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Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptySam 1 Sep - 21:42

[list][justify]L'endroit était vide, les murs dénudés dont les tiges d'acier du béton armé me faisaient penser aux veines du bâtiment. Des veines anciennes, corrodées. L'endroit était parfait. Je regardais les plafonds, inspectant chaque pièce, chaque coin. Je prenais les escaliers, appuyant sur chacune des marches pour en tester la robustesse. L'ancien gymnase était ce qu'il me fallait. Je revins vers le propriétaire après deux bonnes heures d’inspection minutieuse. Il savait que je travaillais pour quelqu'un de puissant, et je lui avais laissé entendre que cet employeur avait l'intention de faire une gigantesque fête ici. Je laissais une enveloppe correctement fournie en billets. Je ne signais aucun contrat, je n'échangeais en fait pas vraiment avec ce propriétaire verreux. Il me demandait cher, juste pour une nuit ici. Mais je savais par expérience que l'individu était discret, c'était lui même qui m'avait mis de mois plus tôt en rapport avec un trafiquant d'armes de l'IRA, l'armée de libération de l'irlande du nord, et il avait aussi permis d'obtenir tout un tas de choses qui ne s'achetaient pas, des complicités, principalement. En fait, plus que sa discrétion à l'égard de l'identité et de ses rapports avec chacun de ses clients, cet individu me semblait avoir pour principale qualité de se ficher complétement de ce que faisaient les individus qui lui demandaient des services. Je le savais fiable, et c'était tout ce qui comptait. Mais je ne pouvais bien entendu pas me laisser aller à la naïveté. Il y avait toujours un risque, et celui ci ne pourrait jamais être nul quand on avait affaire à un humain. Ceux ci étaient faillibles et avaient tous des défauts, des faiblesses, et pouvaient être retournés. Alors j'avais pris mes dispositions, pour ce soir. Deux flics corrompus qui baisaient des vampires et dont la carrière était en jeux étaient postés à l'avant, et devraient éloigner le cas échéant les indésirables, tout en s'assurant que je ne serais pas dérangé ce soir. Ils ne savaient rien non plus de ce qu'il se passerait entre ces murs. Les agents de la Reine savaient collecter toutes les informations compromettantes de ce monde, et ces flics étaient donc forcés de coopérer. Et là encore, pour limiter les risques je ne leur avais rien demandé de bien important, juste de faire de la surveillance, vu que l'endroit était dépourvu de tout système de sécurité. Je n'avais pu risquer un déploiement de forces majeures des services de sécurité de Sa Majesté, car je savais qu'elle aimait la discrétion, et je savais qu'il nous fallait... de l'intimité.


J'avais pris tout un ensemble de précautions ; de la surveillance des lieux à la corruption des autorités dont le bâtiment dépendait. Les humains arrivèrent vers dix huit heures, pile à l'heure prévue. Impeccable dans mon costume noir, je les avais accueillis, et les avait dirigés vers l'étage, où l'alcool coulerait à flots et où ils danseraient, boiraient, et surtout, créeraient la diversion idéale. Le bruit insupportable qui s'échapperait de l'endroit brouillerait les pistes de ce qu'il se passerait vraiment ici, au dernier niveau. La fête se mit à battre son plein dès vingt heures, et le soleil se dirigeant lentement mais sûrement vers le couchant. Je promenais mon regard vers les murs froids de ce niveau ci, probablement le dernier étage d'une ancienne fabrique. Aujourd'hui vide. Je me déshabillais entièrement, il était bientôt l'heure. Je ne ressentais même pas le froid mordant le temps de mettre des affaires plus pratiques ; mon âme n'avait plus besoin de se réchauffer depuis déjà un bon moment. J'enfilais un pantalon de treillis, un T shirt noir standard, et changeais de chaussures pour prendre un modèle renforcé. Sur une simple table à tréteaux, j'y ouvrais un grand sac noir. Un fusil d'assaut militaire, un modèle plus court de police. Balles en argent, balles en bois, balles normales. Des poignards, une baïonnette, une ou deux pièces d'explosifs. Des serviteurs vinrent installer sur le sol un tapis très fin de paille tressée, qui amortiraient les chocs, et amenèrent ensuite nos derniers invités. Des humains menottés, nus, grelottants, sales et le visage couvert de larmes et de crasses. Des saigneurs, des assassins, des individus qui avaient volé ou outragé le pouvoir royal. Ils furent tous attachés dans un coin de la pièce. Quelqu'un avait eu le mauvais goût de pendre une cible sur eux, avec ce qui semblait être du sang humain. Je n'avais pas le temps de découvrir quel avait été le vampire servant la Reine qui s'était amusé à terroriser mes aides. Je ne leur adressais pas un regard, remontant rapidement les armes à ma disposition. Puis, je ressentis un léger bruissement de vent. Mon cœur fit une embardée et je me tournais vers l'apparition. La Reine était ici, et avait répondu à mon rendez vous. Je posais un genoux à terre. Avant de tirer un poignard et de me jeter sur elle. Elle parvint à échapper à mon emprise grâce à ses meilleurs réflexes, mais ma lame en argent avait tracé un sillon sur sa joue. Je me redressais en position de combat, le bras gauche devant mon corps et le droit gardant la lame contre ma peau, prêt à entailler.



