Sujet: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Lun 7 Mar - 12:54
Ca tournait, les souvenirs, les pensées, les paroles. Tout. En une ronde infernale, moqueuse. Insupportable. Malcom et notre discussion, les regards inquisiteurs d’Alice, cette soirée effrayante et puis il y avait eu l’explosion. J’étais rentrée chez moi depuis longtemps lorsqu’elle avait eu lieu. Je savais ma cousine en sécurité. Les autres aussi, certainement. La guerre était de retour… Il aurait été stupide de penser autrement. Je ne retenais qu’une chose depuis ces derniers jours. Monstre. Ce mot me narguait, rendait mon corps un peu plus repoussant chaque jours. Je ne pouvais que ressasser, impuissante de cette dégradation mentale. Ma chair semblait se décomposer sous la vérité et le seul moyen que j’avais trouvé pour ne pas complètement devenir folle avait été de me plonger à corps perdu dans le travail. En ça, l’offre de Luke avait été salutaire. Je travaillais d’arrache pied, jour et nuit. Il faut dire que je n’arrivais plus bien à dormir en ce moment, alors autant avancer, s’anesthésier l’esprit jusqu'à ce que la fatigue l’emporte. Le coma aurait été plus exact. Ainsi je ne pensais plus à tous ces évènements qui torturaient mon âme.
Je ne voulais pas rêver, de lui, d’eux, des vampires, du sang. Plus rien n’était normal. Comme si un écrou avait volé en éclats faisant s’écrouler toute la machinerie de mon univers. Du monde en général. Plus rien n’avait de sens, il n’y avait même plus de larmes pour laisser sortir le désespoir. J’avais pensé que la soirée à la lune bleue aurait pu me distraire. M’occuper des autres était une autre façon d’oublier. Finalement, ça avait été un fiasco et je n’avais toujours pas de nouvelle de mon amie. Sans doute qu’elle s’était trouvée un homme avec qui finir la soirée, à moins qu’il y ait eu autre chose. Une soudaine envie de la frapper me contracte les muscles. A la place, je range la paperasse qui commençait à s’amonceler sur mon bureau. Les chiffres défilaient encore dans mon esprit, alors que je vais me faire bouillir de l’eau. J’ai l’impression de ne pas marcher totalement droit. La fatigue sans doute, ou était-ce de la fièvre ?
J’ignore mon corps comme je tente d’oublier tout le reste. Je l’avais presque trouvé, l’endroit parfait pour le bar de Luke, les distributeurs pour l’alcool et autre besoin primaire. Il nous manquait juste une chose, une particularité, ce détail qui dénoterait, ferai que les gens reviendraient. Je bloquais sur ce point, le mettait de côté. Mais était-ce réellement judicieux, avec tout ce qui venait de se passé ? Vampire, loup, semi-démons. Chaque jours les nouvelles s’amoncelaient et semblaient détériorer encore plus la situation. Ou alors était-ce moi qui imaginais cette lente, mais inévitable descente en enfer que nous subissions ?
Seuls les chiffres m’intéressaient. Ils absorbaient mon attention, éteignaient mes pensées pour ne laisser place qu’a une série de calcul rassurant et sécuritaire. Si je commençais à me pencher sur autre chose, j’allais dériver sur des sujets que je ne voulais pas aborder.
Comme la gorge déchirée d’Aaron.
J’empoigne la bouilloire un peu trop durement. Je grogne sous les décharges douloureuses. Comme un gosse qui ne comprend pas, je regarde ma main, me souvient. Le bandage cachait ma peau déchirée, mais je n’avais toujours pas pris le temps d’enlever les échardes qui s’étaient logées dans ma main. Il y en avait beaucoup trop…
Une tasse fumante sur la table, je commence à charcuter un peu plus ma main. L’aiguille gratte, fait saigner. Je n’ai aucune délicatesse, la douleur se répand. Je mets une petite éternité pour ne réussir qu’à en retirer une. Une seule sur des dizaines. C’était décourageant. Alors, je grogne encore, d’un geste rageur, j’envoie l’aiguille contre le mur. Puis je me rends compte de mon attitude, de ma régression.
Monstre.
Finalement, je revêtais parfaitement cette image. Quel manque de contrôle. Stupide, si stupide. J’ai envie de pleurer. Je suis crevée, mais je n’ai pas envie de dormir. En plus, il y a quelque chose aujourd’hui. Je n’arrive pas à me rappeler quoi, je n’en ai pas envie. Si j’essaie les parasites reviendraient et me pourriraient un peu plus la journée. Je vais ramasser mon projectile, avec la chance que j’avais en ce moment, j’allais forcément finir par marcher dessus. Sans parler du fait que ça faisait désordre. Quand je me baisse, la sonnerie retentit.
-Une minute, j’arrive.
Je prends mon temps, vais poser mon aiguille, me passer de l’eau sur le visage en espérant qu’elle puisse me nettoyer de mes souvenirs. C’était inutile, mais ça faisait du bien. Je lisse ma chemise, elle me descendait sur les hanches et était cintrée par une cordelette en cuir. Elle était très confortable, mais elle se froissait tellement vite que c’en était frustrant.
Si c’était un promoteur et bien il partirait et au moins j’aurais la paix. Finalement, je vais ouvrir ma porte et me retrouve devant un homme à la mine sombre. Il aurait pu être charmant si ce voile ne rendait pas son visage … assez effrayant il fallait l’admettre. Je le regarde, puis je me souviens enfin pourquoi je ne voulais pas tomber dans une inconscience réconfortante, pour le moment. J’avais un rendez-vous. Était-ce lui ?
-Bonjour, c’est pour quoi ?
J’avais presque oublié toute cette histoire. Elle était étrange et absurde. En fait, elle correspondait tellement bien à ma vie actuellement que c’en était risible. Je ne voyais pas pourquoi mon père biologique referai surface ainsi sans crier gare. Vu ce qu’il m’avait légué, recevoir cet étrange client, dont cette détective m’avait parlé, chez moi était encore le plus sûr. J’avais hésité suite à la lune bleu, ce qu’il c’était passé. Mais, je devais régler cette affaire. Toutes les investigations de cette Belikovs auraient bien pu déclencher une guerre nucléaire si elle s’était adressée à la mauvaise personne. Heureusement, Alice savait tenir sa langue…
La guerre. Alice.
Et merde, voilà que je recommençais à tergiverser. Il fallait vite que je retourne dans mes calculs, sinon j’allais me noyer. Enfin, si ce n’était pas déjà le cas.
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Gabriel Hudson
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Lun 7 Mar - 20:12
Le 17 mai 2018
Douleur. Rage.
Ils n’étaient plus là. J’avais encore du mal à le réaliser. Hayden. Isadora. Les jumeaux. Morts. Ils n’étaient pas les seuls. La meute n’existe plus, et je n’arrive pas encore à le réaliser. Je regarde mon reflet dans mon miroir, et j’y vois qu’une chose : de la haine. Je retrouve ce qui m’a animé depuis longtemps. La bouteille de scotch est posée sur le rebord de mon évier. Elle était presque vide. J’en avais eu besoin après avoir aidé à sortir les corps des décombres. J’ai mal dormis, et il me faudrait un rien pour pêter un plomb. Je passe dans ma chambre avec un mal de crâne carabiné. Le mot que m’avait laissé Lyra sur le frigo était posé à plat sur le bureau de ma chambre. Gabriel Hudson. J’avais appelé la jeune femme un peu avant la soirée de la Lune Bleu. Nous avions convenu que je passerai chez elle dans l’après-midi. J’aurais pu annuler le rendez-vous, au vu des circonstances mais c'était une affaire qui trainait depuis longtemps et ça me permettrait de penser à autre chose. J’avais besoin de penser à autre chose. J’enfile un haut bleu marine et un jean propre avant de descendre.
