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Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 22 Nov - 1:27

« Papa, please forgive me.
Try to understand me,
Papa, don't you know I had no choice?
Can you hear me praying,
Anything I'm saying
Even though the night is filled with voices? »

    « Notre Père, qui es aux cieux. J'aimerais parfois que tu puisses vraiment entendre ma voix et me répondre. J'aurais bien besoin d'une ligne directe avec le Paradis. D'une foutue réponse à mes prières. Qu'un enfoiré d'ange ramène ses fesses et ses plumes ici pour me tirer de là. Tu fais quoi, Dieu ? »

Andréa n'attendit pas de réponse. Cela faisait un bon moment qu'elle n'en attendait plus. Elle se contenta de lever le bras. De porter la main à ses lèvres. Ses lèvres qui enserraient le goulot d'une bouteille. Une gorgée, deux gorgées. La brûlure de l'alcool dans sa gorge. La chaleur dans son estomac. Whisky. Volé dans les réserves de l'HCV. Sans remords. C'était ça ou une dose de V pour se défoncer et oublier. L'alcool avait l'avantage d'être moins cher et plus sain. Pour autant que l'ivresse puisse être saine. Pour autant qu'Andréa elle-même ait envie de l'être... La lucidité, c'était très surfait. Quand elle était lucide, elle se souvenait avec une exactitude scrupuleuse cette fameuse mission. Cette réception. Le vampire tué dans sa salle des tortures. Le sang qui l'avait contaminée. Et Torben.

Rien qu'en pensant à ce nom, elle but une nouvelle gorgée. Se remémorer ses mains sur elle, son corps dans le sien, la violence sauvage qui avait présidé leurs ébats, et l'intense plaisir qu'elle avait tiré de cette débauche... Ça la tuait. Parce qu'après ça, tout avait changé. Ils n'avaient plus été collègues. Elle avait compris combien elle l'avait avili. Déshonoré. Quand il avait parlé de son épouse décédée et de leur serment brisé. Elle avait la honte la brûler. Aux regrets de s'être ainsi rabaissée au rang primitif de la luxure, elle avait ajouté le remords de l'avoir entraîné avec elle. De l'avoir forcé à suivre sa chute. De l'avoir presque damné par son attitude.

Et elle avait compris. Ô Dieu oui. Avec une amertume d'autant plus intense qu'elle savait que ce n'était pas réciproque, elle avait compris qu'elle l'aimait. Qu'elle était tombée amoureuse de son être. De son âme blessée. De lui tout entier. Et avec une cruauté implacable, elle l'avait massacré. Des ses paroles froides et blessantes, elle avait tué le moindre petit zeste d'affection qu'il avait pu avoir pour elle. Le moindre sentiment amical. La moindre parcelle de chaleur. Pour ne pas qu'il puisse un jour tomber amoureux d'elle. Pour ne pas qu'il renie son épouse. Pour qu'il tienne son serment. Aussi parce qu'elle se sentait glisser doucement vers la perdition et qu'elle ne voulait pas l'y entraîner. Pour toutes ces raisons, elle l'avait criblé de piques assassines. Puis elle avait tourné les talons. Et elle était partie sans se retourner.

Le cœur brisé. Parce qu'elle essayait désespérément de l'oublier et que cela ne marchait pas. Parce qu'elle avait été suffisamment stupide pour s'attacher à lui. Alors Andréa buvait... Buvait pour effacer de sa mémoire le souvenir brûlant de cette étreinte enflammée du mois précédent dont elle avait gardé des stigmates à peine cicatrisés. Son corps était en voie de guérison. Pas son âme. Elle souffrait terriblement de ce sentiment qui l'enchaînait tel un boulet à son pied, mais ne parvenait à s'en défaire. Le whisky l'y aidait. Le V aussi – mais ça, c'était une autre histoire. Elle irait voir Rachel, plus tard. Pour se défoncer. Planer un peu et vider sa mémoire. Pour le moment, la nuit tombait, et la dealeuse serait occupée.

Alors, assise contre le mur de la ruelle derrière le bâtiment de l'Eglise, les genoux ramenés contre elle et la bouteille à la main, Andréa buvait avec morosité. Fuyant les sermons de Silviano qui s'inquiétait pour sa protégée. Au loin, elle pouvait entendre les voitures passer sur l'avenue. Des gens passaient dans la rue principale. Elle percevait des murmures de voix, des rires. La vie continuait. Et elle buvait. Seule, dans son jean usé et sa chemise noire, sous sa veste de cuir. Les yeux dans le vague et le cœur gros. Pas ivre- elle tenait bien l'alcool – mais suffisamment imbibée pour avoir atteint ce stade où elle se fichait pas mal de qui pouvait la voir dans cet état. Déphasée. Un peu déconnectée de la réalité. Mais une poussée d'adrénaline suffirait à la dégriser.

Un son de voix à l'entrée de la ruelle lui fit tourner la tête. Deux bruits de pas. D'après les tessitures, un homme et une femme. Rire de gorge exagéré. Prostituée. Ou escort-girl. Quant à la voix de l'homme... elle crut reconnaître ce timbre bien particulier et frémit. Lui.

    « Dieu, t'es qu'un enfoiré. »

Et une nouvelle rasade. Advienne que pourrait. Alléluiah.


Dernière édition par Andréa Donwood le Mer 29 Déc - 1:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 22 Nov - 11:31

[HJ; désolé, pas top, mais j'ai aussi du mal avec les commencements ^^]


    Certaines choses ne changeaient jamais. Fin de journée, début de soirée. A cette période de l'année, il faisait déjà nuit, et celle ci serait d'encre lorsque le soleil se serait couché tout à fait. J'étais ivre. Je ne dormais plus, tourmenté par les mauvais rêves. Je revoyais sans cesse Jana dans différentes situations, tout comme je ressassais sans cesse ce que j'avais fait le moi dernier. Trahison de l'amour que je portais à ma femme et compromission de la promesse qui nous liait. J'avais couché avec une autre. Pas pour évacuer des besoins physiques autrement impossibles à sustenter, mais simplement parce que j'étais véritablement attiré par la femme avec qui je m'étais compromis. Andréa Donwood. Jeune femme perdue, plus jeune que moi. A peine sortie de sa prime jeunesse. J'étais plus vieux qu'elle du tiers de son existence, et j'avais déjà été marié, j'avais connu le feu de la guerre, et j'en étais ressortit changé. Elle, n'avait jamais pu bâtir un semblant d'existence normale. Outragée pour son père, blessée par la prostitution et la dépendance aux spiritueux et autres psychothropes, elle n'avait jamais pu se construire. Pourtant, nous nous étions rapprochés. Sous l'impulsion du jus de vampire, nous nous étions jetés l'un sur l'autre. Mûs par le produit aphrodisiaque, mais aussi par des pulsions insoupçonnées et refoulées. Nous nous étions blessé, physiquement et mentalement, mais Dieu, que ce fut bon...


    Je me fustigeais mentalement. Mon corps portait toujours les cicatrices de cette nuit ayant tourné à la catastrophe. Les blessures dûes aux griffures et aux morsures de la jeune femme n'avaient pas encore totalement cicatrisé, et l'irritation de mon entrejambe avait à son tour tendance à disparaître, bien qu'encore présente et douloureuse. Mon âme portait encore les traces des coups de bâtons donnés par Andréa, paroles dures et cruelles. Mais elle m'avait remis dans le chemin qui aurait dû être le mien. Elle m'avait aidé malgré elle, sans doute. Aujourd'hui, je buvais. Encore. Cela m'aidait, comme toujours. Je pouvais poser à plat les problèmes ou bien en faire abstraction. L'alcool m'aidait à supporter mes actes, tout en m'enfermant dans une torpeur éthylique qui paradoxalement me faisait remonter les pires souvenirs de mon existence. C'était la contradiction de la solution que j'avais trouvé à mes problèmes. L'alcool me faisait voir le bon côté des choses tout en me faisant revivre des horreurs, en me coûtant cher aussi bien physiquement que financièrement. Je vidais d'un trait mon verre de whisky, un cru gallois. Le liquide me brûla la gorge et me réchauffa les boyaux. Une fille vint s'asseoir à côté de moi. Je ne compris par clairement ce qu'elle me dit, mais je comprenais ses intentions. Elle m'offrait son corps et ses charmes. A tâtons, je vérifiais dans ma poche intérieure de veste que j'avais bien de quoi la payer.


    Je la détaillais du regard. Petite, menue, outrageusement maquillée mais jolie tout de même. Des vêtements provocants mettant en valeur ses quelques formes. Elle me caressa la joue. Elle ferait l'affaire; ce ne serait pas à elle que je ferais l'amour, ce soir. Mais par le biais de sensations fugaces et pâlement copiées, je toucherais de nouveau du bout des doigts l'existence que je partageais auparavant avec Jana. C'était triste et désespérant, mais c'était ainsi. Coucher avec une autre femme ne m'enlevait pas ma défunte femme de la tête, bien au contraire. Je laissais un billet sur le comptoir pour payer mes consommations. Avec la prostituée, je décidais de l'amener « chez moi ». Je l'amènerais à l'arrière du St Edward's Hotel, et je la ferais rentrer dans ma chambre. Inconvenant et irrévérencieux, je ne pensais pas aux remontrances de Radanti. J'étais ivre, mais encore capable de tenir la discussion. Il ne nous fallut pas bien longtemps avant d'arriver à destination. La petite ruelle était plongée dans la pénombre. J'entendais des paroles, et la prostituée arrêta de parler. Une silhouette se découpait dans l'obscurité, et je m'avançais. La fille resta derrière moi, apeurée devant la perspective de se retrouver devant un rôdeur. Quand je vis qui était l'individu, je me retournais vers la fille.



    | Rentres chez toi. Je peux plus t'accueillir. |


    Elle protesta, mais je ne m'attardais pas sur son cas. Andréa. C'était Andréa. Que faisait elle ici? Elle buvait, j'en étais certain. Tout comme moi. Devant la fuite de mon passe temps sexuel, je m'éveillais à d'autres besoins. J'avais faim, maintenant. Et la vue d'une Andréa bourrée ne fit que renforcer mon besoin criant d'alcool et d'ivresse. Elle n'était pas encore dans un état misérable, mais elle n'était plus fraîche. Pourtant habillée de façon assez sexy, elle était restée dans la petite ruelle juste a côté de l'endroit où on créchait quand on n'était pas en mission. Je tirais ma flasque de ma seconde poche interne, et l'ouvrais. Je buvais l'eau de vie et refermais le goulot, restant immobile un peu devant Andréa. Andréa, la belle et jeune Andréa, la seule qui avait réussit à me faire sortir Jana de l'esprit pendant l'acte sexuel, et qui m'avait jeté ensuite. Je regrettais cette étreinte sauvage maintenant; cela n'avait été qu'une grossière erreur. Je n'étais pas prêt à passer à autre chose, et ne le serais jamais.


    | A ce que je vois, je suis pas le seul à faire l'école buissonnière... Alors Donwood, tu t'es décidée à prendre un peu de bon temps, ou t'as toujours la même peur de te « salir »? | dis je en appuyant bien sur le mot qui m'avait blessé.


    je tanguais un peu sur mes appuis, conscient que je jouais avec ma santé en parlant ainsi à la jeune femme.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 22 Nov - 20:02

C'était bien Torben. Et une fille court vêtue qui devait certainement vendre ses charmes comme elle-même avait vendu les siens. Andréa tâcha de focaliser son regard qui s'égarait un peu et détailla la nouvelle venue. Petite, toute fine, maquillée comme si elle était tombée dans le pot de fard à paupières – voire comme si son tube de mascara ou son bâton de rouge à lèvres l'avaient agressée. Aucune classe. Aucune distinction. Un morceau de viande sur pattes. Une bouffée de répulsion chassa la chaleur de l'alcool dans la gorge d'Andréa. La fille avait vraiment l'air de ce qu'elle était. Un déchet d'humanité juste bon à satisfaire de bas instincts. Un outil. Déshumanisée. Avait-elle été comme ça elle aussi ? La chasseuse fouilla ses souvenirs en regardant la prostituée s'en aller. Avait-elle aussi arboré ces morceaux de tissu ridiculement petits, ces talons vertigineux ? S'était-elle maquillée aussi outrageusement ?

Sans doute. Tout était bon à l'époque pour rameuter le client. Rester debout dans l'ombre, au début, c'était rassurant. Puis l'argent venait à manquer vraiment. Et il fallait avancer. S'exposer. Marcher dans la lumière blafarde d'un lampadaire. Sentir sur soi les regards glauques des clients avant de sentir leurs mains sur son corps. Répugnant. La soldate en frémit et avala une nouvelle lampée. Rien que d'imaginer cette pauvre fille retourner sur le trottoir – elle avait l'air si jeune... Au moins, Torben ne l'aurait sûrement pas brutalisée... Alors qu'un autre client n'hésiterait sans doute pas. Voilà ce qu'elles étaient, ces filles de joie : des paquets de chair qu'un homme payait pour en jouir à son gré. Répugnant. Parfois cela se passait bien ; parfois cela apportait des coups entre autres sévices. Andréa ne connaissait de Torben que leur étreinte sauvage qu'elle regrettait tellement, mais elle savait qu'il avait été sous l'influence du sang de vampire qu'ils avaient tous deux ingurgité. En temps normal, il se serait certainement montré nettement moins brutal. La petite qui avait disparu de son champ de vision à présent aurait été entre de bonnes mains, pour quelques instants du moins.

Mais il l'avait renvoyée en voyant sa camarade. Pourquoi ? Il pouvait très bien passer son chemin en les ignorant, elle et sa bouteille, et monter avec la fille qu'il s'était payée. Elle s'en fichait. Ou du moins devait-il impérativement le penser. Charge à elle de le lui faire croire. Par tous les moyens. Après ce qu'elle lui avait balancé au visage, il devait la haïr. Alors qu'elle avait pensé tout le contraire. Mais il le fallait, oui, c'était nécessaire. Il avait toujours été sujet à des excès de boisson, il était toujours allé aux putes. Silviano le lui reprochait bien assez souvent, ce n'était un secret pour personne. Son comportement de ce soir avait donc l'air logique et naturel. Elle ne devait pas l'avoir trop secoué. Bien. Elle avait douté un moment. Avait craint de l'avoir irrémédiablement abîmé avec ses paroles cruelles, alors qu'il venait de s'ouvrir à elle. De l'avoir enfoncé dans sa déprime. Mais non – il avait l'air d'aller bien, enfin, aussi bien que possible.

Elle par contre, c'était autre chose. Le voir planté devant elle, un peu hésitant à cause de l'ivresse qui devait embrumer ses sens, froid et hostile, c'était terrible. Un mois avait passé et elle s'était enfoncée dans le marasme de ses démons personnels, dans l'alcool et la drogue, avec cette unique certitude d'être tombée irrévocablement amoureuse du seul homme qu'elle ne pourrait jamais, jamais avoir. Justement parce qu'elle l'aimait et que l'avoir signifiait l'entraîner avec elle vers leur perte à tous les deux, et qu'elle ne le voulait pas. Cercle infernal. La jalousie mordit soudain férocement ses entrailles quand elle repensa à la fille qui l'avait accompagné dans la ruelle. Elle au moins, elle pouvait avoir son corps au défaut de son âme. Elle avait ce lot de consolation. Mais elle, elle Andréa, elle la chasseuse, elle la soldate, elle n'aurait droit à rien. Juste à des paroles amères, à des piques. Elle l'avait voulu certes – mais c'était dur. Douloureux. Insupportable de le désirer comme une forcenée, de l'aimer à en perdre la raison, alors qu'elle savait que rien ne serait plus jamais possible entre eux. Heureusement qu'il y avait la drogue et l'alcool pour l'aider à supporter ça.

Portant la bouteille à ses lèvres, elle but une autre gorgée. Puis prit le temps de l'écouter, fuyant son regard pour ne pas être tentée de lui révéler l'ampleur de son imposture, et l'importance des mensonges qu'elle lui avait débités. Salir. C'est vrai qu'elle lui avait dit ça. Qu'il l'avait salie. Alors qu'en fait il avait certainement effacé la souillure de son corps, la flétrissure de son âme. Quelle ingratitude, quelle cruauté. Dire cela à un homme brisé qui venait de lui ouvrir son âme et qui n'attendait qu'un peu de réconfort qu'elle aurait tout donné pour pouvoir lui offrir sans risquer de le damner. Anges de la Création, pourquoi êtes-vous si cruels. Je l'aime, moi. Ne pouvez-vous m'ôter cet amour ? Ce serait tellement plus simple. Je l'aime, je voudrais ne pas l'aimer, mais je ne veux pas ne plus l'aimer parce que malgré tout, c'est Torben. Ne pas l'aimer serait pire que de souffrir en silence. Ce serait dur de jouer la comédie. Mais il le fallait. Allez. Encore une gorgée pour se donner du courage.

Andréa reposa la bouteille vide près de sa cheville, avec les gestes lents et appliqués de ceux que l'ivresse gagne et qui en sont conscients. Répondit d'une voix un peu pâteuse.

    « T'occupe pas d'moi. T'as fait assez de dégâts comme ça. Même avec ça j'peux pas oublier c'que tu m'as fait. Tes sales pattes sur moi. Ça m'rend malade. »


Elle se rejeta en arrière, s'appuya contre la muraille de pierre. Les mains croisées sur les genoux. L'œil un peu hagard mais encore lucide. Reste ferme, Andréa. Accroche-toi à ça. Blesse-le. Qu'il n'ait pas envie de se rapprocher de toi. Le regarde pas sinon tu vas lui balancer tes sentiments au visage. Ravale les larmes qui montent. Là. C'est bien. Pense à l'enfer. Evite-lui ça, c'est tout ce qui compte.

    « C'pas plus mal que t'aies renvoyé ta pute. Qu'elle garde c'qui lui reste de dignité. T'penses à ta femme quand tu baises ces filles-là ? C'est qu'elles t'font penser à elle en fait hein ? Pour ça que t'aimes tellement les putes, t'en as épousé une... »


Moi, j'ai plus de fierté. Je dis des horreurs sur ta femme alors qu'elle devait être vraiment une personne bien. Je suis en train de détruire tout ce qu'il pourrait y avoir entre toi et moi, et putain de bordel, ça fait mal. Enfoirés d'emplumés célestes.
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 22 Nov - 21:44

    La douleur pulse à l'intérieur de mon crâne. J'ai soit trop bu, soit pas assez. Je ressentais les effets de l'alcool, positifs mais aussi négatifs. Dans le domaine du positif, je me sentais libéré du poids qui reposait sans cesse sur mes épaules, sans compter que je me sentais parfois euphorique, sans raison apparente. Dans le négatif, engourdissement des membres, esprit embrumé et douloureux et raideurs musculaires. En plus de ça, je n'avais pas la moindre patience. Revoir Andréa n'avait absolument aucun effet bénéfique sur ma personne. Je me remémorais la façon qu'elle avait eu de me parler lors de notre dernière rencontre. De cette culpabilité qu'elle m'avait donné, de cet intense sentiment de honte, de faute non assumée. Elle m'avait rabaissée plus bas que terre, alors que j'étais déjà capable d'atteindre des profondeurs abyssales de culpabilité et de remords. Elle avait rejeté toute la faute de notre erreur commune sur moi. Andréa... Elle ne m'avait pas poussé au vice, mais je m'étais tout de même compromis avec elle sous les effets d'une drogue composée de sang de vampire. Nous avions couché ensemble, et pas de la plus douce des façons. Elle et moi avions connu des moments de passion absolument farfelus, liés à la violence la plus sensuelle et terrible qui soit. Et elle m'avait alors rejeté. Ce n'était pas le rejet qui m'avait fait mal; je ne voulais pas entamer de relation avec qui que ce soit. Ce qui m'avait fait mal, c'était le fait qu'elle m'avait balancé au visage ma proposition de vivre cet instant pour ce qu'il était; un moment de perdition, mais qui n'était pas sa faute.