| Bonsoir, ma Reine. Ravi de voir que vous semblez en forme. Première leçon concernant les humains d'aujourd'hui ; beaucoup veulent votre mort, ils connaissent vos points faibles naturels, et ils sont entraînés à vous tuer. Et surtout, ils n'hésiteront pas ni n'attendrons que vous soyez prête. Ce soir, je vous apprendrais comment survivre à des individus tels que moi, spécialement formés à vous assassiner. |


Je relâchais ma posture. Puis, je me tournais vers les humains terrifiés, baillonés et entravés.


| Si avant de commencer, vous voulez vous rafraîchir, il y a une salle d'eau près de l'entrée, et j'ai amené de la nourriture. Ils sont tous de votre sang préféré, et ne seront pas recherchés. Ensuite, je vous montrerais ce que je sais. Si cela vous sied, bien entendu... |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 16 Sep - 1:26



De la musique. J’arquais un sourcil en entrant dans le bâtiment. En bas des jeunes s’amusaient et semblaient s’adonner à une de ses danses modernes bizarres. La musique faisait que des « boom boom », et les rythmes électronique ou un truc du genre n’était pas quelque chose que j’aimais particulièrement. Ce n’est que du bruit, ce qu’on appelle Techno et ce n’est en rien de la musique. A MON époque, on faisait de la musique, de la bonne musique. Là ce n’est qu’un bouhaha sans aucun sens, sans queue ni tête. Heureusement que l’on ne me cassait pas souvent les oreilles avec ça, sinon j’aurais mordu plus d’une de mes pommes de sangs. Elles écoutent ce qu’elles veulent en dehors de chez moi. A l’intérieur de mon domaine la musique noble règne, faite d’instruments mélodieux à vent ou à corde, peu importe. Classique oui, mais pas totalement fermée. Je ne dis pas, il y a des bandes sons vraiment très belles, notamment pour certains films. J’apprécie beaucoup ce que l’on appelle le métal un tant soit peu que les paroles aient un sens. Les « nique ta maman » « j’aime pas l’école » franchement n’est-ce pas pathétique ? Quel est l’intérêt d’écouter de la musique si elle n’apporte rien ? Non vraiment je ne pouvais pas comprendre les nouvelles générations. Me nourrir d’elles oui, les comprendre non. Chacun son truc. Je préfère de toute façon largement les bouffer que de faire ami-ami avec la nourriture. Bon d’accord, je dois bien avouer qu’il me fallait quelque fois changer en fonction de la génération, mais je ne le faisais qu’à contre cœur. Je dois bien avouer que j’éprouve de la nostalgie vis-à-vis de mon époque et de tout ce qui l’a faisait. On se battait à l’épée, on circulait à cheval, on obtenait tout ce que nous voulions en utilisant de l’argent et ses charmes. Ah quoi que ce dernier point n’a pas changé. L’espèce humaine est toujours aussi faible et hommes comme femme se fait prendre dans mes filets. En même temps j’avais appris à bonne école et très jeune. De mon temps, soit tu mangeais, soit tu étais un mouton soit tu étais un loup. Moi je faisais partie de ses rares femmes a être un loup. C’est d’ailleurs pour cela que mon maitre m’avait choisi. J’avais été choisie parmi de nombreuses et jusque-là je ne l’avais pas déçu. D’ailleurs en parlant de déception, j’espérais ne pas en avoir ce soir. Je me demandais d’ailleurs ce que je faisais ici. Cela ne semblait pas être un environnement très… Favorable à ce que nous devions faire.

