Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé]
Sujet: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Dim 8 Sep - 21:18
Résiste... Prouve que tu existes
A genoux par terre, je ramassais le contenu de la casserole que je venais de renverser par terre. Par habitude, je l’avais enlevé du feu avec ma main droite, avant de tout faire tomber. Cela faisait pourtant dix jours maintenant que nous avons été attaqués sur Wolfheaven, dix jours pendant lesquels je n’avais pas récupéré totalement. C’était un problème, un véritable problème. Pas seulement pour la propreté de ma demeure, mais surtout vis-à-vis de ma place dans la communauté. Je n’étais plus capable d’assurer mon rôle d’exécutrice et cela me posait clairement un souci. Hayden me couvrait pour l’instant, pour autant, j’étais inquiète. Et si cet état était permanent ? Et si je n’étais plus capable de courir et chasser comme avant ? Si les médecins de la meute étaient optimistes, je l’étais beaucoup moins. Et puis, avouons-le, j’avais tendance depuis un bon mois à broyer du noir. Je n’arrivais pas à être optimiste, m’imaginant toujours le pire. Je devenais étouffante avec mes enfants, voyant des traitres partout. J’étais même légèrement distante avec Hayden. Ou plutôt c’était lui qui l’était avec moi. Si j’avais demandé à Sav’ de dormir ce soir chez une amie, c’était justement pour passer un peu de temps avec l’homme qui partageait ma vie. Je lui avais même préparé son repas préféré. Enfin j’avais essayé. J’avais été incapable de couper mes pommes de terre en frites si bien que j’avais dû en acheter des toutes prêtes nettement moins bonnes. Et puis, il y avait eu la sauce au poivre qui venait d’être réduite à néant sur le sol à cause de ma maladresse et de la faiblesse de mon bras. Je n’avais pas pu m’empêcher de jurer en ramassant cette première par terre. J’avais passé une heure dessus, et pour rien. Oh, j’aurais pu en refaire, mais je n’avais plus aucun ingrédient et je n’avais plus assez de temps. Et surtout, j’avais horriblement mal. Les médicaments ne me soulageaient pas et ne me permettaient pas d’aller mieux. Ce qu’il me faudrait était un bon verre de vodka, grand remède de tous les maux. Pour vous dire, j’en avais même acheté une bonne bouteille en course, installée confortablement dans le congélateur. Je ne m’étais vraiment aperçue de mon geste qu’en la sortant pour m’en servir un verre, toujours plein, et toujours sur le bar. Cinq ans, onze mois et vingt-neuf jours que je n’avais plus bu une goute. Et pourtant ce n’était pas faute d’être tentée.
Plutôt que de m’enfiler le verre, je décidais d’aller me faire couler un bain. De toute façon, j’avais tout foutu en l’air question bouffe. J’avais voulu faire plaisir au loup, et j’en avais été incapable. L’eau était glaciale, mais je m’en fichais. Je plongeais dedans, en m’immergeant totalement. Je fermais les yeux, m’imaginant me baigner dans le ruisseau qui délimitait une partie des frontières de Wolfheaven. Mes pensées passèrent de nos jeux avec Hayden, à mes jeux avec Johan, et à sa demande de mariage. Je ressortais aussitôt ma tête de l’eau, chassant tous ses souvenirs de ma tête. Je m’étais promise de ne plus y penser, mais j’en étais incapable. Comment y arriver alors que j’avais l’impression de sentir son odeur partout sur le territoire de la meute, sur nos enfants, et quelques fois, dans les rues de Glasgow ? Si cela m’inspirait toujours de la sécurité, c’était plus douloureux qu’autre chose, me rappelant son abandon. J’avais peur depuis son retour… Peur que finalement, mon compagnon m’abandonne lui aussi, à son tour. Quelque chose n’allait pas. Le fils de l’ulfric était distant avec moi, et je ne savais pas pourquoi. Il fallait être aveugle pour ne pas s’en apercevoir. Depuis que mon ex-fiancé était revenu, cela n’avait plus été la même chose entre nous. Et pourtant j’avais essayé. Persuadée que c’était de ma faute, j’avais voulu me plier en quatre pour lui ce soir, mais je n’en avais pas été capable. Sur cette pensée, je sortais de mon bain, enfilant un peignoir pour me rejoindre le salon. Indéniablement, je m’étais assise devant le verre, faisant parcourir mon doigt sur le haut du verre. Plusieurs fois, je le pris, avant de le reposer en faisant glisser quelques goûtes sur le bar. Lutter contre ce vieux démon m’empêchait quelque part de penser à autre chose, à mes douleurs émotionnelles comme à mes douleurs physiques. Un instant, je cédais, l’autre je me reprenais. Et quand Hayden passa le pas de la porte sans que je m’en rende compte, j’avais porté à mes verres le récipient, avant de lui faire faire le chemin inverse sans l’avoir goûté. Il aurait fallu pourtant parcourir un dernier petit centimètre, un tout dernier centimètre pour me sentir mieux… Mais au dernier moment je m’étais montrée raisonnable, même si le liquide restait entre mes doigts, sans que je n’arrive vraiment à le vider dans l’évier, ainsi que le reste de la bouteille.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Lun 9 Sep - 17:21
Il fallait dire que je me concentre. Penser à tout ce qu'il s'était passé ces derniers temps n'était vraiment pas quelque chose qui me permettait de rester concentré, et j'en prenais plein la gueule. La mêlée précédente, j'avais fini piétiné à coups de crampons par les copains, qui n'avaient pas retenu la brutalité de leurs mouvements pour essayer de me secouer un peu les puces. Ca n'avait pas marché. Dérangé par toutes ces pensées obsédantes, je m'étais fait plaqué très violemment par le travers, et j'avais été culbuté dans la pelouse, une douleur tenace au ventre et aux côtes du côté droit. Et j'avais aussi pris un vilain coup de coude en plein visage, et un œil au beurre noir s'était formé. Le coach était furax, et il voulait me mettre sur le côté. J'avais insisté... Grand mal m'en a pris, puisque j'avais attéri une fois, et encore une autre, le nez dans la terre et des douleurs un peu partout. Je ne pouvais pas passer outre les combats, l'adrénaline, la mort et le plaisir que j'avais ressenti en l'infligeant à mes ennemis. Et pire que tout, je n'étais absolument pas capable de penser à autre chose que ce que j'avais découvert en interrogeant l'un des traîtres survivants aux combats au sein de la Meute. Je m'étais lâché quand Mary ne m'avait plus à l'oeil, et quand j'avais renvoyé Isadora à la maison. Je lui avais massacré le visage et le reste avec. En supplément, j'avais dû lui briser pas mal de choses. J'avais alors laissé s'exprimer une énorme quantité de colère et de frustrations nées pendant les combats, et juste après quand je m'étais rendu compte que le cancer de la félonie était répandu au sein de la Meute et qu'il restait probablement d'autres quislings. J'avais appris les raisons qui poussaient ces traîtres à se retourner contre leurs frères et leurs sœurs et vouloir la fin de l'Alliance entre loups garous et métamorphes. J'avais appris au moins une partie de l'histoire. Mais je n'en avais rien dit à personne.
Pourquoi ?
C'était compliqué. Je n'avais pas de preuves. Peut être que ce loup m'avait dit tout ceci juste pour me jeter sur une fausse piste et en finir avec l'Alliance en même temps qu'avec la stabilité durement acquise par la Meute. Je n'avais rien dit à Mary ni à mon propre Père, alors qu'ils devraient normalement être mis au courant. Mon père, surtout. Et Isadora, qui était l'exécutrice et ma compagne, ma confidente. Je n'avais rien dit à personne. Parce qu'en plus de l'incertitude qui pesait sur la valeur réelle de l'information, elle était épineuse à de nombreux points de vue. J'étais à la croisée des chemins. Je devais faire un choix. Après m'être enguirlandé avec mon entraîneur et avoir dû affronter la déception et la morosité de mes camarades de jeu dans les vestiaires, je finissais par rentré chez moi, propre et habillé de frais. Je manquais en grillant un feu rouge d'être pris par le côté par un bus lancé à toute vitesse, qui klaxonna furieusement. Ce qui eut au moins l'heureuse conséquence de me tirer de mes sombres pensées pour quelques minutes. Qu'allais je décider de faire ? Devais je en parler ou prendre les devants par moi même ? Je rentrais à la maison, toujours dans mes pensées. En arrivant dans le salon, je vis Isadora dans un peignoir, touchant un verre d'alcool. Je m'approchais d'elle, lui prit le verre et le vida d'un trait. J'étais un bon vivant et un buveur endurant en matière de bières fortes, mais je ne buvais que rarement des alcools forts secs et sans raison particulière. Ce soir était une exception. Je regardais fixement Isadora, mécontent et fatigué.
| J'espère que ce verre était pour moi... Tu n'allais pas craquer, quand même ? Qu'est ce qui ne va pas? |
Question stupide que je regrette immédiatement. La tempête risque fort de se déchainer.
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Mar 10 Sep - 21:51
Résiste... Prouve que tu existes
Je sursautais en voyant une main passer devant moi et prendre mon verre pour le boire d’une traite. Je m’étais levée dans un bond, reculant de quelques centimètres, me tenant en position d’attaque. Un pur réflexe, car je ne craignais aucun danger. J’haussais un sourcil en voyant l’état de son visage, marqué par des coups gagnés à son entrainement. Lui rendant une partie du même regard qu’il abhorrait, soit un air mécontent, je bougeais pour sortir un second shooter du placard et je posais devant moi. Défiante, je m’en servais un nouveau verre, repoussant la bouteille vers lui. Il voulait jouer à ça ? Très bien, nous serons deux alors. Je n’allais pas me montrer aimable avec lui alors que la première chose qu’il avait fait en rentrant était emplie de reproches. J’ai mal. Et toi c’est quoi ton excuse ? Je n’étais pas très accueillante, je l’admettais. Je ne faisais que me comporter de la même manière qu’il le faisait avec moi : distante et impersonnelle. Pour autant, sans toucher à au verre si tentant devant moi, je me relevais pour cette fois pour baisser la température du fou puis sortir un sac de pomme de terre surgelé. Je lui envoyais ce dernier, maladroitement, provoquant une vive douleur dans mon bras. J’avais encore oublié... Me tenant mon membre douloureux, je lui dis Tu devrais mettre ça sur ton œil. T’as vraiment une sale tronche. Le repas sera prêt dans dix minutes.. Je me détournais de lui pour me rendre dans la chambre. J’avais jeté un coup d’œil au liquide alcoolisé lorsque j’étais passée à côté, ne pouvant m’empêcher de me mordre la lèvre pour résister à la tentation de le vider.
