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Behind the crimson door [Livre I - Terminé]
MessageSujet: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyDim 16 Jan - 14:23

Un petit sourire à la glace suivi d'un léger clin d'œil. Maquillage ? Parfait. Coiffure ? Parfaite. Tenue ? Parfaite. Niveau au mot croisé ? Quelle importance. Tout est parfait. Je reviens tout juste d'une petite promenade dans les bois, fort mouvementée, et me voilà face à mon miroir, souriant à mon reflet comme la première des idiotes. Il est vrai que dans ce genre de situation, on n'a jamais l'air bien fin, mais au moins cela a le mérite de vérifier les incohérences qu'il pourrait y avoir. En l'occurrence, je n'en ai pas une seule, ce dont je suis assez fière. Pas trop quand même étant donné que je suis passée maître dans l'art du maquillage. Il faut dire qu'à force de faire toujours les mêmes choses, cela finit par devenir machinal.
Enfin bref, je ne vais pas étaler mon talent pour le maquillage, cela prendrait des heures et j'ai d'autres loups à fouetter. Alors que range mes produits, je songe que je n'ai toujours pas trouvé le lieu idéal pour sortir ce soir. J'ai fait tout les bars, pubs, boîtes de la ville que j'en suis devenue presque blasée. Je raye d'office le quartier est, c'est là où se trouvent les plus inhumaines des créatures, et je préfère ne pas me salir en les fréquentant. J'y suis déjà allée plusieurs fois, alors que je venais d'arriver en ville, seulement, rapidement j'ai compris qu'ils n'étaient rien de plus qu'une coquille, ambulante certes, mais vide et dénuée de tout sentiment. Ils avaient perdu leur âme depuis des lustres. De plus, j'étais assez mal vue là-bas, compte tenu des légers soucis que j'ai provoqué. Enfin quand tu cherches Mary Wellesley tu la trouves assez rapidement, et ensuite tu regrettes de l'avoir cherché.

D'un pas agile je sors de ma maison, trottinant sur le bord de la route vers la ville. Il n'y a presque personne qui passe par ici, aussi rien ne m'empêche de courir sans ternir mon image. Habituée des soirées tardives, je suis assez connue dans la vie nocturne. Mais bon. Passons.
La nuit est assez claire, même si quelques gros nuages viennent occulter la lune et les étoiles. En tout cas, il fait toujours suffisamment jour pour moi. Sous mes yeux s'étendent la ville et ses lumières. Les gens sortent, se rejoignent dans les bars, traînent dans la rue, profitent de la nuit, vont en boîte, bref, ils vivent. Ils vivent en simples mortels, parmi nous, êtres nocturnes doués de capacités extraordinaires. Capacités qu'ils sont loin de comprendre. Si tout les humains de la terre se retrouvent transformés, que se passeraient-ils ? Une guerre. Une guerre entre les clans, les uns voulant prendre le dessus sur les autres. Donc nous avons besoin d'eux pour éviter ce genre de situation. Les vampires ne le comprennent pas. Ils ne pensent qu'à leurs veines palpitantes, empli de ce nectar savoureux qu'est le sang. Les pauvres, ils me feraient presque pitiés.

Tandis que je suis plongée dans mes pensées, je franchis les premières maisons. Un éclat de rire grossier me sort de ma léthargie rêveuse, me ramenant à l'exquise réalité. Les premiers fêtards sont déjà dehors. J'adresse un sourire en coin à l'un d'entre eux, le coupant net dans son rire, avant d'accélérer un peu le pas, moqueuse. Décidément, il leur en faut peu.
Mes pas me conduisent dans le centre ville. Presque aussitôt, mon regard se pose vers le propriétaire d'une odeur connue. Un barman de ma connaissance fume tranquillement sa cigarette dehors en compagnie d'une bande d'habitués. Sentant certainement mon regard, il se tourne vers moi et m'adresse un petit signe de la main que je lui rends gentiment. Puis, il me montre l'entrée de son bar. Je secoue légèrement la tête, une grimace d'excuse sur mes lèvres. Il me renvoie un autre sourire, et me fait un signe voulant certainement dire :"amuses-toi" bien. Je souris avec fierté. Cette sensation de puissance est vraiment jouissive. C'est ma ville. C'est ma ville et j'en suis la reine.
J'aime bien ce barman. La cinquantaine à tout casser, sympathique, blagueur. Mais c'est le genre de bar où je vais lorsque je désire une soirée calme. Ce qui n'est pas le cas.
D'un pas décidé, je reprends ma marche, bifurquant vers une petite ruelle où s'enchaînent les pubs. J'hésite à entrer dans un dont j'aime beaucoup la décoration, cependant je me ravise pour entrer dans celui d'en face. Je n'y vais pas souvent, mais je l'aime beaucoup. J'apprécie y aller pour fêter des occasions. Aujourd'hui il n'y en a pas, mais j'y rentre quand même.
A peine ai-je posé un pied dedans, qu'une odeur que je reconnaîtrais entre mille, pénètre brusquement mes narines. Je m'arrête, n'osant pas trop croire ce que je présume. Mes yeux balaient la pièce, soupçonneux, et alors que je me dis que j'ai sans doute rêver, je distingue une forme bien connue.
Ah.... ça faisait longtemps. Tandis que je marche vers lui, des flash d'une certaine nuit mémorable défilent dans mon esprit. Ce n'est qu'une fois arrivée au bar que je change d'avis. Cela fait bien une éternité que je l'ai pas vu. J'espérais le revoir, mais n'y croyais pas trop. Et maintenant, il est là devant mes yeux. Un sourire malicieux étire mes lèvres. Qu'il m'aie vu ou non n'a pas d'importance. Je ne vais pas le laisser partir de sitôt, mais je ne compte pas ne pas m'amuser non plus. Alors autant en profiter un maximum. Je viens me poser au comptoir sans autre forme de procès. D'une voix suave, je commande un ti punch, non sans oublier mon célèbre clin d'œil complice que j'aime adresser à tout les barmans chaque fois que je commande quelque chose. L'effet est immédiat, il va directement me le préparer. Enfin, décidée de pousser le bouchon encore plus loin, j'accoste la pauvre âme qui ne sait pas encore ce qui l'attend, assise à côté de moi. Et vu son regard absent, j'en déduis qu'il n'est pas sobre. Encore mieux.
Tranquillement, j'entame avec délice ce petit jeu de séduction, les yeux rivés dans ceux de mon interlocuteur qui buvait mes paroles et me dévorait du regard, mais mon esprit tourné vers une silhouette qui a rendu une de mes virées totalement inoubliable.
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyDim 16 Jan - 23:10

    Je tangue dangereusement sur ma chaise. Mon esprit divague totalement et ma perception de mon environnement pâtit douloureusement de mon absorption d'alcool. J'ai un mal de crâne horrible, mais il me faut bien ça pour m'endormir, ce soir. Pourtant, j'avais cru que c'était gagné d'avance, pour une fois. Je m'étais endormit comme une masse vers dix huit heures. Pour me réveiller en sueur trois heures plus tard, la tête encore emplie de souvenirs et de sensations. Mon coeur battait à cent à l'heure, menaçant d'exploser dans ma poitrine. J'entendais encore dans le lointain le hurlement des hommes et les traçantes sifflantes qui transperçaient l'obscurité de la nuit. Le roulement continu d'un tapis de bombe. Et ces hurlements encore. Je n'avais pas rêvé de Jana, cette nuit. Pas cette nuit là me murmura t'elle à l'oreille. Je souris, dans mon ivresse. Non mon amour, tu as raison. Pas cette nuit là. Mais qu'aurais je donc besoin de rêver de toi alors que mon esprit totalement hors de contrôle se met à t'imaginer là, près de moi? Jana me sourit depuis le siège d'en face; Ces espèces de bancs à haut dossier, comme dans les fast foods, sont bien pratiques. Je suis caché du regard de tous ceux qui ne passent pas par les bords de la table. Je peux donc totalement me laisser aller à mon éthylisme et à ma folie. Au début de ces « visions » (ou de ce que c'était vraiment), je m'étais fustigé pour ma faiblesse et ma déraison. Je m'étais considéré comme un rebut même plus tout à fait humain, et la folie m'avait lentement mais sûrement étreint. Mais maintenant, mon point de vue sur la question avait changé... j'accueillais ces visions de ma femme avait gratitude. Peu m'importait qu'elles étaient la manifestation de mon inconscient ou la traduction de mon traumatisme. Peu m'importait, tant que je pouvais la voir, et que je pouvais presque la caresser du bout des doigts...


