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–› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]
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MessageSujet: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyJeu 6 Mar - 16:47




Paul & Charlie


Ces derniers temps beaucoup de choses s'étaient passés. Après une journée dans le noir à réfléchir elle avait eu des tas d'idées. Avec un pincement au cœur elle se rendit compte que sa vision de la suite des évènements ferait sans doute hurler Mike. Elle avait compris quelque chose, le fait d’être toujours liée à sa famille lui causait du tort. Il ne lui restait donc que deux possibilités : se ranger et accepter de vivre de maigres revenus ou créer son propre clan.

Elle avait pris ses aises avec l’argent qu’elle gagnait grâce à ses différents trafics et la dernière paire de Louboutin qu’elle avait acheté n’était pas pour lui convaincre que la première option était véritablement envisageable. Sa décision était prise : elle allait créer une nouvelle concurrence dans la mafia. Comme ça elle prouverait à son père qu’il avait eu tort de ne pas lui accorder sa confiance sous prétexte qu’elle n’était qu’une femme. Il allait le regretter amèrement.

Après une bonne douche elle s’enferma dans le petit dressing qu’elle avait réussi à s’aménager, il fallait qu’elle déménage mais peut-être plus tard. Pour le moment elle devait se concentrer sur le moyen de prendre une certaine indépendance. Et surtout elle ne voulait pas faire de vagues en se prenant un loft alors qu’elle n’était pas censée en avoir les moyens. La police n’avait rien à son sujet mais son entourage risquait de commencer à se questionner sur ça. Déjà qu’elle devait mentir pour expliquer ses tenues de créateurs.

Elle enfila un jean slim, un débardeur noir et une paire d’escarpins sans intérêt. Elle n’avait pas envie de ruiner ses superbes chaussures de marques là où elle allait. Avant de partir elle passa une veste en cuir sur ses épaules et s’intéressa une dernière fois au dossier qui était posé sur sa table à manger. Elle observa la photo quelques secondes avant de laisser le dossier là où il était. Elle prit son sac et referma la porte de son appartement.

Dans le garage elle retrouva sa voiture : une Mini Cooper S rouge ornée de deux bandes blanches sur le capot. Sans faire attention aux limitations de vitesse elle fonça dans la direction qu’elle avait décidé de prendre : le port de Glasgow. Une fois sa décision prise elle avait demandé des renseignements sur plusieurs personnes et son objectif du jour était : Paul Evans. Elle avait entendu dire qu’il avait son propre garage dans le secteur. Serait l’occasion de faire vérifier que sa voiture n’avait rien bien qu’il n’y ait rien eu d’inquiétant à ce sujet.

Lorsqu’elle arriva finalement sur place elle prit quelques secondes pour observer les lieux. Une multitude d’idées fourmillaient dans son cerveau. Elle mit le point mort et arrêta le moteur avant de descendre de son véhicule. Les bras croisés elle s’installa sur le capot de sa voiture en attendant de voir si l’un des employés ferait l’effort de venir voir si elle avait besoin de quelque chose. Elle n’avait pas réellement l’intention de débarquer comme une fleur et de demander après Paul.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyJeu 6 Mar - 22:47





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own



Cette satanée caisse lui avait prit plus de temps que prévu à réparer, d'autant qu'il était seul à bosser dessus. L'un de ses deux employés était de repos, l'autre s'était débrouillé pour tomber dans ses escaliers en partant la veille au matin. Un bras dans le plâtre, un arrêt de plusieurs semaines et un accident de trajet qui laissait à Paul pas mal de paperasse et le travail de deux hommes à faire seul. Sur ce dernier point, il n'avait cependant pas trop à se plaindre, il aimait trop ce qu'il faisait pour ça mais ça l'avait mit en retard dans son planning déjà fort chargé. La superbe blonde à qui appartenait cette voiture allait sans doute râler pour le retard mais il saurait bien s'arranger, soit en lui accordant une ristourne soit en la gratifiant de sourires ravageurs. Il s'essuya le cambouis qui lui restait sur les mains et se dirigea vers le bureau. L’américain avait non seulement du travail en retard mais aussi quelques taches administratives qui restaient en suspend.

Une fois installé devant la table qui lui servait de bureau, il étalait la paperasse en question devant lui. Si il avait reçu un peu d'aide de la part d'une lointaine grand tante, ce qui lui avait permis d'investir dans ces locaux plus spacieux et d'embaucher un nouvel employé, tout ceci lui laissait un goût de trop peu. Le fait de penser à Freyja le fit sourire. Qui aurait put croire qu'il y avait eu dans la même famille à des décennies d'intervalle, une femme assez folle pour se laisser séduire par un nocturne au point d'en devenir une et une autre assez fragile pour se laisser avoir par le démon qui l'avait prise pour lui donner vie à lui. Quelque soit la chose qui tissait les fils de son destin elle avait fait en sorte que tout ceci lui soit fort propice. Il était à présent plongé dans ses comptes et ce qu'il y voyait ne lui plaisait pas. Certes légalement l'entreprise était florissant, mais malgré l'amour qu'il portait à son métier, il commençait à s'ennuyer fermement. Paul aurait aimé quelque chose de plus... grisant à faire. Il avait du mal à se ranger, voulait de l'action, souhaitait reprendre une activité secondaire comme il aimait à appeler ses petits trafics et autres contrats.

Un bruit de moteur le tira de ses rêveries. Il allait devoir mettre de coté ses idées de marché souterrain pour le moment. Le jeune homme savait ce que signifiait l’arrêt soudain d'un véhicule devant l'ancien entrepôt. Un client. Les papiers glissés dans les tiroirs, les documents compromettants dans celui qu'il ferma à clef, il se leva pour aller accueillir le nouvel arrivant. Fermé à clef. Il retint un rire à cette idée. Lui qui se moquait bien que quoi que ce soit soit verrouillé pourvu qu'il avait envie d'y accéder, il le ferait. Il s’arrêta net en voyant la jeune femme appuyée contre la Mini Cooper qui était parquée là. Avait-elle la moindre idée de l'effet que pouvaient avoir cette posture et sa tenue sur l'homme qu'il était ? Un petit raclement de gorge et il avança dans sa direction.

« Regardez moi cette beauté. »

Il avait très bien choisit ses mots et tournait autour de la voiture en faisant mine de ne pas s’intéresser à la charmante asiatique à qui elle appartenait. Après avoir joué ce jeu un moment il vint se placer devant elle, à une distance honnête pour ne pas paraître trop rustre.

« Je peux faire quelque chose pour vous ? Ce bébé à l'air de bien se porter, de ce que j'ai entendu quand vous êtes arrivée, elle ronronne plutôt bien. »

Il lui offrait un de ses plus charmants sourires, la fixant droit dans les yeux, tâtant le terrain. Elle était tout à fait à son goût, et cette fois il ne pensait pas à la voiture. Oui, il allait probablement remettre ses projets à plus tard, surtout si elle comptait faire partie de ses clients réguliers.


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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 7 Mar - 11:10




Paul & Charlie


Charlie sentit un sourire s’élargir sur ses lèvres en voyant le jeune homme s’approcher. C’était lui, elle en avait de la chance pour la première fois depuis longtemps. Elle l’observa sans dire un mot, elle n’avait pas l’intention de rentrer dans le vif du sujet tout de suite, elle avait peut-être pas de tact ou de finesse mais quand même. Elle haussa un sourcil en l’entendant s’exclamer avant de faire le tour de la voiture. Après tout c’était un mécano et son intérêt premier c’était les voitures. Elle attendit donc qu’il ait fini sa petite inspection.

Il finit par venir jusqu’à elle en lui demandant ce qui pouvait bien l’amener car selon lui tout allait pour le mieux. Il pouvait donc comprendre la mécanique d’aussi loin, sans même avoir mis le nez dans le moteur ? Ce genre de choses la dépassait elle avait du mal à comprendre comment tout ça arrivait à tourner, c’était un peu trop complexe à son goût. Mais elle allait bien trouver un petit quelque chose, la voiture n’était pas neuve, même si elle avait les moyens elle l’avait acheté d’occasion car elle n’aimait pas vraiment les voitures neuves et le fait qu’un simple tour de clé lui faisait perdre une bonne partie de sa valeur. Avoir de l’argent ne signifiait pas devenir idiot à la seconde même où on commençait à toucher un peu d’argent.

« Non celle-là devrait aller mais si vous pouviez juste faire un contrôle de routine histoire d’être sûre qu’elle ne tombe pas en morceaux à bout d’une dizaine de kilomètres ça me rassurerait. » dit-elle avec un petit clin d’œil.

Elle entendit la petite voix de sa conscience remonter doucement à la surface pour lui dire de faire attention. Elle ne devait pas commencer à tout mélanger. La drague ça attendrait bien un peu. Elle se redressa et s’approcha de lui pour lui donner les clés. Le porte-clés suspendus à un de ses doigts elle attendit qu’il le prenne lui-même.

« En fait je voulais surtout vous voir, vous. La voiture devrait survivre normalement. »

Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle était aussi proche de lui mais qu’importe, du moment qu’ils ne se touchaient pas elle devrait pouvoir se contenir et rester sérieuse plus de deux minutes. Comme à son habitude elle était venue les mains vides, aucun papier, rien du tout. Une vraie touriste mais elle refusait d’abattre toutes ses cartes au premier entretien. Et puis ça ferait tellement bizarre de débarquer dans son garage et lui déballer tout ce qu’elle avait à son sujet écrit sur un petit bout de feuille.

Elle n’avait aucune envie de rajouter sociopathe à son CV de gangster. Ce qu’elle avait déjà de répertorié lui suffisait amplement. Elle détacha son regard du visage de Paul pour observer le lieu. C’était un grand espace… Son cerveau commençait encore à s’emballer à lui cracher des millions d’idées à la seconde. Elle allait un peu vite en besogne là, il fallait d’abord faire connaissance et commencer à tâter le terrain pour le premier jet de son projet sur le long terme.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 7 Mar - 14:56





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own


Le mécano aurait aimé qu’elle réagisse un peu plus à sa première remarque. Le petit regard qu’elle lui avait lancé ne lui permettait pas vraiment de la cerner et il aurait pourtant pu jurer qu’elle allait mal le prendre. Une petite part de lui aurait bien aimé voir ce qu’aurait put donner la suite si elle s’était offusquée du choix de ses paroles. Il avait dû se contenter de détailler le véhicule sous tous les angles à défaut d’essuyer le courroux de la jolie brune. Mini Cooper. Même si il était forcé d’admettre que celle-ci était plutôt classe, il n’avait jamais aimé ce genre de voitures. Seules les bons vieux SUV trouvaient grâce à ses yeux, ça et quelques voitures de collections type traction avant. Il avait toujours trouvé que les mafiosi avaient une classe incroyable au volant de ces engins. Tout en songeant à ces braves garçons et aux tacots qui les transportaient eux et leurs "Tommy Gun", il était revenu au niveau de la jeune asiatique pour lui demander ce qui n’allait pas sur sa voiture.

« Non celle-là devrait aller mais si vous pouviez juste faire un contrôle de routine histoire d’être sûre qu’elle ne tombe pas en morceaux à bout d’une dizaine de kilomètres ça me rassurerait. »

Comme elle lui répondait, elle l’avait gratifié d’un clin d’œil et il avait dû faire un effort considérable pour ne pas se mordre la lèvre dans une moue qui aurait trahi l’effet qu’elle avait sur lui et les pensées malsaines qui venaient de lui traverser l’esprit. Elle s’était ensuite avancée pour lui tendre ses clefs, là encore, il tenta de se contenter de lui sourire. Sourire qu’elle fit disparaitre en une fraction de seconde.

« En fait je voulais surtout vous voir, vous. La voiture devrait survivre normalement. »

Plusieurs scénarios traversèrent l’esprit de notre mécanicien. D’anciens partenaires mécontents qui lui auraient envoyé ce joli colis piégé pour lui faire passer un message ou pire encore. De vieilles connaissances qui lui envoyaient un contact pour le relancer sur le marché. La PES peut être. Juste une jeune femme un peu esseulée qui voulait se tenter un délire avec un carrossier. Ca faisait trop de possibilités, trop de risques à prendre pour répondre à la légère. Paul avait reculé d’un pas, elle était un peu trop proche à son gout et tant qu’il ne savait pas où elle voulait en venir, il préférait garder un peu de distance. Prenant les clefs qu’elle lui tendait, il lui fit signe de le suivre d’un petit mouvement de la tête.

« Si vous voulez bien venir jusqu’au bureau avec moi, on pouvoir parler de… vot’ voiture. On parlera même de moi si vous êtes sage et que vous parlez aussi…un peu.»

Il reculait vers le garage mais ne lui tourna pas le dos, même quand elle lui emboita le pas. Peut-être qu’il se faisait des films, mais il préférait être prudent. Si elle devait tenter quoi que ce soit, elle ne le ferait probablement pas à l’extérieur, alors pourquoi prenait il le risque de lui offrir le couvert de l’atelier ? Parce qu’il savait qu’il pourrait lui aussi profiter de l’absence de témoins pour se défendre par tous les moyens à sa disposition si nécessaire. Une fois dans le bureau, il s’installait contre un plan de travail et lui indiquait la chaise en face de lui. L’américain aimait cette posture, ni assise, ni debout, elle lui permettait de rester alerte en cas de pépins ou plus simplement de ne pas rester totalement statique, chose qu’il détestait au plus haut point.

« Je vous demanderai d’en venir au fait. Je vois plusieurs raisons pour lesquelles vous auriez pu venir me voir moi en particulier, j’ai plusieurs…cordes à mon arc, mais je n’arrive pas à savoir de laquelle vous voulez jouer Miss… vous ne m’avez pas dit votre nom. Si vous êtes venue pour moi vous devez au moins avoir cet avantage là sur moi, je me trompe ? »

La suite dépendrait entièrement de la façon dont elle allait se présenter, de la raison qu’elle évoquerait pour expliquer sa présence ici et son énigmatique introduction. Il y avait fort à parier cependant qu’il pouvait éliminer l’éventualité d’une descente de la PES. D’une parce qu’il n’avait pas fait suffisamment de vagues pour attirer leur attention, de deux parce qu’elle ne se serait pas pointée seule si elle savait ce qu’elle allait trouver. C’était déjà ça de prit, le reste, il pourrait gérer seul. Il y avait assez d’eau dans la baie pour y planquer les éventuels messagers d’anciens collaborateurs un peu revanchards, et si elle venait lui offrir du travail il saisirait l’occasion avec le plus grand plaisir.




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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 7 Mar - 17:26




Paul & Charlie


Charlie n'avait aucun intérêt à prendre la mouche pour si peu. Elle était du genre à prendre les choses au pied de la lettre mais pour une fois elle devait réfléchir avant de parler. Jusqu'à présent elle avait juste menti de temps à autre mais maintenant elle devait s'endurcir, devenir une vraie énigme pour tout le monde, jouer un jeu du début jusqu'à la fin, aucun retour en arrière ne serait plus possible après un certain stade. Si cela venait à foirer elle perdait tout : ses deux familles, la mafieuse qui enfoncerait le clou en lui disant simplement que son échec n'était que la preuve qu'elle n'avait rien à faire dans la business et la meute qui la condamnerai lourdement si ce n'était pas la mort, Mike à qui elle aurait menti du début jusqu'à la fin, sa liberté la police ne louperait pas cette occasion et pour finir ses amis. L'argent était confortable mais dans le fond ce n'était qu'une excuse pour ne pas arrêter.

Alors pourquoi jouait-elle ? Parce qu'elle avait besoin de cet environnement. Dans son monde actuel personne ne comprenait sa manière de penser. Elle se sentait seule et lassée de devoir cacher une vraie partie de ce qu'elle est. Elle ferait comme dans son film préféré elle irait construire son propre réseau pour prouver à son père qu'il aurait dû la choisir pour prendre la suite du gang. Mais elle irait encore plus loin que n'importe qui. Elle voulait laisser une trace à l'épreuve du temps à la manière d'Al Pacino qui était encore connu comme le loup blanc de la mafia. Les livres, les films, l'Histoire elle-même parlerait de son empire. Paul n'était que la première pièce du puzzle mais aussi celui qui pouvait l'arrêter dans son délire avant qu'elle ne franchisse le pas.

