Sujet: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Sam 5 Déc - 20:03
J'ai besoin de me défouler. Je ne peux pas rester comme un tigre en cage à ruminer les derniers événements, à mesure les conséquences et la portée de mes actes. Enfin de mes actes... Pas grand-chose. Un mauvais concours de circonstances, et ma nature a fait le reste. Je supporte mal de rester cloîtré à l'intérieur, donc je m'évade à la première occasion, au risque de me venger sur le mobilier dans le cas contraire. Je songe à aller boire un verre, ou même plusieurs, jusqu'à ce que j'ai le cerveau tellement embrumé que je serais incapable de réfléchir. Non. J'aurais plutôt besoin d'action, de reprendre doucement l'entraînement. Ca m'a toujours canalisé, et je risque d'en avoir plus que besoin dans les jours à venir. Il y a deux formes que je supporte mal ces derniers temps. Le Loup et... L'humain. Tout ce qui me raccroche à la Meute, en y repensant, ou tout simplement à quelque chose.
Ou à quelqu'un. Je m'immobilise. Je viens de songer à Savannah, qui m'a parlé de vouloir s'entraîner et d'embarquer Alexis par la même occasion. Les gamines... Est-ce que c'est une bonne idée ? Oui, définitivement. J'ai besoin de changer d'air et elle est particulièrement douée pour dédramatiser toute situation. Ca ne sera pas un entraînement très poussé, mais de quoi raviver les bases et m'assurer qu'elles sauront éviter ce type de déconvenues à laquelle on peut se retrouver exposé à tout instant. Savannah est la cible idéale, pour tout ceux qui souhaiteraient s'en prendre à la Meute, Alexis moins... Mais elle reste jeune, et plutôt inoffensive. Quand je vois ce qui peut m'arriver, je n'ose même pas imaginer pour elle. Je ne peux peut-être pas faire grand-chose dans l'immédiat, mais les aider à avoir les armes pour assurer leur propre sécurité, je me suis engagé à le faire.
J'ai emprunté un portable, juste le temps d'indiquer à Savannah une heure et un lieu de rendez-vous à rallier avec sa copine, pas bien loin de chez elle. Il va falloir que je pense à m'en racheter un... Mais j'en ai déjà eu pour une petite fortune à réparer ma voiture, et j'attends encore que l'assurance me rembourse les frais. Et puis, je me rends compte que je n'ai pas envie qu'on me contacte, même si je suis bien plus facilement joignable que ces derniers mois. Je traîne souvent à Wolfheaven. Je crains seulement que ces nausées, ces crises, ces cauchemars... Finissent par me forcer à les quitter, pour leur bien. C'est encore supportable, mais qui me dira que cela sera encore dans quelques jours ? Je préfère ne même pas y penser.
J'attends dans ma voiture, sans en sortir. Je n'ai pas envie de croiser par hasard... Qui que ce soit. Mais je n'ai pas à les attendre bien longtemps avant de voir la petite brune glisser sa tête par la fenêtre passager laissée ouverte. Elle est toujours ouverte, à vrai dire. Je perds mon expression renfermé pour lui adresser un mince sourire, avant de les inviter à entrer d'un signe de tête.
- Ca vous dit, une petite ballade, les filles ? On ne va pas bien loin, mais je préfère vous emmener dans un coin tranquille où j'ai l'habitude de m'entraîner, et ou ça ne surprendra pas le voisinage par la même occasion...
Je leur laisse le temps de s'installer et d'attacher leur ceinture avant de démarrer.
- Je sais. J'ai un peu de retard... Mais mieux vaut tard que jamais, non ? Je tiens toujours mes promesses. J'allais pas oublier celle-là.
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Malcom Hastings
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Mer 9 Déc - 14:20
Les yeux rivés sur l’écran, je me demande s’il se fout de ma gueule. Je sais qu’il est revenu. Je sais qu’il a parlé à maman et Hayden, même s’ils ont rien voulu me dire… ou pas grand-chose… Mais je sais aussi qu’il a disparu pendant une semaine et qu’ils avaient fini par s’inquiéter pour lui. Et donc forcément, je m’étais inquiétée aussi. Y aurait eu que moi, je me serais dit qu’il voulait juste m’éviter. Je l’aurais mal pris, je l’aurais sans doute engueulé, mais dans le fond, j’aurais compris. Là… C’est comme si pendant une semaine, il avait disparu. Et il revenait la bouche en cœur comme ça ? Genre mine de rien, tout va bien ? Bon, oui, j’étais super contente de le revoir. Et encore plus vu que c’était pour m’entraîner. Et j’étais même ravie qu’il ait pensé à inclure Lexie. Je l’aurais emmené avec moi, vu qu’elle avait été contente que je lui propose, mais c’était cool que ça vienne de lui.
Après quelques minutes d’hésitations, me demandant quoi lui répondre, je me contente d’un vague ok à son intention, vu que de toute façon c’est même pas de son téléphone, avant d’appeler Lexie pour lui dire de se bouger le cul et de venir à la maison. Et pourquoi c’est pas son numéro d’ailleurs ? Je me change rapidement, enfilant un jogging et un t-shirt plus large. Je descends et vais ouvrir à Lexie en lui souriant. Je sais que Lexie a quelques… appréhensions on va dire, à cause de Malcom. Pourtant, elle est là. Sans doute parce qu’elle a envie d’apprendre ouais, mais aussi sans doute parce que c’est moi qui lui ai proposé. Elle est trop cool. Bref. J’enfile mes chaussures en quatrième vitesse, attrape mon sac d’un côté et le bras de Lexie de l’autre avant de sortir.
On papote de tout et de rien, jusqu’à ce que je le vois arriver. Je m’approche, suivie de Lexie, et me penche par la portière. Je suis en colère, mais je peux pas m’empêcher de sourire en le voyant et en l’entendant.
« Quand tu dis ça comme ça, ça fait carrément louche. On dirait un vieux racoleur qui essaie d’attirer d’innocentes jeunes filles dans un coin paumé… »
Ouais, il va encore lever les yeux au ciel en se demandant d’où je sors ça, je sais. Je soupire et monte devant, m’attachant avec une lenteur délibérée. Je me tourne vers lui alors qu’il démarre. Mais s’il croit que je m’en fous ou que ça me regarde pas… Oui, bon, il n’a pas tort… Mais non ! Je plisse les yeux et lui donne un coup dans l’épaule. Ouais, je sais, il conduit…
« Tu te fous de moi ?? T’étais où ?! Tu t’es pas dit que des gens s’inquiéterait pour toi ? »
Je le regarde, les sourcils froncés, et croise les bras.
« Les parents se sont inquiétés aussi. Et ton portable ? Je t’ai appelé. Je t’ai laissé des messages.» Je soupire, me remettant face à la route en faisant la moue, et toujours un peu la gueule ouais. « Désolée… C’est juste que… Je me fiche des autres, mais la prochaine fois tu m’envoies juste un message pour me dire que… que je sais pas… que t’es pas mort quoi. »
Je regarde par la vitre, alors qu’on s’éloigne.
« J’suis contente de te voir Malcom. »
Oui, bon, le bébé boudeur de retour… Mais c’est de SA FAUTE A LUI !
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Savannah Valentyne
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Dim 27 Déc - 17:51
Un texto. J’en reçois pas beaucoup. Surtout de mon frère, mais bon… Enfin, c’est aussi parce que j’ai pas encore été fêté mon anniversaire avec lui, aussi. Oui ça fait deux mois, et alors ? Je lui ai dit de venir me voir, et il veut pas. Peut pas, qu’il dit. Glasgow c’est pas si loin d’Edimbourg, il pourrait faire la route de là-bas. Mais il comprend pas que je veuille pas prendre le bus. Le soir. Tard. Je lui ai dit que je travaillais en journée, pour me payer une voiture. Et que je devais faire aussi des recherches pour la meute, parce qu’ils étaient gentils de vouloir de moi et que chacun devait s’investir. Il veut quoi, que je lui dise que j’ai la trouille des vampires ? Il rappliquerait ici, et il voudrait me ramener, disant que si la meute me protégeait, j’aurai pas peur. Pff. Je m’apprêtais à lui envoyer un message méchant, encore, mais mon téléphone vibra dans ma main, me volant un sourire jusqu’aux oreilles.
Sav’, toujours aussi douce et délicate. Je lui répondais que j’arrivais, et sortais de Wolfheaven, m’isolant pour mettre mes affaires, que je venais d’enlever, dans un sac et me transformer en petit tigre. Si on y regardait pas de près, on pourrait croire que j’étais un chat un peu gros. J’espérais, en tout cas. Si j’étais capturée et enfermée dans un zoo… Je frémis légèrement, avant d’entrer dans la peau du tigre et de me laisser guider par mon instinct jusqu’à chez Savannah. J’avais failli choper un lapin au passage, mais je m’étais forcée à me concentrer même si c’était un peu difficile. J’avais négligé le tigre, je crois. Pour mieux maîtriser le loup. Est-ce que Malcom nous apprendrait, comme ça ? Où est-ce qu’on ferait juste que se battre à mains nues ? Peut-être qu’il pourrait apprendre à Savannah à se défendre contre un animal. Peut-être. Pas à le maîtriser, mais juste à se défendre suffisamment pour s’enfuir. On verrait. J’étais toujours pas à l’aise en sa présence, alors…
Mais bon, il avait disparu pendant longtemps… Enfin, pour quelqu’un de la meute, quelqu’un d’important qui pouvait être exécuteur, c’était longtemps, une semaine. Sav’ m’en avait suffisamment parlé pour que je sache. Et c’était pas normal. Peut-être qu’on avait à en avoir encore plus peur, du coup ? Ou moins… Bah, on verrait bien. Et puis elle m’avait dit que c’était lui qui avait reparlé de moi. Parce que c’était sûr que ça venait pas de lui, de m’entrainer avec eux. Je crois qu’il aimait pas trop que je traine dans les parages, depuis que j’avais emprunté – si – sa voiture. Mais je lui avais rendue, et même nettoyée. Alors hein… Je sors de mes pensées alors que Sav’ me tire par le bras. Elle a beau donner l’impression que c’est une crevette, elle a quand même pas mal de force. Bon, pas autant que moi, mais quand même.
Je reste en retrait, alors qu’elle l’engueule. Presque timide, presque comme avant. Ouais, presque. Sauf que c’est juste que ça me concerne pas. Sav a l’avantage de pouvoir être amie avec tout le monde, moi pas. En tout cas, je me mets à l’arrière, laissant Sav devant, et saluant Malcom, mais je dis rien de plus. J’ai trop rien à dire, sauf merci peut-être. Bah, je lui dirai après. Quand ils parleront d’autre chose. On verra.
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Alexis Lindon
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Mar 29 Déc - 15:12
Même pas un bonjour que je me fais déjà traiter de vieux racoleur... Je secoue la tête, vaguement dépité. Savannah m'avait presque manqué. Je regarde derrière elles, comme si j'attendais d'autres personnes qui étaient prêtes à arriver, avant de prendre un air faussement étonné.
- Ah, et c'était vous deux, les innocentes jeunes filles ? Désolé, j'avais pas saisi.
Je rends un signe de tête en retour à Alexis, quand elle monte à son tour. C'est tout de même bien plus agréable quand c'est moi qui tient le volant et elle à l'arrière de la voiture. Je la suis du regard, tout à mes pensées. J'ai encore en mémoire la conversation qu'elle a eu avec Sasha, et celle que j'ai eu ensuite avec Roxane... Peu importe. Son passé ne doit pas rentrer en ligne de compte, encore moins quand il est question de les entraîner. J'en sais bien plus que je n'aurais bien voulu le savoir sur la luciole.
Je démarre et me concentre sur la route. Je vais retourner en périphérie de Wolfheaven, ce qui ne devrait pas poser de soucis avec les nouvelles règles de la Meute. On sera vraiment tranquille là-bas. Savannah me ramène bien vite à la réalité, par son coup dans l'épaule. Je quitte la route du regard le temps de lui lancer un coup d'œil désapprobateur. Qu'est-ce qu'elle me fait là ?
Je pousse un profond soupir en saisissant la teneur de notre nouvelle conversation. Ouais... Je suppose que ses parents se sont bien gardés de lui expliquer les raisons de ma disparition. Une telle discrétion est tout à leur honneur, même si Savannah ne va certainement pas me lâcher avant que je ne crache le morceau. Ces questions m'arrachent une grimace, puis un sourire un rien dérangeant.
- J'ai passé une semaine entière au lit, à me faire sucer tous les soirs. Echange de fluides en tout genre... Et même quelques activités SM, avec un fouet à disposition, pour pimenter le tout. C'étaient vraiment des vacances de rêve. Tu comprendras que j'ai pas eu le temps de t'envoyer un message ou deux...
Je sens que si elle rapporte mes paroles à Isadora, elle va clairement me tuer. Je perds un peu mon sourire à cette pensée. C'est simplement plus évident pour moi d'en parler sur le ton de l'humour, comme pour en rire, comme si je ne parlais pas de ma situation mais celle d'un autre. Je sais bien que ses parents se sont inquiétés, et j'ai appris à mes dépends que c'est bien la pire chose à faire. Enfin, ce n'est pas comme si on m'avait laissé le choix... J'hausse les épaules, et reprends d'un ton plus sérieux, presque navré :
- Je sais... Ce sont eux que je suis allé voir en premier, à mon retour. Mon portable ? On me l'a volé. J'ai pas reçu tes messages, ma grande, mais l'attention était sympa. J'ai pas encore pris le temps de m'en racheter un. Déjà que ça va me prendre du temps de me faire rembourser pour les réparations de la bagnole... Encore une. Tiens, d'ailleurs, envoie un message à ta mère pour lui dire que je suis juste parti vous chercher et qu'on sera pas loin de Wolfheaven, sinon elle va me péter un plomb au retour.
Je lui ébouriffe les cheveux, de ma main qui tenait le levier de vitesse. Mon sourire est de biais, mais mon ton sincère :
- Moi aussi je suis content de te revoir, crapule.
Je regarde dans le rétroviseur central, pour aviser Alexis à l'arrière avant de rajouter : - La route sera pas longue, et je vous expliquerais sur place comment on va procéder.
Je me tais ensuite, le temps de conduire. Je bifurque sur la nationale et conduit un peu plus vite. Je finis par prendre une sortie en plein milieu des bois, ralentissant la cadence à cause de la route cahoteuse. Je m'arrête un peu plus loin, après avoir passé des rails de chemin de fer, quand les bois de Wolfheaven se substituent à la plaine. Je coupe le contact et leur fais signe de sortir avant d'en faire de même.
Je suis occupé à fouiller dans le coffre pour sortir un peu de matériel, leur laissant tout le loisir de découvrir leur nouveau de champs de bataille. Ce n'est rien d'autres qu'une décharge derrière un bout de terrain vague, là où la forêt s'arrête avant de laisser place à la civilisation. Le coin est plutôt tranquille, et on aperçoit surtout une série de voitures entassées de manière anarchique les unes sur les autres. J'aime bien cet endroit... Silencieux, éloigné de tout. J'ai de quoi grimper, me faufiler et bondir en tout sens sur des plateformes plutôt précaires, peu importe la forme que je décide de revêtir. Ca m'arrive de m'entraîner au tir aussi, ce qui ne doit bien déranger que les oiseaux perchés dans les arbres les plus proches. Ca fait juste longtemps que je ne prends plus la peine de m'entraîner au tir, sauf si je crains de perdre la main.
- Alors, ça vous plaît ? Ca paie pas de mine mais... C'est plutôt calme, et vous pouvez casser tout ce que vous voulez.
Je leur rends un sourire mauvais, de vieux racoleur selon Savannah.
- Vous pouvez crier aussi, on vous entendra pas.
Je ressors des couvertures, que j'étale au sol. Ca, ce sera pour la métamorphe pudique si elle change de forme à la volée et veut redevenir humaine ensuite... Qu'on ne me reproche pas de mater des fillettes à poil. Je leur donne ensuite des gants renforcés.
- Vous allez commencer par me faire le tour du terrain, trois fois, et en courant. Ca vous permettra d'appréhender les lieux et de vous échauffer un peu. Après, on verra pour combattre à mains nues. L'idée, c'est seulement d'apprendre à se défendre contre un humain lambda, pour mieux fuir. Ensuite...
Je les regarde tour à tour. Je m'arrête sur Alexis en premier, dont le cas me paraît plus évident par nos natures communes. Je sais de quelles armes aurait-elle besoin pour s'en sortir correctement.
- T'as besoin de te perfectionner sur une forme en particulier, petite ? Combien en connais-tu, et lesquelles ?
Je reviens ensuite à Savannah. Je crois que ses parents me tueraient si je lui apprenais à tirer, mais ce ne serait pas une si mauvaise idée. En attendant, j'en ai tout de même une meilleure.
- T'as appris à conduire ? Parce que, si on a besoin de toi, ce sera certainement pour rapatrier des Loups en piteux état et pas pour servir de renforts... Ne t'en déplaise, ma jolie.
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Malcom Hastings
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Dim 3 Jan - 18:26
Je fais une grimace et lui tire la langue alors qu’il me répond. Oui, je l’ai mérité, oui, j’ai envie de sourire, mais non, je ne le ferais pas. Je suis quand même un peu en colère contre lui pour de vrai. Je monte à l’avant. J’aurais pu demander à Lexie si elle voulait y aller, mais bon, je suppose que non, et honnêtement, sur le coup, je m’en fiche, j’ai besoin de parler à Malcom. Ou de l’engueuler un peu. Il me regarde, pas content non plus. Mais je m’en fiche aussi. Je me suis inquiétée comme une folle et les parents ont rien voulu me dire ou presque depuis son retour. Autant dire que je suis encore une fois passablement énervée d’être toujours traitée comme la gamine, pour qui toute explication est superflue et inutile. Et comme je peux plus difficilement m’énerver contre eux, ben il ne reste que lui. Et puis, c’est lui qui a disparu de toute manière. Il sourit et répond. Je plisse des yeux. Et pour le coup, je serais incapable de dire à quel point il se fout de ma gueule. Je le vois mal me raconter une telle connerie comme si de rien n’était… En même temps, c’est Malcom… Mais c’est dégueu en plus la façon dont il en parle. J’suis sûre qu’il le fait exprès, même si effectivement il pouvait être avec une nana… C’était ça ? Une nouvelle copine, une semaine avec elle, sans prévenir personne, même pas les parents, même pas l’Ulfric ? J’ai comme un doute là quand même… Je secoue la tête, dépitée. N’importe quoi. Je dois répondre à ça ? Je le regarde, les sourcils toujours froncés, avant de reporter mon regard sur la route. Il reprend, plus sérieusement, avec un je-ne-sais-quoi dans la voix. Je boude toujours pourtant.
