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Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 20 Mar - 17:56

Je ne me sentais pas bien. Pas bien du tout, ainsi environnée de vampires de toutes parts. Je détestais ça, en fait. Le soleil s'était couché et ma nuque me titillait nerveusement, signe incontestable que l'impression de danger que je ressentais était fondée. Trois années passées à traquer et abattre les créatures du diable m'avaient laissé des réflexes presque irrépressibles et j'étais à deux doigts de faire un massacre. Même les derniers mois sous l'influence du V ne m'avaient pas adoucie – c'était même plutôt le contraire. Léopold d'Aubusson avait bien profité de ma faiblesse et j'avais une envie démesurée de le lui faire payer, mais il n'était pas là, apparemment. Mon regard passait sur tous les visages et je ne reconnaissais pas le sien. Plus loin, la reine vampire que j'avais aperçue lors du bal, cette Krystel Raybrandt qui m'avait si fort traumatisée dans cette ruelle en s'en prenant à Torben, était arrivée, suivie d'un cortège qui l'escortait. Non ma petite Andréa, réprime tes instincts ! Je serrai la bride à l'impulsion de me jeter sur eux pour en abattre quelques-uns et elle d'abord – la voix de Johan dans mon dos arriva à point nommé pour focaliser mes idées sur autre chose. Une étreinte, la chaleur affectueuse et bon enfant de mon ami – mais je n'étais pas spécialement d'humeur à me montrer câline, d'autant qu'il semblait profondément ravi de cette victoire des vampires. Un point sur lequel nous ne serions vraisemblablement jamais en accord... Je lui répondis d'un sourire.

« Salut Johan ! Tu es venu alors... »
Je ravalai le reste de ma phrase. Lui dire que ça m'ennuyait qu'il soit là, même si c'était vrai, n'aurait pas été très charitable, alors qu'il était visiblement content de me trouver là. Je l'aimais bien, ce grand fou, mais savoir qu'il évoluait ce soir parmi les vampires que je voulais massacrer, c'était inquiétant. Je ne voulais surtout pas qu'il se retrouve mêlé à ça, au conflit général entre les vampires et l'Eglise HCV. Puis sachant Torben dans le secteur... je savais que la subtilité n'était pas son point fort, et que même s'il limiterait les pertes humaines, sa manière un peu brutale de faire les choses risquait de mener mon ami au-devant de blessures plus ou moins sévères. Idiot de Russe. J'étais plutôt persuadée que, comme moi, il était là pour faire couler du sang vampirique. Je le savais, sans l'ombre d'un doute. Et si moi je comptais le faire avec délicatesse et discrétion, je redoutais quelque coup d'éclat fanfaron et déraisonnable – surtout s'il avait bu. Torben ivre réfléchissait avec moins de clarté et je ne tenais vraiment pas à ce que cet imbécile se fasse tuer sans autre forme de procès, jetant l'opprobre sur HCV. Peut-être devais-je tâcher de le rejoindre ? Histoire de voir ce qu'il faisait là et s'il était possible de le ramener à la raison, c'est-à-dire un plan d'action moins évident ? Oui. J'allais faire ça. Non, ce n'était pas une excuse pour me rapprocher de lui et lui parler, pas du tout. J'adressai un sourire éclatant à Johan, jetai les bras autour de son cou, l'enlaçai fort et claquai une bise sonore sur la joue.

« Je suis contente de te voir, mais suis mon conseil et ne reste pas là, d'accord ? Je dois filer, mais je t'appelle bientôt. Sois sage ! »
Je le lâchai et pivotai sur mes talons, prête à me glisser dans la foule et à le planter sur place sans autre forme de procès. Je voulais vraiment qu'il aille se mettre en sécurité – mais je savais bien qu'il resterait là à se mêler aux vampires et aux humains, profitant des réjouissances. Pour ma part, j'allais retrouver Torben et tâcher de garder les choses sous contrôle – même si la perspective d'abattre Krystel Raybrandt m'appelait, insupportable sirène de la tentation. L'attaquer, la blesser, la tuer pour de bon pour tout ce qu'elle m'avait fait, tout ce qu'elle avait pu infliger à Torben et aussi à Hannah, pour tout ce qu'elle représentait de menace pour les humains. Mais NON. Pas maintenant, pas à la vue de tous. Je repérai Torben plus loin dans l'assemblée – il était en pleine conversation avec une femme que je ne connaissais pas. Mmm. J'allais le tenir à l'œil depuis ma position, guettant le moment où il s'isolerait. Si seulement Johan voulait bien suivre mes directives et s'en aller pour libérer mon esprit de toute préoccupation parasite...
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyMer 23 Mar - 19:58

Je prenais les paris , avec moi même, si je vous jure, je me pariais un tas de truk, sur plein de choses, genre qu'est ce qui allait se passer, pourquoi, qu'allait-il nous arriver cette fois,serai-je blesser ... ? Une angoisse montait en moi, une grosse angoisse ! Il allait forcément, mais forcément se passer un truk, c'était obligé, vraiment obligé...
Bon pour l'instant j'avais encore croisé de vampire, ils sont où d'ailleurs, en fait, ils étaient en bandes, ceux qui se mêlait à la foule s'était trouver particulièrement, un partenaire humain pour certains... Ça me faisait penser à beaucoup de chose louche tout ça et je repensais maintenant à une conversation que j'avais eu plus tôt dans l'année avec David, on s'était toujours dis que le "True Blood", c'était comme une bière sans alcool, un soda à la spartan, vous savez, ce truk qui vous donne le goût du sucre dans les boissons light, mais qui en réalité, lorsque votre corps se rend compte qu'il a été duper, bah, demande du vrai sucre, si si, y'a plein de mecs aux States qui sont devenu gros à cause de sa, sans s'en rendre compte, et qui après ont porté plainte, fin, bref, je vais arrêter mes discours type documentaire sur la bouffe et plus particulièrement le sucre.


D'ailleurs, j'arrêtais maintenant d'y pensé car sans le savoir je me dirigeai vers une tête connue, non, pas la blonde, mais une autre une femme que j'avais rencontré de manière particulière...
Malheureusement, j'aimerai lui parler sous la forme d'un humain, et non celle d'un toutou, car oui la pauvre ne comprend guère les aboiements d'un chien...
Pourquoi ne pas engagé le dialogue ? C'est vrai, je pourrai la surprendre par derrière, genre faire le type qui veut foutre la trouille à une amie, et qui d'un coup se rend compte que c'est pas elle, s'excuse, et trouve le moyen d'engagé la conversation .
Mais je serais surement pas crédible, et mon talent d'improvisation est trop incertain pour ce genre "d'abordage" . Enfin bref...


Avec David et sa copine, nous nous dirigeâmes vers le "clou du spectacle" un discourt de la très belle, et très glaciale Krystel Raybrandt, je sais plus qui sait exactement en fait, mais une personne très importante parmi les vampires !
C'est moi ou il y'a de plus en plus de policier partout... Je crois qu'on s'est trop approché, et maintenant c'est trop tard, on est prit dans le mouvement de la foule, pourvus qu'il nous arrive rien...
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyVen 25 Mar - 0:20

    Je n'aimais pas voir mes enfants discutaient ou ne serait-ce saluer cette Belle de pacotille. Elle en voulait à ma position et il n'était pas question que ma lignée se laisse approcher de près ou de loin par cette vampire de pacotille. Mon message avait été clair : ils n'avaient pas le droit de côtoyer la nocturne. Faute de quoi, ils seraient reniés, et punis pour cela, qu'il s'agisse de mon propre fils, de ma propre fille ou de Jana. Je n'aurais aucune clémence. Je n'en avais guère déjà en temps normal, mais envers mes enfants aucun compromis ne sera pris, peu importe que je les ai enfanté ou non. J'avais pris Jana sous mon aile, et elle était traitée de la même manière que les deux autres vampires qui portaient mon nom. D'ailleurs, c'était une des raisons pour laquelle je voulais qu'elle s'unisse à William. Ils auraient tous deux de grands avantages, et leur seule obligation serait de travailler ensemble. Bref, rien qu'ils ne faisaient pas déjà. Et le fait aussi que la jeune vampire porte le nom de Raybrandt officialiserait sa place au sein de notre communauté. J'avais déjà tout prévu et le moindre contretemps serait des plus… Enervant, nous allons dire cela comme ça. Je voyais dans le regard d'ailleurs de la suceuse de sang qu'elle ne me disait pas tout. Cependant ce n'était pas le moment d'en parler. On m'interpellait, du fait de mon rang de soi-disant Reine des Vampires, et je me devais de me montrer disponible. D'ailleurs, j'avais bientôt quelques mots à prononcer donc il n'était vraiment pas question d'interroger tout de suite Jana. Elle gagnait un répit, un court répit certes, mais un répit quand même.

    Quand Morgane monta sur scène, je m'excusais auprès de grands fervents – naïfs et manipulés – de la cause des vampires, et arriva bien vite non loin de l'extrade. D'un signe de tête, je demandais à William d'aller surveiller Jana, Morgane ne craignant rien du fait de ma présence non loin d'elle. Elle m'annonça et je montais la rejoindre, touchant discrètement son bras pour lui faire comprendre de ne pas s'écarter trop loin. J'étais certes rapide, mais pas au point de couvrir une longue distance en cas d'attaque. Il ne faisait pas de doute que ma fille faisait une proie des plus faciles, et très peu… Battante pour s'en sortir. Elle me paraissait sur bien des aspects beaucoup plus jeune que Jana… Si seulement… Me tenant droite devant le micro, j'arborais mon sourire le plus chaleureux et le plus sincère –si seulement ils savaient-. Je profitais quelques instants des applaudissements et des cris "aimant"? envers ma personne, avant de prendre la parole

      Merci à tous d'être venu si nombreux ce soir, humain comme vampire. Aujourd'hui, grâce à vous tous, nous avons fait un pas de plus vers l'égalité et le combat contre les injustices. Les nocturnes ne sont pas des êtres différents de vous et par cette réforme, vous nous permettez de participer activement à votre communauté. Merci à tous de nous permettre d'être des citoyens comme vous, et au nom de mon espèce, je peux vous garantir que nous ferons tout notre possible pour ne pas vous décevoir. Nous saurons nous montrer dignes de votre confiance, et encore une fois, je vous remercie du fond du cœur de nous accorder cette dernière. Je ne vais points monopoliser plus longtemps l'attention. Car ce soir ce n'est pas ma victoire, ou celle des miens, mais la notre. Bonne soirée à tous


    Grand sourire, ton enthousiaste, petite pointe d'émotion sincère et up le tour était joué. Je m'inclinais légèrement devant mon public, leur faisait un dernier sourire avant de m'éloigner et de laisser la place à un groupe de musicien. Je retournais auprès de ma fille et quand tous furent occupés, je lui dis sur un ton des plus sérieux en faisant signe à mes "protecteurs" de se tenir prêt

      Il semblerait que nous ne sommes pas les seuls prédateurs présents ce soir… N'en montre rien, sourie et reste prêt de moi et de t'éloigne pas


    Je jetais un regard à William, qui comprendrait mon message. Il allait devoir se tenir sur ses gardes et prendre soin de Jana. Des ennemis étaient présents dans ce lieu et pas des moindre. J'avais sentie et reconnue l'odeur de Torben, d'Andréa, et d'autres qui n'avaient rien d'humaines. Quelque chose se tramait, et cette fois-ci, je n'en étais pas la commanditaire.

Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyVen 25 Mar - 1:01

    Toutes les personnes présentes attendaient avec impatience la suite de la soirée. Certains, pour faire la fête, d'autres, pour révérer les vampires, tandis que les derniers étaient animés de sombres intentions. Les discussions vont bon train, dans l'assistance, et de nombreuses personnes reconnaissent des amis ou des connaissances dans la foule. C'est le cas de Torben et Isadora, ou encore de Peter. Mais à côté de cela, des inimitiés vont croissantes, alors que Belle et Krystel se défient ouvertement. Celle qui se fait appeler la reine des vampires remet d'ailleurs un peu d'ordre dans sa lignée, et elle fait aussi l'annonce d'une union prochaine entre son fils William et sa pupille Jana! D'autres se font plus discret. Brooke et Laura en sont de parfaits exemples, tout comme Maryana. Celle ci s'apprête cependant à réitérer ses macabres exploits, semble t'il, et la question demeure. Qui fera ce soir les frais de sa vengeance? Andréa, elle, surveille la situation, et sent déjà que celle ci ne tardera pas à déraper. Mais trop tard. L'échiquier est en place, les pièces avancent. Morgane débute le discours qu'achève Krystel. La musique éclate alors, et la fête commence. Des couples de vampires et d'humains se mettent déjà à commander des boissons ou à danser sur la place, alors que la liesse populaire s'apprête à connaître une nuit d'effervescence. Comment tout cela va t'il se terminer? Les sensibilités seront froissées, et le sang, comme toujours, sera au centre de toutes choses.

    Ordre de passage
    Maintenant, il ne sera plus possible que de répondre une unique fois durant l'ordre de passage, qui va durer une semaine. Il faudra impérativement que vous décriviez la fête qui s'installe sur la place. Sinon, aucun mot d'ordre particulier... Les surprises commenceront à arriver, ainsi que l'action, donc de nouvelles directives seront mises en place au prochain ordre de passage si la situation l'exige! En attendant, amusez vous, pendant que vous le pouvez encore... L'ordre de passage dure donc une semaine. VU qu'il va se passer des choses (non, je ne dirais rien, hinhin Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 50530), je vous laisse en fait huit jours, donc jusque vendredi prochain minuit! N'hésitez pas à ajouter votre grain de sel à la mission...


