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Comme on se retrouve...
MessageSujet: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptyMer 24 Juin - 22:06

Je longe d'un pas pressé les quais du port de Glasgow. J'ai à faire, et je ne veux pas qu'on me reconnaisse. Pour ne pas attirer l'attention, le mieux est encore d'avoir l'air occupé et de donner l'impression de traverser son environnement. Non que les drôles de loubard qui traînent dans le coin soient vraiment regardants sur ceux qui passent dans le secteur, mais la clandestinité est une habitude qui se perd vite. Quoique, avec la proximité de la mer, mon pouvoir est si fort que je pourrais noyer ceux qui m'importunerait sans même claquer des doigts.

Avant ma transformation, je sentais déjà la mer avec vivacité. Maintenant, quand je m'en approche, c'est comme si j'entendais un énorme cœur battre à l'unisson du mien. Comme si j'avais un réservoir de pouvoir pur à ma disposition. C'est très flatteur pour l'ego. C'est une sensation presque aussi jouissive que sentir le chaos monter dans mes veines…

Mais je n'ai pas le temps de m'attarder à faire le plein de l'énergie océanique. Plus tard dans l'après-midi, peut-être. Pour l'heure, il faut que je voie Paul. Il est important que je maintienne la cohésion dans le groupe des semi-démons, pour ne pas que des velléités de sécession naissent, comme du temps de Pandore. Les réunir tous ensemble ne serait pas prudent, bien sûr, mais j'essaye de voir chacun au moins une fois par semaine. Histoire de discuter des avancements, des prochains mouvements à faire.

C'est le tour de Paul aujourd'hui. Je n'hésite pas beaucoup sur le lieu où me rendre : sans même le contacter, je sais que je le trouverai au Winged Motors. Il y est toujours fourré, de jour comme de nuit. Je ne sais pas comment Pandore faisait pour supporter l'odeur d'essence qu'il traîne toujours derrière lui, à un degré variable selon les saisons. Mais ma petite sœur n'était pas très regardante en matière d'hommes, du moment qu'ils avaient une queue. Maintenant, je leur ai dit très clairement, qu'ils se trouvent des humaines à brutaliser pour assouvir leurs désirs et préparer la nouvelle génération de semi-démons. Et qu'ils n'essaient même pas de suggérer de renforcer leur chaos en couchant avec la seule démone à part entière arpentant la surface de la Terre. C'est absolument hors de question. Ces petits jeux, très peu pour moi.

Je suis presque arrivée au Winged Motors. Il est inhabituellement calme : je n'entends pas un seul des bruits de pot d'échappement qui entourent habituellement les lieux. Paul a-t-il pris une pause ? J'espère qu'il est là : je n'aimerais pas m'être déplacée pour rien. Au pire, je l'attendrais à l'intérieur, en me délassant grâce à l'énergie de la mer toute proche. J'ai tout mon temps.

Je sonne à la porte, et j'entends du bruit à l'intérieur. Cela ne veut rien dire sur la présence de Paul : ce peuvent aussi être ses sales clébards qui s'agitent. Oh, non, j'entends des pas, clairement humains. Mais plus légers que ceux de Paul. A-t-il un invité ?

C'est ce qu'on va voir...
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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptySam 27 Juin - 17:36




Comme on se retrouve...


Première quinzaine d'Avril 2018

Je lève le nez vers Paul qui est en jogging. Ça faisait une bonne heure que j'étais là, le nez dans le cambouis à essayer de finir l'entretien qu'on m'avait demandé de finir. Vérifier certains niveaux, checker que d'autres choses importantes n'étaient pas en rade. J'y comprenais pas encore grand chose à ce foutoir qu'on pouvait mettre sous le capot d'une voiture mais au moins j'y mettais de la bonne volonté. Je l'entends me dire qu'il va courir, je ne réponds même pas et replonge dans mon boulot.

Seulement au bout de quelques minutes de pur silence intenable je laisse tomber ma tâche du jour. J'y comprends que dalle pour ce qu'il reste donc ça sert à rien que je continue de m'abîmer les yeux. Je file prendre une douche à l'étage. Pendant que l'eau chaude coule je me dis que je pourrais peut-être aller faire un tour en ville histoire de ne pas avoir à rester en tête à tête avec mon timbré de géniteur.

« J'aurais du la laisser le planter on en serait peut-être pas là. » songeais-je avec du regret amer dans la voix.

Voilà que je commençais à me parler tout seul moi aussi. Ce cinglé était contagieux en plus. A moins que ce soit encore sa génétique de malade mental. Lorsque j'éteignis l'eau je pris quelques secondes pour m'arrêter devant un miroir. L'inconvénient de n'avoir aucune porte c'est que la buée ne cachait aucun reflet. Ça me faisait chier de l'avouer mais au final je ressemblais pas mal à Paul. Physiquement ça allait encore j'étais pas son portrait craché mais plus je me regardais et plus j'avais l'impression qu'il envahissait mon existence.

