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That's what friends are made for [Livre II - Terminé]
MessageSujet: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyLun 10 Juin - 21:07




That's what friends are made for


- Oui, merci Jessie, au revoir.


Je ne me fis pas prier pour quitter la propriété, encore sous le choc de ce que je venais d'apprendre. Joona et Jessie s'étaient séparés ! Et si j'en croyais mon intuition – ou mon incroyable sens de l'observation- il y avait de sérieuses raisons à cela…
En effet, je n'avais pas pu m'empêcher de remarquer l'adorable bambin à la peau café au lait qui babillait dans les bras de la rouquine. Je me sentais mal pour mon vieil ami, d'autant plus que je n'avais pas été là pour le soutenir dans cette difficile épreuve. Mon sentiment de culpabilité atteignait des sommets depuis que j'étais revenue. Il y avait d'abord eu ma visite chez Camille qui ne s'était pas du tout déroulée comme je l'avais imaginée… même si finalement elle avait été beaucoup plus agréable que ce que j'avais prévu –infiniment plus, même- nous n'avions pas beaucoup parlé ni beaucoup avancé…finalement nous en étions grosso modo au même point qu'il y a six mois avant que je ne m'évapore dans la nature. Et si cela me rassurait, cela me rappelait aussi que je me mentais à moi-même quand j'affirmais que cela me convenait. Je ne savais toujours pas quoi penser de tout ça, et je faisais tout pour ne pas avoir à y réfléchir.
Pour l'instant, le but était de renouer avec mon ancienne vie avant d'envisager plus de changement que ceux que Mc Borough avait déjà initiés. Travailler pour la PES ne m'enchantait pas, mais j'étais décidée à les aider à arrêter Maryana et les siens. Et puis, j'espérais aussi que cela m'aiderait à me sauver moi-même… ce n'était pas gagné.
Bref. Venir voir Joona m'avait donc semblé naturel. Nous étions amis depuis des années et je savais que ma disparition avait dû l'inquiéter. Je me ferai sûrement gentiment enguirlandé mais j'avais mis au point une excuse à peu près plausible et je savais que mon finnois préféré ne demanderait qu'à me croire. Je détestais mentir mais c'était parfois nécessaire. Pour la propre sécurité de l'illustrateur, il valait mieux qu'il ne sache rien de ma cavale et de mes ennuis. Mon autre inquiétude résidait surtout dans le fait que j'ignorais ce qu'il pensait des semis-démons. Vu la paranoïa ambiante, j'étais encore plus méfiante que d'habitude.
Jusqu'il y a peu, personne n'en avait jamais rien su mais à présent, mon secret s'éventait bien plus vite que je ne l'aurais souhaité. Il va sans dire que si j'avais du choisir quelqu'un à qui le confier, je n'aurais pas choisi un commandant de la PES, mais bon… tout n'était pas toujours aussi simple que je le souhaitais. D'ailleurs si j'analysais objectivement ma vie, rien n'était jamais aussi simple que je le souhaitais, mais je finissais généralement par m'en sortir, et j'espérais qu'il en serait de même cette fois… seul le temps me le dirait.

Avant de me rendre à l'adresse que m'avait indiquée Jessie, je m'arrêtais dans un drugstore pour acheter une bouteille de la vodka préféré de Jo et me rendit jusqu'à son nouveau chez lui dans le quartier de Royal Mile. J'aimais bien le côté historique de la vieille ville mais je devais avouer que le petit immeuble où il s'était installé ne payait pas de mine au premier abord. Je profitai que quelqu'un sortait de l'immeuble pour m'engouffrer à l'intérieur et montait jusqu'au troisième.
Comme devant la porte de Camille, j'hésitai un instant, me demandant malgré moi si toutes ces personnes que j'aimais n'étaient pas mieux sans moi dans leur vie. C'était pourtant le cas, mais égoïstement, je n'étais pas prête à renoncer à eux. C'était aussi pour pouvoir les retrouver et reprendre une vie à peu près normale que j'avais accepté le marché de Mc Borough, il était trop tard pour faire demi-tour. J'appuyai sur la sonnette et entendit des pas se rapprocher jusqu'à ce que la porte s'ouvre.


- Salut, Papa Ours, ça fait un bail… lui dis-je avec un sourire et une décontraction que j'étais loin de ressentir.

Je pris un air innocent – le temps des explications viendrait bien assez vite- et lui montrait la bouteille que j'avais apporté:


- Je t'ai ramené des munitions !



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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyMer 12 Juin - 17:45



That's what friends are made for


Song Fang-Hu ▽ «Qu'il est facile de se quitter, difficile de se retrouver !»


Kyllä… Kyllä tiedän, mutta et ymmärrä ! En voi kieltää nyt... Mutta... Hän epäillä jotain jos sanon ei !

Son téléphone rivé à l’oreille, Joona faisait les cent pas dans la partie chambre, à l’étage. Il ne lui restait plus beaucoup de famille mais il avait toujours, entre autre, son cousin Luukas chez qui il avait vécu durant toute son adolescence et tout deux étaient restés de très grands amis au point qu’ils se donnaient très régulièrement des nouvelles, principalement pas email d’ailleurs et se parlaient de tout. C’est ainsi que, le lendemain d’avec son rendez-vous d’avec McBorough, Joona avait envoyé un email à son cousin pour lui expliquer le pétrin dans lequel il s’était fourré. Certes, McBorough ne se doutait absolument de rien et, cerise sur le gâteau, avait apprécié son travail. Mais Joona, qui avait déjà été mal à l’iase en acceptant de travailler avec lui la prmeière fois, l’était encore plus maintenent. Il avait l’impression de trahir les autres créatures mais, dans le même temps, il fallait bien qu’il paie ses factures. Surtout que, comme un crétin, il contonuait d’accepter de dépaner financièrement Jessie qui avait encore plus de mal à joindre les deux bouts depuis qu’elle avait le petit semble-t-il. Pour cela, Luuka sl’avait déjà copieusement engueulé durant plus de 2 heures au téléphone quelques temps plus tôt. Aujourd’hui, c’était pour cette histoire d’affiche.

