Sujet: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Jeu 25 Avr - 15:00
Ce soir, j'avais envie de faire la fête. Oui, j'avais décidé de fêter mon nouvel emploi au Castle Rock. Euh, tu t'es pas gourée de place ma petite Makayla ? Non, parce qu'ici, il n'y a pas de boite de nuit, rien de ce genre là donc pour fêter quelques choses ce n'est pas le meilleur endroit tu vois ? Ah mais oui, je vois très bien ce que tu veux dire, mais j'ai choisi cette place là, pour une raison que je donnerais plus tard. Je n'aime pas faire les choses simplement, alors je ferrais ce que j'ai à faire. Dans la matinée, j'avais donc réussi mon entretien d'embauche avec succès auprès du chef de la brigade de prévention et d'enquêtes surnaturelles, communément appelé PES, comme un jeu de foot sur console dans le temps. Oui, la référence m'a fait rire quand j'y ai repensé à cela, mais je ne pouvais pas passer à côté. Je n'étais donc plus vraiment photographe, mais bien un agent de la PES. J'avais donné ma démission tout de suite après avoir signé mon nouveau contrat. Mon patron n'avait pas trop apprécié que je le quitte de cette façon après tant de bons et loyaux services rendus. Mais dans un autre sens, il comprenait, je lui avais dit que je venais de m'engager auprès de la brigade PES et dans un sens il était fier de moi. Il avait le groupe journalistique à gérer, mais il soutenait grandement cette démarche. S'il avait eu le cran et le courage de larguer l'affaire à son second il l'aurait fait m'avait-il dit. Mais il ne le pouvait pas. En tout cas, si jamais mon expérience avec la PES ne fonctionnait pas, j'étais la bienvenue ici, comme si je n'avais jamais quitter le bercail. Je lui disais que ça me touchait énormément et que si jamais il avait besoin d'un coup de main, je pourrais lui rendre quelques services. Je n'allais pas lui donner des informations confidentielles, non, non, je ne ferrais pas cette imprudence, mais il aurait droit à quelques cacahuètes et peut être des clichés plus ou moins réussi. Enfin, je verrais si je peux agir de la sorte. Je quittais donc le journal la tête haute, arborant mon arme dans son holster à ma droite, et mon badge à l'opposé sur ma gauche. J'étais habillé sobrement, avec un long manteau qui arrivait jusqu'à mes genoux, cachant mon arc et ces flèches dans la doublure. Je ferrais la fierté d'un peuple, je serais un soldat qu'on dirait sans peur et sans reproche. Je ne serais qu'une enquêtrice, je ne ferrais pas partie des troupes d'élites participant au nettoyage.
Après avoir démissionné, je me devais donc de fêter mon nouvel emploi et rien de mieux qu'un bastion de résistance durant les années sanglantes pour cela. Oui ce serait un peu particulier, mais j'avais envie de me retrouver là-bas en souvenir de batailles dantesques. Je n'avais pas pris le risque de pénétrer dans le Castle Rock à l'époque de grosses batailles mais je m'y étais rendue pour y rencontrer des soldats voulant participer au combat à mes côtés dans mon petit groupe de combat. Je me souvenais de combats ayant eu lieu, juste là. En fait, il y avait eu tellement de combat à Édimbourg que je pourrais presque vous citer des batailles à chaque coin de rue, mais là n'était pas mon but. J'étais souriante, il faisait beau, il faisait chaud en ce mois de juin 2017, je n'avais pas à me plaindre, pourtant, je portais ce manteau, certes fin, mais il me servait à dissimuler mes armes, comme si j'avais une cape finalement, comme si j'allais pouvoir m'envoler dans les airs. J'arrivais donc à destination quand je vis un visage qui me disait quelques choses, c'était Aliénor Galvez. Je me souvenais de son visage si particulier, une véritable beauté de la nature que j'avais trouvé une première fois à Durban lorsque j'y avais passé quelques semaines. Son visage avait marqué mon esprit, ces paroles avaient touchées mon coeur, je m'en souviendrais encore quelques temps. Nous avions du nous croiser une ou deux fois depuis cette première rencontre. Mais c'était la première fois que nous nous croisions après les années sanglantes. Comment avait-elle vécue cela ? Je ne saurais vous le dire, mais je lui demanderais sans doute. Je ne sais pas si elle m'avait vue, en tout cas, je l'abordais de la plus simple des manières.
" Bonjour Aliénor, comment ça va ? "
Oui, quand je dis simple, c'est droit au but, sans fioritures qui ne puisse gênait la conversation. J'étais devant elle, lui faisant un petit sourire. Je ne sais pas comment elle réagirait face à moi, elle devait se souvenir de moi sans doute même si je ne savais pas trop si ce serait le cas. Mon visage était plus commun que le sien alors peut être que ça y jouerais puisque nous avions du nous 2 ou 3 fois en l'espace d'une dizaine d'année.
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Ven 26 Avr - 15:17
Je ne sais pas pourquoi mes pas m’amenaient ici, mais ce fut la première fois que je le vis. Ce château immense et imposant. Je n’y avais jamais mis les pieds jusque-là, peut-être parce que je n’étais pas humaine et que je n‘avais pu me cacher à l’intérieur de ces murs. Tant d’humains l’avaient fait, et en était réchappés. J’avais tout fait pour ne pas prendre part à cette guerre que je trouvais absurde. Du moins, je vouais toujours une haine contre les vampires, mais il n’y avait pas qu’eux qui étaient concernés, mais tous les êtres surnaturels. Même moi. Mais je n’en savais que trop peu à dire vrai. Je n’avais eu que des paroles, celles de mon mentor m’expliquant tout. Mais je ne me sentais pas concernée tout simplement. Je n’avais rien fait dans ma vie qui puisse vouloir que je me joigne à tel ou tel créatures. La seule chose qui restait en moi était la vengeance envers le vampire qui avait kidnappé mon frère pour le rendre docile et serviable. Et tout ça à cause de quoi ? D’un vampire qui passait par là et qui voulait se nourrir. La seule maison qu’il trouva fut la mienne bien malheureusement. J’arrêtais là mes pensées, sinon j’allais encore broyer du noir toute la journée. Je regardais par-dessus mon épaule, étant toujours sur le qui-vive lorsque je sortais. C’était devenu un réflexe alors que je n’étais qu’à Edimbourg depuis 4 ans seulement. J’avais tellement d’être suivie et craindre de me dévoiler à cause de ces flammes que je ne savais contrôler. C’était bien simple, je ne savais pas comment m’y prendre, qui m’apprendrait d’ailleurs ? Il fallait que je me débrouille seule, et ce fut assez difficile lorsque j’étais sortie de mon petit cocon que m’avait construit Dom. J’étais passée de la sécurité d’un foyer à l’insécurité d’une rue, avant d’avoir un appartement.
