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So Close
MessageSujet: So Close   So Close EmptyMer 11 Mai - 21:45

Bon. J'ai besoin d'un nouveau dressing, parce que là, ça ne va plus. J'ai tout simplement plus de place si je veux faire tenir toutes mes fringues dans le même endroit. Ok, depuis que je suis devenue louve, je n'en achète pas des tonnes. J'ai tendance à séparer ma garde-robe en deux en fait. Une partie pour rester belle et confortable, une autre pour toutes les phases, les périodes, les jours à risques. Quand je sais que je vais probablement me transformer, foutre de la terre partout, mettre du sang sur mes vêtements, imbiber le tissu. J'en ai salopé, des tas de fringues. Autant dire que j'aimerais pouvoir avoir un peu plus de place pour tout ce fourbi. Ca fait des jours, sinon des semaines, que j'hésite sur la marche à suivre, sur la conduite à adopter. J'ai un salaire confortable, mais sans qu'il ne soit pour autant suffisant pour me permettre de flamber à tout va de la monnaie, qu'elle soit menue ou non. J'avais la solution un à ma gauche. Racheter du mobilier, virer ma vieille armoire, changer le reste des meubles de rangement de ma chambre, et prendre la même chose mais en mieux, plus grand et plus neuf. Mine de rien, ce n'était pas pour rien et ça prendrait du temps de vendre les anciens meubles sur internet. Autrement, je pouvais me faire fabriquer sur mesure un nouveau dressing. Virer les anciens meubles et bienvenue dans un nouveau monde d'espace et de rangement plus efficace. J'avais une amie qui m'avait conseillé quelqu'un. D'après elle, un type grand et costaud, qui savait de quoi il parlait. Pas trop cher. Beau garçon. Mouais. Autant dire que la jeunesse était en ébullition et je lui avais passé ça ; je ne cherchais pas de petit copain. N'empêche que je finissais par me décider par sa solution, composais le numéro du type, et lui donnait rendez vous en fin d'après midi, puisque je rentrerais tôt, afin qu'il prenne toutes les mesures et me dise ce qui était possible. John O'Cuinn. Le nom de l'emploi.


Comme prévu, je ne rentre pas trop tard. Je mets du café à couler, le temps que le type arrive. Je ne vais même pas me refaire une beauté, ça fait bien longtemps que je ne suis plus dans cet état d'esprit. Je me contente d'un brin de toilette tout de même pour faire disparaître les traces de mon boulot du jour, et j'entends que ça sonne. Un je-ne-sais-quoi me dérange quand je descends les escaliers. Ma démarche un peu vive se ralentit, puis se stoppe tout à fait. Quelle est cette odeur ? Sur mes gardes, j'ouvre finalement la porte et alors l'odeur me frappe de plein fouet. Je bondis en arrière, comme si j'avais été éclaboussée par quelque chose de bouillant. Je dévisage le grand type sur le pas de ma porte.



| Qui êtes-vous, qu'est ce que vous me voulez? |


La question était directe, incisive, frontale. J'attendais une réponse et j'avais oublié toute politesse, ce qui comptait c'était avant tout ma sécurité. Et là je me sentais pas du tout sécurisée. Mais alors pas du tout.
Lena Reichenbach

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MessageSujet: Re: So Close   So Close EmptyLun 16 Mai - 15:39


Je termine de ranger un chantier avant de prendre la route pour aller à un rendez-vous. L’adresse était inscrite sur un bout de papier déchiré. N’ayant plus de secrétaire, je devais faire avec les moyens du bord. Va falloir que je trouve quelqu’un au plus vite pour m’aider soit sur mes chantiers, soit pour mes papiers. Une jeune femme m’avait demandée de passer pour la construction d’un dressing. Plutôt banal comme demande. C'était dans l’air du temps de se faire faire un dressing.

