Alliances Stratégiques - 1er Comité Interracial [Livre II

14 novembre 2017, milieu de la nuit.

Rencontre au sommet pour le comité interracial. En entrant dans les coulisses du château, je me rends compte que les équipes gouvernementales sont déjà en place. Il y a tout un remue ménage On me guide d'un pas vif en direction du PC sécurité, et quand nous entrons à l'intérieur, je me rends compte que les chefs d'unité des différentes équipes d'intervention sont présents et vérifient une dernière fois le réseau de surveillance. Lorsque j'entre, tout le monde me salue d'un geste respectueux et d'une rigidité toute militaire. Même les civils se tiennent dans une position proche de celle du garde-à-vous. Loin au dessus de nos têtes malgré le bruissement des ventilateurs des moniteurs surchauffés, on peut entendre quelques hélicoptères tourner. Deux, au moins. Des Tigre achetés aux français pendant les Années Sanglantes. Tout est fait pour assurer la sécurité. Un aumonier par unité des forces spéciales, et des équipes de Royal Marines, de parachutistes et de SAS en patrouille. Ce coup ci, on n'a pas lésiné sur la qualité. On a fait de cette rencontre un événement fort médiatisé, même s'il n'y aura aucune caméra à l'intérieur. Mary Wellesley arrivera bientôt, seule ou accompagnée, tout comme Morgane Raybrandt d'Aubusson. Leurs gardes respectifs, si elles en amènent, resteront dans le grand hall et patrouilleront avec mes troupes humaines. Aucun démon ne doit nous attendre, et moins encore les dissidents de nos trois espèces.

Ce soir était crucial. Il était temps d'avancer, si nous voulions sauver la paix.

Serrant quelques mains parmi les forces de sécurité et signant même quelques autographes sur des feuilles de mission, je sortais en trombe alors qu'on me guidait vers la grande salle de réception. Un énorme espace avait été réservé pour nous trois, avec des plateaux d'amuses bouches et de boissons, mais sans personne pour nous servir. Tout ce qui se dirait à l'intérieur se ferait à huis clos. En y arrivant, je me rendais compte que la salle, autrefois utilisée comme salle de balle ou de concert par le châtelain local, était splendide. D'antiques tapisseries couvraient les boiseries tandis que le velours rembourrait les sièges, et le vieux chêne et son odeur particulière emplissait la pièce. Pas de feu à l'intérieur dans les vastes cheminées, de peur qu'un démon pyromane ne s'en serve comme arme. Vêtu d'un costume sobre et classe, j'attends patiemment la venue des représentantes pour commencer. Elles finissent par arriver au même moment. J'essaie de déchiffrer leur attitude, mais je leur offre un sourire poli avant de m'avancer vers elle pour leur serrer la main l'une après l'autre, commençant par la vampire. Toutes deux étaient menues et séduisantes, mais je savais qu'elles étaient deux tueuses. Je suis moi même un ancien soldat. Je reste professionnel, je n'ai pas peur d'elles comme beaucoup de mes congénères pourraient le ressentir.[/i]

| [b]Mesdames, je vous en prie, prenez un siège. |

Je le leur indique d'une main de prendre l'un des trois sièges réunis à proximité du buffet, sur un magnifique tapis ancien aux motifs représentant une bataille de l'ancien temps.

| Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas retrouvés ensemble dans la même pièce. La fin de la guerre, la signature de l'armistice. J'ai bien peur mesdames, que les circonstances soient du même funeste registre pour ces retrouvailles. Avez vous eu des difficultés pour venir, des problèmes à nous signaler? |

« 1er Comité Interracial »

Tout avait changé si vite. En quelques heures, la meute avait été réorganisée et personne ne savait ce qui allait se passer, pas même Mary. Hayden se terrait chez lui, cuvant son chagrin et la Lupa ignorait si elle resterait en fonction ou non. Tout était comme en attente, figé. Mais en attendant, aux yeux de l’extérieur, Mary était toujours la louve dominante. Et donc celle à qui on se référait en cas de pépin. Il n’était guère étonnant qu’elle ait reçu il y a quelques jours un message urgent lui donnant rendez-vous au château à une heure tardive. Le comité interracial était convoqué. Mary n’appréciait guère être « convoquée » comme un vulgaire laquais. Mais elle savait que l’heure était grave. Si les loups avaient été secoués, les autres races l’étaient également pour des raisons multiples. Mary n’avait cependant qu’une idée en tête. La vengeance. Si l’Ulfric avait trahi, c’était sous l’influence des vampires. Ils avaient cherché à déstabiliser la Meute et Mary exigerait réparation. Elle souhaitait évidemment que la paix se prolonge. Mais pas à n’importe quel prix.