Lorsqu'elle lui avoua venir plutôt pour lui qu'autre chose elle sentit la méfiance le submerger. Vu son casier ils devaient être nombreux à vouloir l'approcher. Il prit tout de même les clés avant de lui proposer d'entrer pour se rendre dans son bureau. Elle le suivit sans un mot, guettant le moindre de ses gestes. Parler un peu ? Elle le ferait au moment opportun. Elle prit place dans la chaise qu'il indiqua après s'être débarrassée de sa veste qu'elle posa sur le dossier du siège. Vu sa tenue minimaliste il semblait évident qu'elle n'était pas lourdement armée. Elle aurait pu dissimuler deux trois trucs mais elle n'en avait pas vu l'intérêt immédiat.

Il était cash et attendait des réponses quant à sa manière de l’approcher. Au moins personne ne perdrait son temps. Il avait plusieurs cordes à son arc ? C’est ce qu’elle avait pu comprendre d’un simple coup d’œil aux informations qu’on avait pu lui fournir à son sujet. Mais elle aurait aimé en savoir plus mais pour cela il aurait fallu qu’elle le suive, qu’elle prenne le temps de le connaître de loin avant de lui rentrer dans le lard comme elle venait de le faire. Elle n’avait pas parlé de finesse un peu plus tôt ? Visiblement Charlie n’avait pas la même notion que tout le monde de ce mot.

Elle lui adressa un magnifique sourire lorsqu’il lui fit remarquer qu’elle ne lui avait pas donné son nom. Elle ne le faisait jamais une manie de cacher son identité quand on savait la réaction que pouvait provoquer l’évocation simple de son nom de famille. McAllister était un nom plutôt répandu en soi mais une asiatique qui le portait c’était totalement autre chose. Son père s’était fait suffisamment connaître dans le milieu pour qu’on sache qu’un McAllister bridé pouvait être un membre de sa famille. Surtout que des oncles qui portaient ce nom à travers le monde elle en avait pas mal et Paul avait du se retrouver sur leurs routes au moins une fois.

« McAllister, Charlie. Et oui Paul Evans j’ai pris le temps de me renseigner avant de venir. Suffisamment pour savoir que vous avez un passé… intéressant. »

Au moins comme ça il était fixé elle n’était pas venue en touriste, elle avait des choses dans sa petite tête à son sujet qui ne nécessitait pas qu’elle prenne la peine de les noter sur un petit bout de papier. Ce genre d’informations étaient mieux à l’abri des regards curieux. Elle croisa les jambes et les bras sur sa poitrine pour l’observer d’un air déterminé. S’il pensait qu’ainsi elle se sentirait plus petite et donc plus en danger face à lui il pouvait se fourrer le doigt dans l’œil jusqu’au coude.

« Je me suis dit que pour quelqu’un avec votre expérience ça devait être lassant de s’occuper uniquement de moteurs et de ne sais quoi d’autres. Je cherche un associé pour lancer une petite entreprise florissante qui ne devrait pas vous déplaire. Sauf si vous avez préféré vous ranger et que bricoler les voitures des petites minettes est devenu votre nouveau passetemps. »

Elle avait beau opter pour un ton sûr elle était nerveuse et discrètement elle ne pouvait s’empêcher de mordiller sa lèvre inférieure en songeant qu’elle venait de lui dévoiler ses intentions en quelques secondes le tout à peine voilée. Finesse avait-on dit ? Ce mot était définitivement exclu de son vocabulaire.



Dernière édition par Charlie M. McAllister le Lun 10 Mar - 0:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyDim 9 Mar - 23:46





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own



L’américain faisait preuve d'une prudence qui ne lui ressemblait pas vraiment. En temps normal, il était plutôt le genre à se laisser charmer par la première fille venue, avant même de s'assurer de ses intentions, qu'elle ne comptait pas boire son sang une fois que le sommeil l'aurait gagné ou qu'elle n'allait pas appeler sa meute pour qu'il leur serve de repas de groupe à la première pleine lune. Mais il avait un certain passif avec l'Asie qui l'incitait à se méfier de la brunette en face de lui. Il avait beau s'être écoulé plusieurs années depuis qu’il avait quitté le Japon, il avait encore en tête la façon don les yakuza se débarrassaient de ceux qui se dressaient devant eux ou qui, comme il l'avait fait, leur tournaient le dos. Une fois qu'ils furent installés dans la pièce qui faisait office de bureau, il commença à se détendre un peu, ici il était chez lui et quoi qu'elle s’avérerait être, il pourrait le gérer plus sereinement. Comme elle se mettait à l'aise pour s'asseoir, il se mordait de nouveau la lèvre. Elle était décidément délicieuse. Ne se laissant pas pourtant autant aller à baisser sa garde tout à fait, il jouait cartes sur table, ou presque, la questionnant sur la raison de sa venue ici, en profitant pour tenter d'obtenir on nom. La première chose qu'il récoltait fut un sourire qui lui rendit aussitôt sans trop savoir pourquoi.

« McAllister, Charlie. Et oui Paul Evans j’ai pris le temps de me renseigner avant de venir. Suffisamment pour savoir que vous avez un passé… intéressant. »

McAllister. À ce nom, il se redressa et commença à arpenter la pièce nerveusement. Le mécano connaissait la réputation de cette famille. La première chose qui lui vint à l'esprit était qu'il ne connaissait pas de lien entre eux et d'anciens partenaires de Steeve Clayton qui auraient pu vouloir le retrouver pour les mauvaises raisons. La jolie brune prétendait être bien renseignée et Paul aurait voulu savoir jusqu'où elle avait poussé ses recherches. Avait-elle la moindre idée de sa nature ou ne parlait-elle que de son, ses, casiers judiciaires ?

« Je me suis dit que pour quelqu’un avec votre expérience ça devait être lassant de s’occuper uniquement de moteurs et de ne sais quoi d’autres. Je cherche un associé pour lancer une petite entreprise florissante qui ne devrait pas vous déplaire. Sauf si vous avez préféré vous ranger et que bricoler les voitures des petites minettes est devenu votre nouveau passe temps. »

Le rire sonore de notre carrossier résonna dans la pièce. Lui se ranger ? Il était évident qu'elle s’était effectivement bien renseigné sur lui pour savoir qu'il était incapable de rester en place ou de renoncer à un peu d'argent sale surtout s'il était proposé par une aussi charmante... quoi d'ailleurs ? Serait-elle le chef, la tête du business qu'elle voulait mettre en place ? Non elle avait parlé d'associé.

« Écoutez....Charlie, je n'ai pas vraiment l'intention de me lier de nouveau avec votre milieu et je... »

Il s'était interrompu et avait également cessé de marcher. Il la fixait à présent et tentait d'analyser toutes les idées saugrenues qui lui traversaient l'esprit. Sans rien dire, il se remit en mouvements, marchant jusqu'à la porte, puis revenant vers le plan de travail pour s'y asseoir cette fois tout à fait. Son ennui de ces derniers temps, son besoin d'action le poussaient à la curiosité.

« Dites... de quoi il retourne exactement?Non parce que les bagnoles c'est bien, mais en effet c'est calme...trop calme... » il la gratifia d'un clin d’œil en plaçant ce mot « je ne veux pas me retrouvé esclave du milieu mais si on parle d'associé indépendant, si je n'ai pas à me lier à vot' famille je veux bien écouter ce que vous avez à dire. »

Se levant de nouveau, il reprit ses aller retour, mais cette fois il n'était plus nerveux, il était sur excité. Si l'offre était intéressante, la belle asiatique serait son ticket gagnant pour un retour sur le terrain qu'il affectionnait tant. En passant à coté d'elle il lui murmura quelques mots à l'oreille avant d'aller se placer contre le montant de la porte et de s'y adosser.

« Pour info je préfère bricoler les petites minettes que leurs voitures...j’espère que ça ne vous posera pas de soucis si nous devions devenir associés. »




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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyLun 10 Mar - 13:05




Paul & Charlie


Paul était plutôt réceptif, dès qu’elle lui adressa un sourire il lui répondait de manière presque systématique. C’était ça la convivialité américaine ? Ou alors il essayait de la draguer malgré sa méfiance ? Elle opta plutôt pour la première option. Mais le sourire laissa place à un soudain excès de nervosité lorsqu’elle se présenta. Ainsi donc il connaissait sa famille. Elle n’aurait donc peut-être pas à prouver à quel point elle était sérieuse. Parce qu’à son âge et vu qu’elle était une fille elle se doutait que sa crédibilité pourrait être remise en cause. Là elle sautait une étape sans le moindre mal. Maintenant il faudrait tout de même préciser qu’elle ne voulait pas utiliser son nom de manière publique, ça serait le scandale assuré et surtout une déclaration de guerre entre elle et le reste de sa famille. Elle ferait les choses biens du début jusqu’à la fin, elle partirait de zéro pour construire une équipe qui montrerait à tout le monde ce dont elle était capable.

En l’entendant rire elle sortit de ses pensées pour se concentrer sur lui, il s’apprêtait à lui répondre. Votre milieu ? Il avait donc décidé de continuer sa petite affaire tout seul, avec quelques affaires un peu crapuleuses mais rien de bien florissant. Mais il se stoppa en plein milieu de sa phrase en la fixant. Il n’arrêtait pas de gigoter et lorsque finalement il revint s’assoir sur son plan de travail elle fut tentée de lui faire une remarque ou de le planter là tout simplement pour trouver quelqu’un d’autre. Mais il finit par reprendre la parole.

Elle avait réussi à piquer sa curiosité malgré tout. Elle ne put retenir un sourire en coin. Calme… Il en profita pour glisser un clin d’œil qu’elle choisit d’ignorer, visiblement il était comme ça : sourire charmeur, petit clin d’œil, des petites remarques machistes… Un Américain qui ne faisait pas dans la finesse. Ça tombait plutôt bien, elle n’était pas douée pour ce genre de choses non plus. Peut-être que pour cette simple raison ils pourraient bien s’entendre.

Il ne voulait rien avoir à faire avec sa famille, ça tombait plutôt bien elle non plus. Si elle avait trouvé ses premières billes grâce à son ami d’enfance qui faisait partie de la famille maintenant c’était fini, chacun traçait sa route et les choses iraient beaucoup mieux ainsi.

« Qui a parlé de ma famille ? Ce que je vous propose c’est d’être totalement indépendants de tout ce qui se fait déjà dans le secteur. Prendre notre part de marché et de coiffer au poteau tous les autres. Le seul problème c’est que je ne peux pas montrer que je suis dans le milieu, ça mettrait trop de bazar avec la famille justement. »

Ce n’était pas qu’une question d’avoir peur des retombées de la police et tout ça, mais si la meute savait ce qu’elle faisait elle aurait des problèmes, pareil avec sa famille. Le mieux étant de rester dans l’ombre parce qu’en plus si les éventuels fournisseurs ou employés savaient que c’était elle qui tenait une partie des rennes ils deviendraient frileux ou refuseraient de faire affaire avec eux. Le monde d’en bas était macho et elle devrait soit jouer des coudes pour s’y faire une place ou alors la jouer plus mesquine.

Pendant qu’elle lui parlait il avait repris ses allers-retours avec une nouvelle attitude. Lui qui avait commencé par lui dire qu’il n’était pas intéressé semblait au contraire plutôt emballé par l’idée. Elle eut la confirmation qu’elle le tenait lorsqu’il profita d’un passage à côté d’elle pour lui glisser une remarque sur ses préférences afin que cela ne gêne pas les plans de devenir associés. Elle se contenta de sourire en coin et de l’observer alors qu’il avait enfin décidé de se tenir tranquille.

« Bricoler les minettes ? Ça ne posera aucun souci, après tout il faut bien assouvir certains besoins. Mais ne te sens pas obligé de tout partager avec moi, je me doute bien que ni l’un ni l’autre nous avons fait vœux de chasteté et que les occasions seront nombreuses de parler de ça mais je préfère éviter. » dit-elle en se levant pour se rapprocher de lui. « J’aime bien le genre mystérieux. » glissa-t-elle à son oreille en se hissant légèrement sur la pointe des pieds avec un sourire amusé sur les lèvres.

Il voulait jouer à ce petit jeu-là avec elle, elle en connaissait bien les règles et elle adorait le concept.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyLun 10 Mar - 23:36





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own




Elle avait piqué sa curiosité et si il avait eu un éclair de lucidité en se méfiant quand elle avait annoncé s'appeler McAllister, il n'était à présent plus question que de profits dans son esprit. Le mécano ne tenait plus en place depuis quelques jours déjà et si elle lui proposait effectivement un marché juteux, il n'allait pas se défiler. La belle asiatique finissait de le rassurer.

« Qui a parlé de ma famille ? Ce que je vous propose c’est d’être totalement indépendants de tout ce qui se fait déjà dans le secteur. Prendre notre part de marché et de coiffer au poteau tous les autres. Le seul problème c’est que je ne peux pas montrer que je suis dans le milieu, ça mettrait trop de bazar avec la famille justement. »

Alors elle voulait jouer avec le feu ? Par expérience il pouvait déjà dire que ce n'était pas une bonne idée du tout si elle souhaitait effectivement rester dans l'ombre et ne pas se mouiller. Pour que son affaire, quel-qu’elle soit, soit rentable, il lui fallait un leader capable d'imposer le respect rien que par son nom, ce qui était impossible dans son cas. Bien sur le faire de prononcer McAllister sur le marché noir pourrait leur ouvrir une place mais elle disait ne pas vouloir se monter et vouloir éviter que son business soit amalgamé à celui de sa famille. Comme il arpentait la pièce plus pour fuir la position statique qu'il ne supportait pas que pour vraiment réfléchir à la question, il marmonnait un raisonnement plus ou moins cohérent comme si elle n’était plus dans la pièce.

« Bien sur ce nom ouvre des portes, c'est évident qu'en inspirant d'entrée la crainte et le respect, les marches s'ouvrent deux même.... mais il ne faudrait pas s'attirer les foudres du reste de la famille... non je n'ai pas l’intention de finir au fond de la baie avec les autres ou pire encore... m'enfin faudrait qu'ils m'attrapent...par contre y a toujours moyen de se faire une place en utilisant un autre nom... je suppose que je connais du monde pour démarrer une liste de clients potentiels... pourquoi pas oui... mais on les aura forcement à dos à un moment donné...surtout si not' business fonctionne... et la vache on va faire en sorte qu'il fonctionne.... »

Il souriait maintenant tout à fait, convaincu que tout ceci était dingue mais que ça pouvait fonctionner. Il n'avait pu s’empêcher en passant une énième fois à coté d'elle, de lui murmurer quelques mots. Une petite provocation, plus pour la tester qu'autre chose, tout en admettant qu'il était partant pour cette association.

« Bricoler les minettes ? Ça ne posera aucun souci, après tout il faut bien assouvir certains besoins. Mais ne te sens pas obligé de tout partager avec moi, je me doute bien que ni l’un ni l’autre nous avons fait vœux de chasteté et que les occasions seront nombreuses de parler de ça mais je préfère éviter. »

La brunette le tutoyais à présent. "Seront" ? Devait-il en conclure que l'accord était passé ? L'américain n’eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps, elle s'était levée et était venue de placer à son niveau. A son tour elle jouait à lui murmurer à l'oreille.

« J’aime bien le genre mystérieux. » 

Se mordant la lèvre à s'en faire mal, il réussit tant bien que mal à ne pas lui sauter dessus tout à fait, se contentant de coller son nez dans ses cheveux pour prendre une grande bouffée de son parfum avant de bouger à nouveau. Se dirigeant vers l'un des placards, il en tira une bouteille de tequila et la présenta à son...associée ?

« Je crains n'avoir que ça à proposer... je n'ai ni sel ni citron sous la main mais ça devrait suffire pour conclure un....partenariat ? »

Posant deux Shooter sur le bureau, il les remplit à ras bord. Puis tout en lui offrant un large sourire ambiguë, il lui en tendit un. Elle aurait put lui suffire en guise d’apéritif mais il ne tenait pas vraiment à mélanger business et sex...pour le moment tout du moins. Elle n'avait pas l'air d'être dérangée outre mesure par l'idée alors autant en profiter pour jouer encore un peu avec elle et voir jusqu'où elle irait.