    [i]Je précise une fois encore que les absents ne sont pas pénalisés; tous ceux qui ont posté une absence mais n'ont pas répondu aux premiers ordres de passage peuvent tout de même poster; vous ne serez pas pénalisés!



    bon jeu à tous, et si vous avez des questions, mpottez Torben!
La Destinée

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptySam 26 Mar - 15:42

    Je remarquais au premier coup d'oeil que ma chère voisine ne semblait pas si ravie que cela de me voir; elle me jetait le regard noir d'une personne dérangée en pleine colère. Je ne savais pas ce qu'il se passait, mais son attitude défensive ne m'incitait pas vraiment à pousser la discussion, ce qui était clair pour moi. Elle eut un rictus que j'interprétais immédiatement comme ironique, alors qu'elle répondait à mes interrogations concernant les vampires. Sa formulation, bien que sensée être une plaisanterie plus qu'autre chose, en disait cependant long sur ce qu'elle pensait. Suceurs de sang était un terme plutôt péjoratif, que n'employaient que ceux qui avaient quelque chose contre les vampires. Bien sûr, cela pouvait simplement être dû à la colère qui semblait habiter la jeune femme. J'en étais réduit à des suppositions, ne la connaissant pas du tout assez pour pouvoir la sonder plus avant. Sa voix était emplie de cynisme et d'ironie, à tel point que je pu tout de même me rendre compte qu'elle n'était bel et bien pas une amie des vampires. Au moins, c'était toujours ça de gagné. Isadora ne montait pas un cran au dessus dans mon estime, mais il était clair qu'au moins, elle ne faisait pas partie de ce troupeau de moutons qui ne faisait que suivre les vampires comme un effet de mode. Je pris aussi son ton pour ce qu'il était; une façon plus ou moins habillée de me rembarrer. Je ne me formalisais pas. J'étais moi même le plus souvent désagréable avec les gens que je pouvais côtoyer, et j'avais de toutes façons bien trop de choses à penser que ça. Mon estomac me faisait souffrir; j'avais sans doute trop bu sur la route, cet après midi. J'aurais dû faire plus attention, mais au moins étais je lucide, c'était déjà ça.


    | Je vois que vous ne comptez pas parmi leurs amis... |


    Je perçu le soupir de la jeune femme. Elle s'en voulait peut être de se montrer sous un jour aussi agressif, ce qu'elle me confirma juste après. Je remarquais que nous en étions naturellement revenus au vouvoiement, alors que nous avions promis de gommer cette distance entre nous lors de notre dernière rencontre. Chassez le naturel et il reviendra au galop. Isadora me reparla de notre rendez vous manqué de la veille au soir, et s'excusa. Je n'entendis que fort peu la suite de ce qu'elle me dit. Mon regard s'était braqué sur le sol. Hier soir. Le jour où mon existence précaire a basculé à nouveau. Le jour où j'avais vu l'impossible. Où j'avais fait l'impossible. Où j'avais vu l'horreur d'une destinée sans nom. Ma femme était toujours en vie. Vampire. Elle n'était plus la même, mais je l'aimais toujours. Seigneur Dieu, prends moi en pitié... Si j'avais un temps réussit à éloigner ces considérations, ce n'était plus le cas maintenant que la discussion m'y faisait penser à nouveau. Je finis par reprendre un minimum mes esprits, alors qu'Isadora venait de me poser une question.


    | Ah, euh, oui oui. Bien sûr. A l'occasion sans doute, on pourra se refaire ça. |


    Je me sentais immensément seul et perdu. Comme si je n'étais plus humain, que j'avais été dépossédé de ce monde. Je me demandais ce que je faisais là. Je me sentis mal, très mal, tout à coup. Un voile de sueur froide apparut sur mon front et mon regard se fit fébrile. Jana...


    | Euh, une entreprise vous dites? Pourquoi vous demande t'on d'être présente? |


    Je n'avais rien compris à ce qu'elle m'avait dit. Je me sentais ailleurs. Je ne savais pas encore ce qu'il m'arrivait, mais je sentais bien que cela se jouait au niveau de mon coeur tout comme de mon âme. Ma main droite se remit à trembler, et la cachais machinalement dans ma poche. Je me sentais mal, comme si je couvais quelque chose de grave et que j'avais de la fièvre. Je savais à quoi c'était dû, mais le savoir ne me suffisait pas pour me calmer. Je m'efforçais de garder contenance, alors que le mal être grandissait en moi. Je fus de nouveau tiré de mes pensées par des paroles prononcées par le micro, résonnant sur toute la place. Je connaissais cette voix. Relevant les yeux, je ne pouvais qu'identifier la personne. Cible numéro trois sur la liste de la HCV. Morgane Raybrandt, porte parole des vampires et fille de mon bourreau. Je la regardais jubiler, et j'eus un peu plus envie de vomir. Ma main droite se fit moins tremblante alors qu'une haine glaçait coulait dans tout mon corps. Si la fille était présente, la mère n'était pas loin. Cette catin du diable qui retenait ma soeur, qui avait séduit Andréa et qui m'avait tant de fois blessé. Je m'avançais sans réfléchir, et abandonnant là Isadora sans lui souffler mot, comme si elle n'existait plus. En cet instant, ne comptait plus que cet instinct meurtrier qui me guidait. Mon corps, faible, tremblant et malade, se mouvait avec rapidité et précision. Je n'étais plus un homme à l'agonie. J'étais une bête sauvage, un tueur. Je m'avançais encore, bousculant plusieurs personnes.


    Mes sombres espoirs furent récompensés. Elle grimpa sur la scène, fière et terriblement magnifique. Elle remercia une foule qu'elle saignera ce soir, dans l'obscurité. La haine et la colère contractèrent mes muscles. J'irradiais le mal à son encontre, et je pressais le pas. Je ne me rendis pas compte qu'un groupe de policier m'avait repéré, mais la foule était trop dense pour que je sois dérangé avec un moment. Le court discours fut très vite terminé et Krystel se retira sur le côté. Je regardais sur le côté de l'estrade. Jana. Jana. Mon dieu! Que fait elle ici? Je vois ma némésis lui jeter un regard entendu. Et là, je comprends. Je comprends tout. J'essuie du revers de ma manche une larme de rage qui allait couler de mes yeux. Je comprenais. Je savais que Krystel m'avait tout pris, que c'était elle la responsable. Ma soeur et ma femme. Elle m'avait pris tout ce qui avait pu compter pour moi. Le rôle de Jana était clair. Elle servait Krystel. C'était la raison de ce travail « provisoire » au Crazy Fish. C'était la raison de son chaperonnage. C'était la raison de tout ce que j'avais pu vivre. Jana m'avait mentit. Elle ne m'avait rien dit. Je ne lui avais pas demandé. Elle servait ma pire ennemie, une enfoirée de tueuse... Je crus devenir fou. C'était tout l'équilibre précaire du monde construit la veille au soir qui s'écroulait comme un château de cartes dans la tempête. Je faillis tirer mon pistolet et tirer. Je n'étais pas fixé sur le rôle de Jana dans cette histoire, mais si j'apprenais qu'elle était partie prenante de l'enlèvement et de la séquestration de ma soeur... Je ne saurais plus répondre de moi. Je devais agir. Je ne pouvais pas laisser faire ça.


    Comme à l'accoutumée, mon instinct agit pour moi. Je frappais violemment au visage un des agents municipaux qui gardait le pied de l'estrade; j'enjambais les barrières alors que seuls mes voisins immédiats avaient pu voir la scène. Des murmures angoissés très vite suivis de cris puis de hurlements accompagnèrent ce qui serait sans doute les dernières foulées de mon existence. Je n'avais aucun regret, alors que je me propulsais vers la mort et la vengeance. Rien ne valait plus la peine, si Jana avait rejoint mon ennemie. Tout se passa comme au ralenti. Repéré par la police, j'entendais sur ma droite le bruit des chaussures de sécurité qui courraient dans ma direction. Ils ne seraient pas assez rapides. Aussi vifs que l'éclair, le petit groupe de vampires se tourna vers moi. J'étais déjà en train de tirer mon arme de l'intérieur de ma veste. Tout se passa comme au ralenti... Je tendais l'arme droit vers Krystel; je n'avais pas le temps de viser, mais mon arme était braquée en direction de son ventre. La tuer me serait sans doute impossible. Un millimètre à côté la raterait. Ce qui était important était de la faire saigner, de montrer qu'elle était mortelle, et vulnérable. Qu'il ne fallait pas avoir peur d'eux. Quand je serais mort, on s'intéresserait aux raisons de mon geste. Des journalistes, des enquêteurs, trouveront Jana et Hannah. Et alors, la vérité éclaterait au grand jour. Mon arme s'aligna dans la direction de Krystel; je jetais un dernier regard à Jana, et me stoppais à deux bons mètres d'eux.



    | Pour l'honneur. |


    Et mon doigt pressa la détente.


    [HJ; je laisserais Krystel considérer de l'efficacité de mon geste, mais aussi du fait que je sois touché ou non par les tireurs de la police placés dans le secret sur les toits, pour prévenir tout acte de terrorisme. Oui oui, j'aime vivre dangereusement xD]
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptySam 26 Mar - 17:14

La sagesse de Morgane avait une fois de plus frappé soit de ne pas se mêler des potentiels problèmes reliant Krystel Raybrandt à Bella Evangeline Renard. Le jeune homme en soupira. Curieux de nature, il aurait voulut en connaître plus. Peu importe, on pourrait bien demander des informations pertinente à la concernée durant un moment … Privé. Oui, pourquoi pas.

* Ah Morgane. Arrête de me faire cette morale. Normalement … Normalement, on doit avaler du véritable sang et non ce truc fabriqué par les Humains. *

Peu importe, il se tourna machinalement vers la scène écoutant le beau discours de sa sœurette alors que Jana revenait calmement vers lui. Un sourire en coin, William devait au moins avouer que Morgane assurait sur la scène. Pour sa part, il ne saurait pas si le tract s’emparerait de l’entièreté de son corps si besoin était de se retrouver au-devant de tous ces gens. Mémorable … Absolument Morgane. Dorénavant, les Humains verraient leur espèce sur un nouvel œil. Ou pas ? Alors que Krystel montait sur scène et lui fit signe de se rapprocher de Jana, William frissonna. De peur ? Non, pourtant un vent frais venait de s’engouffrer tout autour de son corps. Néanmoins, le Vampire ne pouvait pas ressentir beaucoup. Obéissant comme toujours, mais devenant légèrement nerveux il se rapprocha de Jana. Certes, William murmura à l’oreille de cette dernière en penchant légèrement le torse.

- Jana. J’ai un mauvais pressentiment. Tiens-toi sur tes gardes.

Sa phrase terminée, William n’écoutait dorénavant qu’à moitié le discours de sa mère. Digne de confiance … la nôtre … William n’écoutait plus rien. Son corps tremblait légèrement. Quelque chose allait se passer, mais quoi ? Ses jambes firent quelques mouvements vers l’avant. Certes, il s’arrêta bien vite conscient de devoir protéger Jana dans toute cette foule. Ses yeux profonds restèrent sur Krsytel alors que toute la foule applaudissait le discours. Tout à coup, le sang de William se figea dans son corps … Tout sembla se mouvoir au ralentit.

Ce n’était pas Jana qui était en danger, mais Krystel!

- Restes ici !

Criant ces ordres, l’oreille déjà tendue au maximum de William entendit le hurlement d’une balle tirée de son socle. Sans raisonnement quelconque, – non, le Vampire ne raisonnait plus – il s’élança à une vitesse folle, plus vite que ce que la vue humaine pouvait apercevoir. Il ne voyait pas la balle … Non ! Il n’arriverait pas trop tard ! William tendit le bras à tout hasard devant lui et subitement quelque chose de dur le frôla laissant un liquide rouge sortir des doigts du Vampire. Celui-ci avait certainement dévié légèrement la course de la balle, mais pas assez fort probablement. Cette douleur le fit arrêter net et les humains autour durent se demander d’où venait ce jeune homme apparut devant leurs yeux du sang glissant doucement de son index et majeur droits. Des cris de terreur s’élevèrent tandis que William poussa un court regard en direction de Krystel.

- Qui a fait ça ?

Un ton sortit tout droit de sa plus forte démence. Un sadisme, une colère toute autre que celle dévouée à sa sœur s’emparèrent des membres de William. Il scruta tous les visages présents cherchant en droite ligne sa vengeance. Passant sa langue dans sa bouche, il tentait de ne pas sortir ses canines, ses armes. La tentation était forte toutefois. William Raybrandt devait avoir un visage intimidant actuellement, car les humains l’entourant étaient morts de peur.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptySam 26 Mar - 20:38

Torben me faisait devenir complètement folle, j’avais tutoyé Krystel ? J’avais osé faire cela ? Je ne savais plus ce que je savais, je ne m’en étais même pas rendu compte… Le mal était fait de toute manière et pas qu’un peu. Je jouais avec le feu, et à force de jouer avec le feu j’allais me brûler. Il y avait eu un certain laisser aller en l’absence de Krystel, certes… Et pas qu’en ce qui me concerne. William m’avait-il mal surveillée ? Non… j’avais été volage lors d’une mission c’était tout. Ce n’était pas de sa faute, il m’avait confiée pendant quelques heures à un autre vampire que lui. Hum… je ne voulais pas que mes erreurs lui fassent du tort. Krystel allait me sermonner, cela aurait pu être pire si nous avions été au manoir. Là, nous étions au milieu d’humains et surtout en public en somme nous devions avoir une certaine retenue. Heureusement pour moi. Il fallait que je me reprenne sérieusement et que je ne mette pas longtemps à me remettre de tout ça. C’était urgent sinon Krystel allait me tomber dessus et cela ferait très mal.

    « Excusez-moi ».


Krystel me regardait fixement, j’étais sincère en disant cela. Je n’aurais pas du me conduire de la sorte. J’écoutais Krystel attentivement sans broncher, elle scrutait chacune de mes émotions. J’étais parfaitement calme et prête à suivre ses futurs ordres. Je n’étais pas maitre de mon destin mais j’étais destinée à faire de grandes choses et juste pour cela je devais me montrer digne et loyale envers elle. Krystel pouvait se montrer un peu trop sévère, stricte, et sans cœur parfois mais était-ce peut-être ça les vampires ? Des êtres sans pitié ? J’avais remarqué cela dés ma transformation et cela continuait au manoir Raybrandt, il n’y avait pas de place pour les faibles alors. Pourvu que l’on n’aborde jamais ce qui s’est passé pendant son absence… Les mots de Krystel eurent un effet d’une bombe à retardement. La compagne de William, il me manquait plus que ça tiens. Lui qui me considérait comme sa sœur de cœur, et moi je le considérais comme le frère que je n’avais « jamais » eu. Je cachai ma surprise, je ne m’attendais pas à ça. William, était-il au courant ? Connaissait-il la décision qu’avait prise sa mère ? En tout cas s’il le savait, il l’avait bien caché car je n’avais rien soupçonné.

    « Qu’il en soit fait selon vos ordres ! »


Je restai sobre dans ma réponse, si Krystel pensait que c’était le mieux pour moi alors soit ! Je me plierai à sa volonté. Cela n’arrangeait pas mon affaire ça, mais bon je ferai avec. L’idée de refuser de devenir la compagne de William ne m’avait pas vraiment traversée l’esprit, il était le compagnon idéal en y réfléchissant un peu. Certes, ma conduite n’avait pas été toujours exemplaire j’avais fais quelques erreurs mais rien de trop grave. J’étais toujours aussi prometteuse et je comptais bien faire tout ce que je pouvais pour rattraper mes faux pas. Une pensée pour Torben me traversa quand même la tête car sauf erreur de ma part j’étais encore sa femme. Faire comprendre ça à Krystel était complètement impossible, donc je me pliais à ses ordres sans rien dire. Ce fut Mme Fisher qui me sauva la mise, Krystel devait aller la saluer. Sauvée par le gong ! De toute façon ce n’était qu’une question de temps avant que je sois obligée de lui parler de ce qu’il s’était passé au Crazy Fish. Sur les ordres de Krystel, j’allai rejoindre William et Morgane. Je ne les avais pas quitté très longtemps, je fis en sorte d’avoir un air neutre. J’espérais que ni Morgane, ni William n’auraient l’idée de me demander ce que Krystel m’avait dis. William … si tu savais.

Le temps d’arriver calmement vers William que Morgane était déjà sur l’estrade accompagnée de Krystel. Elle récitait un petit discours. Nous étions tous sur la défensive. Morgane était une proie de choix, même si Krystel était là pour la protégée. William se rapprocha de moi pour ma sécurité. Il avait un mauvais pressentiment… moi aussi. J’acquiesçai d’un signe de tête. J’étais sur mes gardes comme un vampire de mon âge pouvait l’être. Je me sentais en sécurité auprès de William. Il fit quelques pas en avant, je le regardais intriguer. Il sentait quelque chose, je le rattrapai par le bras délicatement. Le discours de Krystel se termina, je l’avais écoutée d’une seule oreille. William me préoccupait. Il me cria un ordre violemment, je restai immobile. Figer. Je ne comprenais pas, mais lui savait visiblement ce qu’il faisait. Il dévia une balle destinée à toucher Krystel avec son doigt. Il était touché. Torben … Dans un cri, je me précipitais sur William. A la même vitesse, j’arrivai au milieu d’humain au même niveau que William. J’étais un peu paniquée, mais William avait l’air d’aller bien. Il s’en remettrait rapidement. Rester à savoir si son acte de bravoure suffirait à « sauver » Krystel. J’étais penchée à côté de lui, ma main sur son épaule.

    « William ! Tu es blessé ? Ca va aller ? »


Je n’attendais pas de réponse, je voyais qu’il survivrait. Il était déjà prêt à prendre sa revanche, il allait riposter je le savais. J’aurai voulu le retenir, l’empêcher d’aller tuer Torben … Car j’aurai mis ma main au feu que cette balle provenait d’une de ses armes. Je ne faisais pas le poids face à William. J’aurai tant voulu faire quelque chose mais Torben m’avait dis de prendre soin de moi, si je faisais quelque chose contre William, contre Krystel je devrais assumer mes actes. Je ne m’en sentais pas le courage. Je ne pouvais pas parier sur mon passé, mon futur était incertain. Cependant, un futur avec comme pire ennemie Krystel Raybrandt n’était pas envisageable. Je laissais William, tant pis Torben répondrait de ses actes seuls. Je l’aiderais si je pouvais, plus tard… En un mouvement, je lâchai mon futur compagnon, et je vins me positionner juste devant Krystel.

