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Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]
MessageSujet: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyJeu 21 Nov - 21:08

    Cette nuit, j’allais enfin recevoir une commande de bois extrêmement rare. Si rare d’ailleurs que j’avais souhaité inspecter moi-même la marchandise. Mais il n’y avait pas que ça. L’entreprise était risquée mais les risques étaient minimes et calculés… Ce soir, je rentrerais peut-être avec quelques bouteilles de Tru Blood contenant du véritable sang humain, à consommer rapidement. Certes… Mais depuis la fin des années sanglantes et la mort de ce cher Randall, je n’avais pas avalé une goutte de sang frais. Je n’en avais pas besoin, mais c’était toujours moins dangereux que saigner n’importe quel pecno à blanc.
    Je savais me tenir après tout. Un maximum du moins. J’étais donc parti, le pas léger et rapide vers ma destination : le port de Leith. Un passage par le centre-ville terminerait cette belle escapade.
    J’étais un des rares à vivre en dehors de la zone habituelle pour une seule raison… ma maison était la mienne. Après quelques galères administratives, je l’avais récupérée. Comme moi, elle était rescapée et puis, c’était plus calme pour travailler.

    Sur place, en patientant, je ressassais les plans du dernier meuble que j’avais construit avec un tel bois. Cela devait remonter aux années mille neuf cent soixante-dix… Une magnifique armoire pour une femme tout aussi magnifique. Hélas, le marie n’apprécia guère y retrouver sa femme. Cadeau morbide s’il en est mais le mari n’avait eu que le temps de pleurer sa femme puisque je l’avais abandonné dans un fossé, la nuque brisée quelques semaines plus tard. C’était le bon temps…
    Enfin, il n’était pas temps d’être nostalgique. J’avais d’autres choses à faire que de ressasser sans cesse le passer. Enfoncer des ciseaux dans des orbites humaines ou les plier comme du papier était certes fort divertissant mais ça ne payait pas le loyer. Aussi, quand on m’annonça que je pouvais jeter un œil à ma commande, je me bougeais rapidement faisant un tour d’inspection vague et puis y mettant plus de forme. Le bois était en bon état, il n’avait subit aucun dommage, je donnais donc mon feu vert. Je recevrais ça dans quelques jours, de quoi me donner du cœur à l’ouvrage.

    Pour le reste, mes espoirs furent hélas vains. Pas de divines bouteilles d’authentiques liqueurs rouges… Inutile de dire que j’étais d’une humeur maussade et hargneuse. Pas comme autrefois, j’avais un contrôle tout autre sur ma personne mais il ne fallait pas pousser non plus.
    Me pousser à bout était une mauvaise idée et un humain, passablement éméché au détour d’une ruelle du centre-ville, semblait d’humeur agaçante. Vous voyez ces jours où la moindre petite chose vous contrarie et vous ne voyez aucune issue correcte ? C’était un de ces jours. Ou plutôt une de ces nuits.
    Ce cafard me prenait pour je ne sais qui et me tenait la jambe depuis pas moins de deux cent mètres quand je rentrais dans une ruelle, passablement agacé. Par chance pour moi, par malheur pour lui, il me suivit. D’un geste rapide, je le saisis à la gorge pour l’empêcher de crier et de se plaindre. Gâcher une si belle occasion était stupide. J’avais un humain à disposition, certes pas très frais, mais tout de même… personne dans les environs, autant que je puisse en juger. Si j’avais de la chance, j’aurais droit à mon pécher mignon mais il ne fallait pas demander la lune.

    Hélas, les réjouissances furent de courtes durées puisque des bruits de pas m’empêchèrent de plonger ne fut-ce que la pointe de mes canines dans le cou de ce sombre crétin. Et ça n’était évidement pas n’importe trouble fête, c’eut été trop simple. Je charmais donc mon casse croûte avec un regard apaisant et quelques belles paroles avant de le rendre à sa vie civile, en pleine forme.
    Non sans une pointe d’agacement et une façade aimable toute nouvellement rebâtie, je saluais l’importun.

    Cette nuit… que d’occasions manquées…


Dernière édition par Spencer Yates le Sam 7 Déc - 19:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyMer 27 Nov - 2:39


Spencer Yates. Un soldat de la Garde Royale que j’avais placé sous surveillance au cours des Années Sanglantes, surtout vers la fin de cette période. Pour quelle raison ? Son goût pour le combat et ses aptitudes qu’il y avait déployé, bien plus passionnément que la majorité des vampires de son âge. Si en tant de guerre pareil comportement peut être un atout indéniable, je prévoyais déjà qu’il puisse représenter un risque pour notre image une fois la paix établie. Pour des êtres tels que nous autres vampires, la vision à long terme est une nécessité vitale pour perdurer. Au cours des Années Sanglantes donc j’avais perçu son potentiel mais aussi une face plus sombre qu’il fallait avoir à l’œil. Et ce soir j’avais décidé de me charger de sa surveillance.

Le fait que je surveille moi-même, en plus de la surveillance par un tiers, un simple soldat de la Garde aurait pu en étonner plus d’un, mais cela était une chose que j’appliquais assez souvent lorsque l’individu à surveiller était de la trempe de Yates. En son temps Yaâqov avait eu lui aussi droit à ce « traitement de faveur », ce qui dans son cas l’avait conduit à un enfermement prolongé dans un cercueil plein d’argent pour ne pas avoir respecté nos lois. En serait-il de même pour Spencer Yates ?

Le vampire ne semblait pas s’être rendu compte de ma présence aussi poursuivis-je ma filature tout au long de son parcours, évoluant d’ombres en ombres, le vent de face afin que mon odeur ne soit portée à ses narines et mes pieds ne faisant aucun bruit sur le sol. Tout au long de son cheminement, je me remémorai l’ensemble des données qu’avaient collectées mes agents à son sujet. Lorsqu’un humain passablement ivre se mit à brailler dans ses oreilles, un sourire s’afficha sur mon visage. Lorsqu’il saisit l’humain à la gorge je décidai d’intervenir et quittai mon emplacement d’un bond pour atterrir non loin de lui avant de m’approcher, faisant volontairement sonner mes pas.


Et bien Yates, quel étaient tes projets concernant cet humain ? Tu comptais le vider de son sang ou l’estropier à coup de ciseaux ? lui dis-je en guise de salutation, un sourire aux lèvres, après qu’il eut respecté l’étiquette et m’ait salué comme il le devait malgré qu’il n’en ait pas envie.

Oui j’étais au courant de certains de ses… appétits spécifiques. Ce genre de hobbies est justement le type de données que mes agents ont pour mission de trouver lorsque je leur demande de fouiller la vie d’un individu tel que lui.


Je devrais te punir pour avoir levé la main sur un humain, as-tu oublié les lois de notre Reine ? lui dis-je cette fois sans aucun sourire, le visage neutre mais le regard carnassier.

Hrp :
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyMer 27 Nov - 14:39

    Je n'étais pas surveillé par un heureux hasard. J'avais perdu le droit à la discrétion et à la tranquillité en me démarquant par la violence et par le sang. Pitié, regrets, remords... des mots qui n'avaient jamais trouvé écho en moi ou si peu souvent que cela n'avait jamais pu influer sur ma façon de me comporter.
    Je ne me leurrais pas, je ne l'avais jamais fait. J'étais mort pendant la guerre, j'étais revenu lors de cette même guerre. J'avais été un enfant culpabilisé, un homme sans saveur et puis un monstre avide de vengeance et de sang bien avant de revenir d'entre les morts. J'avais évoluer dans le sang et le sang, aujourd'hui, me manquait cruellement. Je m'accrochais à une époque qui était en grande partie révolue. Si j'avais des regrets, ils ne concernaient que cela. L'absence d'excuses... J'avais été avide d'arracher des cœurs, de briser des nuques, de mettre en pièce et j'en avais profiter, trop peut-être pour mon bien puisqu'aujourd'hui, je n'étais pas libre de mes mouvements. Toute action entraîne une réaction. Si je faisais moins le fier, je n'en restais pas moins moi-même, avec mes penchants et ma hargne. Mais je n'étais pas dupe, je me connaissais mieux que quiconque, je ne me tiendrais pas tranquille éternellement et visiblement, je n'étais pas le seul à le savoir.

    Être suivi était devenu une habitude mais ce soir, mon instinct m'avait clairement fait défaut. Je n'avais senti personne, je n'avais vu personne. Une chance que mes plans ne se soient pas déroulé comme je l'avais escompté du reste. Quelques années plutôt, je ne me serais même pas arrêté dans mon élan, j'aurais laissé cet humain mort au beau milieu de la rue et je me serais effacé. Aujourd'hui, je ne pouvais plus me permettre ce genre d'impair. Hélas, c'était un risque que je courais à chaque fois que je regardais l'humanité gesticuler. Quand céderais-je ? Quand briserais-je les règles et les lois ? C'était déjà arrivé et cela se reproduirait à coup sûr. Voilà ce que je combattais depuis la fin des années sanglantes... moi. Et j'en voulais à l'humanité tout entière de m'obliger à me museler.

    « Mes projets ? Je pense qu'il n'est guère possible de mentir. Aussi vais-je m'en abstenir. J'aurais assurément l'air idiot que de vouloir dissimuler la vérité sous une couche de verni n'est-ce pas ? » Quand Julien mentionna le ciseau, je ne tiquais pas. Non pas que je n'étais pas surpris mais j'avais une assez bonne maîtrise de moi-même pour ne pas me faire avoir comme un bleu à ce petit jeu. Je n'avais pas échappé à la police, aux soupçons et aux accusation tout au moins de ma vie pour me laisser avoir de façon aussi stupide que ça. « Un coup de ciseau ? Quelle étrange façon de procéder. Vous me prêtez des intentions bien absurdes. » Comment le savait-il, je n'en savais rien. Je n'y avais jamais réellement pensé mais j'avais peut-être amusé la communauté vampire durant mon époque humaine. Bon sang... Si ça n'était pas de la négligence, je ne m'y connaissais pas. Soit, il savait, je ne lui offrirai pas les preuves de ma culpabilité pour autant. Il faut être plusieurs pour jouer, je l'avais toujours su.

