†Priez pour nous †
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
Pack Gigabyte Ecran PC Gamer 27″ LED M27Q ...
Voir le deal
749 €

Partagez
Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]
MessageSujet: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] EmptyVen 12 Juin - 0:12



–› Father if you could just hear me ‹–


Avril 2018

« Faut vraiment être con pour aller se frotter à un truc pareil. »

A qui je parle ? Le chien du garage nommé "Le Clebs". Cet imbécile a encore essayé d'aller emmerder la Louve de l'arrière cour. Je ne sais pas ce qu'il a avec elle mais c'est régulier depuis qu'elle s'est pointée il va renifler, je jure qu'une fois je l'ai vu esquissé un levage de patte comme s'il allait lui pisser dessus mais elle lui a filé un coup de patte et il a volé un peu plus loin.

Donc ouais, il a encore fait des miracles ce chien et la Louve a perdu patience avec lui. Sauf que cette fois il semblait pas être au top de sa forme depuis quelques jours. J'ai demandé à Paul de me filer de la thune pour l'emmener chez le vétérinaire. Je pensais qu'il allait me dire d'aller me faire voir, que "Le Clebs" allait très bien. Au lieu de ça il a sorti son porte-feuille et m'a filé quelques billets. De toute façon ça ne lui fait pas de mal d'aller faire une petite vérification, vu l'attention qu'il lui porte je suis prêt à parier qu'il n'a jamais pris le temps de l'emmener chez le vétérinaire.

Sur place le type m'a dit que tout allait bien, qu'il était peut-être effectivement maigre mais s'il avait échappé à une attaque de Loup il devait juste être stressé. Il l'a tatoué, tout le bazar et finalement on est rentré.

C'est con mais je passe plus de temps avec lui qu'avec Paul. Parce qu'au moins Le Clebs il la met en sourdine en permanence pas comme l'autre taré. Et puis j'ai pas spécialement envie de passer du temps avec Paul. Ok je lui suis redevable pour les faux papiers mais ça n'efface rien. Bougon je me laisse guider par le chien jusqu'au garage. Je passe devant les gars qui bossent. Je suis censé commencer mon apprentissage mais j'ai juste pas envie, pas le temps, Paul aura beau dire que je dois arrêter d'être un gamin j'ai envie de prendre le temps de penser à ma mère. Elle ferait sans doute une attaque en me voyant aujourd'hui. Je lève les yeux au ciel avec l'espoir qu'elle me voit de là et non pas d'ailleurs. J'ai essayé à plusieurs reprises de prier, sans dire les mots qui fâchent, j'ai pensé très fort, supplié pour qu'on lui accorde une place tout là-haut parce qu'elle n'est pas responsable de ce qu'on lui a fait subir.

Je finis dans l'arrière cour, toujours un peu pensif, me dirigeant vers l'abri de jardin que j'essaye de bien consolider pour éviter de trop traîner dans l'appartement de Paul. Parce qu'il a été clair j'ai pas intérêt à traîner dans ses pattes, spécialement s'il ramène une gonzesse. Je me fige en voyant que Le Clebs ne bouge pas. Il est à côté de moi bien docile. Ben merde alors, pourquoi il va pas emmerder la L... Elle est partie. Je décide de rentrer à nouveau dans le garage et je me dirige directement vers le bureau où il y a des chances que Paul soit en train de bosser/glander/se toucher... Rayez la mention inutile. Je toque à la porte avant de rentrer, si je pouvais pas rentrer se serait fermé à clé ou j'aurais entendu un « Dégage » qui veut tout dire.

« Hey, Le Clebs va bien. Le véto a dit qu'il devait juste avoir eu la trouille d'avoir subi une attaque de Loup. Il lui a fait tout les vaccins et tout ça mais il dit qu'il faudrait varier sa bouffe. »

En gros : va faire des courses pour Le Clebs. Je ne rentre pas totalement, j'aime pas me retrouver seul à seul avec lui dans un espace réduit. Lui ça le gêne pas les murs, moi si. Je préfère les grands espaces. Les mains dans les poches je me souviens de pourquoi je suis réellement venu le voir.

« D'ailleurs la Louve s'est barrée... Comment ça se fait qu'elle vienne squatter ta cour ? Ils ont pas une famille ou un truc du genre ? Et qu'est-ce que tu trafiques avec ce genre de trucs ? »

Beaucoup de questions mais en même temps il fait beaucoup de choses qui impliquent des questions. Franchement, fraterniser avec des Loups. J'en ai vu plusieurs lui sauter dessus, il en a d'ailleurs traversé un comme s'il était en beurre. Ce truc me hante encore parfois le soir. Je m'attends soit à me faire virer manu militari de son bureau soit qu'il m'explique un minimum son délire après tout si je dois vivre ici j'aimerai bien savoir sur qui ou quoi je peux tomber. Déjà que j'ai la trouille de me retrouver nez-à-nez avec Maryana vu la dernière conversation qu'on a eu.

Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] EmptyMer 17 Juin - 18:03




Paul
Jay


Father if you could
just hear me





Il y a des jours comme ça où il préférerait ne pas s'être levé, le mécano. Depuis le bordel qu'ils ont foutu, lui et les autres enfants de l'enfer, enfin les autres surtout, tout part à vau-l'eau. Tant les affaires que le reste. Et pour couronner le tout, la seule chose qui aurait put amener un peu de lumière dans tout ça, la seule créature qui arrive à le détendre, sa sadique de maîtresse se retrouve coincée sous sa forme lupine. Il l'a trouvée planquée dans le garage en rentrant, il sait pas comment elle s'est retrouvée à se faire massacrer par les siens mais il a pas vraiment de doutes là dessus, c'est bien des morsures qui recouvrent son corps. Après, c’est pas vraiment ses affaires, c'est pas comme s'il allait débarquer à Wolfheaven pour régler les choses. Mais il l'a laissé squatter là, des fois qu'elle ait besoin de réconfort en reprenant forme humaine. Tout va de travers ? Pas tout à fait. Y a quand même un point positif, à son sens. Elle a finit par crever, Halley, et il a pu mettre la main sur son fils. Lui trouver des papiers pour qu'il reste avec lui a pas été le plus compliqué, il lui a suffit de quelques coups de fils, comme quoi il a bien fait de garder quelques contacts avec les types avec qui il trafiquait en Irlande. Il lui a même signé un contrat pour qu'il bosse avec lui. Le seul truc c'est que ce crétin lui en veut encore pour … c’est curieux d'ailleurs, Paul, il a du mal à comprendre. Parce que finalement, il devrait lui en être reconnaissant, le gosse. S'il s'était pas tapé sa mère comme il l'a fait, ça serait rien de plus qu'un ado désagréable comme les autres. Là, le gosse, il a le chaos dans le sang, tout ce potentiel, tout ce pouvoir, c'est grâce à lui. Il comprendra plus tard, l'américain en est persuadé.

