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–› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]
MessageSujet: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMar 18 Mar - 14:28




Hayden V. & Charlie


Charlie arrêta la voiture devant Wolfheaven. Son regard glissa sur l'édifice, augmentant le stress qu'elle ne parvenait plus à gérer. Elle n'avait pas fermé l’œil de la nuit, dès qu'elle essayait les souvenirs l'assaillaient comme s'ils voulaient la marquer au fer rouge de ce qui s'était passé cette nuit-là. Elle se ratatina sur le siège de son automobile. Qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir dire pour lancer la conversation ? Cette question la hantait depuis qu’elle avait reçu le message d’Hayden Valentyne lui disant qu’il pouvait la voir pour écouter ce qu’elle avait à lui dire. Elle avait une trouille bleue de ce qu’il allait pouvoir lui dire quand il saurait.

Mais d’abord qu’est-ce qu’elle allait vraiment lui dire ? Qu’elle passait par là, que Constance l’avait sauvagement agressée alors qu’elle ne faisait rien ? C’était trop gros, elle n’était pas le genre de fille à traîner en pleine nuit en ne faisant rien qu’on ne pourrait lui reprocher. Elle ne savait même pas quelle genre de réputation elle avait dans le fond mais qu’importe elle devrait éviter le détail du tag sur la statue si elle ne voulait pas se prendre une deuxième correction de la journée. Elle jeta un coup d’œil à son reflet dans le rétroviseur intérieur et elle eut presque peur de ce qu’elle voyait. Elle n’avait pas pris le temps de se maquiller pour limiter les dégâts visuels. On pouvait donc voir les deux belles poches qu’elle traînait sous les yeux après une semaine à dormir trop peu parce qu’elle faisait trop la fête et que ça faisait près de 36h qu’elle n’avait pas dormi. Le bleu sur sa joue s’était teinté de violet suite à la gifle monumentale que la vampire lui avait envoyé en pleine face. Et pour couronner le tout elle avait le teint tellement blafard de ne pas avoir mangé de la journée qu’elle avait l’impression d’être un fantôme et qu’on pourrait bientôt voir à travers sa peau. Elle se résigna uniquement à coiffer ses cheveux rapidement regroupés dans une queue de cheval, elle n’avait aucune envie de se cacher derrière ses cheveux, ça serait une image tellement comique qu’on pourrait croire qu’elle faisait un remake de The Grudge. Le geste lui demanda un effort surhumain à cause de l’épaule qui avait été déboitée puis remboitée.

Ultime soupire qui lui arracha une grimace à cause de la côte cassée et de tous les bleus suite à ses coups de genoux répétés. Elle parvint à s’extirper du véhicule drôlement bas pour qu’elle parvienne à s’en sortir sans ressentir une douleur quelque part. Chaque geste lui coûtait énormément de toute façon, le simple fait de respirer était une souffrance atroce et les choses n’iraient pas en s’arrangeant tant qu’elle n’arriverait pas à avaler un truc solide sans devoir foncer aux toilettes pour tout recracher. Elle ignorait si c’était le sang de Constance qui l’avait mise dans cet état là où si c’était simplement psychologique. Elle avait pris au moins trois douches avant de parvenir à se débarrasser de l’odeur de vampire, pareil pour les dents elle avait tellement insisté qu’elle en avait mal aux gencives mais le souvenir de ce qu’elle avait fait… C’était une chose qu’elle n’évoquerait avec personne, jamais, même sous la torture. Elle n’avait rien dit de ce détail à Mike et elle n’irait sans doute pas le dire à l’Ulfric.

Elle pénétra dans le domaine des Loups et à mesure qu’elle se rapprochait elle se mettait à douter du bien fondé de cette entrevue. Mais il fallait qu’il sache que les vampires savaient que les métamorphes existaient. Après il fallait ce qu’il voulait de cette information mais elle l’aurait averti. Elle devait au moins ça après ce qui avait du arriver à Lexie, elle n’avait pas réussi à retrouver sa trace et Constance était à ses trousses, ça l’inquiétait bien plus que de savoir ce qu’elle allait subir en disant à Hayden que le secret des métamorphes n’était pas aussi bien gardé qu’on le pensait.

Elle baissa la tête en croisant quelques Loups qui la dévisagèrent. Ben quoi ils avaient jamais quelqu’un qui venait de se prendre la rouste de sa vie ? Heureusement qu’elle avait eu le temps de passer chez elle pour revêtir un truc plus présentable que son jogging tâché de sang de vampires, du sien, de crasse et de bien d’autres choses. Elle avait opté pour un jean large avec un sweat à capuche bleu marine. Ce n’était peut-être pas génial comme tenue pour aller voir l’Ulfric mais au moins la poche centrale du sweat lui permettait de reposer son épaule qui semblait être en feu dès qu’elle songeait à faire le moindre geste. Constance avait peut-être tout remis en place mais ça faisait un mal de chien. La prochainement elle veillerait personnellement à la faire souffrir jusqu’à ce que mort s’en suive. Et cette fois elle ne se contenterait pas d’un baiser un peu langoureux pour la paralyser. Quitte à se vider de son sang elle lui ferait tout boire jusqu’à la dernière goutte.

Elle était tout d’un coup plus assurée dans ses gestes lorsqu’elle arriva devant la porte du bureau de l’Ulfric, galvanisée par la haine qu’elle porterait à Constance jusqu’à la fin de sa vie. La pensée que celle-ci était peut-être bien plus proche que ce qu’elle pensait lui noua l’estomac vide qui commençait à gargouiller, partagé entre le fait d’être vide, d’avoir dû ingérer du sang de vampire et le stress qui refaisait surface alors qu’elle allait devoir affronter le mâle dominant. Elle essaya de rassembler ses esprits.

*Allez courage mon petit boulet ! Tu peux le faire. Le tout si tu dois mentir c’est de te convaincre toi-même avant que c’est la stricte vérité, sinon t’es foutue.* songea-t-elle en guise de dernière recommandation avant de s’engouffrer dans la gueule du loup, sans mauvais jeu de mots.

Elle leva doucement le bras et frappa à la porte. Elle se tortillait les mains et jouait du bout du pied avec un caillou imaginaire pour tromper la soudaine anxiété qui lui liquéfiait la cervelle. Elle ne survivrait jamais à cet entretien, peut-être qu’il ne la tuerait pas mais elle finirait par avoir une attaque cérébrale à force d’avoir aussi peur de ce qui adviendrait d’elle. Elle tendit l’oreille en attendant l’autorisation d’entrer.

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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMer 26 Mar - 20:44

Je restais encore un bon moment ici ; j'étais très loin d'en avoir fini avec toutes ces paperasses. La succession de mon père prenait un temps fou. Déjà, il avait fallu trouver une raison à sa mort. Et sachant qu'il était une personnalité connue aux yeux du public, il avait fallu que e fasse preuve d'une grande prudence pour éviter de voir mon nom étalé dans la presse nationale et locale. Hayden Valentyne, le célèbre Rugbyman, loup garou, meurtrier de son père et Roi de la Meute de Grande Bretagne ? Cela se saurait en temps voulu, temps que j'espérais éloigné. Pour le moment j'avais besoin de conserver mon anonymat, aussi bien pour conserver une toute petite longueur d'avance sur les vampires, que pour me permettre de gagner suffisamment de temps pour espérer que ma vie puisse être quelque peu remise en ordre. Quand on est Ulfric, la vie privée est une chose qui se mêle tout à fait la vie publique, puisque tout est sensé être lié : la compagne du chef est la Lupa, l'autre dominante, tandis que leur couple est au centre de toute la religion animiste de la Meute. Or, j'avais fait le choix de bannir ces anciennes manières de faire en me désolidarisant de la Lupa. Elle serait ma camarade et ma partenaire, et non ma maîtresse et ma compagne. Notre couple était plutôt un binôme, un peu à l'instar du président et du premier ministre dans certains autres pays européens. Et tout ce qui avait trait à la sexualité dans les rites de la Meute... Disons que je les avais laissés de côté pour le moment, ne voulant en aucun cas risquer que cela ne remette une fois de plus en question l'équilibre précaire que j'avais pu trouver avec Isadora, avec les enfants aussi. Mais surtout avec Isadora. Equilibrer les comptes entre deux louves qui se connaissent depuis près de quinze ans et qui s'exècrent depuis presque aussi longtemps n'est pas une sinécure, vous pouvez me croire. J'ai connu tâche plus aisée. Peu importe, au final.


J'avais donc dû voir un avocat. Celui de mon père, en fait, qui restait l'avocat de ma Meute et qui avait fait jouer ses relations pour pouvoir travailler sur la succession en sauvegardant autant que possible mon anonymat. Il y avait fort à parier que le gouvernement ou je ne sais quelle agence, en furetant bien, parviendrait sans nul doute à remonter ma piste. Pour autant, je savais que la presse et le public en étaient pour le moment écartés. Et c'était tout ce qui comptait pour moi, pour le moment. Ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre et faire preuve de réalisme était une leçon durement apprises des mains de mon propre père depuis mon plus jeune âge. Mais aujourd'hui, javais d'autres soucis en tête, qui venaient s'ajouter à ceux nés de la succession. Des messages reçus d'une louve de la Meute, quelqu'un d'assez discret parmi les nôtres que je ne connaissais qu'assez peu. Des choses relatives à... je n'en savais trop rien, en fait. A une agression ? Aux vampires ? Je ne savais pas du tout. Nous devions nous retrouver ici, et j'avais du mal à me concentrer sur quoi que ce soit pour le moment. J'étais assez impatient de la voir, et assez effrayé en même temps. Je me demandais bien quelle terrible nouvelle allait encore nous tomber dessus. Je faillis sursauter quand j'entendis quelqu'un toquer. La mine sombre, je me fustigeais moi même pour ma bêtise. Je reposais les papiers, posant un gros classeur par dessus. Ce n'était pas que mes documents étaient un secret d'Etat mais... Ils étaient forcément très personnels. J'allais ouvrir, et le visage de Charlie me frappa. D'ordinaire maquillée, même discrètement, ce n'était pas le cas. Et les vêtements qui d'ordinaire la mettaient plutôt en valeur s'étaient mués en vêtements très quelconques. Elle était marquée, je le voyais sur son visage et je le déduisais de sa posture. La louve avait pris une méchante branlée selon toute vraisemblance, encore que je n'avais encore aucune idée de ce qu'elle avait subi. Je lui fis signe d'entrer.



| Vas y, entres, Charlie. Tu vas m'expliquer ce qui t'amène ici ce soir et comment tu as récolté ces blessures. Pas besoin de t'agenouiller ; je crois que si j'attends de toi que tu le fasses tu aurais bien du mal à te relever... |


J'essayais de détendre l'atmosphère, même si mon visage restait grave. Qu'est ce qui avait bien pu se passer?
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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyJeu 27 Mar - 22:29




Hayden V. & Charlie


Charlie n'était peut-être pas la plus grande fashion victim qui existe mais elle aimait se mettre en valeur avec un peu de maquillage et une tenue féminine. C'était le moins qu'elle puisse faire après tout, on lui avait volé ce qui devait être sa marque de féminité : la possibilité de procréer. Elle n'avait aucune envie de se transformer en camionneur pour autant. Sans compter que c'était un avantage, personne n'irait se douter qu'une petite jeune femme toute mignonne pouvait cacher un tel monstre.

Le fait de se montrer ainsi alors qu'elle venait voir l'Ulfric c'était dire à quel point elle n'était pas bien. Elle entendit de l'agitation à l’intérieure preuve qu'il était bien là. Elle attendit tranquillement qu'il vienne ouvrir où lui dise qu'elle pouvait entrer. Finalement il lui ouvrit directement. Elle leva à peine les yeux vers lui, gardant les yeux baissés. Elle avait tout de même eu le temps de voir sa réaction quand il posa les yeux sur elle. Elle savait qu'elle aurait dû se maquiller un petit peu pour cacher tout ça.

* Pleures pas et tout devrait aller comme sur des roulettes. Respect, être claire et concise et c'est bon ! * se rappela-t-elle alors qu'il lui faisait signe d'entrer.

Elle entra alors qu’il lui faisait signe qu’elle pouvait entrer. Elle avait repassé en revue toutes les formules de politesse dont elle devait faire preuve à l’attention de l’Ulfric si elle ne voulait pas s’attirer ses foudres et en tête de liste il y avait cette foutue révérence, poser un genou à terre en signe de soumission. Elle pouvait le faire aucun doute sur le sujet mais se relever c’était un pari risqué. Elle était en train d’évaluer ses chances de simplement pleurer lorsqu’elle se relèverait ou de tomber dans les pommes quand elle l’entendit avec un temps de retard.

Il attendait des explications, bien entendu, elle lui avait demandé cet entretien pour ça parce qu’elle ne parvenait pas à l’expliquer par téléphone. Elle avait pensé que ce serait plus facile sur le coup mais là maintenant elle n’en était plus très sûre. Elle se sentait toute petite à côté de lui. Ce n’était pas qu’une question de taille il émanait de lui une telle aura de puissance qu’elle avait l’impression de se tasser sur elle-même alors qu’il semblait remplir la pièce. Lui expliquer comment elle avait récolté tout ça, elle n’avait pas l’intention de se lamenter sur son sort même si l’idée d’accuser Constance pouvait sembler terriblement jouissif, cela ruinerait très certainement la paix qui avait été installée entre les deux races, ou pas les agressions entre vampires et Loups Garous étaient nombreuses malgré tout. Et puis si elle se plaignait vraiment elle passerait pour une faible. Cette idée était mauvaise, elle ne donnerait que très peu de détails le résultat qu’elle offrait était suffisamment humiliant sans en rajouter une couche. Mais surtout il lui annonça qu’elle n’avait pas besoin de s’incliner devant lui. Il avait peut-être raison sur le fait qu’elle aurait du mal à se relever mais le dire comme ça… C’était vexant.

*N’essaye même pas espèce de demeurée, t’aurais l’air bien conne à vouloir jouer les dures alors que t’es définitivement pas en état de le faire.* lui hurlait sa conscience alors qu’elle était sur le point de faire une belle connerie.

Elle garda la tête baissée à défaut de s’incliner elle pouvait toujours faire preuve de soumission en évitant de lever les yeux vers lui. Comme ça il verrait moins ses bleus et elle n’aurait pas à croiser un regard de pitié ou de quoi que ce soit. Et s’il voulait la frapper si elle disait un truc de travers elle ne verrait pas le coup venir et n’aurait pas à craindre la douleur. Mais elle devait rester concentrée. On disait quoi déjà ? Ah oui, qu’est-ce qu’elle devait lui dire ?

« Hier soir j’ai croisé la route d’une vieille vampire… Elle m’a demandé s’il avait parmi nos rangs des personnes capables de se transformer en autre chose qu’un loup… »

Elle gardait les yeux fixés sur le tapis. Sa voix se faisait faible et rocailleuse mais son cerveau fonctionnait à fond. Comment pouvait-elle dire que Constance avait eu une réponse de sa part sans passer pour une traitre ? Elle avait essayé toutes les versions possibles à chaque fois elle trouvait son explication misérable. Elle était venue avec l’idée de ne dire que ce qui présenterait les choses sous un angle qui ferait apparaître les choses sous un angle plutôt flatteur pour elle mais maintenant qu’elle sentait son regard sur elle, elle avait l’impression d’être une petite fille prise en faute en train de faire une bêtise.

