❝ Rage, rage against the dying of the light ❞
Phillip & Cian

Charlie avait mis les voiles et je retrouvais mon train train quotidien. J’ouvrais les yeux, des rayons de soleil entraient dans la grande mezzanine que nous avions aménagée. J’attrape à l’aveugle mon téléphone pour regarder l’heure, j’avais envie de me bouger, mais en même temps j’étais si bien dans ma lourde couette, qui de tout son poids essaye de me retenir de la quitter. Je m’étire de tout mon long et dégage la couette violemment. Tentatrice qu’elle était, je décidais de me redresser et d’entamer ma journée, j’avais beaucoup de travail en retard et Tom commençait à sérieusement avoir marre de ma léthargie, me reprochant de me laisser dépérir sous prétexte que j’avais perdu un plan cul qui allait revenir « la queue entre les jambes pour plus ». Tom était un poète, il faut le savoir. Je baille, et je me redresse. Les derniers évènements n’étaient pas franchement des éléments pour me motiver, mais pourtant ce matin, je me sentais de bonne humeur, ce qui n’était pas arriver depuis un petit moment maintenant. Les particules de poussières dansent au rayon du soleil, je sais qu’il fait frais dehors, mais j’ouvre les fenêtres, ça sent un peu l’essence, non pas que cela me dérange, mais j’aime commencer la journée avec un peu d’air frais.

Après une douche, je me dirige, propre et fraîche, directement vers la cuisine où le journal et du café tiède m’attendait. Je réchauffe mon café et regarde le journal. Rien de bien joyeux, pourtant, je continue de lire machinalement, me mettant au courant de la vie écossaise qui n’était qu’un amas de drame, de meurtre, comme cette famille entière retrouvée morte le soir du trente et un décembre. Encore un coup de ces sangsues si vous voulez mon avis. Je baille encore une fois, et termine ma tasse de café et mes oeufs avant de m’habiller te de descendre bosser. L’avantage quand on habite sur son lieu de travail, c’est qu’on peut réellement se réveiller cinq minutes avant. Ça doit sembler un peu étrange comme manière de vivre, mais ici, c’est bien un des seuls endroit où je me sentais parfaitement à ma place. J’enfile un jean un peu trop large et déchiré au genoux que je retrousse en bas, et un débardeur un peu trop grand, qui pour une crois est propre, j'enfile une paire de rangers. Je m’attache les cheveux et je noue autour de ma taille, le trousseau nécessaire à mon confort pendant mon travail.

Je dois continuer de bosser sur la restauration d’une vieille Aston Martin, qu’on mettra en vente pour se payer du matériel. Et quand je dis vieille Aston Martin, c’est une épave. Un truc que Tom a trouvé à la casse, qui n’a rien pour elle, sauf les vestiges d’une carrière passée, un moteur dans un état pathétique, et des banquettes en cuir qui ressemble plus à de la dentelle qu’à de vrai siège. Autant dire qu’il y a du boulot. Il a rapporté ça tout fier, avec la dépanneuse en disant qu’en la mettant à neuf, on allait pouvoir se faire un max. J’avais passé un temps à démonter ce truc. Les matinées sont souvent calmes, sauf quand y’a les chieurs qui décident de venir nous faire chier,nous plus tôt que prévu. Mais bon c’est le métier qui fait ça. Tom décide de sortir chercher des nouvelles pièces et de faire plusieurs courses pour le garage. Je mets de la musique et je fous ma tête dans le moteur. Je me redresse. Il à l’air sérieux le type. Les types en moto la plupart du temps viennent pas pour des petites réparations… Mais je le connais le type non ? Sa tête doit me dire vaguement un truc. Je me dépatouille, retire mes gants, et les fourrent dans ma ceinture. En lui tendant la main. J’ai appris à jauger les gens par leur poignée de main. Tom m’a expliqué ça en disait souvent pas mal sur la personne ne face de vous. Je faisais jeune, et j’étais jeune. Souvent les hommes préféraient pas me laisser bidouiller leur voitures ou leurs moto, par fierté ou par manque de confiance, mais au final, ça leur faisait bien souvent les pieds. Et ce genre de type, mais serrait la main qu’a moitié, ils s’attendent à quoi ? La bise ?

Bonjour, en quoi je peux vous aider ?

Par les temps qui couraient il était difficile de s’aérer l’esprit. L’alcool, les filles aidaient mais ce qui me permettait de mettre de côté l’espace d’un instant tout ce que j’avais à l’esprit c’était ma bécane. Une Harley street 750 de 1990 qui me permettait de filer sur la route en survolant le bitume avec la sensation d’une liberté que je savais illusoire mais bien suffisante pour ventiler mes synapses.

Spoiler:

Si je savais me débrouiller pour la mécanique d’entretien de base je préférais confier ma moto à un pro pour l’entretien annuel pour une meilleure sécurité sur la route. C’était donc cela qui m’amenait jusqu’au garage devant lequel je me trouvais présentement. Le garage avait bonne réputation, autant pour leur efficacité que pour le fait de compter du personnel lycan. Bien entendu j’avais consulté la base de données de la Brigade pour voir quel lycan y était notamment enregistré. Le nom qui était apparu était celui de Cian G. St John, une louve qui bien que recensée ne semblait jamais avoir commis d’imper aux égards de la loi. Si en plus elle était douée en mécanique qu’importait sa nature.

Bonjour. dis-je en lui serrant la main fermement. J’avais de nombreux défauts mais pas celui d’être macho. J’avais combattu avec de nombreuses nanas qui s’étaient avérées à plusieurs reprises plus efficaces que leurs homologues masculins.

Je viens pour la révision annuelle de ma moto et vous avez bonne réputation. avais-je poursuivi simplement. Quand pourriez-vous prendre ma bécane et combien de temps d’immobilisation ?

Leur réputation ne ferait pas tout car je ne pouvais bloquer trop de temps, j’avais un emploi du temps chargé et ne pouvais y déroger, surtout avec tout ce que j’avais à faire en ce moment. Ce que j’avais convenu avec l’ulfric et les reines vampires m’imposait de ne pas glander. Les conditions des uns et des autres devaient être prises en compte, voir lesquelles pourraient être obtenues et celles qui au contraire devraient être déboutées.

❝ Rage, rage against the dying of the light❞
Phillip & Cian

J'avais pas spécialement l'habitude de ce genre d'engins. Non pas que je ne pouvais pas m'en occuper, au contraire, mais c'était pas souvent que les Harley entraient dans le garage pour se faire faire une beauté. On s'occupait souvent de voitures citadines, avec des problèmes de citadines, c'est à dire : des problèmes chiants. Heureusement qu'on restaurait pas mal de voitures, sinon on s'emmerderait sec, moi je vous le dis. Alors est ce que le client du jour allait me serrer la main sans a priori. La réponse était oui.

Cian fis-je alors qu’il me serrait la main.

