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I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]
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MessageSujet: Re: I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]   I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyLun 4 Juin - 11:42

Le temps était semblait-il aux confidences ; même si l’endroit, ou le moment, n’était pas forcément le plus propice à ce genre de chose, cela s’était une fois de plus fait le plus naturellement du monde. J’avais confiance en lui, je sentais que je pouvais me confier sans craintes. En réalité, cela faisait des années que je n’avais eu ce genre de sentiment vis-à-vis de quelqu’un. Aussi loin que je pouvais m’en souvenir, je n’avais jamais vraiment eu de personnes suffisamment proches de moi pour confier mes secrets les plus intimes et les plus noirs. Aucune des « amies » que j’avais pu avoir, aucun des hommes qui avaient pu traverser mon existence, n’avaient été aussi proches de moi que ne l’avait été Camille ce soir. Cela était sûrement dû au fait que je savais qu’il partageait mon secret. Lui aussi devait vivre en tentant de cacher ce qu’il était vraiment, en se méfiant des gens. Quant au devait protéger un secret comme le nôtre, on creusait fatalement un fossé entre soi et le reste du monde. On se sentait à part, différent fatalement, et on avait l’impression que rien ni personne ne pourrait jamais nous comprendre, nous approcher suffisamment pour nous connaître pleinement, et que donc personne ne pourrait jamais nous aimer pour ce que nous étions. C’était du moins comme ça que je ressentais les choses, et parfois, souvent même, cela me déprimait au plus haut point.

J’écoutais Camille se confier à son tour, disant que de son côté ses parents ignoraient qui il était. Même si pour ma part j’avais toujours su d’où je tenais cette « particularité » génétique, j’avais toujours eu cette sensation d’être seule, incomprise de ceux qui se disaient être de ma famille. De son côté, Camille avait eu la chance d’avoir des parents présents ; il fallait croire qu’on ne pouvait pas toujours avoir ce qu’on voulait dans la vie… Je sentis un léger vide lorsqu’il lâcha ma main. Visiblement, même si nous nous savions semblables, cela n’empêchait pas que les confidences soient toujours aussi compliquées, douloureuses.

« J’aurais très bien pu m’abstenir de voler à ton secours, mais je l’ai fait. Tu ne m’as volé du temps, disons que je me le suis plutôt volé à moi-même. De toute façon, je n’avais rien de mieux à faire ce soir que sauver une vie, alors… ! Je me levais, prenant les clés du cabinet posées sur le bureau avant de reprendre : Je vais te ramener chez toi. Arrivés sur place, je me transformerai et irai t’ouvrir de l’intérieur. On fait comme ça ? »

Je l’aidais à se relever ; après avoir refermé la porte du cabinet du Dr Bennet, et posé les clés comme promis dans sa boîte aux lettres, je montais en voiture, et démarrais une fois que Camille fut bien installé.
« Alors, où allons-nous ? » lui demandais-je simplement. Je me demandais bien à quoi pouvait ressembler son appartement, et où il se situait.
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MessageSujet: Re: I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]   I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyLun 4 Juin - 22:12

Rien de mieux à faire ? C’était sa veine alors, qu’elle se soit recyclée en héros pour la nuit. Un autre sourire sur les lèvres du riche héritier, un peu d’humour de l’architecte. Décidemment, il regrettait vraiment devoir mettre un terme à cette conversation. A la suite, sa comparse se leva et exposa le plan d’une seule ligne, ajoutant tout de même à la fin de celle-ci une interrogation plutôt rhétorique. Bien sûr que ça lui convenait, elle allait à nouveau le secourir. Trois fois en une soirée, un record plutôt embarrassant pour le corbeau. Son idiotie s’étalait allégrement devant sa nouvelle amie, c’en était franchement indécent. Il acquiesça docilement à sa question et à son tour, se hissa sur ses jambes, lentement et calmement. Il ne voulait pas provoquer plus de vertiges que nécessaire. Victoria lui portait assistance autant qu’elle put ce qui le gênait outre mesure. Blesser dans son égo ? Était-ce vraiment le moment ? De conserver un orgueil déplacé ? Allez dire ça à sa fierté vous-même, il ne parvenait pas à la raisonner, sa forteresse n’avait que trop de fondations solides. Sordides ? Certes, ça aussi. Mais revenons-en aux faits. Ils regagnèrent la voiture de la jeune femme non sans efforts. Il jouait à chaque pas avec sa dernière limite et ses dernières forces, repoussant son mal être générale et ses étourdissements répétitifs. Sa volonté supplantait la précarité de sa situation – elle avait pas mal d’arguments celle-là aussi, heureusement d’ailleurs. Une fois dans le véhicule, Camille effaça d’un revers de main la sueur froide qui perlait sur son visage tandis qu’il cherchait à retrouver un semblant de pulsation ordonnée. Il cala sa nuque sur l’appui tête et respira à grand coup l’air frais, fermant les paupières le temps que la conductrice rejoigne son siège, démarre le moteur. Puis il se focalisa tranquillement sur le bruit de l’engin, cherchant à calquer son souffle sur cette mélodie lancinante. La nuit les enveloppait, se balançait contre les vitres alors qu’ils reprenaient la route. Les ténèbres n’avaient rien d’effrayant, au contraire. Il se tourna vers la métamorphe qui le ramena à l’instant présent de sa voix. Ah oui, l’adresse, il avait failli oublier. L’impression de la connaître s’était tant incrustée en lui qu’il en avait omis le simple fait qu’elle ne sache rien de lui. Et donc rien sur leur destination.