Elle se préparait et sortit en toute hâte, flanquée de trois loups aguerris. Avec tout ce chambardement, il n’y avait plus d’exécuteurs. Hayden avait obtenu ce qu’on pouvait appeler une « promotion », bien malgré lui, et Isadora avait offensé gravement la Lupa qui se promettait une punition exemplaire. En l’absence d’exécuteurs pour protéger la dominante, Mary avait choisi des loups fidèles, qui s’étaient battus pour la protéger pendant la lutte entre les deux mâles. Le château se dressait dans la nuit, quelques rares fenêtres allumées. Mary savait pertinemment qu’un représentant des vampires serait envoyé. S’agirait-il de Krystel elle-même ? Ou de sa fille ? Elle n’appréciait ni l’une ni l’autre. Et rien que d’y penser, elle avait une furieuse envie de leur sauter à la gorge. Les vampires tramaient quelque chose et absolument rien de bon ne sortirait de tout cela. Il fallait à tout prix qu’elle retrouve Torben et qu’elle lui parle. Lui sorte les vers du nez même s’il était très malin et ne se laisserait pas faire comme ça.

Arrivée sur place, elle se présenta à l’entrée et salua les gardes d’un signe de tête. Ces derniers les fouillèrent, ce qui hérissa la louve mais elle se laissa faire de bonne grâce. Elle n’avait pas besoin d’armes pour être dangereuse, ils devraient le savoir. Elle fut ensuite conduite dans les couloirs du château. L’ambiance était lugubre mais Mary appréciait l’atmosphère qui régnait ici. Si proche de celui qu’elle ressentait elle-même. Elle entra dans un hall qui donnait sur une salle de réunion vraisemblablement. On intima l’ordre à ses gardes de rester dans cette pièce. Les loups regardèrent leur Lupa, lui demandant confirmation. Mary se contenta d’un hochement de tête avant de poursuivre sa route et d’ouvrir la porte.

Un homme se trouvait dans la pièce, assis sur une chaise. A son entrée, il se leva. Mary n’avait même pas remarqué que la représentante des vampires venait d’arriver, quasiment en même temps qu’elle. Mary se tend mais reste de marbre. Elle observe l’environnement et ne peut s’empêcher de contempler la beauté de la pièce. Elle dévisage ensuite l’homme qui vient à leur rencontre et leur serre la main. Cela fait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu.

Elle accepte le siège qu’il leur désigne et s’installe, observant d’un sale œil la représentante vampirique. Krystel n’a même pas eu le cran d’assumer ses responsabilités elle-même. Mary reporte son attention sur l’humain qui leur demande si elles ont eu des difficultés pour venir ici. Mary hoche négativement la tête.

Aucun problème n’a été rencontré de mon côté.

Mary ne comptait pas ouvrir la discussion, préférant attendre et voir venir…

La nuit n'avait pas trop mal commencé, si ce n'est le coup de téléphone de ma mère deux nuits auparavant qui m'annonçait qu'elle ne pourrait pas se rentre au comité interracial à sa place. Mon tailleur était sur son présentoir, je m'habillais et me préparais rapidement. Edimbourg se trouvait à 1heure 30 de Glasgow. Donc pour y être pour minuit, je prenais la voiture dès maintenant pour être bien tranquille. En même temps il était déjà dix heures, le temps d'y être. Je pouvais réfléchir à la stratégie, je ré-écoutais attentivement le message de ma mère en sautant le passage où elle me faisait les éloges de Léopold qu'il m'avait sauvé. Le deuil était ce qu'il était, pas facile mais je me reprenais, je le faisais passer sous silence, je ne pouvais pas faire ma malheureuse éternellement, mère avait raison sur le fait que j'étais sa fille, une Raybrandt et une princesse, on ne pouvait pas s'apitoyer sur mon sort éternellement même si les gens continueront à me voir comme la fille veuve. Ce que je ne voulais pas bien évidemment, mais qu'est ce que je pouvais y faire.
La suite du message de ma mère prenait place sur ce que je devais entreprendre pendant mon entrevue avec la louve et le représentant au niveau de la race humaine. Je me doutais bien qu'il était temps qu'il fallait surtout maintenir la paix et surtout les mettre de notre côté dans tous les cas. Arrivant à Edimbourg, je sortais de la voiture suivie de mes gardes, rentrant dans le grand et majestueux bâtiment. On m'indiqua le chemin, je serrai quelques mains et rentrais dans la salle, laissant les gardes dans le hall à la porte. J'étais la dernière à arrivée, même si je me doutais que je n'étais la dernière que de quelques minutes. Je restais silencieuse avec un sourire, serrant la main de l'humain avec un sourire. J'adressai également un sourire à la louve sans grand succès à mon avis mais bon, apaisons les tensions tant qu'il est encore temps. Prenant place là où on me l'indiquait je répondais à la suite de la louve sur mes conditions d'arrivée "Non aucunes difficultés ne furent rencontrés non plus de mon côté." Je préférai garder mes arguments pour le moment sachant comment les amener pour la suite de la conversation, taisant aussi les rumeurs que j'avais entendu pour le moment et ce que je savais de la part de Julien, me tenant aux instructions de ma mère.