Elle leva les yeux vers lui à contre cœur pour observer sa réaction alors qu’elle avait décidé de lui dire la vérité sur ce qui s’était passé pour de vrai avec la vampire. Elle avait plongé ses mains dans sa poche centrale pour soulager son épaule mais elle se torturait les doigts à l’idée de ce qui allait advenir quand elle ouvrirait la bouche.

« Elle m’a forcée à lui dire la vérité. »

Elle ne rentrerait pas dans les détails. L’idée de revenir sur son épaule déboitée lui donnait des sueurs froides. Elle avait peur de ce qu’il allait lui faire. En apprenant qu’elle avait merdé. De toute façon si elle avait gardé le silence Constance aurait compris toute seule de quoi il retournait avec son portable et les informations qu’elle n’avait pas su protéger. Elle s’en voulait tellement à cause d’elle tout était foutu en l’air.

« Je suis désolée, je voulais pas lui dire… »

Sa voix était de plus en plus faible, elle était presque suppliante.

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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 28 Mar - 20:21

Quelque chose n'allait pas, non, quelque chose n'allait pas du tout même. C'est quelque chose de dangereux et d'insidieux, je le sens, une mauvaise nouvelle qui peut tout remettre en question. Je n'ai jamais aimé cela, l'arrivée inconvenue de ce genre d'événements indésirables qui démolissaient tout ce qui avait été construit au préalable ou qui au moins remettait en question l'ensemble de l'édifice formé par nos œuvres. Je n'aimais pas ce pressentiment mais je ne pouvais pas faire grand chose pour le combattre, tout du moins pas pour le moment. Je devais attendre et voir. Attendre et voir. Le pire quand on est un leader, accepter le fait que l'on ne puisse échapper au sens commun. J'avais essayé de dérider la jeune louve mais je sentais bien que cela ne fonctionnerait pas, et que je me fourrais le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Ca ne pourrait marcher, de toute manière, d'user d'humour auprès d'une personne qui semble avoir peur de vous. Véritablement peur. Je ne parle pas d'appréhension ou de distance. La fille garda les yeux baissés comme un gamin pris en faute, ce qui me rappela étrangement la conduite adoptée par Ashleigh quelques jours plus tôt. Etait ce parce que je les avais tous chamboulés en prenant la tête de la Meute ou était ce parce qu'il y avait eu un problème quelconque ? Je n'en savais rien, mais mon anticipation monta d'un cran supplémentaire. J'en venais à me demander comment j'allais pouvoir me sortir de cette situation, vu comment les choses étaient parties...


Sans mot dire ni s'agenouiller, du coup que je l'en avais dispensée, Charlie entra dans le bureau. Elle semblait sur le point de défaillir ou de craquer pour de bon, ce qui n'avait rien de très engageant. Je n'étais pas prêt de savoir ce qu'il se passait si elle n'osait pas ouvrir la bouche, et je me demandais si je ne devais pas la secouer un peu plus pour qu'elle crache enfin le morceau. Ma propre tension allait croissante au fur et à mesure que son silence s'éternisait et bientôt je ne saurais plus me contenir et alors, j'exigerais des explications comme un Ulfric est en droit d'en attendre. Les secondes continuèrent de s'égréner, lentement, sans mot dire. Je me demandais vraiment ce qu'une louve pouvait attendre de moi si elle n'était même pas capable de me parler clairement de ce qui la préoccupait alors qu'elle avait elle même sollicité ce rendez vous. Elle restait plantée là, les yeux baissés comme si elle masquait une profonde tristesse mêlée de souffrance. A l'intérieur, je bouillonnais. Mais bordel, elle pouvait pas cracher le morceau ou quoi ? Finalement, sa voix eraillée s'éleva dans la pièce, et elle me dit qu'elle avait croisé la route d'une vieille vampire. Charlie expliqua que ce que cherchait à savoir la suceuse de sang, c'était si des gens chez nous étaient en capacité de se changer en autre chose qu'en loup. Je retenais ma respiration devant la gravité de la situation. Ses yeux s'élevèrent sur les miens pour me regarder, pour jauger ma réaction.


Forcée ? Je restais sur le cul. Désolée ? Elle pouvait l'être. Encore que les vampires savaient déjà pour les métamorphes ; je savais que plusieurs d'entre eux avaient été attrapés, torturés et servis d'esclaves pour les vampires pendant les Années Sanglantes. Mon visage se ferma. C'était très grave. Elle avait trahi les siens et ses alliés. Forcée ? Un vampire n'avait aucun moyen de forcer un loup garou résolu. Ce n'était pas comme si leur hypnose ou un sérum de vérité marchait sur nous. Alors quoi. Elle n'avait pas pu supporter la douleur ? J'inspirais profondément, contenant à grand peine la colère qui pulsait déjà au niveau de mes tempes.



| Tu vas tout m'expliquer. Du début à la fin, sans omettre aucun détail. Je veux savoir comment elle t'a abordée, comment elle savait pour toi, et en quels termes s'est tenue votre discussion. Je veux savoir précisément ce que tu lui as dit. La situation est gravissime. Tu as peut être compromis la situation de l'ensemble des métamorphes. Dis moi tout ce que tu sais. |


Elle n'avait pas le choix, le déshonneur était trop grand. Pour le moment je ne la jugeais pas, mais elle avait fait preuve d'une faiblesse lourde de conséquences, et elle devra répondre de ses actes. J'attendais d'en savoir plus avant d'émettre mon jugement.
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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 28 Mar - 22:36




Hayden V. & Charlie


* J’aurais dû mentir ! * se hurlait-elle intérieurement.

Elle voyait bien qu’elle avait merdé. Forcée, qu’est-ce qu’elle pouvait être conne quand elle s’y mettait. Ce n’était pas une excuse valable. Elle aurait dû mourir plutôt que de donner cette information. Elle avait bien vu son regard lorsqu’elle lui avait finalement avoué ses fautes. Elle se sentait mal depuis qu’elle avait quitté Constance dans un état encore plus pitoyable que celui d’aujourd’hui mais son malaise n’était pas prêt de s’arranger. Les faibles n’avaient pas leur place dans la meute, en particulier ceux qui mettaient en péril la survie des autres.

Maintenant elle devait s’expliquer plus clairement. Elle avait l’impression d’être shootée, ses pensées se mélangeaient en nœuds épais. « L’on fait plus souvent des trahisons par faiblesse que par un dessein forcé de trahir. » Ces mots venaient de loin mais elle se souvenait du jour où ils avaient été prononcés par son vrai père. Un de ses hommes avait vendu la mèche pour le lieu d’échange pour un très gros marché. Il avait vendu sa famille à la police en implorant pardon, disant qu’il avait été forcé de le faire. Elle se souvenait de cet être suppliant et du regard de son père. C’était la même chose que maintenant à peu de choses près, dès que l’homme avait fini d’avouer ses pêchés il avait été emmené dans le sous-sol pour y être exécuté. Charlie n’y échapperait peut-être pas non plus, à cette idée elle s’entendit déglutir péniblement.

Maintenant qu’elle avait merdé, elle devait s’arranger pour faire passer la pilule. Elle devait arrondir les angles avec une belle histoire. Y arriverait-elle seulement ? Elle était arrivée ici avec dans l’idée de ne pas expliquer que c’était elle qui avait fauté, que Constance avait trouvé l’explication toute seule en voyant les échanges entre elle et Alexis. Elle devait mettre ça en avant pour faire oublier qu’elle l’avait quand même dit de sa propre bouche.

Elle était encore en train de monter une histoire de toute pièce lorsqu’il lui ordonna de tout lui expliquer dans les moindres détails. Son cerveau commençait à fonctionner de nouveau, galvanisé par la peur de ce qui adviendrait d’elle les choses se mettaient en place rapidement dans son imagination fertile. Tant qu’il ne se montrait pas clairement menaçant elle parviendrait peut-être à s’en sortir indemne. Mais elle restait sur ses gardes, l’ancien Ulfric avait été tué pour avoir voulu défaire l’alliance entre métamorphes et Loups Garous. Pour quoi passerait-elle ? Une louve qui voulait marcher dans ses traces ? Si c’était vraiment ça elle n’aurait jamais prévenu Hayden et lui aurait encore moins avoué ses torts dans cette histoire.

« Je la connais, cette vampire, elle fréquente les galeries d’art et je suis obligée de devoir la côtoyer dans ces moments-là. C’est par hasard qu’on s’est rencontré. Elle a commencé à jouer avec mes nerfs en m’insultant, j’ai essayé de ne pas y répondre à cause du traité de paix. Elle est allée trop loin et je lui ai balancé une vacherie parce que j’étais trop fière pour continuer à me faire traiter de chien. Là elle m’a attrapée et a commencé à me frapper, elle m’a démit l’épaule et m’a demandé s’il y avait des personnes pouvant se transformer en autre chose que des loups. Je ne me suis pas rendue compte que je lui avais répondu oui. »

Jusque-là elle disait toute la vérité. Le rappel de l’épaule la fit frissonner mais elle tentait d’éloigner tout ça pour le moment. Elle devait se concentrer sur la suite. C’était à partir de là qu’elle allait mettre le mensonge en place, camouflé dans une demie vérité. C’était ça la clé de la réussite. Elle releva vers lui un regard, non plus suppliant mais assuré. Elle ne devait pas se laisser impressionner. C’était ce qui lui avait causé du tort avec Constance, elle savait que la vampire était largement capable de la tuer et tuer n’importe qui d’autre qui se mettrait en travers de son chemin.

« Elle a pris mon portable ensuite. Elle a commencé à lire les messages, menacé de s’en prendre à ma famille. Elle est tombée sur une liste de messages entre Alexis et moi. Elle a lu le surnom de « luciole », elle a longtemps cherché d’où ça pouvait venir jusqu’à ce qu’elle tombe sur le message ou Alexis disait qu’elle se faisait passer pour une louve auprès des humains parce que Mc Borough avait entendu une fille dire qu’elle pouvait se transformer en tigre. Elle savait déjà que les métamorphes existaient. Elle en cherchait juste la preuve. J’ai essayé de la retenir en l’empoisonnant mais ça n’a pas vraiment marché. »

Le souvenir du baiser langoureux lui donnait la nausée et elle sentait venir les hauts le cœur remonter doucement lorsqu’elle se souvenait de son odeur, du goût de sa langue, de la texture de ses lèvres… Le souvenir était tellement à vif dans sa mémoire qu’elle avait l’impression d’être encore en train de donner ce baiser potentiellement mortel. Elle devait continuer, sans le lâcher des yeux elle embraya alors sur la manière dont Constance avait ruiné tous ses espoirs de la rattraper avant qu’elle ne se mette sur la trace d’Alexis. Jusque-là elle s’en sortait bien, elle n’avait pas vraiment menti, juste mis en avant une supposition comme quoi la vampire était déjà au courant de tout. Elle n’insistait pas trop sur le sujet pour ne pas que ça apparaisse comme une excuse de son propre aveu.

« Je voulais la suivre, prévenir quelqu’un dès que je le pourrais mais elle m’a fait boire son sang et m’a laissé comme ça. Elle voulait que je vienne vous prévenir qu’ils savaient. Je ne sais pas ce qu’elle a fait après mais je crois qu’elle s’est mise sur la piste d’Alexis, une métamorphe. »

Cette rencontre n’avait pas été très longue mais les conséquences qui en découleraient seraient graves. Et c’était encore elle qui allait morfler. Elle aurait mieux fait de ne pas lutter du tout et se laisser achever par cette harpie. Le résultat aurait été le même et au moins elle serait morte en martyre. Parce que c’est peut-être ça ce dont ils avaient besoin pour relancer la guerre contre ces êtres qui ne parvenaient à vivre avec personne si ce n’est eux-mêmes, et encore.

« J’assume mes erreurs et je ferais tout pour arranger les choses si vous me le demandez. Donnez-moi juste une chance, s’il vous plait. »

Elle ne le suppliait pas, elle pensait à Alexis et ce que Constance pouvait être en train de lui faire subir à cause de ce fichu échange de messages. Elle se laissa doucement glisser sur un genou, le moins abimé et encore le contact du sol et de son genou la fit grimacer. Elle courba l’échine et attendit la sanction en serrant les dents. Il faudrait l’enfermer de toute manière s’il ne voulait pas qu’elle s’en prenne à nouveau à la vieille vampire. Elle la harcèlerait jusqu’à avoir sa peau ou jusqu’à ce qu’elle meurt. Mais s’il lui donnait l’occasion de se racheter c’était peut-être mieux.

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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 28 Mar - 23:32

[HJ : quand je pense qu'on parlait de mak comme machine, je constate qu'elle a plein de remplaçants, entre toi, spencie et les autres xD. J'espère que ça t'iras, en cas de pépin mpottes moi]


Je suis l'Ulfric. Je vois et je décide au delà des individualités, au delà de l'affectif qui nous touche tous. En aucun cas je ne pourrais faire de favoritisme, comme j'avais déjà commencé à le prouver auprès de Mary et d'Isadora. Il y avait toujours des gens pour flancher quand d'autres restaient de marbre. J'avais bien conscience que tout le monde ne pouvait pas être fort et inflexible. Mais merde alors. J'avais dû tuer mon propre père devant plein de gens, pour tous les sauver d'un despote qui nous avait trahi sans remords. Je savais que tout le monde n'était pas fort, mais pouvais je pour autant tolérer que tout le monde ne chancelle à la première vague ? J'allais peut être vite en besogne. Peut être que Charlie était d'une autre trempe. Mais pour le moment, ce qu'elle me disait et ce qu'elle me laissait voir ne suffisait clairement pas pour que je puisse me faire un avis positif de son action, de sa résistance. Elle baissait les yeux, honteuse. Elle reconnaissait selon les codes comportementaux des loups son infériorité et sa lâcheté. Et cela ne me plaisait pas. Je n'avais rien du dictateur qu'avait été mon père, qui nous avait tous salis de son opprobre. J'écoutais les gens. Je ne les massacrais pas pour leur signifier mon déplaisir. Charlie était peut être quelqu'un de faible, ou peut être pas. Dans les deux cas, je ne pouvais pas la laisser de côté ou pire, l'exécuter. Je ne voulais pas fonctionner comme ça. Chacun avait son utilité dans la Meute. Et je n'avais en plus même pas encore entendu son histoire. Je me refusais donc de conclure encore trop hâtivement à sa faiblesse que je supposais malgré tout. Quoiqu'il arrive, j'aurais malgré tout des décisions à prendre. Pas de repos pour l'Ulfric. Je devais en permanence gérer mes propres actions mais aussi celles de tous ceux sous ma responsabilité. Et cela faisait un paquet de gens et autant d'erreurs à réparer. Charlie avait peur. Je pouvais le sentir. Elle anticipait ma réaction, et elle se savait sur la sellette. Autant de culpabilité ne me fit que m'interroger un peu plus encore sur ce qu'elle avait vraiment fait.