Sélène avait mis en route de la musique douce dans la cuisine. Habillé d’une robe noire, ma jeune sœur se préparait un thé. Je l’avais entendu pleurer toute la nuit. Le son n’était pas très fort. Elle voulait éviter d’importuner Lyra qui était assis dans le salon. Je regarde la louve, son portable collé à son oreille. Nous avions eu beaucoup d’appels à gérer. Tout le monde se passait des infos, essayant également de se consoler part des paroles remplis de compassion. Je déteste ça ! Lyra semble être en conversation avec un mec qu’elle fréquente depuis peu. Je ne connais pas son prénom, ou nom. Je m’en fous. Il est de passage dans sa vie. Enfin, je me persuade que c'est le cas. Je sens mon sang bouillir dans mes veines. J’uis en colère. Je passe prêt de la tablette qui contrôle la musique. Je monte le son … plus fort, toujours plus fort. Au point que ça en devienne assourdissant. Je me comportais comme un con. Je supporte mal qu’elle puisse trouver son réconfort auprès d’un autre homme que moi. J’étais son pote … non ! Je pars de la cuisine sous les contestations de Sélène. Mon regard se pose sur Lyra une fraction seconde où elle semble ne pas comprendre mon comportement ; je vais péter un plomb si je reste !
Je m’installe derrière mon volant. La boite de Ryan était posée à l’avant sur le siège passager. Il fallait que je pense à Ryan. A ma promesse. Je démarre, faisant gronder le moteur de mon 4x4. La route me semble longue jusqu’à Edimbourg. J’arrive devant l’immeuble de Gabriel. Pour l’instant, l’important était ma promesse, et rien d’autre. La boite dans ma main j’arpente le couloir qui mène à l’appartement de la jeune fille.
Toc. Toc.
Une jeune femme brune, le visage angélique où je retrouve les traits de Ryan m’ouvre la porte. Il est étrange de me retrouver face à la fille de mon associé. J’uis exaspéré. J’ai du me trompé de porte, putain. J’ai rendez-vous avec Mademoiselle Hudson. Je me suis peut-être trompé d’appartement ? – lui demandais-je en regardant le numéro inscris. Il semble que ce soit bien le numéro. Bordel. Je me serais trompé de bâtiment. Le con ! – Je m’appelle John O’Cuinn – me présentais-je la voix morne. Je me présente alors que je ne suis même pas sûr d’être au bon endroit. Fais chier !
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John Ó Cuinn
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Lun 7 Mar - 20:32
Je dégage quelques mèches qui sont venues s’installer devant mes yeux, hésitante. J’ai du mal à comprendre pourquoi il est sur la défensive alors que c’est lui qui avait voulu me rencontrer, alors que c’est moi qui devrais l’être. J’hésite une demi-seconde avant de lui ouvrir plus largement la porte.
-C’est bon, vous ne vous êtes pas trompé, vous pouvez vous détendre. Je suis bien Gabriel Hudson. C’est juste qu’il y a souvent du passage par ici.
Il aurait pu m’apporter une distraction à tout ce cauchemar. A l’idée que j’aurais pu mourir une idziane de fois en une nuit. Les occasions n’avaient pas manqué. Il aurait pu, mais sa mine et son attitude d’animal blessé ne faisait que me renvoyer mon propre reflet. Une pulsion de lui fermer la porte au nez et d’aller me cacher sous une couverture contracte mes muscles. Je m’en abstient néanmoins. Il fallait vraiment que je me reprenne et que je fasse front. Je pouvais au moins gérer ça, non ? Je n’avais même pas encore osé appeler Luke. Sauf pour arranger les détails de notre contrat, qu’il m’envoie les papiers et ainsi de suite. Par chance, il était occupé et nous n’avions pas pu nous croiser. Je crains que le terme « à bout » était gravé sur mon front. Je n’avais pas envie qu’il s’inquiète pour moi, pas mon employeur. Pour quoi je passerais alors ? Une incompétente, sans le moindre doute. Il ne manquerait plus que ça. Alors, je pouvais au moins écouter un étranger, qu’il livre sa lettre et qu’on reprenne tout les deux le fil de notre vie.
- Je vous en prie, entrez.
Il était presque à deux doigts de faire demi-tour, tant il avait l’air aux abois. Ca m’aurait presque arrangé qu’il cède à la tentation. J’en avais assez de rencontrer des personnes désagréables et dangereuses … et s’il connaissait mon père, il y avait fort à parier qu’il le soit aussi. Un monstre. Mon cœur se resserre brièvement, faisant saigner une plaie déjà trop ouverte. Un voile se dépose sur mon regard, je détourne la tête tout en m’enfonçant dans mon appartement pour l’inciter à rentrer. Je n’avais pas la moindre envie d’avoir cette discussion sur le pas de ma porte. Si les appartements étaient bien insonorisés, ce n’était pas forcément le cas du couloir. Je prends mes dossiers et papiers sur la table, les empiles pour aller les ranger sur une étagère à côté.
- Installez-vous, désolée du désordre, je m’occupe de ça et je suis à vous. Vous voulez boire quelque chose peut-être ?
Même si le reste de la pièce était assez impeccable, la paperasse, ça faisait toujours désordre. M’agiter comme ça me donne mal à la tête. Il faudrait peut-être que je me repose après. Et que je mange aussi…Avais-je ingurgité quelque chose dernièrement ? Les futilités qui encombrent mon cerveau sont tellement agréables. Mes pieds nus claquent discrètement contre le parquet lorsqu’ils quittent le tapis du salon. J’y reviens pour enfin m’installer sur une chaise, confortable. Face à John. Ma tasse fumante dans les mains.
-Bien, désolé de jouer franc jeu, mais pourquoi vouliez vous me voir? Les raisons de cette rencontre restent encore très obscures… j’apprécierais d’autan si vous pouviez éclaircir la situation.
Ma voix se faisait plus douce, légèrement. Sa mine patibulaire n’aidait pas, mais je ne voulais pas le braquer ni l’effaroucher. Mal à l’aise comme il l’était, s’il devait s’offusquer, nous n’en finirions pas. Je n’avais pas non plus d’intérêt à tourner autour du pot. Même s’il faisait peur, je devais savoir ce qu’il se passait.
Surtout vu ma…situation.
Je me crispe, et mes mains me font mal. C’était ça de s’amuser à balancer un tabouret en bois sur un immortel. Ce n’était jamais eux qui prenaient le plus gros des dégâts. Je me mords la langue pour éviter aux souvenirs de revenir. Ce n’était vraiment pas le moment pour ça. Je m’oblige à boire un peu pour me distraire en attendant qu’il daigne enfin m’expliquer cette situation pour le moins inhabituel.
-Si ça peut vous aider, je sais parfaitement que mon père et moi ne sommes pas liés par le sang.
Ça lui évitera le fardeau de se dire qu’il devait annoncer, si ce n’est expliquer, une situation délicate. Bien que je ne comprenais toujours pas ce qu’il pouvait bien faire dans l’équation.