La serviette autour de la taille je finis par décoller de devant la glace pour me rhabiller sauf que l'abruti que je suis à oublié de prendre des affaires de rechange. Voulant éviter tout contact avec Paul j'avais embarqué mes fringues dans l'abri de jardin qui me servait de chambre et là j'avais rien sous la main sauf des fringues pleines de cambouis. Avec un soupire je prends juste des claquettes qui traînent et je commence à descendre toujours à moitié à poil sachant qu'on est en Avril et que le garage n'est pas ce qu'il y a de plus chaud je me les pèle un truc de fou. Et comme pour enfoncer le clou quelqu'un sonnait à la porte. Je me fige entre les voitures réfléchissant à ce qui serait le mieux à faire : Aller chercher mes habits et faire patienter un éventuel client alors que le garage est fermé pour l'après-midi ou y aller en serviette avec rien d'autre en dessous.

Je soupire et me dirige vers la porte. Je dois avoir l'air d'une crevette, c'est comme si j'étais musclé grâce à mes efforts au garage, les autres se foutaient justement de ma tronche parce que je prenais pas un pet de muscle. Une main sur ma serviette pour éviter qu'elle se fasse la belle au plus mauvais moment j'ouvre la porte du garage. Il me faut approximativement dix secondes pour analyser la situation. Maryana... Une alerte résonne dans ma tête et alors que j'ouvre la bouche pour dire un mot la peur se saisit de moi et la suite se fait toute seule. Je claque la porte au nez de la démone et me barre en courant direction abri de jardin je ne sais même pas si c'est pour me cacher ou pour trouver une tenue décente mais c'est juste panique à bord. La démone la plus puissante du coin que j'avais vexé était à ma porte....

« On est dans la merde ! »

Comment ça « on » ? Qu'importe je me tire le plus loin possible de la porte que j'ai peut-être refermée mais qui n'est pas verrouillée. Ouais je sais j'ai l'air con mais à ma place vous auriez fait sans doute pareil ou vous auriez juste pleuré.
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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptyJeu 23 Juil - 23:21

La personne qui ouvre la porte n'est clairement pas Paul, mais un adolescent bien plus jeune… Il ne m'est toutefois pas inconnu. Son visage m'a marqué quand je l'ai vu pour la première fois, et je ne mets qu'un instant à le reconnaître : c'est le jeune semi-démon que j'ai découvert un soir dans une maison de la banlieue de Glasgow. Il m'avait rejetée sur la base de connaissances qu'il n'avait pu avoir que de semi-démons de mon groupe : il m'avait envoyé en pleine face les rumeurs qui disaient que Pandore était en train de me supplanter… Eh bien, j'espère que maintenant, il a changé d'avis avec les événements de l'hôtel de ville…
En tout cas, cette fois, il ne manifeste plus l'arrogance de notre première rencontre. Déjà, il est bien plus vulnérable : une serviette entoure sa taille. Il me claque la porte au nez et s'enfuit. Pauvre naïf. Il fait bien trop de bruit, je vois où il se dirige. Surtout que comme sa peau est humide, il me suffit d'utiliser mes pouvoirs pour suivre le parcours des gouttes… Je pousse la porte et je ne me presse pas : cela va me laisser le temps de réfléchir.
Un semi-démon a toujours au moins un parent lié au chaos. Puisque je trouve cet adolescent ici, il y a de fortes chances que ce soit le fils de Paul… A la réflexion, ils ont quelques traits communs au niveau du visage. Rien qui saute aux yeux, mais suffisamment de similitudes tout de même pour appuyer mon hypothèse…
Mais Paul n'a jamais mentionné l'existence d'un fils doué de pouvoirs auprès de moi. Le petit cachottier. Etait-il mu par un stupide instinct paternel et par la volonté de protéger son enfant des combats ? Souhaitait-il garder une arme secrète pour servir ses ambitions personnelles ? Il ne pouvait ignorer la nature de l'adolescent, puisque j'ai moi-même senti ses pouvoirs par hasard il y a plusieurs semaines. Puisque je retrouve le jeune homme sous son toit, Paul a forcément été confronté à des manifestations du chaos de sa part… Enfin, cela n'a plus d'importance à présent. Je vais m'assurer que ce garçon serve mes plans et devienne une recrue comme les autres. Maintenant que j'ai les informations nécessaires, Paul ne pourra essayer de me défier…
En attendant, je vais voir ce que ce petit a dans le ventre. Sa piste d'humidité m'indique qu'il s'est caché dans l'abri de jardin : sans me presser, j'en prends la direction et, arrivée devant, j'ouvre la porte. Je dois déjà être impressionnante en contre-jour, mais je ne peux m'empêcher de manipuler l'air pour qu'un vent froid s'engouffre à l'intérieur de la pièce. Comme l'adolescent est dénudé, l'effet sera maximal… D'un ton amusé, je lâche :

- Tiens donc. Comme on se retrouve, jeune homme… Tu fais moins le fier depuis que nous nous sommes vus. As-tu appris ce qui est arrivé à Pandore, dont tu semblais attendre tant de choses ?

Je crois que si je ne lui fais pas peur avec ça, c'est qu'il en a vraiment dans le ventre… Et vu comment il m'a fuie à l'instant, ça n'a pas l'air d'être le cas. En tout cas, j'espère l'avoir mis dans une position de faiblesse suffisante pour qu'il confirme sans mentir l'hypothèse que j'avance ensuite :

- Alors comme ça, tu es le fils de Paul Evans.

Puis j'entame les questions, histoire d'évaluer au mieux le potentiel de celui que je vois déjà comme une future recrue :

- C'est quoi, ton pouvoir ? Le même que celui de ton père ? Et la femme qui était avec toi la dernière fois, c'est ta mère, j'imagine ?