Tout se déroula très vite, j’eus à peine le temps d’aller voir William et de lui lâcher une phrase en passant que je me retrouvais à défendre ma « mère adoptive » par fidélité. Et aussi car j’avais des choses à me faire pardonner… Torben ne comprendrait surement pas mon geste, il devait haïr Krystel au point de vouloir la tuer. Et moi je mettais interposer entre eux. Je prenais le risque de perdre ce qu’on avait réussis à sauver la vieille. Après tout, il avait essayé de me tuer pour ensuite être proche de moi. J’étais prête à recommencer s’il le fallait. Aider Krystel, celle qui m’avait sauvée et hébergée me paraissait plus logique sur le moment. Je n’avais pas pris le temps de réfléchir aux conséquences. J’assumais mon acte quoi qu’il advienne de moi par la suite. La balle vint se loger dans mon ventre, je fus déséquilibrée. Je tombai à terre alors que ma main vint se poser machinalement sur la plaie pour arrêter la douleur. Le sang commençait à couler. Une douleur insoutenable envahit tout mon être, celle là je l’avais senti passée et je ne l’oublierai pas.


Dernière édition par Jana Pfeiffer le Lun 4 Avr - 17:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 27 Mar - 23:33

Le charme, la séduction, les regards langoureux. Quiconque l’aurait croisé depuis les six dernières années ne l’en aurait pas cru capable. Elle était depuis une demi-décennie cette femme. Belle mais froide. Qui repoussait presque à cause de sa beauté figé, qui effrayait les hommes. Qui les maintenaient à distance. Oui, n’importe qui aurait juré ne plus jamais la voir agir de la sorte. A exhiber ses atours féminins, à faire du gringue. Même elle n’osait croire ce qu’elle était en train de faire. La voilà qu’elle se rabaissait au rôle de catin. A celui qu’elle haïssait par-dessus-tout. Mais elle se mettait cette phrase en tête, ne la quittait jamais. La fin justifie les moyens. Oui, elle avait une raison plus que louable d’agir tel qu’elle le faisait. Une fois de plus vint s’afficher sur ses lèvres un sourire qu’elle feignait. Hypocrite, menteur. Mais ça fonctionnait. Bien mieux que se qu’elle n’aurait jamais espéré. Un regard pervers et lubrique traversa le regard de la sangsue en se plongeant dans le décolleté de la semi-démone. Elle bouillait de rage, elle désirait écraser cette vermine qui osait la dévisager ainsi. Cette créature dépourvue de bienséance et de morale. Oh oui, elle imaginait le sang de la bête se répandre sur le sol encore immaculé de la salle. Elle imaginait les regards horrifiés des spectateurs de la scène morbide. C’était comme appel venu du plus profond d’elle-même. Elle en rêvait, elle le désirait. Mais au lieu de cela elle tourna le visage jouant les effarouchées, laissant une fois de plus l’effluve dont elle s’était aspergée atteindre les narines de sa victime.
Il se rapprochait. Elle le sentait venir presque contre elle. Elle sentait l’expiration moite et saccadée atteindre sa nuque. Un dégoût profond la saisit. Elle serra les dents. Tentant de contrôler ses nerfs. Dans son esprit, elle se matérialisa tenant à nouveau au creux de sa main sa paire de canine. Sa si merveilleuse arme. Oui, pour ça, pour la justice et la liberté, elle pouvait supporter une haleine fétide et excitée contre sa peau.

La main du buveur de sang se saisit de la sienne. Il se mit à sourire. Le dégoût se fit d’avantage sentir. Presque comme une envie d’hurler à l’agression. Mais une fois de plus, elle fit abstraction de ses pulsions. Un verre qui se tend vers elle. Elle le saisit entre ses doigts sentant le liquide pulser. Contact rassurant et sain. Désinfectant. Toujours ce regard lubrique qui l’incite, qui l’encourage à boire. Aucun doute, il espère l’affaiblir. Sauf qu’il ne sait pas. Personne ne sait. Que boire ne lui fait rien. Pas à cette dose du moins. Mais une fois de plus elle se mit à feindre. Pour le bien de sa mission. Pour le bien de tous. Jouer, mentir. Actions qu’elle avait jugées hors de sa portée jusqu’à présent. Mais les convictions qui sont en elles lui permettent d’avancer. De faire plus pour gagner plus. La fin justifie les moyens.
Elle leva son verre et plongea son regard dans celui du vampire. Faisant abstraction de ce qui la révulsait. Oh oui. Elle devait se montrer convaincante. Là était la clé. Il était attentif. Il voulait la voir flancher. En profiter. D’elle, du sang qui coulait dans ses veines. Il n’aurait que ce qu’il méritait. Comme tant d’autres. Comme tous les autres. Tous ces êtres qui nuisaient et profitaient de la crédulité de leurs prochains. Mais ce soir, elle allait remettre les choses à leurs places. Il prit sa main et la tira afin de s’éclipser alors que la musique se taisait et qu’une voix se mettait à retentir. D’ici peu.

Les sanitaires. Lieu de débauche dans lesquels les mâles cédaient à leurs pulsions. Soumettaient des femmes qui auraient pu être réticentes. Lieu maudit. La sangsue s’appuya sur elle. Totalement excitée. Plus qu’attirée. Il était totalement à sa merci. Il allait avoir bien des surprises. Depuis le temps, elle avait appris. Elle s’était entraînée. Tuer, assommer, rendre inconscient. Rien de plus simple. Tout serait silencieux. Personne ne saurait. Personne ne comprendrait. Et son travail reprendrait. Elle se laissa entraîner dans une cabine. Il lui facilitait la tâche. Il la plaqua contre une des cloisons, passa sa main le long de sa cuisse dénudée. Elle sentit le souffle rauque dans sa nuque. Les canines qui se dévoilaient. Elle agit. Déchaîna le pouvoir qu’elle gardait enfoui. Usait de la puissance qu’elle avait accumulée depuis le début de la soirée. Ce fut bref. Le sang qui monta au cerveau. Qui créa une pression telle qu’il sombra dans une sorte de coma. S’écroulant comme le déchet qu’il était. Elle l’étendit et posa la tête sur la cuvette, ouvrit son sac et en sortit la pince. Précaution. Méticulosité. Ça la connaissait. Avec méthode et patience elle parvint à extraire l’une après l’autre les canines, puis se dirigea vers les vasques afin de nettoyer instruments, mains et avant-bras. A temps. Une ribambelle de midinettes pompettes entra. Lui offrant l’occasion de s’enfuir quelques minutes après.
Avant d’atteindre la salle elle prit quelques secondes. Quelques secondes à apprécier le contact dur et froid entre ses phalanges. Son arme, son outil le plus précieux à nouveau possédé. Un bien-être l’envahit, comme lorsqu’elle voyait les criminels, les ordures se vider de leur sang et comprenant leurs erreurs. Elle sourit. Réellement. Plus de raisons de feindre. Elle rejoignit la salle.

Sang qui pulse à une vitesse incroyable, adrénaline, excitation, colère. C’est fou ce qu’un liquide peut donner comme indication. Par réflexe elle tourna son regard vers la personne qui en était à l’origine. Elle le reconnu. Torben Badenov, arme à la main. Le coup parti, les hurlements retentirent. Tueur un jour, tueur toujours.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyLun 28 Mar - 18:56

    S‘agrippant toujours à l‘espoir de ne pas finir la soirée seule, Laura désespérait d‘avoir perdue cette femme à qui elle faisait signe. Elle commença à se demander si rentrer chez elle s‘avérait être la solution à son problème d‘intégration. Jamais auparavant, elle n‘avait autant galérer pendant une soirée. D‘ordinaire, c‘était elle la vedette, celle qui attirait l‘attention, celle dont on parlait jusqu‘au petit matin. Attristée par ce manque d‘intérêt à son égard, elle enchainait les verres, les uns après les autres, sa vison devenait floue et les personnes présentes, aussi bien humaines que vampires, commencèrent à devenir toutes d’ éventuelles conquêtes potables. Elle trouvait un charme assez déroutant aux rides des vieux monsieur présents et les jeunes hommes à peine majeurs excitait le bas de son ventre. Le feu de l’envie était tel, qu’elle gigotait sans aucun contrôler sur ses pulsions délirantes. Ses canines sortaient sans qu’elle le souhaite, elle les cachait tant bien que mal à la vue des passants et se sentait affreusement frustrée.

    Tout à coup, le micro sur l’estrade laissa s’échapper des ondes avant qu’une voix remplie d’assurance viennent mettre un terme à sa folie passagère. La prostitué la reconnut immédiatement. Krystel Raybrandt. Femme vampire à son apogée, respectueuse et respectée de tous les nocturnes. Enfin, c’est du moins l‘idée qu‘elle s‘en faisait. Elle lui vouait un culte sans pareil, tout chez elle était moteur d‘inspiration et de confiance. Cruelle et magnifique, sadique et si sociable à la fois. Dans ses discussions, si le sujet Krystel était abordé, elle la défendait coute que coute contre les jaloux de son pouvoir détenu. Son modèle, c’était elle. Elle comptait bien tout mettre en œuvre pour atteindre un jour son niveau et qui sait, peut être pourrait-elle s’en faire une alliée, une amie… Elle rêvait toute éveillée.
    Son discours fût court et précis. Guidée par le vin parcourant ses veines, elle leva les mains bien haut dans la masse d’humains l’entourant et applaudit de toutes ses forces cette magnificence accompagnée de sa progéniture. Tous la dévisageaient, ils la jugeaient surement mais son attention se porta sur tout autre chose.

    En effet, un bruit assourdissant résonna dans la foule. Des cris, des pleurs envahissaient les lieux. On la bousculait, elle s’entrechoquait parmi les nombreux corps. Elle se dégagea à vive allure de cette agitation et atterrit face à la scène principale. Un vampire surgit de nulle part, essaya d’intercepter la balle tirée plus tôt; un autre vint à sa rescousse avant de s’interposer entre le canon et la belle reine. Willoughby en resta bouche bée, elle ne réagissait pas, elle n’en avait pas la force et il aurait fallu qu’elle comprenne ce qui était en train de se passer. Elle qui redoutait l’émeute ou la guerre n’avait d’autres choix que d’affronter la situation. Sa vue, se détourna machinalement en direction de cet homme qui venait de tirer. Beau mâle, brun aux cheveux courts, musclé; elle en aurait fait son affaire si jamais celui-ci n’avait pas traqué son idole.
    Spectatrice malgré elle, elle se précipita à côté de lui, indiquant du doigt aux forces de l’ordre qui accouraient en sa direction ou l’inconnu se tenait. Elle voulait se rendre utile, mais comment?

    Elle devait faire preuve de discrétion malgré l’ambiance. Tant qu’à risquer sa vie, il fallait le faire de manière intelligente. Son cerveau bouillonna quelques secondes mais l’alcool n’aidait pas à sa cogitation.
    Elle repéra un homme attisé par la curiosité de ce drame. Un de ces pauvres bouffons qui passaient leur vie sur le canapé devant des séries débiles, se jouant analyste ou simple consommateur. Il devait surement être accompagné, chaque soir, de son paquet de chips ou de son pot de Nutella; se gavant de toutes ces conneries télévisuelles. Une mort lente par excellence pour un être humain misérable.
    Elle saisit son visage, lui ordonna de la protéger, de lui servir de bouclier, au prix de sa vie. Elle dût s’y reprendre à deux fois à cause de l’affolement soudain mais parvint tout de même à ses fins. Elle le dirigea face à l’assassin, se tenant en sécurité derrière sa graisse flasque et molle. Laura craignait une nouvelle attaque de balle et crut bien faire en protégeant celle qu’elle admirait. Elle aurait pu s’échapper rapidement mais l’envie de se divertir, de casser la routine, était bien présente et dans ce bain de sang qui se préparait, peut être pourrait t’elle en profiter pour se nourrir gratuitement, sans l’obligation de se vendre pour une fois…
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyLun 28 Mar - 19:07

Mais... Mais ?! Quelle folie avait pris Torben ?! De là où j'étais, j'assistai à toute la scène. Sans oser croire ce que je voyais. Comme au ralenti, je le vis s'éloigner d'Isadora, porter la main à l'arme que je devinais sur sa personne. La sortir. Un sombre pressentiment me glaça les sangs. Je savais ce qu'il allait faire. Tenter d'atteindre Krystel, tenter de l'abattre. Tenter, car cela échouerait, c'était sûr : la diablesse était très bien défendue et il n'avait presque aucune chance de la toucher. Et s'exposer, au milieu de cette foule... J'hésitais entre crier au fou et au génie. Il allait se faire descendre, bêtement, c'était sûr. Mais d'un autre côté ! Si les vampires régissaient violemment et en profitaient pour le massacrer au lieu de le remettre intact entre les mains de la justice, respectant la nouvelle loi... alors le monde entier verrait ce qu'ils étaient vraiment, et c'en serait fini de leurs mensonges. Je doutais fort que l'alcoolique dont je m'étais stupidement entichée ait eu ce savant calcul à l'esprit avant de dégainer, mais les faits étaient là.

Il tira. L'un des vampires dévia la balle, une autre la prit. Raté. Krystel s'en sortait. Torben, par contre, allait être en sévère difficulté si personne ne volait à son aide. Mort ou emprisonné, il ne servait plus à rien, et HCV avait besoin de lui vivant et bien portant. Alcoolique, d'accord, mais doté du nombre réglementaire de bras, jambes, et tête, c'était mieux. Que dire, que faire ? Je n'avais pas d'arme à feu et la présence de Johan m'empêchait de partir dans un trip barbare de massacre vampirique par égorgement à la dague. Dans la fraction de seconde qui me resta avant les premiers hurlements, mon esprit de guerrière entraînée tourna à plein régime. Réflexe, action. Je n'avais pas le temps de considérer ma propre sécurité et certains civils allaient peut-être déguster, mais il fallait bien casser des œufs pour faire une omelette et tant pis pour les dommages collatéraux. Les civils, paix à leur âme, ils n'avaient qu'à pas se pâmer d'admiration devant les vampires, après tout ! Maintenant, tout ce qui comptait à mes yeux, c'était laisser à Torben une ouverture pour qu'il se tire de là, et en vitesse encore. Son coup loupé, il devait se focaliser sur sa vengeance future et se sauver là où il pourrait réfléchir sereinement à la suite des opérations.

Quoi faire ? Je virevoltai sur mes talons, poussai violemment Johan hors de mon chemin – ouah, il était fort, le bougre ! Plus que je ne le pensais. Les gardes de la sécurité commençaient à s'élancer vers Torben – j'en interceptai un au passage d'une violente manchette sur sa trachée. Un craquement sinistre m'informa que j'avais touché quelque chose de sensible et il s'effondra en crachotant, à moitié étouffé. Il survivrait s'il restait tranquille. « Occupe-toi de lui ! » hurlai-je à Johan pour couvrir le vacarme – et je me saisis de son arme à feu. Modèle classique, chargeur plein. Trois secondes à peine s'étaient écoulées. Je n'avais pas la rapidité surnaturelle des vampires, mais j'étais une soldate, entraînée pour ça, et trois années de service faisaient agir mon corps sans que je n'aie trop à m'en préoccuper. L'adrénaline courait à flot dans mes veines, et je sus ce que j'avais à faire. Une main dans mes reins – la longue dague sortit de son fourreau alors que je tirais un premier coup en l'air, histoire de bien paniquer la foule.

