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Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 16 Jan - 1:08

20h15, l'heure clignotait de façon distinctive sur son four à micro onde. Il avait mis plus de temps que prévu, ramasser ses fichues plumes lui avait fait perdre un temps précieux. Pas le temps d'en gaspiller davantage. Camille se jeta sous la douche. Pratique qu'on a rien à ôter. Il s’aspergea rapidement de savon & de lotions en tout genre puis sortit rapidement. L'heure sur sa montre indiquait 20h28. Il se sécha sommairement, enfila un caleçon & plaqua ses cheveux vers l'arrière. Le volume viendrait naturellement plus tard, pas le temps de régler le problème dans l'immédiat. Il observa sa barbe naissante et décida que ça passerait. Pas le temps de se raser de toute manière. Alors qu'il s'apprêtait à bondir jusqu'à sa chambre, la sonnette chatouilla ses oreilles. Pas le moment d'être déranger. Il courut jusqu'à son lit où il avait pris soin de déposer ses affaires avant de mener à bien son escapade. Il enfila son jeans noir alors qu'on frappait désormais avec insistance à sa porte. Tout en fermant la fermeture éclair dans son pantalon, Camille se dirigea vers l'entrée, il craignait pour la survie de la cloison. D'une volée, il ouvrit le passage à un feu follet qui lui fila sous le nez. Marianne ? Le jeune homme soupira et referma derrière elle. Sa robe rouge moulait à merveille ses formes tandis que ses longs cheveux roux étaient ramenés en un chignon soigneusement étudié. Elle portait du rouge à lèvres cerise et son mascara semblait rallonger ses sourcils de plusieurs centimètres. Ses boucles d'oreilles en diamants projetaient leur éclats dans la pièce enfermée par les ténèbres. Le métamorphe alluma aussitôt les lumières.

« Qu'est ce que tu fais là ? Je devais venir te chercher. Tes parents doivent nous voir ensemble. »

La rouquine semblait au bord des larmes, elle s'assit sur une des chaises de la salle à manger, effondrée.

« Je leur ai dit que je te rejoignais. J'ai garé ma voiture en bas... Ils comptent venir eux aussi à la soirée. Tout le plan tombe à l'eau... Qu'est ce que je vais faire ? Je lui avais promis. »

Elle semblait être au bord de l'hystérie. Tout aurait été si simple si elle parvenait à contrer sa famille. Ça viendrait peut être avec le temps. Il l'espérait pour elle. Le riche héritier jeta un œil vers l'horloge du salon qu'il pouvait apercevoir de là où il était. 20H35. Bravo.

« On trouvera une solution sur place, je les distrairais si il le faut. Il y a de l'eau dans le frigo, sers-toi. Je me dépêche. »

La jeune fille releva la tête & réalisa enfin qu'il ne portait pas de haut. Son teint vira un peu vers le cramoisi. Le français repartit vers sa garde robe et emporta sa chemise noire qu'il fourra rapidement dans son jeans, il s'empara de sa ceinture en cuir et la plaça sur lui. Bien. Il fit un saut par la salle de bain pour s'asperger un peu de parfum & retravaillé furtivement sa coiffure. Ensuite, il retrouva la rousse dans son salon. Elle observait avec amusement les grues qui pendaient à son plafond.

« Étrange ta déco, c'est français ?»

Camille sourit à cette réflexion tandis qu'il mettait ses chaussures.

«  Celte. »

A peu de choses près. Il enfila sa longue veste bleu nuit provenant d'un grand couturier ce qui rehaussa un peu l'ensemble de son accoutrement. Il vérifia que tout se trouvait déjà bien à sa place. Les tickets, le portefeuille, le portable & les clopes. Parfait. Il invita sa cavalière à le suivre. Une fois dans l’ascenseur, le corbeau réalisa que la jolie rouquine avait un peu trop forcé sur le fard à paupières. Ou peut être était-ce juste lui. Elle cherchait à plaire, c'était certain. Tandis qu'il s'apprêtait à appuyer sur le -1, elle arrêta son geste abruptement. Sa main se posa sur la sienne.

« On prend ma voiture & je conduis. Pas que j'ai des préjugés sur ta façon de conduire mais disons que... »

Le volatile aurait pu franchement se vexer mais il n'en fit rien & enclencha le 0. Ils atterrirent à l'extérieur & filèrent vers le cabriolet rouge assorti à la tenue de la demoiselle. Extravagant. Camille prit place côté passager et boucla sa ceinture de sécurité. Arrivé de cette façon, rien de si peu viril. De toute manière, qui s'en apercevrait. Le voiturier ? Rien de très grave. Elle qui avait parlé de sa conduite en mal pouvait franchement se remettre en question mais il taisait ses commentaires bien qu'ils brûlaient ses lèvres tout le long du trajet. Ils arrivèrent enfin devant le National Gallery of Scotland en vie. Presque un miracle. La jeune fille confia ses clés au service mis à disposition qui s'occupa de la parquer à l'arrière. Elle défroissa sa robe sommairement et respira de façon saccadée. Camille lui tendit le bras qu'elle s'empressa de saisir.

« Calme toi. Ça se passera bien. »

Elle lui répondu d'un sourire complètement tordu. A cette distance, il pouvait percevoir les battements irréguliers de son cœur tant la nervosité la grignotait toute entière. Ils montèrent les marches tranquillement & pénétrèrent dans le grand hall où l'agitation était perceptible. De grands panneaux annonçaient le vernissage. Le lustre bordé de cristal au dessus d'eux était gigantesque, les escaliers de marbre possédaient des bordures dorées, l'ensemble transpirait le luxe à l'ancienne. Le lieu était un choix de sa mère. Pour sûr. Le français montra sa paire de tickets au molosse de l'entrée qui les laissèrent passer. D'emblée, l'organisateur fondit sur Camille.

«  Mr.Fontayn vous voilà ! Je suis content de voir que vous avez pu vous libérez.»

Le métamorphe lui servit son sourire strictement professionnel alors qu'ils se serraient vigoureusement la main. Une première poignée qui en engendrait beaucoup d'autres au cours de la soirée. Le cauchemar commençait. Enjoy.

«  Nous ne savons comment vous présenter notre gratitude. Avoir financer en grande partie cette exposition... Votre famille a sauvée notre cause. Bien, laissez moi vous présenter les artistes. »

Après avoir fait le tour des peintres présents, il fut présenté aux autres richissimes familles de la contrée. Joyeusetés. Son guide répéta son prénom & son nom une centaine de fois. Le pauvre. Il atteignit d'ailleurs les parents de Marianne qui le félicitèrent pour le travail de ses parents. Une gloire qu'il ne méritait pas en somme. Franchement frustrant d'être là en invité d'honneur alors qu'on a pas lever le doigt pour ce projet. Il se trompait complètement de messie mais tant pis. Il était là à la demande de ses géniteurs. Pas le choix. Au moins, il pourrait peut être amener Juliette à son Roméo. Marianne jetait des regards un peu partout, guettant le moment où son amoureux apparaîtrait, un plateau à la main. Il y eut effectivement une tournée de champagne qui circula mais ça n'était pas lui qui traversait la foule. Camille emporta néanmoins deux coupes & en offrit une à sa cavalière. Elle le but quasiment d'une traite ce qui fit rire allègrement le jeune homme. La première salle s'avéra tout aussi dorée que le hall, un style baroque affriolant. Le parquet luisait & les rires arrangés fusaient de toute part. La grande société. Un ramassis de croûton frustré. Rien d'autres. L'homme qui s'occupait de lui faire les présentations allait ensuite l'amener au commissaire qui était là davantage comme tel que comme invité. Le voleur l'avait compris à demi mots. Des policiers devaient se trouvaient ci & là dans la salle. Pas étonnant vu les tableaux qu'abritaient la collection permanente du musée. Gauguin & Monet notamment. Alors qu'ils pénétraient dans la seconde pièce où le buffet s'étalait, Marianne aperçut son prince charmant servant une jeune dame. La rouquine serrait si fort le bras de son cavalier que le jeune homme crut qu'elle cherchait à lui couper la circulation sanguine. Il posa sa main droite sur la sienne pour l'exhorter au calme tandis que deux silhouettes se rapprochaient de leur position.


Dernière édition par Camille Fontayn le Jeu 26 Jan - 22:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 16 Jan - 19:47

"Sincèrement, ils trouvent ça savoureux? Le goût est immonde! Même les chiens n'en voudraient pas et je sais de quoi je parle! Même le papier est bien plus mangeable. Je suppose que pour être distingué il faut savoir se conditionner à avaler de telles horreurs. Et avec le sourire! Moi qui étais venue pour me remplir la panse gratuitement...C'est le quatrième plat que j'essaie!"

Comment ne pas rire devant autant de grognements? Il avait tenté mais avait finalement laisser ses lèvres dévoiler ses dents. Le serveur n'avait pu se contenir plus longtemps. L'étrange demoiselle n'avait eu de cesse de se plaindre depuis qu'elle était arrivée. Oui, il avait suivi sa venue. N'avait-elle pas tout de suite rejoint le buffet, d'un pas peu assuré et déséquilibré. Son regard curiosité avait parcouru les différents mets avant d'en choisir un par pur hasard. La grimace qui s'était affiché sur son visage lorsque la première avait été portée à la bouche. Mais l'assiette avait entièrement été engloutie. On ne gâche pas la nourriture avait-elle dit! Et l'attitude de cette étrangère avait été identique pour divers toasts. Elle n'avait encore touché les plats principaux. Il attendait ce moment avec impatience. Sa première soirée mondaine! Le serveur aurait parié que l'intrigante jeune femme n'avait jusqu'alors jamais mis les pieds dans un vernissage où se côtoyait la bonne société. Et encore moins dans des talons aussi hauts. Mais ceci était une autre histoire, ou presque. Puis les reproches ne s'adressait directement à lui après tout. Oui, il la trouvait fascinante. Elle n'essayait en aucun cas de s'adapter. Mauvaise volonté? Il n'avait guère de doute sur ce point aussi. Dommage, un aussi jolie morceau devait être plus alléchant.

"Je devrais utiliser ces petits pains pour les étouffer."


Charmante? Tanwen ne l'avait jamais été et ne le serait guère ce soir. Le jeune homme? Il vous intéressait tant que ça? Je suis dans le regret de vous annoncer qu'il n'a que peu d'intérêt pour la suite des évènements. Nous pourrions continuer de voir l'agent de police à travers ses yeux mais connaitre les émois de la dame est largement plus intéressant. Faites moi confiance. Et je vois qu'une question vous brûle les lèvres. Mal manger la rendait-il si détestable? La réponse ne saurait être si évidente. Le buffet n'était qu'un prétexte pour évacuer toute sa colère. Oh que non, la métamorphe n'appréciait guère d'être ici et ce pour de multiples facteurs qui ne me tarderaient de vous citer. Quel ne soit pas dans son élément était un fait mais ce n'était pas des richissimes écervelés qui la ferait se sentir comme un poisson hors de l'eau. Elle savait s'adapter. Mais elle n'aurait du être ici, du moins pas dans cet accoutrement ridicule. Pourquoi la celte se retrouvait être une invitée alors que ses poches étaient presque aussi vide que le néant? Par obligation. Quoi d'autre? La veille au soir, alors qu'elle se préparait à profiter d'un week-end de congé, le commissaire avait surgit devant elle. Et il lui avait demandé de venir. Pas en tant que sa cavalière, fort heureusement. Mais ceci représentait une sorte de récompense pour son excellent travail. Puis peut-être pourrait-elle se socialiser? Bien sûr qu'elle avait refusé! Et la menace avait suivit. Celle de se récupérer une affaire que personne ne souhaitait. Alors l'écossaise si était pliée. Une simple contrariété? Si seulement...Elle était loin d'être stupide. Ce n'était pas pour lui faire plaisir. Depuis les nombreux attentats, les forces de l'ordre se déployaient aux moindres évènements qu'organisait le gratin. L'inspecteur était là afin de remarquer le moindre élément dérangeant, que ces collègues n'étaient apparemment pas capable de faire! Si la jeune femme comptait le faire? On ne lui avait explicitement dit alors non! Son petit côté rebelle adolescent prenait plaisir à ressortir. Sa précédente remarque? Oui, l'expliquer serait utile. Avec sa robe et ses talons qu'elle ne maitrisait guère, Tanwen se savait idiote. Et elle faisait rire ses compatriotes ici pour assurer la sécurité. De nombreuses remarques déplacées ou moqueurs avaient fusées à son encontre et....Pourquoi s'était-elle mise sur son trente et un? Car elle était sensée s'amuser pardi! Mais la jeune femme suspectait le grand patron d'avoir d'autres attentions. Non, elle en était sûre, il n'en serait pas à sa première tentative. Sûrement avait-il voulu la voir féminine pour son propre plaisir. Répugnant!

En parlant de ce porc, il venait de s'approcher d'elle. Ses dires? Rien de passionnant! Il se montrait juste un peu trop mielleux. Ce que Tanwen tairait. Le remettre à sa place? Vous connaissez la celte, elle l'avait déjà fait maintes fois. L'homme était buté! Le regard assassin ne le décourageait pas. Ce fut un certain soulagement qui vint l'envahir lorsque l'artiste principale vint à leur rencontre. Quelques échanges de politesses, une introduction rapide de l'inspectrice à ce dernier qui ne tari pas d'éloges à son égard. Vous pensez qu'un sourire aurait été des bienvenues? Mais depuis quand était-elle hypocrite? Sans qu'elle n'ai eu l'occasion de riposter, on lui arracha des mains son assiette pour l'entrainer dans une marche un peu trop rapide pour elle. Oui, elle titubait. Quand à sa main, placée sur le bras du peintre la gênait. Moins que si cela avait été le commissaire certes. L'enlever? Oh non! Soyez logique, n'était-il pas un soutien efficace? Où il les emmenait? Vers le mécène de la soirée, pour présenter ce grand homme. Un dieu à ses yeux, un être qui semblait aimer les bimbos en rouge. Et cela voulait tout dire pour Tanwen. Encore un préjugé? Il n'était que de dos encore. Mais elle ne l'aimait déjà pas! La raison? Il était le responsable de ce ridicule auquel était soumit la jeune femme. Pas d'argent pour financé, pas de soirée. Et s'il n'y avait pas eu de soirée, elle aurait été tranquillement installée devant sa télévision!

"Monsieur Fontayn, laissez moi vous présentez Monsieur le Commissaire. Mais peut-être l'avez vous déjà croisez, je le sais amateur d'art. Par contre je doute que vous connaissiez la charmante créature que vous voyiez pendu à mon bras. Mademoiselle Tanwen Manawyddan, une inspectrice au talent incroyable! On ne compte plus les mystères résolus grâce à elle. Inspecteur, vous avez sûrement du comprendre que ce jeune homme n'est autre que Camille Fontayn, le mécène qui m'a permit d'organiser ce vernissage!"

Il en faisait trop? Les artistes sont souvent excentriques. S'il énervait Tanwen? Autre chose la préoccupait. Ce bienfaiteur, cet ange de bonté l'agaçait déjà! De la méchanceté gratuite? En aucun cas! Pourquoi diable fallait-il que ce soit lui? Le voir dans une autre situation l'aurait amusé mais pas cette nuit. Ne se considérait-elle pas comme en position de faiblesse? Et voilà qu'on le présentait au poussin! Poussin qui était un sublime jeune coq ce soir mais l'esprit de la demoiselle ne s'attarda sur ça. Si elle souriait? Ce n'était que pour cacher son mal aise. Mal aise qui ne devait passer tant inaperçue. Il fallait tout de même le dissimuler, garder la tête haute! Même si la hauteur la destabilisait. Des paroles furent échangées, elle n'y fit guère attention. Impolie? Comme souvent. Rien ne servait de jouer les bonnes jeunes filles d'excellentes famille, elle ne l'était pas et aimait parfaitement sa classe sociale. Son regard n'avait quitté ce cher canari. À quoi pouvait-il bien penser? Oh que oui, l'agent ne doutait aucunement qu'il en viendrait à se moquer dès que la première occasion se présenterait. D'ailleurs elle ne tarda pas. Le peintre prit congé d'eux et le commissaire vient à en faire de même, non sans commentaire. Il posa sa main sur l'épaule de l'inspectrice qui la repoussa avec une certaine expression de dégoût.

"Je vous la confie. Tanwen semble peut-être d'une humeur de chien mais je tiens à vous rassurez, elle aboie plus qu'elle ne mord. J'espère tout de même que vous êtes vaccinés contre la rage, on ne sait jamais! Sur ce je vous souhaite une bonne soirée!

Les yeux de la demoiselle ne purent s'empêcher de rouler dans leurs orbites! Génial! Vraiment! Voilà qu'il tendait une perche au criminel. Partir rejoindre le buffet ou un coin plus tranquille? N'était-ce pas fuir? Puis elle tituberait et ne ferait qu'être encore plus pitoyable.

"Je vois qu'après les dindes décolorés, tu fais dans les perruches surmaquillées! Tu m'impressionnes par ton bon goût!"

Autant attaquer en premier non? Si l'écossaise avait vu l'état tendu de la rouquine? Les petits coups d'oeil qu'elle ne cessait de jeter derrière son dos? Oui mais l'inspectrice n'avait envie en aucun cas d'analyser pareil donzelle. Elle avait d'autres poussins à fouetter.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 16 Jan - 21:09

Le commissaire devait être quelqu'un d’impressionnant mais Camille ne parvint pas à se concentrer assez longuement sur lui pour l'affirmer. La raison était simple, Tanwen avait fait irruption dans son champ visuel. La surprise puis l'amusement. Enfin quelqu'un pour rehausser le niveau de ce soir. Un peu de vie au milieu d'allées fanées. Le jeune homme ne put se départir de son sourire tandis qu'elle lui fut présentée. Alors qu'il serrait la main de l'officier de police, il l'analysa sommairement. Bien que cette robe la présentait sous un jour plus formel & séduisant, le corbeau l'appréciait davantage dans des tenus des plus simples. Elle transpirait le malaise ce qui ne s'accordait vraiment pas avec sa façon d'être. Du moins, de ce qu'il avait pu apercevoir. Si elle avait un peu plus confiance en elle, elle aurait pu en faire tourner des têtes. Son corsage épousait ses courbes avec finesse, la couleur du tissu luisait tout en étant sobre, parfait mariage avec sa peau. Mais ajoutez à ça une expression à mi chemin entre le dégoût & la démence. Pourquoi froisser pareil visage avec une haine pareille. De toute évidence, l'endroit ne lui plaisait pas & franchement, il ne pouvait que la comprendre. Il porta ses doigts jusqu'à sa bouche comme le voulait la tradition. Ses lèvres se posèrent rapidement sur le dos de sa main.

« Enchanté Mademoiselle. »

Les allusions de son patron auraient pu déstabiliser le jeune homme si elle ne lui avait pas affirmé lors de leur première rencontre que personne ne partageait son secret. L'hilarité le gagnait aussitôt car son supérieur avait réellement tout saisi. Apparemment, elle n'appréciait pas non plus sa réaction car elle attaqua sans sourciller. Son sang froid gisait à ses pieds. Tiens en parlant de ça, les talons qu'elle portait étaient vraiment impressionnants, mettant en valeur ses jambes dévoilées en partie. Mais Camille se dispersait un peu trop là. La rouquine compressait toujours son bras & il commençait carrément à s'engourdir. Il fallait avouer que sur ce coup, l'inspectrice avait cogné sans grande classe. Il s'en fichait si elle le démontait de la tête au pieds, plume par plume mais tenir des propos aussi peu flatteur en présence d'une jeune fille. C'était déplacé. Ne se trompait-elle pas de cible ? Marianne plongea ses yeux dans ceux de son cavalier en quête de réponses. La nervosité la bouffait déjà complètement avec en surplus les insultes sarcastiques d'une étrangère. Bien joué, elle était complètement flippée. Le métamorphe se pencha sur son oreille, laissant une de ses boucles cuivrées lui chatouillait le coin droit de sa bouche.