    « Oublier ? Certainement pas. Comme chacun d'entre nous, je connais les règles et les lois, c'est un devoir. Loin de moi l'idée de ne pas vouloir m'y plier. L'application reste un problème, je le confesse avec une certaine honte. Les habitudes ont la vie dures. » J'étais un enfant comparé à lui et je ne le bernerai pas le moins du monde. C'était pourtant la seule carte que je pouvais jouer sans risquer de me mettre en danger. Rester en équilibre était un exercice difficile, il en allait de même pour le mensonge et l'hypocrisie. Je me devais de faire attention à mon jeu et il fallait mentir avec conviction tout en se tenant proche de la vérité pour rendre le tout crédible. Voilà comment je procédais depuis toujours et je ne m'en sortais franchement pas mal.
    Confesser des difficultés, même s'il n'y croyait sans doute pas, était ce qui était le plus proche de la réalité. Oui, j'avais bien du mal à me tenir à carreaux et c'était la plus pure des vérités. J'omettais simplement certains détails gênants puisque mon appétit ne concernait effectivement pas que le sang.

    HRP:


Dernière édition par Spencer Yates le Jeu 12 Déc - 15:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyJeu 12 Déc - 15:12


Assurément. dis-je en esquissant un sourire carnassier en répondant à sa première question qui n’en était pas vraiment une.

Son comportement était plutôt inhabituel chez un vampire pris en sur le fait alors qu’il allait contrevenir à une des lois de notre Reine. D’ordinaire l’individu cherche à nier ou à minimiser son erreur, mais Spencer lui l’admettait, enfin en surface tout du moins.


Pas plus absurde que de manquer à ton engagement envers la Reine. Qu’aurais-tu fait si je n’étais pas intervenu ? lui demandai-je en connaissant d’ors et déjà la réponse à ma question. Il aurait saigné l’humain comme un porc, et probablement l’aurait-il tué. Ce soir était à mon sens le symptôme du mal qui rongeait le jeune vampire. Ce mal pouvait le pousser à la faute une nouvelle fois à n’en pas douter et cela ne pouvait être. Aussi décidai-je d’appliquer quelque chose dont j’avais fait une éventualité avant de venir le surveiller ce soir.

L’habitude n’est que l’application réflexe d’une action répétée. Comme toute action elle peut être modifiée. dis-je en sortant de ma poche une paire de gant que j’enfilai tout en m’adressant au soldat de la Garde. Il est sage de confesser sa faute mais si rien ne change alors cela au final ne signifie rien de plus qu’un mensonge. A moi de m’assurer que tu ne me mentiras pas. lui dis-je encore avant d’user de ma vitesse pour me jeter sur lui. Je l’attrapai au passage par le cou et allai le cogner dans l’élan contre le mur le plus proche, plongeant mes yeux dans les siens. Malgré que mon visage affichait un masque neutre, mon regard lui exprimait mon côté implacable.

Quel meilleur moyen que la douleur pour marquer un esprit ?

De mon autre main, la première le maintenant toujours contre le mur par le cou, je sortis un outil que j’avais spécialement fait confectionner pour l’occasion. Un ciseau à bois en argent. Je mis à nu son épaule droite brusquement et y plantai l’outil d’un coup sec et puissant. Suffisamment pour que celui-ci lui la transperce et entame un peu le mur, tout en raffermissant ma poigne autour de son cou afin de le maintenir immobile.

Ecoute-moi bien Spencer. Supporte la douleur de l’outil dans ta chaire, de la brûlure de l’argent. N’oublie jamais que ceci n’est rien en comparaison de ce qui t’attend si tu enfreins encore une de nos lois. lui dis-je d’un ton neutre, comme si nous conversions de tout et de rien.
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyJeu 12 Déc - 16:48

    J’avais conscience que je jouais avec le feu mais mentir était inutile voire même dangereux. Julien était mon chef selon la hiérarchie et je risquais sans doute plus à me trouver des excuses qu’à assumer mes actes probables. Je n’étai pas de ces petits cons qui camouflait leur culpabilité sous une tonne de mensonges tous plus mauvais les uns que les autres. Il y avait l’art et la manière d’agir et je préférais de loin jouer sur ce tableau, nettement moins bancal.
    Il me fallait désormais répondre à une question à laquelle j’aurais pu avoir une réponse toute faite sauf que j’y réfléchis avant pour répondre en toute franchise, car malgré tout... j’en étais capable. « J’aurais bu à sa gorge avant de me souvenir que c’est une mauvaise idée. Je l’aurais embobiné avant de le laisser se carapater et cuver son alcool. Je l’aurais peut-être même rendu aimable, qui sait. Les cadavres sont trop compliqués à cacher de nos jours. » Un peu trop de franchise peut-être...

    Son discours ne me disait rien de bon mais je n’étais pas du genre à fuir. Il aurait été idiot et suicidaire de ma part de m’opposer à Julien. Du haut de mon petit siècle passé, je ne faisais pas le poids. Tout comme sa petite tirade, les gants étaient de mauvais augures. Peu de choses entaillaient notre peau par contact mais je n’étais certains de rien. Je ne connaissais pas ses méthodes, je m’en étais préservé jusqu’ici. Il n’empêchait... ça puait l’argent. Il ne portait pas de gants sans raison et j’étais certains que ça n’était pas de l’esthétisme. Quant à mentir... c’était un art et je ne cesserai pas demain la veille. C’était bien souvent aussi vital que le sang.
    Par réflexe, je serrais ma prise sur le poignet de mon assaillant alors que je rencontrais le mur de plein fouet. Douloureux mais pas insurmontable, c’était même loin de l’être mais j’avais dans l’idée qu’il n’en avait pas finie.

    La douleur... Je ne pus m’empêcher de sourire. S’il espérait que je sois bon élève, j’allais avoir des soucis. Lorsque je vis le ciseau à bois entrer dans mon champ de vision, je fus certains qu’on allait s’amuser encore un peu lui et moi. Mon professeur du moment était quelqu’un de pédagogue à ce que je pouvais en juger. Quelle chance.
    Quand l’argent s’enfonça dans ma chair, je ne pus réprimer un cri de rage et augmenter la pression de ma main sur son poignet en serrant les dents. L’écouter, il en avait de bonne lui... retenir la leçon ? Risible. Ne croyait-il pas que mon créateur était parfois passé par de tels extrêmes pour m’enseigner certaines choses indispensables ? Malgré moi, malgré la douleur, mon cri ne put que muter vers un rire bien mal contrôlé.

    « Est-ce donc ainsi que vous tentez de contrôler vos pires monstres ? » Je le regardais dans les yeux. « Si j’avais les moyens de ne pas glisser, j’en aurais usé et abusé. Je tiens à ma peau, à ma mort. Je ne suis pas pressé de laisser ma place dans ce fichu monde dégoulinant de paix. Savez-vous ce qui est le pire ? De savoir que tôt ou tard, qu’on le veuille ou non, on sera englouti. Alors on compose et on nourrit la bête. » Là, je me vendais clairement. Mais il n’y avait dans ma voix aucun regret, aucun remord, pas même la présence d’une once de peur face à ce dont j’étais capable. J’étais celui que j’étais, avec sa folie et ses penchants. Je retenais l’horreur jusqu’à ce qu’elle finisse par me submerger et se sublimer.
    J’appréciais l’attention, le bel effort d’imagination mais il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude s’il pensait sincèrement que e serait suffisant. Oui, l’argent me faisait perdre ma concentration. Oui, j’avais relâché ma prise. Oui, la brûlure qu’il engendrait était douloureuse. Mais non, la leçon n’était pas terminée. Nous ne faisions que commencer.
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyDim 22 Déc - 10:10


Malgré la douleur qu’il pouvait ressentir de par la blessure que je lui infligeai, le vampire raffermi sa prise sur mon poignet. Etait-ce là pour lui un moyen d’oublier la douleur ou espérait-il sincèrement que j’allai relâcher ma prise sur son cou ? Aucune idée à vrai dire mais peu m’importait au final, seul comptait de lui rappeler qu’il n’était pas libre d’agir à sa guise. En sus je voulais qu’il sente planer l’ombre d’un châtiment bien pire s’il s’entêtait à enfreindre nos règles.

Parce que tu penses être parmi les pires monstres de notre espèce, toi le petit ébéniste aux pulsions meurtrières ? Laisse-moi rire. lui rétorquai-je après qu’il m’eut abreuvé de paroles ridicules. J’ai à mes ordres des montres bien plus… intéressants que toi, plus divertissants. Toi, tu n’es qu’un simple soldat en quête de sensations. Et au-dessus de moi, il en existe de bien pires.

Quoi qu’il puisse penser au sujet de sa vie en tant que vampire, il se trompait s’il pensait avoir vécu l’enfer. S’il n’avait jamais été corrigé par Augustus ou Krystel alors il n’en était rien. S’il n’avait connu la brûlure continue de l’argent pendant des années alors il n’en était rien. A moi de le faire redescendre.

Tu penses peut-être avoir connu mille tourments, mais sache que tu pourrais connaître bien pire encore. Le pire n’est de croire que tu seras englouti, oh non crois-moi. Le pire te viendra lorsque tu souhaiteras être englouti. lui dis-je en repensant à mon calvaire d’une décennie dans ce cercueil dans lequel m’avait enfermé Augustus.

Cet enfermement m’avait transformé, de jeune vampire faible à un serviteur fidèle et solide. De cette sanction dès plus douloureuse j’en avais tiré un apprentissage aux leçons bénéfiques. C’était ce qui faisait de moi ce que j’étais aujourd’hui.