Elle m'expliqua connaître la vampire qu'elle avait rencontré dans des galeries d'art. Les problèmes de ces derniers temps m'avaient accaparé et je devais avouer que je ne savais pas du tout ce qu'elle faisait de sa vie. Il faudrait que je fasse le point avec Mary et Isadora sur qui faisait quoi. Nous ne pouvions nous permettre la moindre activité illégale ni celles qui risquaient d'attirer l'attention sur nous. En tous cas, pas pour le moment. J'étais quelque peu stupéfait mais clairement blasé des évènements que me décrivaient Charlie. Invectives à répétition... Nous autres loups garous avions le sang chaud. Mais de là à tomber dans un piège aussi grossier... Je fus saisis par sa révélation. Comment avait elle pu lâcher une information aussi importante sans même s'en rendre compte ? Je comprenais ensuite les machinations de la vampire, m'efforçant pour autant de garder mon calme vis à vis de Charlie. Quelle guerrière avions nous touché là ! Et le pire était qu'elle avait ingurgité du sang de vampire. Elle avait de la chance d'être encore de ce monde ; j'imaginais qu'elle avait dû le revomir un peu plus tard pour éviter de mourir empoisonnée. Nos fluides vitaux, qu'ils soient de sang, de salive ou de fluides sexuels, nous étaients à tous mortels et vice versa. Les exceptions étaient rares et ne se jouaient qu'à de faibles expositions. J'étais énervé, presque hors de moi. Mais j'avais aussi mal au crâne. Je posais ma main sur mon front, fermant les yeux. Et finis par soupirer.



| Tout cela ne serait pas arrivé si mon père avait formé de véritables loups garous plutôt que de s'acharner à se maintenir à la tête de la Meute... |


Je me retournais vers Charlie.


| Tu ne peux pas être tenue pour responsable de ton manque d'expérience ni du fait que tu sois apparemment incapable de te défendre. Je ne dis pas ça pour te vexer. Mais un loup plus expérimenté aurait su quoi faire. Comme je le disais, ce n'est pas ta faute. Tu n'as pas été formée et entraînée comme il convenait. |


Isadora et Mary... C'était à elles de faire en sorte d'éduquer et d'entraîner leurs sœurs, maintenant que mon père ne serait plus là pour les bloquer.


| Il y a d'autres manières de se défendre, d'autres manières de procéder pour rester en sécurité. J'imagine que tu étais seule, en plus, d'après ce que tu me racontes. Cela ne doit plus JAMAIS se reproduire. Nous vivons une époque dangereuse. La guerre ouverte n'est pas une option d'actualité ; nous serions rapidement éradiqués. Pour survivre, nous devons compter les uns sur les autres. Je ferais en sorte que tu apprennes auprès des meilleurs, pour que ces erreurs ne se reproduisent plus jamais. Tu apprendras Charlie, que se battre est nécessaire. A mort s'il le faut. Notre survie se joue à ce prix. |


Je réfléchissais un instant.


| Je pense que savoir que tu as mis en danger une espèce toute entière sinon des tas de gens que nous connaissons suffit à ton châtiment. A nous de faire en sorte que cela n'arrive plus. Je sais, je sens que tu regrettes la manière dont les choses se sont passées. Je compte sur toi -la Meute- compte sur toi pour que cela ne recommence plus jamais. Mais tu dois faire face à tes responsabilités, et prévenir les métamorphes. Ta Lupa et moi allons réfléchir à un moyen de les protéger autant que possible. |


Charlie avait besoin de s'impliquer, pour regagner du crédit à ses yeux, aux miens, à ceux de la Meute


| Qui est cette vampire, Charlie ? Comment l'atteindre ? Jusqu'à quel point veux tu t'impliquer pour lui rendre la monnaie de sa pièce? Je t'offre cette chance que tu me réclames. Mais il va falloir te dépasser. Et ne plus jamais faire le moindre faux pas, ne plus jamais avoir le moindre comportement ou la plus petite activité qui soit préjudiciable aux tiens. Nous sommes d'accord ? |
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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptySam 29 Mar - 2:10

[HJ. Je ne suis pas du tout une machine à RP, juste une passionnée #PAN#]
[HJ². Et d'abord tu peux parler !]




Hayden V. & Charlie


Charlie avait toujours été le genre de fille à réagir au quart de tour. Elle se souvenait douloureusement des bagarres qu’elle avait provoquées dans les toilettes du collège lorsqu’on lui disait que son père ferait mieux de mourir, qu’il se faisait de l’argent sur le malheur et la mort des autres… Elle n’avait pas eu besoin de devenir une Louve pour découvrir cette partie obscure de sa personnalité, la transformation en animal n’avait fait qu’empirer cette part obscure qu’elle portait en elle. Jusqu’à présent elle avait tenté vainement d’étouffer tout ça pour plaire, de rentrer dans le moule parce que les Années Sanglantes étaient terminées et qu’elle devait respecter le Traité de paix. Mais les derniers évènements en date n’avaient fait que faire grossir cette violence. La mort de Sam à cause d’un vampire, la disparition de Mike, Alexis qui avait des problèmes avec la PES, cet homme qui l’avait accostée pour lui parler de sa famille, son frère ainé qu’elle avait croisé à nouveau. Elle était surprise de ne pas avoir craqué avant.

Mais elle ne pouvait pas prendre ça comme excuse, elle devait rester maître d’elle-même quoi qui lui en coûte et pour cela elle devait évacuer sa colère avec des méthodes plus fiables. A force de tout refouler elle devait une vraie bombe à retardement sur pattes comme cela avait été le cas avec Constance. Les choses étaient sur le point de s’arranger, elle avait retrouvé Mike, elle essayait de mettre le doigt sur ce qui n’allait pas avec sa famille biologique pour éliminer le problème… Elle ignora volontairement le dossier qu’elle avait commencé à former sur un certain Paul Evans et son grand projet de lancer son propre business indépendant de tout ce qu’elle faisait jusqu’à présent.

Elle releva la tête vers Hayden lorsqu’il lui expliqua que tout était de la faute de son père. Elle avait loupé un épisode. Comment était-il arrivé à cette explication ? Dans le fond une petite voix lui disait qu’elle s’en foutait si on mettait tout sur le dos d’un mort elle avait le beau rôle, victime d’un recrutement de masse. Mais elle ne pouvait pas le laisser faire sans rien dire. Elle avait sa part de responsabilité même si effectivement elle n’était peut-être pas le soldat rêvé pour ce genre de tache. Elle était sur le point de répliquer, elle ne devait rien au père d’Hayden mais quand même. Cracher sur un mort ça ne se faisait pas surtout quand elle savait pertinemment que ce n’était pas justifié comme dans le cas présent. Mais il enchaînait tout en se retournant vers elle. Il donnait l’impression de réfléchir à voix haute plutôt que de s’adresser à elle. Elle était faible, c’était ce qu’il était en train de lui dire, il lui avoua que ce n’était pas pour la vexer mais c’était quand même une vérité dure à entendre. Elle essayait tout de même de faire taire son égo surdimensionné qui faisait un bras d’honneur à l’Ulfric en lui tirant la langue. Comment voulez-vous qu’elle parvienne à rester saine d’esprit en sachant qu’elle n’était pas toute seule dans sa tête ?! Anarchie, rébellion, enfantillage… Tout se mélangeait et la pousser à braver les interdits, laisser ses pulsions parler plutôt que de réfléchir. Elle avait l’impression d’être un adolescent qui découvre les plaisirs de la sexualité au milieu d’une centaine de playmates. Elle ne savait plus où donner de la tête tellement elle voulait toucher à tout.

Elle sursauta presque en l’entendant lui dire d’un ton fort que quelque chose ne devait plus jamais se reproduire. Merde, elle était complètement ailleurs et elle n’avait pas écouté. Bon de toute manière elle n’avait pas l’intention de se laisser avoir une nouvelle fois par un vampire. Qui que ce soit. Ah maintenant on en était à corriger son éducation avec les meilleurs. Elle craignait un peu cette option. Selon qui il lui assignerait elle devrait s’en accommoder et ne pas le faire tourner en bourrique. Il lui rappela alors qu’elle devrait se battre quitte à y laisser la vie. Elle essayait de faire taire cette petite voix qui l’insultait copieusement en mettant en avant le fait qu’elle n’avait jamais rien vécu de sa vie et qu’elle devait se considérer comme de la potentielle chair à canon. Karma pourri, elle avait dû faire quelque chose de vraiment moche dans sa vie précédente pour mériter tout ça. Elle avait toujours un genou à terre et la position commençait doucement à relancer chaque douleur de son corps meurtri.

« Oui Monsieur. » dit-elle simplement pour faire noter qu’elle avait compris ce qu’il lui avait dit.

Donc là elle venait de donner son accord pour se faire battre à mort pourvu que ça serve la bonne cause ? Elle entendit sa conscience soupirer de désespoir. La survie n’était pas ce qui importait le plus, elle le savait et maudissait tous les Dieux qui existent de lui avoir imposé ces choses-là. Elle savait que c’était immature de s’apitoyer sur son sort mais franchement elle n’avait pas de bol, elle était née dans une famille mafieuse qui comptait la vendre – appelons un chat un chat – pour y échapper le destin lui avait offert la chance de devenir une Louve mais elle avait dû se battre pour rester en vie et maintenant ça. Elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle n’avait juste pas de bol dans la vie.

Il recommençait à parler en lui balançant en pleine face qu’elle avait mis toute une espèce en danger. Allez bim, ramasse tes chicots maintenant, disait sa conscience qui rigolait. Au moins elle savait à quoi s’attendre, la vérité toute crue qui fait bien mal. Elle devrait donc vivre avec la culpabilité d’avoir merdé et elle devrait annoncer à Camille que c’était elle la fautive de cette fuite. Elle ne cherchait même pas à essayer de se soustraire à cette punition, elle s’attendait à bien pire dans le fond. Elle deviendrait peut-être la louve la plus détestée de tous les métamorphes mais qu’importe elle leur devait bien la vérité après ce qu’elle avait fait. Elle venait de donner une tache de plus à l’Ulfric et la Lupa, comme s’ils avaient besoin de ça en ce moment ! Elle devait trouver un moyen de se racheter et de réparer toutes ses conneries.

« D’accord, j’irais voir Camille pour le lui dire que tout est de ma faute. Je trouve quand même bizarre que Constance ait fait exprès de me laisser vous prévenir, c’est comme si elle voulait nous inciter à réagir… »

Elle se tut alors qu’il la questionnait sur la vampire, sur sa volonté de vouloir se venger mais surtout il lui donnait une chance de se racheter mais elle devait s’engager à ne plus merder comme elle venait de le faire. Qu’est-ce qu’il entendait par la plus petite activité qui soit préjudiciable aux siens ? Il était au courant d’un truc ? Impossible tout était bien trop couvert. Elle entendit sa conscience hurler de ne rien promettre du tout, elle n’était pas capable de tenir une telle promesse. Elle pouvait certifier qu’elle resterait loyale à la meute tout ce qu’il voulait mais ça c’était au-dessus de ses forces. C’était dans sa nature profonde de faire des choses interdites. D’ailleurs c’était comme ça qu’elle s’était retrouvée une nuit dans les rues de Glasgow et qu’elle avait croisé la route de Mike, c’était en faisant un graffiti sur la statue qu’elle avait croisé Constance… Elle ne retenait jamais la leçon. Et pourtant elle hocha la tête. Sa conscience s’effondra dans un hurlement muet.

« C’est une vieille vampire, je sais qu’elle a été dans pas mal de coin du monde. Elle est mordue d’Art, sans mauvais jeu de mots, elle tient particulièrement au respect… Il y a quelque chose dans son regard qui dit qu’elle ne craint pas les Loups. Vous pouvez me demander n’importe quoi, même me passer dans un mixeur pour qu’elle m’avale tout rond et fonde comme neige au soleil, je ferais tout. Je promets que je ferai tout pour qu’elle ne soit plus un danger pour personne et tout ça ne recommencera plus. »

Et ben là, on était dans de beaux draps… Combien de temps lui faudra-t-il pour briser cette promesse ? Elle songeait peut-être que le trafic de drogue n’impactait pas directement la meute, il n’empêche que si elle se faisait arrêter elle aurait prouvé aux humains que les Loups n’étaient pas des gens fréquentables. Les gens se jetteraient sur ce genre de choses pour désigner les Loups comme les responsables de tous les maux de la Terre. Elle ne pensait même pas à tout ça dans l’instant présent. Elle sentait peser sur ses épaules le poids de la fatigue et surtout une crampe au mollet qui menaçait de la faire tomber si elle restait dans cette position. Mais après une petite tentative pour tenter de se remettre sur ses deux pieds elle sentit la tête lui tourner et la nausée remonter.

« Vous aviez raison en fait, j’aurais pas dû m’agenouiller… » dit-elle simplement avec l’innocence qui lui était propre.

Comment dire qu’elle était coincée là, que si elle se levait trop vite elle risquait de faire un truc vraiment dégoutant ? Elle baissa les yeux vers le sol en réfléchissant à une solution. Au prix d’une grimace elle parvint à s’agenouiller pour éviter de perdre l’équilibre, maintenant il ne restait plus qu’à se lever. Elle décomposait le geste et tremblait déjà à l’idée de la douleur qu’elle réveillerait en le faisant.

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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyLun 31 Mar - 21:10

Au moindre faux pas, c'est toute la Meute qui va se faire exterminer. Nos ennemis sont légions. Vampires, bien sûr, qui occupaient la place de tête dans tous ceux qui voulaient notre fin. Ils étaient nos ennemis immémoriaux pour avoir compris avant nous qu'aucune de nos deux espèces ne pouvait vivre en tolérant l'autre. Nous étions en guerre depuis nos naissances respectives, parce que nos espèces ne pouvaient se tolérer. Même au niveau moléculaire, nous nous détruisions mutuellement. Il s'agissait de notre nature profonde ; nous ne pouvions rien faire contre ça. Les vampires profiteraient de la plus petite occasion pour nous nuire, et la paix avait un équilibre des plus fragiles. Pour autant, ils n'étaient pas les seuls à en vouloir à notre peau. Les semis démons venaient ensuite. Ceux là avaient compris le potentiel des lycanthropes à servir leurs sombres desseins. Mon propre père, guidé par la nécessité, avait fait en sorte de nous embrigader dans un conflit qui nous dépassait auprès de Lilith. Choix stratégique qui s'était révélé sur le coup nécessaire à notre survie, pour contrer Caim qui avait rallié avec ses propres démons le camp des vampires.


Sans l'alliance avec Lilith, nous aurions été balayés. Mais au final, c'était ce parti pris qui nous avait confronté à notre troisième et dernier ennemi. Le plus nombreux, le plus terrible, le plus implacable. L'Humanité. La majorité du temps l'espèce humaine est un danger bien misérable ; ses représentants s'occupent bien plus d'eux mêmes que des autres. Mais lorsqu'ils sont menacés, les humains répliquent de toutes leurs armes... Et pire encore. Quand ils ont peur, ils réagissent avec la plus extrême sévérité. Ils tuent, et massacrent tout ce qui bouge et qui peut leur nuire. C'était ce que nous avions subi pendant plusieurs mois, alors que les hommes s'évertuaient à lancer leurs armées contre nous, décimant un peuple qui se reconstituait par un cycle pervers et malsain de transformations forcées endurées par la population. Eux aussi attendaient la prochaine opportunité pour tous nous assassiner. C'est pour toutes ces raisons que nous n'avions pas le droit à l'erreur, et je voulais que Charlie le comprenne pour de bon. Il fallait oeuvrer dans le silence avec la plus grande prudence, pour pouvoir un jour espérer de meilleurs lendemains.