« Rejoins-le, je couvre tes arrières. & ne t'inquiètes pas, je pense qu'elle a un peu trop bu... »

La rousse le remercia d'un rapide baiser sur la joue & partit vers le buffet. Le voleur observa Tanwen, un peu agacé par sa conduite & malgré tout terriblement amusé. Son ton se fit doux bien qu'un peu plus ferme que d'ordinaire. Lui aussi avait la pression, les trois quarts des invités présents, le fixaient régulièrement. Peut être devrait-il présenter un discours qu'il n'avait même pas préparé. L'impro comme au bon vieux temps.

«Je comprends que vous n'êtes pas dans votre élément mais je pense que vous auriez pu faire preuve d'un peu plus de tact. Cette jeune fille ne vous a rien fait à ce que je sache. Si vous vouliez vous en prendre à moi, pourquoi le faire indirectement ?»

Le volatile accosta un autre serveur détenant les coupes et en tendit une à la brunette tandis qu'il s'en reprenait également. Il en but une grande partie d'un seul coup. A vrai dire, il crevait de soif. Entre son escapade, son changement de fringues, son entrée en jeu, il n'avait pas vraiment pris le temps de souffler dignement. Même pendant le trajet, il était resté crispé sur son siège au vu de la conduite maladroite de son chauffeur.

«Vous en avez vraiment besoin, je pense. »

& lui aussi mais il se le garda de le dire. Le riche héritier proposa son bras à Tanwen voyant que son équilibre douteux l'empêchait de se tenir normalement droite. Cependant, même si l'esthétisme contemporain le voulait, pourquoi se torturer les chevilles avec des échasses ? Il crut durant un moment qu'elle allait tout bonnement le nier mais finit par céder. Elle risquait réellement de s’effondrer si elle effectuait plus de deux pas. Cette maladresse la rendait irrésistible. Camille ne parvenait pas à contenir ses rictus. Sa hanche le frôla alors qu'elle enroulait son bras au sien. De la même façon qu'il s'était adressé à Marianne un peu plus tôt, il lui chuchota quelques mots. En public, il était grossier de s'exprimer sur des choses aussi intimes alors que les convives jacassaient autour. Question d'éducation.

« Vous devriez être un peu plus sûre de vous, croyez moi cette robe vous sied à merveille. »

Le métamorphe scrutait les environs, au cas où les parents de la rouquine ne déciderait de ramèner leurs têtes par là. La jeune fille en question discutait avec son chéri, tout en faisant semblant de piocher sa nourriture. Mignon. Ils étaient tous les deux rouges pivoines. Quelle communion de teintes. Le jeune homme se félicita d'avoir pu l'amener en ces lieux. Soudainement, un photographe fondit sur lui & la policière sans crier gare. Le flash les aveugla avant qu'ils n'y comprennent quelque chose. Camille se frotta les paupières avec insistance.

«  Vous aurez pu avoir l'amabilité de prévenir avant de nous mitrailler, merci. Qui êtes vous & pour qui bossez vous ? »

Ton dur & peu conciliant oblige. La routine. Les paparazzis pour les journaux mondains restaient des paparazzis. Le reporter lui présenta sa carte. Merde, on les avait commandé en plus. Enfin, « on », son père. Saleté.

«  Bien, je viendrais m'entretenir avec vous un peu plus tard dans la soirée, je vous préviens, je choisis moi même les photos à retenir. En attendant, j'aimerais que vous cessiez de me tourner autour. »

Le bonhomme repartit directement. Quelle angoisse cette soirée. L'envie de sortir pour fumer ne se laissa guère désirer mais c'était précoce & il surveillait un peu plus sa consommation devenue excessive. Il devrait faire sans pour le moment. Il finit sa coupe d'une seconde traite. C'était pas assez fort à son goût mais ça n'était pas le but de la chose.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 16 Jan - 22:44

L'oiseau se trompait, il n'y avait pas encore assez d'alcool dans le sang de la jeune femme. Aucune coupe n'était venue embrasser ses lèvres. Le champagne? Elle n'avait été attiré par celui-ci, préférant teste le buffet. Pourtant la curiosité aurait du la pousser à tenter de le savourer n'est-ce pas? Vous l'avez compris, jamais elle n'en avait goûté. L'occasion ne lui avait pas encore été présentée. Fêtes? Anniversaires? La demoiselle préférait de simple whisky ou bière qu'un éthanol trop raffiné pour elle. Mais ne nous égarons aucunement. Simple question, comment imaginer vous cette atroce celte lorsque toute trace de sobriété s'estompait?Agressive? Désagréable? Vous êtes loin de toute réalité. Elle se montrait un brin trop joyeuse. Un rien la faisait rire, un rien la faisait parler. Déjà loquace, sa réserve sur son intimité disparaissait. Et sans aucune honte, elle en venait à se confier, révélant le moindre fait ayant pu se passer pendant son existence. On ne la croyait guère, pensant que son imagination sur-productive s'exprimait. Qui pouvait bien penser que cette demoiselle se transformait en animal? Comment ne pas rire quand la jeune femme affirmait, un sourire niais sur son visage, qu'elle était une vraie chienne? Une Tanwen ivre était amusante, pittoresque pour qui cherchait à voir au-delà des apparences. Et elle ne voulait offrir un tel spectacle à quiconque ce soir. Alors oui, la remarque sur le fait qu'elle avait bu l'énerva. Son regard se fit noir. Vous avez raison, le moindre bruit pouvait l'irriter ce soir mais certaines paroles plus que d'autres. Comme lorsque le poussin vint lui faire des reproches. Certes son ton était doux mais sa fermeté l'agaçait. Surtout qu'il avait raison. Evidemment que la celte ne dirait rien! Ce serait encore salir son égo. Bien que tentée, elle ne dit rien, se contentant de se taire et de regarder d'un air mauvais ses collègues qui continuaient de ricaner. Jusqu'à ce qu'une coupe vint se placer dans ses mains. Fallait-il le déguster? Le boire part petites gorgées? Sans nul doute. Pourtant elle l'avala d'une traite avant de le reposer sur un plateau.

"J'ai voulu faire la grue ce soir et me voilà à jouer les échassiers."

Une plaisanterie? Plus ou moins. Puisqu'elle serait cette nuit le dindon de la farce alors autant essayer de s'en amuser? Surtout que ce cher Camille allait guère garder sa langue dans sa poche. Ne l'avait-elle pas intensément taquiné depuis qu'elle l'avait rencontré? Une taquinerie allait fuser d'un moment à un autre? Maintenant? Allez, je t'attends! Pourtant...Ses yeux s'agrandirent de surprise lorsqu'il attrapa sa main pour la poser sur son bras. Pourquoi se montrait-il si agréable alors que l'écossaise était acariâtre? Il aurait du s'énerver et non vouloir l'aider! Ce qu'il pouvait être détestable! Oui! Tanwen s'en vint à lui en vouloir de ne pas se mettre en colère contre elle! Folle? Non mais ne souhaitait-elle pas évacuer toute sa frustration? Comment le faire sur un être qui se montrait calme et sympathique? La celte n'était pas mauvaise. Et ne l'avait jamais été. Bon, le poussin allait se moquer d'elle d'ici peu, elle marchait avec une grande difficulté. Son bras s'enroula de plus belle autour de celui du criminel. Accrochée définissait parfaitement son attitude!

"Je n'aime me sentir ainsi perchée, l'altitude n'est pas pour moi. Disons que j'ai le vertige mon poussin. Et ne te fatigue pas en me complimentant, avec pareille robe, j'attends qu'on vienne me demander combien je prend. Cela pourrait arrondir mes fins de mois."

Le compliment l'avait flatté. Il n'avait pas l'air d'être emprunt de mensonge ni d'une volonté de simplement la rassurer. C'était agréable d'entendre pareille parole, elle qui n'en recevait que peu souvent. Avec ce fichu caractère et ce manque d'esthétisme, rien d'étonnant à cela. Ah vous l'avez remarqué vous aussi? Ce petit sourire qui avait germer sur son visage. Agaçant encore une fois. Mais elle ne pouvait rester de marbre devant ce français. Elle ne pouvait que l'admettre, il était fort séduisant ce soir. Il n'avait eu l'envie de faire le pingouin comme certains invités et il avait eu raison. Ses vêtements une classe que nul autre jeune homme de l'assistance n'avait. En se faisant violence pour ne pas faire une réplique cinglante, la celte reprit la parole.

"Si te voir presque nu était intéressant, j'admets que tu es bien plus alléchant dans ce costume"

Et elle lui fit un clin d'oeil avant de se laisser à un rire qui disparu rapidement lorsque un photographe vint les aveugler de son flash. Voilà! Son agressivité allait repartir! Ce que Camille dit au perturbateur? Elle n'y fit attention, attirer par des éclats de rires. Sa respiration se faisait de plus en plus rapide tandis que coeur s'accélérait. Ses pulsions animales voulaient reprendre le dessus. Mordre? C'était à peu près ça. Il fallait qu'elle se calme et qu'elle décrispent ses mains. Être aussi tendue n'était agréable. Une longue respiration peu dissimulée, et une autre...Rien. Tanwen se mortdit les lèvres. Penser à autres choses? Pourquoi pas?

"Je me sens d'humeur carnassière. Bref! Je m'étonne. Aucune remarque sur le fait que j'ai délaissé ma parure de flic? Que mon assurance m'ai abandonnée? Aucune moquerie alors que je suis venue sans cavalier?"
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 17 Jan - 0:14

Seconde tournée d'oppressement contre son bras de la soirée. Il devait vraiment choisir des cavalières moins crispées pour sa survie. De plus, la métamorphe possédait ses aptitudes, autant dire que la pression fut un peu plus intense. Il n'en dit rien cependant, conscient qu'elle croulait sous les remarques & les moqueries de ses collègues. Sa patience craquela à nouveau mais qui était-il pour la blâmer ? Ces soirées d'un ennui royal, lui déplaisaient tout autant. Pourquoi pas le pimenter ce fichu vernissage? Un nouveau sourire tira ses traits et creusa son unique fossette. Le jeune homme se mit un peu plus face à Tanwen et se rapprocha sensiblement. Il ôta une des mèches qui encombrait son visage, venant la replacer derrière son oreille. Peut être était-ce parce que dans cet Univers, il avait un peu trop facilement acquis ses repères qu'il se permettait d'inverser les rôles. Lors de leur dernière rencontre, c'était plutôt elle qui menait la danse.

« Aucune remarque à soumettre non. Vous pouvez aboyer si vous le désirez tant que vous ne mordez personne dans l'assistance. & je pourrais remplacer ce cavalier absent avec plaisir. Je croasse beaucoup, je vous préviens. »

Voilà qui aurait le don de couper le caquet aux gaie-lurons de la police. Il n'eut pas le temps de réellement jauger la réaction de la brunette car les parents de Marianne venait de franchir le seuil. Camille ne prit même pas la peine de s'excuser auprès de la celte. Il dénoua son bras du sien et fondit sur la rouquine. Il attrapa sa hanche & la rapprocha de lui sous le regard outré de son amant. Pas le choix. Il risquait de mourir des mains de la policière avant que celui là s'y mette également de toute manière. Les deux personnages ne faisaient que traverser la pièce, ils saluèrent leur fille avec de petits signes de mains auxquels elle répondit, cramoisie. Rouge passion, glamour tout ça. Bref, le carnage avait été évité. Aussitôt, qu'ils furent hors de portée, il retira ses doigts de la jeune fille & se confondit en excuses auprès du couple avant de retrouver la jeune femme. Mais il ne put l'approcher. Plusieurs personnes le sollicitaient, lui serraient la main, le félicitaient, lui parlaient de la bourse & d'autres sujets plus pompeux les uns que les autres. Des discussions bancales, des raisonnements de merde & même des propos quasi racistes. Une bande de crétins bourges.

Un bon quart d'heure s'évapora de la sorte. C'est mourant un peu plus de soif & de chaud qu'il se replaça au côté de l'inspectrice. Il lui tendit son bras qu'elle déclina sèchement. Ok, il l'avait vraiment mise en pétard. Bordel & ce fichu photographe flashait quelqu'un un peu plus loin. C'était encore trop près de lui. Il n'avait rien compris ce type. Il pouvait définitivement dire Adieu à son pourboire. Un autre plateau de champagne, il en reprit un verre qu'il vida cul sec. Il ne pouvait vraiment pas blairer le goût de ce truc mais c'était le seul machin susceptible de calmer ses tensions. Quelqu'un vint parler à sa congénère, quelqu'un qui bossait avec elle de toute évidence. Camille n'écoutait pas leur discussion, il commençait déjà à en avoir ras la casquette de ce buffet & de l'air vicié. Personne pouvait couper ce fichu chauffage ou ouvrir une fenêtre ? Que pouvait-il dire à Tanwen qui ne l'obligerait pas à lui crier dessus ? Rien sûrement vu l'état dans lequel elle s'était mise à ce moment même. Mieux valait ne pas provoquer un chien prêt à bondir. Les gens piaillaient de plus en plus ou c'était une impression ? Saleté. Il sentait son paquet de cigarettes dans sa poche mais il devait résister. Pas le moment de s'éclipser, ils allaient bientôt introduire les peintres à tout le petit monde. Il prit une ou deux inspirations plus profondes & regarda la brunette sur sa droite. Des animaux en cage.

On vint chercher les invités pour gagner la salle principale. La rouquine resta collée à son chéri. Tant pis pour elle, de toute façon dans la cohue ses parents ne verraient que du feu. Il attrapa la paume de la policière, décidé à ne pas la quitter des yeux & ils partirent ensembles vers le merveilleux podium où tous les artistes étaient rassemblés. Elle manqua de trébucher mais Camille l'aida à se stabiliser plus d'une fois. Il ne savait même plus où il fichait sa main, il lui sembla l'avoir touchée à la taille mais rien n'était moins sûr. L'organisateur parlait pour ne rien dire. Durant dix bonnes minutes, ensuite les artistes présentèrent leur démarche à l'aide de diapo. L'expo était moche en plus. Le jeune homme fut complètement déconnecté durant toute la session. Une fois, le délire artistique passé, on l'appela sur scène. Il lâcha les doigts de la celte & grimpa sur l'estrade. L'assurance qu'il avait acquis au cours des années, ne lui fit pas défaut & il servit un truc bien chiant à toute l'audience. Tanwen se barra à la moitié. Il s'empressa de finir son speech, servit son rictus mielleux & sortit de scène sous une trombe d'applaudissements. Beaucoup de flash, beaucoup de bravo c'était bon. La mise en scène venait de s'achever & ça lui piquait encore aux yeux. Il attrapa au hasard un magnum de champagne sur son passage, prévint Marianne qu'il quittait les lieux. Celle-ci décida d'en profiter pour filer à l'anglaise avec son ténébreux petit ami. Camille ne dit aurevoir à personne – toute façon. Il gagna la sortie & retrouva la jeune femme à l'aide de son odorat. Isolée sur l'une des terrasses les plus reculées. Parfait. Il la rejoignit. Toujours sans parler, il posa la bouteille sur l'une des tables en bois, sortit son paquet de clopes & en alluma une directement. Mon Dieu que ça lui avait cruellement manqué. Fichue dépendance.

Il ouvrit la bouteille, la mousse se répandait sur ses mains, il les secoua pour en retirer le maximum puis la proposa à la brunette. La galanterie avant tout. Il réalisa qu'elle avait ôter ses hauts talons, elle avait dû vraiment souffrir. Ok, elle le niait. Bien parfait, il n'avait pas la patience de lui accorder une seule parole de toute façon. Camille s'assit sur la table & bu à grandes gorgées l'alcool. Ce qui l'avait énervé ? Tout à vrai dire. Les rires, les gens, les conneries débitées, Marianne & son jeu, sa présence dans un lieu où on vénérait sa famille pour un stupide don. Au lieu de fourguer autant d'argents dans des expositions pathétiques, ils auraient mieux fait de l'offrir à un centre d'accueil pour SDF ou à quelque chose du style. Ses gens ne mourraient pas de faim & ils avaient un toit nom d'un chien – en parlant de chien, la nana sur sa gauche ne disait rien. Ils se complaisaient dans leur fric & leur soi disant Art croyant détenir une vérité poisseuse sur l'être. Mais il n'avait rien compris. C'est dans cet environnement qu'il avait grandi & il savait à quel point toute cette population nommée élite puait l’hypocrisie & l'auto satisfaction. Il espérait échappé à la règle. Même si le truc qu'il ingurgitait n'était pas ce qu'on considérait comme alcool fort, il faisait déjà son petit effet. Aucune nourriture dans l'estomac, c'était fatal.

Elle filait dans la nuit. C'était une blague ? Camille planta la bouteille sur la table & suivit la métamorphe. Il la rattrapa & l'arrêta en retenant son bras. Pourquoi il la poursuivait ? La solitude était une mauvaise compagnie.

« Mais qu'est ce que je t'ai fait à la fin ? On dirait que je suis la cause de toutes tes emmerdes. C'est pas moi qui t'aies traîné dans ce foutoir ! »

Qui a dit que l'alcool & l'énervement s'alliaient à merveille ? Personne. Cherchez pas plus loin la raison.


Dernière édition par Camille Fontayn le Sam 25 Fév - 0:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 17 Jan - 1:43

Le silence ne lui allait guère? Effrayante quand ses cordes vocales refusaient de vibrer? Ce comportement inhabituelle n'était certes guère anodin. Voilà que les mots étaient enfermés dans une cage, ne pouvant s'envoler avec toute leur légèreté d'antan. Et ils se sentaient oppressés et apeurés. La demoiselle se faisait poète? Elle ne faisait que transcrire ce qu'elle ressentait. Se taire était souvent un acte difficile pour sa personne et pourtant elle n'avait envie d'activer ses mâchoires. Du à la colère? Certes mais le lagon de l'irritation possédait des profondeurs d'une importance sans pareille. Comme déjà affirmé, les émois que l'agent attribuait à ses paroles étaient les siens. Qu'elle masquait sous une surface d'agacement intense. Oui, une forte pression l'avait dérangé. On lui avait demandé d'être ce qu'elle n'était pas. Ou plutôt d'être ce qu'elle était, pour offrir à un public vulgaire un spectacle où elle se ridiculiserait. Oh Tanwen avait cru pouvoir réussir à devenir cette dame dont elle n'avait jamais rêver être. P*tain d'orgueil déplacé! Ce n'était pas entièrement sa faute? Vous voilà une nouvelle fois indulgent avec elle. Elle vous en remerciera sûrement un jour ou l'autre. Mais n'était-ce pas pour prouver à autrui qu'elle savait être féminine qu'elle était venue ainsi accoutrée? Son esprit de contradiction était loin d'être ignoré. Un simple jean aurait pu lui suffire. Ses épaules avaient du accueillir une attente insurmontable. Et elle se haïssait de tant de stupidité. Oui une partie de sa colère était dirigée contre elle. Mais ce n'était qu'un infime morceau, un petit bout de charbon qui venait entretenir timidement un brasier. Effrayée? Vous avez retenu cette caractéristique car elle vous semble improbable n'est-ce pas? Ce n'était pas une angoisse tétanisante. La jeune femme connaissait ses capacités, et elle sentait ses pulsions destructrices l'animer. La peur de ne plus pouvoir les contrôlées la tirallait. Qu"arriverait-il si elle en venait à trop se lâcher? De simples dires l'échaufferaient et par la suite? Son corps la trahirait. Des coups? Ce n'était pas la brutalité de ses gestes qui la rebutait tant. Et si elle se transformait? Ne se contrôlant plus, elle deviendrait cet immense chien qui terrorisait sans véritable raison. Et lorsqu'elle serait sous forme animale? Mieux ne valait pas tenter d'imaginer la suite.