Je vois dans tes yeux ce que tu penses. Tu te dis que cette douleur n’est rien en comparaison de ce que l’on t’a infligé par le passé. C’est certainement le cas en effet, car c’est ce que je me dirais aussi à ta place. lui dis-je en sortant l’outil en argent de sa plaie et en en posant le plat de la lame contre mon cou quelques instants malgré la douleur causée par la brûlure de l’argent sur ma peau.

Crois-moi quand je te dis que j’ai connu cette douleur bien plus que toi. Et c’est pour cela que je peux t’infliger bien pire que ce que tu as connu. lui dis-je en plantant mes crocs dans son coup pour le vider d’une grande part de son sang. Cela allait l’affaiblir considérablement, le rendant plus sensible encore à la brûlure de l’argent. Puis je le jetai au sol violemment afin de ne lui ménager aucune douleur.

Veux-tu que l’on poursuivre notre petit jeu Spencer ?
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyDim 22 Déc - 16:07

    L’argent, c’était pas tout à fait la chose que j’aurais voulu voir entre ses mains mais puisqu’il fallait en passer par là... Autant subir malgré la douleur et la brûlure, mon maître m’en avait fait voir d’autres pour parvenir à focaliser mon attention sur autre chose que sur le sang. Ma toute première année de carnage était passée inaperçue durant la guerre mais ensuite, il n’avait pas eu d’autre choix que d’agir et ses leçons étaient en général cuisante de douleurs. J’avais déjà goûté à la morsure de l’argent mais nom de Dieu, ça faisait toujours un mal de chien. Cela dit, il marquait un point, il y avait pire que moi, il y a toujours pire.

    « Qui a dit que je voulais être le pire ou que je prétendais l’être ? » Retourner ma propre phrase était un jeu d’enfant. Réfléchir était un rien plus compliqué. Certes, je l’avais légèrement cherché mais à choisir entre un tête à tête avec Julien et un tête à tête avec cette garce de Freyja, je préférai ça. Quant à mes recherches de sensations comme il les appelait et bien... je n’agissais pas comme ça par hasard, chacun sa façon de se canaliser et c’était tout ce que nous avions trouvé durant toutes ces années pour m’empêcher d’agir n’importe comment. La folie prend bien des aspects, la mienne, personne de vivant ou de non-mort n’y avait assisté à par mon créateur... et Freyja.
    Oh, j’aurais très certainement dû la boucler à cet instant précis mais était-il bien sage d’obliger la folie à se montrer ? « Je ne doute pas de châtiments pires, quant au fossé... j’ai les pieds dedans. » Il ne pouvait imaginer à quel point j’avais les pieds dedans mais il n’était pas à prendre en compte. Je devais remonter plus haut. Certes plus vieux, certes plus forts mais ça n’était pas lui qui me ferait rencontrer les pires tourments.
    Je ne doutais pas qu’il y avait bien pire que ce que je vivais mais être en laisse me posait un certain nombre de problèmes. Luter contre des habitudes mises en place pour en dissimuler de plus immondes était un sacré problème. Je n’avais pas les deux pieds dans le fossé pour rien, si j’avais torturé pendant des décennies, c’était tout simplement pour tuer à une plus petite échelle que ce que ce que j’avais fait dans mes jeunes années. Les années sanglantes avaient réveillés mon désir de souffrance à grande échelle, j’avais lâché le contrôle, une erreur grossière. Tuer Randall, le torturer m’avait amusé, apaisé mais pas satisfait.

    « Avez-vous seulement les cartes en main pour juger ? » Je ne lui livrerais pas ces cartes évidement mais le fait que l’argent quitte ma chair n’était pas sans soulager mon contrôle branlant. Ce qui m’amena à me demander comment un tel contact pouvait lui être supportable. Un questionnement qui se volatilisa à l’instant où il planta ses crocs dans ma chair engendrant un geste que je ne pus contrôler. Malgré sa force, je le frappais avec rage mais méthode. S’il allait sortir vainqueur, je savais avoir brisé quelques côtes au passage. Leur craquement avait été doux à mon oreille. Une satisfaction passagère puisque mes forces m’abandonnèrent eu à peu. L’infériorité, un état qui me laissait toujours rancunier, sujet à une rage sourde. Ma rencontre avec le béton fut un plaisir en comparaison. « Je suis endurant... on peut jouer toute la nuit si ça vous amuse. » Non, je n’étais pas dingue et oui, j’étais masochiste mais je n’allais pas refuser un moyen de me faire mettre à terre, de me calmer. J’aurais préféré être le tortionnaire, aucun doute, mais ça marchait aussi comme ça et ça, j’aimais autant le garder pour moi car personne ne le savait en dehors de moi. Si j’avais honte d’une chose, c’était bien de ça. Il y avait plusieurs moyens de me garder sur le droit chemin... le meurtre de masse, la torture sur autrui et... sur moi-même. Je m’aimai évidement bien trop pour me l’infliger ou me la laisser infliger. Sauf dans certains cas, comme celui-ci.
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyLun 23 Déc - 2:24


Intéressant.

Je retrouvais chez ce vampire quelque chose que j’avais perçu chez Yaâqov mon exécuteur. Bien que concernant l’individu qui gisait à présent au sol, presque vidé de son sang et l’épaule blessée par l’argent, je n’étais pas celui qui l’avait canalisé. En poussant les recherches de mes agents à son propos j’avais pu apprendre qui était son créateur et surtout quelles avaient été ses méthodes. Si j’avais opté pour une violence plus diffuse dans le temps, le créateur de l’ébéniste avait choisi quelques choses de plus bref mais de plus forts en termes de douleur vive.

L’important ce ne sont pas les cartes Spencer, mais ce que tu en feras. lui dis-je avant de ramasser son corps épuisé par la « vidange » que je lui avais imposé. Il semblait toutefois lui rester suffisamment de force pour poursuivre son effronterie. ET bien soit.

Alors jouons. dis-je d’un ton neutre en lui assenant un coup violent sur la pomme d’Adam, interrompant pour un temps ses capacités vocales histoire qu’il n’attire personne en vociférant comme un porc. Puis avant de m’élancer à travers la nuit d’Edimbourg je l’assommai afin qu’il ne puisse identifier avec trop de certitude l’endroit où je l’emmenais. Le trajet fut rapide car nous ne trouvions pas très loin de ma demeure d’Edimbourg et de ma cave à plaisir.

Une fois sur place je commençai par descendre mon colis encore inconscient et à l’attacher solidement sur un X en acier renforcé à l’épreuve de la force d’un vampire de son âge après lui avoir arraché ses vêtements. Puis je remontai dans ma cuisine le temps qu’il s’éveille. Durant ce laps de temps je pris quelques poches de véritable sang dans mon placard issues d’un « arrangement » avec quelques banques de sang humain et en bus une avant de redescendre à la cave avec plusieurs poches en main. Mon invité de la nuit était encore inconscient aussi en profitai-je pour finir les préparatifs pour la suite des festivités.

Ma cave comportait le X en acier et Spencer près du mur Nord de ma cave sans aucune fenêtre ni ouverture vers l’extérieur. Il y avait la baignoire en fonte près du mur Sud, dans laquelle je dissolvais à l’acide les corps de mes victimes avant qu’elles ne disparaissent dans les tréfonds d’antiques canalisations souterraines. Plusieurs placards étaient fermés sur la face Ouest, contenant divers outils en argent ou en métaux divers, avec la porte menant au rez-de-chaussée de ma demeure au milieu de la face Est. Et au milieu de la pièce suffisamment vaste pour ne pas gêner ma circulation trônait une table en acier sur lequel je commençai donc à disposer différents outils en argent ainsi que les poches de sang.


Réveille-toi Spencer, on est arrivé. lui dis-je d’un ton presque cordial en agitant sous son nez une poche de sang ouverte. Sa faiblesse lui aurait ouvert l’appétit et saurait le tirer de son inconscience.

Si je poursuivais mon petit jeu sur lui sans le « recharger » il ne survivrait pas, néanmoins j’avais tout de même une petite marge de temps avant qu’il ne soit en situation critique. Aussi commençai-je par lui frapper violemment le visage pour finir de le réveiller.


Nous allons mettre à l’épreuve cette endurance Spencer. Tâchons de voir si tu apprécies toujours autant les châtiments de ton créateur.



N’hésite pas si c’est trop douloureux surtout. lui dis-je sur un ton prévenant, buvant une poche de sang à quelques centimètres de lui.


Dernière édition par Julien Guillemaud le Jeu 26 Déc - 16:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyLun 23 Déc - 12:11

    Intéressant... Il n’avait rien d’autre en stock ? Je serrais les dents. En tentant vaguement de me redresser et dans un premier temps, j’y arrivais sans aucun problème bien qu’en y mettant plus de force et de temps que d’habitude. Il pouvait bien aller au diable avec ses cartes, si c’était tout ce qu’il avait à m’offrir, la nuit perdrait vite son intérêt. Ce genre de pugilat, je pouvais me l’offrir quand j’en avais envie à peut près avec n’importe lequel de mes congénères, garce possessive comprise.
    Le fait qu’il me ramasse comme un vulgaire sac de pomme de terre me donnant l’envie très net de lui enfoncer mon coude dans les côtes que j’avais cassées quelques secondes plus tôt. Seulement, je n’en eus ni le temps ni la possibilité puisqu’un nouveau coup m’écrasa littéralement les cordes vocales avant qu’un autre ne me fasse perdre connaissance alors que j’entendais des bruits de pas lointain se dirigeant vers nous. Notre petite sauterie avait dû rameuter un voisin ou deux. Je n’eus cependant pas le loisir d’en profiter puisque ce fut le noir totale. Ma dernière pensée fut, à mon grand regret, un juron monumental. Ça n’était pas parce qu’on était enclin à une magnifique séance de torture qu’on était forcément totalement volontaire. Plutôt me reprendre un coup de ciseau à bois en argent que d’admettre que j’avais besoin d’être canalisé et qu’il m’en offrait la possibilité.