Comme Joona, Luukas estimait que cela portait préjudice aux autres créatures mais, plus que tout, il en voulait à son imbécile de cousin de n’avoir pas su, une fois de plus, dire simplement non. Enfants, ils ne s’étaient presque jamais vu mais quand Joona avait emménagé chez eux, leur relation avait tout de suite évolué en une sorte de franche fraternité. Tout deux enfants unique, ils avaient trouvé chez l’autre un frère qu’ils n’avaient pas eu. Et bien qu’ils aillent exatement le même âge et que Luukas mesurait 15 bons centimètres de moins que Joona, il avait prit en quelque sorte le rôle de grand frère, veillant sur son idiot de cadet trop gentil.

Tämä on paras tapa piilottaa totuus, continua-t-il en soupirant. Hän ei pyydä minua työskentelee hänelle loputtomiin... Tiedän, mutta...

Joona fut interrompu par le son de la sonnette et en sursauta. N’étant pas habitué aux visites, 2 fois en un lapse de temps aussi cours, s’en était presque étrange pour lui.

Minun täytyy mennä. Me puhelin pian. Näkemiin.

Joona raccrocha et dévala les marches en fronçant les sourcils, se demandant bien qui pouvait débarquer. Depuis la visite de Camille, il s’attendait à tout. Cependant, il ne s’attendait pas à voir la personne en face d elui quand il ouvrit la porte malgré tout.

En une seconde, il eu l’impression d’avoir fait un bond de 6 mois dans le passé. Elle était là, plantée devant lui, toujours la même comme s’ils s’étaient vu la veille.

Becky... ?, finit-il par articuler en la regardant avec des yeux ronds. Quand elle parla de munitions, il baissa les yeux sur la bouteille et son cerveau sembla réussir à se remettre en route. Effectivement, c’était comme avant.

Entre, lui dit-il en s’effaçant pour la laisser passer avant de refermer derrière elle. Il n’avait pas vraiment rangé depuis le passage de Camille mais les fauteuils étaient au moins resté dégagés. Joona fit signe à Becky de le suivre dans le coin salon et libéra rapidement la table basse des toiles qui s’y trouvaient.

Si, dans le cadre de son travail, Joona faisait des dessins ”réalistes” de personnages et de paysages pleins de détails pour égayer les livres pour enfant, à côté de cela, ses toiles étaient d’un tout autre style. Dans un tout autre registre, Joona, même s’il n’en avait pas conscience, excellait véritablement dans le domaine de l’art abstrait et les toiles colorées, certaines de couleurs chaudes, d’autres froides et une plus particulièrement très sombres, en étaient la preuve indéniable.

Il avait déjà exposé quelques fois à chaque fois toutes ses toiles s’étaient vendues pour des sommes plutôt élevées. Il n’était pas un peintre connu, certes, mais, petit à petit, sa signature commen4ait à apparaître sur des toiles hornant de luxueux bureaux et appartements. Selon Joona lui-même, il faudrait attendre qu’il soit mort pour que ses héritiers puissent vivre de l’argent que rapporteraient ses tableaux, pas avant.

Je euh..., commença-t-il après avoir rendu visible la table basse et en observant Rebecca, hésitant. Finalement, contre tout attente surtout venant de lui, il l’a rattrapa en 2 grandes enjambées et la serra longuement dans ses bras tout en poussant clairement un long soupire de soulagement. Il déposa ensuite un baiser dans ses cheveux avant d’enfin la relâcher.

Tu étais partie où ?, demanda-t-il d’une voix douce où chantait son accent scandinave qui lui faisait rouler les R. J’étais mort d’inquiétude pour toi ! Et comment tu as su que j’étais ici ?


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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyVen 14 Juin - 17:22




That's what friends are made for


Si la situation n'avait pas été aussi étrange, j'aurais pu rire du regard éberlué de mon hôte. ​
​Mais au lieu de ça, je me contentai d'un sourire en coin et entrai quand il m'y invita. Je le suivi au coin salon et il débarrassa la table basse des toiles qui s'y trouvaient, l'air un peu paumé par ma réapparition. Le pauvre...

- Ho, ne t'embête pas, Joona, tu sais, je...

Mais avant que j'ai pu finir ma phrase et lui dire que l'état de son appartement m'importait peu, il était venu me prendre dans ses bras. Le geste était maladroit mais sincère et je le serrai contre moi en retour. ​
​Mon gros nounours m'avait manqué. Ma vie toute entière m'avait manqué et il était étrange de vouloir se la réapproprier, de reprendre les choses là où elles en étaient restées.​
​J'avais eu peur que tout soit différent, que mon absence ait délité toutes les relations si chères à mon cœur, mais il n'en était visiblement rien. Il suffisait de voir comment les choses s'étaient passées avec Camille : absolument pas comme je me l'étais imaginé.
​Je souris quand il déposa un baiser ​et se recula pour me poser ses questions.
Je passais une mèche de cheveux derrière mon oreille et grimaçai:

- Je suis désolée, je suis partie en shooting à l'étranger et je me suis fait dévalisée en arrivant sur place. Je n'avais plus ni carte de paiement, ni pièces d'identité, ni téléphone.  Mais j'étais très occupée et je n'ai pas vu le temps passer​... je suis vraiment désolée.


Je lui jetai un regard de chien battu, plein d'innocence et de regret -à défaut de lui dire la vérité sur ce qui m'était arrivé, mes excuses, elles, étaient on ne peut plus sincères-. ​
​Et puis il me demanda comment j'avais su où il habitait et je grimaçai:

- Je suis passée chez toi et j'ai vu Jessie... c'est elle qui m'a donné ta nouvelle adresse.​

​Je posai ma main sur son bras, compatissante:

- Je suis vraiment désolée, Joona, tu tiens le coup ? Ça fait combien de temps ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

J'avais bien une petite idée, mais je voulais avoir son avis sur la question.

​Je lui offris un sourire contrit, puis essayait de reprendre les choses en main, comme je l'aurai fait si j'avais été là lorsque tout ça était arrivé.

