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Improvisations
MessageSujet: Improvisations   Improvisations EmptyJeu 1 Oct - 17:32

Ils sont là. Ils sont chez moi. Chez moi a un sens somme toute assez relatif, mais ils sont bien présents pour autant. Je ne sais pas comment ils ont fait ; je change d'endroit à chaque quinzaine. Juste assez de temps pour rester crédible, pas assez pour éveiller les soupçons des analyses policières standard. J'ai dû être reconnu, ou je n'en sais rien. J'évacue en vitesse, passant par la fenêtre. Je dois abandonner une large partie de ce qu'il me reste comme matériel, comme papiers, comme moyens. Tout ou presque, je n'ai qu'un sac sur les épaules, le « sac d'urgence », mais je n'ai pas le temps d'emporter le reste. Je suis déjà prêt mentalement pour une nuit sous les ponts. Avec tous les pauvres hères que ce monde là aura contribué à fabriquer, je ne manquerais pas de compagnie. Avec le fric qu'il me reste, gagné à la sueur de mon front et au sang versé, je pourrais peut être me payer un peu de compagnie et trouver à me loger ne serait-ce que pour un soir. Je n'en sais rien. Je tombe dans la rue, comme un cosaque, alors que je sais très bien qu'en Ecosse il n'y a pas tant d'escaliers de secours qu'aux Etats-Unis ou dans les films. Je tombe dans la poubelle, un gros container sur le côté du bâtiment qui sert pour le restaurant du bas. Je sens le poisson et la friture mais je m'en cogne. Incapable de me supprimer, incapable d'abandonner, je cours, comme d'habitude. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour me fondre dans le décor des ruelles attenantes, non sans avoir d'abord attiré quelques regards en sortant du container. On va me décrire, on va jeter les chiens sur ma piste mais qu'importe. De ça aussi, je m'en cogne. Courrez moi après, faites moi vivre.


Il ne me faut pas longtemps pour pénétrer dans les bas-fonds. Bâtiments collés et bas, bars et bouges mal famés. J'évite facilement une première patrouille de flics, mais c'est déjà trop tard. Je percute une autre personne en regardant derrière moi.


Je la reconnais immédiatement.


Fait comme un rat, je fais un gros bras d'honneur au destin qui me traite toujours comme une charogne.




| Eh ben chérie, t'es venue pour le deuxième round ? |


Je vois qu'elle est armée et équipée de pied en cap, je note même la présence du cordon de son oreillette. Cette salope m'a retrouvé. J'arbore un large sourire.


| Tout ça pour moi? |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyVen 16 Oct - 20:53

Il fallait que je me l'avoue, dire que j'étais quelqu'un d'obsessionnel était un doux euphémisme. J'avais passé des mois, des années même à lui courir après sans succès et pourtant, avec tout ce qui s'était passé ces derniers mois, j'aurais pu passer à autre chose. Je l'avais fait d'une certaine façon, me focalisant sur Maryana, remplaçant une obsession par une autre avec tout aussi peu de succès.

Mais le fait d'avoir croisé Badenov dans ce club m'avait sonnée, bien plus que je n'aurais jamais osé l'admettre. Les coups ce n'était rien, j'avais déjà eu droit à bien pire et je n'avais pas été en reste quand il avait été question de répliquer même si, à la réflexion, j'aurais pu faire mieux et le mettre vraiment KO si j'avais été en état de le faire. Quand je songeais à cette soirée, c'était généralement le moment où mon esprit me soufflait que, s'il l'avait voulu, il aurait pu continuer de m'étrangler jusqu'à me tuer. Pourquoi est-ce qu'il s'était arrêté ? C'était une des questions qui revenait régulièrement, autant le dire tout de suite. Tout comme le fait que j'ai aussi facilement pété les plombs. Pour quelqu'un qui se vantait d'avoir toujours le contrôle, autant dire que là j'étais totalement à coté de la plaque.

Alors, j'avais repris mes recherches. De toute façon, je n'avais rien de mieux à faire de mon temps libre. Finalement, l'obsession avait du bon. Après des semaines à tomber encore et toujours sur des indics foireux et des impasses, j'avais fini par trouver un semblant d'indice. Et par remonter à la source.
Autant le dire tout de suite, dans le genre travail méticuleux c'était une des pires choses que j'avais pu faire. Mais, contrairement à toute attente, en tout cas la mienne, j'étais arrivée à un résultat concret. Et c'est comme ça que j'avais atterri au pied de cet immeuble vétuste, pour ne pas dire délabré, attendant de voir mon équipe en action. Autant être honnête, je ne savais pas trop comment je risquais de réagir face à lui et je ne voulais pas une fois de plus perdre mon calme, surtout face à lui.

J'écoutais les commentaires des agents filer dans l'oreillette, sourcils froncés et bras croisés. Incapable de tenir en place, j'enfilais un gilet pare-balles avant de faire quelques pas, retenant un juron quand j'entendis qu'il leur avait échappé. Décidément, ça tenait de la malédiction à ce rythme-là. Je me contentais de souffler, d'une voix lasse en direction de mon poignet, là où était planqué le micro.

"Quadrillez le secteur, il est hors de question qu'on le perde encore une fois."

Réactifs, ça, ils l'étaient. J'entendais déjà les voitures démarrer alors que je continuais d'avancer, essayant de réfléchir à la situation. Tout ça pour heurter quelqu'un dans cette fichue ruelle. Et, bien entendu, il fallait que ce soit lui.
Sursautant, j'essayais tout de même de garder une mine aussi impassible que possible, comme si je m'attendais exactement à le trouver là dans cette ruelle sordide alors qu'en réalité, je pensais qu'il nous avait échappé une fois de plus.