« Je t’écoute... quel est exactement ton plan pour devenir calife à la place du calife ? »

Faisant mine de porter le verre à ses lèvres, il interrompit son geste.

« Je suis con.. je dois bien avoir ça là haut.... à moins que tu puisses te passer de sel ? »

Le mécano avait terminé sa phrase par un clin d’œil. S'il affectionnait le 9mm planqué dans son tiroir pour éliminer ceux qui se mettaient sur son chemin, la tequila en revanche restait son arme préférée face à de jolies filles. Il ne tenait qu'à elle se saisir l'opportunité....resterait-elle focalisée sur l'affaire qu'elle était venue lui proposer ou aurait-il la chance de la voir lécher un peu de sel sur sa main avant de trinquer puis se laisser aller ?





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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMar 11 Mar - 12:10




Paul & Charlie


Paul était resté sur la réserve jusqu’à présent mais maintenant elle avait captivé toute son attention. Elle n’était pas particulièrement douée pour parler toutes ces choses là mais elle savait donner aux gens ce qu’il leur fallait pour sortir de leurs doutes. En fait elle était surtout douée pour la séduction, elle avait appris ça en débarquant dans le monde de l’Art. Plaire aux gens pour qu’ils parlent d’elle et de ce qu’elle faisait. Mais là elle s’attendait à un peu plus de retenu de la part de Paul. Elle resta muette le temps qu’il s’emballe tout seul, observant l’idée faire son petit bout de chemin.

En l’entendant parler à voix haute elle aurait pu se dire qu’il était complètement cinglé mais au moins ça lui permettait de suivre le cheminement de l’idée dans sa tête. Le nom qu’il ne pouvait pas utiliser le gênait visiblement. Ah oui, certes, c’était beaucoup plus facile grâce à ça mais elle ne lui proposait pas non plus la facilité. Elle était amusée de voir qu’il avait saisi que la médaille avait son revers. Elle n’était pas dans les bonnes grâces de sa famille et utiliser le nom par facilité c’était engager la réputation déjà établie mais aussi leur rendre des comptes. S’il voulait être indépendant il n’y avait pas d’autres solutions que de ne pas l’exposer. Il connaissait du monde, elle avait des contacts qui seraient prêts à les suivre.

Son business principal consistait à faire passer des cargaisons de drogue dans certains de ses tableaux. Au début ce n’était qu’un dépannage de son meilleur ami qui se retrouvait bloqué sans moyen de livraison mais finalement cela ne s’était jamais arrêté. Il avait les contacts pour se fournir la drogue à envoyer, elle trouvait les clients. Elle avait en fait monté tout un réseau de galeries d’art qui importaient pas mal de tableaux d’Europe et qui ensuite fournissaient les clients en tableaux et en drogue. Si au début elle n’était qu’un dépannage pour son ami, elle était devenue finalement une nouvelle intermédiaire. Il ne lui restait donc qu’à se trouver un nouveau fournisseur de drogue pour l’envoyer aux quatre coins du monde et dire son ami qu’elle arrêtait leur collaboration. Cette tâche là risquerait d’être plus complexe mais elle finissait par avoir l’habitude de mentir, se serait un jeu d’enfant : j’ai peur que la police me tombe dessus alors j’arrête. Elle pouvait aussi lui dire la vérité mais il se retrouverait dans une situation délicate, il devait la vérité et obéissance à son père, elle n’avait aucune envie qu’il soit obligé de lui mentir pour la couvrir.

Elle fut tirée de sa rêverie quand elle l’entendit déclarer que le business allait fonctionner, qu’ils allaient tout faire pour que ça le fasse. Elle sentit un sourire s’étirer sur ses lèvres. Il avait fait le plus gros du travail tout seul lui épargnant bien des peines. Tout ce monde lui manquait tant que ça ? C’est sûr qu’il devait avoir moins d’occasions de se trouver des petites minettes comme il disait en tant que mécano plutôt qu’en tant que gangster.

Il la cherchait en lui faisant part de ses attirances et visiblement c’était soit une mise en garde personnelle, il voulait bricoler avec elle ?, soit il voulait simplement la prévenir de prendre garde en ouvrant la porte de son bureau de ne pas tomber sur une scène intime. Elle le provoqua à son tour. Elle du se faire violence pour retenir un rire lorsqu’il s’en mordit la lèvre à faire blanchir ce petit bout de chair. La bougeotte lui reprit après qu’il ait plongé son nez dans ses cheveux. Si ça pouvait le satisfaire il pouvait la respirer autant qu’il voulait. Elle le suivi du regard alors qu’il fouillait dans un de ses placards pour en sortir une bouteille de Tequilla. Elle avait pas mal de bons souvenirs avec cet alcool.

« Ça devrait être amplement suffisant… » dit-elle simplement.

Conclure le partenariat, il y avait encore pas mal de choses à déterminer mais il semblait être sur la même longueur d’onde qu’elle donc les choses étaient plutôt bien engagées. Elle s’appuya sur le bureau, ni assise ni debout alors qu’il leur servait un verre chacun. Son plan ? Elle n’en avait pas vraiment, elle avait une multitude d’idées qu’il fallait mettre en ordre. En revanche, calife à la place du calife elle n’était pas persuadée que l’expression soit la plus adéquate.

« Je ne veux pas reprendre le business familial, je veux juste lui faire comprendre qu’il a eu tort de me mettre à l’écart. Je veux que se soit lui qui s’associe à moi et qui m’offre des cadeaux pour s’assurer de ma… notre protection. Je veux qu’il devienne un sou fifre. Mais je ne veux pas me laisser aveugler par mes envies, ils le feront tous. Pour ça on va s’implanter petit à petit dans chaque business qui tourne ici. »

Ne pas se laisser aveugler par son désir de vengeance. Doucement mais surement elle voulait mettre la main sur tout et tout le monde. Elle commençait dans la drogue, elle finirait dans les meurtres commandités en passant par le reste. Paul semblait la personne idéale, son CV était plutôt varié et il avait quelque chose d’intriguant. Elle haussa les sourcils lorsqu’il finit par lui annoncer qu’il avait peut-être du sel.

« On doit déjà se passe de citron, essayons de faire les choses bien. Après tout c’est notre moment. » dit-elle en s’approchant de lui pour lui prendre la bouteille des mains.

Mélanger sexe et travail, c’était loin d’être une bonne idée mais après tout un shot de Tequilla ne voulait pas dire qu’elle allait finir dans son lit. Charlie observa sa conscience s’écrouler de rire alors qu’elle se faisait cette réflexion. Ok il y avait des chances pour que ça finisse ainsi mais qu’importe pour le moment c’était une question de travail et elle préférait amplement s’armer d’alcool pour évoquer tous les aspects techniques de la conversation à venir en étant confortablement installée plutôt que dans cet endroit vétuste. Elle attrapa son verre et en essayant d’en renverser le moins possible elle poussa Paul vers les escaliers.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMar 11 Mar - 16:44





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own




Tequila. Peut être avait-il été un peu prompt à dégainer la bouteille mais le business était alléchant, surtout pour quelqu’un comme lui qui recherchait toujours un peu d’action, tout plutôt que de mourir d’ennui. Alléchante aussi la partenaire qui venait de l’entrainer dans son affaire. L’esprit encore embrumé par son entêtant parfum, il avait sorti la bouteille, s’excusant de ne pas pouvoir lui offrir quelque chose de plus conventionnel. Le mécano lui aurait bien proposé autre chose, il avait un bar assez fournis à l’étage, mais il voulait jouer un peu, faire monter la température afin de tester les limites de la jolie brune.

« Ça devrait être amplement suffisant… »

Il n’attendait pas réellement de réponse à sa question mais puisqu’elle était partante pour le verre qui lui proposait, il n’allait pas s’en plaindre. La questionnant sur la manière dont elle comptait s’y prendre pour bâtir un empire digne de faire de l’ombre à sa famille, l’américain se rendit compte qu’il ne savait toujours pas sur quel marché elle comptait se lancer. Drogue ? Meurtres ? Trafic d’informations ? Il avait déjà joué tous ces jeux et se demandait à présent lequel avait sa préférence. Apres une courte introspection, il fut forcé d’admettre que la récolte d’informations et le meurtre restaient son terrain de prédilection. Les mésaventures que Sean et lui avaient eues en Irlande avec les russes ne l’avaient cependant pas découragé, au contraire, il n’aimait pas terminer sur cet arrière-gout de défaite. Défaite ? Non, il ne s’autoriserait pas à appeler cela ainsi, lui perdre ? Jamais.

« Je ne veux pas reprendre le business familial, je veux juste lui faire comprendre qu’il a eu tort de me mettre à l’écart. Je veux que ce soit lui qui s’associe à moi et qui m’offre des cadeaux pour s’assurer de ma… notre protection. Je veux qu’il devienne un sou fifre. Mais je ne veux pas me laisser aveugler par mes envies, ils le feront tous. Pour ça on va s’implanter petit à petit dans chaque business qui tourne ici. »

Le carrossier éclata de rire en l’entendant expliquer son idée. Toute charmante qu’elle était, elle était folle à n’en pas douter. Mais c’était exactement le type de folie qui lui plaisait. La belle avait la folie des grandeurs, vouloir ainsi faire plier le reste des McAllister… c’était complètement givré mais cela pourrait rapporter gros, très gros.

« S’investir sur tous les terrains hein ? En voilà une idée plaisante. Et puis cette rage qui t’anime… te de te mettre à l’écart tu disais ? Comment peut-on mettre quelqu’un comme toi de côté, je ne parles pas seulement de ce que je vois, je parle de ce que j’entends… cette motivation est un atout de poids dans ce domaine. »

Ce qu’il voyait… une toute petite voix dans sa tête lui disait de ne pas se laisser séduire par les courbes de la jeune asiatique, mais l’appât du gain et sa part démoniaque hurlaient bien trop fort pour qu’il puisse songer à écouter sa conscience. Le deal ? Il l’acceptait avec joie. La fille ? Il lui restait à présent à tenter de pousser un peu plus loin le petit jeu entrepris plus tôt. Du sel pour les tequilas. C’était un peu convenu comme approche mais l’idée de la regarder laper le sel en question ne sortait plus de son esprit.

« On doit déjà se passe de citron, essayons de faire les choses bien. Après tout c’est notre moment. »

Elle venait de lui attraper la bouteille des mains et se dirigeait vers les escaliers. La brunette comprenait vite et il ne se fit pas prier. Non sans en profiter pour la frôler lentement en passant à côté d’elle, il alla enclencher la fermeture du rideau roulant. Se laisser aller oui, perdre son gagne-pain officiel, hors de question. Attrapant les clefs de l’appartement, il grimpa les marches en s’assurant qu’elle le suivait, puis il ouvrit la porte tentant de ne pas montrer trop d’empressement. Comme il la faisait passer devant lui pour entrer dans le salon, il se pencha pour lui murmure à l’oreille comme il l’avait fait précédemment.

« Je te laisse t’installer, je cherche la salière puis je suis tout à toi. »

Il avait volontairement tinté sa voix d’un ton suave, non pas qu’il pensait qu’il était encore nécessaire de jouer le petit jeu de la séduction, après tout c’était elle qui l’avait entraînée là-haut, approuvant ainsi ce qui allait suivre. Le mécano referma délicatement la porte derrière lui, essayant toujours de masquer un minimum les pulsions qu’elle suscitait chez lui. Cependant après avoir posé son verre sur la table basse, il ne put se retenir de se ruer vers sa cuisine, brisant là tous ses efforts pour paraître calme. Calme…non décidément il en était tout à fait incapable.



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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMar 11 Mar - 17:49




Paul & Charlie


La folie, peut-être qu’elle en était atteinte pour viser aussi haut mais on lui avait toujours dit de viser la lune car même en cas d’échec on atterrit dans les étoiles. Elle avait bien l’intention de tout mettre en œuvre pour que cette entreprise fonctionne. Qu’importe ce que ça lui coûterait : la vie, ses amis… Elle ne supportait plus la solitude dans le monde banal et l’idée que sa famille s’était bien foutue de sa gueule. Elle avait tous les inconvénients de son nom et presque aucun avantage. Maintenant elle allait inverser la tendance et faire sans ce nom qui lui avait donné tant de fil à retordre ces dernières années. Elle était presque vexée lorsqu’elle l’entendit rire après qu’elle lui ait exposé son plan foireux. Mais il semblait séduit par l’idée saugrenue de gouverner le monde.

Charlie entendit sa conscience lui dire qu’il était peut-être séduit par l’idée mais il ne connaissait pas toute l’histoire. Que ferait-il en apprenant sa vraie nature ? Elle n’avait pas envie de le cacher mais elle savait que sa nature instable, violente et animale pouvait être un frein pour n’importe qui. Mais elle saurait se maîtriser, à présent il n’y avait aucune raison qu’elle perdre le contrôle. Enfin, elle le pensait sincèrement.

« Disons que tous les hommes ne soupçonnent pas la détermination d’une femme en colère. »

Et le jour où ça leur tomberait sur le bout du museau c’est elle qui irait rigoler en leur disant qu’elle n’était pas aussi faible qu’eux. Ils s’étaient laissés guider par la peur du Loup qui vivait en elle et avait pris le partie de se la mettre à dos alors que sans même quelques alliés elle pouvait décimer la famille entière à elle toute seule. Mais le but n’était pas là, c’était encore plus sadique, elle voulait qu’ils assistent impuissants à sa montée en puissance. Le de dépendre de Paul la dérangeait un petit peu mais elle avait besoin d’une figure qui crée pas la polémique immédiate dans le milieu.

Elle mit ce point de côté mais du côté elle devrait trouver une excuse pour être aussi présente que devait l’être un associé aux côtés de Paul. Et l’excuse se trouvait peut-être là-haut alors quand il lui annonça qu’il avait peut-être du sel dans son appartement elle saisit l’opportunité qui se présentait à elle. Elle songea avec un sourire qu’il ne faudra pas bousculer Paul pour qu’il réagisse. Quelques pas vers l’escalier et voilà qu’il la doublait pour fermer le rideau du garage, prendre ses clés et monter. Le tout bien sûr en prenant bien soin de la frôler au passage. C’est lui qui avait besoin de ce contact constant mais elle ne dit rien en songeant qu’elle avait besoin de le garder dans cet état d’esprit. Elle le suivit dans les escaliers, profitant au passage d’une vue plus qu’agréable, elle n’aurait pas besoin de jouer la comédie pour ce coup-là.

Alors qu’ils arrivaient dans le salon il la laissa passer devant afin qu’il puisse refermer derrière elle. Il était tout à elle, elle eut un sourire en songeant à tout ce qu’elle pourrait effectivement lui faire subir s’il continuait à lui faire des annonces pareilles. Elle retira ses chaussures avant de se glisser dans le salon, posant son verre sur la table basse, prenant place dans le fauteuil le tout sans le lâcher des yeux. A sa manière il était amusant le genre tout feu tout flamme. Mais elle se sentait plus à l’aise avec ce genre de personne plutôt qu’avec des personnes froides qui cachaient leurs véritables natures.

« Ça t’arrive souvent que des petites nanas viennent te proposer un deal pareil et que tu acceptes aussi vite ? »

La curiosité est un vilain défaut mais là c’était inquiétant il était tellement en manque de ce monde là qu’il n’avait pas pris la peine de se demander si ce qu’elle lui disait était vrai ou ce genre de choses. Certes, ça lui avait grandement facilité la tâche mais s’il était aussi expéditif avec tout peut-être qu’elle devrait garder des réserves. Elle se leva et le rejoignit dans la cuisine alors qu’il était toujours en pleine recherche de son sel. Elle s’appuya sur le comptoir qui séparait les espaces cuisine et salon.

« Je crois qu’on a tous compris où toute cette petite comédie allait nous mener mais avant qu’est-ce qui me garantie que malgré mes recherches tu n’es pas tant en sommeil que ça ? Tu ne travailles pour personne ? » demanda-t-elle en contournant lentement le plan de travail jusqu’à venir se planter devant lui.