    Plusieurs fois, j’eux des prises de consciences brèves mais insuffisante, ce fils de chienne m’avait pris trop de sang pour que mon organisme ne puisse se remettre rapidement du coup qu’il m’avait infligé pour me mettre KO. Cependant, nous ne pouvions pas non plus être trop loin, je me serais fatalement réveillé avant, jouer l’endormi, ça n’était pas mon genre. Hissé, attaché solidement, je prenais conscience de mon environnement bien trop lentement pour me plaire. C’est une odeur délicieuse qui me tira de mon inconscience. Je forçais sur mes attaches pour planter mes crocs dans la source de cette odeur alléchante avant même d’ouvrir les yeux, un coup au visage après une phrase que j’avais à peine saisie terminèrent de me sortir du brouillard.
    Je pris conscience de plusieurs choses... Un, je n'avais plus de vêtements. Deux, j’étais attaché -et solidement avec ça- à un engin de torture. J’étais catapulté dans ma jeunesse, un retour en arrière qui n’était pas pour me plaire. J’étais nettement moins enchanté qu’à l’origine.
    Pas de fenêtres, une seule porte, un tas de placard, une baignoire qui ne devait certainement pas servir de façon usuelle... C’était une chambre de torture moderne. Je venais de faire ce constat quand je l’entendis évoquer mon créateur. Là... je tiquais. Trouver qui était mon créateur ne devait pas être bien sorcier mais qu’il sache comment il m’avait enseigné, ou plutôt dressé... me plaisait de moins en moins. Ses méthodes m’avaient laissées un souvenir cuisant, si cuisant que j’avais suivi ses enseignements jusqu’au début des années sanglantes, contenant celui que j’étais à l’origine.

    Certainement pas décidé à subir sans broncher, je tentais de me défaire de mes attaches, de me tirer de ce guêpier dans lequel je m’étais fourré comme un imbécile en jouant au plus malin mais rien à faire.



    « Voyons si vous êtes aussi doué que lui dans l’art d’écorcher vif l’un des vôtres. » J’inspirais à fond l’odeur du sang humain malgré les additifs pour le maintenir en état dans la poche. Seigneur Dieu... j’étais prêt à me damner, à tuer pour moins que ça. Si ça n’était pas ma principale source de distraction sur terre, elle était dans ma trinité : meurtre, sexe... et sang, chacun ayant son importance loin devant tout le reste.
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyJeu 26 Déc - 18:04


Le sang que je venais de boire me permit de cicatriser plus rapidement que d’ordinaire les quelques côtes que le vampire m’avait brisées en se débattant lorsque je lui avais planté l’outil en argent dans l’épaule. Ceci m’avait causé une légère douleur, enfin légère pour un vampire de deux cents ans, mais ne me gênait en rien.

Oui en effet, voyons ça. dis-je en lui passant la poche de sang presque vidée sous le nez, ne l’ôtant de sa portée qu’avant qu’il ne puisse l’attraper de sa bouche. Son état de santé le poussant à s’abreuver de sang pour panser ses plaies.

(hide)


Ceci ne peut être toléré.

Dire que j’éprouvais une quelconque satisfaction à le torturer de la sorte serait un mensonge. Je prenais bien davantage de plaisir à appliquer ce genre de loisirs sur un humain, me délectant de son sang tandis qu’il s’accrochait désespérément à la vie. Mais sur un de mes semblables il ne s’agissait là que de l’application d’une procédure en quelque sorte, rien de bien divertissant. Quoi que faire couler le sang d’un individu soit toujours un plaisir et jamais une contrainte en définitive.

Alors dis-m’en plus Spencer. Décrits-moi ces pulsions que tu sembles bien incapable de contrôler. lui dis-je avant de lui coller une gifle violente alors qu’il tentait de me mordre lorsque ma main passa à portée de ses crocs. Bien que je pense que mes conseils n’aient aucune importance à tes yeux, ne t’avise pas de manquer plus encore à ta place.

Je suis ton Général, de ce fait tu me dois une obéissance pleine et entière. Mon rôle consiste à préparer au combat des individus tels que toi dans le but de servir et protéger notre Reine.
dis-je en m’écartant de lui pour prendre une bouteille en plastique blanc opaque contenant de l’alcool à 90° puis en revenant vers lui.

J’ai aussi pour tâche parfois d’appliquer les sentences adéquates en pareille situation. Notamment lorsque les Capitaines de la Garde ne sont pas au fait des agissements d’un de leurs hommes. Et comme pour appuyer mes dires par l’exemple, je versai un peu du contenu de la bouteille sur ses plaies avant de reculer de deux-trois pas tandis qu’il beuglait sous les coups de la douleur.

Alors qu’il se débattait comme pour s’extraire de ses liens, je m’avançai de nouveau vers lui et refermai chacune des bandes de peau sur ses plaies, laissant à son corps la capacité de les régénérer. Oh ce serait long et douloureux tant qu’il ne serait pas en mesure de boire un peu de sang, et quand bien même il en ingurgiterait il lui faudrait au moins une ou deux nuit de repos dans l’ombre d’un cercueil pour commencer à récupérer réellement de ses plaies.


A présent parle Spencer, parle-moi de tes pulsions.

Hrp : j’ai mis (hide) pour nos éventuels lecteurs qui ne seraient pas en mesure de lire le passage « hidé » Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] 2166578461
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyVen 27 Déc - 0:09

    L’odeur du sang, sans me rendre fou était un moteur incontestable. Ma soif atteignait des sommets depuis que j’avais été blessé et ça n’allait pas en s’arrangeant. J’étais bien conscient que je jouais avec le feu mais il fallait que... je ne sais pas. Que je lui montre à qui il avait à faire peut-être. Je n’étais pas particulièrement porté sur l’ego mais là, c’était différent. Je tentais d’ailleurs de m’en saisir d’un geste vif malgré mon état. Tentative ratée, évidement.

    À l’entendre, le mal était partout. C’était un fait, je ne pouvais pas dire le contraire. J’avais été un véritable fléau à certaines époques mais j’avais réussi à me restreindre, à m’astreindre à une certaine discipline malgré ce que ça m’avait coûté. C’était mon marché, mon accord avec mon créateur et je savais qu’il avait veillé à ce que je respecte cela. Ses mots avaient été clairs. C’était ça, ou la mort ultime, octroyée par ses soins et lente, de préférence. Aucun doute n’avait jamais plané sur ce fait.
    Mais il avait réellement raison, seulement, il était loin du compte, très loin. Complot, mensonge et maîtrise, j’étais coupable de ces trois chefs au moins. Qu’il ne le sache pas m’en ravissait. À ses yeux, j’étais un électron instable mais un minimum utile.



    « Toléré... Plus rien n’est toléré ! Je comprends les lois mais je ne peux m’y plier ! » Je ne supportais pas d’être un chien, d’être lié par des lois proférées pour protéger des êtres aussi fragiles que les humains. Je n’avais presque pas cédé, pas même avec Freyja. Je n’avais pas encore cédé malgré mon approbation, je devais rester propre sur moi aux yeux de tous pour faire ce que je devais faire. Je lutais, encore et encore... Et aujourd’hui, j’avais faim comme jamais je n’avais eu faim depuis des décennies. Décidément, je n’étais pas fait pour les jeux de pouvoirs, je l’apprenais à mes dépends.
    Cette garce paierait cette nuit même si ça n’était en aucun point sa faute. Et voilà qu’en prime, mon supérieur se prenait pour un psy, c’était le bouquet.

    Cependant... il avait raison, ses conseils ne valaient rien à mes yeux, pas plus que son rang que j’étais pourtant obligé de respecter. Je ne lui avais pas manqué de respect ou peut-être un peu... Je ne savais plus réellement jusqu’où j’étais allé. Une brume épaisse m’empêchait de réfléchir correctement et je détestais ma faiblesse. Les mots franchirent ma bouche malgré tout... « Je suis et resterai fidèle à notre Reine. Pour elle j’ai combattu et pour elle j’abandonnerai ma mort. Vous n’avez aucun droit de remettre en doute mon engagement à ce sujet. » Ce qui, paradoxalement était vrai même si c’était pour ma survie... j’avais compris, même si je détestais les lois en place, que la place que j’occupais n’était pas la bonne. Opportuniste mais lucide... il ne serait pourtant pas celui qui recevrait ma confession. Je visais plus haut et j’attendrai bien plus que cela. J’œuvrais pour me sauver et quelque part, mon cher général m’y aidait. Ça ne m’empêchait pas de penser que ses sentences... il pouvait... enfin bref. J’allais devenir vulgaire et ça n’était pas mon genre. Je hurlais cependant quand l’alcool entra en contact avec la chair à vif en tentant de me débarrasser de mes attaches, l’un d’elle craqua mais pas assez pour me libérer. Le son n’échappa pas à mon oreille et j’insistais avec un sourire mauvais alors qu’il me questionnait sur mes pulsions. J’oubliais de continuer à malmener l’attache en train de céder et plongeais malgré moi en moi tant j’étais esclave de ma façon d’agir quand j’étais soumis à la douleur, à la faim ou à l’ennui. Je me revoyais briser des nuques, arracher des cœurs, éventrer des hommes ou des femmes. J’inspirais profondément alors que la peau tenait à peine au tissu et aux muscles.