J’arrivais dans la cour où il y avait pas mal de monde. Ce lieu était très visité, pouvant être prit pour un symbole, ce qui était le cas d’ailleurs. Je n’arrivais pas à le voir à travers les yeux d’un humain, même si je comprenais fort bien qu’ils puissent l’admirer. Au moment où j’en eu marre et que e souhaitais rentrer chez moi, une voix m’interpella. Elle connaissait mon prénom, je me retournais et constata que je la connaissais effectivement… et que j’aurai dû partir plus tôt. Non pas que je ne l’aimais pas, mais qu’elle me mettait mal à l’aise étant donné que notre première rencontre fut peu après les sévices que j’avais eu. J’essayai d’être souriante pour ne pas la faire fuir au premier abord.
« Oh bonjour Makayla. Je ne pensais pas te croiser ici… »
C’était vrai d’ailleurs, je ne savais même pas pourquoi j’étais venue d’ailleurs. Quant à la réponse si j’allais bien ou pas, je ne pouvais que lui mentir bien évidemment.
« Avec un temps non pluvieux ça ne peut qu’aller. Et toi alors ? Que deviens-tu ? »
A la minute où je l’avais questionné, je regrettais déjà mes paroles car j’étais sûre qu’elle allait me retourner la question. Et qu’aurais-je comme réponse ? Pas grand-chose à dire vrai… J’espérais seulement que e pourrais rebondir sur ce qu’elle me dira. Cela faisait longtemps que nous nous n’étions pas croisées, elle avait des choses à dire, non ? En tout cas, plus que moi je supposais.
Spoiler:
Hj: Désolé, mon post est affreux @@
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Sam 27 Avr - 1:48
Je n'étais plus la même, une nouvelle vie commençait à présent, comme un chapitre qui était à présent clos. Un nouveau chapitre commençait dans le roman qu'était ma petite vie. Je n'étais qu'une poussière dans ce vaste univers mais si je pouvais le faire bouger un tout petit peu, j'en serais heureuse. J'avais connu de nombreux chapitre dans ma vie. Le premier était clos depuis longtemps, l'innocence de l'enfance ne dure pas éternellement et la vie vous apprends que tout n'est pas rose, que tout n'est pas noir, que tout n'est que nuance de gris. Puis mon chapitre sur l'innocence a pris fin à l'aube de ces années sanglantes. J'ai ouvert les yeux sur le monde qui m'entourait, je me suis rendu compte qu'il était loin de ce que je voulais voir, qu'il n'était que haine et violence. J'ai ainsi combattu dans l'ombre, passant à travers les gouttes de cette averses de sang. Je venais donc de conclure ce chapitre là depuis quelques heures pour en ouvrir un nouveau qui serait sans doute similaire dans les faits mais bien différent dans la matière. Je ferrais à présent de la prévention, j'enquêterais sur ces créatures qui ne méritaient pas de vivre sur cette terre. Je ne me voulais l'ennemie de personne en particulier, je voulais juste faire en sorte que notre planète soit la plus saine possible. Je m'étais donc rendu ici au Castle Rock, ce bastion de résistance contre l'envahisseur surnaturel. Nous étions dans la cour du château, et je la vis là. Pourquoi était-elle là ? Je ne savais pas, mais comme beaucoup de personnes que je connaissais un peu, je les croisais par hasard dans les rues de Glasgow ou d’Édimbourg. Pourquoi les rencontrais-je de la sorte ? Je ne savais pas du tout mais c'était ainsi, Camille, il y a quelques jours et aujourd'hui Aliénor. J'étais toujours autant émerveillée par son visage, les années sanglantes ne semblaient pas l'avoir touchée, comme si elle était restée dans son coin sans rien demander à personne. Peut être que cela avait été le cas, je savais pas, je le lui demanderais sans doute. Je lui demandais donc simplement comment elle allait. Aliénor n'avait jamais été très prolixe en parole depuis notre première rencontre à Dunbar. Je me souvenais de ce jour comme si c'était hier, nous ne nous connaissions pas, mais je l'avais vu dans ce parc, je l'avais prise en photo de loin sans qu'elle ne me voit. Son magnifique visage semblait si triste que je l'ai abordée alors. Elle se confia pour ainsi dire à moi. Sans doute que dire ce que l'on a sur le coeur à quelqu'un qu'on ne connait pas est plus simple parfois, ainsi la personne ne vous juge pas de la même manière que quelqu'un qui vous connait bien. Nous nous étions recroisée une ou deux fois depuis sur Édimbourg. Elle avait sa carapace, celle qui disait que tout allait bien, mais au fond, j'arrivais à sentir que ce n'était pas le cas, comme si elle s'en voulait de m'avoir dit tant de choses la première fois. Mais je ne voulais pas la brusquer, elle était une âme en peine, comme je pouvais l'être moi aussi dans un autre sens. J'avais perdu mon père même si ce n'était pas une grosse perte, mais j'avais perdu ma mère surtout et cela m'avait fait plus de mal que de bien. Et puis, j'étais passée tellement proche de la mort durant ces années. Elle semblait être aussi surprise que moi de me croiser ici en tout cas. Elle n'était pas une habituée des lieux, comme moi. Elle me dit qu'avec ce soleil cela allait bien. Elle me demanda ensuite ce que je devenais. Pas grand chose, je n'allais pas m'amuser finalement à arborer ma plaque et mon arme, peut être qu'elle prendrait peur. Je voulais passer incognito pour le moment, j'observais la foule non loin, il n'y avait pas de vampires à cette heure là, mais peut être qu'un loup se cachait dans le troupeau de brebis.
" Moi aussi je suis surprise de te voir ici. En tout cas, je vais bien aussi. Disons que j'ai été éprouvée durant ces derniers mois, mais je suis là, encore en vie, c'est le principal. Et toi, le morale va bien ? Tu arrives à aller de l'avant ? "
Je lui faisais un petit sourire. Je savais qu'intérieurement ce n'était pas vraiment ça même si elle n'osait pas me le dire. Je la sentais un peu gênée par ma présence, comme si elle se souvenait précisément de notre première rencontre sur ce banc à Dunbar et que celle-ci lui brisait le coeur. Elle ne voulait peut être plus se souvenir de tout cela, elle essayait de tourner la page, de clore ce chapitre mais en me voyant, elle n'y arrivait pas puisque je faisais pleinement partie de ce bout de sa vie. Pourtant, si elle le désirait, je pouvais être une nouvelle fois cette oreille attentive qui essayerait de la consoler, de la réconforter.