Ne fait jamais confiance à personne, c’était la règle de survie dans ce milieu et elle comprenait pleinement pour quelle raisons seulement maintenant. En s’associant à lui c’est comme si elle se collait un flingue sur la tempe en sachant qu’il avait le doigt sur la détente. Jamais elle ne pourrait garantir qu’il ne retournerait pas sa veste. Car il avait beaucoup bougé selon ses recherches, elle avait quelque fois perdu sa trace. Il n’avait pas cette fidélité inconditionnelle que certains gangsters avaient. Ça faisait déjà un point négatif pour lui mais au moins il avait du métier et il faisait un allié de poids. Elle posa les poings sur ses hanches pour l’observer, elle était obligée de relever la tête car sans ses talons elle était beaucoup plus petite que lui mais son regard était franc et elle ne le détournait pas. Qu’il soit prévenu, à la moindre entourloupe elle n’hésiterait pas à se débarrasser de son corps sans vie dans le port.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMar 11 Mar - 23:54





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own




Tout à elle. Mais pourquoi avait-il eu besoin de le présenter comme ça ? Certes il avait à présent terriblement envie de la laisser faire ce qu'elle voulait. Elle aimait le mystérieux ? Elle allait être servie. Tandis qu'il se précipitait pour chercher un peu de sel, elle s'installait dans son salon, pieds nus, se vautrant dans son canapé.

« Ça t’arrive souvent que des petites nanas viennent te proposer un deal pareil et que tu acceptes aussi vite ? »

Se contentant de sourire bêtement il haussa les épaules. Où avait-il bien put ranger ce foutu sel ? L'appartement ressemblait certes à un catalogue IKEA mais il restait bordélique à sa façon., rien de dépassait des placard, mais rien n'y était à sa place. La question méritait cependant bien une réponse, au moins pour qu'elle ne reparte pas précipitamment se rendant compte qu'elle était au mauvais endroit.

« Un deal pareil ? Mais personne ne m'avais proposé un tel deal depuis longtemps ma belle. Que j'accepte de laisser les minettes me mater quand je les devance dans les escaliers en revanche.... » Il se retourna pour lui adresser un clin d’œil entendu, les regards baladeurs de la brunette n'étaient pas passé inaperçus. « ...j’admets qu'en temps normal je les laisse monter en premier pour les mêmes raisons en fait. »

Pourquoi s'en cacher? Il avait déjà admis qu'il appréciait prendre du bon temps avec les filles entreprenantes. Comme le mécano lui répondait, elle était venue s’accouder sur le comptoir.

« Je crois qu’on a tous compris où toute cette petite comédie allait nous mener mais avant qu’est-ce qui me garantie que malgré mes recherches tu n’es pas tant en sommeil que ça ? Tu ne travailles pour personne ? »

Puisqu'il cherchait toujours sans prendre le temps de répondre, elle le rejoignit derrière la banque. La jeune femme le fixait d'un regard inquisiteur, poings sur les hanches. Elle se donnait de faux airs autoritaire que notre américain trouvait particulièrement sexy. Ce petit brin de femme ne le laissait définitivement pas de marbre et il s’apprêtait à l'empoigner par les hanches pour le lui démontrer mais il préféra répondre. Gagner du temps, faire monter la pression encore un peu. Se penchant pour se mettre à son niveau, il répondit avec un large sourire.

« Mais rien justement. Rien que tes recherches. As tu confiance en ton propre travail ? C'est important ça... Et qu'est ce qui me prouve que tu ne me tends pas un mauvais trac-nard ? Rien non plus. Mais tu as ma parole ma belle... si tu me joues un sale tour... tu ne vas pas aimer la suite. Toi qui dis avoir un dossier sur moi, tu sais que je ne bluff pas. »

Il avait terminé en se rapprochant d'un pas. Ce n'était pas vraiment une menace, juste une mise en garde. Ces choses étant dites, il resta un instant à la fixer d'un regard malicieux, puis finit par rompre le silence de nouveau en lui indiquant la salière qui se trouvait juste sous leurs yeux à coté du micro ondes.

« Là, on cherche parfois des heures pour rien.... ou bien on fait de longues recherches pour trouver ce qu'on l'on veut et on est trop méfiant pour saisir l'occasion.... à toi de voir si tu penses pouvoir trouver plus.... expérimenté ou plus professionnel que moi. »

Tendant un bras pour attraper le sel, il posa son autre main sur le bras de la jolie brune. Contact. S'il s'était écouté il l'aurait assise sur le plan de travail et aurait laissé tombé la tequila, le sel pour lui montrer de quoi il parlait quand il disait aimer "bricoler" tant les voitures que les femmes. Mais le mécano était trop malin pour ça. Il la contourna et alla se vautrer dans le canapé. Tapotant du plat de la main à coté de lui, il lui fit signe de venir s'asseoir avec lui.

« Où tu comptais que cette petite comédie nous mène au juste ? »

Il lui tendait la salière, comme une invitation. Il n'avait pas perdu de vue l'idée qui les avait amenés à l'étage.




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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMer 12 Mar - 16:23




Paul & Charlie


Charlie avait décidé de ne pas s’offusquer des petits noms dont il l’affublait, de toute façon elle songeait que se serait un peu comme lutter contre le courant : inutile et dès qu’elle relâcherait ses efforts le naturel reviendrait au galop. Et puis il semblait avoir remarque ses petits regards baladeurs. Cette remarque la fit sourire, ce qu’elle avait vu était plutôt plaisant et ne s’en cachait pas de toute manière ça aussi s’était inutile n’importe qui poserait les yeux sur Paul Evans suivrait le même chemin qu’elle lorsqu’il l’avait devancée dans les escaliers. Accoudée au comptoir elle prit quelques instants pour réfléchir à ce qu’elle pouvait bien répondre à ça.

« J’avoue que j’ai été surprise de ne pas avoir été invitée à monter la première mais c’est pas moi qui m’en plaindrait. » dit-elle avec un sourire entendu.

Elle ne se gênait pas pour continuer à le mater d’ailleurs alors qu’il cherchait désespérément son sel. Comment pouvait-on être aussi bordélique ? Elle n’était pas l’exemple même du rangement mais elle savait exactement où chaque chose se trouvait. Par contre elle n’était pas sûre qu’une personne saine d’esprit puisse trouver quoi que se soit chez elle mais ça c’était une autre histoire. Elle se mit ensuite à douter, elle ne savait pas grand-chose de Paul, juste ce qu’elle avait réussi à trouver comme information et c’était plutôt menu comme trouvaille.

Elle l’observa se pencher vers elle pour qu’ils se retrouvent au même niveau. La différence de taille ne l’avait jamais vraiment gênée, elle savait comme faire en sorte à ce qu’un homme se penche assez pour être à hauteur des coups. Et puis elle avait toujours cette possibilité de se transformer si elle se retrouvait en position délicate. Il lui avoua alors qu’elle ne pouvait avoir aucune garantie si ce n’est son propre travail d’investigation. Puis il lui retourna la question, après tout il y avait de quoi se méfier une gamine qui lui faisait ce genre de proposition c’était presque indécent d’y croire sans douter. Mais pourtant il le faisait en lui promettant que si elle se jouait de lui elle le paierait le prix cher.

Elle savait qu’il ne bluffait pas en effet. Mais elle ne voulait pas lui accorder du crédit aussi simplement que ça. Passe pour cette fois mais la route serait longue avant qu’elle ne lui accorde une totale confiance, si cela arrivait un jour bien entendu. Elle ne bougea pas d’un millimètre lorsqu’il finit par trouver son précieux sésame. C’était juste sous son nez depuis tout à l’heure et il n’avait rien vu. Elle l’observa calmement alors qu’il lui débitait une tirade au sujet de l’excès de méfiance qui risquait de lui faire louper une belle occasion. Elle du faire un effort considérable pour ne pas montrer qu’il la déstabilisait d’un simple contact. Quand il lui tournait autour en jouant à la frôler ça passait encore mais là c’était dur de cacher le regard fiévreux qu’elle sentait monter en elle.

« Si vous avez confiance en vous-mêmes, vous inspirerez confiance aux autres. C’est ça ta philosophie ? » demanda-t-elle d’un ton plus sarcastique qu’elle ne l’aurait voulu.

Au moins elle n’avait pas craqué, elle ne serait pas celle qui craquerait à ce sujet. Elle fut soulagée lorsqu’il finit par aller s’affaler sur le canapé. Au moins ça lui donnait quelques secondes pour reprendre ses esprits. Armée d’un petit sourire en coin elle prit place à côté de lui à la place qu’il avait tapotée quelques secondes plus tôt. Elle lui prit la salière des mains, déversa un peu de sel sur la tranche de peau qui reliait le pouce au reste de la main.

« On verra bien après tout la vie nous réserve bien des surprises parfois. » glissa-t-elle d’une voix mielleuse dans le creux de son oreille.

Elle recula pour avaler d’une gorgée le shot de Tequila avant de laper le petit tas de sel qui restait sur sa main. Elle prit tout son temps pour récupérer les petits cristaux salés du bout de la langue, le tout sans le lâcher des yeux une seule seconde. Elle reposa son verre vide sur la table basse et prit celui de Paul pour le lui mettre dans les mains. Éviter tout contact était impossible, son rythme cardiaque augmenta à ce simple contact.

* Oh et puis merd* * songea-t-elle à ce petit jeu qui pouvait durer éternellement à ce rythme-là.

Il lui faisait de l’effet et vu comme il la cherchait ça devait être réciproque. Elle se mit à califourchon sur ses genoux avec un petit sourire en coin. Elle versa à nouveau le sel directement sur sa main à elle et de sa main libre elle l’incita à avaler son verre sans plus de cérémonie.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMer 12 Mar - 17:48





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own




Joueur. L'américain l'était peut être un peu trop. Mais rien ne pouvait l’arrêter quand il était dans cet état, pas même l'idée qu'elle puisse tourner les talons après qu'il lui ai promis de ne pas la laisser s'en tirer si elle lui jouait un sale tour. C'est probablement ce qu'aurait fait une personne sensée avec un minimum de connaissance de son passé, mais la jeune femme n'avait pas bronché. Déterminée. Elle lui plaisait décidément de plus en plus, rien ne semblait la déstabiliser. Ni le geste qu'il fit, frôlant sa peau dans un geste un peu insistant. Ni sa tirade stupide à propos de ce qu'on pouvait louper si on n'osait pas agir quand les bonnes occasions se pressentaient. Elle avait attendu qu'il prenne la direction du salon pour lui répondre à ce propos.

« Si vous avez confiance en vous-mêmes, vous inspirerez confiance aux autres. C’est ça ta philosophie ? »

Sarcasmes ? Un petit rire amusé s'échappa de la bouche de notre mécano.

« Y a un peu ça. Mais j'ai un secret... j'ai toujours confiance en moi... »

Il avait prononcé ces mots sans trembler. C'était vrai, il ne doutait jamais, n'était-il pas le meilleur dans son domaine ? L'un des meilleurs assurément, il en était convaincu. Preuve en était qu'il était toujours envie. Qui pouvait s'en vanter après s'être frotté comme il l'avait fait aux pires assassins et trafiquants de la planète. Certes, c'était avant l’avènement de cette nouvelle ère où les créatures surnaturelles comme lui étaient tantôt chassées, tantôt adulées par les foules. A présent il n'était plus le seul, il ne l'avait jamais été, mais maintenant il savait que d'autres étaient là, plus puissants que lui bien qu'il tentait toujours de se convaincre qu'il restait le meilleur.

Comme il reprenait les mots qu'elle avait employés plus tôt pour l'inviter à venir s'asseoir à coté de lui, la belle lui offrait un sourire en coin avant de le rejoindre. Il aurait put jurer qu'ils ne parleraient plus business pour le moment, même si ils étaient monté pour trinquer à leur association, les choses avaient prit une tournure bien plus amusante à présent. Il la regardait en la dévorant des yeux comme elle déposait un peu de sel entre ses doigts avant de se rapprocher de lui, lui susurrant quelques mots ;

« On verra bien après tout la vie nous réserve bien des surprises parfois. »

Un délicieux frisson parcourait le dos de Paul au moment où elle balançait sa tête en arrière pour avaler l'alcool. Il se mordit de nouveau la lèvre à s'en faire mal quand elle léchait le sel sur sa main ; Son esprit fourmillait des images que son imagination débordante dessinait devant ce spectacle. Le mécano la laissa lui coller le second verre dans la main. Contact à nouveau. Déterminée. Si l'américain avait eu le moindre doute à ce sujet, ils venaient de s'envoler. La brunette venait à présent s'asseoir sur ses genoux sans le lâcher des yeux ou perdre son sourire. Il déglutit en laissant son regard détailler chaque centimètre de ce qu'il avait sous les yeux. Ne lui avait il pas dit qu'il était tout à elle ? Il ne le regrettait pas le moins du monde à présent qu'elle se tenait là, armée de sa salière. L'observant verser le sel sur la main qu'elle venait de lécher, il posa une main sur les hanches de la belle. Elle lui tendait le verre.

« hummm.... Madame prend des initiatives ? Mais j'aime faire les choses dans l'ordre... »

Joignant le geste à la parole, il attrapa la main salée et la guida doucement à sa bouche tout en plongeant un regard malicieux dans le sien. Doucement, il suçota la peau de la jolie brune, puis il happa son index et son majeur pour les mordiller doucement avant de poser ses lèvres sur le bord du verre et jeta à son tour la tête en arrière pour en vider le contenue. Alors sans crier gare, il raffermi sa prise sur ses hanches et la pencha en arrière pour se laisser l’accès à la bouteille posée sur la table. Il la lui glissa dans la main, posant son propre verre en vrac sur le canapé. Laissant libre cours à une pulsion qu'il ne pouvait plus refréner, il vint coller son nez contre sa joue avant d'y déposer un baiser.

« j'ai une meilleure idée... »

Dégageant les cheveux qui traînaient sur l’épaule de la jeune femme, il descendit les bretelles du débardeur et du soutient gorge sur son bras et vint y verser un peu de sel. Glissant sa main qui tenait ses hanches sous le tissus, il la colla contre lui pour venir embrasser la peau salée. Doux dans un premier temps, son baiser se fit plus pressant comme il cherchait à aspirer chaque cristaux. Il la lâcha ensuite complètement avant de lui reprendre la bouteille pour se caler dans le fond du canapé et boire directement au goulot une grande rasade d'alcool avant de la fixer avec un sourire carnassier. Business ? Qui avait encore la tête à ça ?



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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMer 12 Mar - 18:31




Paul & Charlie


Il en fallait beaucoup pour décourager Charlie et tout ce qu’il faisait avait tendance à l’entraîner dans la direction qu’elle avait prise plutôt que de lui faire rebrousser chemin. Elle l’étudiait alors qu’il lui affirmait qu’il ne doutait jamais de lui-même. Elle savait que la perte de confiance en soi était un défaut qu’on ne pouvait pas se permettre dans ce monde mais elle n’était pas assez imbue de sa personne pour avoir le luxe de ne jamais douter. Surtout que plus le temps passait et plus elle avait l’impression d’être coincée entre deux mondes, deux visions des choses. Il y a quelques années elle aurait trouvé son attitude tout à fait légitime mais maintenant elle ne pouvait s’empêcher de penser à la réaction de Mike ou d’Alexis s’ils savaient ce qu’elle faisait.

Elle se mordit la lèvre pour se donner un coup de fouet. Si elle commençait à être incertaine autant tout arrêter maintenant. Paul vivait dans ce moment depuis très longtemps et il devait sentir le doute s’insinuer chez ses partenaires. Elle avait beau être mignonne ou quoi il ne faisait aucun doute qu’il mettrait fin à toute collaboration s’il comprenait ce qui se passait dans sa petite tête. Elle le rejoignit sur le canapé docilement avant de lui lancer un nouveau petit pique au sujet de ce qui pouvait arriver par la suite. En l’occurrence la vie ne réservait pas vraiment de surprise pour ce qui allait se passer mais bon il y avait quand même pas mal de scénarios possibles.

Elle ne parvenait pas à le lâcher du regard, c’était comme si elle était attirée par quelque chose d’inexplicable, un courant électrique qui agissait à chaque fois qu’elle croisait son regard et qui enflammait ses hormones à la vitesse grand V. Elle explosa les derniers doutes qui auraient pu subsister en prenant place face à lui sur ses genoux. Les choses étaient on ne peut plus claires maintenant et ils pouvaient vraiment passer aux choses sérieuses. Elle haussa les sourcils lorsqu’il souligna le fait qu’elle prenait des initiatives. L’envie de lui répliquer que si elle attendait après lui demain ils y étaient encore était forte mais elle fut stoppée nette lorsque ses lèvres caressèrent sa peau. Elle avait l’impression que sa peau était en train s’embraser lorsqu’elle le sentit mordiller ses doigts avec une telle sensualité qu’elle en avait le souffle coupé.