« Ils m’ont dit oui, qu’ils t’avaient vu et qu’ils t’avaient parlé… Ils ont pas voulu me dire de quoi non plus. Jsuis qu’une gosse à protéger après tout. » Oui, bon, un brin amère soit. « C’était pas pour être sympa… J’étais vraiment inquiète. C’était égoïste et uniquement pour me rassurer… »
Quoiqu’il en pense, c’est juste pour moi. Egoïste. Parce que j’ai déjà assez perdu. Je l’aime bien, et je veux pas encore perdre des gens que j’aime. Je veux juste savoir qu’ils vont bien, c’est pas demander la lune quand même ? Avoir des nouvelles de temps en temps. Ni plus, ni moins. Point barre. Je sors mon portable et envoie un message à maman, et poursuis, sans le regarder, les yeux fixés sur mon tel, toujours un peu acerbe et déçue.
« Et si un jour j’ai besoin de toi et que tu me réponds encore pas ? Tu te souviens que tu l’as dit quand même, que je devais t’appeler au moindre souci ? Je fais comment si je peux pas ? »
Bon, ouais, s’il l’a vraiment perdu, je suis injuste. De toute façon, vu qu’ils me disent rien, ça doit être craignos et pas cool pour lui, donc j’abuse et il le mérite pas. Mais je m’en fous. J’ai eu peur. J’ai pas à être rationnelle ou logique. Pis j’ai 16 ans, donc de base, j’ai pas à être arrangeante ou compréhensive… BREF ! Je lui en trouverai un de téléphone, ça devrait pas être gênant, et il pourra pas dire non surtout, il aura pas le choix. Je ferais ça en rentrant tiens. Et son ébouriffage de cheveux n’aide pas. Bon, si un peu. Je sais qu’il est content, je l’entends à sa voix. Mais ça n’excuse pas le reste ! Je décide de bouder plus ou moins. Ouais, bon, okay, je me connais aussi, ça durera pas. Surtout qu’y a Lexie. Mais j’essaie. Je regarde la route, reconnaissant vaguement ce qui entoure Wolfheaven. Vaguement. Je cours pas dans les bois moi. Mais ça doit être dans le coin comme il a dit.
Je sors de la voiture et regarde autour de nous. Une décharge abandonnée, plus ou moins. Je fais quelques pas alors qu’il farfouille dans le coffre. Que c’est silencieux. Comment je flipperais toute seule ici, genre vieux film d’horreur… Je me tourne vers lui. Et souris en l’entendant. Ouais, j’avais dit que ça tiendra pas. Mais bon, ça pourra revenir…
« Oui, c’est pas mal. » Je hausse les épaules. « Si on crie, ça te fera trop plaisir, rêve pas trop… Et t’as dit qu’on était pas loin de Wolfheaven en plus… »
Oui bon, ça veut pas dire que quelqu’un nous entendrait pour autant. Et c’est pas comme si le sujet me préoccupait plus que ça. Je m’empare des gants qu’il nous tend. Je hoche la tête.
« Juste à mains nues ? Enfin, c’est super cool… Mais si c’est pas suffisant ? Je veux dire, je suis pas vraiment… »
Oui, bon, je sais, je commence dès le début à me montrer chiante… C’est pas non plus comme si j’avais la moindre chance face à un loup ou à un vampire en même temps… et c’est pas comme si je craignais au final pas plus les humains qu’eux… Bon, ok, les humains et les SD… mais contre eux n’ont plus ça sert pas à grand-chose… Et même contre un humain, à mains nues… vu la carrure que j’ai… Je fronce les sourcils, me demandant si c’est vraiment utile. Si oui, il pourra forcément m’apprendre des trucs. Même si je peux pas me transformer moi. Je tourne la tête vers Lexie alors qu’il s’adresse à elle. Et je le regarde à nouveau quand il me pose une question. Je grimace.
« Si les loups sont en mauvais état, je risque pas de pouvoir aider en quoique ce soit d’autre de toute façon… » Je me mords la lèvre. « La conduite est un débat sans fin avec maman, et Hayden… Non, je ne sais pas. Mais je suppose que si elle te fait confiance pour m’apprendre à me défendre, elle le fera aussi pour la conduite. » J’ai un sourire. « Et je veux toujours savoir pourquoi elle te autant confiance. » Je fais mine de réfléchir. « Si tu me dis, je te pardonne de m’avoir autant inquiétée et j’arrête de t’embêter pour savoir où tu étais et pourquoi t’as prévenu personne… Parce que je veux savoir aussi ça ! »
Et puis, j’ai un sacrément joli violon à la clef si j’obtiens une réponse aussi en vrai. Et avant qu'il ne râle, parce qu'il râlera, je fais un signe à Lexie avant de commencer à partir en courant doucement.
Dernière édition par Savannah Valentyne le Jeu 14 Avr - 19:54, édité 2 fois
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Jeu 7 Jan - 18:46
Je pouvais pas vraiment dire que j’étais contente de le voir, comme Savannah. Enfin, si, j’étais contente de m’entraîner. Pour de vrai. Peut-être que j’aurai plus à avoir peur de moi. Peut-être. S’il m’y aidait… Ce serait super. Mais en attendant, j’avais surtout en tête l’engueulade d’avoir emprunté sa voiture. Et j’insistais bien sur le empruntais. Je lui avais même pas cassée. En tout cas, j’écoute et je dis rien. On verra bien s’ils veulent que je parle. Mais au moins, je me sens pas obligée de dire quoi que ce soit, alors que j’ai rien à dire. Ils s’en foutent, c’est vrai. Je manque de m’étouffer et pars dans une toux un brin violente, quand je l’entends parler de ce qui lui est arrivé. Il se fout de notre gueule. Il se fout vraiment de notre gueule. Sav’ a peut-être demandé, mais moi j’ai pas envie de savoir. Et en plus, il a une sale gueule. J’suis sûre qu’il pourrait pas me gueuler devant comme avant. Elle l’a vidé, ou quoi ? Ça se trouve, elle avait un polichinelle dans le tiroir. Surprise. Je hausse les épaules. Je m’en fous, de toute façon. Pas mon problème. Ouais, ouais, il fait partie de la meute, c’est mon frère, blablabla. Je me mêle pas de ce que fait mon vrai frère, enfin mon frère adoptif, à ce niveau là non plus, hein. Et puis il dit des trucs dégueulasses, s’il a vraiment un gamin… ça serait bien fait. J’espère que le gamin attendra pas trop de lui, aussi.
« Je peux te donner mon téléphone, si tu veux, il me sert à rien. Faudra juste que tu prennes un forfait. Ou alors il doit y en avoir, dans notre ancienne maison, à mes parents, mon frère et moi. »
Ou alors je peux en voler. Mais ça, je le dirai pas. J’allais encore me faire engueuler, je suis sûre, si je disais ça. J’acquiesce, quand il dit qu’on est pas loin, et recale ma tête contre la vitre, regardant l’extérieur qui défilait. Le paysage était joli, avec les fleurs qui revenaient et tout. On pouvait presque croire qu’on craignait moins de choses. Mais c’était une erreur, c’était sûr.
« Et si tu cries, on t’entendra pas non plus. Tu vas aussi te battre contre nous, quand on sera prêtes, pour voir si on est plus résistantes qu’on dirait ? »
Oui bon, il faudrait qu’un Dieu lui-même se manifeste devant nous, pour qu’il crie, mais bon. Quoi que, si je rayais sa voiture… Je lui rendais un sourire mauvais, juste parce que j’aimais pas qu’il cherche à nous faire peur comme ça, même si je comptais pas abimer sa voiture du tout. En tout cas, je prenais les gants et les mettais, écoutant attentivement.
« La luciole ça va. Mais à part pour espionner, ça sert trop à rien. Enfin si, à rentrer chez les gens, et à voler. Mais ça, j’avais arrêté. Mais sinon, je me débrouille mieux avec le loup. Pas bien, juste mieux. Je suis moins… distraite, parce l’influence animale. Enfin, je lui obéis, mais je la contrôle aussi. J’ai eu du mal à me mettre dans la peau de mon tigre, tout à l’heure, par contre. Enfin, j’ai pas fait un gros tigre, plutôt un petit félin, pour être proche d’un chat. C’est peut-être à cause de ça ? Ils sont peut-être proches mais pas assez ? Mais je me transforme pas vraiment en tigre, depuis… bah, jamais. Ça m’est venu spontanément quand j’étais menacée par quelqu’un, la première fois, mais… bah, je voulais pas faire de mal. »
Ouais. J’avais toujours eu peur d’être un tigre, parce que j’aurai pu tuer Alois, quand je m’étais transformée la première fois, et qu’elle voulait… Je fermais les yeux, avant de les rouvrir brusquement. J’avais plus de raison de craindre quoi que ce soit, elle était morte, de toute façon. Tuée par Charlie… Je grimaçais. J’avais toujours pas le droit de la voir.
« Moi, je peux lui apprendre à conduire. »
Ouais, changer de sujet, c’était bien. Enfin, de toute façon, on devait courir. Je suivais Sav’, résistant à l’envie de me transformer et de courir sous forme animale. C’était mieux, quand même.
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Dim 17 Jan - 0:05
J'ai cru mourir de rire devant sa réaction à mon résumé des épisodes précédents, et encore plus celle d'Alexis à l'arrière, à s'étouffer à moitié. Pourtant, j'aurais pu sortir cette même version à Isadora et elle aurait su que je ne mentais pas. Sa mère aurait seulement bien moins appréciée que je me paie sa tête, et j'aurais vraiment passé un sale quart d'heures. Avec Savannah, je n'avais le droit qu'à cette expression vaguement confuse avant qu'elle ne décrète que je lui racontais des conneries. Oui, enfin, pas tout à fait.
- T'es mignonne. T'en fais pas, on va faire de toi une vraie tueuse, t'auras plus rien d'une petite gosse à protéger bientôt.
Je lui adresse un clin d'œil, parfaitement convaincu. Je cherche peut-être surtout à la rassurer, parce que je doute de faire d'elle une véritable tueuse, mais l'idée est là. Je compte bien faire en sorte que ses parents aient moins à craindre pour elle, même si je serais toujours présent pour veiller sur ses arrières. Oui, à elle aussi. J'espère ne jamais avoir à choisir entre quel Valentyne il faudra que je donne la priorité dans ma mission de protection. Hayden, en toute logique, mais il est le moins vulnérable de tous. Va savoir... Cela dépendra surtout de la situation.
Je grimace quand elle frappe dans le mille avec son histoire de portable. Okay... Je déclare forfait sur ce point-là de l'histoire.
- Je vais m'en procurer un, dès demain. D'accord ?
C'est le moment que choisit la petite métamorphe à l'arrière pour sortir de son mutisme. Je l'observe dans le rétroviseur, et affiche un sourire en coin. - Ca me va. Je t'emprunte ton téléphone le temps de m'en retrouver un... Après tout, tu m'as bien emprunté ma bagnole sans demander l'autorisation, c'est une juste compensation. Et comme ça, on sera quitte.
Ouais, on dirait que j'ai dû trop lui reprocher ces derniers temps pour qu'elle soit à ce point renfermé... Ou elle est comme ça avec tout le monde, sauf la directrice de la PES. C'est possible après tout. Il paraît que je fais peur à voir, surtout ces derniers temps. J'essaie pourtant de ne pas laisser mes mains trembler sur le volant, mais je suis soulagé qu'on arrive enfin à destination pour reprendre mon souffle. Même en voiture, avec une fenêtre ouverte, je me sens moins à l'aise qu'auparavant.
J'essaie de faire peur aux deux gamines, quand elles s'approprient leur lieu d'entraînement du regard, ce paysage désaffecté, véritable cimetière de voitures, électroménagers et autres conneries du même style. J'ai un large sourire qui me vient naturellement en les entendant toutes deux riposter. Bonne nouvelle, l'une comme l'autre a du mordant. Elles sont prêtes à en découdre. - T'as bien raison, Sav'. Si tu cries assez fort, peut-être qu'un Loup en vadrouille l'entendra... C'est bien.
Oui, c'est bien. Pourquoi ? Parce qu'elle songe en premier lieu aux capacités des Loups et à la nécessité de réclamer de l'assistance. Donc, elle y pense. La métamorphe, elle, est bien davantage prête à se battre. Normal, on a des capacités qui nous permettent de rompre le combat assez facilement.
- Ouais, Lexie. Vous allez toutes les deux vous battre contre moi, avant d'essayer entre vous. Je vais jouer un temps les poteaux d'entraînement pour vous montrer deux trois trucs pratiques en cas d'attaque frontale. Des trucs qu'on m'a appris quand j'étais pas plus haut que vous deux et qu'il me fallait me défendre contre des types assez balèzes des fois.
J'ai eu des débuts particulièrement difficiles dans le milieu, on remerciera Nolan pour les entraînements atrocement difficiles... Mais qui forgent bien la jeunesse. Je compte y aller plus soft avec elles, parce qu'il est question d'apprendre à se défendre et non à tuer. Même si...
- Non, Sav'. On commence à main nues, mais même si ça risque de ne pas plaire à tes parents, j'aimerais t'apprendre à te servir d'une arme à feu. T'en auras pas toujours à disposition, mais si tu restes pas loin de moi, plus souvent que tu ne peux le croire.
Ca va être compliqué de m'occuper des deux en même temps, en fait. Mais rien n'empêche de coupler leurs deux entraînements après tout... Plus elles sont touche-à-tout, plus elles seront débrouillardes pour s'extirper des pires situations.
- La luciole, c'est utile pour fuir, et pour surprendre ton adversaire. Si t'es capable de passer assez vite d'une forme à l'autre, tu peux le faire en plein vol et leur tomber dessus méchamment. Ca te permet de bénéficier d'un effet de surprise supplémentaire, comme pour te placer dans le dos, et d'une force de frappe plus puissante, en réalisant des bonds spectaculaires. Pour ce qui est du loup et du tigre, c'est pas tellement la même chose... Ouais, ce sont deux carnivores, donc l'instinct reste assez similaire sur certains plans, mais la façon de chasser, et donc d'attaquer, n'est pas la même. Tu veux qu'on travaille sur ton tigre ? On peut. Je sais me transformer en puma, ça doit rester assez proche.
La conduite, c'est un sujet plus délicat. Autant le dire... Je me fiche pas mal de l'avis de ses parents sur ce coup-là, parce que oui, Isadora est censée me faire confiance pour apprendre ce qui est nécessaire à sa fille, même si ça ne lui plaît pas. La situation a quelque peu évolué mais...
Je grimace, quand Savannah saute sur l'occasion de détourner la discussion. Je suis sérieux, là. Autant que je peux l'être si on me confie une mission en tout cas, mais je me laisse toujours aussi facilement déconcentrer par la gamine.
- Ouais, et tu veux savoir qu'elle est ma forme favorite aussi, je connais le refrain. On va tâcher de rester concentrer, d'accord ? En plus, je n'ai pas la moindre idée de pourquoi ta mère me faisait confiance... Et je dis bien "faisait", parce que c'est plus tellement le cas depuis mon retour à Wolfheaven. Donc oublie.
C'est bien plus intéressant cette petite note informative de la luciole... Elle sait conduire ? Parfait.
- Excellente nouvelle, ça. Mettons la conduite de côté pour le moment, mais je compte sur toi pour lui montrer plus tard Lexie. Maintenant, vos tours de terrains... Allez !
Au moins, elles obéissent sans discuter. J'attends qu'elles aient fini de faire leurs tours comme convenu, et qu'elles se tiennent à nouveau devant moi, parfaitement essoufflés. Je vérifie qu'elles ont bien mis leurs mitaines en place avant de me positionner entre elles deux. - Okay... Maintenant, on va passer à la pratique. Je veux déjà voir ce que vous avez dans le ventre, donc vous allez chercher à m'attaquer, simultanément ou non, avec vos poings et votre jeu de jambes. Prêtes ?
Je me tiens en position, mes appuis solidement enfoncés dans le sol. Je ne les prends pas à la légère, parce qu'il ne faut jamais le faire avec deux adversaires, même si ce sont des gamines qui risquent à peine de me faire mal avec leurs petits poings. J'attends qu'elles lancent chacune l'assaut, pour leur montrer des prises qui pourront bien les aider, avant de leur expliquer plus en détails. C'est ce que l'on m'avait appris quand je n'étais qu'un adolescent : Si ton adversaire est plus fort que toi, assure-toi de retourner sa propre force contre lui. On n'entame aucun bras de fer et on se contente d'accompagner le mouvement avant de riposter, là où ça fait mal.
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Malcom Hastings
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Mer 20 Jan - 2:26
Moi qui attendait impatiemment que ces entraînements aient lieu, ça commençait mal. Mais c’était absolument pas de ma faute, uniquement de la sienne. Il faudrait qu’il capte que de base je m’inquiète facilement quand je tiens à quelqu’un. Et que mon optimisme est inversement proportionnel au temps qui passe et à la personne en question. Enfin, à sa capacité à se foutre dans la merde. Et je savais bien que Malcom devait être doué pour ça. Et ouais, j’étais stupidement un peu vexée qu’il n’ait averti personne. Même pas moi. Ouais, je sais, je sais. Mais j’ai beau savoir, je m’en fous, c’est comme ça. Je fronce les sourcils et boude. Même si je ne peux empêcher un sourire en coin d’apparaître. Tu parles, si déjà il arrive à m’apprendre quelques trucs ce sera bien… Mais… ouais… ne plus avoir peur. Ne plus être un poids quoiqu’ils en disent… Je soupire distraitement. Et mon sourire apparait pour de bon à son clin d’œil, malgré moi et ma résolution vachement convaincante de bouder. Je sais qu’il essayera. De me rendre plus résistante ou plus… combative du moins… On verra bien. Mais je suis quand même pas contente. Quand tu penses qu’il m’avait fait un pipeau pour le téléphone… Je me tourne vers Lexie et lui souris. Je sais que c’est plus qu’il n’y parait pour elle, parce qu’elle l’aime pas trop je crois. Ptre que je me trompe. Ptre qu’elle le fait pour moi. Bref, on s’en fout du pourquoi, elle est trop cool. Je regarde Malcom quand il parle de la bagnole. Avant de reporter à nouveau le regard sur Lexie, interrogative. Ouais, bon, on va pas en parler maintenant, mais je veux savoir quoiqu’il en est.