    Je souris alors qu'elle me lançait un regard charmeur de l'autre côté de la table. Je détournais le regard et me resservais un verre. J'avais modifié mon plan d'action. Trop d'armes était encombrant, et j'avais plus un rond. J'avais revendu à l'irlandais un de ses pistolets bon marché qu'il m'avait refourgué il y a quelques semaines. Prix de départ, ce mec était un bon. Cela m'avait permis de revenir picoler chaque soir où je ne parvenais pas à trouver le sommeil. C'est à dire presque tous les soirs. Et j'étais chanceux, aujourd'hui. Mes visions de Jana n'avaient rien d'alarmistes ni de prophétiques; je me complaisais dans une illusion qui me rappelait nos premières rencontres; quand l'un comme l'autre tentions de résister aux avances de l'autre. Je savais que tout cela était faux, je savais que tout cela n'était qu'une invention de mon esprit, mais c'était si bon. Bon point pour moi, j'étais fou, mais pas idiot. Je n'avais qu'à penser les mots pour que Jana m'entende. Tu es magnifique, ce soir. Tu me rappelles quand nous étions ados et que je n'avais qu'une idée en tête. Elle rit, clairement amusée du souvenir. Je souris un peu plus franchement aussi, et bois mon verre. Je tressaille sous l'impact du verre que je viens d'ingurgiter. L'alcool me brûle la gorge, l'oesophage, et me réchauffe l'estomac. J'ai l'impression d'avoir appelé du plomb. Pourtant, je continues. J'en ai envie, et j'en ai besoin. Mais ma bouteille finit par être vide. Damned. Je me lève et me rend compte que je ne tiens plus très bien debout. J'entends Jana partir d'un petit rire, ce qui me réjouis comme un gosse. reviens moi vite, gros bêta. Oui, chérie. Je commence à avancer vers le bar, lorsque je regarde autour de moi pour m'assurer que le bar est toujours plein. Et au cas où, que je ne suis ni suivit ni surveillé.


    Et là, je la vois. Elle m'a vu aussi. Ce petit regard aguicheur, ce petit sourire peint sur ses traits. Je me stoppe dans ma route, et je la regarde. Je ne sais que faire. D'un côté l'alcool et mes illusions. De l'autre, la fille avec qui j'ai couché et qui m'a posé un lapin pour le bal des vampires. Je ne sais pas quoi faire, ni ce que je veux faire. Aux souvenirs de guerre se superposent des souvenirs d'un hôtel, et d'ébats aussi fous que torrides. Et j'ai encore le souvenir de cette chaleur brûlante qui irradiait littéralement de tout le corps de cette femme, chose qui m'avait beaucoup intrigué, alors. Je décide de ne pas résister à toute cette sensualité qui se dégage de Mary Wellesley, et surtout, d'en savoir plus sur ce qui l'a poussée à ne pas tenir compte de mon invitation pour le bal des vampires. En me rapprochant, je vois qu'elle n'est pas seule. Tant pis. J'arrive à sa table et pousse l'homme qui a bu. Il se tourne d'un air mécontent vers moi. Il me reconnaît. Il sait que je suis l'alcoolo du coin, il m'a déjà vu. Il sait que je ne plaisante pas, pour m'avoir déjà vu me battre dans des bars comme celui ci. Je lui souris d'un air hypocrite.



    | Vas nous chercher un whisky, ok? Tu serais gentil. |


    Je le reconnais totalement, maintenant. Un des types qui vient ici noyer son manque de relations féminines dans l'alcool. Un type sans histoire et pas vraiment méchant, mais avec la boisson ingurgitée, je n'ai pas eu le temps de trouver meilleure tentative d'approche. Le type s'en va, mécontent. Il n'empiète pas sur mes plates bandes. Je m'asseois à sa place, devant Mary. Je manque de tomber de ma chaise, mais me rattrape de sorte qu'on n'a presque rien vu.


    | Mary Wellesley. Quelle bonne surprise. Et moi qui pensait que vous m'évitiez depuis que vous avez décidé de ne pas venir avec moi au bal des vampires... Je suis content de vous voir. Whisky? |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyVen 21 Jan - 18:19

Je n'ai pas besoin de lever les yeux pour savoir qu'il est là. Aussitôt que cette pensée m'effleure, il congédie avec une grossièreté non dissimulée le pauvre malheureux que j'ai pris pour cible un instant plus tôt. Leur regard se croise, et je ne suis pas surprise de le voir aussitôt déguerpir.
Torben Badenov.
Un homme qui semble vivre dans un monde de ténèbres et de fantômes. Un ombre pâle, une silhouette floue, renvoyant le reflet du doute. Douter de sa réalité. Et pourtant, la réalité, c'était cette fameuse nuit. Nuit explosive, bénie par les feux d'une passion sauvage. Les scènes s'enchaînent, rapides, imposantes, me laissant à peine le temps de reprendre ma respiration. Mon sourire en coin toujours incrusté sur mon visage, je le regarde s'asseoir face à moi. Je ne doute pas un instant sur la quantité d'alcool déjà ingurgité. Quelle tristesse, il ne m'a pas attendu.


| Mary Wellesley. Quelle bonne surprise. Et moi qui pensait que vous m'évitiez depuis que vous avez décidé de ne pas venir avec moi au bal des vampires... Je suis content de vous voir. Whisky? |

Ah oui le bal. Je l'avais complètement oublié celui-là. Le bal des vampires, je n'y mettrais les pieds pour rien au monde. Me retrouver au milieu de cette bande de dégénérés non merci. L'angoisse franchement. Je sens une certaine amertume dans sa voix. Ah les reproches. Reproche compréhensible je dois dire. Enfin, après tout, pourquoi aller à un bal de vampire avec lui. Les nuits sont belles, sensuelles, colorées de vermeil, un point c'est tout.
Tranquillement, je tourne la cuillère dans mon verre, que je porte ensuite à ma bouche pour boire une petite gorgée. Commençons doucement.


-Non merci, je décline poliment. Ce soir je préfère le rhum.

J'accentue un peu plus mon sourire, avant de poursuivre.

-Plaisir partagé. Ça fait un moment en effet, j'ai cru que tu avais disparu de la circulation. Mais je suis heureuse que tu n'as pas perdu de ta vitalité légendaire.

Mes yeux pétillent de malice tandis que je prends une nouvelle gorgée de Ti punch. Autant me l'avouer franchement, je suis quand même contente de le revoir.
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyLun 24 Jan - 15:08

    Je ne sais absolument pas me positionner vis à vis de l'attitude de Mary. Qu'est ce que je pense d'elle? L'alcool mélange les images et secoue les perceptions. Je me souviens de son corps, son corps si chaud, si bouillant alors que nous renversons tout sur notre passage dans une petite chambre d'hôtel près du port d'Edimbourg. Je me souviens de ce regard sensuel, plein de promesses murmurées, qui embrase mon âme avant que j'accepte de la suivre, alors que je sais très bien ce qu'il va se passer ensuite. Bien entendu, je ne sais trop comment réagir. De ces souvenirs tout sauf chastes, j'ai aussi conscience que ce que j'avais pris pour une excellente entente et un désir réciproque de se revoir n'était qu'une chimère. Je ne suis pas prêt pour entamer une relation; je pense encore beaucoup trop à ma femme pour imaginer entretenir quelque chose aux bases solides avec qui que ce soit. Mais surtout, les doutes viennent principalement du comportement de mon interlocutrice. Pourquoi a t'elle répondu à mon invitation alors que rien ne l'y forçait, pour ensuite ne plus venir ? Pourquoi a t'elle laissé sous entendre que nous pouvions nous revoir, si ce n'était pas son intention? La peste soit des femmes. Il n'y en a jamais qu'une que j'ai compris de toute mon existence, et elle est morte aujourd'hui, me laissant seul dans un monde que je ne perçois plus, que je ne suis plus capable d'aider à évoluer. Je me sens seul et perdu, d'autant plus destabilisé qu'elle se met tout simplement à touiller son verre, que j'identifie aussitôt comme plein de rhum. L'odeur ne trompe pas. Et si je ne parviens pas à identifier un possible mélange, elle tourne elle aussi à une boisson forte. Forte, mais fantasque. Comme la femme qui le boit. Je soutiens son regard alors qu'elle me dit qu'elle préfère le rhum, et qu'elle ne me suivra pas, ce soir, sur le terrain que j'aurais choisit. Je hausse les épaules.


    | Comme vous préférez. Chacun son truc. |


    Conclusion plate au possible, vous en conviendrez. Je ne me sens pas d'humeur à rentrer dans le même genre de conversation que la fois précédente, pourtant je constate que ce sourire qui m'enflamme est de retour. Maudite femelle, où a t'elle appris à regarder et sourire ainsi aux hommes? Je ne doute pas un seul instant, malgré son côté avenant, qu'elle sait ce qu'elle veut. Mon instinct me souffle qu'il s'agit d'une mangeuse d'hommes, et qu'elle ne poursuit jamais que ses propres objectifs. La méfiance est donc de mise. Avec elle, comme avec toute autre, remarque. Je ne peux plus me permettre le moindre faux pas. Alors, elle me lance toujours son fameux regard, et me dit qu'elle est tout aussi heureuse de me revoir, qu'elle avait eu l'impression que j'avais disparu de la circulation et aussi que je n'avais pas perdu ma vitalité légendaire. Ma vitalité... J'éclatais d'un rire sonore, clairement amusé. Je ne parvins d'ailleurs pas à m'arrêter pendant un long moment. Ma vitalité légendaire. Non mais, elle m'avait bien vu? Aha, elle est mignonne, elle fait des compliments sans en penser un traître mot. Je repars d'un petit rire toujours aussi franc, même quand le serveur m'apporte du whisky. Efficace le service, ou alors je passe tout simplement trop de temps ici. Je me sers un verre que je bois à moitié avant de le reposer sur la table. Du Loch Castle. Imbuvable, mais je l'ingurgiterais quand même. Je remarque qu'elle me tutoie. Je sens que ce n'est pas parce qu'on a couché ensemble; je ne m'en formalise pas, car j'imagine qu'elle est du genre à tutoyer tout le monde.


    | Disparu de la circulation? Oh, vous devez bien avoir mon numéro quelque part... Quant à ma vitalité légendaire... |


    Je la regardais d'un air toujours aussi amusé. Rien que pour ça, ça avait valu le coup de me déplacer ce soir.