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Lun 7 Mar - 20:57
La demoiselle me confirme qu’elle est bien Gabriel Hudson. Bien. Content de ne pas devoir rebrousser chemin, et appeler Lyra pour qu’elle me redonne l’adresse. Avec ce que je venais de faire, il y avait à parier qu’elle me demandera des explications. Aucune excuse bidon ne me vient en tête pour expliquer mon comportement puérile. Bref, je trouverai bien une explication. Je reste concentré sur la jeune femme qui semble sur la défensive. Une réaction bien normale au vu de ma propre réaction. Allez John montre toi plus sympas. Pourtant la jeune femme est mignonne, ça devrait m’aider ? J’avais promis à Ryan de veiller sur sa fille. Une promesse que je suis prêt à tenir, avec ou sans le consentement de la demoiselle.
Elle me fait entrer dans son espace, et je peux sentir qu’elle est une métamorphe. Tout comme son père. On reparlera de tout ça plus tard. L’appartement est plutôt petit, mais agréable. Je la regarde dégager ses papiers sur une table et ne peut remarquer qu’il s’agissait de tableaux de bords, d’un n’investissement, achat d’un bar ? Curieux. Un peu. J’avais des reflexes du à mon entrainement avec la meute. Mon cœur se serre rien que d’y penser. La meute. La mort. Je ferme mes yeux avant de les rouvrir. Je reviens sur mon repérage. Mes reflexes que j’avais acquis lorsqu’on nous étions en guerre revienne rapidement. La guerre. Je lève le nez lorsque la jeune femme se retourne sur moi. Je ne voulais pas qu’elle pense que je l’espionnais. Il fallait que j’instaure de bonne relation entre elle et moi. Surtout que j’allais lui annoncer une triste nouvelle. Bordel ! Je me rends compte que je ne suis peut-être pas prêt ! J’uis pas doué pour ce genre de connerie. Trop tard pour faire marche arrière.
Un café … si vous avez. Sinon, le même thé que vous m’ira très bien. Dis-je d’une voix plus posée, moins rude. J’uis déjà installé à la table, déposant la boite en bois devant moi. Pourquoi je suis là ? Je passe ma main derrière ma nuque avant de faire glisser la boite vers la jeune femme. Au moins, elle savait que son père n’était pas réellement son père biologique. Tant mieux ! Je me lance sans détour.
Votre père, enfin … votre père biologique, Ryan, est décédé pendant les évènements de février. J’hésitais un moment avant de lui dire comment il était mort. Ce ne sera pas facile pour elle de l’entendre. – Il avait été appelé tout comme moi pour défendre les humains contre une attaque de semi-démon. Lorsque l’armée est arrivée, les balles ont commencées à fuser de tous côtés et … Ryan … - difficile de parler de lui. Il était mon associé, mon ami. Rajouter à ça la perte de mes amis récemment. J’allais péter un plomb. Ma voix s’étrangle un moment avant de reprendre le contrôle. - … à été touché. Il m’a fait promettre de vous remettre cette boite et … de prendre soin de vous. – la boite contenait une lettre sous enveloppe et la photo de la mère de Gabriel. Je la laisse prendre son temps, malgré l’envie de disparaître de cet appartement.
Je ne pouvais pas tant que je n’avais pas tenue ma promesse. Je regarde les mains de Gabriel. Elle saigne et des petits morceaux de bois semblent s’être incrustés dans sa chaire ; je pose mes mains sur la table.
Comment vous vous êtes fait ça ? - Lui demandais-je en désignant sa main. – laisser moi regarder … - lui dis-je fermement en tournant ma main, paume vers le haut. Je ne lui voulais pas de mal. Juste voir, et pourquoi pas la soigner si nécessaire. Après tout le bois, ça me connaît.
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John Ó Cuinn
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Lun 7 Mar - 21:13
Je le laisse s’installer comme un grand, pendant que je vais m’occuper de faire un café. Le silence se pose dans la salle est n’est perturbé que par l’eau en train de chauffer. Une seconde tasse en main, je la dépose devant John avant d’aller chercher un petit bocal contenant du sucre en morceau. Il fallait bien faire, chaque chose en son temps, une étape pour chaque chose. En se concentrant sur des tâches simples, alors je pouvais me protéger de réflexion mal venue.
Je m’installe et j’attends, patiente. Il ne sait pas par où commencer, ça tombe bien, car moi non plus en fin de compte. Il crache le morceau et c’est de justesses s’il ne réussit pas à briser les murs fragiles qui cloisonnent mon esprit. Je le savais pourtant, que ce cauchemar était son héritage. Que désormais il s’agripperait à moi comme une sangsue et me pomperait jusqu'à la mort. Que je n’en réchapperais pas, jamais… Mais l’entendre, avoir cette confirmation était quand même dure. Je ne suis pas dupe, ces paroles lui coute bien plus qu’il ne voudrait me le montrer, qu’il n’en a déjà montré. En ça, il a du courage et je respecte ça.
Cependant, j’étais bien incapable de savoir ce qu’il était et c’était… dérangeant…
Loup, métamorphe ?
Heureusement pour lui, sa …race…était le cadet de mes soucis actuellement. Heureusement, pour lui, Malcom était passé avant concernant la révélation, sinon il aurait eu une drôle de surprises. Le monde semblait vouloir s’assurer que je prenne conscience de la créature que j’étais et ne laisser rien aux hasards. Serais-je partie de l’entretien avec l’autre porc que j’aurais fatalement dû faire face à la réalité avec John.
-Donc vous êtes un métamorphe aussi ?
Assez stupide pour rentrer dans un nid de chiens enragés, j’osais au moins espérer que mon…père… avait eu l’intelligence de choisir un moindre mal pour ‘’prendre soin de sa fille’’. Lorsqu’il avait sortit cette phrase, je m’étais empêchée de siffler. Par respect pour lui, John, le messager, celui qui était encore là et qui pleurai les morts. Quel rôle désagréable il avait dû endosser. Le pire, c’est qu’il semblait de bonne foi. Ce qui lui était arrivé à lui et son ami. Cela avait été dur, cela se voyait à la manière dont les phrases avaient ralentis, étaient devenus hésitantes écrasant un infime instant sa respiration. Torturé par ce qu’il avait vécu, obligé par cette promesse. Il guettait ma réaction, aurais-je dû être affligée par cette histoire ? Peut-être que j’aurais dû l’être. Mais pour moi on ne venait que de me rapporter la mort d’un inconnu. Un inconnu bien stupide et inconséquent. Ces choix avaient blessés son ami et ce même au travers de sa mort. C’était comme si c’était à moi de réparer ces erreurs. Quelle blague malsaine.
Pour ne pas heurter l’âme blessée qui me faisait face, je prends tout de même le temps d’observer son précieux paquetage. Une boîte. Elle était jolie, douce au touché, bien travaillé. Je lui devais au moins ça. Mais ce n’était qu’une stupide boîte. Je l’ouvre pour trouver une lettre et une photo. Je trouve ça étrange qu’un homme que je ne connaissais pas était parfaitement au courant de ma naissance. Ma mère m’aurait-elle mentit ? Connaissait-elle l’identité de mon père biologique ? Je ne savais même pas si cela vaudrais la peine que je pose ces questions, après tout, cela n’avais plus la moindre importance.
Tout était embrouillé dans mon esprit et lire la lettre de cet homme ne faisait qu’augmenter mon trouble. J’étais crevée et en colère. S’il avait su le sort de la meute. Car il n’y avait pas énormément de doute sur leur état actuellement. Enfin, s’il y en avait encore... Malheureusement, devant moi, il n’y avait que lui, John, un pauvre saint-bernard trop loyal, désabusé et meurtri. Il ne sera bon qu’a ramasser les pots cassés et je n’ai pas envie de me défouler sur quelqu’un dont le seul problème était celui d’avoir eu les mauvais amis (et d’être un monstre). Saint-Bernard qui prenait son rôle apparemment très à cœur. De la lettre, mes yeux glissent sur mes mains. J’avais oublié de mettre un pansement et de fines gouttelettes écarlates filtraient de ma tentative de me soigner.