Il la laissa pantelante quand il finit par l’abandonner pour vider son verre d’une traite. Cette interruption lui permit de remettre les choses dans l’ordre, une chose était sûre maintenant elle devait assumer son choix. Elle s’accrocha à sa nuque lorsqu’il la pencha en arrière, collant son corps contre le sien, heureusement que ce n’était qu’un humain sinon il pourrait entendre son rythme cardiaque battre des records de vitesse.

Une meilleure idée ? Elle l’observa d’un air interrogateur jusqu’à ce qu’il dégage une de ses épaules pour y glisser un peu de sel. Elle eut un sourire en coin en comprenant où il voulait en venir. Encore une fois subir l’attaque de ses lèvres, de sa langue sur sa peau lui faisait l’effet d’une combustion instantanée. Lorsqu’il s’écarta finalement pour avaler une gorgée d’alcool elle se sentit esseulée. Finalement qui jouait avec qui ? Elle avait l’impression à son sourire qu’elle venait de se faire avoir mais elle n’avait pas l’intention d’en rester là.

« Ton idée t’as plus ? » demanda-t-elle avec un sourire.

Elle se saisit de la bouteille et un sourcil arqué elle lui adressa le sourire qui signifiait que maintenant c’était à elle de jouer. Elle posa la bouteille sur le sol le temps de glisser ses mains sous son T-shirt, se mordillant la lèvre inférieure elle lui lançait un regard fiévreux qui en disait long sur son état. Elle était prête à la dévorer, mais pour le moment elle se contenta de faire remonter son T-shirt tâché, passant sa tête pour qu’il se retrouve torse nu. Mais avant qu’il ne puisse s’en libérer totalement elle entortilla le tissu pour entraver ses mains. Elle reprit le sel qu’elle fit couler sur l’un de ses pectoraux.

« Tu as dis que tu étais tout à moi, non ? » lui rappela-t-elle dans un murmure.

Elle entreprit de lécher méticuleusement la zone où le sel avait coulé, levant vers lui un regard amusé. Avant qu’il ne parvienne à défaire ses mains elle pouvait faire de lui ce qu’elle voulait. Enfin en théorie non mais ça elle n’était pas censée le savoir. Elle se redressa pour avaler une gorgée de Tequila avant de se pencher à nouveau sur lui, maintenant ses mains au-dessus de sa tête. Elle se saisit de ses lèvres comme si c’était son dû et qu’elle était en droit de les exiger. Sa langue se fraya un chemin jusqu’à la sienne pour la caresser sensuellement dans une premier temps avant qu’elle ne commence à lui mordiller la lèvre inférieure.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyMer 12 Mar - 20:43





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own





S'il était rare en temps normal que Paul se laisse aller à savourer l'instant présent sans éprouver la moindre envie de gigoter dans tous les sens, la brunette avait réussit l’exploit de le faire tenir en place. Certes, puisqu'elle s'était carrément assise sur lui, il n'avait pas vraiment la liberté de mouvements qu'il aurait voulu, mais ça ne l'avait pas empêché de jouer selon ses règles jusque là. Grisant le goût de la peau de la jolie asiatique quand il avait léché ses doigts. Brûlante l'envie de la dévorer toute entière quand elle l'avait laissé lui couvrir l’épaule de sel avant de s'en délecter.. Il finissait d'avaler sa dernière gorgée de tequila quand elle lui retourna un sourire qui l’inquiéta un peu, elle semblait avoir une idée en tête elle aussi.

« Ton idée t’as plus ? »

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre, lui ôtant déjà la bouteille des mains. Le mécano ne lâchait pas la tequila des yeux comme elle la posait sur le sol. En avait -elle déjà assez ? La suite lui indiqua très clairement qu'elle e=était loin d'en avoir terminé avec lui. Un frisson traversa tout son corps au moment où elle glissa ses mains contre sa peau. Il tenta de se redresse pour embrasser ses lèvres qu'elle mâchouillait mais elle ne le laissa pas faire et avait entreprit de lui ôter son t-shirt. Il s'attendait à ce qu'elle le jette en boule dans un coin mais la belle avait mieux à faire.

« Tu as dis que tu étais tout à moi, non ? » 

Délicieuse, l'idée qu'elle venait d'avoir. Si elle savait.... si elle savait qu'il ne servait à rien de lui lier les mains comme elle venait de le faire, qu'il lui faudrait quelques secondes pour reprendre le contrôle s'il lui en prenait l'envie... Cependant l'américain était forcé d'admettre que la douce torture à laquelle elle pensait le soumettre était des plus plaisantes. Plaisant, le contact de sa langue sur son torse comme elle léchait le sel qu'elle venait d'y verser..

« Tu ne me laisses plus vraiment le choix... mais chose promise chose due...je ne me débattrais pas si tu comptes t'y prendre comme ça... tout à toi ma belle.... »

Il la dévorait des yeux comme elle portait la bouteille à ses lèvres. Notre homme tenta de rapprocher ses mains de ce corps qui se tenait pourtant à sa portée mais comme si elle avait pu anticiper son geste, Charlie avait bloqué son mouvement, lui maintenant les bras là où elle voulait qu'ils soient.

« Laisse moi au moins ôter ce débar... »

Une fois encore, elle avait prit les devant, posant ses lèvres sur les siennes. Tout orgueilleux qu'il était, il ne pouvait pas nier qu'être manipulé de la sorte l’excitait au plus haut point, il avait l'impression de n’être qu'une chose entre ses mains... mais quelles mains ! Une main de fer dans un gant de voleur, à ce tarif, elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait. Une petite voix en lui le mis en garde sans qu'il l'écoute vraiment, peut être que si elle était capable d'une telle autorité dans cette situation, le partenariat qu'elle lui proposait se résumerait à faire de lui le jouet dont elle avait besoin sur le terrain tout en tirant les ficelles bien à l’abri. Mais qu'importe. Il serait bien temps quand ils reparleraient business de détailler les termes du contrat et ces petits détails n'allaient pas lui gâcher l'instant présent. L'américain savait parfaitement ce qu'il avait à faire si elle s’avérait aussi dangereuse en affaires que dans le jeu qu'ils jouaient maintenant. Elle forçait à présent ses lèvres pour glisser sa langue contre la sienne et il ne lui opposa pas de résistance. Il ne broncha pas non plus quand elle saisit sa lèvre entre ses dents mais il en profita pour faire retomber ses bras derrière elle pour l'enserrer. Elle ne se lèverait pas,elle pouvait jouer avec lui tant qu'elle voulait mais il ne la laisserait pas se sauver maintenant qu'elle avait commencé. L’attirant contre lui, il entreprit de couvrir son cou de petits baisers, explorant chaque centimètre de peau que le débardeur laissait à nu. Elle voulait garder le contrôle ? Il pouvait lui en laisser l'illusion, dans un murmure faussement suppliant il quémanda une faveur ;

« s'il te plaît enlève ça que je puisse jouer aussi ... »

L'américain relevait vers un elle un regard implorant, les yeux de chiot et la moue triste fonctionnaient en général plutôt bien quand il les offrait de cette façon à ses conquêtes.

« Je promets que je serais sage mais … qu'on soit au moins à égalité... et puis je suis curieux... tu as ton dossier, tu as devant toi l'histoire de ma vie à l'encre noire sur ma peau... tu ne crois pas que j'ai le droit au minimum de savoir quelle est la couleur de ce que tu portes en dessous de ce truc ? »

Il parlait trop, comme toujours. Et même s'il se délectait de la situation, c'était encore trop peu. Il ne voulait pas tricher mais l'envie de parcourir chaque parcelle de sa peau du bout des doigts le dévorait tant qu'il fit mine d'essayer de se défaire du t-shirt de la manière la plus conventionnelle qu'il soit. Que risquait-il ? Qu'elle l'en empêche pour continuer son petit jeu ? Qu'il finisse par y arriver et puisse enfin faire les choses à sa façon ? Dans les deux cas il était gagnant.


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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyJeu 13 Mar - 14:33




Paul & Charlie


Charlie n’était pas du genre maniaque du contrôle en temps normal, elle savait lâcher prise pour que chacun ait son mot à dire mais avec Paul s’était différent il donnait une telle image d’assurance, de contrôle de tout ce qui l’entourait que ça représentait comme une sorte de défi de le faire tenir en place plus d’une demie seconde et de le dominer. Et puis bon, elle n’avait peut-être pas envie de le prendre pour une petite marionnette qui prendrait tout les risques pour elle mais c’est lui qui devrait représenter leur association. Elle comptait bien lui donner les moyens de ne pas avoir à s’inquiéter si les choses tournaient mal. Ils seraient tout autant impliqués, là-dessus elle ne ferait aucune concession, si l’un devait tomber l’autre suivrait.

Elle fut satisfaite de l’entendre dire qu’il n’avait pas le choix de s’abandonner à elle comme il l’avait promis. Elle prenait un malin plaisir à déjouer toutes ses tentatives pour se libérer. Bien entendu elle n’avait aucun moyen de deviner que Paul n’aurait eu aucun mal à se défaire de son entrave s’il le voulait vraiment. Elle était tentée de lui jouer une petite farce mais alors qu’elle aurait voulu se relever elle se rendit compte qu’il avait passé ses mains au-dessus d’elle pour la maintenir dans une étreinte collée à lui. Elle réfléchissait à la tournure que les choses prenaient. C’était excitant, certes, mais tellement éloigné de ce qu’elle avait l’habitude que c’était également effrayant. Depuis quand avait-elle ce genre de fantasme ? Elle fut sortie de ses pensées en sentant ses lèvres glisser sur sa peau. Il voulait qu’elle le libère pour jouer lui aussi ?

Elle lui offrit un sourire amusé lorsqu’il tenta de l’amadouer avec son air de chien battu. Elle hésitait et l’afficha clairement sur son visage juste pour l’emmerder. Du bout du doigt elle repassa sur le trait d’encre épais de la phrase écrite en Sanskrit sur son torse. Elle ignorait le sens exact de ce qui pouvait être écrit mais elle aimait cette fameuse tâche d’encre qui devait sans doute être en totale contradiction avec sa nature même. Elle haussa les sourcils en l’entendant parler de la couleur de ses sous-vêtements. Ça l’intéressait tant que ça ? Elle se redressa pour lui libérer les mains avant de retirer elle-même son débardeur, elle n’avait aucune envie qu’il s’inspire d’elle pour la faire prisonnière.

« Alors maintenant tu es heureux ? On est à égalité comme tu le demandais. »

Elle ne parvenait pas à se défaire de son sourire. Ils étaient censés s’associer pour se lancer dans des activités illégales et plutôt que de parler de choses importantes elle se retrouvait à califourchon sur lui, en soutien gorge et lui torse nu. Elle devait avoir un sérieux problème avec le professionnalisme à chaque fois qu’elle tentait de faire un truc un tant soit peu sérieux elle finissait en petite tenue avec un homme. Elle fronça les sourcils au souvenir de l’entrevue avec son avocat. C’était comme ça qu’elle avait l’intention de mener les personnes qui travaillaient avec elle ?

« Je ne pense pas que se soit une bonne idée… » dit-elle en se redressant pour se saisir de la bouteille de Tequila.

Elle se laissa glisser dans le coin du canapé, loin de lui pour éviter de ne céder à la tentation grandissante de continuer ce qu’elle avait entrepris. Elle ne pouvait pas se laisser guider par ses instincts d’animal. Elle devait garder en tête les objectifs qu’elle s’était donné en montant ce plan. Elle avait beaucoup de motivation pour que cette entreprise fonctionne et la première c’était la lingerie, les chaussures qui coûtaient une petite fortune mais qu’elle affectionnait par-dessus tout. La tenue qu’elle portait par exemple lui avait coûté plus £150, tout ça pour deux petits bouts de dentelles tellement sexy qu’elle ne pouvait même pas envisager redescendre de gamme parce qu’elle n’en avait plus les moyens.

Alors sauf s’il lui offrait une vie entière de lingerie et de chaussures à £600 la paire, il garderait les mains dans ses poches et le reste où il fallait. Elle ne cèderait pas, elle ne le devait pas. Mélanger sexe et travail finirait par la conduire dans une impasse ou pire encore. Les risques qu’il y ait des sentiments étaient faibles, peut-être mais pas impossible. Elle était songeuse, il venait de complètement ruiner ses premiers plans avec ses allusions tordues et son petit jeu de séduction et elle avait marché à fond dedans comme une idiote. Elle devait se blinder et prendre des mesures à la hauteur de ses objectifs. Elle prit une gorgée de Tequila avant de risquer un coup d’œil incertain dans sa direction. Allait-il lui en vouloir à mort parce qu’elle le chauffait et finalement elle rebroussait chemin ? C’était la meilleure décision à prendre pour tout les deux, chacun sa vie sexuelle de son côté et ils pourraient parler business sans penser à mélanger le reste à la conversation.

« Je suis désolée mais c’est mieux ainsi. Ne pas mélanger les choses… »

Elle essayait de s’en convaincre par la même occasion parce qu’elle était incapable de s’imaginer pouvoir distinguer les deux relations avec pour chacune un temps bien défini. Et vu son tempérament un peu fougueux il en serait de même pour lui aussi. Leur relation devait rester purement platonique. La décision était prise pour sa part, maintenant elle devrait assumer les conséquences de ses choix avant qu’elle n’ai changé d’avis.

* Montre-toi ferme, froide, tout ce que tu veux sinon tu vas passer pour une imbécile. * lui dicta sa conscience.

Elle avait raison maintenant qu’elle avait changé d’avis une fois elle devait s’y tenir sinon elle passerait pour une gamine flambeuse qui changeait d’avis comme de chemise. Si elle donnait cette image, leur association serait compromise.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyJeu 13 Mar - 20:26





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own





Venait-il vraiment d'implorer qu'elle lui accorde une faveur ? Notre mécano n'avait pas besoin de ça alors pourquoi se rabaissait-il à quémander comme ça alors qu'il lui suffisait d'un geste pour inverser la situation...parce qu’il aimait ce petit jeu tout simplement. Si il ne supportait pas l'idée d'être inférieur à qui que ce soit, se retrouver à la merci d'une séduisante jeune femme en revanche...
Il ferma les yeux pour savourer les caresses de ses doigts sur sa peau comme elle s'amusait à redessiner les motifs de ses tatouages. Quand il les rouvrit, elle était en train de le libérer et d’accéder à sa requête. Rose. Aucune surprise en vérité puisqu'il avait eu un aperçu en ôtant la bretelle qui le gênait pour accéder à son épaule quelques instants plus tôt. Cela n’empêchait pas l'américain d’apprécier ce qu'il avait sous les yeux et de fixer la dentelle avec des yeux affamés.

« Alors maintenant tu es heureux ? On est à égalité comme tu le demandais. » 

« A égalité ? Tu plaisantes ou quoi... je vois encore du tissus là... »

« Je ne pense pas que se soit une bonne idée… » 

Comme il tendait la main pour caresser la pièce de lingerie, elle se redressait et prenait un air sérieux. Surprit, il la regardait quitter ses genoux pour se rasseoir à l'autre bout du canapé. Frustrant. Il fit mine de tendre encore un peu la main vers elle en se penchant un peu pour finalement s’écrouler lamentablement sur le sofa en crispant le poing, toujours tendu vers ce qu'elle venait de lui offrir pour le reprendre aussitôt. Là il éclata de rire avant de se redresser d'un coup sec.

« T'es sérieuse là ? »

Quelque chose en lui tentait de le pousser à lui sauter dessus, mettre fin à ce jeu ridicule, elle l'avait cherché elle allait avoir ce qu'elle méritait qu'elle se rétracte ou non.... Mais il y avait leur association....l'argent, le marché noir, l'inexorable envie de replonger dans cette sphère qu'il regrettait. Paul avait passé ces derniers mois à s'ennuyer fermement, pas un contrat juteux sous la main, rien que des caisses mal entretenues, des clients insipides, le garage était rentable mais pas assez lucratif. Plus, il lui en fallait plus. Non il ne pouvait pas laisser passer cette chance juste pour assouvir une pulsion. A choisir entre le trafic à long terme qu'elle lui proposait où une partie de jambes en l'air qui une fois terminée ne lui laisserait qu'un arrière goût de trop peu, le choix était vite fait. Des filles, il pouvait en lever dans n'importe quel bar, une place dans un cartel.... c'était déjà moins sur. Et puis rien ne l’empêcherait de retenter sa chance avec l'asiatique tant qu'ils seraient partenaires.