Laissant le bénéfice du doute, je gagnais le bâtiment, escortée comme la reine que j’étais. Je me passais souvent d’escorte mais cela rassurait mes « gens » et la hiérarchie vampirique de me savoir protégé. Enfin de savoir qu’il y avait avec moi des vampires qui prendraient les balles en bois et les pieux ou tout autre chose à ma place. Ils prenaient les coups et moi je déchiquetais et je buvais. Une répartition du travail en somme très équitable vous n’êtes pas d’accord ? Deux d’entre eux passaient devant moi pour ouvrir la voix. Deux autres m’entouraient de chaque côté et le reste restait derrière moi. Ils n’étaient pas vraiment armés, comme moi d’ailleurs. En dehors de ma surhumaine, je ne possédais pas de moyen de défense. C’était d’ailleurs le but de cette soirée justement, de me donner d’autre moyen et de me mettre au gout du jour. Mais pourquoi me faire venir dans un lieu rempli de moutons en transe qui se dépensaient sur une musique qui répétait des « Oh, you touch my tralala, La lalala lalala... mmmh my ding ding dong. ». Non mais vraiment quel intérêt ? En plus bon bah voilà, le niveau des paroles. Et puis bon la voix de l’homme qui se veut sensuel… Nous n’avons qu’envie de le baffer. Je me demande comment on peut faire un tube sur ce genre de chose mais passons. Les humains ne sont pas connus pour leur intelligence ne l’oublions pas. Ils font de bon repas, il ne faut pas trop leur demander non plus. Ce sont du bétail après nous. Bref je m’égare. En même temps avec toute cette nourriture enfermée dans un petit endroit, cela distrait. D’ailleurs mes gardes aussi pensaient la même chose. Lorsque l’on franchi la porte, je suis surprise par Torben, par un humain ! Il m’attaqua et je ne m’y attendais pas, si bien qu’il me toucha… Enfin quelques secondes. Mon instinct de prédatrice repris très vite le dessus. La lame laissa une trace sur ma joue ce qui ne manqua pas de faire gronder en moi une grande colère. Il recula et contenant mon mécontentement je l’écoutais. Je restais calme, me rappelant qu’il était utile et que je ne devais pas le mordre tout de suite. Pourtant j’avais une furieuse envie de le frapper, l’écarteler et le briser entre mes doigts. Je passais ma main sur l’entaille et « ramassa » le sang sur ma main. Déjà la plaie se cicatrisait. Je regardais mon liquide rouge sur mes doigts, avant de l’essuyer consciencieusement avec un mouchoir en tissu que j’avais dans le sac que je portais. Il n’était pas question de laisser la moindre trace de mon passage, ni de laisser l’occasion à un humain de gouter à mon sang. Lorsque mon humain eut fini, je m’approchais en quelques secondes de lui et pris son menton dans ma main droite

Si tu ne m’étais pas utile, je t’aurais tué pour une telle offense.

Je le relâchais et me mis à lui tourner autour

Je te félicite cependant. Aucun humain jusque-là n’est arrivé à me faire couler la moindre goutte de sang. Tu as su me distraire avec un grand nombre de déjeuners réunis dans une pièce close. Cela est très bien pensé, mais tu ne m’y reprendras pas à deux fois.

M’arrêtant pour regarder les humains je déclarais

C’est… de mauvais gout, même pour quelqu’un de ton genre. Je n’ai points envie de manger des humains salis de la sorte. Je suis une Reine je te le rappelle et non pas une novice. Aussi succulents sentent-ils je m’y toucherais point. Ils puent la peinture. Commençons avant que cette musique ne finisse par me taper sur le système et devienne insupportable à écouter.

Je me rendais devant la « table » qui était présente. Je regardais les différentes armes et m’arrêtais devant chacune qu’il avait ramenée. Je ne m’y connaissais absolument pas et c’était vraiment un univers qui pour l’heure m’était inconnu. Tout en faisant cela, je restais sur mes gardes, au cas où ma pomme de sang est envie de faire de nouveau mumuse avec mon sang.