    | Ma vitalité comme vous dites, n'est sans commune mesure avec votre beauté, ce soir. On ne remarque que vous, ici. Je ne suis pas surpris que le précédent benêt soit venu à vous pour vous faire la cour d'autant plus qu'il s'agit d'ordinaire d'un bar à poivrots, comme votre serviteur... |


    Je souris, et reporte mon verre à mes lèvres. Ma main tremble, et j'ai du mal à boire sans en renverser. Machinalement, je la cache de nouveau sous la table. Inutile de me montrer plus misérable que je ne suis déjà.


    | Et que faites vous dans un bar à ivrognes, Mary? Dites moi si je suis indiscret. Dans mon état, je parle plus vite que je ne réfléchis, en règle générale. |



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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyJeu 3 Fév - 11:31

La folie de l'homme qui se tient devant moi s'alimente par les vapeurs toxiques de l'alcool. Brisé lorsque je l'ai rencontré, ses restes sont maintenant éparpillés en mille morceaux. Je reconnais qu'il a tout de même quelque chose d'effrayant. Enfin, c'est justement ce petit côté horrifiant et mystérieux qui le rend si attractif.
Sans plus vraiment l'écouter, j'entends son rire démentiel résonner à mes oreilles. Le voir plongé dans une déchéance de plus en plus profonde, loin de m'attendre, m'excite encore plus. Côté sadique et manipulateur qui parlent. Si je joue avec les hommes, si je laisse leur espoir devenir poussière après y avoir cru dur comme fer, c'est parce qu'il n'y a rien de plus drôle au monde. Ils sont tellement naïfs, tellement orgueilleux et arrogant qu'ils croient que tout leur est acquis. Grave erreur que la naïveté humaine. Mais eu fond, c'est amusant. J'aime bien les gens naïfs après tout. Mais les pauvres, je les plains de m'aimer. Les yeux dans le vague, je regarde sans le voir le serveur qui vient remplir son verre. Un petit coup d'œil au mien m'apprend que je ne suis peut être pas au mieux de ma forme. Je n'ai même pas fini la moitié. Je suis partagée entre deux options. Ma soûler jusqu'à exploser avec lui, ou être la spectatrice de son désarroi le plus totale, complètement sobre ? N'ayant pas encore de réponse à cette question, j'opte pour la réponse c, comme je le fais souvent, soit boire une bonne gorgée. Le Ti Punch me brûle la gorge, mais ça fait longtemps qu'il ne me fait plus d'effets. Un petit avant goût avant de me mettre une bonne cuite je présume.


| Disparu de la circulation? Oh, vous devez bien avoir mon numéro quelque part... Quant à ma vitalité légendaire... |

Ses paroles me ramènent à la réalité. Kezako ? Ah oui... sa vitalité légendaire. Je distingue la lueur amusée dans ses yeux, à laquelle je réponds par un sourire en coin ainsi qu'une nouvelle gorgée de rhum.

| Ma vitalité comme vous dites, n'est sans commune mesure avec votre beauté, ce soir. On ne remarque que vous, ici. Je ne suis pas surpris que le précédent benêt soit venu à vous pour vous faire la cour d'autant plus qu'il s'agit d'ordinaire d'un bar à poivrots, comme votre serviteur... |

Mm... oui un bar à poivrot. Mais les poivrots offrent des spectacles et des opportunités tellement intéressante. Je me contente de sourire. C'est la meilleure de mes armes, alors autant l'utiliser. Peut être que je l'utilise un peu trop mais qu'importe. Je n'ai aucune envie de m'en trouver une autre. Puis cela suffit pour faire taire n'importe quel péquenot, alors pas question que je m'en prive.

| Et que faites vous dans un bar à ivrognes, Mary? Dites moi si je suis indiscret. Dans mon état, je parle plus vite que je ne réfléchis, en règle générale. |

Il agit également plus vite qu'il ne réfléchit. Des images n'ont cessé de traverser mon esprit alors qu'il a tenté de se montrer un minimum explicite alors qu'il me parlait. Le pauvre. Pour un peu, je le plaindrais. Le voir ainsi rongé par l'alcool et le désespoir pourrait me ronger le cœur.

-Il se trouve que j'ai senti une odeur qui ne m'étais pas inconnue. Comme un pressentiment... tu vois ce que je veux dire ?

Pas tout à fait vrai et pas tout à fait faux non plus, mais suffisamment peu explicite pour le faire mariner. J'ai effectivement la mauvaise habitude de ne jamais entièrement répondre aux questions qu'on me pose. C'est assez amusant.

-Bref plus sérieusement, j'espérais boire une menthe à l'eau en regardant Liverpool écraser le Manchester. Mais, comme d'habitude, mes plans ont été compromis. Enfin pour une fois, je ne vais pas m'en plaindre.

Je termine par un sourire des plus charmeurs, avant de finir d'une traite mon verre. Je fais signe au serveur de me servir la même chose. Je préfère commencer doucement ce soir.
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyDim 6 Fév - 16:11

    Tout paraît toujours surréaliste, avec Mary. Je me rappelle de notre rencontre. Je me rappelle de ce que j'ai pu constater à plusieurs reprises déjà. Elle a le contrôle, elle le sait et elle le fait comprendre. Elle sourit, elle charme. Elle sait y faire. Je ne sais pas ce que je pourrais contre autant d'assurance. M'est avis simplement qu'il ne doit pas être aisé de forcer pareille femme à ne pas faire ce qu'elle a envie de faire et inversement. Et je pense tout autant qu'elle sait où elle va, et qu'elle fait tout pour parvenir à ses fins. Du coin de l'oeil, je remarque que le contenu de son verre ne descend que doucement. Elle contrôle la situation, elle ne dérape pas. Je ne sais pas pourquoi je me sens aussi méfiant tout à coup. Je me sens sous sa totale domination, et cela ne me plait pas. Rien qu'à la regarder, les souvenirs affleurent à mon esprit et j'ai envie d'elle, d'une envie brûlante et passionnelle. Je sais aussi que tout le reste de la soirée sera conditionné probablement par ses envies à elle et non les miennes. Je n'aime pas être considéré comme un objet. Cela ne semble pas être le cas ici. J'ai plutôt l'impression d'être une sourie bien dodue et bien appétissante, et que le chat tient d'abord à s'amuser un peu avec moi avant de me dévorer entièrement. Je repousse ces fantasmes nés de l'alcool. Elle n'est jamais qu'une femme. Elle est atypique, certes, et sans doute suis je particulièrement sexiste dans cette remarque guidée par l'ivresse. Mais je suis sûr qu'en cas de problème si problème il y a, je saurais parfaitement garder le contrôle de la situation. Qui plus est, je sais me défendre, que diable.


    Je suis toujours en train de me questionner sur cet espèce de sentiment d'insécurité que je ressens alors que mon interlocutrice lâche une expression qui me tire pour un instant de ma torpeur éthylique. Sentir? Une odeur? Cette phrase me destabilisait presque autant que sa personnalité. Comment peut on sentir une odeur, la reconnaître, et choisir le bar à poivrot correspondant? C'était une chose très étrange, que je ne comprenais pas tout à fait. J'étais presque certain d'avoir mal compris ce qu'elle me disait. Oui, ce devait être ça. Elle ne pouvait pas vraiment avoir sentit quelque chose. L'être humain ne fonctionnait pas ainsi. Il reconnaissait visuellement des choses familières. Ou pouvait reconnaître des sons, des voix aussi. Oui, elle devait avoir dit ça. C'était moi qui devait avoir mal compris. Foutu alcoolique, te pochtronner n'apporte décidément rien de bon! Elle me sourit encore, me charme alors qu'elle me dit qu'elle avait un pressentiment.



    | On va pouvoir dire que le hasard fait bien les choses alors. Boire seul... Ce n'est pas ce qu'il y a de plus joyeux. |


    Ca, c'était le moins que l'on puisse dire. Sans même résister à l'envie, je me retournais un instant vers mon ancienne place. Jana avait disparu. Je me reconcentrais sur mon verre en soupirant. J'étais vraiment en train de péter un boulon. Etions nous vraiment fou quand on s'en rendait compte? Je n'en savais rien. Je ne savais plus grand chose, d'ailleurs, avec ce qui me servait d'esprit. Gangréné. Alcoolisé. Eteint. Vide de substance. Le tableau n'était guère réjouissant. Je devais à tout prix me remettre sur les rails. Sinon, je risquais de faire capoter mes plans, et ma soeur continuerait à subir le joug de ces connards de vampire. Oui, je devais me reprendre.


    | Liverpool écraser Manchester? Si peu de réalisme ne vous ressemble pas beaucoup, Mary. |


    Je réponds à son sourire charmeur en buvant une gorgée de plus. Dans ma demie torpeur éthylique, je prends presque ça pour des avances. Je plonge mon regard dans le sien. Oui, j'en ai envie, moi aussi. La honte me ronge. Je ne devrais vraiment pas. Mais comment résister? Je n'y suis jamais parvenu quand j'étais ivre mort, comme ce soir. Je ne sais même plus ce que je fais, et encore moins pourquoi je le fais. Que le seigneur me pardonne.


    | Et ces plans compromis n'ont ils aucune chance d'amener à des perspectives plus agréables? Nous n'avons pas vraiment terminé ce que nous avons commencé, la dernière fois que nous nous sommes vus... |
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyDim 13 Fév - 21:28