-Je me suis battue avec une chaise. Ne vous en faîtes pas, ce n’est rien.
Littéralement, la chaise avait été mon fidèle compagnon, malheureusement, notre adversaire avait été beaucoup plus robuste que nous deux réunit. C’était un peu triste.
-Ce n’est pas la peine de s’en occuper. Je le ferai plus tard.
Ou peut-être jamais. Mais ce n’était pas son problème et ne devait pas l’être. Il devait avoir une famille et des amis. S’occuper d’une femme, qu’il venait de rencontrer, comme s’il avait un gosse à charge n’était pas bien. Vraiment, l’un avait été stupide de faire une telle demande, l’autre de l’accepter. Les hommes et leurs visions étriquées du monde. Je ne voulais pas gérer ça en plus de mes autres problèmes. A la place de ma main, c’est la petite boîte que je dépose doucement dans sa paume. Il semblait en avoir plus besoin que moi.
-Écoutez. Je suis navrée d’entendre ces nouvelles... Sincèrement, cela a dû être très dur pour vous d’endurer tout ça. Mais… pour moi… disons simplement que je ne le connaissais pas, je ne l’ai même jamais vu. Je ne ferai rien de ce… cadeau, il ne représente pas grand-chose pour moi. Ce serait beaucoup plus juste que ce soit vous qui la gardiez.
C’était beaucoup mieux dit que de lui avouer que je risquais de la brûler, balancer par la fenêtre ou encore de l’exploser à coup de marteau. Cela dit, le fait que j’étais actuellement en très mauvais état et à deux doigts de péter un plomb n’était, clairement, pas ses affaires.
-Concernant votre promesse, est-ce que vous vous rendez compte à quel point elle est injuste ? Pour vous et pour moi ? Je ne veux pas insulter la mémoire d’un être qui vous est chère, mais sincèrement… Demander à quelqu’un d’autre de s’occuper de ces affaires … c’est déraisonnable. Il n’a jamais pris ces responsabilités, ne les auraient probablement jamais prises. J’aurais très bien pu être morte durant les années sanglantes et voilà qu’il vous fait promettre, à vous, de prendre soin d’une fille dont il ne connaît rien ? Juste pour avoir bonne conscience sur son lit de mort… Je me doute que cela vous tienne à cœur, mais vous ne devriez pas faire ce que les autres n’ont pas été capable d’assumer. Ceci n’est pas votre rôle et c’est injuste, si ce n’est cruel que de vous envoyer comme ça, avec cette promesse dans les bras pour ramasser les pots cassés et vous prendre les balles perdus. Ce n’est pas juste.
Je voulais lui faire prendre conscience de ce qu’on lui avait demandé, de l’absurdité de la situation. Il n’avait pas à être là, à tenir cette place. C’était comme si on avait placé un homme en plein milieu d’une guerre qui ne le concernait pas. Il ne ferait qu’être frustré de ne rien comprendre et de s’en prendre plein la gueule des deux côté. Même si, techniquement, l’un des deux cotés était…mort.
-Les temps sont dures… ne le gâchez pas ainsi. Je n’en vaux pas la peine et vous méritez certainement mieux.
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Mar 8 Mar - 21:40
Mon regard se perd dans la fumée du café. Une fumée qui me replonge dans une nuit d’horreur. Un rien me ramène à mon arrivée à Wolfheaven. Je ferme les yeux. Reprends-toi bordel. La jeune femme m’écoute lui annoncer la mort de son père. Elle ne semble pas ébranler plus que ça. Non. Elle me demande si je suis un métamorphe. Je reste perplexe un moment avant de répondre.
Effectivement, tout comme vous ! Elle avait à peine ouvert la porte que sa nature m’avait frappée en pleine face. Je vivais avec des métamorphes, des loups, je n’ai aucun problème pour pouvoir repère ceux de ma race. La jeune femme avait héritée des gênes de son père. Un don de la nature. Les traits de mon visage sont fermés. Elle ne semble absolument pas affectée par l’annonce de la mort de son père. Je crois que j’aurais aimé qu’elle soit plus dans l’émotion. Faire échos avec ma propre souffrance. Non. La jeune femme semble plus en colère. J’avoue ne pas trop comprendre. Peut-être parce que je connaissais bien Ryan ? Bref, elle prétend qu’elle s’est battue avec une chaise. Bon là, elle me prend pour un con. On n’a pas se genre de blessure avec une chaise ! Si ? Je me prends trop la tête.
Comme vous voulez ! Lançais-je simplement. De fins filets de sang glissent entre ses phalanges. Rien de grave en soi mais ça m’énerve. J’ai vu trop de sang en peu de temps. Ce qui m’énerve encore plus c'est le moment où elle dépose la boite dans ma main. Comme si j’avais besoin de ça. Bordel. Je l’écoute parler. Elle n’avait pas tord au fond mais je n’avais pas envie de l’entendre. J’uis paumé et de très, très méchante humeur. Je claque la boite en bois sur la table. Me contenir relève d’un miracle alors que les mots sortent de ma bouche avec fracas.
Qu’est ce que je foutrais de cette boite ? Elle ne m’a jamais appartenu, et je n’en veux pas. Elle appartenait à votre père … à Ryan. Un homme discret, un ami loyale et qui contre toute attente à fait passer votre bonheur et votre équilibre en premier. Il aurait pu bouleverser votre vie … non, il s’est tenu à distance vous offrant ce que tout enfant à besoin, une famille. Que vous ne ressentiez rien pour Ryan, je peux le comprendre mais respecter sa mémoire, ce qu’il était en gardant cette boite. Pauvre petite idiote ironisais-je dans ma tête. Elle n’a même pas une once de compassion pour son père biologique. C'est vrai, elle ne le connait pas et ne semble pas vouloir le connaître. Faite ce que vous en voulez … c'est votre héritage. Une babiole pour vous mais le travail de plusieurs heures pour un homme qui malgré son absence de votre vie, n’a fais que penser à vous.
Je me lève de ma chaise, passant ma main sur mon visage. J’essaie tant bien que mal de garder mon calme. Elle n’y était pour rien. J’avais perdu Ryan, et maintenant Hayden, Isadora et tant d’autre. Ma voix se fit cassante, réprimant de la colère. Quant à sa promesse … il y a rien de déraisonnable de demander à son ami, sa seule famille de veiller sur sa fille. Votre père était quelqu’un de bien … est-ce que vous avez au moins envie de le connaître ? Avez-vous au moins l’envie de savoir quel genre d’homme il était ? Vous êtes une métamorphe, une des autres … Alors, non, il y a rien de … déraisonnable là-dedans. J’ai promis à votre père d’être présent pour vous. Je n’ai jamais pensé que cette promesse était injuste. Votre père était comme un frère … ne ferriez-vous pas la même chose si un membre de votre famille vous le demande ?
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Mar 8 Mar - 22:57
Il appui là où ça fait mal. Sans même s’en rendre compte. Je contracte les mâchoires. Oui, comme moi, un monstre difforme qui ne sera jamais accepté que par ces congénères. Quelle perspective merveilleuse. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça, surtout pas. Les lancements de ma main me permettent de me concentrer sur autre chose. Je n’étais pas adepte de l’auto mutilation, ni de la douleur en général. Mais, un mal pour un bien, ces plaies me faisaient actuellement du bien. Au moins elle me donnait une échappatoire inattendue.