    HRP : Bande de curieux, je garde des trucs secrets quand même... !
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptySam 4 Jan - 3:18


Lorsqu’il m’avoua son incapacité à se plier aux lois en vigueur je ne pus m’empêcher d’afficher un rictus mauvais. Il allait devoir apprendre à les appliquer car ce premier entretien en tête à tête pouvait très bien devenir un rendez-vous hebdomadaire si je l’entendais comme étant une nécessité, pour le bien d’un de nos soldats de la Garde. Pour autant je ne répondis pas à ses paroles et attendis qu’il ne se remette à parler peu de temps après.

J’ai tous les droits te concernant Spencer, je pourrais tout aussi bien te tuer sur le champ que personne ne m’en voudrait ni ne viendrait s’en plaindre. Ou alors tu pourrais aussi devenir un criminel recherché par les tiens, et livré par un délateur anonyme aux autorités humaines. dis-je en affichant un nouveau sourire satisfait par avance des effets qu’aurait l’alcool sur ses plaies.

Lorsqu’il me livra enfin quelques détails concernant ses pulsions j’affichai une expression de déception. Non pas que je ne pouvais pas comprendre ce dont il parlait mais parce que j’étais déçu que le vampire ne soit pas en mesure de s’adapter. Pour ma part j’avais été capable d’évoluer, de trouver un moyen sûr de satisfaire mes appétits sans prendre le moindre risque, que ce soit pour moi ou pour mon espèce. Bien plus que pour protéger la vermine, c’était surtout parce qu’il faisait courir un risque à notre espèce toute entière que je prenais plus de plaisir qu’à l’accoutumée à le torturer. C’était ce genre d’individus que je chassais et les officiers de la Garde étaient par conséquent justement censés se charger de tels comportements. En plus de satisfaire mon goût pour la torture, il allait me donner une raison valable de convoquer ma Capitaine et de m’amuser avec elle.


Je veux bien croire que ton monde est terne Spencer, et tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Si tu avais montré plus de précautions, davantage de prudence dans ta procédure, je n’aurais jamais découvert tes pulsions. Tant mieux pour toi et tant pis pour moi dans ce cas. Mais ton incompétence en a décidé autrement. De ce fait je suis dans l’obligation de te rappeler à l’ordre. Avant de te proposer un marcher, que tu es libre de refuser il s’entend.

Tu as beau me détester actuellement, tu comprendras aisément que l’opportunité que je vais te proposer n’est pas anodine. Tu auras un temps de réflexion d’une semaine avant de devoir me donner ta réponse. Mais pour l’heure je dois terminer ce que j’ai commencé.
lui dis-je avant de reprendre mon travail sur lui.

D’un coup de pied puissant sur le côté je brisai son tibia gauche tandis qu’il beuglait comme un possédé. Mais alors que je comptais attaquer le second il parvint à briser une de ses entraves et par conséquent libérer une de ses deux mains. Animé par la douleur il tenta de m’attaquer de sa main libre d’un fol espoir.

Etait-ce dû à sa force en dépit de ses blessures ou à une faiblesse dans mon équipement ? Aucune idée mais cela ne pouvait demeurer aussi j’intervins rapidement et vint violemment à sa rencontre. Il parvint à me donner quelques coups avant que je ne bloque enfin son bras libre d’une poigne ferme et assurée, maintenant son bras de ma main gauche tenant le coup face à ses ruades de taureau déchainé. Je frappai ensuite à plusieurs reprises ses côtés de mon autre poing, les brisant sans m’en émouvoir puis plantai mes crocs dans son coup pour presque le vider de son sang afin de l’affaiblir complètement.

Ainsi il n’aurait plus la force de résister et serait tel un drogué sous cocaïne, mou et apathique. J’en profitai donc pour le détacher du X métallique et l’allonger sur la table qui trônait au centre de ma cave. J’inspectai l’état de son tibia et brisai à nouveau celui-ci afin qu’il soit en bonne position pour une cicatrisation correcte. Dans son état de faiblesse Spencer ne put qu’émettre un léger gémissement dans un état second. Je me chargeai ainsi de vérifier l’ensemble de son corps afin qu’il puisse récupérer sans trop de dommage et aucun à long terme si ce n’était la perspective d’un nouveau traitement similaire si je devais à nouveau m’occuper de lui. Une fois cela fait je pris une des poches de sang que j’avais et lui en fis boire quatre, lui mettant une tape puissante sur les mains lorsqu’il tenta de me les arracher des mains ou de me mettre un coup. Ceci le rétablirait suffisamment pour qu’il reprenne possession de ses moyens mais pas assez pour qu’il puisse m’attaquer.


Calme-toi Spencer et écoute plutôt ma proposition. Te sens-tu capable de te plier à cette loi ? lui demandai-je avant de lui dévoiler la suite de mes paroles.

Hrp :
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptySam 4 Jan - 14:09

    Ce très cher Général ne méritait pas mon respect, j’en étais convaincu. Les méthodes de mon créateur étaient certes discutables aux yeux de beaucoup de monde mais elles avaient fait leur preuve. Non seulement il les utilisait mais il les utilisait mal. C’était une chose qu’il n’avait pas à faire et contrairement à ce qu’il croyait, il n’avait pas tous les droits et ne les aurait jamais à mes yeux. Qu’il le croit était son problème, pas le mien. L’ennui était qu’il avait raison sur un point et au milieu de la douleur, j’en étais conscient, il pouvait très bien faire ce qu’il avait dit. Ma rage redoubla, je devais survivre, par tous les moyens et coûte que coûte, j’étais le lègue de Romain à ce monde. Un lègue empoisonné mais ça n’était pas ce qui importait.
    Ce qui me répugnait d’autant plus c’était que ce type ne prenait pas la peine de comprendre. Sans comprendre, on ne traite rien. Romain avait compris et avait agi en conséquence. Survivre... je devais survivre. Cette idée tournait en boucle dans ma tête. Plus important qu’un mantra, c’était ma ligne de conduite.

    « Il y a... une grande différence entre découvrir et comprendre. » Pourquoi ne m’avait-on jamais coincé avant à son avis ? Mon mépris atteignait des sommets en même temps que ma rage. J’entendis à peine la promesse d’une proposition après le rappel à l’ordre. Quand mon tibia fut brisé, j’utilisais ma douleur et ma rage pour terminer de briser l’entrave que j’avais oubliée au préalable. Je ne réfléchissais plus, j’agissais. Je tentais de me saisir de Julien, n’y parvenant pas, manquant d’allonge. Certains de mes coups atteignirent leur cible ce qui me fit redoubler de hargne. En cela j’étais dangereux car en cet instant, je ne cherchais même plus à me contrôler ni à réfléchir. Comme lorsque j’étais un jeune vampire au milieu des tranchées. Assoiffé de violence et de mort. Je voulais blesser, faire souffrir, tuer encore et encore. Julien n’étais plus qu’un obstacle entre moi et l’extérieur. La folie dans mon regard mêlait détermination et rage sourde.
    Je sentis mes côtes se briser sans pour autant me calmer. Je ressentais la douleur, je pouvais la hurler mais ça n’était pas un frein. Mon corps était habitué. Malheureusement pour moi, je n’avais pas l’amplitude nécessaire à mon action et ma force me déserta pour me laisser amorphe et dans le vague. Je n’avais aucune option si ça n’était de me laisser balloter par mon supérieur. Mon tibia replacé ne m’arracha qu’un faible gémissement de protestation. Je me sentais finalement bien déserté par ma haine bien que la faiblesse était une chose insupportable. Le sang dans mon système me rendit plus réactif mais pas assez pour l’empêcher de m’obliger à rester calme. Du sang humain... j’aurais pu le savourer mais n’en eut pas l’occasion. Pas assez, il n’y en avait pas assez pour me permettre d’agir. J’avais faim, mes canines le démontrant très nettement et je dus tout simplement me faire violence pour écouter Julien.

    Étais-je capable de me plier aux lois... Oui. Je m’en sentais capable, pour l’instant du moins. J’en étais convaincu. Pour l’heure, celui que j’étais avait été repoussé. Je m’en sentais capable et c’était le problème, je m’en étais toujours senti capable. L’application laissé certes à désirer mais j’avais mes raisons. « Oui. » Pas besoin de plus, je n’avais aucune envie d’user mes forces à parler pour ne rien dire. J’attendais la suite, me demandant bien ce qu’il comptait me proposer et pourquoi il me le proposait.
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyVen 17 Jan - 14:32


Tandis que je finissais d’inspecter son corps et qu’il se calmait peu à peu je pris quelques instants pour réfléchir à son sujet. Ses capacités faisaient de lui un élément que je voulais avoir sous la main lorsque le prochain conflit ouvert se déclencherait. Sa personnalité par contre posait ouvertement un problème. Soit je le tuais purement et simplement, soit je l’enfermais dans un cercueil plein d’argent. Mais au vu du personnage je redoutais que cela en fasse qu’empirer les choses aussi décidai-je de me montrer magnanime, dans une certaine mesure bien entendu.

Très bien. dis-je pour commencer après qu’il m’eut affirmé être prêt à écouter ma proposition. Avait-il réellement le choix ? Non assurément mais là n’était pas la question.

Tu penses que je ne cherche pas à comprendre tes pulsions et tu as raison. Ce que je vois là c’est que tu as un problème, et que cela peut causer du tort à bien du monde. Inutile de parler de celui que tu pourrais me causer car cela ne ferait que de te mettre en joie, aussi je te demande d’élargir ta vision. Tes actes peuvent-il causer du tort à notre espèce ? Non. Tes actes peuvent-ils causer du tort à nos Maîtres ? Non. Puis-je te permettre de laisser tes pulsions s’exprimer. Peut-être. dis-je avant de me taire un instant afin de capter son attention.

Il devait bien me détester à l’heure actuelle, et cela ne changerait probablement jamais. Aussi bien parce que je l’avais torturé en usant des méthodes de son mentor, que parce qu’il devait assurément considérer que je dénaturais ces-dites méthodes ou manquai de respect à son maître. Peu importait en définitive. Seul comptait le résultat. J’avais un possible levier pour le canaliser en quelque sorte, encore fallait-il que je puisse m’assurer qu’il ne dévie pas en dehors de notre, peut-être, prochain accord.