Je tentais mes vieux démons, je le savais. J’avais de plus en plus de mal à résister, il fallait le reconnaitre. J’avais soif. J’avais mal. Il n’avait pas le droit de me juger, pas lui, pas après toutes ses années passées ensembles. Je parcourais tout le couloir pour arriver dans notre chambre. Je fouillais dans l’armoire, récupérant un jean et un tee-shirt ample que j’enfilais à la vas vite, histoire d’avoir quelque chose sur le dos. En revenant dans notre cuisine qui donnait sur le salon, j’installais deux assiettes et les couverts allant avec, en prenant soin de ne pas utiliser mon bras meurtrie. Sans un mot, je sortais ensuite une peole du placard, et quatre biftecks du frigo que je lançais tout de suite dans l’élément de cuisson. Un simple aller-retour, pas plus, juste histoire de dire que la viande était légèrement cuite. Je répartissais le contenu dans deux assiettes en part égale, sortais les frittes du four pour les poser sur le bar. Et toujours sans décrocher le moindre mot, je commençais à couper ma viande, grimaçant lorsque je devais appuyer sur mon couteau de ma main droite.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Mar 10 Sep - 23:40
Je regardais Isadora, ou plutôt je la dévisageais. J'avais toujours été très calme, serein, très pragmatique. Ce genre d'attitude faussement détachée car toujours concentrée avait très mauvaise presse auprès de mon père en particulier. La belle louve avait reculé d'un bond, le corps tendu comme un câble d'acier, le regard noir et concentré. Une louve en position d'attaque. J'étais plus qu'étonné par une réaction aussi virulente alors que je n'avais fait que boire un verre d'alcool qui de toute évidence ne la tentait que beaucoup trop. Etrangement, je ne montrais rien de cette surprise pour me concentrer sur mes instincts de prédateurs et de dominant qui remontaient en flèche, et c'était le cas de le dire ! Je la regardais sans ciller, sans baisser le yeux. Au regard des loups, de notre culture, de ce que nous étions au fond de nous mêmes, ce genre de regard accrocheur et mécontent était une question de domination. Qu'Isadora et moi formions un couple heureux dans des circonstances normales ne changeait rien à la donne. Elle me défiait, essayait d'obtenir du pouvoir sur moi. Je ne me pliais pas à son petit jeu. J'étais un dominant, un guerrier. L'exécuteur de la meute anglaise, et un putain de dur à cuire. Tout ce qu'elle allait réussir à faire en me tenant tête pour rien, c'était à exciter mes appétits de violence, de sexe, ce qui allait souvent de pair chez les loups garous. La belle se resservit un verre, mettant tacitement un terme au défi. Je n'appréciais pas qu'elle reprenne à boire, pas avec son sevrage difficile. Pas avec tout ce que nous avions pu traverser. Elle faisait quoi alors, à se servir à boire ? Etait ce une nouvelle forme de défi ? Je la regardais faire. Son ton agressif acheva de m'hérisser.
| Je n'ai pas besoin d'excuse pour boire un verre quand j'en ai envie. Si? |
Défi, contre défi. Chacun son tour, ça allait charcler si on ne s'arrêtait pas, mais je voyais mal comment refaire descendre la pression alors que tout ce que nous étions en train de faire sembler nous promettre un sacré désastre, c'est à dire une grande dispute. En temps normal, cela n'arrivait quasiment jamais. Nous étions un couple assez peu prise de tête. Nous n'avions jamais avoué de profonds sentiments ni fait de plans sur la comète. Nous dédions nos vies à la Meute et c'était tout. Isadora se fit visiblement mal en me lançant un sac de pommes de terre surgelées, que j'attrapais au vol, mais son attitude ne me donnait pas envie de prendre soin de moi alors je me levais, et allais gentiment ranger le paquet sans rien dire, la frôlant au passage.
| C'est avec une sale tronche qu'on impressionne l'ennemi, d'après mon père. |
Pourquoi étais je autant sur la défensive, et pourquoi l'était elle aussi ? Je continuais de renâcler en silence alors que la jeune louve s'était barrée pour enfiler des vêtements. Quand elle revint, j'étais déjà assis à table, et j'avais fini le verre qu'elle s'était resservi. Sans un mot, elle se mit à me servir, puis à manger, de son côté. Je ne commençais même pas à entamer mon assiette, l'ambiance me coupait l'appétit. Je soupirais, joignant mes mains devant mon visage en soupirant.
| Des nouvelles de Johan et des jumeaux? |
Indélicat, mais honnête. Il n'y avait qu'une chose pour la mettre dans un état pareil.
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Dim 15 Sep - 21:47
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Ni Hayden ni moi ne semblions vouloir faire un effort envers l’autre. Cette soirée que j’aurais voulu de réconciliation ne se passait clairement pas comme je l’avais prévu au départ. Tant pis. J’avais mal, et… Mon compagnon se montrait si distant avec moi, si froid quelque part que cela ne m’aidait pas. Pourquoi ? Que lui avais-je fait ? J’en avais aucune idée, et finalement je décidais de ne pas chercher plus ce soir. Je crois qu’en fait j’étais las, las de tout et à la fois de rien. Je laissais Hayden et sa mauvaise humeur pour aller enfiler quelques vêtements. Je ne relevais pas sa réponse à ma question, qui était en fait plus rhétorique qu’autre chose. En revenant, je finissais ma préparation du repas, et le servit, avant d’entamer sans dire autre choses. Je notais qu’il avait vidé mon verre, soit en le buvant, soit en le vidant dans l’évier allez savoir. D’un côté je le détestais d’avoir touché mon verre. D’un autre, je me sentais soulagée, soulagée de ne pas avoir la tentation sous le nez. Si le loup décidait de ne rien manger, chose que j’avais remarqué, je ne me gênais pas pour entamer mon assiette, non sans grimace en coupant le contenu. Je lâchais mes couverts maladroitement lorsqu’il me demanda si j’avais eu des nouvelles de Johan et de mes enfants. Je le dévisageais pas sure de vraiment comprendre ce qu’il était en train de me dire. Pardon ? Je n’avais finalement plus faim. Je laissais en plan mon assiette et je me levais. Je vais me coucher.. Je partais d’un pas des plus pressés et en colère jusqu’à, non pas notre chambre, mais celle de ma fille. Je n’y arrivais pas. De faire comme si, entre nous, tout se passait bien dans le meilleur des mondes. Je détestais ce que sa question sous entendait. Oui, Johan et mes enfants m’inquiétaient. Oui j’étais constamment inquiète pour eux. Mais là, ce n’était pas ça le problème. Je fermais la porte derrière moi, et m’adossais à cette dernière. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’alors que tout allait bien dans ma vie, tout devait s’effondrer ? Qu’ais-je fait au bon dieu pour qu’il s’acharne autant contre moi ?
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Ven 20 Sep - 19:54
Je me doutais bien que j'allais provoquer un putain d'orage de ouf, mais comment honnêtement aurais je pu faire autrement ? J'avais des questions qui me brûlaient, des choses qui me tenaient à cœur et encore plus qui m'empoisonnaient en permanence l'esprit depuis le coup d'état manqué des rebelles loups garous. Je ne pouvais tout simplement pas faire comme si tout allait bien, cela ne faisait pas suffisamment longtemps que les événements s'étaient déroulés pour que je sache ce qu'il se passe. Isadora se contenta de me regarder d'un air sombre, presque belliqueux en tous cas hargneux. Tout ce qu'il fallait, c'était tenir. Tenir oui, mais comment ? Impossible dans ces conditions. Impossible quand on me dévisage de la sorte de ne pas sortir de mes gonds, de faire en sorte de me calmer. C'était une tentative farouchement contre ma position et pire, ma nature de dominant. Jamais nous n'avions raisonné en terme de rapports de force dans notre couple, mais pour la deuxième fois dans la même soirée et selon les codes culturels propres aux lycanthropes, Isadora me défiait ouvertement. Elle laissa tout en plan, sur le côté, comme si plus rien n'avait d'importance, et partit comme une furie. Je me retrouvais donc tout seul comme un con pour pouvoir finir de manger, alors que je n'avais tout simplement pas faim ni même touché au contenu de mon assiette par simple politesse. Il fallait... Il fallait... Je me répétais ceci depuis le tout début, presque comme un leitmotiv. Je ne savais pas ce que ça donnerait si je montais maintenant, mais je sentais tout comme je le savais fort bien, qu'Isadora n'allait pas bien. Tout le monde s'en foutait donc quand j'avais moi même un problème ?
Je laissais la nourriture sur la table. Je posais ma serviette et me remontais les manches, pour grimper l'escalier calmement, d'un pas vif mais sans me précipiter pour autant. Rapide mais sans précipitation aucune. Isadora n'était pas allée dans notre chambre comme je m'en serais pourtant doutée ; elle s'était visiblement enfermée dans celle de Savannah, sa fille. Je tournais la poignée et essayais de rentrer, mais une masse compacte et suffisamment pesante m'empêcha d'ouvrir la porte en grand. Elle s'était mise derrière, et ne voulais donc pas dialoguer. Que devais je faire, maintenant ? M'excuser ? Non, c'était elle qui avait commencé, pas moi. Jouer la conciliation ? J'étais trop fier pour faire ça maintenant après la façon dont elle m'avait traité, tout ce mépris et même, cette animosité. Non, je ne pouvais pas me rabaisser à ce genre de posture. Alors quoi ? Je réagissais d'instinct, posant mon front contre la porte, lâchant la bombe dans un souffle, après avoir pris une grande inspiration.
| C'est Jonathan qui veut assassiner Mary et Camille. C'est mon propre père qui est responsable de tout ça. |
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Lun 23 Sep - 22:45
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Je ne voulais plus me trouver en présence d’Hayden. Si je continuais à rester en face de là, nous allions finir par nous prendre la tête, et je ne voulais pas ça. Je devais déjà me battre avec Johan, et c’était on ne peut plus suffisant. J’avais du mal à me faire à l’idée qu’il est pu me laisser tomber. Après tout ce que nous avions vécus, il m’avait tourné le dos, et même si j’avais pris assez de recul pour ne pas exclure Mary de l’équation, il n’en restait pas moins que je n’arrivais pas à lui pardonner son départ. Une part de moi-même n’avait pas cessé de l’aimer, et ne cesserait jamais de l’aimer. C’était impossible et nos enfants me rappelleraient sans cesse la belle histoire que nous avions vécue et dont je devais définitivement faire le deuil. Il avait avancé contrairement à moi qui étais resté attaché à cette relation que j’avais finalement idéalisé. Je ne pouvais pas vivre constamment dans le passé. Ma vie était à présent au côté d’Hayden. Il était celui qui pansé mes plaies, qui me comprenait, qui se souciait de moi. Je devais pardonner à Johan pour arriver pour avancer avec mon nouveau compagnon, comme j’avais fini par pardonner au père de Savannah. Si je ne pourrais jamais oublier notre relation, je devais pour autant m’en souvenir comme des moments heureux partagés ensembles et non plus en termes de rancœur. Me laisser ronger par de tels sentiments néfastes me détruiraient à long terme, détruisaient tout ce que j’avais construit avec le fils de l’Ulfric. Hors il n’était pas question que cela arrive. J’avais beau éprouver toujours de l’amour pour le libraire, j’en éprouvais, quelque part, aussi pour le loup. Si ce n’était pas le cas, sa froideur ne m’aurait pas autant atteinte et peinée.