Il s’apprête à aller se mettre le nez dans ses livres de comptes ce matin là quand voilà le gosse qui vient le voir pour lui demander de la thune. C'est pas qu'il aime pas claquer son fric pour rien, Paul, mais il arque quand même un sourcil quand il comprend que c’est pour le Clebs. Comme si il avait besoin d'un veto... il lui file quand même quelques billets, des fois que ça l'aide à se détendre. Les ados sont tous les mêmes, filez leur de l'argent de poche, un chien, le droit de draguer des filles, et ils vous aiment. Du moins il voit les choses comme ça. Lui il se dit des fois qu'il aurait pas demandé beaucoup plus pour être heureux. Bien sur qu'il se ment à lui même, mais avec le temps, il commence à s'en convaincre.


« Çà va mal, on est dans le rouge. » « Tant pis, on piochera dans les comptes officieux pour renflouer. » « Pourquoi tu fermes pas simplement le garage ? » « La ferme, ça voudrait dire admettre qu'on a perdu. » « Ça voudrait dire mettre les voiles, c'est pas mal aussi... » « Non y a encore à faire ici » « Mais on est dans le ro... » Il relève la tête, interrompant les voix qui tentent de se faire entendre. A travers les lattes des rideaux de la porte, il entrevoit le gosse. Déjà ? Il ricane, Paul, en le voyant entrer sans attendre qu'il l'y ai invité. Et dire que sa mère avait peur que le fréquenter lui fasse perdre sa bonne éducation.. quelle éducation ? Y a des trucs qu'il a dans le sang ce gosse, et puis c'est l'age, faut pas chercher.

Le Clebs va bien qu'il dit, et l’américain, il hoche la tête comme s'il en avait quelque chose à faire. Les vaccins, la bouffe... Paul a jamais vraiment gaffe à tout ça, le chien vit là, mais c'est même pas vraiment le sien au final. Alors ça lui donne une idée. Il relève la tête pour répondre, mais le gosse a déjà repris. Charlie a mis les voiles... « Elle aurait put dire au revoir cette ingrate.. » « T'auras qu'à le lui dire.. ça la mettra en colère. » « Elle est sexy quand elle est en colère.. » « Elle est dangereuse » « Justement ! »

« Assieds toi gamin, puisque tu parles bestioles, faut qu'on cause. »

Il désigne une chaise devant le bureau et se lève pour aller fouiller le placard où il planque ses bouteilles.

« Est-ce que c'est raisonnable de boire à ton age ? Bah c'est pas comme si ton père allait me passer un savon hein. Aller, rien qu'un petit. Je suis sur que t'as déjà picolé avec des potes même si ta mère était persuadée que t'étais un enfant de cœur. »

Il sait pas si le gosse l'a écouté mais il parlait pas vraiment pour lui de toutes façons. Ces derniers temps, il se surprend à laisser les voix s'exprimer à haute voix par moments. Ses gars ont déjà l'habitude de l'entendre causer seul, il est plus à ça prés de toutes façons, et lui ça l'amuse plutôt. Il pose deux verres sur le bureau et il y verse un fond de vieux rhum.

« Trinquons gamin. Parce qu'aujourd'hui je te fais un cadeau. Pour tous les anniversaires que j'ai loupé... le Clebs a l'air de bien t'aimer non ? Il est à toi. »

Puis il vide son verre et se rassied aussitôt, croisant les pieds sur un coin du bureau. Ça non plus ces derniers temps ça s'est pas arrangé, il faut qu'il bouge.

« Quant à la louve... ouai, elle a une famille. Mais disons qu'on a... hum... comment dire.. bah je suppose que c'est comme l'alcool, t'as pas l'age mais tu sauras bien assez tot. On a une affaire en cours. »

Et il éclate de rire en mimant des guillemets sur le ''affaire'' avant de se rasseoir comme il faut et de se pencher en avant sur le bureau.

« Tu vois fiston... je te raconte tout. Pourquoi tu m'en dis pas un peu plus sur toi hum ? »

« C'est ça... belle approche » « La ferme » « t'as une meilleure idée ? » « Il est coincé ce mioche ça sert à rien » « La ferme »




Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] EmptySam 20 Juin - 0:59




Father if you could just hear me


Avril 2018

Je l'observe en m'attendant à tout de sa part. Ce type est pas tout seul dans sa tête, plus le temps passe et plus j'en ai la preuve. Il hoche simplement la tête d'un air vaguement intéressé quand je lui parle de la santé du chien. Comme s'il en avait quelque chose à faire. Par contre son intérêt semble un peu plus sincère quand je parle de la Louve et que je lui demande des explications. Assieds-toi faut qu'on cause... P*tain qu'est-ce qu'il va me sortir encore ? Mais je fais ce qu'il me dit, je m'installe sur le siège en face de son bureau, légèrement tendu. Pendant ce temps là il fouille son placard en baragouinant pour lui-même. Je tends l'oreille pour saisir quelques petits trucs. Je me sens mal quand il parle de ma mère presque dédaigneux à l'idée qu'elle ait encore eu la naïveté d'espérer que je fasse les choses dans les règles. Mais je ne dis rien parce qu'il a raison j'ai déjà bu une bière et c'est pas le truc le plus excellent que j'ai pu tester.

Je hausse les sourcils en l'entendant parler d'anniversaire qu'il a loupé. Il m'offre Le Clebs en guise de compensation de 14 ans de cadeau non fait, 14 ans sans présence d'une figure paternelle – ok entre nous c'est pas plus mal qu'il ait pas été là pour faire souffrir davantage ma mère. Le radin... Un chien qu'il a trouvé dans la rue et il me l'offre comme si c'était le truc qui lui tenait le plus à cœur. Je consent à faire un geste pour prendre le verre qu'il a servi. Le sien est déjà vide. Je repense aux soirées que j'ai pu passer avec les autres où je les voyais se saouler avec de l'alcool fort « cul sec mec ! » c'est ce qu'ils se disaient pour s'encourager mais je sens d'ici l'alcool me brûler les narines. Alors je laisse le verre posé sur la table, la main toujours dessus.

« Quelle générosité Paul : un toit, un job, un chien... Fais gaffe à pas te transformer en Mère Thérésa. Mais merci... »

Aucun sourire juste une remarque et une petite pique. Je suis conscient de ce qu'il m'offre et je sais que légalement il aurait pu me laisser crever dans un orphelinat ou les laisser me renvoyer aux États-Unis dans ma famille maternelle où on m'aurait probablement crucifié. Mais bon hein essayer de me faire passer ça comme le truc du siècle son cadeau faut pas pousser mémé dans les orties.