Alors que j’entrai le nom de la rue dans mon GPS, le prénom de ma petite sœur s’affiche sur mon portable. J’hésite avant de décrocher. Sérieux, j’espère qu’elle ne va pas me demander quelques choses. Où peut-être qu’elle sait pour moi et Lyra ! Non impossible ! Après réflexion, je décroche. Je n’aurais pas dû, putain ! La voix cinglante de Sélène me parvient à l’oreille. Apparemment, j’avais mis son pull cachemire dans la machine. Putain, qui sait qu’il ne faut pas mettre un pull en cachemire à la lessive ? Je soupire. Je n’aurais pas dû décrocher. Quel con ! Je raccroche en lui disant tout net que je n’avais pas le temps. Je démarre, et prends la route, profitant du soleil qui me réchauffe le bras, et de l’air qui s’engouffre dans l’habitacle. Arrivé à un carrefour, une femme dans une petite voiture freine bloque. L’avant flirtait dangereusement avec le côté de ma voiture. Elle n’avait pas vu le stop, et moi. Elle m’insulte alors qu’elle recule pour repartir à vive allure. Je reste sur le cul en regardant le véhicule de l’autre conne s’éloigner. Ok ! Je serre mon volant pour garder mon calme avant de redémarrer.

Je me gare et me présente devant l’adresse que m’avait donnée la jeune femme au téléphone. En sonnant, je me souviens que la voix de la cliente était plutôt agréable. En espérant, qu’elle était également de visu. La porte s’ouvre et franchement, je ne m’attendais pas à un tel accueil. Une femme plutôt mignonne m’aboie littéralement dessus. Un moment, je reste perplexe devant l’attitude de la gonzesse ; Bordel ! Qu’est ce qu’elles ont toutes les gonzesses en ce moment ? C'est la journée de la femme, et du coup elles se sentent pousser des ailes à venir me faire chier ?

John O’Cuinn … J’ai rendez-vous avec Miss Lena Reichenbach. Je me suis peut-être trompé d’adresse. Si c'est le cas veuillez m’excusez de vous avoir dérangé.

Dis-je simplement, ne me laissant pas déstabilisé par ce comportement des plus bizarres. Je regarde un instant le numéro sur le côté de la porte. Ça semblait être le bon numéro, et j’étais sûr de la rue. Je reste sur place où cas où la jeune femme qui semble toujours sur la défensive me confirme qu’elle n’était pas ma cliente.


John Ó Cuinn

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MessageSujet: Re: So Close   So Close EmptyJeu 19 Mai - 21:29

Ce mec sent la bête. Impossible de ne pas s'y tromper. Il sent aussi fort à cette distance qu'un vampire ou qu'un loup-garou. Pourtant il sent autre chose ; je ne me laisserais pas aller à confondre son odeur avec celle d'une autre espèce. Je connais la différence, même si je connais beaucoup plus celle des autres lycanthropes que des vampires. De ces saloperies de croques-mitaines nocturnes, j'essayais de me tenir la plus éloignée possible. On n'est jamais trop prudent et je ne souhaite en aucun cas finir sous les crocs de ces saloperies ; les rares fois où j'en ai senti des représentants l'odeur m'a tellement hérissée que j'ai failli me transformer en perdant totalement le contrôle. En mode yolo, je vais buter ce salopard quel qu'il soit. Ne cherchez pas à comprendre, ça fait des années que de ce côté là je me creuse les méninges et je suis bien incapable de savoir pourquoi ces sangsues provoquent une réaction aussi violente de ma part. Rien qu'avec ce que je ressentais en leur présence, on ne pouvait pas dire que je serais incapable de comprendre la longue inimitié, pour ne pas dire la bonne vieille haine franche et profonde, qui animait nos deux espèces. Bref, quoiqu'il en soit, le type reste un peu estomaqué de ma réaction.