Poignée de main ferme, le gars est déterminé. Il est plus vieux, je dirais ... Au moins vingt ans de plus, avec un air de "j'ai vu le monde, petite". Je trouvais ça assez drôle. Je lui lâche la main. Et il me dit qu'il est là pour une révision de la bête. Ce que je peux comprendre, regardez moi cette moto. On en prend soin ou alors on en est franchement pas digne. Je regarde la moto, et il me demande combien de temps ça peut prendre. Ça dépend ce qu'il veut qu'on lui fasse. Après tout, les révisions ca dépendait un peu du budget de chacun et des attentes du client. C'était pas bien compliqué. Mais sur ce genre d'engin il valait mieux faire ça bien. Mais elle avait l'air dans un état visuellement niquel. L'intérieur je pouvais pas en juger.

Je m'approche de la harley. Franchement, dès le matin, même faire la révision d'une machine pareille, ça me mettait de bonne humeur. Je pouvais ne passer qu'une bonne journée. J’avais commencé la mécanique pour l’amour des belle bêtes, et des moteurs performants. Et pas parce que j’adorais redresser de la carrosserie. La plupart du temps quand des clients arrivaient c’était parce qu’on avait rayé leur bagnole, embouti un pare-choc, des accidents du quotidien, rien de bien excitant, ou le coup de la batterie à plat. Je crois que c’est ce dont je m’occupe le plus souvent. Surtout des petits jeunes qui allument leurs enceintes et qui les oublient dessus. Il veut une révision du coup. J’aime bien les révisions, on peut toucher à un peu tout.

Si c’est pour une révision, je peux vous la prendre maintenant, commençais-je, ça devrait pas prendre trop de temps, je peux vous faire ça dans la journée si c’est urgent... Après ça se fera pas en une heure non plus. continuais-je.

À mon avis, c’était pas cette révision qui me prendrait le plus de temps. J’attrape une fiche, et sors un crayon de ma poche. Je note sur la fiche ce qu’on allait lui faire à cette Harley : freins, pneus, chaînes, batterie, filtre, huile… bla bla etc… Du coup je lève les yeux vers lui.

Vous avez des questions ? Votre nom c’est ?

La nana semblait s’intéresser à ma bécane, tant mieux cela voulait sans doute dire qu’elle s’appliquerait en bossant dessus. Je lui avais indiqué ce que je voulais et elle reprit la parole à ma suite pour me répondre.

Ah ouai quand même. dis-je tout d’abord avant de reprendre. Vous auriez pas une moto à louer par hasard ? Je dois me rendre au QG de la PES et je ne peux être trop en retard.

Je l’observai sortir une fiche et un crayon pour probablement noter ce qu’allait subir ma moto. J’avais un peu de temps avant de devoir partir aussi me dis-je qu’il était peut-être possible de poser quelques questions à la louve au sujet de sa situation. Devais-je attaquer de front ou alors me tempérer un peu ? Après une rapide réflexion j’optai pour la seconde option et décidai d’entamer le sujet en essayant d’être un minimum diplomate dans mon approche.

Mc Borough, Philipp. dis-je d’abord avant de poursuivre.

J’aurais bien quelques questions mais elles ne concernent pas vraiment ma venue, mais plutôt vous et vos semblables. Puis-je ? lui demandai-je afin d’obtenir son autorisation.

Je ne voulais pas la contraindre ou la brusquer, les lycans n’étaient pas connus pour prendre les choses avec calme et retenue. A cette pensée j’eus une pensée pour McAllister et son caractère de merde. J’espérais vraiment que mon interlocutrice accepte de s’ouvrir un peu et de répondre à mes questions.

Comment jugez-vous votre situation en tant que loup-garou au sein de la société écossaise ? lui demandai-je pour entamer mon questionnaire improvisé après qu’elle m’eut indiqué accepter ma demande.

❝ Rage, rage, against the dying of the light. ❞
Phillip & Cian

Quand je lui dis que me prendra la journée, ça n’a pas l’air de lui faire super plaisir. Il faut qu’il comprenne qu’il n’est pas le seul à vouloir profiter de nos services et que même si j’adore profondément cette bécane, j’essaye d’avoir un minimum de principes. Je hausse les épaules, il croit que la mécanique c’est juste réparer le joint de culasse ? Je hausse les épaules, il demande s’il y a des moto à louer. C’est le genre d’homme qui veut pas s’en éloigner, où alors qui en a réellement besoin. Mais ce qui m’étonne, c’est que souvent quand on a ce genre de moto, on aime ça et on en a plusieurs. Ou celle là c’est la petite favorite, et on laisserait quand même pas bibiche, dans les mains de bobones. Façon de parler, mais vous avez compris où je voulais en venir.

Je vais voir ce que je peux vous trouver. Mais dîtes vous que ce sera pas aussi performant que celle ci.

On loue pas les moto que l’on vend. On les teste, mais les laisser à des inconnus, ça certainement pas. On bossait bien trop dur pour que le premier gus un peu fou de vitesse se plante dans le premier panneau de signalisation écossais. Tom avait appris de ses erreurs, et depuis c’était la politique. Je tique sur le QG de la PES. Je le regarde, je prie pour qu’il ne soit pas là pour les conneries de Charlie, parce que pour le coup j’avais vraiment donné de ma personne pour cette histoire. Quand il me dit son nom, mon stylo dérape sur le papier. Mais allez… Même boutée hors de la Meute, cette chieuse me fait encore chier. Je lève les yeux vers lui, pas intimidée, mais franchement surprise de le voir dans les parages. S’il avait été un Loup, et à la recherche de Mei, il l’aurait sentie à des kilomètres, se doutant bien qu’elle avait au moins mit les pieds ici. J’avais beaucoup de mal à garder mon calme, et une expression neutre, c’était un cours que j’avais loupé, où qui n’existait pas, tout ça pour dire que ce n’était pas inné. L’avantage en tout cas, c’est qu’il fallait mieux qui ne se montre pas trop chiant, s’il voulait une moto en état de marche. Je sais réparer les moto et les voitures, comme les saboter. Pourrais-je vraiment aller jusque là ? Je lève les yeux au ciel,. Ça certainement pas. Sans l’avale d’Hayden, aucune chance. C’est ce que j’avais appris en balançant Charlie à l’Ulfric, s’il fallait tuer, il fallait demander la permission.

Mc Borough, donc. repris-je

Il continue de parler, et je pose la feuille avec mon trait de crayon maladroit sur le rebord d’une voiture à proximité avant d’attraper le bolide par le guidon. Il dit avoir des questions sur moi et mes semblables. Si j’avais été de mauvaise humeur, je pense que j’aurais laissé tomber la moto, mais j’étais de bonne humeur et professionnelle. Ça me faisait bien rire que les types s’intéressent à nous maintenant. Elle était où la belle P.E.S quand mes grands parents avaient été massacrés par la bande à canines ? A me bercer d’illusions qu'ils trouveraient les coupables. Et regardez où ça en est ? Nulle part. Je hausse les épaules. Je pense que ce genre de type ne demande pas réellement la permission.

Allez y, de toute façon, c’est pas comme si la P.E.S faisait réellement son boulot de toute manière. Oubliez pas que c’est moi qui m’occupe de votre moto. fis-je avec un sourire narquois, humour, humour.

