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It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]
MessageSujet: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyJeu 6 Mar - 19:45

Si mon job principal n’était pas banal, me trémousser en rythme et m’effeuiller n’était pas mon seul talent et heureusement. Il y a de ça quelques temps maintenant, je m’étais amusée, pour passer le temps -j’avais de temps en temps trop de temps libre- à passer derrière les pare-feu et les sécurités d’une entreprise de textiles. Bon, je n’étais pas vraiment arrivée là par hasard, il est bien connu qu’un chemin en mène à un autre et ainsi de suite.
Toujours est-il que je suis passée au travers comme un couteau dans du beurre faisant par la même virer le gars et m’offrant une place de choix au service d’une vampire qui entendait bien rester dans l’anonymat. Personnellement, je m’en foutais. J’étais payée pour ça, exonérée d’impôts puisque je faisais passer ces rentrées pour des pourboires, le tout étant de toute façon en sommeil dans une banque étrangère. L’argent de poche d’un vieil oncle de trifouille les bains dont on se foutait royalement. Bref, on avait bien mis ça en place.

Il n’empêchait qu’il y avait quelques jours, un petit con avait tenté de percer ma sécurité et que même s’il avait lamentablement échoué, je lui avais pourri son existence jusqu’à la moelle. Je déteste qu’on tente de s’introduire là où j’ai posé mes valises. Question de principe. Je n’y étais pas allée avec le dos de la cuillère mais en agissant comme ça, j’avais montré que je ne jouais pas.
Seul problème, c’est que par ce même procédé, je m’étais rendue compte que mon petit plaisantin était un des employés de la dite société. C’était gênant... aussi bien pour moi que pour ma « patronne ». Une entrevue s’imposait, ça me semblait évident et puis, c’était mon job, autant le faire bien. J’étais pas du genre à m’en faire pour l’éthique mais il fallait reconnaître qu’être dans les petits papiers d’un vampire, ça peut aider, ça sert même plus que bien parfois. Je préférais multiplier mes chances plutôt que de les laisser passer.

Je m’étais mise en route, forcée cependant de le faire durant un de mes soirs de repos. Je ne m’étais évidement pas pointée là-bas la fleur au fusil et j’avais pris les mêmes précautions que quand je bossais. Ça n’était pas parce qu’elle me payait que je ne risquais pas ma peau. Je n’avais foi en rien ni personne. Je n’allais pas donner le bon dieu sans confession à une vampire. Je n’étais pas suicidaire.
J’avais prévenu de ma visite mais j’étais un peu plus à la bourre que prévu. Allez savoir pourquoi la circulation avait été difficile. J’aurais dû prendre le métro, j’aurais eu moins de problème. Enfin arrivée, je frappais à la porte. Habillée comme je l’étais, je n’attirais pas l’attention, j’étais juste une anonyme en pleine rue comme on en voyait des tonnes. Je pouvais être exubérante au possible, tape à l’œil mais quand il le fallait, je pouvais me fondre dans la masse.

Pas une fois durant l’attente, je ne m’en fis pour le pauvre bougre à qui j’avais déjà en partie ruiné la vie et que j’allais d’avantage enfoncer. À quoi bon s’en faire ? Lui ou un autre, ça m’était égal tant que ça n’était pas moi. Et puis quand on veut se venger, il faut être discret.
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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyLun 10 Mar - 0:13

J’avais reçu un étrange message d’Alice McMillan, au courant de la nuit – enfin, de ma nuit, donc de son après-midi, probablement. Elle devait me parler. Je ne connaissais que peu la jeune femme, voire pas du tout, mais je doutais qu’elle me contacte sans réelle raison. Elle préférait probablement être seule derrière son écran, à gérer le secret de ma société. Enfin, de la société de Caroline Smith. C’était sur le numéro dédié à tous mes appels concernant Smith Industries, qu’elle m’avait contacté. Le seul qu’elle avait. Je ne comptais pas la laisser faire le parallèle entre Freyja Swayne et Caroline Smith. Je n’avais pas conservé le secret et travaillé à limiter les liens entre l’humaine de l’époque et la vampire, pour me faire démasquer par le biais de ma compagnie. Et cela semblait lui convenir, vu qu’elle ne voulait pas non plus être signalée comme informaticienne pour la boite où que ce soit, ou même avoir un réel contrat. Tout au black, payée uniquement en espèces dont elle faisait ce que bon lui semblait, et aucun lien entre elle et moi autre que le fait que je sois une cliente du club de strip-tease où elle travaillait, la demandant exclusivement, si ce n’est les éventuels messages échangés – qu’elle ne devait pas manquer d’effacer tout comme moi une fois devenus désuets, caduques.

J’étais donc intriguée de savoir ce qu’elle pouvait bien me vouloir. Je lui avais donné rendez-vous dans mon appartement officiel : je n’y dormais pas, ça n’était qu’une façade. Je n’aurai toléré personne dans mon réel lieu de sommeil diurne, abri contre le soleil et les traitres qui pourraient vouloir causer ma mort. Je l’attendais donc, convenablement vêtue d’un tailleur qui me mettait en valeur mais ne m’exhibait comme lorsque je voulais séduire – c’était un entretien professionnel, j’étais donc habillée de manière professionnelle. J’en attendais par ailleurs autant d’Alice – ou du moins qu’elle soit habillée de manière conventionnelle pour que personne ne prête attention à sa venue chez moi. J’avais pris mon temps pour arriver – j’étais sa patronne, je n’aurai pas eu à culpabiliser d’arriver en retard.