J'espère faire parler l'adolescent à propos de cette humaine. Je veux savoir s'il est attaché à elle, et si c'est éventuellement le cas de Paul. Ce qui m'étonnerait fort connaissant mon confrère semi-démon. En tout cas, si l'un ou l'autre a un lien fort avec elle, je serai contrainte de prendre les mesures qui s'imposent. Mes troupes ne peuvent pas avoir de relations fortes avec les humains. Cela risquerait de les détourner de leur objectif : asservir cette race inférieure...
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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptyJeu 30 Juil - 15:22




Comme on se retrouve...


Première quinzaine d'Avril 2018

Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que je parie sur le mauvais cheval ? J'en voulais à Pandore d'avoir disparu des radars alors que Maryana en profitait pour reprendre ce qu'elle avait laissé en plan. Surtout que selon la rumeur il s'était passé quelque chose d'unique le soir où Glasgow avait été pris d'assaut. Je ne parvenais pas à réfléchir correctement. J'étais tout simplement perdu, effrayé et maudissait Paul de ne pas être là la seule fois où j'avais besoin de lui. Ok si je prenais un peu de recul il m'avait sorti d'un sacré mauvais pas au bon moment mais jusqu'à présent c'est la seule chose que je lui devais. Ça et rien d'autre. Je ne voulais pas lui en devoir plus que nécessaire mais en même temps si j'étais honnête, j'aimais bien l'idée de ne pas avoir à me soucier de quoi que ce soit parce qu'il surveillait mes arrières. Je n'avais qu'à songer au moyen de lui faire payer ce que je lui reprochait sans me retrouver dans la merde après.

Je l'entends derrière moi, ses talons claquent sur la dalle et j'ai tout juste le temps de mettre la main sur un T-shirt et un boxer qu'elle est déjà là. Elle a pris son temps mais j'ai du m'y prendre à plusieurs fois avant de trouver mes affaires. C'est un bordel monstre là-dedans mais c'est mon petit nid. Je lui fais face, tremblant à cause de la peur mais aussi de cet air glacial qui me donne l'impression d'être revenu en plein hiver. Qui a monté la clim sans prévenir ? Elle ?

Je n'ai pas le temps de réfléchir plus que ça à ce mystère. Je l'entends ironiser sur nos retrouvailles et mon changement d'attitude. Elle reparle de Pandore, de ce qu'il lui est arrivé d'un air revanchard. Si je suis au courant ? Ben oui qui est censé l'ignorer ? Et vu la manière dont elle le dit, elle ne semble pas étrangère à la mort de l'ancienne leadeuse qui l'a doublée. Les femmes et leurs petites guerres de pouvoir. Qu'est-ce que l'autre imbécile avait dit au sujet du pouvoir ? Impossible de m'en souvenir je suis tétanisé. Je déglutis avant de hocher la tête.

Elle parle de Paul et de notre lien de parenté. J'ai envie de nier par fierté, de ne pas être assimilé à cette chose répugnante qui me file la chair de poule mais j'ai plus peur d'elle que de lui. Alors je hoche à nouveau la tête d'un air grave, parce que je ne sais toujours pas ce que je vais devenir maintenant. Va-t-elle me tuer ? M'enrôler ? Me torturer ?

Mais d'abord le questionnaire. J'ai l'impression de devoir remplir un CV spécial Semi-démon. Elle parle de ma mère et c'est la petite étincelle qui fait renaître un courage que je ne pensais pas avoir. Elle ne m'a pas encore tué, peut-être que je suis plus utile vivant que mort.

* Ou alors elle aime juste faire mumuse avec ses proies avant de les tuer. *

Cette idée ne m'aide pas. Je n'ai pas d’échappatoire de toute manière. Je dois lui répondre. Répondons à son questionnaire avec honnêteté elle va peut-être me trouver une utilité. J'espère dur comme fer que c'est le cas, j'ai pas tellement envie de vivre mes derniers instants en serviette et crever comme un chien dans l'abri de jardin.

« C'était ma mère... » commençais-je difficilement en fuyant son regard. « Et non ça n'a rien à voir avec Paul. Je fais des choses avec l'électricité... »

J'ai pas envie de rentrer dans les détails ou de lui faire une démonstration plus poussée que ce que j'ai pu faire la dernière fois. Je me cramponne à ma serviette parce qu'aussi stupide que cela puisse paraître j'ai aucune envie de finir à poil devant elle. De toute façon ça ne changerait pas grand chose. Ou si je me collerait une honte phénoménale parce qu'il fait un froid de canard et Paul a parlé de frigide il me semble donc c'est pas avec ça que j'échapperais à mon sort.

« Je... Je voulais pas être... Je voulais pas dire... Au sujet de Pandore... »

Je bute sur chaque phrase. Parce que sur le coup j'étais fier de mon coup mais là j'ai juste envie de la supplier de m'épargner alors qu'en même temps je me souviens de ce que Paul m'a dit : elle est tarée. Tarée et puissante. Qui veut se mettre à dos une femme pareille ? Qu'est-ce que je suis douée pour me mettre dans la merde.