Je note tout de suite l'attitude de Mary Wellesley, la Reine des loups britanniques. La Lupa. Voilà. C'est comme cela qu'ils disent. Elle a l'air réservée, distante. Elle n'est pas ravie d'être ici, et encore moins en notant la présence de Morgane d'Aubusson, qui fait son entrée également. La jeune femme, très séduisante, me serre la main et je lui souris, adoptant une attitude d'ouverture. Je suis Premier Ministre d'une des premières puissances mondiales, j'ai toutes les raisons du monde d'être confiant. Elles ne sont ici et elles ne restent privilégiées au sein de leur espèce que parce que je le tolère. Il serait facile pour moi de leur retirer tout ce qu'elles ont, mais politiquement j'ai bien plus besoin qu'elles restent à leur place, ce qui me permet par extension de contrôler dans une certaine mesure leur espèce respective. Cela compte forcément pour beaucoup. La louve me dit qu'elle n'a pas rencontré de problèmes pour venir jusqu'ici, ce qui n'enlève rien à mon sourire.

| Parfait, Mrs Wellesley, tout a été fait pour que vous soyez en sécurité. |

Sous autorité humaine, bien entendu. L'endroit était entièrement sécurisé, que ce soit pour elles deux que pour moi même. Rien ne pouvait nous arriver en théorie, mais ces créatures démoniaques s'étaient déjà montrées imprévisibles et pleines de surprise dans le passé. Peu importait. La vampire vint ensuite à ma rencontre avec un sourire poli sur les lèvres. Elle même s'attirait plus facilement la sympathie que la lycanthrope ; elle semblait sinon heureuse d'être là, au moins satisfaite et ouverte. Elle confirma également ne pas avoir eu de problèmes.

| Bien, vous m'en voyez ravi, Mrs d'Aubusson. Je tiens à vous présenter toutes mes condoléances pour votre perte, soyez assurée que nos services traquent toujours les responsables. C'est d'ailleurs en bonne partie pour cela que j'ai organisé cette entrevue ce soir. Pour faire le point sur les semis démons et la menace qu'ils représentent pour la paix. |

Prenant place bien au fond de mon siège, j'adopte l'attitude du dirigeant à l'écoute, dépositaire d'une puissance calme et sereine mais sans ambiguité. Je me tourne vers Mary Wellesley, abattant ma première carte.

| J'ai appris entretemps que vous aussi, aviez subi une perte. Jonathan Valentyne est mort au cours d'un défi, n'est ce pas ? Je ne connais pas les détails, mais je vous présente à vous aussi mes condoléances ; je sais que dans votre culture il était votre compagnon. A t'il été remplacé, ou votre présence seule ce soir implique t'elle que vous êtes seule aux commandes des loups garous de Grande Bretagne ? Quoiqu'il en soit ne vous en faites pas. Si nous observons à distance les évènements au sein de votre Meute -comme chez les vampires, d'ailleurs-, je ne compte pas m'immiscer dans votre politique intérieure, conformément au traité. |

« 1er Comité Interracial »

La vampire hérissait le poil de la Lupa. Mais le principe de ce comité était justement de préserver la paix et ce n’était nullement dans l’intérêt de Mary d’apporter de la tension. Elle ne comptait pas non plus faire preuve de davantage que de la politesse. Les vampires étaient loin d’être des alliés. Il s’agissait de nuisibles ni plus ni moins. Des années et des années de lutte ne pouvaient pas s’oublier du jour au lendemain. Mary dévisageait le Premier Ministre. Elle le connaissait, pas non plus de façon très poussée mais elle en connaissait suffisamment pour savoir que c’était un homme de pouvoir qui savait ce qu’il voulait. Naturellement, Mary n’était pas stupide, elle savait que l’homme avait besoin d’elle pour contrôler les lycans. Si l’idée ne lui plaisait pas plus que cela, elle avait conscience que c’était un mal nécessaire pour conserver son rang. La politique était une affaire de concession avant tout. La réflexion du Premier Ministre la fit sourire.

Si vous le dites…

Le ton amusé de Mary montrait clairement ses doutes concernant l’efficacité des forces humaines contre les semi-démons. Ils étaient bien plus puissants que les autres espèces et si réellement ils désiraient jouer les troubles-fêtes, ce ne serait pas quelques militaires gainés dans leur armure qui pourraient leur causer grand tort. Toujours est-il que la réunion allait s’avérer instructive. Morgane s’avança et fit preuve d’une mièvrerie qui exaspérait la louve. La vampire salua d’un sourire le Premier Ministre et affirma à son tour qu’elle n’avait eu aucun souci particulier pour venir jusque ici. Bien dommage, pensa la Lupa. L’humain assura la représentante vampirique de son soutien concernant les derniers événements. La louve resta parfaitement silencieuse, contemplant ses deux interlocuteurs d’un air peu amène.

Mary s’installa dans le fauteuil en face de celui de l’homme. Ce dernier se tourna vers elle et commença à abattre les cartes qu’il avait en main. Il semblait très bien informé, ce qui n’étonnait pas outre mesure la louve. Penser que le gouvernement n’avait pas d’antenne un peu partout, c’était être bien naïf. Mais elle nota que l’humain n’avait pas tous les détails. Bien sûr, elle se garderait bien devant la vampirette de préciser la traîtrise de l’ancien Ulfric. Mais elle ne comptait pas non plus cacher le nouveau chef qui devrait parlementer à l’avenir avec le Premier Ministre. Elle répondit d’un ton poli mais distant :

Je vous remercie pour votre sollicitude. La perte de l’Ulfric a en effet été un grand choc pour notre Meute. Il était effectivement mon compagnon. Le vainqueur du combat a remporté le titre de nouvel Ulfric. Il s’agit d’Hayden Valentyne. Ce dernier prend un peu de temps avant de prendre effectivement ses fonctions et en attendant, je suis dépositaire de l’autorité de la Meute, comme il en a toujours été ainsi. Soyez assuré que je suis très sensible à votre engagement de ne pas intervenir dans nos affaires personnelles.