« J’habite dans Newtown dans un des nouveaux buildings. »

Bien sûr, il précisa le fond de sa pensée en lui fournissant la rue et le chiffre du bâtiment. Il se voyait mal lui décrire l’endroit comme luxueux même s’il l’était. Prétentieux et snob, voilà ce que ça rendrait comme image et même s’il cherchait à se présenter sous cette apparence, avec elle, il n’en avait pas besoin. Son secret était partagé. Le jeune homme observait les bâtiments défiler derrière sa vitre, les lumières filaient au milieu de l’obscurité, un spectacle dont il ne pouvait se passer. Malgré le fait qu’il aimait se perdre dans cette contemplation, il fallait avouer qu’elle ne l’aidait pas grandement là. En effet, il commençait à somnoler dangereusement. Il se redressa alors et posa ses yeux sur les épaules voisines. Il se força à réfléchir à la procédure à observer une fois arrivés. L’engrenage fût long à se mettre en place mais il parvint à en retirer quelques éléments. Si bien qu’une fois arrivés aux pieds de son immeuble, il put établir la marche à suivre. Il espérait que sa compagne d’infortune ne voyait pas dans son silence opaque un signe d’ennui ou quelque chose d’aussi négatif.

« Il y a une ruelle dans le coin par là si tu veux te changer. Je prendrais tes vêtements et te les apporterais.»

Il désigna du bout du doigt une allée en retrait avant de lui montrer depuis sa place la fenêtre de son appartement. La seule à être ouverte de toute façon. Il planta alors ses yeux dans les siens, y détaillant les teintes devenues foncées par le peu de lumière présente.

« Tu vas atterrir dans mon salon. Si tu veux enfiler quelque chose le temps que je te rejoigne, il suffit de marcher tout droit vers le couloir, tu ne peux pas le louper. La salle de bain se trouve juste sur la droite, il doit y avoir un peignoir accroché quelque part. Pour la porte de l’immeuble - qui est verrouillée, il faudra que tu déclenches le mécanisme avec l’interrupteur qui se situe près de la porte d’entrée. Tu peux pas le rater non plus. »

Avait-il pensé à tout ? Il fallait l’espérer. Ce discours avait fini d’assécher sa bouche déjà pâteuse. Néanmoins, il se tenait prêt à répondre à n’importe quelle interrogation de la part de sa sauveuse. Après tout, il l’obligeait à enchaîner les situations les plus grotesques et ennuyantes, c’était le minimum donc. Le français scrutait sa compgne à présent en attente d’une réaction. L’idée de quitter l’habitacle l’épuisait déjà d’avance mais bon, aussi sécurisant et plaisant qu’il fût à y être installé, il devrait bien le délaisser. La perspective d’atterrir dans un océan d’oreillers suffirait bien à l’encourager. Un peu de nicotine ne serait pas de refus non plus.
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MessageSujet: Re: I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]   I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyMer 6 Juin - 11:39

Je pris la direction correspondant à l’adresse indiquée par Camille. Je connaissais l’endroit ; c’était plutôt un quartier chic. Je ne pus m’empêcher de me demander d’où Camille pouvait bien tirer l’argent nécessaire au loyer : était-il issu d’une famille aisée ? Ou bien tirait-il ses économies de ses petits larcins ?

Le silence s’installa dans la voiture, cependant il n’avait rien de gênant ; je savais que mon nouvel ami avait été quelque peu malmené par tout ce qui s’était passé ce soir. Il avait besoin de se reposer, et moi j’avais besoin de réfléchir un peu. Tout était allé si vite, je n’avais pas pris le temps de penser à ce que je faisais. Après tout, je ne savais rien de lui, ou presque. Je lui avais accordé mon entière confiance, je lui avais confié des choses que je ne confiais d’ordinaire à personne. Le fait était qu’à ses côtés je ne ressentais aucune crainte, ni aucun besoin de cacher celle que j’étais vraiment. Mais qui me disait qu’il n’était pas plus fourbe qu’il en avait l’air ? Après tout, visiblement il s’adonnait à des activités quelque peu malhonnêtes…. Alors peut-être qu’il était plus dangereux qu’il en avait l’air ? Peut-être cherchait-il simplement à endormir ma méfiance ? Je me ressaisis, décidant de continuer à faire confiance à mon instinct. Ce dernier me disait que je pouvais continuer à lui faire confiance, alors c’était exactement ce que j’allais faire. Bon d’accord, mon instinct m’avait déjà joué des tours, m’avait déjà conduit dans des situations quelque peu extrêmes. J’étais vraiment incorrigible il fallait croire.