Il en vient à la Louve et là je fronce les sourcils parce que je ne saisi pas tout de suite ce qu'il raconte. T'as pas l'âge mais tu sauras quand même ? Qu'est-ce qu'il me raconte encore ce pauvre cinglé ? Une affaire... Il fait du business avec elle ? Mais ses guillemets mimés me mettent la puce à l'oreille et me font rougir parce que c'est pas que je sois niais mais ce détail je m'en serais bien passé au sujet de ses activités personnelles. Surtout que les Loups ne sont pas connus pour être des enfants de cœur, il doit y trouver son compte vu qu'il n'est pas non plus humain. Enfin bref, je me racle la gorge, gêné et envisage de porter le verre à mes lèvres mais bordel ça me pique presque les yeux.

J'ai horreur quand il m'appelle fiston, gamin ou toute sorte de surnoms à la con qu'on donne à n'importe qui. Je sais que ça n'a aucune importance à ses yeux et moi ça me fait carrément chi*r qu'il soit mon père. C'est pas pour rien si je refuse tout simplement de l'appeler Papa ou quoi que ce soit qui s'en approche. Paul c'est le minimum et quand il fait vraiment chier il a droit à quelques noms d'oiseaux très imagés que bien entendu je n'oserais pas lui dire à voix haute parce qu'il me file la trouille en fin de compte.

Je me jette alors à l'eau pour goûter son truc qui à l'air juste infâme histoire de gagner du temps. Je bloque ma respiration et prend une toute petite gorgée que j'avale sans réfléchir. Ça me chauffe la bouche, la gorge, l'estomac et je sens mon corps se chauffer de manière instantanée. Puis viens la deuxième vague avec ce goût aussi dégueulasse que l'odeur. Génial j'ai envie de gerber maintenant. Heureusement j'ai eu la bonne idée d'éloigner le verre de moi dès la première gorgée.

« F*ck c'est juste dégueulasse ton truc ! »

Je voulais pas l'avouer mais c'est trop écœurant pour que je ne fasse pas part de mes impressions sur son breuvage d'homme soit disant. Sauf qu'il faut aussi que je lui réponde. Lui en dire plus sur moi ? Il sait déjà presque tout.

« Qu'est-ce que tu veux savoir ? Je fais rien avec les Louves si c'est ta question. Hm... Par contre je devrais peut-être te dire que Maryana m'en veut sans doute à cause de notre première rencontre. »

Je suis sur la défensive au début quand je parle des Louves. C'est pas comme si j'avais fait quoi que ce soit avec qui que ce soit. Humaine, Louve ou Vampire il n'y avait rien eu. Et... Merd* je devais penser à autre chose ça allait devenir gênant surtout s'il enchaînait. Alors j'ai pris le premier truc qu'il ne savait pas et qui me trottait en tête : ma première rencontre avec Maryana. Je l'avais probablement vexée par excès de vanité en pensant que c'était Pandore qui aurait le dessus. Sauf que j'avais foiré mon coup elle était là et certaines rumeurs parlaient d'une chose énorme qui s'était passé avec elle.

« Tu crois que je devrais chercher à la revoir pour m'excuser ou un truc du genre ? » demandais-je finalement avec une pointe d'hésitation dans la voix.
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] EmptySam 27 Juin - 18:26




Paul
Jay


Father if you could
just hear me





Il aime s'entendre parler, l'américain, il aime le ton cynique que prend sa voix par moments. Seulement là, quand c'est son rejeton qui s'y met, il s'efforce de feindre l’indifférence mais ça le gène. Ça le vexe autant que ça le flatte. Il peut dire ce qu'il veut le gosse, il lui ressemble, et ça ça le rend fier d'un certain coté. Mais ça le fait chier qu'il tente de le battre à son propre jeu. C'est bizarre mais c'est comme ça. Alors il ne relève pas sa petite plaisanterie, Mère Thérésa ? Et puis quoi encore ? Il embraie au sujet de Charlie sans entrer dans les détails, pas la peine de dégoutter le gamin de ces choses là ou de lui spoiler tout l’intérêt de la chose. Il apprendra tout ça par lui même.

En attendant, il se délecte de la grimace qu'il tire quand il se décide enfin à goutter au rhum qu'il lui a servit. « chochotte » « c'est qu'un gosse » « c'est ton fils » « j'en buvais pas plus à son age, la bière à peine » « ça aussi il apprendra avec le temps » « sa mère aussi aimait picoler, pas pour rien qu’elle était si facile à serrer » « ouai il apprendra à aimer ça » Lui, il se ressert un autre fond de verre, il y a longtemps qu'il a passé l'age où on n'ose pas vider ça cul sec. Il change à nouveau de position dans son siège, croisant et décroisant les jambes en attendant la réponse. Il veut en savoir plus sur ce gosse, mais sans lui tirer les vers du nez. Ça lui plairait bien qu'il se livre à lui plus naturellement. Alors certes, il s'adonnait pas vraiment aux confidences non plus quand il était ado, mais il savait qu'il était différent, que personne ne le comprendrait, là c'est pas pareil, il lui tend la perche à ce gosse, il est la première oreille démoniaque à laquelle il se confie, il est.... il relève la tête en ouvrant de grands yeux ronds, le regard passant de la surprise à la frayeur en l'espace d'un instant. Maryana ? Pourquoi est-ce qu'il lui cause de Maryana ? Il suivait pas vraiment, Paul, il voulait qu'il lui parle mais il n’écoutait que d'une oreille distraite, seulement ça.. c'est un peu comme un gros pavé lancé dans la marre, ça fait suffisamment de remous pour le gardé concentré pour une fois.

Il se lève, commence à arpenter la pièce en essayant de faire le tri dans le brouhaha des voix. « tu l'as entendu, elle lui en veut » « mais pourquoi ? » « on s'en fou, il va nous faire tuer » « la ferme on en sait rien » « si elle sait qui il est on est foutu » « sa mère m'en aurait parlé si elle savait qu'il avait été abordé par d'autres avant moi » « qu'est ce qu'il te dit qu'il lui en avait parlé ? » « donc c'est un truc qu'il me confie à moi et qu'il avait jamais dit à personne » « c'est plutôt cool ça » « non, elle lui en veut » « putain qu’est ce qu'il a fait ? » Il va pour porter son verre à ses lèvres, histoire de les faire taire et de pouvoir se concentrer un peu, mais voilà que le gamin reprend et lui porte l'estocade finale.

Il s’écoule comme un temps mort, une sorte de flottement où la pièce entière semble s’être figée, les mots de l'ado ont scotché Paul sur place. Et quand il reprend ses esprits après cet instant qui n'a pourtant duré que quelques secondes, il resserre son poing dans le vide. Le verre est par terre, aussi liquide que le rhum qui stagne sur le sol inégal du bureau. « merde » « te mets pas dans des états pareils » « Mayrana ? Et tu voudrais rester calme ? » Il y un nouveau silence, puis il part en fou rire, un rire gras, sonore, pour cacher qu'il vient de lui foutre les jetons.