J'essaye de me dire qu'il n'y a aucune attraction possible envers l'âme brisée que j'ai en face de moi. J'essaye de me persuader que les ébats d'une nuit, d'une seule nuit, ne sont qu'un souvenir éphémère comme les autres que je dois refouler au fond de moi. J'essaye réellement de me convaincre de cette chose impossible. Pourtant, je sais très bien que c'est faux. Plus que faux même. Il n'y a pas de souvenirs éphémères lorsque Torben se trouve dans les parages. Je ne sais pas ce qui m'excite le plus en réalité. Le fait qu'il soit au fond du gouffre et moi pas, ou simplement le fait que j'ai un contrôle total sur tout ce qui m'entoure. Les deux je pense. Parce qu'en réalité, cette nuit, cette fameuse nuit a été certes des plus explosives, mais également des plus décevantes. Elle m'a laissé un goût amer que je ne saurais pas expliquer. Je reconnais que nous nous sommes laissés consumer par les brasiers ardents d'une passion pulsionnelle. Je reconnais aussi que j'ai vraiment pris mon pied et bien d'autres choses encore. Toutefois il y a comme une impression inachevée. Et, je n'aime pas être ainsi distraite par le passé. J'ai beau tenter de me dire que je contrôle parfaitement la situation, cette dernière n'est justement pas aussi simple. Elle devrait l'être pourtant. Choisir de faire des souvenirs un présent encore plus sauvage, ou bien juste m'amuser à le laisser bercer de douces illusions qui ne se réaliseront pas ?
Comme d'habitude, je choisis l'option c. Il est préférable que je m'amuse avant. Je suis toujours en meilleur forme lorsque je me suis distraite. Plus... ouverte aussi. Loin de moi l'idée d'entrer dans un vocabulaire plus érotique bien évidemment.


| Et ces plans compromis n'ont ils aucune chance d'amener à des perspectives plus agréables? Nous n'avons pas vraiment terminé ce que nous avons commencé, la dernière fois que nous nous sommes vus... |

Le serveur choisit cet instant pour amener mon verre, coupant court à toute réplique. J'en profite pour lui adresser un petit clin d'œil ainsi qu'un sourire charmeur auquel il me répond. Le pauvre enfant est depuis longtemps persuadé que je finirais un de ces jours prochains dans son lit. Je le laisse le croire, c'est tellement amusant. Pour ma part, j'ai un autre jeu qui m'amuse plus et il fait dangereusement monter la température de mon corps. Innocemment, je vide d'un trait mon deuxième Ti punch, adresse et une nouvelle fois un signe de main au barman en lui demandant un whisky. Je me délecte agréablement de cette situation, refusant de répondre immédiatement à Torben. Je me doutais bien qu'il allait remettre cette fameuse nuit sur le tapis. Oh j'en ai des frissons rien qu'en y pensant. Frissons d'impatience ou de plaisir de le voir si intelligemment foncé dans les mailles de mon filet tout en ayant parfaitement conscience, ou non peu m'importe, de ce qu'il fait ? Encore une fois, là n'est pas la question. Ma réponse se traduit par un petit ricanement laissant entrevoir plusieurs possibilités. Mon verre arrive rapidement. Cliente de marque, je suis toujours première partout. Alors que je le prends pour boire une petite gorgée cette fois-ci, je croise ma jambe droite, qui va avec innocence toucher celle de mon interlocuteur, comme une caresse, un effleurement discret et significatif. Mes yeux le dévisagent avec malice tandis que je porte une nouvelle fois mon verre à mes lèvres. Je le repose une fois de plus. Le temps semble s'être arrêté. Chacun de mes mouvements est contrôlé, destiné à un but précis qui aboutira ensuite à un final des plus intéressants. Finalement, je me décide à parler :

-Dans mes souvenirs nous avions terminé notre petite conversation. Mais pourquoi ne pas la réitérer. Elle était assez passionnante.

Chacun de mes mots enflamme mon corps, c'en est presque un supplice mais c'est surtout un délice. Je joue avec le feu depuis tellement longtemps que je sais déjà que je ne pourrais plus m'y brûler. Cela m'est arrivé une fois, et ne se reproduira certainement jamais. En attendant, je bois encore. Les effets de l'alcool sont longs à venir mais je n'ai pas besoin de ça pour le déshabiller du regard. Provocante ? Oui.... mais surtout joueuse.
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyLun 14 Fév - 1:15

    Quand le serveur apporte son second verre à Mary, je remarque le regard qu'elle lui jette. Je souris, vaguement amusé. En voilà un qui va sans doute tâcher son pantalon. J'avais l'impression de connaître tous les trucs de Mary. Elle fonctionnait ainsi; elle charmait les gens à qui elle avait affaire, et elle contrôlait son petit monde. Pourtant, je ne me sentais ni jaloux ni irrité. Elle faisait le coup à tout le monde, mais je trouvais cela plus amusant qu'autre chose. Sans compter que j'étais moi même incapable de lui résister. Pourtant, je savais que je n'étais pas totalement dominé par la situation ou la conversation. Je pouvais même peut être faire en sorte d'en prendre totalement le contrôle, de repousser ses avances et de partir noyer mon chagrin dans un alcool d'un autre bar. Et revoir Jana. Mais n'avais je pas besoin de cette proximité? Si, sans aucun doute. Je ne côtoyais presque plus personne depuis quelques temps maintenant. Un peu ma voisine, Isadora, mais c'était bien tout. Ni Thomas, ni Silviano, ni personne. Pas même de prostitués. Je n'avais plus de contact humain, hormis avec les barmans qui me servaient. Et j'avais envie de chaleur humaine, c'était indéniable. Revoir sans cesse ma femme ne m'aidait pas. Ne plus avoir aucun contact charnel non plus. Et rêver presque toutes les nuits de Krystel Raybrandt m'achevait complétement. Son foutu sang... J'aurais dû crever, plutôt que d'accepter d'en prendre. Maintenant, je passais mes nuits à picoler et voir Jana, et quand je dormais quelques heures, Krystel jouait avec moi dans mon sommeil, nourrissant mes fantasmes. Me rapprocher de nouveau de Mary n'était pas dangereux, pas ce soir. Je savais que nous en retirions tous les deux quelque chose de bien différent. Je savais qu'elle ne me désirait pas pour la personne que j'étais réellement. Je savais qu'elle ne tomberait pas amoureuse. Je savais qu'elle ne compliquerait pas la situation. Pas comme Andréa...


    Seigneur Dieu, voilà que je me remettais à penser à elle. Ce n'était vraiment pas bon, mais je ne pouvais pas toujours l'éviter. Coucher avec elle avait été une monumentale erreur. Délicieuse et jouissive, certes, mais cela n'avait fait que nous apporter de nouveaux problèmes, problèmes qui me paraissaient aujourd'hui insurmontables. Elle m'aimait, je ne l'aimais pas. J'avais envie d'elle, elle avait envie de moi. C'était compliqué. Je n'aurais jamais dû me compromettre, et je n'aurais pas non plus dû m'engager dans cette mission qui nous avait rapproché. Mais comment aurais je pu le deviner, à l'époque. La jeune femme ricane alors que je lui parle de la nuit que nous avons passé ensemble, coupant court à mes pensées. Elle ne répond toujours pas, aussi je me contente de continuer de boire mon verre. Elle fait de même. Je la regarde, et je sens mon désir augmenter pour elle. Je connais son corps, chacune de ses courbes, la douceur de sa peau et le goût de ses lèvres, celui de son sexe. Je me rappelle des sensations jusque là inconnues qu'elle m'a fait connaître. Cette chaleur terrible que je n'avais jamais sentit chez un autre être humain. Je ne sais pas quoi dire ni quoi faire. Je ne me recule pas quand je sens son pied se frotter contre mon pantalon. Son sourire veut tout dire. Elle entre définitivement dans le jeu, je le vois à son regard de braise, regard qui enflamme mon corps à son tour. Les battements de mon coeur s'accélèrent. Je sens que je vais pouvoir tout oublier pendant quelques instants en sa compagnie. Mary, douce Mary, sais tu seulement quel cadeau tu me fais? Elle me détaille du regard. Je me sens désiré, pas aimé, juste désiré. Je me sens homme, et cela faisait longtemps. Je réagis à ses attentes. Je finis mon verre d'un trait, et répond avec un petit sourire à ses paroles. Je lui saisis sa jambe, sous la table. Je contrôle ses mouvements, je ne lui laisse pas totalement les rênes de notre échange.



    | Je suis d'accord. D'autant que depuis le temps où nous ne nous sommes pas vus, j'ai eu nombre d'autres … questions, qui me sont venues à l'esprit. Questions auxquelles je suis sûr que vous avez les réponses. Mais pour débattre de tout ça, peut être que nous pourrions aller dans un endroit plus privé? J'ai un petit studio, à deux pas d'ici. J'ai une bonne bouteille de scotch, qui plus est. |


    Avec ou sans elle, je sortirais de ce bar. Avec elle, je ferais de cette nuit une pause bienvenue dans ma vie désastreuse. Et sans elle, j'irais me calmer à grand renfort de whisky pur mal. Je lui libère la jambe, non sans avoir caressé doucement son mollet. Je me lève de ma chaise et laisse quelques livres sterling sur la table. Je contourne la table, et me baisse légèrement en arrivant derrière Mary. Je dépose un baiser langoureux sur sa clavicule, puis sur son cou.