Arrivée à destination, je regardais du coin de l’œil la ruelle indiquée par Camille. Il fallait espérer qu’il n’y aurait personne, ou je risquais de me faire arrêter mon exhibitionnisme !
« Très bien, lançais-je, garant la voiture devant la ruelle. Heureusement pour moi, il n’y avait pas un chat dans cette dernière. Je ne me suis jamais mise nue aussi rapidement devant un homme ! repris-je, histoire de le faire sourire un peu. J’écoutais ses dernières indications, retirant déjà ma veste, mon pull et mes chaussures dans la voiture. Bon ben, c’est parti » Repérant rapidement l’appartement indiqué par Camille, je sortais de la voiture après lui avoir adressé un dernier sourire. Une fois sortie, je finissais rapidement de me déshabiller. Je n’étais pas gênée de me retrouver nue près de Camille ; je ne pouvais pas nier qu’il y avait une part de moi qui aimait se retrouver à nu devant cet homme, cet homme qui était l’un des seuls à me connaître pleinement, si je pouvais dire. Me ressaisissant, je me transformais, avant de m’envoler jusqu’au lieu indiqué.

Après avoir passé la fenêtre laissée ouverte, j’atterrissais en effet dans son salon. Après avoir repris forme humaine, je jetais un coup d’œil à son appartement, plutôt classe il fallait bien le reconnaître, même si la déco laissait un peu à désirer. Mais bon, j’étais dans un appart’ de mec, ça avait son importance mine de rien ! Je me dirigeais ensuite dans sa salle de bain, pour enfiler le peignoir qui s’y trouvait. N’oubliant pas mon compagnon d’infortune resté dans la voiture, je sortais de l’appartement, pour descendre lui ouvrir. Toujours personne dans la rue, et vue ma tenue, ça m’arrangeait ; calant la porte d’entrée, je me dirigeais vers ma voiture, et aidais Camille à en sortir. Après avoir récupéré mes fringues et verrouiller le véhicule, je l’aidais à gagner son immeuble. Ce fut à ce moment là qu’une vieille dame en sortit avec son chien ; elle nous adressa un sourire entendu, alors que je lui répondais :

« Mon ami a un peu trop bu »

« Vous avez de la chance mon garçon que votre fiancée vous aide comme ça. Si c’était mon mari qui rentrait dans cet état, je peux vous dire qu’il dormirait sur le palier ! »

La vieille dame s’éloigna, tirée par son chien. J’aidais Camille à monter jusqu’à son appartement, et une fois arrivés, je l’aidais à se poser sur le canapé.
« Et bien, quelle soirée ! » lui lançais-je, amusée par la situation.
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MessageSujet: Re: I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]   I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyMer 6 Juin - 21:29

Le corbeau l’observa suivre ses instructions au pied de la lettre. Ce soir, ils se partageaient cette confiance quasi aveugle à leur risque et péril. La métamorphe s’extirpa de l’habitacle et ôta le restant de ses vêtements un peu plus loin. Camille eut la décence d’orienter son regard dans une autre direction, de toute façon, il voulait veiller à ce que personne ne l’aperçoive. Il guettait l’arrière de la ruelle depuis son siège, en tournant sa nuque, sa peau tirait désagréablement là où il avait été raccommodé. Ce mouvement lui arracha un grognement. Quand il s’autorisa un regard vers l’avant, elle avait déjà filé jusqu’à sa fenêtre. Le riche héritier s’apprêtait à sortir à son tour pour la rejoindre, il tenta de rassembler son courage. Son esprit se dispersait de plus en plus maintenant que son amie n’était plus là pour maintenir une discussion cohérente. Il ouvrit la portière, apprécia la brise qui lui ébouriffa les cheveux et respira de longues bouffées d’oxygène. La fatigue l’accablait encore plus semblait-il, maintenant qu’il s’était abimé dans la somnolence. Alors qu’il allait se résigner à mettre un pied devant l’autre, une tête blonde jaillit de l’immeuble affublé d’un peignoir un peu trop grand. Le français ne pu retenir son sourire quand il la vit approcher. Un drôle de soulagement se logea dans sa cage thoracique. Elle n’avait pas compris qu’il comptait monter seul à la base ? Pas que son geste soit vain mais il lui en demandait déjà de trop. Elle rassembla ses affaires, il en profita pour récupérer son magot et dissimula son contenu du mieux qu’il put bien que le mal avait déjà été fait. Ensuite, son ange gardien s’occupa de l’aider à se mettre debout. Des vertiges plus déstabilisants le forcèrent à s’agripper un peu plus à sa sauveuse. Quel spectacle pathétique. Cette comédie atteint néanmoins son paroxysme quand ils croisèrent la petite vieille du deuxième. Heureusement pour eux, elle ne le connaissait pas sinon elle aurait su détecter le mensonge de Victoria. A propos de cet alibi, il fit bien rire le volatile qui dû faire preuve d’assez de retenue pour parvenir à l’étouffer. Très vite, ils atteignirent son étage – jamais il ne remercierait assez l’inventeur de l’ascenseur. Une fois, dans son appartement, il se laissa tomber sur son canapé. Il offrit un nouveau rictus à son invitée avant de se redresser un peu plus dans le divan. Un semblant de lucidité pointa dans la brume qui encombrait ses méninges.

« A qui le dis-tu ! Je fais du café ? Je m’en voudrais si tu finissais par t’endormir au volant en repartant. »

Il aurait vraiment aimé qu’elle reste un peu histoire de déjà parvenir peut être à la dédommager un peu. Il ignorait comment mais bon. Il n’arrivait pas à apprécier l’idée qu’elle s’en aille aussi sec. De plus, il ne blaguait pas à propos de la caféine, ça le rassurerait un peu de savoir qu’elle ne partait pas avec les paupières lourdes… Après tout, la nuit n’avait pas été de tout repos pour elle aussi. Le voleur s’empara de son paquetage et expira un grand coup prêt à reprendre de la hauteur.