Le silence de la nuit et son air frais aurait du l'apaiser. Tout comme la solitude tant aimé de la demoiselle. Or il vint la rejoindre. Pourquoi ne la lâchait-il donc pas? N'allait-il avoir de cesse de la coller? L'appréciait-il autant que cela? Non, en aucun cas, son comportement ultérieur venait de le lui prouver à sa déception. Oui, la demoiselle avait été déçue même si ce sentiment se devait d'être nié. Alors oublions le, ne l'agaçons pas plus davantage. La véritable raison de tant d'intérêt pour sa personne? Il devait craindre qu'elle ne fouine un peu trop et découvre de quoi le mettre derrière les barreaux. Camille la surveillait. Et cela l'énervait d'autant plus. Ne pouvait-il pas la respecter et lui accorder cette tranquillité qu'elle espérait tant avoir? Non! Bien sûr que non! Les Français avaient la réputation d'être détestable auprès des Anglais, la celte comprenait mieux pourquoi. Le voleur lui avait proposé du champagne, elle avait fait comme s'il n'existait pas, espérant qu'il comprenne le message. Etait-il stupide ou cherchait-il à la mettre encore plus hors d'elle? Tanwen l'ignora encore un certain temps avant de se décider à partir. Elle rentrait, sa patience avait atteint ses frêles limites. Mais le voleur en avait décidé autrement, attrapant son poignet pour venir l'engu*ler. Le regard de la jeune femme le foudroya. Vous trouvez que ce cher Camille avait en partie raison? L'inspectrice aussi malheureusement.

"Tu ne réfléchis jamais n'est-ce pas? Non, trop fatiguant, on doit le faire pour toi! Tu ne t'es pas dis que c'était déjà frustrant pour moi de ne pas savoir marcher avec des talons, de devoir me pavaner dans une robe trop sensuelle pour m'aller?Je te l'accorde, je ne suis qu'une c*nne, j'aurais pu parfaitement m'habiller autrement! Va savoir ce qui m'a pris! Le narcissisme sans nul doute mais je vais pas parler de ça, j'en ai rien à foutre. Mais passons, tu ne t'es pas même pas demandé ce que je foutais ici. Juste là pour faire plaisir à un conn*rd de patron qui n'a de cesse de faire des avances déplaisantes! Et qui n'a pas arrêter de demander de rentrer avec lui ce soir et ce pendant tout le trajet dans le taxi.Commentaires salaces s'enchainent et ce même arrivée ici et donc devant des collègues qui en rajoutent, qui proposent de passer la nuit dans leurs lits, pariant que je suis excellente dans ce domaine! Ils se moquent et ce pendant toute la soirée et l'égo en prend un coup. Cela aurait pu se stopper là, j'aurais pu me faire toute petite mais voilà que tu débarques. Je me suis dit que tu avais l'air de vouloir m'aider. Tu parles! C'est une chose de se taquiner, je pensais que ce n'était que ça. S'en est une autre d'humilier. C'était comme être un objet avec lequel on s'amuse et qu'on oublie quand on a trouvé plus intéressant ailleurs! Et on revient quand au final l'autre nous fatigue ou n'est plus disponible. C'est...oui blessant ça te va? Tu pourras t'en délecter. Et les fous rires des collègues qui reprennent. Ils viennent se moquer, affirmant que leurs bras peuvent aussi être confortables! Le ridicule ne tue pas hein? Alors oui tu n'es pas la cause de toutes mes emmerdes mais en partie! Personne ne se foutra jamais de ta gue*ule si jamais tu es ridiculisé mais dès que je vais revenir cela ne va pas s'arrêter! Je l'aimais ma tranquillité!"

Elle essaya de retirer sa main, en vain.

"Maintenant tu me lâches ou je te mords et crois moi je vais le faire."
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 17 Jan - 20:43

Son débit de paroles frôlait tous les records. Elle parlait si vite qu'il en eut presque des vertiges. Oui, bon, le champagne dansait toujours dans son hémoglobine & alors ? Sa colère déferlait avec vivacité au travers de ses mots & il en apprit plus qu'il ne l'aurait peut être souhaité . Quoiqu'il en soit, ça n'apaisa son accès de rage non plus. Pourquoi se prenait-il dans la figure ses décharges de haine ? Il n'en avait pas causé le quart. Sa menace devenait concrète alors que ses prunelles le fusillaient littéralement, il dénoua ses serres de son poignet. Mais il était prêt à la pourchasser si elle le plantait là. Fallait pas non plus jouer avec ses pieds. Si elle avait pu lui balancer un tas d'immondices à la figure, il pouvait en faire autant.

«  Qu'est ce que j'en savais moi de tout ça ? Je voulais aider l'autre nana là.... »

Il marqua un temps de pause. Son prénom ? Il l'avait sur la langue.

«  Marianne. J'y peux rien si j'ai du empêcher que ses parents la voit entrain de flirter avec le serveur ! Puis bon sang pourquoi est ce que je me justifie encore ? J'ai tenté de t'aider mais j'y peux rien si la moitié du monde a décidé de m'emmerder à ce moment là ! & arrête avec ta paranoïa de seconde zone, pourquoi j'aurais chercher à te ridiculiser ? Tu me prends pour un de tes stupides collègues au cerveau ramolli ? Tu crois que je suis aussi c*n que ça ? J'y peux rien si t'as eu l'impression que je te traitais comme un objet. Je ne traite personne comme ça mais ça t'en sais rien parce que tu fais comme tous ses crétins là bas qui se complaisent des apparences. Qu'est ce que t'en sais si j'ai jamais été ridiculisé, tu connais tout de ma vie ? Si t'as un problème avec ta confiance, c'est pas de ma faute. Pas plus que ton choix de fringues. Je t'ai même pas invitée à cette c*nnerie de soirée. »

Il pouvait faire mieux ? Certainement. Il avait dépassé une de ses lignes, pas la totalité. Mais il restait encore du champagne & la nuit. Il alluma une seconde cigarette tout en fixant la jeune femme, il lui renvoyait sa hargne par les yeux également. C'était quoi son problème ? Il expulsa la fumée à l'opposé de son interlocutrice, il avait beau atteindre le seuil de son sang froid, il n'allait pas devenir un goujat pour autant.

« T'es juste en rogne parce que tu peux pas me coffrer ? C'est ça ? Je pensais qu'on pourrait dépasser ça quand on était hors de ce cadre chien/poussin. J'essaie même pas d'acheter ta confiance ou ton amitié. Mais évidemment, tu vas prétendre le contraire hein ?»

Camille attrapa la bouteille qui reposait toujours sur la table & bu la suite. Le goût amer lui collait le palais, ça le rendait encore plus irritable. Il entrecoupait une gorgée d'une bouffé de nicotine pour atténuer la saveur écœurante. Il défit le premier bouton de sa chemise. Il commençait à étouffer dans cet accoutrement. Ce qu'il rêvait de faire c'était de se métamorphosait & fuir tout ce chaos qui n'avait pas plus de raisons que de sens. Les phrases de la brunette défilaient dans sa tête en boucle. Il déposa le champagne sur la table pour la seconde fois, réalisa sommairement qu'il était vide & prit sa décision. Il écrasa sa cigarette sur le béton. Elle ne méritait pas de subir des humiliations quotidiennes, il ne méritait pas non plus de respirer le même air qu'elle.

«  Ton patron, je vais aller lui dire deux mots. Du harcèlement sexuel ! C*nnard.»

Il tourna les talons déterminé à lui casser la figure à cet ahuri. Une petite voix lui demanda de se raisonner. L'alcool lui dictait les commandes tandis que la rage servait du carburant. Une autre voix plus lointaine s'intercala dans son jeu de conscience & il se stoppa par chance dans sa course.

«  T'es du genre à accepter l'aide de personne hein ? Je te dégoutte à ce point ? C'est ton égo le problème ? Explique moi pourquoi je devrais pas aller trouver ce type & l'écraser pour tout ce qu'il te fait subir. De l'abus de pouvoir, c'est rien d'autres que ça. Si tu peux pas te défendre à cause de ce fichu job, laisse moi faire. Il va comprendre sa douleur. »

Le corbeau était plus que sincère. Il ne supportait pas les êtres qui se croyaient intouchable parce qu'il possédait le statut. Bien qu'il avait surestimé ses capacités & avait clairement foiré sur plusieurs plans, jamais, il ne s'était cru au dessus des autres. Il ne volait pas pour avoir ce sentiment. Il volait parce que toute justice & compassion avaient désertées ce p*tain de monde. Dans l'ombre, il pouvait agir. Il ne sauverait peut être pas grand Monde & il serait franchement arrogant de le penser. Mais il en avait marre de fermer les yeux sur ce qui lui crever l'âme. Il avait des dons autant les utiliser pour cette cause. Il se gourait peut être de chemin mais tant pis. Lui au moins, n’exerçait aucune pression sur qui que ce soit. Si il se foutait dans la merde, c'était lui & seulement lui que ça impliquait.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 17 Jan - 23:56

Se complaire dans les apparences...Le brasier de la colère était devenue plus ardant. Les enfers devenant des terres glaciales. Les flammes dévoraient, ne laissant plus aucune possibilité d'être éteint. Leurs intensités ne se révélaient plus par des paroles véhémentes. Les yeux de Tanwen les laissaient transparaitre. Leur aura se dégageait de tout son être. Chercher à les dissimuler? À quoi bon? Elle n'avait envie de se montrer agréable, que son comportement soit détestable ne faisait pas parti de ses soucis. Ce gosse de riche venait d'entretenir le feu. Et ce n'était pas vulgaires brindilles qu'ils venaient de lancer. Votre avis? Ne vous ne mêlez pas, restez pour une fois à votre place. Mais oui, la jeune femme n'avait en aucun cherché à limiter l'ampleur de son énervement. L'aviver lui plaisant. Ce chapon avait raison et cela l'agaçait! Il ne méritait pas autant de méchanceté, il n'était pas la cause de la plupart de ses problèmes. Et pourtant, le comportement qu'il avait eu semblait plus important pour la demoiselle que les autres. Sûrement car elle avait trop attendu de lui. Stupide n'est-ce pas? Ridicule voire pitoyable. Ne se connaissaient-ils pas que depuis peu? Un parfait inconnu pour qui pourtant la demoiselle avait ressentie une intense sympathie. L'impression de s'en sentir proche? Ce fait ne pouvait être nié. Surprenant...Alors que la celte aurait du ne penser qu'à le boucler, il en était tout autre. Son sens de la raison devait s'estomper. Devenait-elle superficielle? Comme le français venait de le lui dire. Pitié! Non! Devenir une écervelée serait un cauchemars. L'agacement provoquée par cette insulte avait été plus grand que le reste. Car il arrivait alors que le lieu était bien préparé sans aucun doute. Savait-il qu'il l'avait vexé? L'inspectrice espérait que non, il en aurait été trop heureux. Tiens d'ailleurs! Etait-ce son jeu? Pourquoi ne cessait-il de dire des con*ries. Dépasser le stade du flic et du voleur? De la tension qu'il y'aurait du avoir entre eux? P*tain mais ils ne se connaissaient pas! Ou guère. C'était-il senti proche d'elle et ce, non pas part leurs espèces, mais par...Et bien par quoi? Bref! La réponse devait être négative. Camille ne devait chercher qu'à l'accuser de tords idiots?

Un peu de silence...Enfin? Pourtant l'agent ne pourrait l'apprécier. Son attention était toujours portée sur cet imbécile de français. Ce manque de paroles devenaient pesant. Lui répondre à ses attaques? Son esprit s'embrumait, et Tanwen savait que ses propos ne seraient cohérent. Ses dires deviendraient pittoresque, et elle perdrait le peu de crédibilité qui devait lui rester. Les mots s'organisaient avec peine dans son encéphale lorsque le jeune homme vint à lui parler du commissaire. Hein? De quoi? Maintenant il prenait sa défense? Ou alors se foutait encore d'elle, ce dont elle n'aurait pas été étonnée! Camille n'aurait été le premier à s'amuser de pareil sujet. Puis pourquoi s'offusquerait-il qu'on traite ainsi une sale flic égoïste qui ne rêvait que de l'arrêter? Lui toucher deux mots...Foutaises! Et humiliant! Le métamorphe commença à partir en grandes enjambées. Prise de panique? Tanwen? Il lui en fallait bien plus. Ce n'était pas la crainte qui la faisait parler mais son égo! Oui le soucis c'était lui! L'écossaise le savait parfaitement! Mais il n'était pas le seul à lui poser problème en ce moment même. D'un ton sec, la demoiselle lui averti de ne pas aller plus loin. Ce fut un petit bout de femme qui vint se placer devant Camille.

"À quoi tu joues? Tu n'en as pas fini de me ridiculiser? Lui en toucher deux mots...T'es vraiment plus c*n que tout un commissariat réuni! Enfin c'est peut-être ce que tu souhaites, m'enfoncer encore plus bas que terre. Tu t'en rends peut-être même pas compte et c'est désolant. T'as peut-être vraiment envie de m'aider, je ne sais pour quelle idée saugrenue. Tu crois que je peux pas me défendre seule hein? Que penserais-tu si j'allais voire je ne sais quels conna*ds pour qu'il cesse de t'emm*rder? Tu ne pourrais le supporter je suppose! Parce-que tu te sentirais faible, comme si on te réduisait à être quelqu'un d'incapable! Tu crois que je le perdrais pas mon job si tu interviens? J'admets, t'es plein d'argent et influent mais ma vie au travail va être ingérable! j'veux de la tranquillité c'est tout! J'en ai rien à br*nler en temps normal de ces avances douteuses! Ce soir c'est...Laisse! D'où te permettrais-tu de te mêler de ça? Pour quelqu'un comme moi? Laisse moi rire. Ne vient pas jouer les oies blanches! Tu donnes l'air d'être agréable mais tu es des plus détestables! Alors sincèrement, va au diable!"

Des paroles, des pensées, des sentiments que la jeune femme ne cesserait d'interprété par la suite. Et elle y verrait un autre sens. Dérangeants? Juste étonnant, incongrues. Mais pour l'instant la colère était trop importante. Et sans un mot de plus, la demoiselle lui tourna le dos pour s'en aller d'un pas rapide! Ses chaussures? Rien à faire d'elles aussi, elles n'étaient qu'objet de torture. Comme une furie, elle traversa le hall sous le regard surpris de quelques invités auxquels elle ne décrocha pas un regard. Un taxi? Non! Marcher la calmerait, la demoiselle n'aimait se sentir dans pareil état. Le goudron glacé ne calma guère l'incendie de ses sentiments. Elle ruminait? Plus ou moins. Pendant qu'une conscience insultait le voleur, une autre analysait la situation à laquelle elle avait été confrontée et la jugeait tandis qu'une dernière réfléchissait objectivement aux dires et gestes du continental. Ses pas l'amenaient nul part, ils la faisaient tourner en rond. Ou plutôt prendre des chemins plus longs. Rentrer? Ses pulsions destructrices auraient été difficiles à maintenir. Le froid, l'activité les tranquillisaient doucement. Quand à la pluie? Ah vous venez enfin de subir une de ses fameuses averses d'Ecosse! Les pleures des cieux inondèrent les terres de feu. Dans son état normal? Enfin? Pas vraiment, les cendres restaient ardentes. Ce fut pour cette raison que la celte ne décocha un mot à sa concierge et ne l'écouta pas pour monter les escaliers quatre par quatre. Une ascension rapide, la demoiselle souhaitait enfin retrouver le confort de son appartement. La lumière au bout d'un tunnel difficile à franchir en quelque sorte. Une silhouette vint y faire de l'ombre. Et Tanwen se braqua.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 18 Jan - 1:00

Les mots restèrent calés dans sa gorge. Ses p*tains de paroles avaient un sens & il ne pouvait pas vraiment le nier. Etait-il une oie blanche ? Non, davantage l'affreux canard noir. Superficiel, gosse de riche, c'était donc réellement ainsi qu'elle le percevait. En même temps, il avait travaillé sur ça pour qu'elle ne détecte pas trop de sa psychologie. Cependant, une partie de son être souhaitait sincèrement qu'elle distincte les infimes erreurs derrière le masque. Personne ne cherchait à le connaître, il avait espérer qu'elle aurait cette délicatesse. Pourquoi elle plus qu'un autre ? Parce que sans se connaître, ils filaient sur la même longueur onde. Au delà de leur appartenance à la même race. Au milieu de cette démence quotidienne, son existence avait été d'un réconfort pour Camille même si il refusait de se l'avouer. Merde. Il avait tout foiré, elle se barrait définitivement & à pieds nus en plus. Son dos s'éloignait & il ne chercha même pas à l'arrêter. Il avait beau avoir ingurgiter un magnum de champagne à lui seul, sa raison lui disait de ne pas la provoquer davantage. Les ecchymoses & les morsures, très peu pour lui. Il poussa un juron et s'empara de la paire de talons qui gisaient près de la table. Il marcha d'un pas pressé vers l'entrée & bouscula même sans le vouloir deux personnes qui lui bloquaient le passage à un endroit stratégique. Il s'excusa en français avant de rectifier le tire & de parler dans la langue de Shakespeare. Il chopa un taxi qui devait initialement embarqué quelqu'un d'autre. Le quelqu'un d'autre lui laissa le véhicule sans vraiment discuter, les yeux un peu exorbités. Était-ce parce qu'il savait qui il était ou parce qu'il avait l'air complètement à côté de ses pompes ? D'autant plus vrai qu'il tenait une paire de chaussures pour femmes dans sa main. Non, il n'avait pas perdu Cendrillon. Pas question de citrouille ou de coup de minuit. Juste d'un enchaînement de malentendus. & que ça soit clair, il n'avait certainement pas l'air d'un prince. Il puait la nicotine & l'alcool, pas vraiment de quoi faire rêver. Il mit plusieurs minutes avant de se rappeler avec exactitude l'adresse de la celte. Toutes sortes de pensées lui traversaient le crâne à presque lui filer la migraine. Il ressassait son comportement & commençait vraiment à se trouver d'une crétinerie sans pareille. Elle était bouleversée & lui, il n'avait fait que bourrer dans le tas de ses émotions. Il indiqua maladroitement le chemin au chauffeur jusque là & finit par lui donner trop d'argent en s'extirpant en hâte de l'engin.

