby, que je pratiquais depuis des années au niveau professionnel. La vie était un processus fait d'avancées et de reculs, un processus où le choc pouvait être terrible, et plus ou moins constant dans la durée. Des percées foudroyantes, et des humiliations. Des blessures et des victoires. Et des défaites. Mais dans tous les cas, même lorsque la fatalité fait des siennes, on ne peut pas faire grand chose. Je me sens fatigué, je me sens seul. J'ai besoin d'une nuit de sommeil pleine et entière, sans la plus petite interruption. J'en ai besoin. Mais ce n'est pas pour tout de suite. Il reste tant de choses à faire, tant de choses à organiser. La Meute n'était pas encore sur les rails. Elle ne le serait peut être jamais. C'était désagréables, comme sensation d'impuissance. Comme celle qui remontait rapidement de ma jeunesse, celle où j'avais passé tout ce temps à chercher et séduire l'humaine, à m'accoupler avec toutes ces inconnues au nom de la fierté de mon père. Que celui ci avait été déçu quand je ne lui engendrais aucun petit fils ! Mirah me juge, bien sûr, même si elle soutient le contraire. C'est le propre de toute créature intelligente de calculer et de jauger tout ce qu'elle rencontrait. L'important ne tenait pas tant au jugement en lui même qu'en la qualité qu'on lui attachait. Comme toujours, d'ailleurs. Sa façon de me répondre m'arracha pourtant un sourire. Drôle de manière de s'excuser que de se fustiger ainsi.


| Ne te dévalorises pas devant tes supérieurs hiérarchiques, Mirah. Jamais. C'est un conseil que je te donne ; cela renvoie une bien mauvaise image de toi. |


je ne savais pas si elle était capable de se rappeler de cette leçon, mais je l'espérais pour elle. Véritable boules de nerfs, les lycanthropes agissaient beaucoup à l'instinct ; il y avait beaucoup à gagner en premières impressions favorables plutôt qu'en excuses répétées. S'imposer par le discours était un art compliqué. La louve comprend en tous cas que je ne peux plus me laisser aller à une proximité que nous aurions pu avoir auparavant, quand j'étais exécuteur et elle l'élève de ma compagne. Les choses auraient pu être différentes. Mais voilà, maintenant, je suis l'Ulfric. Avec tout ce que cela implique... Quoiqu'il en soit, la perspective de se rendre utile à la Meute et d'user de son champ d'expertise semble la ravir. Je sais que je m'en suis fait une alliée, et c'est un pas supplémentaire vers la domination, vers l'assise de ma légitimité sur la meute toute entière. Je conçois qu'elle soit déçue de l'absence à venir d'Isadora, mais j'essaie de faire en sorte que cela ne gâche ni n'enlève rien à l'efficacité attendue d'elle au cours de cette mission. La jeune louve acquiesce et obtempère. Je l'ai et hoche la tête devant son acceptation, satisfait. Honteuse, elle ne m'avait pas moins atteint par le mépris qu'elle m'avait affiché alors que je lui avais dit des choses que presque tous ignoraient. Je comprenais son histoire, je saisissais où elle voulait en venir. Cela ne changeait rien. Je ne pouvais pas m'attarder sur ce passé, je ne pouvais m'attarder sur cette partie de ma propre histoire. Ce n'était ni sain ni productif. Je ne pouvais tout simplement pas me laisser ce genre de loisir. J'eus un petit sourire triste pour conclure.


| Je te pardonne, Mirah. Avec l'âge viendra l'expérience, et avec l'expérience viendra un contrôle accru de toi même. Tu seras ravie de vieillir de quelques années, crois moi. Ma propre jeunesse n'est pas la meilleure période de ma vie, comme pour bien des loups. Tout change, avec le temps. |


Le temps estompe les blessures sans jamais les faire cicatriser. C'est ainsi que nous devons tous vivre avec notre propre histoire, ainsi que nous devons faire face à nos propres démons. Il en sera toujours ainsi... Pour notre plus grand malheur, même si cela nous rapprochait par certains aspects de cette humanité à jamais hors de portée. Nous ne serions jamais humains. Finalement, j'écoute attentivement Mirah quand elle me parle de cet ancien rituel qui porte un drôle de nom, probablement latin. Je n'ai malheureusement pas une culture très étendue. Mon père considérait que les livres étaient une perte de temps. Il avait sans doute raison. Un Ulfric peut s'appuyer sur des conseils, mais sur nulle autre force que la sienne propre. Ils mélangeaient leur sang ? Je sourias, conciliant.


| [color=white][b]Mordre n'est pas notre seule manière de transformer un humain ; je suis sûr que mêler notre sang au leur n'était pas sans effet. Mais je comprend l'idée. Tu m'as suffisamment donné à réfléchir pour ce soir, jeune louve. Tu peux y aller, je te recontacterais lorsque je t'aurais trouvé une garde rapprochée pour ta mission. En attendant, reposes toi un peu, tu m'as l'air fatiguée, et je compte sur le fait que tu aies toutes tes capacités dans l'accomplissement de ta prochaine mission.[/i]
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MessageSujet: Re: Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé]   Se sont les décisions que l'on retient des gouvernants, non leurs dilemmes [Livre II - Terminé] Empty

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