« Ils sont armés ! Foutez le camp ! »

J'avais braillé de tous mes poumons, comptant sur le confusion pour provoquer un mouvement de foule. Gagné. Les hurlements s'intensifièrent, et les civils commencèrent à se marcher dessus pour rejoindre les sorties, contrariés dans cet instinct par les gardes et les vampires qui eux tâchaient de converger dans l'autre sens. Je me faufilai vers l'une des brèches de sécurité du périmètre que j'avais repérées – je pouvais sauver ma peau, mais il restait Torben. Je pointai théâtralement l'arme nouvellement acquise droit devant moi. Un concert de cris s'éleva de plus belle, et les civils s'écartèrent fébrilement de la trajectoire que ma balle emprunterait – traçant un merveilleux corridor droit vers Torben. S'il le désirait, il pouvait prendre ses jambes à son cou et me rejoindre – ou rester sur place et mourir, ou se faire arrêter. Moi, je pouvais m'échapper : j'avais une dizaine de secondes devant moi pour m'enfuir et prendre mon ticket de retour vers HCV.

« Pour Hannah, Torben ! »
Il ne m'entendait peut-être pas, mais peut m'importait. Il fallait qu'il vive pour avoir une chance de sauver sa sœur... Je relevai légèrement le canon de mon arme, ne visant plus Torben mais l'estrade où se tenaient les vampires, et tirai dans le tas. Ce n'étaient pas des balles en argent, mais ça les ralentirait au moins un peu, tout en continuant d'affoler la populace. Puis je me retranchai à couvert derrière un stand, histoire de ne pas me faire abattre pendant le court de laps de temps où j'attendrais la décision de Torben. Advienne que pourrait. Plus que cinq secondes avant de devoir courir...
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyLun 28 Mar - 22:44

    Fou comme elle semblait peu enthousiaste à l'idée de le voir ici... Sa bonne humeur fondit quelque peu l'espace d'un instant. La fin de sa phrase, abrégée, il ne la connaissait pas, mais il avait l'impression qu'elle n'était pas très heureuse d'être ici. Peut-être ne partageait-elle pas son point de vue sur les vampires ? En fait, probablement : elle avait été dans une église. Les prêtres ne sont pas amoureux de ce genre de créatures, normalement. La jeune femme acheva de l'embrouiller en passant les bras autour de son cou, donnant un baiser sur sa joue en même temps qu'une recommandation plus qu'étrange. Sans comprendre, Johan murmura :

    « Mais je viens d'arriver ! »

    Une protestation dite en vain puisque la jeune femme lui faisait maintenant dos et que les clameurs de la foule devenaient plus grandes, toujours plus vives, maintenant que les vampires envahissaient l'espace. Il pouvait reconnaître leurs visages, placardés mille fois sur les potaux téléphoniques et passant trop souvent à la télévision. Sur l'estrade monta Krystel Raybrandt, magnifique de froideur et imposante de beauté, près de ses enfants, de ses frères, de ses soeurs, hypnotisante pour quiconque était humain. Il ne savait pas de quoi il en retournait pour les autres lycanthropes, mais pour sa part, il la trouvait certes jolie, mais sa peau manquait de couleurs, à son humble avis... un peu plus de chaleur aurait été al bienvenue. Mais Johan voyait pourquoi elle faisait une splendide reine : ses mots étaient articulés et posés, sa voix charmeuse, son sourire large et lumineux et quelque chose dans sa voix semblait si vrai. Si « présent ». Le lycanthrope rajusta sa cravate en écoutant le court discours, détourna les yeux et vit Isadora plus loin. Elle parlait avec un homme qu'il ne connaissait pas et elle ne semblait pas non plus bien heureuse de sa présence ici. Il leva la main pour essayer d'attirer son attention, mais soudainement, l'action s'envenima.

    Comme dans un film au ralenti, il vit tout. L'homme qui la laissait, s'avançait vers l'estrade, les policiers, l'arme, puis le coup. La balle qui résonna comme... comme quoi ?
    Comme le sang à ses tempes alors qu'Andréa le poussait avec force, réussissant à peine à le faire bouger -il était lourd, le bougre. Comme le craquement de la pomme d'Adam de l'homme qu'elle frappa pour lui prendre son fusil. Comme le souffle rauque de policier alors qu'il le prenait dans ses bras pour l'emmener plus loin, obéissant sans y penser à l'ordre donné par la jeune femme. S'occuper de lui. Le monde était emprisonné dans un immense bocal et les sons en parvenaient pas à ses oreilles, se syeux clairs cherchaient des repères. Le lycanthrope traîna le policier plus loin et le plaça en position de sécurité sur le sol, pour ne pas qu'il s'étouffe avec son sang, toujours enfermé dans son bocal.

    Et subitement, les sons revinrent.
    Ils frappèrent ses tympans avec force et Johan dû mettre ses deux mains sur ses oreilles pour ne pas pleurer de douleur. Il ne se rappelait plus de la dernière fois qu'il avait perçu les sons avec autant de clarté, comme s'ils étaient des milliers d'aiguilles qui venaient transpercer ses oreilles. Ça n'augurait rien de bon. Tout ce sang, ce sang sur ses mains, ce sang au sol, de sang partout, cette folie, cette panique, échauffait ses sens et faisait bouger la bête en lui.
    Non, pitié.
    L'homme quitta le policier au sol, cherchant dans la foule Isadora. Isadora. Elle allait pouvoir l'aider. Son contact allait l'apaiser, le maîtriser, il avait besoin de quelqu'un pour pouvoir planter ses yeux dans les siens et être capable de garder le contrôle sur la bête qui se mouvait en lui. Où était-elle, bon Dieu ? Où était-elle passée ?

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyMer 30 Mar - 0:19


    Mary n'était pas prête de faire amie-amie avec moi. Elle s'était bien fichue de ma tête, et c'était la goute d'eau qui faisait débordé le vase déjà bien plein. Elle était peut-être ma Lupa, mais là, elle était allée trop loin. Elle venait de déclencher une guerre. Oui je resterais dans la meute, et je me battrais jour après jour pour qu'elle ne m'évince pas. j'avais juste là accepté ses coups bas, n'avaient jamais répliqué, par respect envers la mémoire de Nathanaël. Maintenant c'était finit. Je lui rendrais ses coups, et le jour où un Ulfric reprendrait la tête de la meute, je la demanderais en combat. Peu importe que j'y perdre des touffes de fourrures ou des morceaux de chair. La satisfaction de pouvoir la faire souffrir serait plus grande que toute. Mary ne pourra jamais me tuer. Sinon elle l'aurait fais depuis bien longtemps. J'avais été la protégée de Nathanaël, et cela représentait quelque chose pour les plus anciens loups de la meute. De plus, notre clan ne pouvait pas se permettre de perdre un de ses membres. Ainsi je ne craignais pas de succomber sous les coups de la reine des lycanthropes. J'allais trinquer et sortir de ce combat en perdante, mais au moins je lui aurais montré qu'elle ne pouvait plus se fiche de ma tête impunément. Je faisais partie de ma meute, et elle me devait le respect. Je murissais ces pensées quand Torben vint m'interrompre. Lui non plus ne semblait pas enchanté de se trouver ici. Au moins, je n'étais pas seule. Je l'écoutais parler, lui fit un vague sourire avant de lui dire

    Disons que les vampires sont à l'origine de mon divorce… Longue histoire… Et toi, que fais-tu ici? Pour ce qui est de ma société, je n'en ai pas la moin… Torben, youhou?

    Mon voisin sombra dans ses pensées en voyant quelqu'un dans la foule. Et me planta sur place sans un mot. Hein? Ok… Dans le genre poli, on ne pouvait pas faire mieux. Qu'il est vu quelqu'un dans l'assemblée qu'il eut envie de saluer, j'aurais compris, mais qu'il me plante comme ça alors que j'étais en train de lui parler, sans un mot, alors que c'était lui qui avait engagé la conversation… Je le prenais très mal. D'ailleurs je me décidais de partir de cet endroit. Je n'avais vraiment rien à y faire. Je saisie une coupe de champagne qui me passa sous le nez, servi sur un plateau, la buvait d'un trait, avant de me diriger vers la sortie, d'un pas on ne plus colérique. Et puis je m'arrêtais tout à coup. Je venais de passer à côté des toilettes et une odeur vint attirer mon attention. Du sang?! Oui, cela sentait le sang humain, et non pas le truc synthétique. Je le savais parce qu'à chaque fois, ma louve s'excitait en moi quand elle la sentait. Elle aimait l'odeur de la chair, et du sang, et les humains avaient quelque chose de… tentant? Oui c'était le mot. Nous autre les loups-garous, nous n'avons pas le droit d'attaquer les humains. Mais il reste pour nous des "proies alléchantes". Nous sommes des prédateurs, comme les vampires, à la différence que nous nous mangeons des animaux et non pas des êtres que l'on côtoie tous les jours.

    J'étais comme figée entre mon envie d'aller fouiner et de trouver la source de l'odeur alléchante et m'en aller. Je n'eu pas le temps de me décider, qu'on le fit pour moi. Un coup de feu éclata. J'avais reconnu la voix de Torben. Bon sang, mais dans quoi il s'était fichu celui-ci? Je regardais une dernière fois les toilettes, avant de me diriger en contre-sens de la foule. Je relevais en chemin une jeune adolescente qui s'était faite piétinée par la foule en furie qui s'enfuyait du lieu au plus vite. Bon sang, mais les gens n'avaient-ils pas honte. Je la confiais à une dame qui passait par là et continua à jouer des coudes pour avancer. Je passais soudainement devant un vampire, et une douleur vive se fit sentir dans mon épaule. Un trou venait de transpercer ma veste imitation cuir. Je n'avais pas le temps de m'appesantir sur la blessure que je venais d'avoir. Les vampires sont excités par le sang et il était hors de question qu'il goute le mien. Je trouvais plus loin la tireuse et eut une furieuse envie de me jeter sur elle pour déchirer sa peau de mes crocs. Mais non, je ne pouvais pas me permettre. Je m'arrêtais quelques instants, respirée l'air et repérer plusieurs odeurs familière, distinguant vampires et humains. Sans hésitation je jouais un peu plus des coudes, - comprimant ma plaie de ma main pour limiter la perte de sang- et arrivée jusqu'à Torben. Il ne se trouvait pas loin du cabot avec qui j'avais sympathisé. Il était entouré d'humains, qui criés à la vue de son arme. Je pris sa main sans qu'il est réellement le choix, et l'entrainé plus loin. Tout en marchant, je lui disais :

    Bon sang mais pourquoi…? Les questions pour plus tard. Si vous voulez sortir d'ici vivant écoutez moi bien. Rangez votre arme, et ne la perdez pas, car elle peut mener jusqu'à vous, de part vos empruntes. Tenez.

    Je m'arrêtais une fois que nous étions de nouveau entourés d'humains. A présent je pouvais voir Johan, et je me rapprochais de lui. J'ôtais ma veste avec un peu de mal et la tendez à Torben.

    Elle est un peu petite, mais elle couvrira votre odeur. Mes clefs se trouvent dans la poche intérieure. Ma voiture est une clio bleu électrique de 2000, garé en face de la boulangerie. Dans la boite à gant, il y a un GPS. Allez dans votre appartement, et videz le de tout objet suspect. Ensuite, suivez les instruments du GPS jusqu'à la dernière adresse entrée. Il y a une pelle dans mon coffre. Enterrez-y vos affaires ainsi que ma veste le temps que ça se tasse, et rentrez chez vous. O'More, donnez lui votre veste s'il vous plait et suivez moi. Bonne chance Torben…

    Johan n'était pas dans son état normal. Tous ses mouvements, toutes ses odeurs, toute cette pagaille, toute cette panique… Son loup s'animait et semblait prendre le pas sur son côté humain. Nous n'avions pas besoin de ça, surtout pas en cet instant. Je l'éloignais de l'humain, puis posais une main sur son torse bouillant en lui chuchotant :

    Calmez vous sinon vous allez muter. Respirez lentement et pensez à quelque chose qui vous apaise. Chassez tous les bruits qui nous entourent. Sentez l'odeur de la forêt et de la nature nous loin. Sentez l'odeur de l'herbe fraichement tondu, des feuilles tombées à terre. Concentrez-vous sur ces senteurs familières, sur celle de le meu… sur celles que je dégage. Fermez les yeux, et inspirez à fond.

    Je ne savais pas trop quoi lui conseiller d'autre. Quand j'étais soumise à une grande pulsion, c'était les choses auxquelles je pensais. Je tenais ses conseils, ses enseignements de Nathanaël. J'avais mis du temps à arriver à me contrôler, mais j'avais fini par y arriver. Grâce à la sagesse d'un grand chef. Que je regrettais vraiment le temps où il était encore en vie. Il savait toujours quoi faire dans des périodes de crises. D'ailleurs, s'il était là, il m'aurait sans doute engueulé. Je m'occupais d'une part d'un cabot et en plus, au détriment de ma santé. Ce n'était sans doute pas une bonne idée de perdre du sang sous le nez d'autres prédateurs, mais c'était le cadet de mes soucis. De toute façon leur reine les tiendrait surement en laisse. Le plus grand danger était pour l'instant que Johan ne se transforme pas, et vu l'odeur que dégageait son loup, c'était mal barré.

Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 31 Mar - 19:00

Toujours seule face à un comptoir de buvette j’observais incrédule, ma robe tachée de pseudo-sang, la petite fête qui se déroulait autour de moi. J’étais venue dans l’espoir de faire quelques rencontres, de comprendre un peu ce qui se tramait dans ce pays et je n’allais pas être déçue. Pourtant la seule chose que j’avais gagné c’était une humiliation en publique, joli cadeau de la part de Krystel. Notre petit différent n’allait pas m’attirer la sympathie des autres vampires qui semblaient tous lui vouer un culte. J’en riais intérieurement. Ils avaient tous ce dédain envers les hommes paralysés de béatitude devant ce que nous sommes, et eux même était en totale admiration devant une créature, c’était tellement absurde.
Je décidais de ne plus accorder d’importance à ce petit incident et de me comporter comme la personne que j’étais, un vampire particulièrement puissant et qui ne se laisse pas dérouter par une simple querelle.

Krystel suivit de Morgane prirent place devant la foule dans le but d’entamer un discours, j’écoutais d’une oreille Morgane adresser des salutations et tout le tralala suivit de Krystel. Je sentais autour de moi une certaine agitation, voir même une tension. Je jetai un coup d’œil à droite à gauche. William semblait anxieux, quelques vampires restaient passifs.
Soudain tout ce passa extrêmement vite, j’avais habituellement une longueur d’avance sur les événements, j’avais appris ces derniers siècles à anticiper, et faire preuve de rapidité pour évaluer une situation. Pourtant comme la plupart des personnes présentes je fus surprise par la rapidité des événements. J’entendis un coup de feu, sans chercher d’où il pouvait provenir j’eus le temps de le voir se diriger vers sa cible, Krystel. Bien que son anéantissement aurait pu me réjouir, je ne souhaitais pas assister à un conflit, dommage pour moi.
William Raybrandt s’élança en direction de la balle qui lui efflora le doigt. Une belle jeune femme vampire se jeta au devant de la balle qu’elle reçu en pleine poitrine. Mais bon sang, que ce passait-il ici ?
De nombreux vampires accoururent au secours de la belle et au devant de la scène, plus occupé par la santé des dirigeants que par la tournure des événements. Je laissais aux principaux concernés le soin de prendre en charge la santé des personnes touchées.