Si je te permets de soulager tes pulsions pourrais-je compter sur toi pour ne pas sortir du droit chemin structuré par nos lois ? Pourrais-je alors te considérer comme un agent « spécial » qui a le droit de jouir d’un certain privilège, en l’occurrence de satisfaire tes pulsions quand je t’y autoriserai et à mes conditions uniquement, du moment qu’il mène une mission secrète pour moi ?

Si je ne lui distillais les détails de ma proposition qu’au compte-goutte s’était bien entendu dans le but d’attiser sa curiosité mais aussi son intérêt. Je voulais qu’il prenne conscience de ce que je lui offrais et du caractère exceptionnel de la chose, surtout venant de moi. Je pourrais me passer de le prévenir qu’il serait sous surveillance, quelle que soit sa réponse à ma proposition, mais autant assurer sa paranoïa à être constamment surveillé. Je ne doutais pas qu’il découvrirait certains éléments chargés de sa surveillance, mais je savais aussi que d’autres sauraient demeurer invisibles à ses yeux.

Il va de soi que je ne pourrais pas simplement me contenter de ta parole, aussi pour que la question soit éludée dans l’immédiat oui tu seras sous surveillance constante quand bien même tu croiras le contraire. Tu comprendras certainement qu’il ne puisse en être autrement.
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyVen 17 Jan - 18:58

    Tant qu’à subir tout ça, j’étais en train de me dire que j’aurais très bien pu me faire plaisir en croquant cet humain. Hélas, je réfléchissais ainsi parce que j’étais tout autant contrarié qu’affamé. J’étais bien forcé de l’écouter, je n’avais pas vraiment d’alternative sous la main. Aussi, faisant preuve d’une patience étonnante, vu les dernières minutes, j’attendais qu’il se mette à table. Qu’on en finisse. Je n’étais certes pas sujet à la migraine, mais la lassitude était une chose qui m’atteignait. Elle.

    Dans un premier temps, il ne fit que confirmer ce que je savais déjà : il se fichait pas mal du pourquoi. Son intérêt allait ailleurs et il me fit remarquer justement que j’apprécierai beaucoup de le mettre dans une position délicate. C’était on ne peut plus vrai. Bien, au moins, il savait ce que je pensais de lui. Cela m’épargnerait de jouer de mon hypocrisie mainte fois éprouvée. La suite fut nettement plus floue à mes yeux. J’avais du mal à voir où il voulait en venir et ma concentration laissait à désirer. Je me forçais pourtant à rester focalisé sur la discussion, ou plutôt, son monologue. Un comportement qui eut le mérite de me permettre d’entendre le plus important. Laisser mes pulsions s’exprimer... ça commençait à devenir intéressant.
    Lentement, avec une difficulté rageante, je me redressais un peu avant d’abandonner pour l’instant. J’allais mettre du temps à récupérer. Il m’avait pris trop de sang et m’en avait donné trop peu pour que je parvienne à me soigner correctement. Je fermais les yeux un instant, le temps de me focaliser à nouveau sur ce qu’il me disait. Ce qu’il pensait, pour le moment m’importait peu, j’étais très attentif à ce qu’il avait à me dire.
    Je rouvris soudainement les yeux, surpris par la proposition. Était-il en train de m’offrir la possibilité d’être en partie moi-même sans heurts si je travaillais pour lui ? Je ne pouvais certes pas l’encadrer mais je n’étais pas totalement idiot. Mon esprit pensa sécurité, manœuvres probables pour me sauver la mise, nouvelles possibilités. Je me forçais pourtant à ne pas répondre à la va vite, attendant la suite qui arriverait sans doute bientôt. Une offre pareille n’était pas gratuite. Je n’étais pas idiot. Le mot surveillance m’arracha un sourire. J’aurais dû me douter qu’elle ne disparaîtrait pas et qu’elle serait même probablement plus pointilleuse qu’auparavant. Je m’en réjouissais. Il ne savait pas à quel point cette surveillance pouvait me servir bien qu’elle m’agaçait.

    Durant quelques secondes, je ne dis rien, laissant un silence s’installer dans la pièce. J’adorais le silence. Personne n’imaginait à quel point le véritable silence n’existait pas mais on faisait avec ce que l’on avait. Seulement après ça, je me décidais à parler. « Je peux composer avec la surveillance. Je le fais déjà n’est-ce pas ? Quant aux lois, je viens de dire que je pouvais m’y plier donc la question ne se pose pas. » Je laissais quelques secondes passer à nouveau avant de reprendre. Ça n’était pas un caprice, mais un besoin. J’étais de ceux qui, sur des sujets épineux, ne parlait pas pour ne rien dire. « Qu’en serait-il de cette... affectation, des conditions, de mon rôle et de cette mission ? Supposons que j’accepte les termes en l’état. Il me faudrait tout de même en savoir un peu plus pour être certain de ce qu’il retourne. » Nous savions tous les deux que j’acceptais déjà à demi-mot mais que je ne pouvais pour l’instant, par péché d’orgueil, accepter l’offre sans en discuter un minimum. Il aurait été stupide de ma part de rejeter en bloc l’occasion qui s’offrait à moi. Elle m’offrait réellement des avantages indéniables même si mes faits et gestes seraient d’autant plus inspecter à la loupe.
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptySam 18 Jan - 3:06


Celui qui était encore rongée par la colère voire la rage quelques minutes plus tôt était à présent bien plus calme. Suffisamment en tout cas pour s’adresser à moi sans me cracher au visage ou tenter de me donner quelques coups. Je n’étais pas idiot et savais bien qu’en plus de l’épuisement dû à mon traitement à son encontre, c’était probablement la perspective de pouvoir satisfaire ses pulsions dans une certaine légalité qui le poussait à cette retenue à mon égard sans pour autant devenir complaisant.

La question se pose en fait, car je veux être certain qu’en dépit de ton sentiment envers moi tu sois capable de respecter notre petit arrangement. Si tu comptes d’ors et déjà d’en enfreindre les lois, dis-le moi de suite que je gagne du temps et te tue dans l’instant. lui dis-je d’un ton neutre mais assuré avant de me taire un instant, le temps pour lui d’exprimer son désir d’en savoir davantage.

Une nouvelle dissidence est apparue au sein de la Garde, jouant sur la frustration de quelques faibles esprits. Ton rôle consiste à traquer ces félons, et de collecter suffisamment d’informations pour remonter jusqu’à celui qui tire les ficelles dans l’ombre. lui dis-je pour commencer.

Pour chaque traître que tu me livreras, tu auras le droit de laisser libre cours à tes pulsions sur un humain. Il va de soi qu’avant de t’accorder ce privilège je vérifierai minutieusement leur culpabilité afin que tu ne sois pas tenté de me livrer un innocent. Quant aux conditions qui encadreront la liberté d’expression de tes pulsions que je t’accorde, les voici.

Tu auras droit à un humain par mois par mesure de précaution, je ne veux pas que les autorités humaines pensent avoir à faire à un tueur en série. Inutile de préciser que tu seras en charge de ne laisser aucune trace de tes actes sous peine de te voir enfermer dans un cercueil en argent pour une durée indéterminée. Si jamais tu te montres tellement compétent que tu me livres plus d’un traître en un mois, tu capitaliseras le droit à un humain. Je verrai ensuite quand tu pourras en disposer. Aussi ne crois pas qu’en m’amenant deux humains un mois, je te laisserai obligatoirement le droit de « t’exprimer » une fois au cours des deux mois suivants. Je me préserve ainsi d’un relâchement de ta part.
lui dis-je encore avant de faire une pause, histoire de lui laisser le temps de digérer l’ensemble des informations que je venais de lui fournir.

Je ne doutais pas que cela pourrait l’intéresser, à voir pour autant s’il allait accepter mon offre. Avec lui rien ne semblait joué d’avance.

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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptySam 18 Jan - 15:18

J’avais bien des choses à envisager mais pour cela, je devais prendre une décision. Une décision de taille. Elle ne concernait pas tant l’arrangement qui était en train de se faire que de mon implication dans plusieurs... transgressions. Je devais prendre une décision concernant mes dérapages. Autrement dit, devais-je en parler ou non ? Ne pas en parler revenait à prendre le risque qu’il ne me revienne dans le visage comme un boomerang, un boomerang qui pourrait m’être fatal. Donc, en effet... la question se posait puisque j’avais une fâcheuse tendance à déraper vers les extrêmes. Je gardais cependant le silence pour l’instant, le temps d’en savoir plus.
Curieux, j’écoutais avant de me rendre compte que mes transgressions pèseraient bien lourd dans la balance si elles apparaissaient de façon inopportunes pendant mes... missions. Il voulait sans aucun doute des informations sur les sanguinistes. Je haïssais les jeux de pouvoirs. Véritablement. J’allais devoir avoir une sacrée discussion dans l’immédiat avec mon général. Lui en parlait revenait à prendre le risque d’y passer dans la seconde mais je n’avais plus vraiment le choix. Dans quel guêpier m’étais-je donc fourré ? Voilà pourquoi j’aimais ma solitude plus que de raison. Se sociabiliser, s’était s’attirer des ennuis, invariablement.