Il ne s'y attendait pas du tout. C'est une surprise autant pour moi que pour lui. L'empaffé. Il aurait pas pu directement montrer qu'il en avait après moi, ça rendrait les choses plus faciles ! Là, je me rends compte que j'ai l'air d'une conne à avoir réagi comme ça. Je ne sais pas si lui sent mon odeur de louve, mais la sienne me met aux aguets. J'ai à la fois envie de le jauger du regard en mode « tire-toi ou je te croque », mais aussi de le humer de plus près ; je n'avais encore jamais senti pareille odeur et ma louve en étant particulièrement curieuse. Le type garde son sérieux et me dit qu'il a rendez-vous avec Lena Reichenbach, me confirmant au passage qu'il est bien l'artisan attendu. Je reste un instant silencieuse, le dévisageant avant d'ouvrir un peu plus franchement la porte. Je me demande ce qu'il est, mais là comme ça il n'a pas l'air dangereux. Je ne lui fais pas confiance pour autant.



| C'est moi, Lena Reichenbach. Je... Euh... |


Ok, j'ai l'air d'une conne. Je l'invite à rentrer en lui laissant la place de passer, en me calant sur le côté.


| Allez y oui, entrez. Je suis désolée, je... J'ai été surprise. |


Ok, et de quoi ma pov'Lucette?


| Vous voulez quelque chose, thé ? Café? |


Ok, impossible de faire plus gênée.
Lena Reichenbach

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MessageSujet: Re: So Close   So Close EmptySam 28 Mai - 18:08


Les femmes est leurs humeurs si particulières ! Difficile de savoir comment réagir par moment. Ce doit être un truc lié à la lune, ou bien leurs règles. Enfin voilà, je me retrouve comme un con devant la demoiselle aux attitudes très bizarres à ne plus savoir quoi faire. Parce que le silence qu’elle laisse planer me mets carrément mal à l’aise. Elle me regarde comme si elle hésitait. Mais hésiter à faire quoi ? Mon instinct me dit de me casser vite fait, bien fait ! Puis vient l’odeur. Je la connais cette odeur pour l’avoir senti un bon millier de fois ; ce n’était pas une métamorphe. Non, je côtoie assez de changeur pour pouvoir les repérer facilement. C'est la même chose pour les loups-garous. A force de vivre avec eux, j’arrive à les discerner. Une question d’habitude je suppose. Je reste stoïque, lorsque la demoiselle se décide à parler. Il s’agissait bien de ma cliente. Bon, on avance ! Elle me laisse de la place pour passer, et j’entre dans l’antre de la bête. J’avoue la bête est plutôt bien foutue, avec un visage agréable à regarder ; Autant garder cette réflexion pour moi, j’en connais une qui me les couperait si elle entendait mes pensées.

Je ne vois pas en quoi c'est une surprise, nous avions rendez-vous si je m’abuse !
Lui signifiai-je sans détour. Elle semblait mal mais qu’est-ce que j’y pouvais ! Faire des platitudes ce n’était pas trop mon truc. Puis me vient cette idée que la jeune femme n’a jamais côtoyer un métamorphe de sa vie. Ça explique sa réaction. Si c'est le cas, tu m’étonnes qu’elle soit un peu déstabilisée. Je me détends en regardant la demoiselle, esquissant un fin sourire. C'est le mieux que je puisse faire.

Je veux bien un café … - lui dis-je en la suivant. – sans lait, ni sucre ! – ajoutais-je avant qu’elle me le demande. La plupart, enfin ceux qui ont une certaine éducation demande toujours à l’invité s’il veut un nuage de lait ou un truc sucré dans le café. Pour moi, il faut qu’il soit noir et corsé. Il me faut au moins ça pour continuer la journée et rester alerte.

Vous avez eu mon numéro par qui ? Un ancien client ?
C'est toujours bon de savoir comment le bouche à oreille se propage. Les lieux étaient plutôt agréable, lumineux. Je ne manque pas de constater que la demoiselle reste sur ses gardes. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle ne me connaissait pas et mon odeur avait du l’intriguer. Ça ne doit pas l’aider à se détendre. Je reste calme pour lui montrer que je ne lui voulais pas de mal. Les loups pouvaient ressentir pas mal de chose, assez pour qu’elle puisse détecter de l’hostilité de ma part alors que ce n’est pas le cas. J’étais là pour le boulot, certainement pas pour lui faire du mal.


