En dépit de son caractère sanglant et d’un bilan sombre en terme de morts et de blessés, l’exposition au Kelvingrove Art Gallery and Museum d’Août 2017 sur l’Art et les vampires à travers les âges aura permis de mettre en lumière certaines méthodes peu conventionnelles de la part de la Brigade PES. Ces méthodes ayant été mises d’autant plus au grand jour après qu’un pli anonyme ait été déposé au siège de la BBC, son contenu étant un lot de vidéos coupées montrant des extraits de plusieurs interrogatoires en contradiction totale avec le code de conduite des autorités ainsi que le discours d’apaisement voulu par le gouvernement.

Créée en Juin 2017 suite à la signature du traité de paix de mai, la Brigade de Prévention et d’Enquêtes Surnaturelles avait pour mission d’une part de protéger chacune des trois espèces des exactions des semi-démons, et d’autre part de traquer tout individu enfreignant le traité de paix inter-espèce quelle que soit sa nature. Mais qu’en est-il réellement loin des feux des projecteurs ?

Les derniers évènements ont démontré plusieurs disfonctionnements au sein de la PES, rouages grippés que personne jusqu’alors ne soupçonnait ou du moins ne souhaitait voir révéler. Le Commandant de la Brigade, Philipp Mc Borough, était-il au fait de tels agissements au sein de la structure dont il avait jusqu’à présent les commandes ? Si oui, on est en droit de s’interroger quant au fait qu’il les tolérait voire qu’il les favorisait. Autant de questions auxquelles celui qui a été désigné à la fin des Années Sanglantes comme héros de guerre pour certains, ancien criminel de l’HCV pour d’autres, devra répondre face à la commission d’enquête ordonnée par le Premier Ministre lui-même. Les autorités ont d’ores et déjà annoncé sa suspension de son poste de commandant durant le temps de l’enquête, audit complet qui durera plusieurs mois assurément.

Mais l’ancien responsable de la Brigade PES n’est pas le seul à intéresser les enquêteurs. En effet plusieurs agents sont soupçonnés d’avoir utilisé des méthodes d’interrogatoires outrepassant leurs droits et allant à l’encontre des Droits de l’Homme, malgré que la définition de ces derniers suscite de vifs débats depuis la fin des Années Sanglantes. (Voir notre article : Les Droits de l’Homme s’appliquent-ils aux espèces surnaturelles ?) Une source proche du dossier nous a fourni quelques informations, sous couvert d’anonymat. Certains de ces agents incriminés affirmeraient aux enquêteurs que « les surnat' qui ne respectent pas le traité de paix ne méritent pas qu’on leur donne les mêmes droits que leurs victimes ». Un point de vue discutable non sans rappeler des arguments entendus il y a quelques décennies lors du débat sur la peine de mort en Europe.

Malgré cet audit auquel est soumis la Brigade, cette dernière ne peut se permettre pour autant de cesser de fonctionner. A donc été placée à sa tête une commission de direction composée d’experts en religion, d’experts en créatures surnaturelles, de haut-gradés de Scotland Yard ainsi que de l’armée Ecossaise sans oublier quelques politiciens. Chargés de diriger la PES et de poursuivre les enquêtes en cours, le bruit court que ceux qui la composent ont bien du mal à se mettre d’accord quant à la marche de conduite à suivre, chacun étant désireux de placer ses billes au mieux pour récupérer seul la direction de la structure après l’audit.

Mais ce désir de transparence et ce « grand nettoyage » ne sont-il pas en réalité une manière pour les hautes instances humaines de se dédouaner vis-à-vis des événements du Musée ? Y a-t-il un seul responsable ou s’agit-il là d’un amoncellement de laxisme et de manquements ? Les écossais de toutes espèces sont en droit de savoir et nombreux sont ceux qui attendent beaucoup des différentes enquêtes de l’audit. D'ailleurs de nombreux lecteurs nous ont fait part de leurs interrogations à propos des terroristes révélés cette fameuse nuit au Musée. Comment ceux qui ne faisaient pas partie de la PES sont-ils parvenus à investir les lieux avec des armes en dépit des différents services de sécurité ? Y a-t-il eu des négligences au sein de la PES, sans lesquelles ces agents corrompus auraient pu être découverts ?

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