- Bon, alors on va reprendre depuis le début. Sors-moi deux verres, toi et moi, on a besoin d'un remontant.





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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyLun 17 Juin - 19:34



That's what friends are made for


Song Fang-Hu ▽ «Qu'il est facile de se quitter, difficile de se retrouver !»

Becky avait commencé à dire quelque chose mais Joona n’avait pas écouté un traitre mot, réalisant enfin pour de bon qu’elle se trouvait bien dans son salon et la serrant dans ses bras comme s’il craignait qu’elle disparaisse. Il fallait dire que sur ces derniers mois, le retour soudain de Becky était la seule chose réellement positive qui lui soit arrivé. Non pas que Joona aimait à se morfondre sur les coups dur, au contraire il se répétait souvent que ce qui ne pouvait nous tuer nous rendait plus fort, mais quand même, la réapparition de la jeune femme fut un poids en moins, surtout qu’il s’était vraiment inquiété pour elle.

En la relâchant, il écouta son explication tout en secouant la tête en riant silencieusement. Il avait été idiot de s’inquiéter pour pas grand-chose manifestement. Car oui, faisant confiance à Becky et, du coup, ne voyant aucune raison de ne pas la croire, Joona prit pour argent comptant son explication qui, de plus, était parfaitement plausible.

Il y a pas de problèmes, t’excuses pas. Tu me connais, je m’inquiète toujours pour rien, répondit-il avec son habituel petit sourire timide. L’importance c’est que tu ailles bien.

La surprise, le soulagement et les interrogations passées, Joona reprit peu à peu ses esprits et réalisa alors que Rebecca avait disparue avant son déménagement. Il était donc étrange qu’elle se trouve ici. Mais pas si étrange que cela finalement quand elle lui expliqua comment elle l’avait retrouvée.

Oh Jessie…, Joona imaginait plutôt bien la scène malheureusement. A choisir, il aurait préféré annoncer les derniers évènements lui-même à Becky. Il s’était déjà senti suffisamment humilié comme cela à la naissance du bébé, quand leurs amis communs étaient passé les uns après les autres féliciter la jeune maman à la maternité.

Je vois…, marmonna-t-il dans un petit grognement en se massant la nuque, baissant ses yeux couleur glace sur la main que Becky posait sur son bras. 3 mois, finit-il par lâcher dans un soupire qui en disait long sur le fait qu’il ne s’en était pas encore complètement remit. Installes-toi, je vais chercher les verres.

Laissant Becky, Joona se rendit dans la partie cuisine de l’appartement et sorti deux verres mais également un paquet de chips et ramena le tout sur la table basse.

C’est assez simple, reprit-il comme s’ils n’avaient pas marqué de pause. Tu as vu le bébé je suppose non ? On ne peut pas vraiment dire qu’il soit mon portrait craché… J’ai assisté à la naissance, j’ai compris le problème au moment même où il est né…

Tout en parlant, Joona s’installa dans un des canapés, repliant une de ses interminables jambes sous lui. Becky avait été présente dans sa vie durant la plus grande partie de la grossesse de Jessie. Elle avait été témoin de la joie de Joona à l’idée de devenir papa. Il lui avait même montré la chambre qu’il avait entièrement peinte avec un décor safari pour son fils et fait par de ses interrogations sur le fait de lui parler tout de suite en Finnois ou s’il devait attendre qu’il soit un peu plus grand. Et il se retrouvait au final sans enfant. Mais la douleur avait commencée à cesser pour laisser place peu à peu à de la colère. Jessie avait toujours su qu’il y avait une chance sur deux qu’il ne soit pas le père du bébé mais elel ne lui avait rien dit, préférant prendre le risque qu’il soit le sien jusqu’au moment crucial de la naissance.

Elle c’est vraiment bien foutue de ma gueule, fini par lâcher Joona plus pour lui que pour Becky. Mais bon, ce qui est fait est fait… Jessie espérait que j’arrive a passer outre et que j’accepte de rester et de l’élever avec elle mais… Enfin voila quoi.

N’aimant pas s’apitoyer sur son sort, Joona se ressaisit et se concentra à nouveau sur Becky.

Alors, tu es de retour pour de bon en Ecosse ? Tu vis à Edimbourgh ?



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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyMer 19 Juin - 21:50




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Joona m'excusa et si je fus soulagée, je me sentis tout de même un peu coupable de lui mentir, bien que cela soit inévitable. Mon papa ours était bien trop gentil pour son propre bien.
Je me sentais affreusement mal pour lui. Je n'arrivais pas à croire que Jessie ait pu lui faire une chose pareille. C'était affreux. Et j'étais encore plus triste de ne pas avoir été là pour le soutenir. 3 mois que le monde entier avait donc appris l'infidélité de Jessie. 3 longs mois où connaissant mon ami, il avait dû se couper du monde, venant s'exiler ici, loin de  tout et de tout le monde. Il alla chercher les verres pendant que j'ouvrais la bouteille et je les remplis dès qu'il les déposa sur la table basse. Je relevai les yeux vers lui quand il parla du bébé et acquiesçai en silence, émue.

- J'arrive pas à croire qu'elle t'ai fait ça... Joona, je suis tellement désolée... tu ne méritais pas ça...

Il s'était fait une telle joie de l'arrivée de cet enfant et tous ses espoirs, tous ses projets d'avenirs s'étaient envolés le jour de sa naissance...  Je lui tendis un des deux verres et levai le mien pour trinquer à sa santé. Je n'osais imaginer ce que cela devait faire de se retrouver à devoir tout recommencer à zéro quand on avait été à deux doigts de tout avoir.
Il s'installa près de moi sur le canapé et finit de me raconter ce qui était arrivé. J'étais outrée qu'elle lui ai demandé d’élever l'enfant d'un autre ! Non mais franchement !

- Quel culot ! Bon sang, heureusement que tu n'as pas accepté car je te jure que je serais venue te secouer les puces !

Je lui souris tristement et serrai son genou avec compassion:

- Un jour tu auras une femme qui te mérite et vous aurez vos propres enfants. Oublie Jessie et le petit... et la meilleure méthode pour ça est juste là ! Fis-je en remplissant à nouveau son verre.