Je la devançais pourtant, et attendais donc, un verre de Tru Blood à la main, que je n’avais guère envie de boire. C’était pourtant presque ma seule source nutritive dernièrement – hors de question de me compromettre dans la position délicate dans laquelle j’étais. Guillemaud qui me faisait suivre, Badenov qui parlementait avec moi et auprès de qui je cherchais à acheter ma rédemption aux yeux de la Reine. Alexei qui était presque, non, qui était entièrement, ma pomme de sang, et que j’espérais bien un jour faire vampire. Je devais rester sur mes gardes en permanence, et cela incluait de ne pas me nourrir sur n’importe quel péquin rencontré dans la rue, ou même sur qui que ce soit d’autre sur qui j’avais l’habitude de me nourrir. Aucun n’était digne de confiance. Pas même Alexei, mais son addiction pour mon sang me laissait une certaine marge de manœuvre.

Avant même de n’entendre frapper, je me tenais devant la porte, et ouvris sitôt que le son peu familier retentit – même cette adresse, peu de gens l’avaient. Je m’effaçais sur le côté pour laisser mon invitée passer. « Entre donc, Alice, et dites moi ce qui nécessite que vous sollicitiez cet entretien. Puis-je vous servir à boire, ou à manger, en attendant ? » Cordiale et une bonne hôtesse. J’avais été éduquée comme cela, et certaines manières étaient bonnes à garder, dont celles-ci.


Dernière édition par Freyja Swayne le Lun 10 Mar - 20:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyLun 10 Mar - 15:31

Quand la porte s’ouvrit enfin, je ne pus que remarquer la tenue extrêmement professionnelle. En toute franchise, j’étais bien habillée mais de sorte à passer inaperçue. Un jeans enfouit dans des bottes brunes à lacets, un pull lâche, un manteau épais à cause du froid de plus en plus mordant, une grosse écharpe de laine et un béret sur la tête. C’était plus passe partout que réellement pro en vérité. Cela dit, que ça lui plaise ou non, ça n’y changeait rien, c’était ma tenue.
J’entrais à son invitation, dénouant mon écharpe et retirant mon couvre-chef avant de répondre à la première partie de sa question. « Je crois qu’il vaudrait mieux nous asseoir pour en discuter. Ce pourquoi je suis venue soulève quelques questions qui ne manqueront pas de vous agacer. Fort heureusement... pas à mon égard. » Je réfléchis ensuite à l’autre partie de la question, moins capitale. « Je ne dirai certainement pas non à un café, par ce froid, il devient difficile de se réchauffer rapidement par ses propres moyens. Quant à manger, j’ai pensé qu’il serait plus poli de prendre mon repas avant de venir. » À leur place, la nourriture humaine me manquerait sans aucune doute.

Je suivis le chemin qu’elle m’indiqua ensuite et je m’assis, sortant de mon sac ma tablette et ce qui ressemblait à s’y méprendre à une livre. Je l’ouvris et le posait sur la table, c’était un dossier. Il fallait être inventif quand on voulait passer inaperçu. La tablette, c’était évidement pour suivre le cheminement de ses demandes en cas de besoins. Inutile de préciser que tout mon matériel était ultra sécurisé par mes soins et qu’à l’heure actuelle, si on recherchait la provenance de ma connexion, on se retrouverait quelque part entre Cuba et Haïti.
Je n’étais pas née de la dernière pluie, on était jamais à l’abri de rien. Je n’étais pas bête au point de croire que j’étais intouchable. C’était ce qui me rendait aussi bonne dans mon... passe temps. Un hackeur qui ne renouvelait pas ses tours était un hackeur mûr pour la tôle. Je patientais le temps qu’elle revienne avec mon café pour lui exposer les faits.

Quand elle fut installée, je commençais. « Vous vous doutez certainement que je n’ai pas demandé un rendez-vous pour rien aussi, je vais aller droit au but. Un de vos employés a tenté d’entrer dans le système de l’entreprise et de récolter des informations. Mes sécurités l’ont arrêté mais il ciblait des infos bien précises et il connaissait le chemin à emprunter ce qui me fait penser que la dernière attaque n’était pas anodine. Inutile de dire que je n’ai pas hésité à mettre le dit employé dans une position financière délicate de façon provisoire, le temps de voir avec vous ce qu’il convient de faire concernant ce gêneur. » Une fois cela dit, j’attendais. Je venais de faire ma part, à elle à présent de jauger de la situation. Je pouvais mettre son employé sur la paille, lui attiré plus d’ennuis qu’il ne pouvait en cauchemarder, ruiner sa vie de bout en bout et faire payer ses enfants. Je n’avais aucun scrupule, j’avais ma propre façon d’appeler le Chaos. C’était différent mais efficace, de plus, pousser quelqu’un au suicide n’était pas très compliqué de nos jours et de plus, ça passait inaperçu.
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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyJeu 20 Mar - 22:37

Je ne jetais qu’un œil rapide à sa tenue – pas de la plus grande qualité, ni du plus grand professionnalisme, mais c’était bien suffisant. Discret et passe partout, rien qui n’indiquait quelque chose de suspect. Rien qui n’indiquait non plus qu’elle rendait visite à une vampire – si tant est qu’il y avait une tenue pour cela, les dévergondés impudiques sortant quasiment nus étant exclus de mes fréquentations. D’un geste rapide, je me saisissais de son béret et de son écharpe, pour les disposer sur mon porte-manteau à proximité, tout en l’écoutant. Nous asseoir ? Je retenais difficilement un sourire sarcastique : craignait-elle donc que je m’évanouisse suite à une nouvelle déplaisante ? Si ça avait pu être vrai dans mon ancienne vie, il y a plus d’un siècle de cela, et encore majoritairement parce que cela nous faisait passer pour faibles et innocentes quand nous ne l’étions pas, ça ne l’était plus. Elle savait que j’étais une vampire, pourtant.