    Apparemment, elle était restée également à elle même. Campant sur ses positions, c'était pourtant la première fois que je ne la voyais pas clean. Même bourré, je me rendais compte qu'elle était pour la première fois bourrée devant moi. La bouteille de whisky se vidait rapidement, alors qu'elle ingurgitait au goulot. Barbare, sauvage. Elle était comme moi. C'était peut être ce qui nous avait rapproché au départ. Sans doute, même. Cette folie latente, cette âme d'écorché vif que nous partagions. Lorsqu'elle s'en reprit à moi, je ne choisissais pas la voix de la faiblesse, ni du remord. Je l'affronterais, comme j'affronterais chaque obstacle qui se poserait face à moi et qui m'éloignerait de Jana. Parce c'était ce qu'était Andréa; un obstacle. Une tentation évidente, une conquête inavouée. Un danger pour l'amour que je portais à ma femme. Un danger pour moi même. Mais au final, le véritable danger venait de mon être; je n'aurais pas été ainsi, rien de tout cela ne serait jamais arrivé. Un sourire ironique se peignit sur mes traits, alors que mon esprit ralentit par les spiritueux réfléchissait à ma réponse. Parfait.



    | Ca te rend malade? Ca, je peux comprendre. Je n'ai jamais vu quiconque me réclamer autant de douleur pendant l'acte. Sûr que l'orgasme que t'as eu couplé avec tout ce que tu me demandais de faire a été de trop pour ton corps... Mais si t'y repenses bien, y'avait pas que mes « sales pattes », et t'en redemandais... |


    Je lui faisais bien comprendre la contradiction de ses propres propos, et j'étais plutôt fier de moi d'être capable de contre attaquer à ce point sur quelque chose d'aussi pointilleux que ce sujet. Je n'étais pourtant pas un as de la répartie, mais j'étais réellement content de moi, comme un ivrogne est content quand il aligne plus de trois mots intelligibles d'affilée. Alors, Andréa continua sur sa lancée, et immédiatement, je me sentis sur mes gardes. Et très vite, je restais bouche bée, stupidement. Elle m'attaquait, elle me blessait, elle foulait ma dignité du pied. Elle se fichait de moi. Elle me défiait. Elle... Non... Jana... Je bouillonnais de rage. Epouser. Une Pute. La réaction fusa, et je fis preuve d'une vivacité terrifiante pour quelqu'un dans mon état. En l'espace d'un instant, je m'étais jeté en avant vers Andréa, tirant mon pistolet de sous ma veste. Je balançais l'arme en avant, lui écrasant la crosse du flingue contre les lèvres avec une force terrible, faisant chuter la jeune femme. Je tremblais de fureur, je croyais que j'allais littéralement exploser. Je tremblais à tel point que des larmes revinrent à mes yeux, mais je sus les contenir alors qu'un voile rouge tombait devant mes yeux. Alors qu'Andréa était tombée à genoux, je posais le canon de mon arme contre sa tempe. Froid. Tremblant d'une fureur terrible, à peine contenue. Je restais immobile dans cette position parfaite pendant de longues secondes. Je revoyais le visage de Jana. Je me revis lui passer la bague au doigt. Je me revis avec elle, lui promettant un amour éternel alors que nous observions un clair de lune ensemble. Je pressais doucement la détente, millimètre après millimètre. Je souhaitais faire mal à Andréa, je souhaitais la briser. J'étais un meurtrier. J'avais déjà tué des innocents. Cela ne me causerait aucun problème...


    Je revis alors nos deux corps s'imbriquant l'un dans l'autre, nos soupirs rauques, notre étreinte terrible et passionnée. Je ne pus lâcher le tir fatal. De rage, j'écrasais à nouveau mon arme contre la joue de la jeune femme avec une brutalité terrible, la poussant véritablement au sol. Je me détournais d'elle pour jeter un coup de pied dans la poubelle la plus proche, avant de ranger mon arme. Je me rapprochais d'Andréa, et m'accroupit à côté d'elle. Je relevais son visage face au mien en l'aggrippant par les cheveux.



    | Ca t'amuse de me pousser à bout? C'est ça que tu veux? Que je te tue? Que je te fasse souffrir? Putain de détraquée. Je te hais. T'as de la chance que je ne te tues pas. Je ne sais pas ce qui me retient bordel, je ne sais pas. Excuses toi! Excuses toi vite! Sinon, je te préviens, je vais vraiment péter un câble! |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 23 Nov - 1:53

Andréa s'attendait à une réaction violente. A des insultes, à des cris. Voire même, à des coups. Torben était Torben, une créature toute pétrie d'excès, dont les réactions entières ne se nuançaient pas. Il était ivre, en plus, ce soir, et exerçait sûrement un contrôle bien moindre sur ses émotions et ses sentiments. Et dernier point, mais non le moins important : elle venait d'insulter mortellement sa femme. Qu'il adorait visiblement. Et qui était morte. Injure terrible. Exaction atroce. Impardonnable. Elle venait de bafouer le souvenir d'une personne certainement respectable. Elle l'avait fait à contre-coeur, du bout des lèvres, l'âme retournée par la cruauté incroyable dont elle faisait preuve envers cet homme qui ne l'avait vraiment pas mérité, envers cet homme que la vie avait tellement meurtri – envers cet homme qu'elle en était venue à aimer, en dépit de sa nature à elle, en dépit de sa nature à lui, en dépit de leurs passés respectifs et des blessures terribles qu'ils portaient tous deux.

Elle s'attendait à une réaction violente et elle ne fut pas déçue. En un clin d'œil, il était sur elle. L'arme levée. Comme au ralenti, elle vit la crosse fuser vers son visage. L'adrénaline qui envahit son système dissipa quelque peu les vapeurs d'alcool – elle comprit qu'elle avait atteint son but et qu'elle l'avait fait sortir de ses gonds. Dans un craquement assourdissant, l'arme s'écrasa contre ses lèvres et ses dents entaillèrent la peau alors que sa tête partait valser contre le mur et qu'elle s'affaissait au sol, étourdie par la violence du coup. Le goût du sang emplit sa bouche. Ses oreilles tintèrent et une flèche de douleur irradia depuis la commissure de ses lèvres, sérieusement entaillées. Lui tremblait de fureur. Il irradiait une telle rage qu'Andréa se demanda quel démon elle avait bien pu susciter sur elle. Quelle folie l'avait prise de salir ainsi la mémoire de son épouse. Quel monstre elle était devenu, quel monstre elle devait prétendre être pour le rejeter et l'éloigner d'elle...

La chasseuse se releva sur les genoux. Étourdie. Le sang coulait de ses lèvres massacrées et maculait sa chemise de lin, alors qu'elle reprenait son souffle à grand-peine, suffoquée par la soudaineté de l'attaque. Puis un contact froid sur sa tempe la glaça. Il avait posé le canon contre son visage et la tenait sous la menace de son arme, tremblant d'un courroux indescriptible. Il ne se maîtrisait plus. Mille pensées tourbillonnèrent dans la tête d'Andréa. Elle releva les yeux malgré elle – croisa les siens. Le fantôme d'une larme qui ne voulait pas couler brillait dans son regard. L'espace d'un instant, elle éprouva une drôle de sensation dans sa poitrine – comme si son cœur venait de geler instantanément. Comme s'il était sur le point de se briser. Mais c'était impossible. Il était déjà mort. Elle l'avait elle-même tué le soir où elle avait détruit tout ce qui aurait pu être entre Torben et elle. Voilà ce qu'elle était. Une morte en sursis. Une poupée cassée qu'on avait rafistolée – mais de travers. Tous les débris ne tenaient pas ensemble. Elle tombait en morceaux. Lentement.

Il se crispa. La détente bougeait. Millimètre par millimètre. Il allait tirer. Venger dans le sang l'affront fait à la mémoire de son épouse. Laver la souillure de son nom. Lui faire payer sa cruauté. Elle le voulait. Le meurtre, c'était un crime aux yeux de Dieu, c'était impardonnable. Mais si Torben la tuait maintenant, il ne porterait pas le fardeau de ce crime, non. Les anges qui les observaient pouvaient lire dans l'âme d'Andréa. Ils verraient sa mort pour ce qu'elle était vraiment : un suicide. Tuée par celui qu'elle aimait. Il y avait là un fond de tragédie terriblement amer que la jeune femme occulta soigneusement pour ne pas craquer et avouer la vérité à Torben. Il fallait qu'elle reste forte. Pour leur bien à tous les deux. Elle attendit le coup de feu salvateur qui la délivrerait. Qui le libérerait lui, de sa présence, du danger qu'elle incarnait. Qui réhabiliterait le souvenir de sa femme, pour de bon.

Mais la mort ne vint pas. A la place, il lui assena un coup terrible en plein visage, la faisant basculer au sol où elle reste étendue, sonnée. Le sang coulait toujours en instillant son goût fade et cuivré, et elle hoqueta. Elle n'eut cependant pas le temps de se remettre. Torben venait de donner un grand coup de pied dans une poubelle et s'était penché sur elle. Il agrippa ses mèches blondes, tira, la redressant vers lui alors qu'il exprimait sa hargne à deux centimètres de son visage. Il la haïssait. Gagné. Elle avait son objectif. Se faire haïr de lui. C'était gagné, elle avait ce qu'elle voulait. Andréa cracha un filet de sang et prit la parole d'une voix rauque.

    « T'auras pas d'excuse. C'est la vérité. Regarde avec qui tu couches, mon mignon. Des putes. Des catins. Je vaux pas mieux qu'elles, j'ai été que ça pour toi. Un moyen d'assouvir tes besoins. Je suis peut-être une putain de détraquée. J'admets. Mais t'es quoi toi ? Un putain d'enfoiré de détraqué, ouais. T'as vu ce que tu m'as fait. OK j'ai aimé ça. Mais toi aussi. »


Elle cracha un nouveau flot de sang et reprit son massacre. Il fallait achever Torben. Pour de bon. Sois forte Andréa, sois forte. Ne flanche pas. Ne le prends pas dans tes bras, ne l'enlace pas en confessant tes tromperies. Ne pense qu'à lui. Oublie ta détresse.

    «  Elle aussi elle a aimé ça, ta femme chérie ? Elle devait aussi beaucoup l'aimer quand c'étaient d'autres qui le lui faisaient. Combien l'ont payée pour qu'elle leur fasse les mêmes choses qu'à toi ? Combien lui sont passés dessus pendant que t'avais le dos tourné ? Pauvre petit cocu. Si ça se trouve tu le savais, et elle te filait ses gains. T'es qu'un salopard de souteneur en fait, pas vrai ? Un connard de profiteur. Je suis sûre qu'elle a adoré. Ca devait être une vulgaire putain de bordel. La belle vie pour elle, un couillon pour s'occuper d'elle pendant qu'elle s'envoyait en l'air avec tous les voisins, pas vrai ? »


Allez. Le coup de grâce. Courage Andréa. Vois la mort en face. Affronte-la. Pour lui.

    « Vas-y, tue-moi. Comme ça, tu pourras dire sans mentir que t'as tué toutes celles avec qui t'as couché. Je parle pas des putains des rues que tu t'envoies à la file. Mais des filles correctes. Comme elle, comme moi. Je suis sûre qu'elle est morte à cause de toi, parce que t'es qu'une lavette. Un couard. Un lâche. A tous les coups tu t'es servi d'elle pour sauver ta peau. Je te méprise. Des excuses, je t'en ferai pas. Parce que je sais très bien que j'ai raison. Ta femme, c'était une catin. Toi, t'es qu'un enfoiré. Je t'emmerde, Badenov. Tu sers à rien. »


Elle éclata d'un rire hystérique, crachant du sang, le regard halluciné. Braqué dans les prunelles de Torben. Dieu tout-puissant, je n'ai qu'une envie, c'est effacer tous ces mots. Lui dire que je n'en pense pas le premier. Que je respecte sa femme et que j'admire l'homme qu'il est. Que je l'aime. Que je n'attends pas qu'il m'aime en retour. Juste qu'il me laisse l'aimer de loin. Mais je peux pas. Anges de la Création. Ne me laissez pas être faible... Une larme solitaire glissa sur sa joue, seul témoin du combat silencieux qu'elle se menait. Elle cessa de rire d'un coup. Le temps de jouer était fini.

Il était temps de se préparer à mourir. Elle avait eu ce qu'elle voulait, c'était gagné. Alors pourquoi est-ce qu'elle avait tellement mal à l'intérieur ?
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 23 Nov - 18:31

    La violence m'avait totalement dépassée. Je n'avais pas pu me remettre des paroles qu'Andréa venait de proférer; j'étais définitivement plongé dans les ténèbres. J'avais perdu le contrôle, et mes instincts de meurtrier primaient sur tout le reste. J'irradiais totalement de haine. Andréa avait réussit l'exploit non négligeable à me faire totalement sortir de mes gonds, à tel point que j'étais devenu un danger, au moins pour elle, sinon pour moi même. J'étais à deux doigts de l'abattre. Ici, dans cette petite ruelle. Mon esprit froid et dénué de pensées positives étudia en un éclair les circonstances de cet assassinat qui me démangeait littéralement. Ruelle sombre, nuit tombée. Personne dans ce coin ci, et nous étions masqués par un grand nombre de poubelles. Mais je ne pouvais pas la tuer, même si je pouvais échapper à toute poursuite. Je ne pouvais pas la tuer pour de nombreuses questions. Mon instinct de tueur était palié par mon esprit rationnel. Il était clair qu'abattre de sang froid Andréa dans cet endroit ne ferait que compliquer les choses. Déjà, cela ne ferait qu'amener beaucoup de questions au sein de la HCV sur la disparition de la fidèle lame de Radanti. Et j'étais le tueur le plus professionnel dont disposait la HCV, et j'étais sans doute le seul en Ecosse à avoir un passé de militaire.


    Mais en plus, je foutrais tous les plans de l'Eglise par terre. Qui dit assassinat derrière le quartier général de l'organisation disait aussi enquête policière, investigation criminelle et suspicion. Et dans le climat politique et médiatique houleux, je ne pouvais pas me permettre d'attirer les foudres de la populace sur l'Eglise. Ce n'était pas possible, je me préoccupais bien trop de la situation de l'Eglise pour faire subir parielle tempête à Swesson, Radanti, et Barset. Non, je ne tuerais pas Andréa. Jana elle même ne l'aurait pas voulu. Trop gentille, trop tendre, je n'étais pas comme elle. Et qui plus est, répandre la cervelle d'Andréa au grand jour ne me ramènerait pas ma femme, c'était au moins quelque chose de clair. Cruel à dire, cruelle absence, mais je ne pouvais pas prétendre à retrouver une vie normale, même en lavant l'affront dans le sang. Non, je ne retrouverais jamais ce passé qui m'était pourtant tellement cher. Ma collègue me dit alors qu'elle ne s'excuserait pas. Réfléchir à l'impossibilité de son meurtre m'avait calmé quelque part, et j'accueillais ses propos avec une haine froide et amère. Mais ses paroles me frappèrent comme une gifle. Oui, j'avais aimé cette étreinte brutale et violente, et je ne me fustigerais sans doute jamais assez.



    | Oui, j'ai aimé ça. Que je sois trois fois damné. Nous n'étions pas responsable de nos actes. J'en avais pourtant envie, au fond de moi. Tu m'attirais, j'étais séduit. Malgré moi. Mais ça, c'était avant de découvrir ton vrai visage. Tu sais quoi? Tu vaux moins que toutes ces catins qui passent dans mon lit. Elles au moins, ne me pourrissent pas la vie après avoir eu ce qu'elles voulaient. |


    Mais Andréa ne sut pas s'arrêter. Elle cracha le sang qui lui coulait dans la bouche. Et elle s'en reprit de nouveau à Jana. Je serrais les dents. Pauvre fille. Sale catin misérable. Elle parla d'autres qui avaient couché avec. Cela raviva de lointains souvenirs de jeunesse douloureux, je n'en pouvais déjà plus de ses paroles. J'étais tellement abattu que je ne me sentais pas la force de la punir de nouveau. Mais elle n'avait de cesse d'aller de plus en plus loin. Elle allait trop loin. A nouveau, je lui écrasais mon arme, sur le coin du nez cette fois ci, avec toute la violence dont j'étais capable. Elle voulait me pousser à bout? Ok. Entre elle et moi maintenant, c'était personnel. Oublié la camaraderie, oublié la HCV; Je remisais tout au placard. Je lui ferais rendre mot pour mot de ses insultes. Mais ses nouvelles paroles me stoppèrent dans mon élan. Tuer toutes celles avec qui j'avais couché. Putain de bordel. Elle avait raison. C'était ma faute si Jana était morte. Je l'avais tué aussi surement que si je l'aurais jetée dans les crocs du vampire. Un couard et un lâche... Elle éclata de rire, me laissant sous le choc de ses insultes et des révélations intérieures que cela entraînait. Je restais immobile, pâle et choqué. Jana était morte à cause de moi. Jana... Mon aimée...


    | C'EST PAS VRAI! |


    j'hurlais ces quelques mots, et me jetais sur elle. Je l'aggrippais par les cheveux, et la relevais en tirant d'un coup sec, tirant sur le cuir chevelu. Je la repoussais contre une poubelle. Je tirais mon pistolet, lui calant sous le menton.


    | Tu ne sais rien de moi. Tu ne sais rien de ma femme. Jana était belle, intelligente, et merveilleuse. Toi, tu n'es qu'une tarée de dégénérée. Tu t'es servie de mon attirance pour toi. Tu me pourris la vie. Tu n'as aucune vertu, aucune fierté, aucune dignité. Tu essaies de me briser, mais il n'y a déjà plus que des lambeaux de mon existence. Tu sais quoi? Je pense que t'as tellement apprécié notre partie de jambes en l'air que tu te sens coupable. Pourquoi? Parce que je suis justement un pauvre type, un connard d'alcoolo paumé, qui noit son chagrin dans l'alcool et les femmes. Tu sais quoi? Jamais quelqu'un d'aussi vil que toi ne pourra ternir le souvenir de mon épouse. Je l'aime, tu comprends? Non, bien sûr que tu ne peux pas comprendre. Tu n'as aucune idée de ce qu'est l'amour. Aujourd'hui et à jamais, je suis à elle. Je ne te hais même pas, en fait. C'est pire que ça. Je te méprise, je te trouve tellement digne de pitié. Tu n'as rien d'autre pour te raccrocher que ta haine et ta peur des gens. |


    Je la pressais contre une poubelle. Je pressais mes mains contre son corps, le palpant avec brutalité, et l'embrassant de force, avec toujours autant de violence. Je découvrais avec un dégoût que je ne cachais pas que sa chair m'attirait toujours.


    | Voici un dernier souvenir de la salissure que je t'aurais laissée. Dès demain, je demande à Swesson d'être détaché dans un autre endroit, et de ne plus faire équipe avec toi. Dès demain, je pars d'ici, d'Edimbourg. Je ne veux plus jamais que tu m'adresses la parole, je ne veux plus jamais que tu me regardes, je ne veux plus jamais te voir ou avoir affaire à toi. Tu n'es même pas digne de servir au sein de la HCV, Andréa. |
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 23 Nov - 19:15