J’étais partagée entre le désir de me retirer et celui de participer à l’action. Je pensais sérieusement à rentrer à Glasgow mais nombreux vampires m’avaient vu et je ne souhaitais pas être catégorisée de lâche. Je ne voyais vraiment pas quoi faire. Aller porter assistance au vampire de l’escorte à Krystel ? Très peu pour moi, il y avait assez de personnes présentent pour que je me ressente un soudain élan de compassion.
Je pouvais très bien m’employer à retrouver l’un des coupables histoire de rendre un petit service à la communauté vampirique et de me faire soudainement bien voir.
Etant donné le chaos que les responsables avaient réussit à engendré, je me doutais de ne pas avoir à faire à des petits joueurs. Ils devaient être plusieurs, et à entendre les coups de feu, bien armés. Je réfléchissais à toute vitesse encore planté au milieu de place, me faisant bousculer à droite et à gauche par une foule affolée.
Malheureusement pour moi mon nouveau régime spécial TruBlood m’avait affaibli. Je restai certes un puissant vampire mais bien au dessous de mes réelles compétences, et comme je n’étais pas vraiment suicidaire je ne pouvais pas foncer dans le tas et risquer de me faire tuer. Je pouvais peut etre choper un humain, avec l’anarchie qui règne ici, je n’avais cas l’hypnotiser, boire quelques gorgées manière de me ressourcer.
Je notais cette idée dans un coin de ma tête au cas où les éléments viendraient à dégénérer. En attendant je pris une chaise en plastique sur laquelle je m’assis. Si l’on avait besoin de mon aide, que l’on appelle, après tout, je ne devais rien à personne et l’on me le rendait très bien.

HJ: un rp bien raté qui ne servira pas à faire avancer la mission, j'attend le prochain tour pour me mettre d'accord pour un "scénario" avec l'un des membres.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 3 Avr - 3:06

    Cette odeur… Je la connaissais. Torben… Une arme à feu. J'étais trop loin pour l'empêcher de tirer, de me viser. Mais peu importe… Pauvre petit insecte sans aucune cervelle. Ne comprendrait-il jamais qu'il n'était pas à la hauteur? Qu'est-ce qu'une balle pouvait bien m'affliger franchement? Une petite blessure de rien du tout. Je n'essayais pas d'éviter cette dernière, ne bougeant pas, un regard rayonnant ornant mon visage. Il venait de commettre une grande erreur, qui lui couterait plusieurs années de sa vie en prison ou mieux encore, la mort. Alors que l'on en finisse et que ses compères me fassent passer en martyre. Ils ne pourront qu'admirer ma puissance et mon insensibilité à leur arme si… Primitive. Mais c'était sans compter sur la présence des mes créatures. Emplie de joie par l'action de Torben, je les avais légèrement oubliés. William essaya de dévier la balle et Jana se jeta littéralement dessus. Quelle sotte oui vraiment ! Elle n'avait pas ma capacité de régénération et cet acte pourrait lui couter énormément, si ce n'était pas la vie. D'un autre côté, elle m'avait prouvé sa loyauté en se plaçant entre la balle et moi. Je la rattrapais avant qu'elle ne tombe à terre, et dis à Morgane

      Occupes toi de Jana et soigne là par ton sang. Amènes la loin d'ici et de toutes ses odeurs de sang frais. William aide là


    Je confiais ma nouvelle enfant à ma fille incapable et m'élançais en courant, suivis de plusieurs vampires. On pouvait entendre de nouveaux coups de feu, sentir une alléchante odeur teinté à notre odorat et des cris, des cris de désespoirs et de terreur qui ne pouvaient que m'existait. Oh bien sur, ce n'était pas le moment de se nourrir et de me lancer en chasse, mais cela était quand même plaisant. J'aime le chaos que voulez-vous? Je suis faite ainsi. J'étais remontée sur la scène, et sans une seconde d'hésitation, je m'étais élancée avant de sauter dans la foule. J'atterrissais plusieurs mètres plus loin, sans aucune difficulté. J'arrivais à l'endroit que je voulais et balaya la personne juste à côté de moi d'un croche pied. La position accroupie que j'avais adoptée pour atterrir sans mal m'aida à faire basculer l'humain à terre. Je me relevais, majestueuse et terrifiante et fit quelques pas vers le corps désarmé. Je posais mon pied sur la gorge de l'humaine, laissant le soin à mes hommes de récupérer l'arme qu'elle tenait plus tôt. Mon regard était force, froid et cruel, alors que je lui disais

      Pauvre sotte… Tu étais pourtant promise à de si grandes choses…


    Andréa, douce Andréa… Quelle déception venais-tu de m'infliger en te rangeant du côté de Torben et non du mien. Tu avais fais ton choix, et tu avais touché les miens et des humains dans des balles perdues. Pauvre sotte. Je posais un peu plus fortement mon pied contre sa gorge, bloquant un peu plus le passage de l'air. J'avais envie de broyer sa tranchée là tout de suite. Si je m'aurais écouté, c'est ce que j'aurais fais. Mais des regards se posaient bientôt sur nous, et je ne pouvais pas me le permettre. Je dégageais mon pied après un dernier regard de mépris et des vampires relevèrent aussitôt l'humaine, bloquant ses mains dans son dos. Nous la livrerons elle aussi aux autorités humaines. Elle serait jugée pour ses actes par ses semblables. Quelle ironie tout de même ! Je m'approchais d'elle, tenais son menton dans une de mes mains et lui chuchoté

      Ne t'en fais pas, je vais le rattraper et ce sera à son tour de payer pour ses actes. Que c'est ironique tu ne trouves pas? Les gentils vont finir morts, et les méchants pourront décimer leur espèce sans aucun mal…


    Je lâchais un rictus on ne peut plus plaisant et me détournais d'elle. Je cherchais du regard son complice mais avec la foule, je ne pouvais pas le voir. Faisant marcher mon odorat, je m'éloignais en suivant l'odeur de l'homme. Je cru tomber sur lui, mais il s'agissait d'une femme et d'un homme… qui n'étaient pas des humains normaux. Ils sentaient la nature, et le… prédateur? Humm, il me fallait éclaircir ce point. En plus cette odeur de sang qui s'échappait de la blessure de la femme. Je me sentais inévitablement attirée vers elle. C'était comme si plus rien ne comptait. En huit cent ans d'existence, c'était la première fois que je me sentais obnubilée d'une telle manière. Et je n'étais pas la seule. Certains de mes vampires avaient même sorti leurs crocs. Il ne fallait pas qu'on reste ici. Il ne fallait pas que je reste ici sinon j'allais faire un massacre. A contre cœur, je me détournais du couple, et reculais loin d'eux, jusqu'à ce que leur odeur n'est plus d'impact sur moi. Je balayais une nouvelle fois la foule du regard, essaye de repérer l'odeur de ma proie, mais ne la trouvait pas. Mes narines semblaient encore rempli de l'odeur des deux humains pas comme les autres. Je décidais de laisser les humains porter la chasse à Torben et retournais vers les miens, non sans m'être assurée qu'Andréa se trouva entre de bonnes mains, c'est-à-dire deux humains policiers et deux vampires.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 3 Avr - 15:02

Sur demande, ou du moins, intention qu’elle m’avait faite passer, je n’étais pas restée loin de ma mère, juste derrière elle, à l’écart pour la laisser parler. Je sentais parfaitement également cette menace qui planait autour de nous. Une fois, le discours terminait tout alla si vite. En fait, j’eus mal à tout analyser, j’avais également le coup de feu, tandis que William débarquait devant nous, et la balle arriva sur Jana, sans comprendre. La nouvelle fille de ma mère – certainement mieux que celle que j’étais à en croire.- Peu importe, je n’avais aucune appréhension envers cette Jana, je l’avais presque trouvée sympathique, malgré le fait qu’elle boive les paroles de ma mère. Mais c’était une toute autre histoire bien évidemment. Tournant ma tête, je vis d’où venait ce tir qui avait failli mettre à mal ma mère, même si ce n’était pas ce pauvre artifice qui allait. J’attrapais Jana, qui avait été littéralement sauvé d’une chute par ma mère, et son notable sens de la maitrise et son caractère adroit. C’est clair que j’étais bien peu adroite face à elle, j’étais même presque maladroite, si je n’avais pas l’agilité accordé à tous les vampires. Aussi je la pris, et suivis de mon frère, je l’aidai à se rendre à un endroit plutôt isolé. Vitesse rapide, oui, j’allais lui donner mon sang, non pas par une quelconque envie, mais plutôt pour faire plaisir à ma mère. Une manière de me racheter ? Aucune, c’était impossible de me racheter aux yeux de ma mère, pour ça, il aurait au moins fallu que je tue l’ensemble des humains présents ici pour montrer ma dignité de porter le nom Raybrandt. Et encore, cette fois, ça aurait été la communauté qui m’aurait tué juste après. Soit. Mordant mon poignet pour laisser des gouttes de sang je les présentais à celle que j’aurai pu considérer comme ma sœur.

    « Bois ça, c’est pour guérir »

Dis-je en ne lui donnant pas trop le choix, et en lui imposant plutôt les gouttes dans sa bouche. Au moins, ça permettait de lui redonner des forces. Même si ce n’était pas représentant des forces de ma mère, bien sur, en ne me nourrissant que de sang synthétique, j’étais bien évidemment consciente que ça n’aurait pas le même gout mais peu importe. Enfin, son geste était au moins honorable, dévouée totalement ? Oui, je pense. Enfin, un peu trop même, c’était ce que voulait Krystel certainement, ce qu’elle avait toujours voulu voir dans sa fille, et ce que je n’avais pas été en mesure de lui offrir pendant toutes ces années à son service, je n’étais qu’un truc stupide, blondie qu’on trainait de cérémonie en cérémonie, espérant secrètement lui faire enfin voir la vraie valeur des vampires. Mais à ce moment là au moins, je me rendais compte d’une chose, nous étions les prédateurs, et eux, nos proies, alors pourquoi n’avaient-ils par peur, pourquoi certains humains étaient-ils fascinés ainsi par nous ? Comment d’autres pouvaient également être assez fou pour croire qu’une simple balle aurait pu ne serait-ce qu’arrêter la reine des vampires vieilles depuis 800 ans – même si bien conservée – alors comment les humains pouvaient-ils être aussi cons ? Oui, excusez moi mon langage, mais c’était exactement ça, con, stupide, je ne sais pas. Aujourd’hui, il y avait deux façons, alors qu’il y a cent ans, nous avions juste le droit de nous terrer, et également de peur de se faire prendre pour un Dracula, bon d’accord, certaines parties de ce livre, chef-d’œuvre de la littérature anglaise, même irlandaise, pour être plus précise. Alors, oui, le monde a changé, mais pas en bien. Du moins pas de mon point de vue.

|| Désolée du retard:/ et merci de m’avoir attendue ;) !
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 3 Avr - 18:45

    Ca y est, le chaos devient généralisé sur la Grand Place de Glasgow. Torben Badenov, tueur de l'Eglise Humains Contre Vampires, lance sa propre vendetta contre les nocturnes rouges en ouvrant le feu sur Krystel Raybrandt, qui se prétend leur reine. L'homme devient complètement fou, mais malgré son talent, ne peut abattre sa cible. Le projectile a en effet été dévié par William Raybrandt, égratigné, mais fut totalement arrêté par Jana Pfeiffer, pupille de Krystel, qui s'est précipitée devant sa mère adoptive pour la protéger. Blessée, la vampire a un besoin urgent de sang; sa nature la rendra particulièrement incontrolable. De son côté, Maryana Watheerey s'apprête à déchaîner les enfers sur la foule, alors qu'elle est peu à peu rongée par son pouvoir maléfique, qui submerge totalement sa volonté. Comment tout cela finira? Qui peut le savoir... Les réactions à ce chaos sont diverses. Laura Willoughby, vampire, manipule des humains pour se façonner une protection efficace, tandis qu'Andréa Donwood, collègue de Torben, fait feu de tout bois sur les vampires, au plus grand ébahissement de son ami Johan O'More. Celle ci serait maîtrisée par Krystel Raybrandt, qui a pour dessein de livrer l'humaine à la police. Isadora Doyle essaie comme Andréa de venir en aide à Torben ainsi qu'à Johan, tandis que Belle Renard observe la scène. Morgane Raybrandt finalement, essaie de venir en aide à Jana, sa demie-soeur blessée. Autant dire que la panique se répand à un point fou, à tel point que l'action des forces de police est totalement entravée par des mouvements de foule; plusieurs civils seront d'ailleurs blessés durant la bousculade.




    Ordre de Passage
    Comme d'ordinaire, l'ordre de passage dure une semaine. Celui ci sera plus adapté, dans le sens où certains ne peuvent poster que le week end. Vous avez donc jusqu'à dimanche soir. Ceux qui voudraient poster plusieurs fois peuvent répondre à deux reprises durant ce laps de temps, pas plus et en laissant un minimum d'action entre deux posts. Cette fois encore, les inscrits ayant posté une absence peuvent tout de même poster; ils n'ont pas à être pénalisés pour leur ralentissement.

    Attention cependant, plusieurs indications de jeu sont à respecter:
    La foule est très dense, et court dans tous les sens. Des violences ont lieu dans la bousculade, mais cela entrave les actions policières, qui ne peuvent appréhender personne. Jana étant blessée, elle a besoin de sang, et ingérer du sang de vampire va exacerber son impétuosité. Elle est donc capable de sauter sur un humain pour boire son sang et se regénérer. Elle n'est pas obligée de le faire, mais c'est ce que va lui dicter sa nature. A elle de voir si elle y succombe à la tentation ou non.
    Le sang de Jana étant versé, son odeur va rendre fou les métamorphes et les loups garous. Là encore, sans une bonne dose de self control, les changeurs de forme vont vouloir lécher les blessures de Jana, voire la dévorer tout à fait pour les plus violents! Cela n'oblige là encore personne, mais veuillez tenir compte de la tentation viscérale que provoque le sang d'immortel sur votre organisme de métamorphe/loup garou.
    A l'inverse, le sang delycanthrope versé par Isadora va immanquablement attirer les vampires, qui sentent là une odeur très forte et très alléchante qu'ils ne connaissent pas pour la plupart!

    Voilà, si vous avez des questions, n'hésitez pas à mpotter Torben ^^


    PS: Maryana, si t'es partante pour ce qu'on avait vu, tu peux y aller Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 50530





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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 3 Avr - 20:38

La folie … Les gens devinrent subitement fou furieux. Une seule balle tirée d’on ne sait où et le chaos s’empare de ce qui aurait put être une festivité réussie. Apparemment lorsqu’on parle de Vampire, cette avenue semble toujours fausse. Jana ! Celle qu’il devait protéger … Elle ne respecta aucunement ses ordres. William Raybrandt en avait que faire du sang coulant sur son index. En un mouvement des hanches vers la droite, le Vampire se rappela être encore flexible à souhait tout comme rapide évitant d'autres balles. Ses yeux bruns observèrent longuement, scrutèrent sans le moindre cillement cette foule en folie. Les Humains, ces proies, courraient en tout sens. Parfois même certains cognèrent sur William. Dans un réflexe, celui-ci les jetait au sol. Il ne les voyait même pas fuir toujours plus. Son regard restait lorgné sur ces tireurs. Il n’y en avait pas qu’un. Deux, trois peut-être.

Il avait faillit à sa tâche. Malgré les ordres clairs donnés, Jana le suivit. Pourquoi ? Les canines allaient sortir sous peu la langue frottant doucement le lieu de ces armes silencieuses. Dans son esprit, William ne cherchait que ces meurtriers. Oui, Krsytel allait bien, mais Jana. Son odorat attrapait toutes les odeurs possibles et inimaginables. Étrangement, il tremblait. Ses mains s’étaient mises à le faire. Il se nourrit avant cette fête oui. Certes, peut-être la faute au sang coulant de son index et majeur droit. Son corps se languissait. Il désirait ce sang. Celui du tireur ? Aucune idée. Toutefois, une odeur si alléchante flottait dans l’air.

Sursautant, William Raybrandt sortit de sa transe de part les paroles emplies de pouvoir de sa mère. Il hocha vivement la tête face à cet ordre. Il se trouvait pathétique actuellement comparé à sa sœur qui prenait les choses en main. À la vitesse de cette dernière, il alla aussi mettre Jana en sécurité derrière la scène … Loin de l’agitation tumultueuse de la foule. Jana était réellement en mauvais état. Il s’accroupit près d’elle se traitant d’imbécile pour avoir faillit à un ordre direct de Krystel Raybrandt. Ses poings se serrèrent alors qu’il observait Morgane procéder à la guérison de la plus jeune d’entre eux. William n’avait même pas la force mentale actuelle pour sermonner sa sœur en ce que le «True Blood» serait suffisant pour guérir Jana … Lui redonner ses forces. Dans un coup de poing direct, il frappa le sol.