John Ó Cuinn

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MessageSujet: Re: So Close   So Close EmptyDim 29 Mai - 10:27

J'étais horriblement gênée. Et même si je n'avais pas l'impression que ce type était véritablement un danger, je ne lui accordais pas pour autant toute confiance. En un éclair, je revivais tous les sévices subis au fil de ma captivité et je me sentais étrangement isolée et fragile, comme à découvert au milieu d'un nid de scorpions. Je ne pouvais pas, quoiqu'il en soit, me retrouver à subir une autre fois les mêmes choses horribles. Alors je tiendrais bon, quoiqu'il arrive. J'essaie d'inspirer profondément. C'était sans doute ce genre de choses qu'imaginait Milo lorsqu'il me disait d'aller de l'avant. Je n'en savais trop rien. Mais en tous cas, tout ce qui me faisait lutter était sensé être bon pour moi, de cela vous pouvez être certain. Alors je luttais. J'inspirais, j'expirais. Je savais bien que je ne saurais être d'une manière ou d'une autre dans la meilleure des formes possibles, mais je m'efforcerais de faire bonne figure. Il n'y avait pas forcément un tueur ou un violeur derrière chaque serrurier ou chauffagiste. Je devais faire avec. Sinon, pourquoi avoir survécu, si je devais me cacher de quiconque ? Allez, souffle ma grande. Emplis tes poumons d'air, et affronte la situation. J'ai un sourire gêné quand le type fait le malin à propos de notre rendez-vous. Je temporise, car je n'ai pas du tout envie de m'énerver, ni qu'il parte.


| Oui, oui, pardon. Je suis vraiment désolée, je suis un peu à cran. |


J'allais préciser « en ce moment » mais c'était bien inutile. J'étais à cran depuis deux ans, depuis que j'avais été capturée et mordue à de multiples reprises par un loup garou, puis torturée et violée par des tas d'autres lycanthropes. L'homme finit par rentrer, lui aussi visiblement un peu méfiant à cause de ma propre réaction. Il m'explique qu'il veut du café, sans lait ni sucre. Un café fort quoi. Je le buvais comme ça aussi.


| Ca marche, je vous fais ça. |


Je nous dirige en direction de la cuisine, derrière le couloir d'entrée. J'invite l'homme à s'asseoir d'un signe de la main tandis que je me dirige vers la cafetière, sors deux tasses et nous sert un café bien noir et bien bouillant. Autant dire que ça contribue un peu à me calmer, de faire quelque chose de « normal », sans la moindre contrainte.


| Oui, c'est exactement ça. Quelqu'un qui était très satisfait de votre travail. J'ai besoin d'un nouveau dressing à l'étage et la mansarde de ma chambre nécessite des mesures un peu particulières, et je ne peux pas faire ça moi-même ni trouver les pièces correspondantes dans le commerce... Du coup, vous voilà. Ca se chiffre environ à combien, un projet de ce genre? |


J'essayais de parler de quelque chose de normal, de me comporter normalement... Avant que la louve ne prenne le dessus
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MessageSujet: Re: So Close   So Close EmptyDim 12 Juin - 20:09


J’avance derrière la jeune femme qui m’emmène vers sa cuisine. Elle s’excuse pour son comportement et m’avoue être à cran. J’hausse les épaules. Ça arrive ! Il y a des jours avec, et des jours sans. Je suppose que la jeune femme à ses raisons pour être ainsi sur ses gardes. Franchement, cela ne m’intéresse pas de savoir le pourquoi d’une telle méfiance. Je m’assoie tranquillement, regardant ma cliente poser les tasses et servir le café. Elle semble plus calme d’un seul coup. Tant mieux. On va pouvoir discuter sur ce qui m’amène.

Je bois son café en l’écoutant. Quelqu’un de satisfait de mon travail ? Bien. Dans mon métier, on se fait une réputation par le bouche à oreille. C'est comme ça ! Je bosse beaucoup, il y a des clients satisfaits et des clients qui le sont moins, souvent c'est juste parce qu’ils me trouvent beaucoup trop froid. J’uis pas là pour enfiler des perles et les clients qui me causent pendant mon taff à toujours eu tendance à me rendre irritable. Je ne parle même pas des gonzesses en chaleur. Bon, il serait faux de ne pas dire que j’en n’ai pas profité de temps en temps de quelques clientes canon. Une option spéciale pour les filles par trop conne et ayant un joli cul. J’uis qu’un homme après tout ! Maintenant que je suis avec Lyra, c'est ceinture ! Je bois le café, et repose la tasse sur la table en jetant un œil à la louve.