    | Montres moi de nouveau ce que le mot passion veut dire, et je jure que je te ferais hurler à la lune, cette nuit... |
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyMer 16 Fév - 21:59

Ce regard de braise. Son regard. Un regard brûlant d'un feu ardent, des yeux qui se dilatent lentement mais indiscutablement à la pensée d'un plaisir qu'il va bientôt connaître. Mes membres commencent à vibrer de plaisir et je dois prendre sur moi pour ne pas me jeter directement sur lui. Combien de fois ai-je rêver de cette nuit ? Trop pour que je m'en souvienne. Une nuit particulièrement étincelante, un feu d'artifice mémorable que j'ai rarement retrouvé. J'aurais beau jouer la salope qui nie tout, au plus profond de moi, mon corps a toujours réclamé une nouvelle fois. Je le déteste pour cela. Oh que oui je le méprise d'avoir fait naître une réelle passion en moi. C'est tellement plus amusant de juste le faire une nuit, puis hop oublier et passer à autre chose. C'est tellement chiant de s'en souvenir. Au moins je sais qu'après ce soir, Torben Badenov ne sera plus l'objet de mes fantasmes. Serais-je capable de réitérer une troisième nuit avec lui ? Mm... tout dépend de sa performance de ce soir. Peut être une de ces nuits où je le rencontrerais de nouveau, où le hasard aura voulu que je croise sa route. Peut être oui... pour le moment, mieux vaut se concentrer sur cet instant présent. L'instant où la louve a de nouveau accaparé une proie bien juteuse qu'elle ne veut pas laisser partir de sitôt. Cette nuit, je lui montrerai l'étendue de ma haine. Personne n'a la droit d'emprisonner ma volonté. Indomptable et libre, je ne serai jamais la dominée. Toujours la dominante.

Comme je le supposais, ma jambe est maintenant entre ses mains. J'avais presque oublié la sensualité sauvage de ses caresses. Mon désir ne cesse de s'enflammer. Je ne tiens plus en place. Heureusement que je suis une spécialiste dès qu'il s'agit de dissimuler mes véritables sentiments, sinon cela ferait déjà une éternité qu'on aurait lu en moi. Mais mon visage demeure superbement impassible, uniquement orné d'un sourire provocateur s'amusant à se prononcer toujours un peu plus.
A travers les assauts répétés d'un désir impatient, je l'entends vaguement me proposer un endroit plus privé pour continuer ce petit jeu. Mon cher Torben j'aurais pas dit mieux. Il te vient parfois des idées extraordinaires. C'est fou ce que les alcooliques peuvent être attentionnés une fois qu'ils sont réduits au rang de minables larves humaines.
Je le regarde se lever, ma jambe de nouveau délaissée. Je sens des milliers la parcourir fébrilement alors qu'il dépose quelques pièces sur la table. Toujours aussi galant. Il s'approche, aussi embrasé par la passion que moi. Je sens son souffle sur mon visage alors qu'il embrasse simultanément ma clavicule et mon cou. Je fermerais les yeux si je me retenais pas.


| Montres moi de nouveau ce que le mot passion veut dire, et je jure que je te ferais hurler à la lune, cette nuit... |

Je ne peux m'empêcher de frissonner pour de bon cette fois. Hurler à la Lune. Voilà quelque chose qui m'interpelle. Il sait parler aux femmes lui. Je m'en étais pas vraiment rendu compte puisque nous n'avons pas vraiment parlé. Enfin bon, je le laisse poireauter. Je ne veux pas que tout soit facile. Je reste assise, immobile, buvant tranquillement mon verre. Non, je ne veux pas que ce soit trop facile. Un lycan vient uniquement lorsqu'il en a envie. Je suis peut être à deux doigts de lui sauter dessus, mais je peux encore me contrôler. Alors je reste là, contemplant pensivement le fond de mon verre, essayant d'ignorer la présence de l'homme à côté de moi. Les secondes passent. Lentement. Trop lentement. Elles semblent à elles-seules, contenir toute une vie. J'ai presque envie de hurler d'impatience. Mouhahaha, suis-je sado de vouloir ainsi mettre ma passion à aussi rude épreuve ? Peut être. De toute manière je l'ai toujours su. J'aime m'amuser et là je m'amuse.
Quand j'estime avoir suffisamment attendu je me lève également. Mes doigts viennent innocemment se poser sur les lèvres de Torben, comme pour lui confier un secret, un murmure connu de lui seul. Mes yeux pétillent de malice, de désir ou de passion, je ne sais plus. Sans doute tout ça à la fois. Mon visage s'approche du sien, glisse vers son oreille.


-Je t'apprendrais à planer parmi les étoiles si tu m'offres la lune, je murmure d'une voix vibrante.

J'ai toujours rêvé de voir la Lune.
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyMer 16 Fév - 23:32

    Je me sens perdu, comme à chaque fois que je me mets dans un état pareil. Mon esprit a disparu, absorbé par les limbes, annihilé par ma folie. J'ai encore trop bu. Qui a bu boira. Et qui boira, boira encore. Je ne suis pas homme à donner dans la demie mesure. J'aime une femme; je l'aimerais passionnément, même après sa fin, et je n'aimerais jamais qu'elle. Je dois tuer des gens, des vampires, soit. Je le ferais de la façon la plus horrible qui soit. Je dois me foutre en l'air en absorbant plus d'alcool que mon organisme ne pourra jamais en assimiler? Soit. Je le ferais. Et je le ferais encore. Exploser dans la lumière, disparaître dans l'ombre. Retrouver son amour, ses caresses, ses mots doux, par le corps d'autres femmes. Je trahis encore et encore sa mémoire, mais je ne peux faire autrement. La musique s'élève doucement alors que je me lève de ma chaise. Son rythme explose quand je propose à Mary de me brûler avec elle. Je sais que je fais une erreur. Le sexe pour le sexe n'est pas quelque chose de sain à long terme. Une fois, cela n'a aucune incidence. Plusieurs fois, c'est prendre un risque. Hypocrite que je suis. Je ne me rends même pas compte dans ma torpeur éthylique qu'une fois a déjà suffit à me plonger dans les pires problèmes qui soient. Andréa, Andréa et sa folie, qui touchait presque la mienne. Je me suis forcé à repousser si loin l'attirance que j'avais pour elle que j'en avais oublié la nature. Elle vivait sa vie, et moi la mienne. Je n'étais même pas certain qu'elle continuait vraiment à chasser le vampire pour le compte de la HCV. Tant pis. Je ne me sentais même plus concerné par l'organisation. Je tuais du vampire, pour le compte de qui, je m'en fichais éperdument. Mes employeurs étaient peut être même des poseurs de bombe, pour ce que j'en savais.


    Je ne parvenais pas à chasser totalement ses obscures pensées, alors même que je me brûlais au contact de Mary. Toujours aussi chaude, et pas que dans le sens sensuel du terme. Pourtant, ma curiosité à son égard est tempérée par l'alcool que j'ai dans le sang. Ce soir encore, sauf tournure contraire de la situation, je ne la questionnerais pas sur cette étrangeté. J'ai connu énormément de femmes. Trop, sans doute. Beaucoup trop. Mais aucune n'est comme elle. Jana non plus, n'était pas comme ça. Attention, je ne fais pas là catégorisation de la performance de mes amantes, simplement, Mary a un côté totalement hors du commun. Cette chaleur qui est sienne, couplée à la sauvagerie de ses ébats. Plusieurs fois, lors de notre première rencontre, elle avait pu me faire penser à un animal sauvage qui s'adonnait à son rituel favori. Image amusante, qui tira un sourire à cette gueule d'ivrogne que je me trimbalais. La jeune femme attend. Mais je sais déjà que c'est gagné. Elle aura pu se parer de tous les masques de pureté, de chasteté ou de retenue, je sais que ces choses n'ont pas cours entre nous. Ni amour, ni haine. Peut être une compréhension physique totale et réciproque. Je n'en sais rien. Je ne suis jamais qu'un connard d'ivrogne qui a encore un peu trop bu. Mais je sais pourtant une chose; elle a déjà cédé, comme j'ai déjà cédé. Je n'avais pour l'instant jamais ressentit le besoin de coucher deux fois avec la même femme. Pas depuis Jana. Et pas avant Jana non plus, si mes souvenirs étaient exacts. Impossible de savoir avec tout l'alcool que j'ingurgitais chaque jour qui passait. Je ne sais pas où cela va me mener avec Mary, mais je fonce droit devant tout de même. Pas de sentiments... Mais quoi? Comment fait elle pour enflammer à ce point mon corps? Je n'en ai aucune idée. Je ne veux pa sle découvrir. Je veux juste m'enflammer avec elle. Contre elle. En elle. Je souris quand elle me dit qu'elle me fera planer dans les étoiles si je lui offre la lune. Ce qu'elle ne veut pas, c'est que je ne veux pas planer. Oublier ce que je suis l'espace d'une nuit me suffit. Je l'embrasse sur le front, la saisit par la taille et l'entraîne dehors.