Je m’activais à faire son café, me dispensant de répondre – je parlais rarement pour ne rien dire, et à part acquiescer et attendre qu’elle m’en dise plus, rien d’utile ne pourra sortir de ma bouche. « Noir, sucre, lait ? » Question cruciale, s’il en était une. Je n’avais jamais compris cette affection pour un café édulcoré par le sucre – si je n’étais pas contre, exceptionnellement, un soupçon de lait, j’appréciais trop l’amertume du café pour l’adoucir avec du sucre. « Je ne peux que vous croire concernant le froid. Quant au fait de vous nourrir avant de venir… Eh bien, cela ne me perturberait pas le moins du monde que vous le fassiez devant moi. Il me faudrait juste commander pour vous, si cela devait arriver. Mais ça n’est pas le cas, passons donc à ce qui vous amène. »

Je l’observais s’installer et sortir son matériel, tout en revenant avec le café et en m’asseyant non loin d’elle, afin d’être en mesure de pouvoir observer tout ce qu’elle souhaiterait me montrer – sa tablette, ainsi que ce qui semblait être un livre, n’étaient pas avec elle pour rien. Cela, ajouté au fait qu’elle n’aurait pas demandé à me voir pour le plaisir de profiter de ma personne, me faisait l’écouter on ne peut plus attentivement. Et me mettais en fureur. Je n’allais pas m’énerver contre mon employée – elle m’était précieuse, et preuve en étais des informations qu’elle venait de me fournir. Celui qui s’était fourvoyé au point de croire pouvoir me berner, en revanche…

« Vous avez bien fait. Qui est-il ? Savez-vous s’il s’agit d’un humain, ou de quelqu’un d’une autre espèce ? Pouvez-vous retrouver cette information ? »

Cela ne changerait pas grand chose, mais s’il s’agissait d’un loup, je me ferai un plaisir de le briser. Quelque soit son espèce, je me devrais d’être prudente et discrète, dans tous les cas. « Dans quelle mesure pouvez-vous agir ? Le plus judicieux, peut-être, serait de le briser pour nous assurer une certaine docilité. Mais je n’avais pas réellement envie de le garder à mon service. Nul n’était irremplaçable. Est-il envisageable de le briser, sans impacter plus que nécessaire sa famille ? »

Je n’étais pas une bonne samaritaine, loin de là. Bien au contraire. Mais le briser, et qu’il voit sa famille s’en sortir sans lui… Ca serait probablement la pire des tortures pour lui. Et cela me ravissait grandement.
Freyja Swayne

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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyMar 25 Mar - 16:48

Débarrassée de mes vêtements inutiles, je ne perdis pas vraiment de temps. J’étais ici pour le travail, pas pour m’amuser et bien que ma demande de nous asseoir devait sans doute susciter son amusement, j’aurai bien du mal à bosser debout.

Je réfléchis un instant à sa demande pour le café. Je n’étais pas d’humeur à le submerger de sucre ou de lait et de toute façon, en général, je le prenais noir et assez fort pour réveiller un mort. « Noir s’il vous plait, pas de sucre. » Je hochais la tête quand elle parla de nourriture. En vérité, je préférais éviter de rappeler aux vampires leur passé sous quelque forme que ce soit. Nombre d’entre eux regrettait de ne plus pouvoir avaler quoi que ce soit en dehors du sang et des liquides. Alors autant éviter ce genre de désagréments inutiles.

L’affaire qui m’avait amenée était sérieuse et bien que j’avais déjà mis un désordre tout à fait désagréable dans la vie de son employé en attendant d’en savoir plus, j’avais besoin d’instructions claires. « Je peux d’ores et déjà vous dire qu’il s’agit bel et bien d’un humain. Un humain trop curieux et avec des problèmes financiers. » Ce qui l’avait sans doute poussé à chercher à faire du chantage à sa patronne qu’il n’avait probablement jamais réellement vu de sa vie. « En dehors de ses vieux soucis d’argent, j’ai... gelé ses comptes et rendues ses cartes inutiles. À l’heure où je vous parle, il ne peut récupérer son argent qu’en passant par sa banque. »
Quand elle me fit par de sa demande, je souris allègrement. Mais avant de répondre, je bus un peu de café. « C’est possible. Je peux lui inventer une seconde femme, une maîtresse et un enfant hors mariage également. Les orphelins ne manquent pas et il est toujours possible de trafiquer les actes de naissance. Je peux également lui construire un casier judiciaire suffisamment lourd pour que la police s’intéresse à lui et certaines de mes connaissances peuvent lui inventer des dettes. À un rythme régulier, ces problèmes surgiront et mettront son couple et sa vie dans une mauvaise posture. Je pourrai aussi faire en sorte que sa femme gagne toutes les futures plaintes ou mises en accusations à l’égard de son mari. »
En gros, je pouvais mettre ce type sur la paille, ruiner sa vie et inciter ses proches à s’en tenir éloigné. Ce dont j’avais besoin, je pourrais le lui prendre sur son épargne bien pauvre ou partir sur mes fonds et me rembourser sur son dos. Tout était possible. « En réalité, tout dépend de combien vous voulez qu’il souffre et à quel point vous désirez que je lui gâche la vie. Tout est possible, il suffit juste de demander. Vous pouvez même réclamer du sur mesure tant que cela implique l’informatique. Je peux presque tout falsifier. »