[HJ : Mais non, ton post est très bien ]
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Sam 4 Mai - 19:53
Je regrettais encore plus lorsqu’elle ouvrit la bouche pour me parler, et surtout répondre à ma question. J’essayais de faire comme les gens normaux feraient dans cette situation. Seulement je n’étais qu’à moitié humaine, et donc il me fallait être prudent. Envers elle, je ne l’étais pas trop ceci dit, c’était surtout parce qu’elle m’avait vu dans ma plus grande dépression et mon plus grand chagrin que je me sentais mal à l’aise. Je n’avais absolument pas envie de parler de cet incident que je ne nommerais point spécifiquement. Ça me torturait encore dans mes nuits, sans pouvoir rien n’y faire. J’étais sûre que Nath aurait pu m’aider, il serait déjà venue me réconforter, on aurait sûrement dormi ensemble… Je soufflais, car il ne fallait plus que j’ai ce genre de pensée, ça me démotivait presque aussitôt et pour le restant de la journée. Je l’observais et au moment de plonger mon regard dans le sien… je perdis la réalité. Je me revoyais encore dans ce fameux parc. Je sortais car sinon Dom allait le faire de force. J’étais une épave à cette époque-là, et si je n’avais pas croisé son chemin – ou plutôt si le sien n’avait pas croisé mon corps – je serais déjà à mille lieux d’ici, à regarder les combats par le haut et rien n’avoir à me reprocher. Je voulais avoir une vie banale, quotidienne… comme durant mon enfance et mon début d’adolescence. Je ne voyais pas le monde comme maintenant, et je n’aurais pas connu non plus toute cette rage et cette vengeance en moi. Je bouillonnais, mais j’attendais le moment opportun pour pouvoir véritablement me défoulée. Et là, je pourrais me dévoiler, je m’en fichais éperdument, du moment que j’avais ce connard de vampire et que je libérais mon frère de son emprise. Je pouvais même mourir, sachant que Nath serait sain et sauf, ça m’était égal. Seulement voilà, j’avais perdu sa trace, je ne savais guère où il était, et ça me pesait de plus en plus sur mes épaules et ma conscience même si je ne le sentais pas encore. Je revoyais donc le visage de cette femme qui se tenait devant moi. Je lui avais dit que la vie n’était que fort peu précieuse, que je n’avais plus goût à rien. Je ne me souvenais pas de tout, car j’avais en quelque sorte avancé. Je m’étais entaillé les veines une fois, mais ça m’avait permis de me relever bien plus forte. Je failli jeter un regard à mes poignets, mais je me retins, car ça forcerait mon interlocutrice à les regarder. J’avais pourtant toujours un espèce de bande-bracelet pour les cacher ; mais une personne assez intelligente pourrait facilement comprendre. Je restais donc un moment perdue dans mes pensées, avant de reprendre conscience de mon entourage et de ces paroles.
« Oh oui, ces derniers mois ont été un peu… rudes. »
Je ne savais que dire d’autre. Je ne pouvais pas lui dire que je m’étais cachée pour rester discrète et éviter de prendre part aux nombreux combats qui avaient eut lieu. Je ne me sentais pas concernée tout simplement. Le seul combat que je ferais, serait avec un seul et unique vampire…
« Oui oui ça va parfaitement bien. J’ai toujours ce job au Celtic Pub et mon appartement et ça me convient très bien même si je vis un peu la nuit pour le coup étant beaucoup le soir. »
Je lui racontais ma vie. J’étais prête à lui déballer n’importe quoi, parlant de la pluie et du beau temps pour passer maintenant à ce que je faisais. J’étais nerveuse, je ne savais jamais trop quoi lui dire, je ne lui avais vraiment jamais dit ce qu’il s’était passé, et j’étais sûre qu’elle était curieuse à ce propos. Je lui avais bien dit que j’allais en finir avec mes jours, soit, indirectement, mais mes paroles avaient été lors de notre première rencontre des plus noires. Elle se doutait certainement de quelque chose, mais je ne souhaitais en aucun cas entamer la conversation. Je ne la connaissais que trop peu, et désormais il me fallait me méfier de tout le monde. Ça en était presque lassant et surtout épuisant.
« Et toi alors, tu es toujours photographe ? »
C’était un souvenir très loin qui m’était revenu brusquement. Il me semblait bien qu’elle faisait des photos, alors pour continuer la conversation et éviter de continuer sur ‘le moral’ et ‘aller de l’avant’ j’essayais de faire de mon mieux pour diriger la conversation vers une autre direction. J’espérais vraiment que je puisse parler naturellement, comme les humains faisaient avec des amis et des connaissances. Le pourrais-je seulement ? J’essayais de cacher ma nervosité – peut-être même ma peur ? – face à cette personne. Je souhaitais seulement ne pas sentir ce fluide si euphorique se balader en moi…
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Mer 8 Mai - 18:44
Notre première rencontre n'avait pas été une première rencontre habituelle, il faut se le dire. Si nous nous rencontrions pour la première fois aujourd'hui ce ne serait pas la même chose à n'en pas douter. Je ne serais sans doute jamais allé à sa rencontre passant à côté d'elle, lui faisant peut être un sourire mais guère plus, peut être un petit bonjour, car la vie m'a fragilisée, elle m'a rendu moins empathique à la souffrance des autres ma propre souffrance étant déjà importante. Durant ces années, si la perte de mon père ne m'avait pas tellement marqué, celle de ma mère m'avait déchirée le coeur. Ces lycanthropes en étaient la cause pourtant, je n'arrivais pas à leur vouer une haine sans merci comme si finalement, le contexte avait fait que cela s'était produit. Parce que je sais que si cela n'avait pas été la guerre entre les créatures surnaturelles, ils n'auraient pas fait cette campagne de recrutement pour grossir leurs rangs puisque cela n'était pas autorisée. Je ne sais pas comment je réagirais si je me trouvais face à face avec le loup qui avait tué ma mère par sa morsure, je dois bien vous l'avouer, je ne le portais pas dans mon coeur, mais j'avais pour ainsi dire pardonner, sans tellement de véritable raison, peut être que je n'avais pas l'âme de quelqu'un qui aime la vengeance. Si j'avais écouté Mc Borough à l'époque où il faisait partie de la HCV, j'aurais peut être dit que la vengeance appartenait à Dieu sans y croire mais là, ce n'était clairement pas le cas. Les choses étaient ce qu'elles étaient, difficile pour tout le monde. Aliénor semblait perdue dans ces pensées quelques instants avant de me répondre. Sans doute qu'elle repensait à notre première rencontre, celle où elle avait dit qu'elle voulait mettre fin à ces jours. Je ne me souvenais plus si elle avait essayé de passer à l'acte mais de toute évidence, elle était là, devant moi, bien en vie, sauf si elle avait été transformée en vampire, mais ce n'était pas le cas puisqu'elle était là, en journée, et que je sache les vampires ne peuvent pas être là sans quoi ils pourraient bien brûler d'un seul coup. Elle me répondit alors me disant que ces derniers mois avaient été assez rudes. Je dirais même ces dernières années, mais la notion de temps n'est pas la même pour tout le monde. Plus nous vieillissons plus nous avons cette sensation que le temps passe vite, car chaque journée vécue représente une plus petite part de notre vie, comme une goutte d'eau dans un vase qui se remplit petit à petit. Ainsi, elle semblait avoir réussi à aller de l'avant, avec son petit job au Celtic Pub et son appartement. Finalement, durant ces années sanglantes, même si ça n'avait été facile pour personne la situation d'Aliénor semblait ne pas s'être détériorée, du moins en apparence. Elle me dit qu'elle vivait un peu la nuit puisqu'au pub, elle travaillait surtout le soir et vu que ce genre d'établissement finissent tard. Je lui faisais un petit sourire. Je sentais que la situation était un peu tendue entre nous, je veux dire comme si nous n'aurions pas du nous croiser aujourd'hui. Puis elle me demanda si j'étais toujours photographe. Qu'est ce que je pouvais lui dire ? Non, je viens de tout plaquer ce matin pour rejoindre la brigade PES ! Je me voyais mal lui dire ça alors que moi-même je ne réalisais pas encore pleinement l'ampleur de ce changement. J'avais toujours fait de la photographie depuis que j'avais eu mon premier appareil. J'avais réussi à faire de ma passion mon métier ce qui n'était pas donné à tout le monde.