    J'ai envie d'elle, ici et maintenant. Mais je ne peux pas. Je ne veux pas que l'on se fasse surprendre. Je veux m'enfermer avec Mary. Je veux tout oublier. Je lui offre une vision sur ma vie. Je sais que mon appartement est propre à défaut d'être gigantesque et bien meublé. Je sais que les murs sont correctement insonorisés. Tout cela compte. J'attire Mary à moi, une fois dehors. Je m'empare fougueusement de ses lèvres, de sa langue. Je l'embrasse, encore et encore. Presque brutalement. Puis, je m'arrête. Elle devra se satisfaire de cet avant goût. J'habite juste à côté. J'ouvre la porte d'entrée, et je grimpe les escaliers. Je m'arrête sur le palier, m'arrêtant devant chez ma voisine. Je note mentalement qu'il faut que j'appelle Isadora demain. Je tourne la clef dans la serrure de ma porte, puis je l'ouvre sur mon studio. Je me retourne vers Mary. La plaque vers le mur. Lui caresse le cou, la joue... les seins, le bassin, et l'entrejambe.



    | Ca ne paye pas de mine, mais c'est chez moi pour l'instant. On y sera à l'aise... Les femmes d'abord... |
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyDim 20 Fév - 23:24

Je ne sais pas vraiment ce qui me pousse à rejoindre Torben. Faire l'amour plusieurs fois avec la même personne n'est pas ce que je préfère. Le sexe va conduire à l'attachement, chose que je ne désire absolument pas. Pourtant avec lui c'est... différent. Je sens que je n'aurais aucun scrupule à le refaire même une troisième fois, une quatrième, peut être même une cinquième. Mon corps le désire, ma raison le repousse. Juste une nuit pourtant. Une seule nuit qui a donc changé tout ce que je m'étais promis ? Ce n'est pas de l'amour. Ça, au moins, j'en suis sûre. Aimer ce n'est pas le sexe. Aimer c'est Nat'. Ce n'est pas Torben. C'est autre chose. Raaa, c'est compliqué et je pense, très chère Mary, que ce n'est absolument pas le bon moment de penser à ce genre de choses. Il y a beaucoup plus important, et Torben me le montre aussitôt avec un délicat baiser sur le front, avant de me saisir par la taille et de m'entraîner hors du bar. Il est pressé. Moi aussi. Tant mieux. Parfait.
Le vent m'agresse presque le visage. Étrangement je frissonne. De froid peut être ? N'importe quoi. Je n'ai jamais froid. Frisson de plaisir alors. Plus plausible déjà.
Je n'ai pas le temps de me plonger plus en avant sur la question que je me retrouve soudainement plaquée contre Torben qui se lance dans l'exploration méthodique et violente de ma bouche. Automatiquement, mes bras viennent s'attacher derrière sa nuque, mes doigts caressent doucement ses cheveux, en totale opposition avec la voracité des baisers. Je me serre contre lui, répondant encore et encore à ses aventures buccales, croulant sous un plaisir monstre qui se répand petit à petit. Ma température augmente, je le sens. Et oui c'est possible. Un véritable brasier, presque comparable à la température du soleil. Même si ce n'est pas encore ça. Sans doute plus tard dans la soirée.

Aussi soudainement que je me suis retrouvé entraîner dans une valse endiablée, Torben se détache de moi, pour m'attirer avec lui vers ce qu'il doit être son appartement. Je le suis, pour une fois docile, trop pressée de retrouver la chaleur de son corps, de lui faire partager la mienne et de me noyer dans cet océan de volupté qu'il m'offre. La promesse de voir la Lune est toujours aussi poignante. Nat le savait. Il a toujours su que je l'aimais cette Lune. C'est peut être pour ça que je me sens autant attiré par Torben. D'une certaine façon il me rappelle Nat. Toujours vouloir dominer. Les mêmes paroles susurrées à mon oreille. Mais ce n'est pas Nat'. Il ne le sera jamais.
Je monte les marches prestement, atteignant finalement la porte de ce qui allait être, pour une nuit, le lieu de tout nos plaisirs. Qu'est-ce que.... tels deux aimants, mes yeux se rivent sur la porte d'à côté. Une odeur. Forte. Pestilentielle.
Isadora.
Argh ! Non ! Impossible ! Même le léger mouvement trompeur qu'il a fait en direction de la porte ne 'ma pas échappé ! Une bouffée de colère m'envahit. Plus grande encore que le bouillonnement de mon désir pour Torben. Encore une fois elle vient empiéter sur mon territoire. Je ne peux pas. Je ne pourrais pas le supporter une fois de plus. Maudite soit cette allumeuse de premier ordre, a désespérément essayer de trouver une place qui n'est pas la sienne dans la meute qui l'accepte à contre-cœur.
Une fois encore, je me retrouve dominée par Torben, plaquée contre le mur, subissant ses caresses répétées. Mon corps fourmillent, quémandent. Mais ma raison est plus forte. Vaguement je l'entends m'inviter à entrer. Il m'invite à entrer.
Oui. Oui je le veux. Mais avant.... mon cors entier s'est raidi. La femme, cette femme que je supporte le moins, que je rêve d'étriper de mes mains, de noyer, de torturer. Cette femme est juste à côté. Cette femme a du le toucher, le croiser, le rencontrer. Je m'y refuse. Avec hargne je balance toute ma haine vers cette fichue porte qui vient me gâcher mon plaisir. Même en étant absente, il faut qu'elle soit dans mes pattes.


-Pourquoi... je murmure dégoûtée. Pourquoi faut-il toujours qu'elle soit là ?

Je tourne la tête vers Torben.

-Tu connais Isadora ?

Rien que prononcé ce nom m'écœure, m'enivre d'une rage absolue. J'ai l'impression d'avoir souillé ma bouche, ma gorge et même mon esprit rien qu'en pensant à elle. Tout simplement horrible. Des mauvais souvenirs. Trop de mauvais souvenirs. Nat'. Nat'. Nat'. Dans une tentative désespérée, submergée par l'émotion, je me pends au cou de Torben, plaque mon corps contre le sien, niche ma tête au creux de son cou. Silencieusement, intérieurement, je le supplie. Le supplie de faire taire cette vague de souvenirs qui déferle avec violence en moi. Les coups ne sont que des supplices, l'accentuation d'un poignard déjà fermement planté dans mon cœur. Revoir Isa c'est me confronter à des souvenirs que j'aurais préféré oublier. Le mal que j'ai eu. Et la promesse que je me suis faite. Ne plus jamais croire. Je n'ai confiance qu'en moi-même. L'amour ça fait trop longtemps qu'il n'existe plus. Et tout ça à cause de cette femme. Lentement, je pousse Torben dans son appartement, claque la porte, et reste appuyée contre celle-ci, silencieuse, vibrante d'émotion.

-Un whisky, je laisse échapper.

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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyLun 21 Fév - 20:05

    Alors que j'embrasse Mary, je la sens distante, comme réticente. Son corps tout entier se raidit, comme si elle avait changé d'avis et ne souhaitait plus que l'on ne renouvelle nos bêtises. Je ne la forçais pas, et quittais le contact de ses lèvres et de son corps. Elle avait répondu à mon étreinte en pensant à autre chose; ses gestes à mon encontre n'avaient pas été naturels ni guidés par une quelconque envie ou par la passion. Instantanément, je sus que quelque chose clochait. Je ne savais pas quoi, bien évidemment, mais je comptais bien le découvrir; je ressentais même une certaine frustration, comme si mes attentes avaient été trompées par la jeune femme. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il se passe, ni de ce qui a engendré pareille transformation dans le comportement de mon amante de ce soir. Elle se met à murmure quelque chose que je n'entends pas. Je fronde les sourcils. Est ce ainsi qu'elle répond à mes avances et à mon invitation à rentrer dans mon logement? Je la trouve bien ingrate, et surtout, bien dissipée. Changée même, par rapport à al dernière fois. La dernière fois, rien n'avait pu lui faire penser à autre chose qu'au sexe et à ce qu'il y avait entre nous. Mais maintenant, tout semblait différent. Je ne savais pas qu'il pouvait exister quelque chose en ce monde qui puisse à ce point gâcher l'humeur de Mary. Devant me rendre à l'évidence qui me sautait maintenant aux yeux, il fallait que je me rende bien compte que je ne connaissais rien d'elle, ni de sa vie, ni de son histoire. Je ne savais même pas dans quel domaine elle travaillait! Mary tourne la tête dans ma direction, et me demande si je connais Isadora.


    J'en reste bouche bée. Comment se connaissent elles? Qui sont elles l'une pour l'autre? Cela a t'il un rapport avec les blessures que j'avais soigné sur le flanc de ma voisine? Mon intérêt était piqué au vif, d'autant plus que je n'étais plus du tout certain de savoir quoi dire ou quoi faire. J'étais bien trop surpris pour pouvoir réagir prestement et avec intelligence, aussi me contentais je un moment de dévisager Mary avec une certaine incrédulité qui m'étais si peu coutumière que j'avais l'impression que mon visage tout entier était tiré en une bien drôle de grimace. Encore plus déroutant, Mary se jette à mon cou, niche sa tête contre moi et plaque son corps tout entier contre le mien. Pareil geste n'est pas du tout son genre, d'ordinaire; tant de proximité véritable, non charnel... Cela baisse immédiatement le désir que je ressens pour elle. Son corps continue à me faire envie, tout comme ses compétences. Mais la situation ne s'y prête plus. Tout est en train de changer, sans que je ne saisisse pour autant les tenants et les aboutissants de ces changements. Je ne sais quoi faire, je ne sais comment réagir. Alors, je me laisse guider par mon instant. Je pose mes mais sur le côté de son ventre, et les passe ensuite dans son dos. Je la caresse doucement comme pour apaiser le trouble qui semble l'assaillir; je sais que l'explication ne va pas tarder. Elle me repousse doucement dans mon appartement, claque la porte, et se tient derrière elle, contre elle. Comme pour l'empêcher de se rouvir. Elle me demande un whisky; cela ne sonne ni comme un ordre, ni comme une taquinerie. Dans le silence, je m'exécute. Je tire d'un placard de ma toute petite cuisine deux verres, et en sers une bonne rasade du contenu de ma flasque d'argent, que je ranges ensuite dans ma veste. J'amène les deux verres, et en mets un dans la main de Mary. J'entrechoque légèrement le mien contre le sien. Je plonge mon regard dans le sien, mon visage séparé seulement de quelques centimètres.