« Bien. Et prends en soin ce coup-ci. »
J’observe autour de nous. Le truc pourri quoi. Bon, non, une partie de moi trouve ça super cool. Tant que j’y suis pas seule effectivement. Je grimace en le regardant. Quand il le dit, c’est encore pire, ça fait vraiment gamine incapable. Mais vu qu’il semble le dire sérieusement… De toute façon, perso, c’est la meilleure solution.
« Tu m’as jamais entendu crier. » Mon sourire s’agrandit. « On m’entendra. »
Ou pas. Je préfère néanmoins garder l’idée positive. Et un Loup ça a de supers oreilles non ? Donc, ouais, j’ai raison. Je souris quand Lexie lui répond à son tour. Je doute de pouvoir réussir à lui faire assez mal… Quoique… il n’a pas dit qu’il fallait que ce de douleur. Je suis persuadée de pouvoir le faire hurler de colère ou d’exaspération… … Oh. Contre lui. Merde. Pas que j’ai pas envie de me défouler sur lui, j’étais tellement inquiète, que je le pourrais sans doute, rien que de frustration. Mais bon… Je suis carrément pas à la hauteur. Lexie paie pas de mine non plus, mais elle est déjà sacrément plus costaud que moi. Tout comme lui, même s’il était pas plus grand que nous. C’est des métas. Et ouais, ça change pas mal de choses. Mais je garde ça pour moi, affichant simplement une moue dubitative. J’émets toutefois une ou deux réserves. Sur moi justement, et le combat à mains nues. Ils savent que je suis chiante, autant en profiter. Mes yeux s’écarquillent un peu. Je le fixe.
« Oh. Tu vas vraiment m’apprendre ? A tirer, recharger, viser, tout ça ? » Je souris. « Et ça veut dire qu’il faut que je reste à tes côtés ? »
Et que j’en aurais du coup rarement besoin normalement. Mais ça veut dire qu’il accepte de s’occuper de moi, même en dehors des entrainements. Le mot NOUNOU doit être écrit en grand sur mon sourire, mais j’y suis pour rien, c’est promis juré. Je grimace.
« Et ouais, les parents risquent d’être… réticents… Mais si tu crois qu’il faut… » Je le regarde. Ouais, je lui fais confiance malgré tout. « Je saurais trouver des arguments. J’ai largement de quoi faire t’en fais pas… »
Je me mords la lèvre alors que Lexie lui parle de ses transformations. Je sais qu’elle s’est entraînée avec Roxie pour le loup. Je sais aussi qu’elle a terriblement peur de faire du mal aux autres. Pourtant, la dernière fois, elle m’a carrément sauvé la vie. Faudrait pas qu’elle l’oublie. Et je souris en imaginant Lexie la luciole qui s’écrase sur des types en Lexie le tigre. Et c’est cool pour elle, parce qu’entre Roxie et Malcom, elle devrait pouvoir y arriver. Vu comment ils sont différents, elle devrait trouver son bonheur non ? J’espère, ce serait cool qu’elle ait plus confiance en elle. Je mets quelques secondes à me focaliser à nouveau sur lui alors qu’il parle de conduite. Et ouais, je vois bien qu’il aime pas que je change de conversation. Si on peut même plus tenter… Je soupire en levant les yeux au ciel. Et fronce les sourcils.
« Oui. Et je suis concentrée crois-moi. » Je secoue la tête. « Et tu peux penser ce que tu veux, si elle te faisait vraiment plus confiance, elle serait déjà là pour me récupérer. Je la connais. Mais je veux savoir. »
Je change pas d’avis, mais on verra après. J’ai toujours envie de savoir. A croire que lui me connait pas. Ce qui est sans doute le cas au final. Je fais un sourire à Lexie en haussant les sourcils quand il répond qu’elle devra m’apprendre. Putain, c’est peut-être pas une bonne idée avec elle. On risque de faire plus de conneries qu’autre chose non ? Mais ça sera chouette. Et rigolo. Et alors qu’on entame les tours, je me demande quelle bagnole on va bien pouvoir utiliser et bousiller. Parce que vu mon talent, faut pas se leurrer hein. Tiens d’ailleurs en parlant de ça.
« T’as piqué la caisse de Malcom ? Pour faire quoi ? »
Je souris, amusée. Oh si, on est quand même capable de courir en parlant un peu non ? Mais bon, ouais, c’est grand. Et au final, je suis déjà à moitié morte. C’est moche d’être à ce point si peu sportive. Je me penche en avant, les mains sur les genoux, pour reprendre mon souffle. Et je le regarde. Je hausse un sourcil, moqueuse. Mon jeu de jambes ? Il croit que je sais faire quoi ? Je jette un coup d’œil à Lexie. Ouais bon, je sais qu’il cognera pas, enfin, je crois, donc j’ai pas à chercher à esquiver pas vrai ? Comment se taper la honte en 5 secondes chrono… Encore heureux qu’il n’y ait qu’eux deux…
Je me mets en position, de profil comme maman m’a appris pour qu’il y ait moins de cibles possibles, les bras relevés, restant suffisamment euh… souple sur mes jambes pour pouvoir bouger facilement. Le truc, c’est que maman m’a montré comment chuter, et ce genre de truc, et comment me défendre face à un adversaire qui attaque… pas un immobile… Je secoue la tête et soupire, avant d’inspirer.
Je déplace mes jambes, rapidement, essayant de rester en biais et tente de le frapper à la tempe, de la paume de ma main gauche. Ouais, je sais, je serais pas assez rapide, mais il triche, c’est un méta. Après, je sais, pas de coups de poing serrés, sinon, tu risques de te bousiller les doigts, ce qui est très con dans un combat oui. Donc tu plies tes doigts et du frappes de la paume, juste au-dessus du poignet. Et la tempe, c’est cool parce que tu peux facilement faire perdre l’équilibre à n’importe qui… si tant est que t’arrives à le toucher ouais. Et juste pour dire que maman m’a appris quelques trucs, ma main droite remonte juste après vers son menton. Parce que oui, ça fait mal aussi.
Spoiler:
Si ça va pas, dites-moi, il est taaaard xD
Dernière édition par Savannah Valentyne le Jeu 14 Avr - 19:54, édité 1 fois
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Savannah Valentyne
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Dim 24 Jan - 21:56
Il pouvait pas tenir sa langue ? J’avais pas vraiment dit à Sav que je lui avais emprunté sa voiture. Surtout que bon, je pouvais pas lui confier que j’avais vu la directrice de la PES. Enfin, elle devrait le dire à ses parents, non ? Je devrais peut-être leur dire moi-même. Mais je faisais rien de mal, de toute façon. Elle savait déjà, et c’était sur que c’était pas moi qui l’avait dit. Enfin bon, de toute façon, c’était fait. Et je savais que Savannah me demanderait. Et je lui dirai la vérité. Et pour l’Ulfric et la Lupa… J’en avais parlé à Roxie, je lui avais tout dit, enfin presque, si c’était important, elle leur aurait dit. Moi, j’allais pas les embêter avec ça. Je dirai quand même à Roxie que je m’entrainais avec Sasha. Et que du coup, elle me posait des questions sur les métamorphes. Mais qu’elle en savait déjà beaucoup, et que je savais pas comment. Enfin, est-ce que j’avais vraiment besoin de dire ça ? Elle m’avait promis de pas dévoiler ce que je lui disais, et la réciproque devait être vraie. Oui, d’accord, je le dirai pas. Je faisais un petit oui de la tête sans rien dire de plus. Lui répliquer qu’il pouvait se taire des fois, ça aurait pas été au mieux. Donc ouais, je me taisais.
Jusqu’à qu’on arrive à la poubelle où on devait s’entrainer, en tout cas. Parce que c’était pas grand chose de plus que ça, une poubelle. Enfin bon, ça avait au moins un avantage : les gens devaient pas trop trainer à côté. Si je me transformais, il verrait pas. Et y’aurait personne pour nous déranger, non plus. Parce qu’ils se seraient imaginés quoi, à voir un vieux, entrainer deux gamines comme Sav’ et moi ? Parce que bon, à côté de lui, c’était ce pourquoi on passait. Et puis, vu la tête de Malcom, il était pas franchement avenant, et les gens s’inquièteraient plutôt. Après, de là à ce qu’ils interviennent, c’était autre chose, mais bon. En tout cas, je le regardais bizarrement, en le voyant sourire. Je savais pas trop ce qui le poussait à le faire mais… c’était bien, surement. Peut-être.
« Pourquoi tu devais te battre contre des types balèzes ? Et avant que tu nous dises que tu veux pas nous dire, justement, réfléchis. La Lupa te faisait peut-être confiance, mais moi je te connais pas trop. Je sais pas combien Savannah te connaît, mais si on sait pas ce genre de choses, on pourra pas savoir comment s’entrainer avec toi. Alors ok, on saura pas ça des adversaires, mais savoir les forces et les faiblesses des uns et des autres, c’est bien aussi. Et je suis sure que t’as des faiblesses, comme nous on en a, et comme nous on a des forces. Et si tu veux pas commencer, moi je peux le faire. Je sais rester longtemps sans manger. Et sans craquer. Parce que mes grands-parents me séquestraient dans une cave sans aucune issue, quand je me transformais par erreur, parce qu’ils estimaient que j’étais une abomination. Je sais aussi endurer, parce qu’ils m’insultaient. Ils cherchaient à me faire avouer des trucs que j’avais jamais fait – comme m’enfuir de chez eux, sous forme de luciole. Je sais aussi que ça sert à rien d’appeler à l’aide frontalement, parce que ça redouble la sécurité autour de nous, et la fourberie des gens dont on est captifs. Je sais que, des fois, une prison dorée, c’est mieux qu’une prison tout court. Parce qu’alors, on est en meilleure santé. En meilleure forme. La vampire qui m’avait capturée, elle me donnait tout. Argent, habits, nourriture. Pour pouvoir boire mon sang, et recommencer, sans que je sois trop malade. Elle m’a jamais trop donné de son sang, et heureusement, parce que je crois que j’aurai été plus mal. Mais c’était pas si pire que chez mes grands-parents. Même si j’avais peur. J’ai appris à être obéissante, et à attendre mon heure. La preuve, je suis là. Et ma famille d’accueil, avant la vampire, la fille qui me martyriserait parce qu’elle voulait des choses que je voulais pas lui donner… J’ai appris à passer inaperçue. »
Je m’arrêtais un instant. Il pourrait m’envoyer bouler, rien me dire, mais au moins, il saurait. Il saurait ce dont j’étais capable, et surtout que je savais survivre. Pas besoin de dire que je volais, que j’espionnais pour aller chez les gens en leur absence, après avoir observé leur attitude quelques jours. Pas besoin de dire, non plus, que j’avais espionné l’ancienne historienne de la meute. L’Ulfric le savait, et c’était bien assez. J’avais confié mes pires secrets, mais au moins, Malcom saurait ce que je savais faire. Savannah aussi. Elle savait pas tout. Je lui avais dit vite fait pour la vampire, mais pas pour le reste. Et à part Roxie, personne savait. Charlie, un peu, mais pas tout. Et encore, même elles savaient pas autant que je venais dire. Peut-être qu’ils me prendraient pour une folle de dire ça, mais c’était lui qui avait dit qu’il se battait contre des balèzes. Moi, je me battais à ma façon. Et c’était bien aussi, des fois. Mais je voulais savoir pourquoi il savait se battre comme ça, c’était tout. Ouais. Bon, au pire, ils me prendraient pour une folle. Ça serait pas les premiers.
« Moi aussi, j’apprendrais à me servir d’une arme ? »
Bon, j’en avais pas forcément besoin, je crois. Quoi que, pouvoir attaquer à distance, c’était peut-être bien, non ? Enfin, j’étais quand même suffisamment preste, pour avoir le dessus en combat rapproché ou pour fuir si j’étais dans le cas inverse. Mais bon, tout était bon à maîtriser. Même si je me jugeais déjà trop dangereuse. En tout cas, si j’apprenais, ça changerait des leçons avec Sasha.
« Tu fais ça, toi ? Sous ta forme animale ? Bon, tu me diras, ça serait bête de pas en profiter, mais, bon, enfin, je sais pas. Mais je veux bien qu’on travaille sur le tigre, oui. Et sur le fait de prendre les gens par surprise, aussi. Mais je sais, que c’est pas pareil, le loup et le tigre. Je me sentais étrangère, dedans. Dans le loup, avant. Maintenant, ça va. Alors que dans le tigre, je me sentais… trop bien. Trop… lui. Ouais, trop lui. Tu t’es déjà perdu dans ton animal ? »
Parce que moi oui. Quand je vivais dans la forêt. Et pourtant, je devais me cacher un peu parce qu’un tigre dans la forêt écossaise, c’était pas vraiment discret. Mais des fois, j’avais peine à me rappeler que je pouvais pas vivre en tant que tigre tout le temps.
Je hochais la tête, pour dire que je l’apprendrais à Sav, à conduire, gardant quand même dans ma mémoire qu’elle voulait savoir des trucs sur Malcom. Si elle voulait me questionner après sur sa voiture, moi je la questionnerai sur ça. Si, carrément. D’ailleurs, il nous en donnait la permission. Enfin, pas vraiment, il nous obligeait à courir, mais il avait rien dire sur le fait de le faire en silence. Eh ouais.
« Bah, j’avais un rendez-vous. Enfin, un rendez-vous important, pas une copine à voir. Enfin, de toute façon, si j’avais une copine à voir, c’est soi toi, soit Eilih. Si c’était Eilih, on y serait allées ensemble. Donc voilà. Je devais… Tu diras rien, hein ? Je devais aller à la PES. Parce que quelqu’un, je sais pas qui, a dit que les métamorphes existaient, à la PES. Que j’en étais. Alors la directrice voulait m’interroger. Elle est gentille, tu sais ? Avec moi, en tout cas. Mais faut pas trop le dire, d’accord ? Les nôtres, y aiment pas trop la PES. Enfin bref, j’ai emprunté la voiture de Malcom pour y aller ; Je l’ai même pas cassée ni abimée, et je lui ai rendue, mais il en fait des caisses. »
Ouais, c’était vrai, ça.
« Et toi, pourquoi tu veux savoir tout ça ? C’est quoi, cette histoire, de confiance et plus confiance ? Et il s’est passé quoi, pour que tu l’engueules comme ça en le voyant ? »
On finit de courir en silence, parce que ça prenait du souffle, en fait. En tout cas, il nous laisse pas le temps de le retrouver, hein. Non, on devait l’attaquer direct. Est-ce que je pouvais me transformer ? Je crois que c’était pas trop l’intérêt, mais en même temps, si je pouvais pas me transformer un jour, c’était parce que j’étais en trop mauvaise état pour faire quoi que ce soit. Enfin bon, je reculais, et réfléchissais à quoi faire. Regardant Savannah. Il avait pas dit qu’on avait pas le droit d’y aller en même temps, ni qu’on était obligées d’y aller à tour de rôle, au contraire. Il avait dit qu’on pouvait attaquer en même temps. Je comptais pas lui laisser la chance de nous contrer l’une après l’autre. Dans les films et les jeux, les méchants attaquaient à tour de rôle, c’était bête.
J’avais fait de la danse, y’a longtemps. J’étais souple des jambes, je l’étais encore. J’étais moins douée avec mes bras, mais je me débrouillais plutôt bien pour amener mon pied là où je le voulais. Et mon genou. Bon, j’allais pas me mettre à danser comme dans un ballet, hein, mais je pouvais faire des petits sauts après rapides et précis, pour l’attendre comme je le voulais. Alors je m’élançais, bien déterminée à ne pas gêner Sav – même si je savais pas vraiment ce qu’elle allait tenter -, et à lui foutre mon genou dans le ventre. On verra bien, ce qu’il ferait. Il se transformerait, lui ? Un papillon nous échapperait assez facile. Mais ça non plus, ça avait pas beaucoup d’intérêt pour l’exercice.
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Alexis Lindon
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Dim 31 Jan - 14:51
Une chose est sûre, je ne m'attendais pas à déclencher un tel raz de marée. Le flot de paroles de Lexie me sonne totalement, et quand je crois qu'elle a enfin fini, elle en rajoute une couche. J'ai l'impression d'avoir tiré sur un fil qui déroule l'ensemble des atrocités qui ont parsemé sa courte existence. Elle a quoi... Dix-sept ? Dix-huit ans peut-être ? Et toutes ses expériences font écho aux miennes, plus récentes ou bien plus anciennes. Je dois me rappeler de rester bouche fermée, et je réprime une grimace quand elle prononce les mots "vampire" et "cage" dans la même phrase. Certaines plaies restent béantes, et bien trop fraiches pour se refermer. Merde, cette gamine... Comment fait-elle pour livrer tous ces épisodes de sa vie sur un ton aussi neutre que le pire des tueurs à gages ? Elle est peut-être traumatisée, même si ce n'est pas visible. Je peux évoquer mon géniteur sans que ça ne déclenche la moindre émotion, mais ce n'est pour autant qu'il n'a pas marqué mon esprit au fer rouge. Elle m'est un peu trop semblable pour que je ne trouve pas ces faits dérangeants.
Je ne sais pas combien de temps le silence pèse entre nous. Je secoue subitement la tête pour sortir de ma torpeur. Je serais tenté de me remettre en mouvement, de faire comme si je n'avais rien entendu et d'enchaîner sur la suite des réjouissances... Je pousse un soupir et me retourne vers Lexie.