Il bondit vers la porte de l'immeuble & appuya sans hésiter sur l’interphone de son appartement. Aucune réponse. Refus ou absence ? Il analysa la fenêtre qui était censée être la sienne d'après son calcul. Aucune lueur mais ça ne voulait pas dire grand chose. Peut être c'était elle murer dans sa haine. Il aurait pu se glisser à l'intérieur. Pas besoin de grand chose, il n'avait pas le matériel le plus performant sur lui, seulement une épingle à cheveux, si il trouvait un petit bout de métal... Mais ça serait risquer pour plusieurs raisons. La première étant que justement, il n'avait pas les outils adéquats, la seconde qu'il risquait de briser la serrure vu l'état dans lequel il était & troisièmement, si elle était là, elle n'apprécierait pas qu'il rentre sans lui demander la permission. Bref, il rappuya sur la sonnette. Toujours rien. & maintenant, la pluie. Génial. Là où il se trouvait il n'y avait rien pour se protéger. Enfin, techniquement le petit renfoncement où se trouvait les boutons représentait une sorte d'abri sauf qu'avec le vent naviguant dans tous les sens, Camille se retrouva rapidement mouillé. Il chipota machinalement aux souliers qu'il serrait contre lui. Fallait-il attendre ? Fallait-il partir ? Il n'arrivait pas à se décider réellement. Si elle n'était pas à l'intérieur Dieu seul savait où elle s'était enfuie. Sous cette averse, pieds nus, en robe. Le métamorphe se surprit à ressentir une certaine anxiété. C'était stupide, elle n'était pas du genre à avoir besoin de secours. Elle lui avait d'ailleurs démontré cette théorie un peu plus tôt. Néanmoins... Bon, si il apercevait une fichue lampe d'allumée dans son humble demeure, il poserait les chaussures devant la porte & lui ficherait la paix. Au moins, il saurait qu'elle est en sécurité. Il tenta d'allumer une cigarette. Ahah sous l'ondée ? Effectivement, il avait un peu trop bu bien que le stade bourré n'était pas atteint. Un peu plus frustré, il rangea paquet & briquet.

Puis enfin, une silhouette & des bruits de pas. Le corbeau releva les yeux & entra en collision visuelle avec Tanwen. Un soulagement bien étrange engourdit ses membres. Trempée, certes mais toujours en un seul morceau. D'où il se trouvait, il pu constater sa raideur. En même temps comment lui en vouloir ? Ils ne s'étaient pas vraiment quitter sur des termes affectueux... Il la laissa approcher & la regarda un instant avant de prendre la parole. Les gouttelettes se répartissaient ci & là sur son visage.

« Je suis désolé. J'ai dit beaucoup de c*nneries ce soir & tu n'en avais pas besoin.»

Il lui tendit les sandales et s'apprêtait à repartir mais elle lui ouvra l'entrée. Camille l'observa un peu intrigué.

« T'es sûre ? Je pense que j'ai suffisamment usé tes nerfs. Je ferais mieux de rentrer. »

Elle répliqua mais le français savait qu'il valait mieux en rester là pour ce soir.

« Je préfère rentrer, j'ai pas envie qu'on se dispute davantage. »

Elle fit mine d'accepter en tournant les talons. Aussi, fit-il quelques pas vers la rue mais très rapidement, quelque chose le ramena en arrière. Il se laissa faire, conscient que ce geste devait lui en coûter au niveau de son ego. Ils grimpèrent les escaliers dans des bruits de couinements impressionnants. La pluie tambourinait contre les vitres avec un peu plus d'intensité. Ah l'Ecosse... Ils pénétrèrent dans son appartement. Camille gelait littéralement sur place, un peu de chaleur ne fut pas de refus. Il ôta son manteau devenue éponge & le déposa sur une des chaises. Joli pour l'esthétisme. Par contre 0 pour le côté pratique. La grande couture ça les amis, l'élégance avant tout le reste. Sa chemise collait contre sa peau. Pareil pour son jeans. Désagréables sensations d'opressements & encore, il était moins à plaindre que la jeune femme. Ses pieds devaient avoir soufferts. Il porta un regard succin vers ses talons & s'en voulut malgré lui. Le riche héritier resta planté près de sa veste sans savoir si il devait être là ou pas.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 18 Jan - 16:32

Les cieux avaient décider de pleurer rendant la soirée plus dramatique. Pittoresques...Un terme faible pour les designer. Si Tanwen détestait la pluie? Détrompez vous, l'eau était son élément plus que le feu. Mais la jeune femme haïssait les exagérations. Encore une contradiction? Possible mais le théâtrale ne faisait pas partie intégrante de sa personnalité. Et l'averse ainsi que les grondements qui l'accompagnaient ressemblaient aux bruitages vulgaires d'un mauvais film. Son existence était un cinéma? Quelle remarque des plus mauvaises que voilà! Souhaitez vous raviver le feu qui avait eu tant de mal à s'éteindre? Peut-être se sentait-elle aussi un brin ridicule ainsi accoutrée et trempée. Le regard des passants? Ce n'étaient pas eux qui l'importaient, ils n'existaient aucunement. Plongée dans son monde, elle avait oublié toute vie autre que la sienne. Toute? Une continuait de la perturber et ce depuis qu'elle avait fuit l'atroce vernissage. Oh vous avez parfaitement deviné qui était cette personne qui n'avait de cesse de la hanter! Un véritable parasite! Pire qu'une puce! Et non, la jeune femme n'en avait aucune! Ses multiples consciences analysaient ardemment la soirée, accusant la demoiselle d'un comportement démesuré et inapproprié. le français avait eu raison, elle l'avait utilisé pour se débarrasser de ses frustrations. Et son erreur avait été prise comme mesquine simplement pour trouver une excuse à un tel débordement. Mais la celte ne pouvait nier que s'être faite plantée l'avait agacé. Pourquoi? Car elle en avait été ridiculisée? Ou réellement parce-qu'elle avait été prise pour un objet? Mais dans tous les cas, la demoiselle n'aurait-elle pas du en faire cas et continuer de dévaliser ce buffet? Oui, c'est ce qu'aurait fait Tanwen en temps normal. Alors quelle était la raison d'un tel changement? Appréciait-elle vraiment le jeune homme à ce point? Ce n'étaient pas des instincts mauvais qui ne voulaient guère que Tanwen puisse vouloir la sympathie d'un autre être vivant. Juste la crainte de s'attacher. Mais peut-être se trompait elle? Si elle l'espérait? Sa mauvaise foi aurait affirmé que oui. La sincérité aurait donné une toute autre réponse.

L'appartement aurait stoppé cette effluve de pensée. Enfin non, pas exactement. Vous aussi aimez vous retrouver dans un cocon après terrible épreuve n'est-ce pas? Les diverses activités auraient alors accaparées sont esprit. Se transformer? Oui, l'inspectrice en avait fortement envie mais elle savait qu'elle se retrouverait alors seule avec soi même. Certes, courir aurait pu l'aider mais seulement peu de temps. Tiens, pourquoi ne pas faire un peu de ménage? La jeune femme détestait ça comme pouvait en témoigner le triste état de son lieu de vie. Mais pareille corvée lui aurait empêché tout ressassement. Bonne idée! Son pas s'était accéléré, pressée d'arriver à destination. Elle voyait déjà briller l'immeuble dans une aura presque divine. A laquelle s'ajouta un pan d'obscurité. Qu'est-ce qu'il foutait là? Avait-il encore envie de se disputer? Il ne lâchait jamais prise! Le calme ne reviendrait jamais. Ah? Vous l'avez vu aussi? Cette petite étincelle, infime particule, d'espoir dans son regard? Cette poussière de plaisir? Trop insignifiante pour que la jeune femme ne l'a remarque. Vous devenez de plus en plus observateur. Ce que l'écossaise aurait souhaité? Sûrement était-ce d'avoir aperçu les chaussures qui l'avait rendu ainsi. Il venait s'excuser? Oui c'était ça il venait de le lui dire! Un intense sentiment de culpabilité la gagna. Il n'était pas le seul coupable dans cette histoire. Alors pourquoi ne pas dire pardon non plus? L'égo? Pour une fois qu'il n'avait rien à faire dans les agissements de la métamorphe! La méfiance s'exprimait plus fortement que tout autre sentiment. Avoir confiance en quelqu'un était difficile, même pour une bricole qui n'en était guère une. Stupide de ne rien dire et de faire mine de l'ignorer? Oui, elle n'avait envie de le faire. De plus ce cher poussin était trempé jusqu'au os, la demoiselle ne pouvait le laisser repartir ainsi alors qu'il avait prit la peine de venir se faire pardonner! Et s'il faisait ceci pour d'autres raisons plus malsaines que la sympathie? Tant pis, la celte ne tarderait à le savoir.

Non, Tanwen ne l'ignora pas lorsqu'elle passa devant lui pour ouvrir la porte du hall. Ne venait-elle pas de lui faire un signe de rentrer? Et cet idiot n'accepta pas! Voilà qu'il l'agaçait à nouveau!Ce qu'il pouvait être ch*ant! Irritée que Camille refuse son invitation, la flic l'envoya promener. Paroles qu'elle regretta rapidement. Avec une certaine rapidité, son corps vint rejoindre le français pour l'attraper par le poignet et le tirer à l'intérieur. Aucune réflexion derrière ce geste, juste une impulsion. Dans son élan, la jeune femme l'entraina dans son appartement. Bordélique et pourquoi s'en soucier? Le volatile avait déjà eu l'affront d"y pénétrer sans sa permission. Sans un mot, l'écossaise l'abandonna pour partir farfouiller dans ses placards. Où était-ce? Pas dans ce tiroir ni dans ce placard! Ah voilà! Là! Les remarques allaient fuser à la vue de ces vêtements pur sûr! Alors essayer de trouver une excuse?

"Oui je porte des habits d'homme, ils sont plus larges et confortables."


Menteuse! Camille allait le comprendre, ce n'était même pas l'odeur d'une femme qui imprégnait les tissus. Tant pis! Certes, le peignoir aurait pu faire l'affaire mais n'était-ce pas inconfortable? D'un signe de tête accompagné de quelques paroles, Tanwen lui indiqua où se trouvait la salle de bain même si elle se doutait fortement qu'il avait du déjà faire le tour des lieux. Que ce poussin prenne douche, bain, utilise toutes ses serviettes! Elle s'en moquait et venait d'ailleurs de le lui dire. Tandis que le français s'occupait, la policière partie rejoindre sa chambre. Quel bonheur de quitter pareille robe pour enfiler un simple pantalon de pyjama et débardeur. Ses cheveux? Elle les essuya rapidement avec son drap! Oui, elle le changerait...Plus tard. Sans même prêter attention aux bruits provenant de la salle de bain, elle rejoind la cuisine et commença à y préparer des sandwichs.

"Tu t'es noyé ou tu farfouilles dans ma salle de bain? Il n'y a rien de valeur à voler ici mon poussin."
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 18 Jan - 22:52

Elle lui fourra des vêtements sur les bras sans qu'il y comprenne quelque chose. Elle avait peur qu'il attrape froid ? Ce qu'il saisit par contre c'est qu'elle mentait sans vraiment chercher à le camoufler. Des fringues de ses ex hein ? Camille sourit malgré lui en analysant les différentes fragrances qui s'échappaient du tissu. Elle le chassa presque du salon en lui indiquant avec insistance le chemin vers la salle de bain. Il l'observa juste un instant & suivit ses indications. Il n'avait évidemment pas encore explorer cette partie de l'appartement qu'il avait jugé trop intime. Ce coup-ci, il n'oublia pas de verrouiller la porte. Il déboutonna sa chemise puis son jeans & posa le tout sur la baignoire. Ensuite, il ouvrit le robinet de l'évier & s'aspergea la figure pour tenter de dissiper les effets de l'alcool. Ça marchait plus ou moins, avaler quelque chose serait mieux. Il s'empara d'un essuie traînant et s'essuya sommairement. Ses cheveux raplatis à cause de l'humidité s'ébouriffaient un peu sur les bouts, tout bonnement grotesque. Il enfila d'abord le pull dont les manches semblaient un peu trop longues pour le jeune homme. Il ne se considérait pas de taille moyenne, il était même plutôt grand. Il en déduit qu'elle aimait les très grands. Mouais. Il mit le pantalon & plia les bords, histoire de pas trébucher. Par réflexe, il planta ses mains dans les poches et ses doigts rencontrèrent de chaque côté des morceaux de papier. Un ticket pour un plein d'essence et de l'autre un mot écrit par une femme d'après la calligraphie. Effectivement, il s'agissait de Tanwen. Il lut les seules lettres qui composaient le message mais s'attarda davantage sur l'écriture. Cet énorme type avait été chanceux qu'une femme pareille lui écrive de si jolies choses. Il resta rêveur devant ce bout d'histoire, il venait de pénétrer dans une autre sorte d'intimité. Quand elle l'appela, il rangea immédiatement ses trouvailles à l'endroit où il les avait piochées. Inutile de la confronter aux fantômes du passé... Oui bon, ok, en fait, c'était lui qui avait un problème avec ça. Il n'avait pas vraiment envie qu'elle se rappelle de son ex. Il devait déjà être assez important pour qu'elle lui glisse des mots doux & garde ses fringues. Pas besoin d'en rajouter.

Il pénétra dans le living alors qu'elle avait sorti de quoi se nourrir. Parfait. Il se posta à ses côtés et s'empara des ingrédients sans demander quoique ce soit. La connaissant, elle risquait de parvenir à le dissuader. Il l'aida à préparer les victuailles toujours sans dire un mot. La succession des événements l'avait abruti en quelque sorte. Une fois qu'ils eurent fini avec la préparation, ils s'installèrent dans le salon & Camille décida de s'asseoir en solo sur le fauteuil. Il croqua dans son sandwich et laissa la saveur courir sur sa langue puis atterrir dans son estomac vide. C'est en ingurgitant la première bouchée qu'il réalisa à quel point, il crevait de faim. Alors qu'il détaillait la celte du coin de l'oeil, plusieurs pensées perturbaient ses raisonnements & il faut avouer qu'il n'était pas encore dans un état très net. Sa voix partit avant qu'il n'y pense.

« Pourquoi tu gardes ses fringues ?  »

Ça le chiffonnait. Mais ça ne le regardait absolument pas. Après tout, lui même, n'entretenait-il pas une relation malsaine avec une vampire ? Au lieu de farfouiller dans les affaires d'autrui, il devait plutôt se centrer sur ses propres soucis.

« Oublie, c'est pas mes oignons.  »

Une sonnerie grimpa dans leur atmosphère quasi confinée et Camille sursauta en reconnaissant la mélodie. Il se dépêcha de gagner la poche de sa veste pour en extirper le portable. Il décrocha rapidement. Son père. Décidément, toute la famille aimait l'appeler quand il était en compagnie de la celte. Il jeta un regard furtif à l'horloge et réalisa que ça n'était pas du genre de son paternel de le contacter à cette heure là. Le ton monta d'emblée. Ok. Il savait pourquoi maintenant. Il sortit dans le couloir immédiatement. Bien que la jeune femme ne puisse comprendre un traître mot de français, il n'aimait pas vraiment être observer alors qu'on l'engueulait. Comme toujours, le voleur ne s’aplatissait pas sous les menaces et fit grimper la discussion dans des notes un peu plus élevées à chaque parole. De toute façon, on finissait toujours par tout lui pardonner. Avoir planter le photographe, n'être apparu qu'un court instant à cette fichue réception, avait de toute évidence ruiné tous les espoirs que son père mettait en lui pour conquérir le marché Européen. C'était le but de ce transfert en Écosse. Bien sûr. Évidemment. Un ramassis de conneries. Tandis qu'il cherchait à clairement lui faire du chantage affectif, le corbeau raccrocha et prit la peine d'également couper son téléphone. Fils unique d'une grande famille, la belle affaire. Il rentra dans l'appartement, remit l'engin dans sa poche pour le remplacer par son paquet et son briquet. D'un geste il demanda la permission de fumer à la propriétaire du lieu. Quand il eut son accord, il la rejoignit, se rassit et ouvrit le paquet. La moitié de ses cigarettes avait pris l'eau. Extraordinaire. Il jura avant d'en saisir une encore potable & de l'allumer. Exténué mentalement & physiquement.

« Je ne sais pas si je vais traîner. Je vais finir par m'endormir ici. »
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 19 Jan - 1:56

Un nouveau silence s'était installé tandis que tous deux préparaient leurs repas. Il n'avait répondu aux provocations de la demoiselle, elle en avait supposé qu'il devait lui en vouloir pour leur dispute antérieure. Etonnant que la jeune femme n'est pas continué de le taquiner? Certes mais l'optique d'une autre embrouille ne lui plaisait guère. Ces histoires l'avaient fatiguées. Puis la présence de Camille était agréable. Même s'il ne disait mot! S'il l'apaisait? Êtes vous niais? Ne venez vous pas d'assister à leur querelle? Oui, l'agent avait eu une idée de ce type au début de la soirée mais elle s'était trompée. Cela arrive à tout le monde non? Mais nous n'êtes pas si stupide, le mutisme de celle qui savait être une pie était du à une certaine gêne. Si elle était une fine observatrice, elle n'était pas pour autant une excellente manipulatrice. Amener les conversations, les gens là où elle le voulait n'était guère dans ses capacités. L'agent de police savaient agacer autrui, elle avait les phrases pour mais n'en connaissait aucune pour apaiser les tensions. Un autre accrochage, voilà ce qu'elle risquait de faire germer! Mais la source de son embarras était aussi tout autre. Les vêtements? Bien sûr que non! Elle n'y accordait plus aucune valeur sentimentale. Ou presque mais ne nous égarons aucunement. Ce n'était le moment de se laisser repartir dans le passée même si je devine votre curiosité. Ce qui la tracassait? Ses tords. Comme déjà indiqué, la jeune femme savait qu'elle avait de nombreuses fautes. Et sa culpabilité était telle que s'excuser devenait impossible. Sa fierté? Oui, jamais des demandes de pardon ne traversaient ses lèvres. Le besoin de le faire ne l'avait jusqu'alors que rarement titillée. Seulement auprès de ses proches. Ce canari n'en était pas un alors pourquoi autant de regret? La fatigue la rendait ainsi? La dispute ne l'avait en aucuns cas exténuée. Son énergie avait toujours été débordante. L'atmosphère était propice à l'introspection? Vous regardez trop la télévision, vous l'a ton déjà dit? Passons. Oui oublions toutes ces interrogations qui la dérangeaient tant. Pour en venir sur sa crainte? Encore une fois l'angoisse venait la hanter. Non pas une peur impossible à gérer. Une appréhension qui la faisait se taire. Si elle acceptait de s'excuser, comment réagirait-il? S'il refusait de lui accorder son pardon? Non, Camille n'aurait été ici si tel était le cas. Mais alors pourquoi ce foutu silence?