" Oui, je fais toujours pleins de photos, c'est ma passion et même si les années sanglantes sont passées par là, j'en ferrais toujours. "
Je ne lui répondais pas directement à vrai dire, mais bon, si j'étais venue ici pour fêter mon nouvel emploi à la base, alors oui, je resterais fondamentalement une photographe, cela ne sera plus mon gagne pain tout simplement.
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Jeu 9 Mai - 19:34
Ce n’était pas facile d’entamer une conversation avec une personne qui nous mettait autant mal à l’aise. D’autant plus que j’avais l’impression au final de parler beaucoup plus qu’elle ne le faisait. C’était peut-être mieux ainsi, moins elle m’interrogeait mieux c’était pour moi. Je ne sentais pas encore ce fluide chaud m’envahir. En même temps, elle n’était pas un danger immédiat, elle connaissait juste une partie de ma vie que je souhaitais oublier. Je n’avais pas envie qu’une personne dont je ne connaissais pas grand-chose sache qu’à un moment donné j’avais été terriblement faible. Je voulais créer l’image aujourd’hui d’une femme forte, imprenable, pour que je puisse venger mon frère. C’était un moyen très simple de se forger une carapace. Ça avait commencé avec Dominic, qui m’avait recueillie chez lui et m’avait en quelque sorte formée après des mois et des mois où mon existence m’importait peu. Je saisie mon poignet droit inconsciemment, avant de le lâcher presque aussitôt. Je ne souhaitais guère qu’elle pose son regard autre part que mon visage. Je faisais d’ailleurs tout pour masquer mes cicatrices qui s’était incrustée et dont j’essayais d’y faire face… en vain. Je n’avais plus aucun miroir dans mon appartement, en tout cas je l’avais brisé dans ma salle de bain, m’évitant un reflet qui me dégoûtait. Je soufflais, observait les alentours comme pour chercher quelque chose qui pourrait me faire partir de cette conversation. Je me reconcentrais sur elle lorsqu’elle me répondit. C’était assez clair, et j’étais rassurée de voir qu’elle n’était pas trop curieuse.
« Oui les années sanglantes ont tout changées… »
Je parlais plus pour moi que pour lui répondre. Mais il était vrai que j’avais tout fait pour éviter de prendre parti, car si je l’avais fait, j’aurai mis ma vie en péril. Et pour l’espèce de plan qui s’échafaudait dans ma tête petit à petit, ce n’était pas une bonne chose. Je voulais garder une certaine surprise, car je savais pertinemment que le vampire qui m’avait brisé et humilié pensait que j’étais morte dans ces bois. C’était mon effet de surprise, et il fallait que je sois la plus discrète possible pour garder cette force de côté et l’utiliser à bon escient. C’était difficile, en effet, mais lorsque le moment serait venue, je serais heureuse et d’une humeur plus que vengeresse.
« Tu as donc une galerie ou quelque chose d’équivalent ? »
Je ne sais pas pourquoi je poursuivais la conversation, alors que je ne souhaitais que partir. A la base, je ne savais même pas non plus pourquoi j’étais venue ici, dans ce château. Peut-être parce que j’avais espérée être humaine, j’avais espérée que ça me rappelle quelque chose alors que je n’avais pas de souvenir. Je n’étais pas humaine tout simplement, j’aurai souhaité, mais les souhaits que j’avais ni changeront rien. Je devais voir le côté positif de la chose, j’avais ce don incroyable, même si je ne le contrôlais pas. Il me protégeait dans des situations extrêmes et surtout lorsque j’avais peur ou était en colère. Et il ne me fallait pas grand-chose pour m’énerver. J’étais assez impulsive malgré ma méfiance vis-à-vis de toute personne. J’avais eu aussi ce côté combattante car c’était tout ce qui me restait pour vivre. Je faisais tout pour essayer de ne pas penser au passé, mais ça m’était très difficile. Et avec elle devant moi, c’était encore plus dur. Je me demandais si elle avait tout compris, si elle avait vu dans les journaux ou je ne sais quelles autres informations la mort de mes parents. Même si je haïssais mon père et ma mère. Mais elle ne connaissait pas mon prénom ni mon nom de famille, je ne pensais pas lui avoir dit. Tout ça était loin, cela faisait plus de 10 ans, et mon cerveau essayait de se protéger en masquant différentes informations. C’était donc l’ignorance sur ce que j’avais bien pu lui dire dans ce parc qui m’effrayait autant. Mais si elle ne me posait pas de questions, j’étais pour le moment moins tendue. Il était sûr que je n’allais pas rester longtemps en sa compagnie. Je mentirais, ça me coûterait absolument pas ; j’aurais eu plus de mal si ça avait été quelqu’un qui m’était cher, mais il y en avait très peu, préférant la solitude à trop m’attacher et à devoir me confier.
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Jeu 9 Mai - 23:42
Oui, les années sanglantes m'avaient changées en profondeur, plus que je ne voudrais bien l'admettre. Je n'étais plus cette jeune fille plein de rêves et d'espoir. Si je me permettais encore de rêver parfois à des jours meilleurs, l'espoir ne faisait plus vraiment partie de moi, j'avais vu suffisamment d'horreur pour me dire qu'il avait été enfermé au fond de la boite de Pandore qu'on avait refermée et enterrée bien profondément pour que personne ne la trouve et que l'espoir ne puisse plus exister. Ma vision du monde s'était considérablement obscurcie, comme si je pouvais auparavant voir la vie en rose et que maintenant tout n'était plus que nuance de gris, de noir, de blanc, rien de très palpitant en somme. Cette partie si innocente qui était en moi avait disparue, depuis trop longtemps, mais je n'allais pas livrer ceci à la douce Aliénor. Je ne la sentais pas à l'aise, je sentais qu'elle voulait me fuir, partir dès qu'une occasion se présenterait mais elle restait là, nous discutions, enfin nous étions en train d'essayer de parler mais la revoir me laissait presque sans voix. La photographie était ma plus grande passion, mais même là dedans, il n'y avait plus la même étincelle comme si j'avais pris trop de photos macabres, comme si par l'intermédiaire de la photo j'avais réussi à explorer le monde entier. Je n'étais plus ce petit rayon de soleil. Aliénor me confirma alors que les années sanglantes avaient tout changées. Pour moi, cela se vérifiait, même si là, ça ne se voyait pas forcément extérieurement parlant. Pour elle aussi ça ne se voyait pas, mais en me disant cela, je sentais qu'elle avait subi quelques choses de difficile durant ces années. Je ne savais pas quoi, j'avais envie de savoir, mais finalement, ça ne me regardait sans doute pas. J'avais perdue tout le restant de ma famille, mes parents. Je ne savais pas ce qu'il en était de mes grands parents, mais depuis la disparition de mon père lorsque j'avais 6 ans, je n'ai jamais vraiment fréquenté mes grands parents. Ils n'avaient semble-t-il pas non plus spécialement chercher à rester en contact, donc je ne savais rien d'eux. J'étais devenue une solitaire dans l'âme en fin de compte. Je finirais sans doute mes jours en tant que vieille fille, avec mes 10 chats et mon tricot. Cette idée de moi, la peau toute ridée avec mes chats autours de moi me fit sourire car je voyais aussi très bien mon arme de service et mon arc à porter de main prête à tuer tout contrevenant. J'avais été marqué, j'étais devenue un soldat sans vraiment m'en rendre compte. J'étais prête à tirer sur n'importe qu'elle menace et ça me faisait peur. Il n'y avait pas que la violence pour régler les conflits si ? Non, mais il n'y avait que cela qui avait fonctionné pour que nous puissions avoir la paix alors je m'étais conditionnée de cette façon, même si ce n'était pas une très bonne façon de faire. Alors que la conversation aurait pu se terminer comme ça, chacune reprenant notre chemin, elle me demanda si j'avais une galerie ou quelques choses y ressemblant.