Je devais parler à Hayden et à Johan. Mais ce premier n’était pas disposé à m’écouter ce soir, si bien que j’avais fuis dans la chambre de ma fille. Je m’en voulais, c’était certain. Pour l’heure, je ne pouvais pas l’affronter ce soir, pas alors que mes vieux démons refaisaient surface. J’avais voulu lui faire plaisir, lui montrer que j’étais toujours là, toujours sienne. J’avais voulu prendre soin de lui comme il prenait soin de moi, mais cela l’avait rendu indifférent. Il n’avait même pas remarqué que je m’étais plus d’une fois fait mal dans le seul but de lui préparer son repas préféré. Il n’y avait même pas touché d’ailleurs et cela m’avait froissé au plus haut point. Je le voyais s’éloigner et ça me mettait hors de moi. Je n’arrivais pas à le comprendre, à savoir ce qui se passait dans sa tête. Alors plutôt que de l’affronter, je fuyais dans nul autre endroit que la chambre de ma fille. Je fermais la porte derrière moi et m’adossais à cette dernière pour me calmer. Je me bougeais pas d’un poil en entendant le Rudbyman montait à son tour les escaliers et essaya de rentrer. Je n’avais rien de plus à dire ce soir. Pas tant qu’il était aussi distant et secret. Pas tant qu’il me fermait l’accès à son cœur. Je voulais qu’il me parle, qu’il m’explique, mais je ne pouvais pas le forcer pour cela. Si je pensais que s’il me devait des réponses, je ne m’attendais pas à ce qu’il allait me dire. A l’instant même où il prononça le prénom de son père, je pivotais, ouvrais la porte et pris l’homme dans mes bras. Sans dire mot pendant les premières minutes. Je m’écartais ensuite légèrement, pour lui demander d’un ton grave Que veux-tu faire ? . L’heure n’était plus vraiment aux sentiments ni aux problèmes que nous avions. Là il s’agissait des nôtres, de notre meute, de notre fidélité et de nos serments envers elle. Si j’avais beaucoup de questions concernant l’origine de cette information, sa fiabilité, et depuis combien de temps il le savait, ce n’était pas le moment. Pour l’heure, je me devais de me tenir à ses côtés, de le soutenir et d’accepter sa décision telle qu’elle soit.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Mar 24 Sep - 14:44
J’étais plongé dans mes pensées, en proie à une colère folle. Je ne comprenais pas tout ce qui arrivait au sein de la Meute, mais je savais que mon père avait franchi la ligne rouge, celle que je ne serais jamais capable d’assumer à sa place. En tant que son fils, et en tant que son exécuteur, j’avais toujours eu une part de responsabilité à toujours devoir suivre son exemple, sa politique en général et ses manières de faire en particulier. Il avait toujours été un modèle pour moi. Pas un modèle que j’avais volontairement choisi, mais que j’avais toujours eu. Et quand bien même je n’avais jamais pu encadrer sa manière de m’élever ou d’élever mon petit frère, sans parler de sa manière de gérer la meute en règle générale, je ne pouvais pas nier le choix que j’avais fait de toujours lui être fidèle pour préserver les nôtres et surtout, pour préserver nos traditions. En sus, il fallait quand même avouer que j’aimais mon père. Jonathan avait beau être un connard fini, il fallait quand même préciser qu’il m’avait élevé et m’avait toujours réservé une place de choix auprès de lui. Jamais l’Ulfric ne m’avait protégé ou aidé. Mais il avait toujours veillé à faire de moi quelqu’un de fort, quelqu’un en qui la Meute pouvait compter. Fidèle envers et contre tout. Et c’était grâce à son enseignement que je pouvais protéger les miens. Je ne pouvais donc pas rejeter en bloc son héritage. Et quand bien même je pouvais le trouver très souvent brutal et inutilement cruel, il n’en restait pas moins qu’il avait permis à notre espèce de survivre aux Années Sanglantes par un ensemble de mesures toutes plus désespérées les unes que les autres, mais efficaces. Comment avait il pu prendre cette décision ? Je comprenais ses motivations. Les métamorphes n’étaient pas des points morts, et se révélaient prometteurs, mais il fallait quand même reconnaître que pour l’instant ils demandaient plus qu’ils n’offraient. Mais comment pouvait il prendre des risques aussi insensés ?
Isadora bougea, rouvrit la porte, et vint me prendre dans ses bras en une étreinte forte et réconfortante. Il semblait que tout notre différent de ce soir était balayé, ne restait plus que le soutien inconditionnel que nous nous offrions à chaque instant. Son étreinte était pleine de douceur, même si elle me serrait contre elle avec une certaine force et une vigueur qui la caractérisaient complétement. Je m’adonnais à ses bras et lui ouvrais les miens, la serrant contre moi mais sans blottir ma tête contre la sienne, conservant une distance. Pas par rapport à elle ; ce n’était pas sa faute si j’étais encore sonné de ce que je venais de dire. Finalement, ce fut ma louve qui se sépara doucement de moi pour me demander ce que je voulais faire. Je gardais le silence encore un bon moment, le regard dans le vague, la colère et la haine larvées au plus profond de mon être. Je finissais par baisser mon regard vers elle. Un regard dur, emprunt de colère. Ce n’était pas à cause d’elle à proprement parler, mais elle pouvait constater à quel point j’étais perturbé par la nouvelle.
| Il faut que je sache avec certitude avant de faire quoi que ce soit. Tu sais, quand je t’ai renvoyée te reposer pour interroger le loup survivant ? Eh bien, je lai poussée à bout, et j’ai arraché cette réponse. Je nai aucune raison de lui faire confiance, mais pourquoi inventer un mensonge pareil ? Non, tout d’abord, je dois être sûr… |
Je prenais une inspiration, tentant de saisir les alternatives qui s’offraient à moi.
| Si les choses devaient en arriver là. Est-ce que tu voudrais devenir Lupa ? |
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Ven 27 Sep - 17:43
Résiste... Prouve que tu existes
Si Hayden et moi avions clairement des problèmes de couple, cela n’avait pour l’instant plus vraiment d’intérêt, ni d’importance. La bombe qu’il venait de lâcher venait de tout mettre de côté. J’avais encore du mal à encaisser la nouvelle, et il me faudrait plusieurs jours pour y arriver. Pour autant, je ne pouvais pas ne rien répondre, ne rien faire. Je sortais de la pièce pour venir l’enlacer. C’était une marque de réconfort et de soutient. J’étais là, et je serais toujours là. Il le savait pour autant, c’était tout de même important de le rappeler. Nous étions loups, et le contact physique valait tous les mots du monde. En tout cas, à mon sens, et je savais que l’homme partageait mon point de vue. Je le savais, je le sentais, je le voyais perturbé. Mon interrogation n’était pas là pour lui mettre la pression, mais pour autant c’était à lui de décider. Si je ne pouvais pas lui promettre de le suivre sur toute la ligne, je respecterais tout de même ses décisions, comme je l’avais toujours fais. Pour tout vous dire, j’appréhendais son choix et ce qu’il pouvait impliquer. Je connaissais le loup, et il ne pourrait pas faire comme si rien ne s’était passé. Il combattrait un jour ou l’autre son père et… Soit il perdra la vie… Soit je le perdrais au profit de Mary. Si son statut de fils de l’ulfric nous avait permis de nombreux avantages, les inconvénients n’en étaient pas moins importants. Ce que j’avais redouté depuis tant d’année se rapprochait de plus en plus. Je ne pouvais m’empêcher de maudire ce Dieu, qui rendait ma vie toujours plus difficile. Quelle était la prochaine étape ? Perdre un de mes enfants ? Perdre définitivement Hayden ? Je me refusais à ses pensées, et pourtant, elles étaient si justes…
J’inclinais positivement de la tête lorsqu’il me dit qu’il devait en avoir la certitude avait d’agir. La suite de ses paroles n’était pas vraiment une surprise, même si le fait qu’il le dise tout haut était nouveau. Hayden exécrait les manières et la violence dont faisaient souvent preuve son père. Je m’imaginais pas sans mal ce que cela avait du lui couter de devoir en avoir recours. Je posais ma main sur son bras en signe d’apaisement et de compréhension. Quoi qu’il puisse faire, il resterait toujours le même à mes yeux. Parce que je connaissais le vrai Hayden et tout ce qu’il était au fond de lui : un homme aussi complexe que moi. Sur ce point là, nous nous étions vraiment bien trouvés. Le reste de ses paroles me laissèrent sans voix, la bouche grande ouverte et les yeux on ne plus étonnés. Je finis par les faire cligner et reprendre de la contenance. Je déglutie un peu difficilement avant de lui répondre non sans appréhension. Hayden… Je… Je ne pourrais pas… Je ne veux pas te perdre mais… Les règles sont formelles. En prenant la place de son père, tu acquières son statut, et ses possessions. Tu acquières par extension sa Lupa, soit Mary. Non laisses moi finir s’il te plait . Je coupais court tout de suite au moindre mot. C’était important qu’il me laisse finir jusqu’au bout Tu vas créer un grand conflit, une grande division au sein de la meute, si tu revendiques de droit la place de ton père et que tu mets fin à son règne. Tu vas déstabiliser toute la meute si en plus, tu décides de rayer Mary de l’équation. On va perdre des frères et des sœurs. On va affaiblir les notre, et tout cela pour quoi ? Pour l’affection que nous nous portons mutuellement. J’ai promis de protéger la meute et je ne peux pas revenir sur cette promesse. Et puis soyons réaliste, je serais une piètre Lupa… Pour autant même si je dois faire ce que j’ai à faire, même si mon devoir doit passer en premier, cela ne change rien au fait que je vais te regretter. Tu es une part important de ma vie, et je tiens énormément à toi. Mais je n’ai pas le droit de me montrer égoïste, pas quand l’avenir des nôtres est en jeu. J’avais le cœur serré, très serré. Mais ma voix n’avait pas tremblée une seule fois. Aucune larme n’avait coulé de mes yeux. Je devais me montrer forte, comme Hayden me l’avait appris. Et puis ce n’était pas comme si je devais renoncer totalement à lui, même si je savais déjà que je ne supporterais pas le partager, le savoir avec Mary. Mais que pesait donc ce que je voulais comparé à la sécurité des miens ? Rien, rien du tout.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Sam 28 Sep - 12:52
C'était sans doute la première demande aussi importante de toute ma vie. Je venais de tout confier ou presque à Isadora, ne manquait sans doute que quelques détails. Elle me connaissait depuis le temps, elle savait combien c'était important pour moi de préserver les intérêts de la Meute en toute occasion, de faire en sorte que tout fonctionne et que les nôtres soient en sécurité. Je ne voulais plus perdre de temps à tergiverser, tout comme je ne souhaitais en aucun cas que l'on perde d'autres loups. Celle de mon frère était encore bien trop présente dans mon esprit. Je ne pouvais plus permettre la moindre effusion de sang de la part de mes frères, aucune effusion qui ne soit justifiée par la plus haute des raisons ; la défense de notre espèce. J'en avais assez des carnages inutiles, et toutes ces pertes me ramenaient à ma propre incompétence et à mon propre sentiment de culpabilité. Je n'avais su défendre mon petit frère des cabots. Je ne savais toujours pas défendre les miens. Je n'avais aucune idée de comment pourraient avancer les choses. Etais je seulement en position d'imposer quoi que ce soit à mon père ? Je savais bien que non. Il ne lâcherait le pouvoir et ses manières de faire qu'en étant mort. Il ne pouvait pas y avoir d'autres alternatives. Mais comment le vaincre ? Il avait toujours été le meilleur guerrier. Et les loups garous vieillissaient beaucoup mieux, et beaucoup plus lentement que les humains. Je devais agir, je le sentais dans mes tripes. Mais comment devais je procéder, de manière très concrète ? Je n'en avais aucune idée. Je ne pouvais que le défier, si je voulais conserver un peu d'honneur et de dignité. Mais pouvais je vraiment en arriver au parricide ? Question insoluble. Quel honneur y avait il à tuer son père, qui avait sauvé toute son espèce et qui m'avait tout appris ? Je ne savais pas comment je pourrais me dépétrer de cette problématique difficile, et particulière.
