Sujet: One late night [Moira ~ Julien] Dim 26 Avr - 18:44
One late night
Encore une histoire de héro, encore une histoire de damoiselle en détresse. Encore une beau mec bien musclé qui va sauver une bombasse pour se la taper à la fin. Comment est-ce que les gens pouvaient à ce point aimer aller voir des atrocités pareilles au cinéma ? Ce n'est pas comme si il y avait du suspense en plus ! Monsieur Muscles pourra être autant dans la merde que possible, je ne sais pas moi... Suspendu par le petit orteil gauche sur l'un des plus grands immeubles de la ville par exemple. Il trouvera toujours un moyen d'en réchapper, d'aller sauver sa donzelle d'un méchant qui mettra encore 3 plombes avant d'agir pour pouvoir expliquer son plan machiavélique. Alors qu'une balle dans la tête règle tous les problèmes... Ah si la vie réelle se passait comme dans les films... Je crois que ça n'irait pas à mon avantage en réalité. Non, c'est très bien comme ça en fin de compte. Les humains se créent des illusions, ils auront toujours l'espoir que quelqu'un vienne les sauver, ou qu'un éclair de génie va leur traverser la tête et qu'il vont s'en sortir en assommant le méchant avec une boite en plastique. C'est mignon en un sens, surtout lorsqu'ils comprennent que, non, la vie n'est pas comme un film de cinéma hollywoodien.
00h51, fin de la dernière séance de cinéma, je ne saurais même pas nommer le film, si commun aux autres, si fade... Une chose est sûre, ce n'est pas pour ce genre de films que j'aime le cinéma. Rien ne vaut un bon film fantastique, ou un bon film d'horreur. Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours adoré ça. M'imaginer dans un autre monde, avec d'autres créatures. Bien sûr, c'était avant que je découvre tout ce qui peuplait vraiment ce monde. Je dois dire qu'il est bien plus passionnant de vivre ici avec tout ce qu'il s'y passe. Beaucoup plus de gens à comprendre, à observer, écouter. Beaucoup plus de danger, beaucoup plus d'amusement.
J'adorais marcher dans les rues la nuit. Elles étaient vides à cette heure, personne, aucun humain en tout cas, ne se risquerait à passer du temps dehors, encore moins seuls. Pas par les temps qui courent. Oh bien sûr, il y avait bien quelques âmes perdues, traînant, errant en cette nuit d'hiver. Il y avait également d'autres ombres, d'autres démons. Je ne pouvais pas les voir, ni bien sur sentir leur présence. Mais bon, j'ai toujours eu de bonnes impressions. J'ai toujours suivi mes instincts et je pense bien que c'est pour ça que je suis ici aujourd'hui, toujours en vie, sans attaches, sans famille. Préparée à toutes les éventualités que peut m'offrir cette vie.
J'étais un peu perdue dans mes pensées. Comme souvent, je prêtais attention à ce qu'il se passait autour de moi, mais sans plus. Je ne me sentais pas en danger, et dans le pire des cas, je savais me défendre. Je n'avais rencontré que très peu de créatures ici, malgré le temps que j'y ai passé. Oui, 3 ans ce n'est pas tant que ça, mais quand même, je devrais sortir plus souvent. Le seul vampire que j'avais rencontré était Freya, sympathique je dois dire. Loin de l'idée que je m'en faisait. Des êtres guidés par leurs soif de sang, un peu nigauds, privilégiant leurs pulsions plutôt qu'une certaine prudence. Un ou deux autres semi démons et des humains à la pelle. En réalité, il est bien plus tranquille pour moi d'habiter ici qu'avec ma mère. Au moins, personne ne tentera de me tuer lorsque je passerais ma porte d'entrée. Et puis, j'adore vivre seule. J'avoue que cela est totalement nouveau. J'avais du habiter avec un policier depuis mon arrivée ici. Quel était son nom déjà ? Franck, Marc ? Quelque chose dans ce goût là. C'est dire si il m'a marqué.
Un homme avança vers moi, une capuche recouvrant sa tête baissée. Il marchait vite, comme si quelque chose était à ses trousses, comme si il avait peur que quelque chose le rattrape. Un humain, sans aucun doute. Il leva les yeux vers moi un instant et ne sembla pas voir en moi autre chose qu'une simple humaine rentrant de son travail tardif. Il passa rapidement près de moi. J'eus l'envie de le suivre, de voir où il allait. D'arpenter les rues à sa suite afin de lui faire sentir un certain sentiment d'inconfort. Le faire douter, flipper, paniquer à l'idée qu'une femme à l'air gentille et innocente ne le soit pas tant que ça. Je m'imaginais le coincer dans un coin et commencer à faire ce que je savais faire le mieux. Effrayer et torturer ces chers petits humains. Mais non, je ne fis rien, je le laissais simplement. Non pas par peur d'être vue ou suivie. Mon identité ne saurait être en danger ce soir. Simplement parce que je ne devais pas céder si facilement à toutes les idées qui me passait par la tête.
J'ai beau être semi démon, adorer la souffrance et le sang, je savais qu'il valait mieux pour moi que je me contrôle. Il devait certainement également y avoir encore quelque pensées pour ma mère et le fait que je lui ai promis de ne plus attaquer à tort et à travers. Certes, elle n'est plus de ce monde, je n'ai plus de comptes à lui rendre. C'est con un cerveau hein ? Ça peut se laisser berner, influencer, au point de s'assurer que la silhouette d'homme que je voyais à présent avancer vers moi, n'était qu'un simple humain innocent.