Mary replongea dans un silence fermé. Elle se demandait ce qui allait se passer et ce qui ressortirait de cette réunion…

Cette réunion au sommet avec la Lupa et le Premier Ministre était l'occasion pour moi, de mettre à plat ce qu'il se passait et donc de suivre les décisions de ma mère quant à la situation géopolitique (enfin plus politique que géo mais bon...) Il était important que les semi-démons soient totalement dans le missile et la zone de tir à la fois des humains et des loups. On ne pouvait pas être seul sur cette histoire. L'alliance stratégique était encore valable, ils avaient besoin de nous comme on avait besoin d'eux, et tous les trois on ne le savait parfaitement, alors l'attitude fermée de la Lupa ne présageait en rien des discussions qui allaient avancer bien au contraire, je sentais bien qu'il allait y avoir des barrages. Je fus mise au courant par contre sur la situation de la Lupa quant à l'Ulfric qui avait changé. Pour Hayden Valentine. Je ne le connaissais pas encore mais je sentais qu'il faudrait un jour ou l'autre que je sois confrontée à cet autre univers. Généralement c'était ma mère qui gérait ce genre de réunion, ce n'était pas trop mon domaine, mais aujourd'hui c'était à mon tour de gérer les relations entre nos différentes espèces. Le Premier Ministre me présentait ses condoléances quant au décès de mon mari "Je vous en remercie et je compte bien que les coupables soient rapidement punis. Nous ne pouvons pas leur faire confiance aux semis-démons j'entend. Du côté des vampires pour autant la sécurité a été remontée d'un niveau concernant la famille royale et nous espérons ne plus voir ce genre d'événements se produire" J'avais dit ça d'un ton neutre mais quand même relativement poignant, j'étais clair dans mes propos nous ne pouvions pas permettre un deuxième attentat. Et puis, à la fois c'était un vampire qui avait été touché, ça aurait très bien pu être un humain ou un loup. Je n'en savais rien s'il y en avait des présents au moment de la cérémonie au musée. Peu m'importait d'une certaine manière, je comptais bien que la traque des semi-démons soient faites à la fois de notre côté mais aussi des deux autres partis en face de moi. J'avais pris place dans un fauteuil face à mes deux interlocuteurs, j'écoutais la Lupa prendre la parole concernant du coup l'Ulfric qui avait donc changé, et je venais d'apprendre que l'ancien était donc son compagnon. Je restais silencieuse, toujours ouverte dès lors que le Premier Ministre lancerait les sujets qui fâchent. Il y avait deux choses à faire, maintenir l'alliance entre nous et faire en sorte qui rentre dans notre ligne de mission aussi. Il était important comme soulignait la Lupa qu'il n'intervienne pas dans nos affaires personnelles autant du côté des vampires que des loups, il était important que nous gérions par nous mêmes nos affaires. Mais jusqu'à maintenant nous n'avions pas grand chose à redire.

J'utilisais dès à présent une partie de mes informations. Je ne savais pas ce que pensaient les représentantes de ces deux espèces, mais je n'étais ni fou ni imprudent, ce qui se traduisait par une surveillance accrue de leurs domaines. Mes satellites cherchaient à intervalles réguliers à espionner leurs centres de pouvoir. On ne voyait pas grand chose, en tous cas aucun visage ou aucune information de planifications diverses, mais cela nous renseignait sur les allées et venues, sur l'activité de ces deux lieux étranges et symboliques. J'avais en sus nos services de contre-espionnage qui vérifiaient et suivaient les activités des leaders connus et des groupes principaux. Nous en savions pas mal sur de nombreux sujets dont il devait ignorer le fait qu'ils n'étaient pas les seuls dépositaires de ces informations. Pour autant, si mes services me permettaient d'obtenir une idée générale relativement bonne, il ne fallait pas nier que j'étais loin d'avoir tous les détails. Pour l'exemple, je savais que les vampires rencontraient une nouvelle crise interne, mais je ne savais pas vraiment où quand ni comment ou pourquoi. Pareil ; je savais déjà que l'Ulfric avait changé à la tête de la Meute mais je ne savais pas qui l'était devenu. L'idée n'était pas de montrer les lacunes de mes sources d'informations ni d'affirmer l'étendue de ce que je savais déjà, mais bien de montrer aux deux représentantes que je pouvais encore avoir du contrôle sur elles malgré la signature du traité de paix et donc, qu'il ne fallait rien me cacher. J'étais un politicien plutôt expérimenté, reprendre les rênes d'un pays en perdition vous forgeait une sacrée expérience. Je note que la Lupa ne semble pas me faire confiance, ou en tous cas pas à nos services de protection. Je lui retourne son sourire, serein. Qu'elle pense ce qu'elle veut ; nous étions après tous les seuls vainqueurs des Années Sanglantes contre toutes les autres espèces. La Lupa détaille un peu les derniers évènements. Elle enrobe le tout d'une certaine politesse, mais je ne suis pas surpris. Nous savons depuis longtemps que Valentyne fils est lycanthrope, mais pour ne pas démolir son existence et nous aliéner la Meute nous avions maintenu le journaliste qui l'avait suivi dans le silence.