J’avais une rancune particulière pour la PES, parce que pour moi, ça se touchait plus sous les bureaux plutôt que de changer le monde. J’avais compris la leçon, le jour de ma déposition, une bande de cons, tout ça parce que j’étais louve, c’était sur, alors forcément, quand j’accusais un vampire, je n’étais pas objective. Comme si je n’avais que ça à faire d’accuser ces cons. Je soupire. Je me demande s’il avait ses recherches avant de venir, où alors que mon dossier avait vraiment tout simplement jeté à la poubelle. Il me demande comment est ma situation, je reste silencieuse, et j’installe sa moto sur une station. Ma … situation ? Je me met à rire. Vous savez… je ne crois pas qu’il y de bonne ou de mauvaise situation. Et je me redresse vers lui.

Ma situation… Je suis pas une louve à problèmes, vous savez. J’aurais pu en faire à votre bureau de… Je m’arrête, voulant rester polie. Ma situation, elle est pas plus mauvaise qu’une autre. Je suis recensée, comme un bon toutou. Je sais pas ce que vous voulez que je vous dise par rapport à ça. J'ai un garage, je gagne ma vie, les gens sont pas obligés de savoir que je me change en loup par plaisir, et par obligation. Je vois pas vraiment où vous voulez en venir avec votre question...

Je me met à bosser sur sa Harley. Comme ça j’avais une otage. Ouais, je voyais ça comme ça. Mais j’étais méticuleuse, je voulais juste qu’on est l’impression que je pouvais faire n’importe quoi, mais je ne ferais jamais rien de mal à un engin. Impossible. Du coup, il avait d’autre questions ?

Autre chose ?

Tant que ça roule je m’en fous, je ne peux pas faire la fine bouche. dis-je à la mécanicienne.

Je ne pouvais me permettre de rester toute la journée à attendre que ma bécane soit prête, j’avais à faire. Pas besoin d’être psy pour voir qu’elle n’aimait pas la Brigade comme bien du monde ces derniers temps. Chacun ne voyait que son petit malheur et ne voulait pas allez au-delà, lycans comme vampires. Ses paroles étaient totalement le genre de conneries qui me foutaient hors de moi, que des pleurnicheries de gamins. Ils se pensaient tous victimes, dissimulant bien la merde dont ils étaient aussi à l’origine. Je n’oubliais pas le sang que j’avais sur les mains, je ne me cachais pas derrière le masque de la victime pour me dédouaner de ma responsabilité, ne pouvaient-ils pas en faire de même putain ?

C’est marrant cette capacité commune qu’on les loups et les vampires à se placer en victime. Chaque espèce compte ses victimes, plus ou moins innocentes pour certaines, il serait peut-être temps de se bouger le cul pour changer la dynamique. dis-je d’un ton agacé mais bien calme au regard de mon exaspération alors qu’elle répondait à ma question, enfin en quelque sorte.

J’ai rencontré votre ulfric récemment et heureusement lui est plus clairvoyant bien que tout aussi suspicieux, comment vous le reprocher après tout ? Je lui ai présenté différentes améliorations que je m’efforcerai de mettre en place si je remporte les prochaines élections, vous mettant sur un pied d’égalité avec vos ennemis séculaires.

Mais ce que je voulais aborder ce n’est pas mon programme de réformes mais plutôt le cas de votre lupa assassinée. Même si dans l’absolu je pourrais m’en passer, j’ai son accord pour vous interroger vous et vos pairs pour trouver son assassin. Lui connaissiez-vous des ennemis au sein de votre meute, notamment parmi ceux qui ont refusé votre alliance avec les changeurs ? lui demandai-je dans un premier temps avant d’apporter une précision.

Comme je le lui ai indiqué je ne veux écarter aucune piste. Loups, métamorphes, vampires, humains, semi-démons, le coupable appartient à l’une de ses espèces et mon enquête les concernes toutes.

J’ignorais quel crédit elle apporterait à mes paroles, que ce soit sur mon enquête ou mon projet de réformes ou encore ma connaissance de l’existence des changeurs. Pour autant j’étais curieux de voir sa réaction à venir.

❝ Rage, rage, against the dying of the light. ❞
Phillip & Cian

Qu’est ce que vous voulez que je vous dise ? La PES, c’était pas l’institution dans laquelle j’avais le plus confiance. C’était pas bien difficile à comprendre, pour moi ça foutait rien. Regardez, les vampires font clairement ce qu’ils veulent, et nous on nous fout des colliers à numéro. Ça se touche, un point c’est tout. Il peut s’énerver, mais il n’y a que la vérité qui blesse. Je hausse les épaules. Qu’ils nous traite de victimes tiens, ça me faisait une belle jambe. Je demande même plus réparation, parce qu’au final, ça ne m’avancerait à rien. Qu’il les pose ses questions, moi j’ai la conscience tranquille. Brigade de Prévention et d’Enquêtes Surnaturelles. Ça me faisait bien rire tiens.

C’est vous la Brigade, vous savez parfaitement que si nous on s’en occupe, ça finit en conflit généralisé, et le sang qui sera le plus versé ce sera celui de ceux que vous tant de mal à protéger. Alors me faîtes pas la morale. Montez pas sur vos grands chevaux, tout le monde peut pas vous lécher les bourses, c’est comme ça.

Il reprend en disant qu’il avait rencontré Hayden. Et je continue la révision de sa Harley. Il est plus clairvoyant. Je veux, mon neveu, c’est l’Ulfric, c’est quand celui qui est censé avoir le plus jugeote dans toute cette merde. J’adore le petit côté, toi la gueuse tu m’écoutes, ton ulfric m’a parlé, lui au moins il est sérieux. Au pire ta moto, je te la laisse dans un état de merde, et t’iras te plaindre auprès d’Hayden, il te donnera peut être une sucette, pour effort fournis. Je lève les yeux aux ciels aux différentes améliorations. Vous savez moi je m’intéresse pas à la diplomatie ou à la politique, tout ce qui m’intéresse, c’est l’avenir de la Meute, si lui voulait y contribuer tant mieux, sinon, tant pis. Les belles promesses, ça marchait quand j’étais une jeune fille pleines d’illusions, maintenant, je préfère hocher la tête en lui signifiant que je l’écoutais, mais qu’au final, moi, je suis comme Saint Matthieu, je crois que ce que je vois.

On verra comment vous vous en sortez, avec votre… programme.

Il me parle de son programme électoral, et ça me fait rire, décidément, c’était vraiment tous des gros comiques dans ce bureau. Il parle de Mary, et ma poigne de resserre sur le guidon de la Harley, ça devenait donc une affaire de la PES. Les dettes de sang comme ça, c’était vraiment de leur ressort ? Où c’était pour plaire à Hayden, le mettre dans sa poche, pour qu’on fasse plus de problèmes. Il me demande si notre Ulfric a des ennemis. Je le regarde. Certes, Mary était la Lupa, et une figure forte de la meute, mais à mon avis pour déstabiliser véritablement Hayden, fallait plutôt taper dans Isadora, ou la bande de mioches qui la suive. ( Tant mieux pour elle, mais moi j’aime pas les gosses ). Il était au courant pour les changeurs ? Devais-je vraiment m’en étonner, ou prendrait-il cela comme une insulte ? Hayden pouvait lui avoir dit, je décidais de ne pas relever, tant je doutais que les changeurs puissent s'en prendre à Mary.