    | Tu veux bien me parler de ce qu'il se passe? |


    Je la regarde un moment. Elle a l'air si calme, si tremblante, si... fragile? J'ai du mal à me faire à cette image, que je ne parviens pourtant pas à chasser de mon esprit. Je bois une grosse gorgée de mon verre, et soupire doucement de la satisfaction viscérale que je ressens à engloutir ma dose. Je suis drogué jusqu'au bout des doigts, je le sais, mais j'assume.


    | Oui, je connais Isadora. Elle est ma voisine. Nous nous sommes croisés une fois ou deux en coup de vent. Pourquoi, Mary? Qu'est ce qu'il y a, tu la connais aussi? |
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyLun 21 Fév - 21:36

Non, non et non. Je me suis souvent promis, promis d'oublier cette page sombre de mon passée, promis de laisser couleur l'eau sous les ponts, de la regarder suivre le ruissellement de la rivière pour ensuite se jeter corps et âme dans l'océan, se confondant pour ne former qu'un. Un est infini. Comme le ciel. Pourtant, il suffit d'elle, d'elle de ses yeux, de son visage, de son odeur pour éteindre d'un coup les feux de ma passion m'emportant dans un véritable maelström de sentiments. Haine, colère, tristesse, chagrin, rage, mélancolie. Beaucoup trop pour quelqu'un qui ne vit pour un seul et unique sentiment. Les sentiments je ne les connais qu'un par un. Je ne les vis qu'un par un. Les ressentir tous d'un coup donne mal au crâne. Et c'est terriblement épuisant. C'est sans doute pour ça que nous, les lycans, nous ne torturons pas l'esprit par des questions ulcératives qui ne mènent à rien. A chaque question, une réponse. Point. S'il y en a pas, tant pis. Ce n'est pas la peine de creuser plus en profondeur. Simplicité est maîtresse de toute chose. Et parfois, même la chose la plus simple peut se révéler la plus compliquée.
Pour moi, la simplicité se résume en une phrase : "vis ta vie comme tu l'entends''. J'entends très bien, je ne suis pas sourde, et je l'ai toujours vécue ainsi. Pourquoi a-t-il fallu que je débarque dans son appartement ? Pourquoi ne pas aller dans un hôtel.
Prestement, presque aussitôt en fait, ma main tient un verre de whisky. Trop concentrée par ces pensées dont je me serais volontiers passée, je ne l'ai même pas remarqué. Torben fait tinter nos verres, comme pour célébrer quelque chose, mais je pense que c'est plus pour la forme qu'autre chose. De toute manière, il n'y a pas grand chose à célébrer. Mon mutisme soudain peut être ?

Je l'entends vaguement me demander ce qu'il se passe mais n'y tiens pas plus d'attention. Je n'ai absolument pas envie d'aborder ce sujet, et surtout pas avec lui. De toute manière, je me doute bien de sa réponse. Même si je ne le connais pas plus en profondeur, je sais qu'il est comme moi. Hanté par un passé dont il ne se remettra sans doute jamais, désireux de consumer son malheur dans des relations sans lendemain et l'alcool. Isadora a été ou sera une de ses relations sans lendemain.
Il confirme, implicitement soit, mon hypothèse. Je sais que c'est ta voisine, imbécile ! Je ne peux tout de même pas lui dire que j'ai senti son odeur, alors je me tas, me contentant de respirer les arômes alcoolisés qui montent doucement à mon cerveau. Si je la connais ? Oui. Elle est celle qui a volé l'homme de ma vie, mon cœur et mon âme. J'ai envie de lui dire mais je ne le fais pas. Cela ne le regarde absolument pas, il s'en fout et j'ai pas envie de lui confier ma vie parce qu'il n'est pas là pour ça. Je n'ai pas non plus envie de dévoiler la plus grande faiblesse de ma vie. Tout comme lui, je garde la mienne enfouie, précieusement enfermée à double tour dans une boîte hermétique. Les profondeurs de mon âme ne sont connues que de moi seule. Et je ne laisserais personne l'ouvrir. Je mourrai avec ce secret.
D'un coup, je termine le whisky, me délectant de la brûlure de l'alcool contre mon gosier. Je n'ai pas besoin de Isadora. Ce soir, il est à moi, et rien qu'à moi. Ce n'est pas non plus le moment de parler. D'un coup, la rage me submerge, se mêlant à la passion de mon corps. Le tout me fait tourner la tête. Brasier ardent, flammes embrasées, chaleur paroxysmique. Rien de plus frissonnant au monde. Je pose le verre, quelque part, je sais pas où, mon sourire provocant et sensuel refaisant brusquement apparition sur la surface de mon visage. J'ai très envie de dire : "je suis de retour". La phrase sonne bien même si la suite est peut être plus enfantine. Mais passons.
D'une démarche féline, je me rapproche lentement de Torben. Puis, soudainement, je l'attire violemment vers moi, pressant mon corps contre le sien, ma bouche dévorant la sienne en un baiser des plus passionnés. Je n'ai pas envie de parler, je lui fais comprendre. Je n'ai pas envie de le regarder dans le blanc de l'œil comme une vieille mémé le fait avec son caniche ridicule au nœud rose. J'ai envie de lui, de ses caresses, de son souffle, de ses yeux désespérés, de sa passion. La température de mon corps augmente de nouveau alors que, malicieuse, je mets fin au baiser, essayant de reprendre mon souffle.

-Chut, je lui susurre sensuellement.

Inutile, juste pour l'effet de style. Mes mains caressent ses cheveux. J'aime les cheveux, allez savoir pourquoi (niark). Ce que je veux maintenant, c'est lui. Qu'il me fasse oublier Isa, qu'il me fasse oublier Nat', qu'il me fasse oublier un passé qui n'en vaut plus la peine pour me concentrer, uniquement sur le présent, et me laisser aller par les vagues de plaisir qu'il va m'offrir.
Oublier cette nuit, comme je l'ai toujours fait.
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyMar 22 Fév - 2:00

    Ce qui a touché Mary l'a profondément secouée, je le sens bien. Elle finit son rp d'une seule traite, sans même prendre la peine de répondre aux questions que je lui pose. Elle reste le regard perdu vers un horizon qu'elle est la seule à voir. Je ne la comprends pas. Je ne suis pas sûr de me sentir assez impliqué ou assez concerné pour réagir à ses paroles. Oh bien sûr, je ne suis pas un modèle, loin de là. Je me tais, je la regarde. Je me sens éloigné de Mary, comme si une barrière invisible s'était instaurée entre nous. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Le grand Torben Badenov, ce connard d'alcool complètement fou n'a aucune idée de ce qu'il se passe. Je n'ai jamais compris les femmes. Comprenez que cela ne changera probablement plus jamais, au point où j'en était arrivé. Santé physique compromise par une consommation alcoolique excessive. Troubles de la vue, de la perception de mon environnement. J'avais depuis longtemps franchit la barrière invisible que j'avais établit entre consommation et alcoolisme. Je m'en fichais, cependant. Santé mentale compromise elle aussi, maintenant que j'étais soumis à des hallucinations de Jana, et que je l'entendais me murmurer des choses. Quand j'étais en plein bad trip, je pouvais même presque la sentir me toucher. Presque. Comme si elle m'effleurait, qu'il n'y avait qu'un demi millimètre entre sa délicate peau parfumée et la mienne. Mais tout cela était simplement le signe du mal qui me rongeait, et qui me ferait tantôt basculer une fois pour toutes. J'y laisserais ma peau, mais plus rien ne m'attendait sur cette terre. Mais tout n'était pas encore fini pour autant.


    D'un coup, sans prévenir, Mary sourit et réadopte une position, une attitude, moins fermées. Elle se métamorphose sous les yeux. Elle cesse d'être cette petite chose si fragile. Elle redevient ce félin, cette bête qui s'apprétait auparavant à me dévorer. Nul doute qu'elle repense de nouveau à ce qui nous a conduit ici. Machinalement, elle pose son verre désormais vidé. Ayant comme le pressentiment que je ne pourrais pas longtemps me substituer à ce qui nous attendait, je finis mon verre à mon tour, engloutissant d'un trait le reste du contenu. Je gardais le liquide un instant en bouche. Il me brûla la langue, me décapa l'ensemble de la bouche. J'avalais ensuite, et mon coeur tressaillis. J'aimais l'alcool, je l'accueillais littéralement. Mais il ne cessait de me faire du mal. Et en avoir conscience ne changeait absolument rien à la situation. Je posais mon verre à mon tour, l'abandonnant sur le rebord du petit bar qui me servait aussi de plan de travail, quand j'avais besoin de me préparer un petit quelque chose à manger. Elle se déhanche comme l'aurait fait un félin devenu homme. Son regard est de braise, et enflamme ma virilité. Je sais ce qui va s'ensuivre. Je ne trouve pas la moindre parcelle de force qui me permettrait de résister. Résister, à quoi bon? Je n'en avais définitivement pas envie, et je ne me forcerais pas. Mary arrive vers moi, plaque tout entier son corps contre le mien. Elle excite mes sens, elle attire toute l'envie qu'elle a éveillé en moi.