" Non, je n'ai rien de tout ça, j'ai fait un bouquin, il y a maintenant presque 10 ans, il doit être encore disponible dans les librairie ou dans une bibliothèque si tu as envie de voir ce que je peux faire. "
Mon esprit semblait être sur pause là, depuis que je l'avais vu. J'étais venue ici pour fêter mon nouvel emploi, pleine d'espoir mais la revoir là, me rappela tellement de choses, même le lieu était mal choisi finalement, il y avait eu tellement de combats dans le coin. J'aimerais pouvoir oublier certaines choses, pouvoir repartir à zéro parfois, ou alors j'aurais aimé agir différemment durant ces années sanglantes. J'aurais peut être dû partir loin d'ici, ne pas prendre part au combat, rester dans mon coin en attendant que l'orage passe, mais je n'avais pas agit de la sorte.
" Il ne t'arrive pas parfois de vouloir oublier certaines choses ? "
Je ne sais pas pourquoi je lui posais la question, mais tout d'un coup, j'étais prise d'une grande vague de nostalgie. Et si j'avais agit trop vite en m'engageant avec la brigade PES ? Et si cela n'était pas fait pour moi ? Et si je me trompais en voulant prévenir plutôt qu'en guérissant tout ce beau monde ? Je lui faisais un petit sourire. Je me grattais alors légèrement le coup, laissant apparaître ma cicatrice que j'avais à ce niveau. J'aimerais me terrer dans un trou parfois mais bon, je lui avais poser la question, elle devait bien avoir un avis là dessus, non ?
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Ven 10 Mai - 18:30
10 ans ? Je m’arrêtais sur ce chiffre qui me paraissait énorme. Je ne me souvenais pas que cela faisait aussi longtemps mais en même temps nous n’avions pas de grande discussion entre nous. J’évitais de la croiser, et la contournais quand je le pouvais. Là, il était vrai qu’elle m’avait prise un peu par surprise. Mais quelle idée aussi de se promener dans des endroits publics ? Pire même, dans un château que tout le monde considérait comme une espèce de relique, quelque chose à vénéré en somme. J’étais sûre de croiser du monde, mais j’étais aussi certaine de me fondre dans la masse. J’avais mal pensée, j’aurai mieux fait de me faire une sortie hors de la ville comme j’avais l’habitude de faire. Pourquoi diable ce château m’avait attiré ? Je lui souris, plus pour lui faire plaisir d’ailleurs car je n’en avais point envie. Mais il fallait que je paraisse sociable. De toute façon, cela allait se terminer bientôt non ? Je couperais court à la conversation, et puis de toute façon, je n’avais pas énormément de temps devant moi avant de reprendre le boulot. En fait, en regardant mon téléphone, j’en avais bien trop devant moi. Tant pis, ce n’était pas un problème que de lui mentir.
« Oh non je ne savais pas. J’irais faire un tour, la bibliothèque est un lieu que je fréquente assez régulièrement pour y prendre tout un tas de livre ; et je ne suis pas encore tombé sur le tien. »
En effet, j’irais jeter un coup d’œil lorsque j’y retournerais pour prendre d’autres livres. Je voulais voir si ces photos pourraient m’inspirer, voir un peu aussi comment elle travaillait. Je ne sais pas… de la curiosité tout simplement. Je me fis bousculer par des gamins qui jouaient et ne faisait absolument pas attention à ce qui les entouraient. Ca me faisait penser à… Nath, lorsque nous jouions tous deux dans les rues et que rien ne pouvait nous arrêter. C’était… un autre temps. Je perdis l’équilibre, ma jambe cédant sous le coup qui me paraissait pourtant infime, et ma main vint se poser sur l’épaule de Mak qui était devant moi pour m’éviter de tomber.
« Y’en a au moins qui s’amuse ici… Pardon. » dis-je en enlevant rapidement ma main de son épaule.
Ce n’était pas que j’étais angoissée à l’idée du toucher, les gens qu’on nommait haptophobe, mais j’avais du mal simplement depuis… l’incident. J’avais toujours peur, ou plutôt mon corps était retissant, car il gardait en mémoire les supplices qu’il avait subis. Et même si je m’étais forgée une volonté d’acier, la mémoire cellulaire restait toujours présente en nous. Impossible de faire autrement donc. Je bougeais les doigts nerveusement, refermant le poing pour le détendre de nouveau. Et pourtant, ce n’était que le toucher d’un vêtement, quelque chose qui ne m’était pas familier, ça aurait été la peau que j’aurai eu peut-être une violente réaction. J’aurai pu la brûler par simple réflexe. C’était peut-être aussi pour ça que j’essayais de ne pas trop être tactile. Je remis une certaine distance entre nous et reposa mon regard sur elle. Je la voyais… ailleurs, puis soudain, cette étrange phrase sortie de sa bouche et je restais… bouche bée. Oui, je lui fis un visage des plus étonnée, presque en haussant un sourcil mais je me ravisais. Pourquoi cette question ? Parlait-elle de moi ou de ce qu’elle avait pu vivre ? J’étais soudainement méfiante, que pouvais-je donc lui sortir ? Si ce n’est autre que la vérité…
« Pas vraiment, et puis… ça dépend lesquelles, pourquoi cette question te vient-elle soudaiment ? »
Encore une question que j’aurai pu garder pour moi. Pourquoi avais-je la fâcheuse habitude de poser des questions alors qu’elle ne m’intéressait pas ! Enfin ce n’était pas le fait qu’elle ne m’intéresserait pas, mais plutôt le fait qu’elle me connaissait déjà. Car elle aurait été une personne que j’aurai connu ici-même, durant mes quatre années à Edimbourg, tout aurait été différent. Là, je parlais pour ne rien dire en fait, mais pourquoi je restais planter là alors que je pouvais très bien lui donner une pitoyable excuse et m’en aller ? Ou lui tourner le dos tout simplement. Mais non, je restais là à attendre peut-être qu’elle m’interroge et que je devienne folle. Oui c’était totalement absurde.