Je savais que Charlie a l'origine, n'était pas l'une d'entre nous. Comme toutes les femelles de notre espèce, elle n'était pas née lycanthrope. Elle n'approchait notre histoire et notre culture qu'en fonction de ce qu'on lui inculquait nous mêmes. Je me rendais compte en y réfléchissant que je ne savais même pas quand elle était devenue loup garou. Probablement pendant la guerre, pendant un de ces recrutements de masse ordonnés par mon père qui avait sauvé notre espèce de l'extinction mais qui l'avaient du même coup plongée dans la honte. Charlie encaissait mes paroles un peu dures sans broncher. Elle acquiesce. Au moins a t'elle appris correctement nos us et coutumes. Nous ne sommes pas en démocratie comme les humains. C'était parfois difficile, avec les nouveaux venus. Celle ci semblait en tous cas bien consciente de sa situation et de la nôtre ; au moins ne se rebiffa t'elle pas. Je souris, bien que ce soit totalement dénué de joie.



| Bien sûr qu'elle veut nous faire réagir. Les vampires ont essayé de détruire notre Meute et notre espèce pendant la guerre, de la manière la plus directe qui soit. Ensuite, ils ont corrompu certains d'entre nous pour nous miner de l'intérieur. D'où mon... Putsch. Et l'exécution de mon père et d'autres traîtres. Maintenant, ils essaient sans doute de faire en sorte de nous pousser à répliquer et à entamer de nouvelles hostilités pour lâcher les humains contre nous. C'est malin. Parce qu'ils savent que notre instinct nous pousse à combattre. Pourtant, ce n'est pas ce que nous allons faire. Pas tout de suite. |


Je ne partageais pas mes idées avec la louve car elle n'était ni ma Lupa, ni notre Bolverk. Ni Reine ni exécutrice. Cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait pas voix au chapitre, simplement que tant que rien n'est décidé ni officiel... Elle n'a pas besoin d'en savoir plus que ça. Au moins avait elle l'intelligence de se poser les bonnes questions. Je notais qu'elle ne me promit rien. Je secouais la tête.


| Certes, tu veux ta revanche. Tu l'auras. Même si ce ne sera pas pour tout de suite. Ce que je voulais dire, Charlie, c'était que le premier pas de ta rédemption passait par ta promesse solennelle de ne plus mettre en danger les tiens par tes actions. Il faut que tu en sois capable. Sinon, des loups mourront. Pour la vampire... Peut être pourrions nous lui tendre une embuscade. Mais ce n'est pas sans risques. Il faudrait que nous étudions la question avant de nous lancer, y aller sans plan va juste tous nous faire tuer. |


J'étais parfaitement au courant, via les écrits de mon père, des menaces que les humains avaient formulé à notre encontre avant la signature du traité de paix. La logique en était « une fois, pas deux ». La prudence, plus que jamais, allait devoir guider le moindre de nos pas. La louve en face de moi ne savait pas se relever. Je ne sais pas ce qu'elle attendait de moi. Un humain l'aurait aidé à se relever, aurait pris soin d'elle. Mais nous ne sommes pas humains. Nous sommes des loups. Elle doit prouver sa force, aussi bien individuellement qu'au sein du groupe. Je ne l'aiderais pas.


| Ce que je me demande, tout de même, c'est quel est le but de leur manœuvre. Nous faire réagir ? Ce serait une tentative insuffisante. Ils ne t'ont pas tuée. Prouver l'existence des métamorphes ? Ils peuvent déjà le faire. Beaucoup d'entre eux se sont nourris avant et pendant la guerre. Leur Reine elle même a réfuté leur existence. Alors quoi ? Que t'as t'elle dit ? Pourquoi cherchait elle ces informations? |
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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMar 1 Avr - 13:43




Hayden V. & Charlie


Charlie encaissait sans rien dire. Son silence était dû à son cerveau défaillant qui était trop occupé à se disputer avec lui-même mais surtout elle avait reçu cette éducation où il fallait fermer sa bouche, écouter, appliquer les ordres et c’est tout. Elle avait reçu suffisamment de coups de bâton pour comprendre la leçon : quand quelqu’un de plus important que toi parle tais-toi. Ce n’était pas compliqué, même pour elle. Certes ce n’était jamais agréable de s’entendre dire qu’on était faible, qu’on avait merdé ou des choses de ce genre mais de toute façon elle l’avait cherché et il ne lui disait rien qu’elle ne savait pas déjà à ce sujet.

Faire réagir, oui c’était la seule explication mais pourquoi en s’en prenant aux métamorphes ? Elle en avait mal à la tête rien que d’y penser. La petite voix diabolique qui avait décidé de s’installer dans sa tête lui disait qu’ils n’en avaient rien à faire. Ce n’était pas leurs histoires, mais si après tout on se servait d’elle pour faire tomber tous les autres. Constance avait vu en elle une porte d’entrée déjà ouverte pour semer un vent de panique chez les Loups. Alors qu’elle était en train de s’accabler d’être aussi faible elle l’entendit enchaîner avec sa prise de pouvoir. Elle leva les yeux vers lui en essayant de suivre le fil de la conversation. Ce n’était pas évident elle commençait à ressentir les effets de la fatigue et le contre coup de chaque choc qu’elle avait encaissé. Si c’était vraiment ce que les vampires avaient prévus c’était grossier tout de même. Certes, elle avait marché en plein dans ce piège enfantin avec Constance mais elle était immature et seule.

Elle baissa à nouveau la tête, le regard fixé sur le sol en réfléchissant à toute vitesse. Il ne lui disait rien, elle n’en attendait pas plus mais ce qu’il lui disait lui mettait la cervelle en vrac et elle commençait à divaguer. C’était ainsi dans ce genre de civilisation où tout gravite autour d’une seule personne. Il fallait voler cette place. Elle ne jugeait pas Hayden pour ce qu’il avait fait, il ne l’avait même pas fait pour prendre véritablement le pouvoir, juste pour sauver les Loups comme elle qui n’avaient rien demandé à personne.

Elle manqua de sursauter quand il lui promit sa revanche. Rien que pour ça elle était prête à s’entraîner pendant des heures pour pouvoir être en mesure de ruiner la vie de Constance Bellanger. Mais sa jubilation se pris une gifle monumentale quand il lui demanda de lui promettre d’être sage. La voix de la raison étrangla le petit diablotin qui était sur le point de lui dire de promettre ce qu’il voulait du moment qu’elle pouvait se venger. Elle ne pouvait pas faire ce genre de promesse. Même elle savait que se serait un mensonge à la seconde où ces paroles franchiraient ses lèvres. Ne fais pas de promesses que tu ne pourras pas tenir. On le lui avait dit assez souvent pour qu’elle finisse par le comprendre. Mais si elle lui faisait l’affront de refuser de lui promettre il comprendrait bien trop vite qu’elle n’était qu’une plaie qui commencerait à s’infecter au sein de la meute. Pourquoi Mike l’avait-il transformée ? Elle était déjà irrécupérable à l’époque en tant que simple humaine mais maintenant qu’elle avait passé presque six ans à faire ce qu’elle pouvait pour répondre à toutes les attentes qu’on reposait sur elle, elle était paumée. Paumée et complètement timbrée à en croire les différentes voix qui s’élevaient dans sa tête pour continuer le débat.

« Si je vous le promets en sachant que je n’en suis pas capable pour le moment se serait un mensonge. Vous êtes l'Ulfric et juste pour ça je ne vous ferez pas l'affront de vous promettre quelque chose dont je ne suis pas capable. Nous savons tous les deux que je suis trop faible pour le moment. Mais je peux vous proposer quelque chose. Vous me reniez de la meute de façon publique comme ça je ne serais plus une ouverture pour atteindre les autres. Je ne prendrais contact avec personne mais je m’entrainerai pour ne plus vous causer de tort. Il y a des options qu’on a écartées la dernière fois : les humains. Ce qui fait peur chez nous c’est l’effet de meute, sans ça je pourrais les approcher et les rallier à notre cause. Les vampires les séduisent, ils leurs font croire qu’ils sont importants et tant que ce sentiment existera ils resteront dangereux. »

Sa propre conscience et son petit diablotin en restaient abasourdis. Elle avait dit quoi ? Mentir ou dire la vérité, le résultat serait le même, elle gagnait du temps pour ne pas avoir à exposer ce qu’elle était vraiment, elle se couvrait même. Elle savait que son plan allait lui coûter cher, Mike lui ferait la peau s’il savait ce qu’elle venait de dire et il le saurait mais de la bouche des autres. Il saurait juste qu’elle a été exclue parce qu’elle était trop faible et le connaissant il serait capable de culpabiliser pour ça. Parce que c’était lui qui l’avait transformé, lui qui aurait du la former et lui apprendre à mourir plutôt que de laisser un vampire lui soutirer des informations.

Il ne l’aiderait pas à se lever, elle n’en avait plus besoin. Elle avait une idée bien précise dans la tête, le plan se montait à une vitesse affolante à tel point qu’elle en avait le tournis. A moins que se soit le fait de se lever qui réveiller tous les bleus, les côtes cassées. Chancelante elle parvint tout de même à se relever sur ses deux pieds pour lui faire face. Elle avait toujours cette impression qu’il occupait tout l’espace, à quelque chose près, elle avait l’impression d’être dans sa bulle pour ne pas se laisser engloutir dans son aura étouffante.

« Elle cherchait à en trouver un. Tout ce qu’elle voulait c’était confirmer ses doutes, elle savait déjà tout. Mais j’avais l’impression qu’elle n’y croyait pas comme si c’était pour elle un mythe auquel elle voulait croire. Elle a trouvé Alexis et je pense que c’est elle qui pourra mieux vous répondre. »

Alexis, il fallait qu’elle mette la main sur elle, en espérant qu’il ne soit pas trop tard et qu’elle l’envoie à Hayden. Elle ne comprit qu’après coup une chose qu’il lui avait dite. Les vampires se nourrissent des métamorphes… Avaient-ils autant de pouvoirs qu’ils en avaient sur les humains ?

« Et s’ils voulaient révéler au monde qu’il existe des hommes capables de se changer en autre chose que des Loups. Ils espèrent peut-être que les métamorphes se détachent de nous. Beaucoup sont parmi nous parce qu’on peut assurer leur anonymat, une fois qu’on aurait perdu ça les métamorphes seraient plus libres de choisir avec qui ils veulent s’unir. On perdrait encore des alliés et on serait beaucoup plus faibles… »

Cette idée lui filait la chaire de poule. Les métamorphes n’étaient peut-être pas aussi forts que les Loups ou les vampires mais ils avaient l’avantage de faire grossir les rangs. En tout cas une chose était sûre si Charlie perdait l’usage de sa main droite elle pouvait se reconvertir dans l’écriture de livres ou de scénarios de films, l’idée qu’elle exposait à Hayden était la moins bizarre qui lui était venue à l’esprit parce que des explications ce n’est pas ce qui lui manquaient. C’était un des avantages à avoir appris à mentir très tôt.

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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMar 1 Avr - 21:03

Je réfléchissais aux implications de tout ce que me révélait la jeune louve. A peine m''étais je hissé à la tête de la Meute que les premières épreuves, toutes plus difficiles les unes que les autres, commençaient déjà à s'accumuler. Il y avait tant de choses à voir, à décider, à comprendre déjà... J'avais commencé par mener des réformes tambour battant, ne m'occupant pas de leur caractère parfois éminemment bouleversant... En fait si, je m'en étais préoccupé. Mais je les avais fait passer quand même. Parce que je ne pouvais ni ne voulais renier mes convictions, et parce que je voulais imposer rapidement ma marque de dirigeant. Pour faire oublier la corruption de mon père. Et aussi, pour changer mon image. Cela avait l'air bête et stupide, dit comme ça. Mais mon image auprès des miens devait être celle du parricide ; un jeune loup qui n'avait rien demandé à personne et qui, sous le coup de la colère à l'encontre de son paternel, avait déchaîné sa rage et sa haine contre ce dernier. J'avais tout de même consulté ma Lupa, bien sûr. Même si j'avais aussi provoqué un véritable séisme en ne la prenant pas sous les yeux de nos congénères comme ma partenaire et ma compagne aux yeux de la Lune et aux yeux de la Meute. J'avais changé tant de choses en si peu de temps que les gens devaient être bousculés, perdus. J'en avais eu un avant goût en entamant les sélections pour déterminer qui serait notre prochain exécuteur mâle. Consulter notre historienne, Mirah, avait contribué à me faire voir certaines choses et aussi à ce que je sache enrober mon discours de justifications à mes décisions. Mais tout n'était pas encore parfait, loin de là...


Et voilà que les vampires reviennent à la charge. Qu'ils continuent de nous tester n'était pas en soit ni un drame ni une surprise. C'était en quelque sorte... Traditionnel ? Un peu comme les américains et les russes, qui sans se faire jamais la guerre, ne peuvent s'empêcher de se mette des bâtons dans les roues. C'était un peu pareil. Et comme dans ce cas là, des gens mourraient lorsque la situation dégénérait et qu'il y avait escalade du conflit. De ce fait, je n'encourageais pas l'escalade mais j'étais partisan pour un conflit souterrain mené avec intelligence. Plutôt que rendre coup pour coup aux vampires, il fallait plutôt s'assurer que nous ayons toujours une longueur d'avance sur eux pour tout. Ce qui m'embêtait le plus dans la situation présente n'étant pas tant l'agression physique, bien évidemment condamnable, mais bien plus le fait qu'ils poursuivaient des buts vis à vis des métamorphes qui étaient bien difficiles à appréhender. Et cela me mettait mal à l'aise intérieurement, même si je ne montrais rien d'autre qu'une attitude réflexive à Charlie. Le propre d'un leader est aussi de devoir toujours faire bonne figure...