"Deuxième round ? J'aurais plutôt tablé sur un nombre bien plus élevé en fait."

J'hésitai un instant, me demandant si je devais appeler les renforts. Mon oreillette était branchée, il me suffisait juste de quelques mots. Après tout, le quartier était bouclé, en tout cas je l'espérais. Pourtant, impossible de ne pas être sur mes gardes, surtout face à lui. Si je pouvais sentir le poids de mon arme contre ma hanche, je n'avais pas encore dégainé, attendant de voir ce qu'il ferait.

"Il faut au moins ça pour la Mort non ? J'en aurais fait moins, je suis sûre que tu aurais été déçu … D'autant que tu n'es vraiment pas facile à trouver."

Il n'y avait que nous deux une fois de plus mais, ce coup-ci, il ne s'en sortirait pas aussi facilement. C'était tout simplement hors de question. Je lâchais alors, avec une moue alors que je ne le quittais pas des yeux.

"Je suppose que tu ne comptes pas me suivre gentiment, je me trompe ?"

Et puis, tant qu'à faire, il irait s'installer tranquillement à l'arrière de la voiture pour que je puisse l'amener à une salle d'interrogatoire. A croire que je pensais vraiment que le Père Noël existait en fait.
Sasha Oppenheimer

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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyMer 28 Oct - 22:43

Franchement, pourquoi je continue à me faire chier ? Ca m'agace, ce genre de péripéties, autant que ça me permet de continuer à vivre. Ne cherchez même pas à comprendre, ça n'a pas vraiment de sens. Les élucubrations d'un fou, d'un sociopathe disaient les journaux, d'un alcoolique en tous cas. Je suis sûr que le monde entier en a après moi, sitôt que j'assiste à ce genre de coup bien fumant, en mode bordel, on va lui péter la gueule à ce salopard de Badenov. Je suis sûr que j'ai dû flinguer, torturer ou nuire à tant de gens qu'il y en aura toujours bien assez de peuple pour m'envoyer au paradis des fils de pute. D'ailleurs, la fille là, cette pétasse blonde, en veut carrément à ma peau. Directrice de la PES. Surnaturel. Qu'est ce que j'ai de surnaturel, moi hein, je vous le demande. Elle aurait dû lâcher l'affaire depuis longtemps, je lui avais pas dit la dernière fois que la prochaine fois qu'on se verrait, ça allait gicler dans tous les sens ? Le sang et les membres. A coups de couvercles de poubelles s'il le fallait, comme la dernière fois. Et elle est seule en plus la radasse. Genre en retrait pendant que ses équipes viennent s'occuper de moi. Quelle salope.


| Fais pas trop ta maligne. On sait que tu veux remettre ça depuis que tu m'as senti sur toi, pas vrai? |


Ce que je disais n'avait ni queue ni tête mais devant la perspective du danger, et sans plus travail ni raison d'être, je n'avais plus aucun intérêt à jouer au flingueur carrément trop taciturne pour être réel. Je n'avais plus de cause ni de vie à défendre, maintenant je ne faisais plus que survivre, en attente de celui ou celle qui enfin, se montrera à la hauteur après des dizaines sinon des centaines d'essais infructueux. Je fronçais les sourcils à ses paroles. Les combats clandestins ? Les putes ? Les bars ? Probablement les secondes plus que les premiers ou les troisièmes. Du moins, je me prenais à l'espérer.


| Moins ? Je ne vois que toi. Et comme la dernière fois, tu m'impressionnes pas des masses. Je me bats pour tuer, et tant que tu le feras pas, je serais carrément à des années lumières de tes compétences, fliquette. |


Ok, j'essayais surtout de voir ce qui dans mon environnement pouvait m'aider à m'enfuir parce que là, j'étais coincé. Il fallait que je trouve quelque chose car comme je l'avais vu, elle n'était pas venue seule. C'était même plutôt tout l'inverse. En groupe, avec ses copines. Classe. Je redresse un regard rieur à la jeune femme, haussant les épaules.


| Je sais pas. J'imagine que ça dépend du moment. Si tu m'attrapais, il m'arriverait quoi ? On me grondera et on me jettera au cachot après avoir raconté dans toute la presse qu'enfant j'étais battu et qu'ensuite j'ai développé tout un tas de perversions, dans une existence aussi inconstante que malsaine? |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyJeu 5 Nov - 12:34

Autant le dire tout de suite, une part de moi aurait aimé que ce soit mes hommes qui l'arrêtent et ne le retrouver que dans une salle d'interrogatoire, s'il tenait jusque là. Mais, bien évidemment, c'était sans compter sur le karma qui avait décidé que les choses se passeraient autrement. J'allais vraiment finir par me poser des questions à voir les gens que j'essayais de traquer en vain depuis des années me filer entre les doigts sans que je puisse rien y faire et en plus, en devant subir leur visage triomphant qui revenait encore et encore dans mon esprit. Mais cette fois-ci ce serait différent. Enfin, je l'espérais même si j'avais de sérieux doutes quant au fait que tout se terminerait comme je le voulais.

Sa répartie m'arracha un sourire sans joie alors que je le fixais, guettant le moindre de ses mouvements et prête cette fois à m'en prendre plein la gueule. Si avant notre petit tête à tête j'avais une vague idée de ce dont il était capable, j'avais compris qu'il était vraiment à classer dans mon top 3 des pires saloperies que j'avais pu croiser, en concurrence directe avec Maryana.

