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Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 13 Déc - 22:59

    Pour une fois, je ne reviens pas d'une mission, d'un meurtre, d'un passage à tabac, ou d'une quelconque mission qui implique que je fournisse des efforts physiques accrus. Cela fait même plusieurs jours que je n'ai pas eu à bouger, à me préparer ou à anticiper la prochaine mission d'un point de vue logistique. La Reine avait beaucoup d'ennemis, mais j'en avais intimidé ou tué plus vite qu'elle ne s'en faisait depuis quelques semaines. Sa soif de vengeance et de carnage était repue, et moi, j'étais là à attendre. Auparavant, j'aurais peut être profité de cette nouvelle oisiveté pour pouvoir me reposer, me détendre ou autre. Mais ce n'était pas le cas. Là, je n'avais vu presque personne, Cora et Anita étant souvent parties ensemble. Je n'avais pas besoin de me détendre parce qu'en me débarassant de tout l'affect de mon ancienne personnalité, je n'avais pas du tout de quoi me tendre ou me faire sentir sous pression. C'était même une sensation assez libératrice, et je préférais mettre ce nouveau temps libre à profit. Quand je n'étais pas occupé à défendre les intérêts de ma souveraine, je prenais moi même des initiatives pour consolider sa base de pouvoir. Et en l’occurrence, j'allais placer quelques pions dans une toute nouvelle affaire qui ne manquerait pas de chambouler le monde de la nuit dans la cité de Glasgow. Ce qui me semblait particulièrement vrai, c'était que je pouvais profiter de l'occasion pour tâter le terrain, envisager les possibilités, de sorte à maximiser le profit que pourrait en retirer ma Reine. J'étais demandé par Mary Wellesley, gérante d'un domaine de loups en dehors de la ville, pour assurer la sécurité d'une boîte de nuit, ou d'une boîte de strip tease selon les rumeurs dans le milieu, dont je m'étais montré friand trois nuits plutôt à la Pomme du Diable. Mary était une femme que je ne cernais pas. Du temps de mes errances, elle s'était montrée plus qu'intéressée par le fait que j'étais capable de copuler avec à peu près n'importe quelle femme, et elle en avait profité à deux reprises. Même moi, dans l'état avancé dans lequel je m'étais retrouvé à chaque fois, je ne pouvais qu'avouer qu'elle était une maîtresse particulièrement douée. Sauvage et torride, mais douée. Elle était renversante de beauté, de spontanéité, et de sensualité. Mais j'avais fini par la renvoyer chez elle alors que le souvenir de Jana se faisait plus douloureux et plus tenace. Elle l'avait mal pris, et nous ne nous étions plus revus. Comment savait elle désormais qu'elle pouvait s'adresser à moi pour obtenir du personnel de sécurité ? Peut être avait elle lu la presse qui parlait de moi dans l'entourage de la Reine des vampires... Ou alors, peut être qu'elle aussi prêtait une oreille attentive aux rumeurs.


    Peu importait. Peu de temps avant le début du rendez vous, je m'habillais. Comme d'habitude dans mon travail. Classe, mais discret, et surtout, fonctionnel. Pas de chaussures serrées et coûteuses, un pantalon plus large et moins bien taillé que la plupart des pantalons de costume. Ma chemise était aussi ample et rigide, ce qui me permettait de cacher mon flingue en dessous, par dessus ma chemise. Bien sûr, Mary n'était pas dupe. Elle m'avait déjà vu armé. J'arrivais deux minutes en retard, à cause d'un feu rouge qui ne fonctionnait plus et qui avait bloqué un carrefour. Un sourire professionnel étalé sur le visage, j'entrais dans le lieu qui avait l'air classieux, mais qui était en chantier à l'intérieur. Comme à mon habitude, je notais les entrées, les sorties, les angles morts, les longueurs approximatives des pièces, et tout un tas de détails d'apparence bien anodins... Dans la foule des travailleurs, je distinguais une silhouette familière. Mon sourire mécanique s'ouvrit un peu plus. Elle était séduisante, même quand elle avait l'air sérieux et austère dans son ensemble sobre, et son maquillage discret mais qui réhaussait habilement sa beauté naturelle. Je m'avançais vers elle alors que je la voyais écrire des choses sur un calepin. Quand j'arrive, elle se tourne vers moi. Un instant, je ressens sa peau brûlante contre moi, nos corps ne faisant plus qu'un dans un ballet sensuel. Je dissipe l'image, alors qu'elle me jauge du regard avant de m'annoncer mon retard d'un air agacé. Sans lui demander son avis, je lui prends la main et dépose un baiser tout sauf chaste sur la main, soutenant en même temps son regard. Je n'avais pas oublié nos nuits...Et mon travail ici était d'en savoir plus ; je revêtais le masque du gentil et séduisant garde du corps.



    | Ne fait pas ta psycho-rigide, Mary. Nous savons tous les deux que tu es contente de me revoir après tout ce temps. Et je suis content aussi. Après tout, il m'étonnerait que nous ayons trouvé chacun de notre côté un partenaire aussi... intéressant. |


    Aucune fausse note et je donnais le ton. Je savais que prendre les devants était une tactique risquée avec elle, mais je me souvenais à quel point elle pouvait aimer les hommes dominants...


    | Tu devais être bien désespérée pour t'adresser à moi, pas vrai ? J'ai comme l'impression que si tu aurais eu le choix, tu aurais fait appel à quelqu'un d'autre. Moi qui serait prêt à faire amende honorable... SI le jeu en vaut la chandelle bien sûr. |


    Double sens équivoque. Je parle de sexe, mais aussi d'argent. Deux motivations principales à cet entretien et à ce qui l'a permis.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 27 Déc - 18:02



Let's Burn

J’avais beaucoup à faire aujourd’hui. Les travaux n’avançaient pas aussi rapidement que je le désirais. Et c’est connu : tout ce qui ne me plait pas m’énerve énormément. Emportée ? Sans doute et alors ? Qu’est-ce que cela peut bien vous faire de toute façon ? Je ne compte pas changer pour vous, ni pour personne d’autre d’ailleurs. Je suis telle que je le désire et je dois bien avouer que je me rapproche, à mon sens, de la perfection. Après tout je suis la meilleure Lupa qui soit pour ma meute. Il suffit juste de jeter un coup d’œil à cette Nea-truc qui avait entrainé la mort de tous les loups dont elle avait la responsabilité. Et tout ça pour quoi ? Pour une pseudo popularité ? Quant aux autres hordes, elles ne valaient pas mieux. Beaucoup n’étaient que de vulgaires potiches, là tout juste pour faire jolie rien de plus. Je sais très bien que je suis une louve exceptionnelle et que beaucoup envient la prestance et le pouvoir que je dégage. Nous avions perdu notre Ulfric, mais nous restions fort, unis par ma seule volonté et sous mon pouvoir. Cela n’avait pas été facile mais j’y étais arrivée sans figure masculine – chose des plus importantes dans une meute – à mes côtés. Je savais qu’il me faudrait, pour la renforcer un peu plus, que je nomme un mâle pour succéder à Nath’, vu qu’il n’était pas question que j’organise des combats à mort pour cette place. Nous ne pouvions pas nous permettre de perdre des dominants. C’était d’ailleurs pour cela que mon choix se portait sur James. Il avait assez de carrure et de charisme pour regrouper tous les mâles. Il pourrait répondre à leurs attaques physiques si nécessaire, sans trop blesser les siens. C’est un loup qui plus est, est réfléchi, qui connait les règles des meutes et qui saura partager le pouvoir avec moi. Hors de question que l’on m’évince, je ne le permettrais pas.

Un spot s’écrasa par terre me faisant revenir à la réalité. J’avançais comme une furie jusqu’à l’ouvrier qui avait commis l’erreur d’abimer mon matériel. Non seulement je le renvoyais sur le champ, mais en plus je déduirais de son salaire la somme de l’appareil qu’il venait de casser. Autant vous dire qu’après tous les autres marchèrent au pas et firent attention à leurs gestes tout en les effectuant rapidement. Je récupérais un calepin que j’avais laissé sur ce qui serait bientôt un bar, pour rayer le nom de l’ouvrier que je venais de renvoyer. Ensuite, me basant sur mes notes, je donnais mes instructions. Sèche, impitoyable, et des plus flegmatisme. Pour sur, j’en impressionnais plus d’un et ils ne voyaient plus en moi une femme avec un jolie minois qu’ils mettraient bien dans leur lit, mais une tyran. Rien ne pouvait plus que me réjouir. Aucun d’entre n’étaient dignes de s’imaginer dans mes draps : trop gras, trop petits, trop gauches, trop… Passif. Bref, tout ce que je détestais.

En parlant d’homme que j’avais du mal à piffrer… Je sentais Torben entrait dans le bâtiment avant même de le voir. Son odeur avait changé, et n’était plus teintée d’alcool ou de cigarette. Tiens tiens tiens… A croire que sa petite vampirette avait changé son mode de vie. A voir si elle avait adoucie la bête qu’il était. Il est vrai, qu’il n’est pas vraiment le genre d’homme physiquement parlant qui m’attire… Cependant son caractère… Une vraie brute, un sauvage même sur bien des aspects. Ma louve avait adoré se mêlait à lui, et danser tout contre son contact. Je devais bien l’avouer, il était un amant assez… Jouif… Cependant il m’avait contrarié ce qui lui avait valu une exclusion de mon lit. Je veux bien que l’on me tienne tête mais il y a tout de même une limite. Ainsi ne pris-je même pas la politesse de me retourner sur lui. J’attendis qu’il vienne jusqu’à moi, me retournant au dernier moment et sans un bonjour, je lui dis, après avoir regardé ma montre

Tu es en retard.

Oui très aimable et alors ? Je n’allais pas être gentille avec lui. Bon d’accord il était venu sur mon invitation mais tout de même. Je comptais bien lui faire sentir que je n’avais pas oublié son comportement de la dernière fois. Je levais les yeux au ciel à ses paroles, et poussais un soupir las

Arrête de remuer la queue Torben, et garde cela pour ta vampirette de pacotille. Désespérée moi ? Penses-tu. Je ne me suis adressée qu’à toi seulement parce que ton nom est souvent revenu voilà tout. Tu es performant dans ton domaine et c’est seulement pour ça que je t’ai convoqué. Voyons d’abord ce que tu peux offrir et ensuite nous parlerons du paiement.



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MessageSujet: Re: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 1 Jan - 22:53

    Bien entendu, les choses n'étaient jamais faciles dans l'existence. Souris à la vie et la vie te sourira. Tu parles. Tout ce que je pensais faire à cet instant précis, c'était cracher un bon gros glaviot à la gueule de la vie pour tout ce que je devais faire pour me tirer des mauvais pas. Pas étonnant que sitôt que je réglais un problème deux autres faisaient leur apparition. Heureusement pour moi, je n'étais pas ici parce que l'on m'en avait donné l'ordre ; je pouvais très bien me soustraire à cet entretien. Et le dédain tout autant que le mépris que l'on semblait me réserver, n'étaient pas pour me plaire. Bien que cela me rendait fondamentalement indifférent, je me rendais compte que je n'avais pas de temps à perdre pour des futilités. Le fait qu'actuellement je n'ai pas grand chose de mieux à faire n'impliquait pas une quelconque obligation de rester, et encore moins une obligation de subir le courroux d'une femme vénale et autoritaire. J'étais ici de mon plein gré. J'étais venu pour suivre de nouvelles pistes pour satisfaire ma Reine, pour lui permettre de consolider sa base de pouvoir. En quelque sorte, j'étais ici pour raisons personnelles et cela n'avait absolument rien à voir avec le « travail » ou plutôt la vocation, que j'exerçais. Si Mary choisissait de se comporter en parfaite abrutie avec moi, je n'allais pas rester planté là pour lui servir de souffre douleur. En sus, j'apercevais suffisamment d'hommes ici présents sous son joug pour pouvoir subir ses humeurs à ma place. Qui plus est, Mary n'était personne pour moi. Je ne l'aimais ni ne l'appréciais, ne la détestais pas non plus. Elle et moi avions partagé quelques moments intimes, fort plaisants et un peu barbares par l'aspect que notre rapprochement avait pris, mais il n'y avait jamais rien eu de plus. Le fait que je la congédie tout à fait la dernière fois avait achevé l'entente qui régnait jusque là entre nous, la belle ne supportant pas le rejet tout relatif que j'opposais ce soir là à ses avances. Tant pis, ce n'était pas comme si j'avais joué ma vie. Et pour ce que celle ci valait, sinon pour le crédit que pouvait lui accorder ma Reine... j'offris mon plus grand sourire à la jeune femme, nullement touché par son tempérament belliqueux.


    | Non, je ne pense pas. |


    Je ne me laissais pas démonter par son aplomb aussi évident que le nez au milieu de la figure. Je ne voulais pas donner l'impression qu'elle m'intimidait en aucune manière que ce soit. Cette femme mange les hommes à la petite cuillère à longueur de journée. Inutile de lui donner des raisons de penser que je saurais être un plat aussi facile que les autres. Je restais donc immobile, soutenant son regard, la même attitude souriante et avenante arborée sur mes traits, mais en aucun cas conciliant. C'était à elle de s'aclimater à mon humeur, et non l'inverse. Je ne relevais ni son soupir, ni ses yeux levés au ciel. Ma vampirette de pacotille ? Je laissais couler sans sourciller, bien que je retenais l'insulte faite à la déesse que je servais. Ok, professionnel alors. Mais je continuais de dominer l'entretien avec toute l'expertise dont j'étais capable en ne me laissant pas démonter, et en la forçant à venir sur mon terrain de jeu pour la destabiliser.


    | Ah, s'il est question de mes performances... Je me rappelle combien tu les apprécie. |


    Je regardais autour de moi, avant de ramener mon regard vers elle, lançant implicitement une incitation à aller discuter dans un endroit plus tranquille. Comme elle ne bougeait pas, je mettais les deux pieds dans le plat. En sautant à pieds joints.


    | Je peux tout offrir, tu le sais bien sinon tu ne serais pas venue. Hommes, matériel, services classiques ou plus spécialisés... Tu as des besoins, énonces les. Et je te dirais comment te les procurer, à quel prix, et à quelle qualité de prestations tu peux prétendre. Mon engagement personnel lui, te sera tarifé, et ce dès cette entrevue. Comme tu le sais, je suis moi aussi très occupé, et je ne peux pas gaspiller mon temps. SI tu me veux tu m'auras, mais ça va te coûter cher. Je t'écoute, ma douce. De quoi as tu besoin? |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 18 Jan - 23:07



Let's Burn

Quel était donc son problème à lui ? Je l’avais fait venir pour éventuellement lui proposer un boulot bien payé, passant outre les affronts qu’il m’avait fait la dernière fois, et lui arrivait en retard mine de rien et me faisait des propositions salaces. Je n’avais pas de temps à perdre avec lui, et je préférais que nous allions droit au but. Tourner autour du pot, très peu pour moi, surtout vu les circonstances. Je me demandais,- alors que cela faisait quoi, cinq minutes qu’il était là ? – si cela avait une bonne idée de le contacter et de lui donner ce rendez-vous. En même temps, il était le meilleur dans son domaine et je savais qu’il ne faisait pas les choses à moitié, ce qui était un grand atout chez lui – tout comme son plus gros défaut-. Je pouvais m’adresser à d’autres personnes, mais elles ne seraient pas aussi compétences et pointilleuses. Oh, je gagnerais sur l’aspect financier et je ne me heurterais pas à des têtes de mules. Mais d’un autre côté, je voulais un travail bien fait, et dans mes connaissances, il n’y avait que cet humain capable de me donner ce que je voulais. Faire appel outre mesure à mes loups n’était pas dans mes plans. J’avais d’autres projets pour certains d’entre eux, sans aucun rapport avec la sécurité.

Je levais les yeux au ciel quand il me dit qu’il ne pensait pas être en retard. Je n’insisterais pas, parce que j’allais gâcher ma salive pour rien. Je savais d’ailleurs que j’avais sans doute passé beaucoup de temps à faire cela en sa compagnie, ça ne faisait aucun doute. Il m’exaspérait déjà, si bien que j’en avais oublié de me montrer courtoise. Hors de question de le faire avec un homme qui tout de suite me met en rogne. Je n’étais pas du genre à me laisser démonter par la gente masculine. Cette dernière me mord dans la main, et c’est moi qui me fous d’elle. N’inversons donc pas les rôles, surtout que je n’avais aucune envie que cela arriver. Je mords, ils subissent, fin de la discussion. D’ailleurs c’était quelque chose qu’il avait plutôt bien aimé avant de péter son câble. Je ne lui offrais que de l’indifférence quant à sa réponse. Je rejetais mes cheveux en arrière et lui dit

Tu comptes te vanter toute la journée ou nous pouvons passer aux choses sérieuses ? Non parce que vois-tu, je suis une femme occupée et j’ai autre chose à faire que de te brosser dans les sens du poil

Je ne pouvais pas être plus clair avec lui. Nous étions là pour le business et rien d’autre. Si j’avais eu envie d’un plan Q, d’un, je me serais adressée à quelqu’un d’autre, de deux, je lui aurais dit cash et n’aurait pas trouvé d’excuse pour le voir. Je vous l’ai dit, je n’ai franchement pas de temps à perdre avec des imbécilités. Je ricanais lorsqu’il m’appela « sa douce ». C’était très drôle, surtout que je n’avais jamais été physiquement douce avec lui. J’avais souvent été… comment dire… Marquante, oui voilà, nous allons dire cela. Et en aucun cas, je lui ai d’une manière que ce soit appartenu. Mais je laissais couler. Si cela lui faisait plaisir de penser que toutes les femmes sont à ses pieds, grand bien lui fasse.

L’argent ne sera pas un problème. Suis-moi donc

Je lui fis faire le tour du local, lui montrant chaque fenêtre, chaque porte, chaque recoin des lieux. Je le laissais analyser puis nous repartions vers un autre endroit. Cela prit une bonne vingtaine de minutes, mon commerce étant assez conséquent. Nous finîmes la visite dans la pièce qui me servirait de bureau. Mon nom était inscrit sur la porte, et c’était la seule pièce qui était vraiment finie. Il n’y avait pas grand-chose à l’intérieur : une grande étagère qui faisait tout un pan de mur, un bureau, trois chaises et un ordinateur portable allumé. Je lui fis signe de prendre place sur un des deux sièges en face du mien, et tournais le PC vers lui. Je bougeais la souris, et le plan du lieu apparu

C’est simple. Je veux que cette endroit soit aussi sure que la résidence de la Reine. Je veux des hommes formés à réagir à toutes sortes de circonstances et qui ne prendront pas la fuite. Je veux des équipements et des structures qui sécurisent le lieu. Rien ne doit-être laissé au hasard rien. Il n’est pas question qu’il arrive la moindre chose à mes futurs employés et clients. Je veux également que leur anonymat soit respecté, ainsi, il est impératif que cette sortie-là soit des plus discrètes possibles et que personne d’extérieur au club ne puisse la connaitre et la voir.

Je me levais jusqu’à ma bibliothèque, et sortit un livre. Ce dernier était creux, et à l’intérieur, il y avait 900 livres sterling. Je les déposais sur le bureau et ajoutais

Je recherche également des danseuses compétentes, professionnelles, sérieuses et en bonne santé. Je sais que tu as fréquenté ce milieu et que tu en connais certaines. Pas de suceurs de sang mais des humains. Quel est donc ton prix et quels sont les services que tu peux donc me proposer ?


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MessageSujet: Re: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 20 Jan - 23:38

    L'entretien semblait déjà tourner cours. Maintenant que je rencontrais la Mary femme d'affaires, je n'étais pas certain d'être déçu ou satisfait de l'impression que je dégageais de cette rencontre. Elle était aussi forte qu'en amour, aussi autoritaire et sauvage. Indomptable et calculatrice. Mais je la sentais aussi comme toujours sous le coup de sa plus grande faiblesse ; son impétuosité. Il semblait que je ne sois pas à même de pouvoir réaliser quoi que ce soit avec elle sans que nos caractères ne viennent se confronter. Mais c'était là que je devais jouer mon coup ; je n'avais plus à proprement parler de caractère ; j'étais totalement libre d'être qui je voulais être, ou mieux encore, qui j'avais besoin d'être. Les choses étaient moins compliquées qu'auparavant pour la bonne et simple raison que j'avais tout ce qu'il fallait pour contourner chaque problème qui viendrait se poser devant moi. Je ne parviendrais jamais à établir un contact durable avec Mary si je restais engoncé dans mon attitude d'autrefois. Il fallait bien avouer que c'était presque trop pour moi, de devoir changer du tout au tout en un instant. Je n'avais pas à le faire dans le cas présent. Je pouvais redevenir moi même. Ce que je fis instantanément quand la belle me demanda si je voulais être sérieux ou déconner toute la journée, sous entendu si je voulais bosser ou glander. Mon visage se ferma, mon sourire disparu, toute lueur d'amusement feint passa dans mes yeux pour laisser place à un regard froid et purement calculateur. Le regard que l'on pourrait imaginer pour une machine. Mon hexis corporelle se tendit, comme si je mobilisais chaque partie de mon corps pour pouvoir bouger et réagir au moindre signal, connu de moi seul bien entendu. Je la regardais fixement sans bouger, ma voix s'exprimant d'un ton monocorde.


    | Tes désirs sont des ordres. Ma Douce. |


    J'avais rajouté ces deux mots ici pour bien lui rappeler comment nous nous étions connus, ce que nous avions faits, et le fait que cela tranchait énormément avec le ton employait de pouver que la dérouter. Torben Badenov, cet individu à la conscience et la sensibilité à fleur de peau, qui se transforme en statue de marbre. Ca devait faire un choc, et j'étais persuadé qu'elle continuerait à faire comme si de rien n'était tout en notant le changement. Changement physiologique, qui traduisait un changement de stratégie pour ma part. Professionnel. C'était ce qu'elle voulait que je sois. Je voulais entrer dans son monde, je me pliais à ses règles pour mieux les dominer. Je laissais la belle ricaner quand je l'appelais ma douce. Elle me prenait pour un débile ou pour un nostalgique. Je prenais l'ascendant en lui laissant le contrôle de la conversation, et je lui emboîtais le pas quand elle me dit que l'argent ne serait pas un problème. Les yeux rivés droit devant moi, je ne prêtais qu'une attention invisible à mon environnement. Mary me fait visiter l'intégralité des locaux. Je mémorise chaque détail auquel je suis confronté. J'observe, et j'étudie en silence, ne trouvant aucun intérêt à discuter. Nous finîmes par entrer dans son bureau, m'assis là où elle m'y invitait et étudiait le plan sur son écran avant de lui répondre. Je soutenais son regard un instant, toujours aussi froid.


    | Il est illusoire de vouloir éviter les incidents. Par définition, ils sont imprévisibles. Cependant, si tu veux faire de cette boîte ce que tu as l'air d'insinuer, on peut faire un maximum pour être en mesure de réagir, traiter, et effacer toute trace de ces incidents. Pour commencer, il te faut des caméros. Des exocet300 devraient convenir ; ça enregistre les sons si tu ressens le besoin d'écouter les bandes, et l'affichage est en couleur. Ca pompe beaucoup d'électricité ces trucs, mais tu pourras tout voir et tout entendre. Une pièce séparée, au moins quatre moniteurs informatiques pour la surveillance. Une équipe de quatre hommes qui se relaient toutes les six heures sans jamais d'interruption, avec un cinquième en séserve en cas de pépin. Les caméras, tu les mets là, ici, ici aussi, là, et là. | dis je en pointant du doigt les différents endroits où il faudrait mettre les dispositifs de surveillance.


    J'étudiais le plan encore un instant avant de continuer.


    | Tu devras aussi acheter un gros espace de stockage informatique, de quoi contenir au moins deux mois de données des systèmes. Coût d'achat et d'installation, tu vas dans les huit mille livres. Et avec ces employés, ça va t'en couter sept milles par mois entretien des machines compris. Si tu es limite, tu peux réduire l'équipe à trois surveillants, ce qui te limitera à la moitié de cette somme. Mais tu prends le risque qu'ils soient pas assez efficaces sur des longues durées. Ensuite, si le genre d'activité qui se livrera ici est bien celle à laquelle je crois, il te faudra en permanence une équipe de sécurité. Et tu n'ouvres que de nuit, sinon tu vas attirer l'attention. Les « vrais » clubs de strip tease ou maisons closes sont ouvertesvingt quatre heures sur vingt quatre. La tienne sera, vu son standing, du luxe. Tu devras faire des tarifs élevés, mais tu vas avoir une clientèle qui va te mette en danger en se mettant elle même en danger. Ca veut dire deux mecs à l'entrée, armés et assurés. Trois dans la salle, ou les étages si t'en as. Un seul en réserve pour coordonner l'ensemble devrait suffire. Ca t'en fais six, mais tu devrais en recruter deux de plus pour éviter les imprévus. Ils devront etre tout le temps joignables. Tu vas acheter des Glock 9mm pour chacun, et trois cent cartouches au total, ça devrait suffire. T'en rajoutes une centaines de balles en argent pour d'autres types... d'imprévus. Des oreillettes et un gilet pare balles pour tout le monde. Ces mecs devront tous être d'anciens militaires ou d'anciens flics. Je peux te les trouver. Mais ça va te coûter cher. Quinze mille livres pour tout acheter et tout préparer. Et avec leur assurance vie, tu vas compter dans les dix huit mille par mois. Ensuite, je peux te faire un plan d'évacuation ou de confinement en cas de gros pépin, et former tout le monde. Tu rallonges de dix milles. Au total pour une surveillance haut de gamme, t'en es déjà à environ cinquante mille livres d'investissement le premier mois. Et ensuite, vingt cinq mille par mois. Si tu penses pas pouvoir générer autant d'argent, je peux te préconiser un système le plus performant possible pour un coût moindre. Mais faut que tu me dises exactement ce que tu veux, et ton budget initial puis mensuel. |


    Ensuite, vint la question des fameuses « danseuses ». Je réfléchissais un instant avant de lui répondre.


    | Je peux t'en fournir une bonne dizaine dans les jours à venir. Tout dépend des services que tu comptes leur demander, mais tu devrais pas avoir à les payer trop cher, si tu les laisses prendre des pourboires en plus de leur tarif. J'en ai une en particulier à te recommander. |


    Je sortais mon paquet de cigarettes et m'en mettait une sur le bec. Je l'allumais avec une allumette, que je laissais ensuite dans la corbeille à côté du bureau, me fichant bien de toutes les interdictions de fumer que j'avais pu voir en arrivant.


    | Je ne te pensais pas te lancer dans ce genre de business. Tu sais qu'on risque de s'en prendre personnellement à toi ? Tu comptes l'assumer comment? |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 23 Jan - 23:54



Let's Burn

J’étais attentivement ce que l’homme me disait. Je prenais des notes sur ton bilan, faisant gratter très rapidement mon stylo sur mon calepin. J’avais fait deux colonnes sur ce dernier, une très grande contenant mes notes, et l’autre beaucoup plus petite comprenant les différentes sommes qu’ils m’évoquaient. Je les notais toutes, ces premières estimations comme ses estimations plus petites si je voulais économiser des frais. J’avais aussi tracé rapidement un plan du lieu et notais où je devrais faire des emménagements. Il semblait avoir saisi la plus grande partie de ce que serait ce lieu, mais pas tout pour autant. En même temps, il ne pouvait pas deviner. Je ne disais, en attendant, aucun mot, écoutant et écrivant. Je le découvrais professionnel et des plus concentrés ce qui était… Excitant. Oui Excitant c’est le mot. J’attendais qu’il est fini sur tous les sujets, ne dérangeant pas le fil de sa pensée. Je n’aimais pas que l’on m’interrompe quand j’exposais ce que je savais, ainsi, je ne le faisais pas en retour. Si je coupais la parole de quelqu’un c’est que cette personne se trompait et que moi je savais lui dire et lui montrer son erreur. Et dehors de cela, j’étais plutôt polie… Mais surtout très professionnelle aussi. Je n’étais pas là pour passer mes nerfs sur lui. J’étais là pour l’engager éventuellement et cet entretien d’embauche semblait plutôt bien partie pour lui. Heureusement qu’il avait su se rattraper d’ailleurs.

Lorsqu’il eut fini de parler, je pris la cigarette qu’il venait de se mettre dans la bouche, pour l’écraser sur un mouchoir et jeter le tout à la poubelle. Cela avait vraiment un odeur des plus désagréables et avec mon statut de lycan et mes sens plus développés, c’était insupportable. Je me penchais par-dessus le bureau pour venir chercher dans sa poche intérieur ses allumettes et allumer une bougie pour virer l’odeur qu’il avait installé. Et oui, j’avais fait ce geste exprès. Je suis et je resterais une séductrice tout le reste de ma vie… Qui allait s’avérer très longue. J’avais déjà rencontré un loup de soixante-dix ans qui avait l’apparence et le comportement d’un homme de quarante ans. Encore un avantage quand à ma condition. Reprenant ensuite mes notes, je lui dis, en parfaite gérante :

Le son et l’image pour les cameras me semblent indispensables. Pour l’électricité, nous fournirons une partie de la notre via des panneaux solaires, donc cela compensera. La pièce informatique sera adjacente à mon bureau, accessible par ce mur là que je compte bien aménager pour insérer une porte. La porte donnant sur le club sera toujours disponible, pour qu’ils puissent agir rapidement. Etant une grand pièce, elle aura aussi pour fonction de salle de repos pour les gardes justement. Ce sera leur QG en quelque sorte. Je veux cependant avoir un visuel constant sur cette pièce directement sur mon ordinateur et cela sans qu’ils soient au courant. Quatre hommes suffiront, car je possède déjà le cinquième, qui aura pour fonction de gérer les imprévus. Concernant l’espace de stockage, je me connais dans le domaine, donc je m’en occuperais. Par contre pour l’activité, tu ne vois pas assez large. Le rez-de-chaussée sera une boite de nuit. L’étage qui est bâti sur le même modèle sera réservée aux danseuses et à celles qui accepteront le « plus si affinité ». Cet espace sera réservé à une certains clientèle possédant un très gros portefeuille. Cette pièce là sera les loges des danseuses, et ces trois-là sont des chambres privées. Si la boite de nuit affichera un prix dans le marché actuel, avec des réductions pour les étudiants, l’accès à l’étage sera très cher et réservé à des clients et des clientes que j’aurais moi-même choisi. Je tiendrais une liste très précise et méthodique. Du coup, il faut que tu rajoutes des hommes pour garder l’accès qui se fera par la ruelle juste derrière la boite. Les deux lieux seront séparés et cet escalier-là sera réservé ainsi uniquement aux membres du personnel. Pour les armes, je ne m’y connais que très peu dans ces dernières. Je te laisse ainsi carte blanche sur ce point. Et des balles en argent sont impératives, ainsi que des balles contenant de l’eau bénite. Je me fiche de savoir comment tu vas te les procurer et combien cela coutera. J’en veux, c’est tout ce que je dois savoir. Ainsi si tu acceptes de travailler pour moi, tu acceptes de prendre aussi certains risques

Je me levais et fis le tour du bureau. Je posais mes fesses sur ce dernier juste en face de l’homme. Je me penchais vers lui et lui dis

J’ai un fond de commerce assez important et s’il y a vraiment besoin, je prendrais un prêt à la banque. Mais je ne pense pas avoir besoin de recourir à eux. Cinquante milles pour le premier moi dis-tu, et ensuite vingt-cinq milles, cela me semble entrer parfaitement dans mes frais, surtout que l’affaire sera très vite rentabiliser. Et tes danseuses auront le droit à un pourboire. Je leur prendrais un tarif fixe par client. Le surplus sera pour elles.

Je changeais de place pour venir me mettre dans son dos. Je posais mes mains sur ses épaules, et commença à le masser. Je collais ma bouche contre son oreille et lui susurra alors

Tu es loin te de douter jusqu’où je peux aller pour obtenir ce que je veux mon cher ami… Par contre tu as oublié une chose… Tu ne m’as pas dit ton tarif à toi


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MessageSujet: Re: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 24 Jan - 0:31

    Il me semblait au fil de mon discours que la jeune femme avait quelque chose de changé. Il me semblait retrouver dans son regard l'étincelle que j'avais souvent perçue lors de nos toutes premières entrevues. Il me semblait reconnaître cet éclat qu'il y avait dans ces pupilles, comme un rien de bestialité et de sauvagerie, mêlés à une indomptabilité certaine. La beauté était sauvage, et c'était sans doute là qu'elle était la plus belle, sans nul conteste possible. Je la laissais prendre ses notes tout au long de mon exposé, alors que je parlais du système de défense que j'étais en train d'installer par la pensée. J'essayais d'entrevoir toutes les hypothèses possibles et imaginables, j'étais aussi dans l'optique de convaincre la businesswoman que quoi qu'elle fasse resterait toujours une part d'imprévu qu'elle ne saurait par définition jamais maîtriser. Il me venait alors une nouvelle idée qu'il fallait que je pense à lui dire... Mais alors que je terminais mon idée précédente, Mary se permit de se pencher sur son bureau, de me prendre la clope que j'avais vissé sur mon bec, et de la jeter à la poubelle après l'avoir préalablement écrasée. Il fallait bien dire qu'elle n'y allait pas avec le dos de la cuillère quand quelque chose la gênait. Je ne me laissais pas démonter par tout son aplomb, me contentant de la regarder fixement comme si elle ne venait pas de commettre un geste au moins aussi insultant que le mien sinon plus. Se penchant à nouveau, la belle vint prendre mon paquet d'allumettes, sorti une grosse bougie de son bureau, et se mit en devoir de l'allumer. Une forte odeur de plantes aromatiques s'étendit dans la pièce par le biais du mince volute de fumée qui s'échappait de la grosse bougie, et la définition de ce geste ne me laissait pas circonspect, j'avais parfaitement compris où elle voulait en venir. Peu importait les moyens qu'elle comptait déployer, elle voulait dominer la conversation en me séduisant à nouveau si nécessaire. Je devais reconnaître qu'elle avait de sacrés atouts, dont cette terriblement sensuelle manière qu'elle avait de se mouvoir. Mais la Reine m'avait appris à me contrôler, et je continuais de la regarder avec impassibilité. Son ton était toujours aussi professionnel quand elle reprit mon discours en y ajoutant des désirs personnels. Mobilisant ma mémoire immédiate, je reprenais le fil des préconisations que j'avais effectuées, hochant la tête à chacune de ses propositions, ou plutôt à chacune de ses commandes.


    | C'est aussi ce que je pensais. J'imagine que tu veux tout maîtriser, de l'information à l'image qui est véhiculée à l'intérieur même de ton établissement. Comme je l'ai dit c'est possible, même si le système est extrêmement onéreux en terme de matériel, d'entretien, et d'espaces de stockage. L'idée du QG n'est pas mauvaise. Tout comme celle de les contrôler, mais il faut bien que tu gardes à l'esprit que tu n'auras que peu d'occasions de jeter un coup d'oeil à leur travail depuis ton bureau ; tu seras déjà suffisamment occupée. Quatre hommes donc, je déduis 4000 livres de la somme que je t'ai donnée. |


    Je réfléchissais à ce que me disait Mary désormais, sur ce qu'elle voulait installer comme activités dans son petit centre pour adultes en mal de présence féminine. Boîte de nuits pour étudiants, ça voulait dire de la casse et des bagarres. Danses privées, ça voulait dire contacts avec le crime organisé. Plus si affinités, ça voulait dire les autorités sur le cul. Tous ses problèmes d'organisation et de listes ne faisaient que repousser l'échéance d'un trop grand intérêt des pouvoirs publics ou des puissances criminelles. Fort heureusement pour elle, je savais composer avec l'une ou l'autre de ces parties.


    | Ton activité va attirer l'attention. Les flics, je m'en occupe. Par le biais d'autres activités, je connais plusieurs responsables, ça les tiendra à l'écart. Et j'ai toujours sur moi un de leur badge, qui me permettra de gagner du temps en cas de pépin. Suffisamment sans doute pour tenir les poulets à l'écart s'ils débarquent alors que tes « danseuses » font leur job. Pour le reste, la mafia voudra sa part du gateau. Tu me laisseras gérer le problème quand il se présentera, mais sans poser de questions. J'aurais du sang sur les mains, qui te sera facturé. En contrepartie, je t'offrirais la garantie qu'aucune de mes actions sur eux ne rejaillissent sur toi ou ton affaire. Mes autres activités me donnent le bras assez long pour ça aussi. |


    Par contre, si je m'attendais à la suite de son discours, je fus particulièrement surpris de son désir d'obtenir des balles à l'eau bénite. A quoi cela servait il ? De toute évidence pas contre les vampires, sinon on ne pourrait que se servir de balles en argent, amplement efficaces.


    | Sachant leur boulot et les informations qu'ils détiendront, tu devras payer plus cher les mecs de l'étage. Tu rallonges de quatre mille chacun par mois. Comme ça tu ne leur loue pas leurs services et leur silence, tu l'achètes. Des risques, je veux bien en prendre. Mais si tu veux que je travaille pour toi, je dois absolument tout savoir. Et tu vas commencer par me dire pourquoi il y a besoin de balles à eau bénite. |[/b][/color]


    Je me montrais clair et ferme ; si elle ne me disait pas ce qu'elle redoutait, elle ferait tout cela sans moi. Se levant, Mary contourna le bureau et vint s'asseoir dessus, juste en face de moi. La proximité qu'elle recréait entre nous n'était donc pas anodine. J'hochais la tête quand elle me dit qu'elle pensait s'en sortir seule tout en laissant une marge aux danseuses.


    | J'en contacterais quelques unes de ma connaissance, et leur poserait tes conditions. Je ne te garantis pas le nombre, mais tu en auras. Et des pros. |


    Me contournant, je restais stoïque alors que je sentais la grâce féline de cette diablesse aller jusque dans mon dos, me massant les épaules et me susurrant la promesse d'un paiement qui allait au delà de l'arrangement monétaire.


    | Si je deviens ton employé, avec des horaires contraignant pour d'autres activités, tu vas devoir payer le prix fort. A quel niveau estimes tu le coût de mes services? |
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MessageSujet: Re: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 24 Jan - 1:32



Let's Burn

Je me rendais compte, au fil de la conversation, que nous n’avions jamais vraiment pris le temps de discuter avec l’autre. C’était simple, je l’avais toujours vu comme un amant dangereux, pas comme le professionnel qu’il était en cet instant devant moi. Et ce « nouveau » lui était très intéressant, très séduisant aussi, très… Bref vous m’avez compris. J’avais toujours aimé sa brutalité, là je découvrais son sang-froid, et j’adorais ça. Je restais certes parfaitement dans le rôle de la gérante, il n’empêchait pas, qu’en même temps de suivre ce qu’il me disait, j’appréciais ce statut qu’il incarnait. C’était très excitant, je peux vous le garantir. Je continuais cependant de prendre des notes à mesure qu’il complétait mes propos. J’effectuais au fur et à mesure les rectifications de budget qu’il me donnait, afin de partir sur une somme bien précise quand à l’investissement que cela allait me couter. L’argent n’était pas un problème. Wolfheaven était dans la famille de Nathanaël depuis plusieurs générations et m’avait été transmise à sa mort, ainsi que toutes les richesses et les biens accumulés. Ajoutez ce que chaque loup versait, et vous obtenez un compte en Suisse très important. D’ailleurs le but de « Lune bleu », était d’être rentable très vite et de faire prospérer cette somme… Entre autre, car j’avais d’autres projets que je taisais pour l’instant et dont l’homme n’aurait jamais d’échos. Je n’oubliais pas qu’il était au service d’une vampire, la reine des vampires elle-même et qu’il serait un jour ou l’autre sur mon chemin. Je savais d’ailleurs qu’il faisait référence entre autre à cela quand il m’assura avoir le bras assez long pour m’éviter de traiter avec les différentes organisations qui viendront fourrer leur nez dans mon entreprise. J’hochais la tête et lui répondis :

Je te laisse donc te charger de ça.

Je ne fus pas vraiment surprise de sa question concernant les balles faites à base d’eau bénite, cependant je ne pouvais pas vraiment lui répondre. Il était trop affilié à mes ennemis pour que je puisse lui dire la vérité. Et puis, je ne savais pas jusqu’à quel point je pouvais lui faire confiance. Ainsi, lui répondis-je simplement

Ce n’est qu’une précaution supplémentaire contre les noctures rouges. Je sais très bien où je mets les pieds, et je préfère contenir tout risque. De plus, les balles à base d’eau bénite ralentissent plus un vampire qu’une balle en argent. Mise à part en plein cœur ou en pleine tête, elles n’ont pas vraiment d’effet. L’eau bénite par contre va les attaquer. En tout cas c’est que pense la HCV à en croire leur site « comment survivre et débarrasser le monde de ses êtres immondes.Com ».

Ce n’était pas exactement la vérité, mais ça l’était en grande partie. Cette idée, je l’avais vu en tombant par hasard sur le site. J’avais tout de suite pensé que cela serait utile contre une attaque éventuelle de Caïm. S’il était vraiment un démon, l’eau bénite aurait aussi sur lui des effets très négatifs. Et je l’espérais, aussi sur sa progéniture. Je ne laissais rien au hasard, rien du tout…

D’ailleurs, nous n’avions pas parlé de son paiement. Je me glissais dans son dos pour lui demander ce dernier, et sa réponse m’arracha un léger rictus des plus sensuels. Je continuais à le masser, laissant descendre toujours un peu plus mes mains sur son torse et dans son dos

Disons, sans les extras, autant que les gardes que tu vas embaucher et entrainer pour moi. Si tu te mets activement aussi à mon service, cette somme doublera… Je te l’ai dit, l’argent n’est pas un problème, et investir dans toi me semble… Comment dire…

Je me repenchais à son oreille et m’appuyais de mes mains sur ses cuisses. Cela eut pour effet de plaquer un peu plus ma poitrine contre lui, et me permettre de lui susurrer au creux de l’oreille :

intéressant… Après nous pourrons toujours nous arranger entre nous, cela va de soi…

Cela dit, je m’écartais de lui, pour regagner ma place, non sans jouer de mes formes. Je repris place sur mon fauteuil, dont le siège se bascula un peu lorsque j’y collais mon dos. Croisant mes jambes et mes mains, je lui dis sur un ton de nouveau très professionnel

Marché conclu ?