- Mon père me battait et nous traitait de monstres, parce que nous étions métamorphes. J'ai fui la maison familiale à six ans, en prenant mon premier envol. J'ai vécu dans la rue, toute mon enfance. Il fallait apprendre à se battre, mais aussi à savoir se faire discret et à fuir le moment venu. Je vivais de larcins, de trafics, puis plus tard de combats de chiens, dans l'arène. Sous la protection d'un autre métamorphe, j'ai aussi appris à tuer, à faire de mon corps entier une arme et à me servir de ce qui était laissé à ma disposition, comme les armes à feu. Je suis devenu tueur à gages, sous couverture.
A quoi bon leur cacher encore longtemps ? J'allais leur montrer des techniques que j'avais appris étant adolescent, alors que Nolan m'apprenait l'art de tuer. Je n'avais pas un style particulier, mais c'est ce qui le rendait encore plus reconnaissable. Je ne pouvais pas me faire passer pour un ancien militaire, flic ou autres assimilés. Je maîtrisais le combat de rue.
Maintenant que je suis passé à table... On va pouvoir passer aux choses sérieuses. Je la laisse établir par elle-même les concordances sur nos situations respectives, et je me concentre sur ce que j'ai à faire. L'affect est le pire des ennemis quand on cherche à se concentrer.
- Ouais. Je vais t'apprendre tout ça, Savannah. Et à toi aussi, Lexie. Ca peut toujours être utile, même si ton corps entier est une arme.
Je plisse le regard au large sourire qu'affiche la fille-louve. Je n'ai pas de mal à comprendre ce qu'elle sous-entend quand elle me demande si c'est nécessaire d'être constamment à mes côtés.
- Ca veut dire... Que je vais t'apprendre à désarmer quelqu'un pour retourner sa propre arme contre lui. En Février, on trouvait des armes à la pelle dans les rues, simplement parce que les policiers crevaient en chaîne. Mais dans le cas contraire, je te confie ce secret-là : J'ai toujours une arme planquée dans la boîte à gants de ma bagnole.
Je sens que ce n'est pas seulement ses parents qui vont être réticents à cette idée. Savannah a quelques réserves qu'elle n'exprime pas. J'espère que de raconter ma vie à sa copine les aura réduites à néant... Ou alors elle va s'enfuir en courant plutôt que de simplement faire le tour de la décharge, c'est possible aussi. Au moins, elle sait maintenant à quoi s'attendre.
Je la crois, quand elle me dit qu'elle est concentrée, simplement parce qu'elle parle moins que d'habitude. J'ai un sourire en coin qui me vient naturellement, mais je ne réponds rien. Elle a peut-être raison. Sa mère serait déjà venue la chercher, comme la louve aux instincts de protection surdéveloppées qu'elle était, mais elle ne le faisait pas. J'avais mis à mal sa confiance mais elle n'avait pas totalement disparue. Seulement... Je n'avais toujours pas la réponse à sa question. Je ne savais pas ce qui avait pu pousser Isadora à me faire confiance, simplement parce que je lui avais livré mon histoire et elle de même. En connaissant les détails de mon existence, j'aurais plutôt eu tendance à me méfier davantage.
- Et elle me connaît aussi, voilà pourquoi. Allez, cours.
Je doute que ces explications-là lui suffisent, mais je mets fin au discours assez radicalement. Je prépare le terrain avant qu'elles ne reviennent, bien plus essoufflées que prévues. Tu parles... Elles n'ont certainement pas pu s'empêcher de parler en courant, de quoi leur donner des points sur le côté. C'est leur problème après, pas le mien.
- Le tigre, ok. Et prendre les gens par surprise, c'est notre meilleur atout en tant que métamorphe. Je te montrerais, c'est marrant. Epuisant, mais marrant.
Je marque un silence. Je fouille mes souvenirs, à vrai dire. C'est important pour elle de savoir, que nous partagions nos expériences de métamorphe pour mieux appréhender ses formes.
- On prend toujours la forme de l'animal qui nous correspond le plus, de manière inné. C'est une question de confort, d'être en phase avec son instinct. Si tu te sens si bien sous forme de tigre, c'est que cet animal est celui qui te correspond le plus. Il peut devenir ta forme favorite... Mais il va te falloir trouver l'équilibre délicat entre ce que tu es et ce qu'il est, pour ne pas te laisser confondre totalement. Il faut que tu saches qui tu es, ce que tu veux, et comment parvenir à tes objectifs... A chacune de tes transformations. Tu dois te poser ces questions, pour te souvenir en tant qu'humaine. On ne se transforme pas sans raison, pour éviter de s'oublier et de se perdre. Mais oui, c'est facile de se perdre. Il m'arrive de prendre une forme simplement pour que l'instinct me rappelle à une raison plus primaire, et donc primordiale. Et le papillon me fait oublier la douleur, une partie de mes sensations, me grise par son envol. Mais il ne faut jamais oublier de revenir, et de ne pas s'oublier dans l'animal.
Elles me font bien trop parler pour une session d'entraînement... Et curieusement bien davantage Lexie que Savannah. C'est plus évident de revenir à des préoccupations plus terre à terre, comme l'art du combat. Je me mets en position et attend patiemment qu'elles se décident à attaquer. On dirait qu'elles ne s'attendaient pas à ça, mais plutôt à ce que je leur apprenne à se défendre. On n'apprend pas à se défendre sans connaître comment on peut les attaquer et les contrer. J'ai un bref sourire en constatant qu'elles ont toutes les deux déjà une certaine technique. Ca va être facile de les perfectionner, et elles font preuve d'un minimum de stratégie en cherchant à me prendre simultanément d'assaut, chacune d'un côté. C'est compliqué de suivre le mouvement de deux adversaires à la fois, et il est très imprudent de se laisser encercler, alors je me recule pour les garder toutes deux dans mon champ de vision. Savannah se fend d'une frappe haute, bien trop pour sa stature comparée à la mienne. J'arrive sans peine à l'esquiver d'un mouvement du haut du corps, l'attrapant par le bras pour qu'elle poursuive sa frappe... Et s'étale dans l'herbe. Et de ma main libre, j'attrape le tibia de Lexie et force vers le haut pour lui faire céder ses appuis. Les deux sont par terre, mais elles vont vite comprendre comment s'y prendre.
- Ok... L'attaque simultanée, c'est pas mal. Vous êtes plus fortes à deux, et vous vous coordonnez assez bien pour ne pas vous gêner. Par contre... Savannah, tu frappes bien trop haut. Je fais bien deux têtes de plus que toi, ce qui te force à bien trop te tendre en avant pour viser mon crâne. T'as intérêt à viser plus bas, et là où ça fait mal. La gorge, par exemple. Lexie... T'as visé là où il fallait, à ta hauteur. Par contre, méfie-toi de ta détente plus faible comparée à la mienne. Utiliser le genou, c'est risqué.
J'attends qu'elles se relèvent par elles-mêmes, les bras croisés.
- Bien... Et je suppose que vous avez remarqué comment je m'y prenais pour vous contrer ? Je n'ai pas cherché à vous opposer ma force, même si j'aurais pu. J'ai accompagné votre mouvement pour vous faire perdre l'équilibre. Quand on n'a pas la force nécessaire pour contrer, on esquive et accompagne le mouvement, avant de contre-attaquer violemment. Vous essayez l'une contre l'autre ?
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Malcom Hastings
« L'estime, pour être bien trempée, doit l’être dans le sang des autres. »
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Sam 6 Fév - 9:26
On peut dire ce qu’on veut, je ne parle pas TOUT le temps, parfois, genre là, je sais me taire et écouter. Ouais, c’est rare, non, ça va peut-être pas durer. J’esquisse un sourire quand Lexie pose une question qui m’a effleurée mais que j’ai gardé pour moi, preuve de ma grande sagesse parfois. Et je la fixe. Parce que bon, elle, c’est plutôt le contraire. En général, elle est plutôt discrète et un peu renfermée, même si à moi, elle parle pas mal. Mais j’avoue que là, elle est vachement pipelette et en plus, elle explique vachement bien le pourquoi du comment. Enfin je me comprends. sauf que… Je cligne des yeux quand elle commence à parler d’elle et de ses grands-parents. Avant qu’ils ne s’écarquillent malgré moi. Et plus elle parle, plus je sens que les larmes montent. La vampire, elle m’en avait parlé, mais vite fait quoi. Et elle dit tout ça d’une voix tellement détachée, comme si ça n’avait aucune importance. Alors que c’est faux. Ça en a. Elle en a. c’est pas un monstre, c’est pas une erreur de la nature. C’est Lexie quoi. Comment elle a pu s’en sortir ? J’essuie discrètement les premières larmes. Je me mords les joues au sang pour refouler les larmes, et je déglutis pour reprendre ma respiration. Je vais pas pleurer. C’est Lexie. Elle pleure pas, je vais pas pleurer et la foutre mal à l’aise. Elle mérite mieux. Mais pourtant… je me rapproche d’elle, dans son dos, et l’entoure de mes bras, posant ma tête sur son épaule. Juste ça. Ce sera peut-être même trop pour elle, j’en sais rien. Mais à défaut de pouvoir faire quelque chose, je peux au moins lui rappeler qu’elle ne l’est plus seule, pas vrai ? Et c’est au tour de Malcom. Merde. Il a eu une vie bien pourri aussi. Ça craint. Comment est-ce qu’ils peuvent… ? Non, ce n’était pas rien non plus ce qui m’était arrivé à moi aussi. Ça avait été horrible, violent et imprévisible. Et douloureux, horriblement douloureux. Je savais ce que ça faisait d’être seule, d’avoir tout perdu, d’avoir mal et d’avoir peur. Mais le fait est que je n’avais jamais réellement été seule ou rejetée ou abandonnée. J’avais eu maman, toujours. Et Hayden, après. Et Lexie, et Darren, et Leah. Mais je n’allais pas m’apitoyer plus qu’eux sur leur propre sort pas vrai ? Ce serait… insultant, blessant non ? Alors qu’ils s’en sont sortis… Je les fixe à tour de rôle, avant de m’éloigner un peu de Lexie et de hausser les épaules, reprenant d’un ton un peu trop détaché.
« J’aurais bien tenté de vous raconter ma vie merdique aussi. Ma mère, mon père, Clayton, Anton, l’incendie et tout le reste… » J’esquisse un sourire sans joie et secoue la tête, avant de retrouver un sourire plus grand. « Mais le fait est que… ben si je suis aussi chiante c’est que j’ai toujours eu quelqu’un. Qui m’aime, sur qui je puisse compter. Alors… je vais juste fermer ma gueule, parce que… ben parce que… » Je regarde Malcom. « Profites, ça va pas être tous les jours… » Je hausse les épaules. « Et vous dire que je suis là. Si besoin. Mais vous êtes censés le savoir tous les deux, alors venez pas me dire que vous avez personne aujourd’hui qui vous aimes ou pour qui vous comptez, sinon je vous raconte ma vie du début à la fin, et je prendrais des heures et des heures et des heures à vous raconter mes joies et mes peines dans les moindres détails, et vous me supplierez d’arrêter ce tourment. Et c’est une promesse. »
Voilà voilà… Et je le ferais. Avec moultes détails et futilités. Je regarde Malcom.
« Comment t’es arrivé dans la Meute ? » Ouais bon, j’ai pas dit que je me tairais là-dessus. Mais sérieux, comment tu passes de tueur à gages à… « Tueur à gages ? » Mes sourcils se haussent et se froncent, avant que je ne murmure. « Putain, jsuis pote avec un tueur à gages… c’est claaaaasse. »
Ou pas, mais je souris néanmoins jusqu’aux oreilles. Sourire qui s’agrandit encore, sisi c’est possible, alors qu’il mentionne que je doive rester à ses côtés pour avoir une arme. Grosso modo, c’est ça. Et je sais qu’il capte, parce qu’il a la même tête que quand je l’avais appelé nounou l’autre fois à la maison. Je grimace. Ouais, bon, ok, prendre une arme sur un cadavre, je saurais faire. Je crois. Je tourne la tête vers sa voiture quand il en parle. Ok, noté aussi.
Je les laisse alors qu’ils parlent d’animaux et de transformation, détaillant l’endroit. Je me demande s’ils sont aussi immunisés contre les saloperies du genre tétanos ou autre. Parce que dans le coin, entre les trucs rouillés et les restes de piquouzes qui doivent trainer, j’ai l’embarras du choix moi. Mais bon, en vrai, m’en fous, je risque rien. Pas vraiment. Pas avec eux. Je hausse un sourcil quand Malcom répond que le tigre doit être l’animal qui correspond le mieux à Lexie. Sérieux ? Huummm, ouais, pourquoi pas, même si y a une sacré différence entre un tigre et une luciole non ? Et j’ai un sourire, qui apparait malgré moi promis, quand il parle de papillon pour lui. Ahahah, c’était pas un ours non. Bon, le côté libre et tout ça, je comprends. Mais un papillon… Faudra que je trouve un truc. En plus du miel. Je me mords la lèvre en tentant de réprimer mon sourire, parce que ouais, leur conversation est sérieuse. Mais ça reste amusant. Surtout qu’il avait pas voulu me dire.
On part en courant tranquillement avec Lexie. Et forcément ma curiosité naturelle reprend le dessus. Faut pas trop m’en demander hein, surtout qu’on se retrouve qu’à deux. J’ai une amorce de sourire quand elle commence à essayer de s’expliquer. Avant de froncer les sourcils. Ouais, les Métas sont un grand secret… enfin pas tant que ça visiblement.
« Qui serait assez con pour aller révéler un truc du genre ? Enfin, à la PES en plus quoi… Et te balancer toi… ? »
Et ouais, clairement, je suis pas sûre que ni Hayden, ni maman n’apprécient… Clairement pas… Mais, si quelqu’un était au courant, si quelqu’un avait ajouté que Lexie en était un, ça devait être un membre de la Meute non ? Non, pas forcément, mais y avait pas non plus 50 possibilités… Ils devraient peut-être être au courant du coup, non ? Ouais, mais Lexie… Je m’arrête de courir et la fixe.
« Mais sérieux, ils t’ont pas fait chier ? Ça va ? Promis hein ? » Je secoue la tête et lui souris. « Croix de bois, croix de fer… Je dirais rien… Elle a vraiment été gentille avec toi ? »
Je ris un peu avant de me remettre à courir.
« Tu l’as ‘empruntée’ donc… Je comprends qu’il ait pas apprécié, même si tu lui as rendu telle quelle… Demandes-lui la prochaine fois, ce sera plus simple. »
Je grimace et hausse les épaules.
« En résumé, maman lui a fait assez confiance pour accepter qu’il m’entraine. » Ce qui n’était pas peu dire, et elle le savait. « Je sais pas trop ce qu’il s’est passé avec elle et Hayden. Mais elle m’a dit qu’elle avait confiance en lui… » J’esquisse un sourire amusé. « Elle m’a dit que si j’arrivais à savoir le pourquoi du comment, j’aurais un super violon ancien que j’ai vu et… Ouais, enfin, peu importe, elle sait que je suis chiante quand je veux quelque chose, et je suis sûre que c’est juste pour que j’emmerde Malcom au final… qui me dira pas forcément le pourquoi du comment… »
Quoique… Maman aimait l’honnêteté et la franchise… peut-être que… Je soupire.
« Et là, il a disparu pendant… jsais pas une semaine ? 10 jours ? Sans donner de news à personne. Ni à son Ulfric, ni à personne… et apparemment, ça a gueulé avec les parents, mais ils m’ont rien dit de plus. Donc je suppose que c’est un truc important. Enfin jsais pas… Je me suis inquiétée… il disait que j’avais qu’à l’appeler en cas de souci. Résultat, des dizaines de messages dans le vent. Et qu’il ait perdu son portable n’est en rien une excuse ! »
Bon carrément que si, mais chut ! Ça n’excuse pas, c’est tout. On finit les trois tours, à bout de souffle forcément. Et là, je sais pas trop ce que je fais. Lexie a l’air de plus savoir, mais bon, comme il fallait s’en douter, il nous basarde en moins de deux. On se retrouve à terre. Se coordonner... Plutôt Lexie que moi ouais. Mais bon. Je me relève et époussète mon pantalon en hochant la tête. Ouais, la gorge, ça marche aussi. Et c’est aussi dangereux ouais. Heureusement qu’il y a pas été en force… J’aurais un bras en moins. Esquive et accompagnement… ouais… Je lance un regard à Lexie en grimaçant.
« Attaquer Lexie ? »
Je soupire. J’te jure…
« Fais gaffe, je suis super dangereuse. »
Je lui souris. Avant oui, chef, de me mettre en position. Sérieux, je vais pas tenter de frapper Lexie ? Bon, si je peux, elle craint pas grand-chose. Enfin, en l’occurrence, ce qui m’emmerde vraiment, c’est plutôt qu’elle le fasse, parce que moi, niveau esquive… Je reprends à peu de choses près les mêmes mouvements, adaptant, ou essayant d’adapter à la taille de Lexie. Et oui, sans essayer de lui faire vraiment mal, j’essaye quand même de jouer le jeu. C’est une méta, elle est rapide… et si je me retrouve avec le nez en sang ou dans le genre, bah… pffff… ça passera.
Dernière édition par Savannah Valentyne le Jeu 14 Avr - 19:54, édité 1 fois
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Savannah Valentyne
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Sam 13 Fév - 22:51
Je voulais pas du tout les choquer, ou les mettre mal à l’aise, ou les pousser à se taire. C’était juste que c’était important, qu’on sache. Qu’on sache que y’avait des choses qui pouvaient avoir poussé les uns et les autres à agir d’une certaine façon. À connaître certaines choses. À avoir développé différentes réactions et moyens d’agir. Malcom parlerait s’il voulait, Sav’ j’en savais déjà pas mal, enfin je croyais, mais bon, moi, au moins, j’avais tout dit. J’avais pas vraiment conscience du silence qui s’était installé, ni même du temps qu’il durait. J’étais pas gênée. J’allais pas dire que je m’en foutais, mais c’était comme ça, et je faisais avec. Alors peut-être que j’avais dit ça de manière trop machinale pour être indifférente, peut-être qu’ils comprendraient, et alors ? Tant pis. Au moins, ils savaient, et ils auraient pas de mauvaises surprises, s’ils faisaient quelque chose qui m’y faisait penser. Ouais, pas de mauvaises surprises. Je les regardais tour à tour, sans rien dire. Ils parleraient s’ils voulaient, ou alors ils enchaineraient sur autre chose. C’était leur choix. Moi j’avais juste agi comme je pensais devoir le faire.