Dans mon genre, j’étais une véritable pourriture, un fléau binaire, un parasite de l’internet. J’étais un virus à part entière, un virus qui évoluait et sans conscience. Démolir des vies étaient un plaisir, je devais bien l’admettre.
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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyVen 28 Mar - 20:23

Les informations qu’elle m’apportait, sur le fait qu’il ne s’agissait que d’un humain stupide que la cupidité allait pousser à des extrémités inattendues et propices à m’autoriser à ruiner sa vie me satisfaisaient grandement. Le rapport ne serait pas fait de lui à moi, je ne doutais pas d’Alice qu’elle couvrait parfaitement ses traces – preuve en était de son identité que je n’avais pu vérifier*. Paranoïa, diriez-vous ? Prudence. Je souriais en coin, alors qu’elle m’annonça qu’elle prendrait son café noir. Je n’en buvais plus depuis plus d’un siècle, mais cela la rendait moins faible que la plupart des humains, qui n’appréciaient pas l’amer. « Un humain curieux, ruiné, mais aussi bien trop stupide. Vous avez été extrêmement rapide, mais il aurait été démasqué tôt ou tard sans aucun doute. Votre réactivité est toutefois très appréciable. »

Une pure vérité. Je n’avais pas pour habitude de flatter qui que ce soit, et je n’énonçais là que des faits – je n’allais pas encourager l’égo qui existait peut-être en elle, ou saluer son travail s’il était médiocre et inférieur en qualité à mes attentes. « Avez-vous les moyens de transférer tout l’argent de son compte… ailleurs ? Créer par exemple un compte à sa famille, à supposer que vous ayez les moyens de retrouver l’identité de sa femme, et y transférer l’argent de leur compte que je suppose commun. En vous servant au passage si vous le souhaitez… Et de manière à ce que sa femme ne puisse pas être inculpée, de toute évidence. Le but de l’opération serait qu’elle jouisse de leurs revenus et lui non. Je ne doute pas que vous vous protégez, et que nul lien ne mène à vous ou à moi. »

Elle risquait autant que moi, dans une telle entreprise, aussi faire en sorte que l’on ne vienne pas jusqu’à nous était indispensable et coulait de source. Mon sourire s’élargit, alors que j’entendais tout ce qu’elle était en mesure de faire. Ce serait parfait. Le meilleur moyen de détruire sa vie… Mais trop risqué, sur certains points. Impliquer la police aurait été incroyablement plaisant, mais si la justice s’en mêlait… « Avant d’effectuer quoi que ce soit, et bien que toutes ces propositions me soient doucereuses, notamment celles impliquant de faire de lui un criminel, j’aimerai savoir certaines choses. Pouvez-vous être en mesure de lui créer une identité passée qu’il aurait fuit, en se faisant passer pour un autre, de manière à ce que tout ce que vous lui ajoutiez soit parfaitement crédible et éloigne tout fouineur de cette affaire, ne rende personne suspicieux ? Êtes vous en mesure de recueillir suffisamment de détails biographiques, façon de parler, à son sujet, pour que tout colle parfaitement ? »

Son sourire me plaisait : elle était aussi retorse que moi, ou me donnait du moins cette impression. Mon employée m’intriguait, sans nul doute, et me plaisait définitivement. Mais l’heure était au travail, et non pas à la personnalité et ce que pouvait m’apporter Alice, si nous développions une relation autre à l’avenir. Et nul ne disait qu’elle serait intéressée, dans tous les cas. Son travail m’était bien évidemment trop précieux pour que je tente de la contraindre à quoi que ce soit – je n’aurai aucune difficulté à me contrôler, son caractère n’était pas suffisamment plaisant, ou trop inconnu, pour que j’envisage de l’abandonner au profit de mon plaisir. Me recentrant sur mon employée et invitée, je réfléchissais méthodiquement à ce qu’elle me proposait et demandait.

« Mon courroux n’a pour limite que sa mort – en ce sens qu’une fois mort, il ne pourrait plus payer pour son acte, peu importe son étendue, que les conséquences paraissent exagérées ou non. Au delà d’expier son crime, vous devez bien comprendre que ça n’est qu’un jeu plaisant que de le voir s’enfoncer dans la déchéance. Vu vos propositions, je doute que cela ne vous dérange, mais je voudrais votre confirmation de cela. Si rien de cela ne vous dérange, voire que vous preniez autant de plaisir que moi à cela, alors je donne libre court à vos actes avec pour seule limite votre imagination et vos capacités, ainsi que votre conscience je suppose. Je lui disais par là que quelle que soit l’étendue de ses actes, la mienne n’avait aucune limite et ne serait pas perturbée le moins du monde par ce qu’elle était en mesure de faire. Un petit rappel s’imposait toutefois, quoi qu’elle l’ait parfaitement compris d’après ce qu’elle m’avait dit. Tant que sa famille ne coule pas avec lui, pour ajouter à sa déchéance… »