Je tente de lui rendre la boite. Je pense que cela devait avoir plus de valeur à ces yeux qu’aux miens. Il était son ami, pour moi il n’était rien. Seulement un étranger qui avait couché avec ma mère. Savoir qu’il était au courant de ma naissance sans qu’il ait, ne serait-ce, qu’essayer de m’approcher. Me laisser seule me débrouiller avec ça . Comment étais-je sensée avoir de l’empathie pour ce genre d’individu ? Ma colère semble faire écho dans l’esprit de John, elle y est amplifiée et semble exploser. Sa voix reste égale, quoi que plus forte, mais ces yeux. Un vrai livre ouvert. J’ai un peu de mal à comprendre cette subite fureur, je veux dire j’avais tout fait pour être diplomate, pour ne pas le heurter. En plus de prendre la mouche, il se permettait de me faire une moral à deux sous comme si j’étais la fautive de tout ça. Comme si je n’avais pas mon mot à dire. Il était son ami, il ne pouvait être en tort, quelle logique stupide.
Pour être honnête, j’avais juste envie de pleurer. Mais la colère m’en empêchait, ou peut-être était-ce parce que j’avais trop pleurer ? Mon mal de crane s’amplifie à mesure qu’il carre les épaules pour rendre sa présence encore un peu plus oppressante. Mais qu’est ce qu’il croyait ? Venir chez une personne qu’il ne connaissait pas, lui imposer une pseudo promesse sans valeur et des idéaux niaiseux. Non, je ne connaissais pas Ryan, c’était un nom sur une feuille, rien de plus, mais lui me connaissait-il ? Pas le moins du monde. Pourquoi s’évertuer à sortir ces mots, ces phrases ? Elles écorchaient mes oreilles, attaquaient et fissuraient le peu d’équilibre que j’avais réussit à reprendre.
Monstre, monstre,monstre.
Comme une comptine, comme un enfant agaçant. Ca tempêtait avec arrogance dons mon crane. Dieu que c’était désagréable. Je n’avais pas voulu le blesser, je n’avais pas voulu l’accabler. Finalement, j’aurais mieux fait de l’être. Odieuse et froide. Tous ce qu’on pouvait me reprocher d’être, au moins n’aurais-je pas dû endurer cette remontrance ridicule.
-En quoi n’aurait-il pas pu faire une famille convenable ? Dites le moi, vu que vous semblez si sûr de tout savoir. Pourquoi pas lui pour m’élever ?
De ce père mort, je ne voulais rien, je n’en aurais pas voulu pour un sous. Mais j’en avais marre de subir en me taisant, comme s’il détenait la vérité. C’était vrai ça. S’il était si bien, pourquoi il n’était jamais venu ? C’était simplement de la lâcheté que d’estimer que d’autre ferait une meilleure affaire. S’il avait pris la décision de ne jamais se montrer, pourquoi revenir me hanter une fois mort avec un ami aussi virulent ? Et lui là, John, s’il croyait que j’allais juste me la fermer gentiment en hochant la tête, il allait amèrement le regretter.
-N’essayez pas de me culpabiliser. Je vous le dit tout de suite ça ne marchera pas. Un homme qui n’a fait que penser sans jamais agir, sans jamais savoir. Et vous faite presque la même chose. Quitte à engager une détective pour savoir si j’étais toujours en vie. Pourquoi ne pas en profiter pour se renseigner un peu ? Que savez-vous de ma vie ? De ma famille ? Pas grand-chose j’ai l’impression.
Non, en réalité, je n’aurais pas aimé qu’il fouine dans ma vie privé. Mais ces grands airs commençaient à me taper sur le système. Comme le marteau dans mon crane.
-Mais bon dieu… Vous ne comprenez pas… Si un de vos amis prend un chien l’abandonne sur la route et vous demande un mois plus tard de vous en occupez sans qu’il ne soit au courant s’il est encore en vie. Vous trouvez ça raisonnable peut-être ? Moi non. Surtout quand le chien est maintenant majeure et vaccinée. Sérieusement. Vous vous prenez pour qui ? Débarquez comme ça pour me faire la morale. Votre ami est mort. J’en suis désolée. Mais je n’y suis pour rien.
Je me lève à mon tour. Un peu trop vite sans doute, la pièce tourne et j’ai du mal à trouver mon équilibre. Ca ne dure qu’une seconde, mais assez pour que je peste de plus belle intérieurement.
-Et non, je ne le ferai pas, même pour mon frère.
Je le toise, glaciale en croisant les bras. Quitte à être un monstre, autan assumer et ceux jusqu’au bout. Qu’il parte en pestant et en claquant la porte pour ne plus jamais revenir. Tant pis pour la diplomatie, pour le moment je voulais juste qu’il s’en aille et qu’il me laisse panser mes plaies. En plus je n’étais pas sûre de tenir bien longtemps. J’avais tiré sur la corde depuis trop longtemps. Je n’étais pas loin du point de rupture, mentalement et physiquement.
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Gabriel Hudson
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Jeu 10 Mar - 9:44
J’étais las de cette conversation alors qu’on n’avait même réellement commencé. La fille de Ryan ne le connaissait pas, et ne le connaitra jamais. Elle ne semble rien vouloir de lui, de son héritage. Il était un étranger oui, mais de là à ne rien vouloir savoir sur ses origines.
Ryan m’avait dit qu’un jour, il vous avez vu avec votre mère et votre père. Vous étiez enfant, et vous étiez heureuse … il a fait un choix que seul un parent peut faire … vous laissez tranquille. Je suppose que s’il avait encore été en vie. Un jour ou l’autre, il se serait présenté à vous. Je ne sais pas s’il aurait été un père convenable pour Gabriel. Comment les choses se serait passé s’il avait décidé de franchir la route qui les séparait pour venir demander sa place dans la vie de sa fille. Il a pensé au mieux même si certains n’arrivent pas le comprendre comme Gabriel. Je défendais mon ami, parce qu’il ne mérite pas autant de mépris. Surtout venant de sa propre chaire. Je soupire.
Il aurait fait un excellent père … il vous aurez appris bien des choses. Il vous aurez appris tout ce qu’il savait sûr les métamorphes. Ce que vous êtes. D’ailleurs vos parents sont au courant de votre don ? Lui demandais-je d’une voix plus posée. J’essaye de calmer le jeu même si ce n’est pas simple. Elle avait raison, je ne savais rien d’elle et j’avoue n’avoir pas pris le temps de l’observer avant de débarquer dans sa vie. Avec la destruction de Wolfheaven, je n’avais pas trop le temps. J’avais d’autre priorité mais je n’en oublie pas ma parole donnée.
Je savais que vous n’étiez pas morte. J’ignorais juste votre nom, c'est pourquoi j’ai demandé à mon amie de vous retrouver. Effectivement, je ne sais rien de vous. Avouais-je. Lyra avait été efficace. Elle est la meilleure lorsqu’il s’agit de retrouver la trace de quelqu’un. Une véritable traqueuse. Il lui a fallut simplement quelques jours, et quelques coups de téléphone pour retrouver Gabriel. Elle me manque la louve, alors que j’ai l’impression qu’elle passe son temps dans les bras de Peter.
Mais ce que je sais c'est qu’il serait une erreur que de tourner le dos à votre héritage, même s’il vient d’un homme qui vous semble inconnu. Et nous ne parlons pas d’un chien mais de vous … votre histoire de … alors laisser tomber les comparaisons à deux balles ! Je parle fermement, sans détour. Pour moi, son histoire de toutou abandonné est ridicule et ne me parle pas. Elle avait un tel mépris pour Ryan ou de cette promesse que j’ai envie de la secouer comme un prunier. Il fallait que j’adoucisse la situation, sinon je ne pourrais jamais veiller sur elle. Il fallait que j’instaure un climat de confiance entre elle et moi mais ça semble pour l’heure tellement impossible. Je m’installe sur la chaise.