« Il faut que je te rende ses fringues. Je vais aller me changer, j’en ai pour deux secondes… Si tu veux te changer, tu sais où se trouve la salle de bain.»

Il se releva lentement et se mit alors à gagner sa chambre en titubant. Il s’adossait aux meubles pour soutenir ses jambes flageolantes. Au moins, il avait restauré un peu de son honneur durant ce trajet qu’il avait mené en solitaire – piètre honneur que voilà. Le jeune homme ferma sa porte derrière lui et se mit à déboutonner tranquillement sa chemise avant de retirer le pantalon. Il opta pour un de ses pantalons de survêtements noir et un t-shirt tout aussi ébène assez large pour que sa blessure n’endure pas non-stop le frottement du tissu. Il eut du mal de passer son dessus pour des raisons évidentes, aussi, il se contorsionna afin de ne pas réveiller la douleur. Il n’y parvint pas vraiment et finit par le mettre d’une seule traite en serrant les dents. Il poussa un juron à la suite dans sa langue maternelle, les yeux imbibés de larmes. Il les essuya rapidement d’un revers de main, replia les vêtements empruntés et médita sur leur sort. Ne fallait-il pas mieux les laver au moins avant de les rendre à leur propriétaire ? Oh et puis zut, il était trop épuisé pour prendre cette décision. Il les emporta avec lui non sans avoir planqué son butin. Rien de très inventif, une latte du plancher qui laissait place à un petit coffre. Il plaça les coupes là-dedans avant de repartir vers le salon. Au moins il se sentait plus à l’aise comme ça. Il vacilla jusqu’au fauteuil- non sans avoir allumé quelques lampes sur son passage et s’y installa. Tout près de lui gisait cigarettes et briquet, la tentation suprême. Pourtant, il n’y toucha pas. Il manqua déjà assez d’haleine pour l’instant pour en rajouter. Il attendrait d’être moins essoufflé – oui, pour avoir ce genre de comportement réfléchi, il devait vraiment être mal ce soir.
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MessageSujet: Re: I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]   I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 10 Juin - 14:29

J’opinais du chef lorsque Camille proposa de faire du café. Il était vrai que la fatigue commençait à se faire sentir, et un peu de caféine ne serait pas de trop ! La journée avait été très longue, et les ruminations qui polluaient mon esprit n’avaient rien arrangé. Maintenant que la tension était retombée, qu’il n’y avait plus vraiment « d’action », je me sentais de plus en plus somnolente. Je rêvais de regagner mon lit douillet, et de partir au pays des rêves.

Je laissais mon hôte partir se changer, alors que je prenais la pile de mes vêtements qu’il avait pris la peine de ramener. Je me dirigeais vers la salle de bain que j’avais visité un peu plus tôt, et enfilais mes vêtements un à un, prenant mon temps. Je regardais un peu partout autour de moi, me familiarisant avec cet environnement nouveau, observant la manière dont étaient disposées les choses, comme si cela allait m’aider à comprendre qui était Camille. Après avoir repris une apparence convenable, je me nettoyais un peu le visage. Je pris un élastique caché dans l’une des poches de mon pantalon, et décidais de m’attacher les cheveux. J’en profitais pour refaire une petite retouche maquillage ; j’avais une tête limite atroce, la fatigue pouvait se lire sur mes traits tirés. Quelques minutes passèrent ainsi, avant que je ne gagne de nouveau le salon.

Camille s’y trouvait déjà ; je m’installais en face de lui, profitant du moelleux du canapé. Encore quelques secondes ainsi et j’allais m’endormir complètement. Il fallait dire que les derniers jours n’avaient pas été de tout repos ; j’avais traversé tout un tas d’évènements et d’émotions, dont j’avais du mal à me dépêtrer. Trop de choses tournaient dans ma tête, ce qui m’avait empêché de faire une seule bonne nuit de sommeil. Au contraire, je me dirigeais dangereusement vers l’insomnie, arrivant de moins en moins bien à fermer l’œil. Il fallait croire que ce soir mes heures de sommeil manquantes venaient me rattraper ; peut-être avais-je moins de mal à trouver le sommeil parce que je me sentais en confiance, et bien moins seule. Réalisant que je m’enfonçais un peu trop dans les coussins, je me relevais, de façon à ne pas répondre favorablement à l’appel que me lançait le marchand de sable.


« Je ne vais pas t’embêter très longtemps. Moi-même je tombe presque de sommeil. Ces derniers temps ont été éprouvants.. Je crois que je devrais peut-être prendre quelques jours de vacances ! Je n’ai pas fait de longues envolées depuis bien longtemps, et je dois dire que les grands espaces commencent à me manquer. Ce n’est pas toujours évident de concilier son côté animal et son côté humain ; il y en a toujours un qui en pâtit.. »
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MessageSujet: Re: I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]   I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyLun 11 Juin - 22:29