Andréa & Torben & Krystel
Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] Ruby-katie-cassidy-4764765-100-100 Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] Xtiansmoke Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] Sh8
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    Il était temps. Le soleil venait tout juste de se coucher quand je sortais de mon lit. Mise à part quand j’étais en déplacement, je ne dormais pas dans un cercueil. Je mérite des draps de soie, un matelas moelleux et non pas une simple et inconfortable cage en bois. J’avais fait installer dans tout mon manoir des rideaux rouges qui ne laissaient passer aucun rayon de soleil, m’assurant ainsi un certain confort. Je me levais de mes draps, complètement nue, sans un regard vers mon enfant qui s’éveillait doucement. Je n’avais pas de temps à lui accorder ce soir, j’avais une mission à accomplir. Grâce à mes pouvoirs vampiriques, je fus prête en quelques minutes. Pour l’occasion, j’avais enfilé une tenue on ne peut plus sobre, bien que d’une qualité très élevé. J’avais troqué des vêtements sexys contre une robe chic du 17ième siècle couleurs crème et or. J’ornais mon cou d’un collier en or, et perçais mes oreilles avec des pendantes en diamant. Je coiffais mes cheveux en un chignon lâche, et un inséré un peigne ornée de pierres précieuses. Il était rare que je revêtisse une telle toilette, digne d’une reine. Et c’était bien là le but. Je m’étais montrée au grand jour comme la reine des vampires et il fallait que mon image colle avec mon rang, ce soir en tout cas. En guise de chaussures, j’avais chaussé des bottes à talons d’une lointaine époque. J’enfilais de long gants en soi blanc qui vinrent remonter jusqu’à mon coude, et sortais de ma chambre. William m’attendait dans le hall d’entrée, et à mon arrivée, il vint nouer une cape autour de mon cou avant de m’ouvrir la porte. Brave fils, je l’avais bien élevé. J’attrapais une pochette qui me ferait guise de sac à main et passer le seuil de ma demeure. Une voiture de luxe m’attendait déjà et son chauffeur se tenait près de la portière qu’il m’ouvrit puis referma quand j’eu pris place…

    Il était vingt heure quand mon jet privé se posa à Edimbourg. Une garde personnelle de vampire m’attendait déjà au sol. Je n’avais pas besoin d’eux, c’était certain, mais je ne pouvais décemment pas sortir sans leur présence. Ce ne serait pas du tout crédible, surtout deux semaines après l’attentat au bal de charité. Le personnel de sécurité humain était lui aussi sur ses gardes. Au moindre danger, il avait pour ordre de la mairesse de me défendre. Cette dernière d’ailleurs, m’attendait sur place, et sa nervosité me frappa de plein fouet. Pauvre petite créature peureuse ne pus-je m’empêcher de penser, alors que je lui offrais un sourire doux et rassurant. J’avais un rôle à jouer auprès d’elle, un rôle de reine vampirique gentille, qui ne souhaitait que la paix entre nos deux peuples. Et la petite chose que je pouvais briser comme une brindille marchait droit vers le précipice, en toute confiance. Que les humains pouvaient être stupides. Il fallait vraiment que les nocturnes prennent le pouvoir pour les asservir au contrôle de notre roi. A l’allure où ils allaient, ils étaient bons pour s’autodétruire, et notre banque de sang par la même occasion. Quelques saluts polis et nous nous dirigions vers la limousine de la « première dame humaine » de la ville.

    Il nous fallut une longue demi-heure pour atteindre le centre-ville. Une longue demi-heure où je dus faire la discussion avec une humaine que je méprisais. Moi qui n’était pas du genre à parler pour ne rien dire, je n’eu pas le choix que de me forcer et de paraitre très intéressée par les points qu’elle soulevait. Je n’en avais que faire de sa campagne électorale à venir. Je sus décliner poliment, sans qu’elle se vexe, d’apparaître sur les affiches promotionnelles de sa campagne, en lui avouant que nous autres vieux vampires, n’étions pas visibles sur des photos. C’était faux, mais ça, elle ne pouvait pas le savoir et pris mon excuse pour argent comptant et repartie de plus belle sur un nouveau sujet. Quel soulagement quand la voiture s’arrêta devant une grande bâtisse. Mon point d’arrivé. Je remerciais chaleureusement la mairesse de m’avoir tenue compagnie pendant le trajet, lui rappelant qu’elle n’était pas obligée de m’accueillir personnellement à chacun de mes déplacement dans sa ville. Cette phrase passa par une oreille pour ressortir de l’autre. J’en étais bien consciente alors que je passais le pas de la porte du cabinet d’avocat et que la dame s’en allait enfin. Je fus tout de suite accueilli par les avocats associés que j’avais engagés, afin de déposer plainte contre l’Eglise des Humains contre Vampires pour meurtres des miens.

    Une heure plus tard, je ressortais un sourire aux lèvres du cabinet d’avocats. Nous étions dans de bonne voie pour obtenir réparation envers cette soi-disant église. Les professionnels parlaient même d’essayer de la faire fermer. Un ennemi en moi, c’était toujours bon à prendre. Ils m’apprirent qu’ils avaient engagés un détective privé, mais que pour l’instant, ce dernier n’avait rien trouvé de compromettants mais que cela ne saurait tarder. Ils laissèrent échapper le lieu de rendez-vous de résidences des plus fidèles dans la conversation, sans même s’en rendre compte. Parfait, oui vraiment. Je fis mine de n’avoir rien entendu, pour mieux m’y rendre une fois que j’en aurais fini avec eux. Et il était temps. Une nouvelle voiture m’attendait, avec à son bord des gardes du corps. J’ordonnais au chauffeur vampire de me conduire dans une rue parallèle à l’hôtel St Edward.

    L’horloge de l’église la plus proche venait de sonner 21h30. J’arpentais les rues – seule – qui me conduisaient vers l’hotel sans un bruit. On pouvait entendre une mouche volait si on le voulait. Une mouche ? Non, mais deux personnes qui semblaient se battre. Je reconnue sans mal la voix de l’homme, le bruit d’une femme s’écroulant sur le sol après avoir reçu un coup de crosse dans le visage. Violent ce petit Torben. Deux cœurs battaient, ainsi sus-je tout de suite qu’une des miennes n’était pas en danger. J’approchais dans un silence total, prenant soin de rester dans l’ombre jusqu’au moment opportun. Leurs paroles vinrent teinter à mes oreilles, et me décrocher un sourire cruel. Ainsi donc le chasseur avait été marié à une catin du nom de Janna… Janna… Se pouvait-il que ? Non ce serait une trop grande coïncidence… Humm, il me faudrait me renseigner, car si c’était ce que je pensais, cela pourrait être des plus intéressants. Ainsi donc c’était une querelle d’amants ? Que c’était pathétique, oui vraiment. J’entendais d’autres bruits de coup, un silence, un bruit d’embrassade. Je décidais de sortir de l’ombre après les paroles de l’homme brutal concernant l’allégeance des deux jeunes personnes pour l’église Humain contre Vampire. Deux ennemis, j’allais m’amuser. Applaudissant, je m’approchais jusqu’à être dans la lumière d’un réverbère.

      Et bien, et bien, et bien… Laissez moi vous offrir un oscar pour cette touchante scène de querelle amoureuse. Quel plaisir de vous revoir mon cher Torben ! Justement, j’ai un présent pour vous… Attendez que je vous le retrouve… Ah oui, le voilà


    J’avais fouillé quelques secondes dans ma pochette, avant d’en sortir trois photographies. Je lui envoyais ces dernières, qui vinrent s’étaler à ces pieds. Ce qu’elles représentaient ? Tout simplement sa sœur en ma compagnie, et juste derrière le journal télé qui était passé la veille. On pouvait voir dans le cube ma fille et le « patron » de son église, en train de débattre sur l’implication de l’église dans l’attentat qu’il avait eu lieu. Sur une dernière, on pouvait voir un homme de dos, s’approchant d’un lit où Hannah était allongée nue, brulante de désir, deux traces de crocs visibles sur l’intérieur de sa cuisse droite. J’avais pris ce cliché sans que l’humaine ne s’en aperçoive, avec la complicité de mon fils.

      Je me suis dis que vous seriez heureux de voir que votre sœur se porte bien avec nous…


    En quelques secondes j’étais à la hauteur des deux jeunes personnes, et envoyais valser quelques mètre plus loin l’homme, sur un rire sadique. Je me penchais sur la jeune femme, caressant ses cheveux de mes mains gantés. Une odeur était présente sur elle, une odeur que je ne connaissais que trop bien… Léopold… Se pouvait-elle qu’elle fricote avec les vampires, malgré ses allégeances pour un ordre qui ne voulait que notre mort ? Je lui murmurais alors au creux de l’oreille

      Une si jolie damoiselle ne devrait pas fricoter avec des hommes violents, qu’ils soient humains ou vampires… Votre visage est bien trop délicat pour qu’on l’abime. Votre sang est trop gouteux pour qu’on le gâche sur le sol.


    Je fis descendre ma main sur son cou, tachant ma toilette en essuyant le liquide rougeâtre qui ornait son visage. Je me retirais ensuite à quelques mètres, m’arrangeant pour avoir les deux adultes dans mon champ de vision.


Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 23 Nov - 21:49

Violence. Encore plus. Il ne lui avait pas cassé le nez, mais pas loin. Ça faisait un mal de chien. Mais elle survivrait. Pour autant qu'elle ne meure pas de sa culpabilité, là, tout de suite, d'avoir osé lui dire des horreurs pareilles. Quelle abomination. Quelle atrocité. Ces salopards d'emplumés devaient bien se foutre de leur gueule, au Paradis. Deux débris en train de se faire la peau. Bel exemple d'humanité. Mais Andréa s'en fichait. Torben était sorti de ses gonds. Pour de bon. Il avait hurlé sa dénégation avec une force d'une telle intensité que le cœur d'Andréa rata un battement. Une conviction si profonde, si absolue, irrévocable jusque dans les moindres fibres de son être, c'était exceptionnel. Il avait dû l'aimer comme un forcené. Respirer dans sa présence, vivre dans son existence. Sans elle, il n'était plus rien. Elle le voyait bien. Ne parvenait même pas à être jalouse de cette morte qui gardait Torben pour elle par-delà la tombe.

Le soldat était hors de lui. Il l'avait saisie par les cheveux et relevée de force – ses jambes ne la portaient plus vraiment. Puis il l'avait à nouveau menacée de son arme, sous son menton. Un rien, et il tirerait. Pourquoi ne le faisait-il pas ? Elle en eut rapidement l'explication. Notant distraitement que la femme de Torben s'appelait Jana, elle écouta attentivement tout ce qu'il dit ensuite. Aucune vertu. C'était vrai. Elle avait perdu toute celle qu'elle pouvait avoir quand son père l'avait déflorée. Morte, la petite fille sérieuse et digne. Morte, l'enfant droite et pure. Pourquoi se battre après ça, pourquoi vouloir rester vertueuse alors que tout était détruit, que sa vie était ravagé, son corps souillé, son âme massacrée ? Plus rien ne comptait. Elle s'était menti toutes ces années. Rien ne pourrait jamais racheter ça. Laver ses fautes. Expier ses péchés. Nulle rédemption pour elle. Elle le comprenait maintenant. Elle en était réduite à blesser les autres pour les préserver d'elle et de son influence démoniaque. Démon oui. C'était ce qu'elle était. Bonne à tuer. Il avait tellement raison. Aucune fierté, aucune dignité. Calomnier les morts. C'était honteux, atroce, abominable. Elle était une abomination.

Aucune idée de ce qu'était l'amour. Vrai. Et faux. Vrai parce qu'elle n'avait jamais connu cette confiance mutuelle, cette affection réciproque, ce désir fou de vouloir passer chaque jour de l'existence aux côtés d'une même personne. Ce besoin de faire des plans communs, d'envisager un avenir. De bâtir le futur. Mais quelque part, elle savait ce que c'était que d'aimer. D'avoir mal à en crever. De souhaiter s'arracher le cœur, tellement c'était terrible de souffrir comme une damnée. Rien ne l'y avait préparée. C'était tombé sur elle comme une brique en plein visage. Elle en était encore sonnée. Torben n'en avait pas la moindre idée – et heureusement, encore. Il n'avait vraiment pas besoin d'une emmerde de plus. Il continua son massacre verbal et Andréa écoutait toujours de toutes ses oreilles, fascinée par la haine impressionnante qu'en quelques mots elle avait réussi à susciter. Si. Elle avait autre chose à laquelle se raccrocher que la haine et la peur. Certes elle perdait la Foi. Mais ces connards d'anges n'avaient qu'à faire un geste pour elle. Ce qui lui restait à part ça, c'était l'inquiétude profonde et sincère qu'elle entretenait pour son ancien camarade. Son amant d'une heure. Voire son meurtrier en puissance. Mais cela bien sûr, il l'ignorait. Était-elle si mauvaise ? Vue par ses yeux, certainement.

Elle ne s'attendait pas à ce qu'il l'embrasse. Il palpa son corps avec brutalité, tout comme ses lèvres s'étaient emparées des siennes. Baiser amer au goût de sang. Manifestation de haine d'autant plus insoutenable qu'elle en dévoyait même ce geste naguère synonyme d'attachement. Déclaration de guerre. Il était évident qu'il l'abhorrait, elle et tout ce qu'elle était. Un froid insoutenable naquit dans sa poitrine. Se répandit dans tout son être alors qu'il achevait son discours. Qu'il tranchait un à un les derniers liens qui les rattachaient encore. Il allait partir. Bénédiction. Il s'écartait d'elle, il s'en allait loin. Il serait sauvé. Il ne serait pas là pour la voir sombrer de plus en plus dans l'abîme. Renier ses serments. Il ne saurait jamais qu'elle avait commencé à s'envoyer en l'air avec un vampire. Qu'elle se droguait en buvant son sang. Qu'elle était prête à tout pour oublier ces quelques instants passés avec lui – pas parce qu'ils avaient été désagréables, oh non. Mais bien parce que cela signifiait trop pour elle et qu'elle ne le supportait pas.

Avec une lucidité absolue, elle eut soudain l'intuition de ce qui se passerait ensuite. Qu'il allait partir, s'en aller, déménager. Qu'elle continuerait son travail, seule. Une journée, deux journées. Puis qu'elle finirait par céder. Par craquer. Qu'elle trancherait sa gorge. Qu'elle s'ouvrirait les veines. Qu'elle ferait une overdose de la première saloperie à lui tomber sous la main. Et que cette fois elle ne se raterait pas. Plus de Silviano pour la repêcher inconsciente sur les marches de son église. Plus d'hôpital. Plus de Dieu soi-disant salvateur. Juste le noir. Puis l'oubli. Finis, les faux-semblants. Torben l'avait dit. Elle n'était plus digne de servir au sein de l'Eglise.

« Tu as raison. »
Murmure à peine articulé. Larmes jumelles échappées, traîtresses. Aveu. Mouvement irrépressible. Dernier mouvement d'une âme en perdition, dernier battement d'un cœur qui se brisait. Effondrement de toute volonté. Appel du vide. Saut vers l'infini. Abandon. Suicide.

Son attention fut brutalement détournée lorsqu'une voix inconnue prit la parole. Sans doute Torben n'avait-il pas entendu, pas eu le temps de comprendre. Heureusement. La femme qui était là projetait une aura bien spécifique. Vampire ? En tout cas, elle connaissait Torben. Intéressant. Querelle amoureuse ? Quelle imbécile. De quoi se mêlait-elle ? En tout cas, dans l'état où le soldat l'avait mise, Andréa n'était guère en mesure de riposter. Leur affrontement l'avait dégrisée, mais le sang qui coulait sur son visage et la migraine affreuse née du dernier coup de poing de son camarade l'handicapaient. La femme jeta des photos au sol. Puis expédia Torben valser dans le décor. Andréa s'effondra. Sa sœur. La sœur de Torben. Hannah, si ses souvenirs étaient exacts. Silviano l'avait mentionnée en passant, une fois. Hannah avec des vampires. Seigneur. La vampire se pencha sur elle. Essuya une partie du sang qui la maculait. Murmura à son oreille. La chasseuse ne pouvait se défendre de ressentir l'attirance exercée par elle. Vampire à n'en pas douter – c'était une certitude. Sa toilette était somptueuse. Mais... elle l'avait déjà vue, celle-là. Souvenirs brumeux. Crâne douloureux. Mais c'était bien là, dans sa mémoire. Au manoir. Avant l'explosion. Son Altesse la reine des vampires ? Incroyable...

Ce qui était incroyable, c'était ce qui s'étalait sur les clichés exposés devant le nez tuméfié d'Andréa. Sans doute la fameuse sœur. Pauvre, pauvre Torben. Elle avait dû le suivre. Vouloir le rejoindre. Et elle était tombée dans les pattes des vampires à la place. Encore un poids sur sa conscience. Seras-tu assez forte, Andréa ? Auras-tu le courage de lui asséner encore un coup ? Il te méprise, il l'a dit. Il faut qu'il te haïsse. Allez... oublie cette femme qui vous observe. Elle n'a rien à voir là-dedans. C'est entre Torben, et toi. Hé, salopards d'anges. Pas de coup fourré, cette fois.

« Encore une catin dans ta vie, Badenov ? M'étonne pas que ta sœur soit comme ça. »
Elle se redressa sur les coude, cracha un flot de sang, reprit la parole dans un gargouillis étranglé. La vache. Elle avait vraiment morflé, il n'y était pas allé de main-morte. Et quelque chose lui disait qu'elle n'était pas encore tirée d'affaire.

« Dis-moi... pour qu'elle devienne comme ça, cette pauvre fille, t'aurais pas couché avec, des fois ? Après tout... ça m'étonnerait pas de toi. »
Puis elle se tourna vers la vampire. Qui observait. Visiblement intéressée. Allez, ma p'tite Andréa. Brave petit soldat. Flirte encore un peu avec le danger. Elle se redressa sur les genoux, étourdie. Porta la main à son visage ensanglanté. Puis tendit une main écorchée qui tremblait un peu en direction de la créature de la nuit. Allait-elle l'aider à se relever ? Une ennemie de Torben. C'était peut-être un bon plan de se rapprocher d'elle...

« Excusez-moi... Vous pourriez... ? »
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 23 Nov - 22:37

    Mon être tout entier se glaça alors que j'entendais deux mains applaudir. Mon instinct me hurla que c'était quelque chose de mauvais, de terriblement mauvais. Je n'eus même pas à me tourner lorsque j'entendis une voix féminine s'élever dans les ténèbres. Toute ma colère et ma haine retombèrent d'un coup alors que je me rendais compte du terrible danger qui pesait sur Andréa et sur moi. J'étais même prêt à oublier les insultes, les blessures, tout ce que m'avait dit la jeune femme de l'Eglise. Le diable était parmi nous ce soir. Et ce diable là était encore plus terrible que dans la légende. Je me tournais vers la nouvelle venue, troublé à un point terrible par la venue, n'osant pas y croire. Même moi, je ne pouvais pas jouer d'autant de malchance, si? Krystel Raybrandt en personne. Parée de ses plus beaux atours, mettant parfaitement en valeur son regard envoûtant, sa poitrine et ses hanches. Elle était divinement belle, mais je savais que c'était sans doute la plus grosse farce de l'histoire. Elle n'était pas de sucre. Elle n'était pas que séduction et tentation. Elle était aussi la mort, dans ce qu'elle a de plus brutal, de plus irrévocable. Elle était ma némésis sans aucun doute. A cause de moi, Krystel disposait d'informations sûres et fiables sur l'Eglise Humains Contre Vampires, ce qu'il lui avait sans doute permis de nous retrouver ici, ce soir. Damné, que je sois damné si je faisais rentrer le loup dans la bergerie! Je me retrouvais incapable de réagir, probablement toujours sous le traumatisme de notre précédente rencontre, qui avait si mal tourné. Elle avait visiblement assisté à toute la discussion. Je ne parvenais pas à pivoter mon arme sur elle et la buter. Je tremblais. J'avais peur. J'avais vraiment peur. Que le seigneur me pardonne. Qu'est ce que cette diablesse avait encore en tête?