« Essayer de la retrouver que tu dis ? Pour t’excuser ? Ma parole t'as finis par te griller la cervelle à force de faire mumuse les doigts dans la prise. »

Son rire cesse aussitôt, son sourire disparaît du même coup. C'est pas pour rien qu'il s'est concentré sur ce verre sans s'en rendre compte, comme un réflexe. Elle lui fou les chocottes, Maryana, et l'idée que ce gosse aille la chercher pour s'expliquer, et qu'elle vienne lui demander des comptes à lui après... il jette un œil à son portable posé sur un coin du bureau... quelques coups de fil, ils auraient tous les deux des papiers pour se barrer loin d'ici.. « ça y est... tu flippes... » « la ferme » C'est de nouveau le bordel dans son esprit et il ferme les yeux pour prendre une grande inspiration et venir se placer devant l'ado et poser les deux mains sur les accoudoirs pour se pencher sur lui.

« Avant de faire quoi que ce soit, tu vas me dire de quoi il retourne. Maryana, c'est pas une fille.... normale. Si tu as fait un truc qui justifierait qu’elle t'en veuille... c'est pas comme si tu pouvais te pointer devant elle la bouche en cœur et juste lui demander pardon. Alors dis moi ce que t'as fait exactement et on va réfléchir ensemble là dessus. »

Aussi sèchement qu'il était venu, il lâche le siège et va baisser les stores du bureau après avoir jeté un coup d’œil à l'atelier. Il vient de craquer joyeusement, on est jamais trop prudent, et puis pas la peine que les gars le voient péter un câble. Parce que selon ce que le gosse va lui dire, il est pas sur de garder son calme.




Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] EmptySam 27 Juin - 21:08




Father if you could just hear me


Avril 2018

Je vous ai déjà dit que Paul me foutait la trouille certaines fois ? Ben quand je le traite de Mère Thérésa j'ai peur pendant deux secondes qu'il m'en colle une voir pire mais au final rien ne vient. Il reste indifférent, j'aurais peut-être dû citer le nom d'un apôtre que je ne connais pas juste pour l'emmerder mais ça m'aurait fait mal aussi cette connerie. Enfin le pire aurait été qu'il rigole, qu'il pense que j'essayais de faire de l'humour avec lui pour qu'on soit plus proche ou quelque chose dans le genre.

Et puis il son verre infecte de détergent. S'il n'en avait pas bu devant moi j'aurais probablement pensé à un empoisonnement mais non c'est juste ultra dégueulasse son truc. Hors de question que j'y touche de nouveau même s'il essaye de m'arracher le cœur à main nue.

Parler, mais parler de quoi ? J'allais pas lui dire que j'étais triste de ce qui était arrivé à ma mère, que je voulais retrouver ma vie d'avant ou que mes amis me manquaient. Cet enfoiré en avait strictement rien à faire et il trouverait le moyen de me reprocher d'être ingrat qu'il avait limité la casse en m'accueillant chez lui. Alors je parle du premier et seul truc qui me vient à l'esprit : Maryana. Je me torture les mains en lui avouant que notre première rencontre n'était pas une réussite. J'ai l'impression qu'il ne m'écoute même pas quand je lui parle enfin si lorsque ses deux neurones percutent que je lui parle pas de la pluie et du beau temps il s'agite.

Il se lève comme s'il espérait aller chercher une solution dans son placard à alcool. Pendant quelques secondes alors il se fige quand je parle de m'excuser. Cet instant devient terrifiant parce que je sens que quelque chose se passe de son côté, je le sens et je tremble à l'idée de ce qui va arriver. Je me prépare à affronter un truc plus gros que moi : Paul-démoniaque mais finalement il se met à rire. Pour vrai comme un taré et j'ai presque du mal à cacher mon inquiétude, juste un sourcil levé mais finalement je les fronce quand il me dit que j'ai grillé ma cervelle avec mon propre pouvoir.

Je m'enfonce dans mon siège alors que lui s'approche et se penche vers moi. C'est pas une fille normale ? Et pourquoi croit-il que ça m'inquiète tellement de me l'être foutue à dos ? Je respire lorsqu'il va baisser les stores. Moi je dois rester calme et me rappeler ce que j'ai pu lui dire. Je me prends la tête dans les mains, les coudes sur les genoux. Dans quelle merde j'ai bien pu me mettre ?

« Elle s'est pointée chez moi il y a quelques mois parce qu'elle a senti que j'avais utilisé mon pouvoir et... Elle m'a plus ou moins proposé de m'aider avec son pouvoir. Je... J'ai fait mon arrogant, j'ai dis que j'avais pas besoin de son aide et qu'on parlait surtout de Pandore pas d'elle. »

C'était sans doute le truc le plus con que j'ai pu dire de toute ma vie pourtant j'en dis pas mal des conneries. Alors je réfléchis à ce qu'elle a dit en partant, son attitude. J'avais l'impression de voir une scène de série télé où le gars dis à une des cheerleaders qu'il veut pas qu'il préfère la leader parce qu'elle est plus populaire et finalement un mois après elle se pète la jambe et devient la risée du lycée. Je relève la tête avec des yeux implorants en direction de Paul. Ok je l'aime définitivement pas mais là j'ai besoin de lui, encore une fois. Et merd* !

« Je voulais pas te causer de problèmes... Je suis désolé Paul. »

Oui je suis désolé et j'ai pas envie qu'il me laisse sur le carreau parce que je lui attire des emmerdes. Parce que je ne sais toujours pas pourquoi il fait tout ça pour moi. On est d'accord c'est pas Mère Thérésa alors qu'est-ce qu'il me veut ? J'ai pas l'impression qu'il soit pressé de m'intégrer aux autres. Est-ce qu'il existe un truc dont j'ignore l'existence genre un rituel à la Highlander où il pourrait me piquer mes pouvoirs ? Je le vois tellement bien en train de sacrifier des poulets et danser comme un cinglé autour d'un feu de joie où il me laisserait cramer comme un cochon grillé. Est-ce que je vais passer une journée sans avoir envie de me pisser dessus tellement j'ai la trouille de ce qui va m'arriver ? Parce que personne ne viendra chercher après moi et surtout pas ici. Je suis foutu...
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] EmptyDim 5 Juil - 22:02