Il n'avait pas entièrement tort, j'avais envie de remettre ça depuis que je l'avais croisé mais pas pour les raisons qu'il laissait entendre. Ca, j'aurais préféré l'oublier, je n'avais encore pas compris ce qui m'était passé par la tête mais j'avais attribué ça au mélange d'alcool et au pétage de plomb général qui avait émaillé cette soirée pour le moins improbable.

"Inutile de prendre tes fantasmes pour des réalités. La seule chose qu'on peut remettre sur le tapis c'est quand je t'ai collé mon poing dans la gueule si tu veux."

D'ailleurs, il fallait que je me l'avoue, là tout de suite, ma première envie était de lui en coller une à nouveau, avec tous les risques que cela pouvait impliquer. Ce fut probablement pour ça que je reculais d'un pas, histoire de ne pas trop me laisser tenter et ne pas me mettre en danger pour rien une fois de plus. Prenant une profonde inspiration, j'agrippais enfin mon arme. Au pire, je l'utiliserais pour le cogner avec, ça pourrait être tout aussi efficace que mes poings d'ailleurs.

Je fronçais les sourcils, ses paroles faisant écho d'une certaine façon à ce qu'avait pu dire le méta. Jetant un regard autour de moi, je me contentais de hausser les épaules et de tapoter mon oreillette. Il savait très bien que je pouvais les faire débarquer dans la minute, ils étaient tout près et il s'en était fallu de peu pour qu'ils se contentent de le cueillir dans cet appartement miteux qui lui servait de planque.
Mais, encore une fois, est-ce que le reste allait se passer comme ça ? Est-ce que j'allais encore me retrouver le bec dans l'eau parce que, comme il le disait si bien, je n'étais pas réellement une menace ?
Je lâchais alors, d'un ton sec, me décidant enfin à dégainer mon arme.

"Va vraiment falloir arrêter de croire que je suis incapable de tuer qui que ce soit ou que je le fait que je veuille faire ça dans les règles fait de moins quelqu'un de moins compétent. C'est à cause de gens comme toi que le monde part en vrille à ce point-là. Enfin, si je me rappelle bien, tu te sens pas vraiment concerné par ce genre de trucs hein…"

Bon, maintenant que je prononçais ces paroles à haute voix, ma réplique paraissait un peu puérile en fait. Elle sonnait beaucoup mieux dans mon esprit et, l'espace d'une seconde, je me demandai si ce n'était pas parce que ces mots sonnaient creux, qu'ils étaient vides de sens et qu'au final, ils avaient raison d'agir comme ils le faisaient. Mais c'était vraiment ce que je ressentais et je n'avais pas le droit de changer d'attitude, au risque de me perdre pour de bon.

Je toussai un rire à sa réplique et je secouai la tête avant de souffler, d'un ton des plus sérieux.

"Tu crois vraiment que la presse s'intéresse encore à toi ? Il y a tellement de plus gros poissons que tu pourras t'estimer heureux d'avoir un petit filet en avant dernière page. Quant à ce qui t'arriverait. Pas besoin de passer des heures à t'interroger pour savoir que t'as un grain, on l'avait déjà prouvé la dernière fois je crois."

Pour être honnête, je n'avais pas la moindre idée de ce qui lui arriverait si j'arrivais vraiment à l'arrêter. A dire vrai, au vu de ce que j'avais déjà eu droit lors de mon enquête, j'avais plutôt tendance à croire qu'il serait subtilisé le soir venu par je ne sais qui et que, malgré mon nouveau statut, on me dirait encore avec un grand sourire de ne pas poser de question et d'oublier ce qui venait de se passer. A cette pensée, mes mâchoires se contractèrent et je lâchais alors, sèchement.

"Donne moi une seule bonne raison de ne pas tirer."
Sasha Oppenheimer

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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyMar 10 Nov - 10:57

Cette histoire tourne véritablement à la fausse bonne idée. M'enfuir comme ça n'était que le geste désespéré d'un animal en cage, qui l'était tout autant. On espère toujours que l'autre ne pensera pas à bloquer les issues ni à surveiller les environs, et je l'ai cru moi-même pendant un petit moment, alors que je me rendais compte que je pouvais m'échapper par cette ruelle. Mais tout ne se passe jamais vraiment comme prévu dans notre monde, et je ne peux pas tergiverser bien longtemps. La fille se méfie mais elle commet l'erreur de tous les gentils de ce monde, de tous les salauds qui se parent de la cape de la vertu. Elle ne tire pas quand elle en a l'occasion. Elle se méfie, simplement, comme si cela pouvait suffire dans tous les cas. C'est un leurre, le fait que je n'ai aucune arme en main. Quiconque compte dessus pour m'éclater prend des risques, car si je ne suis pas aussi fort et rapide qu'un vampire ou qu'un loup-garou, j'ai une longue expérience dans le domaine du meurtre. Ce n'est pas quelque chose qui m'agrée particulièrement, je le regrette parfois, mais le fait est que je suis ce que je suis, et que je fais ce que je suis sensé faire. J'attends le coup de feu, qui ne vient pas. Je ricane à ses paroles, je la pousse dans ses retranchements, essayant de nuire le plus possible à sa concentration.


| Mes fesses, t'avais envie que d'une chose, ce soir-là, même après que je t'éclate la tronche. Y'a pas de mecs à la PES ? C'est vrai que les fliquettes, ça a jamais été trop ça dans ce pays. |