« Je suis désolée mais c’est mieux ainsi. Ne pas mélanger les choses… » 

La belle semblait douter de ses propres paroles, mais Notre homme savait qu'elle avait raison sur ce point. Se raclant la gorge, il se levât d'un bon. Son t-shirt resterait là où elle l'avait posé, ils pouvaient très bien parler affaire sans ça...en revanche il allait avoir du mal à masquer l'état dans lequel elle l'avait mis mais qu'importe, elle devait bien se douter qu'elle ne le laissait pas indifférent. Il lui reprit doucement la bouteille des mains pour en avaler une dernière gorgée avant de la reposer sur la table basse, puis il reprit le chemin de la cuisine.

« J'en déduis qu'on va enfin parler des détails de ton histoire ? Bon... il me faut un truc à grignoter.... j'ai une boite de Pringles quelque part.... »

Il n'avait pas vraiment faim, mais il devait s'occuper les mains s'il ne voulait pas être tenté de bondir sur elle pour finir de la déshabiller. A passer du coq à l'âne comme il venait de le faire, il espérait bien qu'elle ne la prenne pas pour un fou.... fou...oui peut être après tout. La jolie brune en revanche... Elle elle semblait avoir la tête sur les épaules.

« Je dois admettre que tu m'as bien eu sur ce coup là... je m'attendais presque à me faire dévorer sur place mais tu sais garder ton sang froid.... » il reprit un ton plus suave pour terminer la phrase avec un clin d’œil qui en disait long sur le vrai sens de ses propos « j'aime bien les femmes qui savent jouer comme tu le fais sans perdre le contrôle. »

Affichant un air victorieux après avoir trouvé la boite de snack qu'il cherchait, le mécano vint s'asseoir par terre en face d'elle. C'était peu conventionnel comme meeting d'affaire mais rien jusqu'ici ne s'était passé dans les règles habituelles.

« Bien... maintenant que je sais de quoi tu es capable pour obtenir ce que tu veux... je t’écoute... comment tu comptes t'y prendre pour lancer ton trafic, notre trafic ? Sans sortir de l'ombre et impliquer ton nom ? »





Dernière édition par Paul Evans le Ven 14 Mar - 10:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 14 Mar - 0:58




Paul & Charlie


Le fait qu’il soit suppliant n’aider pas à continuer dans son idée de ne pas continuer sur cette idée, elle avait envie de continuer et de lui en faire voir de toutes les couleurs jusqu’à ce qu’il finisse par la supplier de lui accorder la faveur ultime. Mais ce n’était pas professionnel. Il commençait à lui dire qu’ils n’étaient en rien à égalité puis-ce qu’elle avait encore un bout de tissu sur le torse. Elle n’eut aucune réaction et avait fui à temps pour éviter le moindre contact. Elle l’observa en arquant un sourcil lorsqu’il éclata de rire avant de lui demander si elle était vraiment sérieuse.

* On ne peut plus sérieuse, dude, tu garderas tes mains dans tes poches. * songea-t-elle pour se convaincre elle-même par la même occasion qu’elle faisait le bon choix.

S’il avait cédé à la tentation de réduire la distance entre eux elle n’aurait sans doute pas pu se retenir plus longtemps. Plus les secondes défilaient et plus elle sentait sa détermination s’affirmer. Définitivement cette histoire était classée en ce qui la concernait, pour le moment en tout cas. La louve qui sommeillait en elle était restée silencieuse parce qu’elle appréciait la situation mais à présent elle s’insurgeait de sa réaction humaine. Lingerie, chaussures, vengeance… Tout ça c’était des excuses merdiques humaines tout ce qui comptait c’était assouvir ses pulsions, ses instincts plutôt que toutes ces choses matérielles qui ne remplaceraient jamais le plaisir d’un besoin assouvi. Charlie devait trouver le moyen de repousser la louve à tout prix.

Elle se remémora le dernier baiser en date avant qu’elle ne déboule dans la vie de Paul : Constance. Le souvenir suffit à lui donner une crampe d’estomac en se rappelant la soirée qui avait suivi l’instant où elle avait posé ses lèvres sur celles de la vampire. La louve abandonna la partie d’un coup. Oui il y avait de quoi couper n’importe quelle libido avec ce genre de souvenir. Elle avait encore quelques ulcères à cause du sang qu’elle l’avait obligée à boire.

Il reprit son agitation habituelle en commençant par lui piquer la bouteille d’alcool pour en boire une gorgée avant de la reposer sur la table basse. Plus d’alcool avant que toutes les grandes questions ne soient abordées. Elle tenait peut-être bien l’alcool elle devait être en pleine possession de ses moyens pour ne pas louper un détail vital. Elle le gardait toujours dans son champs de vision surtout qu’il était encore torse nu et qu’elle avait tout le loisir d’observer ses muscles rouler sous sa peau saillante.

* Bordel Charlie, penses avec autre chose que ton vagin ! Penses aux chaussures ! £600 la paire il y a qu’en mettant un business d’enfer avec lui que tu les auras. Si tu foires ton coup pour une histoire de cul tu vas te retrouver à devoir tout revendre pour payer les factures à la fin du mois ! *

Elle aurait giflé sa conscience qui la réprimandait comme une gamine mais dans le fond elle avait terriblement raison. Il était maintenant dans la cuisine pour chercher des chips. Il ne s’arrêtait donc jamais ? Elle songea qu’un jour elle s’habituerait à cette attitude d’agité. En tout cas elle devrait veiller à ce qu’il ne touche à aucune pilule d’ecstasy sinon elle risquait de se trouver un Taz en vrai. Fou n’était peut-être pas le qualificatif qu’elle utiliserait pour le décrire mais plus instable. En le voyant changer de sujet comme on pouvait changer de chaînes télévisée elle songea qu’elle devrait le maintenir sur les rails. Elle devrait se concentrer pour deux afin d’éviter de se laisser emporter dans ses délires incessants.

Elle arqua un sourcil lorsqu’il reconnut qu’elle l’avait eu. Garder son sang-froid ? Jusqu’à aujourd’hui elle ne savait même pas qu’elle en était capable. Elle avait toujours été un électron libre difficile à gérer. Mais elle avait trouvé son maître à ce niveau-là. Tout ce qu’elle avait à faire c’était garder la tête froide, se concentrer sur ses objectifs en précisant les étapes et les franchir une par une. Si elle se forcerait au début à ne pas dévier d’un pouce de ces plans elle apprendrait au fur et à mesure à faire ça naturellement et ensuite elle pourrait même anticiper tous les délires déviants de son partenaire. Elle devrait l’étudier, pas seulement son passé mais son attitude, ses motivations, ses peurs les plus secrètes. Elle devait tout savoir de cet homme.

« Le contrôle n’est qu’une question de motivation. La concentration semble être quelque chose qui te fait défaut en revanche. » fit-elle remarquer d’une voix douce.

Ce n’était point un reproche juste une constatation, un fait avéré qu’il ne pouvait nier. Elle ne le connaissait que depuis une vingtaine de minutes et elle avait déjà réussi à le faire changer de cap à trois reprises. Lorsqu’il avait émis des réserves sur un possible partenariat avant de s’emballer tout seul, lorsqu’elle l’avait convaincue de jouer plutôt que de parler sérieusement et maintenant l’inverse. Elle n’aurait pas dit qu’elle pouvait le mener par le bout du nez, il semblait y trouver son compte à chaque fois et elle ne doutait pas qu’il avait sa propre opinion sur les choses. Il ne lui servirait à rien s’il ne faisait qu’accomplir ce qu’elle voulait. Enfin si il aurait une utilité mais pas en tant que partenaire. Elle voulait quelqu’un qui puisse lui tenir tête si les avis divergeaient et qui saurait choisir ce qui était le mieux pour tout le groupe.

Elle se mit à réfléchir intensément en l’observant alors qu’il s’installait par terre face à elle. Elle s’allongea sur le canapé sur une hanche, le coude posé sur l’accoudoir et la tête appuyée sur sa main. Elle fit le tri dans les questions qu’il lui posait. Une à la fois et à chaque réponse elle devait ordonner les différents points par ordre d’importance. Elle avait presque l’impression de préparer une dissertation sur le sujet. Elle n’avait jamais été très douée pour la réflexion, c’est ce qu’elle s’était toujours dit parce qu’elle n’en avait pas l’occasion ou l’obligation alors elle s’était réfugiée dans cette façade de la fille simple qui agissait au jour le jour. Sous les yeux du semi-démon cependant elle commençait à changer de manière imperceptible.

« Le nom c’est facile il suffit de ne pas le donner, tu seras le seul à le connaître. Rester dans l’ombre n’est pas envisageable je pense, je changerai juste d’apparence le peu de fois que se sera nécessaire. J’ai l’intention d’accorder mon attention uniquement aux gros clients, mais le fait que je sois une femme peut en faire frémir plus d’un. » dit-elle songeuse en repensant à son père qui n’envisageait pas qu’une femme puisse mener un business de ce type. « Pour ce qui est de lancer notre trafic j’ai des fournisseurs de drogue et le moyen de distribuer tout ça à travers le monde aux clients. Ton garage et mon activité d’artiste nous servirons de couverture. Quel genre de travail tu fais vraiment ici ? » demanda-t-elle en ayant une idée derrière la tête.

Paul avait une grande surface qui leur permettrait de faire pas mal de choses. Ils devaient voir les choses en grand.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 14 Mar - 11:40





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own





Chercher quelque chose à se mettre sous la dent était plus un prétexte pour ne pas été tenté de finir ce qu'ils avaient commencé quitte à lui forcer la main. Choisir entre le plaisir qu'elle pourrait lui procurer et le job qu'elle lui offrait était loin d'être aisé mais si la plupart de ses semblables se repaissaient de luxure et de sang, son vice, son péché à lui c'était l'avarice. Peut être parce qu'en y réfléchissant sur le long terme, l'argent lui donnerait toutes les femmes qu'il voulait ou plu simplement parce qu'il aimait savoir que tous les billets qu'il amassait pouvaient lui attirer de gros ennuis et que les ennuis étaient plus grisant qu'une drogue à ses yeux. L'argent. Les problèmes. C'était tout ce dont il avait besoin et elle serait l’élément déclencheur de ce nouveau plongeon dans le monde de l'ombre. Il la complimentait sur sa capacité à garder le contrôle. Ce n'était pas pour notre mécanicien un moyen de lui passer de la pommade ou la flatter, il pensait chaque mot. Elle avait l'air de pouvoir gérer les choses exactement comme elle le voulait, tant le business que le sex et il les deux lui plaisaient beaucoup.

« Le contrôle n’est qu’une question de motivation. La concentration semble être quelque chose qui te fait défaut en revanche. »

Calme. C'était l'impression qu'elle donnait, ainsi il pensait qu'elle serait non seulement une excellente partenaire en affaire mais peut être saurait elle le gérer, le maintenir lui aussi sous contrôle...du moins elle pourrait essayer, si l'envie lui prenait elle pourrait toujours l'attacher de nouveau il était persuadé qu'il n’opposerait pas de résistance. Ce qui l'amenait à penser que la brunette avait raison. Paul ne faisait aucun effort pour donner l'image de quelqu'un de concentré.

« Comment tu veux que je me concentre dans l'état où je suis aussi... »

Il l'avait pensé à voix haute, murmuré, mais l'américain savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas ne pas l'avoir entendu. Préférant faire comme si de rien n'était il était venu se poser en tailleur devant elle. Des informations, des réponses... elle n'en avait pas assez dit quand aux méthodes qu'elle comptait employer et il voulait en savoir plus. De nouvelles idées salaces retraversent son esprit comme elle s’allongeait sur le sofa dans une position équivoque. Parvenant à en chasser certaines, il savourait la vue qu'elle lui offrait en se mordant la lèvre. C'était décidément un tic qui devait amuser la jeune femme puisqu'elle qu'elle persistait à le torturer de la sorte.

« Le nom c’est facile il suffit de ne pas le donner, tu seras le seul à le connaître. Rester dans l’ombre n’est pas envisageable je pense, je changerai juste d’apparence le peu de fois que se sera nécessaire. J’ai l’intention d’accorder mon attention uniquement aux gros clients, mais le fait que je sois une femme peut en faire frémir plus d’un. » 

Un éclat de rire de notre mécano vint l'interrompre.

« Ah ça pour sur... ils sont plutôt macho les gars à qui tu risques de te frotter dans cette histoire. Je doute qu'il accordent leur confiance à une femme, si séduisante soit elle. Ça peut même être un inconvénient ça... s'ils sont un tant soit peu plus sérieux, il risque de prendre ça pour une belle entourloupe. »

« Pour ce qui est de lancer notre trafic j’ai des fournisseurs de drogue et le moyen de distribuer tout ça à travers le monde aux clients. Ton garage et mon activité d’artiste nous servirons de couverture. Quel genre de travail tu fais vraiment ici ? »

Il manqua de s’étouffer avec les chips qu'il avait en bouche. Le garage. Bien sur c'était évident maintenant qu'elle le disait mais Paul n'aurait jamais cru qu'elle irait droit au but de la sorte. Utiliser le Winged Motors comme plaque tournante avait ses avantages. Bien placé sur le port, assez vaste pour y plaquer ce qu'il fallait si il utilisait ses dons pour...mais devait-il prendre le risque de lui en parler ? S'il avait pu confier ce qu’il était à Sean, là c'était tout autre chose.

« Le Winged... une planque ? Je suppose que c'est une bonne idée si on y réfléchit bien... »

Décroisant les jambes, il s’appuya en arrière sur ses coudes et s'engouffra une autre poignée de Pringles dans la bouche.

« Quand à ce que je fais ici.... jusqu'ici rien d'autre que réparer des moteurs, c'est marqué en gros sur la devanture non ? J'ai faillit me lancer dans un truc à un moment mais je n'aimait pas l'accord que l'autre me proposait. Outre mes locaux.... quelle serait ma place dans ton business ? Je ne me contenterais pas de t'offrir un gîte tu t'en doutes un peu.... »

Son cerveaux fourmillait d'idées folles et un large sourire amusé illuminait son visage. Il appréciait vraiment la tournure des événements, tant de la voir là allongée en soutient gorge sur son canapé, que de laisser vagabonder ses idées sur ce qu'il pourrait bien tirer d'un partenariat avec une femme aussi déterminée.




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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 14 Mar - 15:46




Paul & Charlie


Elle ne put réprimer un petit rire en l’entendant grommeler. L’état dans lequel il était ? Il était déjà aussi instable quand elle n’avait rien fait pour le faire craquer. C’est lui qui se mettait dans ses états tout seul. Elle devait donc s’assurer d’avoir une emprise totale sur lui. Rester calme était la première étape pour que cela fonctionne.

« J’ai l’impression que tu n’as pas besoin d’une nana petite tenue pour perdre pied. Il y a des médecins qui peuvent suivre ce genre de comportement, tu sais. » dit-elle avec un sourire.

Elle n’était pas en train de lui dire qu’il était complètement taré mais elle connaissait le trouble de la concentration et c’était peut-être ça qui lui posait problème. Mais bon de toute manière ce n’était pas le plus important, elle s’était mise en tête de le gérer comme si elle devait gérer un gamin de quatre ans dans une épicerie pleine de bonbons. Elle l’ignora royalement alors qu’elle le voyait très bien en proie à des idées étranges vu la manière dont il la regardait et son tic nerveux de se mordiller la lèvre. Elle fut tentée de lui fourrer son débardeur dans la bouche pour qu’il arrête mais ce n’était pas une bonne idée au vu de la conversation qu’ils devaient avoir.