« Vous allez me tuer ? »

Je jurerais que ma voix a monté d'un octave. La faute au froid qui me fait grelotter ? La peur qui me sert les tripes au point que j'imagine qu'elles vont finir par éclater ? J'en sais rien mais j'ai besoin d'être fixé, tant qu'à faire. Je lève les yeux vers elle, hésitant, perdu, apeuré. Une deuxième chance est-elle seulement envisageable ?
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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptyLun 31 Aoû - 18:30

Recroquevillé au fond de l'abri de jardin, l'adolescent semble terrifié. Même s'il a trouvé le temps d'enfiler un t-shirt et un caleçon, il frissonne sous le vent que j'ai fait naître. J'aime cette sensation de le tenir à ma merci, alors je ne cesse pas d'invoquer la brise.
Il est si apeuré qu'il se soumet sans broncher à mon interrogatoire. D'un hochement de tête, il confirme ce que je pensais avoir deviné : il est bien le fils de Paul. Il me donne également l'identité de la femme que j'ai vue avec lui la dernière fois que nous nous sommes rencontrés :

- C'était ma mère...

C'était ? Emploie-t-il l'imparfait parce que notre rencontre a eu lieu dans le passé, ou bien parce que cette femme n'est plus ? De toute façon, cela m'importe peu. Ce n'était qu'une simple humaine : son destin m'est indifférent. Ce qui m'intéresse beaucoup plus, c'est le pouvoir de l'adolescent, que celui-ci me révèle :

- Et non ça n'a rien à voir avec Paul. Je fais des choses avec l'électricité...

L'électricité ? Fort bien. Nous n'avons pas encore ce pouvoir dans nos rangs : c'est un nouvel atout dans mes mains, surtout quand on sait que les humains comptent essentiellement sur la technologie pour nous combattre, nous les semi-démons.
Mais j'aurais tout le temps de réfléchir aux conséquences stratégiques du pouvoir de ce jeune homme plus tard. Pour l'instant, il faut déjà que je le gagne à ma cause. Ce qui ne me paraît pas bien compliqué, car il est déjà en train de s'écraser et d'essayer de s'excuser pour obtenir mon pardon :

- Je... Je voulais pas être... Je voulais pas dire... Au sujet de Pandore...

Puis il ajoute, totalement paniqué :

- Vous allez me tuer ?

Je décide que je l'ai assez impressionné comme ça, et je décide de changer d'approche, pour lui montrer que je peux aussi être conciliante et sympathique. La crainte ne fait pas tout. Lentement, je fais retomber le vent, et je laisse même un sourire se dessiner sur mon visage. Avec un petit rire, je lui réponds :

- Te tuer ? Non, sûrement pas. Tous les semi-démons me sont précieux, surtout quand ils ont un pouvoir aussi intéressant que le tien… Je n'assassine pas de potentiels alliés pour une bravade de jeunesse. Ma proposition de te former tient toujours.

Cela dit, j'espère qu'il comprend qu'au vu des circonstances, accepter de me suivre est le seul choix indolore pour lui.
Je me rends compte qu'il me manque une information essentielle à son sujet et, toujours sur un ton relativement chaleureux, je lui demande :

- Dis-moi, comment t'appelles-tu ?
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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptyMer 9 Sep - 17:38




Paul
Jay
Maryana


Comme on se retrouve...






Il a laissé le gosse terminer seul. Il aurait pu douter de ses capacités mais c'est son fils, il s'en tirera. Dans le pire des cas, il sera toujours temps de lui réexpliquer et ça lui donnera la parfaite excuse pur veiller dans l'atelier cette nuit, à Paul. Des fois qu'une certaine louve se décide à refaire son apparition. C'est pas vraiment qu'il la guette, c'est plutôt qu'il aimerait éviter d'avoir à faire les présentations avec le gamin. Il serait fière, l'américain, de se pavaner aux bras de la demoiselle, mais il est pas du genre à perdre du temps à raconter sa vie. Pas pour ça en tout cas, pas quand elle est là. Alors oui, il l'a laissé seul. Et puis il faut qu'il bouge, il faut qu'il se change les idées, il faut qu'il s'occupe. il y a trop de petites voix, toutes avec un avis différent, une idée différente. L'une parle de Maryana, l'autre du dernier bilan du Winged, une autre de la louve justement, et cette cacophonie, ça lui colle la migraine. Le mécano, il en a pourtant l'habitude. C'est pas la première fois qu'il a du mal à faire le tris dans ses idées. Seulement avec son fils dans les pattes, il peut pas vraiment évacuer comme il en aurait envie. Alor sil lui reste l'option la plus efficace, celle qui lui a toujours réussit juste là. La fuite. Oh juste pour une heure ou deux.

Un jogging enfilé, des basquets dignes de ce noms au pieds, Mockingbird dans les oreilles, il termine son parcours. Mockingbird... il surprend les voix à chanter chaque couplet en rythme avec les paroles de son compatriote tout en pensant à son rejeton qui l'attend au garage et il lui vient comme un doute. Est-ce qu'il serait pas en train de devenir sentimental? Lui? Jamais. C'est qu'un gosse. C'est son gosse, mais c'est qu'un gosse. Il va pas se laisser attendrir. Il s'en débarrassera s'il le faut, il deviendra pas un de ces papa poules pathétiques, pas lui.