Elle recule d'un pas, mais pas de peur. Comme si elle se préparait à la bagarre. C'était un peu inquiétant, vous pouvez me croire. Je la vois faire un petit geste à son oreille, sans doute la tapoter comme pour indiquer qu'elle était en danger. Dans mon unité au service de Krystel, nous avions ce genre de code, avec mes fantômes. Un coup voulait dire que tout allait bien mais qu'il était impossible de parler. Deux coups, attention danger. Trois coups, c'est la merde, je suis sous le pouvoir de mon ennemi. Elle me braque, enfin. Peut-être qu'appeler ses petites copines à la rescousse lui a donné l'aplomb nécessaire pour me faire face efficacement. C'était mon tour de hausser les épaules à ses paroles.


| Non, c'est vrai. Vu ce qu'il se passe, peut-on vraiment nommer des responsables ? Je pense que ça irait bien mieux si tout le monde assumait le fait que la situation du monde était de notre faite à tous. Donc moi, personnellement... Je fais ce que j'ai à faire. Tant que les gens comme toi se mentiront à eux-mêmes, je n'ai aucune raison de changer. |


La fille se moque de moi, mais cela m'importe peu. Je sais que chopper Torben Badenov ferait les gros titres, puisque j'étais sensé être mort et que j'étais un des pires connards de la presse moderne britannique. Donc si je suivais sa logique, autant me plomber. Et même qu'elle me demandait mon avis. Je soutenais son regard. Haussant à nouveau les épaules.


| Eh bien, vas-y, tire. Fais-toi plaisir. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyVen 13 Nov - 18:16

C'était bizarre cette impression croissante que le temps semblait comme suspendu. J'aurais été incapable de dire si j'étais là à le fixer depuis trente secondes ou depuis dix minutes. Dans les deux cas, je l'aurais cru sans hésiter. Depuis des années, j'ai étudié nombre de tueurs en séries et autres sociopathes et j'en ai tiré des théories plus ou moins acceptables. Avec mes années de pratique, j'avais appris à déceler bien des choses chez les gens à les cerner assez rapidement mais là, si on me l'avait demandé, j'aurais vraiment été incapable de qualifier l'homme qui se trouvait devant moi. Oh j'avais dit qu'il était cinglé la dernière fois où je l'avais croisé et je n'en démordais pas. Pour autant, ça n'expliquait pas tout et surtout pas cet façon qu'il avait d'essayer de me pousser dans mes retranchements, comme s'il cherchait à voir quand est-ce que je flancherais. Mais il était hors de question que je lui fasse ce plaisir une fois de plus. Il m'avait déjà vu dans un piteux état et c'était une histoire que j'aimais oublier autant que possible.

Je plissais des yeux dans sa direction à son ricanement, le fixant d'un air peu amène.

"Mais t'es toujours comme ça ou c'est une faveur que tu me fais là ? Va vraiment falloir que tu passes à autres chose, je vais finir par croire que c'est toi qui attendait que ça en fait."

Je ne savais même pas pourquoi j'entrais dans son petit jeu. Pour un peu il parvenait presque à réellement me déstabiliser en pointant du doigt ce qui m'avait le plus dérangée ce soir-là et là, je n'avais même pas l'excuse de l'alcool pour recommencer à faire n'importe quoi. Enfin pas le genre de n'importe quoi qu'il sous-entendait, il ne fallait pas non plus déconner, mais à perdre le sang-froid auquel je continuais de me raccrocher malgré le chaos ambiant.

Impossible de ne pas voir qu'il surveillait le moindre de mes gestes. S'il se faisait bravache c'était uniquement une façade et j'attendais à chaque seconde que les choses dérapent totalement. Me demandant l'espace d'une seconde si j'allais encore finir avec un nez en miettes, j'écoutais ce qu'il me disait, fronçant les sourcils à mesure qu'il parlait.

"Je ne mens pas à moi-même. Ce n'est pas parce que je refuse de tuer tout ce qui bouge et dont la gueule me déplait que je n'assume pas le fait d'avoir ma responsabilité dans tout ce merdier. Mais moi au moins, j'essaie de m'en dépatouiller. Alors que toi, tu as l'air d'adorer tout ça."

Il faisait ce qu'il avait à faire et rien de plus. Voilà probablement ce qui le rendait encore plus dangereux que je ne l'avais cru lors de notre dernière rencontre. Un type qui n'avait visiblement pas grand-chose à perdre était une menace bien pire que des gens comme moi qui croyaient encore vaguement à ce qu'ils faisaient. Je me raccrochais encore et toujours à mes foutus principes, quand bien même le monde entier semblait s'acharner à vouloir les démolir un par un.

Et pourtant, il allait surement me filer une nouvelle fois entre les doigts. Que ce soit maintenant ou dans quelques heures. Encore de quoi faire flancher de plus belle mes idéaux. Je soutenais son regard, retenant ma respiration l'espace d'une seconde, un mince sourire se dessinant alors sur mon visage.

"Très bien."