Les lumières des appliques murales renvoyaient de faibles halos qui à défaut d’éclairer la pièce dans son entièreté permettait aux occupants de situer l’emplacement des meubles. Camille n’aimait pas allumer les autres lampes, celles installées au plafond. Trop de luminosité artificielle lui détruisait la rétine. Sensible ? Et quand bien même. La qualité de ce choix luminaire était de créer une ambiance plus cozzy au milieu de cet appartement presque austère. Car non, le jeune homme n’avait toujours rien personnalisé, son intérieur était simple, moderne, dépouillé de caractère, de chaleur et surtout de couleurs. Les teintes des pièces variaient du noir au blanc en pensant par des nuances de gris. Seules quelques décos un peu trop design à son goût trônait sur le meuble tv. Toute cette absence de personnalité était bien entendue voulue. Rien ne devait trahir sa double vie, personne ne devait parvenir à le cerner en y entrant. Une sorte de sécurité, une autre assurance pour le maintien de sa couverture de riche héritier. Le seul détail qui attestait de sa présence en ces lieux était le cadre photo d’où Mr et Mme Fontayn souriaient. La seule touche qu’il s’était permise, la plus minime mais néanmoins importante. Victoria finit alors par revenir et le voleur s’autorisa un sourire en la regardant se jeter dans les coussins. Il s’en voulait terriblement – encore mais il n’en dit mot. Ses remords suffisaient à alimenter un seul esprit pas besoin de les épancher sans cesse vers la partie adverse. Alors qu’elle s’installait confortablement dans son divan, il se remit lentement sur ses pieds et marcha de manière chancelante jusqu’à sa cuisine. Il mit sa cafetière en route après avoir doser hasardeusement les grains de café. Tandis que la machine préparait le nectar, il s’appuya contre ses armoires tout en somnolent à moitié. Une fois fait, il put servir le breuvage dans deux tasses et les rapporta tant bien que mal jusqu’au salon. Il manqua d’en renverser le contenu plusieurs fois mais parvint à les amener en une seule pièce à l’endroit convoité. Alors qu’il les plaçait sur sa table basse, son invitée reprit la parole. Apparemment, il n’était pas le seul à être accablé par la fatigue – ce qu’il avait craint.

« Ça ira pour reprendre la route ? »

Bien sûr l’idée qu’elle passe la nuit ici lui passa par la tête – n’était-il pas endetté après tout ? Mais il n’osa pas la formuler de peur qu’elle se méprenne sur ses intentions qui étaient tout à fait honorables. Il espérait qu’elle parvienne à retourner chez elle sans désagréments. Il coula un regard jusqu’à ses yeux et jaugea son expression avant de s’asseoir à son tour. Ce petit trajet l’avait vidé de ses dernières forces une fois pour toute. Aussi, sa main trembla quelque peu dans les airs quand il s’empara de son mug, il le cala dans sa paume le temps de le porter à ses lèvres puis le posa sur l’accoudoir en gardant ses doigts autour cependant. Le goût moka roula dans son œsophage le délivrant un peu de ses crampes d’estomac répétitives. L’anémie avait cet effet là sur lui à chaque fois.

« Et tu ne m’embêtes pas au fait. Au niveau de l’embarras, je pense que c’est moi qui aie décroché le titre ce soir, tu ne crois pas ?»
Il médita sur ses dernières paroles quelques instants. Cette dualité interne entre l’humanité et la bête compliquait pas mal les choses et trouvait l’équilibre relevé parfois de l’utopie. Pour le changelin pourtant, il parvenait plutôt bien à concilier ses deux parties de son être. Depuis qu’il avait quitté la demeure familiale et embrasé la solitude dans cette partie du Monde, il s’était surpris à posséder une grande liberté de mouvements. Il se transformait quand ça lui chantait, il se faisait ses horaires lui-même et agissait selon son bon vouloir – en dehors de ses missions pour Krystel bien entendu. La coexistence de ces deux formes demeurait pesante parfois mais généralement, il arrivait à bien gérer les choses.

« C’est une question d’équilibre je pense mais il est vrai que ça n’est pas toujours évident de jongler entre les deux formes surtout si ton emploi du temps ne te le permet pas. »

Il se rappelait du lycée où il passait une bonne partie de ses heures de cours à dormir. Les professeurs le jugeaient de fainéant qui se reposait sur ses acquis. S’ils savaient seulement à quoi il passait ses nuits... Enfin.

« Ton boulot doit être plutôt prenant. Tu as conçu certains bâtiments d’Edimbourg ?»

Il se demanda s’il était déjà passé devant l’une de ses œuvres. Sa curiosité revenait lui picorer la langue. Pauvre Victoria, une foule de questions assaillait déjà le corbeau. Maintenant qu’ils étaient dans un endroit acceptable pour une conversation et qu’il buvait un liquide revigorant, il ne voyait plus d’obstacles majeurs dans sa recherche d’informations. Le français rebut une seconde gorgée et réalisa soudainement qu’il avait omis certaines choses.

« J’ai oublié de te demander si tu voulais du lait ou du sucre ? »

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MessageSujet: Re: I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]   I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptySam 16 Juin - 15:53

Je me sentais terriblement bien dans cet antre propice au sommeil. Tellement bien en fait que j’aurais pu établir le campement et ne plus y décoller jusqu’à la fin du monde ! Les récents évènements m’avaient pratiquement vidée de toutes mes forces ; j’étais fatiguée, et en même temps je me sentais plutôt bien. Je profitais de ce calme qui avait succédé à la tempête, respirant la bonne odeur des tasses que Camille était parvenu tant bien que mal à emmener.

