Quand une chienne déboule dans un jeu de Prada | Alexis
Sujet: Quand une chienne déboule dans un jeu de Prada | Alexis Dim 15 Nov - 18:00
La célébrité, la renommée, la fortune et une conscience réduite à peau de chagrin. Voilà des choses qu'Evy adorait. Elle pouvait tout se permettre, tout oser et on lui pardonnait tout sous prétexte qu'elle était une people. Et ça, l'égo de la diva s'en délectait. Elle poussait à bout nombre de vendeuse, adorait rabaisser à l'état de bêtes serviles tout autant de femelles, c'était atrocement savoureux. Évidemment, elle traînait alors une réputation de diva, mais elle savait jouer d'une jalousie fictive pour dénoncer ces ragots. De plus, elle se servait du charme indéniable de Dante pour servir sa réputation ou entretenir les non-dits. Les réseaux sociaux étaient plein de spéculations sur une possible liaison entre la blonde et son ténébreux manager, Evy entretenait le doute sciemment alors que Dante s'en fichait comme de son premier caleçon. De plus, les liaisons qu'ils entretenaient à côté forçaient forcément le trait. Oui, c'était un océan d'acide dans lequel elle nageait sans mal.
Enfin bref, la voici donc dans une boutique huppée d'Edimbourg, le genre de petit commerce où tous ce que vous voulez acheter n'est pas a moins de 1500 livres, le genre de truc que la chanteuse appréciait particulièrement d'ailleurs. Assise au creux d'un fauteuil luxueux, Evy regardait d'un air ennuyé défiler devant elle les dernières créations d'un jeune styliste encore un peu méconnu mais foutrement audacieux. Evy était tout à fait le genre de personne a pouvoir donner un bon coup de pied au cul de sa carrière. La pointe de sa Prada s'agitait dans l'air au rythme d'une musique sensée accompagnée les pas du mannequin...Son index tapotait sur l'accoudoir.
« La saumon. »
Son choix était édicté avec un ennui certain et pourtant Evy adorait le shopping, surtout lorsqu'elle utilisait la carte platinium de Dante pour ça. Elle repoussa un mèche dorée d'un doigt désinvolte et sa bouche rosée s'entrouvrit de nouveau :
« La noire, mais une taille en dessous, vous m'avez prise pour une baleine ? »
Elle soupira lourdement avant de se lever, décroisant ses jambes gainées de soie.
« Mettez sur ma note. »
Et elle planta là les vendeuses non sans chiper au passage une tasse de café bien serrée à une de ces pouffiasses. Oh bon sang, elle en avait marre aujourd'hui ! Elle avala une gorgée de café et pesta en se brûlant la langue.
« Bordel ! »
De ce fait, elle ne vit pas arriver la gamine face à elle et son très joli et onéreux corsage de soie fut irrémédiablement perdu. Evy baissa les yeux. Puis, comme au ralenti son regard glacé se posa sur le visage de la connasse.
« Tu ne peux pas regarder où tu mets les pieds petite conne ?! »
Son haut valait facilement toute la garde robe de cet épouvantail en prime !
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Evy Winter
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Sujet: Re: Quand une chienne déboule dans un jeu de Prada | Alexis Mer 25 Nov - 14:25
Un petit boulot, dans une boutique de luxe… C’était n’importe quoi. J’avais l’air d’un chat errant, de gouttière, face à des chats racés. Mais si je voulais me payer une voiture pour me déplacer plus facilement, je n’avais pas le choix. Et même comme ça, j’aurai droit à un taudis… Enfin, c’était mieux payé que la plupart des jobs, mais quand même. J’avais été formée une demi seconde, pour m’entendre crier dessus qu’on ne jetait ni petits fours ni champagne sur les vêtements, et encore moins sur les clientes. Et qu’on avait tort, si une cliente nous criait dessus, quelle que soit la raison. Et qu’on pouvait être viré à la seconde, si on faisait un mauvais taf. La joie. Mais ils me donnaient des tenues pour bien paraître, et ils payaient mieux. Je devais me dire ça. Même si je devais faire ça, et bien travailler à l’école, et bien travailler pour la Meute dans mes recherches historiques. Je m’en sortais. Pour l’instant. Je dormais entre deux cours, et ça suffisait bien à compenser. Presque.