Je baissais alors mon arme et je visais son genou. Sans même hésiter, je tirai, gardant l'air le plus calme du monde. Le coup résonna dans la ruelle mais, au vu du bordel ambiant, il était peu probable que quiconque y prêterait réellement attention.
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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyLun 16 Nov - 16:32

J'étais encore une fois sur la corde raide, en équilibre par-dessus le précipice. Je me rendais bien compte que tout pouvait basculer à tout instant, mais qu'importe. Je n'étais pas ici dans l'état d'esprit de m'en tirer à tous prix. Je resterais probablement jusqu'à la fin avec certaines de mes certitudes, et cela importait peu de toute manière, tout le monde s'en fichait. C'est tellement ironique en fait, que la fille devant moi s'y retrouve justement. Elle avait eu cent cinquante mille opportunités dans son existence, elle avait pu mourir plusieurs fois pendant les Années Sanglantes ou au fil de ses enquêtes sur moi, sur les vampires, sur Maryana Watheerey surtout; Et non. Elle était devenue chef de la Brigade PES, rien que ça. Et elle continuait d'aller sur le terrain, comme son prédécesseur devenu depuis ministre. Et voilà qu'elle faisait de moi une affaire personnelle. Je savais très bien pourquoi. Dans ce genre de travail, on n'a tout simplement aucune espèce de vie, en aucune manière. Du coup, elle se rattrape sur les gens à qui elle cherche des noises. Sur ceux qu'elle conçoit dans son esprit comme le mal absolu. Inutile de préciser sur qui ça tombe encore... Mais je m'en fichais. Elle était tellement facile à bousculer que ça en serait ridicule dans d'autres circonstances, parce qu'au fond, elle savait que j'avais carrément raison.


| Et si c'était vrai, ça changerait quelque chose? |


Ce n'était pas le cas. Les gens comme elle, les psychopathes, ne pouvaient pas se la raconter trop longtemps, dans le sens où même si effectivement, je savais qu'elle en avait crevé d'envie, elle n'y succomberait pas pour autant, ce que je trouvais assez sérieux, assez normal dans ce genre de psychologie. Moi qui trouve normal quelque chose. Allez, marrons-nous tous ensemble en nous tenant la main. Je haussais les épaules alors qu'elle m'accusait d'être un connard. Franchement, on en est encore restés là? Je ne réponds même pas. Elle a raison, je suis un des méchants de l'histoire. Mais tout ça me semble tellement loin. Pas le mal en lui-même ni les mauvaises actions, mais le but de tout ce que j'ai fait. Combien de fois me suis-je perdu? Je me doute bien que mon état a tout à voir avec celui dans lequel est plongé Krystel. Mais qu'importe, j'assume ce que je suis et ce que j'ai toujours fait. Quel hypocrite serais-je de le nier? Cela ne ferait que me plonger un peu plus dans la folie.


Et voilà le coup de feu. La douleur est fulugrante, instantanée. Je tombe au sol, m'écroulant sous mon propre poids. Je sens mes os touchés, mon articulation à mal et le sang qui déjà, coule et trempe mon pantalon. Je me tiens mon membre à terre, râle de douleur. Puis, rapidement, je ris entre deux hoquets de souffrance.



| Ou tu m'amènes, ou tu m'achèves, maintenant. |
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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyDim 22 Nov - 22:31

Parfois, je me demandais ce qu'aurait pu être ma vie si je n'avais pas fini par intégrer la PES. Est-ce que j'aurais continué à pourchasser les créatures surnaturelles et à atteindre ce même degré d'obsession ? Est-ce que j'aurais fini par abandonner et par avoir une vraie vie ? Peu probable au vu de mon caractère. Une chose était sûre, il était tout de même impossible de m'imaginer face à cet homme. Ou alors, le destin était encore plus une pourriture que je ne le supposais. Encore une fois, je n'étais pas loin de me perdre dans mes pensées et ce n'était pas vraiment le moment.

Je fronçais les sourcils alors qu'il prenait réalisant que je ne savais même pas à quoi il répondait avec cet espèce d'air assuré qui ne semblait pas vouloir le quitter. Une part de moi aurait bien aimé être comme lui, donner cette impression que de voir le monde s'écrouler ne m'atteignait pas, comme si c'était de toute façon beaucoup trop tard pour que je m'en soucie. Il était évident qu'il avait basculé depuis longtemps de cet autre coté que je m'efforçais tous les jours de combattre ou d'ignorer, selon l'humeur.

"Ca pourrait changer plein de choses. Mais c'est pas important visiblement."

Si je ne savais pas quoi à quoi il répondait, pourquoi est-ce que je prenais le temps de dire quelque chose à mon tour ? A dire vrai, je ne savais pas vraiment. Là encore, j'avais une réaction totalement débile mais je préférais ne pas trop m'appesantir dessus. Secouant alors la tête, je me redressais légèrement alors qu'il m'intimait de tirer. Et bien soit. Je visais le genou, cible facile pour le coup vu qu'il ne daignait même pas bouger. Peut-être qu'il s'imaginait que je n'oserais pas le faire ou que, si je le faisais, je viserais la tête directement. Ou je ne sais pas moi, que j'étais tellement prévisible que j'allais faire exactement ce que j'étais en train de faire. Trop d'options qui avaient une fois de plus de le mérite de me donner envie de hurler et d'en finir une fois pour toute. Et ses propos, pour le coup, étaient particulièrement malvenus pour que je garde toute mon objectivité.

Je le fixais, sans rien dire, le doigt sur la gâchette et mon arme braquée en plein sur sa tête. Ce serait tellement plus simple comme ça et je serais enfin débarrassée de l'un de ces fantômes qui me hantaient depuis des années maintenant.

"C'est tentant. Mais ça ne marche pas comme ça."

Est-ce que je lui avais répondu ou est-ce que je me parlais à moi-même ? Difficile à dire. Et à dire vrai, ça n'avait pas la moindre importance. Prenant une profonde inspiration, j'attrapais la paire de menottes attachée à ma ceinture, me demandant vaguement quand j'avais arrêté quelqu'un moi-même pour la dernière fois. Ca remontait à longtemps, très longtemps même. En même temps, les personnes à qui j'avais fait face ne m'avaient guère laissé l'opportunité de les arrêter.