Des ennemis, au sein de la Meute. J’ai envie de vous dire non. Mais après, on est jamais sur de rien. Si c’est des noms que vous attendez, j’en ai pas à vous donner. Il n’y a pas de pistes à écarter, mais à mon avis, vous devriez commencer par aller voir du côté des vampires… Ça puait la canine ce soir là.. Demandez à toute la Meute, voilà pourquoi « on se bouge pas le cul ». Ça finirait en carnage.

Je hausse les épaules, et je me redresse, en lui faisant face, je le regarde sérieusement. Je veux bien leur donner bénéfice du doute, mais putain c’était difficile.

Vous comptez réellement faire quelque chose pour l’assassinat de Mary ? Je doute pas que vous sachiez dans quoi vous vous embarquez… Mais ne commencez pas, si c'est pour ne pas finir.

Même McAllister n’était pas aussi débile que cette nana, ce qui ne signifiait pas pour autant que je l’appréciais. Lorsqu’elle reprend la parole c’est pour s’affirmer et m’envoyer chier, grand bien lui fasse. Me lécher les couilles ? J’aurais pu rire si elle n’était pas aussi ridicule.

Au moins j’aurais pour moi d’essayer d’agir pour tous et non juste pour ma gueule. lui dis-je en réponse à sa petite phrase quant à mon programme avant qu’elle ne reprenne la parole.

Je ne cherche pas à innocenter les vampires, s’ils sont à l’origine de ce meurtre le coupable sera livré à votre ulfric et jugé selon vos lois comme convenu avec lui. Seulement les Années Sanglantes nous ont montré qu’il ne fallait pas s’arrêter aux premières apparences. lui dis-je d’abord avant de réagir à ses paroles suivantes qu’elle les prononça sur un ton moins rude.

Je n’ai beau n’être qu’un humain et ne pouvoir appréhender le monde comme vous, mais je n’ai qu’une parole. J’ai promis à votre ulfric de mener mon enquête pour trouver qui a assassiné votre lupa. J’irai jusqu’au bout.

Je n’avais encore que peu de pistes sur ce crime sinon que ça puait à mort. Je ne préférais aucune espèce à une autre mais cela semblait bien difficile à croire pour mes auditeurs et ce quelle que soit leur espèce. Pour autant il me fallait être méticuleux dans cette affaire bien que certaines pistes ne me paraissaient pas du tout crédibles.

Les vampires n’avaient aucun intérêt à faire tuer la lupa de la meute, ils étaient les coupables tous désignés. A ce jour ils n’avaient aucun intérêt à un conflit ouvert d’autant plus maintenant qu’ils venaient eux aussi de perdre leur dirigeante. Les semi-démons me semblaient déjà plus crédibles mais ceci ne serait qu’un petit évènement et ne serait pas de suffisamment grande ampleur pour déclencher une nouvelle guerre. Restait des lycans et des changeurs mais à ce qu’il se disait l’esprit de meute normalement devait les garder de tout désir de dissension. Mais tout comme le mâle dominant se fait provoquer un jour ou l’autre par un nouveau prétendant, rien ne pouvait assurer qu’il ne s’agissait là d’une lutte interne de pouvoir.

Pouvez-vous m’indiquer le protocole en vigueur lorsque quelqu'un souhaite prendre le pouvoir au sein de votre meute ? Je n’imagine pas d’élections mais je préfèrerais éviter les hypothèses pour favoriser les faits. lui demandai-je calmement.

❝ Rage, rage, against the dying of the light. ❞
Phillip & Cian

J’y étais allé fort. Ok. Mais j’avais une dent contre eux, pas qu’ils soient humains, ça très franchement je m’en fous comme de l’an quarante. J’ai été plus longtemps humaine que louve, et au final, à part certains instincts exacerbés, je voyais pas trop de différence. Mais passons, par contre qu’ils s’attendent pas à des excuses, ça fait quatre ans que j’attends de pouvoir cracher à la gueule d’un agent de la PES, c’était un occasion trop tentante pour que je passe à côté. Je sais pas bien ce qu’Hayden lui a dit, mais en tout cas, il a l’air au courant. On était peut être tombé sur le seul compétent de la bande… J’inspire un grand coup, pour calmer les nerfs que j’avais tendu. C’était Charlie, qui m’avait parlé de Mc Bourough pour la première fois, et elle était dans la merde. Ensuite le gars vient sur mon territoire pour me traiter de victime, bon certes j’avais commencé… Mon impulsivité n’était décidément pas de bonne humeur en réalité. Agir pour tous… Ouais, j’avoue que ça je fais pas, même si dénoncer Charlie avait été pour le bien de la Meute, le bien de tous, c’était trop me demander, alors autant réparer des bagnoles, c’était ce que je faisais de mieux. Alors c’était égoïste de ma part, mais on a pas tous vocation à être un héros. Le bien de la Meute c'était tout ce qui m'importait réellement.

J’ai pas vocation à être un héros. Traitez moi d’égoïste, qu’est ce que ça peut me foutre.

J’avais l’impression d’avoir deux conversations. Du coup, je préférais mettre un terme à celle ci. Après tout, il était pas là pour entendre mes états d’âme, et moi j’avais pas spécialement envie de l’entendre me parler de mes états d’âmes. Du coup, ça tournait en rond, et ça me déconcentrait sur mon travail, et j’aimerais bien faire mon travail parfaitement bien. Je lui reprochais pas d’être humain, je sais pas si je les envie ou pas. Ça avait l’air tellement plus simple de vivre en tant qu’humain, vous voyez ce que je veux dire ? Il dit qu’il n’a qu’une parole, et qu’il n’est pas du genre à s’en déroger. Je hausse un sourcil curieuse, et je commence à préparer la Harley pour la vidange. Il dit ça, et je veux bien le croire, mais c’était une sale affaire, une affaire dont on veut pas, parce que derrière tout ça, ça pue encore plus. Je soupire. Mary était morte pour une raison x. Je n’étais pas assez au courant pour pouvoir spéculer sur quoique ce soit. On demande pas aux soldats de réfléchir, si vous voyez ce que je veux dire. Ça me déplaisait pas, mais c’était frustrant. Je m’essuie les mains pleines d’huile sur les poches de mon jean.

Je vous reproche pas d’être humain. Vous savez certainement ce que vous faîtes. Je l’espère pour vous. Vous vous embarquez dans une telle merde...

Je baille. Il me demande ensuite le protocole en vigueur pour pouvoir prendre la place d’un dominant. Il pose de ces questions lui. Mary avait été tuée pour qu’on prenne sa place ? … Je me trouvais bien naïve en me posant cette question. Mais en même temps, c’est certainement pour cela qu’il me posait ce genre de question par rapport à des ennemis internes pour Hayden. Franchement… comme si on avait pas eu assez avec Charlie. La suspicion dans les groupes n’est jamais constructrice, et me voilà maintenant à douter des miens. Ne pouvons donc faire confiance à personne.

Une élection ? Non, c’est sur que ça ne se passe pas comme ça. Vous voyez… l’instinct animal c’est de suivre le plus fort, celui qui protège, celui qui est le plus à même à diriger quoi. Avoir le pouvoir au sein de la meute c’est être Ulfric ou Lupa. Le couple dominant.. Du coup pour obtenir le pouvoir faut prendre leur place, la place du plus fort. Celui qui voudra prendre la place défie l’un ou l'autre. Le gagnant reste, le perdant ferme sa gueule, ou crève.