Nous nous étions pris quelques cuites ensemble, même si forcément avec sa carrure de bûcheron, mon papa ours était bien plus résistant que moi. En général, je ne buvais qu'un verre sur trois sinon je n'arrivais pas à tenir la cadence. Je crois que j'avais besoin de me changer les idées moi aussi. Tout était trop intense depuis mon retour et j'avais du mal à reprendre ma place dans ma vie d'avant, comme si le costume de l'ancienne moi ne m'allait plus. J'avais changé, les gens avaient changé, et je ne reconnaissais plus rien. Je me sentais perdue et je détestais cette sensation alors que j'avais mis tant de cœur et d’énergie à me construire une vie ici. Je savais que mes retrouvailles avec Camille étaient pour beaucoup dans le chaos de mes pensées, mais je n'étais pas ici pour déverser mes soucis sur Joona, j'étais là pour l'aider à se défaire des siens. Mais bien sûr, il détestait parler de lui et préféra me poser quelques questions.

- J'espère. L'avenir nous le dira ! Non pour l'instant je loge dans un petit hôtel à Glasgow, en attendant de retrouver du travaille et de prendre un appartement. Mon ancien proprio s'est empressé de relouer le mien, bien sûr...

Ce qui voulait dire que je ne croiserais plus Camille par hasard dans le couloir, que je ne pourrais plus toquer à sa porte au moindre prétexte. Cette époque était révolue et allait me manquer. Cela ne faisait que deux jours que nous nous étions revu et j'ignorais quand serait la prochaine fois. Après ce qu'il s'était passé, nous avions tous les deux besoin d'un peu de temps pour nous en remettre.

- J'irai récupérer mes affaires au garde meuble dès que j'aurais un endroit où loger. Tiens ça me fait penser, il faut que je te donne mon nouveau numéro, donne ton portable!

J'y rentrai mon nouveau numéro et fronçai les sourcils en voyant le fond d'écran :

- Qu'est-ce que c'est que ça ? Joona !


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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyMar 25 Juin - 17:05



That's what friends are made for


Song Fang-Hu ▽ «Qu'il est facile de se quitter, difficile de se retrouver !»

Il ne méritait pas ça. Becky n’était pas la première à le lui dire mais Joona avait mit un temps fou avant de le comprendre. A supposé qu’il ne l’aille vraiment comprit. A vrai dire, la question « Pourquoi » ne cessait de lui tourner en tête. Certes, sa relation avec Jessie avait eu des hauts et des bas, comme pour toutes relations mais il n’avait jamais imaginé qu’elle puisse le tromper des mois durant de surcroit.

La réaction de Becky le fit sourire. Elle était toujours la même, elle n’avait pas la langue dans sa poche et n’hésitait pas à dire ce qu’elle pensait. Cela lui fit du bien après avoir eu à supporter le ton condescendant du reste de son, petit, entourage. La technique pour oublier que lui proposait Becky lui plaisait assez. Joona n’aimait pas faire dans les clichés mais il y avait une chose qu’il ne pouvait pas nier : les Scandinaves et l’alcool, c’était une grande histoire d’amour. Même s’il n’était de loin pas alcoolique, Joona avait une sacrée descente, c’était vrai. Toutefois, il avait fait attention ces derniers temps. Il avait déjà remarqué qu’il avait tendance à boire plus quand cela n’allait pas, il s’était d’ailleurs prit de sacré cuites après son déménagement, mais la peur de prendre la même pente que son père, par chance, le refreinait dans ses élans.

Cependant, pour le reste, il était bien moins confiant que la jeune femme. Pour lui aussi les années passaient et quand on voyait la peine qu’il avait, à cause de sa timidité maladive, pour rencontrer des femmes et se mettre en couple, il imaginait plus finir vieux garçon que père d’une famille nombreuse.

Kippis !, lança-t-il dans sa langue maternelle en guise de « santé ! » avant de boire sa vodka cul-sec. C’était à peine s’il senti la brûlure de l’alcool dans sa gorge. Après quoi, il s’appliqua à dévier la conversation sur Becky. Il avait toujours plus de facilité de parler des autres que de lui-même.

Glasgow…, marmonna-t-il en secouant faussement la tête de dépit avant de rire. Edimbourgh est tellement mieux comme ville ! Tu ne veux pas plutôt vivre par ici ?

Joona demandait ça plus pour plaisanter qu’autre chose. Si Rebecca avait choisie Glasgow, ma foi, il devait faire avec mais il était vrai qu’il aurait préféré voir une de ses rares amies vivre plutôt dans la région. Mais bon, Glasgow était à un peu plus d’une heure, ce n’était pas le bout du monde.

Si tu as besoin d’un coup de main pour récupérer tes meubles, n’hésite pas. Je te proposerai bien d’emménager ici le temps de trouver un appart mais comme tu peux le voir, c’est pas vraiment conçu pour la colocation chez moi.

Le petit loft était clairement prévu pour une personne seule ou pour un couple, aucuns murs ne permettant d’avoir la moindre intimité. Même la salle-de-bain était séparée de la chambre par des parois en verre et non pas par des murs opaque.

Quand son amie lui piqua son téléphone, Joona se laissa faire avant de froncer des sourcils à sa réaction. L’information mit facilement deux longues secondes avant d’atteindre son cerveau et le Finnois vira littéralement au rouge pivoine quand il se rappela que son fond d’écran n’était autre qu’une représentation, en dessin, de Becky en princesse. C’était un dessin tiré d’une des histoires pour laquelle elle avait posée pour lui.

C’est pas ce que tu crois !, se défendit-il en balbutiant quelques peu, incapable de reprendre une couleur normale. Avant c’était une photo de Jessie mais à notre rupture j’ai changé. Mais j’avais pas grand-chose dans mon téléphone à part ce dessin entre autre que j’avais mis dedans pour la montrer à l’éditeur je sais plus pourquoi alors je l’ai mise en attendant… et j’ai oublié de la changer depuis...