| Qui est, j'en déduis, votre nouveau compagnon. Vous pourrez lui transmettre nos félicitations pour cet accès au pouvoir, et nous espérons entretenir de meilleures relations avec votre Meute sous votre commandement que sous celui parasité par son propre père. |

Voilà qui était fait. Maintenir une relation directe et cordiale était tout à mon avantage. Je reporte mon attention sur la vampire.

| L'enquête progresse... Ce groupe semble d'ailleurs avoir été à l'origine d'un massacre de semis démons à la caserne de pompiers d'Edimbourg, il y a quelques jours. Les démons s'étaient réunis à cet endroit pour se mobiliser contre nous tous mais le groupuscule, qui dispose de meilleures informations, en a tué plusieurs et a perdu quelques uns de ses membres dans l'affaire. Pour couper court à toutes rumeurs, je ne soutiens pas ce groupuscule d'extrêmistes et ils ne disposent ni des informations ni de la logistique de mes services. Pour ce qu'ils ont fait au musée Kelvingrove, ils doivent être jugés, voici la réalité de ma position. |

Je reprenais après une courte pause.

| J'ai également appris que d'un côté comme de l'autre, vous aviez vécu de graves tensions internes. Des loups ont disparu ; j'imagine qu'ils ont pris partie pour l'ancien Ulfric et ont été éliminés. De l'autre côté, des rumeurs se propage sur une nouvelle dissension chez les vampires. Pouvez vous m'assurer être en mesure d'éviter tout débordement ? J'ai besoin d'en avoir la certitude. |

« 1er Comité Interracial »

La réunion venait à peine de débuter. Mary était prête à écouter, quoi qu’on puisse en dire. Pourtant, la présence de la vampire, surtout après les événements de Wolfheaven, lui hérissait le poil. Etait-elle au courant de la trahison de l’Ulfric ? Peut-être pas. Mary ignorait les personnes impliquées, à l’exception peut-être de cette traînée de Raybrandt –la reine. Le Premier Ministre semblait déterminer à montrer qu’il contrôlait les différentes espèces, à l’exception notable des semi-démons. Qu’il fasse ce qu’il veule. L’illusion de maîtriser la situation était risible. Ils étaient tous assis sur une poudrière qui menaçait d’exploser à chaque instant. Mais pour l’heure, la paix était primordiale. Leur ennemi commun les soudait, les unissait vers un seul but. Et après ? Mieux valait ne pas y penser.

Après avoir évoqué le décès de l’Ulfric, pour ne pas dire le meurtre, l’humain aborda celui de l’époux de Morgane. La louve se contenta de dévisager la vampire, un air perplexe sur le visage. Est-ce que cette comédie de douleur était bien réelle ? Elle n’aurait sur le dire. Elle était tentée de croire que non. Les vampires, êtres sanguinaires et avides, étaient-ils capable d’aimer ? Les coupables de ce crime seraient bientôt punis. Mary ne put s’empêcher de se dire que les vampires responsables de tant de morts lupines vivaient encore sous la lune et cela lui donnait des envies de meurtre. Mais elle s’était maintenue à la tête de cette Meute depuis tant d’années car, malgré son impulsivité naturelle liée à sa race, elle était capable de se contrôler. Ce qu’elle faisait en ce moment même.

L’assurance du Premier Ministre transparaissait dans ses propos et même jusque dans sa gestuelle. Mary s’en amusait plus qu’autre chose. Certes, ils avaient l’avantage. Cela ne durerait pas éternellement. Ne sachant pas exactement ce que sait l’homme, Mary reste prudente et en dévoile le moins possible. Travailler pour la paix, pourquoi pas. Mais pas en sacrifiant une partie de son autorité. La remarque du Premier Ministre provoque un questionnement dans l’esprit de la louve. Doit-elle évoquer les changements possibles liés à la nomination d’Hayden ? Rien n’est encore tranché après tout. Mais elle préfère garder le silence. Que l’Ulfric soit le compagnon ou non de la Lupa ne regarde en rien les humains. Les derniers mots du Premier Ministre firent sourire Mary. Ainsi donc il ne portait pas Jonathan dans son cœur. Cela n’avait rien d’étonnant quand on connaissait le personnage.

Je n’y manquerai pas. Je vous remercie de votre sollicitude. Sincèrement.

Ou pas. Ces compliments et ces politesses n’étaient que de la politique, rien de plus. Mary écouta ensuite avec intérêt les nouvelles concernant la bande de semi-démons. Mary prit le temps de la réflexion avant de répondre :

Nous avons renforcé la Meute en excluant les éléments qui ne nous étaient pas fidèles. L’Ulfric et moi avons retrouvé l’autorité qui nous est dû, vous pouvez en être certain.