Elle fronça les sourcils lorsqu’il lui confirma ses dires au sujet des potentiels clients qui risquaient d’être frileux en voyant une femme tirer les ficelles. Pourquoi tout le monde avait-il cette idée absurde que les femmes étaient plus faibles ? Elle sentit son poing se serrer en se rappelant les mots durs de son père à l’époque quand elle tentait encore de le convaincre du contraire. Ok, elle pouvait concevoir que les femmes humaines avaient le rôle d’enfanter donc étaient indisponibles et ensuite il fallait bien s’occuper de cette progéniture mais elle n’avait pas cette tâche à supporter, jamais au cours de sa vie cela n’arriverait. Pour ce qui était de la force physique elle était maintenant capable de mettre à mort un humain aussi facilement que s’il s’agissait d’un chaton sans défense. Sans même parler de transformation elle était plus forte et elle avait les connaissances de certains arts martiaux.

« Je n’ai pas l’intention de me travestir juste pour me conformer à leurs peurs secrètes des femmes. Je propose de frapper un grand coup quand on aura notre portefeuille de clients. Je te donnerai les noms, j’organiserai quelques rendez-vous, le but sera simplement d’organiser un repas avec les clients les plus importants. Je sortirais de l’ombre et on va la jouer un peu barbare s’il y en a un qui tique je leur ferais comprendre que je n’ai pas de temps à perdre et que s’ils tentent de nous enfler leur pire cauchemar se sera moi. Quitte à devoir ruiner une manucure pour ça… » dit-elle d’un ton suffisant en examinant ses ongles en parfait état grâce au centre esthétique qui se trouvait juste en bas de chez elle.

Elle haussa un sourcil alors qu’il s’étouffait quand elle lui expliqua que son garage était l’endroit idéal pour une planque. C’était même étonnant que personne ne l’avait approché pour se servir de son garage. Il était bien situé, grand et peu de personnes iraient fouiner sous le cambouis pour vérifier si tout était en ordre. Une bonne idée ? Elle aurait voulu le secouer comme un pommier pour lui dire que c’était une puta*n d’idée qui déchirait tout mais elle devait le ménager pour le concentrer sur le plus important.

Elle se mit à réfléchir quelques instants en se pinçant l’arrête du nez. Il ne faisait rien d’intéressant en d’autres termes ici. Elle devait lui apporter une nouvelle activité qui puisse justifier des sommes importantes entrants dans les caisses. Ça voulait dire revoir tout son personnel à zéro même si elle n’avait pas vu le moindre employé aujourd’hui. Et après pour ce qui était de sa place, il semblait évident pour tout le monde qu’il ne pouvait pas avoir un rôle secondaire. Mais de là à savoir ce qu’il allait pouvoir bien faire c’était une autre paire de manche.

Elle prit son portable et après quelques recherches internet elle glissa du canapé pour se retrouver accroupie en face de lui pour lui montrer ce qu’elle avait trouvé lors de sa recherche. Il s’agissait de voitures qui avaient une toute autre gueule que celles qui devaient venir ici en temps normal. Le tunning, elle n’était pas particulièrement fan de cette pratique mais elle savait que ça coûtait excessivement cher comme petit loisir et que certaines pièces étaient de tailles conséquentes.

« Fini de réparer les moteurs on va les changer complètement, je pense pouvoir convaincre certains artistes de rues plutôt côtés de venir travailler sur des voitures. Comme ça les voitures deviendront des œuvres d’art et on pourra les exporter un peu partout. Mais surtout on peut faire passer beaucoup plus de choses dans une voiture que dans un tableau. Ça veut dire gros revenus et donc ça n’attirera pas les soupçons si d’un coup ton compte en banque se renfloue. J’ai déjà pris contact avec un avocat pour une petite broutille, je pense qu’il pourrait nous venir en aide si on en a besoin. Et il doit me rappeler pour me donner le nom d’un notaire pour éventuellement faire disparaître les liquidités trop importantes. Mais tout ça va prendre du temps pour que l’on opère tous les changements, pour le moment ta tâche sera de faire en sorte qu’on est tout pour assurer un vrai service digne d’un garage qui peut faire sortir de telles voitures. Je m’occupe du recrutement des artistes, je te laisse le soin de choisir des mécanos de confiance et après on choisira ensemble les personnes qui auront des tâches annexes. » dit-elle d’une voix assurée.

Elle ne se rendait même pas compte qu’elle lui donnait des ordres directs sans prendre la peine de se soucier s’il le prendrait mal qu’elle le traite ainsi. Ce n’était pas sa priorité, ils avaient beaucoup de travail à accomplir et elle n’avait pas le temps de faire attention à ne pas froisser son égo d’homme. La question de qui portait la culotte était tellement futile qu’elle ne lui traversa même pas l’esprit. Dans sa tête ils étaient sur un pied d’égalité, ils pouvaient chacun émettre leurs idées et elle attendrait son approbation avant de vraiment faire les choses.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptyVen 14 Mar - 18:10





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own





« J’ai l’impression que tu n’as pas besoin d’une nana petite tenue pour perdre pied. Il y a des médecins qui peuvent suivre ce genre de comportement, tu sais. »

Devait –il vraiment lui faire un dessin ou faisait-elle mine de ne pas avoir compris de quel état il parlait ? Dans le doute, tout en écartant les bras d’un air exaspéré il fit un petit signe de tête en direction de son entre jambe.

« Je crois que tu te sous-estime ma belle, je ne suis certes pas du genre à rester en place, ni du genre à rester concentré très longtemps c’est vrai…. mais tu me perturbes bien plus que ce que tu sembles le penser. »

Certes le fait qu’elle ce soit écartée de lui, qu’il ait bougé un peu, puis commencé à grignoter l’avaient un peu détendu mais tant qu’elle resterait allongée de cette façon sur son canapé il ne pourrait pas vraiment se chasser les idées qui lui venaient à l’esprit. Business. Parler business pour se sortir toute cette tension de la tête. Elle affirmait pouvoir gérer tout ça sans se mouiller, il restait persuadé qu’être une femme lui serait un handicap non négligeable. N’ayant pas sa langue dans sa poche, notre américain ne s’était pas fait prier pour affirmer haut et fort son point de vue à ce sujet. Les femmes et les affaires…. Certains le prendraient mal ayant l’impression d’être sous-estimés, d’autre se méfiaient d’autant plus, les femmes sont de vicieux adversaire dont on ne prend pas assez garde.

« Je n’ai pas l’intention de me travestir juste pour me conformer à leurs peurs secrètes des femmes. Je propose de frapper un grand coup quand on aura notre portefeuille de clients. Je te donnerai les noms, j’organiserai quelques rendez-vous, le but sera simplement d’organiser un repas avec les clients les plus importants. Je sortirais de l’ombre et on va la jouer un peu barbare s’il y en a un qui tique je leur ferais comprendre que je n’ai pas de temps à perdre et que s’ils tentent de nous enfler leur pire cauchemar ce sera moi. Quitte à devoir ruiner une manucure pour ça… »

Déterminée toujours. Toutes les fois où il s’était posé quelque part et s’était lié à un groupe, gang, cartel, il l’avait fait pour suivre un leader suffisamment charismatique pour qu’il accepte de mettre son orgueil au placard et lui obéisse sans rechigner. Seulement, il avait toujours veillé à pouvoir reprendre le contrôle si le besoin s’en faisait sentir et c’était bien ce qu’il craignait ne pas pouvoir faire avec le rassemblement de ses semblables. Le mécano savait trop bien la puissance de ceux qui dirigeaient ce groupe, il savait qu’il ne pourrait jamais leur faire face et ne s’autorisait donc pas à les rejoindre. Charlie avait certes une poigne de fer, mais il pouvait la maîtriser facilement, elle restait une fragile petite humaine à ses yeux et il ne s’inquiétait donc pas vraiment de la tournure que prendraient les choses ici. Il voulait qu’elle sache qu’il ne doutait pas de ses capacités de tête de famille tout en la mettant en garde, elle allait risquer plus qu’un ongle cassé si ça tournait au grabuge.

« J’en doute pas un seconde ma jolie…mais il va nous falloir des gros bras pour ça… eux ils en auront… »

L’américain pouvait très bien s’en charger seul et même les faire disparaître, personne ne fouille sous le bitume pour chercher des corps enlisés. Mais encore une fois, même s’il voulait lui faire confiance quant à la gestion de l’affaire qu’elle lui proposait, il ne pouvait pas lui étaler toute la vérité comme ça. Sa nature était quelque chose qu’il garderait pour lui, c’était non négociable.
Puis vint le moment où elle évoqua le Winged comme une planque potentielle et où il avala ses chips de travers. La brunette avait vraiment tout prévu, elle avait étudié son dossier, réfléchi aux usages qu’elle pourrait faire de l’espace qu’offrait le garage… Il sentait monter en lui une hystérie de plus en plus grande. Si ça n’avait pas été une idée complètement idiote, il aurait prétendu qu’il avait le coup de foudre. Une femme capable de monter une telle affaire, qui n’avait pas peur de tenter le mener par le bout du nez malgré son passé, une belle femme qui plus est. Mais pour cela il aurait fallu qu’il soit de ces imbéciles romantiques, non il se contenterait de la regarder en bavant de loin… métaphoriquement parlant bien entendu. La belle pianotait sur son téléphone avant de lui montrer la recherche qu’elle venait de faire. Il s’apprêtait à ramper à quatre pattes vers le canapé pour s’y adosser mais elle s’était avancée la première.

« Fini de réparer les moteurs on va les changer complètement, je pense pouvoir convaincre certains artistes de rues plutôt côtés de venir travailler sur des voitures. Comme ça les voitures deviendront des œuvres d’art et on pourra les exporter un peu partout. Mais surtout on peut faire passer beaucoup plus de choses dans une voiture que dans un tableau. Ça veut dire gros revenus et donc ça n’attirera pas les soupçons si d’un coup ton compte en banque se renfloue. J’ai déjà pris contact avec un avocat pour une petite broutille, je pense qu’il pourrait nous venir en aide si on en a besoin. Et il doit me rappeler pour me donner le nom d’un notaire pour éventuellement faire disparaître les liquidités trop importantes. Mais tout ça va prendre du temps pour que l’on opère tous les changements, pour le moment ta tâche sera de faire en sorte qu’on est tout pour assurer un vrai service digne d’un garage qui peut faire sortir de telles voitures. Je m’occupe du recrutement des artistes, je te laisse le soin de choisir des mécanos de confiance et après on choisira ensemble les personnes qui auront des tâches annexes. »

Bouche bée, il regardait défiler les images en se demandant comment elle avait pu en arriver à cette idée. C’était brillant. Complètement loufoque si on prenait en compte l’emplacement du garage mais brillant. Autoritaire. Déterminée. Brillante.

Avocat, notaire, petites mains, la jeune femme avait-elle vraiment tout prévu ? Mais ça impliquait beaucoup de changements pour son entreprise, il risquait de perdre son job officiel et c’était hors de questions.

« Une petite minute Charlie… et toi qu’est-ce que tu mets en jeu là-dedans ? Mon garage, mes employés… mais ton nom reste dans l’ombre…. »

Pour la première fois depuis qu’il avait sorti la bouteille et qu’ils étaient monté dans l’appartement il était sérieux. Passant nerveusement sa langue sur ses lèvres, il la fixa un moment avant de finir par se lever et commencer à faire les cents pas.

« C’est très tentant tout ça, très….mais je veux des garanties… rénover le Winged en garage de tunning, soit… seulement voilà… l’avocat, le notaire.. ils sont importants pas de doutes là-dessus… moi je joue gros si je te suis… »

Marquant un temps mort en immobilisant, puis se tourna brusquement vers elle et de l’air le plus sérieux du monde et sur un ton très calme auquel il ne l’avait pas habitué il decreta simplement ;

« … je te laisse utiliser le Winged mais je veux être ton associé numéro uno… avoir une part majoritaire sur tous les autres… la même que la tienne… tu restes dans l’ombre, je risque mon job officiel et une place derrière les barreaux… »

Ce qu’il ne précisa pas c’est que le cas échéant il n’y resterait pas très longtemps, la taule c’était le cadet de ses soucis, mais ça elle n’en avait pas la moindre idée et il devait s’en servir pour négocier. Le mécano avait pleinement conscience d'en demander beaucoup mais il comptait que son coup de bluff marque quelques points.




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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptySam 15 Mar - 2:16




Paul & Charlie


« Ow »

Ce fut la seule chose qu’elle était capable de dire en constatant le renflement évident de l’entrejambe de Paul. Elle s’arracha à cette contemplation plutôt flatteuse si elle prenait en compte le fait qu’il ne devait sans doute pas être au maximum de ses capacités.

« En effet c’est pas un médecin qu’il te faut pour ça. » dit-elle en rigolant.

Non définitivement ce n’était pas quelqu’un issu du corps médical qui pouvait le soulager. Ou peut-être une jolie petite infirmière… Elle stoppa net ses pensées perverses. Boulot, boulot martelait-elle mentalement Elle devait vraiment faire quelque chose pour penser à autre chose sinon ils ne résoudraient jamais tous les détails importants pour la mise en place de leur association.

Elle expliqua donc avec détermination la façon dont elle comptait s’y prendre pour faire comprendre aux hommes du milieu qu’elle n’avait peut-être pas un pénis mais que ça ne l’empêcherait pas de la leur mettre profond s’ils ne comprenaient pas qu’elle ne blaguait pas. Elle fut vexée par sa réponse. Des gros bras… Certes, il en faudrait mais il était peut-être temps de mettre certaines choses au clair. Elle n’était pas la petite humaine faiblarde qu’elle pouvait incarner. Elle fronça les sourcils et sentit la louve se redresser férocement face à ce sous-entendu.

« Je veux bien recruter des gros bras mais crois-moi je pourrais faire bien plus de dégâts qu’eux si on me provoque. » dit-elle les dents serrés.

S’il avait encore eut son T-shirt elle en aurait profité pour le saisir par le col pour le plaquer contre un mur et lui faire comprendre de quoi elle parlait. La louve hurlait pour approuver cette idée au lieu de ça elle devait trouver autre chose. L’idée fit son bout de chemin et avant qu’il n’ait eu le temps de réagir elle avait plongé sur lui, sa main serrée sur sa gorge. Elle sentait ses ongles s’enfoncer légèrement dans sa chair mais elle n’en avait strictement rien à faire. Elle attendait qu’il réagisse pour lui montrer qu’elle pouvait très bien le maîtriser même si elle était beaucoup moins musclée que lui.

« Parfois il ne faut pas se fier aux apparences, chéri. » lui murmura-t-elle à l’oreille.

Elle relâcha doucement la pression avant de reculer. Elle s’était laissée emporter par la louve qui cherchait à rétablir son honneur. Elle soupira pour lui exposer son plan quant à la transformation de son garage. Elle nota son admiration avec une certaine fierté. Elle était allée vraiment loin et ce n’est qu’en attendant sa réaction qu’elle s’était permise de douter sur son affront. Il commença à émettre des réserves en lui expliquant qu’il mettait pas mal de choses en jeu et qu’elle au contraire avait le confort de l’anonymat. Elle n’avait pas pensé à ce point-là. Elle resta plantée à terre, accroupie alors qu’il s’était levé pour faire les cent pas. Il était nerveux, il doutait. Elle écouta attentivement ce qu’il lui disait.

Elle fut surprise par son ton tellement sérieux qu’elle commençait à se demander s’il n’était pas schizophrène au final. Elle avait déjà secrètement accédé à sa première requête, aurait-elle oubliée de le lui dire ? A l’évidence, oui. Elle se redressa, le prit par l’avant-bras et le força à reprendre place sur le canapé. Il allait la rendre folle à force de tourner en rond.

« Ça me paraissait évident que si je te proposais d’être mon associé c’était pour que tout soit à 50/50 entre nous. Pas de dominants. Quand je te dis ce qui me passe par la tête, je le dis peut-être pas de la bonne manière mais ce n’est pas un ordre c’est une idée que je te soumets et qu’il faut que tu approuves ou refuses. »

Elle était soudainement nerveuse, il fallait qu’elle trouve quelque chose pour résoudre le point sur lequel elle ne se mouillait pas vraiment dans cette association. Mais en même temps si elle montrait sa grosse tête et que la meute savait ce qui se tramait elle était morte. Eux ils avaient le pouvoir de lui stopper net ses plans et même peut-être bien plus. Mais ce n’était pas le moment de douter et de perdre le fil de la conversation. Elle se mit à genou devant lui en appui sur ses genoux à lui pour plonger son regard dans celui du mécano.