Il était vrai que Becky était une très belle jeune femme, au vu de leur relation qui les rendaient assez proche et suite à la rupture récente de Joona, son fond d’écran pouvait porter à confusion.

Il va vraiment falloir que je le change…, ponctua-t-il dans un murmure alors que, enfin, ses joues reprenait une couleur à peu près normale.


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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyDim 30 Juin - 19:20




That's what friends are made for

Je souris à la vieille rengaine de Joona sur Glasgow et haussai les épaules :

- Tu sais que je n'ai rien contre Edimbourgh mais…il y a quelqu'un à Glasgow de qui je préfère ne pas être trop loin…

A lui je pouvais le dire. Déjà parce qu'il ne connaissait pas Camille, et ensuite parce que sur ce point, je n'avais pas de raisons de lui mentir. Et vu que question honnêteté, je laissais plutôt à désirer ces temps-ci, je ne voulais pas ajouter d'autres mensonges à mon ardoise.

Gentleman, il proposa son aide avant de s'excuser de ne pouvoir me proposer un endroit pour dormir. Je lui souri, reconnaissante:

- T'es adorable, merci, mais ne t'inquiète pas… je ne suis pas encore tout à fait à la rue, je vais trouver une solution !

Je piquai son portable pour lui donner mon nouveau numéro et découvrit l'une des versions de moi en princesse qu'il avait dessiné quelques années auparavant. J'avais toujours aimé ce dessin –après tout qu'elle fille n'aimerait pas se voir dans des atours de princesse ?-  mais j'en profitai sans scrupule pour prendre un air faussement choqué et lui demander des explications. J'adorais embêter Joona, c'était sûrement l'une de mes activités favorites, il était tellement facile à prendre au dépourvu. D'ailleurs, il rougit et s'empêtra dans ses explications avant que je n'éclate de rire.

- Relax, papa ours ! Je te taquine. C'est plutôt flatteur. Et puis, je préfère ça qu'une photo de Jessie effectivement !

J'observai le portable, me remémorant la séance de travail qui avait abouti à ce dessin. C'était l'une de nos premières collaborations. Bon sang, ça remontait à loin.

- J'ai toujours adoré tes dessins… tu travailles sur quoi en ce moment ? Questionnais-je en me mettant à fouiner pour observer les toiles éparpillées un peu partout.

Je m'arrêtais devant une toile à moitié cachée par une autre et la dégageai, impressionnée:

- Wow… Joona, elle est sublime !

Les couleurs étaient magnifiques et il y avait dans ce tableau tant de mélancolie ! La beauté de l'œuvre m'émouvait sans que je ne puisse vraiment comprendre pourquoi. L'art abstrait me faisait souvent cet effet. Parfois, quelque chose que mes yeux et mon cerveau ne pouvaient vraiment analyser ou comprendre, trouvait un écho en moi et me donnait des frissons. Plusieurs des toiles de Joona me faisaient cet effet-là. C'était très différent de ses illustrations mais son talent était encore plus flagrant dans ces toiles.

- Fais-moi penser à te commander une toile dès que j'aurai retrouvé un appart ! Je veux absolument un Värynen sur mon mur avant que tu ne deviennes totalement inabordable !!


Je remis le tableau à sa place et vint me réinstaller dans le canapé:

- Et sinon, rien à signaler ? Tu ne t'es pas découvert une peau de loup au réveil ? Tu n'as pas fini dans un terrier avec un lapin en retard ? Pas de sirènes, de cochons ou de dragons récemment ?

La maison d'édition de Joona lui demandait des travaux de nature très éclectiques et cela m'amusait toujours beaucoup quand il me racontait leur dernière lubie. Je l'avais vu dessiner tant de choses différentes depuis que nous nous connaissions que je le savais capable de représenter à peu près n'importe quoi !

- D'ailleurs… je cherche du boulot, donc si jamais tu connais quelqu'un qui a besoin d'un modèle ou de quoi que ce soit à ma portée, je suis disponible, en attendant une activité plus régulière !


Il fallait que je mette toutes mes chances de mon côté et parler de travail avec toutes mes connaissances pouvait m'y aider.




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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyJeu 11 Juil - 15:34



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Song Fang-Hu ▽ «Qu'il est facile de se quitter, difficile de se retrouver !»

Ecoutant Becky, Joona fronça des sourcils alors qu’un sourire rieur étirait ses lèvres.

Quoi ? Tu es à peine revenue et tu as déjà mis le grappin sur un type à Glasgow ?, lui demanda-t-il sur le ton de la plaisanterie même si cela ne l’étonnait pas plus que cela. Rebecca était une magnifique jeune femme, lui-même l’avait toujours reconnu, pleine de vie, très sympathique. Il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’elle connaisse un succès plus que certain avec la gente masculine.

Joona se demanda si la solution d’hébergement de secours de Becky était en rapport avec ce mystérieux type mais il ne posa pas la question.

Les réflexes de Becky étaient visiblement plus aiguisés que les siens et Joona se senti vraiment gêné de la découverte qu’elle venait de faire sur son téléphone. Il aurait dû changer son fond d’écran « de secours » depuis très longtemps mais il n’avait pas non plus prévu qu’on vienne le fouiller. Et encore moi que ce serait Becky elle-même qui le ferait.

Je suis pas le genre d’ex à passer des mois à regarder les photos de son ex tu sais, lui expliqua-t-il, toujours un peu mal à l’aise. D’ailleurs, j’en ai nulle part.

Comme pour confirmer ses dires, Joona fit un vague geste de la main dans la vaste pièce. Il fallait dire qu’il y avait peu de photos tout court. Justes quelques unes posées sur le meuble tv. L’Une le représentait, enfant, entre ses deux parents. Une autre le montrait adolescent, posant tout sourire au bord d’un lac de Finlande avec un garçon de son âge et avec qui il partageait une légère ressemblance, son cousin Luukas. La dernière et troisième photo montrait un paysage très enneigé, une petite maison à l’air confortable et un vaste enclos contenant une quinzaine d’husky. C’était une photo de l’élevage dans lequel il avait grandit enfant, en Laponie.