Je marque une pause. Et réfléchis, en adaptant mon discours à la situation.

Sauf que là… vous voyez, Mary a été tuée par un inconnu. Je dirais que ce serait à l’exécutrice de prendre sa place, mais, c’est beaucoup plus compliqué que ça actuellement. Aujourd’hui, toutes les louves de la meute peuvent prétendre au titre, la plus forte sera la Lupa.

J’avais l’impression de dire tout et n’importe quoi. Mais je pense avoir été claire quand même.

La propension de la plupart des lycans que j’avais rencontrés à se faire passer en victime était assez hallucinante. Au final si l’on avait un minimum d’objectivité chacun se posait en victime, persécuté par les autres espèces. Il fallait prendre la peine d’analyser les bases de la géopolitique en place avant la révélation des espèces surnaturelles. Et de mon propre avis vampires et lycans n’étaient en soit pas si différents. Les premiers s’étaient de tous temps nourris des humains et avaient étendu leur influence au sein des sociétés humaines. Les lycans eux ont préférés se cacher aux yeux de tous, ancestrale victimes des nocturnes si l’on étudie un peu l’histoire des espèces surnaturelles. Pour autant cette persécution par les buveurs de sang n’a que permis de mettre en lumière leur capacité à survivre en écrasant le reste, même sont-ils bien différents de l’Humanité ?

S’il n’y avait pas eu les Années Sanglantes l’Humanité aurait peut-être tenté de les asservir comme avec l’esclavage quelques siècles plus tôt. Vampires et lycans se plaignaient de leur traitement et situation depuis la fin des Années Sanglantes, mais leur égoïsme les empêchait-il d’être honnêtes et de voir que l’Humanité réagissait simplement par crainte de se voir à nouveau servir de chair à canon pour les autres espèces ?

Chacun pour soi et Dieu pour tous, comme dit l’adage. dis-je simplement en réaction à ses paroles avant d’en écouter la suite.

Elle m’exposa le protocole de sa meute, ce qui semblait similaire au fonctionnement d’une troupe de loup lambda. Je l’écoutais avec attention tant les lycans étaient discrets quant à leur mode de vie, préférant garder le secret sur leur intimité.

Je vois. Mais maintenant que votre Lupa n’est plus, comment va être choisie la relève ? Y aura-t-il un duel entre toutes les prétendantes jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une ou ce sera votre Ulfric qui choisira ?

Si la première option peut écarter des possibilités de manipulation de la part d’une prétendante, la seconde en revanche peut voir privilégier l’une ou l’autre des prétendantes en fonction de leur affinité ou leur image auprès de votre leader. dis-je plus en pensant à voix haute que pour apporter un jugement sur les faits.

Mais ceci m’amène à une autre question notamment à propos des métamorphes composant votre meute. S’il y a des femmes parmi eux, pourront-elles prétendre à ce titre ou cela est-il réservé aux louves ? lui demandai-je en m’interrogeant quant aux nuances de l’intégration des changeurs parmi les lycans.

❝ Rage, rage, against the dying of the light. ❞
Phillip & Cian

Chacun pour soi, et dieu pour tous. Je me redresse et le fusille du regard. Si c’était pas faire des raccourcis ça franchement. Je me re-concentre sur mon boulot plutôt que de l’assommer avec une clef à molette qui traînait sur le bord. Chacun pour soit et Dieu pour tous, c’était pas vraiment comme ça que je voyais les choses. Je me plaçais pas en victime, mais comme une frustrée de la fameuse justice humaine. Si c’était ça être une victime… J’étais passé à autre chose, je faisais pas de problèmes. J’aurais voulu planter mes crocs dans le cou des suceurs de sang qui m’avait privé de ce qu’il me restait de famille. Mais au final, je n’aurais pas été capable de la faire, trop jeune, trop inexpérimentée, c'était toujours le cas d'ailleurs.

Il me demande comment la Lupa allait être choisie. Par duel ? Par décision ? À vrai dire je n’en avais pas la moindre idée, ça semblait tellement compliqué. Avec ces nouvelles règles, je faisais partie des loups un eu paumés. Habituée à un système, qui avait du mal à se faire au nouveau, même s’il était foncièrement bon, mais peut être pas adapté à une Meute. Je préférerais encore que les choses soient claires, d’un côté ou de l’autre des différents protagonistes de cette course à la succession. Je m’arrête deux secondes de bosser, pour me tirer de la station où je bossais en lui parlant. Parce qu’il commençait à avoir des raisonnements, qui malgré le fait qu’il ne me plaise pas, avait du sens. Pourtant, je ne voyais pas aucune des prétendantes au titre, se lier avec vampire dans l’espoir de devenir Lupa, à la place de la Lupa. Ça me semblait si … malsain. La mort de Mary accélérait les choses pour les questions de succession, certes, mais dans quel but ? Pour moi seuls, les vampires et les semi-démons étaient capables de faire une telle chose. Les vampires pour le fun, les semis-démons pour foutre la merde. Un membre de la meute aurait eu un minimum de respect pour le corps de Mary, mais en même temps un tel acharnement avait quelque chose de personnel non ? Je retire le torchon de mon pantalon pour m’essuyer les mains.

Un duel, oui. Je ne vois que cela pour que la décision soit acceptée de tous. Je ne sais pas si l’Ulfric peut réellement décider. Je n’ai pas vécu de changement de Lupa. Nous avons vécu un changement d’Ulfric suite à un duel. Je ne préfère pas vous dire de bêtises. Mais si je dois me baser sur mon impression, et sur la manière dont je vois les choses. Même pour moi la situation est assez inédite.

Un duel avec un vainqueur est pour moi indispensable. Sinon, cela ne ferait que renforcer de possibles rivalités, et vous savez où mène les rivalités…

Il continue, en me demandant à propos des Métamorphes. Je le regarde, ils sont intégrés certes, mais de là à faire de l’une d’elle une Lupa, fallait quand même peut être pas pousser mémé dans les orties. Elle pourrait gagner le duel que je refuserais de l’accepter. C’est ainsi, je suis prête à accepter des changements, mais autant y aller doucement. Les bouleversements, on en avait déjà eu assez pour l’année non ? Je marque une pause en l’écoutant et me posant quelques minutes sur le capot d’une voiture qui attendait son tour.


A vrai dire, je ne pense pas que ce serait avisé pour une métamorphe d’essayer d’atteindre le titre. On est une Meute tolérante… mais peut être pas à ce point non plus. C’est pas glorieux, je vous l’accorde, mais c’est la réalité. Elles peuvent sur le papier, mais vaudrait mieux pas.


Je marque une pose. Je me demandais s’il avait vu le corps de Mary, dans quel état, on avait retrouvé notre Lupa. Même si c’était une crise interne, une décapitation de cette manière, un acharnement sur son corps, elle n’avait même pas eu le temps de se transformer, de pouvoir se défendre. L’image du corps sans vie, déchiqueté, décharné de Mary, c’était quelque chose que je n’oublierais pas de si tôt.