C'était visiblement la mort ou rien avec eux. Et, pour une fois, Badenov faisait exception à la règle des cinglés que j'avais l'habitude de chasser. Ou alors il était persuadé que j'allais tirer. J'aurais pu, c'était toujours aussi tentant mais, si je le faisais, ils gagneraient et je perdrais ce qui faisait mon essence. Ce dont ils se moquaient tous d'ailleurs, à bien y réfléchir mais, là encore, ça n'avait pas vraiment d'importance. Je ne voulais pas changer pour arriver plus facilement à mes fins, d'autant que là, il était désarmé. Il ne fallait pour autant pas que j'oublie que ça ne le rendait pas moins dangereux, au contraire.

Je me rapprochais un peu, méfiante, me refusant à me mettre à portée, quand bien même il avait l'air de bien morfler avec la balle qu'il venait de prendre. Je lâchais alors, d'un ton neutre alors que j'agitais les menottes sous son nez.

"Je te refais le couplet et le blabla pour ton arrestation ou on va éviter ? Et je suppose que tu vas pas me suivre bien sagement non plus et que je vais devoir te les passer."

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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyMar 24 Nov - 19:47

Alors on y est, la prison, sérieusement ? Je n'aurais jamais pensé y mettre les pieds un jour. Je n'aurais jamais pensé que qui que ce soit puisse se montrer assez fou dans sa tête pour essayer. Je ne sais pas ce que c'est, le problème de Sashatte Oppenheimmer, mais elle est folle. Plus que moi. Je sais déjà que c'est une mal-baisée, et aussi, qu'elle a un sacré choc PST depuis probablement des années, ce qui expliquerait à peu près tout dans son comportement erratique mais paradoxalement efficace dans le cadre de son travail. Elle faisait partie des désaxés qui arpentaient la Terre en masse depuis les Années Sanglantes. Comme moi. Sauf que moi, j'étais peut être fou mais pas totalement con. On avait fait disparaître tout mon dossier et tout ce qui pouvait me relier à Krystel, aux vampires, à la HCV, bref, tout... Et Cora avait payé cette assurance au prix de ma vie. Si on fouillait les archives de la PES et des autres agences britanniques, on ne trouvait que des références à mon passé militaire russe. Rien de folichon, les occidentaux se fichent de ce qui se passe ailleurs dans le monde. Alors, qu'est ce qu'elle avait ? Ma participation aux combats illégaux ? Ce n'était pas une priorité nationale, pas même municipale. Elle devait faire ça pour le plaisir, alors. Au motif de tout ce que j'avais fait pendant les Années Sanglantes selon la presse... Mais on n'envoyait pas quelqu'un en prison à perpétuité sur la base de rumeurs. Alors je me demandais, même là en pissant le sang et en tenant le genou qui n'était plus qu'un gouffre de douleur, ce qu'elle avait sur moi.


Ca devait être moche, les placards qu'elle avait dû ouvrir pour remuer toute la merde de mon passé. Sans compter que presque tous ceux qui pourraient témoigner étaient morts, aujourd'hui. Mes complices de la HCV avaient fui ou s'étaient fait abattre depuis très longtemps. Ceux encore en vie n'avaient absolument aucune chance de me faire tomber, car je savais sur eux bien pire qu'eux sur moi. Comme sur l'homme qui dirige aujourd'hui notre gouvernement. Et quand je dis « notre », ce n'est qu'une image. Elle ne m'abattra pas. Ca, je le savais déjà. De douleur, je me laisse retomber en arrière, pressant toujours aussi fort mon articulation dévastée, les mains poisseuses de sang. Je ricane, le rire coupé par des crispements de douleur.



| Ouais, c'est ça, t'as tout compris. Appelles-tes molosses pour me porter, je peux plus me lever, maintenant. Et tant que t'y es, raconte moi la chute de l'histoire drôle. |


Cora, bénie sois-tu s'il existe une puissance supérieure en cet univers.


| Parce que vous n'avez rien sur moi, pas vrai ? Enfin, vous savez, c'est ça qui est le plus drôle, mais vous pouvez rien prouver du tout. Il n'y a aucun enregistrement, aucune vidéo, aucune photo, aucune preuve matérielle ; déjà parce que je ne garde trace de rien dans ma vie, ensuite parce que tous ceux que je connais sont morts ou incapables de parler, pour une raison ou une autre, et enfin parce que vous savez comme moi le petit incident qu'il y a eu il y a bientôt un an dans vos locaux. En recrutant n'importe qui, on prend le risque de perdre des données... Allez, tue-moi, t'as pas le choix. C'est ça ou l'humiliation de me voir repartir. |
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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyMar 1 Déc - 21:02

Je fronçais les sourcils à ses propos. S'il était encore d'humeur à faire de l'humour, je n'arrivais pas vraiment à saisir pourquoi. Mis à part qu'il était encore plus atteint que je l'avais supposé mais ça, ce n'était pas vraiment un scoop. Quelque chose clochait, encore plus que d'habitude. Comme la dernière fois, il était bien trop à son aise, comme s'il savait qu'il ne courrait vraiment aucun danger avec moi. Ou alors il s'en moquait, ce qui n'était pas totalement improbable au vu de son comportement aussi suicidaire qu'erratique.

A dire vrai, il ne me fallut pas attendre bien longtemps pour comprendre où il voulait en venir, il semblait d'ailleurs, malgré la douleur, particulièrement satisfait de ce qu'il était en train d'énoncer comme une certitude que j'étais sensée partager.