Il ne s'attend pas vraiment à le trouver concentré sur ses moteurs en rentrant, il lui ressemble trop, il a du mal à rester en place, comme lui. Mais il a comme un sale pressentiment en arrivant dans le hangar vide. Il appelle une première fois, l'américain, des fois que le morveux soit juste allé là où on peut pas aller à sa place. Seulement il n'obtient aucune réponse, pas de son gamin du moins. « Il s'est cassé » « Ta gueule » « Il en a eu marre de nous entendre » « Nah, y a autre chose» «Vos gueule putain y a du bruit de ce coté » Il songe un instant que ce sale gosse a eu le culot d'invité une gonzesse pendant qu'il était pas là pour le chaperonné et bizarrement il arrive pas déterminer si c'est la jalousie ou la fierté qui l'emporte. « C'est qu'il est pas laid le garçon » « Et toi t'as plus eue une fille potable à te mettre sous la dent depuis combien de temps? » « Ta gueule »

Seulement il se fige en arrivant à quelques mètres de l'abris de jardin qui sert de piaule au gosse. « Merde! » C'est sortit tout seul. Qu'Est-ce qu'il aurait pu dire d'autre? Cette garce de Maryana se tient dans l'encadrement de la porte et il en est sur, le mécano, c'est bien la voix de son gosse qui lui parvient de l'intérieur. « Casse toi » « Laisse le là si elle veut le buter qu'est-ce que tu peux faire pour l'en empêcher? » « Tu vas pas crever pour lui » « Fermez là » « C'est qu'un gosse, tire toi » Mais au lieu d'écouter les voix, Paul, il s'avance en ricanant. De toutes façons, elle peut pas ignorer qu'il savait qu'il était là. Ca reviendra sur le tapis tôt ou tard, alors autant éviter d'ajouter le délit de fuite non? Il a pas grand-chose à perdre.

Il cogite vite, il balade son regard sur les points de fuite éventuels, des fois qu'elle serait de mauvais poil. Il est moins puissant mais plus malin... pas vrai? « Mais oui » Il arrive finalement devant l'entrée et les pieds bien ancrés dans le sol, les bras croisés sur la poitrine, il finit par éclater de rire en découvrant la tenue de son rejeton. « Putain Jay.. c'est pas comme ça qu'on reçoit une dame. Merde un peu de tenu. Ta mère t'as pas appris ça? » Il sait que c'est pas un sujet qu'il apprécie, le gosse, mais il faut qu'il détende l'atmosphère. Il faut qu'il gagne du temps pour réfléchir encore un peu.





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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptyDim 13 Sep - 13:13

L'adolescent n'a pas le temps de répondre à ma question, car nous sommes interrompus par une exclamation dans mon dos :

- Merde !

Je connais cette voix. Je me retourne lentement. Paul, bien sûr, rentré chez lui. Ainsi donc, il n'est pas ravi que son petit secret soit découvert… Il doit savoir que je ne vais pas être contente, car il se reprend vite, se compose un visage plus assuré et s'approche de moi. Il jette un regard à l'intérieur de l'abri de jardin, sans doute pour vérifier que je n'ai pas trop amoché sa progéniture. Qu'il se rassure, je suis peut-être cruelle, mais pas au point de mutiler des alliés potentiels sans réfléchir. En tout cas, en voyant son fils fait comme un rat au fond de la cabane, Paul éclate de rire et lui lance :

- Putain Jay.. c'est pas comme ça qu'on reçoit une dame. Merde un peu de tenue. Ta mère t'a pas appris ça ?

Je note l'ironie du semi-démon concernant la mère de l'adolescent. Sans le savoir, Paul m'a fourni avec ces quelques phrases un nombre appréciable d'informations. Je sais donc que la femme avec qui Jay, puisque c'est son nom, était lorsque je l'ai rencontré pour la première fois, ne représente pas grand-chose, si ce n'est rien, pour lui. Tant mieux. L'amour envers les humains est une faiblesse…
Je tourne mon regard vers l'adolescent et je lâche :

- Jay… C'est donc comme cela que tu t'appelles. Nous voilà enfin correctement présentés.

Même si j'ironise un peu, je n'insiste pas. Je veux que Jay puisse avoir confiance en moi. Et même si je suis furieuse contre Paul pour m'avoir caché l'existence de son fils, je ne me mets pas en colère, car je ne veux pas laisser une mauvaise impression de moi à l'adolescent. A cet âge, on est tellement impressionnable… C'est donc sur un ton faussement amusé que je dis au père du jeune homme :

- Dis-moi, Paul, aurait-on par hasard oublié de me mentionner un petit détail ? Un fils semi-démon au pouvoir plus qu'intéressant, c'est vrai que c'est le genre d'information qui vous sort facilement de la tête.

Je profite de mes reproches à Paul pour insérer une petite flatterie à l'attention de Jay. Faisons d'une pierre deux coups, puisque c'est possible.
Je pose finalement la question à laquelle mon interlocuteur a intérêt à trouver une réponse convaincante :

- Et donc, Paul, quelle est la cause de cette… malencontreuse négligence ?
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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptyMer 16 Sep - 23:25




Comme on se retrouve...


Première quinzaine d'Avril 2018

Ma fierté ne ressemble plus à grand chose là tout de suite. Je suis à moitié à poil, transis de froid sous son regard amusé. J'ai vraiment la trouille qu'elle décide de me payer mon impertinence mais finalement quand je lui demande clairement si elle a l'intention de me tuer elle se détend, l'atmosphère se fait moins fraîche et je vois même un sourire se dessiner sur ses lèvres. J'ai beau avoir la trouille, pour la deuxième fois de ma vie que je rencontre cette femme je ne peux pas nier qu'elle a un visage parfaitement sculpté et son corps...

* Mec, t'es en serviette. *

Heureusement la conversation m'aide à rester concentré sur la situation et non... Bref, je dois la regarder dans les yeux même si je suis pile à la bonne hauteur pour que mon regard passe inaperçu, enfin je le crois. Me former ? Ai-je vraiment le choix ? Si je dis non une deuxième fois je lui prouverais que j'ai rien dans la cervelle et que je le suis définitivement inutile. Mon nom... Une question facile j'ouvre la bouche pour répondre mais avant que je puisse répondre j'entends une autre voix lui donner les informations qu'elle réclame.

S'il y a bien une personne que je ne voulais pas voir à cet instant précis c'est lui. Je ferme les yeux alors que j'envisage clairement de bousculer la démone pour aller l'étrangler lui alors qu'il critique ouvertement l'éducation qu'à pu me donner ma mère. Mais si je ne parviens pas vraiment à chasser la haine qui m'envahit je parviens à ne pas entrer dans un état second lié intimement à ce genre d'émotions.

« Vas te faire mettre Paul... »

Je grince presque des dents mais au moins son intervention à l'avantage de me bouger les neurones, réveiller mon arrogance. J'accorde pas le moindre regard à Maryana avant de me retourner pour choper les premières fringues qui me viennent sous la main : un pantalon de jogging et sweat qui va avec. Tant pis pour la bienséance qui voudrait qu'on porte de sous-vêtements j'ai pas le temps. Je me débats un peu pour garder la serviette autour de ma taille alors que j'enfile le pantalon. Au moins ils ont eu un petit aperçu rapide de mon petit cul tout blanc, rien qui ne choque qui que ce soit ici. De toute façon ils sont trop occupés à se bouffer le nez pour savoir pour quelle raison Paul lui a caché mon existence. Ça lui fera les pieds, je suis persuadé qu'il ne s'attendait pas à ce que Maryana mette la main sur moi aussi vite.

« Si l'offre de la formation tient toujours, d'accord. » dis-je simplement en enfilant le sweat.

J'aurais pu faire un doigt d'honneur à Paul ce serait la même chose de mon côté. Accepter l'aide de Maryana c'est un peu comme lui dire d'aller se faire foutre. Mais de toute façon qu'il soit là ou non j'aurais été obligé d'accepter. Maintenant restait plus qu'à voir si elle allait vouloir s'en charger toute seule ou si elle allait déléguer à Paul. Mais si je me rapprochais d'elle, je m'éloignais de Paul et en plus de ça j'avais des chances d'apprendre beaucoup plus avec elle. Elle avait atteint un niveau qu'aucun démon n'avait sur Terre.

* Donc maintenant tu veux devenir le parfait petit soldat des enfers ?! On va rigoler. *

Cette idée m'inquiète mais si je maîtrise mieux mon pouvoir, je me débarrasserai plus facilement de mes ennemis, non ? Je sens que c'est un idée foireuse juste parce que mon subconscient lui semble trouver cette idée jouissive. Enfin pour le moment je me détends, le vent a tourné c'est pas moi qui suis dans le collimateur de la cinglée de service. Alors que Maryana me tourne le dos en attendant la réponse du paternel je lui adresse un sourire type du petit connard qu'on prend plaisir à étrangler. La démone me trouve intéressant grâce à mon pouvoir, il y a donc de fortes chances que si je fais profil bas les choses se passent plutôt bien pour moi. Sauf que c'est le débat qui débute là-haut dans mon petit crâne.

* Tu dois dire un truc pour le sortir de là *
* Qu'il crève ce couillon, si je l'écoute on braque la plus grosse banque du coin. *
* Il t'a sorti de la merde quand ta mère est morte. Tu lui en dois une. *
* On ne doit rien à un mort... *
* Tu agis comme lui. *

Echec et mat pour la petite voix dans mon crâne. Si je l'enfonce je vaudrais pas mieux que lui. Si je l'aide il va croire que je l'aime et plus se sentir pisser. Mais je préfère encore ne pas être comme lui que de l'avoir sur le dos avec un sourire plein de fierté paternelle.

« C'est de ma faute s'il n'a rien dit... Je pensais que ça se passerait mal si tu me retrouvais. »

Était-ce des petits yeux de chiens battus que je lui sers ? Aucune idée mais ça y ressemble fortement. Il y a un peu de vrai dans ce que je lui dis. A voir ce qu'elle va en penser.
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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptyJeu 24 Sep - 10:40

Je note que les rapports entre Jay et Paul ne sont pas empreints de beaucoup d'amour filial, car le fils lance au père :

- Va te faire mettre, Paul...

Cela ne m'étonne pas beaucoup : nous autres semi-démons avons du mal à établir des liens affectifs sincères. Et plus notre pouvoir se développe, plus cela nous est difficile. Quant à moi, maintenant que je suis une démone, je crois bien que cela m'est impossible, ce qui me convient très bien. J'essaye d'ailleurs de faire en sorte qu'il n'y ait rien de plus entre les différents membres de mon groupe que de la camaraderie et de la solidarité. Les sentiments sont une faiblesse : je suis donc soulagée que je n'aurais pas à distendre moi-même les liens entre Jay et Paul.
Mais l'intervention suivante de l'adolescent me satisfait encore plus :

- Si l'offre de la formation tient toujours, d'accord.

Une nouvelle recrue, et jeune par-dessus le marché. J'ai besoin de toujours plus de soldats, et plus les pouvoirs se déclenchent tôt, plus ils se révèlent forts par la suite. Je suis donc sincèrement intéressée par Jay… Il prend ensuite pour lui la question que j'adressais à son père, et me révèle :

- C'est de ma faute s'il n'a rien dit... Je pensais que ça se passerait mal si tu me retrouvais.

Je hoche la tête. L'explication me satisfait. Je suis tout à fait consciente d'inspirer la terreur à mes ennemis, et que l'adolescent m'ait crainte est parfaitement compréhensible. Et même plutôt flatteur. Je suis cependant surprise que Paul n'ait pas expliqué à son fils que si je suis terrible envers ceux que je combats, les semi-démons qui me rejoignent n'ont pas à avoir peur de moi.

** Damon ne dirait sans doute pas la même chose… **

Je chasse cette pensée de ma tête. Ce qui s'est passé avec Damon était une exception. C'est la personne qui me rappelle le plus Pandore, et cela m'a donné soif de Chaos. Jay n'est pas dans ce cas. Je le rassure en disant :

- Eh bien, tu vois maintenant que ce n'est pas le cas. Je n'ai aucun intérêt à faire du mal à ceux qui pourraient devenir mes alliés.

Mais il est temps de passer aux choses sérieuses. Si je veux former Jay, il faut que je sache où il en est de la maîtrise de son pouvoir. Je deviens d'un coup très concentrée, commençant à former dans ma tête un plan d'entraînement, et je pose des questions à la fois au père et au fils pour obtenir les détails qui me manquent :

- Bref, tu me dis que ton pouvoir est lié à l'électricité, que sais-tu faire exactement ? Est-ce que tu sais te battre ? Depuis quand ton pouvoir se manifeste-t-il ? Paul, as-tu déjà commencé à le former, ou pas du tout ?
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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptyMar 6 Oct - 12:32




Paul
Jay
Maryana


Comme on se retrouve...






« Vas te faire mettre Paul… » Il s’attendait à un peu plus d’agressivité de la de son fils, mais il ne se plaindra pas d’éviter un nouveau coup de jus. Il se contente de ricaner, comme souvent. Ca lui donne l’impression de passer au-dessus des problèmes, le mécano. Le gosse se rhabille, c’est déjà ça, mais un nouveau problème pointe le bout de son nez. Voila que Maryana lui en veut de ne pas lui avoir parlé de Jay. Elle s’attendait à quoi ? A ce qu’il lui amène sur un plateau pour qu’elle l’adoube en bonne et due forme ? « Qu’elle aille se faire… » « ta gueule » Et comme il cherche ce qui pourrait le tirer de ce mauvais pas, contre toute attente c’est le gamin qui lui sauve la mise. Cette fois il ne ricane plus, l’américain, parce qu’il s’attendait plutôt à ce que son fils l’enfonce un peu plus, certainement pas à ce qu’il se désigne responsable. Il a un drôle de pincement au cœur, est-ce que son gosse tient un peu à lui au final ?

Quant à la tentative de Maryana pour rassurer Jay, on peut pas vraiment dire que ça fonctionne sur le mécano. Elle n’a certes en effet aucun intérêt à s’en prendre à ses alliés, mais pour avoir déjà expérimenté quelles crises durant lesquelles il a perdu tout contrôle, il sait très bien qu’on cesse de réfléchir dans ce genre de situation. Et quand bien même, elle lui fou les jetons, point barre. Y a pas à calculer plus loin.

Elle questionne le gamin, ses pouvoirs, l’éventuel entrainement qu’il pourrait avoir, s’il sait s’en servir, et Paul, il ronge son frein en silence. « C’est dingue.. t’es une vrai flipette… » « Elle arrive même à te faire fermer ta gueule. » « Réagit bordel. » « Paul ? » « On va pas rester planter là si ? Ya de quoi s’asseoir et à boire à l’intérieur. » « T’es con ma parole ! » « LA FERME » Il faut qu’il réfléchisse, il faut qu’il gagne du temps. Son fils est en train de lui échapper et il lui faut absolument un plan B pour le garder. Alors il n’attend même pas que qui que ce soit réagisse, il tourne déjà les talons direction le garage et son bureau. C’est surement pas la chose la plus intelligente à faire, il a une chance sur deux de vexer Maryana en agissant ainsi, mais qui sait.. elle appréciera peut être l’hospitalité à défaut du reste.

Il prend sur lui et laisse le fauteuil du patron à la démone, et la chaise à Jay. De toutes façons déjà qu’il ne veut pas parler pour ne pas dire de conneries, il manquerait plus qu’il reste assis immobile pour devenir fou. Il sort trois verres et ouvre grand le placard. « Y a que l’embarras du choix. Y a plus en haut, je peux monter vous chercher ça. Ou bien on peut aller se poser à l’appart directement, seulement.. c’est le bordel et je ne me permettrais pas d’inviter du monde dans ce foutoir. » Ca y est… « Vaut mieux que tu la ferme en fait… »

Après un long soupire, il prend appui des deux mains sur le bureau et il se décide enfin à répondre à la question de la démone. « Non. On a pas bossé à proprement parler. Disons qu’il est émotionnellement instable et que j’ai pas envie d’attirer l’attention avec un pikachu sauvage lâché sur les quais. » « Bravo… là franchement.. bravo… » « la fe…. Et merde…. »






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MessageSujet: Re: Comme on se retrouve...   Comme on se retrouve... EmptyDim 8 Nov - 14:54




Comme on se retrouve...