    Elle me dit qu'elle avait un présent pour moi. Toutes mes alarmes mentales étaient au rouge cramoisi, pourtant, je ne réagissais toujours pas. Elle jeta trois photographies devant moi. Je relâchais Andréa de mon emprise, alors que mon coeur se tordit douloureusement. En reconnaissant les personnes figurant sur les photos, je fus comme assommé, pétrifié. Hannah... Non... Quelque chose se brisa en moi. Quand j'avais dit à ma camarade qu'elle ne pouvait plus rien briser en moi, j'avais eu tord. Même si ma femme m'avait été retirée, j'avais encore ma famille, mon noyau d'origine. Hannah... Mes yeux dégoulinèrent de larmes que je ne contenais pas. Je pleurais de lage, de frustration. Je ramassais la photo où Hannah était nue et désirait un vampire, écartant les cuisses à son approche, dévoilant par là même de vilaines traces de crocs à l'intérieur de son entrejambe. Ma soeur... Non... Hannah... J'en tremblais de tout mon corps, incapable de pencher pour aucune des solutions qui se présentaient. J'étais bloqué entre le hurlement, l'effondrement, l'éclatement de rage. Je restais planté là, alors que la vampire me dit que je devrais être heureux que ma soeur se portait bien.


    Je braquais mon arme à toute vitesse sur la vampire lorsqu'elle bondit vers moi. Elle me rejeta plusieurs mètres en arrière, usant de sa force prodigieuse. Je rattéris lourdement au sol, l'air violemment chassé de mes poumons. Je fus sous le choc pendant l'espace d'un instant, à moitié assommé. Des larmes continuaient de couler sur mes joues. J'avais lâché mon arme. Je laissais échapper un cri de désespoir, alors que des images horribles de ma soeur et de son amant vampire défilaient dans ma tête. Je devenais fou. D'abord Jana, ensuite ça... Je me tenais la tête, et laissais échapper encore un hurlement.



    | NON! Noooon! NON! |


    Je tremblais, pleurais et était au comble du désespoir devant tant d'adversité. Je tremblais de tout mon corps, agité de spasmes et de hauts le coeur. Je crus un instant que j'allais vomir, mais je me contentais de partir en vrille, hoquetant sous le bouleversement d'émotions que je ressentais.


    | Seigneur, prends pitié... Seigneur... Seigneur... Oh mon dieu... |


    J'implorais de tout mon coeur n'importe quelle assistance divine, mais celle ci ne vint jamais. A la limite de ma conscience, je perçus Krystel dire à Andréa qu'elle fricotait avec des humains et des vampires dangereux. Je serrais les dents alors qu'une terrible rage revenait en mon coeur, me réchauffant l'âme. Voilà qui était mieux. La haine réchauffa mon être, et me redonna de l'ardeur malgré les blessures dûes à la chute et malgré le désespoir. Mon corps se tendait sous cette nouvelle énergie. Je me redressais lentement, tremblant cette fois d'une rage à peine contenue. Je me redressais à quatres pattes alors qu'Andréa s'en prit encore à moi. Cela n'avait plus de sens. Ses paroles me firent bouillonner de rage, mais quelque chose n'allait pas. Elle avait eu ce qu'elle voulait elle m'avait blessé, pourquoi continuer? Elle jouait un rôle. J'en étais certain. Elle n'aurait jamais pris la peine de me sortir ces horreurs alors que sa vie en dépendait. Elle … je n'avais plus le temps de passer, il me fallait agir. Je me relevais d'un bond, contenant ma rage. Je vis Andréa demander de l'aide à Krystel, qui refusa en lui riant au nez. Andréa jouait un rôle. Jamais elle n'aurait demandé l'assistance d'un buveur de sang. Comme moi, elle les haïssait. Comme moi, elle les tuait. Il y avait anguille sous roche, mais je n'avais pas le temps de démêler le vrai du faux. J'accrochais le regard d'Andréa du mien. Et je lui fis comprendre que j'avais compris sa supercherie, même si je n'avais pas compris ses raisons.


    | Andréa, t'es qu'une abrutie. Ce n'est plus un jeu. Vas chercher du secours, je m'occupe de notre invitée. |


    Je m'avançais, me mettant entre mon ennemie et mon ancienne amante. Je toisais Krystel d'un regard plein de haine, me tenant à deux mètres d'elle.


    | Parce que c'est pour moi que vous êtes venue, n'est ce pas? Vous avez réussit; vous m'avez rendu fou. Je vais vous tuer. Je vais tuer vos enfants. A mains nues s'il le faut. Vous avez au moins atteint votre objectif; vous m'avez atteint avec ces photos. Mais vous n'obtiendrez jamais rien de moi. Pas de rémission, pas de capitulation. Je vais vous baiser, et je vais vous tuer. Ce sera long et douloureux, catin du diable. J'en fais le serment; à partir d'aujourd'hui, votre parodie de vie ne connaîtra plus la paix. Je vais vous tuer, Krystel, et vous briser. Et putain, le pied que ça va être... |


    Je sortais lentement mon poignard. Une belle arme, finement ouvragée. Je prenais tout mon temps, qu'elle voie bien la détermination féroce dans mon regard. Je ne pourrais de toute façon bénéficier d'aucune surprise. Je bondissais vers elle, balançant mon bras armé droit vers son visage d'un mouvement tranchant du haut vers le bas


    | Pour Hannah! |


    Bientôt réunis, Jana mon amour...
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 24 Nov - 0:11

Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] Ruby-katie-cassidy-4764765-100-100 Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] Xtiansmoke Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] Sh8
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    J’adorais écouter les hurlements de Torben, ses supplications, ses prières. Il était au bord du désespoir et cela m’enchantait au plus haut point. Je voulais le détruire mentalement avant de le détruire physiquement. Je me nourrissais des ténèbres. Je me nourrissais de la souffrance des autres. Je me nourrissais de leur désarroi. Je dansais parmi leur tristesse, la savourais, m’enveloppais dedans. Je pouvais sentir l’odeur salé de ses larmes couler le long de sa joue. Mes papilles se languissaient d’une nourriture à point. J’avais une folle envie de me jeter sur lui, de lui arracher la gorge, de m’abreuver de son sang, et cela sous les yeux de son amante que j’avais détruite avant. Je voulais abuser du corps de l’humaine avant de m’abreuver du corps de son amant. Je voulais la violer sous ses yeux, le détruire un peu plus que les photos ne venaient de le faire. Toute souffrance était bonne à prendre, était bonne à savourer. Mais ce n’était pas encore le moment non. Il me fallait user de patience avant de passer à mon repas…

    Pauvre petite chose. Pensait-elle vraiment que j’allais l’aider. Elle me tendait la main. Pauvre petit chose. Comme si j’allais souiller un peu plus mes gants pour l’aider à se relever. Je n’en avais nullement l’intention. Certes, elle pourrait s’avérer intéressante, mais de là à lui tendre ma main. Je n’étais pas stupide à ce point. Elle était une ennemie, et je la soupçonnais de vouloir aider l’homme qu’elle repoussait encore et encore. Un seul regard d’elle vers lui m’avait fait comprendre qu’il était important pour elle. Pensait-elle vraiment qu’elle pouvait le duper aussi facilement ? C’était une reine dans le domaine de la manipulation et seul mon maitre pouvait me surpasser. Je me contentais donc de rigoler de façon hautaine en direction de la jeune femme qui me tendait la main pour que je l’aide à se relever. Elle connaissait peut-être Léopold, mais elle faisait partie du clan adversaire. D’ailleurs je notais cet élément dans un coin de mon esprit, afin de questionner le vampire à ce sujet. Il était rebelle oui, je le savais, mais de là à fricoter avec ceux qui voulaient notre mort, je ne pouvais le tolérer. Surtout venant d’un nocturne que j’entrainais personnellement.

    Un éclair de géni traversa l’esprit de l’homme. Comprenant tout juste que son « amie » jouait un jeu avec lui, dans le but de le blesser, et qu’il se détache d’elle, il vint se placer entre toutes les deux. Pensait-il vraiment que son corps suffirait à faire le moindre barrage ? Si j’avais vraiment envie de toucher à la faible créature qui se trouvait derrière lui, je n’aurais pas de mal à passer outre sa personne. Il était stupide de croire qu’il était assez fort pour me vaincre. Oh, mais quelle jolie arme sortait-il. Oui je dois bien avouer que j’admirais quelques instants son poignard. C’était une arme comme on n’en faisait plus. Il était très rare d’en trouver une aussi belle à notre époque. Voilà qui sera un très beau présent à offrir à mon maitre. Oui, il serait enchanté, surtout en sachant sur qui je l’avais prélevé. Il serait fier de moi, et j’étais prête à tout pour arracher un sourire ou même un regard de fierté de la part de mon créateur. Je ne vivais que pour cela, que pour le servir.

      Andréa ? Quel joli prénom pour une si jolie créature. Nul besoin de réfléchir outre mesure pour comprendre les raisons qui vous ont poussé dans sa couche mon cher Torben. Loin de moi l’idée de vous offusquer, mais vous n’êtes point ma priorité. Je préfère de loin m’occuper des humains qui m’incombent de protéger. Comme votre sœur par exemple.



    Son arme fusa vers moi, alors que son corps s’élançait en ma direction. Il me haïssait oui. Il voulait me faire du mal. Grand bien lui fasse. Plus il n’énerverait, et plus je m’amuserais. N’avait-il donc pas compris qu’il était qu’un jouet à mes yeux ? N’avait-il pas compris qu’aucune de ses actions ne pourraient me nuire ? Je m’écartais alors que sa lame allait toucher mon visage. J’avais attendu le dernier moment pour faire un mouvement. Je voulais qu’il comprenne qu’il n’était qu’un microbe. Je fis mine de bailler avant de me jeter dans le dos d’Andréa, et d’exposer son cou à mes crocs. Je sortais mes canines, et me penchais vers sa chair, alors que je la maintenais immobile contre moi. Toute forme de lutte venant de l’humaine était vaine. Ma force surhumaine pouvait maintenir sans aucun mal son frêle corps. Je tournais ce dernier vers Torben, pour lui faire face et qu’il prenne bien consciente qu’à la moindre erreur, j’écourtais la vie de sa camarade.

      Tututu mon cher ami… Faites un pas de plus, et votre amie ne survivra pas. Je ne suis pas là pour vous tuer, sinon votre sang souillerait depuis bien longtemps les pavés de cette ruelle. Non, je suis d’humeur… Joueuse. Oh, je viens d’avoir une idée. Je suis sure qu’Andréa va l’adore… Pas vrai ma douce.


    Je fis glisser sensuellement ma langue dans le cou de l’humaine, avant d’y déposer un doux baiser.

      Humm… Je vous aurais rencontré dans d’autres circonstances, j’aurais pu vous offrir une jouissance sans précédent et une vie si agréable… Mais peut-être que cela est encore possible. Il ne tient qu’à vous de tout arrêter….


    J’avais murmuré mes paroles de telle sorte à ce qu’il n’y ai que la jeune femme qui puisse m’entendre. Le moldave était beaucoup trop loin pour pouvoir ne serait-ce que percevoir le son de ma voix. Mes lèvres avaient bougé rapidement, l’empêchant même, s’il l’aurait voulu, de lire sur mes lèvres. Oui, cette discussion était privée et je voulais qu’elle le reste. Je caressais une nouvelle fois les cheveux de la jeune femme avant de descendre plus bas. Je voulais vérifier que la jeune femme n’avait pas d’arme sur elle, et profiter par la même occasion à la peloter. Elle avait un corps sublime et en profiter était quelque chose de plaisant. Je sentais une arme blanche alors que ma main passa sur et entre la poitrine d’Andréa. J’insérais alors mes doigts gantés dans son décolleté pour en retirer une lame en argent. Je pouvais reconnaitre le métal, ce dernier chauffant même à travers mes gants. J’envolais se planter dans le mur si fortement qu’aucun humain ne serait en mesure de l’y déloger. Je continuais ensuite ma fouille en passant délicatement ma main sur le reste de son buste, sa taille, l’intérieur de ses cuisses. Je passais ma jambe contre les siennes, constatant avec plaisir qu’aucune autre lame n’était présente. Je la poussais ensuite en avant, entre Torben et moi. Je dis alors.

      Bien amusons nous voulez-vous. Je vous laisse le choix. Soit vous vous battez jusqu’à que l’autre ne soit plus en mesure de se relever tout seul… Soit vous couchez ensemble ici. Le tout bien entendu sous mes yeux. Ah, et si l’un de vous tente de s’enfuir ou refuse d’obéir, j’ai bien peur que cette pauvre Hannah ne soit plus de ce monde à la fin de la nuit. Torben, je vous serais grès de vous débarrasser de toutes vos armes, y compris celle que vous avez dans les mains et de les envoyer vers moi. Il ne serait pas galant de votre part d’en faire usage contre une jeune femme complètement démunie.


    Je n’étais pas peux fière de mes idées. Quelque soit le choix des deux jeunes gens, je savais que j’apprécierais le spectacle. De la débauche violente ou de la débauche sexuelle, peut m’importait. Du moment qu’il y avait de la débauche, c’était le plus important à mes yeux. J’avais sortie mon téléphone et composais le numéro de William. J’avais ensuite mis le haut parleur

      Hannah est avec toi ?
      Oui votre majesté. Elle est en cet instant dans mon lit à m’attendre sagement
      Bien. Mets la ligne en attente et pose le téléphone sur la table de chevet. Si je raccroche, égorge là comme un cochon. Sinon je te laisse prendre soin d’elle…
      Vos désirs sont des ordres votre majesté

    Je faisais signe de tête aux deux jeunes gens.

      Vous avez une minute pour vous décidez. Faute de quoi, Hannah en pâtira. Avec le sexe ou la violence ?




Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 24 Nov - 0:59

Torben semblait se douter que quelque chose de pas net se passait de mon côté. Mince. Décidément, tu manques de subtilité, ma petite Andréa. Peut-être avais-je trop forcé le ton. Trop exagéré dans l'outrage. Peut-être se rappelait-il de la fille sympa que j'étais avant de devenir une harpie aigrie et amère. Peut-être avait-il capté l'énormité du mensonge que je lui jouais. Allez savoir. Ce diable d'homme était malin et ça s'annonçait délicat de le leurrer plus longtemps – même s'il avait marché droit dans le panneau au début. Appeler les secours ? Comme si j'en étais capable dans mon état, idiot. T'as vu comment tu m'as arrangé le portrait ? Tu t'attends à quoi ? Que je postillonne du sang sur mon téléphone ? Boulet.

Il n'avait apparemment pas saisi combien j'étais groggy. Alcool, coups, migraine. Sans compter la dépression qui me grignotait petit bout par petit bout depuis un bon mois. C'est à peine que je compris qu'il tentait de me protéger en se plaçant entre la sangsue et moi. C'était ridicule. Il aurait dû me laisser à mon sort et sauver sa peau. La mienne ne valait pas la peine qu'on se batte pour elle. Que je tombe sous ses balles ou que je succombe aux crocs de la vampire, au final ça revenait au même. Exit Andréa, fin de la partie. Bienvenue en Enfer. A droite le feu éternel, à gauche les tortures infinies. Merci d'avoir jouée, et game over. Mais non. Cet imbécile de russe ne baissait jamais les bras, et quand bien même il me me haïssait maintenant, semblait avoir toujours à cœur la protection des faibles.

Étais-je faible ? Oui. Sans doute. En cet instant précis et dans un contexte plus général. Sans volonté. Victime de mes démons. Alcoolique. Toxicomane. Dépressive. Amoureuse. Joli cocktail. Et actuellement impuissante à ne serait-ce que lever le petit doigt. Bien sonnée. La vampire ne s'y était pas trompée. Elle esquiva l'attaque de Torben d'un mouvement fluide, et se trouva derrière moi avant même que je n'aie le temps de cligner des yeux. Elle me releva. Forte, houlà. Très. Trop pour moi. Ce soir j'allais vraisemblablement finir en charpie. Voire en amuse-gueule pour vampire. Ou bien hachicotée. Réduite en tous petits bouts. Si cette femme ne s'en chargeait pas, Torben le ferait sans doute. Le contact des crocs sur mon cou me glaça les sangs. Souvenir parasite de Léopold, vite chassé. Celle-là était plus puissante que lui, à n'en pas douter.

Ses paroles exsudaient une perversité sans pareille. J'étais... pas terrifiée, non, je n'étais plus en état de ressentir de la terreur. Morte d'avance. Je ne tenais plus à la vie, la voir menacée m'importait peu. Mais cela, Torben ne le savait pas. La vampire non plus. Je tenais peut-être une chance de retourner les choses en notre faveur. Notre. Non. Sa faveur. La sienne, à lui. Il n'y avait pas de « nous » qui tienne. Il me l'avait clairement fait comprendre. Même si, Dieu le savait, j'en crevais d'envie. La langue de cette Krystel, comme l'avait nommée Torben, sur mon cou arriva à point nommé pour distraire mes pensées de leur cours morbide. Oh. Pas bien. Du tout. Inquiétant, très, très inquiétant. Ce frisson qui avait parcouru ma colonne vertébrale. Ce battement de cœur plus prononcé. La poussée d'adrénaline. Pas de peur, oh non, mais de plaisir. Reprends-toi Andréa. C'est une femme, bordel ! Une enfoirée de sangsue. Évidemment, le baiser qu'elle posa ensuite sur la peau sensible de mon cou n'arrangea pas les choses et je déglutis pour cacher mon trouble. OK, c'était une vampire âgée, et donc dotée d'un charisme affolant. Mais là, heu... Torben avait raison. J'étais détraquée. Sérieusement même. Totalement déglinguée.

La vampire me murmurait des choses à l'oreille. Fol espoir : je pouvais tout arrêter ? Vraiment ? Je me forçais à occulter le visage de Torben qui ne bougeait plus pour écouter ce qu'elle avait à me proposer. Heum. J'aurais certainement été plus concentrée sans ses mains baladeuses. Je me crispais alors qu'elle s'appropriait mon corps d'une manière totalement révoltante mais terriblement affolante. La dague fut extirpée de son logement entre mes seins, et y sentir les doigts gantés de la vampire était très... troublant. Elle continua son exploration, et termina sa fouille sensuelle et me poussant en avant entre Torben et elle. J'étais sérieusement perturbée par son attitude – et par la réaction de mon corps. Dieu du Ciel. Hé, les anges. On avait dit plus de coups fourrés. Je trouve pas ça drôle.

Sa proposition me fit blêmir des pieds à la tête. Dans un cas comme dans l'autre, ce serait atroce. Et y mêler Hannah. Monstre. Très habile dans la cruauté. Perverse, mais raffinée. Que pouvais-je faire ? Hors de question de coucher avec Torben. Tout d'abord parce qu'il ne le voudrait certainement jamais même si sa vie en dépendait, et je comprenais totalement son point de vue. Pour ma part, bof – mon corps était déjà tellement souillé qu'une fois de plus n'y changerait pas grand-chose. Mais c'était Torben, et lui infliger ça, ce serait ignoble. Pas après tout ce que je lui avais sorti. Même si j'en crevais d'envie. Inutile d'être devin pour comprendre que cela n'aurait rien de passionné. Juste... mécanique. Et cela, ce serait trop en demander. Je ne ferais jamais ça, à quiconque.