Je notais l'intérêt de la louve quand je lui parlais de sa revanche. Ne pas entraîner d'escalade ne signifiait pas pour autant se croiser les bras et attendre, mais simplement que l'intelligence et non la colère guiderait notre action. Je ne comprenais pas vraiment son idée.



| Non, Charlie. Je ne peux pas te renier de la Meute pour une erreur aussi bénigne. Si je devais mettre à l'amende tous ceux qui un jour ont fait une erreur, les loups ne pourraient pas compter sur leur Meute. C'est en cela que réside la leçon. N'agis plus seule. Appuies toi sur les tiens. Nous avons beaucoup d'anciens pour t'apprendre aussi bien à te contrôler qu'à vivre. Sans la Meute, tu régresserais rapidement, poussée par tes pulsions de louve. Sans la Meute pour t'apprendre ce contrôle, tu aurais pu me sauter dessus pour évacuer une pulsion sexuelle incontrôlable, ou te transformer en pleine rue pour dévorer un humain à l'odeur alléchante. Pour autant, si la Meute nous permet de vivre, il y a des règles. La première d'entre elle est de se sacrifier pour les autres. De ce fait, tu devras arrêter ou maîtriser le risque de chacune de tes activités. Et arrêter celles qui ne peuvent qu'apporter préjudice à la Meute sur le long terme. Tu parles des humains, mais notre communauté fait beaucoup d'envieux chez eux. |


C'était vrai. Pendant combien de siècles les humains s'étaient ils inspirés des Meutes de loups garous pour leurs bandes guerrières, pour leurs méthodes de chasse ou pour les dures lois de la survie en communauté ? Cependant, son idée faisait réfléchir.


| Comment voudrais tu approcher les humains, concrètement, pour les rallier à notre cause, à notre compréhension sinon à notre défense? |


Je saisissais les implications de ce que me disait Charlie. Bellanger avait eu la confirmation qu'elle souhaitait, de toute évidence. Et même si je ne savais pas qui était cette Alexis, cette personne était de toute évidence en danger. Je réfléchis un instant à ce que me dit la jeune femme juste ensuite. Je ne pensais pas que ça soit la véritable raison. Ce serait trop contradictoire avec leurs autres actions et nous séparer des métamorphes était bien plus aisé que de recourir à un plan pareil.


| Je me demande s'ils ne cherchent pas plutôt à identifier les métamorphes pour s'en nourrir directement, en nous affaiblissant non pas en les séparant de nous, mais en les capturant. Parce que sans anonymat, les métamorphes n'auraient justement plus d'autres recours que notre alliance pour se protéger, ça n'aurait donc pas de sens. Quoiqu'il en soit, c'est aux métamorphes de décider de leur propre protection et à eux de nous solliciter s'ils ont besoin de nous. Nous, nous devons nous concentrer sur nos affaires directes. Faire en sorte que tu sois en mesure de te défendre et que tu trouves ta place dans la Meute, puisque cela semble être un souci pour toi. As tu des affinités avec certains de tes frères et sœurs ? |
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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMer 2 Avr - 13:17




Hayden V. & Charlie


Charlie et son plan se prirent une vilaine claque. Hayden n’avait pas l’intention de lâcher prise sur elle. Elle ne pourrait donc pas couvrir ses conneries aussi simplement. La conscience lui soufflait que c’était peut-être une bonne chose, elle n’avait pas à faire toutes ces choses. Elle devait rester parmi les siens, elle apprendrait à s’y faire. Elle changerait sa propre nature, la dernière chose qui lui restait de ce qu’elle était vraiment. Elle ne voulait pas faire une croix sur son passé et c’était peut-être pour ça qu’elle restait faible. Mais qu’importe il devrait la tuer pour qu’elle rentre dans le moule, la seule chose sur laquelle elle consentait à faire des efforts c’était de s’endurcir pour éviter que tout ça ne recommence.

Elle haussa les sourcils quand il parla de perdre le contrôle sans la Meute. Elle était à peu près d’accord avec lui. La Meute était importante mais elle savait se débrouiller pour contrôler tout ça. Elle n’avait que rarement perdu le contrôle et c’était soit au début, soit pendant l’absence injustifiée de Mike et encore il y avait eu plein de choses en même temps. Une réplique d’un humour douteux lui traversa l’esprit quand il lui parla de lui sauter dessus pour soulager des besoins primaires mais elle parvint à se retenir. Il n’avait pas à s’en faire pour ça, elle savait se contenter de ce point de vu là. Finalement à bien y regarder le fonctionnement de la Meute c’était la même chose que sa famille mafieuse. Elle devrait peut-être songer alors à faire un choix : rester en vie ou vivre la vie qu’elle entendait quitte à se faire punir pour ça.

« Rassurez-vous je n’ai pas de pulsions sexuelles incontrôlables à évacuer, je me débrouille plutôt bien pour ça. Mais je comprends je ferais tout pour plus jamais vous décevoir, Monsieur. Je ne veux pas que la Meute souffre sous prétexte que je ne suis pas à la hauteur. »

Elle se serait giflée d’avoir osé dire un truc pareil mais là elle ne s’en rendait même pas compte. Et d’abord c’était lui qui avait amené le sujet sur la table. Bien que la sexualité fasse partie du quotidien des Loups, Charlie n’était pas non plus du genre à s’en vanter, en parler ou ce genre de chose mais là elle n’avait pas réfléchis à ce dont elle parlait. De toute façon l’important n’était pas là, elle ne voulait vraiment pas de mal au reste de la meute et elle était sincère quand elle disait ne pas vouloir le décevoir à ce sujet-là. Mais ils n’avaient peut-être pas la même notion des activités à risques pour la meute. De toute façon elle aviserait en temps voulu, là ce n’était pas le moment.

Pourquoi avait-elle parlé des humains ? Sa conversation avec Philipp refaisait doucement surface. Il lui avait demandé pourquoi ils avaient choisi de se faire ennemis des humains plutôt que de s’y allier. C’était une bonne question finalement, pourquoi ? Elle réfléchissait à son idée. Approcher les humains ce n’était pas si compliqué que ça, il suffisait d’être franc de montrer ses faibles pour leurs prouver qu’ils n’étaient pas que des monstres sanguinaires.

« J’ai rencontré la semaine dernière Philipp Mc Borough, il semblait croire qu’une véritable alliance entre Loups et humains était possible. Avec la PES les relations sont toujours un peu tendues parce qu’on les voit comme ceux qui vont nous taper sur les doigts au moindre écart. Pour le moment leur soucis principal c’est les semis-démons, un ennemi commun à notre espèce. Donc si on leur proposait notre aide pour traquer ces enfants de Satan, ça montrerait qu’on veut participer communément à leur cause. Les humains ne nous feront pas confiance tant qu’on continuera à vivre reclus sur nous-même. »

D’où sortait-elle toutes ces choses ? Aucune idée mais ça lui semblait plus que réalisable. Finalement Charlie avait eu de la chance en croisant la route de Philipp ce jour-là. Il lui avait peut-être donné mal au crâne sur le coup mais maintenant ça leur serait utile. Les humains n’étaient pas si inutiles que ça, ils savaient se battre quand leurs vies étaient menacées. Pour preuve, qui était obligé de se répertorier maintenant ?

Charlie l’écoutait d’une oreille distraite alors qu’il tentait vainement de lui expliquer sa vision des choses sur le plan des vampires au sujet des métamorphes. Non pas qu’elle ne soit pas flattée qu’il partage sa vision des choses mais elle n’avait plus toutes ses facultés mentales déjà déficientes à l’origine et elle se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir faire de ces informations. Mais tout comme la conversation avec Philipp elle songea que tout ça aurait peut-être une utilité plus tard. De toute manière ce n’était pas directement leur problème, c’était toujours comme ça avec la Meute : tout ce qui est extérieur ne mérite pas la peine qu’on s’y intéresse sauf s’il y a un truc à y gagner et qu’on vient nous quémander notre aide.

Lui trouver une place dans la Meute ? Maintenant qu’il lui demandait, aussi étrange que cela puisse paraître, elle n’avait pas de si bonnes relations avec les Loups. Il y avait Hayden C. et Mike… Cette constatation était affligeante. Elle n’avait même pas réussi à tolérer ses frères et sœurs. Bon, elle avait toujours une bonne raison pour garder ses distances. Elle observa le bout de ses baskets avant d’ouvrir la bouche.

« Oui il y a quelques personnes dont je suis proche, ils pourront m’apprendre à me défendre tout ce qu’il faut savoir plus en détail. Mais pourquoi on ne fait qu’attendre qu’on vienne nous demander notre aide ? Je veux dire, on est tous tellement enfermé les uns sur les autres qu’on a l’impression de ne pas vivre dans le même monde que les autres. Vous savez les humains ne sont peut-être pas les êtres les plus parfaits du monde mais ils ne sont pas bien différents de nous. On veut tous survivre, si on continue à rester qu’entre nous on finira par se faire détester de tout le monde et nous serons vraiment les grands méchants loups qu’il faut exterminer. »

Elle s’était lancée dans un plaidoyer de la race humaine sans même s’en rendre compte. Mais dans le fond dans ses relations c’était surtout les humains et les métamorphes qui l’avaient acceptée sans essayer de la faire rentrer dans un moule quelconque. Elle repensait à Alexis et à sa manière de réagir lorsqu’elle lui avait montré son vrai visage, celui qui était prêt à exterminer Alois, celle qui lui menait la vie dure. Elle avait été choquée, certes, parce que ça ne correspondait pas à sa vision des choses pour résoudre un problème mais elle ne lui avait pas fait la morale ou ce genre de chose. Elle avait fait avec et avait doucement dit qu’elle préférait ne pas recourir à ce genre de méthode en ce qui la concernait. Elle en avait mal au crâne tellement elle songeait à toutes ces personnes qui lui avaient donné des preuves que le système actuel de la Meute avait fait ses preuves par le passé mais qu’il était maintenant temps de penser à évoluer. L’Ulfric était peut-être le meilleur interlocuteur pour ce genre d’idée. Il avait fait changer la Meute brisant certaines lois immuables jusqu’à présent. Il avait sans doute ouvert la porte à pas mal de choses en faisant ça mais de toute manière c’était un mal nécessaire s’ils voulaient tous survivre à ce siècle qui s’annonçait désastreux.

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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMer 2 Avr - 22:03

Je ne savais pas d'où venaient toutes ces drôles d'idées que pouvait sortir la louve, mais j'en oubliais parfois que tous parmi nous n'avaient pas connu que la Meute dans leur existence. Elle faisait pourtant partie des nombreuses personnes qui avaient eu une vie avant. Plus ou moins longue, bien sûr... Mais cela restait assez récent pour elle, finalement, toutes ces histoires de transformations, de loups garous, de Meute. Elle avait eu une famille, avec qui elle était peut être d'ailleurs toujours en contact. Ce n'était pas facile de passer dans un autre monde. J'avais connu beaucoup de jeunes loups et de jeunes louves qui avaient été ainsi forcés à sauter le pas. Ce changement que dis je, ce bouleversement, avait chamboulé bien des personnes. Ils avaient souvent tout perdu. Famille, amis, logement, travail... cétait forcément difficile de s'en remettre. Et encore... Se relever d'un bouleversement pareil n'avait déjà rien de facile, mais plus encore couper les ponts avec le reste de son passé, toutes ces réminiscences, c'était quelque chose que j'imaginais terriblement ardu. Voire impossible. Pourtant, il ne pouvait pas y avoir de bonne intégration à la Meute si on ne l'acceptait pas comme sa nouvelle famille. C'était impossible que cela marche. La considérer autrement signifierait la fin de notre organisation ancestrale, et j'en étais convaincu, la fin de notre espèce à court ou moyen terme. Ce n'est pas pour rien que les fourmis obéissent à la Reine et vivent dans une société ultra hiérarchisée, ou que certains félins s'organisent naturellement pour la chasse. Nous étions nous aussi des animaux, tout comme eux. Il y a un ordre naturel à chaque chose, et la Meute est le nôtre. Y circonvenir signerait notre perte à tous. Si charlie ne disposait pas encore de cet instinct de protection, de conservation, il allait falloir le lui inculquer. Qu'elle se l'approprie, ou bien elle serait très vite un danger pour elle même et pour les autres. Ce qu'en tant qu'Ulfric, je ne pouvais en aucun cas tolérer. Mais contrairement à mon père, je n'allais pas sanctionner. J'allais trouver une solution.


Je remarquais que la jeune louve haussait les sourcils quand j'évoquais la perte de contrôle probable dans le soutien de la Meute. C'était une évidence pour n'importe quel lycanthrope qui avait un jour failli se perdre dans la société humaine. Beaucoup devenaient violents, même presque tous. On supportait beaucoup moins bien la pression que les êtres humains, notre colère et notre frustration étaient bien plus que le reste source de complications terribles. La louve me « rassure », quand bien même je n'étais pas réellement sérieux. Tous les lycanthropes apprenaient tôt ou tard à maîtriser leurs pulsions, ou alors ils mourraient en échouant ; Cela ne voulait pas dire que nous ne les ressentions plus, simplement que c'était quelque chose avec lequel nous avions appris à vivre. Son petit discours me contentait ; c'était déjà un premier pas.



| Tant mieux, tu fâcherais ta Lupa et ma compagne, et ce ne serait une bonne chose pour personne, crois moi. |


j'avais dit cela avec un petit sourire en coin, dans une petite tentative pour détendre l'atmosphère. Quoiqu'il en soit ses réflexions sur les humains n'étaient pas anodines. Sur le fond, elle avait totalement raison. Mais sur la forme... Il fallait prendre garde. Elle me parla d'un certain Mc Borough, dont je connaissais l'identité pour suivre l'actualité. Je n'aimais pas cet homme, j'en avais déjà beaucoup entendu parler et je m'en méfiais. La proposition de Charlie n'était pas dénuée de bon sens mais il ne fallait pas se jeter tête baissée dans quelque chose qui pourrait nous faire défaut par la suite.


| Je suis d'accord avec ce que tu dis, l'idée n'est pas mauvaise et pour tout te dire, elle ne date pas d'ailleurs. Mais je ne fais aucunement confiance à Mc Borough. C'est un animal politique. Regardes sa réputation, et ses actions à la tête de la Brigade. Ce type est dangereux, et imprévisible puisque c'est un extrêmiste religieux. Je compte bien établir un meilleur partenariat avec les humains, mais via le Premier Ministre Hood et le comité interracial où la Lupa nous représente tous. Tu vois où je veux en venir ? Hood est une personnalité forte, la plus influente du Royaume Uni. Son alliance est plus stable que n'importe quelle autre. Si cela doit le servir, je suis sûr que Mc Borough nous balancerait aux chiens. Si après notre collaboration doit passer par la chasse aux démons, je signe tout de suite. Ces salopards sont responsables du conflit, plus que n'importe qui d'autre. |


Je ne les haïssais pas personnellement, de ça au moins j'étais sûr. Mais je concevais clairement, pour les avoir côtoyés pendant la guerre, qu'ils avaient un penchant naturel pour la destruction et pour la mort. Ce n'était pas leur faute, mais je ne laisserais pas les lycanthropes trinquer à leur place. La fille semblait quelque peu... Honteuse, quand je lui fis la remarque sur son intégration dans la Meute, afin de l'aider à mieux s'y sentir chez elle. Et elle remettait le reste sur le tapis.


| Non, ce n'est pas là où je voulais en venir. Certaines de nos traditions sont toujours d'actualité ; je ne les changerais pas toutes. T'attribuer une de tes paires comme mentor, pourquoi pas. Quelqu'un qui a l'expérience de la Meute autant que de la guerre. Mary ou Isadora, pourquoi pas. Je ne dis pas qu'il ne faut pas se tourner vers l'extérieur, mais la Meute est là pour t'aider à t'épanouir et à survivre. J'ai bien compris que les humains te tenaient à cœur. Cela tombe sous le sens que notre survie dépend d'eux. Les métamorphes sont nos cousins, nos plus proches alliés. Mais si la guerre doit éclater à nouveau, leur présence à nos côtés ne bouleverserait pas l'issue du conflit. Celle des humains, si. C'est pourquoi il est important que chacun d'entre nous s'attèle à faire de son existence un modèle de probité. Qu'avons nous à leur montrer pour le moment ? J'ai pris le pouvoir en tuant mon père, ma Lupa s'est jadis alliée aux démons et nombre de mes loups ont eu un jour ou l'autre maille à partir avec les lois humaines, avant, pendant ou après les Années Sanglantes. Nous devons nous restructurer, partir sur de nouvelles bases. Une Meute solide. Et là seulement nous pourrons gagner le cœur des humains. Agir tous comme un seul corps, uniquement guidé par le bien. |
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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyJeu 3 Avr - 13:22




Hayden V. & Charlie


Soulagement lorsqu’il osa une petite plaisanterie au sujet du fait qu’elle ne lui sauterait pas dessus pour satisfaire quoi que se soit envie meurtrière ou sexuelle, de toute manière dans son état le simple fait de respirer était douloureux alors elle ne pensait à rien d’autre qu’au moment où elle ne sentirait plus rien tellement la douleur serait devenue habituelle. L’idée de se retrouver avec les deux louves les plus influentes de la Meute à ses trousses pour une histoire de contrôle faisait froid dans le dos. Si un petit quelque chose trainait dans son subconscient il venait de s’évaporer, plutôt se saigner les veines que de commettre ce genre de fautes.