Quand Becky se leva pour aller fouiller dans ses toiles, Joona la laissa faire, habitué à la voir agir ainsi et tandis qu’elle les observait, Joona l’observait, elle. C’était étrange, elle avait disparue du jour au lendemain sans donner un seul signe de vie durant 6 mois et en moins d’une heure après son retour, tout était exactement comme avant, comme s’ils ne s’étaient pas revus que depuis quelques jours.

La réaction de Becky face à l’une de ses toiles fit une fois de plus légèrement rougir Joona. Il avait l’habitude d’être complimenté sur son boulot d’illustrateur mais il se contentait de reproduire des histoires, rien de plus. Ses toiles, c’était autre chose. Il y avait comme une petite part de lui dans chacune d’elles.

Merci, répondit-il en passant sa main dans ses cheveux, comme toujours quand il était intimidé. . On m’a proposé d’exposer dans une petite galerie privée à Glasgow dans quelques mois. Les toiles que tu regarde font parties de celles qui y seront.

Ce n’était pas la première fois que Joona exposait dans ce genre de petites galeries tenues par des particuliers adorateurs d’art cherchant à donner leurs chances à des artistes encore inconnus. C’était monnaie courante et cela permettaient aux jeunes artistes de se montrer et de vendre quelques toiles. C’était ainsi que Joona avait pu vendre les siennes jusqu’à présent.

Alors que Becky venait se rasseoir, se fut Joona qui se leva pour aller jeter un coup d’œil aux toiles mais il posa son regard couleur de glace sur Becky, fronçant les sourcils en écoutant sa plaisanterie. Se réveiller avec un pelage ? Se retrouver avec des lapins dans un terrier ? Croiser des créatures étranges ? Si seulement elle savait ! Becky avait tellement tapée dans le mile sans le savoir que Joona dû se retenir de rire.

Je dois illustrer une future nouvelle édition du Chat Botté, expliqua-t-il en poussant un long soupire mélodramatique à fendre le cœur à n’importe qui. Et j’aime toujours pas les chats.

Joona ne savait pas trop si cela venait de sa forme principal, l’husky, ou si s’était juste dans sa nature mais il n’avait jamais aimé les chats et ses derniers le lui rendaient généralement bien d’ailleurs. Quand il avait dû partir vivre en ville chez son oncle et sa tante, toute la famille avait pour habitude de se changer en chat pour passer inaperçu durant leurs ballades sous formes animal mais Joona, dans la peau d’un félin, n’avait jamais été à son aise et heureusement qu’il avait eu son cousin pour le défendre car, il ignorait comment et pourquoi, il se faisait toujours attaquer par les autres matous alentours. Il n’y avait pas qu’avec les humains qu’il avait de sérieux problèmes de sociabilisassions.

Tu peux être mon modèle pour la fille du Roi si tu veux. Ou pour l’Ogre, si tu préfère, ajouta-t-il avec un sourire avant de prendre la toile que Becky admirait et de la poser sur la table basse. Il se dirigea ensuite vers sa table de travail, prit un stylo prévu à cet effet et signa la toile en bas à droite.

Tiens, disons que c’est un cadeau de crémaillère pour ton futur appart
, dit-il en attrapant la toile et en allant la déposer auprès de Becky, l’appuyant au fauteuil où elle était installée avant de revenir prendre place face à elle.


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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyDim 21 Juil - 21:53




That's what friends are made for


​ - Haha... pas un type... LE type, toujours le même... tu sais, mon voisin...? ​

Mon ancien voisin, pour le coup, mais ça n'avait pas vraiment d'importance. ​Je n'étais jamais rentrée dans les détails, mais il était vaguement au courant de mon aventure avec Camille. De part ​notre différence d'âge et du fait que Joona était un homme, nous parlions très peu de nos vies sentimentales. Il faut dire que jusqu'ici il n'y avait pas eu grand chose à raconter. Aujourd'hui, nous étions tous les deux enlisés dans nos propres marasmes affectifs.
​J'étais rassurée qu'il me confirme qu'il ne passerait pas son temps à se lamenter devant de vieilles photos. C'était déjà ça.
Je suivi son regard alors qu'il me montrait la pièce d'un vague geste de la main pour illustrer ses propos. En effet, pas de photos, ou presque pas, mais surtout des toiles, partout. Curieuse, je fis le tour de la pièce en observant ses œuvres d'art et me retournai vers lui avec surprise lorsqu'il évoqua une petite exposition:

- Ho Joona, c'est génial ! Et amplement mérité. Je suis sûr que tu vas avoir beaucoup de succès ! Tu m'enverras une invitation ? Je veux absolument assister au vernissage !

​Puis je lui demandai des nouvelles de son travail et sourit devant sa petite comédie concernant le Chat botté et son aversion pour les félins. ​

​- Heureusement que tu les dessines malgré tout très bien !

Je lui jetai un coussin à la figure quand il me proposa d'être le modèle de l'ogre:


​- Sale type ! C'est comme ça que tu m'accueilles après six mois d'absence ! Ça fait plaisir, bravo  ! ​

​Le taquinai-je l'air faussement vexée.​

​En réalité, j'avais été vraiment honorée d'être le modèle de Joona. Les dessins qu'il avait fait de moi étaient sublimes -même un peu trop flatteurs d'après moi- et cela ne me déplaisait pas de me voir en robe de princesse pour changer. ​
​Je ne porterais sûrement jamais d'aussi jolies choses, alors autant en profiter. ​

​Alors que je faisais semblant de bouder, ​
​Joona alla récupérer la toile sur laquelle je m'étais extasiée. Je fronçai les sourcils en le regardant s'éloigner puis revenir et signer le tableau. ​

Joona a écrit:
Tiens, disons que c’est un cadeau de crémaillère pour ton futur appart.

Je dévisageai mon vieil ami, incrédule:

- Joona, non, je peux pas accepter... c'est vraiment très gentil, mais...