Nous restait le combat. J'étais plus partante. D'abord parce que cela ne perturberait pas Torben. Ne mêlerait pas le souvenir pur de sa Jana à tout ça. Puis aussi parce qu'il en avait envie. Du moins en avait-il manifesté le désir un peu plus tôt en me frappant. Une chance pour lui de saisir sa revanche. Puis, de toute manière... Mourir maintenant ou plus tard, ça ne changerait pas grand-chose. J'espérais simplement qu'il restait suffisamment de compassion en lui, que je n'avais pas tout tué, pour qu'il fasse ça vite. Nous allions nous battre. Puis je j'allais finir, fatalement, par céder, tôt ou tard. Il était plus fort que moi. En meilleure forme physique. Et animé d'une saine colère alors que tout ce que j'avais, c'était le cœur brisé et envie de pleurer. Au moins, lui s'en sortirait. Et Hannah aussi. C'était tout ce qui comptait. Pauvre petite Hannah. Anges de la Création. Je vous en supplie. Faites qu'il puisse la sauver. La ramener du bon côté. Qu'il n'ait pas à payer plus avant le prix de la folie de ces abominations.

Ma résolution affermie, je carrai les épaules. Secouai la tête pour tâcher d'éclaircir ma vision. Regardai Torben. Droit dans les yeux. Percevrait-il tout ce que je cachais ? Difficile à dire. J'étais plutôt douée. Mes lèvres tremblantes, mon air hagard, la larme silencieuse qui dévala ma joue, tout cela pouvait très bien être dû à la peur que cette vampire aurait pu susciter en moi. Rien ne trahissait ma profonde détresse. Je jetai un regard amer à cette Krystel de malheur derrière moi, la toisai. Méprisante. Ca l'excitait sans doute. Pauvre créature si solitaire qu'elle en venait à torturer les autres pour oublier qu'elle était malheureuse... Nouveau regard vers Torben. J'accrochai ses prunelles. Ecoute-moi, Torben. Comprends...

« Je choisis de me battre. »
Comprends-moi, Torben. Vois ce que je prépare. Comprends, accepte, et suis-moi. Battons-nous, sans pitié. Ne me ménage pas. Je serai convaincante. Puis quand je baisserai les bras, quand je n'en pourrai plus. Tue-moi. Accepte ma reddition. Je veux t'épargner ça. Sauver ta sœur. Te sauver, toi. Torben, je t'en prie. Regarde-moi et comprends mon plan. Obéis à cette cinglée, frappe-moi, tu en avais tellement envie. Torben, tu ne sauras jamais que je t'aime. Tant pis. C'est mieux comme ça. Maintenant, sois un homme et protège les tiens, ceux qui dépendent de toi. Allez. Tue-moi.
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 24 Nov - 22:38

    Ma lame fusa vers la vampire. Je ne nourrissais absolument aucun espoir de réussite, mais je ne pouvais pourtant pas m'empêcher de tenter le coup. Pas de rémission, pas de capitulation. Seulement la guerre. La lutte jusqu'au bout, jusqu'au terme de mon existence. Jamais je n'abandonnerais, et si la vampire ne s'en était pas encore rendu compte, elle ne tarderait pas. Elle m'évita comme je m'y attendais, sans que je ne puisse rien faire pour éviter cette parade. Je n'avais plus mon flingue. Lui seul pouvait m'assurer de rester en vie. Mais je ne pouvais pas l'atteindre, il était tombé hors de vue ou en tous cas, hors de portée. Et Andréa s'était fait désarmer à cause de moi. Cette situation commençait vraiment à tourner au vinaigre. Ivre de rage devant la terrible situation dans laquelle se trouvait ma soeur, je ne pouvais pas faire machine arrière. Pour faire preuve de tempérance, il était trop tard. Je ne pourrais plus m'arrêter, maintenant que j'avais commencé. Je m'étais attendu à ce que Krystel n'évite mon coup. Je retournais donc ma prise sur le couteau pour le projeter derrière moi, mais ma main ne trouva que le vide, accompagnant une lame qui passa au travers du vide. Elle était rapide, sacré bon sang. Je me replaçais face à elle, campant sur mes appuis pour qu'elle soit incapable de me prendre par surprise et de me faire tomber sans que je n'ai l'occasion de lui porter un coup terrible. Bien sûr, elle était déjà loin, et avait reporté son attention sur Andréa, qui n'était de toute évidence plus capable de se défendre. Krystel mit le corps de ma camarade entre elle et moi, de sorte à me montrer qu'au moindre geste, elle éxécuterait Andréa. Pour le coup, j'hésitais à attaquer. La jeune blonde n'avait fait que me pousser à bout, ce soir. Pourtant, l'humanité qu'il me restait m'empêchait de m'en prendre à elle de façon aussi lâche. Je me contentais donc d'un regard sombre, concentré, et je ne restais pas immobile, mais commençait à me déplacer sur le côté, pour forcer Krystel à bouger à son tour.


    Krystel m'appela alors son ami, et me prit comme un enfant en faute. Elle menaça bel et bien la vie d'Andréa, et malgré toute la rancoeur que je nourrissais à l'encontre de celle ci, je n'étais pas du tout convaincu que la laisser mourir sous mes yeux serait une solution à nos problèmes, sans compter qu'avec elle en moins, je n'aurais aucune chance en m'opposant à Krystel. Joueuse? Oh Seigneur, qu'est ce que je pouvais détester ces couillons sadiques de vampire. Quelle horreur allait elle encore me pondre? Elle avait un plan en tête, et pas besoin d'avoir fait normale sup' pour savoir de quoi il allait en retourner. Ce plan allait forcément impliquer du sang, des larmes et de l'horreur, voire les trois mêlés. Je vis alors les lèvres de la vampire remuer au creux de l'oreille d'Andréa, sans pourtant que je ne parvienne à capter la moindre bride de conversation. Qu'est ce que sa langue empoisonnée pouvait encore sortir, bordel? J'attendais une ouverture, mais je n'en vis aucune. Krystel débarassa Andréa de son armement d'appoint tout en la pelotant. Ses gestes étaient troublants et révoltants. Troublants, car sensuels, et cela éveillerait chez n'importe quel homme des réactions ambigues. C'était révoltant, cela s'apparentait à un viol. Pourtant, je sentais en moi une certaine chaleur qui n'était pas là un instant auparavant. Finalement, Krystel relâcha Andréa et la poussa vers moi.


    Alors, la vampire nous proposa un marché. Nous battre. Je jetais un regard à Andréa. Option à exclure. Coucher ensemble? Mon dieu... Ce sadisme, cette perversion...! Cette catin de vampires était complétement givrée! Avait elle donc vu ma tête? Elle s'attendait à quoi? Sous ses yeux en plus? Non mais n'importe quoi. J'étais choqué devant l'horreur de ses propos, j'étais frappé de terreur devant l'immonde marché qu'elle nous proposait alors qu'elle avançait pour nous « motiver » la sécurité d'hannah, compromise si nous ne coopérions pas. C'était un cauchemar... non, c'était impossible! Ca ne pouvait pas exister! Je priais intérieurement, sentant venir de nouveaux tremblements incontrolables. Je restais stoïque et immobile alors que Krystel tirait un portable et appelait son serviteur. Elle convint avec lui de punir ma soeur si jamais je ne jouais pas son jeu de dupes. Je tremblais. Je pleurais encore, ne m'arrêtais plus vraiment. Tout allait de mal en pis, et je faisais souffrir tous ceux que j'aimais. Jana avait été tuée par ma faute, Andréa était sur le point de l'être et Hannah était soit violée soit tuée, si je ne m'exécutais pas. Je tremblais, et portais un regard vitreux de mes larmes sur mes mains qui tremblaient. Je me frottais les yeux.



    | Maudite garce, vous ne me laissez pas le choix... |


    Je me frottais les yeux, et reportais mon regard vers Andréa. Cet échange en dit long, et je crus m'enfoncer dans la prunelle de ses yeux. J'y lisais tant de choses. Du désespoir, mais aussi une terrible résignation. Elle voulait mourir, son regard ne mentait pas. Cela m'atteint encore et me déboussola un peu plus encore si c'était seulement possible. Mais je lus aussi une féroce affection et une volonté de vivre. Oui, j'en étais persuadé. Andréa ne voulait pas vraiment mourir. Je l'avais déjà perçu chez elle. Toujours cette volonté de renverser les obstacles et de vivre enfin la vie heureuse qu'elle avait toujours souhaité. Me trompais je? Non, je ne pensais pas. Elle était résignée à son sort, elle préférait que moi, je m'en sorte. Elle préférait que je vive. Cela me dit enfin qu'elle n'avait fait que me mentir durant les échanges acides précédant cette entrevue avec madame l'autre garce. Elle choisissait de se battre, mais elle ne comptait pas y mettre du coeur. Et la vue de son visage blessé par ma faute alors qu'elle m'avait menti (j'en avais désormais l'intime conviction, tout clochait dans cette histoire), me rendit encore un peu plus honteux. Je me tournais à nouveau vers Krystel, la résolution raffermie. Elle ne m'avait vraiment pas laissé le choix...


    | Je ne choisis rien. Faites vos jeux de luxure et de massacre sans moi, je ne me plierais pas à votre volonté. Toute ma vie j'ai été libre de choisir. Mes choix m'ont amené à souffrir des plus grandes pertes, ,mais si je dois mourir aujourd'hui pour mes principes, qu'il en soit ainsi. Je refuse de me battre pour votre seul plaisir. |


    Je m'avançais d'un pas dans la direction d'Andréa.


    | Pas de rémission, pas de capitulation. Quoiqu'il arrive, reste forte. |


    Je me jetais d'un bond vers Krystel, et lui jetais mon couteau au visage. J'étais désarmé et elle évita sans problème mon arme de jet, mais je courrais vers elle et sa parade fit qu'elle ne pu se défendre. Je la renversais en rentrant contre elle. Je tombais sur elle, et me hissais à califourchon sur elle, pour lui envoyer un féroce coup de poing sur le coin des lèvres. Je gagnais le temps nécéssaire; Dernier baroud d'honneur. Je serais bientôt avec toi, Jana, réunis ensemble pour l'éternité. Profitant de la surprise et de la confusion, j'agrippais de toutes mes forces ce téléphone, l'attirant vers moi.


    | Hannah! HANNAAAAH! Je t'aime tu m'entends? Je t'aime! Tiens bon ma grande! Résistes! Je vais te tirer de cet enfer! Résistes! |


    je hurlais ces quelques mots, espérant par la même occasion attirer quelqu'un des rues voisines, tout en me débattant avec Krystel pour garder l'emprise sur son corps terrassé l'espace d'un instant. Krystel tira le téléphone en réagissant, et j'éclatais d'un rire féroce alors que j'étais grisé de ce petit succès conquis de haute lutte. J'allais mourir, mais je mourrais fier. Debout, comme un homme. Brisé et vaincu, mais l'honneur sauf. Jana pouvait être fier de moi. J'avais porté ma vengeance au coeur de l'enfer et au delà...


    | Tu ne m'auras jamais, catin du diable! Jamais! |
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 25 Nov - 16:51

Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] Ruby-katie-cassidy-4764765-100-100 Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] Xtiansmoke Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] Sh8
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    Je savourais avec joie l’effet que chacun de mes gestes produisaient sur Andréa. Je savourais le frisson qui prit la jeune femme. Elle me désirait, cela ne faisait pas de doute. Mes caresses provoquaient en elle des sensations qu’elle n’avait surement jamais connues avec une femme par le passé. Je pouvais entendre son cœur battre plus vite alors que mes mains se baladaient sur sa chair. Je troublais la chasseuse, je la déconcentrais et j’adorais ça. Mais elle n’était pas la seule à être réceptive à mes gestes. Torben… Il me l’avouerait sans doute jamais, mais je savais ce qu’il ressentait alors que je fouillais sensuellement sa camarade. Du désir, et de l’envie. Son cœur battait plus fort et son sang circulait en direction que ce qui est le cerveau de tout homme. Je pouvais entendre son liquide vitale coulait dans ses veines, et une chaleur arrivait au niveau de son entrejambe. Il était excité par mes gestes, et je comptais bien m’en servir… Plus tard.

    Je ne fus guère étonnée par la réaction des deux humains. Andréa voulait se battre oui, je m’en serais douté. Son regard ne brillait pas comme celui des humains qui avaient de vivre. Elle était faible mentalement, et elle voulait en finir avec la vie. Un côté de sa personnalité que je comptais bien exploiter. Quand à Torben et bien, je savais qu’il n’accepterait pas de se plier à mes règles. Il était trop fier pour cela. Au fond, il ne tenait pas autant à sa sœur qu’il le prétendait, loin de là. Il préférait mettre sa vie en danger plutôt que de se plier à mon chantage. Pourtant, je lui avais laissé deux options plus qu’envisageable. Je n’avais pas demandé la mort de l’un d’entre eux non. J’avais demandé qu’ils se battent jusqu’à que l’un d’eux ne soit plus en mesure de se relever. Ce n’était pas la même chose. Surtout qu’il n’aurait eu aucun mal à avoir le dessus sur la jeune femme qui l’avait fait sortir de ces gons quelques minutes plus tôt. Mais non, trop fier, il préféra se jeter sur moi. Grand bien lui fasse. Je raccrochais l’appel que je venais de passer à mon fils, ce qui me couta, malheureusement, de précieuses minutes. J’eu le temps d’éviter au dernier moment le couteau en argent qui fusa vers moi. C’était soit ce dernier, soit Torben. L’humain n’avait guère de chance de prendre le dessus sur moi, alors que la lame pouvait se montrer mortelle. Mon choix fut rapidement fait.

    Le moldave arriva à me renverser par terre. Quand mon corps toucha le sol je ne ressentais aucune douleur. Il en fallait beaucoup plus pour me porter préjudice. Il m’envoya un coup de poing et je le laissais faire. Pourquoi ? Du chaos pour du chaos tout simplement. Cela m’amusait de le voir défendre sa petite personne, de croire naïvement qu’il pouvait avoir le dessus sur moi. Je le laissais même prendre mon portable et crier en vain des mots pour sa sœur. Il venait de la condamner pourtant. Pensait-il vraiment qu’il pouvait la sauver s’il ne suivait pas mes règles ? Bon il était temps à présent que je reprenne les choses en main. Ma toilette serait déjà dure à récupérer, et je n’avais nullement l’intention de me résoudre à la jeter. Sans grande difficulté, je faisais basculer l’homme sous moi échangeant nos places. Mon regard était féroce et je le plantais dans le sien, sans qu’il est d’autre choix que de me regarder droit dans les yeux. Je me penchais sur son visage et lui murmurais

      Il suffit, et c’est un ordre. Bien… Te voilà calmer physiquement. Pensais-tu vraiment avoir la moindre chance contre moi ? Non ne réponds pas à cette question. Tu viens de condamner ta sœur, et tu devras vivre avec cet acte sur la conscience… D’abord Jana, ensuite Hannah… Et à présent, c’est au tour d’Andréa. Ne bouge pas d’ici



    Ayant entendu les brides de conversation entre Andréa et Torben, j’avais compris que cette Jana était l’ex-femme du chasseur et qu’il lui était arrive quelque chose, sans doute par la faute de l’homme. Je comptais toujours le détruire mentalement, et je savais à présent comment m’y prendre. Je me relevais rapidement et plaçais l’imbécile contre un mur. Je lui brisais alors, d’un bon coup de pied les jambes, mais également les bras. Je relâchais alors mon emprise hypnotique, afin que ce dernier ne préserve pas Torben de la douleur. Je savourais sa souffrance. Plus le chaos était important, et plus j’étais forte. D’un ton impétueux, déclarais à voix haute, de telle manière à ce que les deux humains puissent m’entendre

      Vous n’avez pas respecté les termes de mon marché, vous allez devoir en payer le prix. De la violence et de la souffrance pour Torben. Du sexe et de la souffrance pour Andréa. Profites bien du spectacle mon doux enfant, et voit les conséquences de tes actes irréfléchies…


    Je m’étais avancée jusqu’à la jeune femme pendant mes paroles. De mes mains, je la forçais à s’adosser contre le mur derrière elle. J’avais eu ma soif de violence, je voulais à présent ma soif de sexe. Oh oui, j’aurais pu m’en passer, mais c’était tellement amusant de torturer un peu plus Torben, mais également Andréa. Elle serait déchirée entre le plaisir, le désir et le dégout. Un cocktail on ne peut plus savoureux. Je vins lui susurrer au creux de l’oreille, alors que mes mains parcouraient de nouveau sa chaire, s’attardant sur sa poitrine et son entrejambe.

      Ne t’en fais pas, je serais douce… Laisses toi faire… Abandonne toi au plaisir que je vais t’offrir. Il n’est pas obligé de savoir que cela te plait. Non, rien ne t’oblige à lui dire. Tu peux faire mine de protester pour la forme, oui, je te le conseille d’ailleurs, mais si tu résistes réellement tu gâcheras le présent que je vais t’offrir.… Je vais te faire mienne Andréa, ici, maintenant sous les yeux de Torben, qui sera impuissant. Mais tu n’auras pas le droit de me toucher. Je savourerais ta chair, et m’en délecterais. Et quand le moment sera venue pour toi d’arrivait au summum du plaisir, je te laisserais le choix : te laisser mordre et connaitre l’extase le plus totale, ou ne pas m’autoriser à te procurer un plaisir ultime. Je respecterais ton choix, et sache que tu pourras toujours venir me voir pour te consumer une nouvelle fois entre mes bras. Mais cette fois-ci, je m’offrirais à toi… Rassures-toi, je soignerais ton ami. En attendant, c’est à toi de retrouver un peu de force…


    Andréa était perdue mentalement, et il était de mon devoir d’en profiter. Je pouvais entendre son cœur battre à la chamade. Je pouvais sentir toutes les réactions qui traversaient son corps. Je me délectais de l’effet que produisaient les caresses et mes paroles. J’allais prendre mon temps dans un premier temps, pour faire regretter à Torben de s’être levé contre moi. Puis je m’occuperais ensuite de faire basculer sa camarade dans mes bras. Je n’allais pas la violer à proprement parler. Je ne tirerais de plaisir qu’à mesure qu’elle en aura. Je lui laissais même le choix de me laisser la mordre ou pas, chose que je n’accordais à personne. Je vins dans un premier temps me mordre le poignet, et récupérer quelques gouts de mon précieux sang, avant que la plaie de se referme. Je passais mon doigt sur les lèvres de l’humaine, afin qu’elle puisse retrouver un peu de vitalité, avant de passer le reste de mon liquide vampirique sur ses blessures qui se soignèrent aussitôt.

      Savoure le sang que je t’offre humaine… Il n’est pas donné à tous de pouvoir gouter la force d’une reine.




Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 25 Nov - 23:13

Tout aurait pu bien se passer. Se terminer dans la satisfaction mutuelle. Que chacun de nous trois y trouve ce qu'il cherchait. Krystel, l'accomplissement de ses pulsions sadiques. Torben, la sauvegarde de la vie de sa sœur. Et moi, la fin de cette existence qui m'était devenue pénible. Une sorte d'arrangement à l'amiable qui aurait pu convenir à chacun de nous. Bénéfices partagés. J'en étais soulagée à l'avance. Mais bien sûr, rien ne se passa comme prévu. Avec ce diable d'homme, rien ne se passait jamais comme prévu, de toute manière. Il était encore plus borné que moi, et ce n'était rien de le dire. Entêté jusqu'à la mort. Cela dit, ce que je venais d'apprendre sur son passé donnait un certain sens à tout cela. A cet acharnement sombre, à cette détermination farouche qui imprégnaient chacun de ses actes. Si en effet il avait perdu une femme qu'il aimait, une femme qu'il avait épousée, et qu'il s'en rendait responsable, alors sa traque butée des vampires prenait tout son sens. Je m'étais doutée que la vengeance devait motiver ses actes, et pas une banale haine raciale : je ne savais pas à quel point j'avais eu raison avant ce soir-là. Tant de rage, tant de peine. Comment s'étonner après ça que le slave soit devenu un homme amer et asocial ? J'aurais voulu pouvoir l'aider. Alléger sa peine. Mais c'était hélas bien au-delà de ma portée. Tout ce que je pouvais faire, c'était tâcher de sauver sa sœur. Même si je savais qu'Hannah elle-même ne le souhaiterait sans doute pas. Allez deviner ce que Torben s'imaginait – pour avoir côtoyé de près Léopold d'Aubusson, je savais que les vampires ne violaient pas leurs proies, ils n'en avaient pas besoin. Sauf si bien sûr la résistance de leur proie était le but recherché, mais je me doutais que la petite Hannah devait être sous la coupe d'un de ces maîtres dont était Léopold. Raffiné et pervers. Elle lui était certainement entièrement dévouée. Et ravie d'occuper son lit. Le cliché le prouvait.

Pauvre Torben. Imbécile de Torben. Je perçus, dans ce long regard que nous échangions, une étincelle de folie qui m'effraya soudain. Il n'avait pas l'intention de suivre ma vision, de diriger ses efforts dans la même direction. Pourtant, c'était la seule chose qui aurait pu sauver Hannah – sa vie, du moins. Mais non. Imbécile ! Si ta vie ne t'importe pas, pense à ceux que tu laisses derrière toi, pense à ta soeur, égoïste ! Moi, je n'avais personne dans ma vie qui puisse compter sur moi. Personne pour m'aimer et souhaiter que je reste en vie. Lui, il avait Hannah. Et leurs parents certainement, quelque part, qui devaient pleurer leur fils disparu. Sa décision, c'était condamner à sa fois sa soeur et lui-même. C'était anéantir toute chance qu'ils sortent vivants, et ça me condamnait quelque part aussi. A devoir vivre, vraisemblablement, sauf si la reine décidait que j'avais mérité de périr pour n'avoir pas su convaincre mon camarade - auquel cas j'atteindrais mon objectif tout de même, mais sans que cela ne serve à rien. Et voilà que Torben montait à l'assaut, tout seule, contre une vampire de plusieurs siècles qui le regardait venir avec l'expression du chat devant une souris suicidaire. Pas de reddition, m'ordonna-t-il avant de se jeter au-devant de la mort. Pas de capitulation. Il voulait que je reste forte.

Forte. Haha. La bonne blague. Parce qu'il pensait vraiment que si la vampire décidait de me contraindre, je saurais résister ? Tant de confiance, vraiment, c'était beaucoup trop naïf de la part d'un homme aussi cynique que lui. Sans doute était-ce plutôt un commandement. Un espoir. Le simple fait qu'il condescende à m'adresser la parole était encourageant en soi, mais c'était également terriblement inquiétant : il m'avait percée à jour et avait deviné que de gros mensonges se cachaient parmi ce que je lui avais balancé au visage. Bon. Je m'occuperais de ça plus tard. Le but étant d'empêcher ce satané risque-tout de laisser sa vie sur cette attaque suicide. C'était mal parti. La dénommée Krystel venait de le renverser sur le dos. Et elle avait raccroché, signant le glas de l'existence d'Hannah. L'horreur. Il fallait que je fasse quelque chose. Pourquoi mes muscles me semblaient-ils en coton et mes pieds rivés au sol ? Bouge, Andréa. Agis. Mais rien ne venait.

Mon sang se glaça lorsque le bruit sec des os brisés retentit dans la ruelle. Je ne sais toujours pas comment je me suis retenue de hurler. Peut-être était-ce un instinct de préservation. Ne pas attirer l'attention sur moi. Ou bien l'espoir que mon indifférence n'inciterait pas la vampire à continuer son petit jeu de torture gratuite sur l'autre soldat. Quoi qu'il en soit, je ne pus détacher mes yeux de la scène, glacée d'horreur. Comment Torben pouvait-il endurer ça ? Je savais qu'à sa place, j'aurais certainement tiré un trait et perdu conscience. Violence et souffrance pour Torben, disait la créature démoniaque. Sexe et souffrance pour moi ? Dieu du ciel. Ça voulait dire quoi, ça ?! Incrédule, encore un peu sonnée, je la vis s'approcher vers moi et me plaquer contre le mur. Oh. Non. Non non non. Mauvais plan. Très, trèèèès mauvais.

Elle avait décidément les mains baladeuses, celle-là. Diaboliquement agiles également. Elles parcouraient à nouveau mon corps, insistant plus particulièrement sur ma poitrine, l'intérieur de mes cuisses. J'étais très mal à l'aise. Une petite idée de ce qu'elle manigançait commençait à me trotter dans la tête et je craignais d'avoir deviné juste. La vue de Torben gisant désarticulé en petit tas au pied d'un mur ne m'aidait pas à rester concentrée. Je m'inquiétais terriblement pour lui, tout en me forçant à rester stoïque sous les mains de Krystel – même si ce n'était pas chose facile. Elle faisait étalage d'une science redoutable et mon corps réagissait malgré moi à ses caresses. Diabolique. Je la haïssais. Avoir en plus à affronter ça sous le regard de Torben, c'était terriblement humiliant. La honte commençait à me brûler les entrailles – la honte, et le désir aussi. Cette catin de démon avait réussi à réveiller l'instinct charnel primitif qui couvait en chacun, et ses paroles débitées au creux de mon oreille d'un ton tentateur n'arrangeaient pas les choses.

Mais elle faisait preuve d'une arrogance hors du commun. Elle croyait donc que personne avant elle n'avait porté les crocs sur moi ? L'intérieur de ma cuisse portait la signature de Léopold sous la forme de deux marques jumelles – et je doutais fortement qu'elle pourrait m'offrir plus de plaisir que ce que le vampire m'avait donné. Une partie de son petit discours avait néanmoins retenu mon attention. Soigner Torben. Ça par contre c'était l'idée du siècle. Un regard vers lui, alors qu'elle poursuivait ses caresses insidieuses, me montra qu'il avait les yeux braqués droit dans notre direction. Une drôle d'expression sur son visage que je n'arrivai pas à déchiffrer sur l'instant. Mélange de plusieurs émotions sur lesquelles je ne pouvais pas mettre véritablement de nom. La première, c'était l'angoisse. Hannah. La pauvre. La haine arrivait juste derrière. Krystel. Plus deux ou trois autres choses dont le dégout, qui m'était vraisemblablement destiné. Que veux-tu, Torben... Je suis faible. Tu es bien placé pour savoir qu'avec mon passé, le sexe ne signifie pas grand-chose. Que je peux très bien le voir comme une action mécanique. Que si cette saloperie s'approprie mon corps, elle n'aura rien d'autre. Rassure-toi... Elle aura ce qu'elle voudra. Je serai docile. Ensuite, elle te soignera. Puis tu iras chercher ta soeur, et tu la sauveras.

J'aurais tellement souhaité que Torben puisse lire dans mes pensées, à cet instant précis. Pouvoir percevoir les siennes. Échapper à l'emprise que la vampire développait de plus en plus sur moi. Mon corps me trahissait. Je sentais ma chair s'émouvoir à l'approche de ses doigts gantés. Puis elle eut recours à l'arme la plus terrible à laquelle j'avais jamais été confrontée : son sang. Son sang de vampire. Que j'avais consommé avec régularité au cours du mois écoulé par le biais de Léopold. Ce sang qui avait un effet radical sur moi. Misère. Torben, ne regarde pas. Pour l'amour du ciel. Ne me regarde pas comme ça. Pas avec elle. Le goût fade et cuivré sur mes lèvres ne mit pas longtemps à allumer le feu dans mes veines. Pourtant, je n'en avais pas avalé beaucoup, quelques gouttes à peine – mais ça suffisait amplement à mon métabolisme de droguée pour s'emballer. Krystel soigna mes blessures, et rapidement je me sentis moins étourdie. Plus assurée. Nettement plus excitée. Dieu du ciel. Je te hais.



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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 26 Nov - 0:43

    Tout s'enchaîna rapidement. Trop rapidement. Je n'arrêtais pas de repousser mes limites. Le sacrifice, cette chose dont j'abusais. J'avais tout sacrifié sur l'autel de mes principes. Et je venais de tirer un trait sur la vie de ma soeur. Chienne de vie. Une rage sauvage m'étreint le coeur. C'était une Badenov. Elle m'avait entendu. Message reçu. Je lui faisais confiance. Elle résisterait. Jamais elle ne plierait. J'étais bien conscient qu'elle n'était probablement pas retenue de force, vu les clichés montrés par Krystel. Mais elle pouvait encore être sauvée. Elle pouvait encore se sauver elle même. Elle pouvait retrouver la dignité qu'elle avait abandonné. Seigneur, faites que je reste fort. Jamais elle ne pourrait physiquement se libérer des vampires. Aliénée par leur sang, leur sexe et leur pognon, elle ne me reviendrait jamais si je n'allais pas la chercher. Ô seigneur, faites qu'il ne soit pas trop tard, je vous en supplie. Le temps m'était compté. Mais j'avais retrouvé, au milieu de toute cette souffrance, une raison d'exister. Jana ne serait probablement jamais assez vengée du sort cruel qui lui avait été infligé, mais maintenant j'avais l'objectif clairement pressant de sauver ma soeur des griffes des démons qui lui étreindraient l'âme. Je devais agir. Sans cesse sur la brêche. Je suis un guerrier qui ne connaît pas le repos. Par contre, la souffrance, je connais.


    Nous sommes intimes. Krystel renverse nos positions avec plus de facilités encore que si je n'aurais été qu'un simple nourrisson. Elle accrocha mon regard, et je n'eus pas le temps de défaire le mien. Chierie. Encore une fois, je m'étais fait avoir. Si je voulais avoir la moindre chance de survivre, je n'avais pas d'autre choix que d'apprendre à éviter les pouvoirs démoniaques des vampires. Elle m'intima l'ordre d'arrêter. Je résistais intérieurement, bien que forcé de soutenir le regard hypnotique de ma vis à vis. Son regard était irrésistible grâce à ses sombres pouvoirs, mais même sans ceux ci, son regard serait de ceux dans lequel on se noierait volontiers. Sauf que là, cet instant était dénué de toute sensualité. Si mer il y avait derrière ces yeux, elle était infestée de requins tous prêts à me dévorer. Elle me donna plusieurs ordres. Je luttais. Ma mâchoire se crispa. Mes poings se serrèrent. Je parvenais à repousser son emprise. J'étais certain de pouvoir combattre certaines de ses injonctions, mais n'en eut pas le temps. Je me retrouvais bien vite plaqué contre un mur, alors que ses paroles pleines de menace ne firent que me donner encore plus envie de lui faire regretter le jour oùm elle s'était attaquée à ma famille. Si je n'aurais été hypnotisé, j'aurais probablement craché toute ma haine à son visage. Mais je ne pouvais pas. Chienne de vie.


    Je fus violemment plaqué contre le mur. Et je lisais dans le regard de la vampire que ce n'était pas pour s'amuser. Un coup de pied me brisa le tibia droit. Un deuxième coup me brisa le tibia gauche. Un féroce coup de poing me brisa l'avant bras droit, et elle acheva sa macabre tâche en me brisant le coude gauche d'un autre coup d'une puissance terrible. Elle leva son pouvoir hypnotique. Elle me lâcha. Je tombais. Je me ramassais face contre terre. Je hurlais de toutes mes forces. Personne ne venait dans le coin, quand on entendait hurler à la mort dans la rue? Sacré bordel. J'aurais jamais été aussi heureux de voir les flics. Je hurlais encore. Et encore. La douleur éclatait dans tout mon corps, la souffrance oblitérant toute pensée. Je ne sentais plus mes membres, seulement une lourde douleur qui imprégnait tout mon être. Je n'entendais les paroles de Krystel qu'à moitié. Elle parlait de punition. D'andréa. Foutue situation. Je pleurais des larmes brûlantes de rage, de frustration, et de souffrance. Je ne regardais pas ce qu'il se passait. J'avais conscience que je n'avais pas besoin de subir plus d'horreur. Une solution. Vite. Pitié, mon dieu, accordez moi la force....


    Je tentais de me hisser sur mes bras. Le plus petit mouvement m'arracha un gémissement de douleur. Impossible de bouger. Réfléchis Torben, réfléchis... Je vis Krystel offrir son sang à Andréa, qui le but. Seigneur non... Je paniquais. Que subissait Hannah pendant tout ce temps là? Aucune idée. Je ne voulais pas le savoir. Elle souffrait par ma faute. Je n'avais pas su être assez fort. Pitié seigneur non! Les vêtements d'Andréa tombèrent les uns après les autres, alors que je les voyais toutes deux, mêlant leurs corps et leurs lèvres en une étreinte lascive, sensuelle mais écoeurante. J'avais envie de mourir, mais j'étais condamné à voir la scène dans son intégralité. Je devais résister. Ne pas capituler. Je profitais que les deux femmes soient occupées pour trouver une solution. Je ne fonctionnais plus qu'à l'instinct de survie, mes pensées étaient bien trop occupées par tout ce que je voyais et la douleur que je ressentais. Pourquoi Andréa faisait ça? Pour se protéger? Pour me protéger? Par pur désir pervers? Elle ne cessait de me jeter des regards, mais je lisais la jouissance, le désir et l'excitation dans ses yeux. S'en était douloureux. Krystel parvenait à salir ça aussi; mon lien avec Andréa, déjà outrageusement pervertit par le mensonge. Elle me prenait tout, elle et son espèce. Je tremblais. J'avais froid. J'avais le souffle rauque, brisé par la douleur et la fatigue, la lassitude et le choc psychologique. J'assistais à une scène de débauche incompréhensible, qui me brisait aussi sûrement que si 'javais été moi même violé. Mais non. Je devais survivre. Je ne le devais plus pour moi ou pour Jana, je le devais pour sortir Hannah de son enfer. Je tremblais et regardais le ciel. Seigneur, accordes moi la force... Prends pitié...


    Pas de rémission.


    Je me force à tendre un bras devant moi, plutôt que le garder allongé sur le sol. Le mouvement m'arrache de nouvelles larmes de douleur et un grognement refoulé. Je pouvais le faire. J'avais déjà vu des blessés bien plus touchés que moi accomplir des merveilles. Sergeï, touché au torse de deux projectiles et dans la cuisse, tenait sa position et mitraillait les rebelles tchétchénes, ne s'écroulant mort qu'une demie heure plus tard. Ce partisan, ce jeune homme, les jambes arrachées par un tir d'artillerie, qui rampait dans la direction opposée avec une habileté digne d'un champion. Cette femme qui avait couru vers nos lignes, bardée d'explosifs, se faisant sauter contre un de nos véhicules après avoir été atteinte d'une multitude de projectiles. Si eux avaient pu le faire, je pouvais le faire aussi. Je pouvais surpasser cette souffrance. Je rampais vers la position où mon flingue avait dû rattérir. Je posais mon deuxième bras devant moi. Je grimaçais d'une douleur à peine contenue. Je ne pouvais même pas dire d'attraper ma flasque et boire de quoi surmonter la douleur; mes bras en auraient été bien incapables!


    L'instant de vérité. Je me hisse sur mes membres. Je sens mon os brisé dans le bras droit frotter contre ma chair, et cela me fait souffrir à un point intolérable. Je bave et pleure devant cet effort que j'impose à mon corps. Mon autre bras réagit tout aussi mal; l'os du coude perfore la peau, faisant couler le sang. L'os touche le sol, et je crois que je vais m'évanouir. Mais non. Je tiens bon. Tenir bon. Seulement quelques mètres. Mais quelques mètres pour faire quoi? Aller si loin me demande déjà plus d'efforts que je suis capable d'en fournir, alors comment ferais je pour utiliser un pistolet avec deux bras en miettes? Derrière moi, j'entendais les gémissements écoeurants de la coucherie improvisée de deux ennemies. Ma résolution n'en est que raffermie. Je résiste, je sers les dents. Je m'appuie sur ce qu'il reste de mes coudes. Je me hisse en avant. Je tombe. Je hurle. Je n'en suis pas capable. J'ai aggravé mes blessures. Seigneur aides moi. Seigneur... Je me sens défaillir. Je dois résister. Je dois continuer. Je ne peux pas abandonner. Je reléve la tête, aperçoit mon arme, environ deux mètres plus loin. Je peux le faire. J'abandonne. Haletant. Je regarde sur le côté et me sens défaillir.


    Jana est là. Elle me regarde. Elle me sourit. Elle m'encourage. Je me revois avec elle, dans notre salon. Elle vient vers moi. Son sourire est à tomber à la renverse. Je me sens tout chose. Je ne me rends pas compte que physiquement, je pleure devant tant de beauté. Je suis fou, mais quelle douce folie. Je vois des choses qui n'existent pas. Pourtant, quel espoir... Elle s'approche de moi. Elle passe sa main dans mes cheveux. Elle m'attire vers elle. Nous ne nous embrassons pas. Elle me serre simplement contre elle. Elle colle son corps contre le sien. Elle n'a pas besoin de parler. Compréhension mutuelle. Elle veut que je me batte. Sa tête contre mon épaule, je la serre contre moi avec force. Je pleure dans ce corps qui n'est plus que misère. Elle dépose un chaste baiser sur mes lèvres. Il a autant de goût que le premier. Il me redonne de la force. Compris, mon amour. Je n'abandonne pas. Je reviens dans mon corps, dans cette ruelle infâme, je reviens à la réalité. Mais elle est toujours là. Devant moi. Accroupie derrière mon arme. Elle me la montre. Elle m'appelle. Elle me dit que je peux le faire. Alors, je peux le faire.


    Pas de capitulation.


    Je me hisse à nouveau sur mes coudes. Celui de gauche me blesse encore un peu plus. Le droit reste supportable; la souffrance est terrible, mais cela n'endommage que la chair et pas le muscle. La fracture n'y est pas importante. Le coude gauche lui, frotte contre les nerfs de mon avant bras, frotte contre le muscle, et a déjà crevé la peau. Fracture ouverte du coude. Je pisse le sang. Mais Jana m'appelle. Elle dit que je dois le faire. Je dois le faire, alors. Je recommence, laissant une trainée de sang derrière moi. Je m'effondre à nouveau. Non, je ne peux pas réussir. Je ne peux pas Jana. Non, n'insiste pas mon aimée. Et puis si je meurs, je suis avec toi. Réunis, ensemble. Enfin. Tu imagines? Nous pourrons vivre la vie qui nous a été enlevée en ce monde. S'il te plait Jana, s'il te plait, laisses moi abandonner... Son visage est sévère. Elle attend de moi que je réussisse. Nos retrouvailles se feront plus tard. Oui, mon amour. Je vais le faire. Pour toi. Alors, je me hisse à nouveau, mais je n'y parviens plus. Je tend les bras devant moi. Plus douloureux, mais plus facile. Mes os ne jouent plus qu'un rôle secondaire. Seuls comptent mes muscles. J'aggripe le sol du bout des doigts. Je tire sur mes bras. J'avance de quelques millimètres. Non Jana, je n'abandonne pas.