Si cette réunion entre les trois espèces étaient des plus spéciales, je ne laissais rien paraitre sur mon visage, bien au contraire, je restais souriante, invitant au dialogue avec le premier ministre, nous n’étions pas sortis de l’auberge je vous le dis. Mais en même temps, j’avais reçu les consignes, il fallait que je les mène à bien pour ne pas avoir de problèmes par la suite. La Lupa semblait pour autant moins confiante en moi, prête plutôt à me rendre ouverte à la discussion, question de faire un peu évoluer nos relations. Même si nous n’étions pas non plus là pour faire copains-copines, mais une alliance stratégique comme nous avions toujours eu l’habitude de faire, ce n’était pas le moment de changer les habitudes, nous avions déjà bien démontré que ce genre d’entente était faite pour garder une stabilité dans notre monde tant bien que mal, ce qui n’était en fin et pour compte, pas une mauvaise idée. Je trouvais même cela plutôt bien comme idée principale de discussion. Forcément, nous parlions de nos pertes, je fus donc mise au jus sur l’évolution de l’Ulfric après la victoire du nouveau et mise en confiance sur les évolutions des moyens mis en œuvre pour retrouver les coupables du meurtre de mon défunt mari. « Vous m’en voyez rassurée, et nous sommes sur la même longueur d’ondes Monsieur. Si vous avez besoin d’une quelconque aide, sachez que nous pouvons mettre à disposition des hommes pour vous aider. »

J’écoutais ensuite l’évolution des tensions internes chez les Loups apparemment il n’y avait pas que chez nous, chez qui ça pétait un peu en cacahuète. Et Mary rassura rapidement le Premier Ministre sur les dispositions mises en œuvre pour garder l’ordre établi. Tout devait rouler droit comme sur des roulettes sans quoi nous n’étions en aucun rassuré sur l’évolution des événements, une seule petite goutte d’eau risquerait de faire déborder la mer et provoquerait dans ce cas là un ensevelissement de nos relations actuelles.

Voilà le cœur de cette entrevue. S'assurer que vampires comme loups garous respectent leur part du traité de paix. Honnêtement, que ces deux peuples souffrent de querelles internes sanglantes ne m'intéresse pas. Au contraire quelque part, ça fait mon affaire. Mais il est hors de question que des humains se retrouvent entre les deux ; les vies humaines sont bien trop précieuses pour les laisser ainsi se gaspiller pour les caprices de créatures surnaturelles sans foi ni loi, qui sont dévorées par l'ambition et la jalousie, la rancoeur et la haine. Mes services secrets tout comme les informateurs de la PES ont rassemblé suffisamment d'informations pour que les choses n'échappent pas à notre contrôle, mais encore faut il pour cela que j'appuie un peu plus fort sur notre leadership. L'Humanité ne peut pas se passer pour l'instant de sa position de force dans les négociations à venir. La Lupa me remercie de ma sollicitude et m'assure qu'elle transmettra le message. Et elle tente de me convaincre du bien fondé de son action, et de la stabilité nouvelle dont jouit pour le moment la Meute. Je la dévisage sans me laisser démonter par cette fragile assurance dont on me fait preuve à l'instant.

| J'y compte bien. Le rencontrer m'intéresse, mais plus tard. Si Son Altesse Princière ici présente représente sa Reine, vous même pouvez continuer à représenter votre Ulfric. Arrangez vous comme vous le préférez mais je préfère n'avoir qu'un interlocuteur. Quant au reste, je compte sur vous pour maintenir les vôtres dans le giron de la Meute. |

Je notais au passage que la vampire ne semblait pas être au courant de la disparition de l'Ulfric précédent, ce qui semblait aller dans le sens où les vampires n'avaient rien à voir dans cette histoire ou alors qu'il y avait différentes factions aux intérêts antagonistes. Peu importe au final. Je saute sur la perche que me tend la princesse.

| C'est le second but de cette entrevue. J'aurais volontiers créée des équipes de traque inter espèces. Les meilleurs enquêteurs humains avec un vampire et un loup garou par section pour oeuvrer tous ensemble à l'arrestation ou la destruction de l'ennemi commun. Cela implique que vous subirez aussi des pertes. Vous portez vous garantes pour vos espèces ? Le cas échéant, je peux vous laisser du temps. Mais pas beaucoup. |

« 1er Comité Interracial »

Mary se demandait où ce comité allait-il les emmener ? Manifestement, le Premier Ministre humain avait quelque chose derrière la tête. Et la Lupa n’aimait absolument pas le fait de n’être qu’un pion en des mains étrangères. Même si elle respectait les humains et ne leur voulait aucun mal, après tout c’était elle qui, au plus fort des Années Sanglantes, avait ordonné aux siens de ne pas faire de pertes humaines autant que possible. Le Premier Ministre était un homme de pouvoir, obnubilé à l’idée de ne pas le perdre. Elle reconnaissait en lui un égal, un homme aussi retords et déterminé qu’elle pouvait l’être elle-même. Il s’agissait de savoir qui céderait le premier. L’homme tentait également de s’assurer que la trève était bien respectée. Il était si naïf. Vampires et Lycans s’unissaient parce qu’ils n’avaient pas le choix. L’ennemi commun avait toujours été le meilleur moyen de rassembler des gens qui se détestaient d’ordinaire. Dès que cet ennemi commun serait anéanti, ils recommenceraient à se déchirer, c’était une évidence. L’homme assura qu’un seul interlocuteur lui convenait. Mary hocha la tête.