Ça tarda pas tant que ça, finalement. Je fixais Malcom dans les yeux, je comptais pas me débiner. Pas du tout. « Ok. Tu vas nous apprendre comme ça ? Comme tu as appris dans la rue ? Ou comme le métamorphe t’a appris ? » Ouais. J’allais pas le harceler ou lui poser des questions. J’étais peut-être curieuse, mais c’était pas pour ça que j’avais dit tout ça. C’était vraiment parce que c’était important. Je souriais, en entendant Sav’. Je crois pas qu’on ait dit que personne nous aimait. Je sais pas comment Malcom a tenu, mais c’était bien parce que ce métamorphe qui lui avait appris des trucs devait l’aimer un peu, non ? Et moi… Bah, les Lindon m’avait aimés. Et mon frère aussi. Sinon, il aurait pas été aussi chiant, à m’appeler tout le temps. Et à m’envoyer des SMS. Peut-être que je devrais y répondre plus souvent. « Je pense pas qu’on ait cru le contraire. Et tu sais, c’est pas comparable. C’est pas parce que ça a l’air moins pire, que c’est plus tolérable. Ça a du être dur aussi, mais t’es la seule à pouvoir savoir comment. Et en parlant de gens qui en aiment d’autres, dis-je en me tournant vers Malcom, c’est possible que tu reçoives des textos et des appels de mon frère, sur mon portable. Ignore les. Je l’appellerai plus tard. Enfin, si quelqu’un t’appelle plein de fois, c’est lui. Mais c’pas grave. » Ouais, c’était pas grave. Ils pouvaient me questionner, que je dirai rien. Voilà.
J’acquiesçais. Apprendre à utiliser une arme. À retourner celle de quelqu’un d’autre contre lui. À utiliser les armes à disposition. Je grimaçais, mais pas grave. J’imagine que ça devait être important. Et puis, je serai pas obligée d’utiliser ça, après tout. Mais au moins, je saurai, si j’étais en trop grand danger, et que je savais rien. Ouais, voilà. En tout cas, il en dirait pas plus tant qu’on aurait pas couru. C’est pas grave, nous on pourrait parler. Enfin, j’aurai plutôt pensé garder mon souffle, mais en même temps, je pouvais pas ne pas répondre à Savannah, et je pouvais pas non plus ne rien lui demander.
« Je sais pas qui l’a dit. Mais oui, elle est gentille, et elle m’a pas fait de mal. Elle m’apprenait à jouer du violon, C’est mon grand frère qui lui avait redemandé de me donner des cours, après que nos parents aient disparu. Nos parents adoptifs. C’est mon grand frère adoptif aussi. Mais du coup, elle est gentille. Et elle me fera pas de mal. Elle m’a donné la croix que j’ai autour du coup. Elle m’aide. »
Je hochais la tête, en entendant la suite. Demander. Ouais, je savais pas si c’était intelligent. Il voudrait savoir pourquoi et j’étais pas sûre que ça passe. Enfin, bon, on verrait. Et puis je travaillais à la boutique de vêtements de luxe, pour me payer ma propre voiture. Un tacot pourri, surement, mais quand même.
« Ok. Bah tu peux lui dire qu’il t’a raconté sa vie, et qu’il a dit qu’elle lui faisait confiance parce qu’il pouvait protéger la meute sans avoir d’états d’âme en trop ou être arrêté par la pitié ? Je sais pas si c’est ça, mais… T’auras peut-être le violon, comme ça. Je me trompe peut-être, et t’as pas intérêt à répéter que je t’ai dit ça même si tu dois t’en douter un peu, mais les loups c’est pas des enfants de chœur. » Je m’arrêtais, en l’entendant. Dix jours ? Et il avait plus de téléphone ? C’était chelou. Je réfléchissais, peut-être bêtement. « Tu crois qu’il a été capturé par des semi-démons ? Peut-être qu’ils voulaient essayer de faire comme en février, et qu’ils ont cru que c’était un vrai loup ? Hein ? Ça serait pas cool. »
Je reprenais la course, quand même, et on tarda pas à arriver à notre point de départ, après les trois tours. Essoufflées, mais bon… On serait plus sages, la prochaine fois. En tout cas, je hoche la tête en l’entendant, et j’essaye de le prendre par surprise. J’accuse le choc en me retrouvant dos sur la terre, en un bruit pas très gracieux je crois, mais je me relève dès que je peux. Je hochais la tête, en l’entendant. Reçu. Mais fallait que je vise avec quoi ? « J’aurai du essayer de te toucher comment ? Avec mon pied ? Mes poings ? Ils se seraient brisés direct, j’ai aucune force. Et j’aurai été encore plus déstabilisée avec le pied, non ? » Peut-être que mes questions étaient naïves. Je savais pas trop. Même s’il avait dit qu’il accompagnait nos mouvements pour se défendre, nous on attaquait, donc ça avait du sens quand même.
« Ok, on essaye. Et Sav’, tu peux me maitriser, hein. Tu dois pas croire que tu peux pas parce que t’es qu’humaine. Je suis pas une louve, j’ai pas la force qu’ils ont. Pas du tout. » Bon, ok, je m’entrainais avec Sasha et je me musclais un peu, mais quand même. Je voulais m’y prendre différemment. Mais je pouvais pas tricher en me transformant, pas encore. C’était pas le but. Je me tromperais peut-être en essayant de faire ça, mais je me baissais et essayais d’agir rapidement pour lui faucher les jambes. Pas trop agressivement pour pas qu’elle se fasse mal, juste assez pour qu’elle tombe.
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Alexis Lindon
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Lun 7 Mar - 18:36
Si une chose est sûre, c'est que je ne m'attendais pas à ce que cet entraînement soit l'occasion de quelques confidences... Même si Alexis n'a pas tort. J'apprends progressivement que les secrets peuvent nuire à la meute, et mes secrets notamment. C'est certainement ce qui m'a décidé à voir Hayden et Isadora dès que l'occasion s'est présentée, avant même de penser au reste. Ca n'a pas été évident, mais je devais une entière franchise au moins à eux, pour qu'ils sachent à quoi s'attendre, même si ça me coûtait ma place au sein de la Meute. Ils se sont montrés durs en paroles, mais bien plus cléments que je ne l'escomptais au premier abord. Qui plus est, ils me laissent l'occasion d'en parler ou non autour de moi, à le garder pour eux. Je ne me sens pas encore prêt à le faire, et encore moins auprès des deux gamines. Par contre, mentionner mon passé, même succinctement, leur permettra de mieux appréhender les difficultés qui peuvent y être liées. De toute façon, j'ai bien plus de difficultés à cacher ma véritable profession depuis les événements de Février où je me suis jeté dans la mêlée, à croquer du démon, du vampire et du zombie à outrance avec l'assurance... D'un véritable tueur, tout simplement. Alors se présenter ensuite en tant qu'homme d'affaires au sein de la Meute, ça doit en faire rire plus d'un. Disons que cette couverture n'est bien utile qu'en dehors des miens maintenant, depuis justement, que je les considère comme tels.
Savannah est mignonne, à vouloir rassurer sa copine. C'est un soulagement de l'avoir, pour éviter qu'un malaise s'installe. Si Alexis flanche, ce n'est pas moi qui viendrait la consoler. Je ne sais même pas comment on est censé procéder dans ce genre de cas. En général, quand une fille se met à pleurer devant moi, ça me fout en rogne et c'est encore pire. Alors je lâche un rire, parce que c'est bien plus simple.
- Ouais, je profite que tu préfères fermer ta gueule. Allez, on n'est pas là pour déballer nos vies ou les comparer, mais s'entraîner. Si ça vous soulage d'en savoir autant pour que les exercices se passent au mieux, je vous le dis, mais ça ne sortira pas de la Meute. Je compte sur vous pour prendre soin l'une de l'autre, je serais pas toujours là. C'est bien pour cette raison que je vous apprends à vous battre... Et pour te répondre, Alexis : Je vais vous apprendre mes méthodes, ni plus ni moins. Ce métamorphe dont je vous parlais, c'est mon père adoptif. Il m'a appris beaucoup de choses sur ceux de notre espèce, mais ceux qui m'ont vraiment appris à me battre venaient de professions diverses et variées, embauchés par mon père. Des anciens militaires, flics, taulards ou des gangsters... Je veux dire, on balayait large. Ce qui importait, c'était seulement d'être assez bon pour exercer dans la profession. D'où on venait, au final, on s'en foutait. J'ai peut-être un style plus rural que d'autres, tout simplement, parce que je n'ai pas appris de véritables techniques de combat à la base, mais seulement à survivre. Il faut croire que c'est suffisant, vu que je suis toujours là pour en parler, et que c'est plus le cas de nombre d'entre ceux qui m'ont enseigné le métier.
J'ai un large sourire, à entendre le murmure impressionné de Savannah. Ouais, ça pète la classe... Ca compense les rires et les sourires quand je mentionne ma forme favorite, même si c'est souvent moi qui rit le dernier quand je fais une démonstration de ce qu'on peut faire en tant que vulgaire insecte. Inoffensif, seulement sur le papier. Certains l'oublient très vite, mais je suis aussi un loup, et quand il s'agit de tuer, on m'a aussi appris à être puma ou serpent. Ce sont autant d'armes dans mon arsenal d'assassin, que je maîtrise plus ou moins bien.
Je secoue la tête négativement quand Savannah enchaîne sur de nouvelles questions. On ne va jamais en finir à ce tarif-là. Je désigne le terrain d'un signe du menton avant de lâcher : - Je te raconterais si t'es sage... Et si tu me fais ces tours de terrain, Sav'.
Je les laisse partir faire leur tour, pianotant sur le portable d'Alexis pour trouver le nom de son frère. Ok... Je ne vais pas me mêler de ses histoires de famille, mais j'ai tout de même intérêt à me procurer un portable assez vite. Je ne voudrais pas être une bonne excuse pour qu'elle ne parle pas à son frère... J'en sais rien, en fait. Pourquoi ça me préoccupe ? Je pousse un profond soupir et envoie un texto, avec une légère note d'humour à Savannah : "Je suis pas mort."
Je secoue la tête, avec un vague air de reproche, quand elles reviennent totalement essoufflées. C'est sûr que quand on passe le clair de son temps à parler plutôt que d'économiser son souffle... Mais c'est plutôt leur problème si elles se font malmenées ensuite. Je ne vais pas leur faire de fleur pour autant.
- Il va falloir continuer à vous entraîner, à courir tous les matins pour gagner en endurance, à vous muscler aussi... Prenez une heure par jour pour répéter les exercices, les mouvements. Je peux vous certifier que la base est la même pour tous, plus vous détalez vite, plus vos chances de survie augmentent. Les humains ont parfois l'instinct plus émoussés que les métamorphes, mais c'est plus rapide qu'on ne le croit pour le retrouver. Si ça devient naturel pour vous d'être sur vos gardes, on ne pourra plus vous prendre par surprise. Pour ça, il faut aussi de la vitesse, des réflexes, et vous les prenez en répétant toujours les mêmes gestes jusqu'à ce qu'ils deviennent automatiques.
Elles manquent de conviction quand elles s'attaquent mutuellement, et j'ai comme la sensation qu'il sera peut-être mieux que je joue les poteaux d'entraînement... Mais elles apprennent vite. J'observe Savannah qui vise juste, mais est prise de vitesse par Alexis qui lui fauche les jambes et la renverse.
- C'est ça. Déstabiliser son adversaire en lui cassant ses appuis, s'adapter à sa morphologie.
Je n'ai pas répondu aux interrogations d'Alexis, pas encore. J'attends qu'elles se relèvent toutes les deux pour le faire. Je reste les bras croisés à les regarder tour à tour.
- Non, Alexis. Tu peux feinter. Tu fais croire à ton adversaire que tu vas l'attaquer au niveau de la ceinture alors que tu vises finalement plus bas pour lui péter les genoux. C'est plus difficile de prévoir le coup, surtout que tu manques de force, mais pas de rapidité. Tu peux arriver à feinter facilement. Vous recommencez à m'attaquer, et je vais vous attaquer en retour. Il faut que vous pigiez les mouvements, et pour ce faire, je préfère encore vous les montrer et que vous le reproduisiez sur moi. Quand vous serez capable de riposter assez férocement pour me faire mal, on passera aux armes à feu et je vous laisserais reproduire les gestes chez vous jusqu'à la prochaine séance. Allez, on se dégonfle pas les fillettes.
Je leur lance un sourire provocateur avant de me mettre en position. Elles ne vont pas les seules à écoper d'ecchymoses à la fin de cette session, même si je leur donne une bonne heure avant de parvenir à frapper là où ça fait mal. Quoique... Je devrais réduire ce temps-là par trois si elles continuent à m'attaquer de concert. Les combats à multiples adversaires, c'est toujours compliqué à gérer, c'est bien pour ça que la Meute est une véritable plaie quand on la provoque.
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Malcom Hastings
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Sam 12 Mar - 22:10
J’aurais le droit de râler plus tard ? Non parce que quand même j’en apprenais plus sur l’un comme sur l’autre là comme ça, sur un terrain pourri et abandonné, alors qu’on allait s’entraîner et se cogner, que lorsque je leur parlais. Sérieux, ça se fait pas d’apprendre des trucs comme ça, en faisant genre, c’est pas si important. Même si je savais, ou me doutais du moins, qu’y avait eu de trucs bien glauques et bien pourris, c’était quand même pas le meilleur moyen de le dire. Enfin, le meilleur moment… Mais j’étais visiblement la seule qui trouvait ça bizarre ou que ça emmerdait, donc bon, on va faire comme si… J’esquisse un sourire à l’intention de Lexie. Ouais, effectivement, ils ont pas dit ça. Et non, c’est pas comparable. Voir sa famille disparaître du jour au lendemain, dans un accident à la con, c’est largement assez traumatisant en y pensant bien… Mais c’était juste pour dire que j’avais toujours eu quelqu’un pour m’aide et me soutenir. Ok, ils avaient pas dit que eux n’avaient personne. Je fronce les sourcils, amusée, quand Lexie parle des textos que Malcom pourrait recevoir de son frère. Le pauvre, s’il elle l’ignorait aussi souvent, ça devait le gaver non ? Je me tourne vers Malcom, les yeux plissés, avant de lui tirer la langue. Genre. Je sais qu’il adore quand je raconte des conneries. Même s’il l’avouera jamais… Quoique si, il me l’avait dit non ? Qu’il aimait bien quand je parlais. Je tique légèremetn quand il dit que c’est son père adoptif qui lui a appris à se battre… même si tout à l’heure, il a dit tuer… et du coup, qui a fait de lui un tueur à gages non ? On peut vraiment appeler ça un père ? Ouais, ouais, c’est pas la question, je sais.
« T’as pas besoin de le dire ça, on prend déjà soin l’une de l’autre… Lexie m’a déjà sauvé la vie en février. » Je lui jette un coup d’œil en souriant, avant de revenir vers Malcom. « Donc ouais, c’est plus elle qui prend soin de moi. » Pour changer. « Donc on va apprendre avec un melting-pot de techniques et de styles quoi. Je râle pas, je fais juste une constatation hein. Au contraire c’est cool. Ça évite d’avoir un seul point de vue et d’apprendre pleins de trucs différents qui pourront être utiles… »
Même si je n’ai ni les réflexes, ni la vitesse d’un méta… mais je ferais de mon mieux. Et puis comme dit, le but c’est pas de chercher à poutrer un vampire ou un Loup… Juste à pouvoir se barrer quoi. Ouais, ce serait pas mal de pouvoir. Même si, bizarrement ouais, je suis pas super chaude pour apprendre à me servir d’une arme à feu… Pas que je sois maladroite hein, mais bon… Si je suis sage… Ouais, autant dire jamais quoi… Il abuse. Mais ça m’étonne même pas. M’en fiche, je finirais par savoir. D’une manière ou d’une autre. Et comme quoi, on sait être sage et obéir, on se met à courir avec Lexie. Et quand tu penses qu’il y a plus rien, t’as toujours de nouvelles surprises. Je souris à Lexie, vraiment contente pour elle.
« Si elle est cool avec toi, je dirais rien promis. C’est bien que… qu’elle prenne soin de toi et qu’elle soit là pour toi. » Je souris. « Faudra qu’on joue ensemble d’ailleurs, ça fait longtemps ! Jsuis sûre on serait trop bonnes sur un duo ! »
Ca faisait super longtemps… En même temps, j’étais pas sûre d’avoir réellement joué avec quelqu’un depuis super longtemps. Je pense un instant à Darren, qui devait me faire écouter un de ses morceaux, avec qui je devais jouer… Je secoue la tête. On le fera plus tard. Je grimace et secoue à nouveau la tête.
« Maman saura si je raconte n’importe quoi, et pas seulement parce qu’elle elle connait la vérité. C’est chiant les Loups, ça sent toujours les mensonges… Mais ouais, ça pourrait être ça… Pas d’états d’âme… parce que c’est un tueur à gages… Non mais sérieux, un tueur à gages… » Merde, ouais, on y pensant, c’est un peu flippant. Même si je sais qu’il nous aime bien. « Et ouais, je sais bien pour le Loups. J’en ai deux à la maison, qui me traite comme une gamine ouais, mais je me rends compte quand même… » Je tourne la tête vers elle et la regarde. « Je sais pas… Peut-être… Mais tu crois qu’ils l’auraient laissé partir comme ça ?... ou alors il s’est enfui… J’en sais rien… Ils s’en prendraient plus à Wolfheaven non ? Pas à un Loup en particulier… si ? » Je soupire. « J’en sais rien. Et les parents en parleront pas plus que lui, donc bon… Mais si y avait vraiment un danger, ils auraient fait quelque chose… et puis, ils nous auraient pas laissé avec lui… » Je hausse les épaules. « Moi, j’ai confiance, m’en fous. »
Je souris, avant d’essayer de rattraper un peu le retard qu’on a pris. Et ouais, il est pas dupe. Mais il dit trop rien, même si on est beaucoup trop essoufflées après une simple course. Courir tous les matins ? Beurk, quelle idée ! Mais ouais, ouais, je sais… je finirais bien par le faire. Faut juste que je me force et que je prenne l’habitude. Parce qu’il a raison. Sans endurance, le reste sert à que dalle.