Ses pensées ne devenaient plus logiques à son plus grand damne. Et la présence muette de Camille la perturbait. Ce fut avec une certaine appréhension qu'elle vint le rejoindre dans le salon où l'agent s'installa dans son canapé. Rien à voir avec le confort de celui du français. Tiens d'ailleurs, se disait-il que même des briques devaient être plus moelleuses? Ce cher poussin ne devait avoir l'habitude de meubles d'aussi basse qualité. Et bien qu'il n'en fit pas la remarque, la flic se douta qu'il devait le penser. Certes, le gosse de riche n'avait rien de ses compères mais les habitus sont difficiles à quitter. Cherchait-il à le faire? Allez savoir! Comment? La traduction d'un sentiment d'infériorité? Voulez vous me faire rire? Tanwen n'avait de cesse de se croire supérieur à autrui alors ce n'était pas une ridicule question d'argent qui allait la faire changer. Même mystère pour le sandwich. Il n'y avait rien de luxueux dans ce maigre repas qu'elle venait de lui offrir. Enfin maigre...Les pains étaient plus que fourrés. Ce n'étaient évidemment pas des aliments issues des meilleures agriculteurs, éleveurs. Pas bien grave n'est-ce pas? Ils nourrissaient plus que les petits toasts affreux que la métamorphe avait eu l'occasion de goûter dans la soirée. L'inspectrice songeait à eux quand Camille prit la parole. Pour une question qui ne l'étonna guère. Quoi que si...Pas de moqueries sur le fait qu'elle puisse garder les vêtements de son ex? Surprenant, vraiment. La demoiselle aurait sauté sur pareille occasion pour le taquiner. Le criminel cherchait à ne pas lui rappeler de douloureux souvenirs? Ah, elle n'y avait pas vu de ce point de vue. Il était vrai que le français se montrait assez agréable avec lui. Oui cette histoire d'humiliation avait été grotesque! Il se leurrait, ce n'était pas une affection pour son ancien amant qui l'avait fait garder ces bouts de tissus.
La celte allait ouvrir la bouche, oui pleine , pour répondre lorsque le téléphone du caneton sonna. À cette heure-ci? Bref cela ne la regardait! Enfin si! Sa curiosité la démangeait. Tanwen aurait donné n'importe quoi, même son repas, pour comprendre ce que le continental disait. Parlait-il à sa famille? Pourquoi se disputait-il? Etait-ce en rapport avec le vernissage? Une autre culpabilité gagna la demoiselle. Si tel était le cas, elle en était en grande partie responsable. Et voilà que c'était lui en prenait plein la g*eule Non, le foutu caractère de l'inspectrice ne la faisait pas aimé l'injustice. Elle aimait endossé les conséquences de ses actes plutôt que de les attribuer à un autre. Bon, mieux valait ne pas s'emballer. Ce n'était peut-être pas la raison de ce coup de fil! Qui prit rapidement fin. Camille revint et demanda l'autorisation de fumer. Il pouvait, cela ne posait guère de problème. Même si l'odeur n'était douce, vivre aux côtés d'un intense consommateur de tabac l'avait habitué.

"Tu peux prendre mon lit! Il n'a pas un matelas aussi intéressant que le tien mais il sera être un parfait amant pour cette nuit. Crois moi! Je ne mens pas! Puis pour le quartier...Il n'y a pas de caméra dans l'immeuble, de rondes de polices ou autre mais je possède un bon chien de garde! Que dis je! Un excellent! Le meilleur qu'il soit! Aucun canidé ne le bat! J'en suis si fière!"

Voilà qu'elle recommençait à dires des idioties. Pour détendre l'atmosphère qui lui semblait tendue. Même la berceuse de la pluie frappant sur les vitres ne la calmait. Alors en tant qu'hôte, mais surtout parce-que décidé à bien finir la nuit, Tanwen chercherait à plaisanter.

"Les fringues c'est par soucis pratique. Certains hommes passant par là pourraient en avoir besoin: Regarde tu en es la preuve!...Bon d'accord, je te le concède ce n'est pas la véritable raison mais tu te plantes si tu penses que j'aime encore ce mec. Ces vêtements sont là pour attester de ma conner*e. Dans le genre : Regarde! T'as voulu jouer les sentimentales! Mais t'étais vraiment c*nne! Non, que ton premier gars aille voir ailleurs puis te laisse te suffisait pas! Il a fallu que tu remettes ça! Et ça a été pareil! En plus avec...Oh mer*e!" Les yeux de la jeune femme venait de s'agrandir, elle venait de s'emporter; laissant les mots aller plus loin qu'elle ne l'aura voulu. Elle lança un regard de défis au volatile "Allez vas y, ris. Les canaris savent très bien piailler parait-il. Et si tu tentes de t'apitoyer sur mon sort je te promets que je te mords."
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 19 Jan - 20:12

Camille salua les efforts de la celte pour détendre l'atmosphère d'un sourire. Il fallait avouer qu'il faisait bien triste compagnie depuis leur engueulade. A vrai dire, le corbeau craignait de se chamailler à nouveau avec la jeune femme. Ses nerfs pouvaient toujours lâcher d'un instant à l'autre et provoquer d'autres éclats, très peu pour lui. Sa cigarette renvoyait dans la pièce une fumée un peu trop opaque et il espérait que ça ne dérange pas la locataire. L'asphyxier n'arrangerait rien, que du contraire. L'ondée continuait de cogner contre les carreaux, ce son aurait pu apaiser l'esprit du métamorphe, sauf qu'il détestait la pluie. Contraignante à souhait quand il volait, perte de temps inutile quand il voulait se déplacer, sans parler de la déplaisante sensation qui accompagnait l'humidité. Pourquoi avoir donc choisi l’Écosse alors qu'il possédait une certaine aversion pour les paysages inondés & imprégné de brumes? Pour des raisons qu'il préfère taire. Bref, après l’énervement, prendre l’eau n’avait certes pas atténué son humeur bougonne. Aussi quand elle lui proposa une alternative, il prit le temps de méditer un instant sur son offre, pesant succinctement le pour et le contre. Rester ne le forçait pas à traverser la ville sous l'orage – Bien sûr, il ne comptait pas marcher jusque là. Sa lassitude aurait gagné cette manche cependant. Partir pour la laisser enfin en paix et ne pas monopoliser son appart'. Qu'avait-il réellement envie de faire? C'était plutôt par là qu'il devait commencer. Tandis qu’elle revenait sur sa question maladroite, le volatile tirait une nouvelle bouffée sur sa dose de nicotine. Il pensait qu'elle passerait outre cette remarque & contre toute attente, elle le surprit. Il ne prit même pas la peine de sourire. Pas de moquerie, non. Un soulagement peut être mais il garda ça pour lui. Il n’était pas sûr de savoir interpréter cet étrange sentiment, du moins, il s’y refusa pour l’instant.

« Je te rassure, je n’ai pas pitié de toi & je n’ai pas non plus envie de me moquer. Je me suis aussi fait … pigeonné. La première relation est toujours foireuse, on se fait facilement avoir. »

Le doute planait entre eux mais le riche héritier ne ressentait pas le besoin spécial de s’étendre sur le sujet. Non pas que ça le gênait. Mais franchement, ça n’en valait pas la peine. Une vieille histoire, premier amour raté, un sale cliché & rien d’autres.

« Je ne sais pas si c’est une bonne idée de garder ça pour se souvenir des erreurs du passé. J’ai tendance à croire que peu importe l’objet ou la chose qui te sert de rappel, l’être humain n’apprend pas de ses erreurs. »

Un peu fataliste ? C’était la lassitude qui le faisait parler comme ça pour sûr. Un coup de mou. & peut être même qu’il s’adressait à lui même. On n’obtenait pas grand-chose d’une relation basée sur la frivolité & pourtant il avait enchaîné ses conquêtes sans se soucier des conséquences. Il n’en retirait que du positif & négligeait bien trop souvent le négatif. Un jour, ça finirait par lui revenir à la figure. Ce jour paraissait proche. Krystel Raybrandt veillerait sûrement à ce qu’il retienne la leçon. A force de fréquenter les mauvaises personnes pour de mauvaises raisons, on finit par tout perdre. Mais actuellement, rien de tout ceci ne devait intervenir entre les deux métamorphes. Etait-ce cette fichue averse qui le rendait aussi morose? Un peu réducteur comme raisonnement. Mais au moins, il avait trouvé sa réponse. Cette nuit, il n'avait pas vraiment envie de rester seul. Évidemment, il ne présenterait pas les choses sous cet angle. Sa fierté cavalait toujours à ses côtés, impossible de la semer. Franchement, toute cette soirée lui laissait un vieux goût amer sur sa langue. & ça n'était même pas lier au champagne.

«Par contre, je t’en conjure si je finis par m’assoupir laisse moi dormir dans ton fauteuil. Je refuse de te prendre ton lit. De toute manière, je sais dormir n’importe où. »

Mais le croyait-elle seulement ? Bornée comme elle était… Comment le voyait-elle? Arrogant, se délectant du luxe, volant pour se donner des sensations fortes? Non, si tel était le cas, l'aurait-elle fait entrer, fournit d'autres vêtements & traiter en... ami? Mais alors qu'est ce qu'elle pensait de lui? Camille fouilla les yeux de la jeune femme en quête de réponse. Elle ne pouvait pas décemment jouer un double jeu pour chercher à le coffrer au moment où il aurait baisser sa garde. Il lui faisait confiance. Peut être à tort mais l'Avenir finirait bien par lui dire. Réalisant qu'il avait plongé avec un peu trop d'insistance dans son regard, il détourna les yeux vers un autre pan de l'appartement. Il leva son index.

« Même là bas, ça m'irait. »

Il désigna une partie du plancher qui n'était pas envahie par quelque chose. Le pire dans tout ça, c'était qu'il le pensait vraiment. Aussi étrange que ça pouvait paraître, il avait toujours aimé s'assoupir dans les endroits les plus insolites. Enfant, il adorait dénicher le coin parfait pour ses siestes, pas forcément douillet et principalement isolé. Faut-il préciser que cette sorte de cache-cache déplaisaient grandement à ses parents qui pouvaient passer des heures à fouiller la demeure à sa recherche. Ce souvenir creusa davantage l'unique fossette de Camille alors qu'il mordait dans son second sandwich.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 19 Jan - 22:28

Soit il était sourd, soit l'alcool l'avait vraiment atteint. Ne venait-elle pas d'affirmer qu'elle avait eu deux hommes? Alors pourquoi ce cher Camille parlait-il de première fois? D'accord, l'idiotie n'était pas la muse de la jeune femme ce soir. Sa perspicacité était toujours éveillée. Le français devait parler de sa propre expérience, avec une léger brin d'humour. Pour indiquer que cette histoire n'était guère si importante à son interlocutrice ou pour s'en convaincre lui même? Toutes ces solutions pouvaient être possibles et il pouvait parfaitement y'en avoir d'autres. Auxquelles l'inspectrice réfléchirait plus tard. La curiosité la démangeait et elle voulait en savoir plus sur cette touchante romance qu'avait pu vivre le métamorphe. Déplacée? Vous n'êtes pas mieux! Vous n'avez eu de cesse de demander plus d'explications sur celles de Tanwen depuis qu'elle a commis l'erreur de les citer! Rien de bien palpitant, vous vous ennuierez vite si je vous les racontais. Des bribes? Juste des confiances accordées trop facilement, des coeurs s'emballant avec une vélocité impressionnante ou des envies de romantismes des plus pittoresques. Et comme la majorité de ces histoires, beaucoup de douleur s'y était ajouté. Des pleurs? Vous êtes sérieux? Vous apprenez que la celte fut dotée d'un certain romantisme et voilà que vous la voyiez comme une niaise? Vous vous moquez? Vous êtes cruels! C'est vous que les intégristes devraient brûler, non les sangsues. Je ne suis pas extrême, juste protectrice. Jamais les perles de la tristesse n'avaient roulés sur les joues métissées de l'écossaise! Et même un palpitant brisée, une croyance en l'autre détruite n'avait réussis à les créer. Une insensible? Vous n'avez décidément rien compris. Je viens d'affirmer après tout que ses romances passées lui avaient procurés une souffrance non négligeable. Et elles n'avaient fait que la rendre encore plus dure, plus solitaire et méfiante. Jamais deux sans trois? Peste!

Pourquoi ne rien dire? Ne pas demander plus d'explication sur son vécue? Les paroles du volatile avait fusée, ne laissant le temps à la jeune femme de s'exprimer. Mince! Oh puis tant pis! Elle pourrait toujours l'embêter avec ça plus tard. Mais cela ne l'empêchait d'y songer, du moins de laisser une de ses consciences le faire. Etait-ce parce-qu'il avait été trahi qu'il naviguait à présent de femmes en femmes? Un schéma bateau, presque ennuyant mais la demoiselle en aurait été guère étonnée. En parlant de chose endormante, le français commençait à le devenir. Le voilà qu'il osait lui faire la morale! Pour qui se prenait-il? Ne gardait-il aucun souvenirs de ses conne*ries? Peut-être que non, seule elle le faisait et alors? Du moment que cela ne lui faisait plus rien. Si c'était exactement le cas? Vous m'épuisez. Imaginez bien ce qui vous arrange. Ce qui agaçait nettement Tan était qu'on puisse la reprendre. Elle savait quand elle faisait des erreurs et là ce n'était pas le cas. Jaloux qu'elle puisse garder les vêtements de ses anciens amants? Vous délirez! Et même si cela avait été le cas, jamais la jeune femme n'aurait songé à cela. Elle était persuadée qu'elle n'était rien d'autre qu'une bonne compagne de joutes verbales. Une sale flic fouineuse dont il craignait qu'elle le pince. Une écossaise sûre d'elle et agaçante. Une insociable qui ne vivait que pour son travail. Si Tanwen pensait que le poussin puisse avoir un tout autre avis? Pourquoi aurait-il pensé différemment de ceux qui côtoyaient la celte?

Dégoûtante. Un brin sans aucun doute. Mais sa réaction était la faute du criminel! Dormir dans un coin de la pièce? Par terre? Mais ce n'était pas elle qui était sensée être un chien? N'aurait-il pas du préféré le haut de l'armoire ou un autre perchoir? La demoiselle avait manqué d'avaler de travers, toussant ainsi quelques miettes du pain qu'elle mâchonnait. Non, pas sur le visage de Camille! Il était trop loin puis elle baissait la tête, comme pour mieux dégager ce qui encombrait ses bronches. Oui, pour la première fois ce soir, Tanwen riait sincèrement. Ce n'était pas une moquerie mesquine, juste un amusement. Un fou rire sincère ne servant à irriter un quelconque individu. D'ailleurs, bien qu'elle eu fini d'avaler, l'agent de police continuait de s'esclaffer. Son imagination était trop importante, elle ne l'ignorait aucunement. Camille plaisantait? Non il n'en avait pas l'air. Son hilarité reprit de plus belle. Avouez, vous aussi vous n'avez pu vous retenir.

"Tu veux que je te prête une gamelle aussi?"

Toujours en riant, Tanwen reparti dans sa chambre pour apporter une couverture qu'elle lança au jeune homme. En aucun cas la celte ne souhaitait qu'il dorme sur son fauteuil. Elle pouvait être une meilleure hôte. Enfin tout dépendait avec qui. Il avait eu l'obligeance de lui rapporter ses chaussures alors pourquoi ne pas lui rendre son geste?

"Soit content que j'ai gardé ces fringues. Si t'avais été en peignoir sans presque rien en dessous, qui sait ce que j'aurais fait?...Après tout, je suis une vraie chienne."

Nouvel éclat de rire tandis que la porte de son frigo s'ouvrait. Une bière ainsi qu'une bouteille d'eau virent la lumière du jour, enfin plutôt celle du salon. Après les avoir ouverte, la jeune femme déposa la boisson soft devant le riche français.

"Songes même pas à avoir de l'alcool."
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 20 Jan - 22:24

Le fou rire de la jeune femme entraîna le sien sans grands efforts. Ce genre d'hilarité ne pouvait être que contagieuse. A vrai dire, ses pensées dispersées n'avaient pas mesuré ses dires, le rapprochement semblait évident présenté de cette façon. Leurs gloussements allégèrent nettement l'ambiance un peu trop pesante que Camille avait malgré lui imposée. Un peu de répit au milieu de la tempête. Rester, définitivement la meilleure solution.

« Uniquement si elle est à mon nom la gamelle. Non, à la rigueur, même médor fera l'affaire. »

Ses éclats de rire traversèrent plusieurs pièces. Tandis qu'elle rejoignait les tréfonds de son appart', il écrasa sa cigarette dans l'assiette désormais vide et évalua ce qui restait de potable dans son paquet à moitié grignoter par l'humidité. Deux seulement, il devrait en racheter le lendemain matin. Si il parvenait à se réveiller. Camille souriait toujours quand elle lui envoya une couverture dans la figure. Oui, bon d'accord, il n'avait juste pas eu le bon réflexe au bon moment. Pas son style ? La fatigue ralentissait tous ses processus, à tel point que même ses membres s'engourdissaient. En tout cas, maintenant, c'était clair, il resterait. Perspective plutôt réjouissante. Le confort laissait peut être à désirer mais ce genre de détails ne le frôlait même pas. C'était déjà aimable d'avoir pensé à une couette. Ne s'imposait-il pas dans la demeure d'une jeune célibataire à la nuit tombée ? Cette façon de voir les choses lui arracha un autre rire alors qu'elle plaçait dans leur conversation, une proposition un peu éhontée. Il adorait ça plus que de raisons.

« Si j'avais su, j'aurais tout miser sur le peignoir. Une prochaine fois peut être. »

Il ne se départit pas de sa fossette durant cette échange. La fougue revenue, rien ne pouvait les arrêter désormais. La celte s'orienta vers la cuisine et sortit deux flacons différents. Le corbeau s'interrogea sur le partage des vivres et lui servit une moue déconfite quand elle l'obligea à continuer la soirée à l'eau. Pour l'habituer à la prison ? Manquer plus que le pain sec... Rien de plus ennuyeux. Ça n'avait même pas de petites bulles ce truc. Rien d'amusant. Tout bonnement scandaleux !

«Mais enfin. J'ai pas tant forcé que ça... C'est pas drôle.»

Alors qu'il buvait son platonique breuvage en admirant la jolie jeune femme qui engloutissait sa bière, une idée germa dans son esprit. La déstabilisée ? Continuer sur la lancée qu'elle avait emprunté un peu plus tôt ? Pour sûr. Tandis qu'il démarrait sur le ton de la confidence, il fit rouler sa bouteille entre ses mains. Ses yeux flirtaient lentement avec ceux de son interlocutrice.

« Si j'avais été réellement ivre, il y a certaines choses que j'aurai déjà faites, tu sais.»

Son regard un peu provocateur coula jusqu'à la métamorphe. Le sous entendu. Elle pouvait l'interpréter comme bon lui semblait. Il ne plaisantait pas mais il doutait qu'elle ne le prenne réellement au sérieux. Dommage. Le volatile s'enroula dans le couvre lit et respira sans retenue l'odeur qui l'accompagnait.

«J'espère que tu n'as pas offert cette couverture à tous les hommes de passage... Bien que je doute qu'ils aient emprunté la voie du canapé. Les veinards. »

Oui, bon, finalement l'alcool n'avait pas eu le temps de se diluer correctement. Boh. Rien de dramatique. Un peu osé et encore. Elle avait sûrement dû croire qu'il n'avait pas relever sa remarque sur la foule de mecs qui défilait dans sa demeure. Loupé. Ce genre de commentaires, il se devait de les emmagasiner. Il se demanda si elle voyait quelqu'un régulièrement, quelqu'un de sérieux. Bref, si elle était en couple. A vrai dire, il avait présumé que non vu ce qu'elle en disait mais après tout, elle n'avait jamais clairement énoncé la chose.