Ce sera à l’Ulfric de décider s’il souhaite s’associer à moi ou non. Quant à garder les nôtres dans le giron de la Meute, c’est ce que je fais depuis plus de sept ans, je crois.

Non, vraiment, elle n’aimait pas la façon dont il lui parlait. La louve en elle grondait, menaçait de sauter à la gorge de l’insecte qui osait la défier, la traiter comme une vulgaire vassale. Il ne perdait rien pour attendre mais Mary avait gardé sa place depuis tant d’années car elle était un animal politique qui avait plus que conscience du rapport de force. Le loup est impulsif et c’est là sa principale faiblesse. Il n’arrive jamais à se rendre compte que la colère et l’agressivité peuvent causer sa perte. Le Premier Ministre évoqua ensuite une des raisons de cet entretien. Si l’idée d’associer un loup avec un vampire dans des équipes de traque ne lui plaisait guère, Mary devait bien reconnaître qu’ils gagneraient en efficacité. Mais c’était plus que dangereux, il en avait conscience tout de même ? Même si les chefs s’étaient mis d’accord pour une trève, on ne supprime pas des années, des siècles de tension et de haine d’un coup de baguette magique.

Sur le principe, je ne suis pas en désaccord total avec cette proposition qui a le mérite d’unifier nos forces contre notre ennemi commun. Mais qui commandera ces unités ? Des humains ? Des vampires ? Les nôtres ? Les vampires et les lycans accepteront-ils de recevoir des ordres les uns des autres ? Il est illusoire de penser que tout va se faire naturellement sous prétexte que nous avons un but commun. Concernant les pertes, ce n’est pas ce qui me préoccupe. Nous en avons subi de nombreuses durant les Années Sanglantes. Nous sommes prêts à payer le prix du sang pour que notre Meute soit en sécurité.

Concrètement, il souhaitait un seul interlocuteur et une alliance interespèce pour de la traque ? Pour la première partie, je me doutais bien qu'il n'y aurait pas beaucoup de problèmes à faire accepter cela à ma mère. Je pense même que d'un côté ce genre d'entente pouvait la décharger d'un poids important au niveau de ses affaires. Et pour autant, il semblait plus logique qu'une seule personne ne soit occupée avec cette affaire inter-espèces. Ce serait bien plus simple à gérer même si les comptes iraient toujours à la même personne. Je savais pertinemment qu'à la fin de cette entrevue, je recevrais un message de ma mère, la Reine pour en savoir plus au niveau des accords qui avait été convenue entre les humains, les lycantropes et les vampires. J'adressais un sourire courtois au premier Ministre avant de lui répondre au niveau des gens concernés par ce genre de réunions Je verrai avec ma mère, la Reine pour voir si elle me donne le feu vert quant à ma présence sur ce genre de réunion, mais je peux vous assurer que vous n'aurez qu'une seule interlocutrice au niveau des vampires. Mégarde ? Ou inconscience de mettre au féminin ce mot, je n'en savais rien mais intérieurement, je savais que l'on parlait à ma mère, ou à moi. Ou encore à Jana, mais dans les autres qui pouvaient avoir ce rôle, il n'était plus là depuis un moment. Mon défunt mari n'était plus des nôtres depuis plusieurs semaines, tout comme mon frère avait été banni pour plusieurs millénaires. Autant dire que ce n'était pas aujourd'hui que l'on verrait un homme prendre part à ce genre de discussion. Et le roi ? Disons qu'il avait d'autres choses à réaliser avant et qu'il n'était pas vraiment en mesure de prendre ma place.

Le second sujet au niveau de groupe de traque, j'eus un sursaut en entendant ça, et la louve me prit de court en répondant en première. D'une certaine manière heureusement, car je lui aurai sauté à la gorge. Je voyais mal nos sujets répondre aux ordres de lycans ou d'humains, même si je savais que l'on devait faire bonne figure. De même que Mlle Wellesley, je ne suis pas en désaccord sur le principe, mais les vampires refuseront de recevoir des ordres des lycanthropes. A moins de trouver un moyen de faire entendre raison aux trois groupes, sans qu'ils n'essayent de prendre sa part du pouvoir à chaque fois, j'ai peur que ce soit une entente, des groupes dirons nous difficiles à mettre en place. A moins que vous puissiez nous en dire plus sur la mise en place de cette opération ? dis-je un peu méfiante quant à sa réponse.