« Si tu veux on pourrait créer une société écran avec nos deux noms cachés de ceux qui ne font pas les bonnes recherches. Comme ça si l’un de nous tombe, l’autre le suit. Tu ne seras pas le seul à subir les conséquences si on se fait pincer. Si tu acceptes se sera comme un couple, on ne se cache rien, on se fait confiance et si ça s’écroule on perd tous les deux quelque chose. » dit-elle avec un sourire.

La comparaison était peut-être plutôt idiote mais c’était la vérité. Vu sa position et ses propos on aurait pu croire qu’elle le demandait en mariage mais elle n’était pas assez timbrée pour faire une chose pareille. Elle attendit sa réaction le cœur battant. Elle lui avait dévoilé tellement de facettes de sa personnalité, y compris des choses dont elle ne se pensait pas capable. Mais plus que de se savoir dévoilée elle voulait le connaître lui dans les moindres détails pour pouvoir anticiper ses gestes afin qu’elle lui soit utile et non pas une gêne.

Elle se souvenait alors de son frère qui lui disait que ceux qui n’étaient pas unis par le sang dans ce milieu partageaient une relation que les simples mortels ne pouvaient pas comprendre. Jusqu’à présent elle n’avait pas compris ce qu’il lui disait mais aujourd’hui elle commençait à l’entrevoir. Paul n’était pas de sa famille et jusqu’à cet après-midi il n’était qu’un sombre inconnu sur lequel elle s’était renseignée et qui semblait avoir toutes les qualifications requises pour se présenter en tant que son associé. Mais déjà si le fait de savoir qu’elle était une Louve ne le faisait pas fuir elle aurait gagné une partie de la bataille. Elle n’en pouvait plus d’attendre sa réponse, elle se mordillait la lèvre en espérant qu’il avait compris qu’elle était on ne peut plus sérieuse et que lorsqu’ils auraient finalisé tous les détails pour amorcer les changements de son garage ils se connaîtraient suffisamment pour devenir complémentaires.

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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptySam 15 Mar - 10:50





Paul
Charlie


Sometimes you can't make it on your own




Sa petite touche d'humour avait fait mouche. Elle semblait comprendre enfin qu'elle ne le laissait pas indifférent. C'était plutôt étrange d'avoir à discuter de ça tout en essayant de se concentrer sur les détails de son projet mais rien ne s'était passé dans les règles habituelles du business après tout. Il n'était pas nécessaire de prendre des détours pour parler de l'effet que le petit jeu de la belle asiatique avait eu, il restait un homme, elle était une jolie femme, ces choses-là étaient simplement naturelles. Une femme. C’était bien ça qui risquait de poser problème à certains de leurs futurs clients. Sans parler du fait qu'il leur faudrait recruter de quoi dissuader leurs interlocuteurs de se retourner contre eux. Comme il abordait ces questions, elle eut une réaction à laquelle il ne s’attendait pas le moins du monde.

« Je veux bien recruter des gros bras mais crois-moi je pourrais faire bien plus de dégâts qu’eux si on me provoque. »

L'américain avait un mauvais présentement quand à la suite, une petite voix qui tantôt curieuse de savoir de quoi elle voulait parler, tantôt anxieuse de ce qu'elle pourrait avoir à cacher lui intimait l'ordre de ne pas pousser plus loin dans cette voix. Mais Paul était incapable de se plier à la voix de la raison, c'était un fait établi. La belle ne lui laissa de toute façon pas l'occasion de se rétracter ou de chercher plus loin. Déjà elle avait fondu sur lui et enserrait son coup d'une main ferme. Il aurait pu la tuer pour ça. Il aurait dû le lui faire regretter amèrement ce geste. Cependant l'idée de perdre les profits que leur commerce pourrait rapporter était bien plus désagréable que de prendre son mal en patience et attendre que l'affaire soit lancée pour se débarrasser de la louve, car il en était convaincu à présent, le jeune femme ne pouvait être autre chose, si elle agissait à nouveau de la sorte. Une louve. Paul n'avait encore jamais travaillé avec des lycans, officiellement du moins. Il en avait sans doute côtoyé par le passé mais elle était la première à s'afficher ouvertement.

« Parfois il ne faut pas se fier aux apparences, chéri. »

Les mots murmurés à son oreille n'eurent probablement pas l'effet qu'elle avait escompté. Loin d'être terrorisé ou de vouloir se défiler, il savourait l'ironie du moment. Ne pas se fier aux apparences... Si seulement elle avait la moindre idée de ce qu'elle était en train de dire et à qui elle le disait. Comme elle le lâchait doucement pour retourner s'asseoir, le sourire de notre homme se mua en un rire sonore. Il fit mine d'hésiter, mais puisqu'il avait déjà fréquenté des nocturnes, il n'avait en réalité aucun mal à faire la différence.

« Qu'es-tu au juste? Vamp... Non tu m'aurais probablement mordu quand on s'amusait tout à l'heure... Louve hein? Je te savais déjà sauvage et impulsive, je comprends mieux pourquoi... »

Oui il comprenait mieux à présent, il comprenait surtout pourquoi elle avait tant d'effet sur lui. Leurs espèces ne partageaient elles pas ce même besoin d'assouvir les pulsions liées au péché de chair? Mais pas question pour lui de se dévoiler à son tour. Elle restait potentiellement dangereuse et il voulait garder cet atout dans sa manche. La belle n'avait-elle pas confessé aimer le mystère?

Ces nouvelles données étant clairement établies, elle exposait à présent son plan plus en détails. Faire du Winged Motors un garage spécialisé dans le tunning. C'était malin de sa part et il le lui fit remarquer. Le reste en revanche ne lui plaisait pas vraiment. Debout, l'américain avait repris son rituel classique de réflexion. Marcher sans interruption. Penser à voix haute. Il pesait le pour et le contre, ne prononçant volontairement que les détails du plan qui l'incommodaient Afin de ne pas montrer que l'affaire l'intéressait trop pour qu'il s'arrête à ça de toutes manières. Qu'avait-il à y perdre dans le fond? Le garage? Sa couverture en Ecosse? Soit, il lui resterait toujours l'option habituelle, nouveau nom, nouvelle destination. Le carrossier se laissait aller à songer qu'il n'avait jamais mis les pieds en Amérique latine quand il finit par s'immobiliser. Tenter un coup de poker qui rendrait les choses bien plus attractives. Paul énonça ses conditions, sérieux, posé, calme. Il avait beau ne jamais tenir en place, quand il s'agissait d'argent, c'était une toute autre histoire. La belle s'était levée, venant l'attraper par le bras pour le faire asseoir et sans vraiment comprendre lui-même pourquoi, il s'était laissé faire docilement.

« Ça me paraissait évident que si je te proposais d’être mon associé c’était pour que tout soit à 50/50 entre nous. Pas de dominants. Quand je te dis ce qui me passe par la tête, je le dis peut-être pas de la bonne manière mais ce n’est pas un ordre c’est une idée que je te soumets et qu’il faut que tu approuves ou refuses. »

Pas de dominant.... Une petite voix laissa échapper un "dommage" étouffé au fond de son cerveaux mais il n'y prêta guère attention. D'autres détails dans son discours étaient bien plus intéressants. 50/50.... A eux de se partager la part du lion, aux autres les morceaux qu'ils voudraient bien leur laisser. La brunette s'appuyait à présent sur ses genoux visiblement nerveuse mais toujours aussi déterminée. Tiraillé entre la teneur du débat et les idées salaces que la position de la jeune femme, toujours aussi peu vêtue, lui inspirait, il se contenta de la regarder avec un sourire un peu niais.

« Si tu veux on pourrait créer une société écran avec nos deux noms cachés de ceux qui ne font pas les bonnes recherches. Comme ça si l’un de nous tombe, l’autre le suit. Tu ne seras pas le seul à subir les conséquences si on se fait pincer. Si tu acceptes se sera comme un couple, on ne se cache rien, on se fait confiance et si ça s’écroule on perd tous les deux quelque chose. »

Son sourire se mua en un rictus carnassier. Non lui ne perdrait rien dans l'affaire. Il était quasiment certain qu'il trouverait à se refaire une fois en Bolivie dès qu'il se serait barré de la cellule où elle finirait par croupir seule et hurler ses regrets les soirs de pleine lune. Curieusement le fait qu'elle soit une louve lui apparaissait comme un avantage. Jamais la meute ne se permettrait d'envoyer ses chasseurs à ses trousses à l'autre bout du monde si les choses devaient déraper pour elle. Ça aurait été différent avec des humains, des vampires, ou d'autres semi-démons. L'américain aimait beaucoup ce qu'il venait d'entendre et il aimait encore plus les idées qui en avaient découlé. Passant un doigt sur la joue de la belle qui le fixait, inquiète, en attendant sa réponse, il affichait désormais un air plus serein.

« Comment pourrais-je encore trouver quoi que ce soit à redire à tout ça? La seule chose qui me navre c'est qu'apparemment pour que tout fonctionne à merveilles dans ce "couple" je devrais me contenter de te regarder de loin »

Les yeux de chiot perdu encore, la moue implorante toujours.

« Mais le business avant tout... Que Madame donne une date, on tachera d'être opérationnels d'ici là. »

Le mécano avait volontairement pris de grands airs théâtraux en prononçant ces mots. Il lorgna la bouteille, toujours posée sur la table basse, avant de lui accorder un petit signe de tête pour lui demander de la lui faire passer. Pus de sel, plus de jeu, mais rien n'interdisait de boire encore un peu. Plus de jeu... Rien n'interdisait non plus de lui faire savoir que si elle changeait d'avis à ce sujet, il répondrait présent.

« Saches tout de même que si un jour tu t'ennuis, je garde la salière à portée de mains. »

Il avait ponctué la phrase par un clin d'œil un petit geste de la main, mimant de loin le dessin du contour de ses formes. Une louve... Même si le business devait passer au premier plan, il ne pouvait 'empêcher de penser que ça devait être une expérience délicieusement torride bien que l'avarice soit définitivement son péché préféré.






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MessageSujet: Re: –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé]   –› Sometimes you can't make it on your own ‹– [Livre II - Terminé] EmptySam 15 Mar - 14:18




Paul & Charlie


Charlie s’était laissée emportée par son instinct de louve en plongeant sur lui pour lui démontrer qu’elle n’était pas une petite fille sans défense. C’était pire qu’un mec qui dépose son paquet pour en comparer la taille avec les autres. Mais qu’importe au moins il saurait à quoi il avait à faire. Elle fut tout de même rassurée de ne pas le voir partir en courant. Au contraire il souriait comme si quelque chose l’amusait. S’il était une créature surnaturelle elle aurait pu comprendre son amusement face à une telle révélation mais elle l’aurait senti. Elle se contenta de penser qu’il était juste timbré. Après tout dans son monde il y avait toujours eu des gangsters armés jusqu’aux dents et bien plus de danger au quotidien.

Il lui demanda alors à voix haute ce qu’elle était. Elle sentit la louve s’enorgueillir qu’elle faisait partie de la meilleure des races qui puissent exister sur Terre alors quand il osa prononcer à demi-mots qu’elle pouvait être une vampire. C’était plus qu’une envie de l’étrangler qui lui prenait les tripes. Elle était à deux doigts de songer à l’écarteler vivant pour son affront lorsqu’il se ravisa avant de décréter d’un ton presque victorieux. Sauvage et impulsive ? L’envie de lui balancer qu’il n’avait pas vu le pire lui traversa l’esprit avant qu’elle ne se ravise.

« T’as vu beaucoup de sangsues prendre un bain de soleil, toi ? » demanda-t-elle en lui rappelant qu’elle n’avait pas attendu la nuit tombée pour venir le voir. « Provoques-moi un petit peu et je te montre ce que c’est être sauvage. » dit-elle avec une lueur de défi dans le regard.

Il faisait chier à la provoquer, maintenant la louve grognait à l’idée qu’il soit torse nu et visiblement pas contre ce qu’elle avait arrêté à temps pour qu’ils puissent se concentrer sur les détails à mettre en place pour commencer un trafic en bonne et due forme. Elle tenta d’étouffer les envies qui sommeillaient en elle mais ce n’était pas évident. Elle devait le reprendre en main de manière systématique pour éviter qu’il ne délire complètement. Mais étrangement elle faisait ça de manière naturelle et il ne broncha pas une seule seconde lorsqu’elle l’obligea à s’assoir. Elle était surprise de cette soudaine docilité de sa part mais qu’importe ça ne lui ferait pas de mal de tenir en place quelques secondes tranquilles.

Elle lui expliqua alors le fond de sa pensée sur leur partenariat, le fait qu’ils partageraient tout : les bénéfices comme les risques. Elle était bien loin de se douter qu’il avait déjà tout prévu si les choses tournaient mal. Si elle l’avait su elle lui en aurait sans doute voulu. Elle s’attendait à ce qu’il réagisse mais au lieu de ça il se contentait de lui adresser un sourire niais à souhait. Elle suivi son regard et compris ce qui pouvait se passer dans sa petite cervelle.

*Allez encore quelques détails et c’est bon… * songea-t-elle en observant à la dérobée son torse marqué à l’encre.

Elle enchaîna alors sur le fait qu’ils formeraient un simulacre de couple avec leur partenariat. Son sourire la fit tiquer quelques secondes. A quoi pensait-il ? Peu importait elle attendait sa réponse qui ne tarda pas à arriver. Il ne trouvait rien à redire ? Parfait donc ils semblaient d’accord, maintenant il fallait lancer les travaux et ça risquait de prendre du temps, il fallait qu’elle contacte les personnes dont elle lui avait parlé… Elle faisait la liste des choses à faire et elle en était déjà épuisée rien que de penser à tout ça. Elle haussa les sourcils avec un sourire amusé lorsqu’il lui fit remarquer qu’il aurait tout du couple sauf le plus plaisant. Elle décida de ne rien dire à ce sujet mais elle sentait une vague de désir lui rappeler qu’elle ne tiendrait pas longtemps s’ils restaient tous les deux dans cette tenue surtout qu’elle comptait sur lui pour lui faire des propositions indécentes jusqu’à ce qu’elle finisse par craquer.

« Le plus tôt sera le mieux, d’ailleurs si tu as besoin de liquidité pour régler tout ça tu n’auras qu’à me le dire. Avant qu’on est le temps de faire tout ce qu’on a à faire les travaux seront finis. »

Elle se redressa lorsqu’il finit par lui proposer de garder la salière à portée de main. Il ne lui en fallait pas moins pour qu’elle reprenne place sur ses genoux à califourchon. Elle passa une main dans ses cheveux pour affermir sa prise sur lui et lui tirant sur les cheveux pour qu’il bascule la tête en arrière afin qu’elle puisse l’embrasser langoureusement. Son autre main s’attarda dans son dos pour le maintenir contre elle.

Il avait remarqué qu’elle était sauvage, il n’avait pas encore compris à quel point. Elle laissa ses ongles s’attarder sur sa peau quitte à en griffer un peu au passage. Elle s’arracha à ses lèvres pour glisser sur la courbe de sa mâchoire qu’elle mordilla légèrement.

« Oublions le sel pour cette fois-ci si tu veux. » dit-elle en ondulant légèrement le bassin contre lui pour réveiller complètement ce qu’elle avait laissé en suspens quelques minutes plus tôt.

Il était inquiet à l’idée de ne jamais pouvoir consommer ce qu’elle lui avait laissé entrevoir maintenant elle allait le rassurer sur le sujet. Ce qu’elle voulait c’était lui assurer que tout se passerait bien comme ça elle se rassurait également par la même occasion. Bien qu’elle l’ignorait visiblement il n’y avait qu’elle qui risquait de perdre pas mal de choses dans cette entreprise. Mais qu’importe ça en valait la peine après tout. Elle avait enfin l’impression d’être vivante, de ne pas lutter contre ce qu’elle était vraiment : danger, sexe, luxure… Tout ce qu’il fallait pour que cette vie vaille la peine d’être vécue. Après tout elle n’était même pas certaine d’avoir le temps de subir les conséquences de ses choix avant que la vie reprenne ses droits et lui rafle tout ce qu’elle allait construire.

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