Mais de toute évidence, il n'allait pas revenir dessus. J'observai la toile quelques instants, à nouveau subjuguée par sa beauté et me levai pour aller serrer son créateur dans mes bras:

- Merci... murmurai-je en déposant un baiser sur sa joue. Je l'adore ! Je ne mérite vraiment pas un aussi joli cadeau, je suis une amie déplorable...

Je revins m'asseoir et lui offris un sourire contrit :

- Je suis vraiment désolée de ne pas avoir été là. Mais ça va aller, maintenant, pas vrai ?

J'avais l'impression de chercher à me rassurer autant que lui. Je me sentais minable à cause de ces six mois d'absences et de tous les mensonges qu'ils impliquaient maintenant pour mes proches. Ça ne me ressemblait tellement pas ! Je resservis nos deux verres et le levai vers lui avec un clin d’œil :

- Un dernier pour la route !




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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyVen 26 Juil - 12:55



That's what friends are made for


Song Fang-Hu ▽ «Qu'il est facile de se quitter, difficile de se retrouver !»

Le voisin… Le voisin… Le voi… Ah oui, le voisin ! C’était bon, ça lui revenait. Il fallait dire que leurs conversations sur le sujet remontaient à plus de 6 mois maintenant et Becky n’était jamais entrée dans les détails, détails que Joona de son côté n’avait jamais vraiment cherché à connaître non plus. Mais à présent ça lui revenait. Elle lui avait effectivement parlée de son voisin visiblement séduisant avec qui elle avait une aventure à l’époque. C’était quoi son nom déjà ? Joona eu beau réfléchir, cela ne lui revenait pas mais peut-être était-ce tout simplement parce qu’elle ne le lui avait jamais dit, c’était même fort probable.

ça me revient, dit-il en hochant doucement de la tête. ça à l'air de plutôt bien coller entre vous deux alors. Si votre relation a reprit de plus belle malgré ton absence, c'est peut-être que tu as trouvée le bon qui sait ?

Cela dit, Joona était content pour elle si tout se passait à nouveau bien avec le fameux voisin. Finalement, tout semblait avoir déjà reprit sa place comme si Becky n’avait disparue que quelques jours au lieu de plusieurs mois et cette « normalité » soudainement retrouvée était un peu comme une oasis de paix pour Joona qui réalisait qu’il n’avait pas été une seule fois vraiment serein depuis 3 mois.

L’enthousiasme de Rebecca quand il lui annonça qu’il exposerait bientôt dans une petite galerie eu pour effet, une fois n’est pas coutume, de l’intimidé quelque peu et, un peu gêné, il lui adressa un petit sourire timide tout en se massant la nuque.

Oui bien sûr que tu seras invitée mais tu sais, ce sera juste une petite expo hein, rien de bien grandiose.

Malgré son envie d’être un jour reconnu comme peintre à part entière, Joona redoutait toujours l’épreuve du vernissage. Passer la soirée entouré d’inconnus venant tous lui parler, autant dire que rien qu’à l’idée, il en faisait déjà des cauchemars des jours avant. Et là, il ne s’agissait que de petites galeries privées. Il n’osait pas imaginer si un jour il avait la chance d’exposer dans une galerie bien plus grande et renommée. Finalement, n’être reconnu qu’à sa mort, ça avait ses avantages mine de rien.

Joona fut incapable d’esquiver l’attaque de coussin, il eu juste le temps de lever le bras pour se protéger la moindre en riant de bon cœur devant la furie qui venait de se réveiller face à lui.

Ah ben là c’est parfait, tu fais exactement la tête de l’emploi !, lui lança-t-il, quelque peu suicidaire sur les bord avant de réaliser que c’était la première fois depuis 3 mois qu’il riait vraiment de bon cœur. C’était peut être simplement de ça dont il avait eu besoin, d’un moment passé comme au bon vieux temps et à ne penser à rien tout en discutant de tout et de n’importe quoi avec une amie.

Ce fut une des raisons qui décida Joona à lui offrir la toile qui lui avait plut. Quand elel vînt le serrer dans ses bras pour le remercier, Joona lui rendit son étreinte.

Merci à toi, chuchota-t-il avant de la relâcher de la laisser retourner s’asseoir. Il était évident qu’elle s’en voulait d’avoir disparue aussi longtemps sans donner signes de vie. Elle semblait même culpabiliser un peu trop pour quelqu’un juste parti pour le boulot et qui s’était fait dévalisé. Mais Joona ne voulait pas mettre en doute ses propos. Que ce soit vrai ou pas, l’important était qu’elle était de retour saine et sauve.

Oui ça va aller t’en fais pas. Je suis vraiment content que tu sois rentrée.

Ce n’était pas plus mal qu’elle ne soit réapparue que quelques mois plus tard. Juste après sa rupture, Joona n’avait pas vraiment été de bonne compagnie et n’avait eu envie de voir personne. Autant dire que Becky était réapparu pile au bon moment alors qu’il commençait à se remettre pour de bon.

Resservis, Joona leva son verre en souriant à la jeune femme.

A ton retour parmi nous !, lança-t-il avant de le vider d’un trait.


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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyLun 29 Juil - 10:14