Isadora hocha la tête à mes paroles. Elle me comprenait. Mais je sentais mal la suite. Quelque chose dans son regard me disait qu'elle n'était pas sur la même longueur d'ondes que moi. Elle n'allait quand même pas me laisser tomber devant quelque chose d'aussi important ? Sa main posée sur mon bras me rassura, me détendit. Mais je me sentais déjà complètement défait, comme s'il était impossible qu'elle puisse m'apporter son aide. La belle fut profondément étonnée de ce que je lui avançais comme proposition, du bouleversement que je proposais à notre existence. Isadora me rappela à l'ordre, et fit en sorte de me briser le cœur. Mes poings se serrèrent, et un voile de ténèbres passa devant mon regard. J'allais lui dire ce que je ressentais, mais elle m'intima la politesse de l'écouter jusqu'au bout. Je tremblais de plus en plus fort, serrant les poings devant une colère difficilement contenue. Mon loup prenait le pas sur mon humain, et mon regard commença à se modifier en conséquence, ce qui me provoqua une intense douleur dont je ne montrais rien. Puis, j'explosais. Tout du moins à l'intérieur, puisque je me forçais à rester maître de ma voix. Je me dégageais de la main posée sur mon bras par ma compagne, qui venait ni plus ni moins de poser la fin de notre relation d'une demie douzaine d'années.
| Tu ne me suivras pas... Bien. Super. Si je dois rassembler suffisamment de preuves pour incriminer mon père, il devra mourir. Et tu vas me laisser accomplir un parricide seul ? Tu vas me laisser à Mary, qui t'as pourri la vie pendant des années et qui n'est qu'à peine mieux que mon géniteur ? |
Je prenais une profonde inspiration.
| Isa... Je t'aime. Je ne te l'ai jamais dit comme ça, mais c'est ce que je ressens. Je me suis posé énormément de questions depuis que Johan est revenu avec tes enfants. Et cette affection et ce soutien mutuel que nous nourrissons l'un pour l'autre depuis tant d'années ne pouvait avoir que cette conséquence logique. Je t'aime, et je voudrais passer ma vie avec toi. Mais toi, tu me laisserais à une autre ? Putain mais c'est pas possible ! Je croyais que tu nourrissais les mêmes sentiments, mais je me suis fourré le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. Tu ne penses pas au bien de la Meute à long terme. Oui, certains mourront peut être. Pas si je peux l'empêcher. Mais combien seront morts dans cinq ans ? Dans dix ans ? Juste pour nourrir les ambitions de nos chefs de Meute ? Je m'y refuse, Isa. Je ne l'accepterais jamais. Tu ne veux pas m'accompagner ? Soit. La messe est dite, dans ce cas. J'aurais fait de toi la Lupa, tu es celle dont nous avons tous besoin, bien plus que les gens n'aient besoin de moi. Tu les comprends, tu les acceptes, tu les soutiens. Tu aurais pu être la meilleure Lupa que l'on n'ai jamais vu. |
Je me sentais dévasté à l'intérieur, cruellement déçu et profondément blessé. Isadora foulait mes sentiments du pied, et m'abandonnais quand j'avais le plus besoin d'elle. Une colère noire couvait dans mon cœur. Je ressentais le besoin viscéral de me transformer, de me battre, de tuer.
| Si tu refuses de te battre pour les tiens à défaut de moi, tu es lâche, Isadora. S'il me tue, et que je ne suis plus là. Tu as seulement conscience de ce que tu deviendras? |
Blessé, meurtri, je lui tournais le dos. J'allais récupérer ma veste, mais finalement, je la reposais sur le fauteuil. Je fermais les yeux. Sur quelle voie mortelle et solitaire venais je de m'engager?
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Mar 8 Oct - 15:52
Résiste... Prouve que tu existes
Hayden ne comprenait pas. Il pensait que je le rejetais alors que ce n’était pas ce que je faisais. J’essayais d’entreprendre la meilleure solution pour tout le monde et pas seulement pour moi ou pour nous. Nous n’avions pas le droit d’être aussi égoïste et de ne voir que ce que nous nous pourrions vouloir. Nous ne pouvions pas nous permettre ce luxe. Et puis, je n’avais pas les épaules pour supporter un tel role, une telle position. J’avais déjà du mal à gérer ma propre vie, alors gérer celle des autres loups, les inspirer, les aider, les encadrer… Je ne m’en sentais pas capable, clairement pas. Je n’aspirais pas à être différente ou au-dessus des miens. Je voulais juste mener ma vie, et être heureuse. Qu’est-ce qu’il y a de mal à cela après tout? Je n’avais pas besoin de pouvoir, ni d’argent à floison. Je ne veux pas que l’on baise mes pieds, ou que l’on me déroule le tapis rouge. Je veux simplement être enfin en paix et pouvoir m’épanouir sans que trente-six milles problèmes se mettent en travers de mon chemin. Mais mon compagnon ne le comprenait pas, et rejeter en bloc mes paroles. Il me repoussa même physiquement, comme si mon contact lui était douloureux. Sa réaction était disproportionnée et il n’avait pas le droit de me balancer des horreurs au visage tout en déclarant qu’il m’aimait. Non il n’avait pas le droit et s’il était en colère, il m’avait de nouveau fait sortir de mes gons.
Il finit par tourner les talons, sans me laisser lui répondre, et je lui emboitais le pas. Je le poussais juste après qu’il ait posé sa veste, une fois, deux fois, trois fois. Je faisais un peu usage de ma force pour le bousculer, pour lui faire comprendre qu’il n’était qu’un imbécile, et que je ne comptais pas lâcher l’affaire aussi facile. Pas après ce qu’il venait de me dire. Mes yeux lui lançaient des éclairs, et ma voix était hargneuse Non mais à quoi tu joues là ? Arrête d’endosser le rôle de l’incompris et du vilain petit canard brutalisé. Tu es injuste, voilà ce que tu es et ce serait à moi de partir après ce que tu viens de me dire. Je ne suis pas assez ambitieuse à ton goût, ni assez possessive c’est ça ? Oh bien sûr, je ne t’ai jamais montré que je tenais à toi non ! Je ne t’ai jamais montré combien tu étais important pour moi ! C’est pour ça que je suis tout de suite retombée dans les bras de Johan tiens ! Tu racontes n’importe quoi Hayden ! Tu crois vraiment que je pourrais accepter avec grande joie que tu sois avec Mary ? C’est donc ça l’image que tu as de moi, l’image que tu as de nous ? Je ne t’ai jamais tourné le dos, JAMAIS. C’est toi qui NOUS a tourné le dos ! C’est toi qui t’es renfermé sur toi-même, qui n’a rien dit pendant plusieurs semaines, qui m’a repoussé. Et pourtant, tu vois, je suis restée. Pourquoi tu ne veux pas me comprendre ? Il ne s’agit pas de nous là, il s’agit de notre meute ! Et je ne serais pas capable d’être Lupa, je n’ai pas les épaules pour. Tu penses que si, et j’en suis flattée. Mais bon sang Hayd’ ! J’ai déjà un mal fou à ne pas replonger dans l’alcool à la moindre contrariété ! J’ai déjà du mal à gérer ma propre vie, alors m’occuper de celle des autres.
Je m’arrêtais pour reprendre mon souffle, haletante d’avoir sorti cette tirade sans pause, et d’une seule traite. Même si je n’en avais pas fini avec lui, je me forçais à redevenir calme, même si c’était très dur. Je le laissais pour aller boire un grand verre d’eau, et me passer un peu du liquide transparent sur le visage. Crier n’allait nous servir à rien, mais ne ferait qu’aggraver la situation. Je laissais passer quelques minutes, le temps que le loup se calme un peu aussi de son côté, puis finis par revenir le trouver. Je m’adossais au montant de la porte, et le regardant j’ouvrais de nouveau le dialogue, de manière plus posée Tu n’as pas le droit Hayd’. Tu n’as pas le droit de me balancer comme ça tes sentiments à la tronche, juste pour me faire quelque part du mal. On s’est promis d’être sincère l’un envers l’autre, de ne rien se cacher, peu importe ce que cela impliquerait. Te rends-tu compte de la rancœur que tu nourris envers moi depuis le retour de Johan ? J’ai rien demandé tu sais. Je n’ai pas demandé à ce qu’il revienne dans ma vie. Tu en doute peut-être, mais je suis heureuse avec toi et je ne veux pas que cela change. Si oui, je ne peux pas faire comme s’il ne s’était rien passé entre lui et moi, ça ne change pas à notre relation. Bon sang Hayd’, t’as si peu confiance en moi ?
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Mer 9 Oct - 16:29
Isadora m’avait suivi, apparemment furieuse de la réaction que j’avais pu avoir à son encontre quand elle m’avait opposé une fin de non-recevoir à ma demande qu’elle devienne Lupa avec moi. Elle me pousse, plusieurs fois, et je sens ses muscles se bander pour lui donner la force nécessaire pour repousser un homme costaud qui fait trente kilos de plus qu’elle, presque la moitié de son propre poids. Elle y arrive, et je la laisse me malmener physiquement puisque nous avons dépassé le stade de la discussion posée, argumentée, de la simple mise à plat de nos sentiments. Elle veut que j’entre seul dans ce combat, et elle ne tient pas à y prendre part. Je n’appréciais pas non plus la façon qu’elle avait de s’adresser à moi, me faisant passer pour un individu colérique et irresponsable, capricieux même, alors que je ne faisais ce que je faisais que par souci de mon devoir envers les miens. Je me passerais bien de la place d’Ulfric ; je n’en veux pas un seul instant. J’aurais été tellement plus heureux ici, avec Isadora, à vivre notre vie et peut être enfin envisager à fonder quelque chose de durable. La venue de Savannah y avait joué pour beaucoup dans cette conception peut être naïve et idéalise de l’existence que je m’étais forgée au fil du temps, mais je me rendais compte non sans surprise que c’était comme ça que ça c’était passé dans ma tête. Ce qui n’était pas forcément super engageant, vous en conviendrez sûrement autant que moi. Pour autant, je ne pensais pas non plus me montrer injuste avec ma compagne ; j’avais été présent pour elle à tous les instants de notre vie commune et personnelle ; pourquoi ne me supportait elle pas de la même façon ? Je n’attendais jamais qu’un peu de réciprocité dans ce lien étrange et très fort qui nous unissait. J’écoutais ce qu’elle avait à me dire, me contentant de rester droit, posé. Silencieux. Je restais fixe et immobile, me contentant d’inspirer profondément pour continuer de réfléchir de manière posée. Pour le coup, les conseils de mon père étaient valides, même s’il ne les appliquait pas toujours à sa propre ligne de conduite. Ecouter et réfléchir, ne jamais juger avec son cœur.