    Sa bouche entre en contact avec la mienne, nos lèvres se croisent et dansent ensemble un ballet furieux d'ardents baisers. Elle ne veut pas me parler, soit. Je m'en contenterais. Je n'ai jamais besoin que de sa seule compagnie, quelque part. Mary me susurre de me taire. J'obtempère. Elle me caresse les cheveux, alors que je reste plaqué contre elle, mes mains encadrant son propre visage, mon regard se plongeant dans le sien. J'y lis le désir, j'y lis la passion, j'y lis aussi un certain désespoir. Autant dire que depuis le temps, je m'y connais en sentiments humains. Elle ne veut pas partager son fardeau? Soit. Je ne veux pas partager le mien non plus. Je me perds dans ces prunelles, inspirant une longue bouffée d'air. Je saute toutes les étapes, en la portant à bras le corps. Je l'embrasse, et la pose dans le lit, me couchant sur elle. Nos lèvres se pressent l'une contre l'autre, nos langues cherchant celle de l'autre. Je me décale légèrement sur le côté, remontant ma main le long de ses cuisses, avant de m'arrêter un instant au niveau de son intimité. Mes baisers se portent à la rencontre de son cou, que je dévore littéralement de baisers brûlants. Je commence déjà à enlever les vêtements de la jeune femme. Je m'arrête un instant de l'embrasser et reporte mon regard dans le sien.



    | Tu es folle, Mary. Complétement folle. |


    Je passe désormais mes mains sous ses vêtements, allant chercher à tâtons fièvreux sa poitrine et son intimité. La nuit ne fait que commencer.


    [HJ; je pense qu'on peut passer sous hide, non? xD]
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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyDim 6 Mar - 19:31

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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyMar 24 Mai - 0:51

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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptySam 28 Mai - 19:28


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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyJeu 30 Juin - 1:39

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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptySam 2 Juil - 17:36

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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyJeu 21 Juil - 9:53

Le temps continue de s'écouler, plus lentement cette fois, rythmé par les battements de plus en plus calme de mon corps. L'adrénaline redescend petit à petit tandis qu'il se sépare de moi. L'instant a été tel qu'il a commencé. Avec pour seul émotion le désespoir et l'envie de s'oublier. L'envie de revivre une deuxième fois une soiré restée inoubliable par nous deux. J'ai pourtant pour principe de ne pas m'envoyer en l'air deux fois avec la même personne. Je ne veux aucun attachement ni quoique ce soit dans ce genre. Torben était une exception. Peut être parce qu'il a l'air d'avoir le même genre de pensées que moi. Pas d'attachement.
Sa vie m'importe peu. Elle est aussi insignifiante qu'une poussière sur ma chaussure. C'est également la raison qui m'a poussé à ne pas répondre à son invitation au bal des vampires. Ça et le fait que, comme son nom l'indique, c'était un bal de vampires. L'angoisse.

Les bras levés, je m'étire de tout mon long sur le lit, me délectant de la caresse de mes muscles sur ma peau. J'aime ce genre de sensation après avoir effectuer le grand saut. D'un ça me calme et apaise cette chaleur si délicieuse qui se répand en moi, et de deux, ça calme les pulsions de mon loup somnolent.
Je vais y aller. En aucune manière je ne resterais plus longtemps dans cet appartement. Je gronde doucement. Les effluves de nos ébats se dissipent doucement pour laisser planer l'odeur de cette sale traitresse qui vit sur le palier d'à côté. Je n'aime pas être surprise. Et penser que Isadora dort dans l'appartement à côté anime mes envies de meurtre. Non, pour la protection de notre secret et la survie de tous, il est hors de question que je reste un instant de plus dans cette pièce.


| Tu devrais y aller, maintenant. |

Je mets un instant avant de comprendre. La phrase résonne en moi, serpentant entre mes neurones pour atteindre mon cerveau et exploser telle une bombe nucléaire. Je rêve ou...
Non je ne rêve pas. Il m'a bien jeté dehors. Personne ne me jette dehors. Je décide moi-même de ce que je fais. Cette déclaration, aux connotations impératives, a eu le don de m'offusquer. Et lorsque mes narines sont en plus de ça narguer à l'odeur insupportable de Isadora, le contrôle de mes pulsions meurtrières, d'habitude si délicieuses, me semble beaucoup plus difficile.
Torben Badenov vient de signer son arrêt de mort. Comment ose-t-il s'adresser à moi de cette manière ? Comment peut-il se permettre de me mettre dehors, moi ? C'est MOI qui soigne mes entrées et mes sorties, ce n'est certainement pas un alcoolique carrément dépressif et sans une once d'endurance qui me dira quand je pars ou quand je reste. L'esprit bouillonnant, le corps en surchauffe, je m'habille avec le plus de lenteur possible. Inutile d'exploser ici. Même si l'envie est on ne peut plus tentante. Il est dénudé, à ma merci, une bouteille imbibé d'alcool et encore pris par ce qui a précédé. On ne peut pas faire plus vulnérable. Il serait si facile d'étrangler son joli petit coup, d'y planter mes crocs et de le servir en pâture à la meute. Pourtant je me retiens. Je ne peux pas commettre de crime ici, dans l'appartement d'un humain. C'est trop risqué. Et avec ces sales suceurs de sang sortis au grand jour, la protection de la Meute compte encore plus.

D'un bond, je me retrouve à côté de Torben et applique un léger baiser sur ses lèvres. Mes yeux se plissent, un sourire carnassier effleure mes lèvres et ma main serre son poignet avec force. L'instant d'après, je suis devant sa porte. Dans mon langage, je l'ai reconnu comme étant mien. La prochaine fois qu'il croise ma route, je lui ferais payer cet affront avec la plus délectable des satisfactions. Mais pour le moment, il a juste le droit à une mis en garde. Je laisse la porte ouverte, assène un grand coup de pied dans celle d'Isadora, juste pour le plaisir, et dévale les escaliers.
Les secondes suivantes, je me fonds dans la nuit, mon esprit se laissant emporter par la rage du loup. Une nuit sanglante.
Il n'aura qu'à fermer la porte.

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MessageSujet: Re: Behind the crimson door [Livre I - Terminé]   Behind the crimson door [Livre I - Terminé] EmptyJeu 21 Juil - 23:42

    Je sens que la jeune femme est en colère. Nul besoin de capter son regard pour le savoir. Je sens sa fureur d’ici. Elle se rhabille. Lentement. Sans un bruit. Elle a parfaitement compris où je voulais en venir. Elle ne prend son temps que pour éviter d’exploser de colère et de faire une scène. Elle veut sauvegarder le panache de sa sortie, bien qu’écorné par ma conduite irrévérencieuse. A quoi s’attendait elle ? Pas à ce que moi, je la foute dehors en tous cas. Je ne la regardais même pas se rhabiller. Nous avions baisé, certes, mais cela ne faisait pas de nous des proches, ni même des intimes. J’avais été un jouet pour elle autant qu’elle une distraction pour moi. Seul l’égo de Mary Wellesley revenait blessé de cette nuit passée ensemble. Elle-même n’avait rien vu comme avenir dans notre relation. Pour elle aussi ça avait été une passade. Mais Mary était une jeune femme. Une joueuse. Elle n’aimait pas perdre, et je venais de lui infliger un cruel revers. Cruel oui, c’est le mot. J’en avais pleinement conscience. Je n’avais pas eu besoin de ça. Mais elle, si. Pour se priver à jamais de ce petit jeu. Maintenant, elle saurait à quoi s’en tenir. Entre nous, plus rien ne serait possible. C’était déjà allé trop loin, quelque part. Une fois aurait été bien suffisante. Quel tempérament de feu que celui de la jeune femme… Je ne savais pas ce que je pouvais dire ou faire de plus. La jeune femme continua de se rhabiller. Je savais que j’avais été trop loin avec elle. Sans même la regarder, j’étais capable de dessiner mentalement ses formes. Je ressentais encore les sensations délicieuses qu’elle m’avait procuré. Je ne savais de toute évidence pas trop à quoi m’en tenir. Mais maintenant au moins, j’avais tranché dans le vif. Plus de demie mesure.


    Finalement, Mary se jeta contre moi. Elle m’embrassa une dernière fois. Ce baiser était plus vif, plus sauvage que tout ce qu’elle m’avait donné. Et il avait le goût de la revanche. Je savais que je l’avais blessée. Etait elle capable de comprendre que c’était pour son bien autant que le mien ? je ne pensais pas qu’elle serait prête à l’admettre un jour. Tant pis. Nous n’étions de toute façon pas destinés à nous revoir, j’en étais du moins persuadé. Elle me saisit le poignet un peu violemment, mais je ne me débattais pas. Elle me jeta un dernier regard féroce avant de partir. Etrangement, je l’entendis taper contre la porte de la voisine. Je levais les yeux au ciel. Elle ne gagnerait rien à faire un caprice. Tant pis, ce n’était pas grave. Demain, j’irais présenter mes excuses à Isadora pour le dérangement. Pas difficile de trouver une excuse, loin de là. Je referme la porte derrière Mary. Un bon coup, je chasse les pensées du corps de Mary contre le mien. Rien à faire. Je me laisse tomber dans mon lit. Je débouchonne ma bouteille de whisky. Aux grands maux les grands remèdes.

Torben Badenov

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