- Merde ! Je déteste ces humains !

Après avoir lâché un flot d’émotions, il ne se sentit pas mieux pour autant. William observait sa main droite au sol soit celle tâchée de sang soit celle qui frappa durement la terre meuble. Le jeune homme avait enfoncé le tout d’une bonne dizaine de centimètres tant sa colère, ses émotions furent puissantes. Il tremblait encore désirant … Son odorat rappliqua une fois de plus. Non, ce n’était pas l’odeur du pouvoir de Krystel Raybrandt ni même celle d’humains stupides et imbéciles courant un peu partout actuellement. C’était mieux ou pire selon les contextes. William observa derrière leurs épaules actuellement avançant vers la scène le genou droit. Non ! Il allait obéir à Krystel et remplir parfaitement sa mission cette fois. Jana : il fallait la protéger.

- Morgane, tu sens cette odeur aussi n’est-ce pas ? Il faut protéger Jana et ne pas nous faire remarquer comme les prédateurs que nous sommes.

Oui, car s’ils perdaient toute raison, Jana ne serait plus en sécurité et William faillirait pitoyablement à sa tâche. Sa main droite tremblait légèrement pendant que ses canines s’allongèrent une fois de plus dans sa longue existence. Ses yeux se penchèrent sur Jana. Mais pourquoi voulait-il absolument se nourrir maintenant ? C’était quelque chose de délicieux … Que Jana ne pourrait peut-être résister à. Le jeune homme posa sa main gauche sous la tête de la jeune Vampire.

- Morgane … Cette odeur. Jana ne pourra pas y résister. Il ne faut absolument pas qu’elle fasse du grabuge devant les autorités humaines. Pour une fois, je dois avouer que le True Blood pourra nous aider. Oui, il ne ramènera pas complètement les forces de Jana. Il pourra la sauver en ce qu'on la maîtrisera plus facilement.

Il parla sur un murmure à sa sœur, mais on ressentait cette résistance contre ses plus bas instincts. Willliam désirait paraître bien aux yeux de Krystel et jamais sa famille ne faillirait pour elle. Jamais ! Il se ficha du sang séché sur sa main droite et à l’opposé de la blessée, il prit sa tête entre ses mains. William lui murmura à l’oreille.

- Jana. Il faut que tu sois forte. Tu vas retrouver des forces, mais je t’ordonne de rester ici avec Morgane et moi. C’est un ordre. Je t’ordonne même de t’abreuver de mon sang si ton envie de sang se fait trop forte. Tu as compris ?

Un ton bas, mais de meneur et absolument clair que même Morgane dut entendre. William descendit sa main blessée à hauteur de visage de Jana lui donnant ainsi plus envie de son sang que cette odeur alléchante flottant dans l’air. Il ne refit pas sortir le liquide empêchant du même coup que Jana l'avale aussitôt et devienne alors plus forte et moins facilement maîtrisable. Voici une situation asses paradoxale pour William Raybrandt. Heureusement, en même temps, la parole et son raisonnement l’empêchait lui-même de s’attarder trop sur cette odeur. Bien au contraire, William serait totalement fou actuellement. Une bête. Un prédateur.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 3 Avr - 22:00

[HJ c'est du bourrin mais j'ai l'aval de ma co-admin Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 50530]


    Le coup de feu claqua dans la nuit. La balle partit, comme si je pouvais la voir, la sentir, entendre son doux piaulement alors qu'elle se dirigeait droit vers mon ennemie. Mais plus rapide que l'éclair, une masse sombre tomba sur le côté, déviant la balle, et une seconde personne se mit sur la trajectoire. Foutus vampires. Mon cerveau n'avait pas encore eu le temps d'analyser correctement la situation que mes tripes me disaient que la clique des vampires s'était placée entre le canon de mon arme et ma cible. Interloqué, figé de stupeur, j'abaissais mon arme. Jana gisait, blessée au ventre, ma balle ayant percé sa chair. Jana. Non. Pas elle. Jana. Je regardais bêtement mon arme, et faillis la lâcher tant son contact m'horripilait. Mais je n'en eus pas le temps. Instantanément, une abominable cacophonie de cris retentit partout sur la grand place et je fus bousculé et balloté en tous sens par une foule hystérique. Jana. Je l'avais perdue de vue. Non, là! Je voyais sa chevelure, son regard fermé, son ventre rouge avec une main qui comprimait la plaie. Qu'avais je fait? Mon Dieu, jamais je ne pourrais me le pardonner. Je ne l'avais cependant pas tuée, sinon, elle aurait été réduite à un tas de charpie sanguinolente. Mais je l'avais blessée. La femme que j'aimais plus que tout en ce monde, je l'avais fait tomber au sol et je lui avais tiré dessus. Merde. Je n'y croyais pas. Pourquoi avait elle fait ça? Elle n'était pas obligée! Que...? Alors qu'une bousculade me fit tomber au sol, je reçus un tibias en plein dans la figure. Des étoiles dansèrent devant mes yeux et je sentais mon esprit s'engourdir, alors qu'une autre partie de moi jubilait: tomber au sol me cacherait à la vue de mes poursuivants.


    Alors que je me relevais en étant bousculé en tous sens, j'entendis indistinctement une voix que je connaissais. Andréa hurlait le nom de ma soeur, suivit du mien. Je me redressais et la voyais, juste à temps. Mais je n'eus pas le temps de me rapprocher de l'endroit que je sentis qu'on me tirait par la main avec force. Je relevais le regard, tout en étant emporté à la suite de cette personne. Isadora, je la reconnaissais immédiatement. Je ne compris rien de ce qu'elle disait, encore sous le choc de ce que j'avais fait et des conséquences que ce geste insensé aurait pour moi, et surtout pour la femme que j'aimais. Pourquoi est ce qu'elle essayait de me sauver? Je ne comprenais plus rien à ce qu'il se passait au milieu de toute cette cacophonie de cris, de hurlements et cette bousculade. Ma voisine me parla avec une certaine expertise; elle semblait parfaitement savoir ce qu'il fallait faire. En me tournant vers elle pour lui répondre, je vis qu'elle était blessée. Que s'était il passé? La situation avait échappé à tout contrôle ainsi qu'à toute forme de rationnalité; je ne savais plus du tout ce qu'il se passait. Alors je vis une crinière blonde un peu plus loin, vers l'endroit d'où venaient les coups de feu. Je me retournais vers Isadora.



    | Barrez vous, je me débrouillerais. Je ne peux plus rentrer à mon appartement. Débrouillez vous mais tirez vous de là en vie. Je sais ce que je dois faire, et m'enfuir n'est pas une option. Pas tout de suite en tous cas. |


    Je bousculais la foule. Les coups de feu avaient cessé mais la place restait toujours le lieu d'un concert de hurlements. La bousculade était telle que des gens en piétinaient d'autres, Je repérais finalement Andréa non loin de l'endroit où je l'avais vue. Sur ma droite, Krystel était près d'Isadora et d'un type que je ne connaissais pas. Je me demandais ce qu'elle leur voulait, mais n'avais plus le temps de réfléchir. Jouant des coudes, je mettant un homme à terre et repoussais une femme d'un coup d'épaule. La mission avant tout. Ou là en l'occurrence, la sécurité des camarades avant le reste. Andréa avait risqué sa vie pour me tirer de là, je devais lui renvoyer l'ascenceur. Seigneur. Elle était encadrée par deux vampires et deux policiers humains. Réfléchis Torben, réfléchis putain! La décision fut vite réglée. Je courais droit devant, dans le sens de la bousculade. Les deux vampires se tenaient par le bras pour contenir le flot de la foule, tandis que les flics passaient les menottes à Andréa. Je me pressais parmi la foule, prenant un air paniqué. Le soldat avait repris le dessus. Un voile noir était descendu devant mes yeux. Un problème à la fois. En premier, les vampires. Le mouvement de la foule me fit rentrer en plein dans le premier. Je lui plantais mon couteau dans le ventre. La foule et l'autre vampire ne virent rien alors que le premier vampire tombait au sol et finissait sous les pieds de la horde hurlante des humains paniqués. Quelques uns virent le vampire tâché de sang mais il était trop tard; le premier n'avait pas eu le temps de réagir. Mon pistolet se colla contre son torse. Blam. Le sang gicla sur mon visage alors que le vampire explosait en un gros sac de viscères. La foule hurla de plus belle alors que du sang éclaboussa tout le monde à des mètres alentours. Les flics réagirent, mais Andréa se débattit. Le premier essaya de me frapper au visage. J'esquivais et lui envoyais mon front dans la mâchoire de toutes mes forces. Mon front me fit horriblement mal et je crus m'être assommé tout seul, mais l'homme tombait en arrière en se tenant une bouche ensanglantée. Le deuxième pointait son arme vers moi. Je fus le plus rapide, réflexe ultime qui me priva de mes dernières forces. Deux balles en argent fusèrent. L'argent, moins costaud que l'acier, ne transperça pas le gilet par balles. Mais je l'avais salement amoché. Quand l'autre, toujours blessé, leva à son tour son arme vers moi, je n'hésitais pas.


    Je n'avais plus tué d'être humain depuis la Tchétchénie. Mais je n'hésitais pas un seul instant.


    Couvert de sang, dont le mien, je tendais la main vers Andréa.



    | Prends ma main si tu veux vivre. |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 3 Avr - 23:58

Depuis sa place privilégiée, à l’abri, elle avait toute l’action se dérouler. Le coup tiré par Torben Badenov, âme emplit de vengeance et violente. Personne troublée parce qu’elle percevait la réalité du monde dans lequel ils se trouvaient. Elle avait vu la balle déviée, rentrer dans un corps auquel elle n’était pas prédestinée. Intérieurement, la semi-démone regretta que la cible fût épargnée. Cette vampire, celle-là même qui l’avait accusé de cet attentat quelques mois auparavant. Celle à cause de qui elle n’avait pu accomplir sa tâche des semaines et des semaines durant. Cette immondice responsable de la fuite des malfrats, des malotrus, de ceux qui ne méritaient pas d’arpenter cette planète qui était la leur. Oh oui, elle regrettait que l’acte n’eût pas abouti. Mieux, elle regrettait de ne pas être la personne qui en était à l’origine. Elle la regarda donner des ordres à ses subalternes, tout aussi répugnants qu’elle pouvait l’être. Elle venait de se trouver une nouvelle cible. Un objectif de choix. Un être monstrueux qui aimait le chaos et ceux qui ne respectaient aucune loi. La loi qui devait exister. Punir les coupables. Ceux qui s’étaient permis de commettre des actes irréparables. Oui, une fois cette s******* morte, elle pourrait laisser libre court à son art. Elle pourrait enfin être pleinement le bras de la justice, celui qui ramènerait l’ordre dans sa patrie native. Elle regarda attentivement la vampire avant de partir à sa rencontre.

Des coups de feu, des cris redoublés. Cette fois-ci elle n’aurait pu dire d’où cela provenait. En revanche, elle sentit vibrer en elle son pouvoir. Des personnes touchées. Du liquide, du sang. Elle inspira à pleins poumons, ressentant une puissance comme elle n’en avait jamais connue. Ainsi, il existait quelque chose de bien mieux que l’eau chaude. Un autre liquide qui pouvait lui procurer plus de force que jamais. Devant ses yeux courraient les centaines de personnes rassemblées à l’évènement, toutes tentant de fuir le lieu qu’ils étaient pourtant si fier d’avoir arpenté. Voilà ce qui arrivait lorsque l’on soutenait des fêlons, des êtres prêts à corrompre. On recevait une punition. Ah ! Ils rigolaient bien moins dorénavant ! Les hurlements, la peur, la douleur. Qu’elle connaissait tout ceci. Qu’elle aimait cette ambiance de chaos. Elle se retrouvait enfin. Non loin d’elle, elle entendit des cris d’agonies. Pauvre bête cupide qui se vidait de son sang. Elle se mit calmement en route pour la retrouver.

Alors qu’elle allait s’engager dans la foule, un homme repoussa sa voisine visiblement faiblarde de ses doigts ensanglantés, l’insultant parce qu’elle lui bloquait le passage. Les doigts de Maryana se resserrèrent sur son arme nouvellement acquise, la seconde attrapa le bras de l’homme si égocentrique qu’il ne pensait qu’à sa propre survie. Elle le retourna, passant son coude autour de la nuque du vil être, tenant devant son visage les phalanges couvertes d’hémoglobine. Instinctivement elle les porta contre ses lèvres, y décelant encore plus de puissance. Elle se pencha près de son oreille.

- Tu sais pourquoi tu vas mourir n’est-ce pas ? Parce que c’est de ta faute si cette femme est désorientée et perdue. Tu n’as pas le droit d’arpenter cette Terre, tu le sais ? Dis-moi que tu as compris, que tu veux te repentir.

Elle n’écouta pas même les propos désespérés de l’homme et enfonça les crocs dans le cou qui lui était offert. Elle sentit la faible résistance de la peau qui ne souhaite pas être percée puis le moelleux de la chair dans laquelle s’enfonçait le double tranchant. Le sang souhaitant s’échapper. Elle observa le regard du renégat lui indiquant qu’il comprenait. Qu’il l’avait mérité. Puis, elle usa de son pouvoir, retira les crocs mais laissa sa main en contact avec la chair trouée. Le corps convulsionna entre ses bras, l’hémoglobine coula entre ses doigts, lui redonnant tous le pouvoir dont elle avait usé. Ce soit elle était invincible. Tout ce liquide. Pour elle. Elle ne savait plus où donner de la tête. Elle ressentait en elle comme une certaine jouissance. Une sensation qui lui procurait un bien fou. Les tressautements cessèrent, elle laissa tomber le corps inerte. Un de moins, mais elle avait tant de travail à faire. Sans oublier sa victime privilégiée de la soirée.

Maryana entra dans la foule, se dirigeant vers l’endroit où toute la scène avait eu lieu. Là où elle trouverait son objectif, Krystel Raybrandt. Bien que n’ayant pas bu une goutte d’alcool de la soirée, elle était enivrée. Une belle et douce ébriété. Comme lorsque l’on est sur un nuage. Simplement, le sien avant une couleur pourpre. Comme celui du liquide qui s’était échappé du cou de cet homme et cette femme ayant renversée une enfant apeurée. Exactement comme l’aurait été sa Jessica dans un moment pareil. Pauvre petit oisillon perdu. Elle entendit la mère crier de soulagement voyant le fruit de ses entrailles en vie. Puis de peur. Certainement à cause du sang qui souillait les mains et le visage de la semi-démone. Mais déjà elle s’enfonçait d’avantage. Dans la foule et dans l’ivresse que lui procurait ce chaos. Elle ne stoppa qu’une demi-douzaine de fois. Regardant ces hommes et femmes qui ne méritaient rien. Les observant implorer clémence. Et elle le leur accordait dans sa grande bonté. Elle les pardonnait leur donnant la mort qu’ils attendaient depuis si longtemps. Elle les soulageait de leurs fardeaux. Se maquillant de pourpre, à l’effigie de sa robe. Enfin, elle atteignait la scène.

Oh déception, sa cible n’était d’ores et déjà plus là. Elle s’en voulu de s’être laissée attarder par du travail qu’elle aurait pu accomplir quelques minutes plus tard. Mais tout n’était pas perdu. Là ou elle s’était trouvée plus tôt, elle apercevait d’autres êtres machiavéliques. D’autres bêtes qui méritaient son absolution. Une femme se mit à hurler en la voyant. Voulu faire signe à des forces de l’ordre d’approcher. Mais elle n’en eu pas le temps. La main de la semi-démine était déjà plaquée sur son ventre. Les deux orifices laissaient déjà le sang s’échapper. Elle accentua la mort de l’importune usant de son don, mit ses mains en fontaine afin de toucher une fois de plus ce liquide merveilleux. Fascinée, oui elle l’était. Excitée aussi. Elle avança encore d’un pas, ayant vue les crocs apparaître vers l’homme. Vers le vampire. Il l’avait sentie, elle en était presque certaine. Barbouillée d’hémoglobine comme elle l’était il était impossible d’échapper à sa présence. Elle savait ce qu’elle souhaitait faire. Elle ne quitta pas le vampire des yeux, bien que celui-ci semblât vouloir faire abstraction de l’odeur qui émanait d’elle en étant penché sur l’une des consœurs. Sa voix se fit puissante et claire.