« Oui ne t’inquiète pas pour moi, ça ira » lui dis-je, avant d’attraper ma tasse. Je laissais quelques instants la chaleur qu’elle dégageait caresser mon visage, avant de souffler sur le liquide avant de le porter à mes lèvres. Ce fut lorsque je sentis la boisson chaude descendre le long de ma gorge que je réalisai que mon corps s’était quelque peu refroidi. Reposant la tasse, et me réinstallant confortablement dans le canapé, je me contentais de sourire à Camille lorsque ce dernier me dit que ce devait être lui le plus embarrassé de nous deux. Il était vrai que la situation de laquelle je l’avais sorti était quelque peu fâcheuse, surtout pour un homme possédant sa fierté, mais pour moi le geste avait été normal, naturel. C’était le risque quand on sortait sous forme animal, et en agissant ainsi, j’espérais bien qu’un jour, si je devais me retrouver à mon tout en mauvaise posture, quelqu’un viendrait aussi à mon aide.

« Et bien disons que mon travail me prend les trois quart de mon temps, mais je dirai que c’est aussi parce que je le vaux bien. Comme ma vie personnelle n’est pas loin de ressembler au désert de Gobi, je me concentre essentiellement sur ma vie professionnelle. Et heureusement pour moi, j’aime mon boulot ! En fait pour le moment je travaille pas mal avec des particuliers. Mon plus gros projet pour le moment c’est la maison communautaire humains/vampires qui va ouvrir bientôt. Même si la thématique n’est pas forcément en accord avec mes convictions personnelles, les vampires sont de plus en plus nombreux à faire appel à l’entreprise où je travaille, alors je dois faire avec ! »

J’ignorais quel était son point de vue sur les vampires, mais je me sentais suffisamment à l’aise avec Camille pour lui parler de ces choses là.


« Non rien merci, c’est parfait comme ça » lui répondis-je, avalant une nouvelle gorgée avant de m’affaler de nouveau.
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MessageSujet: Re: I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]   I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyMar 19 Juin - 23:01

Le sujet déviait de manière inattendue, apportant un peu d’insalubrité dans les songes du corbeau. Son esprit ressemblait à un chantier et figé au milieu des gravats, sa conscience lui priait d’intervenir. Il ne faisait pas de doutes que Victoria ne partageait pas forcément son point de vue à propos des nocturnes. Pourquoi avait-il cru qu’il en saurait autrement ? A vrai dire, il ne s’était pas porté sur la question avant qu’elle les mentionne. Il ne comprenait pas que les siens puissent dénigrer les vampires à vrai dire. N’étaient-ils pas eux-aussi des créatures surnaturelles errant dans un Monde rempli de normalité et de préjugés ? Ils avaient réussi à dépasser les appréhensions et les retours de flamme des mortels en affirmant leur différence. Se retrouvait-il en eux ? Il avait été question de ça durant un long moment, avant qu’il ne côtoie des gens de son espèce. Quelque part, une sournoise admiration pour cette race le maintenait en respect. Ne les voyait-il pas comme ils étaient ? De sanguinaires personnages, mort vivant, démon ainsi que cette suite d’adjectifs peu amical. S’il pouvait se changer en animal, pourquoi devrait-il juger ces êtres dotés de crocs ? Il n’avait pas cherché sa condition – bien qu’il ne la regrettait en rien, les nocturnes rouges non plus. Peut-être que ses raisonnements restaient atrophié par ses récentes fréquentations. Non, ne pensez pas que ça soit le cas. Se cacher derrière l’attirance semblait bien trop facile, il n’avait pas migré dans cette partie du Monde pour les fabuleux paysages, pas plus que pour les études – comme le croyait ses parents. Peu importait la cause de cette fascination finalement. Il savait de quelle couleur ses opinions se teintaient mais il ne voulait pas forcément en faire l’étalage de manière incongrue devant son invitée. Tout d’abord, le discernement le forçait à agir de la sorte et puis, il ne voulait pas en venir à un débat qui pourrait se clôturer de façon désastreuse. Il était trop las pour ce genre de conversation. Il tenterait alors de ne parler que du minimum. Lentement, il reprit une seconde gorgée de son nectar, appréciant démesurément la saveur roulant sur ses papilles avant de revenir planter son regard dans celui de la métamorphe.

« Le projet semble ambitieux. J’espère pouvoir l’admirer de mes propres yeux une fois qu’il sera achevé. »

Non, il ne s’accrocherait pas à ses idées pour ensuite les projeter. La prudence valait mieux qu’un délire d’homme anémique. De façon toujours aussi mesurée, il reposa sa tasse sur la table. Son poids semblait bien trop dérangeant dans le creux de sa paume. Une plume qui passait pour une pierre dans cet instant de faiblesse. Tout en se penchant légèrement pour effectuer le mouvement, il nota la présence de son portable mais ne s’empara pas. Ca ne serait pas très poli alors qu’il était en si charmante compagnie. A la place, il prit le bloc note près du divan sur la petite tablette qui abritait également le téléphone. De la même manière qu’il eut opéré plutôt – ou presque, il nota son numéro de façon hasardeuse et l’offrit à son comparse. Dangereux ? Encore ce mot ? Ne réalisez-vous pas qu’il la mettait en fâcheuse position en tentant tout rapprochement. Mais il était bien trop tard pour s’en soucier désormais. A la suite, il tendit la feuille de papier de manière vacillante à la jeune femme tout en lui offrant le début d’un rictus.