    Je n'ai pas besoin de regarder derrière moi. Je les entends. Leurs soupirs, leurs gémissements. Le bruit de leurs baisers de feu, de leurs caresses. Je n'y pense pas. Andréa nous a trahit. J'ai saisit les allusions de la vampire. Elle sait qu'Andréa couche avec l'un des leurs. Elle a vu les marques, Andréa s'est confessée. Elle nous a tous trahis. Elle est passée à l'ennemi. Seigneur, aides nous... Hannah... Je me sens défaillir. Mes muscles me brûlent, l'air me manque, le sang quitte mon corps par les fractures que j'amplifie. Je n'abandonnerais pas. Je sens ta main sur mon visage, Jana, et cela me donne de la force. Tu ne sais pas combien je t'aime. Je la vois devant moi. Elle est si belle. Je te vois, Jana. Je pleure, aussi. Je ne t'ai jamais dit combien je t'aime. Je ne me rendais pas compte, quand tu étais encore de ce monde, de l'amour que je te portais. Il me semblait naturel de t'aimer; cela coulait de source; tu étais ma femme. Tu l'es toujours. Mais tu étais bien plus que ça. Je t'aime. Je ferais tout pour toi. Alors, j'avance encore. Quelques millimètres de gagnés, sans doute. C'est toujours ça de pris. Pas de capitulation. Pas de rémission. Seulement la guerre. C'est tout ce que je sais faire, Jana. Et aujourd'hui, je la fais pour toi.


    Mais je n'y arrive pas. Je n'y arrive plus. J'essaie, j'essaie encore mais je n'y arrive plus. Je me laisse tomber au sol. Je ferme les yeux. Je ne peux plus lutter contre l'inconscience. Je garde les yeux fermés. Mon corps tout entier n'est plus qu'un abîme de souffrance. Mon corps est en sang et en sueur, brisé par l'effort que je lui ai imposé. Je sens le sang couler par mes plaies. Je sens le goût cuivré et salé des larmes se mêlant au sang, dans ma bouche. Alors, je me contente de rester couché, face contre terre. Je touche presque la paix du bout des doigts. Mais je vois des scènes de carnage et de débauche. Hannah. Je ne peux pas abandonner. Je ne peux la laisser tomber. Jana m'encourage. Je tente de me remettre en position pour refaire mouvement. Je ne me rends pas compte que je murmure quand je m'adresse à la vision que j'ai de ma femme disparue.



    | Qu'on en finisse. Tu as raison, mon amour. Je ne peux pas abandonner. Pour toi. Pour Hannah. Je les tuerais tous. Je le promet. Je t'aime Jana. Laisses moi un instant. Je vais y arriver. Tu verras. Jamais plus je n'échouerais. Jusqu'au bout, mon amour. Je gagnerais ma place à tes côtés. Je te le promet. |


    Je suis fou, et j'en ai conscience. Je parle à une morte. Mais elle me sourit. Elle acquiesce, et je vois une larme perler sur le coin de ses yeux. Elle sourit. Elle est fière de moi. Mon coeur s'emballe. Cela n'a sans doute aucun autre effet tangible que de faire couler un peu plus de sang, mais je sens aussi le courage, et l'espoir. Tant que Jana serait avec moi, je ne pourrais plus faire preuve de la moindre faiblesse. Je tire sur mes bras. Je grogne de douleur, ne cachant définitivement pas ma tentative aux deux bacchanales qui s'adonnent à leurs vils penchants. Je m'en fiche. J'aurais fait ce que j'aurais pu. Cela ne sera jamais suffisant, mais ma conscience est nette. Je reprends mon souffle et plisse les yeux. « Allez, Torben », me dit mon aimée. Je reste sous le choc. De toutes les fois où je l'ai vue ces dernières semaines, c'est la première fois que j'entends vraiment sa voix. Je ne l'ai pas imaginée dans ma tête. Pas comme les autres fois. Mon coeur s'emballe. Est ce que Jana est là, pour de vrai? Non. Mon esprit me joue des tours. Pourtant, je sens son souffle dans le creux de mon cou. Elle est derrière moi, désormais. Elle me murmure « Tu y es presque. Pense à ta soeur. Tu peux le faire ». Alors, je peux le faire. Je me redresse, et recommence la manoeuvre.


    Pourtant, je le sais au plus profond de mon être.



    Jamais je n'atteindrais ce foutu pistolet.


    [HJ; bien évidemment, Jana n'est pas dans la rue hein; Torben pète juste un boulon! Voilà, plus de 2400 mots pour pas grand chose xD! Kry, c'tatoi!]
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 1 Déc - 22:03

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    Tout était son mon contrôle. Oui tout se passait comme je le voulais. Oh certes, tout ne s’était pas déroulé comme prévu, mais j’avais facilement rattrapé le coup comme on le dirait de façon familière. Les deux hommes étaient à ma merci. Qu’ils étaient faibles, oh oui, et encore plus cet homme qui pensait vraiment pouvoir me vaincre. C’était un bon guerrier. Il savait que j’étais puissance, il avait comprit que j’avais plus de 500 ans, et pourtant, il avait essayé, que dis-je, il avait pensé pouvoir m’atteindre. JE possédais la puissance, et JE contrôlais la situation. Lui, tout comme Andréa n’était que de vulgaires objets dans mes mains. Je pouvais en faire ce que je voulais. Je cassais les membres de Torben pour qu’il ne puisse pas bouger. Il avait beau crier, personne ne viendrait à son secours. J’avais pris soin d’attendre que le couple d’amoureux qui passaient par là soit trop loin plus l’entendre. Oui j’avais tout prévu, comme le fait de faire plier la jeune femme aux moindres de mes désirs…

    Qu’elle était faible elle aussi. Quelques caresses avides et bien placées, et elle succombait à mon charme. Elle succombait au plaisir que je pouvais lui offrir. Au certes, elle restait encore rebelle, mais les soupirs qui s’échappaient de sa bouche, les mouvements de son corps, la chaleur corporelle qu’elle dégageait, les battements de son cœur, son regard fuyant envers son camarade… Je l’avais fais mienne, et cela bien avant qu’elle ne découvre ce que je pouvais lui offrir. Ou du moins redécouvre. Quand elle m’annonça que Léopold l’avait déjà fait sienne, je laissais glisser ma main sur la cuisse, constatant, en effet, deux fines cicatrices. Ce dernier allait me devoir des explications et pas qu’un peu. Au vue de la jeune femme, elle ne faisait pas que coucher avec Léopold, qui était un de ceux qu’elle chassait pourtant, mais elle profitait aussi de son sang. Je comprenais son avidité quand je lui avais donné le mien. Comment avait-il pu vendre son nectar à une humaine ? Comment avait-il pu se rabaisser à ça ? Il se devait d’avoir une bonne raison, faute de quoi, il devra répondre de ces actes. Et les conséquences à ces derniers n’allaient pas lui plaire. Je me voyais, d’ailleurs, déjà en train de lui arracher les crocs, en guise de punition, ou de l’enfermer dans un cercueil remplit d’argent afin qu’il ne puisse en sortir. Je n’étais pas femme clémente, et je n’étais pas prête de le devenir

    Ne vous trompez pas. Si j’agissais d’une telle manière avec Andréa, c’était parce que j’avais une idée dans la tête. Elle était une brebis égarée qui avait besoin qu’on lui montre la voix de la sagesse. Elle pourra m’être utile dans les mois à venir, et je me devais de la « choyer », sans pour autant ne pas la torturer un peu. Il aurait été inconcevable que je lui accorde tout. Nous ne sommes pas dans un monde parallèle fait de gros nounours rose et bleu qui chant à tue tête l’amour et la paix. Non nous étions dans le monde réel, brut et cruel, qui n’épargnait personne. Regardez donc ce pauvre petit insecte de Torben se débattre corps et âme, se faire un peu plus mal dans l’espoir de pouvoir atteindre son arme à feu. Je n’étais pas sotte, ni naïve comme lui. Il n’y avait aucune chance qu’il arrive à me faire du mal dans son état. Tant qu’il n’aurait pas reçu de soins, il était un bon à rien. Et j’étais très contente de l’avoir remis à sa place. C’était un insecte insignifiant, rien de plus, et il fallait qu’il commence à le comprendre. Dans un même temps, je passais ma main libre sur la gorge d’Andréa, serrant légèrement sa chair contre mon doigt

      Pauvre sotte. Je ne suis point un vulgaire vampire de 3 siècles. Je suis une reine, née à l’aube de l’humanité, qui a connu plus d’amants que tu ne peux l’imaginer. Tu ne devrais point me rabaisser alors que ta vie ne tient qu’entre mes doigts… Je serais clémente ce soir, mais point la prochaine fois. Toutes personnes osant remettre mes capacités en doute se verra torturer et tuer. Ce n’est point parce que je t’offre un avant gout de mes talents que tu peux te permettre de me traiter ainsi. N’oublie pas ta place face à la mienne ma douce enfant…



    Je susurrais ses mots au coin de son oreille, avant de venir titiller son lobe de ma langue et de mes dents. Son désir pour moi augmentait à mesure que je m’activais en elle, et par mes caresses, je lui offrais plus de plaisirs qu’un homme était capable de faire. Elle ne pouvait pas cacher son plaisir, et n’essayait d’ailleurs plus de le faire. A bas les masques comme on dit. Elle ne voulait pas manigancer. Je lui avais offert une porte de sortie, elle avait préféré la grande porte. Qu’il en soit ainsi. Je me contentais de sourire alors sa tête se renverser de pulsion de ravissement. Elle ne voulait pas que je m’arrête. Elle voulait que je lui offre un extase sans précédent, acceptant même que mes crocs viennent se planter dans sa chair. Je me penchais contre son cou, ouvrit ma bouche et commença à venir la mordre. Pourtant, mes dents ne vinrent pas transpercer sa chair. Elles se contentaient de la marquer un peu, alors que ma langue se baladant sur sa peau fruitée. J’avais envie de la mordre, mais ce n’était pas le moment. Mes doigts s’enfoncèrent un plus en elle, lui arrachant des râles de plaisir. Et alors que je la sentais sur le point d’imploser, alors qu’elle me désirait au plus haut point, je me retirais et m’écartais d’Andréa. Il y avait un temps pour tout, et il n’était venu le moment où elle pourrait s’abandonner à moi entièrement. Je ramassais une bouteille vide à mes pieds, cassée le goulot avec mes doigts, et laissa couler mon sang dans le récipient improvisé. J’appuyais le tesson de bouteille contre ma chair, afin que cette dernière ne se referme pas. Je remplissais l’équivalent d’une dizaine de centilitre de sang la bouteille, avant de la reposer soigneusement par terre, au pied d’Andréa. Je glissais une dernière fois ma main le long de son jean, remontant jusqu’à son visage. Mes lèvres frôlèrent alors les siennes et je lui murmurais.

      Telle sera ta punition. Tu n’auras pas pu obtenir ce que tu désirais réellement tout comme ton ami Torben. Il ne tiendra cependant qu’à toi de finir ce que nous avons commencé ici. Pour cela, il te suffira de te rendre à Glasgow au restaurant du Croc Mitaine, et de demander à voir la maîtresse des lieux. Je réfléchirais ensuite si tu mérites ou non de me voir. Il te faudra sans aucun doute demander plusieurs fois après moi pour que j’accède à ta requête. Tel est le prix à payer lorsqu’on veut pouvoir profiter de ma présence… Viens seule et non armée…


    Je me déplaçais en quelques secondes vers l’arme blanche en argent de Torben que je pris à l’aide de mes gants. Je lui la même chose avec la lame d’Andréa, et fourra le pistolet du moldave dans mon décolleté. J’offrais un sourire satisfait à ce dernier qui tentait vainement la main vers l’objet que je venais de glisser entre mes seins. Je rejoignais l’entrée de la ruelle, et sans adresser un regard derrière moi, je dis

      A tes pieds, tu trouveras de quoi soyer ton ami Andréa. Libre à toi de garder le nectar pour toi, et de ne pas t’en servir pour penser les plaies de Torben. Sans ce dernier, il lui faudra une demi-année pour se remettre de ses blessures. Avec mon sang, il lui faudra une dizaine de minute, ainsi que ton aide pour remettre ses os en place. A toi de voir ce qui est le plus important. Ton addiction au sang de vampire, ou la vie de l’homme que tu cherches à repousser et à blesser...


    Je quittais la ruelle, et rejoignait alors mon « carrosse ». cette soirée avait été plus qu’enrichissante, et je me délectais à l’avance de ce qui allait arriver dans les jours, les semaines voir les mois à venir…


Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 1 Déc - 23:21

Elle avait joué avec moi de main de maître. Cette vampire excellait décidément dans l'art de la manipulation, et la manière dont elle m'avait réduite à merci aurait presque mérité une salve d'applaudissements. Mais elle n'avait pas totalement envahi mon esprit pour autant. Torben restait présent dans mes pensées et j'étais très inquiète pour lui. Ses fractures étaient certainement sévères et à en juger par ses mouvements, il tentait quand même de se déplacer. Fou. Irrémédiablement tombé dans la folie la plus profonde. Bouger des de telles conditions, c'était aggraver ses blessures et risquer un handicap permanent. Je n'arrivais même pas à concevoir comment il parvenait à tolérer la douleur. Ses hurlements de souffrance quand la vampire avait brisé ses membres résonnaient encore à mes oreilles – et je ne comprenais pas comment il s'y prenait pour rester muet à présent. Il avançait même, centimètre par centimètre, en direction de son arme tombée au sol. Ses lèvres remuaient sans qu'aucun son n'en sorte. S'exhortait-il silencieusement au courage ? Je n'en savais rien, et ne tenais pas spécialement à attirer l'attention de Krystel sur lui.

Mais bien sûr, elle savait déjà. Me murmura l'adresse où je pourrais la trouver dans le creux de l'oreille, avant de délaisser mon corps et de s'écarter de moi. Ma chair protesta. Mon esprit se remit en place dans une seconde de vertige étourdissant. Loin de ses doigts de glace, et même sous l'effet des quelques gorgées de sang avalées, je restais moi-même. Elle ne m'en avait pas donné assez pour me faire planer, et je restais consciente de ce qui m'entourait. J'étais tentée, pourtant. Terriblement tentée de filer droit au Croc Mitaine la retrouver et découvrir de nouveaux plaisirs sous ses mains. Forcément. Avec son sang dans mes veines, je lui étais très vulnérable. Il en était de même quand j'absorbais celui de Léopold. Il pouvait ensuite faire de moi tout ce qu'il voulait. Mal nécessaire à supporter pour avoir ma drogue, et qui n'était pas si terrible que cela, tout compte fait. Le vampire était un amant habile et se montrait capable de me faire oublier le désastre de mon existence pour quelques instants.

Instinctivement, je me crispai lorsqu'elle s'entailla la peau et que son sang écarlate coula dans la bouteille brisée. Incapable de détacher mes yeux du liquide qui portait tant de promesses à mes yeux, je l'entendis rassembler nos armes puis s'éloigner. Et ses dernières paroles me frappèrent droit au cœur, tandis que mes yeux restaient obstinément fixés sur la bouteille à mes pieds. Du sang de vampire. Dieu, que j'en avais envie. Elle avait quitté les lieux, je le savais quelque part dans mon esprit embrumé par l'appel du vice. Je pouvais faire comme elle le disait, ramasser la bouteille, aller la porter à Torben, lui faire avaler le sang et réduire ses fractures avant qu'elles ne guérissent. Je pouvais lui offrir la guérison quasi-instantanée et une chance de sauver Hannah. Mais je ne pourrais pas bénéficier de la drogue dans mon système. Je ne pourrais pas m'éloigner loin de ce corps en ruines et reléguer mon âme mutilée dans quelque coin sombre de ma conscience. Je devrais rester les pieds sur terre avec le souvenir excitant mais dégradant de ce que la reine vampire m'avait fait – et que j'avais apprécié.

Non. C'était trop dur. D'affronter ça. Le regard de Torben braqué vers moi. Je n'osais même pas tourner les yeux vers lui, de peur de ce que j'allais lire dans les siens. Machinalement, je me rhabillai sans prêter attention à mes gestes. Toujours focalisée sur la bouteille et son précieux contenu. J'en salivais. Mes mains tremblaient. A bout de résistance, de force et de volonté, je finis par ramasser le récipient. Le portai à mes lèvres qui tremblaient tellement que mes dents et le verre s'entrechoquaient en tintant. L'inclinai. Le goût fade du sang emplit ma bouche alors que je passai la langue sur mes lèvres – et croisa le regard de mon camarade à terre.

Je faillais en lâcher la bouteille. Regardai frénétiquement la quantité restée à l'intérieur. Chance. Il en restait assez. Pour le soigner et lui permettre de courir au secours de sa soeur tant aimée. Malade de honte et de dégoût, je m'avançai vers lui, les lèvres toujours barbouillées de ce sang que je n'osais pas lécher, de peur de succomber à nouveau à la tentation. Le monde prit d'étranges couleurs à la périphérie de mon champ de vision, mais c'était là un effet très restreint du V – ma chair s'enflamma quand je m'agenouillai près du soldat blessé, mais ça aussi, c'était un effet normal du V. Je parvenais maintenant à le contrôler sans difficulté. Les blessures de Torben étaient... considérables. Par endroits, l'os avait percé la peau, et le sang avait coulé. Il avait l'air dans un sale état. N'osant imaginer l'ampleur de sa souffrance, je tâchai de le retourner sur le dos, sans trop le faire hurler de douleur. Entreprise délicate. Mais ce fut accompli. Puis je le redressai tant bien que mal en position assise, appuyant son dos contre moi pour le maintenir, l'encadrant de mes bras comme on le ferait d'un enfant. Je brûlais d'un contact plus intense, mais je me retins. Il le fallait. Présentant le bord de la bouteille contre ses lèvres, j'attendis qu'il se décide. Et murmurai, honteuse et brisée, comme une prière.

    « Pour Hannah, Torben. Tu dois la tirer de là. Bois et guéris. Vite. Elle n'attendra pas six mois. Il le faut. »

Pour moi. Guéris. Va-t-en. Ne me regarde pas sombrer plus bas encore. Bois, relève-toi, et achève-moi ou laisse-moi là périr de honte. Je le mérite tellement...
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 2 Déc - 16:00

    C'était un enfer. La douleur était atroce. Je ne voulais plus subir toute cette souffrance. Mon corps était brisé. Les larmes de douleur se répandaient silencieusement sur mon visage, tandis que mes os et mes chairs craquaient et saignaient sous la pression énorme que je laissais reposer dessus. Je savais que je repoussais les limites extrêmes de mon endurance et de ma résistance physique, mais Jana était là; elle me guidait, elle me protégeait. Je savais que je devais continuer. J'en ressentais le besoin; on ne pouvait plus attribuer ma conduite au courage ou à une témérité suicidaire. On pouvait seulement l'amener à considérer que si je continuais de m'infliger pareilles blessures en rampant vers mon flingue, ce n'était que par pure résolution. Je l'avais choisit, de façon consciente bien que biaisée par mon esprit rendu fou par la tristesse et le chagrin. Pourtant, je savais que j'irais jusqu'au bout. Je m'étais toujours astreint à mes principes, et la promesse était pour moi quelque chose d'important. Je te promets que j'y arriverais, Jana... je m'exécute. Elle m'encourage. « Encore quelques mètres, mon aimé, tu y es presque. Pense à Jana, Torben, pense à elle... Fais le pour elle, pour moi, pour nous. Pour tous ceux qui souffrent... ». Oui Jana, je le ferais. Alors, je serre les dents et je souffre. Je rampe, tant bien que mal. Mon coeur n'est plus qu'un abîme de souffrance. Mon corps tout entier est recouvert d'une transpiration abondante malgré le froid; l'effort et la souffrance me vident rapidement de toute énergie. Pourtant, je continue, encore et encore.