Dernière édition par Krystel Raybrandt le Dim 16 Sep - 23:52, édité 1 fois
Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 16 Sep - 22:48

    Bien entendu que la Reine se devait de réagir à mon attaque, même si celle ci avait somme toute un objectif plutôt pédagogique ! Après tout, je venais de porter atteinte à son intégrité physique et commis un véritable crime de lèse majesté ; j'avais bien vu comment ses gardes du corps s'étaient tendus. Mais la sérénnité de Krystel leur intimait implicitement la directive de ne pas bouger, de ne rien faire qui aille à l'encontre de ma sécurité, ou tout simplement d'intervenir entre nous. De toute manière, quand bien même aurais je été nourri de bien mauvaises intentions à son encontre, cela ne servait plus à rien pour eux d'intervenir. La monarque était tout à fait capable de me tailler en pièces à mains nues et sans aucune aide, maintenant que j'avais « raté » mon premier coup. Même avec l'effet de surprise, je n'étais pas certain que j'aurais pu la tuer de toute manière ; elle s'était trop vivement retirée de mon aire d'effet et j'étais seul, sans arme digne de ce nom. Et puis, n'était elle pas la maîtresse de ce monde, véritable déesse parmi sa race et la mienne ? Bien sûr, que jamais je n'aurais été capable de la tuer seul, même si cela avait été mon intention depuis le début. Krystel passa sa main sur sa joue entaillée, où la plaie se refermait déjà. Ensuite, elle vint me signifier qu'elle avait assez peu goûté à mon entrée en matière, me prenant sans ménagement la mâchoire dans sa main. Le geste était gracieux, souverain, mais je sentais bien que sous la douceur et la fraîcheur de cette main délicate résidait une force à même de me pulvériser en un clin d'oeil si l'envie lui en prenait. La Reine me rappela alors ma place, et quand elle me relâchait, je m'inclinais légèrement, abandonnant la posture de combat défensif que j'avais adopté quelques instants auparavant ; j'étais le parangon même de l'humilité en cet instant précis.


    | Votre serviteur, majesté. |


    Je lui signifiais par cette simple phrase que je connaissais ma place, et donc l'utilité que j'avais à ses yeux et que j'assumais complètement. Comme à son habitude, Krystel commença à marcher autour de moi. Je ne me tournais pas sur son passage ; j'étais sa chose et c'était sa façon d'être avec moi. Mais quand elle repassait dans mon champ de vision, je la toisais les yeux dans les yeux, par pur respect envers sa personne. Quand ma Reine vint me dire que j'étais le premier humain à faire couler son sang sacré, je ne ressentais aucune fierté, sinon la terrible appréhension qu'un de mes congénères nettement plus doué que moi ne fasse des ravages autrement plus dévastateurs qu'une simple estafilade aussitôt soignée. Je ne pus cacher mon inquiétude dans mon regard, bien que mon corps restait parfaitement immobile et serein.


    | Je ferais tout pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. Mais pardonnez moi d'avance, ma Reine, mais je dois insister sur le fait qu'effectivement, vous ne devrez plus jamais vous laisser distraire par vos serviteurs ou votre nourriture. Si j'avais été meilleur et l'un de vos ennemis, si j'avais été accompagné et bien armé, cela aurait pu se passer tout autrement... J'en profite pour autant pour renouveler ma promesse ; sur ma vie je vous protègerais toujours, des vampires comme des humains, et avec toute mon énergie. |


    Je me surprenais à toujours sentir l'odeur du sang de ma Maîtresse, et cela éveillait en moi une multitude de désirs aussi charnels que sanguinaires, mais tous inavouables. Je n'étais pas serviteur de la Reine pour autre chose que tuer ; cela avait toujours été clair dans ses attentes. Une fois sa blessure totalement refermée, je me faisais néanmoins violence pour me reprendre. La Reine s'impatientait déjà en voyant les humains et les armes, et je savais que je devais la maintenir concentrée. Je m'approchais de la table, et donc de la Reine. Sans la toucher ni la frôler, je savais d'expérience qu'elle était réfractaire à toute forme de contact. Je me saisis d'un pistolet de gros calibre, et le tendais droit vers le visage d'un des humains. Pan. Sa tête éclate et éclabousse les autres, qui se débattent et qui hurlent, essayant de se soustraire à leurs liens. En vain. J'aligne la cible d'à côté. Pan. La gorge éclatée, l'humain s'écroule en essayant de contenir le flot carmin qui s'écoule de sa gorge.