« Histoire qu’il y ait tout de même quelques palmiers dans ton désert. Sérieusement, n’hésite pas à appeler si jamais tu as besoin de quoique ce soit. Tu sais où me trouver. Si jamais, d’aventures, tu te retrouvais dans un quelconque embarras, sache que ma vitre reste généralement ouverte. »

Sa sincérité était implacable. Ne s’engageait-il pas dans un drôle d’arrangement ? Quand bien même. Et si elle n’était pas ce qu’elle avait semblé être ? Qu’elle se mettait à s’introduire de façon complètement chaotique chez lui ? Assez avec ses anticipations paranoïaque, il lui faisait confiance – trop vite, ce qui était rare mais arrêtons de nous focaliser sur les mêmes choses. Et que se passerait-il quand la jolie blonde apprendrait cette sorte de trahison qu’il avait érigée sans même le savoir ? Est-ce que tous les changelins se mettraient à le haïr ? Trop d’interrogations qu’il ne voulait pas envisager, elles n’étaient pas envisageables jusqu’ici. Trouver des solutions, nous avons déjà établi que cela ne pourrait fonctionner avec des méninges éreintées. De toute manière, l’heure n’était pas aux remords ou à toute forme d’amertume. Regret ? Enfin, ce terme ne semblait pas adapté pour cette complexité. Aussi terrifiante que la Reine pouvait être, cette rencontre ne faisait pas parti de ses regrets. Etonnamment déroutant ? Camille n’avait rien d’un Saint, qui pouvait prétendre l’être de toute façon ? Même les croyants partaient en croisades et massacraient un peuple au nom d’un Dieu. Tout le monde se trouvait souillé par des erreurs, des ratures. La plupart de ses tâches n’endommageait pas la conscience du volatile. Certains traînaient peut être avec lassitude sur lui sans qu’il parvienne à les ignorer dignement. Mais ça faisait partie du jeu et aussi stupide que cela pouvait être, ça le rendait aussi humain. Deux êtres en un et non, l’animal ne gagnait pas chaque bataille – heureusement d'ailleurs.
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MessageSujet: Re: I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]   I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyMar 26 Juin - 11:35

Je saisis le papier que Camille me tendait ; il y avait noté, même si l’écriture n’était pas très claire, son numéro de téléphone. Je lui souris avant de déposer ce dernier dans l’une des poches de mon pantalon. Pas mal de choses m’embrumaient l’esprit, et j’avais du mal à penser très clairement. La rencontre de ce soir avait été aussi impromptue que déroutante, et la manière dont j’agissais avec lui était vraiment étonnante, quand on connaissait mon mode de fonctionnement. D’ordinaire, je me montrais dans un premier temps assez distante, restant sur mes gardes. Avec le secret qui était le mien, je devais sans cesse me méfier de ceux qui m’approchaient d’un peu trop près. La méfiance était ainsi devenue une seconde nature, je vivais et fonctionnais avec elle, elle faisait pleinement partie de moi. Mais ces derniers jours, elle semblait me faire défaut, et je me demandais si quelque chose ne clochait pas chez moi…

D’abord il y avait eu ce soir où j’avais suivi Ava, une amie et collègue du bureau, dans ce bar à vampires, alors que j’avais toujours pris soin de ne pas me rendre dans ce genre d’endroit. Je m’étais retrouvais entourée de suceurs de sang, et j’avais même dialogué avec l’un d’entre eux, avec lequel j’avais clos la conversation par un accord tacite pour venir faire quelques travaux d’architecture dans son entreprise. Puis il y avait eu Torben, que j’avais recroisé dans une soirée organisée pour l’ouverture prochaine de la maison communautaire : on avait bavardé, dansé, flirté, ce qui ne me ressemblait encore moins… Et maintenant, j’étais chez un homme, un méta, que je connaissais à peine, et avec qui j’avais une conversation sincère et engagée, avec qui je me sentais parfaitement à l’aise. Tout ça, ce n’était vraiment pas la Vic ordinaire. Alors qu’est-ce qui était en train de m’arriver bon sang ? Etais-je en train de changer, et qu’est ce qui avait amorcé ce changement de comportement ?

Je me sentais un peu perdue, désorientée, et surtout je devais bien l’admettre fatiguée. Je crois qu’il était temps pour moi de rentrer et de me réfugier sous la couette. Aussi, je saisis un vieux ticket de caisse qui traînait dans mon portefeuille laissé dans mon pantalon, et y inscrivait au dos mon propre numéro que je laissais sur la table avant de prendre à mon tour la parole :


« Je te laisse le mien, au cas où tu te retrouverais encore dans une situation quelque peu…rocambolesque ! Je vais te laisser ; je crois que tu as besoin d’une bonne nuit de sommeil, et à vrai dire moi aussi. Je travaille demain, et si je veux pouvoir un peu me reposer je crois qu’il est temps de tirer ma révérence ! Je me levais, alors qu’il en fit de même, et, toujours aussi surprenante, j’étreignis doucement Camille, prenant garde à ne pas toucher sa blessure. J’ai été ravie de te rencontrer Camille, et je ne doute pas que nos chemins seront amenés à se recroiser très bientôt ! »

Je lui souris, alors qu’il me raccompagnait devant la porte de son appartement.

« Même si la soirée fut mouvementée, je ne regrette pas cette rencontre ! Passe une bonne nuit, et n’hésite pas à appeler ! Je ferai de même ! »
finis-je par lui lancer avant de m’en aller, souriant en repensant à l’incongruité de notre rencontre. Je savais qu’on allait se revoir bientôt, et cette pensée me réchauffa le cœur.

HJ: je me permets de clôturer le sujet, je penser qu'on a fait le tour de la rencontre! Je serais en tout ravie de RP à nouveau avec toi, si tu as à un moment donné une idée de RP précise, et rocambolesque comme la rencontre ;)
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MessageSujet: Re: I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé]   I'm like a bird, I'll only fly away [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 28 Juin - 23:25

Camille observa la jeune femme exécuter quelques mouvements, répétant ses propres gestes en différé. La jolie blonde posa alors un vieux ticket sur la table, de là où il était, il pouvait clairement distinguer son écriture. Il lui sourit en guise de remerciements. L’idée qu’elle parte n’enchantait pas vraiment l’oiseau. Il trouvait un certain réconfort à être en sa compagnie et puis, l’idée de n’être à nouveau entouré que par du silence le perturbait outre mesure. Néanmoins, elle avait raison, ils avaient besoin de dormir, surtout qu’elle devait bosser le lendemain matin. Et pour sa part, il n’aurait pas vraiment le loisir de remuer les récents événements avec une fatigue pareille. Il dormirait son nombre d’heures à coup sûr. Quand elle se releva, il en fit de même. Il s’apprêtait à rejoindre la porte d’entrée quand elle passa ses bras autour de lui. Cette soudaine proximité surprit le volatile qui n’était pas franchement habitué à autant de sympathie. A sa connaissance, personne ne l’avait étreint dans un but amical ou dénudé d’intentions. Décidemment, Victoria se relevait aussi attachante qu’attentionnée. Maladroitement, il l’entoura aussi sommairement avant de la ramener vers la sortie.

« J’ai été ravi également. Merci encore pour tout, tu m’as vraiment sauvé la vie ce soir et plusieurs fois en plus! Il faudra que je trouve un moyen de me racheter. J’espère qu’on se reverra bientôt et dans des circonstances un peu plus conventionnelles. »

Il lui offrit un autre rictus tout en s’accolant à l’embrasure de la porte. Le couloir était désert, leur voix capturée par les cloisons s’y percutait en échos. Heureusement, les appartements de l’immeuble étaient totalement insonorisés. Il savait que le voisin au bout du palier s’emportait relativement vite quand il entendait le moindre son passé 22h. Il aurait été mal à venu que les deux métamorphes reçoivent des esclandres de sa part à cette heure si avancée. Ils avaient l’air tous deux d’avoir parcouru des milliers de kilomètres. L’architecte semblait aussi exténuée que lui – après tout, elle n’avait fait que le porter toute la nuit d’un endroit à un autre, pas étonnant qu’elle soit aussi éreintée. Le jeune homme espérait qu’elle sache reprendre le volant sans encombre. Elle semblait assez responsable et posée pour savoir ce qu’elle faisait après tout. Le riche héritier planta une dernière fois ses yeux dans les siens tout en imprimant une dernière fois ses traits dans sa mémoire.

« Moi non plus, je ne regrette rien. Merci, toi aussi, dors bien. Fais attention en rentrant. On reste en contact de toute façon. »

Il l’observa appuyer alors sur le bouton de l’ascenseur et lui adressa un dernier signe de la main alors qu’elle s’y engouffrait. A la suite, il referma son antre et chancela jusqu’au salon, il posa son regard sur les tasses vides et décida qu’il rangerait tout ça le lendemain. Il remarqua à nouveau le paquet de cigarettes mais parvint à ne pas s’en emparer ce qui relevait de l’exploit. Il ne rêvait que de ses oreillers et pas de nicotine, plutôt rare ce comportement malheureusement. Il éteignit à tour de rôle les lumières qu’il avait pris soin d’allumer sur son sillage et regagna ainsi par ce chemin lumineux sa chambre. Il se jeta littéralement dans ses draps. A peine eut-il glissé sous sa couette que Morphée l’enlaça sans retenue. Son étreinte le força à se couper de toute réalité à tel point qu’il ne put éteindre la dernière lampe. Sa dernière pensée alla vers sa nouvelle amie et sa gentillesse. Il avait été sacrément chanceux ce soir et sa chance avait un nom. A contrario, lui risquait de devenir son malheur. Il se devait de la protéger, de protéger tous les autres changelins également. Une mission bien ambitieuse pour quelqu’un de son envergure. Sa faiblesse apparente face à la Reine ne pourrait être déjouée aisément. Il allait devoir se confier et trouver de l’aide. Vers qui se tourner ? Quelle question. Brune, inspectrice et terriblement irrésistible, il n’y avait personne de mieux indiquer. Elle saurait quoi faire à tous les coups. Il risquait de la perdre mais avait-il seulement le choix ? Pour elle et pour Victoria, il se devait d’agir au plus vite, de prendre des dispositions pour ne pas condamner leur espèce.

HJ: Tu as bien fait ;) dès que je trouve une autre idée tordue, je t'en informe & je t'invite à faire de même!
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