    Derrière moi, le mal est à l'oeuvre. J'entends le souffle provocateur et sensuel des deux trainées qui s'accouplent sans vergogne. Andréa a définitivement franchit un cap. Je me sens trahit. Je n'avais jamais espéré qu'elle s'attache à moi d'une quelconque manière que ce soit après notre erreur commune, mais je n'aurais jamais imaginé que la haine qu'elle semblait ressentir pour moi l'amènerait finalement à changer de camp. Parce que c'était bel et bien ce qu'elle était en train de faire. Je n'allais pourtant pas la balancer à Silviano. Ce serait à elle de prendre la décision de ce qu'elle comptait faire par la suite. Honorer le seigneur son sauveur, ou embrasser le monde de plaisirs interdits que lui proposait la vampire. Je les entendais se toucher, se caresser, gémir voir crier. Catins du diable. Pas une pour rattraper l'autre. Je suis horrifié. Comme une soldate du seigneur a t'elle pu se détourner de sa voie, pour tourner le dos à tout ce en quoi elle croyait? A moins qu'elle ne soit sous une quelconque emprise de la vampire? Je repoussais ces pensées. L'horreur de la situation me choquait et me traumatisait. Je me sentais perdu, seul, et violé. Comme si j'aurais moi même été la cible de ces attentions sexuelles. Ce n'était pas le cas, mais je me sentais sali par la situation. Pour Andréa comme pour Jana, j'avais été incapable de la protéger...


    Je rampais, encore et encore. J'entendis alors Krystel parler à Andréa. Je ne perçus pas ce qu'elle disait. Je tremblais, et mes poumons me faisaient mal; le froid s'insinuant en moi par tous les pores de ma peau. Je contraignais mon coeur à franchir des limites des plus extrêmes. Je me hissais du bout des doigts. D'un regard vitreux, je me rendais compte que j'avais esquinté le bout de mes doigts. L'ongle était abîmé sur chacun d'entre eux, la chair était à vif, et je saignais. Pas de manière abondante, mais la douleur ne se répandait pas. Le froid par contre, pénétra la blessure et m'engourdit les membres. Je n'en aurais plus pour très longtemps, à ce train là, avant de tomber évanoui. Je devais continuer, toujours plus vite. Krystel dit à Andréa qu'elle lui laissait le choix, qu'elle lui laissait son sang, soit pour se pervertir elle même, soit pour m'aider. Je fronçais les sourcils, serrant les dents si fort que je me mordais la langue, répandant un peu plus de sang. Je haissais cette catin. Elle me dégoutait. Andréa serait mise au supplice, et malgré toute la rancoeur que je lui réservais et le mépris pour son avilissement, je ne lui souhaitais pas de retomber dans ce travers. Je n'entendis plus rien, mais vu Krystel me dépasser et ramasser mon équipement. Je tendais la main vers elle, dans un geste de désespoir des plus vains.



    | Non! Nooon! |


    Son départ volontaire ne signifiait pas seulement mon échec. Cela signait une défaite immense; je n'avais pas su me défendre, ni défendre Andréa. Et pire que tout, cela anéantissait tous mes espoirs de retrouver Hannah dans la soirée, en faisant cracher le morceau à la suceuse de sang. Hannah... Que subissait elle, à cet instant précis? Je n'en savais rien, mais je me doutais bien qu'elle souffrait, et pire encore, qu'elle devait apprécier ça. Les photos que Raybrandt m'avait montré étaient équivoques... Je tapais du poing contre le bitume, maculant mes mains du sang goûtant de mes doigts meurtris.


    | Non! Non! Je refuse, non! |


    « Doucement, chéri. Ne te fais pas plus de mal. Je suis fière de toi. Tu as fait ce que tu as pu. Ce n'est que partie remise. Tu la retrouveras, tu verras ». Je relevais un visage humide de sang, de sueur et de larmes, devant la nouvelle apparition que j'avais de Jana. Elle m'embassa sur le front, et cela me suffit. Je la croyais. Je savais qu'elle avait raison. Je ne pouvais pas faire de miracles, tout seul. Thomas était occupé par sa vie familiale, et je ne pouvais plus avoir confiance en Andréa, pas après ce soir. Il fallait que je me trouve très rapidement des alliés et du soutien, sinon je ne parviendrais jamais à faire mon travail correctement et retrouver ma soeur... Qui? Qui pourrait m'aider? Je n'en savais rien, mais je trouverais. Je ne devais pas être le seul homme au monde à avoir souffert des vampires... Je me retournais. Ma priorité était de sortir ici. Je questionnais Jana sur le sang de vampire, était ce une bonne idée? Oui, tu sauras te contrôler ». D'accord. Mais saurais je contrôlerles pulsions que cela me procurera envers Krystel? « Tu es homme, Torben. Mais j'ai confiance en toi, je sais que tu me désires toujours. Soit plus fort que ça ». D'accord, ma chérie, j'abdique, et je prendrais ce foutu sang de vampire. Si seulement Andréa daignait m'en laisser!


    Je sentais très vite ses mains tremblant de désir pour moi. Elle me répugnait. Qu'attendait elle de moi? Que je couche avec elle alors qu'elle venait de se farcir une vampire sous mes yeux, alors que j'étais dans un sale état? Je gardais mon mépris pour moi pendant un moment. Je hurlais quand elle me fit changer de position. Elle s'assit derrière moi, et me maintint contre elle. Mes jambes me faisaient gravement souffrir. Mes bras ballotant aussi. Je serrais les dents et grognais de douleur. J'avais envie de frapper dans quelque chose pour faire passer la souffrance, mais je savais que ce n'était pas une bonne idée. Je le savais, qu'il le fallait. J'acceptais la boisson et fermais les yeux. Jana, je n'aimerais jamais que toi...


    Le sang âcre emplit ma bouche. J'eus l'impression d'avaler une partie de Krystel, et cela fit éclater des étoiles de sang devant mes yeux, tandis que mon corps tremblait. Mais je ne sentais déjà plus la douleur. Je pris la parole d'une voix tremblante de dégoût, de mépris et de colère, me contenant difficilement d'exploser devant le furieux cocktail de désir sexuel et de violence que je venais de boire.



    | Aides moi, Andréa. Qu'on en finisse. Tu partiras de ton côté, et moi du mien. Confesses tes péchés à Radanti, et espère que tes actions te vaudront l'absolution que tu recherches. Mais je ne veux plus que tu m'approches. Aides moi à soigner mes blessures, mais ne m'approches pas. Que le seigneur te pardonne... |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 2 Déc - 23:24

Je pouvais le sentir trembler contre moi. La douleur devait être insupportable. Je ne comprenais même pas comment il pouvait la tolérer sans hurler. Quel entêtement forcené devait être le sien pour qu'il se maîtrise aussi totalement... Une détermination farouche qui provenait sûrement de son attachement pour sa soeur. Il serrait les dents, grognait de douleur, mâchoires crispées. Je pouvais presque sentir son dégoût pour moi émaner de lui en vagues hostiles, froides, inhumaines, qui me glaçaient toute entière. C'était fini, bel et bien fini. Krystel avait achevé ce que j'avais commencé, et terminé de tout saccager entre nous. Un goût âcre noua ma gorge et je refoulai les larmes qui menaçaient. Foutu V qui me mettait les nerfs à fleur de peau. Il fallait que je m'occupe de Torben qui était en bien piteux état.

Il avait décidé de boire le sang de Krystel. Je me mordis les lèvres alors qu'il absorbait la substance, déchirée entre ma convoitise pour la drogue et le silencieux hurlement d'horreur que mon âme émettait alors que je lui faisais prendre ce qui m'avait perdue. Je ne voulais pas qu'il devienne comme moi. Dépendant. Ravagé. Obnubilé par son addiction. Mais je savais qu'il y avait peu de risques. Ce qui m'avait perdue, moi, c'était mon passé de toxicomane. Les démons qui hantaient ma mémoire. Le souvenir de mon père qui s'était réveillé des tréfonds de mon cerveau. La honte d'avoir entraîné Torben à ma suite dans ma lente glissade vers la damnation. La certitude absolue que je ne pourrais jamais me racheter, que tout était perdu – et que le seul moyen d'oublier, c'était de me défoncer. L'argent qui venait à manquer quand je me fournissais auprès de Rachel. Et Léopold qui m'offrait ma dose gratuitement pour s'amuser de moi – et moi qui n'y voyais pas d'inconvénient, shootée comme je l'étais. Krystel pour couronner le tout, qui abusait de ma faiblesse pour me manipuler comme une enfant. De tout cela, j'étais parfaitement consciente. Je savais également que l'avouer à Torben ne changerait plus rien maintenant. Qu'il ne verrait dans mes paroles qu'une justification mensongère. Qu'il resterait focalisé sur mes attaques du début de soirée et n'aurait pas envie de chercher le véritable nœud du problème. C'était exactement ce que je voulais qu'il fasse pour le détacher de moi pour de bon et qu'il n'ait plus jamais envie de m'approcher. Même si en moi, mon cœur hurlait de désespoir, j'étais déterminée. Et j'avais réussi. D'une voix crispée par la tension, la douleur, et l'immense dégoût que je lui inspirais, il me demanda de l'aider. Puis de me tenir à l'écart de lui. Pour toujours.

Plus de son. Plus de couleur. Ma vision se figea en noir et blanc, mon cœur cessa presque de battre. Objectif atteint. Fin de la partie. Comme un automate, j'appuyai Torben contre le mur, me dégageai de lui, sans même sentir les larmes brûlantes qui soudain avaient débordé et qui ruisselaient en silence, discrètement, le long de mes joues. Un froid glacial naquit dans ma poitrine et se répandit lentement dans tout mon corps. Détachée de tout, figée dans le hurlement qui déchirait mon être, mais qui refusait de sortir, je manipulai adroitement les os brisés comme on me l'avait enseigné. Remettant les morceaux en place, réduisant les fractures. Dans la position optimale pour la guérison accélérée procurée par le sang de Krystel Raybrandt. L'image de Silviano soudain m'apparut, dans la grisaille floue que le V imposait comme décor à mes hallucinations. Il hochait la tête d'un air terriblement déçu et je sus, soudain, que jamais je ne pourrais me confesser à lui. Jamais je ne pourrais avouer l'abîme sans fin de perversion et de débauche dans lequel je m'étais laissée tomber. Égoïste, oui. Je n'avais pensé qu'à ma détresse. Mais dévouée encore : je continuerais ma mission. Quelque chose en moi me poussa à l'avouer. Alors même que l'image de l'homme qui se prétendait mon père se dressait soudain devant moi, me faisant blêmir et sursauter. Je passai outre, mais au prix d'un effort considérable. Repoussai une mèche ensanglantée du visage de Torben, les doigts tremblants.

    « Pour Hannah, je... je ne sais pas où elle est. Mais je voudrais... si tu... si jamais... Je voudrais aider à la libérer. Personne ne devrait avoir à subir ça. Personne. »

Les larmes qui coulèrent ensuite, je les versai sur l'innocente d'abord, sur son frère ensuite, et sur moi enfin. Sur Hannah qui faisait les frais de l'obstination de son aîné, sur Torben qui payait le prix fort pour son engagement, et sur moi qui renonçais à une amitié qui aurait pu me rendre heureuse, mais détruire l'objet même de mon affection. Vampires. Maudits. Ma résolution jamais affaiblie de les combattre flamba de plus belle. J'allais les tuer, Léopold, Krystel, et les autres. Et quand ce serait fait, je me jetterais à leur suite dans le bûcher. Je m'étais abaissée à leur niveau, j'avais traité avec eux – mais je pouvais les blesser à ma manière. Puis m'ôter le souffle pour tout arrêter : la douleur, la peine, la honte et l'amour. Définitivement.

    « Je n'ai pas... je n'ai pas changé, Torben. Ils m'ont vaincue mais pas conquise. J'ai besoin de leur sang. Je peux plus m'en passer. J'ai besoin d'oublier. Pas toi, pas... pas ce qu'on a partagé. C'est un beau souvenir même s'il me fait souffrir. Mais je... je suis cassée. Abîmée. Il vaut mieux en effet que je ne t'approche plus. Je ne veux pas... Je ne veux pas t'impliquer là-dedans. Je vais tomber du ciel, Torben, mais je n'entraînerai personne dans ma chute. Personne à part eux. Ces démons. Tu sais très bien que ce qu'elle m'a fait – que ce que Léopold me fait, et que j'aime faire avec lui, que tout cela ne compte pas. Je suis une catin. Je l'ai toujours été. Mon corps ne m'appartient plus depuis longtemps. Il ne me reste que mon cœur, et c'est lui que je t'... »

Je ravalai la fin de ma phrase dans un hoquet étranglé. Danger. Ne parle pas trop, Andréa. Il te hait. Rien ne doit changer ça.

    « C'est lui qui a décidé que je combattrais ces vampires jusqu'à mon dernier souffle. Même si certains d'entre eux se servent de mon corps, ils n'atteindront jamais mon cœur. Je n'en ai plus d'ailleurs – plus depuis longtemps. Je suis une machine, Torben. Même plus humaine. Je regrette qu'on en soit arrivés là. Ton amitié aurait pu changer les choses, mais je ne souhaite pas l'obtenir. C'est trop tard, pour moi, comme pour toi. Guéris, et sauve ta soeur. Je serai là si tu as besoin de moi – pour elle, parce qu'elle ne devrait pas avoir à subir ça. Le choix de me contacter te revient. Pour ma part, je ne m'approcherai plus de toi. »

Ses blessures se refermaient à vue d'œil. Je me redressais, vacillai un peu dans mon univers en noir et blanc. Mon père me traitait de catin, de débauchée. De fille facile. De prostituée. Je l'ignorai. Me dirigea à pas hésitants vers l'entrée de la ruelle. Loin de Torben. Et chaque pas accompli fendait mon cœur un peu plus, comme si on enfonçait lentement une lame chauffée à blanc à travers mon corps.

    « Je ne me confesserai pas à Silviano. Je ne cherche plus l'absolution. Elle ne viendra jamais, et je le sais depuis des années. Je vais continuer la lutte. Tu es soigné – je m'en vais. Sois rassuré, je ne t'approcherai pas. Mais je prierai pour toi. Que les anges veillent sur toi – et sur Hannah. Nous en avons terminé, Torben. Adieu. »

Il n'entendit sans doute pas mes paroles étranglées à travers les larmes qui coulaient toujours. Ruine j'étais, et ruine je resterais. Vouée à m'écrouler. Tout ce qu'il me restait, c'était l'amour mort-né qui faisait saigner mon âme, une mission sacrée qui me ferait tuer, et le V qui pulsait dans mon organisme. J'étais sortie de la ruelle, j'étais partie. Je l'avais laissé derrière moi. Et avec lui, la dernière petite flamme d'espoir restée à ses côtés s'éteignit.

Je le savais maintenant. Je ne survivrais pas. Qu'il en soit ainsi.
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MessageSujet: Re: Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé]   Don't you know I had no choice ? [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 3 Déc - 21:12

    je me sentis déposé contre le mur. Je grognais ert serrais les dents. La souffrance, bien que masquée par le sang de vampire, était toujours présente. Je sentais bien que je devais douiller, et je remerciais tout de même le seigneur d'une simple pensée, d'accorder au moins cet effet là au sang de vampire. Je ne sentais plus rien, je me sentais destabilisé, et je sentais mon appétit sexuel croître en flèche. Mon désir pour Andréa s'enflamma, malgré tout ce que je pouvais penser d'elle. Je sentais bien que j'avais fait là une grave erreur et que je regretterais bien vite d'avoir absorbé le sang de la vampire, mais quel choix me restais je? Je ne pouvais absolument pas me dire que je devrais autrement attendre plusieurs mois le temps de retrouver toute ma motricité et toutes mes capacités de combattant. J'avais besoin dés aujourd'hui de me montrer fort, puissant. Ma soif de meurtre s'accrut de même que mes pulsions sexuelles. Je savais que le sang de Raybrandt était fort, très fort même. Je goûtais à quelque chose de fort ancien, et emprunt d'une terrible et sombre puissance. Je savais que ces effets positifs allaient se montrer suffisamment balaises pour me remettre debout, même si je sentais tout autant que j'allais regretter d'avoir à faire des rêves érotiques et pervers de la ténébreuse vampire. Mais si elle pensait pour autant me tenir, c'était raté... J'étais imprégné d'une nouvelle force, aujourd'hui, plus puissante qu'une simple motivation haineuse, contre les vampires. Désormais, je devais sortir ma soeur de l'enfer dans lequel elle s'était elle même plongée.


    Alors, je vis revenir Andréa dans la périphérie de mon regard. Elle était totalement brisée par ce qu'elle avait fait, semblait il. Mais le sang de vampire aidé en cela par ma conscience, ne me faisait éprouver nulle compassion. Je ne ressentais rien pour elle. Le sang de vampire oblitérait mes sentiments, en même temps qu'il avait fait refluer la folie de mon esprit au plus profond de mon âme. Elle me remit mes os en place. Je hurlais de douleur, réfrénant un maximum la colère et la souffrance qui éclataient aux limites de ma conscience. Je sentais les os craquer, ployer, puis se remettre en place. Je les sentais petit à petit se ressouder. J'étais trop drogué pour être stupéfié par les effets surprenants du sang de vampire. Bénédiction et malédiction mélangés en un cocktail particulièrement explosif. Le calvaire prit fin rapidement. Ma peau me donnait l'impression de coller aux endroits où les fractures s'étaient ouvertes dans ma chair, et mes os se resolidifiaient. Une étincelle de désir embrasa mon corps tout entier lorsque la main d'Andréa repoussa une mèche de mes cheveux. Je me refusais à la regarder dans les yeux, pas par mépris, mais pour éviter de nouveaux dérapages que je ne saurais éviter. Elle semblait sincère malgré ses larmes. Elle m'apportait son aide. Elle voulait m'aider pour Hannah. La méchanceté de Krystel m'imprégnait totalement, je sus avant même d'ouvrir la bouche que je n'avais déjà pas le choix de ma propre réponse; le sang parlerait pour moi.



    | Quand j'aurais besoin d'une catin à vampires, je t'appellerais peut être. |


    Alors, elle se confessa. Je n'étais de toute façon plus capable de comprendre pourquoi s'obstinait elle? Elle s'avouait vaincue mais pas conquise. Avait elle seulement conscience de la situation? Je la toisais d'un air sévère, alors que je sentais la violente pulsion de me lever, me coucher sur elle, et ressouder nos corps comme la dernière fois. J'esquissais un mouvement que je retenais au dernier moment. Le mépris revint avec force, que ce soit envers moi même ou envers Andréa. Elle n'avait pas fait preuve d'assez de force. Non, elle n'avait pas combattu assez. Elle ne s'était pas montrée digne.


    | Tu as hissé le drapeau blanc. Tu t'es rendue, Andréa. |


    Je ne l'entendais plus alors qu'elle partait en pleurant. Sans doute occupée à pleurer sur son sort, et à aller voir ce foutu vampire qui l'avait rendue accro. Se faire troncher contre sa dose. Foutue camée. On ne pouvait pas leur faire confiance. Instables, dangereux. Je ne pouvais pas me permettre de devenir ainsi. J'avais froid, maintenant. Il fallait que je rentre; dehors dans cet état, je ferais des bêtises. Le vent froid de cette fin d'hiver me fouetta le visage, et je grognais en me hissant sur mes os ressoudés. C'était encore douloureux, mais plus rien n'était cassé. Il me fallut plus de cinq minutes pour me lever. Dix de plus pour atteindre la porte, et un quart d'heure pour me souler avant de me coucher...


    Demain, la traque de ces enfoirés qui détenaient ma soeur allait commencer...
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