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Sam 11 Mai - 0:11
En posant ma dernière question à Aliénor, je prenais conscience que nous nous étions connue il y a de cela de nombreuses années. Mon livre avait environ 10 ans déjà, que le temps passe vite mais peut être que je me trompais. En fait, non, nous étions en 2017, n'est ce pas ? Mon tour du monde datait déjà de 2007, avec ces années sanglantes le temps était passé à une vitesse assez improbable, mais c'était comme ça, je devais faire avec, je n'étais plus dans la vingtaine, mais dans le début de la trentaine et les premiers cheveux blancs qui allaient avec. Je connaissais mon interlocutrice sans vraiment la connaître, c'était bien ça qui me faisait le plus peur. Comment voulez-vous connaître quelqu'un quand vous l'avez rencontré 3 ou 4 fois en l'espace de 10 ans ? C'était impossible et pourtant, nous étions en train de parler ensemble. Elle regarda son téléphone pour regarder l'heure qu'il était, notre petite conversation sans aucune prétention ne semblait pas tellement lui plaire, mais je pouvais comprendre cela. Nous nous étions rencontrée par hasard, et je faisais partie de son passé, le passé. Il finit toujours par vous revenir dessous, en pleine figure, mais bon, qu'est ce que l'on peut faire face à cela ? Je sais que je ne reverrais pas mon père, ni ma mère et alors ? Est ce que je devais forcément pleurer ce passé ? Non, pas forcément. J'étais devenue quelqu'un de sans coeur à penser à cela quand même mais je crois que je veux me blinder, ne pas penser à ce qui pourrait me rendre faible. Aliénor me dit alors qu'elle irait voir mon lire à la bibliothèque. Apparemment, elle s'y rendait souvent, alors que je n'y allais jamais, je n'étais même pas abonnée je crois, enfin en même temps, je n'étais une grande lectrice, ces derniers temps pourtant, j'aurais pu en lire pleins des bouquins mais ce n'était pas trop mon truc. Des gamins passèrent à côté de nous et manquèrent de faire tomber Aliénor qui posa sa main sur mon épaule pour ne pas tomber au sol. Elle s'excusa auprès de ma personne en disant qu'il y en avait qui s'amusait mais les enfants étaient déjà repartis dans la direction opposées.
" T'en fait pas, c'est pas grave. "
Oui, même si nous nous étions retrouvée au sol, cela ne m'aurait pas gênée le moins du monde. Tous nous avions été des enfants qui chahutent, non ? Alors, je ne les blâmais pas même s'ils auraient pu faire plus attention. Pourtant, c'était surtout le fait qu'elle vienne de me toucher qui semblait le plus la gêner, je ne comprenais pas trop. Je n'avais pas tellement non plus de contact de ce genre avec les autres, il faut dire que je suis devenue quelqu'un de solitaire, les autres se résume à tellement peu de monde. En tout cas, je fus prise d'une certaine nostalgie, je fus perdue dans mes pensées avant de sortir une phrase qui n'avait rien à voir avec ce que nous disions juste avant. Elle me dit qu'elle ne voulait rien oublié, enfin pas spécialement et me demanda pourquoi je pensais à cela.
" Non, je ne sais pas, parfois je voudrais que ces années sanglantes ne soient jamais arrivées ... Laisse, je divague ... "
Je ne pus continuer ma phrase plus loin. Le son de l'alarme incendie se fit entendre, il fallait évacuer les lieux de toute urgence. Je me demandais si ce n'était pas les gamins de tout à l'heure qui s'était amusé avec ça. Bref, ce n'était pas très grave, nous allions sortir même si c'était une fausse alerte.
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Sam 18 Mai - 12:24
J’avais toujours cette sensation anormale et presque hyperesthésique sur la main lorsque je touchais une personne. C’était vraiment étrange, c’était comme si je sentais par multiple le toucher et que je n’arrivais pas à contrôler les cellules de mon corps qui m’obligeait à repenser à tout ce qu’il avait vécu. C’était quelque chose que j’évitais par-dessus tout, mais comme je n’étais point tactile avec les gens et que je préférais prendre mes distances avec les rares personnes où j’avais des conversations. Autant dire que je n’avais pas prévue d’être bousculé, et pourtant c’était une femme. Je n’aurais jamais pensé ma main si sensible, je l’avais peut-être oublié. Combien de temps cela faisait-il ? Depuis combien de temps vivais-je seule et préférais éviter les gens pour ne pas m’accrocher comme… comme Dominic. Cet homme qui m’avait été si cher, si précieux. Pendant un moment il était mon pilier, ma conscience, pour m’éviter de tomber dans la mort ou de prendre un chemin qui allait m’être fatal. Il avait quand même fait tout pour que je vive, et il m’avait jeté dehors… Je soufflais, regardait mon interlocutrice lorsqu’elle me répondit que ce n’était rien. Pour elle ce n’était qu’une main sur son épaule, rien de plus banal en somme. Je ne relevais pas, ce n’était pas la peine de lui expliquer le pourquoi du comment, je n’en avais point envie. J’avais juste envie de rentrer chez moi, de passer peut-être par les bois pour prendre une bouffée d’air frais et fuir toute cette foule qui me mettait très mal à l’aise, tout comme cette personne devant moi.
Une alarme sonna après qu’elle m’ait fait une brève explication de sa question des plus étranges qu’elle m’avait posée plus tôt. Si j’avais pu choisir, je pense que j’aurais aussi préféré que les années sanglantes n’existent pas. Mais je ne me voilais pas la face et ne pensait plus au passé, ou du moins, le seul passé qui me hantait était le mien, je n’allais pas non plus surajouter les combats qui ne me concernaient absolument pas. Qu’ils aient fait la guerre ou non, ça ne m’avait pas atteint, c’était tout ce que j’en retenais pour l’instant. Je m’étais fait discrète pour m’éviter des tas de problèmes, ce que j’avais eu raison de faire étant donné que désormais j’étais ennemi de l’état, ennemie de tous en somme. Les guerres n’avaient rien eu de bon, pour moi en tout cas, pour la créature surnaturelle que j’avais été et que je n’avais pas voulu être au plus profond de moi. Si seulement elle m’avait aidé ce jour-là à tuer le vampire qui avait tué le père de Nath… tout aurait été différent. J’arrêtais mes pensées car le son de l’alarme incendie revint vers mes oreilles pour me ramener vers la réalité. C’était une bonne blague ? J’essayais de paraitre inquiète, même si je ne l’étais pas. Je n’avais pas peur du feu tout simplement. Il ne pouvait pas m’atteindre.