Vous êtes une métamorphe … vous n’avez pas envie d’en savoir plus sur vos origines ? Je pourrais vous apprendre des choses sur vous, votre don. J’ai réussis, et c'est sans compter une bonne dose de maîtrise de soi, à radoucir ma voix et les traits de mon visage. Si elle ne souhaitait pas connaître son père, peut-être aurait-elle envie d’en savoir plus sur son espèce.
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John Ó Cuinn
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Jeu 10 Mar - 21:11
Des excuses. C’était la seule chose qu’il était capable de m’apporter. Aveuglé par ses sentiments, sa loyauté ou toute autre chose. Son ami m’avait vu, tant mieux pour lui, rester sur une première impression était stupide. Avaient-ils au moins réfléchit aux répercutions qu’avaient eu ce qu’il appelait un don sur ma vie ? Dans une famille qui n’avait jamais rien eu en rapport avec le surnaturel ? Étaient-ils tous aveugles à ce point ? Aucun de ces deux là ne s’étaient jamais posés la question, sur l’intelligence de laisser une véritable bombe à retardement dans les mains de personnes incapables d’ouvrir les yeux sur la catastrophe qu’ils étaient en train d’éduquer?
Un don. J’avais failli m’étrangler quand il avait mentionné ce… cette capacité. Ce qui faisait de moi un monstre hideux. Bien sûr que mes parents n’étaient pas au courant. Ils m’avaient envoyé voir un psy me croyant aux portes de la folie à causes de mes "rêves". Après, c’était des prêtres aux regards torves. Je n’ai jamais vraiment eu une enfance malheureuse. Je veux dire, il y a pire, il y a toujours pires. Mes parents étaient absents, mais aimant. S’ils avaient été plus présents, leurs maladresses auraient transformé d’autant d’acte de bonne volonté en véritable enfer pour leur gamine. Alors imaginez, s’ils devaient être au courant de ce que j’étais. Cela pourrait même devenir dangereux, surtout s’ils devaient en parler à leurs… amis.
J’hésite à lui répondre. Fatiguée par cette conversation sans fin. Il n’en démordait pas, entêté, bloqué dans sa vision étriqué. Il ne comprendrait pas. Lui répondre ou non ? Tandis qu’il joue la mule en me rétorquant que ce que je disais n’avais aucun sens. Je regarde autour de moi et vois enfin ce que je cherchais. Un prospectus chiffonné, roulé en boule, que je n’avais pas encore pris le temps de jeter. Faut dire, mes parents étaient des acharnés. Ça tombait bien, moi aussi. Mais je ne savais pas trop si j’avais envie qu’il entre dans ma vie. Qu’il sache quoi que ce soit. Quand je le vois se rassoir, je reste bluffé. En général, la fierté d’un homme avait de ça qu’elle ne faisait que faire monter leur fureur crescendo sans jamais qu’elle ne redescende. J’avais vraiment pensé qu’il partirait. Et le voilà de nouveau assis devant son café comme si de rien n’était.
Un âne, sans aucun doute. Stupide et têtu. Finalement, je préférais gérer les informations qu’il aurait sur mon compte, plutôt qu’il fasse de nouveau appel à son amie. Je me dirige vers la commode, prend le bout de papier le déplie pour le poser devant John.
-Si vous avez un minimum de jugeote pour comprendre de quoi il s’agit. Expliquez moi comment je suis sensée leur dire ce que je suis ?
Je détestais avoir à parler de mes parents avec ce type. Je ne le connaissais pas, lui non plus. Pour le moment il ne m’était pas sympathique pour un sous. Peu de gens savaient. En général ils étaient de la famille, alors forcément, c’était un peu dur de le cacher…
L’histoire du chien était, selon moi, tout à fait appropriée. Je ne valais pas mieux. De mon point de vue et certainement pour mon paternel biologique également. Enfin, passons, je n’avais aucune envie de lui expliquer cela. Il s’acharne concernant la question gênante. Il le vivait bien, il le voyait comme un don. Grand bien lui fasse. J’étais à l’exact opposée de sa vision des choses et si j’avais suffisamment de jugeote pour vouloir vivre. Cela ne m’empêchait pas le moins du monde de penser que je ne le méritais absolument pas et que je n’aurais jamais dû exister.
Je me rassois également. J’ai envie de vomir et la pièce commence à tourner désagréablement autour de moi. Je me prends l’arrête du nez et ferme les yeux un instant. J’aurais dû manger, au moins manger…
-Si vous voulez tout savoir, toute connaissance est bonne à prendre, surtout quand cela peut potentiellement vous sauver la vie. Ce qui est sans doute le cas ici. Le souci, c’est que je ne suis pas certaine de vouloir en savoir plus.
Les habitudes on la vie dure. J’ai passé le plus claire de mon temps à fuir le surnaturel. Devoir changer ce comportement d’un jour à l’autre serait difficile, même si je savais pertinemment que cela serait nécessaire. Pourquoi voulaient-ils tous m’imposer ma condition comme ça ? Le visage de Malcom se superpose à celui de John. Le rendant d’un coup encore un peu moins sympathique. Même s’il semblait avoir un peu plus de manière que lui.
-Vous m’excuserez, mais il faut que j’avale un truc.
C’était ça, ou je tombais dans les pommes et vu qu’il semblait parti pour rester, je n’allais pas me priver. Je vais dans la cuisine et sors un plat surgelé pour le mettre au micro onde. Je n’aimais pas trop ces choses d’ordinaire, mais c‘était toujours pratique quand on n’avait pas le temps. Ou qu’on s’obstinait à oublier qu’il fallait se nourrir, voir dormir, de temps à autre.
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Ven 11 Mar - 21:22
Il y a un truc qui ne tourne pas ronds chez cette fille. Je suis plutôt perplexe, et décidément nous allions avoir du mal à nous entendre. Jamais je n’ai vu une fille aussi bornée. Elle reste sur ses postions, et rien ne semble pouvoir la faire changer d’avis. Lorsque je parle de notre capacité comme un don, je vois bien qu’elle le prend mal. J’avais vécu dans une famille de métamorphe. Notre capacité était quelque chose de normal, voir banal. Je n’ai pas conscience sur le coup de la détresse de Gabriel.
C'est après que je comprends, lorsqu’elle me montre le papier déplié. Une propagande d’une secte religieuse. Apparemment ses parents étaient des fanatiques religieux qui ne supportent pas les créatures surnaturelles. Mes parents étaient des métamorphes, ils m’aimaient. Aurait-ils étaient différents si j’étais né humain ? Gabriel est née métamorphe, et je suis surpris que ses parents ne l’ont pas découvert. Putain Ryan ! Il a laissé sa fille en sachant ce qu’elle était aux mains de ce genre d’individus. Normal qu’elle soit en colère. Il la laissé découvrir sa nature seule, sans soutien.
Je comprends qu’elle ne puisse rien dire à ses parents. Sinon, je la retrouverais attaché à un bûcher, ou pire. Les humains deviennent de moins ne moins tolérant avec ce qui est différent. Gabriel semble intelligente mais relativement paumé. Je comprends mieux pourquoi. Ryan m’a demandé de garder un œil sur elle. D’être présent pour elle. Oui, la connaissance de sa propre nature peut nous aider à sauver notre peau.