Paul
Jay


Father if you could
just hear me





Il ne cherche pas forcement à lui faire peur, mais il sait très bien qu'à cet age, on flippe pour un rien. Ce gosse a beau être son fils, il a beau un un rejeton des enfers comme lui, il n'en est pas moins un enfant encore. Alors quand il prend appuis sur les accoudoirs pour le questionner, Paul sait très bien ce qu'il fait. Faut dire aussi que la simple évocation du nom de Maryana lui colle des frissons. Et l'idée que son gamin ais pu réussir à se la mettre à dos... non, s'il devait être honnête, c'est plutôt l'idée qu'elle l'ai trouvé avant lui qui le met en rogne. Ça froisse son ego, au mécano, ça lui bousille son petit plan trop parfait. Alors quand il revient se planter devant lui, s'appuyant sur le bureau, il commence à avoir l'impression que la colère lui monte. Pas forcement contre le gosse, plutôt contre tout le reste. Il aime pas qu'on lui change ses projets, l'américain. Il est assez malin pour retomber sur ses pâtes, enfin il aime à le croire, mais il aime pas se rendre compte qu'il a oublié un paramètre. « ça va.. attend de voir ce qu'il va dire » « mais c'est tout vu, si elle débarque pour lui casser les dents, on le lui laisse » « jamais, Vador a pas abandonné Luke à l'Empereur » « Luke était pas une putain de centrale électrique » « aucun rapport » « la ferme »

L'explication.. oh l'explication qu'il lui donne. Paul, il lui sauterait presque au cou à son gosse. Pour le serrer dans ses bras avec fierté parce que c'est pas tout les jours qu'on croise quelqu'un qui a les couilles de rembarrer Madame Maryana. Pour l’étrangler aussi, parce qu'il est pas si con que ça, le tatoué, il sait bien que c'est parce qu'il avait pas la moindre idée de qui il avait en face de lui que le gamin l'a envoyé dans les cordes. A la place, il se redresse et recommence à faire les cents pas, agitant théâtralement les bras tout en parlant, variant le ton.

« T'es juste plus stupide que moi en fait. Se pavaner avec arrogance devant une femme, quel qu’elle soit, qui vient te proposer son aide. Imbécile. Surtout que si on y regarde bien, elle est tordue, folle à lier, dangereuse, complètement barrée, mais elle est sacrément canon, la Maryana. Mais qu'est ce que j'ai fait pour avoir un gosse qui repousse une... t'as bien fait ceci dit, elle t'aurais mis le grappin dessus, et pas pour te mettre dans son plumard, trop jeune, quoi que je suis pas sur qu'elle mette qui que ce soit dans son lit... j'en sais rien, j'sais pas comment elle fait. Bordel, si tu l'avais laissée faire.. tu serais son jouet à elle, son tazer personnel et moi j'aurais perdu l’occasion de t'avoir avec moi. Ça serait con avoue hein ? Quant à Pandore..... pas envie de parler d'elle. Mais putain lui envoyer ça dans les dents gamin, t'as perdu la tête ? Mais c'était couillu, j'admets. Mais tellement fou à la fois. »

Il revient saisir la bouteille et remplis le verre du gosse avant de s'en enfiler une gorgée à même le goulot, grimacer, et reprendre en lui adressant un clin d’œil.

« Pour ce qui est des problèmes. T'en fais pas. On va trouver quelque chose. Je trouve toujours quelque chose. J'ai pas survécu jusque là sans un talent certain pour la survie en tout milieu, ou la fuite, on verra. Mais j'ai pas vraiment envie de fuir maintenant que je t'ai sous la main. On pourrais se bâtir un putain d'empire toi et moi. Hewson père et fils. » qu'il mine comme si le nom s’écrivait sur une grande banderole sur le mur du bureau « Ouai, c'est... » il ricane à l'avance en s'entendant déjà prononcer ces mots «  mon p'tit nom de baptême. Le tient aussi du coup, même si c'est pas celui sur tes papiers. On pourrait se bâtir un empire. Le pouvoir, c'est bien, mais il y a tellement de façons de gagner du pouvoir. On peut se pavaner en affichant sa puissance, c'est le meilleur moyen de crever. On peut aussi travailler dans l'ombre, se faire du fric, payer les bonnes personnes et s’acheter leur loyauté. Parce que, mon fils, y a que ça de vrai dans ce monde. Les humains ne jurent que par ça. Le fric. C'est l'argent qui domine ce foutu monde. Celui qui comprend ça a tout compris. »

Son fils. Pas gamin. Son fils. C'est pas grand chose, deux mots dans sa phrase, noyé dans tout le reste, mais c'est important pour lui mine de rien. Et l'américain, il clôture son laïus en venant lui ébouriffer la tête avec ferveur.

« Mais ça ça sera pour le jour où t’arrêteras de m'appeler Paul bordel. Ça te vieillit et moi j'ai l'impression d'retourner à la fac. Pas que j'y ai jamais mis les pieds tu me diras. Enfin bref. Au diable ce que t'as pu dire à Maryana. Toi et moi petit. Toi et moi. Les autres... on est assez malins pour jouer leur jeu le temps qu'il faudra et après.. toi et moi. »

Il a attrapé l’arrière de la tête de son fils pour venir poser son front contre le sien. Il y croit, Paul, il s'y voit déjà. Il va gagner son affection, il va se le mettre dans la poche, il sera son atout, son acolyte, son bras droit, son partenaire. Père et fils, comme dans les meilleures histoires de mafia, ils régneront sur le monde, roi et prince. Il s'y voit déjà.






Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] EmptyJeu 9 Juil - 10:32




Father if you could just hear me


Avril 2018

Je me vexe quand il commence à parler tout en s'agitant. Si je coupe le son je pourrais presque voir ma mère tenter de se retenir de me coller la raclée de ma vie après que je lui ai avoué une connerie énorme que j'ai pu faire. Mais avec le son ça donne un tout autre discours qui n'a absolument rien à voir avec ce qu'un parent normal aurait pu dire à son enfant qui avoue une erreur. J'essaye de le suivre dans ses propos mais c'est pas facile. Maryana est timbrée, j'avais cru le comprendre après coup. Canon, ben ouais elle est loin d'être moche à regarder quand même par contre la suite sur les activités de la belle ne me regarde pas et ça me met mal à l'aise d'en entendre autant à ce sujet. Mais il enchaîne, j'aurais fini par être son petit larbin si j'avais accepté. Je me torture toujours les mains à cette idée. Ce serait peut-être mieux que mort si elle finit par remettre la main sur moi, non ? Ah lui il préfère voir que c'est mieux d'être avec lui... Je sais pas niveau folie il doit être loin devant elle. Je reste de marbre quand il me demande mon avis. Hors de question de lui mentir et de lui donner raison et j'ai pas les couilles comme il dit de me mettre à dos un autre givré des neurones.

C'est étrange comme j'ai l'impression de percevoir une petite pointe d'admiration dans ses propos tout en étant énervé à la fois. Je le regarde s'enfiler une rasade d'alcool à même la bouteille. Je me pince la lèvre pour ne pas dire un mot, le laisser terminer son grand délire soudain. Il me rassure en disant qu'il trouve toujours une solution. La fuite serait sa dernière option. Un enfant lambda aurait pu être touché d'entendre un père qui n'a jamais fait quoi que ce soit lui dire qu'il ne l'abandonnerait pas. Moi je me dis juste qu'il a une idée derrière la tête pour ne pas vouloir me lâcher. Et puis bon sa dernière option c'est de me planter là et de continuer sa vie. Maman n'y aurait même pas songé une seule seconde...