« J'espère que je ne froisse aucunes de tes conquêtes en t'empruntant ce fauteuil pour la nuit... Je ne voudrais pas me mettre en travers d'une relation importante. »

Le pire ? C'était sa sincérité. Elle suintait de chacun de ses pores. Il respectait Tanwen suffisamment pour ne pas devenir une nuisance à sa vie privée. Ce qu'il envisageait ? Pour le moment, rien. Il évitait de se poser des questions. Il ne fallait juste pas qu'il créé des situations compliquées pour la brunette. Dormir chez elle derrière le dos d'un type aurait été une de ses situations précisément. Bref, derrière cette réflexion, il voulait une réponse. Il n'était pas en droit de la réclamer car lui même était engagé dans une sorte de relation chaotique. Ça n'était pas de l'Amour, ni vraiment qu'une histoire de sexe. Y avait-il un mot pour qualifier son comportement ? Aliéné ? Envoûté ? Peu importait. Il cachait cette histoire pour leur bien commun. Chercher à en savoir plus sur les fréquentations de l'inspectrice s'avérait une mauvaise chose et pourtant, sa curiosité le consumait. Il ne blessait personne en posant cette question, pas plus qu'en la taquinant... Du moins, il préférait y croire. Il se délectait trop de sa compagnie pour réfléchir plus loin. A tort ou à raisons ?
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptySam 21 Jan - 0:54

Une relation importante? Un sourire germa sur les lèvres de la demoiselle. Lui pourtant assez perspicace semblait être dénué de toute logique. S'était elle envolée? Avide de liberté comme un oiseau étant depuis trop longtemps enchainé? Active depuis une longue durée, elle n'avait pu résister à briser ses liens. S'il la décevait? Pas pour si peu même si elle aurait aimé qu'il comprenne de lui même. Et les indices avaient fusé et ce depuis le début de la soirée. Vous l'aviez comprit lorsque la policière était arrivée sans cavalier. Ne pouvait-on pas déjà soupçonner un certain célibat? Sauf si son compagnon n'avait pu se libérer. Mais sincèrement, la voyiez-vous en couple? Tanwen avait affirmé que les vêtements représentaient les erreurs de son passée. Qu'elle s'était voulue amoureuse et ceci n'avait fait que lui causer bien des tords. Ne souhaitant que son palpitant ne souffre à nouveau ou que ses capacités cognitives s'affaiblissent car ne cessant de penser à un être aimé et traitre. Alors l'agent s'était adonnée à de simples aventures. Des hommes rencontrer un soir, ne souhaitant qu'une nuit agitée et rien de plus. Tout comme elle. Une trainée? Vous y allez un peu fort! La demoiselle n'en avait pas aussi souvent qu'elle l'avait fait entendre. Seulement quand elle se sentait seule? Voulez vous me faire rire? Combien de fois devrais-je vous dire que la celte était une solitaire? Il y'avait malheureusement des besoins qu'elle ne pouvait assouvir seule. Que vous êtes agaçants, arrêtez donc de jouer aux saints! Vous avez parfaitement compris de quoi il en retournait. La jeune femme n'était donc pas de celles qui aimaient s'offrir aux premiers venus régulièrement. Mais ses pulsions se devaient être assouvies. Et la malchance avait fait que la pleine lune les amplifies. Oh l'écossaise arrivait parfois à les contenir et ne pas chercher une quelconque proie dans un vulgaire bar. Mais sincèrement, pourquoi se retenir? Par souci de réputation? Tanwen s'en moquait. Elle ne souhaitait juste pas que la ville entière lui soit passé sur le corps. Quant à garder les mêmes amants? Ils auraient fini par s'accrocher. Les puces? Très peu pour elle.

"Tu aimerais l'exclusivité mon poussin? Rassures toi, tu es le premier à qui j'offre cette couverture. Les autres ont tôt fait de partir une fois qu'on a fini de s'amuser. Oh ne fait pas cette tête choquée! Ne me dit pas que lorsque notre astre nocturne se fait ronde, tes envies sexuelles ne sont pas plus importantes. De plus tu es un membre de la gente masculine, tu dois carrément être affamé! C'est pas être dans les bras d'une femme ce que tu cherches non? C'est pareil pour moi. Je ne les enchaines pas chaque soir."

Confidences? Pourquoi pas? Tanwen ne se révélait qu'en partie. Se justifier? Encore une bonne idée de votre part. Oui, la celte avait commis l'erreur d'affirmer devant le canari que plusieurs hommes passaient chez elle. Et elle n'avait envie qu'il puisse la voir comme une dévergondée? La raison? Peut-être la même qui l'avait mise tant mal à l'aise quand Camille avait ses avances. Une gêne que la jeune femme avait tenté de cacher par un sourire amusé. Les yeux sont le miroir de l'âme et les siens n'étaient que des plus expressifs. Des sous entendus auxquels elle ne voulait croire. Elle ? L'intéresser? Avec son côté sauvageonne, son franc parlé et son sale caractère? Le volatile devait les aimer plus distinguée. Elle n'en avait aucun doute. Aucun? Pas exactement. Ce n'était pas la première fois qu'il lui faisait ce type de remarque ou se permettait de la séduire. Un simple jeu? Votre réalisme est triste? Et si vrai. L'agent n'avait guère de doute sur le fait qu'il se payait sa tête. Même si elle aurait aimé. Il était toujours flatteur d'être désirée par un un être aussi magnifique. Qui d'ailleurs ne manquait vraiment pas de charme même habillé de vieilles sapes trop grandes pour lui. D'autres causes? Camille l'attirait, sur ce point elle devait arrêter de se mentir. Oui Tanwen l'admettait! Une sincérité due à l'alcool? Pas exactement. Ce n'était qu'une attirance à sens unique, qui ne lui coûterait donc rien. Et elle ferait en sorte que cela soit bel et bien le cas.

En parlant de bière...La policière s'était à nouveau levée pour rejoindre son frigo. Elle en avait alors sortie une bouteille qu'elle était venue poser placer dans la main du voleur. Rien de palpitant? Certes, si l'écossaise s'en était tenue là. Son corps s'était penché vers lui et ses lèvres n'étaient venues effleurer sa joue rapidement avant de venir frôler le lobe de son oreille.

"Tu es celui qui veut rester dans mon fauteuil. Je t'ai déjà affirmé que mon lit t'étais ouvert."


Et ce fut avec un rire que Tanwen se retira pour venir s'installer face à lui. S'asseyant sur la table basse après en avoir pousser les assiettes qui la dérangeaient. La demoiselle en attrapa d'ailleurs le dernier encas.

"Mais je suppose que je ne suis pas assez blonde pour que tu te sentes intéressés!"

Son sourire s'intensifia avant que ses dents ne viennent faire une marque dans le pain. Si elle plaisantait? Je n'ai envie de vous répondre, vous laissant ainsi baigner dans votre curiosité. Expression de mon sadisme.

"On continue ce petit interrogatoire? Que veux tu savoir d'autres? Mon type de gars? Mon premier amour? Comment j'étais petite fille? Quelle est ma marque de croquette préférée?"
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptySam 21 Jan - 17:13

D'accord, d'accord, il ne s'y attendait pas du tout. Que Tanwen multiplie les coups d'un soir, ça lui semblait complètement aberrant. Parce qu'elle était une femme ? Peut être bien. Il fallait avouer qu'il l'imaginait plus raisonnable que lui. L'un dans l'autre, il avait obtenu sa réponse et une partie de son être semblait satisfaite. Il n'aurait pas dû se réjouir. Trop tard. Ses lèvres s'étiraient sur un nouveau rictus. Elle lui parlait de ses pulsions avec aisance. Quand parviendrait-il à la déstabiliser ? Le voyait-elle seulement comme un homme ? Peut être pas. Ça lui en foutait un de ses coup à l'estime de se poser cette question. Il devrait vérifier cette thèse le plus rapidement possible. Ensuite, elle en vint à mentionner la pleine lune ce qui dérida un peu le visage emprunt de réflexion de Camille. Ah, la pleine lune, un fléau et la grande responsable d'une bonne partie de ses conneries. Facile de mettre ça sur le compte de l'astre ? Certes. Pourtant, c'était la vérité. Lorsque l'étoile arborait toute sa rondeur, Camille perdait son contrôle. Deux bagarres, plus de sept point de sutures. Lui qui n'avait pas un tempérament belliqueux c'était retrouvé à gâcher une cérémonie organisée par ses parents à l'âge de 15 ans. Son assaillant & lui même avaient fini à l'hôpital. Pour la seconde, une histoire sordide dans un bar, il avait passé la nuit en prison. Son père avait réussi à soudoyer les flics pour que son fils ne présente aucun casier judiciaire. D'accord, l'alcool n'était pas innocent dans ses affaires mais d'ordinaire, il n'aurait pas sauté à la gorge d'un type faisant trois fois son poids. Même avec plusieurs verres dans le nez. Suicidaire serait le dernier mot qui le qualifierait. En parallèle à ses querelles, évidemment, des nanas. Généralement à l'opposé de ses conquêtes habituelles. Si il sortait avec des filles issues de bonne famille, un brin éméchées, qui voulaient foutre en l'air les attentes de leur parent, lors de ses déconnexions lunaires, il atterrissait généralement dans les draps de femmes plus intéressantes que ça. Il n'aimait pas flirter avec des nanas si il savait que ça pourrait devenir sérieux. La frousse ? Très certainement. Bref. Les situations les plus abracadabrantes, il les multipliait quand ses instincts tiraient leurs inspirations du Ciel.

«  Je n'ose pas imaginer ce qui se passerait si je croisais ta route un soir de pleine lune...  »

Un autre regard aguicheur avant qu'elle ne se lève. Elle sortit une seconde bière. Avait-elle l'intention de se saouler ? Ça pourrait être bien amusant. Elle s'approcha pour répondre à ses attentes. Non, en fait, elle dépassait ses attentes. Des propositions plus qu'alléchantes qui ne déroutèrent le corbeau qu'un court instant. Elle jouait clairement mais son ignorance la rendait si vulnérable. Croyait-elle qui allait se défiler sans rien ajouter, rougir et balbutier ? Non, tout de même pas. Croyait-elle qu'il était insensible à son charme? Son frôlement et son souffle sur son oreille rendirent le jeune homme un peu plus avide de nouveaux contacts. Il posa la bouteille à terre, ne lui accordant même pas un regard. Une voix ténue lui chuchotait intérieurement de stopper cette séduction là où elle en était tandis que son ivresse le poussait à enfreindre ses propres règles. On a parlé de femmes plus qu'intéressantes, Tanwen s'inscrivait facilement dans cette catégorie. Il aurait dû avoir la trouille pourquoi alors se rapprochait-il à son tour ? L'alcool ? Facile à mentionner, facile comme bouc émissaire. Mais pourquoi ne pas s'en servir comme excuse si ça lui permettait de ne pas réfléchir davantage. En premier lieu, il se pencha vers elle, appuyant ses couds contre ses genoux. Assise sur la table basse, la distance les séparant devenait dérisoire.

«  La couleur de cheveux n'est pas une priorité. »

En disant cela, il avança sa paume et la déposa délicatement dans sa chevelure. Il laissa ses doigts descendre le long de ses cheveux jusqu'à atteindre son épaule.

« Je ne veux pas que tu me parles de tes ex. Je ne veux même pas connaître leur existence. »

Il fit courir le bout de ses doigts sur son bras, s'empara de sa main pour la poser contre son dos à lui. Ensuite, il avança ses lèvres jusqu'au coin droit de la bouche de Tanwen tandis que ses paumes cueillaient la nuque de la jeune femme. Il s'arrêta à quelques millimètres. Sa raison avait-elle fini par se faire entendre ? Ou bien les effets de l'alcool se dissipaient enfin ? Aucune idée. Les deux à la fois ou peut être aucunes de ses deux solutions. Il ne s'écarta pas de suite, préférant juste conserver cette position le plus longtemps possible. Il savait qu'il finirait par briser ce rapprochement alors il chercha à en garder la saveur le plus possible.

« Je n'irais pas plus loin. Sûrement pas pour ce que tu penses. On ne se connaît pas encore assez et si je dois un jour finir dans ton lit, je préférerais que ça ne soit pas comme une de tes aventures. »

Stricte réalité. Bafoué son envie pour ça. Est-ce qu'elle aurait cru, est ce qu'elle croyait qu'il était un prédateur flairant ses proies ? Non. Le volatile pouvait se comporter comme un crétin mais pas avec n'importe qui et sûrement pas avec elle. Même si il n'était pas clean, il savait où placer ses priorités. Camille recula enfin, lâchant le cou de l'agent à regrets. Définitivement, il aurait intérêt à ne pas la rencontrer quand l'astre lunaire dévoilait tout son potentiel. Il savait comment ça finirait car il venait de l'envisager juste un instant en étant relativement maître de ses moyens. Est-ce qu'il regretterait ce comportement le lendemain ? Il grignotait les prunelles voisines alors qu'il refrénait toutes ses pensées peu avenantes. Voilà aussi pourquoi il ne voulait pas entrer chez elle. Il savait que ça finirait comme ça et un fragment de son être le désirait secrètement mais cette partie-là, il la fit taire. Pas le bon moment pour se remettre en doute. Trop tôt ou trop tard. Peu importait. Le riche héritier décapsula sa bouteille et engloutit son contenu. Avec un peu de chance, il finirait par s'endormir et cesser de se tenter.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 22 Jan - 21:22

J'admets être perplexe. Vous aussi? Rien de bien étonnant. Qui pouvait s'attendre à cette réaction? Un sourire amusé aurait été plus probable. Ou petit geste irrité lui aurait mieux convenu. Son caractère étant fort ou imbuvable. Mais autant de passivité? Un effet de l'alcool? Je vous dirais que non,la jeune femme n'en avait bu que quelques gorgées après tout et quant à la fatigue, nous avons éloigné cette cause de stupidité depuis un moment déjà. Pourquoi restait-elle là, figée comme une vulgaire statue? Ne détestait-elle pas qu'on puisse tenter d'avoir le moindre contact physique avec elle? Il lui caressait la tête comme un chien? D'où le plaisir qu'elle en tirait? Votre mesquinerie me consterne, vous ne savez jamais être adorable plus de quelques minutes? Ah? Vous avez remarqué que je viens d'affirmer que l'agent de police ne trouvait pas la situation désagréable? Guère surprenant, vous devez le prendre comme une information croustillante. Mais je vais encore une fois vous pardonnez et reportez mon attention sur la celte. Le manque de réaction virulente de sa part n'était peut-être pas juste du à cette angoisse qui l'avait envahie. Les doigts parcourant ses cheveux pour venir se poser sur son épaule étaient plaisant. Et cette impression resta la même lorsqu'ils vinrent s'aventurer le long de son bras pour prendre sa main. Ce volatile la changeait décidément même si elle commençait tout juste à se l'admettre. Toujours dans la mauvaise foi? Effectivement, la demoiselle se disait intérieurement qu'elle ne cherchait peut-être qu'à prolonger le jeu de séduction qu'ils avaient commencé. Effrayée? Ce n'était pas à proprement parlé d'une angoisse. Juste une crainte. Une crainte qu'autrui pouvait la rendre différente et qu'elle pouvait en apprécier le contact. Ce n'était qu'un semblant d'affection, l'écossaise en avait parfaitement conscience et pourtant il ne la dérangeait aucunement. Désirer à nouveau aussi fort? Ah vous n'êtes pas très loin, non vous même en plein dedans. Vous vous égarez tout de même avec cette histoire de coup de foudre. Je ne compte plus les fois où je vous aurais affirmé que la demoiselle était loin d'être une niaise romantique. L'attraction était tout autre. La métamorphe sentait en elle son coeur battre d'excitation et d'envie. Les lèvres de Camille s'étaient rapprochées sans que l'inspectrice ne tente de s'en éloigner. Le souffle chaud du poussin était lui aussi une douce caresse. Si elle souhaitait les goûter? Vous devez vous en douter.

Vous devez vous demander pourquoi la demoiselle n'avait agis ne serait-ce que pour montrer qu'elle aussi le désirait. Revenons alors sur le aussi. Camille souhaitait-il vraiment la séduire? Le jeu qu'ils avaient eu tout deux cette soirée ne semblait plus l'être, devenant sérieux. Mais était-ce sincère? Tanwen n'en savait rien. Et l'ignorance lui était insupportable. Cette part lui affirmant qu'en aucun cas elle ne pouvait lui plaire? Il venait de lui insinuer le contraire, mais cela pouvait parfaitement être mensonge. Comprendre l'autre est difficile n'est-il pas? Et la jeune femme aurait à l'instant préféré pouvoir lire dans les pensées plutôt que de se transformer en une drôle de bestiole! La réponse ne tarda pas à arriver pourtant, accompagnée d'une intense frustration. Le continental ne l'embrasserait pas à son regret. Et soulagement tout aussi bien. Par contre interprétait-elle correctement les paroles qu'il venait de lui dire? Ils ne se connaissaient pas assez? Il aurait été possible que Tanwen puisse le prendre comme une façon de la rejeter mais ce ne fut le cas. Pas entièrement du moins. Assez de respect pour ne pas en faire son aventure d'une nuit et la ranger dans la même catégorie que les cocottes avec lesquelles il s'amusait? Il ne voulait pas être le simple amant d'un soir. Pourquoi? Souhaitait-il être plus pour l'agent ou ne voulait-il simplement être considéré comme différent de tous ces hommes avec qui elle assouvissait ses pulsions? Tout à fait possible, la gente masculine avait parfois des drôles de fierté. La policière allait encore devoir réfléchir, se ressasser les moindres détails de la situation pour mieux la comprendre. Si elle avait déjà commencé à le faire? Juste un début, quelques tracés qui lui permettrait d'avoir une vraie ligne de conduite.

Sans dire un mot, la demoiselle vint finir sa bouteille. Ses yeux lisant à maintes et maintes fois l'étiquette de cette dernière. Un silence dérangeant? Pas vraiment mais pour une des rares fois de sa courte existence, elle ne su quoi dire. Voilà! Camille allait encore plus se douter qu'il l'avait mis mal à l'aise. Les remarques absurdes allaient fusées et elle devrait trouver des justifications idiotes que son esprit n'arrivait à créer à l'instant. Trouver un autre sujet avant qu'il ne démarre la conversation? Oui bonne idée. Ah non, vous n'avez pas mauvaise vue, ce n'était effectivement pas ce que Tanwen venait de faire. Les assiettes sales à la main, elle venait de rejoindre l'évier. L'eau coulait doucement. Tandis que la saleté se faisait annihiler, ses cordes vocales se remirent à vibrer et des paroles vinrent se faire entendre.

"Ce que tu as fais pour la petite poule rousse part d'un bon fond mais va se révéler plus néfaste que tu ne le crois. Tu vas la rendre dépendante à toi voire autrui. Au moindre soucis, elle attendra que quelqu'un lui porte secours plutôt que de tenter de résoudre ses problèmes elle même. Puis elle va se montrer ingrate. Si son histoire réussie, elle affirmera un temps que tu en es la cause pour après t'oublier. Et si l'inverse se produit, que son amourette se passe mal, la demoiselle t'en portera responsable."

Voilà qu'elle l'engueulait? Des reproches plus exactement. Des conseils à sa façon et qui remettait en valeur son sale caractère.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 23 Jan - 1:32

Le silence les entourait pour mieux le torturer. Aucune réplique et son absence de réactions en disant tellement long. Ce qu'il savait d'elle suffisait pour qu'il devine que son but avait été atteint. La déstabiliser, jackpot. Aucun sourire cependant. Il ne s'en réjouissait pas, non. Il venait de franchir ses propres limites sans le vouloir. Et maintenant ? Maintenant, elle fuyait son regard, mal à l'aise. Maintenant, plus que jamais, il aurait aimé la bousculer un peu plus. Il était parvenu à l'atteindre et un morceau de lui en retirait une certaine satisfaction. Elle n'était pas immunisé contre son charme, un autre point pour lui. D'ailleurs, ne lui suffisait-il pas de tendre la main à nouveau pour récupérer leur trouble ? Camille serra les dents, convaincu qu'il devait suivre ses propres conseils. Le jeune homme allait se lever pour ne plus avoir cette proximité comme tentatrice. Ses pensées firent échos à celles de son interlocutrice car elle partit aussi soudainement les assiettes en mains. Plus loin la vaisselle se faisait maltraiter. Responsable des ecchymoses de la porcelaine, un autre de ses crimes. Plaisanter intérieurement faisait partie de sa stratégie pour parvenir à dépasser son obsession. Pas terrible.