J’avais rempilé pour une nouvelle journée de travail aujourd’hui, amenée par Roxie qui devait aller à Edimbourg pour je sais pas trop quelle raison, et m’épargnait de me lever aux aurores. Tout s’était plutôt bien passé. Une cliente importante, et connue, occupait la moitié du magasin « pour ne pas être assaillie par les fans en délire », d’après ma manager, et l’autre était dédiée à une future mariée angoissée et qui pétait un câble à chaque seconde. Entre la diva et la future mariée qui menaçait de fuir à chaque seconde et qui n’irait probablement jamais jusqu’à l’autel, c’était plutôt mouvementé, surtout de courir de l’une à l’autre, avec plein de tenues différentes. C’est pas que les robes de mariées étaient lourdes en plus, mais si. Et ça c’était quand je devais pas éviter les autres qui portaient les tenues, alors que j’avais des petits fours et du champagne en mien. Mais je m’en étais plutôt bien sortie.
Je voyais d’ailleurs la nouvelle petite recrue, embauchée il y a trois ou quatre jours, quelques semaines après moi, arriver en courant avec une autre robe de mariée et se tromper de direction pour aller vers celle de la Diva, qu’elle ne manqua pas de percuter. Et de renverser le café sur la Diva, et sur la robe. Soupirant, j’éloignais Maria, qui n’avait pas encore récupéré d’habits à sa taille pour travailler et flottait dans les siens - elle était fine et presque naine, si le tour de taille était impec’, la longueur c’était pas trop ça -, lui intimant de nettoyer la robe comme elle pouvait afin de voir si elle était récupérable, et me retournais vers la jeune femme.
« Madame Winter, veuillez nous excuser pour le désagrément. Voulez-vous une autre coupe de champagne ? Mes collègues vont se charger de vous apporter un peignoir en soie, pendant que nous vous proposons de quoi remplacer votre corsage. Que nous ferons nettoyer, et que vous récupèrerez intact, évidemment. Je vais de ce pas le signaler à mes supérieurs, je vous suis toute dévouée dans une minute. »
Le manager avait été appelé, et était en train de passer un savon à Maria. Elle en aurait pour son salaire, des frais occasionnés, je le savais. J’aurai voulu la défendre, mais mon propre travail était compromis, si je le faisais. Elle serait sur la sellette, et n’aurait plus le droit à la moindre erreur, après ça. Quand bien même le boss effacerait ses dettes exceptionnellement à la fin de sa période d’essai, si elle agissait impeccablement. Je le lui dirai. Plus tard. Devant un café. Si ça pouvait la pousser à être suffisamment attentionnée… Elle ne serait pas la première à être virée. Hurlant, le manager me dit d’offrir deux tailleurs et les chaussures assorties à notre cliente, en plus d’un haut pour remplacer celui sali. Madame Winter devait avoir dépensé beaucoup, et le chef vouloir la garder comme cliente, pour perdre ainsi…
« Pour vous dédommager de cette grave erreur, vous pouvez choisir deux tailleurs ou ensemble et deux paires de chaussures assorties, en plus du haut que vous mettrez pour remplacer le vôtre le temps qu’il soit nettoyé, évidemment. Avez-vous des souhaits précis, Madame ? »
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Alexis Lindon
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Sujet: Re: Quand une chienne déboule dans un jeu de Prada | Alexis Mer 3 Fév - 17:35
Une moue moqueuse aux lèvres, Evy détailla la nouvelle venue et écouta ses paroles mielleuses. Haussant un sourcil délicatement épilé, elle l'écrasa d'un coup d'oeil glacial, elle rétorqua :
« Je suis un peu trop agacée pour ton hypocrisie gamine, j'adore pourtant qu'on me cire les pompes mais toi, tu y mets tellement pas de cœur... »
Et il lui suffirait d'un bon scandale de diva pour qu'il y ai non pas une mais deux employés virées. Ca pourrait être divertissant en soi, néanmoins, elle agita la main d'un air dédaigneux :
« Mais allez, je vais te laisser me lécher les bottes, tu pourras peut être garder ton boulot. »
Sourire moqueur a la bouche, sans plus prêter attention à la petite dinde écervelée, Evy se dirigea vers les rayons huppés, gorgés de fringues dont les étiquettes indiquaient des chiffres a trois zéro facile. D'un geste sûr et discret, elle fit ainsi tomber trois chemisiers hors de prix.
« Trop sage. Trop lourd. Trop...arg...rose. »
Déambulant d'une démarche gracieuse et aérienne, elle bifurqua dans un autre rayons de marbre. Se tapotant la lèvre de l'index, elle parcourait les tissus chatoyants d'un regard ennuyé avant de s'arrêter subitement :
« Ca. »
Un tailleur de soie échancré d'une nuance rouille particulièrement belle attérit directement sur la tête de la vendeuse chienne.. Evy se moquait comme d'une guigne de sa réputation, elle savait en jouer et pouvait apparaître tour à tour odieuse, généreuse, douce et impatiente, elle jouait sur tous les tableaux. Les journaux suivaient comme une bande de mouton au cerveau atrophié.
« Et mon champagne toutou ? Sois une gentille fille si tu ne veux pas sauter en même temps que ta collègue. »
Evy se retourna pour planter son regard clair et dérangeant dans celui de la fille, un sourire presque angélique aux lèvres :
« Tu veux que j'intervienne pour qu'elle puisse garder son poste ? Je pourrais le faire tu sais. »
Evy était une garce et elle en était fière. C'était le genre de femme belle, charismatique mais totalement imbuvable. Le genre qu'on ne pouvait affronter si l'on ne possédait pas les mêmes armes qu'elle. Et a voir les fringues de celle ci...Evy ne risquait pas grand chose.
Spoiler:
: Désolée, s'court, le temps que j'me remette dans le bignou
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Evy Winter
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Sujet: Re: Quand une chienne déboule dans un jeu de Prada | Alexis Sam 13 Fév - 22:22
Je restais, quoi que pas aisément, impassible, en entendant la cliente me targuer d’hypocrisie et de ne pas être suffisamment convaincante, tout en conservant le sourire qui ornait mes lèvres. C’était la seule formation que nous avions reçues : garder le sourire en toutes circonstances, même quand on nous criait dessus, nous renversait volontairement ou non une boisson dessus, ou tout autre désagrément. Rôle tenu avec entrain par nos supérieurs. J’acquiesçais pourtant, peu désireuse de la contrarier plus encore, en lui emboitant le pas. Je pinçais les lèvres, en la voyant jeter plusieurs vêtements par terre, tant qu’elle ne me voyait pas, reprenant bien rapidement mon air impassible. Maria me suivait de près, et se chargerait de les ramasser. Je me coltinais la diva, elle pouvait se charger des tâches ingrates.
Avisant un portant sur roulettes qui trainait non loin, je posais le tailleur sur cintre, pour ne pas le froisser ou l’abimer, faisant signe à Maria de reposer rapidement les chemisiers qui avaient chuté, et de suivre avec le portant. Non, je n’étais pas très charitable, mais tant pis. Avoir mes deux bras libres ne serait pas de trop, pour m’occuper de la femme. Avisant mes collègues, l’un avec le peignoir et l’autre avec la flute de champagne, et la bouteille non loin, je leur prenais les deux des mains, posant le verre sur un support non loin, souriant de manière assez convaincante.
« Il vous attend juste ici, mais permettez moi de donner votre haut taché à mes collègues, et de vous mettre ce peignoir, avant de vous la donner. »
Joignant le geste à la parole, j’attrapais le vêtement abimé qu’elle avait ôté, et lui enfilais le peignoir, le nouant sur le côté avec des gestes rapides, de manière assez sommaire, mais suffisante pour cela. « Maria, va amener le haut de Madame Winter. »
La suivant des yeux un bref instant, je finis par attraper la coupe et par la lui donner. J’allais l’encourager à poursuivre pour en avoir fini le plus tôt possible, mais elle coupa court à mon geste.
« Que faudrait-il que je fasse ? Et ne vous méprenez pas sur ma bonté d’âme, je ne le ferai pas au risque de perdre mon boulot. Elle est encore en période d’essai, rien n’est fait, pas moi. »
Oui, c’était une certitude. Je ne l’aurai surement pas affirmé devant elle, mais c’était une des réalités de notre métier.
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Sujet: Re: Quand une chienne déboule dans un jeu de Prada | Alexis
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