En parlant de ces deux là, elle brulait d’envie de lui demander comment il pouvait se résoudre à ne garder qu’une louve alors qu’il pourrait avoir largement de quoi satisfaire toutes ses envies. Le rêve, vous avez juste à claquer des doigts et *pouf* la louve que vous voulez s’agenouille et fait ce que vous voulez pour vous. Heureusement Charlie avait encore un peu de bon sens pour se retenir de poser la question. Elle se contenta vaguement d’imaginer ce que ça ferait d’avoir autant d’influence sur les gens. Pour sûr elle en profiterait - franchement qui s’en priverait ? – mais elle se doutait bien que tout ça avait un prix : des responsabilités qu’elle pouvait difficilement imaginer à son niveau.

Elle revint sur terre tout doucement alors que le Loup lui expliquait les faiblesses de sa vision des choses. C’était tout de même un semblant de bonne idée selon lui, elle s’entendit se féliciter toute seule dans sa tête d’avoir autant d’idées géniales à la seconde. S’il voulait des idées elle pouvait lui en balancer tout un tas, des scénarios c’était une chose qu’elle pouvait imaginer sans se forcer même à moitié K.O elle y arrivait après libre à lui de faire le tri. Avec Charlie c’était comme ça, toutes les idées les plus farfelues, tordues, irréalisables que l’on puisse imaginer mais aussi des choses au potentiel énorme, il lui fallait juste quelqu’un pour faire le tri des bonnes et mauvaises choses.

Pour Hayden l’idée d’approcher Mc Borough n’était pas très bonne. Elle ne put retenir un rire étouffé quand il le présenta comme étant un religieux fanatique. C’était surtout un contrebandier qui ne voyait que son intérêt personnel. Elle ne croyait pas à cette soudaine reconversion pour la religion. On en voyait trop des escrocs qui tentaient de se présenter comme repentis grâce à Dieu. Il avait juste trouvé un très bon moyen de sortir de prison à l’époque c’est tout. Pour ce qui était du premier ministre elle n’était pas allée aussi loin parce qu’elle voyait ça à son niveau.

« Justement Mc Borough est peut-être un salopard fini mais il est important au sein de la PES. Je ne dis pas de lui faire confiance, on m’a appris à ne faire confiance à personne pour éviter la trahison. Il pourrait être intéressant de proposer une alliance avec ce service en leur disant qu’on veut les aider à chasser les démons mais comme ça on peut avoir une vue interne à ce qui se passe là dedans. Ca permettrait de désamorcer des petits problèmes qui pourraient handicaper la Meute mais on pourrait insister davantage sur les affaires au sujet des vampires. Les humains se laissent aveugler par les vampires et leurs beaux visages éternellement jeunes, ils oublient que se sont des bêtes sanguinaires. Alors que si dans la presse on parle plus d’attaques venant des vampires plutôt que celles venant des Loups ça ferait augmenter notre côte de popularité. »

A trop vouloir se détacher des autres races ils se faisaient volontairement exclure et dans l’esprit de tout le monde ils ne faisaient pas partis du même monde. Elle n’arrivait pas à comprendre cette obstination de vouloir rester unis envers et contre tous. Ca leur permettait peut-être de survivre jusqu’à maintenant mais avant ils n’étaient principalement que des Loups de naissance, la question ne se posait pas de concilier ancienne et nouvelle vie. Elle avait toujours ce sentiment d’être bloquée entre les deux. Les Loups la considéraient comme étant juste une humaine transformée, Irving lui avait bien fait comprendre à l’époque en la soupçonnant quand elle était revenue de chez sa famille humaine. Les humains la considéraient comme une bête sauvage. Du coup qu’est-ce qu’elle pouvait dire ? Elle avait les deux cultures et pas de vraie identité.

Elle tentait vainement de déglutir en imaginant qu’elle devrait se retrouver face à Mary ou Isadora après son super fiasco. Elle ne demandait pas à ce que l’on soit tendre avec elle mais elle était presque sûre qu’elle allait passer un sale quart d’heure. Et puis quitte à choisir elle préférait encore se retrouver avec Isadora, non pas qu’elle ait un problème avec Mary mais c’était une question de feeling. Mais ça encore ça ferait des histoires. Cette idée lui donnait la migraine. S’épanouir ? Elle le regarda d’un air blasé comme une gamine de quinze ans à qui on tente d’expliquer que les études c’est pour son avenir. De toute façon elle n’avait pas le choix elle devrait s’y faire, elle était dans une voie sans issue actuellement. Elle devait faire un choix et laisser la Meute lui dicter sa conduite ou risquer de faire la plus belle connerie de sa vie.

« Je suis pas sûre de vouloir déranger Mary ou Isadora, je pourrais demander à Mike. Promis je ferais tout pour ne pas allonger la liste des choses répréhensibles que nous avons bien pu faire. Cela dit je pense que vous avez bien fait de faire ce que vous avez fait pour votre père. »

Mais pourquoi elle partait sur ce débat ?! On était tous d’accord sur le fait qu’il avait bien fait de faire ce qu’il avait fait, tuer son propre père, mais est-ce qu’il était vraiment nécessaire de le dire ? Lui au moins il avait eu une raison valable de s’en débarrasser. Elle, elle faisait tout pour emmerder son monde. Bloquée au stade d’adolescente elle n’évoluait ni dans sa manière de penser ni dans ses actes. Un jour peut-être qu’elle grandirait et comprendrait qu’elle devait avoir de vrais objectif dans la vie comme tout le monde : faire carrière, trouver quelqu’un pour fonder un simulacre de famille, mourir en ayant eu la satisfaction d’avoir fait ce qu’elle avait à faire. Pour le moment tout ce qu’elle faisait c’était de courir après sa propre queue à l’image du chiot qui apprend encore à découvrir le monde qui l’entoure. Mais entre nous, qu’est-ce qu’elle en avait à faire de tout ça ? L’important c’était d’être en paix avec ce qu’on est, quitte à devoir froisser quelques personnes au passage et ne pas avoir de regretter quand le dernier instant viendrait. Elle ne voulait pas mettre la Meute ou Hayden dans une position délicate, elle avait vraiment assimilé ce concept de famille unie qu’ils formaient de par leur ADN qui les poussait à vivre de cette manière mais elle était en même temps en décalage avec tout ça. C’était tellement compliqué pour elle-même qu’elle n’essaierait pas de le faire comprendre à qui que se soit et encore à Hayden alors elle avait l’intention de lui mentir jusqu’à ce qu’elle remette tout ça en ordre.

Elle avait déjà une activité répréhensible à son compteur : elle aidait à faire du trafic de drogue en faisant passer la marchandise dans les tableaux qu’elle envoyait aux quatre coins du monde. Sur son bureau il y avait tout un tas d’informations sur un certain Paul Evans, un type louche qu’il ne serait sans doute pas permis de fréquenter quand on a des tendances à plonger dans un monde obscure à la moindre occasion comme c’était son cas. Et pourtant elle avait la ferme intention de le rencontrer et de lui parler. C’était le candidat idéal pour se lancer dans le trafic indépendant et voir les choses à une échelle plus grande. Il avait beau dire qu’il l’aiderait, s’il savait ça il serait obligé de prendre des sanctions à son encontre et la simple idée de le défier secrètement sans qu’il ne soit au courant de quoi que se soit la terrifiait mais elle sentait une pointe d’excitation venue d’on ne sait où. Elle devenait complètement tarée et l’entrevue avec Constance n’avait fait qu’aggraver les choses.

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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyJeu 3 Avr - 21:39

Charlie s'est peut être attendue à ce que je la réprimande sévèrement pour sa répartie, mais ce ne serait pas le cas. J'osais m'imaginer comme un jeune chef de Meute, quelqu'un de capable et à l'écoute de son peuple. Je pouvais bien faire preuve d'un minimum d'ouverture d'esprit, non ? Je ne voulais pas me retrouver à distance des miens, derrière un mur de verre qui nous tiendrait toujours éloignés, eux et moi, et incapable de communiquer vraiment. Je ne voulais vraiment pas tomber dans ce travers, qui était pourtant celui de bien des chefs de Meute. Comme pour le reste, j'espérais éviter le cliché de l'Ulric qui n'est à la hauteur de sa charge que ce que Dyonisos est au vin. Certains chefs de Meute étaient tout sauf intéressés par le bien commun. Ils dirigeaient par la force, sans se soucier d'autre chose que de leur propre plaisir et de la conservation de mon pouvoir. Quoiqu'on en dise, mon père n'avait pas vraiment fait partie de ceux là. Il n'avait jamais pris pour femme la moitié des femelles de la Meute pour s'arroger le privilège de la rareté des compagnes lupines. Mais il avait bel et bien voulu se garder le pouvoir pour lui même. Grossière erreur, éthique, politique, affective qui lui avait finalement tout coûté, y compris la vie. Ce n'était pas tant que je voulais conserver la vie en ne faisant pas les mêmes erreurs, que j'avais plutôt une conception radicalement différente des bienfaits de notre communauté sur chacun d'entre nous. Une certaine idée de la politique, une conception de notre espèce et de nos relations, de nos liens, les uns envers les autres...


Je constatais la curiosité de la jeune louve ; elle semblait sur le point de me poser une question mais parvint à se refréner finalement. Je n'allais pas la pousser dans ses retranchements pour savoir ce qu'elle voulait savoir. Elle semblait heureuse aussi que je prête une oreille attentive à ses idées, même si je ne pouvais pas forcément les utiliser en l'état. Alors que je lui dépeignais des travers bien sombre de Mc Borough, elle se mit à rire tout en essayant de se contenir. Je lui souris poliment. Charlie m'expliqua ensuite son point de vue sur Mc Borough. Je comprenais l'idée, qui n'était pas mauvaise... Mais elle sous estimait la haine de quantité d'humains à notre encontre. Tenter de les décider avant de les convaincre de notre nature réelle et de notre probité me paraissait être trop aléatoire.



| Ne ris pas ; je ne dis pas de conneries. Avant d'être à la PES, Mc Borough était dans l'Eglise Humains Contre Vampires. Tous volontaires, tous fanatiques. Pendant la guerre, il a rejoint l'armée britannique, puis la PES. Ce mec est dangereux, et il a massacré beaucoup des nôtres. Cest aussi un animal politique. Le vent peut souffler dans une autre direction que la nôtre et il nous sacrifiera tous. Cela aide, d'avoir accès aux carnets de mon père, sur ses rencontres avec tous les officiels humains en vue de la signature de l'armistice... Je pense que ton idée est bonne. Mais pas avec Mc Borough comme interlocuteur. Au mieux, je veux qu'il ne soit que simple exécutant d'un accord pris en haut lieu, et cet accord doit être public. Autrement, Mc Borough nous piétinerait s'il doit être aux commandes sans avoir de comptes à rendre ni à ses supérieurs, ni à l'opinion. |


que les choses soient claires au maximum. Je n'étais pas contre une stratégie d'ouverture, bien au contraire j'en avais même la preuve...


| Pourquoi crois tu que je réforme la Meute ? Parce que je préfère me tirer Isadora que Mary ? Pour mon devoir envers les miens, j'aurais pu changer de compagne. Pourquoi ais je décidé que les exécuteurs seront les représentants mâles et femelles de nos frères et sœurs ? Pour amener de la parité dans un système ancien où les femmes ne sont par définition que des objets sexuels, et des hommes des guerriers. Savais tu qu'avant, Mary était sensée apprendre l'art de l'accouplement aux jeunes de notre Meute, et que certains Ulfrics prennent de force si nécessaire toutes les louves chez eux ? Ce que je fais, Charlie, c'est nous acheter un visage. Un visage public, moderne, égalitaire, auquel les humains s'identifieront. En gommant des différences ineptes, nous nous rapprochons d'eux alors que les vampires sont prisonniers d'un fonctionnement qui périclite. Cela ne veut pas dire que nous devons rejeter nos traditions. Je dis juste qu'il faut avancer, et les adapter. Pas que pour nous. Pour qu'on nous accepte aussi, en dehors de la Meute. Tu vois où je veux en venir ? |


Je ne la considérais pas comme stupide mais je savais que chambouler un raisonnement de loup garou était un chemin compliqué, tout comme expliquer des arcanes traditionnelles de la Meute à des loups de morsure pouvait également l'être parfois. Mais je ne renonçais pas. C'était toujours la même recette en politique. Communiquer, se faire comprendre, se faire accepter. Il ne pouvait y avoir de soutien de l'opinion autrement, mais cela ne voulait pas dire que l'affaire était simplement entendue. J'avais l'impression maintenant de lutter contre une ado, qui ne voulait pas accepter le fait que ce qu'elle ne voulait pas était peut être le mieux pour elle, pourtant. Mike. Pourquoi et pas un autre ? Je souris doucement, presque d'un air paternaliste, en hochant la tête en signe de dénégation.


| Non, pas Mike. Mike va avoir des responsabilités dans cette Meute. Il va peut être bientôt devoir partir en mission. Isadora a entraîné des loups pendant des années à la guerre. Mary a entraîné des loups à la vie pendant plus longtemps. J'en parlerais à la Lupa. Charlie, tu dois comprendre que rien ne pourra aller mieux tant que tu n'accepteras que la Meute prenne de la place dans ta vie. |


C'était une nécessité imparabale. Mon visage se ferma et je détournais un instant le regard quand elle me parla de mon père. Je ramenais bien vite mes yeux en direction des siens, desserrant la mâchoire.


| Peut être bien. Mais ce n'était pas une action répréhensible selon nos lois. L'honneur et les lois de la Meute réclamaient sa mort, après qu'il nous ai tous vendu aux vampires. Nous devons tous faire des sacrifices pour que la Meute perdure. Comment aurais je pu vivre en sachant que je n'ai pas agi, et que cela aurait conduit à la mort d'un plus grand nombre de nos frères et sœurs ? Comment te sentirais tu, toi ? Médites la dessus, Charlie. |
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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 4 Avr - 21:59




Hayden V. & Charlie


S'il y avait une chose à laquelle elle ne croyait pas au sujet de Philipp c'était bien sa soudaine rédemption une fois en prison. Il lui avait expliqué que c'était après avoir causé la mort d'une fillette qu'il avait changé d'opinion sur toutes les choses de la vie. Elle se souvenait de lui avant que tout ces changements n'interviennent et il semblait fait de glace, peut-être qu'elle était simplement impressionnable à l'époque et qu'elle l'avait vu plus effrayant qu'il ne l'était vraiment mais il ne semblait pas être le genre de type à se remettre en question juste pour une simple erreur de ce genre. Quoi que... Elle n'en savait rien dans le fond il avait peut-être été profondément bouleversé par cette mort d'enfant. Elle avait eu l'occasion de voir le plus froid des hommes de son père pleurer comme une madeleine après une bourde du même genre.