* Quand on voit le résultat va savoir si c'est réellement la meilleure chose à faire. *

Je chasse cette petite voix loin de moi alors que je sens mon cœur se fendre en songeant à ce qui est arrivé. Rien ne serait arrivé si elle m'avait planté quand elle en avait eu l'occasion. Wait j'ai loupé un truc... Empire ? Hewson père et fils ? Je l'observe en fronçant les sourcils alors qu'il fait son showman et brasse de l'air. Son nom de baptême ? Bah oui je suis con il a déjà du avoir besoin de changer de nom pour fuir. Sauf que j'ai que son nom, pas le prénom. Mais je pourrais peut-être faire des petites recherches à son sujet. Voir ce qu'il a dit au sujet de sa famille la première que je l'ai rencontré. Le mien ? Même pas en rêve, je suis né Brady et je reste Brady, j'ai déjà ses gênes pourris faut pas déconner non plus. Déjà que je dois porter son faux nom et accepter le lien de parenté pour sauver mes miches j'irais pas plus loin.

Voilà qu'il embraye sur le pouvoir comment lui il voit les choses. Amasser de l'argent en agissant dans l'ombre ce genre de truc... Il m’ébouriffe les cheveux tout en parlant de dominer le monde avec l'argent. « Mon fils » Le mot résonne bizarrement à mes oreilles. Pas de la bonne manière, enfin je crois.

Sauf que je réfléchis à ce que je pense de son beau discours digne de Minus et Cortex et il en profite pour revenir s'approcher, me prendre la tête et venir coller son front au mien. Je suis presque en train de loucher pour le regarder dans les yeux alors qu'il se plaint que je l'appelle Paul. Alors là même pas en rêve du con ! Toi et moi... Il le répète plusieurs fois comme s'il espère que le dire plusieurs fois va me le faire accepter. Il est quand même pas assez taré pour ne pas comprendre que dans le fond je ne l'aime pas. Je suis d'accord pour lui servir de larbin mais faut pas pousser mémé dans les orties.

« C'est mignon... Tu voudrais que je t'appelle papa ? » dis-je en ricanant.

Je me fous de sa gueule, parfaitement. Mais c'est parce qu'il me fout la trouille avec son p*tain de délire de fou à lier. Je parviens à décoller ma tête quand il finit par me relâcher ne serait-ce qu'un tout petit peu. Je dois mettre le plus de distance entre lui et moi parce que je commence à me dire que sa connerie est contagieuse.

* Le mal est déjà fait si tu veux mon avis. Enfin, je dis ça, je dis rien. *

T'as raison dis rien. Je regarde le verre que j'avais à peine touché remplis. Parce qu'il a l'espoir que je trinque avec lui peut-être ? Non mais il me faut deux secondes pour penser à tout ça. J'ai Maryana, une folle dangereuse, qui peut décider de me faire ravaler mon arrogance – elle me l'a plus ou moins promis la dernière fois que je l'ai vu. Et j'ai Paul, le même cinglé mais qui au moins pense qu'on peut s'associer pour régner. Sur quoi j'en sais rien mais au moins lui il veut pas encore m'étrangler, au contraire il essaye de me protéger tant que ça ne le met pas en position inconfortable.

« Donc l'idée c'est de gagner assez de fric pour s'offrir un empire... Et on fait ça avec ton vieux garage qui laisse passer plus de chats que de bagnoles en besoin de réparations ? »

Jouer le jeu, c'est ce que je fais plus ou moins depuis qu'il m'a retrouvé dans la rue à Glasgow, complètement terrorisé. Ça me fait mal de l'avouer mais j'étais quand même bien content qu'il soit là. Je suis content qu'il m'aide à essuyer les plâtres sauf que je ne peux pas, je ne dois pas, compter sur lui. Quelle personne censée le ferait ?

« C'est quoi ton plan de génie Paul ? Tu veux que je fournisse la ville en électricité et comme ça tu t’enrichis sur mon dos ou sinon tu pourrais voler des pièces de voiture dans pleins de caisses, on les ramène ici et quand les gens viennent faire réparer leurs voitures ont leur remet ce qu'on leur a volé en facturant une nouvelle pièce ? Ou alors tu veux qu'on se lance dans le braquage de banque ? »

J'ai du mal à rester concentré sur un truc sérieux quand il s'agit d'une idée à la noix venant de Paul. Mais qu'importe il va peut-être pas se vexer en comprenant que je me fous de sa tronche encore une fois. Cela dit ce fou pourrait y trouver une idée lumineuse et moi je serais dans la merd*. Je le suis déjà mais faut que je me calme, que j'arrête de le provoquer. Je me passe les mains sur le visage pour ne plus le voir et réfléchir. J'aurais du laisser Maman l'égorger comme un porc dans notre cuisine, maintenant il est trop tard.

« Je suis désolé... Je veux pas être un petit con prétentieux mais c'est plus fort que moi. Sérieusement je t'écoute, Pap... Paul. »

J'écarte mes doigts pour l'observer. Non même si je veux le réconforter dans son grand délire, je peux pas l'appeler comme ça c'est au-delà de ce qu'il est humainement possible de me demander.
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] EmptySam 8 Aoû - 13:05




Paul
Jay


Father if you could
just hear me





Il s'y voit déjà, Paul. Un empire à partager avec son fils. Enfin partager... il est clair dans son esprit qu'il sera le roi et que son rejeton ne sera que ministre, mais ça, il le garde pour lui. Et puis ça coule de source, c'est logique, évident. Il parle, il parle trop peut être, il dit tout ce qui lui passe par la tête, étalant ses idées de grandeur et sa vie à ce gosse qui refuse toujours d'embrasser sa destiné. Parce que pour l'américain, elle est déjà toute tracée, il ne voit aucune autre alternative. Après tout, pourquoi les choses devraient être différentes ? Il a son plan, il s'y tiendra, comme toujours... et si on leur met des battons dans les roues, il improvisera, comme toujours.. mais sans jamais perdre son objectif de vue, comme toujours...