« Nous ferions mieux de sortir. »
Comme tout le monde le faisait déjà d’ailleurs en pressant le pas. J’étais là à les regarder s’échapper vers la sortie. Les humains pouvaient en avoir peur, car s’il y avait réellement un incendie, ça pouvait tout à fait les tuer. Je pouvais les comprendre… ou non en fait, je n’avais jamais éprouvé une quelconque peur par rapport au feu et l’associement de cette alarme. Peut-être n’était-ce qu’une fausse alerte. Je m’engageais moi aussi vers la sortie, essayant d’éviter les bousculades, mais comme la porte était grande, nous passions sans problème. Alors que j’étais en train de sortir, une femme m’agrippa par les bras violemment. J’eu un réflexe de recul, plus par surprise d’ailleurs. Elle pleurait et me suppliait pour aller chercher son enfant qui était resté à l’intérieur. Elle était tellement en détresse et tellement triste que je la rassurais en lui disant que j’allais le chercher. Que pouvais-je faire d’autre ? Lui refuser alors que je ne craignais absolument rien ? Je tournais donc les talons, après m’être extirpée de son emprise, et avançait en contre sens de la foule. Je ne me préoccupais guère de Makayla, elle était déjà oubliée dans ma tête, et puis elle n’était pas importante, elle allait trouver la sortie toute seule. Je me dirigeais vers des escaliers, puis essayait d’arpenter tous les recoins, jusqu’au moment où des cris me parvinrent aux oreilles. Je sentis une fumée, et tout mon corps réagissait, je ressentais encore ce fluide en moi. Je passais un couloir et aperçu la fillette qui pleurait au milieu des flammes dans une pièce. Elle avait certainement dû faire quelque chose pour se retrouver dans cette situation. Je m’avançais vers elle, vers les flammes qui étaient somptueuses et se mouvaient avec grandeur. Même si les murs étaient en pierre, les flammes prenaient tout le reste qu’il y avait dans la pièce, créant une atmosphère plus que suffocante et d’une intense chaleur. J’étais tout à fait à l’aise, j’aurai pu rester pendant des heures parmi les flammes, seulement il y avait cette fillette qu’il fallait sauver au plus vite. Elle était d’ailleurs très jeune, 3 ou 4 ans à peine. Je passais les flammes, sans aucune hésitation et je ressentis une vague d’euphorie m’envahir, les flammes qui s’étaient emparés de mes vêtements n’eurent pas le temps de les enflammer qu’elles étaient déjà éteinte. Je fermais les yeux, le sourire aux lèvres, avant de les rouvrir et de me diriger vers la fillette et la prendre dans mes bras en lui chuchotant des mots rassurants. Les flammes s’étaient éteintes, mais lorsque je ressortis, certaines se rallumèrent. Je ne voulais pas attiré l’attention sur moi, car tout était brûlé à l’intérieur, comment aurais-je pu expliquer le fait que j’avais tout éteint ? Impossible. Je ne savais guère comment j’avais pu contrôler mon pouvoir un bref instant, ou peut-être ne l’avais-je pas fait… Je ressortis avec la fillette dans les bras, et étrangement, son toucher ne m’avait absolument rien fait. Peut-être parce que c’était un être encore totalement innocent. Je ne savais guère mais là n’était pas le problème. J’allais à l’encontre de la mère qui était heureuse et me remercia mille fois, j’évitais soigneusement les questions du genre « comment avez-vous fait ? », puis m’évadais assez rapidement de cette foule, pour me mettre à l’écart un peu plus loin. Je soufflais, respirais, puis mon regard se posa sur mon jeans où il avait cramé en bas, laissant un trou. J’échappais un « fait chié », je me recroquevillais sur ma jambe droite pour constater les ‘dégâts’ qui était soit minime, mais je ne pourrais plus remettre ce jeans.
Spoiler:
Hj : J'espère que ça t'ira, par contre, je ne souhaite pas que tu découvres qu'elle est semi-démone hein ; c'était juste pour te faire une ouverture pour continuer et éviter de clore de suite ^^ C'est tout
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Mer 22 Mai - 18:14
L'alarme incendie du Castle Rock était en train de retentir sans que je ne puisse rien faire. Est ce que cela était une fausse alarme ? Je ne savais pas trop, mais il était préférable de sortir évidemment. Aliénor ne m'en dit pas plus, elle me dit qu'il était mieux de sortir si jamais nous étions sur le point de cramer, mais je n'avais pas envie. Je me disais qu'il y avait peut être vraiment le feu, et qu'il y avait des personnes en danger quelques parts par ici. Pourtant, je me décidais à suivre le mouvement de foule. Aliénor aussi fit de même. Nous étions dehors à présent mais je la perdis de vue un bref instant. Où était-elle passé ? Avait-elle fait demi tour finalement ? Ce n'était pas que je me faisais réellement du soucis pour elle mais voilà, nous n'avions pas finie de parler, quoique, je ne sais pas si nous en avions mieux à nous dire, elle n'était pas très lochasse, et moi non plus d'ailleurs. Cette rencontre avait été bizarre, je ne savais pas quoi lui dire en fait, nous nous connaissions sans nous connaître, il faut dire que les années sanglantes sont passées par là, et qu'elles ont finalement tout changées. C'était un paroxysme finalement, non ? Si elles n'avaient pas été là, peut être que notre rencontre aurait été moins bizarre, je ne sais pas trop finalement. En tout cas, j'avais à présent envie de me manger une bonne petite galimafrée, un bon petit hachis de veau, comme si le fait de venir ici m'avait ouvert complètement l'appétit, à moins que ça ne soit le fait de cette alarme. D'ailleurs, en humant l'air, il y avait cette petite odeur de galimafrée, mais un peu trop cuite cette fois. Ce n'était pas du veau, mais de l'humain qui était en train de grillé quelques parts dans le bâtiment. Je recherchais du regard Aliénor, mais je ne la voyais plus. Se pourrait-il qu'elle soit revenue dans le bâtiment ? Je n'en savais trop rien et puis après tout est ce que cela avait de l'importance ? Je veux dire, nous nous étions croisées, parler quelques instants et puis basta. Je me retournais en direction du bâtiment. Il y avait des flammes à un endroit, ce n'était assurément pas une fausse alerte mais alors ? Je me laissais emporter à toutes sortes de divagations. Ce bâtiment était-il anathème ? Faisait-il l'objet d'une certaine malédiction ? Je ne le pensais pas, mais peut être devais-je enlever l'opercule qui couvrait ma vue pour réaliser ce que je voyais devant moi. J'avais comme de la peau de saucisson devant moi, ce bâtiment ne pouvait pas être maudit. Alors que je pensais retourner chez moi, c'est là que je la vis, à l'écart du passage de la foule. Elle était recroquevillée sur sa jambe, son jean semblait avoir été légèrement brûlé.
" Oh Aliénor, mais qu'est ce qui t'es arrivée ? Du coup, je ne t'ai plus vue à côté de moi, et là, je te retrouve avec le jean brûlé. Tu es blessée ? Tu es revenue à l'intérieur du bâtiment ? "
Je ne voulais pas lui faire peur, mais j'avais poussé un oh d'étonnement. Je me posais des questions à ce moment là. En un instant, je me demandais si elle ne pouvait pas faire parties de ces anathèmes de la nation, de ces semi-démons qui étaient les ennemis de la nation. Non, pas elle, je l'aurais venu venir avant ! C'est ce que je me disais.