That's what friends are made for


La remarque de Joona sur le fait d’avoir « trouvé le bon » me fit rire et je secouai la tête :
- T’emballe pas, on est juste amis….protestai-je en ayant l’impression de mentir.
Probablement parce que je n’avais jamais considéré comme « amical » de coucher avec les hommes de mon entourage. Les amis restaient des amis, on ne faisait pas l’amour avec eux après une nuit de beuverie et deux ans d’attirances réprimées. C’était forcément plus… mais je n’allais pas dire ça à Joona, le pauvre, j’allais l’embarrasser. En réalité, c’était moi que cela mettait mal à l’aise. Je venais à peine de revenir, mes retrouvailles avec Camille avaient été intenses et… surprenantes, mais je n’avais absolument aucune idée de ce qu’il allait se passer pour nous à présent. Je me sentais bien incapable de parier sur l’avenir, surtout maintenant que je devais rejoindre le groupe de Maryana pour justifier ma liberté.
Camille et moi avions tout deux prétendu pendant ces trois années que nous n’étions qu’amis, puis pendant ces semaines où nous avions été amants, que cela ne voulait rien dire. Je me rendais bien compte aujourd’hui que c’était on ne peut plus faux. Ma pseudo-fuite d’ailleurs en était la preuve. J’avais commencé à me poser trop de questions sur mes sentiments pour lui… puis il y avait eu le job, la gare, l’utilisation de mon pouvoir, la PES… bref tant de choses complètement hors de mon contrôle… Après six mois, j’étais  revenue et nous reprenions là où nous avions laissé les choses, sans savoir ce que cela représentait, sans en savoir plus sur ce que nous étions et ce que nous faisions. Ca me faisait peur, ça m’inquiétait, ça me plaisait. Énormément… De là à dire qu’il était le bon… non vraiment, il ne fallait pas s’emballer. J’avais vraiment la trouille de me planter et de souffrir, mais pour une fois, j’étais prête à prendre le risque…
Je jetai un regard attendri à Joona qui ne savait pas accepter les compliments sans rougir ou faire son timide. Je quémandais une invitation à sa future exposition et il me promit qu’il m’inviterait, me prévenant tout de même de ne pas me monter ma tête :
- Chaque chose en son temps… et puis, quand tu exposeras àScotland Art, tu seras de toute façon beaucoup trop demandé pour te soucier encore de ta vieille Becca, je vais en profiter avant !
Les taquineries de Joona me firent bénir les cieux de m’avoir permis de revenir. Bien sûr, j’avais pris un gros risque et l’avenir incertain qui se profilait à l’horizon  avait de quoi m’inquiéter. Mais ma vie, et ceux qui en faisaient partie, m’avaient manqué, et entendre mon papa ours rire au milieu de tout ça était un vrai soulagement. Il allait s’en sortir, c’était évident. Je me demandais d’ailleurs si je ne connaissais pas une fille qui pourrait lui plaire. Il faudrait que je feuillette mon carnet d’adresse. Je n’avais jamais vraiment joué les entremetteuses, mais pourquoi pas ? Joona méritait d’être heureux.
Le cadeau de ce dernier m’émut et je vins le serrer dans mes bras pour le remercier. On trinqua une dernière fois, à mon retour cette fois –ha comme j’aimais dire ça !-  et l’on papota encore un peu avant que je m’éclipse.
Avant de quitter son loft, je le serai une nouvelle fois dans mes bras et posai un baiser sur sa joue :
- Si t’as besoin de quoi que ce soit, tu m’appelles, ok ? Je passerai te voir quand je serai dans le coin, et tiens-moi au courant pour ton expo !

Je le remerciai encore une fois pour la toile et disparus après lui avoir fait promettre, pour l'embêter, qu'il changerait son fond d'écran de portable. Cela m'avait fait du bien de le revoir et j'espérais que les choses allaient s'arranger très vite pour lui. En ce qui me concernait, je n'aurais pas parier mais en quittant Edimbourg, j'étais plutôt optimiste, pour changer...



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MessageSujet: Re: That's what friends are made for [Livre II - Terminé]   That's what friends are made for [Livre II - Terminé] EmptyLun 12 Aoû - 11:29



That's what friends are made for


Song Fang-Hu ▽ «Qu'il est facile de se quitter, difficile de se retrouver !»

Juste amis hum… ?

Le regard dubitatif de Joona en disait long sur son scepticisme concernant la « simple amitié » liant Becky à son si fameux voisin. Certes, il n’était vraiment pas très doué pour ce qui était des rapports entres humains mais il était quand même capable de voir quand Becky vivait autre chose qu’une simple amitié. Après tout, il doutait fortement que la jeune femme parlait de lui à son voisin comme elle lui avait parlé de son voisin à lui. Joona et Becky étaient simplement amis. Becky et son voisin, il y avait clairement autre chose en plus. Mais Rebecca semblant un peu mal à l’aise, Joona ne préféra pas s’étendre sur le sujet. Après tout, si les choses devaient évoluer d’une façon ou d’une autre entre elle et son voisin, Joona le saurait bien assez tôt.

Quand la jeune femme lui parla de Scotland Art, Joona ne put faire autrement que d’éclater d’un rire franc et sincère. Il en était encore très loin de Scotland Art. Trop loin à son goût d’ailleurs.

Crois-moi, si un jour mes toiles sont exposées là-bas, j’y croirais tellement pas que tu seras la première que je préviendrais pour venir me pincer ! Ou alors, c’est que je serais mort et enterré depuis trop longtemps pour pouvoir t’inviter.

Ce moment passé avec Becky lui fit un bien fou. Mais cela lui rappela également à quel point il était solitaire le reste du temps. Il ne s’en plaignait pas, il n’avait jamais aimé la foule mais il devait reconnaître que c’était quand même agréable de pouvoir boire un verre en discutant de tout et de rien de temps en temps, ces derniers mois, la majorité de ces contactes avec autrui s’étant limité au boulot et à la caissière de supermarché qui se trouvait quelques rues plus loin. Ainsi, même s’il appréciait sa solitude, d’une certaine manière, elle lui pesait pourtant aussi un peu.

Mais le retour et passage de Becky l’avait remit d’entrain pour quelques temps. Il n’avait pas vu le temps passé jusqu’à ce qu’elle lui annonce qu’il était temps qu’elle s’en aille.

Joona eu une petite grimace comique quand elle lui demanda de l’appeler s’il avait besoin de quoi que ce soit.

Ben tu vois, j’ai un appart, un boulot donc j’ai pas besoin de grand-chose, c’est plutôt à moi de te dire de m’appeler si tu as besoin de quoi que ce soit ! Et oui, tu as vraiment intérêt à passer ! Et comme je suis souvent sur Glasgow, on verra pour aller se boire un café.

Serrant une dernière fois Becky dans ses bras, Joona lui ouvrit la porte et la regarda s’en aller avant de traverser son appartement en attrapant au passage son paquet de cigarettes et son briquet et vînt s’installer à la fenêtre pour s’en griller une, un léger sourire sur les lèvres.



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