    | Ces criminels ne sont pas là pour nourrir votre Majesté, j'en ai bien peur. Ils nous aideront de bonne grâce à vous former aux armes modernes. S'ils sont humains pour la plupart, vous verrez des poignets fumants dans le tas. Et humains comme vampires sont sensibles aux armes à feu. |


    Je pivotais vers l'un des vampires menotté à des liens en argent, et pressais la détente alors que le vampire hurlait. Sa tête explosa comme les autres, mais ce fut juste ensuite son corps tout entier qui asperga de restes, d'esquilles et de viscères, ses petits camarades d'infortune.


    | Les balles vont entre 500 et 1000 mètres par seconde ; plus vite qu'aucun vampire ne peut esquiver ou courir. Votre agilité vous aide bien sûr, mais contre plusieurs humains armés de fusils automatiques, et il risque d'en être fini de vous. D'où ma présence ici, ce soir. Ma Reine préfère commencer par le maniement des armes, ou que je m'humilie face à elle en lui montrant comment se battent les humains d'aujourd'hui en close combat? Un peu d'entraînement de chaque pour que vous ayez connaissance de ceux que vous affronterez. Ensuite, j'armerais les survivants de ce rebus, et ils devront nous tuer tous deux. Il n'y a pas de meilleur apprentissage du meurtre que celui de la perte possible de l'existence. Est ce que l'on commence ? |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 25 Sep - 18:37



La leçon de Torben était bonne, mais mon égo en avait pris un coup. Qu’un simple humain puisse faire couler mon sang était quelque chose d’inadmissible. Je me faisais violence pour ne pas décoller chaque membre de son corps et lui arracher la tête. J’allais d’ailleurs devoir me débarrasser de tous les témoins. Il n’était pas question que l’on sache ce qui venait de se passait. Ce soir mes gardes ne seraient plus il ne faisait aucun doute et mon serviteur devra payer pour cela. Perdre trois vampires n’était pas une perte négligeable, bien que cela me donnait des idées. Je sortais mon cellulaire et écrivais un rapide message à mon dévoué Léopold, et cela en quelques secondes. Je le rangeais aussitôt dans mon sac, que je lançais avec justesse dans un coin de la pièce. Bien qu’il est coutait extrêmement cher, je n’en avais que faire de cette « babiole ». Ce n’était pas si je n’avais pas les moyens de m’en racheter un. C’était comme les téléphones portables ou tout autre « nouvelles technologies » qui étaient très régulièrement changés. Je n’étais pas patiente avec ce genre de choses que je finissais par détruire lorsque j’étais en colère (ce qui arrive des plus souvent j’en conviens). Il valait mieux d’ailleurs pour ma pomme de sang qu’elle se montre des plus pédagogues si elle ne voulait pas que je l’égorge par manque de patience.

Soit. Ce n’est point quelque chose que je laisserais de côté. Pourtant, n’oublions point que cette nuit, je devais rejoindre un de mes servants et que cela change tout. Penses-tu que je me serai laissée surprendre aussi facilement si cela n’avait pas été le cas ?