« Courir et s’entraîner… J’essayerais… Ouais, ouais, je ferais. Même si j’ai jamais été super sportive, au grand damne de maman… Mais… j’aurais jamais la vitesse pour… Je m’entraînerais ouais. »
Même si j’aurais sans doute jamais la vitesse nécessaire si c’est autre chose qu’un humain que j’ai en face de moi… Mais on en est pas là. Faisons en sorte que ça devienne naturel, que les gestes deviennent des réflexes. Et après l’avoir attaqué lui, j’essaye d’attaquer Lexie. Et j’ai plus de mal ouais, même si je sais qu’elle est plus rapide.
« Je parle pas de la force Lexie, mais de la vitesse. Parce que t’es méta et que je suis qu’humaine. »
Je souris, avant de vraiment essayer. Mais voilà, qu’est-ce que je disais. Je me retrouve à nouveau le cul par terre. Je me relève, grimaçant, avant me tourner à nouveau vers Malcom. S’il se met à nous attaquer en retour, ça va être vite plier…
« Et quand tu manques de force et de rapidité, tu fais quoi ?» Je regarde Lexie. « Je recommence pareil ? Vu qu’on attaque ensemble… Ou on innove ? » Je souris. Au risque de se prendre le coup de l’autre, mais bon, si on fait toujours pareil, c’est pas drôle.
Je me mets en position à mon tour, de biais, les bras relevés. Le truc si on attaque en même temps, c’est de savoir ce qu’elle va faire. Je fais quoi ? La gorge ? Ou je feinte comme il dit si bien. Ouais, je vais me ramasser encore, mais c’est pas grave ça. Si je vise sa gorge, et qu’au final j’essaie plutôt de lui mettre un coup de genou dans le ventre… Qui sait… on verra bien.
Dernière édition par Savannah Valentyne le Jeu 14 Avr - 19:53, édité 2 fois
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Savannah Valentyne
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Lun 21 Mar - 13:59
J’étais pas sûre que ce soit l’idéal comme père adoptif, quelqu’un qui lui apprenait à se battre avec des mecs chelous, mais est-ce que c’était pas le plus intelligent ? Après tout, on en avait besoin, là, de pouvoir nous défendre. Avec tous les… ouais, tous les connards qui pourraient s’en prendre à nous. Je suis peut-être parano, mais j’ai eu de la chance de survivre jusqu’à maintenant. Bon ok, je l’ai cherché à vivre dans la forêt et tout, et à squatter des maisons de gens que je savais partis en vacances parce que je les avais espionnés, mais bon. Alois, cette tarée droguée, aurait pu me tuer. Et n’importe qui d’autre. Alors peut-être que c’était une aubaine pour nous ? Je fronce les sourcils, avant de rire, en entendant Savannah. Je pensais pas que bien des gens auraient vu ça comme classe, d’avoir un ami tueur à gages, mais de toute façon, Sav était pas comme bien des gens. Bien des gens m’auraient criés dessus, si je leur avais renversé mon café dessus et les avais agressés en leur demandant s’ils étaient des loups. Pas Sav’. Et tant mieux. Je me retiens de rire quand il dit qu’il racontera à Sav’ si elle est sage. Tu parles, elle finira par le souler tellement qu’il finira par le dire. Mais ça, je le garde pour moi, et je pars courir. Je dis à Sav’ tout ce qu’elle veut, même si on est plus essoufflées qu’on ne devrait l’être. Et que Malcom est pas stupide. Il avait qu’à nous envoyer chacune de notre côté, aussi. Bon, et je n'aurais pas du sécher les cours de gym aussi. Enfin, il voulait peut-être nous apprendre une leçon, parce qu’on va peut-être douiller si on a pas de souffle. Ce serait vachement con, quand même. On peut faire des exercices pour apprendre à avoir du souffle ? Peut-être qu’en plus de jouer ensemble, on devrait essayer de chanter. Peut-être. J’étais pas sûre d’en être capable sans casser les oreilles à Savannah, mais bon, pourquoi pas. De toute façon, faudrait déjà qu’on joue réellement ensemble, même si je lui avais dit oui. Et que je retrouve mon violon. Enfin, non, je savais parfaitement où il était. Bref. Je réfléchissais à ce qui pouvait être arrivé à Malcom, sans trop savoir quoi dire. Je lui disais brièvement qu’on enquêterait, avant de la câliner parce qu’elle s’était inquiétée et que j’étais sûre qu’elle s’inquiétait encore, puis de me taire parce qu’on revenait à notre point de départ. C’était passé plus vite que je l’aurai cru. J’écoutais sagement, souriant d’un air confus alors qu’il nous disait que c’était notre faute si on était essoufflées, et qu’il nous donne plusieurs conseils ou ordres, ou je sais pas comment définir ça. Un peu des deux, non ?
« C’est noté, chef. Sous forme humaine uniquement ? Ou je dois aussi le faire sous forme de tigre ou de loup ? »
Oui bon, c’était un peu con comme question et c’était surement les deux, mais bon, hein…
« Tu vas essayer de nous prendre par surprise, parfois, pour juger de nos progrès et nous entrainer encore plus ? »
J’aurai pu m’attarder sur mes questions, parce que c’est pas ouf qu’il me demande d’attaquer Sav, mais en même temps… Si j’étais devenue enragée, en février, j’aurai bien voulu qu’elle puisse se défendre contre moi. Alors peut-être que c’était nécessaire. Ouais, peut-être. Enfin bon, je suis plus rapide, et j’avais pas compris que c’était ça qu’elle disait, donc ouais, elle finit par terre, mais je l’aide à se relever. J’espère qu’elle s’est pas fait trop mal.
« ‘Envers et contre tout, je saurai faire de vrais hommes de vous ?’ Tu voulais pas continuer comme ça ? Et puis c’est toi la fillette, t’es un papillon. On va te démonter. »
Ouais ok, je me fais plus bravache que je ne le suis, surtout que c’est du foutage de gueule parce que je suis une luciole. Et puis bon, il a qu’à pas me faire penser à Mulan, aussi, même s’il doit pas comprendre de quoi je parle. J’ai très envie de lui reprendre deux secondes mon téléphone et de lancer la musique, mais je suis pas sûre qu’il le prenne vachement bien. En tout cas, j’ai quand même bien écouté ce qu’il m’a dit. Enfin, ce qu’il nous a dit.
On s’éloigne un peu avec Sav, pour discuter. Je la regarde en dissimulant mal mon sourire, avant de me mettre à sourire très grandement. « Attaquons l’exercice… Pour défaire les huns. Et les autres. Ouais c’est mauvais. Ouais, je ris comme une conne pour rien. Mais c’était la faute de Malcom. Je tente de reprendre mon sérieux, quand même. Sois plus violente que le cours du torrent. Comme un homme. Oui c’est raté. Autant continuer dans la connerie, non ? Sois plus puissante que les ouragans. Comme un homme. Ouais, je l’encourage à coup de phrases d’une chanson de Mulan, et alors ? C’est cool, Mulan. Et puis ça va, je lui dis pas qu’elle est honteuse. Je me mets pas à crier qu’elle devrait être plus rapide quand même et que c’est scandaleux. Je lui balance pas de déshonneur sur sa vache ni sur sa maison ou sa famille. Je suis gentille, quoi. Je suis sûre que ça va la pousser à mettre plus d’ardeur à la tâche. Et la faire rire, ok. Je ris pas moi-même, mais je crois que je vais pas me retenir longtemps. Sois plus ardente que le feu des volcans, secret comme les nuits de lune de l'Orient. Ouais bon. Suffit le pep talk en mode Shang. J’ai pas la même tête du tout, de toute façon. Non bon, en un peu plus vrai, j’ai une idée. Tu feintes comme tu veux, tu prétends que tu vas attaquer, et puis tu t’éloignes. Je vais me transformer et le plaquer au sol. Mais ça va me prendre pas mal de forces, je pense. Tu peux le distraire, en prétendant faire ce que tu as fait avant, et en visant ailleurs, non ? Et tu peux peut-être profiter du fait que je le plaque pour attraper une branche de bois, pour lui mettre sous la gorge pour faire ‘semblant’ de le maitriser ? Même si on va pas le faire avec une vraie arme, ça montre l’intention, non ? »
J’attends que Sav attaque, et je me transforme rapidement en luciole, pour me fondre dans le décor, puis presque aussi rapidement en tigre dans le dos de Malcom, attendant juste que Sav se décale pour lui tomber dessus. Sav sait ce qu’elle a à faire. Et je la vois ramasser la branche et s’approcher de nous.
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Alexis Lindon
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Lun 28 Mar - 23:32
- Vous devrez veiller l'une sur l'autre maintenant, ce ne sera pas à sens unique, Savannah. L'objectif, c'est de vous rendre meilleures, pas parfaites. Ca, tu le seras jamais, fais toi une raison. Alors oui, tu cours, tu t'entraînes, tous les jours sans exception. Sans râler. Et Lexie, même traitement, mais sous toutes tes formes confondues.
Savannah passe son temps à se sous-estimer, parce qu'elle est humaine. Ca tiendrait qu'à moi, une morsure et on en parle plus. Ou elle crève, parce qu'elle était pas aussi forte qu'il aurait fallu... Le comble pour la fille-louve. Je sais que ses parents ne prendront jamais un tel risque, alors autant que je lui rentre dans le crâne qu'une humaine peut déjà faire de sacrés dégâts. Il suffit de voir comment Tania me met de ces bâtons dans les roues à chaque contrat ou... - T'as qu'à prendre exemple sur Sasha Oppenheimer, tiens. Tu verras que certaines humaines peuvent te mettre une bonne branlée à quelques créatures surnaturelles avec le bon équipement, et surtout le bon entraînement. C'est pas en te plaignant de ta condition que tu vas réussir à en faire autant. Quand tu manques de force, de rapidité et d'endurance, tu continues de t'entraîner jusqu'à réussir à te surpasser.
Ouais, la Directrice de la PES n'est pas un mauvais exemple non plus, même si ce n'est pas à elle que j'ai pensé en premier. En même temps, je pourrais difficilement mentionner Tania dans une discussion avec les deux gamines, alors que celle-là est assez connue de tous pour qu'elles se dépeignent le tableau, surtout pour Lexie qui la connaît plus personnellement. Je suis pratiquement sûr qu'elle a déjà dû lui expliquer deux trois trucs pour qu'elle soit plus débrouillarde.
Je lance un regard de biais à Lexie, qui pose à nouveau des questions... Mais pas idiotes. J'ai un sourire en coin quand elle me demande si je compte parfois les prendre par surprise pour vérifier leur progrès. C'est mon genre ça ? Pas du tout. C'est pas comme si on m'avait appris précisément de cette manière pour que je sois constamment aux aguets, même quand on a l'impression que je ne le suis plus.
- Je vais te révéler quelque chose Lexie... La technique, c'est bien, mais ce qui fait toute la différence, c'est quand tout ce que tu apprends là devient des réflexes conditionnés. C'est pour cette raison qu'il faut répéter inlassablement et continuer de se prendre des raclées jusqu'à réussir à en donner en retour.
Je suis peut-être un peu dur avec elle, mais elles ont besoin de ça pour progresser. Si elles voulaient être couvées, il suffisait de demander aux premiers concernés de leur apprendre plutôt qu'à moi. Tueur à gages, elles connaissent la couleur maintenant.
Je croise les bras et hausse un sourcil quand la petite me répond avec la niaque. Elle me provoque ? Sauf que je ne comprends pas la moitié de ce qu'elle raconte. Je laisse couler. A tous les coups, elle essaie simplement de me faire croire qu'elles font tout sauf établir une stratégie entre elles. J'attends, et c'est Savannah qui se présente la première devant moi. Je me prépare à la réceptionner quand... Elle recule soudainement. J'ai perdu Alexis de vue l'espace d'une seconde, et il faut croire que ça a été suffisant pour qu'elle se glisse dans mon dos sous sa forme animale. J'ai un léger sourire alors que je me retrouve contraint à esquiver leur attaque simultanée en revêtant ma forme de papillon, esquivant un coup de griffe d'un côté et une branche d'arbre de l'autre. On tient le bon bout cette fois, mais j'ai encore une petite leçon à leur donner...
Je me place au-dessus de Lexie d'un battement d'ailes, et prends la forme du loup pour m'abattre lourdement sur elle. On roule un temps, jusqu'à ce qu'elle se dégage, et je ne cherche pas à la poursuivre. Elle aura eu l'occasion de voir l'une de mes attaques préférées quand je permute de l'insecte au prédateur aussi subitement. L'angle, l'élan et la gravité rend l'assaut difficile à contrer et puissant. Par contre, je me fais fouetter le flanc par une branche... Que j'attrape dans mes crocs pour tirer Savannah en avant. Ok. Elle s'étale encore, mais j'admets qu'elle a réussi à me toucher.
Je reprends forme humaine au-dessus de mon tas de vêtements. Je suis occupé à refermer ma braguette quand je reprends avec un bref sourire :
- C'est pas mal, vous commencez à bien saisir le truc. Prendre à revers, utiliser le terrain ou les objets à portée de main comme arme létale, c'est typiquement ce que j'attendais que vous fassiez. Dans un endroit pareil, il y a matière pour ça. J'aurais pas pu me contenter de me saisir de ton arme dans ma gueule s'il s'était agi de plus qu'une simple branche, Savannah. Et Lexie... Essaie de t'entraîner à te transformer en plein vol pour faire le même coup, tu verras, c'est imparable. Bien, on se lance dans les armes à feu ?
Je suis parti pour leur apprendre comment charger, viser... Et surtout à enlever et retirer la sécurité. Très important.
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Malcom Hastings
« L'estime, pour être bien trempée, doit l’être dans le sang des autres. »
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Jeu 14 Avr - 19:51
Je sais bien ce qu’il essaie de faire, de me dire. Et je comprends. c’est juste que c’est pas évident pour autant de se sentir à la hauteur ou de se dire qu’on peut se protéger, et encore moins protéger des gens, quand les autres passent leur temps à s’assurer que tu vas bien, ou quand ton petit frère est déjà 5 fois plus fort que toi. Ça remet pas mal de trucs en question tout ça en vrai.
« Je veille sur elle… pas de la même manière, c’est tout… » Moi, je m’assurais de la faire sourire, voir rire, de la faire sentir mieux et de lui rappeler à quel point elle est géniale. Parce que oui elle l’est. Tout comme moi d’ailleurs. Je secoue la tête, faussement sérieuse. « Evidemment que si je suis parfaite. C’est juste que tu t’en es pas encore rendu compte ! » Je souris et hoche la tête, me refaisant plus sérieuse. « Je m’entraînerais. Tous les jours… »
Même si le désespoir s’entend dans ma voix. Je le ferais. Pas parce qu’il me le demande. Mais parce qu’il a raison. J’arriverais à rien si je m’y mets pas sérieusement. Et si j’arrive à rien, je resterais ad vitam un poids pour tout le monde. Donc y a pas 50 solutions. Je me renfrogne pourtant quand il reprend. Parce qu’il me sort presque ce que j’étais en train de me dire… la directrice de la PES. Non, je suis forte, je ne jette même pas un coup d’œil à Lexie.
« Comme pour le violon, oui, j’ai bien compris. Tu recommences, encore et encore, jusqu’à ce que les notes sortent toutes seules, jusqu’à ce que tes doigts, tout engourdis, jouent d’eux-mêmes… Même principe, j’ai saisi. Et j’arriverais peut-être à te surprendre un jour… »
Ou à me surprendre moi, ce qui en vérité, serait encore plus compliqué je crois. Ou pas. Vu qu’il semble persuadé que j’y arriverais. Donc s’il est persuadé, pas de surprise… Enfin bon bref ! Je plisse légèrement les yeux devant son sourire à la question de Lexie. Même pas besoin d'autres réponses... Évidemment qu'il nous prendra par surprise... Et il confirme quand même.
« Faire des efforts, encore et toujours, avec le violon, ça m'a jamais paru compliqué. C'était même pas des véritables efforts pour moi... Mais ça... » Je le regarde et hoche la tête. « J'en ferais des efforts. Promis. Jusqu'à ce que j'ai mal à des muscles dont je soupçonnais pas l'existence et que je parvienne à le sortir sans réfléchir... »
C'était le but de l'entraînement non ? Que ça vienne tout seul et que je n'ai plus peur. Ou moins peur. Que je sois capable de me défendre. Autant que faire se peut. Quant à en faire des réflexes... Ouais, enfin, je vais pas revenir sur son père, adoptif ou non, mais sérieux, on file pas des raclées pour apprendre à un môme à se battre ou à se défendre. Je grimace un sourire.
« Tu vas essayer de nous cogner par surprise ? Le résultat va pas être joli à voir... »
Et je suis pas certaine que les parents apprécient vraiment, mais bon, ça je saurais gérer, et après tout, maman savait déjà tout ça sur lui, c'est en toute connaissance de cause qu'elle va foutue entre ses pattes... Et dans l'absolu, c'est moi que ça regarde non ? Je peux pas m'empêcher de sourire en entendant Lexie, même si Malcom a pas l'air de piger. Aucune culture. Faut tout refaire chez lui en vrai.
« Sauf que là, il voit déjà la fille en nous. Et c'est vachement mieux d'être une fille, tout le monde te sous-estime en général... Bon, à raison pour moi... Mais ouais, on va changer ça... Et on séchera plus les cours de gym. »
N'importe quoi. La capacité qu'on a à dire des conneries à plusieurs. Et c'est d'autant plus amusant qu'il voit pas le rapport et doit nous prendre pour des simplettes... Ouais, ça change peut-être pas d'avant ça. Mais bon, Lexie est partie sur sa lancée, je crois qu'on l'a perdue, même si elle me fait rire autant qu'elle au final. Bon, ça encourage pas vraiment, mais c'est rigolo. Et Malcom va se demander ce qu'on fout à chanter à moitié alors qu'on est parties comploter. Ou presque. Je chante presque malgré moi en même temps qu'elle la dernière phrase. Je hoche la tête.
« Ouep, je peux. Distraire les gens, même sans parler, je sais faire. Et je devrais pouvoir l'approcher si tu l'attaques... »
Et aussitôt dit, aussitôt fait. Ou presque. Évidemment que ça marche pas totalement, même s'il a quand même l'air surpris, et presque content qu'on arrive presque à l'avoir. Presque. Parce que ouais bon, il a plus d'expérience, et il est mine de rien plus rapide. Mais Lexie parvient quand même à le faire changer à son tour alors qu'il échappe à nos attaques. Je prends pas le temps de m'extasier sur le papillon, même si je le ferais bien, parce qu'il rechange et attaque à son tour Lexie. Je sais qu'elle craint pas grand chose en tigre, mais quand même, vu la masse du loup, ça doit pas être top. Et il m'oublie. Sérieux... je fronce les sourcils et l'attaque à nouveau, toujours avec ma super branche de la mort. Qu'il chope évidemment, et tire. Et je me casse la gueule, évidemment, pour changer. Mais je l'ai touché ! Ah, ouais, bon, c'est un bout de bois mort, maiiiis, j'y suis arrivée. On est trop fortes. Sisi, c'est une victoire, même si on est toutes les deux à terre, c'est un détail ça. Je ne retourne la tête vers lui que quand il reprend la parole, non parce que bon, voilà quoi, et il est heureusement pas assez con pour nous parler encore à poil.
« Pas mal ? On t'a touché ! J'aurais eu autre chose qu'une simple branche, on t'aurait blessé ! C'est très bien avoues-le ! Et on fera mieux la prochaine fois. La prochaine fois, on arrivera à te mettre à terre. »
J'ai un sourire jusqu'aux oreilles. Bon, j'en suis pas sûre qu'on y parvienne vraiment. Ou pas si facilement et si rapidement. Mais c'est pas grave. Lexie s'est super bien débrouillée je trouve. Et oui, je m'entraînerais, pour pouvoir soulever plus qu'une simple branche et pas me retrouver à bout de souffle si jamais... Je hoche la tête, me faisant à nouveau un peu réticente.
« Ouais. Montres-nous ce que t'as apporté pour nous apprendre... »
Même si je sais pas trop si j'ai envie ou non d'y toucher. Avoir envie sans vouloir, c'est possible, la preuve...
Spoiler:
Désolée pour l'attente et pour le post >>
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Savannah Valentyne
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Sam 23 Avr - 22:28
Veiller l’une sur l’autre ? Compris. C’était déjà ce que je voulais faire, même si j’étais particulièrement nulle et inutile, mais ça, je me gardais bien de le dire. Déjà parce que Sav m’aurait fait de gros yeux sous-entendu ‘tu dis n’importe quoi, arrête’, et Malcom… Bah je sais pas, mais je doutais apprécier sa réaction. Et puis, il était bien là pour faire en sorte qu’on serve à quelque chose, et qu’on soit pas juste des jolies petites poupées fragiles, non ? Bon, ok, je pouvais mordre, déchiqueter un bras à pleines dents si j’avais un humain doué comme un manche face à moi, mais ça comptait pas, si c’était une réaction incontrôlable. Bref, je me contente de hocher la tête avec diligence – ouais, je vais courir tous les jours, sous la tigresse et la louve. Je me retiens de demander comment une luciole court, et attends la suite. Parce qu’ils vont surement pas se taire comme ça.
« Sasha elle est classe. Et gentille. Ça se trouve, elle pourrait t’aider. Enfin, je sais pas, hein. Mais bon, elle doit mieux maîtriser son corps d’humaine que tous les humains existants, ou que beaucoup, et elle doit bien gérer tout ce dont elle pourrait manquer. Mais moi je suis sûre que tu y arriveras, Sav’ ! Et au pire, je te courrais après sous forme de louve ou de tigre, je suis sûre que ça sera super motivant ! »
Ouais, je pourrais peut-être lui parler. Peut-être. Je sais pas. On verra. Bref, je me recentre sur ce que dit Malcom, et plutôt que de m’enfermer dans mon mutisme, je pose des questions. En même temps, si j’en posais pas, je suis sûre qu’il nous ferait les pires crasses « pour nous apprendre une leçon », et qu’on verrait rien venir. J’échange un regard qui veut tout dire avec Sav’, d’ailleurs, je suis sûre qu’elle va comprendre.
« Et si attaquer quelqu’un parce qu’on sait le faire, et qu’il a un geste malheureux qu’on interprète mal, ça devient un geste conditionné, on fait quoi ? Parce que je suis pas sûre que le ‘désolée, je suis un peu parano et tu m’as fait peur’, ça passe crème. Tu fais comment, toi ? Parce que moi j’ai quand même peur de déraper et de bouffer quelqu’un sans le vouloir. Et ça, ça serait pas fendard du tout. Mais genre vraiment pas. »
Ouais bon, j’aurai peut-être pu ne pas dire ça devant Sav’, mais c’était quand même vachement vrai. Et ça se trouve… Ça pouvait être Sav’. Je voulais carrément pas manger ma copine, ça me révulsait et me donnait des sueurs froides, même si j’essayais de faire genre que je pensais pas à ça du tout. Ça m’avait dérangée mais quand même vachement moins, l’idée de tuer Alois involontairement alors qu’elle cherchait à me faire du mal. Et cette pensée était beaucoup trop dérangeante aussi.
Heureusement que Malcom passe à la pratique, encore, et que j’ai pas trop à y penser davantage. Bref. On s’éloigne, et Sav’ surenchérit sur mes bêtises, et c’est tant mieux, parce que ça me change de mes pensées pas cool. Même qu’elle me fait franchement rire, même si c’est pas du tout le moment. « On va se débrouiller comme des chefs. »
Ou presque. Ou pas vraiment, mais on a le mérite d’avoir essayé ! Parce que ouais, on se rétame mais c’est pas trop mal. Je suis sûre que je l’ai surprise, et que Sav’ aussi ! La preuve, il a du choper la branche dans sa gueule, pour pas se la reprendre dessus. Je parie qu’il aura un bleu, ce soir. Un petit bleu, mais parce qu’on a eu une stratégie d’enfer. On fait la paire, ma copine et moi ! Je prends mes affaires dans ma gueule et vais me retransformer un peu plus loin, pour pas qu’on me voit. Ouais, Roxie m’a appris à accepter de me montrer nue devant elle mais euh… Devant Malcom, c’est pas pareil. Sav’ ça passerait encore, m’enfin… Bref. Je reviens vite quand même, sans louper un seul bout de ce que dit Malcom !
« D’accord chef ! Tu vas nous en donner une, qu’on aura sur nous tout le temps ? »
Oui bon, c’était peut-être pas la première question à poser, mais c’était comme ça.
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Alexis Lindon
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Dim 8 Mai - 18:04
J'hoche la tête, un sourire pensif au visage. Je préfère quand Savannah essaie de faire de l'humour, plutôt qu'afficher une mine défaite de la parfaite vaincue avant même d'avoir cherché à combattre. Elle m'ôte un doute avant même que je ne cherche à la rabrouer, m'assurant qu'elle s'entraînera tous les jours. Bien, même si j'ai l'impression qu'elle rechigne.
- On verra aux prochaines séances si vous vous y tenez de toute façon. Ca risque d'être assez désagréable pour vous si ce n'est pas le cas.
J'aurais peut-être dû plutôt parler de la perte de poids que ça peut engendrer. La plupart des filles ne font du sport que dans cette optique, non ? Mais si je dois en venir à un pareil argumentaire alors qu'on parle de leur apprendre à survivre, c'est que j'ai déjà perdu la bataille. Au moins, Lexie se garde bien de tout commentaire, même si j'ai l'impression que ça la démange d'en lâcher un. Ca doit être mon regard qui l'incite à éviter de le faire.
- C'est ça, comme le violon. C'est comme tout entraînement, il y a pas de secret, pour réussir, c'est surtout une question de persévérance. Si t'as mal à tes muscles, c'est qu'ils ont travaillé. Et à force, t'auras plus mal.
Je lâche un bref rire quand la luciole lui propose avec toute la gentillesse et la naïveté du monde de la courser pour l'entraîner. Cette furie... Elle serait bien capable de décapiter un mec sans se rendre compte de ce qu'elle vient de commettre. On dirait que pour se préserver des horreurs du monde, elle essaie de se détacher au point que ça en devient malsain. Tant mieux, quelque part, c'est plus simple de maîtriser de nombreuses formes différentes en agissant ainsi. Elle ira loin dans sa vie de métamorphe.
On dirait que mon coup de les attaquer par surprise les laisse toutes deux perplexes. J'hausse les épaules à la question de Savannah qui aimerait avoir des détails. Comme si je vais lui dire avec exactitude comment je compte m'y prendre... Déjà, parce que je n'ai pas encore arrêté ce point, ensuite...
- C'est plus une surprise si t'es au courant de la méthode.
La question de Lexie, par contre, m'arrache un nouveau rire. Qu'est-ce que je disais... Voilà qu'elle a peur de tuer quelqu'un par inadvertance, comme si elle savait déjà ce dont elle est capable à ce niveau.
- Je choisis bien les personnes avec qui je me détends. Je ne change pas de forme par instinct. Je le réfléchis. Pour le reste... Je ne suis pas à l'abri non plus de quelques gestes malencontreux. Ca arrive, mais je crois pas avoir encore tué quelqu'un comme ça. La plupart du temps, la personne en face a assez de bon sens pour annoncer ses intentions ou se raviser avant que le coup parte, donc tu l'arrêtes en vol.
Je ne comprends pas un mot de leurs références et de ce qu'elles s'amusent à me chanter. Je sens que ça les fait marrer... Sans doute encore un truc de jeune, déjà qu'ils ont un langage bien à eux des fois... Je mets fin à l'entraînement physique pour le moment. On a abordé le principal, sans rien approfondir, mais on aura d'autres occasions de le faire par la suite. Je veux déjà leur montrer à quoi elles doivent s'attendre, et qu'elles aient un minimum de base.
- La prochaine fois, on parlera plus en détails des techniques qu'on peut utiliser.
J'allais passer à la suite des réjouissances quand Savannah s'insurge, que je ne les félicite pas plus que ça. Je secoue la tête négativement, aussi dépité qu'amusé par son comportement, avant de lâcher dans un soupir de quoi la satisfaire, même si je le pense vraiment :
- Oui, c'est très bien.
Non mais je vous jure... Je me rends vers la voiture et ouvre le coffre. Je récupère deux armes pour leur refourguer ensuite dans les mains. Je note l'enthousiasme de Lexie, à se demander déjà si elles vont pouvoir les garder. J'ai un sourire en coin alors que je me retourne, les chargeurs en main.
- Ca tiendrait qu'à moi, je vous les laisserais, mais c'est plutôt à voir avec vos parents, vos tuteurs... Surtout que j'en ai encore plein d'autres, des joujoux comme ceux-là. Les M9 courent les rues. C'est bien pour cette raison que je veux vous montrer sur ces armes-là, même si elles sont peut-être un peu plus lourdes que d'autres qui conviendraient mieux à des fillettes... Enfin, je vous apprends à tirer, oui ou non ?
Je referme le coffre et marche à travers la décharge pour récupérer quelques bouteilles de bière vides que j'aligne sur un vieux morceau de tuile moins bancal que les autres.
- Habituez-vous déjà au poids de l'arme et à la tenir en main.
Je reviens vers elle quand j'ai terminé d'en aligner une dizaine. J'ai encore les chargeurs dans mon autre main, que je ne me retrouve pas avec une balle dans les fesses parce qu'elles ont une arme chargée et qu'elles ont retiré la sécurité par erreur... Ce serait vraiment idiot.
Je prends l'arme des mains de Lexie. J'effectue une série de mouvements, en me forçant à les effectuer avec une lenteur délibérée. On m'a appris à recharger en un temps record pour éviter de me faire tuer comme un con, parce que j'aurais mal choisi mon moment pour lambiner. Je vise une des bouteilles, sans tirer.
- Pour charger l'arme, on fait comme ça. La sécurité est là, vous la retirez avant de tirer, vous la remettez ensuite. Une simple pression sur la gâchette suffit, et gardez les yeux bien ouverts quand la détonation retentit. Bloquez pas votre respiration, expirez tranquillement avant de tirer. Vos deux mains sur l'arme, pour plus de stabilité, sinon vous allez vous tirer une balle dans le pied je parie. Attention au recul, ça peut surprendre la première fois, visez toujours un peu plus bas que le point que vous vous fixez, et pensez constamment à réajuster votre tir, que je vous vois pas vider le chargeur comme des imbéciles.
Je retire les munitions et le rends à Lexie, avant de leur mettre les chargeurs en main pour les regarder faire. Je désigne les bouteilles d'un geste de la main.
- Allez, cinq chacune. seize balles. Montrez-moi votre talent maintenant.
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Malcom Hastings
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Dim 22 Mai - 18:38
Oui, je fais preuve d’une incroyable bonne volonté. Maman n’a jamais, JAMAIS, réussi à me motiver assez pour que je la suive lors d’un de ses jogging… bon, en même temps, faut dire que vu la vitesse à laquelle elle va, je pourrais pas suivre. Et je parle même pas de la distance… Mais là, oui, j’essayerais. Je ferais. J’y arriverais. Un jour ou l’autre. Il va bien falloir, sinon, il va me mettre la misère, et ça va pas me plaire. Là, qu’est-ce que je disais. Désagréable… Tu parles, ce sera carrément horrible je suis sûre. Je me contente de hocher la tête, essayant davantage de me persuader moi que lui. Je lui souris néanmoins.
« Sauf que le violon, c’est facile… Enfin non, mais… J’irais courir et je m’entrainerais jusqu’à avoir mal aux muscles. » Sans doute. Peut-être. Je hausse un sourcil. « Mais tu sais que si je m’y tiens, t’auras réussi un exploit ? Et tu pourras dire à maman que t’es plus fort qu’elle pour ça. »
Bon, ou pas. Pas s’il tenait à la vie. Enfin, je doute qu’elle le tue pour si peu, mais mieux valait ne pas la provoquer, encore moins quand ça me concerne… Je ris en même temps que lui quand Lexie reprend la parole.
« Oh, je doute pas qu’elle est super gentille, et qu’elle se débrouille, mais on va attendre un peu que je sache… me défendre un minimum… A la limite, après, pourquoi pas lui demander, voir ce que je vaux face à une humaine… super entrainée… » Je regarde Lexie et ris à nouveau un peu. « Et c’est gentil, mais je me passerais de ton aide là-dessus. Enfin non, si tu viens courir sous forme humaine avec moi, ce sera super cool hein…. Mais la tigresse, par contre… »
Je grimace un peu. Je l’ai déjà vu, mais bon, autant je suis habituée aux loups, autant le tigre… Pourtant ils sont mastocs aussi, mais c’est pas pareil. Et puis, elle a pas dit qu’elle la maitrisait pas encore au top cette transformation ? C’est peut-être ça qui me fait flipper, va comprendre… Je soupire.
« Ouais, je sais bien, mais c’est pas le genre de surprise que j’aime. »
Qui aimerait en même temps risquer de se faire sauter dessus par un loup, ou je sais pas quoi, juste pour tester tes réflexes hein ? On est bien d’accord, personne. Je rends son regard à Lexie et grimace un sourire. Dans le fond, elle a raison. Mais perso, même si j’en arrive à un point où ça devient un réflexe, je doute de vraiment… Bon, d’accord, le but c’est de faire mal. Mais pas comme elle pourrait. Qu’elle flippe de déconner sous forme de loup ou de tigre, ça se comprend carrément. Malcom essaie de la rassurer, tout en se marrant, et je hoche doucement la tête.
« Et puis, même un geste conditionné, tu parviens à le contrôler… Au pire, tu pètes un bras et voilà… La personne en face ira pas pleurer que c’est une gamine de 50 kg qui lui a fait la misère tu sais… » J’esquisse un sourire amusée. « Sérieusement, Malcom a raison, tu apprendras en même temps à te contrôler et à gérer. Et puis, si je suis capable de m’entrainer, toi, t’es capable de te maitriser. Comme le violon le monsieur il a dit. »
Bon, là, d’accord, pour le moment, on en est au solfège, et le résultat est pas glorieux. Mais on essaie, et on le force à se changer, enfin, Lexie surtout, et on arrive à le toucher… oui bon, il saisit la branche, mais c’est tout comme. Et même si c’est ridicule, au final, je suis plutôt fière de nous. Et c’est pas comme si on était des gamines qui n’y connaissaient rien et lui un tueur à gages surentrainés !... Ah bah si, justement. Donc y a trop de quoi être fières, je tiens à le préciser. J’ai un sourire jusqu’aux oreilles alors qu’il reconnait qu’on est trop fortes. Oui, je l’ai un peu forcé, mais bon… Pas tant que ça. Pis il l’aurait pas dit s’il le pensait pas. Et honnêtement, oui, ça fait plaisir de l’entendre, même si voilà.
Et si, malgré l’entrainement, je suis vachement contente de m’entrainer avec lui, je suis beaucoup moins enthousiaste que Lexie concernant les armes à feu. Et je doute que les parents apprécient que je me promène avec une arme. Déjà que je suis pas certaine qu’ils aiment qu’il nous entraine à tirer… Je reste une seconde ou deux à regarder l’arme qu’il vient de me donner, avant de la retourner et de la soupeser. C’est lourd en vrai. Je relève les yeux vers lui alors qu’il parle. Je le fixe quand il parle des parents, et il connait très bien la réponse me concernant. Mais sait-on jamais… Je réponds plus par automatisme qu’autre chose.
« On est pas des fillettes. Peut-être qu’ils accepteront quand on saura s’en servir… Enfin, perso, j’en doute, je suis pas certaine qu’ils soient open, mais ça viendra peut-être… » Je soupire et le regarde, un léger sourire aux lèvres. « Apprends-nous, qu’on évite de se tirer une balle dans le pied. »
Je le regarde alors qu’il s’éloigne, ramassant des bouteilles. Je m’assois sur le capot d’une voiture en attendant qu’il termine, les yeux sur l’arme, tirant sur la culasse et la sécurité, essayant de m’y habituer. Mais non je suis pas un danger public, il a pas laisser de munitions dedans… Si ? Non, j’ai vu les chargeurs dans sa main. Je le regarde alors qu’il manipule l’arme de Lexie, essayant de capter tout ce qu’il fait, hochant la tête alors qu’il parle. Ouais, jusque-là, je suis. Comment charger, la sécurité, la gâchette, ça, ça va. Enfin, en théorie, le reste aussi ça. Respiration, les deux mains, viser plus bas… ça a l’air tellement simple.