"De quoi… de… l'incident de l'an dernier… je…"

Et là, d'un coup, tout était plus clair. Oui, j'étais totalement stupide de ne pas avoir fait le lien mais, à l'époque, il m'était totalement sorti de l'esprit, obnubilée que j'étais à me créer de nouveaux démons que je ne pourrais là non plus pas attraper.

J'avais simplement retenu le fait qu'ils avaient tout fait pour me faire stopper mes recherches mais j'étais une fichue tête de mule incapable de reconnaitre quand elle atteignait ses limites et quand il ne servait plus à rien de s'obstiner. On m'avait pointé du doigt le fait que, même si j'arrivais à l'attraper s'il ne me filait pas entre les mains une nouvelle fois, je ne pourrais de toute façon rien faire de plus.

Mais j'avais été assez stupide pour croire que, maintenant que j'étais à la tête de la PES les choses pourraient avoir changé. Que je pourrais l'arrêter pour tout ce qu'il avait fait. Comme si en fait il pouvait réellement y avoir une justice. Et que les gens n'étaient pas prêts à tout pour enterrer les preuves trop dérangeantes.
Il avait raison. Je n'avais rien sur lui. Rien de tangible. Un aveu d'ivrogne au milieu d'un club de strip-tease, voilà qui ne pèserait pas bien lourd et surtout qui finirait de flinguer ma crédibilité. Pour ce qui était de l'humiliation par contre, il avait tort, j'étais déjà en plein de dedans.

"Et merde..."

Si je tirais et que je le tuais, il gagnerait et moi j'aurais fini de piétiner l'un des derniers principes auxquels je me rattachais. Si je l'arrêtais, demain, il serait de nouveau dehors sans que je ne puisse rien y faire. Et je ne pouvais juste pas le laisser partir. J'étais dans une impasse, mon flingue braqué sur lui alors que son sang commençait à se répandre sur la chaussée et qu'il se marrait. Comme si c'était la meilleure blague de l'année.

Les pseudos pouvoirs qu'on avait pu me donner avec mon nouveau poste n'avaient plus aucune importance. Ils ne servaient à rien finalement, rien de ce que je pouvais faire n'avait d'utilité si je ne pouvais pas arrêter et faire juger des hommes comme lui. Finalement, les autres avaient peut-être raison et je devais changer de méthode. La jouer réglo ne fonctionnait pas, ça ne servait à rien.

Je serrais un peu plus fort mon arme entre mes deux mains et, prenant une profonde inspiration, je la pointais sur sa tempe. Sans rien faire pendant de longues secondes. Ni bouger. Avant de souffler, plus pour moi-même.

"Pourquoi je devrais faire ça ? Ca n'en vaut même plus la peine."
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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyJeu 3 Déc - 21:34

C'était à se pisser dessus. Rien qu'à voir sa tronche, genre « OH MON DIEU », ben je savais que je tapais dans le mille. Mon instinct me soufflait même que c'était pire que ça, oh oui, bien pire. Elle avait oublié, cette pintade. Comment on pouvait oublier un pareil affront fait à ses forces de police ? Je n'en savais rien. Bon ok à l'époque elle dirigeait quedal, mais quand même. L'affaire avait fait grand bruit. Surtout quand la Brigade était remontée à la source de la fuite de données et avait déclenché une fusillade dans le Centre Commercial de St James. Ils avaient buté Cora alors qu'on acheté des trucs. ON allait même se marier, bordel de merde. Je vois encore son sourire, confiant, en mode « maintenant, tout ira bien ». Je n'y croyais pas à l'époque et je me forçais pour elle ; j'avais compris depuis longtemps qu'on mourrait trop jeune pour en profiter, et je n'étais pas de ces naïfs qui croyaient aux secondes chances. Je la revoyais sourire, et l'instant d'après, elle avait un gros trou au milieu du torse et moi j'étais recouvert d'esquilles et de sang de ma fiancée. J'avais lutté pied à pied, et ça avait été encore pire quand les dizaines de mecs des forces d'intervention, en canardant dans tous les sens, touchèrent des civils. Les semi-démons présents se sont bien amusés, surtout cette connasse de releveuse de cadavres. Les zombies avaient ensuite couru partout dans les couloirs, chopé les flics et les avait bouffés dans la plus grande pagaille pendant que Cora essayait de me bouffer.


Et cette couillonne qui avait oublié


Je me serais presque vraiment pissé dessus, en fait. Je riais et m'étouffais à moitié alors que je souffrais le martyr au niveau de la jambe. Son « eh merde » aurait bien valu un oscar et moi je continuais de me marrer comme pas possible. Son flingue se pose sur ma tempe et je lève une main, un doigt mimant un signe d'interdiction, oscillant de gauche à droite.



| Oh oh... Tuer, c'est faire un choix. |


Je ricane de plus belle et me roule par terre, en me plaignant de la douleur terrible de mon genou. Puis je me redresse.


| Bon allez, si tu l'as pas fait maintenant, tu le feras jamais. Appelles tes chiens de garde et vire les-moi. Ensuite, appelles-moi une ambulance. Je vais mal, là, putain. Je pourrais porter plainte, tu le sais ça ? Alors tu vas être gentille et arrêter de toujours vouloir me foutre dessus alors qu'on sait très bien tous les deux que tout ce que tu veux, c'est te faire foutre tout court. |


Bon là, quand même, ça fait mal cette connerie.


| Tu m'aides, ou tu te touches? |
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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyMer 9 Déc - 11:14

Alors oui, très honnêtement, cette situation était encore pire que je l’avais imaginé. Qu’il soit là, en train de se foutre de moi alors que je commençais à peine à comprendre ce qui s’était réellement passé et par enfin assembler certaines pièces du puzzles auxquelles je n’avais pas songé avait de quoi faire péter un câble à n’importe qui. En tout cas, c’était l’impression que j’en avais. L’espace d’un instant, je me demandais ce qui avait encore pu m’échapper, à quel point j’avais pu être à coté de la plaque sur certains dossiers, toute concentrée à faire mon boulot dans les règles.