Vous avez vu le corps de Mary ? La Lupa ? Vous avez vu dans quel état elle était… Si vous me dîtes que c’est un des nôtres qui a fait ça… on est vraiment mal barré.

J’écoutais attentivement la louve car elle me permettait de transformer des suppositions en confirmations factuelles, bien que la prudence m’enjoignait à garder un certain recul à propos de tout ce que pouvait me dire la majorité de mes interlocuteurs.

Logique compte tenue de votre structure sociale. lui dis-je avant d’écouter la suite de ce qu’elle avait à me répondre, notamment après ma question au sujet de l’intégration es métamorphes au sein de sa meute et les limites de celle-ci. Il semblait bien que les lycans agissaient avec les changeurs comme l’Homme en a fait de même avec ses cultures de couleurs. Victime d’un jour devient tortionnaire le lendemain, c’était là un cycle perpétuel qui régnait en ce monde depuis l’aube des temps.

Pourtant si l’une d’entre elles participe à ce duel, et le remporte, selon vos lois cela ne pourrait être contesté. Ceci étant dit il est prévisible d’estimer certaines contestations comme quoi un tel duel ne serait pas équitable. Mais si une louve aura pour elle sa force et sa capacité à combattre sous forme lupine, une métamorphe aura pour elle de pouvoir choisir une autre forme pour équilibrer la balance comme un frelon pour piquer son adversaire. dis-je dans un premier temps avant de reprendre brièvement.

Cela me rappelle une part de l’histoire humaine où l’homme blanc était bien content d’utiliser l’homme noir sans avoir à lui autoriser une véritable équité de vie et de droit. N’y voyez là aucun reproche car l’Humanité n’a pas forcément mieux évolué aujourd’hui encore.

Ses paroles suivantes me laissèrent penser qu’elle était inquiète par ce que mes paroles pouvaient laisser supposer mes paroles. Avec l’autorisation de son Ulfric j’avais pu voir le corps de leur Lupa et ce n’était pas beau à voir même pour moi. Plutôt que m’apporter des réponses son cadavre me fournit un lot de questions auxquelles il me faudra trouver des réponses.

Il me faut aller au-delà des apparences, chercher plus loin, comprendre à qui profite le crime, en premier plan mais aussi en second plan compte tenues des réactions qui en découleront.

Si un vampire est l’assassin, l’a-t-il fait sur ordre de ses dirigeants ou est-ce de manière autonome par désir de relancer une nouvelle guerre ? S’il s’agit d’un loup ou d’un métamorphe, est-ce dans le but de prendre une place, de nuire à l’intégration des changeurs ou encore de l’accroitre ? Si encore un humain en est à l’origine quel est son but, car une nouvelle guerre ne fera que ridiculiser l’Humanité qui se veut garante de la paix et l’offrir aux lycans et vampires comme munitions ? Enfin les semi-démons eux m’apparaissent comme seuls bénéficiaires de cette situation, mais la question est de savoir si leurs pouvoirs leur permettraient de mutiler votre Lupa de la sorte. Elle ne s’est pas transformée, connaissait-elle son assassin ?

Autant de questions de points qu’il me faut éclaircir pour pouvoir livrer le coupable à votre Ulfric. dis-je enfin avant de me taire pour la laisser s’exprimer.

❝ Rage, rage, against the dying of the light. ❞
Phillip & Cian

Après cette conversation, j’allais sérieusement avoir besoin d’un verre. Non… plusieurs. J’avais hâte que le coupable pour le meurtre de Mary soit retrouvé et livré à Hayden. Je me sentais impuissante face à tout cela, et ce n’est pas une sensation que j’appréciais. Je ne pouvais au final que répondre à ses questions, mais agir, c’était tout autre chose. Je soupire, puis j’écoute ce qu’il a à me dire.

Je suppose que la question des changeurs n’avaient pas réellement été abordées. Pouvait-on réellement accepter une chanteuse comme leader de notre groupe ? De notre Meute ? l’idée me semblait bien saugrenue, si je devais être honnête. L’intégration des Métamorphes n’avaient pas du être facile, moi même je n’arrivais pas à les considérer comme des membres non différents des autres Loups. C’était ainsi, j’avais cette idée de toujours protéger les miens même si c’était au dépens des autres. La meute doit survivre, c’est tout ce qui m’intéressait. Je n’avais qu’une hâte que la question de la Lupa soit réglée. Le fait qu’il nous manque un leader nous rendait instable, le plus vite la question sera réglée, le mieux ce sera. Son analyse n’était pas fausse théoriquement, mais je pouvais lui assurer que ce n’était pas demain la veille qu’une Métamorphe donnerait les lignes de conduite. C’est une Meute de Loups, dirigée par des Loups. Je ne voyais pas d’autre alternative. J’étais certainement archaïque, mais la Meute avait vécu bien assez de bouleversements pour essayer de commencer à être des précurseurs dans je ne sais quel domaine.

Il me fit un cours sur l’Histoire, et sa comparaison me faisait bien rire. C’était quand même y aller fort de café que de comparer la traite des Noirs à notre cas. Nous n’avons pas forcer les Métamorphes à faire quoi que ce soit pour nous, ils n’ont pas été arrachés à leur terre, ni échangés contre de vulgaires pacotilles. Il est mignon avec ces grands histoires, mais doucement avec les amalgames.

Nous prenons les métamorphes pour des esclaves ? Vous avez été sensé jusque là, ne commencez pas à insulter ma Meute. Intentionnellement ou non, Monsieur McBorough.

Je me redresse, et me rapproche de sa moto, pour reprendre le travail. La Traite des noirs, non mais vraiment on aura vraiment tout entendu. Reproche ou non, c’était un tas de conneries. Je me rattache les cheveux, avant de reprendre mon boulot, et de continuer de l’écouter. Regarder au delà des apparences… Peut être, mais il fallait avouer que c’était facile de blâmer les vampires et d’essayer de leur mettre une bonne raclée. Au final, ceux qui avait fait ça comptait certainement sur cette animosité qui animait nos deux races. Il fallait avouer que c’était, certes, machiavélique comme plan, mais c’était aussi très … très intelligent. Ce qu’il disait était vrai, il fallait bien l’avouer. Au final, les vampires s’étaient tenu loin de nous depuis trop longtemps pour commencer à nous chercher des emmerdes. Je soupire.

Le processus n’avait pas commencé. La transformation est longue, et douloureuse, moins pour une Lupa puisqu’elle jouit de plus de … puissance, si on peut dire ça comme ça. Je ne peux pas spéculer, mais je doute qu’elle connaisse son agresseur. Après… je ne connaissais que très mal notre ancienne Lupa, de là à savoir si elle connaissait des humains, des semi-démons ou des vampires voulant là tuer… Toute position de pouvoir inclut des risques n’est ce pas ?

Je soupire.

Il faut avouez que, si ce sont les semi-démons et que ce vous dîtes est vrai… C’est un plan qui repose sur quelque chose de solide, notre animosité envers les vampires, et c’est un plan sacrément intelligent.

J'ironisais, mais ça n'avait au final, rien de bien drôle. Je me retourne.

Dîtes moi... Si l'on suit votre hypothèse sur les semi-démons... Un vampire les a aidé. L'odeur était caractéristique, à moins que vous me disiez que l'on peut falsifier ça aussi... Ils comptent sur notre haine envers les vampires, il leur en faut un, pour empester nos terres et nous menez sur une fausse piste. Peu importe si les vampires sont impliqués ou non, l'un d'entre eux devait être là. Non ?

Si certaines de mes paroles semblaient faire mouche dans l’esprit de la louve, celles en revanche qui faisaient un parallèle entre l’histoire humaine et celle de leur nouvelle meute semblait l’avoir vexée. Il n’y avait aucune intention de l’offenser dans mon discours mais cela ne lui semblait pas aussi limpide que ce l’était pour moi.

J’ai parfaitement conscience de mes paroles et du fait qu’elles ne comportaient aucune offense à l’encontre de votre meute mademoiselle St John. Je ne faisais pas référence à la nature d’esclave, mais plutôt aux limites de l’intégration. lui dis-je afin de rectifier son interprétation de mes mots puis de poursuivre. Les changeurs sont intégrés à votre meute unique rassemblant loups et métamorphes mais à vous entendre ils ne peuvent prétendre aux mêmes titres.

Ne voyez aucun jugement dans ce que je vous dis, je vous fais simplement part de mes questions et remarques en tant qu’humain extérieur. N’oublions pas que nos natures respectives ne nous permettent pas d’appréhender le monde de la même manière en dépit de notre – bonne ? – volonté. dis-je encore avant de me taire un instant.

Notre discussion était cordiale dans l’ensemble et je tenais à ce que cela continue, d’autant que je ne voulais pas prendre le risque qu’un accident de frein ne me coûte la vie. Je préférais mourir au combat ou pour la cause que je défendais plutôt qu’une mort fade que celle d’un accident de la circulation.

Effectivement, je ne peux qu’être d’accord avec vous. dis-je simplement lorsqu’elle parla au sujet des risques inhérents aux positions de pouvoir, avant qu’elle ne poursuive et ne me fournisse d’autres infos.

Les semi-démons sont aussi intelligents que le goût pour le chaos est puissant, ils l’ont déjà prouvé en manipulant lycans et vampires pour aboutir aux Années Sanglantes. Sans offense, bien sûr. dis-je de suite avant qu’elle n’interprète une nouvelle fois mes paroles de travers.

Quant à votre question, effectivement il serait difficile de falsifier l’odeur de vampire, ce qui m’amène à penser qu’effectivement ils peuvent compter au moins un nocturne soit dans leurs rangs soit qui leur aurait rendu service. Soit pour tuer votre Lupa et dans ce cas il s’agirait d’un vampire puissant, soit pour « simplement » déposer son odeur sur son corps. Il s’agit là d’une piste non négligeable et que je vais tâcher d’explorer comme d’autres. En revanche je ne suis pas d’accord avec vous, il importe de savoir si les vampires sont impliqués et à quelle hauteur pour justement trouver le véritable coupable quel qu’il soit.

❝ Rage, rage, against the dying of the light. ❞
Phillip & Cian

Il dit avoir conscience que ses propos peuvent blesser, ou offenser. Mais à mon avis, ça ne change rien au fait que ce ne sont pas des choses à dire à une louve, ou à une créature surnaturelle. Ça ne faisait que cinq ans que j’étais une louve, et les trois quarts de ma vie restait humaine, qu’il ne me croit pas encore assez éloignée des humains. Il devrait faire attention à ce qu’il dit, ses jugements de valeurs n’ont rien à faire dans une enquête si vous voulez mon très très humble avis. Je regarde le moteur et je me gratte le crâne.

Je vois ce que vous voulez dire… Mais un conseil, gardez ce genre de remarques pour vous. Ça peut vous sauver de pas mal d’emmerdes. Comme vous le dites, vous êtes humains… vous vivez avec votre histoire et vos codes … nous vivons avec les nôtres.

Je m’apprête à changer l’huile de moteur. Trouver le coupable pour le meurtre de Mary était tout ce qui m’importait aujourd’hui. Notre conversation qui avait mal commencer, restait courtoise, et selon moi, il était préférable qu’il le reste. J’étais déjà bien assez sur les nerfs pour déclencher une transformation devant un humain. Il parle des années sanglantes, des années sombres pour tout le monde, sauf peut être pour les semi-démons qui apparemment se nourrissent de souffrance. Les guerres entre les espèces étaient… assez.

Pas d’offense retenues. Compter sur la haine entre vampires et loups est une bonne idée pour commencer un conflit généralisé, les années sanglantes en sont la preuve. Ce que vous dîtes peut être vrai, je n’étais pas encore une louve aux origines du conflit.

Je commence à changer l’huile, profitant de ce qu’il avait à dire pour le faire. Ce n’était pas ce que je préférais les révisions, mais c’était ce qu’il y avait de plus rapide dans le travail d’un mécanicien, quand les engins étaient bien entretenu c’était beaucoup plus agréable. Je m’étais mal exprimée, mais sa supposition sur les semi-démons étaient… plus séduisante d’une certaine manière. J’étais la première à toujours en vouloir aux vampires, ils étaient bien souvent la cause de mes maux, et des maux des humains. Ils se nourrissaient d’humains, ils vivaient à leur dépends. S’ils voulaient condamner les vampires, ce n’étaient pas moi qui allait l’en empêcher. Je hausse les épaules. Tout ce que je voulais, c’était qu’on trouve qui avait tué Mary, c’était aussi simple que cela. Les moyens ne m’interssait pas.

Je ne vous blâmerais pas de trouver un vampire dans l’équation du meurtre de Mary. Je vous l’ai dit, un vampire était présent. Tuer un leader est un acte de guerre dans n’importe quel race qu’elle soit humaine, lycane ou vampire. Peu importe les moyens… je vous conseille de trouver rapidement qui a tuer notre Lupa, si vous ne voulez pas de nouvelles années sanglantes.

Je soupire. Décidément, ces histoires de races, ces histoires de guerre n’arrêteront jamais.

J’affichai un sourire amusé lorsqu’elle me prodigua son conseil. C’était bien la première fois que j’en recevais un de la part d’un lycan. Je pourrais bien lui dire que je n’avais aucune peur des emmerdes, et je n’avais jamais appris à « garder mes remarques pour moi », mais si mes plans pour l’avenir se concrétisaient il me fallait évoluer, un peu. Effectivement cela m’avait causé de temps à autres quelques problèmes mais rien d’insurmontable.

Qu’importe les codes de chacun, si l’on veut vaincre les semi-démons il va nous falloir passer outre et en trouver un commun. lui dis-je, préférant un message de rapprochement à une mise en avant personnelle.

Je l’écoutais ensuite et ce qu’elle dit me surprend à nouveau. Contrairement à McAllistair qui était totalement fermée, mon interlocutrice actuelle n’avait pas moins l’esprit de meute mais bénéficiait à son avantage d’une ouverture d’esprit qui lui permettait d’analyser mieux les choses que sa congénère.

Les plus grands conflits ont souvent débuté sur des actes de guerres, et encore plus souvent ces mêmes actes manigancés dans l’ombre. Les semi-démons en ont été le parfait exemple avec les Années Sanglantes. Mais ils ne s’arrêteront pas là et c’est justement pour cela que je me bats pour rassembler les trois espèces.

C’était la première fois que je trouvais cette ouverture d’esprit chez un loup mais le caractère inédit était qu’elle n’était présentement pas acculée. La seconde louve – Seymour – n’avait collaboré que pour sauver ses miches, la mécano dépareillait et cela fit naître une idée dans mon esprit.

Si cela ne nuit pas à votre meute, seriez-vous prête à travailler avec la Brigade PES pour lutter contre les semi-démons ? lui demandai-je donc avant d’y apporter quelques précisions. Il s’agit là d’un point abordé avec votre Ulfric lors de notre rencontre, la formation d’une section d’élite au sein de la Brigade. Une équipe avec un lycan, une autre avec un vampire, indépendante l’une de l’autre.

Votre ouverture d’esprit qui n’est pas courante, je dois vous le dire, chez vos semblables est à mon sens une bonne chose qui vous permettra de rester objective dans une certaine limite. Réfléchissez à cette idée même si le simple fait que je vous en fasse part ne vous vaudra aucun passe-droit.

❝ Rage, rage, against the dying of the light. ❞
Phillip & Cian

Qu’importe les codes de chacun ? Voilà bien tout le problème. Tout le monde se fout de tout, et personne ne respecte rien. Ce n’est pas comme ça qu’il allait apporter de la paix, ou peu importe le but qu’il avait en espérant qu’il était louable. C’était bien parce qu’on se foutait des codes et des traditions des différentes races qu’on se foutait tous sur la gueule dès que l’occasion se présente. Ça m’arrachait la gueule, mais chacun devait nuancer son discours et ses propos, surtout s’il voulait devenir le premier ministre d’une nation plus que bancale. Je hausse les épaules. Même si ça me démangeait de déchirer et de briser un vampire en deux rien que pour le sport. C'était là tout le problème d'un côté la raison et de l'autre, la louve, l'animal, l'instinct, la colère et la brutalité.

Ne vous fichez pas des codes, ils ne peuvent pas simplement être… effacés et après imposer votre vision des choses et des codes. Il y a des traditions qui sont bien plus vieilles que vous et moi, vous ne pouvez pas simplement méprisez ça... On se fout sur la gueule depuis des siècles parce qu’on se « fout » des codes de chacun… Vous êtes pas si différents des autres au final. Vous avez raison sur le principe, le moyen c’est pas encore tout à fait ça.

J’arrête de changer l’huile et je m’essuie les mains sur le torchon coincé entre ma peau et mon jean. C’était pas une partie de plaisir de s’occuper de ce genre de choses, c’était certain, et je suppose que comme pas mal de type qui ont réellement connu les années sanglantes, les mecs ont eu leur lot d’horreur et de massacres. Mais, réveillez vous les gars, on file droit dans le mur. Il veut rassembler les trois espèces contre les semis-démons, décidément, ces rejetons du diable n’avaient que très peu d’amis. Ça me faisait penser à ce qu’avait dit Hayden à leur propos, et que surtout, les loups semblaient avoir besoin d’eux pour procréer, et … au final, une procréation démoniaque, ça semblait assez fun sur le papier, mais en pratique, ça devait pas être une partie de plaisir. Je voyais pas trop où tout ceci allait au final nous menez.

Réunir les trois espèces… vous avez de l’ambition… c’est pas dit que ça vous serve dans ce cas là. ironisais-je.

Et là arrive une proposition qui me surprenait. Surtout quand il parlait d’ouverture d’esprit. Je l’écoute, mais j’avoue que je pensais quand même pas être un modèle d’ouverture d’esprit. Moi c’était bien beau ce que je disais, encore fallait il les appliquer. Accepter le régime des vampires c’était tellement hors de question, accepter les semi démons dans tout ce qu’il représente c’était même pas la peine d’y penser. Les métamorphes c’était sur la bonne voie, et les humains on pouvait pas vraiment, ni réellement leur faire la gueule. Je pose mes mains sur mes hanches, un peu abasourdie pas ce qu’il disait, mais pas forcément sur une position de réponse négative aussi étrange et étonnant que cela puisse me paraître.

Me flattez pas, je suis pas un modèle d’ouverture d’esprit. Il y a une différence entre discours et actes. Vous êtes en lice pour un poste politique non ? Vous devez savoir ce genre de choses… commençais-je en commençant à rire. J’suis un peu étonnée de votre proposition si je dois être honnête… je pensais pas que les humains de la PES avaient l’ouverture d’esprit nécessaire pour ouvrir ses bureaux et ses beaux sièges pour des culs surnaturels.

Si je le fais ce serait pour le bien de ma meute. Je préfère vous le dire tout de suite. Et le bien commun bien entendu.. J’y réfléchirais. Je vous promets rien. Vous avez d'autre questions ou... on va vous trouvez une bécane pas dégueulasse et que vous me foutiez la paix ?

C'était pas méchant. C'était même un ton assez cynique et cordial, je dirais. Je pensais clairement qu'il allait me foutre de mauvais poil celui là. Mais fallait quand même que je me remette sérieusement à bosser. C'est sympa les questions, mais ça me ralentit pas mal.

Pour la première fois depuis qu’il m’arrivait de communiquer avec les créatures surnaturelles, c’était bien la première fois qu’une louve me demandait de tempérer mon discours tout en faisant une analyse de la situation. Jusqu’à présent les lycans que j’avais rencontré se foutait pas mal de la situation générale en définitive et une nouvelle fois elle montrait quelque chose d’inédit.

Ne vous méprenez pas sur mes paroles, à moins que je ne me sois mal exprimé. Je ne me fous pas des codes de chacun et ne demande pas à les reléguer au second plan mais bien qu’ils n’empêchent pas de trouver un code commun pour une lutte optimale et centrée sur un seul et même ennemi.
Quant à moi, je n’ai jamais prétendu être différent ou meilleur, j’ai de nombreux défauts et j’en suis conscient, c’est déjà ça. lui dis-je d’un ton sérieux avant de me taire, lui laissant le temps de réagir à mes paroles précédentes.

Vous apprendrez bien vite que je ne flatte jamais mes interlocuteurs, quand bien même j’attendrais quelque chose de leur part. Je dis toujours le fond de ma pensée car la franchise seule pourra nous prévaloir de la manipulation d’autrui.

Peu importait si cela m’avait parfois attiré les foudres de mes interlocuteurs, je n’en avais jamais rien eu à foutre et ce n’était pas prêt de changer. Mieux valait avoir la réputation d’un franc parler parfois dur que d’un renard sournois.

Ce n’est qu’en surprenant que l’on reste imprévisible pour nos ennemis. Quant à ouvrir nos rangs aux créatures surnaturels, il s’agit d’une question d’évolution et donc de survie. lui dis-je avant de réagir à ses paroles suivantes.

J’apprécie votre franchise et comprends votre réponse.

Trouvons moi une bécane digne de ce nom à présent, j’ai besoin de rouler. lui dis-je pour clore cette discussion. Pour le moment cela ne servait à rien de la poursuivre, il fallait laisser les choses infuser, à voir si cela serait probant.