Je ne répétais pas la nécessité que la justice ne parvienne pas jusqu’à nous : le dire une fois me semblait suffisant pour qu’elle imprime la chose, et soit prudente. Elle devait de toute façon l’être, étant donné son métier… officieux ? L’officiel était-il celui dans son club ? Probablement. Cela m’indifférait, notez. Quoi qu’elle soit aussi talentueuse, semblait-il, pour l’un que pour l’autre**. « Vous serez, bien évidemment, rémunérée pour votre effort, au delà de votre salaire régulier. Vous n’aurez qu’à me stipuler, une fois les détails établis, le coût de tout cela. Pour en revenir à notre problème, je voudrais que ce soit progressif. Qu’il estime avoir du répit, et se reposer sur ses lauriers, avant de replonger dans les soucis jusqu’au cou, de manière graduelle et pire à chaque fois. Avez-vous une idée de vos limites, des mesures que vous pourriez prendre, et à quel point ? Et de la longévité de vos actions, si vous les effectuez graduellement ? Plus l’agonie sera longue, plus ce sera plaisant, selon mon opinion. »


|HJ| *si ça ne correspond pas, tu me dis ^^
** Pareil, si ça ne correspond pas, tu me le dis, mais comme elles se rejoignent là-bas par moment, j’ai supposé que Frey’ avait déjà vu Malia effectuer son job en privé, même si elles discutent principalement de travail sur place. x)
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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyJeu 3 Avr - 17:36

Je prenais mon café noir la plupart du temps par souci de temps ou par fainéantise. C’était donc devenu une habitude, y mettre du lait et du sucre n’était que très rare. De toute façon, je pouvais en ingurgiter toute la journée, cela n’aurait eu aucun effet sur mon estomac.
Je souris quand elle m’annonça qu’ils l’auraient eu tôt ou tard mais que ma rapidité était une bonne chose. « Ne suis-je pas payée pour ça, après tout ? » Je faisais les choses bien et je les faisais à fond. Je n’y allais pas dans la demi-mesure mais je le faisais avec prudence. On m’aurait déjà coincé sinon. Agir oui, mais avec réflexion.

Je pris quelques notes quand elle émit quelques bémols, avant de lui répondre. « Il est plus facile de créer un passé qu’on ne le croit. L’erreur actuelle de nos dirigeants et de faire confiance à l’informatique. Il est assez aisé pour qui connaît le système de faire apparaître des incohérences. Plutôt que d’effacer, on altère. La suspicion est ainsi bien plus crédible et les dommages, beaucoup plus importants. Ainsi, en altérant sa vie actuelle, il est plus facile de créer un passé caché, la fraude reste insoupçonnée. »
De cette façon, il ne mourrait pas mais aurait sur le dos un amas de problème dont il ne pourrait sans doute jamais se dépêtrer. Dans le cas contraire, je m’assurerai que les ennuis soient bien assez importants pour qu’ils ne puissent jamais en sortir.

Je souris quand elle me demanda si cela me posait problème de le détruire. J’aimais détruire, indirectement par prudence mais j’aimais ça, je ne pouvais qu’apprécier par ailleurs, les dégâts que j’engendrais dans la vie d’autrui. « Je me moque bien de détruire la vie de quelqu’un. Je porte préjudice aux gens depuis que je suis capable d’être un fantôme. » Par orgueil, nombre de hackers signaient leurs actes d’une façon ou d’une autre, tentaient d’avoir la reconnaissance des leurs via leur pseudo. La plupart d’entre eux finissaient pris. Je ne finirais pas comme ça. « Sa famille ne paiera pas avec lui, elle bénéficiera même de sa déchéance si vous le voulez. Histoire d’en rajouter. »

Je réfléchis un instant pour le financement. « Disons qu’un héritage serait fort sympathique. Il serait idiot de se faire coincer à cause d’une fiscalité mal tenue, vous en conviendrez. » Mais de ça, il serait toujours temps de discuter plus tard. Mon salaire me parvenait sous forme d’une rente quelconque d’un oncle se sentant responsable. Nous trouverions bien un moyen de me payer sous le manteau. « Tout d’abord, je vais débloquer ses comptes. D’ici un jour ou deux. J’enverrai sur son téléphone et con ordinateur un ou deux messages pour susciter la méfiance chez sa femme. Je ferai disparaître un peu d’argent chez un fleuriste ou un restaurateur. Je laisserai les choses se faire et en rajouterai dès que la nécessité se fera sentir. Quand elle n’en pourra plus, j’achèverai cette partie en donnant à sa femme suffisamment d’élément pour suspecter d’autres choses bien plus graves qu’un adultère. Je protégerai cette dernière et les siens des retombées. Une fois isolé, je l’enfoncerai progressivement financièrement et socialement. Et s’il le faut, je ferai en sorte qu’il soit interné pour l’empêcher de mettre fin à ses jours. » Je n’aurai besoin que d’intervenir très peu sur le plan physique. En faire trop, c’était faire échouer ce plan. Il ne fallait laisser que des miettes pour distiller le doute, susciter la curiosité, la jalousie et la colère.
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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyJeu 3 Avr - 23:49

Je lui rendis son sourire, de manière plus mesurée cependant, quand elle m’affirma être payée pour être compétence et efficace. C’était de toute évidence le cas : personne ne prendrait à son service quelqu’un qu’il savait fainéant et incapable, mais elle faisait preuve d’une réactivité et d’un zèle tout à son honneur. Organisée, en plus de tout ça, preuve en était les notes qu’elle prenait de ce que je lui demandais, de mes réserves et des impossibilités techniques sur laquelle je la questionnais. Mon rôle n’était pas de connaître l’étendue des possibilités qu’elle avait, mais bel et bien de la questionner à ce sujet, de prendre connaissance de ses limites, de sa manière de fonctionner, et des résultats que l’on pouvait en attendre.

Mon sourire devint progressivement plus franc, alors qu’elle s’exprimait davantage. Elle était douée, et visiblement rompue à ce genre d’exercices. J’avais bien fait de passer outre le fait qu’elle ait brisé les sécurités de la compagnie, car elle s’avérait bien plus utile que je ne l’aurai envisagé. Les spécialistes de la sécurité et de ses failles étaient légions, d’une certaine manière, mais elle avait pour elle davantage. Un manque de scrupule et de morale évident, et une imagination visiblement développée, appuyée par des connaissances techniques poussées. Et un mode de pensée ouvert et qui ne se reposait pas sur ses lauriers. « Dans ce cas, vous avez carte blanche. Votre professionnalisme semble montrer que vous savez ce que vous envisagez de faire, et ma confiance à ce sujet vous est acquise. »

Je me levais et m’approchais d’elle, dans le but qu’elle me montre au moins une manœuvre qu’elle pourrait effectuer, alors qu’elle continuait à m’exposer la façon dont elle comptait s’y prendre, ou plutôt son manque de limites quant à ce qu’elle s’apprêtait à faire, et son habitude de ce genre de choses. « Parfait, vous êtes la femme de la situation, dans ce cas. Ne lésinez pas sur les moyens, de toute évidence. » Je ne relevais pas l’appellation de fantôme qu’elle se donnait – si elle brouillait si bien les pistes, parfait.

J’acquiesçais à ses propos concernant son règlement. Plutôt stupide, en effet, si l’on ne prenait pas nos précautions. Mais elle n’avait eu aucun souci jusqu’à présent, et cette somme là passerait de la même manière. Créer une histoire justifiant cela ne serait pas impossible, et si je devais pour cela hypnotiser des humains et protéger cela de manière à ce que personne ne décèle la vérité, fort bien. « Un programme bien ficelé, que vous me présentez là. Vous cachez bien votre jeu. Derrière votre couverture d’hackeuse et de stripteaseuse se cache une jeune femme à l’esprit retord, et d’une intelligence remarquable que je suppose peu inhérente à vos collègues – ne vous méprenez pas, je ne méprise nullement votre métier et les gens travaillant dans ce domaine, je ne stipule là qu’une constatation tirée de ma présence dans l’établissement où vous travaillez. »

Je me levais un instant, me rendant dans la cuisine afin de me servir un verre d’un excellent whisky en ma possession, délaissant le Tru Blood que j’avais ouvert auparavant. « Pouvez-vous effectuer les premières démarches d’ici ? Me montrer ce qu’il en est ? Et après, j’aurai à vous soumettre une requête différente, si vous y êtes réceptive. »

Sécuriser entièrement et sans possibilité de fouiner tout ce qui concernait Caroline Smith, afin qu’elle ne soit rattachée à personne. Que Paul retrouve ma trace, celle de Freyja Swayne, n’avait pas été pour me plaire, et s’il pensait que j’étais attachée à la notion de famille et que c’était la raison pour laquelle je lui versais un dividende chaque mois, il se fourvoyait. J’achetais son silence ainsi, ni plus ni moins.
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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyDim 6 Avr - 15:31

Les notes que je prenais, j’allais irrémédiablement les détruire après les avoir mémorisées. Je ne laissais pas de traces, que ce soit papier ou informatique. Cela m’aidait pour l’instant à pouvoir me faire une idée générale, une base de travaille.
J’étais payée pour faire mon travail et je le faisais bien. D’autant mieux, je devais l’avouer, quand il s’agissait de causer des tords. J’aimais ça, indéniablement. J’avais un sens moral assez dramatique même si comparé à certains de mes frères et de mes sœurs, le mien se portait mieux. Pour l’instant.

Je hochais la tête pour lui signifier que ce qu’elle me demandait serait fait dans les règles. Alors qu’elle se trouvait près de moi pour regarder ce que j’étais en train de faire, je passais outre les sécurités de la banque pour débloquer la carte de la femme d’ l’homme à qui j’allais ruiner la vie. « Sa femme a de nouveau accès au compte. Je m’occuperai de lui demain, qu’il n’espère pas trop tôt que tout s’arrange. Le stress est mauvais conseillé, c’est connu et ça nous est utile. »

Concernant le règlement, je savais qu’il n’y aurait aucune problème, du moins, j’osais l’espérer. Nous n’avions pas eu d’ennui avec ma rémunération jusqu’à maintenant. Il fallait que ça continue. « Je m’adapterai si la situation le réclame... Quant à mes occupations ou mon métier, je dois vous avouer que je ne me préoccupe pas une seule seconde de ce que peuvent bien en penser les autres. Quand bien même vous me méprisiez, tant que mon compte est approvisionné, je m’en moque. L’image que les autres ont de moi ne m’importe pas tant que l’argent continue d’entrer dans mes caisses et que ma vie n’est pas en danger. Et si je flaire les embrouilles, je fais payer les conséquences. Toujours. »
Il ne fallait pas qu’elle se méprenne. Son avis sur moi, ce que je faisais pendant mon travail et en dehors ne regardait que moi. Son opinion à mon propos ne m’intéressait pas tant que les paiements étaient faits.

« C’est tout à fait possible. J’vais envisagé la possibilité que vous voudriez voir le début des conséquences, j’ai pris ce dont j’avais besoin. » J’éteignais la tablette pour sortir mon ordinateur portable. Après l’avoir allumer, je mis tout en place. Mes protocoles, mes sécurités, mes connexions. « En premier lieu, je vais supprimer quelques données sans les remplacer. Je vais en ajouter d’autres. Le temps que ces changements ne soient découverts, notre homme aura une vie tranquille. Je table sur une semaine ou deux. Peut-être trois s’ils sont lents à la détente. »

Sa requête, je n’en savais rien. J’avais sécurisé son entreprise mais pas sa vie. À dire vrai, je n’avais pas cherché très sérieusement à remonter plus loin tant qu’elle me payait. Si je sentais venir les embrouilles, ce serait différent, je fouillerais en profondeur. Pour l’heure, je n’en avais pas eu besoin. « Parlez-moi de cette requête. Que je me fasse une idée de ce que vous me demandez. »
Je ne disais jamais oui sans y réfléchir. Question de survie.
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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyDim 6 Avr - 23:17

J’acquiesçais, alors qu’elle me confirmait par ses propos que ses actions correspondraient à mes directives. Je souris, d’un sourire retors, malsain, en l’entendant. Que l’accès au compte soit redonné à sa femme, avec qui il était de toute évidence toujours en bons termes pour l’instant, allait lui redonner de l’espoir, pour le détruire à nouveau peu après. C’était parfait. Un jeu de manipulation et d’embûches qui allaient crescendo, puis redescendrait, un peu comme des montagnes russes – à cela près que cette attraction là n’aurait rien de plaisant, et empirerait progressivement. Ca n’aurait pas pu mieux être. Petit bout par petit bout, nous allions le détruire, et l’empêcher de reconstruire quoi que ce soit.

Je me levais un bref instant, allant chercher la cafetière et me servir une bouteille de Tru Blood dans la cuisine. « Si vous souhaitez à nouveau du café, faites comme chez vous. » J’acquiesçais de nouveau, alors qu’elle avançait que si les rémunérations nécessitaient qu’elle s’adapte, elle le ferait. Fort bien. Qu’elle ait des rentrées suspicieuses d’argent ne me concernait de toute façon pas – pas réellement. Je payais mes employés comme bon me semblait, et je n’avais aucun scrupule à ne pas réellement respecter la loi, et à ne pas déclarer Alice. C’était, dans tous les cas, ses conditions initiales, et non pas une proposition de ma part.

« Je n’ai aucun doute de votre indifférence concernant mon opinion en ce qui concerne votre profession, c’était un simple ajout indépendamment de l’intérêt que vous y portez, ou du fait que quand bien même je la méprisera, j’assumerai totalement. Le seul intérêt de cet ajout était de reconnaître votre valeur pour ma société et moi, votre intelligence, et votre maîtrise totale de la chose, ni plus ni moins. »

Je n’embrayais pas davantage sur le sujet, pas plus que je ne relevais sa remarque sur les embrouilles – si c’était une mise en garde, elle ne me faisait ni choix ni froid et passait par-dessus ma tête, comme l’aurait fait un projectile lancé sur moi mais très mal visé. Je regardais, à la place, ce qu’elle affichait sur son ordinateur, m’en désintéressant bien vite au profit de ses mots. « Très bien. Il se reposera sur ses lauriers, et tombera de plus ou moins haut. Ca n’en serait que plus douloureux. Je suppose que la chute ne serait pas abrupte, mais parsemée d’embûches. »

Je relevais mon regard vers elle, alors qu’elle me demandait de développer concernant ma requête. Intelligente, et pas à même de se lancer dans quelque chose qui pouvait lui couter. Très prudente, somme toute. Un bon point pour elle, qui me poussait encore davantage à lui dévoiler l’objet de ce que j’avais, potentiellement, à lui demander. Elle pourrait bien sûr refuser, une fois qu’elle en saurait plus. Je n’éliminais pas les gens qui disposaient de mes secrets – d’autant plus que celui-ci était, somme toute, inoffensif. Il était presque absurde que je contribue à ne pas me révéler comme dirigeante de la compagnie. Peu importe.

« J’aimerai que vous effaciez, au maximum, les traces de Caroline Smith dans les journaux – pour peu que ça ait été scanné -, et toute la documentation disponible à ce sujet, à mon sujet, sur internet. Pas de photos, pas de biographies, tout au plus les apparitions publiques de mon mari à l’époque. En somme, me faire disparaître de tout ce qui n’est pas lié à l’entreprise, et qu’aucune photo ne soit trouvable nulle part sur la toile. Et que tout élément datant de 1903 et au delà n’ait jamais existé si possible. »

Je laissais passer un instant, pour lui permettre de réfléchir. « Accepteriez-vous de vous en charger ? »
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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyLun 21 Avr - 13:07

Si je m’attaquais aux gens par plaisir ? Je devais avouer que oui, cela m’arrivait. Qu’ils soient innocents ou non m’importait peu tant que cela me divertissait et ne m’attirait pas d’ennuis. Je n’attaquais pas n’importe qui à l’aveuglette, c’aurait été stupide en plus d’être suicidaire. Si ma façon de procéder lui convenait... le reste m’importait peu. Qu’elle veuille détruire cet homme me laissait totalement indifférente tant qu’elle me payait comme il se devait.

Je la remerciais d’un hochement de tête avant de me resservir. Le café, bien qu’il m’en fallait beaucoup pour que la caféine fasse effet, était une chose que j’appréciais. Autant que la bière et la malbouffe en vérité. Et l’argent mais ça, ça restait quelque chose que tout le monde appréciait, du moins, je le pensais. De plus, quand il n’était pas taxable ni détectable, c’était encore mieux. Grâce à ces rentrées d’argent, je vivais très confortablement dans mon appartement et je pouvais investir dans tout le matériel informatique qui me faisait plaisir. C’était aussi pour ça que je restais à la pointe du hacking, je ne reculais devant aucun moyen pour parvenir à mes fins. Cela dit, je ne parvenais toujours pas à entrer dans le réseau de la brigade PES et il en allait de même pour le nouveau centre des vampires. De quoi me faire grincer des dents. Je ne tentais cependant pas trop ma chance à ce niveau... s’ils étaient assez bien protéger pour m’empêcher d’entrer, ils l’étaient aussi assurément pour me retrouver. Ce qui n’était pas dans mon programme, évidement.

Concernant ce qu’elle pensait de moi ou de ma profession, mes professions... j’étais de marbre. Je me fichais royalement de ce que l’on pouvait penser de moi et de ce que je faisais. Le regard des autres n’était pas une chose nécessaire à mon bien-être. Mes clients pouvaient me maîtriser, tant qu’ils se montraient généreux, je n’en avais strictement rien à cirer.
Pour en revenir à nos moutons, elle spécifia de nouveau son désir d’embûches. Il y en aurait, j’avais bien saisi les termes de ce contrat. « À chaque étape, il souffrira moralement de tout ça. Je m’en assurerai. Pour l’heure, laissons-le se remettre de ses émotions. »

J’étais plus suspicieuse pour la suite. Je ne disais jamais... -presque jamais en réalité- oui sans en savoir plus. Me lancer tête baissée ne m’était arrivé qu’une seule et unique fois dernièrement et je n’en mesurais pas encore totalement les implications.
De l’effacement... Je m’y connaissais suffisamment pour pouvoir l’effacer un maximum comme elle le demandait mais pour le papier, je ne pouvais pas y faire grand chose. Pour moi, j’avais déjà dû intervenir en personne ce qui n’avait pas été sans risque à l’époque. « Il m’est possible de faire ce que vous me demandez mais pour tout ce qui concerne le papier en lui-même, je n’y pourrais rien. Ce n’est pas mon domaine d’expertise et l’intervention en personne est bien trop risquée. Cependant, je peux vous assurer que la Caroline Smith du privé disparaîtra totalement pour ne laisser place qu’à l’économique. Quant aux photos, je peux m’en charger des ce soir avec le programme adéquat. »

Travailler oui... mais avec un risque minimal. Toujours.
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MessageSujet: Re: It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé]   It's too late to look back 〆 [Livre II - Terminé] EmptyMer 23 Avr - 0:40

Tout semblait aller dans le sens que je voulais, aussi étais-je d’excellente humeur. Celui qui avait osé tenter de me défier allait s’en mordre les doigts, en voyant ses pires peurs se réaliser. Ou du moins le supposais-je. Les humains supportaient mal l’isolement, et l’éloignement de leurs proches, non ? Je jubilais d’avance à imaginer ce qu’il allait subir, et son calvaire. Je souriais, alors qu’Alice m’indiquait qu’elle allait le laisser se remettre de ses émotions. Parfait. Une accalmie, pour mieux l’enfoncer. Je me félicitais de mon choix de l’employer, au lieu de la descendre sans un regard, après qu’elle eut hacké ma compagnie. Elle était un atout certain, et je pourrais employer ses capacités à bon escient, je n’en doutais pas. A fortiori si elle continuait à me suivre sans être rebutée par toutes les finalités de ce que l’on venait de définir. La mort d’un de ses semblables la laissait hautement indifférente. C’était curieux. Curieux, mais appréciable, indéniablement. Tant que notre affaire sera fructueuse, j’étais assurée que l’entreprise tiendrait, et se développerait comme elle le faisait depuis plus d’un siècle.

J’acquiesçais donc, alors qu’elle m’affirmait à nouveau ce qu’elle allait faire. « Parfait. Tout ira pour le mieux, dans ce cas, et le problème ne sera bientôt plus qu’une source de divertissement. » Oh, je n’allais pas suivre tous les détails de l’affaire, mais y jeter un œil de temps en temps ne ferait pas de mal, pour voir sa progression, et ce que devenait mon employé. Peut-être même pourrais-je me présenter dans les locaux où il était basé, en tant qu’envoyée de Caroline Smith, afin d’en juger de mes propres yeux. A supposer que je puisse trouver une raison de le faire travailler de nuit… Mais il n’y avait rien d’impossible dans cela.

Je me taisais, écoutant donc ce qu’elle avait à dire suite à ma requête. Je ne m’attendais bien évidemment pas à ce qu’elle puisse supprimer toutes les copies physiques de mon existence à Londres dans le début des années 1900. Mais toute possibilité de supprimer de l’internet tout ce qui était rattaché à Caroline Smith suffirait. Pour les preuves concrètes… Je m’en chargerai. Directement ou non. Mais il était impossible de localiser toute trace, même infime, de cela. Je doutais cependant que quiconque puisse faire le rapprochement – ou ait un quelconque intérêt à le faire. Peu importait.

Je me reconcentrais sur mon employée, et ce qu’elle me disait. « Fort bien. Je vous confie donc cela, Alice. Quant aux impressions papier, ne vous inquiétez donc pas, si cela devait être fait, vous n’en seriez pas en charge. Comme vous le dites, pas votre domaine, et je n’ai aucune raison de vous soumettre à de tels risques inutilement. » Je me levais, attrapant les affaires de la jeune femme, pour les lui tendre. « Je vous remercie de l’avertissement, de ce que vous avez déjà fait et du déplacement. Contactez moi si nécessaire, et faites moi un rapport tous les deux jours. Passez une bonne nuit, Alice. » Je refermais la porte derrière elle, et allais me prélasser dans un bain.
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