Je reste à regarder le chargeur alors qu’il me le tend, avant de le prendre et de le mettre tout comme il a dit. Je préfère ne plus être en face de lui, va savoir pourquoi. Je m’installe faxe aux bouteilles et jette un coup d’œil à Lexie. J’esquisse un sourire.
« Si on en touche une, on a le droit à un milkshake en récompense ? »
Quoi ? Je peux demander non ? Je prends l’arme à deux mains, écartant un peu les pieds et vise. Ah et oups, j’enlève la sécurité et reprend la position. J’inspire et expire, puis une seconde fois et je tire comme il a dit. Aie. Je grimace. Oui, bon, il avait prévenu aussi pour le recul. Et je crois que j’ai visé trop bas. Je réessaye une seconde fois. Et c’est trop haut. Chouette. Quand je disais que ça a toujours l’air facile de loin. Okay. Entre les deux donc. Inspire, expire, tire. Et loupé… Youpi. Il a dit quoi ? 5 bouteilles et 16 balles ? Bien, je viens de griller mon quota pour la première bouteille. Inspire, expire, tire. Et j’ai un grand sourire, me tournant vers lui. Oui, mon arme est baissée et toujours vers les bouteilles, je suis pas totalement inconsciente.
« Un milkshake au chocolat pour moi. »
Oui, bon, d’accord, il va être foutu de me dire qu’il veut les 4 autres… On est mal barrées. Et on recommence. Inspire, expire, tire. Je vais bien en avoir encore au moins 2, hein, vu le nombre de balles ?
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Savannah Valentyne
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Sam 11 Juin - 0:22
Désagréable si on s’entrainait pas ? Ouais, surement. En même temps, c’était assez tendu, de courir comme ça. Si on est pas habituées. Mais ça viendrait. Peut-être. En espérant qu’on se motive mutuellement – ou que Malcom nous fasse assez peur pour que ça finisse par me motiver. Je hausse les épaules en l’entendant rire. Ouais, je pense vraiment à courir après Sav. Pourquoi pas, après tout ? Enfin bon, elle est pas trop d’accord. Après, je pourrais aussi courir après elle en louve.
« Ok, on verra plus tard. Et si pas la tigresse, la louve ça va aussi hein. Et ça passera plus inaperçu, comme ça ! Mais comme tu veux. »
Je m’apprêtais à réagir sur la surprise, avant que Malcom ne rit à ma question. Quoi, c’était si drôle ? Je lui avais pas vraiment dit que j’avais failli me jeter sur Alois et l’attaquer, avant de fuir par la fenêtre, horrifiée. Mais j’étais sûre que le regard noir que je lui lançais pouvait lui donner un indice. Je disais rien, pourtant, me contentant de me fermer et de l’écouter. Et d’espérer très fort qu’il dise vrai. Et d’écouter Sav, et de la soutenir.
« Si tu nous dis à quel point on est ingénieuses, ça peut nous encourager et nous aider à nous surpasser. »
Oui bon ok, je plaisante. Un peu. En tout cas, mon air renfrogné m’a quitté, et je fais un grand sourire à Savannah, avant de le regarder avec surprise aller vers la voiture, jusqu’à ce qu’il nous explique. Ok.
« Mes tuteurs ? Je suis majeure moi. Et j’ai pas de parents, et donc comme je suis majeure, pas de tuteurs. Donc la question se pose pas. S’il faut demander à quelqu’un, c’est à la meute. Et ils s’en fichent bien, non, tant que je peux me proposer ? Au pire, tu pourras nous apprendre avec ça, et après avec des armes mieux pour nous ? En cas que… Et oui, apprends-nous. »
Même si j’avais quand même peur. Et que demander si on en gardait, c’était plus pour faire genre j’avais pas peur. Ouais. Je hochais la tête, doucement, prenant l’arme, la passant d’une main à l’autre, la faisant sauter en l’air même si c’était un peu bête pour la rattraper et sentir tout son poids d’un coup, avant de le regarder.
« On doit tirer avec les deux mains ? Alterner entre la gauche et la droite ? Les trois ? »
Bah quoi ? C’était plus bon à savoir, non ? Je le regardais en même temps mettre les bouteilles, et revenir vers nous, et me piquer mon arme. Eh ! c’était pas juste. Bon ok, je me doutais bien qu’il allait me la rendre, mais j’aimais bien râler. Et c’était que dans ma tête, de toute façon. Je faisais un salut militaire, un peu moqueur, et reproduisait ses gestes.
« Et moi au caramel ! On a droit à un gâteau, si on en touche deux ? Et le gâteau plus le milkshake pour trois ? »
Oui oui, parfaitement. C’était une excellente inspiration ! Si si. En tout cas, je me concentre, essaye d’aligner le petit trou du viseur ou un truc comme ça avec le milieu de la bouteille, parce que ça doit dévier, et je me rate un peu. Et une deuxième fois. J’inspire grandement, et je retente, avec un petit cri de triomphe ! J’ai gagné !
« J’ai droit à mon milkshake alors ? »
Oui, je suis carrément fière, et alors. Mais j’ai quand même fait attention à remettre la sécurité, et à viser au sol tout pareil que Sav, au cas où.
« Dis, si on tire dans le sol sans faire exprès, on se retrouve à terre ? Et on peut se faire mal, non ? Parce que c’est trop proche ? »
Dernière édition par Alexis Lindon le Sam 11 Juin - 0:26, édité 1 fois
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Alexis Lindon
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Sam 11 Juin - 0:22
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Sam 25 Juin - 20:43
J'hausse un sourcil, les bras croisés, quand Savannah essaie encore de se trouver des excuses pour échapper à l'entraînement quotidien. Putain on m'avait jamais dit que c'était aussi chiant d'être prof. J'étais un sacré bon élève quand il s'agissait d'ôter des vies aussi...
- Tu verras... Ce sera de plus en plus facile, jusqu'à ce que ce soit une vraie drogue. J'en connais plein qui ne peuvent pas s'en passer pour se sentir bien. Ca défoule pas mal.
Ouais, et si on ne parlait pas de la fille des chefs de la Meute, je l'aurais motivé à lui mordiller les mollets pour qu'elle accélère le mouvement... Histoire qu'elle donne tout ce qu'elle a. L'entraînement à la dure, il y a que ça de vrai. Enfin, si Lexie se met à courir avec elle sous sa forme animale, ce sera déjà une bonne compensation. La petite a l'air incroyablement plus motivée et prête à tenir ses engagements. J'ai de bonnes chances qu'elles se motivent mutuellement et qu'elles ne finissent pas par me faire perdre mon temps.
Je laisse filtrer un léger rire alors qu'elles ont l'air peu jouasses à l'idée que je débarque pour leur filer la frousse de leur vie. Je me souviens de réveils particulièrement douloureux, à l'époque où je traînais avec les montures de la mafia pour apprendre le métier. Je ne leur dirais rien de plus à ce sujet, mais je comprends qu'elles appréhendent, surtout quand on connaît ma capacité à se glisser partout en toute discrétion. J'hausse un sourcil perplexe, sans faire de commentaires, quand Lexie essaie de m'expliquer les bienfaits des compliments dans leur entraînement. Si ça peut leur faire plaisir... J'essaierais de m'épancher davantage à l'avenir, mais je ne leur donne pas la satisfaction de le faire dans l'immédiat. On a encore du travail, l'entraînement n'est pas fini.
- Vous ne serez plus des fillettes seulement quand vous arrêterez de frapper comme des fillettes et tirer avec ça. Et je te laisserais une arme qui te conviendra mieux quand tu seras capable de le gérer, Lexie.
J'attends qu'elles ouvrent le feu. C'est ma façon de les motiver, à ne pas leur donner satisfaction avant qu'elles ne le méritent vraiment. Je suis déjà vraiment trop sympa avec elles, et uniquement parce que ce sont elles d'ailleurs. Quant à leur donner une arme, ça ne me pose pas tellement de problèmes. J'en avais une dissimulée sous ma veste en permanence avec quelques années de moins qu'elles, mais je suis pas le seul à décider. Ca ne tiendrait qu'à moi, j'équiperais toute la meute et m'arrangerais pour qu'ils aient tous un entraînement adéquat et un permis.
- Tire avec les deux mains déjà, tu places la deuxième histoire d'avoir un peu plus de stabilité dans ton tir. Déjà si vous arrivez à toucher quelque chose comme ça, ce sera pas mal.
Je réajuste la position de Lexie, au niveau de ses mains, avant de lever les yeux au ciel en les entendant me parler de milkshake, de gâteaux et autres conneries du style. Putain, elles perdent pas le Nord... Bien des gamines. Je leur désigne les bouteilles, pour qu'elles n'oublient pas ce qu'il convient de faire.
- Toutes vos bouteilles, avec un seul chargeur, et vous aurez vos milkshakes, avec ce que vous voulez en accompagnement. On rentre après et je vous achète ça sur le retour. Alors on se relâche pas !
Surtout que Savannah commence déjà à passer sa commande alors qu'elle vient de gâcher quatre balles sur sa première bouteille. Il n'en faut que trois à Lexie, mais j'ai l'impression que la métamorphe a plus le crime dans le sang que sa comparse, de par son vécu certainement. Je secoue lentement la tête et attends de voir. Je ne leur donne plus de conseils cette fois, les laissant faire leurs propres expériences et se familiariser avec les armes à feu. La pratique vaut toujours mieux. Enfin, c'était vrai jusqu'à ce que Lexie me demande innocemment ce que ça fait si elle tire dans le sol par erreur en oubliant sa sécurité. Je réponds avec emphase :
- Tu te troues le pied. Ce serait con.
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Malcom Hastings
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Mar 5 Juil - 16:48
Ouais, ouais, je me motiverais et je ferais. Sage et disciplinée. Ou juste disciplinée déjà, ce sera pas mal. Ils ont beau dire que c’est cool ou facile, je suis pas convaincue. Et c’est pas faute à maman, entre autre, d’avoir tenté de me donner goût à tout ça. Y avait pleins de trucs que je tenais d’elle, mais le sport n’en faisait clairement pas partie. Alors oui, pour certains, ça pouvait être fun et devenir une drogue comme Malcom disait. Genre maman justement ouais. Je remarquais carrément la différence les jours où elle avait fait son footing et ceux où elle n’avait pas pu. Et peut-être qu’un jour, je serais pareille. Toujours est-il que là dans l’immédiat, j’avais du mal à l’envisager. Alors je me contente de hocher la tête.
Je retrouve néanmoins le sourire quand Lexie tente de grappiller quelques compliments supplémentaires ou du moins de faire comprendre à Malcom qu’être sympa marche aussi bien, voire mieux, que les remontrances et autres trucs du genre. Parce que lui se marre clairement à l’idée de nous foutre la trouille en voulant nous prendre par surprise.
« Ça, c’est pas juste. Pour toi, on frappera toujours comme des fillettes ! Une arme qui nous conviendra mieux ? Genre celle-là est pas… bien pour nous ? C’est une vraie question hein. »
Non, parce que clairement, elle me parait déjà trop grande et trop lourde, donc bon… Une plus petite ? On verra bien. Déjà que les parents risquent de tiquer voir de criser en l’apprenant… D’un autre côté, contrairement à eux et même à Lexie, j’ai pas grand-chose d’autre à disposition pour me défendre en cas de besoin. Et je déteste ce sentiment d’incapacité et de faiblesse que j’ai eu en février. Alors oui, j’ai pas envie de m’entraîner, et oui, cette arme me fait flipper, un peu. Mais… C’est moi qui ai demandé tout ça non ? Et puis, il est cool, et il a raison. En tant que petite humaine, j’ai pas vraiment d’autre choix. Alors entrainements et réflexes, arme et apprentissage. Ça donne plus ou moins ça au final… Un sourire aux lèvres, j’observe Lexie qui s’amuse avec son arme alors que je me contente d’essayer de me faire à son poids et à son contact dans ma main. Mon sourire s’agrandit quand elle pose des questions. Sérieux, je suis même pas sûre d’arriver à le maintenir en l’air d’une main pour viser s’il fallait. Enfin pas assez longtemps pour viser et tirer quoi. On dirait pas mais c’est lourd ce truc sans déconner. Et je fais tout comme il dit. les pieds écartés, les deux mains, tout ça, tout ça… Et moi je dis que mon idée de milkshake est excellente. Mais celle de Lexie, avec les gâteaux, est encore mieux. Enfin non, ça se complète. Mon sourire s’agrandit et je regarde Malcom, l’air ravi.
« Han ouais ! Avec un gâteau ! Les deux ce serait trop top ! »
Bon, ça m’aide pas pour autant, ni de tenir le flingue tout bien comme il faut, ni la perspective d’avoir tout ça en récompense, parce que j’utilise un peu 4 balles rien que pour la première bouteille… Mais je l’ai explosé quand même non ? Bon, Lexie fait un peu mieux et en rajoute une couche pour le milkshake. Je regarde Malcom, presque outrée par sa proposition.
« Toutes les bouteilles ?? Mais comment tu veux qu’on y arrive… que j’y arrive ? C’est la première fois qu’on tire… et je suis nulle… »
Je me renfrogne un peu. Avant de reprendre ma position. J’inspire expire. Et foire. Mais ça va aller. J’essaie de me vider la tête comme quand je joue du violon. Et je rate encore. Bon allez, peut mieux faire. Je ris malgré moi quand Lexie reprend la parole.
« Très très con. Ce serait la honte. En plus d’être méga douloureux quoi… »
Allez. On se vide la tête. Tu sais bien le faire ça. Et on tire. Et j’y arrive. Bon, j’y arrive jamais du premier coup, mais j’arrive à toucher une bouteille avec seulement deux balles. Et je foire la suivante… Et j’ai presque envie de pleurer quand je me rends compte que j’ai plus de balle et qu’il reste une bouteille. Et même pas vraiment pour le milkshake, mais juste parce que je voulais juste y arriver. Vraiment. Je suis dég. Et si je sautille pas sur place en gesticulant, c’est juste parce que Malcom se foutrait grave de ma gueule. Ou qu’il râlerait. Enfin, il serait pas content quoi. Merde. Fais chier quand même. Je me tourne vers Malcom, les yeux brillants et une moue boudeuse tristounette.
« J’ai le droit à un milkshake quand même, hein dis ? Ce serait cool, je me suis appliquée et tout. Hein dis ? »
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Savannah Valentyne
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé] Lun 18 Juil - 20:25
Une drogue ? Super, c’était vachement… sain, comme truc. Mais bon, on s’en foutait. De toute façon, si ça pouvait nous aider à être réactives, entrainés, en mesure de nous défendre, c’était le moindre de nos soucis, non ? Bref, je disais rien, je l’écoutais juste, et j’acquiesçais. Ou je grimaçais, au choix. En même temps, il pourrait bien me faire faire une crise cardiaque, s’il essayait de me surprendre et de me faire peur. Pas que j’étais froussarde, hein, m’enfin, on prenait pas les gens par surprise ! Ou peut-être que je l’étais mais c’était bien normal. À moins d’être un taré psychopathe soi-même, on appréciait pas que quelqu’un se fasse passer pour un taré psychopathe pour nous effrayer et nous apprendre à avoir des réflexes, et à riposter, et pas à nous laisser faire, et… Et peu importe si ça nous arrivait en vrai, ça serait quand même trop effrayant pour de faux. Et ça pourrait nous amener à agresser n’importe qui, et à nous faire enfermer. Elle dirait quoi, Sasha, si on m’amenait à elle sous prétexte que j’avais effrayé une pauvre passante en m’attaquant à elle, parce qu’elle m’avait surprise et m’avait fait peur ? Je suis sûre qu’elle m’enfermerait dans une cellule pour la nuit. Je frissonne à cette pensée, me rappelant les weekends entiers passés enfermée dans la cave, sans lumière, sans rien.
Je secouais la tête, et tirais la langue à Malcom, en l’entendant dire qu’on serait plus des fillettes que si on arrêtait de se comporter comme tel, retenant le « c’toi la fillette » qui me venait. J’approuvais à l’idée de la tenir à deux mains, et on verrait après pour le reste. Deux mains, c’était déjà bien. Je faisais un high five à Sav’, alors qu’on touchait toutes les deux nos bouteilles, enfin une, mais c’était déjà bien, et je grimaçais alors qu’il nous disait qu’on devait toutes les trouer. Rabat-joie. Et que j’allais me trouer le pied, si je faisais une connerie avec la sécurité. « Ou le tien, si je vise le sol mais pas vers moi. Ça serait con. »
Je me remettais face aux bouteilles, m’apprêtant à retirer. Il me restait 13 balles. Et quatre bouteilles. Je croisais les orteils et les cheveux, visant du mieux que je pouvais, une par une. Je réussissais la première sans trop de problème, enfin, pas vraiment. Enfin, trois balles, c’était raisonnable, non ? J’ai cru que je pourrais les avoir, mais j’avais vraiment pas de chance, si j’en avais une avec seulement deux balles, la prochaine, c’était un gros n’importe quoi… Du coup je passais à la dernière, énervée que l’autre me résiste, et je la touchais avec seulement 3 balles. Mouais, peut mieux faire. Je suis un peu déçue, d’y arriver. Je crois. Alors je ramasse un caillou et le jette ni vu ni connu sur la bouteille de Sav – comme si Malcom allait pas le voir.
« Hein qu’elle y a droit ? »
Spoiler:
1 et 2 : cinq balles, et raté quand même. 3 et 4 = quatre balles. 5 à 7 = trois balles. 8 et 9 = 2 balles. 10 = one shot !
Dernière édition par Alexis Lindon le Lun 18 Juil - 20:30, édité 1 fois
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Sujet: Re: “La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé]
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“La force de la chaîne est dans le maillon.” [Livre III - Terminé]