Si il aurait aimé se lever ? Il en rêvait. Tout d'abord, la laisser nettoyer seule manquait de classe ainsi que de respect envers son hospitalité. Ensuite, ce serait un bon prétexte pour la réapprocher sans ambiguïté. Sans ambiguïté vraiment ? Pourquoi ne se mettait pas debout alors ? A vrai dire, il avait peur d'amoindrir leur distance, peur de perdre toute sa retenue. Ah, enfin la frousse réapparaissait. Il semblait qu'il était temps qu'elle fasse sa part du boulot celle-là. D'habitude, elle l'avertissait plus tôt que ça, elle l'aurait empêchée de la suivre cette nuit jusqu'à son appart'. Le corbeau engloutit le restant de sa bouteille avant de rallumer une seconde cigarette. Il mordilla le filtre en signe de frustration, le goudron fit le reste. Ça le déstressait sommairement mais c'était toujours mieux que de laisser divaguer ses intentions. Et puis pourquoi lui parlait-elle de Marianne ? Qu'est ce qu'il en avait à f*utre de la rouquine à cet instant précis? D'accord, il n'était pas stupide au point de ne pas saisir que cette discussion ne servait que de tremplin à une diversion. Rebondir semblait judicieux. Bien qu'il aurait aimé qu'elle lui parle d'autres choses. Choses qui venaient de se produire. Le riche héritier aurait voulu se gifler tant il se trouvait insolent. Si elle ne revenait pas sur ce qu'il venait de se produire, il ne la détournerait pas de ce dessein. En parler ne ferait que titiller l'envie.

« Elle n'a pas besoin de moi pour être dépendante de qui que ce soit. Crois-moi ses parents veillent à ça depuis sa naissance. Je n'ai voulu qu'encourager une relation qui pourrait la transformer, côtoyé quelqu'un qui a le sens des réalités ne peut être que bénéfique Si elle se montre ingrate, c'est pas mon problème. Si tu savais ce que j'en ai à battre de ses états d'âme ou de ce qu'elle pense de moi. Elle peut piailler sur mon compte autant qu'elle veut, j'ai la conscience tranquille. »

Du moins à ce niveau. Sur d'autres par contre... Un regard sur le dos qu'elle lui présentait. D'autres images se succédèrent dans son esprit et il se prit la tête entre ses mains pour tenter de les anéantir. Il tira de nouvelles bouffées de nicotine qui n'apaisèrent rien d'autres que l'envie de tabac. Saleté de clope. Il l'écrasa avec mépris pour finalement céder à la facilité. Il s'évapora de la pièce sans prévenir afin de rejoindre la salle de bain. Une fois à l'intérieur, il se jeta sur le robinet, le tourna pour se passer un peu d'eau froide sur le visage. Pitoyable. On aurait dit un drogué cherchant le moyen de fuir son état de manque. Non en fait, c'était carrément effrayant. N'avait-il pas déjà exécuter ce geste plus tôt en cherchant également un remède à l'ivresse ? Soyons réaliste, un peu de liquide glacé ne pouvait le raisonner. Il revint dans le salon d'une démarche un peu raide et se rassit. Il s'enveloppa dans la couverture, optant pour le plan B, s'accordant à son plan de secours. Feindre la fatigue. Pas évident d'appliquer cette tactique alors qu'autour de lui, l'odeur de la celte s'épanchait sans grands soucis. Chaque fibre de ce plaid contenait un peu de sa saveur. Pas sûr qu'il résiste à la tentation de la suivre jusque dans sa chambre... Non, le corbeau devait s'endormir. Il le devait. Le lendemain matin, ses idées se seraient un peu remises en place, il y verrait plus clair, assurément.

« Tu as des choses spéciales à faire demain matin ? Je veux dire, est ce que je dois débarrasser le plancher avant une certaine heure ? »

Oui, ceci était une introduction à un « bonne nuit » un peu précipité. Allait-il la froisser ? Si oui, c'était peut être pour un mieux mais une partie de son fichue organisme souhaitait qu'elle ne se vexe pas. Si il voulait s'assoupir, c'était pour oublier qu'il se trouvait dans l'antre d'une jeune femme plus que séduisante. Pour effacer de sa mémoire l'attraction qu'elle exerçait sur lui. Elle l'attirait, oui, bien sûr mais pas que physiquement et c'était ça le soucis. Il commençait déjà à s'attacher à elle sur d'autres plans. Se l'avouer fut pire. La trouille au ventre, il s'allongea dans le divan, plus que jamais déterminé à ne pas céder. Il passa un bras sous sa tête, prêt à fermer les yeux sur bien des choses.

«Il arrive que j'ulule la nuit. Si ça t'empêche de dormir, réveille moi »

Des bêtises. N'importe quoi pour vu que ça brise cette tension. Il ne parvenait même plus à soutenir son regard. Quel crétin. L'arrogance avait ses limites tout de même.

« Bonne nuit. »

Promesse qu'il aurait aimé tenir.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 24 Jan - 0:43

Je me doute de ce que vous pensez. Vous la voyiez là, appuyée contre l'évier et le regard perdu dans le vide. Ses mains trempées gouttant sur le sol tandis qu'aucun mouvement n’animait la demoiselle. Vous prenez sans nul doute un plaisir malsain à la voir ainsi. Elle qui vous agace tant par son assurance, dont le sourire permanent vous énerve et l'humour vous use les nerfs tirez une satisfaction de la voir si déboussolée. Vous me répugnez! Vous êtes méprisable .N'avez-vous pas de peine pour cette jeune femme? Même pas un peu de pitié? D'accord, je vous l'accorde, son état psychique n'était pas si détruit que je laisse le supposer. Pourtant la policière haïssait ce sentiment de plus savoir quoi penser. De perdre en partie cette confiance en soi pour laquelle elle luttait chaque jour pour qu'elle ne s'effondre pas et que des pierres viennent s'ajouter à cette muraille de certitude. Et l'écossaise s'en voulait d'avoir laissé ce volatile qu'elle connaissait à peine, ce criminel faire une brèche. Une simple fêlure qui pourrait faire écrouler le tout. Jouer les princesses d'un soir l'aurait-il rendu niaise? Pitié non! Quoi que l'agent aurait peut-être aimé une solution aussi simple à laquelle elle pouvait rapidement remédier. Mais colmater cette fissure ne serait aussi évident. Les bases étaient déjà atteintes. La flic ne s'était-elle pas promis de ne plus être séduite si facilement? Vous l'avez parfaitement compris! Vous aimez me demander des détails inutiles! Oui! L'attraction que Camille avait sur elle était différente de toutes les autres. Ce n'était pas un simple désir sexuel qui animait la métamorphe. Il lui plaisait physiquement tout autant que moralement. Et pas seulement à son plus grand damne. Ce que Tanwen craignait tant? De s'attacher à nouveau. De l'amour? Pas forcément. Juste de considérer comme important un être autre que son père. Mais nous savons comment cela se terminerait. Mal de toute façon. Trahison et tous ces petits désastres qui venaient lorsque l'on accordait sa confiance ou une affection plus que soutenue à autrui. Vous avez la forte impression que la maladie l'avait déjà atteinte? Que la contagion avait débuté? Chut! Ne l'affoler pas encore plus!

Ne plus penser à ce baiser qui n'avait eu lieu? Plutôt bonne idée si ce cher Camille n'était réapparu. Le regard de Tanwen ne put s'empêcher de se poser sur ses lèvres un cout instant. Non! Voilà qu'elle recommençait. Où était donc passé sa raison? Son regard se détourna donc pour rencontrer le chien en papier qu'il était venu déposer chez elle. Gênée que le voleur est pu s'introduire chez elle sans difficulté? La demoiselle s'en moquait. Il n'y avait rien de valeur dans ce vulgaire appartement en parfait désordre. Ni à cacher. Puis le geste l'avait amusé bien qu'il aurait du mettre l'origami en scène comme elle avait pu le faire avec les grues. Comment? Activez votre imagination, cela ne vous coûtera rien! La sienne était à nouveau en route, la faisant échapper des soucis qui la tracassaient tant. La réalité? L'agent n'y revint guère même lorsque le poussin reprit la parole. Ses dents se dévoilèrent entièrement quand il fit la remarque sur la chouette. Ah, Camille recommençait à se moquer de lui même. Cherchait-il à détendre l'atmosphère? Possible et Tanwen ne pouvait que l'en remercier. Un bon point pour Arsène Lupin qui n'irait pas faire ses larcins ce soir. Une enquête en moins pour quand le week-end finirait. Ce que l'écossaise fouillait dans son sac? Non, ce n'était pas l'arme de service qui l'intéressait bien qu'elle vint à la prendre sur elle. Qui sait? Canari aurait peut-être envie de s'amuser avec et un accident est si vite arrivé...Les menottes en main, elle s'approcha du volatile (non sans refouler quelques mauvaises pulsions) afin de lui lancer les bracelets de fer.

"Tu dois déjà te sentir comme un oiseau en cage dans ce si petit appartement. Je n'imagine même pas à quel point tu dois te sentir mal à l'aise. Je veux que tu dormes sur tes deux oreilles! Et non je n'en ai pas deux paires de ces bijoux, je suis pas assez tordue pour te les passer alors que tu es dans les bras de Morphée. Enfin si je le suis, évidemment! Mais pas ce soir. Et non je ne te les files pas pour te rassurer mon canari! Je veux juste que tu prennes habitude d'être en leur présence avant qu'elles ne viennent épouser tes poignets! Sur ce je te laisses, je t'aurais bien chanté une berceuse mais un chien hurlant à la lune n'a rien de reposant. Ah et je ne souhaites pas me réveiller au chant du coq demain matin. Bonne nuit."

Veinard ce cher Morphée? Sûrement l'aurait-elle envié si elle ne s'en était pas déjà voulu de s'être montré un brin froide. Son ton n'avait pas été glaciale mais pourquoi avoir reparlé de son arrestation? Tanwen n'avait au fond d'elle plus vraiment le désir de le mettre derrière les barreaux. Qui taquinerait-elle? Allongée sur son lit, la jeune femme fixait son plafond loin d'être uniforme. Même l'obscurité ne cachait la peinture qui se décollait. Combien de temps resta-elle éveillée? Guère longtemps. Ses paupières ne tardèrent pas à se fermer et le royaume des rêves s'offrit à elle. Métaphoriquement parlant car aucun songe ne vint la taquiner. Les premières lueurs de l'aube vinrent lui caresser le visage, l'extirpant de sa torpeur. Avec sa lenteur habituelle à chaque matin, la policière se leva pour rejoindre le salon où elle y trouva un Camille toujours endormi. L'observer? Oh que oui, vous avez remarquer que son envie de le regarder était forte. Pourtant la surmonter fut moins difficile que la veille au soir. Grâce à sa mauvaise humeur? Etonnement elle ne l'était pas même si elle cherchait encore à oublier les éléments qui l'avait mise tant mal à l'aise. Sans faire de bruit ou presque, la jeune femme se fit bouillir de l'eau pour se prendre un café soluble. La cafetière? Elle aurait dérangé le poussin et ne le souhaitait guère. Il devait se reposer! Ce fut avec ce même calme que la métamorphe lui prépara un petit déjeuner qu'elle déposa sur la table basse avant de partir enfiler sa tenue de sport. Tanwen allait partir lorsque ses yeux se posèrent sur un tas de feuille plus ou moins jaunes. Ce qui se tramait? Encore de l'origami, elle venait de faire trois petits poussins dont l'un comportait un message pour ce cher Camille. Ce qu'il y'avait d'écrit? Rien de spécial, juste qu'il devait manger et qu'elle était partie courir. Deux vinrent se glisser à côté des assiettes tandis qu'elle s'agenouilla avec lenteur vers le français se rapprochant ainsi. Il était séduisant même en dormant. Et, sans réfléchir, la policière vint lui caresser avec douceur les cheveux avant de déposer un simple baiser sur sa joue. Geste regretté aussitôt. L'oiseau messager se déposa sur le torse du continental. Tanwen disparu rapidement de l'appartement, faisant attention de ne pas claquer la porte.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 24 Jan - 2:00

La paire de menottes, plutôt inattendu. Après les reproches, les menaces ? Que cherchait-elle ? Le dissuader de recommencer ? Elle avait raison. Il fallait que l'un d'entre eux secoue l'autre sinon ils finiraient par regretter leurs actes. Le jeune homme ne voulait pas parier sur son sang froid. Il savait qu'il n'avait pas assez de volonté. Mais cette scène ? Était-ce également une piqûre de rappel? Oui, c'était vrai, il avait oublié le but de sa première visite. Oui, c'était également vrai, il aurait dû s'inquiéter de ses intentions. Pourtant, il s'en fichait complètement. Il ne parvenait plus à la voir comme un flic, il ne la regardait plus que comme une femme. Il lui offrit seulement un hochement de tête. Il avait compris le message. Cette déception s'accrocha un peu à sa gorge et l'empêcha de répliquer. Il n'aurait pas dû ressentir ça. La Peur, ah, vas-y, sors ton grand jeu ma vieille, tu as foiré sur toute la ligne et tu te permet de revenir hanter sa poitrine ? C'était simple et il était trop tard. Bon sang, oui, il était trop tard. Camille mordit l'intérieur de sa joue pour ne pas céder à la panique. En quoi se mordre allait l'aider à garder son calme ? Ne cherchez pas, la cohérence n'avait pas sa place là dedans. Le jeune homme l'observa quitter le salon avec un mélange de frustrations et d'incompréhensions au creux de l'estomac. Il l'avait mise en pétard pour la seconde fois en une seule nuit. Alors que les ténèbres de la pièce l'engloutissaient, Morphée tardait à l'enlacer. Une foule de choses se heurtait dans son crâne, avec la fatigue, toutes ses esquisses de raisonnements n'aboutissaient qu'à un brouillon chaotique de cheminement sans fonds, les prémices d'une angoisse plus profonde. Se lier à elle ? Non. Il était encore trop haut pour atteindre cette donnée. La mettre en rogne et la laisser filer dans cet état, voilà ce qui le préoccupait. Son bras se posa sur ses yeux dans un ultime espoir de tomber dans le sommeil et d'effacer tout ce désordre. En vain. Son cerveau la ramenait toujours sur sa conduite. Il fonctionnait quand il en avait envie celui là. Tout se détraquait ou quoi ? Le riche héritier pressa ses poings contre ses paupières. Il finit par se redresser laissant la couverture glisser jusqu'à atteindre le sol pour ensuite se mettre sur ses pieds, envoyant ses sens traqués l’environnement encore trop méconnu. Il évolua tel un félin dans l'appartement, s'arrêtant si un bruit venait perturbé son ascension.

Que faisait-il ? Une c*nnerie. Oui, et une belle c*nnerie en plus. La porte se trouvait déjà face à lui. Ses paumes connaissaient la tactique, ouvrir une issue sans qu'un son ne s'en échappe. Trop facile pour un voleur. Le bois dévoila progressivement le lit de la celte, le cœur du métamorphe se rétractait manquant d'oxygène à mesure que ses yeux grignotaient des morceaux de ce qu'il jugeait encore interdit. Si elle dormait ? Il n'en savait encore rien. Une saleté d'espoir l’agrippait. Il était encore temps d'inverser ses décisions. Il était encore temps de la bousculer. Oui, il était encore temps de réparer ce qu'il avait causé. Oui, et la scène des menottes ? Mais quelle scène de menottes ? Il n'y pensait déjà plus. Son obsession avait pris le pas sur bien des domaines quand il avait mis une patte hors du fauteuil. Pourquoi avait-il fait ce pas ? Aucune idée. Mais il l'avait fait assurément. Cependant, ce qu'il capta du corps allongé de la jeune femme ne fut qu'une respiration trop profonde. Oui, elle dormait. Son rythme cardiaque reprit et le sang battait dans ses tempes désormais. L'espace d'un court instant, il s'était vu plongé dans ses draps, s'emparer de sa bouche sans son accord. Il perdait la tête. Plus d'alcool. Plus jamais en présence de Tanwen. Après l'avoir observé durant quelques minutes, il finit par refermer son antre et regagner sa couche. Il n'avait poussé le vice plus loin, s'approcher pour la contempler de plus près. Le risque qu'il finisse par succomber était encore trop grand. Il s'endormit tard. Ou plutôt tôt dans la matinée. Il cherchait des excuses à ses palpitations, il arrivait à en trouver. Bancales mais suffisantes pour qu'il parvienne à dériver dans ses songes.

L'agent ne lui montrait que son dos et une épaule un peu dénudée. Sa main effleura la courbe de sa carrure dévoilée et elle se tourna vers lui avec un sourire un peu moqueur. Camille lui rendit son rictus.


Quelque chose effleura sa joue, une mouche ? Il manqua de frapper la chose qui perturbait son sommeil mais son épuisement l'obligea à ne pas bouger son bras. Cette interruption n'empêcha pas son rêve de continuer.

Son visage se figea, celui de la métamorphe. Elle semblait sur le point de s'énerver mais finit par se transformer et c'est Krystel qui la remplaça. Elle bondit sur lui instantanément les crocs en avant et lui déchiqueta le cou avant de le démembrer. La douleur calcinait ses sens et il hurlait sans fins.

Le métamorphe ouvrit les yeux abruptement et se redressa d'un même mouvement. Où était-il ? Pas chez lui. Où diable se trouvait-il ? La terreur dans laquelle son cauchemar l'avait plongé, ralentissait ses mécanismes de réflexion. De plus, il n'avait jamais été brillant au saut du lit. Sa respiration hachée le fit suffoquer alors qu'un goût pâteux lui collait à la bouche. L'origami sur la télé. Un chiot. Chez Tanwen. Oui, il était chez elle. Pouvant à nouveau inspirer correctement l'air, il se laissa retomber dans les coussins du divan. De la sueur perlait sur son front et dans son cou, il tenta d'essuyer la plus grosse partie. Il se laissa le temps de récupérer et parvint même à ne pas analyser ce qu'il venait de vivre. Il finit par s'asseoir en inhalant le plus possible de l'oxygène avant de se lever. Quelque chose percuta son pied nu. Jaune. Un poussin. Camille sourit et le ramassa. L'écriture de son hôte dansait sur le papier. Il leva les yeux vers la table pour y trouver ce qu'elle avait couché sur la feuille. Il déposa le p'tit volatile en papier à côté de ses congénères et attaqua doucement son petit déjeuner. Les restants de son cauchemar le rendaient fébriles. Il était toujours attablé quand elle rentra. Au milieu de ses réflexions apportées par le présage nocturne, il oublia presque d'articuler entre deux bouchées.

«  'jour. »

A cause de son rêve, il n'avait pas pris le temps de se remémorer le fiasco de la veille mais avec l'entrée fracassante de l'inspectrice, plusieurs détails lui revirent en tête. Il posa son restant de nourriture pour engloutir de l'eau. Son regard se posa dans celui de la celte. Sa conduite inexplicable – oui elle resterait inexplicable pour le bon fonctionnement de leur relation, l'obligeait à parler en premier. Avec la fatigue, il ne chercha même pas à jouer avec une introduction, de lancer le sujet avec subtilité. Non, à cette heure ci, c'était déjà un miracle qu'il place les mots dans le bon ordre alors...

«  A propos d'hier soir... Je suis désolé... Ça n'était pas très malin de ma part de vous... de te chambouler de la sorte. Je... m'excuse. »

Il ne retirait pas ce qu'il avait dit juste la façon dont il l'avait exprimé. Est-ce qu'elle comprenait seulement ça ? Rien n'était moins sûr. Pourquoi avait-il décalé les mots de cette façon ? Il fallait qu'il se ressaisisse nom d'un chien. Il approcha ses prunelles d'une horloge et réalisa qu'il avait abusé d'une bonne partie de la matinée en dormant.