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Jeu 6 Juin - 17:47
J’étais recroquevillée sur ma jambe qui avait subi les flammes sans même une seule brûlure, seul mon jeans ne s’était pas sorti indemne. Je constatais donc les dégâts de mes doigts en pressant le tissu entre mon index et mon pouce. Je pourrais m’en faire un pantacourt, mais sûrement pas un short, sinon on verrait tout ce que je ne voulais pas que l’on voit sur moi. Je restais assez pudique, mais pour une bonne raison. Je ne voulais que l’on voit ni mon dos, ni mon ventre, ni même mes bras malgré que parfois il m’arrivait de me mettre en tee-shirt. Il était vrai que j’avais été un peu épargnée sur les bras et les jambes, mes cicatrices ne se voyaient pas autant que celles de mon dos ou de ma poitrine, étant plus fines et donc moins visible… mais visible tout de même et cela me dérangeait. Je ne voulais pas avoir à me justifier, surtout durant mon service où il y avait souvent des personnes un peu trop curieuses. Non, j’essayais de faire de mon mieux, tout comme pour dissimuler mon pouvoir. J’avais un peu merdé aujourd’hui, mais je ne pouvais pas passer à côté de la détresse d’une mère pour son enfant. Et j’avais bien fait d’ailleurs, sinon la fillette serait morte avant que les pompiers n’arrivent sur place. J’avais laissé le feu dans la pièce, craignant devoir m’expliquer et que finalement je sois arrêtée pour ce que j’étais. En y réfléchissant bien, je n’avais rien fait, absolument rien fait à l’encontre des humains, ni même des autres espèces… hormis certains vampires que j’avais tué lorsque mes flammes s’étaient découvertes pour la première fois. Mais à part cela, je n’avais rien fait, rien fait à l’état. Les seuls qui pouvaient m’en vouloir, c’était les vampires. Pourquoi diable était-on ennemi de l’état alors que je n’avais rien fait pour l’être ? Je me demandais souvent comment serait mon opinion si j’avais participé aux années sanglantes.
Je relevais la tête brusquement, constatant que quelqu’un me parlait. Je fus surprise de voir Mak devant moi qui me demandait comment j’allais et si je n’étais pas blessée. Je restais sur mes gardes, très méfiante quant à ce que j’allais lui dire et ce qu’elle allait possiblement répondre. Je n’aurais pas pu me blessée pour faire croire que le feu m’avait atteint. Je ne le pouvais pas, ma peau appréciait ce contact tout autant que moi.
« Ah oui désolé, une femme m’a agrippé et j’ai été cherché son enfant dans un élan de courage et d’adrénaline. »
Je jetais un coup d’œil à mon jeans et me redressa pour enfin lui répondre.
« Oh non ça va, les flammes n’ont pu prendre que mon jeans, fort heureusement pour moi d’ailleurs. Le plus important est que la fillette est sauvée, c’est tout ce qui compte finalement. »
J’avais juste envie de partir, m’enfuir d’ici. Pourquoi ne le ferais-je pas ? Je ne pensais guère que Mak me chercherait. J’aurai espéré qu’elle s’en aille tout simplement, ou qu’elle soit coincée dans la foule.
« Bon, j’ai plus qu’à retourner chez moi pour aller me changer avant de partir au boulot. »
Et accessoirement prendre une douche pour essayer de m’apaiser un peu et me retrouver seule pour me poser. Non pas que je n’appréciais pas la compagnie de Mak, mais j’avais toujours cette gêne profonde en moi envers elle. C’était compréhensible, elle m’avait vu sous mon plus mauvais jour, et je lui avais parlé sans savoir que je ne la reverrais plus. C’était plus que dérangeant pour moi qui souhaitait tirer un trait sur mon passé, aussi difficile soit-il alors que je ne savais pas où était mon frère.
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] Jeu 6 Juin - 21:05
Je l'ai perdue de vue quelques instants, sans doute quelques minutes même. Son sort m'était égal, enfin à moitié. Je veux dire, ça aurait été bête qu'elle finisse brûlée, mais si je ne l'avais pas revu, je ne me serais pas fait plus de soucis que ça, elle était une grande fille. Mais, étonnamment, j'avais envie de lui dire au revoir comme il le fallait pour ne pas être mal polie en somme. Et là, en regardant à travers la foule, en la cherchant du regard, je l'avais vu sur le côté, comme si ça n'allait pas très bien. Elle était recroquevillée sur sa jambe, et en effet, son jean semblait avoir subit les foudres du feu, pas grand chose, mais un petit peu. Sa peau n'était pas touchée à première vue, c'était bien l'essentiel. Je lui demandais ce qu'il s'était passé, et une femme lui avait demandé de jouer les héroïnes en retournant à l'intérieur pour aller chercher sa fille, mission qu'elle avait accomplie avec succès apparemment. Pourquoi cette femme avait choisie Aliénor ? Je me posais la question, mais peut être qu'elle s'était trouvée juste là quand la femme avait constaté l'absence de sa fille. Cela aurait pu tomber sur n'importe qui sans doute, mais tout le monde n'aurait pas accepté ce rôle. Aliénor avait fait preuve de courage, à n'en pas douter si elle avait du pénétrer dans une pièce en feu. Je ne sais pas si je l'aurais fait, probablement si la mère me l'avait demandé, si cela m'avait été possible. Mais je n'avais pas agit héroïquement aujourd'hui, mon heure viendrait cependant, je n'en doutais pas. Elle regarda son jean, elle semblait un peu déçue qu'il soit abîmé mais bon, ce n'était qu'un peu de tissu comme elle disait, elle avait sauvé la petite fille c'était le plus important. Elle se redressa, elle semblait allé bien. Elle devait se rendre au boulot apparemment, je ne l'importunerais donc pas plus. Je l'aurais bien raccompagnée chez elle, mais j'avais à faire.
" Oui, tu as raison, le plus important c'est que la petite fille aille bien et que toi aussi. Bon, j'ai été contente de te revoir, il faudrait qu'on prenne des nouvelles l'une de l'autre plus souvent. Je t'aurais bien raccompagnée chez toi, mais j'ai à faire une petite course pour un collègue de travail. Porte toi bien Aliénor. "
Je lui faisais un petit signe de la main en guise d'au revoir. Dans l'instant, je ne tiltais pas du tout, mais en repartant là où je voulais me rendre mon inconscient se mit à travailler tout seul. Son jean avait été brûlé, certes légèrement, mais son épiderme n'en comportait aucune trace. Si le jean avait seulement brûler en surface, cela n'aurait pas fait un trou de la sorte, si ? Sa peau aurait dû être touchée, non ? La question me trottait dans la tête, c'était une certitude, il y avait anguille sous roche avec Aliénor, mais je me voyais mal lui demander la prochaine pourquoi elle n'avait pas été brûlée lors de l'incendie, ça ne se faisait pas. Mon cerveau cogitait, et cogiterait quelques heures encore sur cette équation qui me paraissait insoluble pour le moment. Jusqu'à quand ?
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Sujet: Re: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé]
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Sujet: Rock and Roll au Castle Rock [Livre II - Terminé] 
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