Votre café est bon !

La complimentais-je gentiment. Bon parlons bien, parlons peu ! Elle veut une estimation du prix. J’hausse les épaules.

Tout dépend de la grandeur du dressing, du boulot … vu qu’il faut compter la main-œuvre. Souvent, pour un dressing de taille normal sans main-œuvre vous pouvez compter dans les 2500 livres. Après, dés que j’aurais fait mes mesures et surtout que vous m’aurez dit ce dont vous voulez comme rangement, je pourrais vous faire un devis. Certain client on déjà un budget en tête, mais souvent c'est en-dessous de ce qui est faisable. Avez-vous déjà une idée de ce que vous souhaitez ?

Il y a des clients qui me sortent carrément des plans. Souvent, je regarde, étudie leurs projets personnels et leurs dit ce qui est faisable ou pas. Je bois ce bon café qui me fait un bien fout. Je jauge la demoiselle, lui offrant un petit sourire en coin ; je sais me montrer charmant ; Enfin j’essaie !



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MessageSujet: Re: So Close   So Close EmptyMar 12 Juil - 21:14

J'essayais de souffler, de péter un coup comme aurait dit Milo. Je ne devais pas me laisser prendre comme ça par surprise. C'était dangereux. Et ce n'était pas des blagues. J'aurais dû sentir cet homme avant qu'il ne s'approche aussi près de la maison. Mon odorat était bon. Mais j'avais besoin qu'il soit encore meilleur. Autrement, ce serait prendre des risques pour ma survie et celle de mon frère. Ce que je n'étais pas prête à faire. Pas comme ça, pas maintenant. Je devais être plus prudente. C'était en ne me souciant pas assez de mon environnement que je m'étais retrouvé, la dernière fois, à me faire brutaliser, violer et tout le toutim par des loups déchaînés sur lesquels je n'avais pas eu le plus petit contrôle. Autant dire que je ne devais plus jamais laisser pareil destin me tomber dessus, j'avais eu plus que ma part d'horreur ces dernières années sans que je participe involontairement aux prochaines.


Quoiqu'il en soit, je sers le type en café. Je sens quelque chose d'étrange, chez lui. Ma louve est curieuse. Pis, elle flaire le mâle. Ca fait un moment que je n'ai plus eu d'amant, de coup d'un soir, pour évacuer toute cette tension bestiale qui me parasite les pensées en permanence. Courir suffit, mais je le sais pas de manière indéfinie. Le type semble ravi que je lui dise qu'on me l'a recommandé sur la base du travail qu'il a pu effectuer. Je sais moi aussi quelle satisfaction il est possible de retirer du travail accompli. Le type acquiesce et me félicite sur mon café. Je souris, un peu gênée devant un compliment que je trouve surfait.



| Oh vous savez, c'est un café tout ce qu'il y a de plus normal. Je n'y connais rien. |


Et me machouille les lèvres de gêne accrue, alors que je me rappelle combien mon fiancé aimait ça, lui, alors que pour moi il n'est qu'un moyen de tenir debout un peu plus longtemps qu'initialement prévu. Le type ne s'en fait pas trop pour le montant de sa rémunération. La main d'oeuvre. J'écarquillais les yeux.


| 2500 ? Ah quand même. Ben mon budget, c'était quand même plus proche des 1500! |


Je suis surprise plus qu'en colère ou déçue. Je n'ai pas l'habitude de dépenser mon argent, alors j'en ai ce n'est pas un souci. Ce n'est pas pour autant que je considère que ranger mon linge vaut deux salaires.


| Euh, on va peut être monter.. Enfin, je veux dire. Je vais vous montrer la pièce, pour que vous puissiez prendre les mesures... |


Seigneur. De gaffe en gaffe. J'évacue la pièce pour éviter de montrer à quel point je rougis de honte.


| C'est par ici, ma chambre. |


Je veux mourir.
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