Après de longues secondes de réflexions, je décidais de jouer franc-jeu, pour une fois... « Vous n’avez effectivement pas tout à fait tort. La question se pose mais elle se pose plus que vous ne le croyez. Je vais être franc puisqu’on en est à fixer les termes d’un arrangement. Il serait risqué que les squelettes que renferment mes placards finissent par tomber n’est-ce pas ? Je sais parfaitement de quelle faction vous parlez. Ils se nomment les Sanguinistes. Ils appâtent avec de belles paroles mais ça n’est pas tout, ils sont bien plus vicieux que ça car cela ne concernent pas que les faibles d’esprits. Ce n’est pas non plus une question de frustration. Ils tirent sur la corde sensible de notre race, usent de chantages bien plus contraignants que les vôtres. Sauf votre respect. Une fois qu’un vampire y a mis un pied, il est sur le grill. » Je décidais de m’asseoir malgré les efforts que cela me coûtait. « Je vous demande d’attendre avant de juger et de m’écouter jusqu’au bout. Je ne vous aime pas mais je vous sais déterminé et non dénué d’un sens particulier pour l’utilisation des informations. Je connais bien ces sanguinistes. J’ai moi-même été approché peu de temps après les années sanglantes. J’étais faible, aveuglé par ma rage et par un certain nombre d’autres choses. J’ai intégré leur rang et joui de certains avantages indéniables mais je suis aujourd’hui dans une position délicate. Vous aviez raison, je suis instable, en voilà la preuve. Mais je n’ai pas été déserté par le bon sens. Seulement, je suis aujourd’hui coincé dans ce système, ce qui, vous l’imaginez aisément, est un problème dont je souhaite me débarrasser. Je connais de nombreux visages mais ça va bien plus loin que ça. » Mon regard se fit soudain plus dur, plus froid. « Une mission m’a été confiée et j’y ai vu là un moyen de sauver mes fesses dans la mesure du possible. Si j’ai horreur d’une chose, c’est bien d’être utilisé en risquant ma peau sans que les autres soient inquiétés. Je ne suis pas altruiste. En somme... si vous êtes toujours disposé à me laisser arpenter les rues, je suis on ne peut plus ravi de vous livrer ces cafards un par un. » J’étais rancunier à l’extrême, ça n’était pas nouveau. Mais dans le même temps, il me fallait quand même tenter de me rapprocher de la Reine pour lui vendre la tête des Sanguinistes sur un plateau. Je devais assurer mes arrières et ce cher général ne le pourrait peut-être pas.


HRP : Beaucoup de blabla, désolé. J'espère que ça fera quand même avancer le rp.
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyMar 21 Jan - 18:00

Hrp : t’inquiète c’est perfecto mon poulet x)


Je n’aurais pas imaginé que cette nuit prendrait cette tournure mais en étais plutôt satisfait bien que tout ce qui se tramait ici n’était que paroles. Il faudrait à Yates bien plus que des mots pour survivre, mais aussi des actes. A voir quelle serait sa décision et sa conduite à venir car de cela dépendrait sa survie. Celui qui n’avait que peu parlé jusqu’à présent se lança dans un monologue fort instructif, si tant est que ce dont il me faisait la confidence était véridique. Il me faudrait prendre ceci avec des pincettes et recouper l’ensemble de ce qu’il me dirait dès à présent avec ce que mes autres pistes m’apporteraient comme données.

Je décidai de ne pas l’interrompre et de me contenter de l’écouter, captant l’ensemble des données qui pourraient m’être utiles. Cela commença par le nom de cette nouvelle dissidence : les Sanguinistes. Un nom spectaculaire qui pouvait laisser présager bien des choses. Il commença à m’en dire davantage à leur sujet mais aussi à propos de lui, comme le fait qu’il faisait partie de ce groupe, quand bien même il se présentait comme une de leur victime en quelque sorte. Ne me laissant pas le moins du monde émouvoir par ses paroles, je l’écoutais attentivement, même si cela était indépendant de sa demande de l’écouter sans le juger et l’interrompre.


*Tu n’imagines pas à quel point tu as toute mon attention jeune fou.* me contentai-je donc de penser alors qu’il continuait à parler, m’en apprenant encore davantage. Quand bien même ses révélations tombaient à pic, je décidai pour autant de rester des plus prudents afin de me prémunir de toute tentative de manipulation, car je savais combien nos ennemis pouvaient être fourbes, comme Renard en son époque. Mon regard devint plus sombre, non pas lorsqu’il me narra brièvement son parcours au sein de cette dissidence ou encore que ce groupe existait depuis la fin des Années Sanglantes, mais plutôt lorsqu’il me dit que son implication dans ce groupe allait plus loin que la simple connaissance de « nombreux » visages.

Alors qu’il m’avouait s’être vu confiée une mission, mon téléphone vibra dans ma poche aussi l’en sortis-je pour regarder le sms qui venait de m’être envoyé. Il s’agissait de Badenov qui répondait à celui que je lui avais envoyé plus tôt, lorsque j’avais laissé Yates inconscient sur sa structure au début de notre entretien ici. Parfait. J’avais l’accord de Krystel, via son Servant, pour traquer ces traîtres et garder en vie mon indicateur. Je pouvais donc exécuter les traîtres dont il me dévoilerait les noms, ce qui lui permettrait de rester en vie tant que ses révélations pourraient être vérifiées. Krystel avait une certaine vision du pardon des félons, et Yates était à ce jour l’un de ceux qui pouvaient vivre en dépit de leur trahison, uniquement car ils permettaient d’exterminer leurs complices. Il pourrait même peut-être en fonction de ses services obtenir une récompense à l’avenir mais ceci était à moi d’en juger pour les temps à venir.


Tu es chanceux Yates. lui dis-je en rangeant mon téléphone dans ma poche avant de reprendre la parole à mon tour. Tu as gagné une véritable chance de racheter ta trahison, et par là-même le privilège de rester en vie, tant que tu respectes notre arrangement bien entendu. lui dis-je avant de me taire un instant et de lui tendre une nouvelle poche de sang afin qu’il se restaure un peu.

Etant donné que tu as obtenu un grand privilège ce soir, tu dois en contrepartie me donner d’ors et déjà le nom d’un de ces Sanguinistes. Je ne suis pas trop exigeant pour ce soir et ne te demande donc pas un officier de suite. Une fois que tu me l’auras donné et que j’aurai pu vérifier tes dires alors je t’accorderai ton « humain » du mois d’Octobre sans te demander si tu as déjà céder à tes pulsions ce mois-ci. Par altruisme dirons-nous. lui dis-je en esquissant un léger sourire sadique.

Maintenant dis-m’en davantage au sujet de cette mission. lui dis-je sans lui laisser de possibilité d’éluder ce point.

Hrp: rdv section portable si tu veux lire le sms de julien et celui de torben Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] 783582
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyMar 21 Jan - 19:27

Me confier était un risque qu’il me fallait prendre. Je ne pouvais pas me permettre de garder pareilles casseroles avec la surveillance dont j’étais déjà l’objet, encore moins si je passais réellement un accord. C’était jouer avec le feu et je savais que ce feu-là me calcinerait les entrailles avant d’avoir eu le temps de faire quoi que ce soit. Ma décision était lourde de conséquences mais je n’avais pas tellement le choix. C’était ça où payer immédiatement. Ce que mon cher général avait à me proposer était une bien meilleure solution que celle dans laquelle je m’étais embarquée. La mission de Freyja, si elle échouait me faisait risqué gros, trop sans ce genre de filet de sécurité.
Ainsi présentais-je l’histoire dans son entièreté, tout en évitant de mentionné que j’avais eu une relation fort sympathique mais très mouvementée avec la garce qui dirigeait cette bande de joyeux drilles, la même qui m’avait confié ma mission. Chaque chose en son temps. Je ne balancerais pas sa tête immédiatement et certainement pas à Julien.

En parlant de lui, son téléphone choisit un moment clef pour se mettre à vibrer. Je haïssais cette fichue technologie. Je changeais de téléphones trop souvent pour y comprendre quoi que ce soit. Mon agacement vis-à-vis de l’électronique avait bien souvent raison de mon matériel. Je n’étais pas réfractaire à l’évolution mais ces engins étaient plus agaçants qu’utile à mes yeux. Soit, là n’était pas le sujet.
Je ne souris pas quand il m’apprit la bonne nouvelle, je restais calme, trop posé mais surtout épuisé. Je n’allais pas me réjouir tant que je ne serai pas tirer d’affaire pour de bon. « Cela va de soi. » Je n’en attendais pas moins tout comme je savais pertinemment qu’il n’y aurait probablement jamais de confiance entre cet homme et moi, ni même de respect. Je pris la poche de sang sans faire de zèle et la perçais sans ménagement mais je ne la vidais pas malgré mon envie grandissante de sang... Poli, je m’essuyais les crocs avant de lui donner non pas un mais deux noms après sa question concernant ma mission au sein des Sanguinistes. Cependant, je pris la parole d’amblée. « Je vous demanderai de ne pas attraper tout de suite le propriétaire du second nom suscité. J’en ai besoin encore un peu, si vous me permettez de continuer à jouer le jeu, bien entendu. Ma mission consiste à me rapprocher du proche cercle de notre Reine pour recueillir des informations. Une tâche non aisée pour moi qui ne me suis jamais vraiment plu dans les sphères sociales. Pour se faire, j’ai envoyé une lettre signée de l’ancien pseudonyme dont j’étais affublé durant mon époque humaine dans laquelle je stipule à sa Majesté que j’ai des informations sur le groupe de dissidents et que je suis prêt à lui offrir une preuve. Ma preuve étant, vous vous en doutez, détenue par le porteur du second prénom. Ce qui m’amène à une demande particulière. Pourriez-vous, je vous prie, garder mon implication à vos côtés secrète sans quoi on ne retrouvera que mes entrailles roussies au soleil. Je sais que vous vous doutez très bien de ce que veut dire cette requête. » En effet, je savais qu’il se douterait après ça qu’il y avait un « haut » placé dans cette histoire. Cependant, il était hors de question de donner une autre identité ce soir, j’en avais assez fait. « Je peux toujours gracieusement vous offrir un autre nom en guise de bonne foi. Je ne doute pas que leur disparition n’éveillera aucun soupçon. »

Je savais que plus je donnerai de noms, plus il me serait difficile d’être considéré comme un allié des Sanguinistes mais la liste de ses membres était longue et comptait beaucoup de jeunes abrutis mais aussi quelques vampires plus vieux, dont la lignée quasiment complète du créateur de Freyja bien que je ne les connaissais pas. Je me fichais pourtant bien de causer leur perte.
Je plantais à nouveau mes crocs dans la poche de sang, la vidant avec avidité, son odeur me chatouillant toujours autant les narines, même vide.