Hayden se fourvoyait sur l'origine de son rire. Elle savait très bien que Mc Borough était un être dangereux. Changer deux fois de principes c'était beaucoup trop gros pour que se soit juste des décisions de la vie. Et comme par hasard la HCV le sortait de prison, la PES le faisait monter sur la scène politique. Elle était stupide mais il y avait des limites.

« Vous saviez qu'avant même d'être un fanatique c'était la peste noire de la police ? Un contrebandier sans scrupule. Il a été arrêté, enfermé et a reçu l'illumination de Dieu. C'est surtout un menteur qui parvient toujours à se projeter en avant quitte à devoir changer de cap comme une girouette. Mais justement ce genre de personne faut les garder à l’œil. Soit proche de tes amis mais encore plus de tes ennemis. » dit-elle en repensant à son père qui lui avait dit ça après avoir invité un de ses rival à boire un verre alors qu'il lui avait fait perdre pas mal d'argent en lui volant un business.

Elle savait que le business entre asiatiques étaient particuliers, régis par des codes que personne ne comprenait à part eux mais le concept était le même. Les personnes qui étaient aussi dangereuses que Philipp devaient être gardées à l’œil pour pouvoir anticiper ses plus grandes trahisons.

Elle l'écouta alors lui expliquer les évolutions qu'il essayait d'amener, pourquoi, comment les choses devaient être selon les traditions. Elle se contenta de hausser les épaules quand il parla de son choix pour Isadora et non Mary. Il faisait ce qu'il voulait de son haricot dans le fond elle n'avait pas vraiment à juger de tout ça. Mais elle connaissait la situation des louves normalement dans les Meutes. Heureusement elle avait pu éviter ça, parce que le père de Hayden était peut-être trop occupé avec tous les problèmes qui lui tombaient sur le museau, ses alliances douteuses et tout le reste pour s'amuser à faire subir ça aux louves. Elle avait vite pris ses distances avec la Meute pour cette raison, parce qu'elle avait fait ce qu'on attendait d'elle pendant les Années Sanglantes et ensuite elle avait légèrement mis les voiles.

« Je crois que je comprends le concept. Après vous faites ce que vous voulez, même si vous aviez pris les deux personne n'aurait rien trouvé à y redire. C'est juste que depuis la nuit des temps les choses sont comme elles sont alors le moindre petit changement fait que c'est assimilé à une révolution inédite. Mais je vois ce qu'on doit faire. D'ailleurs quand vous dites activités répréhensibles... Ça concerne aussi le tag ? Non parce que je dois avoir encore une ou deux plaintes à ce sujet qui traînent encore mais ça date d'avant aujourd'hui. »

Super, elle s'enfonçait, encore heureux qu'elle ne lui avait pas parlé de la plainte pour agression. Et il valait mieux qu’il apprenne de sa propre bouche qu’elle était de la graine de délinquant et donc de pas s’attendre à des miracles non plus du jour au lendemain. Décidément la chance n’était pas de son côté en ce moment. Comment ça Mike devrait partir ? Elle sentit son cœur se serrer, elle était à deux doigts de s’accrocher à sa jambe et de le supplier de lui demander de quoi il parlait et de ne pas l’envoyer dans des trucs dangereux mais disons que ça ne serait pas très sain de faire une chose pareille. Elle essayait sincèrement d’accepter sans rien dire ou rien montrer mais c’était une vraie torture. Et puis en plus il lui disait ça avec cet air insupportable que tous les adultes affichaient avec elle. Elle ne doutait pas des compétences de Mary ou Isa pour la former au contraire. Dans le fond ce qu’elle avait secrètement espéré c’est qu’avec Mike elle parvienne à l’amadouer pour qu’il n’insiste pas trop non plus pour la pousser jusque dans ses retranchements. Alors qu’avec les Louves elle savait qu’elle allait en chier, il n’y aurait pas d’échappatoire.

« Je compte sur vous pour choisir la personne qui saura m’entraîner au mieux. De toute façon je n’aurais pas le choix du mentor. Mais je vous l’ai dit je ferais des efforts. Je sais que j’ai besoin de la Meute autant que la Meute a besoin de moi. J’ai vraiment compris. »

Elle savait qu’elle avait des fois des réactions un peu immatures et elle voulait quand même lui montrer qu’elle avait compris l’essentiel du message. Elle ne voulait pas y passer la nuit alors qu’elle savait qu’elle n’aurait pas d’autres choix que de se plier à la loi des Loups. Elle se mordit la lèvre en se disant qu’elle avait peut-être parlé d’un truc qu’elle n’aurait pas dû. Elle l’écouta attentivement alors qu’il lui expliquait pourquoi il avait été obligé de faire ce qu’il avait fait. La survie de la meute était plus importante que les propres affections individuelles.

« En gros, un mort pour sauver plusieurs vies est acceptable selon nos lois ? »

C’était la seule chose potable qu’elle pourrait sortir à l’heure qu’il était et vu son état actuel. Mais elle avait compris le message. Personne ne serait à l’abri d’une exécution s’il menaçait les autres par ses actions. C’était une mise en garde ? Qu’importe elle avait l’intention d’essayer de se tenir à carreaux mais pour sûr ça ne se ferait pas en une nuit.

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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyJeu 10 Avr - 22:20

Parler avec nos jeunes loups était une obligation sociale et culturelle, un impératif majeur du devoir de l'Ulfric de toute Meute qui se respecte. Pas toujours quelque chose de facile. Rarement, même, quand on y pense. Pourtant, il faut bien avouer que sans ce genre de dialogue, il ne peut pas y avoir d'évolution au sein du corps social. Celui ci reste figé dans l'immobilisme et on se retrouve à gérer une micro-société repliée sur elle même qui n'a pour raison d'exister que la reproduction de son élite par le seul fait de la naissance. Pourquoi ? Parce que le savoir et les compétences resteront fixes, détenus toujours par les mêmes personnes. Le dialogue et la proximité entre les chefs et les membres de la Meute permettait au contraire d'échanger pratiques et expériences, et d'en faire profiter tout le monde. Ce qui se traduisait par une efficacité accrue de notre organisation à tous les niveaux, avec à la clé de tout ceci un maillage complexe d'interrelations qui permettaient de souder la Meute. Il fallait pourtant être vigilant ; nombreuses étaient les occasions où ces relations et la puissance de ces liens affectifs, pouvait parfois mettre en danger l'intégrité de notre groupe social. Au final, la Meute était une organisation extrêmement puissante, mais ne restait jamais qu'un géant aux pieds d'argile. Il fallait sans cesse consolider ces défauts et ces faiblesses, en faire des forces. Cela supposait des efforts continus. Ce que mon père avait trop longtemps négligé et ce que je souhaitais par dessus tout remettre en place. Bien sûr, j'étais conscient que les choses ne seraient guère aussi faciles. Mais j'osais m'espérer à la hauteur des éventualités...


Je ne pouvais pas prétendre connaître aussi bien les humains que les loups garous. Ils n'étaient pas de mon espèce et j'avais depuis longtemps renoncé à les comprendre parfaitement un jour. Bien sûr, je ne voulais pas que les choses ne dérapent et ne tournent au vinaigre avec l'Humanité, mais je ne m'impliquais pas auprès d'eux comme j'avais pourtant pu le faire autrefois. Ce que me dit Charlie sur Mc Borough ne m'émeut pas ; je considère que cet enfoiré a retourné suffisamment de fois sa veste pour en arriver à un point où il a dû travailler et trahir pour la moitié des institutions publiques ou privées de ce pays. Charlie n'était pas dénuée de sagesse mais la traduction littérale de vieux principes ne pouvait pas apporter autant de bienfaits que cela, j'en étais persuadé.



| Sauf si cet ennemi a beaucoup plus à gagner que nous à ce rapprochement. Ce n'est pas Mc Borough qui nous rapprochera du cœur des britanniques même s'il peut évidemment participer à nous en éloigner. |


Cette décision là était irrévocable et sans appel. Je n'étais pas un imbécile et j'étais susceptible de changer d'avis, mais pas sur la valeur de ces arguments là. Pour moi il y avait bien trop d'aléatoire et d'imprévus à se lier à pareil serpent, qui pouvait tout aussi bien nous mordre la main tendue que la serrer. Non, je restais sur mon impression qu'il fallait taper plus haut, beaucoup plus haut, pour que notre action en direction des humains soit réellement efficace. Bref. Pour le reste, Charlie semblait relativement indifférente à ce que je lui racontais. De toute évidence, elle ne se sentait tout simplement pas suffisamment proche de la Meute pour se sentir aussi impliquée que ça par tous ses bouleversements. Je souriais et laissais échapper un léger éclat de rire à sa petite plaisanterie. Je décidais de la taquiner à mon tour.


| Très bien, je note que tu n'es pas contre la polygamie chez ton chef de Meute. Tu es libre demain soir ? Si tu ne l'es pas, je suis sûr que tu peux toujours t'arranger. Pour le reste... Je ne pense pas que les humains pensent que quelques graffitis peut suffire à mettre à mort toute une espèce. Le meurtre, la corruption d'élus ou les malversations financières sont une autre histoire. |


Dont mon père s'est pourtant rendu coupable tout au long de sa vie si j'en crois ses notes personnelles et financières. Mon géniteur avait autant d'élus dans la poche qu'une mercière avait de boutons dans son sac, ou qu'une vache avait de mouches collées au cul. Je fronçais presque imperceptiblement les sourcils à sa réaction concernant Mike. Pourquoi cela semblait elle la gêner qu'il parte en mission ? Etaient ils proches ? Je n'avais aucune idée de la portée réelle de leur relation. A vrai dire, j'ignorais même jusqu'à présent qu'ils se connaissaient vraiment, même si maintenant que j'y réfléchissais je les avais déjà entendus parler. Ami ou amant ? Probablement le second choix, même si j'évitais de porter un jugement trop hâtif. Je n'aurais trop su dire quelle était sa réaction, car celle ci m'apparaissait confuse. Elle me garantit pourtant avoir compris le message. D'un air faussement suspicieux pour lui montrer qu'elle pouvait se détendre, je lui répondais.


| Ca veut dire que je peux compter sur toi pour prendre contact avec l'une d'entre elles pour commencer à apprendre? |


Autant dire, fais le. C'est important pour toi et pour les autres alors ne tarde pas. Je ne savais pas encore si elle acceptait par véritable décision ou par pur dépit du fait que je ne lâchais rien, et dans le fond je m'en fichais. Seul comptait le fait qu'elle allait s'y plier. Calme, imperturbable, souverain, je lui répondais.


| Oui. Personne n'est obligé d'être d'accord sur ce sujet, mais j'ai démontré qu'il n'y aurait nulle exception. |


Après tout, j'avais fait un des plus gros sacrifices possibles pour le prouver..
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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 11 Avr - 11:48




Hayden V. & Charlie


Si Charlie avait été douée en termes de politique ça se saurait. Elle avait bien du serrer des mains pour assoir sa petite notoriété dans le milieu artistique. Mais même pour ça elle n'était pas douée trop honnête et entière selon certaines personnes. Et puis là on ne parlait pas de faire sa publicité aussi simplement qu'un tube de dentifrice révolutionnaire. Elle se contenta de soupirer face à son manque d'expérience sur le sujet sans compter qu'elle ne se souviendrait sans doute pas de la moitié le lendemain.

« Quoi que vous décidiez je vous soutiendrai. »

C'était le but de tout sa morale de tout à l'heure, non ? Bon il ne cherchait pas son soutien directement, qu'est-ce qu'il en aurait eu à foutre ? railla sa conscience.

« Et si vous avez besoin de quoi que se soit je le ferai. » ajouta-t-elle.

Ça à la limite ça pouvait l'intéresser. On a toujours besoin de petites mains pour faire les basses besognes. Elle, elle cherchait surtout à se racheter une conduite après son fiasco de la nuit dernière.

Elle ne cherchait pas vraiment à plaisanter en lui parlant de sa polygamie. C'était juste normal chez eux. Elle ne connaissait pas beaucoup de Loup capables de se contenter d'un seul partenaire. Enfin même s'il lui avait dit qu'il restait fidèle à Isadora elle n'aurait pas cherché les détails techniques. Ça les regardait elle ne voulait rien savoir. Non pas qu'elle soit particulièrement prude sur le sujet mais de là à parler ouvertement des pratiques de chacun avec lui c'était quand même gênant. Elle l'entendit rire et commença par froncer les sourcils. Il enchaîna sur le sujet en lui demandant si elle était libre demain soir. Sur le coup elle ne comprit pas le lien entre son agenda et sa potentielle polygamie puis le déclic se fit. Elle sentait son corps se raidir, son cœur avait quelques loupés 3t tout son sang avait décidé de se faire la malle de sa tête lui ravissant les dernières couleurs de son visage.

« Hein ?! Je ne veux pas de problèmes. Et demain je peux pas je suis invitée chez le président chinois d'ailleurs je ne vais pas tarder mon vol m'attends. Et c'est cool de toutes façons j'avais promis à Mike d'arrêter les conneries et mon avocat s'occupe du reste. »

Elle était en train de faire une attaque. Elle avait débité la plus grosse connerie de sa vie à la vitesse éclair. A mesure qu'elle parlait elle sentait le sang affluer massivement dans sa tête à tel point qu'elle devait être rouge comme une écrevisse, limite si elle n'était pas phosphorescente dans la nuit. Pourquoi avait-elle simplement abordé le sujet ? Et le pire dans cette histoire c'est que s'il était sérieux elle pouvait débiter toutes les excuses du monde : j'ai piscine, je dois rencontrer le roi de la planète Xenon ou n'importe quoi d'autre elle devrait céder et lui donner ce qu'il voulait. Elle avait rêvé de ce pouvoir maintenant elle allait le subir.

* Ça t'apprendra à dire des conneries. Mêles toi de tes oignons et t'auras moins d'emmerdes. *

Instinctivement elle avait reculé. Pas assez pour rester hors de sa portée mais suffisamment pour espérer faire passer le message sans le vexer. Il faisait super chaud d'un coup. Sans doute son corps qui ne s'en remettait pas. Toujours aussi raide lorsqu'il lui demanda – non ordonna – de prendre contact avec Mary ou Isadora. Non mais elle faisait comment maintenant ? L’une comme l’autre allait lui faire une tête au carré si tout ça se savait. Pourquoi ne pouvait-elle pas passer une petite journée sans qu’il ne se passe des trucs énormes ? Je vous le demande. Elle craignait maintenant ce qui allait lui arriver demain. Dans un sens elle avait peut-être une idée mais franchement non ce n’était pas envisageable, elle releva les yeux vers lui, hésitante. Elle devait lui dire oui ou carrément lui balancer sa manière de penser sur son exigence ridicule. Il devait bien y avoir des louves de son âge qui accepteraient de lui donner satisfaction, non ?