Isadora ne pensait pas être assez solide pour être louve. D’accord, effectivement, elle était soumise à certaines fragilités individuelles. Mais pour autant, n’avait elle pas fait preuve de force ? Assurément que si. Elle gérait une existence compliquée sur plusieurs plans et se montrait souvent plus juste et compréhensive que Mary. Et surtout, nettement moins dominée par ses émotions personnelles, même si je devais avouer que notre Lupa s’était beaucoup améliorée au fil des Années Sanglantes à ce niveau là. La louve alla boire, alors que je m’efforçais de contrôler mes pulsions intérieures, sexe et violence entremêlées qui pouvaient obscurcir mon jugement. Mon loup n’aimait pas être remis en question ou défié, et trouvait la colère de ma compagne particulièrement excitante. J’inspirais profondément, réfléchissant de la manière la plus posée possible. Quand elle revint, m’expliquer ce qu’elle pensait vraiment, je la pris doucement contre moi, me laissant aller à un petit soupir contris, enfermant sa tête contre mon torse à l’aide de mes bras.
| J’ai une confiance aveugle en toi et tu le sais. Le retour de Johan et de tes enfants m’a forcément remis en question, aussi bien en tant que ton compagnon qu’en tant que loup. En tant que ton compagnon, je ne suis pas le père de ces enfants, et tu as nourri pour cet homme une passion dévorante, qui ne t’as jamais quittée. Des choses que nous n’avons connu ni ne connaîtrons jamais ensemble ; nous ne pouvons pas avoir d’enfants, ta précédente grossesse restant un mystère complet. En sus, je ne peux soutenir la comparaison avec le souvenir vivant de l’amour de ta vie. Et en tant que loup, mon… Emprise sur toi se relâche. Ce qui va remettre en question ma place au sein de la Meute. Tu dis que son retour ne change rien, mais si. Maintenant, tu as quelque chose à perdre ; tes enfants, et Johan, qui comptera toujours pour toi. |
Je me séparais d’elle, me servant un verre de Bourbon, chose inhabituelle mais j’en ressentais le besoin.
| Je ne serais jamais Johan à tes yeux, et je ne suis pas sûr de me satisfaire de n’être que ce que je suis. La plus grande place dans ton cœur est toujours prise, ne le nies pas. Et moi, je veux plus. Tout comme je veux plus pour la Meute. Si la ligne rouge a effectivement été franchie par mon père, il n’y a que moi qui suis capable de m’opposer à lui. Quoi que je choisisse de faire, je n’aurais jamais ce que je désire. Dilemme impossible… Qu’il va bien falloir que je tranche. |
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Lun 21 Oct - 17:18
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Je n’étais pas sûre d’aimer ce qui venait de me m’être balancé à la figure. Hayden ne me faisait-il donc si peu confiance ? A quoi cela était-ce dû ? Je ne lui avais jamais menti. Je ne l’avais jamais trompé, manipulé ou autre. J’étais restée sincère et honnête comme nous l’avions toujours été. Enfin, comme nous aurions dû l’être car la réciproque ne semblait pas si vraie que je le pensais. La preuve en était là. Ce n’était pas vraiment le bon moment en plus. J’étais fatiguée, j’avais mal, physiquement et maintenant émotionnellement aussi. Ma vie m’échappait, et je ne savais pas quoi faire pour qu’elle reste sous contrôle, qu’elle reste facile à encaisser, à suivre, à survivre je dirais même. Il y avait Johan… Et maintenant Hayden. Je ne savais pas quoi faire. Alors j’avais fait comme à notre habitude. Je lui avais dit ce que j’avais sur le cœur, même si cela ne lui plairait pas. J’en avais fini avec les relations basées sur les mensonges et les non-dits. Cela ne rimait à rien. Cela ne faisait rien avancer. Je méritais – et en disant cela, je pèse chacun de mes mots – d’être heureuse et d’avoir une vie saine. Et même si je voulais que le loup en face de moi en fasse parti, cela ne dépendait plus de moi mais de lui et de la manière dont il allait se comporter. La balle était dans son camp, plus qu’il ne le pensait, ni ne se l’imaginait. Je ne m’enfermerais plus dans une relation vouée à l’échec, qui ne m’apporterait que du malheur. Hayden m’avait montré autre chose, m’avait fait goûté à une relation épanouie et heureuse et je ne voulais pas la troquer pour autre chose, même si, pour cela, je devais y mettre un terme.
Si j’appréhendais sa réaction ? Bien entendu. Lorsqu’il inspira profondément, je crus vraiment que je devais me préparer à recevoir sa colère, sa haine ou je ne sais pas trop quoi. C’était pour ça que j’avais tourné les talons quelques minutes, le temps de me préparer à recevoir une tornade dans la tronche. Et avant qu’elle n’arrive, je lui livrais ce que moi j’avais sur le cœur, sans doute pour la dernière fois. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser ça. Alors lorsque, finalement, il vint me prendre dans ses bras, plonger ma tête contre son torse musclé, je fus étonnée et si… soulagée. Ces mots ne me firent pas mal comme je m’y attendais, mais me rassurèrent, réchauffèrent mon cœur. J’étais un peu peiné par le sens de ses mots, le laissant s’échapper pour se servir un verre et continuer sur sa lancée. Je le laissais parler sans l’interrompre, et quand il eut finit, je récupérais l’alcool entre ses mains pour le reposer plus long. Cela ne résoudrait rien, et j’étais bien placée pour le savoir. Je pris le Rugbyman par les épaules et le secoua légèrement. T’es un idiot, voilà ce que tu es Hayd' Je posais ma main sur sa joue, la caressant affectueuse avant de venir l’embrasser tout aussi tendrement Tu penses vraiment que si tu comptais aussi peu pour moi, je serais toujours ici aujourd’hui ? Si je tenais tant à mes souvenirs avec Johan et à lui, tu crois vraiment que je serais en face de toi là tout suite ? Ne penses-tu pas que j’aurais plié bagage dès son retour, pour vivre la vie que j’aurais du avoir avec lui ? Tu oublies quelque chose Hayden. Il a changé, il a une autre personne dans sa vie. Mais surtout, moi j’ai changé, et moi aussi j’ai quelqu’un d’autre dans ma vie, quelqu’un qui compte plus à mes yeux qu’aucun autre loup ; quelqu’un qui accepte la vie si compliquée que j’ai pu avoir, qui se comporte comme un père affectueux avec ma fille et qui accepte aussi deux autres enfants qui ne sont pas lui. Alors oui, j’aimerais toujours Johan. Tout comme j’aimerais toujours Clayton. Ils m’ont offert tous deux d’adorables enfants, et je les retrouverais toujours en eux. On s’est aimé, et on a un passé ensembles. Alors oui, je ne pourrais jamais l’oublier, et il restera dans mon cœur. Seulement Hayden… Eux ont partagé mon passé, mais toi tu partages mon avenir et tu es mon futur. Peu importe qu’Il soit revenu du monde des morts. Je suis tienne et tu es mien. Cela n’a jamais été remis en cause et je t’interdis de le faire.
Je lui pris la main et le forçais à me suivre jusqu’au canapé pour que nous nous y installions. Je me tournais vers lui, pour lui faire face et pris ses mains dans les miennes C’est toi qui occupe la plus grande place dans mon cœur, au côté de Savannah, de Niahm et Kean. Tu es ma famille autant qu’eux et rien ne changera ça. Enfin si , si tu oses me tromper, ou partir sans un mot, je te jure que je te pourchasserais et que je te ferais regretter ton geste je rigolais un instant, lui fis un clin d’œil, mais continua sur un ton plus sérieux Ce n’est pas parce que je ne veux pas être Lupa que je te rejette Hayden. Je pense sincèrement que tu es le meilleur choix possible pour les notre. Tu as nos intérêts à cœur et tu te remets en question. Tu es l’un des meilleurs hommes que je connaisse, et tu es plus humain que la plupart d’entre nous tous. J’ai confiance en toi, en ton jugement, et en tes actions. Tu n’es pas parfait, mais tu seras un meilleurs Ulfric que ton père, ça j’en suis certaine. Pour autant, je ne serais pas un meilleur choix que Mary. Je n’ai pas les épaules pour un rôle si important. Et même si je suis flattée que tu le penses, je suis réaliste. Pour autant Hayden, si tu prends la place de Jonathan, tu seras l’Ulfric, et tu pourras changer les choses. Certaines règles de la meute sont si vieillottes et tu pourrais les changer si tu le désires. Pourquoi ne pourrais-tu pas prendre Mary seulement que comme collaboratrice pour le bien de la meute plutôt que de devoir en faire aussi ta compagne dans ta vie privé ? Enfin ce n’est là qu’une suggestion Hayden. Quoi qu’il arrive, je serais de toute façon toujours à tes côtés, et je surveillerais tes arrières. Il est temps que les rôles s’inversent entre nous. Il est temps que ce soit moi qui te couvre et plus toi qui me couvre moi. Quoi qu’il puisse arriver, nous serons deux à l’affronter. Je ne quittais pas son regard des yeux. C'était important qu'il comprenne que j'étais déterminée, et sincère. Je ne lui avais pas dis cela à la légère, et j'avais pesé chacun de mes mots. J'étais d'ailleurs étrangement calme, et je n'avais jamais été aussi sûre de moi. J'y avais beaucoup réfléchie ces derniers jours et j'étais arrivée à la conclusion que, ce n'était plus Johan avec qui je voulais partager ma vie, mais Hayden. Si Johan sera toujours présent dans mon existence, il ne le sera jamais plus en tant que compagnon. Je m'étais tellement accrochée à l'idée du futur que j'aurais pu avoir avec lui s'il n'avait pas fait le mort, que je m'étais coupée des possibilités avec le loup en face de moi. Marions-nous Hayden. Je ne veux pas être ta Lupa, je veux être ta femme. Je m'en fiche de qui est ton père, et de ta place dans la meute. Je t'aime et c'est tout ce qui importe Telle était mes conclusions, que je venais de lui dire tout haut. Et si mon coeur battait extrêmement fort et que j'avais peur de sa réaction, de sa réponse, je ne pouvais plus faire marche arrière. Je m'étais jetée à l'eau, totalement et même si ce n'était pas très conventionnel, au moins c'était dit et tous les autres doutes venaient d'être balayés d'un revers de main.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Lun 21 Oct - 22:33
Je me sentais totalement pris au piège, bloqué sous tous les aspects par ce que j'avais vécu et ce que j'allais bientôt vivre. Je n'avais jamais été du genre hésitant -mon père ne me l'aurait pas laissé passer-, mais là j'étais tout bonnement perdu dans tout ce que j'avais à faire. Toutes les opportunités, qui me laissaient tétanisé en imaginant leurs différentes conséquences. Je savais que ça faisait beaucoup pour Isadora aussi, mais très honnêtement, j'avais plus de mal que d'habitude à compatir à ce qu'elle subissait au vu de tout ce que j'avais subi ce soir. J'avais bien compris que je n'était ni ne serais jamais au niveau de son ancien conjoint, ce bellâtre de Johan... Je ne jugeais que rarement les gens péjorativement. Pourtant, il fallait quand même avouer qu'il n'avait pas grand chose pour lui. Ok, il avait élevé les deux premiers louveteaux né de deux parents lycanthropes, mais c'était bien son seul mérite. Il n'avait jamais été capable de protéger sa femelle, ni d'être un compagnon fiable. Quand les choses avaient commencé à dégénérer, il s'était tiré dans un autre pays, avait refait sa vie avec une femme et n'était revenu que pour débarquer comme un cheveu dans la soupe. Il foutait ma vie en l'air, remettait en question celle d'Isadora, détruisait au passage sa compagne métamorphe qui, la pauvre, n'avait rien demandé à personne. Et remettait aussi en question l'équilibre de la Meute. Parce que le retour des enfants d'Isadora avait ravivé des tensions anciennes nées avant même mon arrivée et celle des, et parce que Mary n'avait jamais piffré ne pas être LA louve capable de ce genre d'exploit glorieux et inédit dans l'histoire de notre espèce. Je ne comprenais absolument rien à ce qu'il se passait maintenant.
