Jodie est née d’un père humain et d’une mère métamorphe. Cette dernière a pris la poudre d’escampette quand elle était encore enfant et elle fut alors élevée par son père. Longtemps, elle a vu sa nature comme une malédiction et une honte qu’il fallait cacher. Redoutant ses transformations et tentant de refouler ce qu’elle était, elle a vécu de nombreuses années dans la hantise de se faire remarquer. Effacée et discrète, elle s’est laissée longtemps humiliée par des camarades de classe jusqu’au jour où sous le coup de la colère, elle se transforme et les attaque. Deux filles seront plutôt amochées et envoyées à l’hôpital. Elles sont quatre à l’avoir vu se transformer. Avec l’adrénaline et le choc psychologique, leurs propos sont tellement décousus et exagérés que personne ne comprendra ce qu’il s’est réellement passé. Néanmoins, les traces de griffures attestent de la présence d’un animal qu’ils n’ont pourtant pas retrouvé. Cette histoire est classée sans suite et Jodie déménagera par la suite, pour l’Ecosse avec son paternel afin d’oublier et de se faire oublier surtout. Convaincue d’avoir perdu le contrôle à cause du rejet qu’elle fait de son don, elle tente de l’apprivoiser et de le tourner à son avantage. Décidée à se racheter et décidée surtout à ne plus jamais se laisser faire, elle change radicalement d’attitude. Néanmoins, elle a toujours une piètre opinion d’elle-même qu’elle cherche à camoufler derrière un orgueil sans précédent et une assurance qu’elle ne possède pas. Si elle a choisi une carrière dans la police, c’est pour satisfaire ce besoin de justice qui ne l’a jamais quitté. Jodie a une vision assez tranchée du bien et du mal, elle n’hésite pas à aller très loin quand elle est convaincue du bienfondé de son jugement. La vie privée des autres est donc pour elle, une notion tout à fait relative quand il s’agit de suivre la piste d’un criminel ou de conclure une enquête. Elle peut tout mettre en jeu quand elle a un objectif – même sa propre vie. Son boulot est pratiquement toute sa vie d’ailleurs. N’ayant confiance qu’en elle-même, elle a toujours eu une vie sociale très limitée et maintient tout le monde à distance afin de se préserver. Les Années Sanglantes n'ont pas amélioré ce fait et même si elle a rejoint la communauté, elle ne tente pas spécialement de faire ami-ami avec ses membres bien qu'elle réalise que l'isolement n'est pas la solution. Jodie ne voit pas l'alliance avec les loups d'un bon œil. Pour cause, tous les loups qu'elle a croisé au cours de sa vie lui ont laissé une forte impression. Impulsifs, bestiaux et arrogants, elle ne peut pas accepter leur façon de se croire et voir au-dessus de tout, même des lois - ils sont rangés dans la même catégorie sur ce point que les vampires qu'elle exècre. La vérité, c'est qu'elle n'apprécie pas de rencontrer des gens qui ont autant, voir plus de fierté qu'elle - ça l'insupporte.