[HJ; je pense que ce serait bien, pour la prochaine intrigue, que vous commenciez des rps avec vos chefs de groupes ou co-chefs de groupes pour discuter de ces propositions]

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Ce que je me proposais de faire était inédit, et cela n'avait encore jamais eu d'écho dans l'histoire. Jamais la race humaine s'était autant ouverte à d'autres espèces, quand bien même celles ci lui ressemblaient. C'était de fait une arme à double tranchant, que celle d'intégrer au sein de notre grande croisade contre le mal des personnes qui étaient sans cesse nourries de pulsions destructrices et potentiellement horribles. D'un côté, je risquais de provoquer un capharnaüm pas possible en donnant plus de pouvoir et plus d'acceptation aux surnaturels dans une société dangereusement clivée et instable. D'un autre côté, je ne pouvais que difficilement passer à côté de tels effets si je voulais que les créatures démoniaques soient chassées de cette bonne vieille Terre. Un programme ambitieux, bien sûr. Mais je n'étais pas dupe. Si les loups garous et les vampires pouvaient se comporter comme de foutus animaux, ils n'étaient pas les seuls. Notre histoire avait depuis longtemps prouvé que l'être humain est avant tout un prédateur pour lui même. J'avais compris depuis bien longtemps d'après tous les rapports qui s'étaient accumulés sur les Années Sanglantes, que les démons à eux seuls étaient responsables du Chaos qu'ils contribuaient d'ailleurs à servir. L'ironie n'était plus seulement en filigrane des propos de cette Lupa, elle ne m'aimait pas, je le sentais tout de suite. Je me fichais bien de ces affects personnels sans le plus petit intérêt. Je la regardais d'un air neutre. Ses remarques étaient bien entendu pertinentes.

| Bien. Nous verrons en temps voulu pour votre … Ulfric. Pour l'organisation, je pensais confier ces nouveaux personnels à des chefs d'équipe humains dans un premier temps. Histoire de voir si tout le monde se fait à sa nouvelle place, n'est ce pas ? Et voir si une évolution plus positive est possible. Qui sait ce que réserve l'avenir ? Si les choses se passent bien, nous pourrions imaginer d'autres avancées futures. |

Plus qu'une promesse, c'était un espoir que je leur faisais miroiter. Cette discussion pouvait avoir des conséquences historiques pour toutes nos espèces, mais pour cela il fallait se lancer, et sécuriser un maximum le processus. Je ne voulais pas que l'un d'entre nous ne se retrouve bloqué pour une raison ou une autre et que cela entraîne l'écroulement de tout l'édifice. Ma réponse pour la vampire était la même que pour la louve.

| Je vous demande déjà d'en parler, l'une à son Ulfric l'autre à sa Reine et que l'on discute de ce qu'il est possible de faire et sous quelles modalités. Je pense que nous pouvons prévoir de nous revoir à la fin de l'année, ou en janvier ? Je vous laisserais reprendre contact avec moi dès que vous aurez une réponse à me donner. Si vous n'avez rien d'autre à me dire, mesdames, je m'en vais vous laisser de ce pas pour travailler à cette future intégration... |

« 1er Comité Interracial »

La réunion semblait sur le point de se terminer et Mary projetait de voir Hayden aussi vite que possible pour lui parler de cela. Elle ne voyait pas cela d’un bon œil mais elle avait conscience des avantages indéniables que cela produirait pour les lycans. Ils devraient poser un certain nombre de conditions à ce rapprochement mais ce n’était pas infaisable. Seulement dangereux. Ils s’embarquaient certainement dans une histoire compliquée. Accorder les violons entre lycans et humains ne poseraient pas vraiment de problèmes mais entre vampires et loups-garous, c’était une tout autre histoire. Cela ne se produirait pas sans heurt, c’était une évidence. Même la vampirette blonde évoqua tout de suite le problème lorsque le premier ministre eut fini de parler. C’était étrange d’être du même avis que cette pimbèche suceuse de sang. La Lupa avait montré à l’humain qu’elle ne l’appréciait pas mais elle se doutait qu’une personnalité pareille n’en avait que faire, tout comme elle se moquait éperdument de ce qu’il pouvait penser d’elle. Elle écouta avec un agacement grandissant les propositions du ministre qui évoquait un chef d’équipe humain. Cela serait difficile à avaler pour des personnes aussi fières que les lycans. Et cela entrait en contradiction totale avec la structure de la Meute qui n’obéissait qu’à la Lupa et à l’Ulfric. Difficile à avaler, surtout avec les nouvelles réformes de Hayden et Mary.

Les humains seraient à la tête de chaque équipe ? Je vois… Je ne pense que ce concept sera facilement accepté parmi les miens. Mais je ne dis pas non. J’en parlerai à l’Ulfric afin de déterminer avec lui ce qui pourra se faire. Et comment.

Oui, elle avait parfaitement entendu la promesse de lendemains qui chantent entre les lignes du premier ministre. Elle aurait aimé y croire mais sept années d’expérience du pouvoir vous rendaient beaucoup plus circonspect et moins naïf. Mais nous avions encore le temps de voir venir. Mary hocha la tête en réponse aux paroles de l’humain qui semblaient clore la réunion.

Cela me convient parfaitement. J’évoquerai cette proposition avec l’Ulfric et je reviendrait vers vous dès que nous aurons arrêté une décision. A bientôt.

Ignorant superbement la vampire, elle adressa un simple signe de tête au Premier Ministre avant de quitter les lieux.

[hj : Torben, on se fait un rp avec Hayden du coup pour en parler ?]

» L'histoire du livre perché. [Livre III - Terminé]
» Hey, tu les as vu ? [Livre II - Terminé]
» We're in this together now [Livre III - Terminé]
» All I see is all 〆 [Livre II - Terminé]
» It never gets better anyway [Livre 1 - Terminé]