Isadora ne réagissait pas comme d'habitude, pas plus qu'elle ne semblait disposée à raisonner calmement. Ou bien était ce moi. Peu importe. Je me sentais perdu de toute manière, je ne savais pas ce qu'il se passait, ni où nous allions. Et elle non plus ne devait pas trop le savoir. Peu importait au final ; nous étions probablement trop en colère et/ou trop à cran pour que quoi que ce soit de bon ne ressorte de tout ça. Il était même quasiment miraculeux qu'on ne soit pas encore arrivés à se taper dessus, connaissant notre caractère respectif. Pris d'un élan d'affection, je l'avais prise contre moi, laissant exprimer la tendresse et l'amour qu'elle m'inspirait. Je buvais ensuite un grand verre d'alcool, et la louve revint vers moi en me traitant d'idiot, me secoua légèrement, et vint me toucher ; pour un loup c'était la base de toucher ses congénères. Partout et tout le temps, c'était pour nous aussi naturel que nécessaire à notre bien être, faire sentir notre présence aux autres de manière physique, très tactile. Je me laissais faire, et je soutenais son regard quand elle se mit à me parler de ses sentiments. Elle me rassura, mais dans le fond, je le savais déjà tout ce qu'elle me disait. J'étais quelqu'un de fier, et quelqu'un de plutôt simple dans le fond. Je savais que je n'étais pas qu'une passade, pas qu'un ami. J'étais plus. Et je voulais être plus. Je la laissais continuer, faire son truc et suivre sa lancée. Ce que ma compagne me dit me touchait, mais je ne me laissais pas démonter pour autant. C'était beau, ça faisait du bien, mais ça ne réglait en rien mes problèmes. Ce qu'Isa me dit me fit tout de même réfléchir. Je restais sur le cul de sa dernière proposition.
| Euh, je... Putain, Isa'...! |
Je me détournais d'elle un moment, et plongeais mon regard vers l'obscurité du dehors, au travers de la baie vitrée qui donnait sur le jardin. Je voulais me marier avec Isa, mais elle venait de me brûler la priorité. Et surtout, elle remettait tout en question. Parce que je ne pouvais pas imposer ma place d'Ulfric sans avoir de « vraie » Lupa. Une tradition est une tradition et on n'était pas en véritable démocratie. Les chefs forment un couple, c'était comme ça. Et si je cédais à mon cœur, je ne pourrais jamais être Ulfric si Isadora ne le voulait pas ; jamais je ne lui imposerais pareil fardeau. D'un autre côté, si je la laissais pour répondre à l'appel du devoir, pourrais je encore me regarder en face ? Je me retournais vers Isadora, la colère commençant à repointer le bout de son nez. Pourquoi les choses devaient elles toujours être aussi compliquées ? Je me rassis près d'Isadora. J'avais le cœur au bord des lèvres, je me sentais mal, nauséeux. Je finis par inspirer profondément.
| Je... T'es impayable, quand même. T'as vraiment rien de commun avec les autres femmes. Mais, il faut que tu comprennes que... |
Je me mordais la lèvre, regardant au plafond, gêné, et meurtri.
| Je ne pourrais jamais être Ulfric sans toi. Je ne peux pas remettre en question des milliers d'années de tradition ; c'est comme ça que nous fonctionnons depuis toujours. On a besoin d'une Lupa pour guider les loups, et d'un Ulfric pour protéger les nôtres. Et avec notre nature, nos pulsions, il se passerait forcément des choses, qu'on le veuille ou non. Sans réel partenariat, la gouvernance ne pourrait jamais fonctionner. |
Je l'embrassais doucement, fermant les yeux. Et soupirais.
| Si tu ne veux pas être Lupa, je ne serais pas Ulfric non plus. Avec ton soutien, j'y serais peut être arrivé. Je ne dis pas ça pour te mettre la pression ; je n'ai jamais voulu de cette place, parce que je sais que j'y deviendrais sans doute comme mon père. Je vais trancher dans le vif comme je te l'ai dit. Je vais tuer l'Ulfric et superviser son remplacement par quelqu'un de valable, un autre que moi. Et je resterais Exécuteur à tes côtés. Avec toi. |
je me rapprochais d'Isadora, frôlant son corps.
| D'accord, ma louve. Faisons le. Je préfère être avec toi et continuer de veiller sur les nôtres que de devoir me subir moi même comme tyran. Je t'aime, Isadora. |
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Lun 21 Oct - 23:53
Résiste... Prouve que tu existes
Même si je n’avais pas prévu la réaction d’Hayden, pour sure, je ne m’étais pas attendue à ça. C’était comme si il venait de me mettre sous une douche froide. Tout à coup, je me sentais mal à l’aise, et perturbée. Je n’avais pas de regret concernant ce que je venais de lui dire, ni ne reviendrais en arrière… Seulement, je me serais attendu à, je ne sais pas, plus… d’enthousiasme ? Il n’arrêtait pas ses dernières semaines de dire que notre relation actuelle ne lui suffisait plus, qu’il en voulait plus. S’il avait fallu que cette idée fasse un bout de chemin pour que j’y songe sérieusement, je ne pensais pas que mon temps de réflexion le ferait revenir sur ses envies, finalement passagères. Tant pis, c’était fait et c’était dit et je ne pouvais ni ne voulais d’ailleurs revenir en arrière. Il savait ce que je pensais de lui, ce que je ressentais pour lui. La balle était dans son camp après tout, même si, il m’avait appris à en avoir une en réserve en cas de coup dur. Le loup avait fait de moi une femme plus forte et il m’avait permis de redevenir indépendante, comme je l’avais toujours été après le départ de Clayton dans ma vie et l’arrivée de Johan dans mon existence. Je m’étais donnée sans concession à ce dernier et cela s’était retournée contre moi. J’avais appris la leçon, et je ne referais pas l’erreur de me perdre en chemin. Je ne voulais pas être « Isadora d’Hayden », je voulais être, mais surtout j’étais « Isadora, compagne d’Hayden », même si aux yeux des autres loups, et particulièrement aux yeux du père de mon compagnon, j’étais la première. Les apparences sont trompeuses, et dans ce cas spécifique, elles nous cachent et nous protège….
Pour autant… Hayden me mettait une veste et ce n’était pas simple à encaisser. En tout cas, je le considérais au premier abord pour ça, et mon enthousiasme était retombé à zéro. Sans doute avais-je brûlé une étape trop vite ? Allez savoir. J’étais un peu dans le brouillard concernant le loup ces derniers jours. Il bafouilla et se détourna de toi, ce qui assena un coup à ma fierté. Et vous savez combien les miens étaient fiers… Je m’étais légèrement relevée sur le canapé, en me décalant de lui, pour me positionner à côté de l’accoudoir. Même si je m’étais une distance physique entre nous, je ne partais pas. Parce que nous avions des choses à régler. Je n’étais pas quelqu’un de lâche et je ne comptais pas commencer à l’être ce soir. Peu importe ce qui pourrait se dire, ou se passer. Nous devions crever les abcès qui nous éloignaient peu à peu. Je ne voulais pas le perdre et je savais que je comptais tout autant dans sa vie. Même si les choses n’étaient pas faciles, elles en valaient le coup et je savais qu’il partageait aussi cette pensée. Comment en étais-je si sûre ? Sa présence ici bien entendu. Le loup n’était pas homme à se contraindre, pas quand il avait la possibilité de prendre une porte de secours. S’il n’était pas parti, c’était clairement le signe que nous étions encore sur cette longueur d’onde. Nous étions aussi semblables que différents si bien que nous nous étions tous deux imposés à l’autre, instaurant un statut quo, qui n’avait jamais été ébranlé jusque-là. Et c’était ce que j’aimais dans notre relation. Il était mien autant que j’étais sienne.
Lorsqu’il finit par se retourner vers moi, j’étais toujours là, prête à l’écouter et à encaisser ce qu’il pourrait dire suite à sa réflexion. Il était sur les nerfs. Je pouvais le voir autant que je pouvais le sentir, et l’entendre. Je ne pus m’empêcher de sourire lorsqu’il me dit que je n’étais pas comme toutes les autres, parce que je savais que, sortant de sa bouche, c’était un compliment. Le « Mais » le fit aussitôt mourir. Car il y a toujours un « Mais » pour venir foutre la merde partout. Avec les « si » on peut refaire le monde, et avec les « mais », on peut le détruire. Ouais, j’ai revu un peu l’expression et j’en ai rajouté une suite et alors ? Osez me dire que ce n’était pas le cas, que j’étais dans l’erreur. Les « mais » nous pourrissent la vie. En tout cas, ils me pourrissent franchement la vie et à chaque fois que j’en écartais une, un autre revenait à la charge. Hayden était mal à l’aise, mal à l’aise avec mon discours et avec la réponse qu’il devait me donner. Il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer. Et j’étais déçue par ses propos. S’il m’embrassait, je ne répondais pas à ses lèvres en signe de protestation. Encore une fois, t’as pas le droit Hayden . Je m’écartais de lui et me levais du canapé. Mon regard était sévère et mon ton tout autant. Le loup avec lequel je vis ne tiendrait jamais ce genre de propos. Il ne baisserait pas les bras avant d’avoir essayé, et imaginé toutes les options s’offrant à lui. Il se battrait pour ses convictions, pour ce qu’il croit juste et le mieux pour lui, pour les siens, pour moi. Je t’interdis de t’apitoyer sur ton sort et de partir défaitiste. Bon sang Hayden. Je ne te dis pas de révolutionner toutes les règles de la meute ! Notre meute survit parce que ces premières existent. Seulement… Oses me dire droit dans les yeux que Mary et ton père forment un couple uni, et heureux, travaillant main dans la main et se faisant confiance ! Tu viens de me dire qu’il a essayé de la faire tuer ! Comment cela peut-il être saint ? Comment cela peut-être un modèle et un exemple pour nous tous ? Je m’étais mise à faire les cents pas, et a haussé le ton. J’étais outrée par cette situation, par ce qui se passait au sein de notre communauté. Je finis par me retourner vers Hayden, et je vins me placer devant lui, à genou pour être à sa hauteur J’aurais tellement voulu que tu connaisses Nathanaël, mon ulfric. Mary était son choix, et elle était un bon choix. Elle a su gérer la meute lorsqu’il est mort, et elle l’a toujours défendu, aussi imparfaite soit-elle. Elle l’a fait toute seule pendant de nombreuses années, et continue à le faire, même si l’arrivée de ton père l’évince beaucoup. Je ne respecte pas, ni n’adhère pas à toutes ses décisions, mais en majeur partie, elle a raison Hayden. Ce que j’essaye de te dire, c’est qu’il n’y a pas besoin systématiquement besoin d’un loup et d’une louve unie sous tous les plans pour gouverner sur les notre et veiller sur eux. Ma Lupa et Ton Ulfric ne sont pas unis. Alors oui, tu pourrais me dire que le problème vient de là, et tu as raison. Parce que cela a été pensé ainsi. Mais tu pourrais… Non nous pourrions faire changer les choses. Mary est une bonne Lupa, et je refuse de lui faire du tords tant qu’elle n’en fera pas aux nôtres. Je refuse de la condamner en même temps que ton père. Aussi odieuse et peste soit-elle, elle ne le mérite pas. Pour autant, si les choses sont clairement définis, si les rôles sont clairement identifié, pourquoi faudrait-il qu’elle soit tienne et que tu sois sien ? Pourquoi ne pourrais-tu pas conjuguer ton rôle d’ulfric et ton rôle de M… compagnon avec moi ? Je ne vois pas en quoi les deux s’opposent. Mary te voudra surement oui, comme elle désire de nombreux loups. Elle ne se satisfera jamais d’un seul homme, et c’était déjà le cas au temps de Nathanaël, même si elle se faisait plus discrète. Et toi, tu ne sauras supporter être le compagnon d’une louve qui s’en va voir ailleurs. Pourtant, vous avez tous les deux tant de choses à apporter aux nôtres…
Je me relevais et conclus en lui disant Je refuse d’être celle qui a privé les siens d’un bon Ulfric. Ne fait pas de moi ton excuse pour ne pas rendre justice et faire ce qu’il t’incombe de faire. C’est ta responsabilité Hayden, et si tu ne peux pas conjuguer cela avec moi, alors je n’ai plus rien à faire ici. Je ne me mettrais pas entre toi et les nôtres. Tu dois défier ton père et prendre sa place. Tu le sais aussi bien que moi. Et aucune autre option n’est envisageable. Tu ne peux pas renoncer à la place d’Ulfric, tu n’en as pas le droit. Aussi lourde que soit cette tâche, tu dois t’en acquitter. Et peu importe si tu ne peux plus être mien. Parce que je resterais quand même tienne, quoi qu’il puisse arriver. Et cela même si je dois te voir prendre une autre louve et en faire ta Lupa. Je serais toujours à tes côtés Hayden, tant que tu voudras de moi à cette place-là. Notre meute a besoin de lui, et mérite de l’avoir en tant qu’Ulfric. Ce que son père avait fait était intolérable et il devait répondre de son geste, et subir les conséquences de ses actes. Il avait agi dans son propre intérêt et n’avait pas pensé aux siens, alors qu’il était notre guide, notre soi-disant exemple. Il ne méritait pas la confiance que nous lui avions donnée, et les espérances qu’ils représentaient. Hayden si. Et même s’il ne pourra jamais être un parfait Ulfric, il sera un meilleur chef que son père. Et pour cela, j’étais prête à devoir le partager, même si cette idée me faisait horreur et qu’il le savait parfaitement. Je ne supportais pas la trahison, et l’infidélité, j’avais été très claire avec lui sur ces deux points là. Pour autant, s’il fallait que je m’adapte, pour lui, je le ferais, même si je savais que cela finirait par me détruire. Cela n’avait pas d’importance. Mes envies et mes états d’âmes n’avaient aucune importance lorsqu’elles étaient face au bien être des miens. Ma meute était ma famille, et je les ferais toujours passer avant moi. Tel était un principe que m’avait appris Nathanaël, et contre lequel je n’irais jamais.