Vous l’avez dit vous-même ça peut vous sauver la vie. Même si Ryan avait fait une erreur, je n’allais pas lâcher l’affaire. J’avais donné ma parole, et je ne pouvais pas revenir dessus. On ne revient pas sur une parole donnée à un mort. Je me masse l’arrêt du nez et reprend la parole.
Je suis là pour vous aider … pas seulement parce que je l’ai promis à Ryan. Vous n’êtes pas seule … en tout cas plus maintenant. J’ai bien compris qu’elle avait un problème avec sa propre nature. Je ne peux pas imaginer ce que c'est que d’être élevé par des parents qui déteste les créatures surnaturelles, et de découvrir qu’on n’en ai une. Ça doit être très perturbant et effrayant. J’avais mal à la tête à force. L’énervement, la prise de conscience. Quel merdier ! Je la regarde se lever pour se préparer à manger. Je n’avais pas touché à mon café qui avait refroidit depuis. Elle était pâle. Manquerait plus qu’elle tombe dans les pommes et que je sois obligé de jouer les infirmiers. Ce ne serait pas si atroce que ça, elle est plutôt jolie.
Prenez le temps, et appelez-moi dés que vous vous sentez le courage. Je glisse une main dans ma poche et en sort ma carte. Elle avait tout le loisir de m’appeler. La carte comprenait toutes mes coordonnées. Comment vous avez fait pour que vos parents ne découvrent pas que vous êtes une métamorphe ? Demandais-je en la regardant s’installer à nouveau à table. On le devient lorsqu’on est encore enfant. Je suis plutôt surpris qu’ils n’aient rien remarqué.
Spoiler:
désolé c'est médiocre !
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Sam 12 Mar - 19:41
Je l’observe en me renfonçant dans mon siège. Il ne bouge pas, mais l’atmosphère change subtilement pendant qu’il prenait la pleine mesure de ma situation. Les bras croisée, je le regardait avec froideur. J’étais très mécontente d’avoir eu à lui montrer ça. Vraiment, ce n’étais pas franchement quelque chose dont j’aimais parler, c’est…personnel…privé. Et lui avec ces gros sabots et son impertinence avait tout saccagé sans aucune gène tellement engoncé dans ces certitudes qu’il n’avait rien vu du carnage qu’il avait fait. Mes doigts pianote doucement du mon bras. Il est toujours n colère, enfin je crois. Sa mâchoire tressaute de temps à autre à cause des muscles qui sont contractés.
Et oui, chacun ses démons. Si nous, nous étions des êtres immondes à l’existence aberrante, nous n’étions certainement pas les seules choses qui n’auraient jamais dû être. La religion en était certainement et leur dérive fanatique une incompréhension.
Il change de sujet et ne préfère apparemment pas s’épancher là-dessus. Tant mieux, je n’avais pas franchement envie d’en parler. Surtout qu’elle était là. L’inévitable gène, cette sorte de pitié caché, qui accompagnait souvent la prise de conscience de ma situation. Enfin de celle de mes parents. Même Alice l’avait, je la sentais remonter à la surface quand mes parents étaient avec nous. C’est ce qui faisait ressortir son envie de me protéger de façon exagérer. Si je pouvais l’accepter de sa part, ce n’était pas du tout le cas de cet étranger.
Je fais un aller retour rapide dans la cuisine et revient avec un plat. Des nouilles accompagnées d’une sauce plus ou moins suspectes. C’était mangeable, c’est tout ce que je demandais. Il en avait profité pour laisser sa carte sur ma table. Je m’arrête un instant en la regardant, puis l’observe un brin cynique.
-C’est pas comme si nous avions décidé de l’heure de cette rencontre par message.
Je m’installe et commence à manger. Dieu que ça faisait du bien. Les jambes en tailleur, l’assiette sur mes cuisses, cela me permet de garder John dans mon champ de vision plutôt que d’avoir le nez dans mon plat. Est-ce qu’il se rendait seulement compte que je ne l’appellerai jamais ? Je veux dire, je n’avais aucun intérêt à faire cela, surtout que…. Hé bien, je ne le connaissais pas, il appartenait certainement à la meute, que c’était un monstre aussi. Ca commençait à faire un peu trop pour dire qu’il s’agissait d’une bonne fréquentation. J’avale de travers quand il pose sa dernière question. Je tousse et bois un peu de thé par faire passer l’irritation.
-Mon père travaillait beaucoup et ma mère sortais beaucoup et… voilà. Ma voix s’était un peu éteinte sur la fin de ma phrase
Et j’étais tellement douée pour cacher des choses que j’avais même réussis à me le dissimuler à moi-même. Je me voyais tellement lui dire ça. Impossible… Il en savait déjà assez. Je ne savais même pas pourquoi je lui répondais ainsi.
-Puis bon, avec les années sanglantes. Ils faisaient attention à d’autres choses.
Comme dieu, leurs sectes tout ça. Oui, c’était déjà une meilleure excuse. Enfin je pense. Je lèche distraitement ma main d’où le sang s’écoulait encore un peu.
-Par contre, si vous connaissez un moyen pour ne plus être approché par des créatures surnaturelles, je suis preneuse. Parce qu’on dirait vraiment que vous vous passez le mot en ce moment.
La remarque m’avait échappé comme ça. Je m’étais rendue compte de la bourde une seconde trop tard. Il faut dire que mes paupières s’alourdissaient et que la nourriture avait débilisé mon esprit. Bon en soit je pouvais rattraper le coche. Surement.
Spoiler:
Je suis pas certaine que ça soit meilleur x3
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Dim 13 Mar - 16:17
L’odeur de son plat était plus ou moins désagréable. Je n’étais pas un grand amateur de ce genre de nourriture. J’aime les petits plats mijotés. Ma mère avait l’habitude de nous faire de bons petits plats et nous mangions sur la grande table de cuisine. Tous ce qui est industriels étaient bannis de mon alimentation. Je ne préférais rien manger, plutôt que de devoir ingurgiter ce genre de choses. Il est vrai que nous avions décidé que je passerai chez elle aujourd’hui. Quant à l’heure ! Peu importe, je ne rebondis pas sur sa phrase la regardant manger ses nouilles. Je n’avais pas touché à mon café qui avait certainement refroidis. Elle m’explique que ses parents n’ont pas découvert son secret parce qu’ils étaient très occupés. Je trouve son explication trop légère. Je suppose que la brunette ne souhaitait pas en parler. Est-ce vraiment facile de parler de ses parents ? De ce qu’ils sont ? Des fanatiques religieux ? Je peux comprendre que non. Encore plus que je suis un étranger pour la jeune femme. Je débarque dans sa vie sans prendre de gants. J’avoue ne pas trop me préoccuper de ses états d’âmes.
Les seules créatures que vous devriez éviter, ce sont les vampires.
Lâchais-je fermement. Les nocturnes sont le danger immédiat des métamorphes. Il fallait absolument qu’elle garde cette notion en tête. En tant que métamorphe, elle devrait le savoir. Enfin, vu que personne la guider dans son apprentissage, je doute qu’elle comprenne l’importance du danger. Je n’étais pas doué avec les autres, et je me retrouve avec une jeune femme qui à été éloignée de son monde. Je ne sais pas par quel bout commencer. Déjà, il faudrait qu’elle accepte mon aide. Ce qui semble être compliqué.
Les vampires sont un danger à ne pas prendre à la légère. Surtout pour nous. Vous avez eu des contacts avec d’autres métamorphes ?