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Sujet: Re: One late night [Moira ~ Julien] Mer 6 Mai - 14:00
Ce soir comme les précédents je m'étais mis en chasse d'une proie afin de satisfaire ma soif. Ce soir elle ne périrait pas car je n'avais pas cet appétit présentement, à moins que ma cible ne provoque pas sa fin d'elle-même bien entendu. Habillé banalement j'avais évolué librement parmi les badauds jusqu'à trouver l'individu qui me nourrirait ce soir. Un individu portant une capuche baissée, ne semblant pas à l'aise parmi les siens. Et moi en prédateur avisé, j'adorais tirer profit du malheur des autres et m'en prendre aux plus faibles, bien que le challenge que pouvait représenter une proie plus forte était parfois divertissant.
J'avais donc joué avec sa paranoïa flagrante, me glissant d'ombre en ombre sans qu'il ne puisse me percevoir. Je jouais ainsi avec lui sur plusieurs pâtés de maisons avant d'entrer en contact avec lui.
Tu as raison d'avoir, il y aura toujours un monstre tapi dans l'ombre pour se jeter sur toi. lui dis-je avant de l'hypnotiser de mon regard pour l'empêcher de crier.
J'aurais pu conditionner son cerveau afin qu'il ne soit pas conscient de ce qu'il allait subir, ou encore qu'il n'en ressente aucune douleur mais c'était clairement peu divertissant. Aussi me contentai-je de lui imposer le silence le plus complet avant de m'abreuver à sa gorge en veillant à lui infliger la plus grande douleur. Une fois ma soif étanchée je soignais la cicatrice de ma morsure afin de la faire disparaître. Puis avant de le laisser à sa triste vie, j'usais à nouveau de l'hypnose pour effacer mes traces, sans pour autant me priver d'un certain plaisir sadique.
Il se souviendrait donc d'avoir souffert sous l'attaque d'un monstre sorti de l'ombre sans pour autant pouvoir se rappeler qu'il s'agissait d'un vampire et qu'il avait été mordu. Simplement désormais il associerait l'ombre et la nuit à une forte douleur, ce qui n'allait pas arranger sa paranoïa. Je le laissai partir en l'observant une seconde, un sourire vicieux aux lèvres avant de marcher un peu comme n'importe quel badaud.
Alors que je progressais tranquillement j'aperçus une femme qui avait marqué un très bref temps d'arrêt au passage à ses côtés de ma victime du soir. Sans m'arrêter je continuais à avancer à sa rencontre en la fixant du regard. Si elle y prêtait attention elle pourrait le s'en rendre compte, à elle de voir si elle voulait y réagir. Dans le cas d'une absence de réaction de sa part, je verrais si je nouerais le contact.
Hrp: désolé du délai éè
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Sujet: Re: One late night [Moira ~ Julien] Lun 25 Mai - 22:44
One late night
Je ne mis que très peu de temps avant de remarquer que l'homme qui avançait en face de moi me fixait.Pourtant peu perceptibles, ses yeux tentaient de pénétrer mon regard avec une certaine insistance qui m'insupporta. Normalement, il m'aurait été impossible de voir son regard avec la distance qui nous séparait, mais un petit coup de pouce de mon pouvoir m'en donna la possibilité. Je sais, ne jamais utiliser ses pouvoirs en présence de personnes dont on est pas sûrs de connaitre la race. Trop dangereux, trop de risques de se faire repérer. Cependant, j'avais bien assez de flair pour me rendre compte que cet homme n'était certainement pas humain. Aucun d'entre eux ne seraient aussi à l'aise, en pleine nuit, au point de dévisager une autre personne.
Non, il n'était pas humain, j'avais une étrange impression, que je n'avais que lorsque je rencontrais des créatures de l'ombre. Je décidais de soutenir son regard, si il était intelligent, il remarquerais que je n'étais pas non plus une simple petite humaine sans défenses. Que voulez-vous ? Je préfère éviter d'avoir à me défendre contre une quelconque créature. Tuer des humains ne me dérange pas, j'arrive à me faire discrète. Pour les autres, c'est un peu plus délicat.
Quelque chose en moi me criait "Vampire ! N'y fais pas attention !" J'avais un bon instinct généralement. Et bon Dieu que e détestais les vampires. Nous passions maintenant à coté l'un de l'autre, chacun ayant soutenu le regard de l'autre sans sourciller, sans parler, comme si après tout, nous pouvions continuer notre chemin chacun en nous ignorant. C'est vrai, nous aurions pu. J'aurais très bien pu décider de rentrer chez moi, me nicher dans mon lit douillet, me mater un ou deux épisodes de série, traîner sur internet. Oui, ça aurait été simple. Mais à peine l'avais dépassé, je m'arrêtais avec un petit sourire sur le visage. J'étais tout de même intriguée par cet être.
- Et bien, c'est rare qu'un pauvre petit humain soutienne le regard d'une inconnue en pleine nuit, dans une rue presque déserte.
J'aimais bien provoquer. J'avais peut-être bien envie de ne pas partir me coucher tout de suite...