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Mar 22 Oct - 19:35
Je me rendais compte qu'assez implicitement, un statu quo avait été rompu dans notre relation avec Isadora. Avant, jamais nous n'aurions abordé le registre des sentiments, jamais nous n'avions pris le temps de poser des mots sur notre situation et sur ce qu'elle impliquait. C'était peut être un peu bête, un peu puéril, mais nous avions avancé au fil des années un peu comme l'auraient fait des adolescents. Inutile de dire que cela causait un certain nombre de problèmes auxquels nous étions aujourd'hui confrontés sans l'avoir vraiment voulu. Les choses ne pouvaient jamais revêtir un caractère irrémédiable. Du moins, je me plaisais à le penser. Pourtant, il fallait quand même souligner le fait que cela nous avait finalement permis de construire quelque chose, contre toute attente. Puisqu'il s'agissait après tout d'une relation saine, basée sur le besoin d'affectif et de stabilité, besoin aussi d'évacuer un peu nos responsabilités respectives. Et bien sûr, comme pour tout loup garou, besoin de laisser s'exprimer nos instincts animaux, nos pulsions charnelles. Je pense que ce qui nous avait finalement conduit à l'amour était assez simple ; nous avions chacun besoin de panser nos plaies. Elle, la mort présumée de son compagnon et de ses deux nouveaux nés, en sus du deuil d'une précédente union juvénile qui avait très vile mal tourné. Moi, la mort de mon petit frère du fait des cabots ce jour terrible de printemps, quand nous étions partis chasser. Et aussi l'incroyable quantité de petites meurtrissures, toutes ces petites fêlures que l'éducation rigide de mon père m'avait infligé au fil du temps. Bref, nous avions eu besoin l'un de l'autre, et cette relation purement construite autour de la satisfaction de nécessités personnelles s'était peu à peu mue en quelque chose de sain et durable, de sérieux. D'envisageable.
Pour autant, je restais traditionnel dans mon approche de l'existence d'un loup garou. Si je défiais mon père, et prenais sa place en cas de victoire, je ne pouvais tout simplement pas imaginer qu'elle ne profite pas de mon ascension pour rester à mes côtés à la tête de la Meute. Isadora, je l'aimais, et je me rendais compte que ces sentiments étaient profondément ancrés dans mon cœur et mon esprit depuis bien longtemps. Des années. Malgré nous, quelque part. Isadora réagit encore avec sévérité, s'éloignant à nouveau de moi. Ses réflexions me refirent démarrer au quart de tour, la colère gonfla et mon loup me réclamait à grands renforts de tensions physiques et psychiques ; je ressentais le besoin de grogner, de me battre s'il le fallait. Je ne pouvais accepter qu'on me remette en question et mon intégrité, et mes choix. Pourtant, je comprenais son point de vue. Je comprenais tout ce à quoi elle voulait en venir. Je savais bien que les règles pouvaient changer, et vu que nous avions fondé une Meute issue de deux entités anciennes et populeuses en brisant déjà un tabou de séparation géographique et culturelle, on pouvait imaginer d'autres évolutions qui s'inscriraient dans la même veine. Il me semblait important de fait de pouvoir tout bien considérer, calmement et posément. Mais ce n'était pas le cas. Et je constatais aussi déjà que la louve revenait en arrière sur sa façon de considérer notre couple, m'appelant son compagnon. Comme si je ne venais pas d'accepter sa proposition. Je finissais par bondir sur mes pieds, plein de colère que je retenais tant bien que mal. Je cuisais littéralement, mais je m'efforçais de contrôler ma voix. Et je soutenais le regard d'Isadora, je ne pouvais tout simplement pas faire autrement.
| Je vois ce que tu veux dire. Mais les gens ne comprendraient pas forcément. Déjà que l'exclusivité d'un couple de loups garous est souvent remise en question ; regardes ce que l'arrivée massive de femmes dans la Meute a provoqué comme remous. Autrefois, on s'auto-régulaient bien plus facilement. Aujourd'hui, piégés dans nos pulsions, beaucoup brisent des couples en allant voir ailleurs, tandis que d'autres voient plutôt des couples libérés. On est les seuls à se tenir à cette ligne de conduite. Et tu voudrais en plus faire changer les mentalités ? |
Je réfléchissais un instant, faisant les cent pas.
| C'est possible, je pense. Mais il faut qu'on allie Mary à notre démarche depuis le tout début, sinon elle ne voudra jamais. Et je sais qu'elle aurait aimé m'avoir, comme trophée et comme compagnon. Il faut qu'on mette les choses à plat, qu'on puisse lui laisser la possibilité de se retourner vers d'autres compagnons, et de se faire à l'idée. |
Je tremblais de fureur contenue. Je savais que mon loup allait me faire perdre le contrôle si cela continuait. Je montais à ce point en colère que cela ne m'était plus arrivé depuis longtemps. Je me mis à cracher, acide et colérique, les mots suivants ; c'était dire si j'étais à bout. Je n'étais pas habitué à autant de remises en question...
| Tout ça, ça n'aurait jamais posé de problèmes si mon putain de père se tenait à son rôle. Il a tué plein de gens, et maintenant, il vend notre sécurité pour assurer un futur dont on ne veut pas ? Si j'arrive... Si j'arrive à réunir les preuves, il faudra que je le tue. Ca me détruira putain, mais je n'aurais pas le choix. Ca me bouffe tellement. C'est mon rôle. C'est à moi de le faire, à personne d'autre. Je ne peux pas déléguer ça. Putain, j'en peux tellement plus... |
Je ravalais ma rage et mon trop plein d'émotions. Et je tournais un regard noir vers Isadora.
| Et ne joues pas à ce petit jeu là. Tu es MA louve, tu es MA femelle. Je n'ai jamais été aussi sûr de ce que je voulais. Alors même si ça sera jamais facile, même si mon loup voudra d'autres compagnes et ta louve voudra d'autres dominants, je veux essayer ça. Alors putain, tu reviens pas en arrière. |
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Dim 3 Nov - 16:00
Résiste... Prouve que tu existes
Hayden était troublé et il ne savait pas vraiment à quelle ligne de conduite il devait se tenir. C’était difficile pour moi de le voir dans cet état, car je ne pouvais pas vraiment lui être d’un grand secours. Les décisions, toutes les décisions à prendre lui revenaient, à lui et à lui seul. Ce poids sur ses épaules était lourd, mais de tous les loups que je connaissais, il était le seul à pouvoir y arriver. Si la solution n’était pas simple et ne pouvait pas être universelle, ni convenir à tous, je savais qu’elle serait la meilleure pour la majorité d’entre nous. Jonathan avait bien des défauts. Pour autant, il avait fait de son fils un homme capable de soutenir une meute et de faire le meilleur pour cette dernière. La trop grande dureté et brutalité dont il avait fait preuve n’avait certes pas eu l’effet qu’il aurait eu ; pour autant, elle avait fait de son fils un homme bon, sage et un futur bon ulfric. Hayden était l’avenir de la meute, c’était une chose dont j’étais certaine, même si elle ne me plaisait pas forcément. S’il était le chef que nous méritions d’avoir, je n’étais pas une Lupa en puissance et je ne voulais pas vraiment le devenir. Hors l’un n’allait pas sans l’autre, et le perdre m’était une pensée désagréable. Non, je ne voulais pas renoncer à lui….