HRP : Vu et impéc ! Tout ça promet !
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyMer 22 Jan - 12:57


Je notais bien dans mon esprit les deux noms des traîtres qu’il venait de me donner et prévoyais déjà leur exécution. Si d’ordinaire j’aurais confié leur mort à mon exécuteur, cette fois ce serait mon bras droit qui aurait le loisir de les supprimer. Etant plus jeune que Yaâqov, Leslie avait besoin d’affermir son rôle aux yeux de nos semblables en tant que mon second, bien qu’il ait déjà pu le faire au cours des Années Sanglantes. L’ensemble de la Garde Royale devait oublier son jeune âge et le craindre pour sa position, et sa capacité à appliquer mes ordres et mes sentences sans faillir.

Je l’écoutais attentivement lorsqu’il m’en dévoila davantage au sujet de sa mission, mais aussi qu’il me fit part d’une requête. Et bien, à peine nous parlions d’accord qu’il s’imaginait pouvoir d’ors et déjà faire preuve d’une demande. Garder secrète son implication ? Comme si j’allais en parler à quelqu’un d’autre que Badenov. Car malgré ma parano qui me poussait à voir tout individu comme traître potentiel en dépit de son grade, son titre ou sa nature, je savais que lui seul pouvait être au-dessus de tout soupçon notamment du fait de son lien de Servant avec Krystel. Elle pouvait lire et ressentir en chaque instant tout ce qui passait par l’esprit de son humain et de ce fait y verrait la moindre graine de sédition. Aussi je savais pouvoir lui parler de Yates sans craindre que son nom soit donné à l’un des Sanguinistes quand bien même il serait haut placé au sein de notre espèce.


Je n’ai de compte à rendre qu’à notre Reine et personne d’autre. Aussi ne t’inquiète pas, ton nom ne sera pas dévoilé. Et son champ de vision étant bien plus large que ne pourra jamais l’être le nôtre, elle se gardera bien de te balancer à tes complices. lui dis-je sans me soucier de si cela le rassurerait ou au contraire l’effrayerait. Aussi ne redoute pas que celui qui tire les ficelles des Sanguinistes apprenne ton implication à mes ordres.

Qu’il ne se méprenne pas, il ne travaillait pas à mes côtés mais bien à mes ordres. La nuance était d’autant plus importante à signifier qu’aucun respect ni confiance ne pourrait naître en lui et moi. Et c’était là la seule chose qui pourrait lui permettre de survivre, qu’il n’oublie pas ce point. Je lui accordais un privilège, à lui ne pas laisser passer cette chance en me prenant pour un con.

Donne-moi cet autre nom alors. En contrepartie je consens à laisser vivre ce second vampire, pour un temps. A toi de te servir de lui pour mener à bien ta mission, je lui laisse donc un répit. N’oublie pas cependant qu’il t’est formellement interdit de dévoiler cet accord à qui que ce soit, il en va de ta vie. Néanmoins la Reine elle en est déjà informée. lui dis-je encore.

A présent donne-moi cet autre nom Yates. Ensuite je te rendrais ta semi-liberté. lui dis-je en lui laissant le temps de parler. Après seulement je l’assommerais à nouveau pour ne pas qu’il sache où nous nous trouvions avec certitude. Mais pour l’heure j’avais encore une précision à lui apporter.

Pour communiquer avec moi, notamment pour me donner de nouveaux noms, tu devras communiquer exclusivement via cette adresse physique. lui dis-je lui dévoilant une adresse à Glasgow. Celle d’un humain conditionné pour faire parvenir à un autre de mes intermédiaires, plus sûr, tout plis venant du vampire. Mais cet humain avait bénéficié d'un hypnose poussée afin de le prévenir d'une tentative de contre hypnose de la part de Yates ou de toute autre personne. Tu signeras tes courriers du nom de Juda, assure-toi que tes écrits soient codés afin que nul autre ne puisse en comprendre le sens.

Des questions ?
lui dis-je enfin pour conclure.

Hrp :
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MessageSujet: Re: Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé]   Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] EmptyJeu 23 Jan - 16:38

Donner des noms, repasser du bon côté de la barrière... Tout ça ne suffirait pas à racheter mes fautes et j’allais devoir gérer un mode de vie bien différent. J’avais tout intérêt à me montrer prudent. Je ne serai pas pardonné d’un claquement de doigt et je ne doutais pas un instant que le pardon ne me serait pas octroyé. Du reste, je n’en avais pas besoin tant que je survivais. Quelque chose me poussait vers cette survie, je ne savais juste pas exactement quoi.
Plus tard, peut-être comprendrais-je que je me devais de vivre en mémoire de Romain mais pour l’heure, trop de choses hantaient mon esprit et j’étais incapable de faire le tri.

La seule raison qui me poussait cette fois à demander qu’il garde secret mon nom, c’était Freyja. Je n’avais aucune envie que cette garce puisse avoir plus encore d’impact sur ma personne... d’autant que j’en étais débarrassé depuis quelques temps, même si c’était encore provisoire.
Savoir qu’il rendait des comptes à la Reine uniquement me semblait logique. Si elle décidait de mettre fin à ma mort, je n’aurais tout de même d’autre choix que d’accepter ce fait. Cependant... je comptais bien lui balancer Freyja sans aucun remord. Quand à son ton, s’il essayait de me faire comprendre que j’étais sous ses ordres, j’avais bien saisi. Quoi qu’il en soit, me salir les mains n’était en rien n problème, ça ne l’avait jamais été, il le savait. Alors qu’il m’utilise si cela peut l’amuser.
Je jetais un œil aux traces qu’avait laissé notre entretien avant de répondre. J’eus une pensée fugitive pour Romain avant de donner le nom suivant. Une espèce d’imbécile persuadé qu’être un vampire lui ouvrirait les portes de tous ces désirs sans dommage et qui se pensait par ailleurs au dessus de tous les autres du haut de sa cinquantaine d’années. Si je n’avais pas de moral, celui-là n’avait pas dû être transformé en ayant toute sa tête. Ce type était dingue et se fichait d’être exposé.

« Je dois tout de même vous dire d’être prudent avec ce dernier. Il est encore jeune mais n’hésitera en aucun cas à s’exposer et vous exposer. Si ma conscience est une chose relative, la sienne est inexistante. Les dommages collatéraux, les répercussions, sont des choses qui le dépassent de loin. Il se moque de tout, y compris mourir pour de bon. Son ego n'a d'égal que sa croyance à être immortel. » Ce fait avait toujours fait de lui quelqu’un d’exécrable à mes yeux et pour couronner le tout, son langage laissait à désirer. Il n’avait rien pour plaire. Son créateur ou sa créatrice avait dû tomber sur la tête pour oser en faire un nocturne. « Je ne vais pas aller crier sur les toits que je suis sous vos ordres et que je suis un ancien sanguiniste. J’ai peut-être des problèmes concernant la gestion de mes travers mais je ne suis pas suicidaire. Je mènerai tout ça aussi loin que possible. J’ai quelques têtes à faire tomber voyez-vous. » Dont une en particulier mais il était trop tôt pour en parler.

Il me donna ensuite les instructions que je devrai suivre pour nommer les traîtres. Information que je bloquais dans un coin de ma tête. Les prochains noms seraient un peu plus intéressants. Là, je ne lui avais donné que du menu fretin histoire qu’il puisse en tirer assez d’informations pour s’assurer que j’avais bien dit la vérité. Mais ces vampires-là n’avaient jamais vu un seul sanguiniste à visage découvert. Les prochains, oui, même si ça n’était que le bas du panier.
J’haussais un sourcil au surnom. Pitié... Enfin, je n’avais pas mon mot à dire aussi signerais-je de ce nom.

« J’enverrais un premier courrier pour vous donner la clef du code que j’utiliserai. Un second avec un faux décodage et finalement, j’enverrais l’information codée. » Je ne savais pas encore comment je coderai tout ça mais j’avais tout intérêt à y réfléchir rapidement. Au pire changerais-je d’idée en cours de route mais s’il n'était pas capable de comprendre mon code, il ne méritait pas sa place.« Je n’ai pas de questions. Cependant... Je vous ai dit tout à l’heure que j’avais signé mon message à la Reine de mon ancien pseudonyme humain. Aussi peut-être ferais-je bien de vous le donner, histoire de vous épargner des fouilles inutiles. » Je le lui donnais avant de me prendre un nouveau coup. Je le vis venir mais ne fit rien pour l’empêcher, bien que je n’aurais pas pu y faire grand chose. J’accueillis l’obscurité latente, à demi conscient d’être baladé puis lâché quelque part.

Je me réveillais au beau milieu de nulle part, toujours aussi peu vêtu. Mes vêtements à côté de moi, souillé par mon propre sang. Je grognais à moitié en les renfilant. J’allais mettre un moment à guérir, c’était indéniable. Il allait faire jour sous peu, si j’étais trop loin, je grillerais comme un poulet à la broche. Je me mis en chemin directement. Au milieu de nulle part ne voulait pas dire que je ne savais pas où j’étais et j’étais assez loin sur les extérieurs d’Edimbourg. Avait-il besoin de me laisser si loin de la ville...


HRP : Je pense qu'on peut conclure comme ça. On pourra toujours se refaire un rp après la MAJ. Aux occasions manquées... Ω [Livre II - Terminé] 50530
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