Ce n’était définitivement pas la bonne façon de fonctionner visiblement. Surtout avec des hommes comme Badenov qui prenait visiblement un malin plaisir à voir ma mine effarée. J’aurais du tirer ailleurs et je plissais des yeux, me demandant à quel point lui tirer dessus une nouvelle fois sans le tuer pouvait manquer de professionnalisme. Mais est-ce que ça avait vraiment de l’importance ? Au vu de sa tête, j’avais tout de même un sérieux doute.

Et il continuait de rire alors que j’avais quand même mon flingue braqué sur sa tempe. Ca c’était vraiment pire que le reste.

"Ne pas tuer c’est faire un choix aussi, contrairement à ce que tu sous-entends."

Je laissais filer un silence alors que je le regardais s’étaler au sol, incapable de savoir à quel point il pouvait simuler sa douleur au genou. Ce type était de toute façon complètement cinglé, impossible de croire quoi que ce soit venant de lui. Enfin, c’était ce dont j’essayais de me convaincre en tout cas. J’hésitais, c’était évident, me demandant à quel point tout ça pouvait en valoir la peine et, sans bien savoir pourquoi, je le lâchais à haute voix.

Et bim. Il avait décidément le chic pour trouver les mots capables de me faire sortir de mes gonds. Et que personne n’aille me parler de vérité qui fâche ou ce genre de truc. Si j’avais pu songer une seule seconde à le laisser partir là, il venait juste de me donner envie du contraire. Le tuer n’était pas une bonne idée, pas si je voulais garder un semblant de conscience professionnelle ou, tout bêtement, ne pas totalement perdre pied. Mais je pouvais faire autre chose, quand bien même ça n’aurait aucun sens ni aucune réelle conséquence.

"T’aurais mieux fait de la fermer. Sérieusement."

Finalement, les menottes auraient une utilité et, sans même lui laisser une seconde, je faisais déjà claquer le premier bracelet sur son poignet.

"Comme ça tu pourras aussi ajouter arrestation abusive par une fliquette frustrée et brutalité policière à ta plainte. Bouge-toi, ma voiture est au bout de la rue. Et si tu dois ramper pour y arriver, tu le feras."

En fait, peu m’importait que demain il soit libéré, il était effectivement fort probable que ce soit le cas. C’était une question de principes. Ou alors, j’avais juste envie de le coffrer parce qu’il m’avait énervée.

Sasha Oppenheimer

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MessageSujet: Re: Improvisations   Improvisations EmptyDim 13 Déc - 19:13

Je continue de la tancer. J'aime ça. J'aime ce genre de moment, où l'on est dans une situation totalement précaire... Et pourtant où l'autre ne peut absolument rien faire. Sasha Oppenheimer n'avait pas le choix. Elle avait des principes, et ceux-ci la rendaient faible. Vous pouvez me croire quand je vous disais que ce n'était pas du tout le bon plan que de s'embarrasser de ce genre de code moral. Moi, je n'avais jamais eu qu'une seule limite. En règle générale, j'étais partisan du « je vous inflige ce que vous me faites ». Donc j'avais blessé beaucoup de gens, quand je ne les tuais pas purement et simplement. Enfin, quand j'arrivais à les buter. Certains avaient la peau dure, vous pouvez me croire. Certains plus que d'autres. C'était comme ça. Il ne fallait pas chercher. Et la voilà qui me dit encore qu'elle ne tue pas. Bordel. D'un côté, ça m'aurait évité d'avoir autant mal à la jambe. J'avais le genou explosé et ça n'avait absolument rien d'agréable, croyez moi. J'espérais que d'une manière ou d'une autre, je puisse un peu moins ressentir cette souffrance diffuse... Qui malgré toutes les bonnes intentions de la jeune femme, était peut être en train de me tuer. Une balle dans le genou. Ce n'est pas rien, quand même ! Et elle, elle s'en fout comme de sa première panade!


| Oui ben, décide-toi plus vite. |


Elle me dit que j'aurais mieux fait de me taire. Non mais sans blague. Comme si je le savais pas ça ! Mais c'était tout moi, de jouer ma grande gueule. C'était comme ça, je survivais comme ça, ou je manquais de mourir comme ça aussi, d'ailleurs. Je n'allais plus changer maintenant, plus après tout ce que j'avais déjà subi, tout ce que j'avais infligé aux autres. Et voilà qu'elle me menotte.


| Aie, putain. T'étais pas obligée de me tirer dans la jambe si tu me menottais, chérie, tu vas carrément moins kiffer ce qui va suivre. |


Je continuais de les lui hacher menu. Ne cherchez pas à comprendre, j'avais un instinct de survie particulièrement peu développé. Je finis par la suivre et elle me pousse en avant. J'avais mal, je grognais de douleur et je commençais à lui dégueulasser son véhicule de partout, menotté à l'arrière. A un moment donné, je perdis connaissance à cause du sang perdu. Juste avant de fermer les yeux, je me rendais compte que j'étais impatient. J'allais beaucoup me marrer. J'avais hâte de voir comment ces connards allaient m'interroger ! Ah ah ah...ah...ah... Dodo.

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