Mais il ne pouvait pas renoncer à son devoir envers la meute. La situation était difficile pour lui, comme pour moi d’ailleurs. Même si je le soutiendrais toujours et que je suivrai le chemin qu’il voulait nous voir pendre, je craignais de ne plus l’avoir pour moi et pour moi seule. Les traditions au sein de la meute étaient très fortement ancrées en tous, et les changer n’étaient pas choses aisées. Et si elles étaient là, c’était pour de bonnes raisons d’ailleurs. Je le savais tout cela. Pour autant ce n’était pas si facile à accepter que ça. J’avais proposé à mon compagnon de les changer, mais il était réticent. Comment lui en vouloir ? Ses arguments se tenaient complètement et je n’avais rien à lui rétorquer, aucun contrargument à lui présenter. Je le laissais résonner à voix haut, l’écoutant comme je l’avais toujours fais. Je sentais la colère monter en lui, et menacer de le faire exploser littéralement. D’ailleurs, elle se déversa sur moi sans que je comprenne vraiment pourquoi j’étais l’objet de sa rage. Je n’avais jamais remis en doute ce qu’il était pour moi et ce que j’étais pour lui. Je le regardais en levant un sourcil, avant de me lever et de me placer dans son dos. Je posais mes mains sur ses épaules et commença à le masser Calmes toi Hayden, je ne suis pas ennemie, mais ton alliée. Ton père est ce qu’il est, et nous ne pouvons pas le changer. Pour autant, il a fait de toi l’homme dont je suis amoureuse alors tu vois, il a beau détruire la plupart des choses qu’il touche, il aura au moins réussi une chose dans sa vie : toi. Tu ne t’en rends peut-être pas compte, mais tu es ce qui serait de mieux pour nous tous. Tu ne sera pas n’importe quel ulfric. Tu seras celui qu’il nous faut. Et je crois en toi. Tu finiras par savoir quoi faire et quelque soit ta décision, je serais là. Calmes-toi, détends-toi. Tu n’arriveras à rien dans cet état là. Je descendais mes mains sur son torse et le serrais légèrement contre moi Laisses moi prendre soin de toi et laisses-toi aller. Rome ne s’est pas faite en un jour Hayden. /span>
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Isadora J. Valentyne
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Dim 3 Nov - 19:13
J'étais en colère, j'avais du mal à garder le contrôle. Je sentais mon loup se débattre à l'intérieur. Il fallait que j'extériorise ma colère, toute la tension que j'accumulais et qui se révélait dangereuse. Je n'avais tout simplement pas le droit de m'acharner sur Isadora, mais je ne voulais pas pour autant risquer de ne pas me laisser heurter par ce qui m'arrivait, par ce que nous subissions du fait de l'inconséquence d'un père qui n'en avait jamais vraiment été un. Je respire, je ferme les yeux. Je me calme, je me domine. Je ne suis pas un loup garou qui se laisse dominer par ses émotions. Je me maîtrise. Je fais attention à ce que je fais. Je m'imagine à courir dans les bois, à sentir l'humus frais sous mes pattes. Je sens ma louve, ma femelle, ma compagne, se lever et venir vers moi. Je hume son odeur. Je me plais à l'imaginer. Ses mains se posent, délicates, sur mes épaules. Ses mains d'apparence si fragiles pétrissent doucement mes muscles, mais non sans force. Cela m'apaise, fait pression sur l'acide urique qui endolorise mes muscles, qui me rend aussi tendu qu'un nerf de bœuf. Lorsqu'Isadora me rassure et me parle, je laisse ses paroles m'apaiser. Ses mains sur mon corps déclenchent un substitut à ma colère, mais je ne succombe pas pour autant à ce désir mordant qui s'installe subitement en moi. Je me retourne vers elle, contre elle. Je la serre doucement contre moi, je ferme les yeux et l'embrasse sur le front. Son contact, chaud et rassurant, me calme en partie. Mes mains glissent sur son bassin, remontent sous son haut pour frôler sa peau.
| Me laisser aller n'est pas une option, tu sais. Je ne veux pas devenir comme mon père. Jamais. |
Mes mains attirent plus fortement Isadora contre moi. Mes muscles se bandent. Je veux me laisser aller, là, maintenant. M'abandonner à mes pulsions. Etre libre à jamais. Je me sens plus enchaîné que jamais à mes responsabilités. Je viens lui murmurer à l'oreille.
| Je dois sauver les miens. Je dois connaître la vérité. Je veux être avec toi. Mais tu me pousses à devenir Ulfric. Un Ulfric prends ce qu'il veut, il ne transige ni ne s'arrange. Si je le deviens, la part d'ombres que mon père a placé en moi sera ma faille, comme pour lui. Je ne pourrais résister éternellement à mon loup ; je n'ai pas ta force. Laisses moi rester auprès de toi. |
Je l'embrassais dans le cou, avec une certaine passion, une vigueur tout juste contenue. Je me laissais aller, malgré moi. Je lui faisais part de ce que j'étais, de qui j'étais, et de ce que j'avais à l'esprit. De ce qui comptait vraiment.
| Deviens ma femme. Quand tu seras prête, tu pourras devenir Lupa. Et si notre créateur, le responsable de notre nature, s'il veille toujours sur nous... Nous reproduirons le miracle dont tu as fait l'objet. |
Mes mains glissèrent dans le pantalon de ma compagne.
| Tu es un mystère, Isadora. Tu es peut être la clef de notre survie. Sois ma femelle, sois ma Bolverk, et nous découvrirons ensemble comment sauver les nôtres. |
Je l'embrassais. Je m'oubliais, et m'abandonnais à elle
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Sujet: Re: Résistes, prouve que tu existes [Livre II - Terminé] Ven 13 Déc - 22:07
Résiste... Prouve que tu existes
Je n’aimais pas qu’Hayden se sente aussi mal. C’était un fait, je n’en avais pas vraiment l’habitude. Avouons-le, il prenait tout le temps soin de moi, et ne m’avait juste que là, jamais vraiment montrer que lui aussi, il pouvait flancher comme cela m’arrivait si souvent. D’un côté c’était rassurant, rassurant de voir que moi aussi je pouvais lui porter secours, l’aider, l’épauler et le soutenir. Si dans le cas présent, je n’avais aucune réponse, aucune solution à lui apporter, j’étais quand même là, présente comme je venais de lui dire, jusqu’au bout. Peu importe ce qu’il ferait, s’il fallait fuir, s’il fallait se battre. Je me ferais. Si le retour de Johan avait chamboulé énormément de choses dans ma vie, cela m’avait permis de me rendre compte que je ne voulais perdre pour rien au monde le loup qui se trouvait à présent en face de moi. J’aimais toujours le père de mes enfants. Comment pourrais-je vraiment les oublier ? J’avais connu plusieurs hommes qui avaient fait battre mon cœur et qui restait graver dans ce dernier. Si le libraire avait une place plus important que Clayton avec qui pourtant j’avais été mariée, ou encore Nathanaël, elle était plus petite que celle qu’avait gagné peu à peu le fils de l’ulfric. Je n’avais plus confiance de toute façon en Johan, et c’était quelque chose qu’il mettrait énormément de temps à récupérer si je décidais de lui en laisser l’occasion.
Hayden… Je lui confierais ma vie, celle de ma fille et celles de mes deux louveteaux. D’ailleurs, sur mon testament il apparaissait comme le futur tuteur de Savannah s’il m’arrivait quelque chose. Je comptais bien étendre cela à mes deux autres enfants. Ils avaient toujours un père oui. Pour autant, je ne voulais qu’il soit le seul dans leur vie, ni même cette fichue métamorphe. Je comptais bien avoir leur garde totale, de toute façon et qu’ils vivent avec leur grande sœur et leur « beau-père », même si je détestais ce terme. Mon avenir et les leur étaient auprès d’Hayden, et j’en étais persuadée au plus profond de mon être. Sinon jamais je n’aurais proposé au loup de nous marier. Jamais tu ne seras lui, jamais. Tu es tellement meilleur qu’il ne l’a jamais été et qu’il ne sera jamais. Oui, il a pu être un bon ulfric, mais sur le plan humain, il ne t’arrive pas à la cheville. Il pouvait le sentir, je ne lui mentais pas. Je pensais tout ce que je venais de lui dire. J’aimais cet aspect-là de notre nature lupine dans le sens où nos mots n’en étaient que plus importants, plus profonds. Je le laissais me serrer contre lui, appréciant son contact, ayant autant besoin de ça que lui. Alors je serais ton garde fou, de la même façon que tu es le mien. Et je ne serais pas la seule. Tu n’es pas seulement un compagnon, tu es aussi un père et tu as toute une famille derrière toi, qui t’aime et que tu aimes. C’est là la grande différence avec ton père et ta plus grande force. Si sa solitude peut le rendre moins vulnérable dans le sens où il n’a rien à perdre, c’est aussi sa plus grande faiblesse.
Si les loups étaient notre famille, elle ne comptait pas de la même manière que la famille que nous formions nous. Hayden pouvait compter sur ses frères, mais aussi sur un amour tout autre, et différent. Et c’était également mon cas. Si je ne pouvais pas choisir entre mes frères loups et ma fille, je puisais plus de force dans la seconde que dans la première, parce que la première pouvait se passer de moi, et que la seconde ne le pouvait pas. Parce que la première pourrait me renier, et que la seconde jamais. Ce que nous avions construit en parallèle de la meute était une source inépuisable d’amour, de réconfort, de tendresse, de force et de combativité. Et Hayden tout comme moi, avions la chance d’en faire partie.
Je me laissais bercer par ses baisers, ses caresses. Il m’avait tellement manqué et toute cette distance avait été si infernale. Elle m’avait rendue folle, colérique, mauvaise, impatiente. Elle avait fait ressortir tout ce qu’il y avait de négatif en moi. J’avais besoin de lui, d’être l’objet de son attention, de son désir, de son amour. Je savourais ses mots, si touchant si intense et l’idée de pouvoir avoir, un jour des enfants avec lui ne m’effrayait pas. Si j’avais très mal vécu ma grossesse précédente, je savais que, si un jour, cela devrait se reproduire – même si j’en doutais grandement – je serai prête. Parce que c’était d’Hayden que nous parlions. Et d’ailleurs l’idée qu’à cause de notre relation, du fait que je puisse supporter qu’il est de serait-ce qu’un peu de tendresse envers une autre que moi, il ne puisse avoir d’enfant me peiner. Mais je n’y pouvais rien. Jamais je ne pourrais accepter qu’il aille voir ailleurs, même dans un but purement reproductrice. Sans doute était-ce un véritable problème pour Jonathan qui voyait sa lignée s’éteindre à cause de moi. Si j’en étais consciente, je ne pouvais pas pour autant l’accepter. De toute façon je savais très bien qu’Hayden ne le désirait pas. S’il voulait des enfants, ce n’était qu’avec moi, et seulement moi. Je suis prête Hayden, depuis très longtemps, même si je l’ai découvert que récemment. Tu es mien et je suis tienne. Et ça, rien ni personne ne pourra rien y faire. Ma louve appartient à mon loup, et la réciproque est vraie. A deux, nous serons capables de tout. .
Je me noyais dans des baisers fiévreux avec lui. Je fis rapidement tomber la plupart de ses vêtements, sans cesser de le toucher, de découvrir encore et encore et encore son corps. Ma louve était gourmande de lui et l’humaine que j’étais avide de son corps si imparfait et parfait à la fois. J’aimais faire couler mes doigts sur toutes les traces qu’il avait gardé des combats que nous avions mené, de la même manière que j’aimais qu’il en fasse de même. Et puis tout fut gâché. Alors que nous nous laissions complètement aller l’un vers l’autre, mon téléphone sonna, une fois, deux fois, trois fois. Je ne pouvais pas l’ignorer plus longtemps. Je quittais l’étreinte d’Hayden pour le récupérer et voir le numéro de Johan s’affichait. Je fus tentée de ne pas l’éteindre, mais l’insistance des appels eut raison de moi. Je sentais que quelque chose n’allait pas, et en entendant les voix affolés de mes deux enfants, ne comprenant rien à ce qu’ils essayaient de me dire, j’en eu la certitude. Je ne compris pas grand-chose, quelques mots par ci par là. Je jetais un rapide coup d’œil à Hayden, et filais rapidement dans la chambre, tout en rassurant un maximum mes enfants. J’enfilais rapidement quelques vêtements, avant de me précipiter vers notre garage. Pas besoin de me retourner pour savoir que le loup était sur mes talons, et qu’il prendrait le volant, pour que je puisse rester au téléphone avec mes deux crapules.
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Isadora J. Valentyne
N’oublies jamais ce que tu es, car le monde ne l’oubliera pas. Puise là ta force.