Lui demandais-je en supposant qu’elle parlait bien de métamorphe. Si elle avait déjà été en contacte avec d’autres métamorphes, ceux-ci ont du déjà lui expliquer certaine choses essentielles à notre espèce. Peut-être devrais-je garder toutes ces questions pour plus tard, mais nous n’avions pas beaucoup de temps. Je n’avais pas beaucoup de temps. Avec ce qui était arrivé à la meute, j’avais des préoccupations plus importantes à penser. Pourtant, je ne devais pas oublier ma promesse. Mon portable vibre dans ma poche. Sélène m’envoie un message. Je regarde rapidement l’écran. Ma petite sœur souhaite savoir où je suis, et vers quelle heure rentrais-je. Elle était très inquiète depuis le 15 mai. Je bouge mes lèvres contrariées. Je reste concentré sur Gabriel qui avait repris des couleurs.
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Dim 13 Mar - 21:00
Le plat à un goût complètement dénaturé. Mais j’avale. Mise en garde contre les vampires. Encore. Comme un écho, une sonnette qu’on répétait à une enfant un peu trop déraisonnable. Soit gentil ou le loup viendra te manger. Même si désormais les loups avaient un aspect bien plus monstrueux et pouvaient effectivement venir te manger, ce n’était pourtant pas le danger numéro un. Je me rencogne, un voile passe sur mon visage alors que défile les souvenirs en rapport avec ces charmantes bestioles. Constance, La lune bleue. Je n’aurais d’ordinaire pas voulu avoir des rapports avec ces…. Cadavres. Désormais, c’était encore pire, ils m’effrayaient au plus haut point. J’espérais ne plus jamais avoir affaire à l’un d’eux. Malheureusement, je savais que ça ne serait pas le cas. Appelez ça l’instinct ou toute autre chose. Je savais que Constance m’avait ferré, si elle ne m’avait pas touché, c’est qu’elle y reviendrait à un moment ou à un autre. Je n’étais pas assez naïve pour croire que cette histoire se finirait si simplement. Elle ou un autre.
-Je ne m’en serais pas approchée, même sans cette histoire..
Ma tête semblait moins encline à se déchirer de l’intérieure. La douleur était toujours là, insidieuse et sourde. Mais les pics qui m’empêchaient de réfléchir et aiguillonnaient mon ressentiment semblaient s’être taris pour le moment. Tout comme moi, il bouillonnait intérieurement. Les vampires avaient dû lui rappeler de mauvais souvenirs. Enfin, il faut dire qu’il était mal luné avant même d’avoir posé le pied dans cette appartement. Alors un peu plus ou un peu moins. Je pose mon assiette, vide, sur la table et ramène mes genoux sous moi. Pourquoi paraitre formelle devant un type pareil. Il s’était adoucit, mais son comportement avait été inadmissible. Il avait fait une erreur, avait enfoncé les portes et éclatants tous sur son passage. Serait-il encore en train de me faire la morale si je n’avais rien dit à propos de ma famille ?
Je n’en doutais pas un seul instant.
-Je suis déjà au courant les concernant.
J’avais même pu voir cette menace de très près. Je n’avais pas expérimenté, heureusement. Sinon j’aurais encore eu la peau troué. Pauvre petit, ca aurait mis à mal sa fierté de Saint-Bernard protecteur, d’avoir failli avant même de m’avoir rencontré. J’aurais pu en rire, si je n’étais pas la cible de cette promesse ridicule. Je le vois sortir sont portable rapidement et se renfrogner. Son regard se pose sur moi, mais c’est évident que quelque chose le tracasse. Quel imbécile, pourquoi perdait-il sont temps ici, avec moi ? Une personne si repoussante. Il l’était aussi en y réfléchissant, mais j’avais déjà du mal à me supporter moi-même, alors la nature des autres me passait un peu par-dessus la tête en ce moment.
-Oui, des sympathiques, d’autre beaucoup moins…. Mais vous devriez peut-être y aller non ? Je vous l’ai déjà dit non. Il est stupide que vous perdiez du temps ici, avec une inconnue.
Qu’il s’agisse d’amis, de la famille, ou encore d’affaire de bureau. Je ne voyais pas l’intérêt qu’il avait d’être là. Oui, oui, il avait fait une promesse et s’en trouvait aussi borné qu’un enfant de 5 ans réclamant son dû. Je ne le comprenais pas, il n’aurait pas à rendre de compte à un mort, alors pourquoi diable s’entêter ? Ne voyait-il pas la difformité qui se cacher sous notre peau ? Il appelait ça un don, moi une malédiction. Il avait déjà fait preuve de son manque d’observation et je ne risquais pas de faire la même erreur, même si je devais désormais vivre avec une vision hideuse de moi-même.
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Sujet: Re: Etrange accalmie [Livre III - Terminé] Lun 14 Mar - 14:36
La brunette déclare qu’elle ne se serait jamais approchée d’un nocturne. Je ne peux qu’acquiescer. Nous devons fuir les vampires pour notre bien et notre survie. Les humains devraient en faire autant. Alors qu’une partie de la population reste fascinée par ces cadavres ambulants. Incompréhensible. Je n’arrive pas à les comprendre. Ce sont des parasites qu’il faut éliminer de la surface de la terre.
Bien. C'est une bonne chose que vous preniez la menace des vampires au sérieux. – déclarais-je fermement.
Elle me parle des métamorphes sans rentrer dans les détails. Toujours sur la défensive la petite, ça commence à m’exaspérer. Je devais prendre sur moi pour ne pas la malmener. Sérieux, je n’avais pas que ça à faire. Elle me dit de m’en aller et de ne pas perdre mon temps avec elle. Ah si je n’étais pas un homme de parole, je l’aurais déjà laissé. Une vrai petite chieuse ! Mon portable continue à vibrer dans ma poche. J’en connais une autre de chieuse. Sélène allait péter un plomb. Je ne pouvais pas lui en vouloir mais elle m’empêchait de me concentrer. Je devais trouver les loups et les métamorphes solitaires qui pourrait être intéressé à intégrer notre groupe. Concernant la jeune femme s’était trop tôt. Elle n’était pas à l’aise avec son corps, sa nature.
Je n’ai pas l’intention de laisser tomber. Je passerai vous voir de temps en temps pour être sûr que vous alliez bien. Que ça vous plaise ou non !
Ma voix se fit autoritaire. Je m’en fous que mon comportement lui plaît ou pas. Elle pouvait toujours courir, si elle pensait que j’allais laisser tomber. Elle allait m’avoir sur le dos comme une saloperie de sangsue. Rien ne pourra me faire dévier de ma promesse. Pas de chance pour elle, et pour moi de m’occuper d’une fille aussi paumé qu’elle. Je me lève, laissant la boite sur la table, et ma carte. Elle avait une vision très réductrice de ce que nous étions. Ça ne va pas être facile de lui ouvrir les yeux. De lui montrer qu’il y avait aucune crainte à avoir.
On se revoit bientôt !
Lui affirmais-je. Elle n’avait pas le choix. La voilà sous mon aile malgré toutes ses réticences. A elle de prendre conscience que c'est pour le mieux. J’ouvre sa porte, et referme derrière moi. Je n’entends pas ce qu’elle a me dire et je m’en fous. J’ai d’autres choses à foutre que me préoccuper de ses états d’âmes. Je quitte l’immeuble rapidement, rappelant ma sœur pour la rassurer. Je rentre bientôt chez moi ! Le cœur toujours aussi lourd !
Journal Intime Spécialisation: Enragé Points de vie: 13 Coups du Destin: 7
John Ó Cuinn
Pendant longtemps la vengeance fut ma seule compagne, maintenant j'aspire à la paix
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