« J'ai dû loupé le chant du coq ce matin ! C'est franchement honteux. Vous en pensez quoi les copains ?»

Oui, il s'adressait aux poussins en papier qui trônait de chaque part de son assiette. Enfantin, limite absurde. Mais il ne savait pas quoi faire pour détendre un peu la tension. Sa tension. Si l'alcool s'était évaporé, l'attraction demeurait. Il devrait vivre avec maintenant qu'il se l'était avoué. Bien fait pour lui. Il s'empara d'un sucre traînant sur la table et le montra à son interlocutrice.

« Alors as-tu rapporté le journal ce matin pour mériter ça? »

Oui, oui, comme les gentils toutous rapportant les nouvelles du jour à leur maître. Pourquoi devrait-elle être la seule à se délecter de blagues en tout genre ? Un grand rictus s'étala sur ses traits toujours froissé par sa sale nuit. Il n'avait pas dormi énormément enfin de compte. Alors qu'il finissait tranquillement son repas, il espérait qu'elle lui pardonne. Il ne savait franchement pas où tout ça les menait. Si il n'était pas engagé dans une sorte de relation avec la vampire, peut être aurait-il eu moins d'hésitations la nuit précédente. Peut être pas. La frousse lui chuchotait qu'il était voué à se planter. Possible. Plus que probable. Tant pis. N'avait-il pas déjà concéder à sa fichue trouille qu'il était trop tard ? Cette drôle de relation lui convenait. Pour les dégâts collatéraux, il fallait s'adresser à quelqu'un d'autre. Lui n'avait pas encore le cran d'assumer ses écarts.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 25 Jan - 0:55

Allait-elle se taire? Pourquoi fallait-il toujours qu'elle ne cesse de jacasser? Un rien l'amenait à débiter un flot de paroles inintelligibles. Juste des mots prononcés les uns après les autres, sans réel coordination et lien entre eux. Une chorégraphie contemporaine auquel Tanwen ne trouvait aucun sens....Pardon? Une impression de déjà vu? Tous ces foutus matins commençaient à se ressembler! À peine les escaliers parcourus que ce même cirque se réitéraient. L'épiait-elle? Que l'aube l'éveille n'était guère étonnant, son ménage débutait avant que l'immeuble ne s'agite. Le sol pouvait être lavé sans que des empruntes ne viennent le décorer. Son travail n'était gâché immédiatement. Mais les avantages apportaient aussi leurs inconvénients. Avec qui parler? Rares étaient ceux se levant aux aurores. Et le spectre de la solitude venait la hanter. Les journées étaient longues dans son ridicule appartement, son époux n'étant plus là. La télévision ne la distrayait plus et la radio l'ennuyait. Les heures passaient, la monotonie l'enlisait dans la mélancolie. La vieillesse la gagnait, elle se faisait sentir. Chacune de ses rides naissaient dans la souffrance. Je vous l'accorde, la gardienne était elle aussi avait tendance à tout exagérer. Ce qui ne faisait que rendre son mal être plus important? Tanwen en était du moins persuadée. Bien sûre qu'elle lui avait conseillée de s'inscrire dans un vulgaire club! Tricot, poker, jardinage, peu lui importait. Mais la concierge faisait partie de ceux qui attendaient. Les passifs amorphes dont aucune volonté n’animait leurs âmes. Des débris inutiles et insipides. Vous l’a trouvez dure ? La jeune femme n’avait jamais été empreinte de tendresse. Et sa compassion se méritait. Non, elle n’en avait aucune pour cette quadragénaire qui ne faisait que se plaindre sans chercher à avancer. Se rendant-elle compte qu’elle dérangeait sa locataire ? Difficile de le remarquer, l’air blasé qu’elle arborait était plus que visible. Même le pire des psychologues ne pouvait passer au travers. Pourquoi la flic n’était toujours pas partie ? Êtes-vous aveugle ? La bavarde lui bloquait la porte ! Un coup monté pour sûr ! La bousculer ? L’envie la démangeait mais elle n’était pas sans gêne à ce point. D’accord, ouvrir la fenêtre du hall pour passer par-dessus n’avait rien de poli mais au moins, personne n’était victime de violence physique non ?

Sa course avait rapidement commencée, perdre du temps ne servait à rien. Pour celui qui aimait l’observer, il aurait remarqué que son pas était plus rapide qu’à l’accoutumé. Volontaire ? Plus ou moins. Vous devez vous doutez de ce que l’agent tentait de faire. Non ? Quelle perspicacité, j’en suis étonnée. La jeune femme tentait de maltraiter son corps pour ne plus penser à ce qui la tracassait. Ce baiser qu’elle n’avait eu ne voulait s’envoler de son esprit. Il la maltraitait, l’irritait…Et la faisait espérer. Ce dernier point, il fallait l’oublier. Il ne ferait que lui poser d’important problème s’il était entretenu. Peste ! Peste ! Rester polie devient ardue en votre présence ! En faire trop ? Mais pourquoi la détester vous tant ? Vous savez ce qu’elle vivait et n’importe qui aurait pu la comprendre. Du moins c’est ce que la métamorphe se disait. Voilà que ça recommençait ! Penser au point de côté dont la douleur ne cessait de se répandre sur son flanc, à sa gorge qui brûlait de devoir y faire passer de l’air froid ou ses lèvres qui réclamaient d’être hydrater. Tous ceci n’était que du passée et ne se reproduirait jamais. Et de cela elle en était convaincue. Ou presque. Oui, c’était moins agitée qu’elle regagna son appartement. La harpie ? Disparue. Ah je vois votre petite mine déçue ! Vous espériez que la celte soit gênée en apercevant ce cher Camille ? Que le continental est disparu ? Cela ne faisait rien. Mensonge oui ! À ce stade même Pinocchio était honnête. Une certaine satisfaction envahi son être et son sourire apparu à nouveau. Figé même lorsque le volatile revint à parler de la veille.

« Nous avons juste poussé la taquinerie un peu trop loin. »

En était-ce vraiment ? Vous savez que non, Tanwen elle-même ne l’ignorait et pourtant elle préférait dédramatiser ce qu’ils avaient pu vivre. Peureuse, la jeune femme préférait éviter le sujet. Même le plus courageux des chiens peut parfois avoir des craintes. La remarque du canari sur le sucre ? Un intense éclat de rire fusa. Elle lui jeta le journal dessus et, dans un élan de plaisanterie lui apporta même des pantoufles. Mais bien que souvent loquace, ce fut sans un mot qu’elle partie rejoindre la salle de bain après avoir attrapé des vêtements dans sa chambre. Est-ce réellement utile de vous décrire la scène qui s’y déroulait ? Croyez-moi, elle n’avait rien de passionnante. Sauf pour un œil pervers. L’êtes-vous ? Sans aucun doute ! L’eau n’emporta pas avec elle les soucis mais réussit à les empêcher de refaire surface. La couche de glace qui les recouvrait n’était pour l’instant que du givre mais elle ne tarderait à s’épaissir. Ses ablutions ? Légère évidemment ! Quelle était l’utilité de se barbouiller de crème ? Intoxiquer son derme ? Dépenser de l’argent et du temps dans pareilles foutaises n’était pas une priorité pour l’inspectrice. L’idée ne l’avait d’ailleurs jamais traversé.

Sa douche ne prit guère de temps. Le canari fut rejoint par la demoiselle dès qu’elle eut fini. Habillée ! Vous êtes effectivement bel et bien tordu. Jean, t-shirt, rien de particulier comme à son habitude. Après s’être servie d’un verre de jus d’orange, la policière vint s’assoir face au jeune homme. Ses lèvres s’écartèrent tandis que ses mains venaient captures les poussins de papier.

« Elle a fait de ma vie des cocottes en papier » En français ? Devenait-elle douée en langue ? Loin de là mais les paroles d’une chanson apprise en cours lui était revenue. Oui, la flic avait étudié la langue de Molière des années plus tôt mais cette matière avait toujours été assez difficile. Puis la motivation n’y était pas. Un nouvel éclat avait suivi cette remarque « Je ne comprenais rien aux leçons de français. Vous aimez faire compliquer quand on peut faire simple. Mais j’aimais bien les chansons ! » Son sourire s’intensifia et elle reprit la première phrase, la chantant presque « Et je sais ce qu’est une cocotte ! Je crois… »
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 25 Jan - 22:22

Le journal vola dans ses plumes sans qu'il n'y prenne garde. Il joignit son rire à celui de la jeune femme qui se défila sans ajouter quoique ce soit. Camille mit le bout de ses pieds dans les pantoufles – autant se servir de ce qu'elle avait pris soin d'apporter, ensuite il dévora le restant de son repas. Il essayait d'oublier qu'elle se trouvait dans la salle de bain, il essayait d'empêcher son fichu esprit de tourner à 100 km/h. Ça en devenait franchement indécent, il fallait qu'il se reprenne. Il plongea ses yeux dans les nouvelles du jour, sa tasse à la main. Un bref article parlait de la réception à laquelle ils avaient assisté. Il remercia le bon Dieu de n'être que mentionner et qu'aucunes photos n'accompagnent la note. Quand il en eut fini définitivement avec son petit-déjeuner, il s'approcha de sa veste afin d'en sortir son portable. Le voleur réactiva ses fonctions et cueillit 6 appels en absence ainsi que 2 messages. Il les écouta. Le premier n'était que des cris incohérents, il le supprima. Le second plus compréhensible, ne semblait pas forcément plus doux. Il l'effaça également. Il rappellerait son père d'ici une semaine, le temps qu'il digère. Le volatile s'empara de son paquet toujours posé sur la table basse et s'alluma la cigarette matinale. La dernière qu'il possédait, il irait en chercher dès qu'il serait habillé. Il traîna difficilement ses pieds - toujours prisonniers des pantoufles- jusqu'à l'évier où il prit soin de laver sa vaisselle. Tout se trouvait à portée de mains, il ne voyait pas d'obstacle majeur. Aussi, il s'arma d'une éponge et fit souffrir durement la saleté avant d'essuyer le tout. Quand Tanwen réapparu accompagnée d'une délicieuse odeur de savon, il venait de finir. Il tira une nouvelle bouffée de nicotine en se dirigeant vers sa chaise toujours dans les chaussons bien trop petits de la jeune femme. Il ne pouvait pas lever ses jambes sinon ils risquaient de se barrer alors il laissait ses talons glisser contre le sol tout en effectuant de petits pas. Ridicule et ça le faisait bien rire en plus.


«
 Le pingouin débarque. »


Il finit par s'asseoir et détailla la jeune femme. La simplicité de sa tenue ne faisait que ressortir sa beauté naturelle. Ah mais il ne fallait pas s'égarer. Le métamorphe continuait à mordiller son filtre tandis qu'elle articulait des mots un peu mâchés. Camille mit un certain temps avant de comprendre qu'elle s'exprimait en français, quand elle les répéta une seconde fois, il capta mieux le sens de ses paroles. Un sourire franc naquit sur ses lèvres. Mignonne ? Oui, c'était le terme. Sûrement qu'elle détesterait qu'on la qualifie de la sorte, aussi il abstenu de lui dire. A la place, il reprit d'une voix douce la suite de la chanson. Bien sûr qu'il la connaissait, un classique.


«
Elle a bâti des ponts entre nous et le ciel et nous les traversons à chaque fois qu'elle ne veut pas dormir »


Il laissa ses yeux se perdre sur un point invisible. Pourquoi ? Il luttait férocement contre son envie de lui couler un regard qui en disait long. A cause de la nuit dernière ou du rêve ? Peut être. Savait-elle seulement la signification de ce qu'il lui fredonnait ? Bah.


«
Tu sais ce qu'est une cocotte ? Vraiment ? Il va falloir que tu me fasses une synthèse sur ce que tu sais dire en français... Histoire que je me fasse une idée de ton niveau. Moi qui croyais que je pouvais parler de tout et n'importe quoi dans ma langue, raté.  »


Des âneries. Il voulait juste la revoir s'exprimer dans sa langue maternelle car il adorait ça. Il écrasa sa clope dans l'assiette, se pencha pour ôter les pantoufles avant de les lui rendre.


«
 Faudrait penser à en apporter à la bonne taille la prochaine fois.  »


Un rictus moqueur tortillait ses traits faisant apparaître sa fossette. Un coup d'oeil à l'horloge puis il se leva.


«
 Je peux prendre un bain avant de filer ? »


Une fois qu'il eut l'approbation de son hôte, il se dirigea vers la salle de bain. Il fit couler l'eau puis se déshabilla. Il se dépêcha d'en finir avec cette tâche et reprit ses vêtements de la veille, secs. Inutile de préciser que retrouver ses fringues lui fût agréable. Pas que ce qu'il avait porté jusque là n'était pas confortable. Disons juste qu'il avait eu l'impression d'être plutôt ridicule. Une fois qu'il fût dans son jeans, il replia les tissus empruntés et les posa dans un coin. Il plaqua ses cheveux vers l'arrière et s'apprêta à passer son haut. Il jaugea son apparence furtivement et songea qu'un coup de rasoir ne lui ferait peut être pas de tort. Son portable se mit à sonner depuis le salon l'obligeant à sortir aussi sec. Il attrapa son cellulaire et cala l'engin entre sa mâchoire et son épaule afin de boutonner sa chemise tout en discutant. Rien de bien intéressant à vrai dire. Marianne le remerciait et lui expliquait sa soirée dans les grandes lignes puis elle raccrocha. Le riche héritier replaça son téléphone là où il se trouvait et se tourna vers la celte.

«
 Tu sais me dire si il y a une boutique ou quelque chose dans ce goût là dans ton quartier ? J'ai besoin de cigarettes. »


Il replaça le col de sa chemise correctement et chercha des yeux son briquet afin de le mettre dans sa poche.


«
 Tiens tu ne travailles pas aujourd'hui ? »


Il réalisa seulement que la matinée était bien entamée et que la jeune femme ne se trouva certes pas sur son lieu de travail. Non pas que ça le dérangeait. Que du contraire.
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MessageSujet: Re: Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]   Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 26 Jan - 22:46

Ah! Je ne suis pas si mesquine que cela! Vous aussi le pensez n'est-ce pas? Certes, me rallier à vos idées me rendra sûrement un brin plus mauvaise. M'influenceriez-vous? Pitié non! Je n'ai aucunement envie de devenir si vénéneuse. Nous dire de nous taire? C'était ce que la jeune femme venait de nous ordonner? Nous ne serions donc que les multiples consciences de cette dernière? Perturbant. Bon d'accord, j'arrête mes bêtises. Mais n'est-il pas amusant de chercher à détendre l'atmosphère? Après n'était-ce pas une sorte d'angoisse qui venait d'envahir tous son corps? Non! Ce n'était pas encore la faute du Français. Ou presque! Seules ses paroles étaient responsables de cet état. Il était fautif mais la celte ne voulait pas encore lui jeter un tord dessus ou elle finirait par s'énerver. Ne l' avait-elle pas déjà assez fait? D’ailleurs aucun excuses n’avaient encore passées ses lèvres. Envie ? Oui, mais elle ne savait comment s’y prendre pour que cela ne paraisse comme un acte de faiblesse. Encore son égo mal placé. Ego tout aussi bien torturé. Paraitre impolie ne l’avait jusqu’alors jamais dérangée, pourtant elle se sentait honteuse de ne pas encore l’avoir fait. Camille n’avait rien dit mais le pensait-il ? Etrange que pareils remords ne remontaient que maintenant ? L’écossaise avait jusqu’alors totalement oublié la fête de la veille, trop préoccupée par le baiser que le volatile ne lui avait pas donné. Il en avait reparlé et les souvenirs remontaient . Le poussin n’avait rien dit sur le sujet ? Vous êtes sûrs ? Ah…Alors cette réception désastreuse l’avait plus marqué qu’elle ne l’aurait pensé. D’accord, le mot n’était pas correcte mais elle ne lui laissait l’esprit tranquille ? Oui je me suis égarée, vous ne pouvez tout de même en aucun nier que je vous ai ennuyer. Si ? Tant pis pour vous, vous n’aviez qu’à partir. En parlant de départ, c’était bel et bien le sien qui la tracassait. Tanwen s’était échappée du vernissage alors que son supérieur lui avait demandé d’y rester. Elle était étonnée qu’il ne l’est pas encore appelée. Oh m*rde ! Son portable ! Elle l’avait totalement oublié celui-là ! Tout en ignorant le continental, la policière se mit à farfouiller dans la pièce pour retrouver son sac. Sous un coussin, normal après tout. Des appels manqués ? Des sms ? La mémoire de son portable n’allait pas tarder à craquer. Une grimace loin d’être naturelle s’afficha sur son visage quand la celte vint à lire les petits mots doux qu’on lui avait envoyé.

« Si demain je sonne à ta porte, c’est que je suis ta nouvelle femme de ménage ! Et mon insigne ne sera plus qu’un badge représentant une serpillière et son seau. »

Ce sourire ? La demoiselle cherchait à rendre la situation moins dramatique. Pourtant perdre cet emploi l’agacerait énormément. Elle l’aimait ! Pessimiste ? Pas exactement. Mais l’inspectrice accumulait les disputes avec son patron depuis plus d’un mois. Il arriverait un moment où il n’en pourrait plus non ? Vous n’avez pas tort. La celte était en jour de congé et elle n’avait pas à être à cette soirée. Elle n’avait céder que sous l’effet de la menace. Mais vous estimez la perversion du commissaire. Ce qu’il lui disait ? Allez ! Vous l’avez sans doute deviné ! Qu’elle avait manqué à son devoir de flic ou qu’elle l’avait mis dans l’embarras en se donnant autant en spectacle. Qu’avait-elle cherché à faire en séduisant ce si important mécène ? On ne se moque pas de personne avec autant d’influence ! Bref, que des c*nneries. Comme toujours….¨Prendre Camille sous le bras et l’emmener voir cet odieux personnage pour qu’il lui annonce qu’elle n’avait aucunement chercher à le charmer pour une quelconque raison saugrenue ? Bonne idée mais le jeune homme l’avait lui-même affirmé, la métamorphe n’acceptait l’aide de personne.
Attrapant ses clés,son manteau et son casque la jeune femme se dirigea vers la porte d’entrée. Les bottes ! Avec une expression faussement gênée, l’écossaise vint les enfiler avant de regagner son poste.

«Il y’a pleins de petits magasins dans le coin. Mais je ne sais pas s’ils sont fréquentables pour sa grandeur. On ne sait pas d’où proviennent les produit. De larcins peut-être… »

Petit clin d’œil facile. D’un geste de la tête elle lui indiqua de passer dans le hall. Non elle ne le mettait pas dehors ! N’avait-il pas affirmé que lui aussi voulait filer ? D’une façon assez abrupte qui avait encore mis mal à l’aise la celte. L’ennuyait-elle ? Non, mieux valait ne pas se prendre la tête avec ça. Le lot de soucis était déjà assez important. Le bisou qu’il venait de lui faire sur la joue ? Evidemment qu’il venait prendre une place assez grande dans son esprit ! Comment en faire un acte insipide pour elle ? Elle qui avait tant espéré que le canari vienne déposer ses lèvres sur les siennes ? Sans dire un mot, la jeune femme le regarda s’en aller, se demandant à quoi il venait de jouer . Son immobilité dura jusqu’à ce que la silhouette du volatile disparaisse. Pourquoi ne pas l’avoir raccompagné ? Observez deux êtres sur une moto et vous aurez votre réponse.
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Dog food stalls with the beefcake pantyhose [Livre 1 - Terminé]
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