Première quinzaine d'Avril 2018

Je passe la main dans mes cheveux encore humides alors que Maryana me répond. Aucun intérêt à me faire du mal ? J'en sais pas beaucoup sur les pulsions mais quelque chose me dit qu'il faut peut-être pas non plus que je pousse le bouchon trop loin sur l'arrogance. Pour preuve le type le plus arrogant et agaçant que je connaisse n'ose pas la ramener face à elle. Il l'a dit, elle est flippante et je n'irais pas le contredire sur le sujet parce que c'est inquiétant de le voir rester aussi silencieux.

* Il est en train de réfléchir à un moyen de te lourder alors que tu lui as sauvé les miches. *

Je chasse cette voix dans un coin. Non il est juste en train de baliser pour son compte personnel si on met en colère Maryana. Mais je ne peux pas m'empêcher d'en venir à la même conclusion que cette voix. S'il le faut il me vendra comme on vend un animal à l'abattoir pour éviter la faillite. Mais j'ai encore de l'utilité, non ? J'en sais rien, j'ai l'impression de marcher sur un fil en équilibre à 200 pieds de hauteur.

Maryana reprend la parole. Elle pose des questions sur mes capacités. Je sais pas quoi lui répondre là comme ça à chaud. Est-ce que je dois tout lui dire ? Est-ce que je peux lui mentir et ne pas tout lui révéler ? Si elle découvre que j'ai menti, qu'est-ce qu'elle serait capable de me dire ? Mais elle n'attend pas forcément ma réponse et enchaîne avec Paul, le questionnant sur l'avancé de mon entraînement. J'ai presque envie de ricaner quand je pense que tout ce que j'ai appris depuis que je suis ici c'est qu'il est taré, je suis dans la merde et j'ai appris une chose ou deux sur les moteurs. Mais je préfère la fermer avant qu'il ne sorte un truc qui me mette dans la merde.

Enfin sauf que je manque de m'étrangler quand je l'entends proposer d'aller boire un truc à l'intérieur. En même temps je suis pas mécontent de les foutre tous les deux hors du seul endroit où je peux normalement être en paix. De toute façon Paul ne nous donne pas vraiment le choix, il se barre purement et simplement. Je regarde la démone avec dans l'idée de la planter là et de suivre le paternel mais j'ai pas envie de la froisser. Si elle doit être en colère qu'elle le soit après Paul pas moi. Alors j'attends simplement qu'elle se mette en marche pour la suivre.

* On aurait du aller dans l'appartement t'aurais pu avoir une vue immanquable sur ce... *

Je lâche sa silhouette bien dessinée du regard pour me concentrer sur autre chose, n'importe quoi évitant d'avoir à entendre les commentaires de... cette voix ? Ce démon ? J'en sais rien mais je veux pas l'entendre débattre sur les formes tentantes de la démone.

Je prends place sur la chaise que Paul a laissé libre parce que je me doute qu'il va pas tenir en place bien longtemps. Maryana, elle, a le droit à la place du boss. Avec un sourire mesquin je me dis que ça doit lui coûter de la voir prendre sa place. Faut dire que j'ai pas fini de me marrer au final. Il est paumé, sans doute effrayé et continue à faire des conneries en parlant de l'appartement en haut.

Je croise les bras sur le torse en savourant ces instants avant que Maryana ne recommence à s'intéresser directement à moi. Faut dire que Paul est une belle diversion dans son genre. C'est presque trop beau pour être vrai tellement il s'enfonce tout seul. Mais il se ressaisit et reprend le fil de la conversation. Pikachu ? Émotionnellement instable ?

* On l'emmerde ce connard ! *

Il n'en faut pas plus pour me donner une idée sournoise qui plaît terriblement à ma petite moitié démoniaque qui se fait de plus en plus tentatrice. Une décharge, un tout petit truc ciblé en direction de cet enfoiré qui parle trop.

* Au passage ça peut lui plaire à la belle si tu lui montres que toi aussi t'as un grain comme elle. *
* Oui enfin c'est pas le but de la manœuvre. *

« Ces derniers temps ont été un peu chargés en fait. J'essaye quand même des petites choses quand je peux, hein Paul ?! »

Je lui adresse un petit sourire. Mais il ne faut pas que j'oublie Maryana. Faire chier Paul c'est une chose mais là on n'est pas vraiment en position suffisamment confortable pour l'ignorer. Alors je délaisse Paul pour me concentrer sur la belle.

« Mais si tu nous donne une mission on sera prêt. »

C'est la vantardise qui parle. En y réfléchissant je regrette de pas avoir fermé ma bouche, maintenant je sais ce que ça fait d'être à la place de Paul qui ne peut pas s'empêcher de débiter des conneries qui l'enfoncent. Reste plus qu'à espérer qu'elle veuille pas perdre un môme potentiellement utile et un Semi-Démon déjà chevronné.
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