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MessageSujet: Re: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 24 Jan - 1:53

    Je savais comment faire. La Reine m'avait appris à modifier subtilement ou totalement ma personnalité, mon apparence, jusqu'à mon propre regard ou le moindre des petits gestes anodins qui définissaient une personne en règle générale. Il fallait bien avouer que j'étais quelqu'un de très changeant, désormais. Cela me changeait énormément de la personne que j'avais été autrefois. C'était tous ces défauts d'être si pleinement humain sous tous les aspects que cela recoupait, qui m'avaient poussé à être aussi prévisible, aussi faible donc. Cela ne m'avait jamais rien apporté de bon. Désormais j'étais un autre homme. J'en étais un différent à chaque fois que le besoin s'en faisait sentir. Et aujourd'hui, j'étais précisément ce qu'il fallait à Mary Wellesley, à la fois pour pouvoir lui permettre de lancer son business, mais aussi pour la séduire malgré elle. Parce que la séduire, c'était précisément ce que j'étais en train de faire. Je la connaissais, nous avions déjà été intimes. Je l'avais déjà vue me regarder juste avant que nous ne laissions libre cours à nos désirs et à nos pulsions. Elle me regardait de la même façon à cet instant précis ; comme si j'étais une sucrerie terriblement appétissante. Elle me désirait, je le voyais bien. Je ne savais pas précisément ce que j'avais fait pour exciter son désir, mais je savais que c'était pourtant une réalité. Je ne l'avais pas encore conquise, mais j'avais fait ce qu'il fallait. La Reine serait fière de moi. Alors que tout avait commencé si mal, il avait simplement fallu que je change de masque pour pouvoir m'en sortir comme j'aurais dû le faire dès le départ. Cette souplesse d'exécution était terriblement puissante, je m'en rendais bien compte. Je voyais dans son regard de l'envie quant à ce que j'étais en train de devenir sous ses yeux, mais j'y voyais aussi une infinie compréhension. Mary avait parfaitement saisit les tenants et les aboutissants de mes paroles. Elle n'était pas abrutie ; elle savait très bien d'où je tirais mon pouvoir et mes ressources. Je ne pus qu'acquiescer à ses paroles.


    | Et tu n'en seras pas déçue. |


    C'était une affirmation qui traduisait parfaitement la confiance que je ressentais en mes propres capacités à cet instant précis. Quand on est suffisamment fort pour contrôler les choses, il paraît évident que celles ci ne peuvent pas échapper à ce même contrôle. On prévoit si bien les choses et on réagit si vite aux imprévus que tout ne peut que bien se passer. J'en étais convaincu, et afficher de l'assurance n'était pas non plus un mal ; ça pouvait même aider directement les choses à se dérouler comme c'était prévu qu'elles le fassent. J'entendis ensuite son explication sur l'eau bénite, et je sus immédiatement qu'elle mentait. Je ne relevais pas pour l'instant. Elle savait en fait bien peu de choses sur moi. Peut être avait elle cru la télévision et la radio ? Si c'était le cas, elle n'avait pas bien compris ce que j'étais, ce que j'avais fait, et aussi le fait qu'elle ne pouvait pas me mentir aussi facilement. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que le coup de l'eau bénite ne marchait pas vraiment sur les vampires. Ils n'aimaient pas les objets saints, mais ça ne les tueraient pas. Qui plus est, une balle à l'eau bénite n'aurait que peu d'impact ; l'eau aurait de fortes chances de s'évaporer dès que le projectile exploserait, à cause de la chaleur produite au moment où la balle serait tirée. Cela dit, elle ne mentait pas concrètement ; cette connerie était bel et bien affichée sur le site. Voire des projectiles sanctifiés repousser des vampires, à défaut de vraiment leur causer du tord, serait un atout formidable pour une religion qui péricliterait.


    Je laissais Mary me toucher le torse et le dos ; le contact de ses mains sûres et expertes me faisait un bien fou et j'en savourais chaque instant, quand bien même je restais parfaitement neutre et immobile. Il restait cependant plusieurs choses à éclaircir quant à ce qu'elle attendait de moi. Plaquant sa poitrine contre moi, la belle continuait dans ses sous entendus. Lui souriant sereinement quand elle repassa derrière son bureau, ce fut à moi de me déplacer. Je vins derrière elle à mon tour. Je passais mes mains sous ses appuis-coudes, pour venir passer mes mains sur son ventre, l'une remontant doucement vers le bas de sa poitrine tandis que l'autre longeait la courbe de sa cuisse. J'en vins à mon tour à murmurer à son oreille.



    | Définis « se mettre activement à ton service ». Qu'attends tu exactement de moi? |


    Ma main gauche vint doucement se positionner sous la galbe de sa poitrine, la soutenant doucement, sensuellement, la frôlant juste, tandis que ma main frôlait à son tour son entrejambe. Je déposais un baiser sur sa clavicule, puis un plus long dans son cou.


    | Ensuite tu vas me dire pourquoi tu m'as menti sur les balles à l'eau bénite. Ca ne marche pas. Et tu n'es pas assez gourde pour m'en avoir demandé sauf si tu étais persuadée de leur utilité. On peut continuer ce petit jeu s'il t'amuse et me dire ce que tu redoutes. Ou bien tu ne me dis rien, je retire mes mains, et je m'en vais. |


    Je lui dictais mes conditions. Parce que je n'y dérogerais pas, parce que je savais que ça renforçait le poids de mes conseils professionnels, mais aussi parce que j'étais persuadé que mon côté conquérant et dominateur la ferait plus fondre que n'importe lequel de mes autres arguments.

Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 10 Fév - 23:42



Let's Burn

Torben jouait au même jeu que moi. Intéressant très intéressant. J'adorais cela, oui. Me confronter aux autres et en ressortir gagnante. Il n'y avait rien qui pouvait plus me plaire. On est la meilleure lorsqu'on gagne contre les meilleurs. Et avouons le, Torben faisait à présent parti de cette catégorie. Oui à présent car avant, disons qu'il était un bon passe temps, dont je pouvais faire ce que je voulais. Il n'avait pas cette force de conviction qu'il possède aujourd'hui. Je peux le voir, le ressentir, dans ses gestes, ses paroles, son comportements, son regard. Il a changé, énormément changé. Et je dois dire que j'aimais ce changement. Il n'avait jamais été un homme faible, loin de là, mais là, il était plus de la carrure de ce que je pouvais éventuellement considérer à mon niveau. Finalement, devenir le pantin d'une sale suceuse de sang avait une part de bon chez lui. Dommage qu'il partage son sang et son corps avec cette sorcière. Il perdait un peu de valeur, mais bon, il restait quand même intéressant….

Et puis ce challenge qu'il m'offrait… comment pourrais-je le refuser? Il jouait, oui, mais à ce petit jeu, j'étais douée, beaucoup plus que lui sans doute, même s'il se battait bien. C'était quelque chose que je pratiquais depuis de nombreuses années, depuis toujours d'ailleurs. Lui… Disons qu'il était encore un peu novice, et ce qu'il pourrait penser pouvoir marcher avec une femme lambda, ne pouvait pas fonctionner avec moi. Mais ça, il fallait qu'il s'en aperçoive par lui-même, qu'il apprenne, et rebondisse pour me surprendre. C'était simple, à présent j'estimais qu'entre nous, une partie avait commencé, et le gagnant serait celui qui ferait flancher l'autre…

Je profitais de ses "attentions". Après tout, il aurait été bête de ne pas le faire. Je le laissais toucher ma peau et me caresser comme j'aimais qu'on le fasse. Je gonflais mes poumons pour que ma poitrine vienne frotter un peu plus contre sa main. Il prenait du bon temps comme ça, tout comme moi d'ailleurs. Je le laissais m'embrasser, bougeant le cou pour qu'il puisse le faire sans être gêné. Je n'étais pas passive, loin de là. Je le poussais à continuer au contraire, sans pourtant lui dire le moindre mot. C'était son tour, c'était à lui de mener la danse… Ensuite ce sera à mon tour. Il me faisait du chantage et je ne pouvais pas m'empêcher de sourire en l'entendant parler. Je croisais une de mes jambes sur l'autre, coinçant la main de l'homme sur mon bas ventre. De mes mains, je relevais les siennes pour qu'elles empoignent ma poitrine. Je rejetais légèrement la tête en arrière, puis sans crier garde, je me mouvais gracieusement et rapidement pour me placer face à lui. J'approchais mes lèvres des siennes, et au moment où elles allaient se toucher, je lui répondais

Tu sais tout ce que tu as besoin de savoir. Je pense que nous en avions finis pour aujourd'hui… Ah moins que tu vois un autre sujet à aborder?

Froide et professionnelle. Comme si nous n'étions pas l'un quasiment collé à l'autre. Comme si, quelques instants auparavant, il n'avait pas eu ses mains collaient sur mon corps. Je me penchais ensuite à son oreille, et lui murmura

Je te l'ai dit, je suis ouverte à toute proposition. Parles, et je t'écouterais… Mais n'oublie pas que quoi qu'il arrive, je l'emporterais…


Oui je lui lançais ouvertement un défi. Il était très important qu'il sache que je jouais au même jeu que lui et qu'il ne tenait qu'à lui de perdre… Ou bien de se battre et essayer en vain de me battre…

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MessageSujet: Re: Let's Burn... [Livre 1 - Terminé]   Let's Burn... [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 11 Fév - 0:45

    L'ancien Torben se serait pris la tête de question, il aurait laissé son esprit se faire submerger par tout un tas d'interrogations plus ou moins pertinentes. Qu'est ce que je fous là à quoi ça peut bien servir, ce que je vais faire va t'il me damner, jusqu'où je vais devoir aller, putain mais pourquoi je la laisse me toucher, et pourquoi j'aime ça, sacré bon Dieu, alors que j'en aime une autre ? Ma vie avait un côté très certainement reposant en comparaison de ce qu'elle avait été avec toutes les péripéties qui avaient suivit le « meurtre » de Jana. Je ne savais pas trop quoi penser de tous ces changements, sinon qu'ils me rendaient plus efficaces que jamais. Il fallait bien que je fasse attention, ce pragmatisme très fort, presque inébranlable, que j'avais gagné par la force des choses, avait semblait il renforcé mon emprise sur mon corps, sur mes sentiments et sur mes pensées. Mais si ces bouleversements dans mon esprit avaient produits tout un tas d'effets positifs, ils m'avaient aussi rendu plus faible. Ne vivant plus que de manière purement mécanique, je ne pouvais plus nourrir de passion ni d'ardeur à n'importe quelle entreprise. Tout n'était que factice. Des artifices, des signaux destinés aux autres, que je leur envoyais pour parvenir à mes fins. Il y avait comme quelque chose d'effroyablement dérangeant dans tout cela, mais je cernais ce doute pour le démolir et l'évacuer de ma psyché. Je faisais ce que j'étais sensé faire ; je faisais ce pourquoi j'étais fait. Servir, tuer, corrompre et informer. Il s'agissait là des choses que je comprenais le mieux et que je faisais le mieux. Tout le reste n'était que futilité. Aimer ? Ce n'était que faiblesse et sentiment à sens unique. S'amuser ? Quelque chose de terriblement vain, qui ne préservait ni des misères de la vie ni de celles de la mort. J'étais ici, mes mains touchant le corps de Mary Wellesley, parce que telle était ma place.


    Et je sentais que cela lui plaisait. Elle n'avait pas besoin de le dire. Si je n'avais jamais vraiment su comprendre les besoins du cœur des femmes, ni quoi que ce soit de leur psychologie, j'avais toujours su détecter les appels et les façons qu'elles avaient de se comporter. Je savais qu') cet instant précis, je lui plaisais. Je voyais dans ces yeux cette flamme dévorante, l'ardeur qu'elle ressentait pour moi à cet instant précis. Comme si rien ne comptait plus que satisfaire cette pulsion presque déchirante qui enflammait chacun de nos sens au contact de l'autre, de son odeur, de sa peau. De tout ce qui faisait « nous ». Elle bomba le torse pour que sa poitrine vienne frôler ma main, éveillant une douce chaleur dans mon corps. Loin de se laisser faire ; c'était même pire que ça, le corps de Mary venant à la rencontre du mien, offrant son cou à mes attentions. En croisant ses jambes, elle retint captive ma main qui était sur son bas ventre. Je souris. Invitation à continuer plus qu'éloquente, et elle flirtait allégrement avec la barrière du point de non retour. Mes mains vinrent se placer sur ses seins par dessus ses vêtements... Puis, elle inversa notre position et vint effleurer mes lèvres, avant de se reprendre et de me parler d'un ton froidement professionnel.



    | Je ne vois ni problème ni sujet à aborder. Je crois que nous avons fait le tour... Ma main sur son entrejambe vint caresser ses cuisses et se poser sur ses faces pour l'attirer contre moi, collant nos deux corps. De la question. N'est ce pas? |


    Bien entendu, elle me lança le défi que j'attendais. Mais je ne comptais pas jouer selon ses règles, mais selon les miennes. Ma main se glissa à l'intérieur de son pantalon de tailleur, s'insinuant même sous son dessous, venant se frotter contre son intimité. Mon autre main passa sous sa veste de tailleur, venant quant à elle tirer sur son soutien gorge pour dévoiler sa poitrine sous ses vêtements. Mon autre main frotta plus lentement... Et entra légèrement.


    | Moi ? Je n'ai aucune proposition. C'est toi la patronne, après tout. C'est toi qui décide... |


    Ou plutôt, c'est moi qui te fait décider.
Torben Badenov

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