Et la réflexion de son fils, sa façon de ricaner quand il émet la possibilité de l'appeler enfin papa, et bien il s'en moque, le mécano. Il sait qu'il finira par s'y faire. Il le sait, il le sent, il veut y croire. Il aura beau lutter contre ça, le gosse, il finira par se faire à l'idée, mieux encore, l'américain compte sur son charme et son charisme évident pour finir d'acheter l'affection du gamin. « Il pourra pas lutter bien longtemps. » « T'es sûrement le père le plus cool dont il puisse rêver » « Même si on prend en compte ce que t'as fait à sa mère ? » « Le passé c'est le passé, il est ce qu'il est grace à moi, il saura s'en rappeler » « Encore faut il qu'il accepte ce qu'il est. » « avec son potentiel ? Comment pourrait-il renier ça ? » « Pas faux, il est trop puissant pour ne pas aimer ça. » Et comme pour prouver qu'il a raison d'y croire, voilà le gosse qui se met à le questionner sur les tenants et les aboutissants du plan. Il se marre, le Paul, quand il évoque le Winged comme seul revenu. S'il savait... il saura, plus tard, quand il sera prêt. Il lui dira tout, le Japon, l'Afrique, le reste. Il arque un sourcil à l'idée de se servir de lui comme centrale électrique, comme s'il pouvait faire un truc pareil. Il veut faire rentrer de l'argent certes, mais il est hors de question d'utiliser les pouvoirs de son fils avec aussi peu de noblesse. En revanche... la dernière idée le fait se figer comme il avait recommencé à faire les cents pas. Hooooo voilà ses souvenirs qui reviennent au galop. « Vous ferriez une team parfaite. » « Il est trop jeune et trop incontrôlable, les risques seraient trop grands. » « Mais réfléchi, il surcharge les systèmes de sécurité, tu le fais rentrer, vous videz les coffres et hop. » « Trop instable. » « Ce serait parfait... »

Le gosse ne voit pas non plus le sourire qui s’élargit sur le visage du mécano comme il manque de prononcer le mot qu'il attend. Papa. Il finira par le dire. Mais à son rythme, pour être sur que ce soit de son plein gré. Alors il se retourne pour lui accorder juste un clin d’œil. Léger encouragement silencieux.

« Braquer des banques hein ? Tu regardes trop la télé. » Il a envie de lui sauter au cou et de lui dire qu'ils peuvent commencer ce soir si ça lui chante mais il se retient au prix d'un effort surhumain. Ne pas précipiter les choses. « Ça me fait penser... Ta mère avait l'air de dire que t'avais pas que de bonnes fréquentations. Me fait pas dire ce que j'ai pas dit, je me doute que t'allais pas braquer des supérettes avec tes potes. » « Pourtant c'est pas comme ça que t'as commencé toi ? » « Ta gueule. » « Je dis juste que des conneries, on en fait tous quand on est jeune. L'essentiel est de pas se faire prendre. On peut commencer par ça qu'est ce que t'en dis ? Quelques leçons d'un père à son fils, ou si ça te gène, d'un tuteur à son élève. Quelques leçons pour apprendre à passer inaperçu, à devenir et à rester personne. Hum ? Et ensuite on reparlera d'aller braquer la Royal Bank of Scotland tous les deux. »

Le voila qui éclate de rire à nouveau. Non vraiment, il va pouvoir en faire de grandes choses avec ce gosse. de très grandes choses.





Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] EmptyMar 11 Aoû - 13:21




Father if you could just hear me


Avril 2018

Je l'observe alors que je me fous ouvertement de sa tronche. Je suis bien loin de me douter que ça lui donne des idées de génie. Enfin quand je dis génie on s'est compris, il va me sortir une connerie encore plus énorme que la statue de la liberté. Ce type m'exaspère et me terrifie par la même occasion c'est frustrant. Mais le plus emmerdant dans tout ça c'est qu'il bouge tout le temps, il tient pas une seule seconde en place, à croire qu'il a le feu aux fesses. Non, je ne m'aventurerais même pas sur ce chemin c'est glissant, je veux pas savoir ce qu'il en fait de son cul, je veux juste trouver un équilibre entre lui et moi.

Alors j'essaye de le dire : « Papa » c'est pourtant pas compliqué mais ma petite cervelle fait un blocage. Assimilé ce type à mon paternel, c'est déjà dur de l'accepter au niveau du papier et légalement maintenant je peux pas l'accepter moi-même et le dire si ouvertement. Mais il ne semble pas s'inquiéter du léger bug que je viens d'avoir, non il gigote toujours et je mettrais ma main au feu qu'il est en train de faire des plans complètement tordus.

Pendant deux secondes je suis soulagé quand il me dit que je regarde trop la télé. Alors il m'a pas pris au sérieux ? Je me détends, fatale erreur. Je tends aussitôt quand je l'entends parler de ma mère. Au moindre mot de travers j'en ai rien à foutre je lui en colle une, qu'il essaye de passer à travers. Je me fiche de savoir si d'un coup avec mes sourcils froncés il peut voir que j'ai juste envie de lui faire bouffer ses dents mais il enchaîne sur autre chose : mes fréquentations.

Je me tasse sur ma chaise en repensant à la manière dont je me suis cassé la jambe à Noël. C'était clairement du vol ce qu'on avait fait mais j'ai aucune envie de le lui dire. Je croise les bras, dans le fond de ma chaise, mal à l'aise, me tortillant pour chasser ce souvenir de ma tête. Maman avait eu envie de me tuer ce jour-là pour tout un tas de raisons : j'avais volé dans une boutique, je m'étais cassé la jambe en glissant sur une plaque de verglas en fuyant et à l'hôpital j'avais réussi à nous attirer des ennuis avec une Louve qui pensait que Maman était une démone. Alors je m'en tape de ce qu'il pense de ça, je vais certainement pas en parler avec lui, c'est le passé.

Mais je reste bouche bée quand il parle de m'enseigner l'art du braquage, du vol. Il reparle même de la banque qui serait une étape pour plus tard. Je secoue la tête comme si j'essayais de me dire que je venais d'avaler tout rond un champignon hallucinogène et que tout ça n'était pas vrai.

« Mon père est devenu cinglé ! » dis-je avec désespoir.

Je n'essaye même pas de me cacher ou de garder ça pour moi alors qu'il éclate de rire. Il est fier de lui en plus de ça. Je me lève, je suis minuscule à côté de lui mais je m'en fiche, j'ai pas l'intention de marcher dans son plan foireux, surtout qu'avec son délire on est parti sur complètement autre chose.

« On va pas braquer des banques. Bordel ! Comment tu peux espérer que je t'appelles un jour Papa si tu passes ton temps à me sortir des conneries pareilles ? Sérieusement, le plan c'est quoi ? Gagner assez d'argent pour retourner tout ceux qui sont à la solde de Maryana contre elle ?! »

Je suis désespéré, vraiment. Je lève les yeux vers lui en essayant d'inciter mes deux fils de se toucher dans l'espoir que ce soit contagieux. Mais il semble convaincu de sa connerie. L'argent ne domine pas le monde, pas dans celui dans lequel nous vivons en tout cas.