« Oui je vais en appeler une, vous voulez peut-être me dire laquelle serait la meilleure pour me former... »

Il y avait un brin de rébellion dans sa voix mais de toute façon il l'obligeait à en choisir une des deux autant aller jusqu'au bout plutôt que de la laisser dans la merde à devoir choisir elle-même en risquant de déclencher une guerre purement féminine en choisissant l'une plutôt que l'autre. Elle n’avait pas dit quand, mais elle le ferait. Déjà fallait qu’elle se sorte de toutes ses emmerdes et ensuite elle verrait pour s’entraîner. Franchement, pourquoi ce genre de truc lui arrivait à elle. Elle était jeune, presque innocente… Bon ok pas si innocente que ça mais il n’était pas au courant de ce qu’elle avait bien pu faire sur ce plan-là. Se serait flippant qu’il soit au courant. Alors qu’est-ce qui pouvait lui faire croire qu’elle serait intéressée ? Sa conscience claqua la langue en lui disant que la prochaine fois elle parlait de sexe avec ceux qu’elle voulait vraiment rejoindre dans un lit, ça éviterait les situations déconcertantes comme ça. D’ailleurs pourquoi Mike serait occupé, il ne lui avait rien dit, au contraire il était en colère parce que Mirah partait si lui aussi devait être occupé il n’aurait rien dit face à son annonce. Il était en train de lui parler de cette règle qui faisait que la survie du plus grand nombre l’emportait sur la survie individuelle lorsqu’elle fit le rapprochement. Elle avait parlé de Mike mais l’Ulfric n’était pas censé savoir que c’était lui qui l’avait mordu et entre nous il n’y avait que très peu de raisons pour que deux Loups du sexe opposé se côtoient. Il n’était quand même pas en train d’imaginer… Elle était toujours aussi rouge et l’idée de ce qu’il pouvait s’imaginer ne fit qu’empirer les choses.

Elle ferait mieux de venir faire un tour dans le coin de temps en temps pour avoir une idée de ce qu’on pouvait dire à son sujet. Ça éviterait qu’elle passe pour une Baby Doll. Elle se sentait vraiment mal à cette idée et là il ne l’aidait pas avec son calme olympien. Ça lui arrivait souvent de faire des propositions indécentes à toutes les petites nanas du moment qu’elles étaient un peu ouvertes d’esprit ?

« Pas d’exception… » répéta-t-elle songeuse.

C’était la règle pour que tout le reste soit respecté. Même si parfois cela signifiait qu’il fallait appliquer la règle à ceux dont on était proche. Au moins comme ça elle était fixée, pour le moment elle avait encore l’excuse de la jeunesse intrépide mais ça ne pourrait pas durer éternellement surtout si elle parvenait à se mettre encore dans une vraie situation délicate. Des conneries elle continuerait d’en faire même elle n’était pas dupe sur le sujet mais elle devrait couvrir ses arrières c’est tout.

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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyLun 21 Avr - 22:40

Aucune exception. Un bien beau principe, qui souvent ne pouvait pas se trouver pérennisé dans le temps. Il y avait toujours des limites physiques aux psychologiques aux individus. Toujours. Il y avait quelque chose que personne n'oserait faire. Tout le monde avait ses limites, tout le monde avait son point de rupture, sa ligne rouge à ne pas franchir. Parfois, on ignorait de quoi il s'agissait. Parfois, on avait bien conscience de ce que jamais nous ne serions capable de faire. Dans un cas comme dans l'autre, il n'y avait pas d'échappatoire. Il fallait dans le premier vivre dans la crainte que les évènements de la vie quotidienne ne finissent un jour ou l'autre par révéler et exploiter ces failles, alors qu'on espérait dans le même temps que ce moment nous permettrait de prouver à quel point on pouvait se montrer probe et juste. Dans le second cas, on ne pouvait que craindre que cette limite ne se rapproche parfois dangereusement, vivre impuissant dans l'attente que lorsqu'elle se manifeste, on reste aussi tétanisé devant le fait accompli que devant l'idée même de cette situation. Aucune échappatoire véritable, dans un cas comme dans l'autre. A moins de faire l'improbable sinon l'impossible. Se rebiffer et accepter l'inacceptable. Aller jusqu'au bout de ses principes, quoiqu'il en coûte. Prouver que ni le sang, ni la mort ni la souffrance, pas plus que la solitude ou le désespoir, ne peuvent vous arrêter. Je ne connaissais personne qui ai jamais fait preuve d'une telle trempe. Je n'étais pas sûr de vouloir être ce genre de personne...


Charlie me confirma une fois de plus sa loyauté dont elle me gratifiait, ce qui me fit hocher la tête d'un air confiant et rassuré. Je me fichais bien qu'elle ne me suive ni ne me soutienne à cent pour cent. Tout ce qui comptait, c'était qu'elle puisse comprendre où je voulais en venir et qu'elle reste derrière moi, qu'elle soit ou non fondamentalement d'accord avec tout ce que je mettais en place. L'accord implicite des membres de la Meute me suffisait pour mettre en œuvre tout ce que j'étais en train d'imaginer pour notre futur.



| Bien. Je ne demande pas plus de mes loups que leur soutien. Je ne demande pas à ce que tous meurent ou se plient au moindre de mes désirs, pour pouvoir faire arranger les choses. Je te remercie en tous cas pour ta confiance.


Leçon fondamentale, pourtant souvent occultée par le fait que je ne pouvais qu'être moi même soumis à la tentation de l'oublier comme mon père l'avait fait avant moi ; le pouvoir vient de l'acceptation du peuple que l'on dirige. Sans cette confiance, se répand la corruption, puis la désunion, et enfin la guerre. Ces stades étaient bien entendu séparés d'une myriade d'événements, de périodes plus ou moins longues d'aggravation ou d'atténuation des problèmes rencontrés par le groupe, mais l'issue était bien souvent fatale pour les dirigeants. Mon père avait cru que sa légitimité venait de sa force et de son expérience. Grave erreur. Ce genre de qualité n'est source de pouvoirs qu'après une prise de fonction, ou alors lorsque la validité de la domination sur la Meute est remise en question de manière ponctuelle. Elles ne résolvent en rien les problèmes de fond parfois rencontrés, et peuvent même contribuer à les aggraver. La louve réagit en bondissant comme si j'avais sorti une énormité ; elle avait visiblement pris pour argent comptant ma plaisanterie sur sa disponibilité sexuelle. Je laissais échapper un rire franc et ouvertement amusé ; cela faisait longtemps que pareil rire n'avait plus franchi mes lèvres et je le prenais pour ce que c'était ; une bonne chose, qui me permettait de me détendre un peu plus encore. Son explication m'apparaissait comme totalement foireuse. Promis à Mike ? Quel était donc le rapport ? Sûrement son lien privilégié avec lui. Je creuserais en questionnant directement mon futur exécuteur potentiel.


| Merci de considérer mes propres performances sexuelles comme source de problèmes, petite louve, tu sais vraiment parler à ton Ulfric. Du calme, redescends sur Terre. Je suis déjà avec une louve, qui si elle savait que nous nous adonnions à quelques menus plaisirs, nous arracherais la tête à tous les deux. Evitons de subir pareil sort, n'est ce pas ? Qu'il était plus facile lorsque les femelles étaient rares dans nos rangs. Les humaines sont terriblement moins compliquées à appréhender. |


Quoiqu'il en soit, il faut que Charlie se calme. Il fait effectivement partie de nos us et coutumes de prendre ce que l'on désire, par la force si nécessaire. Il n'y a pas de victime, à se montrer trop faible pour résister on n'obtient jamais que ce que l'on mérite. Logique paternelle classique, que je refusais de faire mienne. Je ne voulais pas être comme ça. Je n'allais pas non plus décider de tout, ce que je fis comprendre à Charlie.


| Je te laisse libre de choisir, mais choisis bien. L'une comme l'autre sont exigeantes ; elles donneront tout pour toi mais elles attendent des résultats. |


Alors qu'elle répétait mes derniers mots, je les lui confirmais.


| Pas d'exception. |


Malgré mes doutes, malgré mes failles. Les choses se passeront comme je l'aurai décidé, et pas autrement.


| Rentres chez toi. Vas te reposer. T'as vraiment une sale gueule mais c'est le temps que le métier rentre pour de bon. On se reverra bientôt, de toute manière. Et d'ici là, tu auras fait des progrès. Bonne nuit, Charlie. |


Pas de place aux doutes, pas de place pour quoi que ce soit d'autre que la réussite. Je me détourne d'elle et je retourne m'asseoir à mon bureau. Tant de choses à faire et si peu de temps...
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MessageSujet: Re: –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé]   –› To the middle of nowhere, To the middle of my frustrated fears ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMar 22 Avr - 2:08




Hayden V. & Charlie


L’Ulfric qui se tenait face à elle lui inspirait confiance. Il ne l’avait pas traité comme si elle était une moins que rien, il avait même accepté l’idée qu’elle soit plus faible que les autres et lui demandait juste de rectifier le tir à présent. On était loin de la domination de son père. Heureusement que cette histoire arrivait maintenant et pas plus tôt sinon elle aurait sans doute eu plus de problèmes qu’à présent. Pour cela elle lui accordait volontiers sa confiance et était prête à le suivre et à faire ce qu’il demandait. Bien sûr elle ne serait sans doute jamais l’exemple glorieux de l’obéissance à son Ulfric, il ne semblait peut-être pas en avoir conscience mais à sa manière elle essayerait tout de même de le faire au mieux de ses capacités. Après tout le temps qu’il avait perdu à essayer de lui faire comprendre sa manière de voir les choses, l’avenir et ce qui avait été fait elle devait au moins essayer.

Elle hocha simplement la tête lorsqu’il la remercia. Elle ne s’attendait pas vraiment à ça en venant ici. En fin de compte elle avait jusqu’à présent diaboliser le chef de Meute parce que c’était tellement plus simple que d’essayer de comprendre la véritable nature des gens. Mais en même temps il avait l’air tout le temps en colère avec son visage sévère et dès qu’elle avait croisé sa route il y a quelques années sans même qu’il ne lui adresse la parole elle avait compris que si elle était dans son collimateur elle allait vivre un sacré mauvais moment. Encore aujourd’hui elle savait qu’elle devrait faire attention, pas seulement parce qu’il était Ulfric mais il avait le dessus sur elle par bien des aspects.

Elle haussa les sourcils en l’entendait rire lorsqu’elle essaya d’esquiver sa proposition factice comme un manche. Ok l’excuse était bidon mais ce n’était pas une raison pour se foutre de sa gueule. Elle allait se vexer s’il continuait. Lorsque finalement il lui expliqua elle fronça les sourcils dans un premier temps en se disant que c’était elle qui avait fini par le vexer en disant qu’il ne lui causerait que des ennuis avec des propositions pareilles. Petite louve ? Ok elle était jeune mais ce n’était pas une raison pour toujours le rabâcher. Elle leva discrètement les yeux au ciel en songeant que passé un certain âge tous les Loups devenaient gâteux et se sentaient obligés de rappeler qui était l’ancien. Comme si quelqu’un en doutait ?!

« Je voulais pas vous vexer mais justement perdre ma tête c’est l’idée que je me fais d’avoir des problèmes pour si peu de choses. La présence des Louves n’a pas l’air d’en gêner beaucoup maintenant. Tout le monde commence à devenir monogame. » dit-elle en haussant les épaules en grimaçant en songeant à tous ces couples qui poussaient comme des champignons mais aussi parce que le geste venait de lui faire bouger les os qui étaient cassés.

Après tout c’était lui qui avait choisi de vivre cette vie avec une autre Louve. Elle pour sa part ne ferait pas l’erreur que tout le monde semblait vouloir commettre. Comme si c’était devenu une mode de n’offrir ces instants d’intimités qu’à une seule personne. Pour sa part elle voyait ça comme du gâchis et comme une routine chiante à mourir. Peut-être qu’elle changerait d’avis plus tard mais en attendant elle, elle vivait très bien son mode de vie. Qu’importe si ça devait faire passer les Loups pour des coureurs de jupons. C’était la vérité, c’était dans leur nature alors elle ne se sentait pas coupable le moins du monde et ceux qui avaient croisé sa route ne semblaient pas vouloir se plaindre de son mode de vie. De toute façon ça ne rimait à rien d’essayer de vivre une vie de famille. Elle avait déjà eu cette réflexion lorsqu’elle avait retrouvé Mike et elle persévérait.

Elle souffla lorsqu’il lui demanda de choisir par elle-même. Bien choisir ? Si elle voulait choisir le politiquement correct elle demanderait à Mary mais franchement elle avait déjà eu l’occasion de s’entraîner avec Isadora il y a quelques temps et ce n’était pas plus facile mais moins procédurier.

« Je vais y réfléchir alors… » dit-elle simplement.

Elle avait horreur de ce genre de position et lorsqu’il confirma le fait qu’il n’y aurait pas d’exception elle comprit qu’elle avait intérêt à faire des efforts sinon ça allait chauffer pour son matricule. Mais bon ce qui était bien c’est que l’entretien touchait à sa fin. Il la foutait dehors sans cérémonie en lui disant qu’elle avait une tronche de déterrée, une remarque cinglante lui brûlait les lèvres lorsqu’il parla de métier qui rentre mais elle pinça les lèvres pour ne rien dire. Elle n’avait pas signé pour intégrer l’armée, elle était artiste. Mais bon il faudrait bien qu’elle comprenne que même si personne ne lui avait rien demandé elle devrait simplement faire ce qu’on attendait d’elle et fermer sa bouche.

Se revoir bientôt ? Le plus loin possible serait l’idéal. Ok il n’était pas le croquemitaine qu’elle imaginait mais la menace tout juste voilée qui suivi lui donna raison d’espérer qu’ils mettraient du temps à se recroiser. Il partait du principe qu’elle aurait fait des progrès.

« Bonne nuit Ulfric. » dit-elle simplement alors qu’il était déjà parti vaquer à ses occupations hautement importantes.

Elle était tellement pressée de sortir de cet endroit étouffant qu’elle fit presque claquer la porte derrière elle en sortant. Mais surtout elle avait réussi à réveiller toutes les douleurs de son corps. Elle devait encore se traîner jusqu’à sa voiture et rentrer. Mais rentrer où ? Si elle esquivait Mike il allait encore s’inquiéter pour rien mais l’idée de se faire interroger sur ce qui avait été dit ne l’enchantait pas vraiment. Lorsqu’elle arriva à sa voiture et qu’elle se mettait derrière le volant elle décida de retourner chez Mike. Il serait capable de débouler chez elle en mode furie pour savoir si elle ne s’était pas faite fracasser la tronche par le chef de Meute.

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