- Vous en mourrez d’envie. Je le sens. Vous rêvez de plonger vos crocs dans ma chair et de vous abreuver. Venez, goûtez.

Dans son dos, elle garda ses doigts fermement enroulés autour de son arme. Elle ne désirait qu’une chose. Qu’il se jette sur elle et qu’elle lui plante les crocs dans la poitrine. Pour le bien de tous.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyLun 4 Avr - 0:35

Coincée. Les choses prenaient une sale tournure, c'était une évidence. Torben avait disparu, caché par la foule, et j'étais encadrée par deux policiers humains et deux vampires qui me couvaient d'un regard très très inquiétant. Krystel m'avait eue, mais ses menaces ne me firent ni chaud ni froid. J'avais décidé de ne plus dépendre d'elle une fois débarrassée du V. Certes, la tentation était forte tout de même – j'avais bu de son sang et une part de mon être lui restait soumise, mais pour le moment la part de moi qui était une soldate d'HCV lui résistait. J'étais la guerrière du peuple, j'étais la guerrière de Dieu. Nul ne pourrait plus jamais me le faire perdre de vue. Quand tout s'effondrait dans ma vie, quand je me sentais prise au piège de sentiments mièvres et pathétiques, je savais pouvoir me tourner vers ma mission, et cette pensée oblitérait le reste. Le devoir sacré. Le but ultime. Mes responsabilités et les devoirs qui les accompagnaient. Ce soir, j'avais essayé de protéger un de mes camarades pris au piège, et apparemment j'avais réussi. La nasse qui lui était réservée sur moi s'était refermée, mais en mon âme et conscience, je n'avais point de regrets. Je le savais farouche et déterminé – il accomplirait sa mission et irait jusqu'au bout, prêt à tout sacrifier. C'était un aspect de lui que j'avais toujours admiré : cet acharnement solide, silencieux, absolu, à faire tout ce qui était dans la mesure de ses moyens. Hannah serait sauvée, c'était une évidence. Pas aujourd'hui, peut-être pas demain, mais un jour prochain.

Je m'étais résignée à quelque procès pénible, à une incarcération probable, voire à une exécution sommaire au coin d'une ruelle, lorsque soudain Torben surgit de la foule, juste devant moi. J'eus à peine le temps de cligner des yeux alors que le bracelet froid des menottes se refermait sur mon poignet gauche. Un coup de feu, et une gerbe de sang vampirique m'aspergea alors que le deuxième vampire disparaissait à son tour. Grand Dieu. Ce russe obstiné essayait de me libérer au lieu de sauver sa peau. Mais le sang autour de moi avait réveillé mes instincts de combattante. J'enfonçai mon coude dans l'estomac d'un de mes gardes, l'empêchant de boucler la deuxième menotte, Et détendis mon bras d'un coup sec, envoyant ladite menotte valser au visage du second. Un battement de cœur, une fraction de seconde – l'un des policiers était au sol, et Torben assassinait le second. Un nuage de gouttes de sang m'éclaboussa le visage alors que je contemplai, interdite, l'homme que j'aimais prendre une vie humaine innocente.

C'était illogique. Il n'avait jamais tué d'innocents depuis trois ans que je travaillais pour HCV. Jamais. Il avait toujours dit que le massacre de civils était à éviter, que nous devions protéger ces gens et ne pas les abattre. Certes nous en avions blessé certains, mais toujours en derniers recours, et jamais définitivement, jamais gravement. Et là, il abattait un homme, humain, innocent, d'une balle en pleine tête. L'argent était moins solide que l'acier, mais à bout portant... Encore un crime dont ma conscience se chargeait pour lui. Combien d'actes contraire à sa morale lui avais-je fait faire ? Je préférais ne pas les compter. Je n'eus même pas le temps de répondre alors qu'il me tendait une main ouverte. Une arme se matérialisa entre nous – un troisième policier visant la menace immédiate, l'homme armé et couvert de sang des tués : Torben. Un voile rouge tomba devant mes yeux alors qu'une partie primitive de mon être réagissait, réflexe instinctif et immémorial de la femelle dont on menace le mâle. Je savais Torben trop épuisé pour réagir, aussi le fis-je à sa place. Bondissant derrière l'homme qui après tout ne faisait que défendre ses collègues, j'attrapai de ma main libre le deuxième bracelet de mes menottes et tirai, tirai, tirai, l'étranglant avec les mailles d'acier. Il lâcha son arme, me griffa les bras, tenta de me faire lâcher prise, mais ma force entièrement nerveuse était considérable, décuplée par l'adrénaline qui avait envahi mon système. L'homme finit par s'affaisser mollement entre mes bras, et je le laissai tomber au sol, refusant d'envisager que je l'avais tué. Mon cœur battait follement à cette idée – ces gens, j'avais juré de les protéger, je m'étais vouée à leur sauvegarde. Mais perdre Torben, perdre un camarade soldat qui venait de me sauver la mise ? Non. On n'abandonne jamais les siens. Jamais. Règle sacro-sainte, devoir primordial. Je me penchai pour ramasser une arme au sol – l'une de celles des policiers. Je la glissai dans mon dos, et en ramassai une seconde, que je gardai en main. Celle-là était poisseuse de sang. Je me relevai – trois secondes s'étaient écoulées, trois battements de cœur. Je saisis la main tendue de Torben, la serrai brièvement, remerciement silencieux.

Comment ne pas repenser à la dernière fois que nous nous étions trouvés couverts de sang en présence l'un de l'autre ? Dans cette ruelle sordide où Krystel Raybrandt s'était jouée de nous ? Mon esprit ne s'y attarda guère et remonta plus loin, à la fois qui avait précédé, dans ce manoir qui avait entièrement brûlé. Kaléidoscope de souvenirs, mémoire un peu confuse mais néanmoins précise sur certains détails. Je me serais giflée – ce n'était ni l'endroit ni le moment pour partir dans de telles divagations. Je resserrai ma prise sur les doigts de mon camarade soldat, et repoussai ces considérations inappropriées loin de moi. Je me redressai, carrai les épaules – l'ardeur d combat et la fièvre du carnage avaient pris possession de moi, et j'étais de nouveau Andréa, soldate de Dieu, après toutes ces semaines d'errance dans les limbes de la tentation.

« Je te suis. »
Ton ferme. Déterminé. Professionnel. Il avait tué un homme, j'en avais peut-être tué un aussi. Nous en reparlerions plus tard. Pour le moment, il convenait de sauver nos vies. Isolés, nous étions quelque peu vulnérables, mais à deux, nous avions une chance de nous en sortir. Pour l'instant, je ne voyais plus du tout en lui cet homme dont j'étais tombée amoureuse, mais bel et bien un confrère HCV, un camarade soldat, un frère d'armes. Même mission, même objectif. Cette nuit le sang allait couler – le nôtre avait déjà commencé, et maintenant, c'était au tour de nos ennemis. Je lâchai sa main, passai les doigts dans mon dos pour tirer ma lame de son fourreau. Sa jumelle minuscule resterait pour le moment à sa place dans mon décolleté. Ma main droite tenait un revolver à balles d'acier, ce qui en faisait une bonne arme contre les humains. Ma main gauche était aussi habile à manier les dagues que l'autre, l'entraînement m'avait faite ambidextre. Les vampires de l'assemblée apprendraient à connaître cette main-là...

Sans me concerter avec Torben, tant les années de service avaient conditionné ma pensée, je repérai les cibles les plus proches et les sources de danger potentiel. Johan avait disparu et je ne savais pas où il était passé, mais les vampires convergeaient vers nous. Sur l'estrade, une vampire brune était au sol, blessée par la balle de Torben. En jouant finement, nous pourrions en massacrer quelques-uns de plus avant de quitter la mêlée. Côte à côte, nous nous glissâmes dans l'assemblée, tels deux idoles barbares, obscures déités de la mort descendues de leur piédestal, couverts de sang de la tête aux pieds et prêts à en faire couler plus.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyLun 4 Avr - 16:42

    Il ne comprenait rien. Tous les bruits autour de lui affolaient ses sens, les personnes, les odeurs, l'odeur de sang de la vampire sur l'estrade, celle d'Isadora dont il avait envie de soigner la blessure. Il restait immobile, dans un état presque cataleptique, ses yeux bleus courant sur toute personne passant à ses côtés, accrochant le moindre regard. Il la sentait, la bête, cette bête qui grattait ne lui, qui hurlait, qui mordait, qui ne demandait qu'à sortir. Depuis sa morsure, jamais il n'avait eu à confronter une telle foule et une telle agitation. C'était tout nouveau pour lui. Une nouveauté nocive. Il n'entendait pas Isadora, qui avait réussi à le rejoindre, ses mots étaient flous, mais sa main sur son torse bouillant le réveilla. Il baissa la tête pour ancrer ses yeux dans ceux de la louve, y trouvant pied. Respirer. Forêt. Nature. Herbe. Elle. Elle. Elle. Elle sentait le sang. Ses instincts d'animal remontaient en lui. Il avait envie de lécher cette plaie, d'en recueillir le sang, d'hurler à la blessure, et en même temps de se précipiter au devant de la foule pour se gargariser du sang de vampire. De ce sang si nouveau, à l'odeur envoûtante. L'homme plaça ses mains sur les épaules de la brune et la rapprocha de lui, pour chuchoter à son oreille :

    « Ça sent le sang. »

    Ce n'était pas lui. Ce n'était pas sa voix. C'était une voix grondante, rauque, plus animale qu'humaine. Ses doigts qui se serrent sur les épaules d'Isadora. D'autres coups de feu, des hurlements, et l'odeur de sang qui devient de plus en plus forte. Il allait devenir fou, il allait tout simplement devenir fou de sentir tant de sang autour de lui. Si la colère faisait apparaître ses crocs et la tristesse le faisait hurler à la lune, toute cette excitation, tout ce brouhaha, cette surcharge de sensations, faisait également sortir ses dents. Il les sentait dans sa bouche. Il sentait ses dents devenir pointues. Johan serra un peu plus Isadora contre lui, comme pour cacher l'origine de cette blessure qu'elel arborait, et passa sa langue sur ses dents. Elles devenaient acérées et longues, avides de chair fraîche et de ce sang odorant qui embaumait la place. Un tiraillement : il venait de couper sa langue sur ses dents. Le goût de sang envahit sa bouche, le goût ferreux et rassurant de son sang, et cette hémoglobine sembla calmer quelque peu l'animal en lui. Il ferma les yeux et prit une longue inspiration, laissant ses bras trembler autour du corps mince de la louve. Ce contact aidait également, l'odeur mouillé et terreuse de la louve avec laquelle il avait passé du bon temps en forêt. Courir dans les bois, se sentir libre, le calme, le bruit de la rivière. La rivière.
    Johan sentit sa tension baisser d'un cran, un cran important, et il put se reculer un peu. L'odeur envoûtante du sang de vampire restait présente, toujours aussi tentante, toutefois, et c'est par réflexe qu'il tourna la tête vers l'estrade pour tenter de voir la source de cette odeur. Il repéra seulement les cheveux blonds d'Andréa, fugitivement, des cheveux tachés de sang. Le regard de Krystel Raybrandt, qui était passée si près d'eux, qui avait dardé sur eux un regard presque concupiscent tellement il était chargé d'envie, de cette envie de ce sang inconnu.

    « Il faut s'éloigner... Votre blessure va se soigner, mais en attendant, je crois que vous., non, que nous, ne sommes pas en bonne position. »

    Un chuchotement à son oreille, un chuchotement paniqué en croisant les regards des vampires. Oui, la blessure allait se résorber, elle était lycanthrope après tout !, mais pour l'instant, elle ne faisait qu'attiser la foule. Et lui-même. Le loup était plus calme, mais à peine, et le sang recouvrait peu à peu l'odeur rassurante de la terre mouillée. Ses yeux devenaient plus verts, délavés et cachant le bleu de son humanité, et ses crocs restaient longs, affûtés, inquiétants. Ses cicatrices le démangeaient. Envie d'arracher sa peau. Il croisa le regard d'un homme, de plusieurs autres, avant de les reposer sur la louve.
    Partir.

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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyLun 4 Avr - 19:04

    Terreur. On se serait cru à une fête donnée par le diable en personne. Non pas qu‘elle craignait l‘être rouge aux cornes et à la queue pointue mais tout de même. A croire que ces humains si misérables construisaient eux même leur propre enfer. Au lieu de convertir le monde, ils auraient du réviser leurs jugements avant de se faire corrompre par un simple écrit, la sainte bible ou tout autres conneries dans le genre. Leurs croyances ne seraient t’elles pas engendrées par le simple fait de leur comportement si dramatique et à la fois si burlesque? Il avait suffit d‘une balle, une seule, pour que ces sous hommes soit la risée du pays. Tel des animaux errant à la recherche d‘une quelconque planque plus ou moins solide, paniqués, ne contrôlant pas la moindre émotion, juste une bande de pauvres incapables. Une véritable pièce de théâtre où plus précisément une scène de film d‘action totalement dénuée d‘organisation et de mauvais goût. La foule s‘agitait et Laura, en plein milieu de cette agitation, s‘entourait de boucliers humains; de précieuses vies humaines entre ses mains. Certains se ruaient vers les sorties tandis que d‘autres enjambaient ses gardes du corps. Elle, elle les observaient depuis sa place, au premier plan, au milieu de la tragédie et de ses acteurs, là où cette satané balle atterrit. L’endroit n’était guère stratégique et l’adrénaline envahissait peu à peu son corps svelte et mince.

    C’était à peine croyable, la même femme qu’elle avait aperçu plus tôt dans la soirée, celle qui lui avait donné ce frisson dans le dos, celle au regard pénétrant et intriguant gisait au sol entourée de ses alliés. Prête à la secourir, elle prit entre ses griffes le mec le plus dodu et le priva de sa force vitale. Le tout cachée des voyeurs, elle se délecta de ce liquide si délicieux et régénérant. Elle se sentait fraiche comme une rose, prête à l’action, prête à voler dans les plumes des humains faisant régner leur loi. L’anarchie. Enfin, connaissaient t‘ils seulement sa véritable signification? En général, elle était partie prenante lorsqu’il s’agissait de massacres et de bain de sang mais cette fois ci ils visaient sa propre race et cela avait le don de la rendre folle de rage et prête à faire tout ce qui serait en son pouvoir, faute de mieux...
    Toujours perchée, faute à l’alcool, elle entendit d’autres coups retentir au sein des proies potentielles. Ce bruit lui brisa le crane, l’échos résonnait dans son esprit. Bien que prudente, il fallait tout mettre en œuvre pour mettre fin à ce déchainement malvenu. C’est alors qu’elle libéra les misérables mâles la secourant, ceux-ci s’enfuirent affolés mais elle n’y prêta pas attention. Tous ses sens en éveil, elle fût attirée inexorablement par l’odeur du sang. D’où celui-ci se dégageait? Son odorat surdéveloppé et son instinct de vampire la conduisait près des cadavres étendus au sol; ils semblaient humains ce qui la rassura quelque peu jusqu’à ce qu’elle aperçoive le reste des boyaux ensanglantés d’un de ses congénères. Etonnamment, elle prit la chose avec intelligence et continua sa quête entrainée par ce liquide si précieux auquel tous nocturnes vouaient un véritable culte. Elle venait de se sustenter mais la tentation était trop forte.
    Durant cette vive course à travers ces hommes et femmes devenus fous, l’envie de se nourrir et l’excitation forçait en elle. De part son jeune âge, l’odeur était plus présente et elle ne contrôlait pas encore toutes ses pulsions primitives. Elle finit par rejoindre cette belle jeune femme, la sauveuse de son idole, l’héroïne de la soirée en quelque sorte; à ses yeux du moins. Ses crocs prirent place dans sa bouche, elle ne les contrôlait plus; la seule solution à ce problème, trouver une occupation. Cela ne devrait pas être dur dans cette impitoyable débandade mais elle en voulait plus, comme toujours. L’envie de faire partie d’une fraternité, l’envie de se démarquer des vampires insignifiants foulant cette Terre, l’envie d’être un peu appréciée pour autre chose que le sexe; toutes ces choses faisaient moteur à son cœur desséché.

    Ne se souciant pas des présentations avec ses futurs interlocuteurs, elle prit la parole devant ces trois vampires respectés de tous. L’homme dégageait une sensualité sans pareil de même que sa sœur rayonnait malgré cet engouement. Essouflée et pressée elle balança :


    « Puis je vous venir en aide d‘une quelconque façon? »

    Alors qu’elle venait de terminer sa petite apparition, une femme recouverte presque entièrement de sang pointa le bout de son nez. Celle ci dégageait une arrogance folle et semblait un tantinet menaçante au ton de sa voix. Willoughby se contrôlait tant bien que mal face à cette vision tentatrice. Elle faisait un parfait appât à vampires et l’envie de se ruer sur elle l’entrainait dans ce combat de refoulements excessifs. Cette lutte contre ses envies naturelles la contredisait plus qu’elle ne l’aurait souhaitée mais ne connaissant pas la moindre de ces personnes, elle préféra se freiner, difficilement, afin de voir la suite des évènements, qui disons-le, allaient surement devenir horrifiques. L‘avenir ne présageait rien de bon, hélas…


Dernière édition par Laura Willoughby le Mer 6 Avr - 22:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyMar 5 Avr - 0:31

Des mains me rattrapèrent avant que je tombe à terre. Krystel. Je savais que cet acte me couterait beaucoup, que Krystel fidèle à elle-même m’en voudrait d’avoir fais ça car ce n’était pas très intelligent de ma part. J’étais obligée de le faire, William avait lui aussi tenter d’arrêter la balle après tout. Je m’en voulais surtout car j’avais (encore) désobéit à William. Cela devenait une habitude en ce moment… Le pauvre. Je lui en faisais voir de toutes les couleurs. Là, je resterai auprès de lui. Je ne le quitterai pas sauf si les évènements étaient contre nous, ce ne serait pas de ma faute dans ce cas-là. A cause de moi, William allait surement se faire sermonner, moi aussi surement donc je voulais éviter le plus possible les dégâts. Mon regard était clos, mais j’entendis les ordres que Krystel donna à Morgane et William. C’était comme si j’avais perdu toutes mes forces, je ne pouvais même plus me lever. Morgane m’attrapa et m’emmena derrière l’estrade, un peu plus loin. Histoire d’être tranquille. Surtout avec mon sang qui coulait, j’étais en danger. J’avais William et Morgane pour me protéger s’il le fallait, je leur faisais entièrement confiance surtout William … Cependant, je devais l’une des seules à comprendre les raisons de Morgane avec son refus catégorique d’agir en tant que vampire. Elle me posa doucement à terre. Il y avait mille et une odeurs qui se mélangeaient. Je ne reconnaissais pas la plupart des odeurs que je sentais mais il y avait une forte odeur de sang dans l’air et ce n’était pas seulement mon sang que je sentais !

J’entrouvris les yeux, Morgane était d’un côté en train de se mordre les poignets pour me donner son sang, et William de l’autre. C’était une véritable torture de sentir tout ce sang sans pouvoir y gouter. Morgane fit tomber directement les gouttes de sang dans ma bouche. Je fis un petit mouvement de tête, je sentis nettement la différence entre le sang que je buvais habituellement et le sang synthétique que buvait Morgane. Faut avouer que ce n’était pas trop mauvais ! Le sang de Morgane me permettrait de retrouver mes forces peu à peu. Je lui lançais un petit « Merci. ». Elle avait fait ça car Krystel lui avait demandé mais bon, elle l’avait quand même fait. Je ne me sentais pas bien, William s’accroupit vers moi et frappa avec son poing sur le sol. Je me sentais fautive. J’étais décidée à lui obéir tout de suite, maintenant. Je n’avais pas vraiment le choix dans une situation pareille. J’espérais qu’il ne m’en tiendrait pas trop rigueur de ne pas être restée là où il m’avait ordonnée de le faire. C’était mieux que je prenne la balle en plein ventre plutôt que d’aller faire un acte désespéré concernant Torben. Tiens ! Et pouvait-il bien être ce fou ? Krystel avait du le prendre en chasse, il n’aurait aucune chance. Je ne donnais pas cher de sa peau. Lui aussi, pourquoi avoir fait ça ? Pourquoi avoir tiré sur Krystel ? Sachant que cela n’allait même pas la tuer. C’était n’importe quoi, cela n’avait aucun sens, et cela ne rimait à rien !

La main de William tremblait, je la saisis doucement. J’avais assez de force pour baragouiner quelques mots, je voulais essayer de me lever mais bon je sentais que j’allais me faire réprimander si je tentais quelque chose. J’avais perdu beaucoup de sang, ma main était rouge et toujours sur mon ventre. Ca faisait mal, je n’aurai jamais cru avoir aussi mal ! William posa sa main gauche sur ma tête, il parlait d’une odeur. Surement l’odeur non-identifié que je sentais depuis que plusieurs coups de feux avaient été tirés. Visiblement, je n’étais pas la seule blessée. Je ne saisissais pas tout ce que William avait dis, mais je compris que je ne devais pas boire autre chose que le sang « synthétique » de Morgane. C’était la meilleure solution : celui-ci ne me rendrait pas toutes mes forces, et ils pourraient me contrôler plus facilement si je devais incontrôlable.
    « William… »


William prit ma tête entre ses mains, et me murmura que je devais être forte. Plus facile à dire qu’à faire. J’essaierai au mieux d’obéir à William, après tout j’allais y être contrainte bien assez tôt. L’odeur du sang était insoutenable, il m’avait dis que je pourrais le mordre si besoin… Soit ! C’était lui qui avait dis ça. Si je devais me jeter sur quelqu’un, ce serait sur William en premier donc. C’était mieux William que de tuer un humain sans défense, cela ferait désordre.

    « Oui, j’ai compris. Je ferais tout ce que tu dis. »


Pour une fois que j’étais sincère et quasiment sûre que je ne ferai pas d’acte irréfléchie. Je ne pouvais plus rien pour Torben. J’avais à présent deux vampires qui me surveillaient et me protégeaient. Plus une balle dans le ventre, je n’étais pas encore guéri malgré le sang de ma « demi-sœur ». Normal… Torben devait s’en vouloir d’avoir tiré cette balle, mais je savais ce que je faisais. J’avais de nombreuses questions, lui aussi sans doute. Je devais le revoir. Je voulais une nouvelle confrontation avec lui ! Il connaissait Krystel, c’était obligé sinon pourquoi aurait-il essayé de la tuer ? Il était fou, il ne pourrait pas l’atteindre de cette manière. Je n’allais pas l’aider à poignarder Krystel dans le dos, non … Plutôt l’engueuler, il n’avait aucune chance. Il y laisserait sa vie. Je devais le raisonner et pour cela il fallait que je le voie seul à seul. Mais quelle vie, quel bazar, quel méli-mélo.

Je détournai la tête alors que William mettait sa main ensanglantée devant mon visage, il voulait vraiment que je me jette sur lui sans aucune retenue ? J’essayai quand même de me concentrer sur l’odeur de son sang, plutôt que celui des autres blessés. C’était sadique de sa part, mais une gentille attention dans le fond. Il ne savait pas ce qu’il faisait. Une jeune vampire blonde s’approcha de nous, elle voulait m’aider. Quelle délicate attention de sa part. Cela me touchait ! Je ne la connaissais pas, et elle voulait m’aider. J’essayai de me redresser un petit peu pour faire bonne allure devant cette inconnue qui avait du être témoin de toute la scène. William me surveillait du coin de l’œil.

    « Merci c’est gentils de votre part. Savez-vous si la reine des vampires a attrapé le tireur ? »


Je n’étais plus au courant de ce qu’il se passait devant l’estrade, nous avions entendu des coups de feu mais c’était tout pour ma part. L’odeur du sang m’empêchait de penser à autre chose qu’au sang. C’était une manière détournée de prendre des nouvelles de Torben…
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 10 Avr - 12:50

Je regrettais amèrement l’époque où les vampires se faisaient discrets. Nous nous cachions, tel des ombres nous vagabondions à travers le monde. Chacun luttant pour sa propre survie, pour ne pas voir notre nature découverte. Désormais je ne voyais qu’un immense chapiteau, abritant des bêtes de cirques. Nous nous exposions aux yeux des humains comme de vulgaires animaux. Ca allait jaser, dès le lendemain la presse à scandale se ferait un plaisir de décrire cette joyeuse soirée. Il fallait réparer tout cela, et très vite.
J’essayais de ne pas penser à la réaction du roi quand il découvrirait toute cette mascarade. Mais quoi qu’il puisse être dit je n’en avais que faire. Je ne faisais pas partie de son entourage, j’étais vagabonde.
Pourtant je me sentais obligée d’intervenir. Pour quelle raison ? Je ne le savais pas réellement. Peut être pour la réputation de notre espèce, ou pour préserver ce rêve de paix auquel j’aspire ? Quoi qu’il en soit la situation avait beaucoup trop dégénéré. A croire que chacun de ces vampires avait oublié son rôle, incapable de rétablir le calme.
La panique était à son summum. Les humains, affolés, courraient dans tous les sens se piétinant les uns les autres. Une odeur de sang s’élevait peu à peu dans le chaos. Le sang de dizaines d’humains, blessés dans leur acte désespéré. L’odeur était forte, si forte que même pour un vampire de ma tranche il était dur de résister. Je n’en avais pas pris depuis si longtemps …
Acte commun, je sentis mes canines s’allonger. Je ne paniquais pas. Je pris le temps de me poser, de réfléchir et au bout de quelques minutes je les sentis se rétracter.

Je portais mon regard près de l’estrade. Au sol gisait un beau vampire brun de sexe féminin. Celle qui s’était jetée au devant du danger pour protéger sa « reine ». Un acte d’une grande bravoure mais totalement irréfléchis. Près d’elle Morgane Raybrandt fidèle à elle-même lui donnait du TruBlood. Bien que la jeune femme semblait reprendre des forces, il était évident que le Trublood ne serait pas suffisant pour la rétablir en vitesse. Le sang de synthèse était certes efficace au quotidien, quand notre vie se voyait menacée je ne voyais guère d’autre solution que le bon vieux sang. Je décidais d’intervenir plutôt que de me retirer dans l'ombre.

Je marchais, à allure normale, sans utiliser de ma vitesse. Inutile que je fonce tête baissée dans le tas d’humain et de finir par un blesser un. J’en bousculais cependant de nombreux et certains se firent mal en me poussant. Je soupirai sentant l’odeur du sang monter peu à peu jusqu’à mes narines. J’arrivais près de Morgane quelques minutes plus tard. Je pris le temps de souffler et d’analyser la situation. La jeune femme blessée était au sol, Morgane la nourrissait au TruBlood, Laura Willoughby était à son chevet. William Raybrandt, que j’avais rencontré quelques jours plutôt affichait un air déconcerté. Je me dirigeais près de celui qui était mon shérif. Je savais que je prenais cependant le risque de contrarier Krystel, pourtant la situation l’imposait.

« Bonjour William, pardonnez moi mais je me devais d’intervenir, c’est là le devoir d’un membre de notre communauté. Je crains que le TruBlood ne suffise pas à calmer les envies de cette jeune femme, et cette odeur de sang si forte que je sens, qu’est ce que c’est ? »

Une vigoureuse oderu d'hémoglobine se faisait ressentir à tel point que ça en était déconcertant. Je regardais mes mains, elles ne tremblaient pas. Je maitrisais la situation et j’en étais heureuse, merci les années de pratique.

« Qu’est ce que je peux faire ? Si jamais elle se sent le besoin de s’abreuver quelle prenne mon sang, je suis celle que ça affaiblira le moins, bien que je crains avoir besoin de me nourrir. »


Je prenais la peine de parler doucement, de façon à ce qu'elle ne puisse m'entendre mais que Laura, elle, le puisse, je débarquais, et je ne souhaitais pas prendre le dossard du vieux vampire qui s'impose de par son âge
Si je devais donner mon sang pour aider, je le ferai, je ressentais de l’altruisme pour cette personne, mais je souhaitais par-dessus tout montrer qu’elle genre de femme j’étais réellement, pas celle que Krystel voulait que je sois. Mon sang était si vieux, qu’en quelques gorgées la courageuse femme se verrait rétablies, je craignais juste m’être affaiblies en prenant du TruBlood. Et si Désirée avait raison ? Est-ce que je n’étais pas en train de m’affaiblir plus qu’autre chose ? Heureusement pour moi, ce régime spécial sang de synthèse n’était que très récent dans mes habitudes.
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MessageSujet: Re: Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé]   Mission Intrigue : "On ne récolte que ce que l'on sème'" [Livre 1 - Terminé] - Page 2 EmptyDim 10 Avr - 20:10


    Il fallait que l'on parte d'ici. Les choses tournaient mal et cela n'allait pas en s'arrangeant. Mon épaule me tirait, et j'étais consciente que tant que la balle resterait logée dans cette dernière, ma plaie ne se refermerait pas. Une fois le corps étranger ôtait, je ne mettrais pas beaucoup de temps à soigner, mais en attendant, mon sang si échapper. Les prédateurs semblaient se masser autour de moi. Mon odeur devait exciter leurs papilles comme elle le faisait à Johan. Johan… Il était le plus grand danger pour l'instant à mes yeux. Avec tout ce qui se passait, les différentes odeurs alléchantes, il n'arrivait pas à se contrôler comme il le voulait. Il n'arrivait même pas à se concentrer juste sur l'odeur de forêt que je dégageais. Ma plaie semblait beaucoup plus l'obnubiler. Ainsi que toutes les odeurs de sangs qui étaient éparpillées dans l'air. Ma louve était elle aussi réactive, mais je la contrôlais. Je n'avais pas d'autre choix, surtout avec un cabot sur les bras, prêt à se transformer et aller bouffer toutes les personnes écorchées, moi la première.

    Occulter ces odeurs et ne vous concentrer que sur celle de la nature. Et quand vous serez totalement calme, on pourra se mettre en route. En attendant ne faites pas autre chose que d'essayer de vous focaliser que sur une seule chose. Regardez moi

    Je plaçais mes mains autour de son visage, le forçant à me regarder dans les yeux. Je sentais les vampires autour de nous. Ils attendaient le bon moment pour me sauter dessus, mais je ne comptais pas me laisser faire… Dans un second temps. Car là, il fallait déjà que Johan domine complètement son côté monstre de foire.

    Un loup peut être apaisé de trois manières lorsqu'il prend le pas sur l'humanité… En goutant au sang qu'il désire et en déchiquetant de la chair… Ou en laissant parler sa luxure. Et dans les deux cas je peux vous aider.

    Je balayais du regard les personnes qui nous entouraient. Les humains se massaient tous aux sorties, créant de grands bouchons et bousculades. Aucun ne s'attardait sur nous. Nous ne craignons rien d'eux. Par contre, il n'en était pas de même pour les vampires, qui n'arrivaient pas à se détacher de nous. Ils n'étaient pas à côté, mais beaucoup plus loin. Seulement leurs regards ne pouvaient pas mentir quand à ce qu'ils désiraient.

    Nous devons faire vite avant qu'ils me sautent desssus. Décidez-vous Johan


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