« Tout le monde a la trouille d'elle. J'ai pas tout vu mais j'en ai vu assez pour me dire que même si tu me files un million de dollars je lui ferais pas face. Les enfers lui ont donné quelque chose, elle aurait du mourir mais elle ne l'a pas fait. T'achèteras pas le monde avec ton argent, tout le monde veut survivre. J'ai pas envie de crever en essayant de braquer une banque ou en lui tenant tête. »

Les mains dans les poches je shoote dans le pied de la chaise, avouant ma lâcheté sans la moindre honte. Si je l'ai suivi c'est pour rester en vie, pas pour jouer constamment à la roulette russe et savoir si aujourd'hui je vais survivre ou non. Son plan de l'empire basé sur l'argent je sais que c'est une mauvaise idée mais en même temps s'il avait raison, après tout il est peut-être cinglé mais il est en vie.

* Mais à son époque personne ne connaissait les Semis-Démons. Lui et ceux de sa génération ont rendu la vie plus compliquée aux nouveaux arrivants. *

Oui d'abord c'est de leur faute, ils pouvaient pas rester dans leur coin et foutre la paix au reste du monde plutôt que de soulever des armées de morts et tout ça. Depuis toujours on court pour qu'au final je me retrouve avec lui et sa folie.

« Fais ce que tu veux Paul mais j'irais pas braquer de banque avec toi. »

Je sais je me fous de la gueule du monde quand on sait que j'ai déjà volé mais je sais qu'avec lui ça ne sera pas pareil. C'est pas juste du vol pour sentir l'adrénaline monter dans les veines, faire comme les autres et se sentir puissant. Non lui c'est vraiment mal ce qu'il veut faire. Je le sais, je le sens et je refuse de le laisser m'entraîner là dedans. Je lui lance un dernier regard avant de me détourner pour monter à l'étage. Je me souviens même plus pourquoi j'étais venu le voir à la base mais je veux juste arrêter de réfléchir, ne pas penser à ces conneries parce qu'une toute petite partie de moi pourrait se laisser convaincre, comme elle se laisse convaincre à chaque fois quand les autres m'incitaient à faire des trucs dangereux.

Qu'il me suive ou pas je m'en fiche, en grand gamin que je suis, je veux même pas essayer de le raisonner ou de faire un effort, je me renferme sur moi-même affalé dans son canapé en allumant la télé pour zapper et tomber sur des téléfilms pourris.
Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] EmptyMer 19 Aoû - 22:57




Paul
Jay


Father if you could
just hear me





Son pere. Cette fois, il n'y a pas d’hésitation dans la voix du gamin et l'américain ne se sens plus de joie comme dirait le poète. Il va finir par y arriver, peut être même plus tôt qu'il l’espérait qui sait. Il ne dit rien, le mécano, quand son fils se lève pour lui faire face. Pour une fois, il l'écoute, parce qu'il a beau dire, son avis l’intéresse, il n'en tiendra pas forcement cas, mais il veut l'entendre. Des conneries ? Son plan si parfait ? Non, il se méprend tout à fait sur le but de la chose. Il est peut être trop ambitieux, mais il n'est pas fou, Paul. Essayer de soudoyer ses semblables pour les retourner contre Maryana c'est prendre le risque que l'un d'eux vende la mèche ou se pisse dessus à la dernière minute. C'est stupide comme idée. Ou excellent... voilà qu'il a du mal à statuer sur la question. Et si ça marchait ? « Non c'est ridicule. » « On va perdre du fric et la tête avec, littéralement. » « Je pense pas qu’elle se donne la peine d'une exécution aussi propre » « Je pense pas que ce détail ai son importance. » « La ferme » « C'est une idée débile point barre. » La suite... et bien il prouve une fois de plus qu'il est loin d'être con, le gosse. Personne, même pour une fortune, ne se retournerait contre Maryana après avoir vu l’étendue de ses pouvoirs. Enfin personne de censé. Et c'est là qu'il se plante, quand il dit que tout le monde veut survivre et qu'il achètera pas le monde avec la fortune qu'il veut amasser. C'est tout l'inverse et précisément pour cette raison là.

Seulement il ne dit rien, il le laisse continuer. Ça l'amuse d'écouter ses petits arguments. L'américain est persuadé que l'adolescent cherche plus à se convaincre lui même qu'à vraiment lui faire changer d'avis. Ou bien est-il suffisamment sot pour croire qu'il pourra y arriver ? Probablement pas. Il le regarde faire en ricanant quand il grimpe à l'étage comme pour couper court à la conversation. Mais il n'avait pas terminé, Paul. Alors il monte à son tour, feignant de ne pas s’intéresser tout de suite à lui en débarquant dans l'appartement. Il se dirige vers la cuisine sans un regard pour la télé qui braille déjà ses programmes insipides, et ouvre un placard pour en sortir un paquet de chips. Ce n'est qu'au moment où il retourne vers l'escalier qu'il se décide à jeter un œil par dessus son épaule .

« J'ai bien écouté tes...arguments tu sais. Mais j'ai beau retourner ça sous toutes les coutures.. y a pas grand chose qui tient la route. Mon pauvre garçon c'est justement parce que tout le monde a cet instinct de survie que le fric est roi. Devant qui s'incline on ? Hum ? Devant ceux qui ont toutes les cartes en mains pour réduire un pays en cendres ou le faire crouler plus bas que terre. Celui qui contrôle les armes, les industries pharmaceutiques, les énergies ou qui détient les secrets des puissants de ce monde et les fait trembler des qu'il ouvre la bouche, au choix, celui là est Dieu sur terre. Les humains sont faibles face à la peur et rien ne fait plus peur à quelqu'un que l'idée de perdre le pouvoir qu'il a acquis.. ou ses proches, c'est selon sur qui tu tombes mais l'un comme l'autre, si tu maîtrises une de ces choses, tu les fait trembler. Et tout ça ne peut se faire qu'avec du fric mon grand. »

Le clin d’œil qui ponctue sa phrase n'est pourtant pas une invitation à poursuivre, il s’élance déjà pour redescendre les marches quatre à quatre. Le laisser réfléchir là dessus, attendre, bien que la patience n'ai jamais ete son point fort. Mais quand il était gosse, son oncle disait toujours que les leçons c'est comme le bon rhum... plus ça travail, meilleur c'est.





Anonymous
Invité
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]   Father if you could just hear me [Livre III - Terminé] Empty

Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Father if you could just hear me [Livre III - Terminé]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I can hear sirens burning [Livre II - Terminé]
» i can hear it coming, just feel like falling [Livre III - terminé]
» L'histoire du livre perché. [Livre III - Terminé]
» You need me less than I need you [Livre II - Terminé]
» It's Not Over [Livre 1 - Terminé]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
†Priez pour nous † :: 
Bienvenue à Glasgow
 :: Port sur la Clyde :: Winged Motors
-
Sauter vers: