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There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]
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MessageSujet: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 18 Mar - 12:32

Les nuages s’assemblaient déjà là-haut, formant des gammes de gris foncés qui devinrent menaçante à mesure que le temps filait. La pluie faisait partie intégrante du folklore de l’Ecosse en quelque sorte mais malgré tout, le voleur ne parvenait pas à l’apprécier à sa juste valeur. Du moins, il n’aimait toujours pas se retrouver sous l’ondée quand il pouvait l’éviter. Il évoluait dans les rues d’Edimbourg à la recherche d’une librairie, il avait entrevu son bonheur mais malheureusement, la boutique semblait close. Le français soupira lourdement. De toute façon, cette promenade ne servait que de passe-temps à la base. Il n’avait pas vraiment besoin de pénétrer dans cette échoppe, du moins ça n’était pas urgent. Maintenant, rester la question fatidique, que faire ? Il devait attendre la nuit tombée pour mener ses plans à bien, jusque-là il avait quartier libre. Il pouvait partir en repérages pour la millième fois mais il préférait éviter de refaire le tour, le jour même, dans les lieux où il exerçait son vice. Trop dangereux. Rentrer ? Il ne le voulait pas. Depuis un sérieux moment, il ne supportait plus de se retrouver seul avec lui-même. Il voulait éviter de trop penser quand il pouvait se le permettre. Trop d’événements s’étaient entrechoqués ses dernières semaines et il ne pouvait pas décemment les décortiquer à longueur de journée. Aussi, il préférait marcher, prendre l’air à toute forme de réflexion. Aujourd’hui, cette activité ne l’apaisait pas pourtant. La pluie, le magasin fermé et surtout son rêve de la nuit dernière qui l’avait déjà mis de mauvais poil dès le saut du lit. Sa maîtresse lui avait laissé une marque certaine de son dernier passage et il en payait le prix chaque nuit dans son sommeil. Ses cauchemars le faisaient culpabiliser, le frustrait et par-dessus tout, ils rendaient sa réalité maussade. Les vivre était si intense qu’ils semblaient plus réels que ce qu’il vivait à l’instant même. Déstabilisé, voilà ce qu’il était. Bref, il n’était d’humeur particulièrement clémente et il doutait que les premières gouttes de cette averse le rendent particulièrement joyeux. Camille tira une longue bouffée de sa cigarette, laissant la nicotine régler ce problème de nervosité. Ce qu’elle fit qu’en petite partie. Franchement, il aurait voulu arrêter ou au moins diminuer sa consommation de goudron quotidienne mais il lui sembla fou de l’envisager alors qu’il passait son temps à s’emporter pour peu de choses. Quand un meilleur moment se présenterait peut-être qu’il se résoudrait à abandonner ses filtres pour de bon. Mais existait-il seulement un bon moment ? Bah, il n’était plus à ça près de toute façon. Cancer des poumons ou pas, de toute façon, il était cuit.

Le corbeau se remit en route et décida de trouver un café où s’abriter quand l’averse viendrait le déranger. Un peu de caféine ne pouvait pas faire de grand tort. Enfin, dans son état, il devait peut-être plutôt chercher à se calmer mais tant pis. Il passa devant plusieurs vitrines, il posa un regard furtif sur les étalages. Une cascade de chiots en peluche s’offrit à lui dans la boutique suivante et il s’arrêta un instant le temps d’esquisser un sourire. Si un de ses chiens avait été un dogue pour sûr qu’il l’aurait acheté. A cette pensée, sa vieille angoisse reprit le dessus et annihila le semblant de rictus qui venait de poindre sur ses lèvres. Ce sujet-là aussi demeurait tabou tant qu’il n’aurait pas démêlé ses songes. Aussi sec, il se détacha de l’enseigne et chercha à brouiller l’afflux de raisonnements. La celte envahissait trop ses cheminements, ça en devenait inconvenant. Le riche héritier pressa l’allure quand une première larme céleste percuta sa veste. Il n’observa qu’un arrêt afin de s’acheter le journal et un autre paquet de clopes. Il passa sa lecture sous son bras et traversa la rue en cherchant des yeux le premier café qui serait à sa portée. Il fit quelques enjambées avant de réaliser qu’il ne trouverait rien dans cette allée. Il bifurqua à la première intersection en continuant de fouiller chaque façade se présentant à lui. Il ne faisait plus vraiment attention aux passants. Malgré ses tentatives répétées, son esprit fonctionnait à du deux milles à l’heure. Dans un moment d’absence momentanée, il sortit même son portable et manqua de composer le numéro de l’inspectrice puis il se ravisa. Il n’était pas encore prêt. Le serait-il seulement un jour ? La peur se transforma rapidement en énervement sans qu'il n'y comprenne grand chose. Il fixait toujours son écran alors que la pluie lançait enfin ses premiers assauts. De la bruine dans un premier temps mais le reste ne tarderait sûrement pas à suivre. Il allait devoir s’abriter rapidement. D’ailleurs, la rue se désertait à vue d’œil, il aurait dû le voir d'ailleurs mais pour ça il aurait fallu qu’il décroche son regard du cellulaire.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 20 Mar - 16:04

    Aujourd'hui était un beau jour pour prendre des photos à Edimbourg. Vous allez me dire que je prends tellement de photos qu'il n'y a pas un jour particulier pour en prendre, et sur cela vous n'aurez pas tord, mais je ne sais pas, j'avais ce sentiment qu'aujourd'hui serait véritablement un jour idéal. La pluie était annoncé, et la ciel reflétait toujours des couleurs particulières sur le sol dans ce moment là, la luminosité était telle que rarement elle était ainsi sans un peu de pluie et quelques nuages. Mais je n'étais pas encore dans les rues de la ville, je me trouvais toujours à mon appartement à Glasgow. J'aurais pu choisir de rester en bas de chez moi pour prendre quelques photos, mais je n'en avais pas envie, il n'y avait pas grand chose à exploiter depuis le temps. Et puis, j'avais pu voir une Princes Street très propice à des photos envoûtantes et mystérieuses à la fois. C'est donc là-bas que j'allais me rendre. J'y étais, il y a encore quelques jours à peine pour la visite de la RedSecurity, une petite société de sécurité que détenait Monsieur Julien Guillemaud avec qui le courant était plutôt bien passé dans son ensemble, il faut bien le dire. Mais je n'allais pas venir ici pour le voir, bien qu'il soit loin d'être parmi les plus moches du coin. Et puis, si cela se trouve, il ne serait même pas à son entreprise aujourd'hui, alors à quoi bon. Il était encore très tôt de toute façon en ce mois de septembre, mais le jour pointait déjà le bout de son nez, le ciel a peine menaçant, mais menaçant quand même, la météo ne sera donc pas trompée. Il faut dire que depuis quelques années, elle est de plus en plus précise, même quand il s'agit de faire des prédictions à plus d'une semaine. Bref, là n'était donc pas le sujet pour le moment. Je me levais donc pour prendre ma douche. C'est en général ce que je fais dès mon levé, une bonne douche pour réveiller mon corps et après un petit déjeuner. J'aimais resté en peignoir dans mon appartement, ça me faisait du bien de sentir ce satin sur ma peau. Une fois tout cela effectué, je m'habillais donc de façon assez légère, sans toutefois risqué d'avoir un bon rhume. Parce que oui, il y avait de la pluie de prévue, et justement, j'avais prévu de rester sous celle-ci pour prendre les meilleures photos. Ainsi, je prenais de bonnes baskets pour ne pas avoir les pieds mouillés, ainsi qu'un jean bleu, un petit tee-shirt col en v bleu également ainsi qu'un petit pull vert pomme. Par dessus cela, j'avais mon petit ciré multicolore pas forcément très sexy mais qui était l'idéal par temps de pluie, me protégeant comme il le fallait, sans avoir trop froid. Je prenais donc mon appareil photo de choc, celui qui a fait le tour du monde, il y a de cela quelques années, ultra-résistant. Mon moyen de locomotion serait donc le bus, parce qu'à pied c'était trop loin, en vélo, sous la pluie ça ne le faisait pas, et comme j'allais simplement prendre des photos pour mon plaisir, le taxi serait trop cher. Il y avait régulièrement des bus de toute façon donc ça ne gênait pas le moins du monde. Me voilà donc embarquée en direction d'Edimbourg, une bien belle ville que le monde entier nous envie. J'avoue, la ville n'est pas spécialement connue dans le monde entier, quand on parle de l'Ecosse, on cite plus facilement Glasgow, je ne sais pas pourquoi. Bref, j'observais mon monde dans ce moyen de transport, j'étais restée volontairement debout pour cela, comme si j'avais ainsi une vision plus panoramique de ces personnes qui prennent le bus. Certains me regardaient d'une façon un peu bizarre, sans doute à cause de mon ciré multicolore qui faisait fureur. Au moins, on pouvait me voir de loin avec ça. Je n'étais pas en mode discrétion, au contraire. Enfin, je ne voulais pas que tout le monde me voit non plus, ce n'était pas le but, mais là, je n'étais pas en mode agent secret comme j'aime à la faire parfois. Le temps ne s'y prêtait pas de toute façon.

    Me voilà donc à Edimbourg, Princes Street pour être exact. Le ciel s'était parsemé de bien des nuages, il y avait un peu de vent, la pluie ne tarderait plus à faire son apparition à présent. Je sortais mon objectif afin de prendre déjà quelques clichés. La pluie fit alors son apparition, de petites larmes tout d'abord, de fines gouttelettes qui laissait présagées le meilleur à venir. D'ailleurs, la majorité des personnes commençaient à se trouver des abris. Je mettais simplement ma capuche sur ma tête pour que mes cheveux ne soient pas mouillés. Je prenais de nombreux clichés, les gens commençaient doucement mais sûrement à s'exciter. Oui, la pluie fait partie de notre lot quotidien ou presque en Ecosse mais toutefois, les gens n'aimaient pas se prendre la pluie sur la tête, je devais être l'une des rares à bien aimer cela. Il faut dire que j'ai déjà vue bien pire dans de nombreux pays du monde entier alors un peu de pluie écossaise ne me faisait plus peur du tout. Je prenais donc des photos lorsque je l'ai vu. Camille était là. Encore ? Et oui, c'en était presque perturbant. Souvent quand je viens prendre des photos par ici, de jour ou de nuit, il est là. Cependant, il semblait être ailleurs, physiquement là mais son esprit était ailleurs, à l'autre bout du monde peut être, en tout cas, il fixait son téléphone de façon très concentré. La pluie commençait à s'épaissir, mais il ne semblait pas la voir. Il se dirigeait dans ma direction, je prenais quelques clichés, en y mettant le flash cette fois-ci, histoire qu'il me voit, mais je ne sais pas si cela le ferrait réagir vu qu'il était à plus de 20 mètres de moi. Puis il arriva à ma hauteur. Il se prit alors un gros flash dans les yeux. Penserait-il à un orage ? Peut être, ou alors il penserait à moi aussi, ça pouvait être possible. Je ne disais cependant pas un mot pour voir s'il allait me passer à côté toujours en regardant son téléphone, ou alors s'il allait s'arrêter pour me saluer ou quelques choses dans le genre. La pluie n'était pas encore trop abondante, mais elle commençait sérieusement à mouiller le sol, il allait falloir s'abriter quelques parts ...
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 21 Mar - 17:03

Une concentration de lumière trop importante en plein visage et de plein fouet. Comment croyez-vous qu’il allait le prendre sincèrement ? Il avait été tellement absorbé par son téléphone qu’il en avait oublié de décoller son regard de l’écran ne fusse qu’un instant. Quelques éclairs plus loin, le bruit d’un bouton, d’un appareil, il avait compris que quelqu’un se tenait à proximité avec du matériel photographique. Pas besoin de relever la nuque pour l’observer, il l’entendait nettement. Néanmoins, il n’y prêtât pas attention sauf quand il arriva à la hauteur de l’inconnu. Il venait de comprendre que l’étranger s’amusait à le suivre, l’objectif et les foudres artificielles le suivaient sans sourciller. Quand il releva les yeux, un flash lui électrocuta les nerfs optiques, l’aveuglant et ceci, sans mises en garde. Par réflexe, il tendit instantanément sa paume afin d’écarter la source du chaos. Ses doigts rencontrèrent une surface lisse qu’il s’empressa de repousser sur le côté. Un peu trop brutale peut être mais il ne pouvait pas pondérer ce type d’automatisme. Il battit à plusieurs reprises des paupières afin de se réadapter à la lumière naturelle. La migraine désormais, merci à son assaillante. Il poussa un juron dans sa langue maternelle avant de faire face à la paparazzi. Franchement, il ne supportait pas les photographes pour ça, du moins, en partie. Ils s’en fichent de vous imposer la cécité, ils s’en fichent de votre intimité ou de votre vie privée, ils ne veulent qu’obtenir un cliché et le reste semble ne plus les atteindre. Nous sommes d’accord pour dire qu’il ne fallait pas faire de généralité mais à cet instant, il fut bien dur de repousser ses vieux préjugés. La jeune femme lui faisant face avait de la chance, il la connaissait assez pour ne pas lui faire l’affront de l’incendier publiquement. Ca n’annihilait pas la colère muette du corbeau cependant. Car oui, il avait bien saisi que ce geste avait été volontaire. Peut-être avait-elle cherché à capter son attention, peut-être s’amusait-elle encore à le capturer sur sa pellicule. L’un dans l’autre, ça ne lui plaisait pas.

Une tâche difforme dansait toujours devant ses yeux, résultat de la surprise lumineuse. Malgré cette horrible filtre indésirable, il percevait la silhouette et le visage de Makayla. Il la regarda sévèrement tout en fronçant les sourcils puis il se mit à soupirer lourdement pour marquer son agacement. Si le voleur avait détaché ses prunelles de son cellulaire un peu plus tôt, il ne l’aurait pas loupé avec ou sans appareil. Sa tenue bariolée servait à elle seule d’intermédiaire entre l’arrière-plan et les autres éléments du décor. Un chouïa exubérant ? Cherchait-elle tous les regards ? N’était-ce pas un moyen détourné pour être vue ou reconnue ? S’il était odieux pour penser ça ? Ne le jugez pas trop sévèrement, ce qu’elle venait de faire justifiait bien ses réflexions. Bien qu’anodin, c’était l’une des choses que Camille ne pouvait pas encaisser. Depuis qu’il était môme, il avait dû subir ce genre de matraquage. Se prenait-il pour une célébrité ? Pas du tout. Ses parents avaient toujours aimé conserver des souvenirs impérissables des événements jugés importants, aussi ils avaient par plusieurs fois engagées des photographes professionnels pour assurer les cocktails, réceptions et tout ce qui s’en suit. Il y aurait plein d’anecdotes à raconter à ce propos expliquant pourquoi le riche héritier possédait cette profonde antipathie à l'égard de ces personnes dont le métier revêtait techniquement d’une notion plus que poétique. Saisir l’insaisissable expression, instant, mouvement. L’oiseau aurait préféré qu’ils aillent au diable avec leur prétention.

« T’étais obligée de m’aveugler ? N’y avait-il vraiment pas d’autres moyens de m’interpeller franchement ? »

Il n’aurait pu être plus sympathique, même si il avait cherché à lutter contre sa mauvaise humeur. Sa candeur n’atténuait pas toujours sa hargne bien qu’elle aurait dû. Sa frimousse n’inspirait rien d’hostile ou d’irritant et pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’être consterné en détaillant ses traits. Il n’était pas vraiment en de bonnes dispositions pour démarrer un semblant de conversation polie et aimable. L’averse s’intensifiait à tel point que ses cheveux venaient inonder ses joues, traçant des routes cristallines sur son épiderme. La pluie s’aggripait à leur vêtement plus férocement désormais, amenant cette autre sensation désagréable. Le textile se collait à sa peau sans y avoir été invitée. Rien pour arranger son humeur en somme. Las de cette situation, il enjamba les quelques mètres le séparant du café le plus proche. A mi-chemin, il jeta un regard par dessus son épaule pour observer son interlocutrice toujours plantée au milieu de l’ondée. Même si il n’était pas enclin à la discussion ou à la compassion aujourd’hui, il ne pouvait pas décemment l’ignorer.

« Tu comptes rester encore longtemps sous la pluie ? »

Oui, c’était une invitation. Il ne pouvait pas formuler ça mieux, non. Si elle ne voulait pas entrer et bien tant pis. Il n’allait pas s’excuser ou la prier de franchir la porte. S’il était si en rogne que ça ? Relisez bien ce qu’on en a dit si vous en doutez encore. La question était plutôt de savoir si son invitée daignerait le rejoindre. Il n’aurait pas été surprenant qu’elle décline vu la manière dont il venait de lui présenter la chose. Le métamorphe ouvrit la porte de l’établissement mais n’entrât pas. Il tenait l’issue pour appuyer ses dires, pour être sûr qu’elle ait compris. Il resta bêtement dans cette position mais ne comptait pas attendre trop longtemps, il fallait qu’elle se décide rapidement. Jouer les gentlemans ne faisait pas partie de ses obligations et encore moins de ses envies. Mais on ne peut pas éternellement fuir son éducation et sa bonne conduite.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 22 Mar - 16:53

    Edimbourg sous la pluie, ou une ville merveilleuse de délice pluviaux, oui, c'est comme ça que j'aimais appelé cette grande bourgade lorsque pareil temps se profilait à l'horizon. La luminosité et les reflets donnaient parfois quelques choses de véritablement magnifique. Oui, j'étais une fan de photographie, je ne pouvais le nier, c'était ma passion numéro un, mais il allait falloir que je m'en trouve une autre, j'avais envie de croiser de nouveau horizon, allez savoir pourquoi. J'ai parfois des lubies comme ça, mais celle-ci était tenace depuis quelques jours, surtout depuis que j'avais boxer avec Julien Guillemaud, cela m'avait donné des envies d'apprendre, d'explorer quelques choses d'autres que mon domaine de prédilection. J'aurais pu essayé la coiffure, d'ailleurs, je crois que je n'étais pas trop mauvaise dans ce domaine, puisque je m'étais teinte en brune il y a de cela à peine deux jours. J'aimais bien changé de couleur de cheveux même si le plus souvent j'étais en blonde ma couleur naturelle. Mais la coiffure, ça allait sur moi, mais je me voyais mal testé cela sur les autres, à part peut être sur les hommes, un petit coup de tondeuse et le tour est joué mais après, je savais me faire des nattes et des chignons mais pas plus que ça. Et puis ce n'est pas en sachant bien me coiffer que ça m'aidera si jamais je retrouve à me faire agresser, n'est ce pas ? Non, si je voulais explorer un univers, ce serait sans doute un sport de combat, reste à savoir lequel j'avais envie de pratiquer de façon intensive pour devenir forte en un minimum de temps. Bref, j'étais donc là de façon assez voyante puisque je ressemblais à un champignon multicolore qui aurait poussé en plein centre ville. C'est un peu un champignon transgénique je vous l'accorde mais c'est la seule comparaison qui m'était venue en tête. Et bizarrement enfin si on veut, je croisais une nouvelle fois Camille. Mais cette fois, au lieu de l'aborder par la parole, je décidais d'attirer son attention avec le flash de mon appareil photo. Il aurait pu croire que c'était l'orage qui arrivait en même temps que la pluie mais il n'était pas dupe. Cependant, il semblerait que je l'ai légèrement énervé en l'abordant de la sorte. Je pensais l'énerver à vrai dire en agissant de la sorte mais quand même pas autant que cela. Il faut dire que je le connais mais pas aussi bien que ça quoi. Nous avons sympathiser mais voilà, je ne me suis jamais livrer à lui et vis versa. Il me demanda alors s'il n'y avait pas un autre moyen que de l’interpeller. Je l'avais aveugler, mais en même temps, si je n'avais pas fait ça, il serait passé devant moi sans rien dire tellement il était pendu à son téléphone. D'ailleurs, si j'avais eu la possibilité de créer un poteau là juste devant lui ou de lui mettre un râteau sous les pieds, je l'aurais fait, ça aurait été marrant, mais je n'avais eu cette possibilité, donc le flash avait été la solution.

    " Vous marchiez trop vite Monsieur Fontayn, vous avez été flashé, vos papiers s'il vous plait ! "

    Pas sûr que ça lui redonne le sourire surtout qu'il été resté devant moi querlques secondes, avant de continuer sa course en avant en direction du bar le plus proche. Ce n'était pas méchant et je pense qu'il l'avait compris mais malheureusement cela l'avait mis de très mauvais poil, pourtant, j'aurais pensé qu'il était plus comme un petit oiseau, les gouttes d'eaux glissant sur son beau plumage sans que la foudre ne lui fasse plus peur que ça. Mais il semblerait que cette apparence ne soit pas aussi vrai que dans la réalité. Et puis, peut être que s'il était tant concentré sur son téléphone c'est qu'il y avait une raison, peut être voulait-il envoyé un message à sa bien aimée. En avait-il une d'ailleurs ? Je ne le savais même pas, et je ne le demanderais pas, je ne voulais pas être indiscrète, ça ne me regardait pas et il semblait être assez de mauvaise humeur pour interpréter mes propos d'une mauvaise façon. Pas que je ne sois pas intéressé mais pour le moment, les hommes et moi, ça faisait deux, nous ne partagions pas notre couche même pour une simple soirée, alors essayé de commencer une relation dont on ignore tout de l'autre, très peu pour moi. Non, mais à quoi je pensais là, je ne veux pas, et je ne voudrais pas de ça pour le moment de toute façon. Je me secouais la tête comme pour faire tomber les gouttes de pluie qu'il y avait sur ma capuche. Camille était déjà bien trempé et il était sur le point de rentrer dans un das bars non loin de là. Je n'avais pas encore bougé, d'ailleurs, je me demandais bien si j'allais le faire, il semblait être assez énervé, alors si je le poursuivais peut être qu'il apprécierait encore moins, non ? Mais finalement, il m'invita à rentrer dans le café avec lui. J'aimais bien la pluie et restée dessous ainsi ne me posait pas de problèmes particuliers. Si je comptais resté longtemps sous la pluie ? Oui, j'avais cette intention là à la base, mais puisqu'il semblait vouloir que je le rejoigne, je n'y resterais pas aussi longtemps que prévu. Peu importe à vrai dire, ça n'avait plus tellement d'importance. Camille ouvrit alors la porte du café et attendit que j'arrive. Gentleman même dans des moments de colère le monsieur, je ne pouvais donc pas décemment refusé cette offre généreuse. En prime, je lui payerais le café ou une bière si c'est ce qu'il prendrait. Je me décidais donc à bouger et à rentrer dans le café avec mon bel apparat multicolore. Je ne doutais pas qu'il me suivrait rapidement pour ne pas être plus mouillé qu'il ne l'était déjà. Je choisissais donc une table sur ma gauche assez discrète mais pas trop non plus pour qu'on vienne nous servir.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 22 Mar - 20:24

Son impatience grignotait un autre pan de son sang froid alors qu'il la fixait perdue au milieu des rideaux de pluie, l'appareil entre les doigts et un arc-en-ciel en guise de manteau. Elle ressemblait à une fillette abandonné au centre d'une tempête. Enfin, il fallait avouer que sa nouvelle couleur ôtait un peu de cette angélisme enfantin qu'elle possédait à outrance avec ses traits et ses convictions. Il n'avait pas loupé son changement capillaire et alors ? Ça ne signifiait pas grand chose. Passer radicalement d'une couleur à une autre était plutôt visible, même pour une connaissance. Alors qu'il était prêt à rentrer aussi sec, la brunette fila sous son nez, enfin. Elle enjamba l'entrée et Camille ferma la marche en ramenant la porte dans son embrasure. Aussitôt, une onde appréciable parcourut son échine, la chaleur de l'endroit faisait déjà son effet en l'enveloppant de ses bras veloutés. Il se sentit déjà légèrement plus détendu. Des odeurs diverses embaumés l'air, des notes épicées par ci et d'autres sucrées par là. Tant d'arômes délectables confinées dans un même endroit ne pouvait que lui donner faim. Même si cela sortait davantage de son imaginaire que d'un réel besoin. Il avait l'impression de goûter les aliments rien qu'en effleurant leur senteur, il pouvait presque discerner leur passage sur ses papilles. Grâce à ses dons, il percevait chaque sensation de manière plus affûtée qu'un être humain normal. Ses cinq sens étaient exploités et entraînés à discerner les choses qui échappaient généralement aux autres mortels. Un des certains avantages d'être métamorphe. Il se mit à suivre la jeune femme. Peu importait la table qu'elle choisirait de toute façon. Tant qu'il était au chaud et qu'il avait de quoi se revigorer. Elle semblait avoir étudié l'emplacement cependant. Pas trop intime mais pas vraiment dans l'agitation. Parfait. Le corbeau tira sa chaise avant de retirer sa veste et de poser son journal à moitié rongé par les eaux sur la table. Il plaça son manteau sur le dossier avant de s'installer. La galanterie aurait voulu qu'il s'empresse de présenter son siège à la demoiselle. Si vous croyiez qu'il était du genre à appliquer toutes les nuances de ce concept, c'est mal le connaître. Puis avouons que c'était bien trop cliché et absurde de pratiquer encore cette coutume poussiéreuse. Le riche héritier interpella directement un serveur en lui faisant signe de la main. L'homme leur servit un sourire tout ce qu'il y avait de plus professionnel et leur demanda à tour de rôle ce qu'ils désiraient. Ils venaient à peine de s'installer et à vrai dire, le volatile n'avait même pas laisser le temps à sa partenaire de s'emparer d'une carte présentant les boissons du lieu. Etait-il grossier d'agir de la sorte ? Peut être bien. Mais dans l'état d'esprit où il était, ce genre de considération ne l'atteignait plus vraiment.

« Ça sera un café noir pour moi. »

Et puis après tout, si elle voulait prendre le temps de choisir, elle pouvait toujours congédier l'employé et commander quelques instants plus tard. Une fois que le garçon eut regagné le comptoir, le français se frictionna rapidement les mains, l'une contre l'autre afin d'abolir cette froideur se suspendant encore à ses doigts. Ses cheveux s'étaient aplati et collaient en partie à sa nuque. Il passa sommairement sa paume sur cet endroit afin de les écarter de son cou puis il s'enquit de l'état pitoyable dans lequel se trouvait sa lecture quotidienne. L'encre avait bavé par endroits mais seule la couverture avait vraiment subit les dégâts, le reste demeurait potable sauf en bas de certaines pages mais rien de réellement alarmant. Il feuilleta l'ensemble, s'attarda sommairement sur les grands titres sans chercher à parcourir pour l'instant sur leur contenu. Il ne pouvait pas juste ignorer la présence de son interlocutrice alors qu'il venait de l'inviter à entrer. Aussi, il reposa sa gazette et se mit à la fixer, détaillant des yeux l'engin et la source de sa cécité. Il n'avait pas vraiment envie de se lancer dans une grande conversation mais bon, il ne pouvait pas non plus rester aphone éternellement. Ce qu'il pouvait être réellement borné quand il était agacé ? Oui plutôt, en règle général. Il croisa sans en prendre conscience ses bras avant de s'exprimer. Attitude non verbale plutôt contradictoire avec le début d'une discussion. Il fallait espérer qu'elle ne s'en formalise pas car il venait de sceller plutôt fermement cette position. Etait-il entrain d'affirmer sa mauvaise humeur par ce biais ? Possible. Son ton se fit aussi un peu plus sec que d'ordinaire malgré lui. Impossible de nier qu'il n'était pas particulièrement heureux de cette journée.

« Tu bossais sur quoi avant que j'arrive ? »

Pourquoi s'intéressait-il à elle alors qu'il était en rage ? Parce qu'il n'avait pas vraiment d'autres options si il voulait entretenir un semblant de communication. Ils ne se connaissaient pas assez pour avoir un sujet privilégié à creuser. Il n'y avait pas vraiment de gêne entre eux, ou de malaise, juste qu'il ne savait pas vraiment quoi lancer pour se détourner de son irritabilité. Le premier sujet à avoir frôler ses neurones car il venait de frôler l'appareil photo du regard. A la suite, il l'avait observé puis passé de ses yeux à la vitre observant l'ondée continuer imperceptiblement d’inonder les rues. De l'intérieur, ce spectacle était plutôt captivant. En tout cas, il lui sembla moins dérangeant. Le temps gris, il pouvait compiler avec sans soucis mais la pluie... Enfin, il fallait supposer que si il en avait été privé à vie, elle lui aurait manquer à un moment ou l'autre. Le fumeur adorait les changements de saisons, de décor, de température et d'ambiance. La routine était bien trop ennuyante et on appréciait jamais autant le Soleil qu'après avoir connu un hiver rude. C'était triste comme raisonnement mais terriblement vrai. Les êtres humains ne savaient savourer les choses pleinement que lorsqu'elles leur faisaient défaut. D'ailleurs à ce propos, il avait plus envie de s'allumer une cigarette que jamais dans cet endroit où il était strictement interdit d'enfumer ses voisins. Sortir pour répondre à cette dépendance était exclus, pas question de se remettre sous l'averse si rapidement. Il allait devoir prendre son mal en patience. Il songeait très sérieusement à arrêter depuis qu'il s'était vu augmenter sa consommation de nicotine journalière. Dire qu'avant il pouvait tenir plusieurs jours sur un seul paquet... Maintenant, il était bien loin d'en avoir assez avec un paquet par jour. Enfin. Le changelin se tourna vers le comptoir, un peu trop pressé de réceptionner son nectar salvateur. La caféine le remettrait peut être dans de bonnes dispositions – mais il ne fallait pas trop parier là dessus.

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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptySam 24 Mar - 17:29

    La pluie, c'est quelques choses de formidable quand même quand on y regarde de plus près ! Sans elle, la vie ne serait pas possible sur la terre qui deviendrait alors un immense champs de ruines désertiques. C'est vrai qu'elle n'est pas forcément très agréable quand elle tombe de façon abrupte sur vous alors que vous ne vous y êtes pas préparés, mais elle nous fait voir la réalité des choses comme elles le sont. J'aimais la pluie, et je l'assumais parfaitement, je crois que c'est mon côté écossais qui ressortait à ce niveau là. La pluie fait partie de notre quotidien ou presque depuis notre naissance, alors elle ne nous dérange guère. Je ne sais pas de quelle origine était Camille, mais vu comme il pestait contre la pluie, il ne devait pas l'apprécier grandement. Bon, il pestait aussi beaucoup contre moi mais que puis-je faire de plus pour que sa journée ne soit pas totalement gâchée ? Je le sentais, je l'avais mise en rogne encore plus que si le temps n'avait pas été clément avec nous autres. La pluie n'était pas un temps adéquat pour tout le monde, c'était un fait qui se confirmait parfaitement en Camille. Je ne sais pas s'il avait remarqué le changement de couleur de mes cheveux depuis notre dernière rencontre. Habituellement, je suis plutôt blonde, mais là, j'étais brune, comme pour me donner plus de consistance, pour qu'on me prenne au sérieux peut être même si c'était bien le cas en général. Il m'avait généreusement ouvert la porte du café, alors je ne me défilerais pas, même si ce n'était pas l'envie qui me manquait, j'étais si bien sous la pluie, la pluie. Je rentrais donc à l'intérieur et il me suivait de près, comme s'il ne voulait pas être mouillé une seconde de plus par ce breuvage humide qui tombait du ciel. Et ça pouvait se comprendre vu comment il était habillé, sans rien d'imperméable pour le protéger du grondement du ciel. A l'intérieur, il me suivit sans dire un mot prenant place à mes côtés à cette table située de façon idéale. Il posa son journal détrempé sur la table. Quelle idée d'avoir un journal alors que l'on sait que la pluie est proche ? Peut être aurait-il pu s'en servir pour ne pas trop être mouillé mais non, il semblait lui être resté sous le bras, tant pis pour lui , c'était fait au moins. Il posa sa veste contre son dossier. Je décidais donc de faire de même avec mon vêtement de pluie multicolore que je déposais à mes pieds par contre, ne voulant pas mouiller le dossier la chaise ainsi que mes vêtements dessous encore immaculés de pluie à part le bas de mon pantalon. Il appela ensuite un serveur qui n'était de toute façon pas très loin. Celui-ci vint rapidement et avec le sourire ce qui n'était pas toujours le cas là où j'allais parfois. En effet, ce genre de petites choses fait parfois la différence, cela fait que je retourne plus facilement vers un endroit si la personne qui m'a servie à la sourire mais je n'ai pas d'habitudes, je vais là où le vent me porte comme aujourd'hui. Je ne me souvenais pas être déjà venu ici, sauf si la décoration avait changé entre temps ce qui était parfaitement possible. Camille prit alors un café noir, et je faisais un petit signe au serveur d'en faire un deuxième pour moi en faisant un petit deux avec mon index et mon majeur, comme le v de victoire par exemple en lui rendant un petit sourire et un petit signe de tête. Je ne disais pas grand chose, j'observais comme j'aimais le faire. J'observais Camille mais j'observais aussi les gens qui se trouvaient là. Apparemment, nous n'étions pas les seuls à être venu ici à cause de la pluie. Je voyais là-bas un petit couple qui semblait avoir les cheveux mouillés. Je voyais un homme là-bas qui regardait son téléphone portable ou son PDA, je ne sais pas trop, qui avait un parapluie humide mais fermé à ces pieds, sans doute avait-il du subir le début de l'ondée avant d'arriver ici. Camille passa machinalement ces mains dans ces cheveux, puis il regarda son journal qui ne semblait pas être en si mauvais état que ça à part la page de garde et le bas de celui-ci. Il prit quelques secondes pour regarder sans doute les gros titres ainsi que les images puis il referma sa lecture alors que je regardais un peu autour de moi, notamment au niveau du bar, ce que faisait le serveur. Nos cafés étaient en train de passer. Il servit une bière pression à un client qu'il devait connaître puisqu'il sembla l'appeler par son prénom, tout du moins ce qui y ressemblait.

    Camille regarda alors mon appareil photo que j'avais déposé sur la table, et il me regarda aussi avant de croiser les bras sous sa poitrine. Il ne semblait pas tellement enclin à la discussion, enfin pour le moment. Je ne savais pas trop quoi lui dire pour qu'il essaye de retrouver le sourire et puis je ne le connaissais pas non plus des masses pour pouvoir parler de quelques choses qu'il aime, que nous aimions. Je me rendais compte que je ne savais rien de lui, ou presque, son métier, son adresse, son âge ... En savait-il bien plus sur moi ? Un petit peu oui puisqu'il connaissait mon métier. Il me demanda alors sur quoi je bossais avant que nous nous croisions. Je prenais simplement des photos pour mon plus grand plaisir, rien de plus mais comment le lui dire sans que cela paraisse trop ridicule ? J'avais un peu de mal à savoir quoi dire, mais bon c'était ainsi. Je le regardais alors avec un petit sourire. J'avais envie de lui remettre un flash dans la tête mais je m'abstenais si je ne voulais pas qu'il me file entre les doigts. Je lui répondrais de façon naturelle sans langue de bois.

    " J'essayais de prendre sous toutes les coutures la rue pour voir sur quel commerce j'allais m'intéresser pour le magazine. Et toi tu faisais quoi dans la rue à peine habillé alors que la pluie était menaçante ? "

    Véridique même si ce n'était pas forcément mon but premier. Je lui retournais la question par la suite. C'est vrai, si j'étais là pour prendre des photos, pour quoi était-il là, lui ? Je ne le savais pas mais bien souvent, je l'ai croisé à Edimbourg, j'en pensais donc qu'il était de la ville, sinon pourquoi venir se promener ici s'il était de Glasgow ? Il n'y avait que moi pour faire ce genre de choses, ou presque. Camille semblait en tout cas impatient d'avoir son breuvage. Il se retourna vers le comptoir, alors que nos cafés venaient de finir d'être versé dans leur tasse respective. Le serveur apporta alors les cafés. Je sortais mon porte feuille lui donnant un billet couvrant largement le coût des deux cafés. Je payais donc cette boisson chaude à mon "collègue" du moment, si je pouvais l'appeler ainsi parce que finalement, je ne sais pas s'il est vraiment un collègue, je dirais plus qu'il est une simple connaissance positive pour le moment. Il faut dire qu'il était troublant de le voir en arrière fond sur beaucoup de mes photos. Souvent tout cela est très léger, car on ne le voit à peine mais il est bien souvent sur mes photos. Je regardais d'ailleurs les photos que j'avais prise à l'instant sous la pluie. La dernière était un gros plan de Camille qui était un peu plus pâle que d'habitude, ou alors baigné dans un allô de lumière qui était bien différent. Je ne les supprimais pas, je les garderais en souvenir mais les autres photos précédentes ne semblaient pas être tellement exploitables à première vue, tant pis.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 26 Mar - 17:31

La fragrance moka arriva à point, le préservant de la parole pour le moment. Il n’aurait pu que se montrer acerbe si il avait répondu d’emblée à la brunette. A peine habillé? Vraiment ? Si elle aimait se vêtir d’imperméable ridicule, c’était son problème. Si le corbeau était rudement sévère pour la juger de la sorte ? Il ne le pensait pas vraiment. A vrai dire, il ne s’attardait pas trop sur ce genre de futilités. Il n'approuvait juste pas la façon dont elle tournait toute la situation. Pourtant, il aurait pu faire un effort, ne fusse qu'esquisser un rictus. Mais il n'y arrivait tout bonnement pas. La volonté n’y était pas. Bon d’accord, il devenait réellement ennuyeux pour ne même pas rebondir d’une façon amusée à cette remarque. Peut-être avait-il épuisé tout son quota d’humour lors de sa dernière entrevue avec Tanwen. Qui sait ? Le métamorphe remercia le serveur avant de réaliser que sa compagne avait payé pour les deux breuvages. Quelque part cela l’insulta ou du moins le vexa. Elle n’avait même pas pris le temps de lui en parler auparavant. Il n’aimait pas qu’on lui paye ses boissons et encore moins quand une jeune femme qu’il connaissait à peine s’y exécutait. Afin de ne pas faire de commentaire déplacé, le français amena précautionneusement la tasse à ses lèvres. Était-ce du machisme que de prendre la moue pour si peu ? Le nectar n’avait pas couté non plus une somme astronomique alors pourquoi cela le chiffonnait-il à ce point ? Son orgueil ? Il ne comprenait pas son interlocutrice à vrai dire. Faisait-elle cela pour se rendre plus sympathique ? Ou bien pour s’amuser ? Peut –être qu’elle n’y avait pas réfléchi. L’un dans l’autre, l’oiseau ne se sentait pas flatté par ce geste – bien qu’il devait revêtir une certaine notion d’amitié. Encore cette éducation ? En partie, sûrement. On ne pouvait pas toujours fuir ce qu’on était après tout. Ne croyez pas que le riche héritier se complaisait à distribuer des billets sous les yeux écarquillés de la gente féminine, qu’il y prenait plaisir. Se rendre intéressant avec la fortune familiale et briller juste par son fric, c’était tout ce qu’il le rendait malade. Il avait assez côtoyé ce genre de personnages dans son existence pour savoir qu’il n’en faisait pas partie - ou du moins, qu’il ne voulait pas en faire partie. Mais nous nous égarons. Il aurait juste aimé payé sa consommation lui-même rien de plus. Néanmoins, il atténua ce sentiment cuisant avec une longue gorgée brûlante de caféine. Un peu corsé tout de même mais il adorait ça. La saveur s’attarda sur ses papilles, s’aligna contre son palais, il s’en délectait. Le volatile garda le récipient bouillant aux creux de ses mains quelques instants avant de le poser sur la table. Il mettait toujours un certain temps à se réchauffer.

« Merci pour le café mais ça n’était vraiment pas obligatoire. »

En fait, il avait peut-être l’impression d’avoir une sorte de dette envers elle. Ce qu’il détestait. Devoir des choses à des gens n’était qu’entraves à toute liberté, des liens sournois qui finissent par anéantir des relations et des bonnes intentions. Ce qu’il pouvait être pessimiste aujourd’hui ? Certes. Pas de moqueries admises, nous savons déjà que le coût dérisoire de ce breuvage ne devait pas se rattacher à ce concept beaucoup plus important et terrifiant de dette. Chaque chose possède sa valeur et bien souvent les chiffres n’expriment pas cette importance. Allait-il être encore froissé longtemps ? Il s’appliquait à laisser passer cette émotion là pour revenir alors sur la question et la réponse de l’humaine. Elle avait donc mitraillé les environs en voulant ensuite partir sur le feeling de ses clichés pour déterminer un article, plutôt… étrange comme démarche. Était-ce professionnel de procéder de la sorte ? Le fumeur doutait sérieusement de cette méthode mais on ne pouvait pas toujours comprendre ce qui se tramait dans la tête des artistes. Tant que ça marchait après tout. Pour la seconde partie de son monologue, hé bien, ce ne fut guère dur de lui fournir ces informations. Car c’était la vérité. Ce qui fut plus laborieux c’est de ne pas trop tiquer sur les morceaux qui ne lui plaisaient pas.

« J’avais juste envie de m’aérer. Et c’est presque insultant pour ma veste que tu dises que je sois peu vêtu. Elle prend son job très à cœur, tu sais. Tu finirais par la froisser en la traitant de potiche. »

Ah, finalement, la celte n’avait pas épuisée toutes ses réserves. Le jeu de mot foireux sur la fin, il ne l’avait pas cautionné. A vrai dire, il n’avait pas trouvé de manière plus civilisée et courtoise de faire passer sa mauvaise humeur alors il s’était laissé aller à l’improvisation. Ca n’était pas dans son tempérament de se montrer plus qu’exécrable bien qu’il garda un certain sérieux même en lui servant cette note humoristique. Boire la caféine l’avait revigoré et il se sentait un peu plus serein. Toute tension ne l’avait pas déserté cependant. Surtout quand elle prit le temps d’analyser ses photos sous son nez. Il ne les voyait pas de là où il était et il n’était pas sûr de vouloir les observer de toute façon. Vu comment elle lui avait arraché ses images, il aurait juste aimé les supprimer. Peut-être le ferait-elle ? D’ailleurs pourquoi les conserver ? Elles n’étaient pas utiles et sûrement ratées. Le jeune homme but une seconde gorgée de son breuvage avant de prendre la parole.

« Tu comptes faire quoi de ses photos ? Les effacer ? »

Ca le perturbait et il n’appréciait pas. Oui, son aversion pour la photographie était maladive. Et non, il n’irait pas consulter à ce sujet. L’idée qu’elle puisse se servir de certaines de ses photos où il apparaissait à son insu l’agaçait tout simplement. N’avait-il pas le droit de s’inquiéter ? Il s’agissait de son image après tout. La discrétion au maximum. Pour l’ostentatoire, il préférait en contrôler chaque élément pour ne pas déraper à l’opposé de l’effet escompté.

« Je ne pense pas avoir ma place au milieu de ta galerie de photos. »

En fait, il ne le souhaitait pas. Elle devait peut être percuté ça, du moins, il fallait l’espérer.

« A moins que ça soit une galerie de monstres et dans ce cas, tu ne m’enverrais pas non plus ravi.»

Histoire qu’elle saisisse. Franchement, il s’imaginait facilement la tronche qu’il avait tiré quand elle l’avait aveuglé de son flash. Alors, le coup des monstres, il devait en être très proche.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 2 Avr - 16:27

    J'essayais de faire un peu d'humour avec monsieur mais il ne semblait pas y être très réactif, en tout cas, il l'était moins que je ne le pensais, je ne sais pas pourquoi. Déjà, je ne pensais pas qu'il serait autant en colère "juste" à cause d'un petit flash dans les yeux, alors sans me faire trop remarquer, je le brossais dans le sens du poil, en plutôt dans le sens de la plume dans son cas même si j'ignorais sa nature. De toute façon, même s'il me le disait, je ne le croirais pas. Bref, le café sembla lui avoir redonner un peu d'âme, comme s'il était vraiment trempé et que la boisson chaude allait lui faire sécher ces vêtements. Il est vrai qu'il était peu vêtu, dans le sens où ce qu'il portait ne pouvait pas combattre la pluie qui arrivait de façon efficace. J'ai bien vu que la petite remarque ne lui avait pas plu alors qu'il avait plut beaucoup dehors et qu'il pleuvait encore, sans doute pour quelques minutes, quelques heures ou plusieurs jours, c'était tellement imprévisible la durée de ces ondées. Puis, lorsque les cafés sont arrivés, j'ai payé la petite addition, presque rien, je n'allais pas me ruiner avec ça mais il semblerait que ça n'ai pas plu à monsieur Fontaine, enfin dans cette consonance là en tout cas puisque je n'avais jamais vu son nom écrit noir sur blanc, ou blanc sur noir quoi. Il me remercia toutefois pour le café, en me disant que ce n'était pas obligatoire, mais pour moi, c'était dans la logique de notre rencontre d'aujourd'hui que d'agir comme ça. Je me voyais mal ne pas lui offrir son café alors que je l'avais mis bien involontairement en rogne, je me devais donc de rattraper le coup, du moins un petit peu de cette façon là quoi. Puis il répondit à ma question et c'est là que je l'ai enfin retrouvé, une petite pique, rien de mieux que ça pour voir qu'il semblait déjà aller mieux, sans doute que le café faisait déjà un peu effet sur son organisme qui s'était frigorifié rapidement à cause de l'eau tombant du ciel. Il avait donc envie de s'aérer, en regardant son téléphone portable ? C'était un peu douteux bien que je ne doute pas que ce soit la sincère vérité. Il semblait avoir presque bugger avec son téléphone à la main, comme si tout ce qu'il y avait eu autour de lui à ce moment n'existait plus, comme s'il y avait sur ce téléphone quelques choses de plus important que la véritable réalité. Mais je ne le connaissais pas encore assez pour lui demander de quoi il en retournait, cela ne me regardait pas. Si cela se trouve, il venait de recevoir un beau sexto de sa copine, ou quelques choses dans le genre, à moins qu'il n'était en train de se demander s'il ne devait pas appeler sa petite amie. Avait-il d'ailleurs une petite amie ? Je ne le savais même pas pour tout vous dire, et c'était bien là le cadet de mes soucis. Puis il personnifia sa veste comme si elle était vivante sur ces épaules. Cela me fit sourire, mais il faut dire que sa potiche n'était pas une grande résistante face à la pluie. Il me dit que j'avais presque froisser la veste en la traitant de potiche.

    " Si tu veux, j'ai un fer à repasser pour défroisser ta potiche de veste. Non, mais ce n'est pas ce genre de veste qui te protège efficacement de la pluie. Regarde moi, même si c'est moche, au moins, je ne suis pas mouillé avec ce genre de vêtement parapluie. Si tu veux la prochaine fois qu'on se voit, je t'en achète une du même acabit. "

    Oui, je me fichais un peu de sa veste, mais il semblait être plus ouvert à ce genre d'humour dont j'étais la spécialiste, enfin presque. Je ne sais pas trop d'où je tiens ça, de mon père peut être, qui sais, peut être était-il un pro de l'humour, peut être l'est-il encore. Ou alors c'était peut être l'un des traits cachés de ma mère qui ressortait en moi, ou alors de ma grand-mère qui sait, cela saute peut être des générations comme certaines maladies. Puis, je me suis mis à regarder les photos que j'avais pris, de façon presque automatique, il faut dire que ma passion pour cela était tellement grande que j'avais du mal à m'en passer. Si Camille avait réussit à faire un peu d'humour, il semblerait que cela ne soit que temporaire, son côté râleur, son côté français reprenant rapidement le dessus. Il me demanda ce que je comptais faire de ces photos. Sans doute voulait-il que je les efface vu comment il en parlait mais ce ne serait pas le cas. Sa parole suivante me fit pencher dans le sens de conserver mes photos, comme s'il ne méritait pas d'être dans ma galerie alors que c'était cette galerie même qui avait provoqué notre rencontre.

    " Tu sais, tu fais partie de ma galerie depuis déjà bien longtemps, tu ne peux plus y échapper à présent. Mais si tu veux que je ne conserve pas ces photos, je les effacerais. Je suis sûre que tu n'es pas si moche que ça dessus. Avec la pluie en arrière fond, je suis sûre que ça rends bien. Tu veux peut être les voir du coup avant de décider si oui ou non, elles méritent d'être effacer ? En tout cas, je ne pense que tu ressemble à un monstre, je dirais plutôt que tu es un majestueux corbeau volant dans les airs ! "

    En prenant cette comparaison, Makayla ne s'imaginait pas avoir juste. Oui, je ne le savais pas, comment aurais-je pu le savoir après tout, non ? Comment pourrais-je savoir que j'ai en face de moi quelqu'un qui peut se métamorphoser de façon rapide et sans effort en corbeau ? J'avais souvent l'art de mettre les pieds dans le plat mais après tout, ça ne me dérangeait jamais. Sa réaction serait sans doute bizarre, sans doute parce que pour moi elle serait imprévisible. Je buvais donc à mon tour, un gorgée de ce breuvage encore chaud qui me fit du bien, j'aimais bien cette odeur, cette senteur, sans sucre évidemment, c'était tellement meilleur.


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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 4 Avr - 20:58

Une veste similaire à la sienne ? Le corbeau ne put réprimer son rire silencieux qui l’agita légèrement. Ce qu’il s’imaginait ? La tête de sa mère si jamais il osait porter pareil accoutrement. Elle en ferait peut être une jaunisse. D’où croyez-vous que le jeune homme tienne ce goût pour une garde-robe aussi soignée ? Enfin le goût. Il avait juste pris l’habitude de porter des vêtements d’une certaine élégance. Peut-être reconsidérerait-il la chose une fois qu’il devrait se décider à couper les liens financiers familiaux. Parce que oui, il profitait comme un sale gosse de riche de ce que lui fournissaient ses parents. Il ne ressentait pas vraiment de la honte en plus. D’où pensez-vous qu’était née cette aversion pour la fortune qu’entretenaient les riches ? Il aimait sincèrement ses géniteurs et il ne voulait pas les faire souffrir. Il ne faisait que prendre l’argent qu’ils lui envoyaient. Le voleur se refusait à piocher dans ses butins pour s’alimenter. Ce fric ne lui était pas destiné, il n’était pas en manque de quoique ce soit. C’était bancal, son raisonnement et cette situation. Tout ça ne serait certainement pas éternel mais le volatile ne faisait jamais de projet à long terme aussi, il n’y songeait pas trop. Mais revenons-en au manteau multicolore qui faisait pâlir le blouson du riche héritier tant ses teintes criardes cherchaient l’attention d’autrui. Se fondre dans le décor était une des choses que Camille apprécié alors les fringues extravagantes et trop colorés, très peu pour lui. Les remarques de son amie furent néanmoins amusante et il se surprit à en sourire. Il but quelques gorgées supplémentaires de son breuvage, profitant toujours de la traînée brûlante lui laminant l’œsophage. Son regard s’égarait du côté de la vitre, il aimait observer les fines gouttelettes se coursaient sur la fenêtre. L’averse parvenait presque à être poétique quand il était au chaud et à l’abri. Presque. Le français replaça sa tasse sur la table et d’un même mouvement, s’empara lentement de l’appareil de la brunette. S’il était grossier ? A elle de juger. Il n’avait pas envie de se battre pour l’obtenir ou devoir se pencher vers elle afin de voir les clichés. Il n’avait pas spécialement envie de les regarder mais il fallait bien passer le temps. D’accord, une petite part de lui fut soudainement curieuse. Et la comparaison ? Hé bien, heureusement pour lui, il avait déjà avalé la tiédeur de son café. S’il ne l’avait pas fait, il se serait étranglé. Depuis quand elle était omnisciente ? Franchement, si autant de sincérité et d’ignorance ne suintaient pas de ses pores, il aurait pu craindre d’être découvert. Connaissant son interlocutrice, elle aurait directement abordé le sujet. Du moins, elle ne l’aurait pas laissé sur cette fin. Ressemblait-il tant que ça à son animal de prédilection ? Était-il si lugubre ? Si taciturne ? Peut-être bien. Ses photos l’éclaireraient peut être sur ce questionnement fugace. Il alluma l’appareil de son pouce et appuya sur le bon bouton. Ca n’était pas parce qu’il n’appréciait pas ses engins qu’il n’avait jamais eu l’occasion de s’en servir.

« Laisse-moi être juge de ce cauchemar. Tu n’es pas objective, c’est toi la photographe. »

Il avait marmonné ça en commençant à faire défiler les images. Sur pas mal d’entre elles, il semblait flou, en mouvement, imprécis. A d’autres, il semblait résolu. Mais celles qui le dérangèrent furent celles où il fixait de manière incohérente l’écran de son téléphone. Ce gars-là ne pouvait pas être lui. Le regard hagard, l’hésitation quelque peu marquée dans sa position légèrement recroquevillée, troublé et paumé. Des adjectifs qui ne lui correspondaient pas. Il ne voulait pas qu’on le qualifie de la sorte, il ne voulait pas être cette chose pitoyable. Une masse difforme gâchant son existence dans des conneries. Rageusement, il éteignit l’objet et le rendit à sa propriétaire. Il avait failli tout effacer dans un accès de colère mais il s’était trompé de touche en voulant effectuer la manœuvre. Trop impatient il avait juste cherché à ne plus discerner cette image fixe.

« Un fiasco, j’avais raison. »

De toute façon, un corbeau, ça n’était pas majestueux. Ca picorait les cadavres, des charognes se délectant de la chair morte. Pathétique, perdu ? Où était passé cette confiance, cette allure arrogante, celle prétendant qu’il demeurait intouchable? Son orgueil lui disait de balancer la mémoire de cette machine à la poubelle tandis que dans son crâne la même phrase raisonnait « je te l’avais bien dit ». Et ça n’était que le début. S’il continuait sur cette voie, il finirait par tomber plus bas encore. Voilà pourquoi il devait écarter Tanwen de son environnement. Voilà pourquoi il devait cesser de s’attacher, pourquoi il finirait par tout perdre. Cette fichue trouille lui écrasait les tempes et il finit par machinalement allumer une cigarette en oubliant le règlement et tout ce qui allait avec. Tranquillement, il effectuait ses gestes, comme habité par une soudaine sérénité. Ce calme soudain après le chaos était perturbant même pour lui. Il eut l’impression de ne plus être acteur mais spectateur de ses actes. Il perdait les pédales pour une seule photographie ce qui attestait de la situation. Elle devenait sérieuse. Son infraction ne fut que de courte durée, une serveuse le pria d’éteindre ça de suite. Il en profita encore le temps de deux bouffées avant de l’écraser sur sa sous tasse. Il n’avait pas cherché à recroiser les prunelles de sa voisine. Honteux ? Non, il l’avait carrément zappé durant sa déconnexion. Comment se justifier ? Il finirait bien par trouver quelque chose de censé. Son mégot à peine entamé gisait à côté de son récipient. De la nicotine et de la caféine. Des braises et de l’adrénaline. C’était tout ce qu’il était finalement.

« J’oublie toujours qu’on ne peut pas fumer dans les lieux publics. »

Mince comme excuse mais tant pis. Il n’avait pas à se justifier de toute façon. Ses sautes d’humeur n’avaient rien de nouveau bien qu’elles n’étaient pas si fréquentes. Tout le monde avait ses phrases, ses hauts et ses bas. Les montagnes russes n’avaient jamais été son truc mais il n’y échappait pas systématiquement. S’il pouvait éviter de prendre le premier wagon pour ce genre de stupide voyage, ça l’arrangerait. L'instabilité ne lui allait pas car cela n'avait rien de familier.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 5 Avr - 0:12

    La photographe que j'étais observé la scène presque hors du temps qu'elle voyait devant elle. Camille, ô Camille serais-je capable de te rendre complètement fou à la lueur de simples photographies de ta petite personne ? Je ne sais pas ce qui s'est passé, là, tout de suite, à l'instant, mais c'était, comment dire, assez bizarre, voir carrément hors norme. Il venait de finir son café, il semblerait qu'il lui ait fait un bien fou, plus que je ne l'aurais imaginé. Il avait passé sa première frustration, celle où je lui payais le liquide noir qui réchauffait son âme. Mais la deuxième frustration ne tarderait pas à venir, rendant l'homme incohérent avec sa propre nature. Il semblerait que la comparaison avec un corbeau majestueux ne soit pas la bienvenue. Il avait fini son café, sinon, je crois qu'il l'aurait recraché sur moi, enfin ce qu'il avait dans la bouche à ce moment là. Quelle mouche l'avait piqué ? Bon d'accord, j'y étais allé peut être un peu fort en le comparant à cet oiseau mais je ne sais pas, avec la pluie et tout, ça me semblait bien lui allait. Son nez fin aurait pu ressembler à un petit bec, ces cheveux mouillés, à un beau plumage noir, sa veste classe mais mouillé à ces ailes recroquevillées. Mais cela ne semblait pas lui plaire. Décidément, je crois qu'aujourd'hui n'était pas un très bon jour de rencontre pour nous deux contrairement aux autres fois. Il faut dire que c'est la première sous la pluie. Je ne m'attendais pas à le voir, et encore moins concentré sur son téléphone, lui qui n'est pas tellement technologie d'après ce qu'il avait pu me faire comprendre. Mais là, sur ces photos, il ne semblait même pas être lui-même, comme actuellement, comme s'il était possédé par un autre esprit, un esprit lunatique, un esprit changeant. Je ne comprenais pas trop, mais ce devait être un jour sans pour lui, alors je ne ferrais pas trop attention, sauf si cela devait se transformer en pugilat verbal. Il pensait que ces photos étaient un cauchemar alors que finalement, elles n'étaient pas toutes si mauvaises que ça. J'avais pris de meilleures photos, cela va de soit, mais quand même, elles étaient loin de ressembler à ce cauchemar éveillé qu'il était en train de vivre. Et en regardant son visage, son attitude sur les photos, il sembla ne pas se reconnaître, du moins, il faisait une tête qui laissait penser cela. Étais-ce vraiment ce qu'il pensait de lui-même ? C'était fort possible, c'était même certains. Il parla même de fiasco, essayant par la même occasion d'effacer les photos mais il ne fit que rétracter l'objectif. Mon appareil était suffisamment complexe pour que l'on ne puisse pas effacer les photos trop facilement, heureusement pour moi, quoique, il n'y avait pas tellement de choses d'exploitable. Il me rendit donc mon appareil avant de commencer à allumer une cigarette comme si de rien n'était. Pourquoi est ce qu'il agissait de la sorte, se croyait-il encore en France où l'on peut fumer dans les bars ? Quoique, non, je crois que cela n'est plus autorisé non plus à présent. Mais à l'époque, où il y vivait cela devait être toléré, enfin je ne fais que supposé, je ne sais même pas s'il a vécut longtemps en France, et si lorsqu'il y était, il fumait déjà. Je dois avouer que j'ai cette chance de n'être accroc qu'à mon appareil photo, autrement dit, ça ne m'est pas trop préjudiciable pour la santé. J'avais du mal à le cerner en cette journée pluvieuse. Il semblait être tellement déconnecté de la réalité. Depuis qu'il m'avait rendu mon appareil, il n'avait même croisé mon regard, comme si j'avais disparue d'un coup de devant lui.

    Une serveuse vint alors le tirer de son songe éveillé pour lui demander d'éteindre sa cigarette. Il en tira encore deux bouffées avant d'écraser le restant sur la soucoupe de sa tasse café qu'il avait vidé. Que lui arrivait-il ? Je ne pourrais vous le dire ne connaissant pas assez le volatile. Il dit alors qu'il oubliait toujours qu'on ne pouvait pas fumer dans les lieux publics. Je n'étais pas convaincue de cette réplique mais bon, elle valait ce qu'elle valait. Il semblait avoir la mémoire courte mais pour essayer de ne pas le déstabiliser davantage, je rangeais mon appareil là où il devait être afin qu'il ne pense plus à ces photos le montrant comme un autre lui-même. Il ne m'avait jamais paru aussi soucieux que sur ces photos là, comme s'il avait fait une mauvaise rencontres, ou comme s'il avait des ennuis.

    " Que t'arrive-t-il mon bon Camille ? Aurais-tu croisé un fantôme dernièrement ? Je ne te reconnais pas là, tu es sûr que ça va ? "

    Qu'est ce que je pouvais dire d'autres honnêtement ? Je ne savais pas trop. J'aurais bien lancé un sujet de conversation, mais nous ne nous connaissions pas assez pour connaître nos possibles centres d'intérêts communs. Tant pis, il répondrait ce qu'il aurait envie de me répondre, que la réponse soit subjective ou non. Je ne cessais de l'observer, il semblait comme fuir mon regard, comme s'il était expiatoire, comme si en me regardant, il allait être hypnotisé, être forcé de tout me dire sur ce qui le tracassait. Mais peut être que cela lui ferrait du bien après tout, non ? Peut être que s'il me parlait de ces problèmes, un poids certains se déchargerait de ces épaules, n'est ce pas ? Ma question pourrait peut être le faire se livrer, ou pas, je ne saurais dire, mais elle était assez ouverte. Peut être me répondrait-il simplement par un oui ou un non, mais ce serait déjà pas mal. Et dire que je voulais juste lui montrer ma présence, je l'avais mis dans tout ces états, mais je ne semblais pas être la véritable cause. J'étais un élément perturbateur dans la routine qu'il faisait probablement, à moins que le mal ne soit enfouie plus en profondeur, je ne saurais vous le dire. Alors Monsieur Fontaine, que se passe-t-il ?
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 8 Avr - 12:13

Ce qu’il se passait ? Sincèrement, il ne détenait pas cette réponse. Il se reconnaissait à peine ses derniers temps, il devenait un réel étranger pour lui-même. La pression ne le réussissait pas peut être, pourtant il s’en fichait complètement en temps normal. Mais y avait-il encore de la « normalité » dans son quotidien ? Certainement pas. Entre la Reine des Vampires et tout ce qui avait découlé de leur liaison depuis, il ne restait plus grand-chose de conventionnel. Mais il avait choisi cette vie, de A à Z, il avait sélectionné ses options et fait des choix. Il les assumerait jusqu’au bout. De toute façon, avec ou sans ses paramètres, il serait resté changelin et il n’aurait pas pu renier sa nature. Alors, le sujet était clos. Ce drôle de quotidien était sien depuis un certain temps désormais. Il réapprendrait à contrôler son humeur. Une fois qu’il aurait parlé à la celte, il saurait mieux gérer la situation. Peut-être. Dans tous les cas, Makayla n’avait pas à empâtir de cette phase particulière. Il se montrait grossier et discourtois. Ah et étrange aussi. La brunette devait le prendre pour un schizophrène à passer d’un sentiment à un autre aussi rapidement. Ce qu’il se détestait pour se montrer si altérable face à la jeune femme. Bon, ce qui était fait était fait de toute façon alors autant aller de l’avant. Il se devait de s’excuser préalablement. Il allait s’y exécuter quand elle amorça d’elle-même la conversation. Il aurait préféré qu’elle s’abstienne de lui poser ce genre de question mais il ne pouvait pas décemment lui en vouloir. A sa place, il aurait sûrement agi de la même manière. « Mon bon Camille », ces derniers temps, il sembla être le bon Camille de beaucoup de personnes. Mais ne nous attardons pas sur cette forme, le corbeau savait que ce genre de réplique ressemblait bien à son interlocutrice. Depuis quand le connaissait-elle suffisamment pour savoir comment il était habituellement ? Elle ne savait pas réellement quel était son état naturel. Bon, il ne fallait pas être aussi orgueilleux, il était vrai que lors de leurs précédentes rencontres, il n’avait pas été aussi odieux. Le riche héritier soupira lourdement afin de se vider définitivement de cet air vicié emplissant ses poumons, simple métaphore. Il cherchait juste à ôter toute forme de colère de sa cage thoracique. Il prit le temps de soigneusement poser ses yeux dans ceux de sa voisine. Il n’aurait rien eu de plus lâche que de ne pas lui répondre en la regardant.

« Tout va bien, ne t’en fais pas. C’est un jour sans, rien de plus. Je suis désolé que tu aies à subir mon comportement. »

Le jeune homme porta encore son café à sa gorge dans un mouvement fluide. La caféine roula contre son œsophage, un peu plus tiède déjà. Il reposa le récipient à côté de son mégot et reporta ses prunelles sur celles de la jeune femme. Il savait qu’elle pourrait ne pas lâcher l’affaire si facilement. Même si il ne lui devait rien, il pouvait lui fournir un fragment de réponse. Sorti hors contexte, de toute façon, ça n’avait pas de signification précise et puis, sa candeur et sa crédulité la rendaient quasi vulnérable. Quasi, il fallait toujours se méfier des photographes. Sa parano le fit sourire. Devenait-il fou à ce point ? A vous de juger. Le français jouait du bout des doigts avec la hanse de sa tasse en observant les nouveaux clients pénétrer dans le lieu. Ils étaient tous trempés jusqu’aux os mais aucuns d’eux ne semblaient mécontents ou même offensés de ce détail. De vrais écossais certainement. Cannes manquait à Camille parfois mais il n’était pas non plus pressé d’y retourner. Il y avait des avantages ici aussi et il en supporterait bien les inconvénients.

« Je suis un peu à cran ces derniers temps mais ce n’est vraiment rien de terrible. Ce ne sont que des problèmes dont je retarde l’échéance. »

Il n’irait pas plus loin dans ses explications, elle n’avait pas besoin d’en savoir plus. Il valait mieux qu’elle n’en sache pas plus. Il se voyait mal faire de Makayla, une confidente. Surtout pour des sujets pareils. Dans tous les cas, il n’avait pas besoin d’une oreille et encore moins d’une épaule pour pleurer. Il s’en sortirait très bien seul, comme toujours. Il n’était pas une de ses alouettes qui finissent en thérapie pour peu de choses. Personne ne pouvait régler ses préoccupations à part lui-même et en parler ne solutionnerait rien du tout. Ca ne regardait personne. Le voleur recommanda un autre breuvage après avoir fini d’une seule traite sa première tasse. Avant d’appeler le serveur, il s’adressa à l’humaine.

« Choisis ce que tu veux, je te l’offre en compensation de ma mauvaise humeur et de ma mauvaise conduite. »

Le fumeur reprit alors un autre café noir car il n’y avait que ça pour l’apaiser un semblant. Paradoxale, oui. Camille laissa la serveuse les débarrasser pendant que son collègue s’occupait de la commande. Elle lui offrit un sourire un peu embarrassé, c’était elle qui lui avait prié d’éteindre sa cigarette. Avait-elle peur qu’il lui hurle dessus ? Ce métier n’était pas un des plus faciles. Comme beaucoup d’autres où il s’agit de servir des gens. La plupart sont ingrats alors. Le volatile songeait déjà au pourboire qu’il laisserait derrière. Oui, vous savez que son rapport à l’argent reste plutôt bizarre. Bref, il ramena à nouveau son attention sur la photographe.

« Ça se passe bien alors au boulot ? »
Diversion, histoire de ne pas revenir sur les scènes antérieures. Inutile de tourner en rond sans cesse, il le faisait déjà assez intérieurement pour continuer cette boucle sans fin. Il s’était calmé maintenant, alors la discussion pourrait être plus agréable. Il fallait l’espérer pour son interlocutrice au moins. Après tout, ils n’étaient pas venus là pour se prendre la tête mais plus pour s’occuper l’esprit. L’esprit plus léger à défaut d’être serein, le métamorphe pouvait désormais écarter sa frustration et se concentrer sur l’instant présent.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 10 Avr - 2:54

    C'est vrai, nous ne nous connaissions pas si bien que ça tout les deux. D'ailleurs, si j'étais une jeune femme normale, nous ne nous serions sans doute jamais rencontré ou presque. Si je ne l'avais pas remarqué sur bon nombre de mes photos, et que je n'étais pas allé le voir, nous ne nous serions pas croisé de vive voix, un paradoxe. Nous passerions peut être l'un à côté de l'autre sans dire mot, en se disant juste que nous faisons partie du paysage de l'un et l'autre, mais j'étais allé plus loin que ça. Je ne manquais pas d'air, c'était plus que certains, mais en général, je me montrais assez avenante, sans préjugés, gentille avec les gens que je rencontrais même si ça ne sera peut être pas toujours comme ça. Les choses vont tellement vite dans ce bas monde que les surprises se trouvent souvent non loin de nous, au détour d'un regard, au coin d'une rue, dans un bar comme celui-ci. Camille agissait donc de façon plutôt bizarre, avec sa cigarette, son café, son attitude. Je le sentais partir en vrille, je le sentais ailleurs qu'avec moi comme si son corps obéissait à un esprit volatile qui ne faisait pas partie de son corps, comme si la schizophrénie avait atteint son âme au plus profond de son être, comme s'il n'était pas celui que j'avais pu connaitre un petit peu. Je pouvais émettre des hypothèses, mais sa léthargie était un signe inquiétant. Il me répondit cependant que tout allait bien, qu'aujourd'hui était évidemment un jour sans comme parfois tous nous en connaissons, pourtant, je ne croyais qu'à demi-mot ces paroles. Il semblait sincère désolé que je subisse cela mais le mal était encré plus profondément. Le stress du boulot ? Possible, je dois avouer que je ne savais même pas dans quoi il travaillait, mais je doutais que ce soit véritablement cela qui le fasse agir de la sorte. Il m'avait bien regardé dans les yeux pour me prouver que ce petit passage à vide ne voulait rien dire, mais je n'en avais pas le coeur net, comme si mon sens de l'alerte sonnait, comme si je sentais un demi-mensonge sortir de sa bouche, mais je ne réagissais pas verbalement. J'aurais pu lui dire qu'il se foutait de moi mais sa réaction aurait peut être pu être violente et je ne voulais pas le voir s'énerver davantage qu'il ne l'avait été jusqu'à présent. Il bu un nouvelle gorgée de café, et dans un mimétisme involontaire, je faisais de même avec le mien le finissant d'ailleurs d'une belle et grande gorgée tiède, pas trop chaude, juste ce qu'il fallait pour réchauffer mon âme qui n'en avait pas spécialement besoin d'ailleurs vu que la pluie m'avait épargné dans sa majorité, à part peut être un peu mes petits pieds mais rien de très grave. Camille se mit alors à jouer nerveusement avec sa tasse, regardant les nouveaux clients encore plus trempés que lui pour la plupart rentrer à l'intérieur du bar. Parmi ceux-ci, je vis un jeune homme, enfin il devait avoir à peine dans la trentaine rentrer. Son visage me disait cruellement quelques choses mais je ne pouvais pas le situer dans mon esprit. L'avais-je déjà pris en photo comme Camille ou bien étais-ce autres choses ? Je le dévisageais tellement durant quelques secondes qu'il me fit un petit sourire. Cela ne me fit pas lâcher prise, seules les paroles du français me sortir de ma prise visuelle, comme si la photographe en moi essayait de visualiser le visage de cet homme ailleurs que devant ses yeux. En effet, le français m'avoua qu'il était un peu à cran ces derniers temps. Ce n'était guère étonnant me direz-vous, qui ne l'était pas un minimum ? Ce qui me mit la puce à l'oreille fut la suite de sa réplique : des problèmes dont il retarde l'échéance. De quoi pouvait-il parler ? Je l'ai alors regarder avec des yeux, comment dire, un peu inquiets. Pourquoi retarder l'échéance des nos problèmes ? Pourquoi ne pas y faire face, y faire front tout de suite plutôt que d'attendre ? Dans quoi avait-il bien pu se fourrer ? Ne pouvait-il pas tout simplement laisser s'envoler ces problèmes vers d'autres cieux plus cléments ? Mais, je n'ai pas voulu en savoir plus, comme si ce que je savais me suffirait alors que ma curiosité voulait prendre le dessus. Je ne le connaissais pas assez pour m'immiscer dans sa vie privée de cette façon. Toutefois, je ne pu m'empêcher de lui dire quelques mots à se propos.

    " Si tu as besoin d'aide, tu sais que je suis là, on ne sait jamais ! "

    Qu'est ce que cela voulait vraiment dire ? Qu'il pouvait se confier à moi ? S'il le désirait, c'était évidemment possible, je ne suis pas colporteuse de ragots, et puis à qui le dirais-je ? Cela pouvait dire également que si jamais il avait besoin de moi à cause de se problème là, et bien que je pourrais être là en cas de pépin soudain. Vu son style de vêtements, je doutais que ce soit un problème d'ordre financier mais je ne saurais dire quelle était la nature du problème qui le mettait à cran. Et puis s'il ne voulait rien dire c'était sans doute que ça ne lui apporterait rien de se confier en ma petite personne, non ? Il faisait ce qu'il voulait, il était bien assez grand pour gérer ces affaires tout seul, et je ne pouvais pas me la jouer mère poule avec lui sachant que nous avions sensiblement le même âge. Nous n'étions pas "encore" assez proche pour que je le considère comme un petit ou un grand frère de toute façon. Puis, il fit signe au serveur, il voulait commander autre chose, un autre café sans doute, je ne le voyais pas commander autres choses. Il me dit que je pouvais prendre ce que je voulais, qu'il me le payait, pour compenser sa mauvaise humeur et sa mauvaise conduite. C'était plutôt pour compenser le fait que je lui avais payé son premier breuvage noir, mais bon je me voyais mal refuser l'offre généreuse de mon donateur du moment. Je prenais donc cette fois une bière ambrée, et non un café comme la première fois. La serveuse qui lui avait demandé d'éteindre sa cigarette pris nos tasses vides pendant que son collègue s'occupait déjà de notre deuxième commande. Elle semblait être un peu gênée, mais elle n'avait fait que lui faire respecter la loi en vigueur, il n'y avait rien de mal à cela. Puis il enchaîna sur un autre sujet, mon travail, comme pour me dire que maintenant, il allait mieux et que la suite se passerait sans grabuge.

    " Tout va bien à ce niveau là, je te remercie. Et pour ta part, le travail va bien ? "

    Je lui renvoyais simplement la question, sans savoir ce qu'il me répondrait puisque j'ignorais totalement le métier qu'il exerçait. Je ne me doutais pas qu'il me répondrait de façon sincère, il devait bien gagner sa vie sans doute, à moins que son apparente richesse ne vienne d'ailleurs. Je dis bien apparente, parce qu'à chaque fois que je l'avais vu, il était habillé avec style, contrairement à moi qui suis plutôt simple dans mon style vestimentaire, comme aujourd'hui, rien de très compliqué alors que lui, et bien, il avait un goût plus prononcer pour le beau, le magnifique. La serveuse arriva donc avec ma bière et son deuxième café. Nous allions pouvoir encore boire à notre bonne santé, même si je dois l'avouer, nous ne ferrions pas que nous offrir des verres, enfin, je suppose.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 11 Avr - 20:39

L’orienter sur le travail ne lui avait apporté que de l’embarras supplémentaire. Il s’en saurait bien passé. C’était une sorte de sujet houleux, enfin ça n’aurait pas dû l’être. Camille n’aimait juste pas mentir, il préférait omettre. Ça lui laissait la conscience un peu moins sale et c’était toujours ça de pris. Il n’avait pas de scrupules à inventer et à gommer sa réalité en temps normal mais il trouvait injuste de servir de belles salades à Makayla. Ils n’étaient pas assez proches pour se qualifier d’amis mais ils n’étaient pas non plus assez éloignés pour qu’il puisse affirmer qu’une quelconque amitié ne commençait pas à se former entre eux. Bref. Bien sûr qu’il n’allait pas lui dire de but en blanc ce qu’il faisait réellement, disons qu’il resterait vague. A moins qu’il ne lui serve la réplique habituelle. En venant en Ecosse, il avait décidé de reprendre des études. Mais franchement, elle savait très bien qu’il n’y était jamais. Toutes les fois où ils étaient tombés l’un sur l’autre en pleine journée… La brunette avait déjà démontré que pour certaines choses, elle n’était pas dupe. Pour d’autres en revanche… Mais ça c’est une autre histoire. Il n’avait pas envie de se justifier voilà tout. Passer pour oisif ne le dérangeait pas mais il ne voulait pas s’étendre sur une longue discussion à ce propos. Ça n’était tellement pas nécessaire. Ce qui ne l’était pas également, c’était qu’elle en apprenne de trop sur lui. Son boulot revêtait bien cette notion de « trop » bien malheureusement. Il fallait avouer que voleur faisait tâche dans la case profession. Le français remercia le serveur et lui offrit un billet bien plus généreux que nécessaire. Il lui fit comprendre d’un signe de main et d’un regard entendu qu’il pouvait garder la monnaie. A la suite, le jeune homme posa délicatement ses paumes sur le nouveau récipient brûlant.

« Tout se passe bien également. »

Au niveau de ses cambriolages, ça roulait toujours. A quelques détails près. Il devait faire preuve d’une extrême vigilance et redoubler d’effort pour ne rien laisser sur ses lieux de vices. Depuis que Tanwen lui avait fait comprendre qu’il risquait la prison et surtout, depuis qu’il avait appris l’existence de ses semblables, il se faisait plus prudent que jamais. Acérer ses techniques et affûter son art n’étaient pas un mal en soi. Il apprenait à agir davantage méthodiquement et avec précision. Même si il pouvait constamment s’améliorer et qu’il lui restait peut être certaines failles à discerner dans ses tactiques, il n’en restait pas moins qu’il n’avait rien à envier à Arsène Lupin. Il n’y avait pas de quoi se vanter ? Si vous l’aviez vu à ses débuts, peut être seriez-vous plus indulgent à son égard. Il s’était écorché les doigts et blessé à plusieurs reprises pour en arriver là. Sans compter, les punitions. Où il avait commencé ? Eh bien, dans le foyer des Fontayn. Il avait débuté en volant quelques stupidités comme de la nourriture. Avant de s’attaquer aux bijoux portés par sa mère. Il n’a rien revendu de ce qu’il avait chapardé dans sa propre demeure ou au cou de sa génitrice. Il tenait trop ses parents en respect pour oser. Tout cela n’avait été qu’un entraînement, coûteux et périlleux pour diverses raisons mais tous ses efforts avaient payés. Et sa promesse restait intacte. Mais ne nous égarons pas sur ce terrain-là. Oui, son métier était un crime et oui, il en avait parfaitement conscience. Il ne faisait pas ça par besoin et il n’était pas atteint de cleptomanie. Peu de gens pourrait le comprendre. Pourrait et non, pouvait. Rare était ceux qui connaissait cette facette de sa personnalité, alors on ne pouvait pas dire qu’il avait émis un sondage auprès de ses proches pour récolter leur avis sur la question. D’ailleurs, il n’avait jamais eu de discussion à ce propos, pas même avec la celte. Peut-être que ça viendrait. Jusqu’ici, ils s’étaient disons employé à d’autres soucis. Il en revenait toujours à penser à la métamorphe et ça devenait sérieusement énervant. Pour couper court à ce cheminement, il but une longue gorgée de caféine et replaça ses yeux sur ceux de son interlocutrice.

« Alors, comme ça, tu optes pour le chocolat maintenant. Fini le blond ? L’idée t’es venue d’un seul coup ? »

Quand il était à cran comme c’était le cas aujourd’hui ou bien qu’il dérivait sur des choses jugées déplaisantes ce qui était trop souvent le cas ces derniers temps, il oubliait presque comment détourner les sujets de conversation de manière subtile. Passer du coq à l’âne n’était pas sa spécialité – et non ça n’avait rien à voir avec le coq mais ça finirait peut-être par le devenir. Qui sait ? Le riche héritier déviait son regard par moment sur les clients qui ne cessaient de pénétrer dans le lieu. Il crut reconnaître Marianne dans le tas mais rien n’était plus sûr. Les rousses ne faisaient pas légion dans le paysage mais il n’était pas systématique que la première rouquine qui croiserait sa route était la seule qu’il connaissait en Ecosse. Aussi, il n’y prêta pas plus attention. L’averse pouvait peut être s’estomper ? Il aurait aimé une éclaircie sincèrement. Mais revenons-en à la teinture de la jeune femme. A défaut d’être un sujet d’une profondeur sans équivoque, il était léger et amusant. Ce dont il avait besoin.

« Ton copain n’a pas paniqué en te voyant passer de blonde à brune ? Ça pourrait en effrayer plus d’un. »

Il ne savait même pas si elle était dans une relation ou non et il ne cherchait pas à le savoir à vrai dire. Il avait dit ça sur un coup de tête histoire de réellement détendre l’atmosphère houleuse qu’il avait lui-même instauré. S’il avait parlé de frayeur, c’était juste à cause d’une anecdote. Une de ses connaissances – à défaut de le nommer ami, avait autrefois enguirlandé sa copine parce qu’elle avait opérer pour le même changement capillaire que sa voisine. Si il avait eu peur c’était parce qu’au premier coup d’œil, il ne l’avait même pas reconnue et avait même commencé à la draguer sans savoir. A la suite, ils avaient rompu. Oui, ce gars était de façon permanente un crétin, il ne savait même pas reconnaître sa petite amie à ses traits. Enfin, c’était une vieille histoire aussi ennuyeuse que franchement loufoque. Il ne la mentionnerait pas à l’humaine pour ses raisons.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 12 Avr - 18:31

    En lui renvoyant la question sur son travail, j'en apprendrais sans doute plus sur lui qu'au court des dernières minutes, parce que oui, s'il connaissait mon travail, je ne connaissais pas du tout le sien, si cela se trouve, il ne travaille pas, ce qui ne serait pas impossible non plus à vrai dire. Peut être vivait-il encore chez papa ou maman, je ne sais pas. J'avais un appartement que je tenais à moi tout seule, mais lui était-il dans la même situation que moi ? Je ne pourrais le dire, il ne semblait pas être bien plus âgé que moi. Est ce que je savais son âge d'ailleurs ? Cela ne me dit rien, nous n'avions pas du aborder ce sujet mais bon, en même temps, je n'allais pas lui souhaiter son anniversaire dès demain, quoique, ça pourrait être marrant. Le plus bizarre dans notre relation c'est que nous ne connaissions que très peu de choses l'un de l'autre. Je l'avais croisé plusieurs fois sans m'en rendre compte dans la rue, à Edimbourg principalement puis je m'étais décidé à lui parler. Je ne sais pas ce qu'il m'était passé par la tête ce jour là mais depuis si l'on se croise, on se dit bonjours, des petites amabilités dans le genre, pas bien plus puisqu'en général nous avons toujours quelques choses à faire de plus ou moins urgent, mais aujourd'hui ne semblait être un jour comme celui-ci, nous avions le temps de vraiment faire connaissance, pour une fois. Nous n'étions pas vraiment amis tout les deux, mais cela en prenait le chemin, un chemin fait de pointillés pour le moment, un peu tortueux je dirais même mais c'était comme cela que les choses semblaient se passer. Le serveur vint alors nous apporter nos boissons, Camille lui donna un billet qui couvrait la somme plus un petit pécule de plus comme pour lui dire qu'il savait être généreux. Je n'en doutais pas une seule seconde, mais il devait bien gagner sa vie pour pouvoir donner aussi facilement ce genre de billet, à moins qu'il ne soit riche de naissance, en tout cas, il ne semblait pas avoir de soucis au niveau de l'argent c'était presque certains. J'essayais de l'analyser, enfin si l'on veut. Son petit geste de la main me faisait penser à un geste, comment dire, d'arrogance ou presque. Je ne dirais pas ça de Camille, mais ça m'y faisait penser. J'ai de l'argent, pas la peine de venir nous importuner, tu ne vois pas que je suis en train de parler avec la jeune brune en face de moi. Si j'avais pu être télépathe, c'est ce que j'aurais peut être pu entendre dans l'esprit du français. Posant ces mains autour de la tasse de café bien chaud, Camille me dit alors que son boulot se passait bien. J'aurais pu penser qu'il m'en dirait plus à ce niveau là puisqu'il savait celui que je faisais mais non, il me dit simplement que son travail se passait bien. L'ambiance devait y être sympathique, mais peut être qu'il avait honte du travail qu'il faisait, ou alors, nous n'étions pas assez proche amicalement parlant pour qu'il me révèle la nature plus ou moins légale de son trafic. Peut être était-il un dealer pour être toujours aussi bien habillé, peut être qu'il vendait de la drogue ou des choses comme ça pour ne pas avoir de problème avec son argent. Ceci me traversa l'esprit l'espace de quelques secondes tout au plus, en tout cas, son métier, ou en tout cas la nature de son métier resterait mystérieuse, pour le moment, car il me le dirait bien un jour, tôt ou tard peu importe, à moins que je ne le trouve sur son lieu de travail mais pour cela, il me faudrait le suivre, et ça ne me plaisait pas, je préférais que cela vienne naturellement. En tout cas, à sa réplique, je lui faisais un sourire de satisfaction, comme pour lui dire que c'était tant mieux pour lui si son travail se passait sans soucis. En tout cas, je n'osais pas lui en demander plus à ce niveau là, ça ne me semblait pas très correcte. Si j'étais une amie de longue date, je me serais permise de lui demander dans quoi il travaillait mais là, non. Il but encore une gorgée de café pendant que je commençais à consommer ma bière, rafraîchissante après un café bien chaud. Oui, j'aurais pu reprendre un café moi aussi, mais ça ne me tentait pas vraiment, je ne suis pas une accroc au café comme semble l'être le petit français. Il faut dire que le café venant de France est en général assez bon dans ce que j'ai pu goûter. Puis, d'un seul coup, il me fit une remarque sur ma coupe de cheveux. Il avait bien remarquer cela apparemment, mais pourquoi le dire maintenant alors que nous parlions boulot juste avant ? Sans doute pour changer de sujet, sûrement même. En tout cas, sa réplique me fit rire. Heureusement que je n'avais pas de bière dans la bouche à ce moment là, sinon, je crois que j'aurais pu l'asperger.

    Que rétorquer à ces propos ? Il ne me connaissait pas depuis longtemps, il faut bien l'avouer, mais j'ai souvent migrer du blond au brun, et vis versa. J'avais eu envie de me teindre en brune, il y a de cela quelques jours. Je le resterais sans doute pendant plusieurs semaines à présent. En général, ça me donnait un côté plus intelligent que d'être brune. Si, si je vous jure, les gens qui ne me connaissent pas et qui me voient en brune, ne pense pas que je suis blonde et tout les préjugés qui vont avec. Oui, parce que j'ai déjà entendu des choses terrifiantes à notre propos, mais je ne m'offusque pas facilement, je préfère rire de la blague de mauvais gout plutôt que de crier sur la personne. Si je faisais ça, elle ajouterait peut être le fait que les blondes sont folles, alors mieux vaut ne pas en rajouter. En tout cas, si j'étais blonde naturelle, et brune de façon artificielle, j'aimais les deux couleurs. Avec cette réplique, je ne saurais dire si ce changement de couleur plaisait à Camille. Alors que j'allais lui répondre, je n'eus pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il prononça la réplique que me fit avoir un rire plus grand encore. Non, mais je ne lui connaissais pas des talents de comique dans le genre. Mon copain aurait pu avoir peur, c'est vrai. Mais je n'en avais pas. Je mettais alors la main devant ma bouche pour qu'on ne voit pas trop le fond de ma gorge, on ne sait jamais, ça pourrait paraître mal polie de ma part alors que ce n'est nullement mon intention. Cependant, y'avait-il un sens caché derrière ces propos ? C'est ce qui a traversé mon esprit pendant l'espace d'une seconde. Et si cela était une demande cachée pour sortir avec lui ? Puis, je me suis dit que non, ce n'était pas possible, nous nous connaissions à peine, il était tellement partie dans son délire que ça ne devait pas être ainsi, quoique, on peut s'attendre à tout. Alors que je le regardais à nouveau, le trentenaire que j'avais vu entré dans le bar se mit juste dans l’alignement de Camille, juste derrière lui, comme s'il voulait que je le vois. Son visage me disait cruellement quelques choses, mais même avec une bonne mémoire, il m'était impossible de le re-situer dans ma tête. Bref, ce ne devait pas être très important de toute façon, sans doute devait il pensait qu'il aurait sa chance avec moi vu comme j'avais pu bugger sur lui lorsqu'il était entré, et puis, il avait peut être entendu Camille me parler de mon petit ami imaginaire. Sans doute était-il aux aguets pour me demander en mariage.

    " Tu ne me connais pas depuis longtemps, mais je change souvent en passant du chocolat aux blés dorés, et vis versa. En tout cas, si j'avais un petit ami, il n'aurait pas à prendre peur de ce changement, sinon ce serait un imbécile, mais comme je n'en ai pas, le problème n'a pas besoin d'être résolu ! Et toi, quand est ce que tu passe au blond ? "

    Ou l'art de retourner le même question à son interlocuteur. J’espérais que la couleur de ces cheveux serait moins tabous que son travail sinon, nous étions mal barrés. Mais vu comme il en rigolait, ce ne devait pas être le cas, il avait prononcé ces quelques paroles dans le but de détendre l'atmosphère, à n'en pas douter. En tout cas, ces répliques m'avaient fait plus que sourire, j'avais même rit sans m'en rendre vraiment compte. Du coup, alors que nous voulions être plutôt discrets en rentrant dans le bar, c'était à présent raté. Je sentais quelques regards sur nous, comme si nous étions des extraterrestres, mais ça ne me dérangeait pas, j'étais loin d'être une froussarde ou de m'énerver pour des regards de travers, même si de nos jours, c'est suffisant pour porter plainte contre les personnes. Je buvais une gorgée de bière, ça me faisait du bien, je sentais le gaz me remonter dans l'oesophage mais je retenais l'évaporation de celui-ci dans un rot inaudible à l'oreille humaine.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 15 Avr - 12:27

L’averse répandait toujours ses trainées de gouttes sur les vitres et elle n’épargnait pas les passants. Certains assez hardis passaient de l’autre côté de la fenêtre, résolu à affronter l’ondée. Braves gars. Enfin, ils finiraient bien tous deux par quitter ce café pour se joindre à cette horde de courageux. Camille rentrerait sûrement chez lui, histoire de se changer et de prendre une douche assez brûlante pour lui faire oublier le goût de la pluie. En attendant, il rebut un peu de son café en analysant secrètement la rouquine qui avait pénétré un peu plus tôt dans le lieu. De là où il était on aurait quand même dit qu’il s’agissait de celle qu'il connaissait. De là à l’interpeller… Il ne se rappelait plus du serveur avec lequel elle sortait. En tout cas, il y avait un gars à sa table et il espérait pour elle que ça soit ce gars. Après la supercherie qu’il avait dû jouer auprès de ses parents pour ça… Sa famille croyait toujours qu’ils sortaient ensemble. Je vous laisse imaginer ce qu’en pensait le corbeau. Le regard suivant fut pour la porte d’entrée. Puis il reporta son attention sur la brunette et sourit à sa dernière remarque. Finalement, il avait peut-être réussi à détendre l’atmosphère avec son impro plutôt bancale. Tant mieux. Il en avait assez d’être maussade et préoccupé. Ca ne lui ressemblait absolument pas, il fallait définitivement y remédier. Ses doigts jouaient machinalement avec la soucoupe de sa tasse. Il n’arrivait jamais à rester parfaitement immobile, il devait toujours chipoter à quelque chose. Sûrement à cause de son boulot. Il passait trop souvent son temps à rester fixe, à ne pas bouger d’un poil et à se faire discret. Il fallait bien profiter du temps où il pouvait être activement en mouvement. Explication plutôt étrange ? Eh bien, vous devrez faire avec. Le jeune homme cala son dos contre le dossier de la chaise délaissant la sous tasse par la même occasion.

« Blond ? Pourquoi pas ? Après, il ne me resterait plus qu’à enfiler quelque chose comme une combinaison et une planche de surf. Je passerais bien pour un Hawaïen. »

Avec la longueur de ses cheveux, ça donnerait bien ce résultat. Du moins, c’est ce qu’il se représentait mentalement. Bon pour la peau basanée, c’était raté mais le pire restait sûrement son accent. On ne pouvait pas louper qu’il n’était ni anglais, ni américain. Avec tous les efforts du monde, il n’était pas parvenu à faire disparaître ses inflexions. Il aurait pu être intéressant de savoir se faire passer pour un local. Mais c’était complètement impossible. Sa façon de s’exprimer trahissait son origine. Il n’était pas vraiment honteux d’être français mais de là à aimer que tout le monde le sache. Enfin. L’avantage c’était qu’il pouvait bien parler dans sa langue maternelle sans qu’on le comprenne. Il n’était pas rare que l’un ou l’autre sache également aligner des mots dans la langue de Victor Hugo. Mais beaucoup semblait avoir négligé leur cours de langue, alors ça restait un certain avantage. Surtout avec la celte. Encore elle ? Il fallait croire que c’était devenu une malédiction. Les derniers mots qu’il lui ait articulés en français. Eh bien il valait mieux que vous l’ignoriez. Ce qui avait suivi était trop osé pour le mentionner ici. Rien qu’à cette pensée le voleur se mordit la lèvre. S’il pouvait seulement arrêter d’y penser. Ca n’était pas la première nana qu’il croisait un soir de pleine lune et encore moins la première à finir dans ses draps. Enfin dans ce cas de figure, c’était plutôt lui qui avait atterri dans ses draps. Ne devions-nous pas nous égarer ? Camille aimait un peu trop se rappeler tout ça à son goût. Ça lui fichait la trouille. Il se devait de revenir à la conversation et à l’instant présent.

« Il vaut mieux que je reste comme je suis. Qu’en dis-tu ? Avec mon accent, je ne pourrais même pas tromper quelqu’un.»

D’un sourire entendu, il engloutit le reste de son breuvage. Une drôle de sensation s’était agrippée à lui depuis un petit moment et il commençait par ne plus savoir le supporter. Au début, il avait cru que c’était sa mauvaise humeur qui l’avait rendu aussi sensible mais là ça frôlait le ridicule. Il reposa son récipient vide et porta ses sens aux quatre coins de la pièce. Son odorat captait chaque effluve présent dans la pièce. Il pouvait presque décomposer chaque élément sensoriel. Son ouïe percevait quelques éclats de rire, des morceaux de conversation. S’il se concentrait un peu mieux il pourrait presque comprendre chaque mot. La vue lui faisait pour l’instant défaut car tout ce qu’il voyait depuis sa position était la jeune femme et la porte de sortie. Néanmoins, le riche héritier sentait toujours cette pression sur sa nuque. Comme si quelqu’un les observait, comme si quelque chose derrière son épaule se préparait. Parano ? Nous l’appellerons plutôt de la prudence et un instinct affûté avec le temps et ses occupations. Le volatile ne supportait pas trop cette impression de laisser son dos exposé à ce qu’il ressentait. Ca n’était pas forcément un danger mais ça n’avait rien d’agréable pour autant. Son intuition lui disait de surveiller ses arrières et il préférait suivre ses conseils. Aussi, il se tourna vers la source de son inquiétude. Un homme, la trentaine peut être, les fixait depuis sa chaise. Il était pile aligné derrière lui et son regard englobait leur table, plus particulièrement Makayla. D’accord, ce type était là pour elle. Un ex ? Le français se retourna vers son interlocutrice avant que le gars s’offense de son regard. Il avait prétendu observer la serveuse pendant son inspection mais on ne sait jamais. Il détailla l’humaine face à lui puis se pencha un peu vers elle. Histoire que l’inconnu ne l’entende pas.

« Tu connais le type derrière moi ? On dirait qu’il te dévore des yeux. »

Il n’aurait pas aimé s’interposer entre elle et un gars. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il se sentait toujours mal à l’aise à l’idée d’interférer dans les relations d’autrui. Si lui aimait s’amuser et ne supportait pas les histoires sérieuses, il n’appréciait pas de devenir une sorte de barrière pour les autres .D’ailleurs, il n’était jamais sorti avec des filles déjà engagé dans une autre relation. C’était l’une de ses seules limites. Sa propre expérience de l’amour l’avait sûrement amené à ce raisonnement. Même si il avait pu y trouver une sorte de vengeance, il n’était pas assez sadique et égoïste pour l’envisager. Heureusement me direz-vous. Bref, si ce gars avait une quelconque importance pour sa voisine, il valait mieux dissiper un peut être futur malentendu. Si il anticipait toujours autant ? Si vous aviez passé votre existence à conserver un secret aussi gros que votre nature, vous comprendriez.

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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 16 Avr - 18:22

    Je l'observais, il me faisait rire à jouer avec sa tasse de café, c'était terrible. Je me demande bien à quoi il peut penser en jouant ainsi, peut être qu'il pense à une amie, peut être que c'est fait de façon machinale, comme pour s'occuper les doigts, je ne sais pas mais en tout cas, il n'arrête pas. Sans doute fait-il partie de ces personnes qui ont besoin d'avoir toujours quelques choses dans les doigts, comme d'autres ont toujours besoin d'avoir quelques choses dans la bouche, ça dépends. Je ne saurais situer exactement Camille dans ce domaine, mais le fait qu'il joue tout le temps avec sa tasse était sans doute un signe. Un signe de quoi ? Je ne peux le dire exactement mais sans doute étais-ce un mélange d'excitation, d'énervement, de stress et que sais-je encore. Oui, parce que je l'avais énervé, même s'il semblerait que ça aille mieux à présent, il y avait la pluie qui jouait une douce mélodie sur les carreaux mais qui l'avait complètement trempée, et puis peut être ce mystérieux travail qui se passait bien pour le moment. Nous étions donc partie sur la couleur de nos cheveux. Il avait donc bien remarqué que j'étais devenue brune par rapport à notre dernière rencontre, mais je le faisais souvent, pour moi c'était presque une seconde nature d'agir ainsi. Le pire c'est que certaines personnes qui se fit à votre tour de poitrine et à vos cheveux ne vous reconnaissent plus quelques semaines après. Je me souviens avoir dragué un type alors que j'étais encore avec les cheveux blonds et un petit décolleté, il avait accroché direct, mais je suis revenue quelques semaines plus tard en brune, il m'a à peine regardé, comme quoi, ça peut y jouer quand même une couleur de cheveux. Je rigolais donc en disant que Camille pourrait passer au blond. Je ne savais pas ce qu'il en dirait mais il a réagit presque du tac o tac. Il ne dirait peut être pas non apparemment quoique, je ne saurais dire par rapport à sa réplique humoristique mais peut être un poil ironique aussi. Il voulait enfiler une combinaison de plongé avec une planche de surf, ainsi que des shorts pour ressembler à un hawaïen. Tout de suite, les clichés mais ça m'a fait rire à nouveau, je le voyais tellement dans sa combinaison rose flash, avec les cheveux blonds et sa planche de surf sous le bras. Il aurait été encore plus canon, quoique, le surfeur australien ou hawaïen n'est pas vraiment un de mes fantasmes mais ça aurait quand même de la gueule ! En tout cas, il se mordit la lèvre quelques secondes après avoir prononcé cela. A quoi pensait-il ? Pensait-il avoir dit une bêtise ? Non, vraisemblablement puisqu'il enchaîna sur cela mais pourquoi avait-il eu ce réflexe ? Une pensée volatile sans doute, peut être qu'il m'imaginait moi aussi en combinaison, que sais-je, je n'étais pas dans sa tête même si parfois, ça serait cool de savoir ce que les gens pensent, enfin, pas tout le temps quand même quoi ! Imaginez, si je savais toutes les pensées de tout le monde, à chaque instant, ce serait l'horreur. Mais même si je pouvais choisir, cela pourrait vite devenir malsain alors il fallait mieux que je ne puisse lire dans les pensées du français à ce moment là. Il me dit donc qu'il fallait mieux qu'il reste ainsi qu'il ne tromperait personne notamment à cause de son accent, et puis, il était aussi assez blanc non pour un hawaïen alors que nous quittions progressivement l'été en Ecosse. Je bus alors un peu de ma bière en essayant de ne pas trop rire à ce qu'il disait.

    " Oui, je pense que tu ne tromperais personne, mais si tu deviens blond, pourquoi vouloir ressembler à un hawaïen après tout, tu peux très bien rester toi même, non ? Regarde moi, je suis brune en ce moment et j'agis de la même façon que si j'étais blonde. "

    C'est vrai, pourquoi un changement de couleur de cheveux entraînerait un changement de comportement de la personne vis à vis des autres ? Mais bon, il avait dit ça sur le ton de la plaisanterie donc il ne changerait certainement pas de couleur de cheveux, c'était une évidence. Mais le fun de la conversation se dissipa alors que Camille sentait qu'on le regardait, dans son dos. Il faut dire que mon regard qui s'était détaché du sien ne devait pas l'y aidé. Cet homme qui était derrière lui, devant moi donc me disait furieusement quelques choses mais je ne saurais pas dire quoi. D'ailleurs Camille me demanda si je le connaissais.

    " S'il me dévore des yeux c'est peut être parce que je l'ai fixé un peu trop lorsqu'il est entré dans le bar. Mais je ne sais pas, il me dit quelques choses tu vois, mais il m'est impossible de me rappeler où j'ai pu le voir, je ne sais pas, peut être une fausse impression que j'ai. "

    Bizarrement, l'homme voyant que l'on parlait de lui, paya son café et sortie de la pièce à ce moment là, ouvrant son parapluie juste dehors pour qu'il ne se mouille pas trop. C'est en tout cas bizarre, il n'est pas resté longtemps. Il est arrivé peu de temps après nous finalement, puis, il a du sentir qu'on parlait de lui et qu'il était temps donc de déguerpir mais je ne sais pas, je ne le sens pas ce type. Un admirateur secret ? Pourquoi cela ? Ce serait absurde, surtout que je n'ai jamais reçu de lettre, rien. J'essayais de creuser dans ma mémoire, mais il semblerait que les traces de cet homme soient si lointaines et éparpillées qu'il m'étaient impossible de recoller les morceaux. En rentrant à la maison, dans mon appartement, je regarderais mes photos, pour voir si je ne l'aurais pas déjà pris dans mon appareil mais bon, j'avais peu de chance de le trouver dans les plusieurs milliers de clichés vu que je ne savais pas où chercher. Bref, le type était partie, je me concentrais à nouveau sur le français, en buvant un peu de bière. Il avait fini son café apparemment. Du coup, la conversation n'était plus aussi dynamique, et comme je ne savais pas sur quoi repartir après ça, je le laisserais mener la danse, ça ne pourrait pas lui faire de mal, vous ne pensez pas ?
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 17 Avr - 21:30

Impression de déjà-vu. Le corbeau comprenait tout à fait ce que ressentait sa voisine. Il y avait toujours des gens dont le visage, les traits semblent vous rappeler un vague souvenir déjà à demi oublié. Mais tout est tellement flou que ça vous échappe. Alors viens l’hésitation. Le nombre de fois que cela avait mis Camille dans l’embarras. Il lui arrivait fréquemment de côtoyer des gens lors de soirées mondaines et de les oublier complètement par la suite. Il buvait toujours de trop dans ces occasions, ça finirait bien par causer sa perte. Jusqu’ici, à part avoir offusquer des invités, rien de dramatique. La fois où il s’était fait recoudre le front ? Attribuons ça davantage à la pleine lune qu’au reste. Cette soirée n’avait été qu’un désastre en partie parce qu’il avait trop bu mais l’influence de l’astre l’avait poussé à agir comme un crétin suicidaire. Il avait manqué de se transformer devant assistance par-dessus le marché. Il était encore jeune à l’époque et il ne saisissait pas encore toute l’étendue de ce qu’il vivait. Ou du moins, il pensait pouvoir tout gérer même cette réception. Pour avoir fini à l’hôpital, il avait émis plus de réserves à ce sujet bien qu’il était de plus en plus maître de lui-même. Un contrôle quasi-absolu. Le quasi trône à cause de certaines choses mais nous n’avons fait que mentionner cet événement aussi, stoppons ici la réédition. Quoiqu’il en était, le volatile était peur fier de sa conduite en règle générale. Revenons-en à nos moutons. Le fait que la brunette avait déjà la sensation de le connaître, amena l’oiseau à présager qu’il devait sûrement savoir qui elle était. Sinon, pourquoi filer si rapidement quand elle finit par s’intéresser un tant soit peu à lui ? Il aurait voulu continuer cette discussion mais ça n’était pas ses oignons. De plus, elle semblait réellement incapable de le replacer alors ça tournerait vite en rond. Le riche héritier scruta les traits de son interlocutrice ainsi que son verre qui se vidait lentement mais sûrement. La bière, un drôle de breuvage. Pas qu’il la détestait en fait mais ça ne serait jamais un de ses premiers choix. S’il faisait son bourge ? Il fallait bien que ça arrive. Il avait beau lutter contre ce détail à sa manière, il ne pouvait pas annihiler toute son éducation aussi aisément. Il restait un Fontayn pour le meilleur et pour le pire. Vous croyez qu’il n’y a pas de pire à sa situation de fils à papa ? Apprenez à mieux le connaître dans ce cas. Le jeune homme cala son menton dans sa main, obligeant son coude à se poser sur la table. Ca l’empêchait de continuer à faire tournoyer sa tasse vide entre ses doigts. Si ça l’agaçait déjà lui-même, ça ne devait pas être réjouissant pour sa compagne.

« Je vois ce que tu veux dire pour l’impression de déjà-vu. Je ne supporte pas quand ça m’arrive. Généralement, je vais directement trouver la personne pour lui demander. Enfin là, t’as pas vraiment eu le temps. »

Oui, finalement il lui en avait touché un mot mais il ne comptait pas creuser ce sujet. Il tourna les yeux vers les vitres, toujours résolu à croire que l’ondée finirait par au moins s’atténuer. Mais il fallait croire que cela relevait du miracle dans cette partie du Monde. Il commençait à se faire une raison doucement. La caféine avait fait son job, il se sentait plus détendu, plutôt bien réveillé. Il lui en fallait peu pour reprendre ses esprits et heureusement d’ailleurs ! Si cette fichue pluie pouvait s’estomper, il serait presque joyeux. Presque parce que ses soucis planaient toujours un peu plus loin. A ce niveau, la présence de Makayla était plutôt appréciable. Elle était empreinte de normalité, sereine, amusante et généralement de bonne humeur. La recette parfaite pour reprendre pieds. Entre les vampires, les métamorphes et d’autres créatures encore inconnues, il fallait avouer qu’être en compagnie d’une humaine qui se trouve à plusieurs milliards de cette réalité, restait vraiment apaisant. Parfois, il avait souhaité appartenir à son mode de pensée, de vie. Mais cela lui passait relativement vite. Il n’aurait pas voulu renoncer à son don. Pour rien au monde. Même si cela l’avait forcé à devenir menteur hors-pair et avait exigé quelques sacrifices, il ne regrettait pas d’être métamorphe. Il ne voyait pas ça comme une malédiction, loin de là. Surtout que sa nature lui ouvrait bien des portes et notamment celle de son rêve le plus cher. Il ne pouvait qu’être reconnaissant de posséder ses aptitudes. De toute façon, sans ça, sa vie serait d’un ennui mortel et il aurait fini par partir dans tous les sens. Pour les exemples, voyez ça avec un Univers parallèle. D’un sourire entendu, le français fixait sa compagne. Il doutait qu’elle saisisse son amusement soudain mais ça n’était pas grave. En parlant de gravité, il ne savait même pas en l’invitant si elle avait des obligations – ne fussent que professionnelles. Peut-être qu’elle n’avait osé décliner son offre.

« Après ta bière, tu reprends autre chose ? Je ne sais pas si tu avais des plans pour cet après-midi ? J’espère n’avoir rien perturbé ! »
Le fumeur était sincère. Sincère et en manque de nicotine aussi au passage. Mais ça c’était constant. L’averse seule, suffisait à le dissuader de faire une pause cigarette. Il prendrait bien son mal en patience. De toute façon, à moins que la jeune femme ne reprenne une consommation, ils devraient quitter le lieu. Il fumerait dans sa voiture, à l’abri. D’ailleurs en parlant de locomotion…

« Si tu as des obligations, je peux te déposer. Enfin j’ignore si tu as une voiture ? »

Il lui sembla que non mais n’allait pas chercher à savoir pourquoi. Il avait dit ça sur un coup de tête. A vrai dire, il s’en voulait un peu de sa conduite antérieure et puis ne pas être seul était plutôt rassurant. Ça lui évitait de trop penser. Il était lâche à ce point, oui. Au point de ne même plus se supporter. Bref, s’il pouvait rallonger leur entrevue, il le ferait sûrement aujourd’hui. Remuer sans arrêt les mêmes histoires commençait bien à l’agacer.

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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 18 Avr - 21:53

    L'hawaïen ne serait donc pas parmi nous, du moins pas si Camille restait dans sa logique à lui, autrement dit celle de ne pas changer de couleur de cheveux. J'aurais pensé qu'il me dise quelques choses de plus par rapport à cela d'ailleurs mais il sembla plus obnubilé par l'homme qui était derrière lui et qui nous regardait. Il faut dire que cet homme me dit vraiment quelques choses mais je n'arrive pas à me souvenir, comme si je ne le connaissais pas alors que pourtant, je suis tellement certaine de l'avoir croisé quelques parts, mais peut être que cela s'est produit dans une vie antérieure, je ne sais pas, mais c'était tellement frustrant. Si j'avais pu l'observer encore un petit peu peut être que j'aurais pu le remettre dans son contexte, mais craignant cela, l'homme était partie de façon prématuré de mon champs de vision. Avait-il un sixième sens qui lui disait qu'il avait été repéré et qu'on était sur le point de le reconnaître ? Je ne sais pas, mais ça me donnait presque ce sentiment là, tellement il était partie d'un seul coup sous l'ondée que déjà je ne le voyais plus dehors. Qui pouvait-il bien être par rapport à moi ? Si je le savais, je ne me poserais pas toutes ces questions, mais voilà, j'étais dans l'incapacité de mettre un nom sur cette tête qui me disait pourtant vaguement quelques choses. Bref, je ne devait plus y penser, ce n'était sans doute pas grand chose. Camille me dit qu'il connaissait cela, et que généralement, il demandait à la personne qu'il pensait connaître s'ils ne se connaissaient pas effectivement mais là, je n'en aurais pas l'occasion visiblement. Peu importe, je devais oublier ce moment. Enfin, la compagnie de Camille n'était pas déplaisante, mais cet homme. Je me secouais la tête à ces quelques propos, comme pour me dire que je n'avais rien vu parce que finalement c'était le cas.

    " Oui, tant pis, on va faire comme si je n'avais rien vu de toute façon, je ne vois pas où j'ai pu voir ce type donc ... "

    C'était agaçant mais en optimiste que j'étais, je pensais déjà à autre chose, comme à ma bière. J'adorais ça, encore plus que le café, et là, sentir cela dans mon corps me faisait du bien. Je buvais une grande gorgée, comme pour me dire que ce n'était pas grave. Je souriais bêtement après avoir bu cette gorgée, comme si j'en voulais une autre, mais mon verre n'était pas encore vide. Puis le français me demanda si je comptais prendre une autre boisson après ma bière. Je ne savais pas trop quoi dire honnêtement, mais je pense que j'avais déjà assez dépensé d'argent pour l'instant. Pas que je sois radine, ou avare, loin de là, mais je n'avais pas spécialement prévu de croiser une tête connue et encore moins de boire quelques verres dans un bar donc je dirais probablement non. Il me demanda si j'avais des plans pour cette après-midi mais je dois dire que non, je n'avais rien de spécifique à faire. Enfin, j'avais prévu de prendre des photos de la ville sous la pluie mais bon, ce n'est pas comme s'il ne pleuvait pas souvent dans le coin après tout, je pourrais revenir une autre fois, ça ne me dérangeais pas le moins du monde. En tout cas, il n'avait rien perturbé, il n'avait rien à se reprocher. Il me dit que si j'avais des obligations, il pourrait me déposer. C'était finalement assez tentant de se faire traîner par le français, non ? Il ne savait pas si j'avais une voiture, mais il avait vu juste, je n'aimais pas tellement ce moyen de transport là. J'avais bien le permis mais pas de voiture à ma charge, je trouvais toujours un moyen de me déplacer la plupart du temps autrement, en bus, en métro, en taxi, en vélo, à pied. Parfois je louais une voiture pour quelques heures quand je devais me déplacer dans tout le pays et que le taxi me reviendrait trop cher, ou qu'il n'y avait pas de ligne de bus ou de train pour arriver à destination dans les temps.

    " J'avais prévu de faire des photos sous la pluie à vrai dire mais ça peut se reporter à une autre fois, ce n'est pas comme s'il ne pleuvait jamais dans le coin après tout, n'est ce pas ? En tout cas, si tu veux me déposer, ce serait avec plaisir, je suis sur Glasgow par contre, ça ne te fait pas trop loin ? Tu fais comme tu veux, je pourrais me débrouiller en tout cas, je suis venu ici sans voiture donc si je repars sans voiture, ça me convient. "

    Et oui, je n'avais donc de voiture contrairement au français qui semblait donc en avoir une si je ne me trompe pas, n'est ce pas ? Enfin c'est ce qu'il laissait sous entendre. Mais bon, s'il ne voulait pas me ramener chez moi, je ne serais pas du tout offenser, Glasgow et Edimbourg étant à environ 80 km l'une de l'autres. Il aurait donc de la compagnie sur le voyage aller, mais le retour se ferrait seul donc il faisait comme il le sentait. D'une traite, je finissais donc ma bière. Il avait arrêté de jouer avec sa tasse, sa tête reposant sur sa main comme si elle allait tomber d'ici peu. La pluie au dehors ne semblait en tout cas pas vouloir s'arrêter, il tombait toujours des chiens et des chats.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 19 Avr - 17:42

A la suite de ses paroles, elle vida d’un seul trait le fond de son verre. Était-ce une façon détournée de lui faire comprendre qu’elle ne voulait pas s’attarder plus longuement ? Peu importait, Camille avait envie de sortir de là. Avant d’emprunter le chemin de la sortie néanmoins, il pesa ses dires et calcula rapidement combien d’heures ce voyage lui coûterait. Il ignorait qu’elle habitait à Gasglow. Jusqu’ici, il pensait qu’elle vivait à Edimbourg ou dans les alentours. 80 kms, plutôt conséquent. Aller-retour en plus donc 160 kms. D’un coup d’œil furtif, il regarda sa montre afin d’évaluer le temps qu’il lui restait. Techniquement, ça ne poserait pas de soucis à part pour sa consommation de carburant mais c’était un moindre mal. S’il pouvait s’offrir le luxe de la non-solitude et elle, celui de rentrer sans encombre – surtout avec cette météo, ils y gagnaient sûrement tous les deux. Ça ne le dérangeait pas le moins du monde de conduire en plus. Au contraire, il adorait ça. Changer un peu de décor ne lui ferait pas de mal. Il espérait juste ne pas l’avoir bousculé, il ne voulait pas qu’elle se sente forcée. Makayla n’était pas nécessairement le genre de nana à ne pas dire ce qu’elle pensait mais bon. On ne sait jamais trop quoi avec la gente féminine en général. Si quelqu’un pouvait lui décrypter les femmes, ça l’aiderait. Mettons ça sur le compte de la jeunesse. Enfin bref, le corbeau fourra sa main dans les tréfonds de sa poche afin de goûter du bout des doigts le métal composant son trousseau de clés. L’idée de retrouver son véhicule l’enchanta plus que de raisons. Il pourrait y fumer tout en étant à l’abri de la pluie. Si ça n’était pas merveilleux. Le jeune homme planta une dernière fois son regard dans celui de son interlocutrice.

« Ça ne me pose pas de problèmes. J’ai du temps à tuer de toute manière et je m’en voudrais de te laisser rentrer sous cette pluie même avec ta veste de combat. Tant que je ne te prive pas d’une séance photo importante… »

Il ne débuterait pas les hostilités avant minuit de toute manière et sans vouloir se vanter, il savait très bien que ce travail serait une partie de plaisir. Sérieusement, il n’y avait rien d’ironique. Il lui faudrait crocheter deux serrures en tout et désactiver une seule alarme. Du gâteau. Après des missions suicide, celle dans ce gabarit-là était devenue quasiment une routine. Il était peut-être effrayant qu’il en vienne à considérer ses crimes avec autant de légèreté. C’est vrai qu’il n’avait jamais ressenti de culpabilité à l’égard de son activité professionnelle. Un jour, peut-être que ça viendrait. Le français se leva le premier tout en saisissant au passage son manteau posé sur le dossier de sa chaise. Il observa l’ensemble du café par réflexe avant de se retourner vers sa compagne. Il attendit qu’elle rassemble ses affaires et en profita pour enfiler sa veste – qui était toujours humide au passage. Ses vêtements avaient eu le temps de sécher, de telle sorte qu’il ne lui collait plus désagréablement à la peau. Sa veste par contre, portait toujours les traces de l’ondée. Tant pis, il devrait s’en accommoder. Après avoir à nouveau balayé le lieu des yeux, il remarqua la rouquine et la salua de loin. Oui, il s’agissait bien de Marianne. Elle lui renvoya un sourire et répondit à son signe de main. Le voleur n’allait pas non plus s’approcher alors qu’elle était en plein rendez-vous. De toute façon, il était accompagné lui aussi et il aurait été grossier de planter la brunette soudainement même pour aller discuter avec une connaissance. Après tout, ils s’apprêtaient à quitter l’endroit. Les serveurs remercièrent leurs clients et une fois qu’ils furent parés à affronter l’averse pour la seconde fois, le riche héritier poussa la porte de sortie. Le froid le percuta sèchement dès qu’il eut entrouvert l’ouverture. Il cala son col de sorte à protéger un maximum sa nuque. Rien de plus de plus désagréable qu’une goutte qui ondule dans le cou jusqu’au dos. Brrrr, rien que d’y penser, il en avait la chair de poule. Trêve de plaisanterie cependant. Le volatile se tourna vers son amie, en plissant légèrement les yeux à cause du vent.

« Je suis garé de ce côté, suis moi. »

Ils enjambèrent les quelques rues le séparant de son véhicule. Le fumeur pressait le pas, impatient d’échapper à toute cette eau céleste. Franchement, elle voulait prendre des photos sous un temps pareil ? Elle était un brin suicidaire, non ?

« Ton appareil peut vraiment résister à ce genre de météo ? »

Il dû parler un peu fort à cause des voitures passant pas loin de leur position. Si l’une d’elles fonçait dans une flaque et les inondait, Camille les turait. Ses envies meurtrières revenaient déjà, voyez-vous ça. Il était temps qu’ils atteignent sa Porsche, ils n’étaient plus qu’à quelques mètres de toute façon. Le métamorphe déverrouilla les portières tout en observant la pluie effacer quelques traces de boue sur la carrosserie ébène de son engin. Les voitures foncées, une plaie. Il se faufila dans l’habitacle et avant toute chose, tira une cigarette de son paquet.

« J’espère que je ne t’incommode pas avec l’odeur.»

Enfin de toute façon, à l’intérieur, tout portait l’odeur du tabac. C’était comme son appart’. Ça pouvait en dégoutter certains, il en était conscient. A la suite, il s’empara de son briquet et alluma sa clope. Il entrouvrit la fenêtre néanmoins, histoire de ne pas s’enfumer. Une fois qu’il l’aurait fini, il allumerait le chauffage et mettrait le contact aussi pour bien faire. Il se tourna vers son interlocutrice tout en passant sa paume dans sa crinière en désordre afin d’éliminer toute l’eau qui s’y était agglutinée. Son visage était d’ailleurs toujours constellé par de mini ruisseaux. D’ici une dizaine minute, ils seraient tous deux secs de toute manière.

« Je mets le GPS en marche ou tu préfères m’indiquer toi-même la route ? »

Il tira quelques bouffées de nicotine, calmant peu à peu ce manque. Les gouttelettes heurtaient son auto, créant une mélodie pour le moins lancinante. Il détestait ça. Les raisons ? Petit curieux, vous n'en saurez rien.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 26 Avr - 10:18

    Cela faisait un petit moment que je n'avais pas bu une bière aussi fraîche et aussi bonne, et pourtant, je n'avais vraiment pris le temps de la savourer complètement. En effet, je finissais le dernier tiers de mon verre d'une seule traite comme si j'allais en demander une autre, or, ce ne serait pas le cas. Camille m'avait gentiment proposer de me déposer mais quand je lui ai dit que j'étais sur Glasgow, il a du penser que ça ferrait trop loin. Enfin, pour moi ça allait, je faisais le trajet tellement souvent que l'heure de route en taxi ou un peu plus en bus ne me paraissait pas très longue mais quand même, ce n'est pas comme si j'habitais à quelques pâtés de maison de ce bar là. Cela devait faire un petit détour de 160 km pour Camille, ce n'était quand même pas rien donc à mon avis, il va me dire que ce n'est pas possible, que je devrais me débrouiller toute seule. S'il avait réagit comme ça, j'aurais compris, ça ne m'aurait rien fait puisqu'à la base je ne comptais pas sur lui pour rentrer chez moi, nous ne nous étions pas donné rendez-vous. C'est toujours comme ça quand on se croise, on ne le prévoit jamais, mais alors vraiment jamais. Edimbourg semble être une ville pleine de surprise, car c'est presque toujours ici que j'ai fait de belles rencontres, allez savoir pourquoi. Enfin, sur Glasgow aussi, mais je ne sais pas, Edimbourg a toujours le chic pour m'attirer des trucs plus ou moins louches ou au contraire vraiment bien. Camille faisait évidemment partie de la deuxième catégorie. Ce jeune homme très chic était un type bien, j'en étais persuadée. Je ne vais pas dire que je lui confierais ma vie, nous ne nous connaissons pas assez pour le moment, mais je lui fais confiance, je ne sais pas si je devrais mais bon, je ne vois pas pourquoi il ne causerait du tord après tout. En tout cas, je fus presque surprise quand il prit dans sa poche ce qui ressemblait à un trousseau de clés vu le bruit métallique et c'est là qu'il me dit que ça ne lui posait pas de soucis. Il ne voulait pas que je rentre seule même avec ma veste de combat. Cela me fit sourire mais je ne voulais pas qu'il se sente obligé même s'il me l'avait proposé. Sans doute pensait-il que j'habitais dans la ville puisque c'est toujours ici que nous nous sommes croisés alors que non, ce n'était pas le cas, je n'habitais pas non plus trop loin mais je n'étais pas à Edimbourg. J'attendais donc que Camille se lève de sa chaise pour faire de même. Je n'étais pas pressée quoiqu'il arrive et lui non plus apparemment puisqu'il avait du temps à tuer.

    " Tu es sur que ça ne te dérange pas, au moins ? C'est pas comme si j'habitais au coin de la rue. Et puis fait attention avec le temps, il pourrait bien te tuer si tu essaye de le tuer avant toi ! "

    Bon, la blague était pourrie, je dois l'avouer, mais je ne sais pas, je l'avais bien sentie alors que le jeune homme regarda le bar entier d'un regard presque automatique, comme s'il se disait qu'il se souviendrait de l'endroit la prochaine fois qu'ils viendraient ici. En fait, ce n'était pas tout à fait ça, il avait remarqué une jeune femme rousse dans un coin du lieu. Ils devaient se connaître probablement vu comment il la regardait, ou pas, mais c'était certainement le cas puisqu'il y avait eu sourire et geste de la main de part et d'autres. J'avais pris mes affaires, ma veste de combat, j'étais à présent prête et équipée à affronter la pluie comme lors des premières gouttes qui étaient tombées, assommées par le bitume des trottoirs de la ville. Camille lui, avait enfilé sa veste encore mouillée mais ça ne semblait pas tellement le gêner puisque ces vêtements en dessous semblait être sec ou pratiquement. Nous n'étions pas resté très longtemps mais cela semblait avoir suffit pour que la pluie se retire de ceux-ci. Mais là, nous allions affronter la pluie, une nouvelle fois. Cela ne me faisait pas peur, j'avais tellement l'habitude de ce temps de chien que la pluie m'était pour ainsi dire indifférente. J'avais toujours sur moi un vêtement de pluie quoiqu'il arrive. Aujourd'hui, c'était voyant mais bien souvent, cela reste assez discret, surtout quand il pleut et que ce n'est pas prévu. Bref, nous allions à présent sortir du bar. Le serveur nous salua d'ailleurs nous remerciant pour que nous revenions une prochaine fois. Si le temps joue en leur faveur et que nous nous recroisons dans le même quartier, Camille et moi, ça pourrait être le cas, mais ça fait quand même pas mal de circonstances pour que nous revenions ici mais on ne sait jamais. Nous étions dehors, la pluie était encore bien présente mais il y avait à présent un peu de vent qui la faisait tournoyer ce qui n'était guère agréable mais bon, les éléments étaient trop puissant pour qu'à notre échelle humaine nous puissions lutter contre eux. Imaginez que nous puissions faire la pluie et le beau temps, ce serait certainement le chaos ! Camille m'indiqua qu'il était garé un tout petit peu plus loin. Je le suivrais donc même s'il courait vite. J'étais quand même assez sportive alors même avec mon appareil, je pourrais le suivre partout où il irait, sauf peut être dans des endroits où je ne dois pas aller avec lui. Pas besoin de vous faire un dessin vous m'aurez compris. Il me demanda si mon appareil photo pouvait résister à ce genre de condition. Cela me fit sourire mais c'était du matériel de pro pour condition extrême donc oui, il pouvait résister.

    " Oh oui, c'est du matériel de pro très résistant, ne t'en fait pas pour ça ! "

    J'avais du moi aussi parler un peu fort, entre le vent, les voitures sur le côté, il n'était pas facile de s'entendre mais les choses seraient plus simples à l'intérieur de sa voiture, une belle Porsche. Soit il avait des goûts de luxe, soit il était vraiment riche, mais quelques choses me dit que c'est un peu des deux sans doute. Je prenais donc place côté passager sans demander mon reste. Le premier réflexe du français fut de tirer une cigarette de son paquet, il avait apparemment vraiment envie d'en griller une. Après tout, il faisait comme il le voulait, c'était sa voiture. Personnellement, je ne ruinerais pas ces beaux sièges avec un peu de cendres mais bon, il faisait comme il voulait, la cigarette ne me dérangeait pas, c'était une odeur que je retrouvais presque quotidiennement dans les escaliers de mon immeuble. En effet, mon voisin d'à côté est un véritable pompier, si bien que l'odeur ne traverse pas les murs, mais elle arrive dans le couloir commun. D'ailleurs, je sentais déjà un peu cette odeur dans la voiture, ce n'était pas la première qu'il fumait, ni la dernière, j'espère pour lui.

    " Non, ne t'inquiètes pas, j'ai l'habitude, mon voisin aussi fume pas mal donc l'odeur ne me dérange pas du tout, fait toi plaisir. "

    Oui, c'était bien le mot à dire, car je le sentais, il avait tellement envie de la fumer que cela aurait été un crime que de lui dire que cette odeur me donnait la nausée. De toute façon ce n'était même pas vrai, donc pourquoi mentir à ce sujet, n'est ce pas ? Je n'en voyais aucun avantage donc j'avais été franche comme tout le temps avec lui. Je ne mentais jamais ou presque de toute façon, j'étais plutôt ce genre de fille à être franche, sans toutefois manquée de tact. Il y a des choses qui peuvent être dites mais d'une certaine façon, elles peuvent blessées, alors que d'une autre, elles peuvent être plus constructives, moins destructrices. De toute façon, je ne connaissais pas encore assez bien Camille pour énoncer un quelconque jugement à son égard, ce ne serait pas raisonnable. Il ouvrit alors à peine la vitre pour que la fumée ne nous envahisse pas trop. La voiture était à l'arrêt, il ne l'avait pas démarré mais ça ne m'étonnait même pas. Il était tellement en manque de nicotine qui grillerait la première du trajet de façon paisible,, sans aucune frustration possible. Puis, il eut à nouveau ce réflexe de passer cette main libre dans ces cheveux afin d'y éliminer l'eau restante. Je n'avais jamais remarqué cela avant mais là c'était quand même flagrant. Je ne sais pas pourquoi il agissait de cette façon, mais je ne le faisais pas très souvent, autrement que pour me coiffer le matin. Là, mes cheveux n'était pas forcément bien en ordre, mais ils l'étaient suffisamment pour que je ne passe pas ma main dedans. Il me demanda ensuite s'il lui fallait mettre le GPS, ou si je préférais lui indiquer le chemin. J'aimais mon téléphone, mon appareil photo mais je détestais ces GPS. Il faut dire qu'avec une bonne carte j'arrivais à me repérer depuis le temps, sans doute que mon voyage autour du monde m'a apprit à être moins accroc aux nouvelles technologies, et puis sur les GPS, il y avait de nombreux endroits qui n'étaient pas indiqués dans de nombreux pays, des coins perdus, magnifique que j'aurais pu raté si je m'étais fié à mon GPS. Camille ne semblait en tout cas pas quitter Edimbourg souvent, sinon, il n'aurait pas pris la peine de me demander pour le GPS, du moins, je suppose, peut être avait-il seulement peur de se perdre.

    " Pas la peine, je t'indiquerais le chemin, une fois arrivé dans Glasgow, ce n'est pas très compliqué de toute façon. "

    Oui, c'est vrai, la route pour arriver chez moi, une fois quitter la voie express n'était pas très compliqué. Mais, je lui montrerais tout cela en temps voulu. Pendant qu'il fumait, je pris machinalement un chewing-gum dans ma poche. La boite n'avait pas très bien résisté à l'eau, mais de toute façon, il n'en restait qu'un. Je ne voulais pas paraître égoïste, mais bon, vu qu'il fumait, ça ne le dérangerait pas trop. En tout cas, il avait une belle voiture.

    " En tout cas tu as une belle voiture, elle a du te coûter cher, non ? "

    Oui, pour faire la conversation le long du trajet, la voiture serait un point central à mon avis. Bon d'accord, pour le moment, nous n'avions pas démarré mais ce serait assurément bientôt le cas, sauf s'il voulait que nous nous enracinions dans nos sièges très confortable. Heureusement que je n'étais pas fatiguée, sinon, je crois que j'aurais pu y faire la sieste tranquillement. Remarquez, ça aurait été marrant que je m'endorme dans cette voiture. Camille aurait peut être paniqué que je me réveille pas, il se serait perdu dans Glasgow, mais peut être aurait-il mit le GPS pour ne pas se perdre mais sans adresse ça aurait été difficile, non ? Mais je ne dormais pas. J'observais l'habitacle, la voiture, bien que sentant la cigarette semblait être en très bon état. L'avait-il depuis longtemps ? Je ne saurais vous dire, je ne suis pas à la pointe de la modernité à ce niveau là, mais elle ne semblait pas être très vieille, du moins en apparence, mais peut être avait-elle déjà 2 ou 3 ans, ça passe vite. Je ne sais pas combien il avait de puissance sous le capot mais il devait arriver très vite de 0 à 100, en quelques secondes sans doute.

    " D'ailleurs, pourquoi avoir choisit ce modèle là ? Je sais qu'à ce niveau là, j'aime bien les voitures puissantes, mais après, pas trop sportives ! "

    Je ne sais pas pourquoi je lui disais cela mais si j'aimais bien les voitures allemandes quand j'en conduisais parce que je n'en possédais pas, je n'avais jamais loué de Porsche, trop chère pour les trajets que j'ai en général à faire. Oui, quand je louais une voiture ce n'était pas pour la frime, loin de là, c'était avant tout pour me déplacer plus loin que ce que j'ai l'habitude de faire ou alors pour transporter des choses qui serait trop lourde ou encombrante sur un vélo, à pied ou dans les transports en commun. La dernière voiture que j'avais loué était une Audi me semble-t-il, je ne me souviens plus très bien. De toute façon, la prochaine que je louerais serait certainement pour me rendre au domaine de Wolfheaven pour cette journée mondaine. Je pourrais certainement prendre de belles photos ce jour là, à ce qu'il parait le domaine est vraiment magnifique. Enfin, je verrais bien quand j'y serais ce n'est que dans quelques jours, enfin je crois, il faudra que je regarde sur mon calendrier.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptySam 28 Avr - 12:49

La fumée s’échappait par l’ouverture de la fenêtre pour mieux se perdre dans les rideaux de pluie. Quelques gouttes parvenaient à s’échapper pour percuter sa tempe mais c’était un moindre mal comparé à leur marche sous l’ondée. Et puis sa dose de nicotine valait ce genre de sacrifice. Il prit le temps de savourer sa cigarette, conscient que sa passagère ne semblait pas le moins du monde pressée. Après tout, même si ils traînaient un peu avant de prendre la route, elle arriverait toujours plus tôt chez elle que si elle avait emprunté les transports en commun. Le bruit de papier froissé l’interpella et il tourna sa tête dans sa direction. Elle entama alors la suite de la discussion et il lui offrit un sourire en guise de réponse. La brunette enchaîna alors. Sa porche intriguait pas mal de monde mais ça lui semblait légitime. Il n’aimait pas vraiment l’idée d’être aussi tape à l’œil et de conduire une voiture pareille mais il ne pouvait pas faire un caprice et refuser un cadeau. Car oui, ce véhicule lui avait été offert par son père, quand il avait décidé de migrer en Ecosse. L’engin l’attendait dans un garage du coin quand il était arrivé dans le pays. Monsieur Fontayn ne rigolait pas en matière automobile et il voulait ce qu’il se faisait de mieux pour son fils. Evidemment, il n’avait jamais consulté Camille à ce sujet, il avait pris les dispositions avant de lui en parler, c’était ce qu’on appelait une « surprise » mais également un cadeau empoisonné. Par ce geste, son paternel lui avait clairement exprimé son désir de le voir succéder à l’entreprise familiale et sa fierté à le voir prochainement grimper les échelons comme lui. Le corbeau avait voulu refuser mais il en avait été tout bonnement incapable. Il n’avait jamais été en position de décevoir son père à ce niveau-là. Comme il ne trouvait pas de solutions afin de lui faire définitivement comprendre qu’il ne comptait pas reprendre les rennes, il fuyait. Ca l’arrangeait pour l’instant. Surtout que ça avait commencé à parler mariage et filles d’illustres familles chez lui. Ce déménagement n’avait eu que du bon. Le volatile sortit de ses pensées en tirant sa dernière bouffée de goudron, il écrasa le mégot au fond du cendrier intégré prévu à cet effet. Il le referma ensuite, histoire de calfeutrer un peu l’odeur des cendres puis remonta sa vitre.

« C’est un cadeau. Elle ne m’a rien coûté. »

Enfin, il payait sa consommation en carburant tous les mois et franchement, c’était loin d’être la voiture la plus économique et écologique qui existait. Et encore quand on disait qu’il la payait… C’était avec l’argent envoyé par ses parents. Un jour, il devrait bien trouver une alternative à cette façon de vivre. Mais il ne s’imaginait pas prendre de ses magots pour s’alimenter et survivre. Pas plus qu’il se voyait trouver un job pour le diplôme qu’il avait obtenu. Les finances, ça n’était vraiment pas son truc. Il avait réussi à l’obtenir en usant et abusant de ruses. S’il avait eu le choix, il aurait entrepris autre chose… L’oiseau soupira à cette pensée et mit ses clés dans le contact.

« Si j’avais pu choisir, je n’aurais pas choisi ce modèle. Je ne suis pas spécialement emballé par une conduite sportive. La voiture est aussi nerveuse que moi, on ne fait pas bon ménage. J’ai dû éviter un bon nombre d’accidents à cause de ça. »

Il démarra le moteur qui se mit à ronronner aussi sec. Le français saisit d’une main sa ceinture de sécurité et la boucla. Il jeta un regard à sa passagère histoire de vérifier qu’elle ait fait de même. Pas qu’il n’ait pas confiance en ces capacités de conduite mais un imprévu est si vite arrivé. Et puis il n’était pas particulièrement heureux de payer des amendes salées à cause de détails pareils. Il réajusta à la suite son rétroviseur et alluma radio ainsi que chauffage. La mélodie qui s’y échappa sortit en trombe des hauts parleurs - il la mettait toujours trop fort quand il était seul, ça lui permettait de ne plus réfléchir ainsi. D’un coup de poignet il la diminua jusqu’à ce que seule une douce mélodie s’en échappe. Une musique édulcorée, un peu trop pop, elle ne collait pas du tout au décor grisonnant et pluvieux.

« Et toi ? Pas de voiture ? Les rares fois où j’ai dû prendre le bus ou le métro, ils étaient soit en retard soit qu’il y avait des soucis techniques. »

Il avait pris le métro à quelques reprises pour une raison ou l’autre. La dernière fois, quelqu’un s’était jeté sur les rails. Une heure et demie bloqué dans un tunnel. Il n’était pas spécialement claustrophobe mais il n’avait pas apprécié pour autant de rester là assis à ne rien faire à part contempler l’agitation environnante. Il n’avait pas de patience en fait alors les transports en commun ça n’était pas vraiment son délire. Le fumeur enclencha les essuies glace avant de poser ses paumes sur le volant et fit marche arrière. Il manœuvra habilement et s’extirpa de son emplacement de parking.

« Je sais comment accéder à Glasgow mais une fois qu’on y sera, j’aurais besoin de tes indications. »

Il arpenta les rues afin de sortir d’Edimbourg. Le décor commençait à filer derrière leurs carreaux. Les enseignes laissèrent vite place à des maisons et à des quartiers résidentiels.

« Tu peux changer la station de radio si tu veux. Je ne fais jamais attention à ce que j’écoute à vrai dire. »

Il possédait bien quelques CDs qui devaient traîner dans sa boîte à gants mais il les avait bien trop écoutés. Le chauffage emplissait l’habitacle d’une agréable tiédeur, les cheveux du conducteur commençaient à sécher dignement, ils ne tarderaient pas à rebiquer. Enfin, il avait l’habitude de ça, ça ne le mettait pas en rogne.

« Tu vis dans la ville ou en dehors ?»

Simple curiosité de sa part, de toute façon, il finirait par le savoir. Lui habitait au cœur d’Edimbourg. Il avait toujours vécu à la campagne mais la ville se prêtait mieux à son mode de vie. Ses parents aimaient juste se vanter d’avoir un domaine imposant loin de toute l’agitation urbaine. Enfin pas si lointaine quand même. Ça serait mentir de dire qu’enfant, le garçon n’avait pas adoré et apprécié la présence de la nature au contraire. Son quotidien actuel cependant réclamait une certaine proximité avec le centre-ville. Le voleur tourna à un croisement, ils seraient bien vite sur l’autoroute.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 1 Mai - 16:14

    Camille était vraiment accro à la nicotine, c'était quand même effrayant. J'avais la chance de ne pas être accro à cette substance nocive, ni à la drogue, ni à l'alcool, rien de tout cela qui pourrait nuire à ma santé. Mais bon, le français faisait bien comme il le voulait, il était dans sa voiture et puis vu ce qu'il avait comme vêtements et voiture, un paquet ne devait pas lui revenir bien cher. Enfin, je ne sais pas à combien s'élève sa richesse, mais ça ne doit pas être un petit pécule. Apparemment, il voulait fumer sa première cigarette tranquillement, ce qui me convenait tout à fait, je n'avais pas prévu de rentrer avant un bon petit moment à la base vu que j'avais pris finalement peu de photos donc je n'étais pas à quelques minutes près ! Camille tira une dernière bouffée de sa cigarette puis la déposa dans le cendrier qu'il y avait à l'intérieur de la voiture, pratique tout cela puis il referma sa fenêtre pour me dire que cette voiture ne lui avait rien coûtée, qu'on lui avait offert. Et bien, c'est quand même un sacré cadeau qu'une voiture pareil. Je pensais que ce devait être ces parents ou quelqu'un de sa famille qui lui l'avait offert. S'ils étaient tous aussi riche que lui en apparence, ça ne m'étonnerait pas du tout mais bon, je n'en savais rien à vrai dire. Ce n'est pas comme si j'allais lui demander de me prêter de l'argent quoi, je n'oserais pas, et puis, j'en avais suffisamment pour moi de toute manière. J'étais seule dans mon appartement, et j'avais une paye plus que confortable pour ma petite personne. Si j'avais des animaux, des enfants, ça serait sans doute différent mais comme je n'ai rien de tout cela le problème ne se pose pas du tout. En tout cas, il ne semblait pas spécialement apprécié la voiture vu la tête et la phrase suivante qu'il me prononça. Mais je pouvais comprendre ça, avec ce genre de voiture, on ne passe pas inaperçu quoi qu'il arrive. Et puis, s'il n'aimait pas spécialement la conduite sportive, ce modèle n'était pas le meilleur qui soit, surtout que vu la puissance du moteur, la consommation d'essence devait être assez importante. Personnellement, je n'avais pas ce soucis là vu que je ne possédais pas de voiture bien qu'ayant le permis quand même. Oui, je n'aime pas vraiment ça mais c'est une longue histoire. Il me dit que la voiture était aussi nerveuse que lui ce qui me fit rire. Cela se sentait que Camille qui pouvait sembler calme à l'extérieur était un grand nerveux à l'intérieur, mais sans doute pas pour les même raisons que ce que j'aurais pu penser. Pour moi, il était un simple humain même si en réalité, il était bien plus que cela. En tout cas, il avait du éviter pas mal d'accident avec cette voiture, et ça se voyait, même si l'intérieur sentait le tabac, à l'extérieur elle ne semblait pas avoir la moindre égratignure d'après ce que j'avais pu voir. Il démarra ensuite la voiture qui faisait un très beau bruit, je dois bien l'avouer. Je bouclais donc ma ceinture comme il le fallait. la radio s'alluma de façon assez forte, une musique que je ne connaissais pas en sortait, quelques choses de plus convivial que le temps qu'il faisait dehors. Il baissa presque immédiatement le volume pour qu'en sorte un simple filet de musique en fond sonore. Il me demanda si j'avais une voiture. Apparemment, les fois où il avait pris le bus, le métro, le tram ou le train, il avait eu des soucis avec, c'était donc plus pratique pour lui d'avoir sa voiture, mais personnellement, je n'avais jamais vraiment eu de problème avec les transports en commun, j'avais toujours réussi à arriver à l'heure là où je le voulais.

    " J'ai bien le permis, mais je n'ai pas de voitures en effet. Je prends souvent le bus ou le métro quand je me déplace à Glasgow. Mais quand le temps et la distance le permet, j'aime bien marcher à pied. Là, de Glasgow à Edimbourg ce n'est pas possible mais pour me déplacer dans ma ville, c'est souvent comme ça que je suis, ça me permet de prendre un maximum de photos en général. En tout cas, je n'ai presque jamais eu de retard très conséquent en me déplaçant ainsi, il suffit juste de prendre un peu d'avance au cas où il y aurait un problème, tu me diras en voiture c'est bien la même chose aussi. "

    Oui, si j'avais rendez-vous par exemple à 9h, je prenais une marge de 15 minutes selon le moyen de transport, parfois plus quand j'étais à pied, on ne sait jamais. Et puis en voiture c'est pareil, il suffit qu'il y ait un accident sur la route et le retard peut être conséquent. Nous allions donc pouvoir à présent prendre la route. Camille sortit de son emplacement avant de me dire qu'il savait aller à Glasgow mais qu'une fois à l'intérieur, il aurait sûrement besoin de mes indications. Il nous faudrait sans doute une petite heure pour arriver à destination, donc j'aurais le temps de lui dire où aller.

    " Pas de soucis, je te dirais où tu devras aller. Je suis dans le West End, si tu vois où est ce que cela se trouve dans Glasgow, mais ne t'en fait pas, je te dirais quelle route empruntée jusqu'à chez moi. Pour la radio, cette musique me va très bien, je dois avouer que je ne suis pas vraiment à la pointe de la mode à ce niveau là. "

    Oui, la musique et moi ça faisait deux ou presque. J'en écoutais souvent, mais j'avais mes préférences depuis plusieurs années et n'écoutant pas la radio, j'aurais un peu de mal à vous dire quels sont les tubes d'octobre 2010. Et puis, j'espérais bien que nous parlerions un peu plutôt que d'écouter de la musique, c'était toujours plus convivial comme ça. J'étais donc à West End, et comme son nom l'indiquait je n'étais ni dans le centre-ville, ni en dehors de la ville.

    " Sinon, je ne vis pas tout à fait dans le centre ville mais pas en dehors non plus. Avant, je vivais juste à côté de Glasgow étant petite mais depuis que j'ai mon appartement, je suis là-bas. Tu situes cela dans Glasgow ou pas du tout ? "

    Je lui demandais parce que peut être qu'il connaissait du monde là-bas, on ne sait jamais. Nous étions encore à l'intérieur d'Edimbourg, d'ici quelques minutes nous serions en dehors.

    " Et tu peux rouler à combien de km/h avec ce bolide ? Tu as déjà fait des courses sur circuit avec ? "

    Oui, j'essayais d'alimenter la conversation qui tournait autour de la voiture pour le moment, mais comme nous avions déjà parler du temps, il fallait bien que j'use de ce sujet de conversation avant de passer à un autre, à moins que Camille ne soit le premier à changer de sujet. Peut être que la voiture était un point qu'il n'aimait pas tellement cela dit.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 2 Mai - 21:02

Le prochain embranchement les mènerait sur une route plus imposante, plus de petites rues sinueuses et ce sur plusieurs kilomètres. Camille se détendit à cette idée. En ville, il restait toujours sur le qui-vive à cause de ses expériences antérieures. Récemment, il avait manqué d’écraser une personne âgée. Oui, bon, il pouvait prétexter que l’influence de l’astre lunaire avait perturbé ses sens dans ce cas. Mais il avait manqué d’emboutir plus d’une fois d’autres voitures et à des moments non justifiables. Enfin, bien sûr sur ce point, il ne l’avouera jamais. Il était plutôt doué pour se décharger de toute culpabilité. Bref, toujours était-il qu’ils évoluaient tranquillement vers Glasgow. La compagnie de Makayla demeurait agréable et il l’appréciait. La simplicité de leurs échanges, de leur discussion, lui donnait l’impression de ne vivre que de normalité, rendant l’ensemble de ses problèmes bien dérisoires – ou du moins se situaient-ils désormais à des miles de ses songes. La manœuvre semblait plutôt réussie. L’ondée imbibait l’asphalte la rendant légèrement glissante, mais rien de bien méchant. Les pneus de sa voiture tenaient assez la route pour se permettre une conduite tout ce qu’il y avait de plus normal même par un temps de chien pareil. Tant mieux d’ailleurs vu l’endroit où il se trouvait et vu le prix qu’avait dû coûter cet engin. En parlant de sa Porsche, la brunette relança le sujet juste après une autre interrogation qu’il avait involontairement zappé, se concentrant à cet instant afin d’éviter toute collision avec un cycliste intrépide – un bonhomme quasi suicidaire qui se prenait pour une voiture à rouler au milieu du chemin mais passons ce détail. Son histoire de circuit arracha un éclat de rire au voleur. Elle avait toujours des idées pour le moins originales et souvent décalées – ce qui n’était pas pour lui déplaire. Les gens insipides et calqués sur tant d’autres l’ennuyaient au plus haut point. Il espérait avoir échappé à cette catégorie mais préférait ne pas trop s’analyser sur ce sujet. Il craignait de se décevoir lui-même, ce qu’il ne pourrait pas tolérer. Encore une affaire d’égo… Pour en revenir à son véhicule, donc, il prit la peine de lui répondre. Il tapota machinalement sur le volant en s’exprimant.


« Elle peut aller jusqu’à du 287 km/h techniquement mais je t’avoue que je n’ai jamais titillé ses limites. Et sinon, non, les courses de voiture ne font pas parti de mes passe-temps. Ce n’est pas vraiment mon truc. Quand je te disais que cette voiture ne me correspond pas ! Je n'abuserais jamais de son potentiel, je n’en vois pas l’intérêt. »

Celui qui lui avait offert cet auto ignorait ses goûts ainsi que sa conduite et l’utilisation qu’il en avait. Son père – enfin par extension sa mère aussi, ne le connaissait pas vraiment. Et pour cause, il avait gardé secret sa vraie nature ainsi que ses activités professionnelles. Ses parents savaient très peu de choses sur ce qu’il était vraiment. Il ne partagerait pas leur point de vue sur le Monde et les gens mais ça ils n’en avaient pas idée. Ils s’imaginaient encore moins que leur fils prodige passer son temps en Ecosse à flirter avec la Reine des vampires, remplir des missions douteuses pour son compte tout en cambriolant les fortunés du pays. Parfois, le métamorphe se demandait comment il vivrait le fait qu’il soit différent des humains. Mais il savait très bien comment ils réagiraient – lui les connaissait et c’est pour cette raison, qu’il avait gardé ses facultés pour lui seul. Si ça venait à se savoir, il pouvait compter sur leur indifférence et leur dégoût… Pourquoi atterrir sur ses songes ? Il avait réussi à en faire fuir d’autres, autant ne pas revenir sur d’autres thèmes aussi moroses. Le temps se chargeait déjà de jouer la tristesse contre son pare-brise.


« Pour répondre à ta question, oui, j’ai déjà eu l’occasion de me rendre à Glasgow plusieurs fois mais je ne connais pas vraiment bien le coin. Sans plus. Je crois pouvoir atteindre le centre-ville par moi-même, pour le reste, je ne me ferais pas confiance. Je pense situer où tu vis mais par mesure de sécurité, il vaut mieux que tu me guides. »

Il avait un sens de l’orientation plutôt instinctif et bon mais de là à s’écouter… Parfois oui, parfois non. Avec la technologie actuelle, pourquoi se prendre inutilement la tête ? Franchement, il ne se privait pas des chemins plus simples quand la difficulté devenait une option. Il n’avait pas besoin de se prouver quoique ce soit à ce propos de toute façon. Une musique un peu plus entraînante passa à la suite et le français se surprit à battre le rythme du pouce sur son volant.


« Quand tu disais que tu n’étais pas à la mode ? Tu écoutes quel type de musique ? »

Elle ne pouvait pas décemment rien écouter. Il n’était pas mélomane non plus mais il aimait tout de même la musique. Il ne se voyait pas vivre sans en fait, elle était souvent en arrière-plan dans son quotidien pour parfois devenir une distraction. Il lui était inconcevable que sa passagère se refuse à une mélodie ou l’autre de temps en temps. Mais bon jusqu’ici, à chacune de leur rencontre, elle l’avait toujours au moins une fois, étonné donc… Il devrait être habitué.


« Tiens, je ne t’ai jamais demandé. Tu es originaire du coin alors ? »

Après tout, ce voyage en voiture était l’occasion d’en apprendre un peu plus sur elle. Il était amené à la rencontrer souvent ses derniers temps, il aurait été ridicule de ne pas chercher à en savoir davantage sur elle. La jeune femme avait bien mentionné avoir vécu à Glasgow étant petite mais peut être qu’elle avait d’autres origines sait-on jamais ? Le riche héritier entendit son portable sonné quelque part dans les tréfonds de sa veste mais il se refusa à décrocher. Les amendes pour ce type d’incident, il en avait assez mangé pour la semaine. De toute façon, il n’attendait aucun coup de fil important donc la personne laisserait bien un message. A l’idée que ça soit la celte, son cœur manqua un battement mais il se reprit. Il devrait l’affronter un de ses jours de toute manière, chaque fuite a ses limites. Il laissa néanmoins comme prévu, la mélodie s’achever et vérifierait plus tard le numéro de l’appel en absence. Le jeune homme aurait bien bu se garer sur le côté mais il trouvait ça stupide. En plus avec cette météo, se mettre en retrait sur une chaussée de cette ampleur risquer d’être périlleux entre les flaques d’eaux, de boue et toutes les autres réjouissances. Non, il avait bien fait de continuer.
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 4 Mai - 0:11

    Nous allions d'ici quelques secondes sortir déjà d'Edimbourg pour arriver sur une route plus spacieuse, loin des petites ruelles parfois sinueuses de la ville. Je ne conduisais pas souvent, mais je le savais, je préférais largement conduire en dehors, parce que si vous faites bien attention à votre conduite, il faut faire attention à la conduite des autres aussi, qui changent de file sans mettre de clignotant et tout ce qui va avec. Il suffisait qu'il y ait quelques étrangers qui pensait conduire de l'autre côté de la route, et c'était la galère. Je me souviens bien de cela quand j'ai appris à conduire avec mon moniteur. Une fois nous avons croiser un français qui devait être par ici pour la première fois sans doute et qui roulait du mauvais côté de la route. Ce n'était pas un si mauvais souvenir que ça, mon moniteur s'était énervé, ça avait été épique. Il parlait quelques mots de français, principalement des insultes et le pauvre français s'était mis du bon côté de la route tout penaud le pauvre. Bref, Camille était de cette origine là aussi mais il roulait du bon côté de la route donc pas de problème à ce niveau là. Nous avons croiser un cycliste sur le bord de la route. Je ne sais pas s'il avait prévu qu'il pleuve pour pédaler, mais il était vraiment fou ce type là. Il avait un vêtement de pluie, il avait du se préparer à la pluie mais bon, même si je suis folle pour prendre des photos, là le long de la route, il était très dangereux pour lui, il aurait pu se faire happer par un véhicule roulant trop vite qui aurait pu partir en aqua-planning. Mais cela ne semblait pas lui faire peur. Camille l'évita d'ailleurs bien soigneusement, il ne manquerait plus que nous ayons un mort sur la conscience. Bref, le danger était à présent éviter, c'était mieux ainsi. Je lui demandais s'il n'avait pas déjà fait des courses sur circuit avec un engin pareil mais apparemment ce n'était pas le cas, puisque cette question le fit rire. Il aimait bien cette voiture, il s'en contentait mais elle ne semblait pas vraiment lui correspondre. En même temps, je pouvais comprendre ça. J'aimais bien les voitures suffisamment puissantes pour pouvoir dépasser sans problème mais pas les voitures trop sportives. Enfin, je n'aimais pas tellement les voitures à vrai dire donc ça réglait le problème. Tapotant son volant, il me répondit donc que techniquement, elle semblait pouvoir aller à 287km/h, une vitesse folle que je n'avais jamais atteint. Il n'avait jamais essayé d'atteindre les limites de la voiture et là encore je le comprenais, je ne me serais jamais amusé à essayer de rouler à 287km/h. Il me confirma ensuite l'impression qu'il m'avait donné en riant sur la question des circuits. Et j'étais tout à fait d'accord avec lui, je n'étais pas du tout une pilote, loin de là même. Il n'abuserait donc pas de son potentiel, il n'en voyait pas l'intérêt si ce n'est celui de voir des points de son permis s'envoler ainsi qu'une belle somme d'argent même si à ce niveau, ça ne devait pas trop être difficile pour lui de payer, quoique, quand on a de l'argent, on aime bien le garder !

    " Tu vois, je serais comme toi concernant cette voiture si je la possédais. Je ne m'amuserais pas à tester ces limites, même sur circuit. Mais 287km/h, c'est quand même impressionnant. "

    Mais cela me semblait quand même étonnant que ce cadeau ne lui corresponde pas. Pourquoi faire un cadeau à une personne alors que l'on sait que celui-ci ne lui corresponds pas ? Si je connaissais mieux Camille, et si je devais lui offrir une voiture, je ne lui en offrirait pas une comme ça. Après, je ne vais peut être pas lui offrir une petite citadine française, ça le changerait trop mais il y a d'autres voitures allemandes qui sont assez puissantes et moins sportives que celle-ci. Une Volkswagen peut être, je ne sais pas trop. Par exemple, en rentrant, si un pub ou un bar était encore ouvert et qu'il ne pleuvait pas trop, j'irais lui acheter un ou deux paquets de cigarette en dédommagement du déplacement. Mais sans doute que nous en apprendrions l'un sur l'autre bien plus lors de ce voyage de retour chez moi que lors de toutes nos autres rencontres plus ou moins furtives qui avaient durées quelques minutes. Là, nous avions une heure devant nous, une éternité en somme. Il me dit alors qu'il s'était déjà rendu à Glasgow mais qu'après, il n'était pas un spécialiste de la ville ce que je pouvais comprendre, il y avait tout ce qu'il fallait à Édimbourg pour vivre correctement. A Glasgow s'était bien évidemment la même chose mais j'aimais varié les plaisirs en me rendant de l'une à l'autre. En tout cas, il dit qu'il ne se ferrait pas confiance. Étrange expression. J'aurais plutôt pensé qu'il me dirait qu'il risquait de s'y perdre mais non, il ne se faisait pas confiance pour se guider dans la ville. Pourquoi parler de cette façon ? Je ne savais pas en tout cas, mais bon, je ne dirais rien à ce sujet.

    " Oui, je comprends pas de soucis, je t'indiquerais où te rendre pour arriver à mon appartement. Ce n'est pas si compliqué que ça de toute façon. "

    Enfin, pour moi qui était habituée à déambuler à pied, en vélo ou en bus dans les rues de la ville, ça ne dérangeait pas mais pour Camille, ça pourrait être plus problématique. Il savait quand même conduire donc ça ne me posait pas de soucis, mais on ne sait jamais. Puis, il me demanda alors ce que j'écoutais quand je disais que je n'étais pas à la mode. Et bien, je baissais alors le volume de la radio au niveau minimal pour mettre lancer une musique sur mon téléphone. Elle ressemblait à ceci.

    " Je ne sais pas si tu apprécie ce genre de musique, mais elle date de 1990. J'écoute pas mal de choses dans ce genre là tu vois. Je ne suis pas à la pointe de la mode même s'il m'arrive d'écouter Cheryl Cole par exemple, je crois que c'était sa chanson qui passait là. Mais j'écoute du vieux son, toujours le même, mais il fait du bien à mes oreilles. "

    Oui, j'écoutais ce genre de musique plutôt festive je dois dire. Je laissais la chanson se terminer, avant de remettre le son de l'autoradio au même volume qu'il était précédemment. Nous étions en 2010, j'écoutais de la musique qui était bien plus vieille que moi parfois, que Camille sans doute par la même occasion, mais ça ne me dérangeait pas. C'était une douce mélodie à mes oreilles, il faut dire que ma mère n'écoutait que ça aussi donc j'ai été bercé par ce genre de musique durant mon enfance, à moins que ce ne soit l'un des rares souvenirs de mon père, je ne saurais trop vous dire. Mais j'écoutais ces chansons depuis mon enfance en tout cas, ça j'en étais sûre. Il me demanda ensuite si j'étais originaire du coin, et je répondais donc par la positive.

    " Oui, j'ai toujours vécu à Glasgow. Depuis mon retour dans la ville, j'ai mon appartement mais sinon, avant cela, j'ai toujours vécu chez ma mère. "

    D'un coup, je me rendais compte que j'en avais dit beaucoup sur moi, plus que lors de nos rencontres précédentes en tout cas. Il savait que je venais de Glasgow depuis quelques minutes, il savait que j'y avais passé une partie de ma vie. J'avais parlé de retour donc j'avais quitté la ville. Est ce que je lui avais parlé de mon tour du monde pendant 2 ans ? Je ne sais plus. Le fait que je parle de vivre chez ma mère lui indiquait que je n'avais plus de père, il ne devait pas le savoir. Il savait aussi que je vivais seule. Beaucoup d'information pour quelques mots. Avais-je peur de lui en dire plus ? Pas vraiment, je lui faisais confiance sinon, je ne serais pas monter dans sa voiture aussi rapidement, mais je ne sais pas, je me confiais rarement de la sorte. Je n'étais pas parano mais bon, je préférais en général restée superficielle sur ce genre de choses. Je suppose que l'amitié avec Camille se tissera ainsi, de simples connaissances que nous étions, nous serions à présent des amis sans doute ...
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MessageSujet: Re: There has got to be a way [Livre 1 - Terminé]   There has got to be a way [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 7 Mai - 15:04

Camille trouvait amusant qu’elle s’intéresse à sa voiture. C’était plutôt rare qu’une nana se renseigne sur ses performances. Généralement, elles adoraient juste le fait que l’engin impressionnait par son esthétisme et surtout le prestige que la marque lui conférait. Ça s’arrêtait là. Makayla, en revanche, semblait l’apprécier pour sa valeur technique réelle, ce qui l’étonna. Était-elle une amatrice d’automobile ? Non, il ne pensait pas. Sinon, elle aurait elle-même un véhicule à défaut de les collectionner. Il avait déjà côtoyé des passionnés de belles voitures. Ça n’était pas rare dans le milieu de la bourgeoisie de croiser des personnages du genre. Tous des gosses de riche comme lui imitant leur parents en empilant des véhicules de marque de renom. Pour frimer d’abord puis pour la conduite sportive. Tous des arrogants et tous des idiots, cela va de soi. Le riche héritier n’avait jamais développé le goût de la mécanique, des belles voitures. Il n’était pas non plus un collectionneur. Le seul engin qu’il ait voulu posséder lui avait été refusé, une moto. Il avait déjà eu l’occasion d’en tester la conduite via des amis et ce dans la confidence la plus absolue. Il aurait pu chercher à s’en procurer une, ici en Écosse, loin des yeux et oreilles de ses parents. Mais il n’en avait pas encore ressenti le besoin ou l’envie. Il fallait avouer qu’entre tous ses déboires, il n’avait pas vraiment le temps de songer à ça. De plus, il possédait déjà son moyen de locomotion, lui garantissant des déplacements aisés. Un jour peut-être… Le voleur écouta attentivement la mélodie s’échappant du portable de son amie et se mit à sourire naturellement. Il l’imaginait peut être écouté des choses plus… douces ? Étrange comme raisonnement vu la certaine excentricité du personnage. Bah, il ne s’y ferait peut être jamais à la façon qu’elle avait de le surprendre. Tout en se tournant légèrement dans sa direction, il la gratifia d’un autre rictus. Elle remit la radio à la suite et il replaça ses yeux sur l’asphalte.

« Je connais. Pour ma part, j’écoute un peu de tout tant qu’il ne s’agit pas de rap ou de Rn&b… »

Il ne supportait pas ça. Ça et la techno d’ailleurs. Un empilement de bruit et d’incohérences. Si le rap possédait au moins un message, la sonorité écœurait tout bonnement l’oiseau. Rien ne valait un bon vieux rock de toute manière. Il se rappelait avoir cassé les oreilles de ses géniteurs, en poussant le son de sa chaîne hifi à son maximum. Le nombre de fois qu’il avait été puni pour ça. Ils n’avaient jamais compris que les agacer était un de ses passe-temps préférés. Le métamorphe sourit à cette réflexion tout en prêtant une oreille attentive à ce que lui confiait sa voisine. Elle vivait donc seule elle aussi. Peu de gens semblait apprécier la colocation et c’est quelque chose que pouvait largement comprendre le français. Il ne supportait pas l’idée de vivre avec quelqu’un d’autre. Il était très individualiste dans son genre et doutait un jour finir par partager son logis avec une femme. De toute façon, il ne se voyait pas en couple et encore moins marié. Il évoluerait toujours en solitaire et ça lui convenait bien. Il tiqua quand elle mentionna sa mère et pas ses parents. Son père ne faisait pas parti du tableau ? Il aurait aimé lui poser la question mais il trouvait ça trop précoce surtout si c’était un sujet sensible. Il n’avait pas à se mêler de ça, ils ne se connaissaient pas assez pour se faire ce genre de confidences. Aussi, il ne releva pas.


« Tu as déjà voyagé ? Hors du Royaume Uni je veux dire ? »

Après tout quitte à parler de ses origines autant dévier sur le reste. Un thème plus joyeux et sûrement intéressant. Au moins, il en apprendrait plus sur elle tout en ne cherchant pas à froisser l’un ou l’autre secret… Son compteur se mit à sonner de trois petits bips stridents, annonçant à son propriétaire qu’il était sur la réserve. Le volatile soupira lourdement et se mit en quête de panneaux indiquant une station essence.


« Ce qu’elle peut consommer. C’en est affolant… Franchement, rien que pour ça, j’ai bien envie de m’en débarrasser. »

Mais il ne le pouvait pas. Un cadeau ça ne se revend pas… Même si son père ne pouvait attester depuis la France de son acte. Camille n’en aurait pas la conscience tranquille et puis sait-on jamais que ça leur prenne de visiter l’Ecosse pour voir leur fils prodige… Une des angoisses permanente du fumeur. Enfin il essayait de ne pas trop y penser, les chances restaient minces après tout… Mais bon. Imaginons qu’ils débarquent. Il devrait s’expliquer sur plusieurs choses, déjà sur les cours qu’il ne fréquente pas. Il devrait mentir, omettre et jouer la comédie. Sans compter, Krystel. Si la plupart des gens ne percevait pas les morsures sur le bas de sa nuque car camouflé par son col… Sa mère le verrait, il la connaissait… Il ne voudrait pas avoir à se justifier pour ça… Pas plus qu’il n’ait l’envie que la vampire débarque chez lui quand ses parents s’y trouveraient. Un frisson lui parcourut l’échine à ce songe et il se força à reprendre ses esprits. Essence, pompe et d’ailleurs, il y en avait une tout près d’ici.

« On a de la chance de pas être trop loin. Je pense pouvoir faire au moins l’aller et remettre de l’essence au retour mais autant le faire maintenant, si ça ne te dérange pas ? »

Il bifurqua vers la station et se gara face à une machine. Avant d’ouvrir sa portière, il coupa le moteur et se tourna vers sa passagère.

« Je reviens vite. Il ne te faut rien à la station tant qu’on y est ? »

Évidemment, lui irait se réapprovisionner en cigarettes vu que son paquet avait été démoli en partie par les eaux. C’était une trop belle occasion pour passer à côté. D’un coup d’œil vers sa vitre, il analysa la pluie qui continuait de percuter les carreaux. Il adorait faire le plein en plein vent et en pleine ondée, youpie. Enfin une fois que cette corvée serait accomplie, il aurait un peu de répit devant lui.
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