Je ne me donnais pas d’excuse à mon inattention non. J’étais en colère contre moi-même d’avoir laissé l’occasion à Torben de me toucher. Cependant il ne fallait pas occulter une composante importante. Comme je venais de lui dire, je me rendais auprès d’un de mes gens, et non pas dans un lieu inconnu où personne ne m’attendait. Ma vigilance était beaucoup moins accrue et je voyais à présent l’erreur que j’avais commise. S’il n’avait pas changé de camp et m’avait trompé durant tous ces mois –ce qui était tout bonnement impossible, mais supposons le quand même – lui et ses compagnons d’Eglises fanatiques auraient pu venir à bout de moi s’ils avaient été assez nombreux pour cela. Je devais apprendre à être méfiante comme je l’étais aux premiers jours, bien avant de devenir Maitre Vampire, Main du Roi et sa Reine. Mes ennemis étaient partout, et pouvaient se glisser dans ma maison. Je devais me montrer prudente. D’un signe de la main, je signifiais à mon « professeur » que je ne voulais pas de réponse. Ce n’était pas une question qui en demandait une, juste une réflexion que j’avais mis en exergue. Je lui indiquais implicitement de commencer ce qu’il fit sans me faire attendre outre mesure. Un bon point pour lui. Il s’approcha de la table que je regardais, et respectant les règles de bienséances que je lui avais inculqué, ne tenta aucun geste déplacé. Il prit une arme plus imposante que les autres et tira sur un humain avec. Son tir était juste et la balle frappa la tête du mouton. Je lâchais un léger rictus à ses paroles et ne pus m’empêcher, avec un air des plus supérieurs de lui dire

Penses-tu vraiment que des insectes peints me donne la moindre faim ? Tu t’adresses à une Reine et non un nouveau né. Tu devrais savoir que je n’aime que la qualité

Finis-je par lui susurrer à l’oreille. J’aimais jouer avec les hommes et si avant je ne le faisais pas vraiment avec Torben à présent c’était le cas. Disons qu’il avait su me démontrer sa loyauté et sa valeur, ce qui change mon attitude envers lui. Je ne suis pas une mauvaise bergère. Je sais récompenser mes bons moutons. Dès lors qu’ils sortent du chemin, certes je me transforme en loup. Cependant je n’en reste pas moins une maitresse généreuse. Tous ne pouvaient pas se vanter de posséder ce que possèdent mes pommes de sang. M’écartant de lui tout aussi rapidement, je continuais de l’écouter. Après tout j’étais là pour ça. Il tira une nouvelle fois, cette fois sur un vampire qu’il m’avait montré et ce dernier fit vite réduit en vicaire. C’était des plus excitants. J’adorais voir mourir des humains, mais également des vampires, bien que je trouvais cette méthode trop rapide. Ou était le plaisir de la torture ? Je n’étais pas franchement sur d’aimer cette méthode. Elle était certes rapide et propre, mais justement elle l’était trop. Je tournais mon regard vers l’humain lorsqu’il reprit de nouveau la parole. On pouvait sentir au timbre de sa voix qu’il maitrisait ce domaine et que d’une certaine façon il s’affectionnait. C’était bien rare de le voir passionné pour quelque chose. Au moins cette soirée n’aurait pas été vaine.

Bien que je puis comprendre ton attrait pour cette manière de tuer si rapide, je constate que tu sembles bien à l’aise avec elle. Commençons donc par celle-ci. Ensuite, selon le déroulement de la soirée, je me montrerais clémente physiquement parlant avec toi… Ou cruelle... Stephan. Prend sa place et fait ce qu’il faut pour survivre

J’ordonnais à l’un de mes gardes de prendre position à la place du vampire que venait de tuer Torben. Ce serait plus intéressant de confronter un vampire qui pouvait bouger à ce type d’arme, pour en voir la réelle utilité. Je prenais l’arme dans la main et la regarda sous toutes les coutures en vain. Je ne comprenais pas vraiment comme elle fonctionnait.

Et ensuite ? Je dois tout simplement la braquer sur lui et appuyer sur… cette chose ?



Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 25 Sep - 19:23

    Je me rendais pleinement compte que si le temps passait, cela n'arrangeait en rien l'humeur de ma Reine qui s'en voulait visiblement de s'être laissée surprendre. Je pouvais la comprendre, même si je ne tirais aucune véritable fierté d'être le seul humain à avoir jamais réussit à la faire saigner. Du moins, si elle m'avait dit cela en rapport avec la vérité et sans me lâcher une demie vérité sur l'instant. Je me rendais compte qu'elle avait tout ce qu'il fallait pour être une véritable déesse vivante, je le voyais dans son regard ; elle apprenait. Et elle le ferait vite et bien. Parce que Krystel était par nature un prédateur, l'un des meilleurs de son espèce toute entière. Elle ne nourrissait aucune peur pour quiconque, elle ne se laisserait pas piéger par des tentatives puériles. Mais je lui avais fait constater qu'elle ne savait peut être pas encore tout des situations auxquelles elle pourrait se retrouver confrontée. La trahison par exemple, était monnaie courante et j'aurais peut être pu lui provoquer bien plus de mal ce soir que je ne l'avais fait, si j'avais été réellement mal intentionné. Que l'on se révolte contre ma Reine me semblait réellement ahurissant, mais en bon cynique que j'étais, je savais qu'il fallait bien peu pour tourner le dos, même à une maîtresse aussi puissante qu'elle. Il suffisait de se laisser piéger par toutes ces tentations si basses et si viles qui pouvaient empoisonner des existences toutes entières. Le sexe, l'argent, l'ambition surtout, et cette chose pathétique qui avait détruit tant de gens, l'amour, ou plutôt l'idée qu'on s'en faisait. Je restais calme et immobile quand Sa Majesté réagit non sans humeur. Elle était agacée ; cela tombait bien, elle avait matière à décompresser dans cette pièce. La Reine me fit signe de ne pas répondre à ses paroles, c'était plus une question réthorique qu'autre chose, aussi continuais je d'attendre son bon vouloir, raide comme au garde à vous mais soutenant son regard. Elle était peut être un prédateur, mais la seule chose que je semblais être capable de faire dans l'existence était de chasser les chasseurs ; je n'étais pas homme à manquer de respect ni à me laisser démonter par un seul regard. Je tuais un humain supplémentaire en démonstration, alors que la Beauté même me demanda si je pensais réellement qu'elle se laissait appâter par du mauvais sang.


    | Non, Majesté. Ces individus ont sali leur corps, leur sang et leur âme en se parjurant et en se faisant criminels. Comme je l'ai moi même fait dans le passé. C'est pourquoi je sers votre Majesté autrement qu'en lui procurant mon sang que je sais vicié. Et c'est un plaisir et un honneur pour moi que d'avoir une utilité à vos yeux, autre que celui d'un vulgaire plat. Je ne suis peut être personne sans vous, Ma Reine, mais je puis au moins me targuer de jouer un rôle à vos côtés. |


    C'était la vérité ; la Reine n'avait jamais joui de mon sang, ni de mon corps. En tous cas, pas depuis que j'étais définitivement entré à son service. Je savais que cet état de fait n'était pas anodin, et je n'en retirais ni honte ni culpabilité. J'avais l'âme d'un tueur, pas d'un homme de compagnie. J'étais fait pour tuer et je le faisais bien, et pas pour me complaire dans le sexe ou l'asservissement pur et simple de ma volonté. Je ne pus cependant m'empêcher d'éprouver toujours la même chaleur et la même excitation à me retrouver proche de cette beauté terrible qu'était la Reine, surtout quand elle m'avait susurré ces quelques mots à l'oreille. Je pouvais sentir par sa proximité et le lien qui nous unissait, l'excitation qui gagnait les sens de Krystel quand je faisais exploser en lambeaux putrides et sanglants un des prisonniers vampires. Visiblement, Sa Majesté n'avait jamais vu beaucoup de mises à mort dûes à des armes modernes, ce que j'étais justement venu corriger. La Reine semblait partante pour essayer à son tour, et elle en vint à me proposer récompense ou punition si je la satisfaisais ou non. Je m'empêchais de frémir ; notre relation ne s'était jamais vraiment faite en ces termes. Je savais cependant, que je ne pouvais pas échouer.


    | Il en sera fait selon votre volonté, Ma Reine. |


    stoïque, professionnel, comme toujours. Le vampire à qui elle s'adressa prit peur et se déplaça, sans oser se mettre à la position exacte du tas informe et sanguinolent de la victime précédente. La Reine me demanda ensuite où il fallait appuyer pour tirer. C'était le temps pour un peu de théorie, alors que l'autre vampire anticipait fortement la suite selon toute évidence. Je ramassais un autre pistolet sur la table pour montrer à Sa Majesté comment ça fonctionnait. J'en tirais le chargeur, pour en réenclencher un autre.


    | Ceci vous permet de tirer entre treize et vingt coups. A chaque fois que vos munitions sont épuisées, vous devez en changer. Vous tenez par la crosse, c'est bien. Vous avez une bonne visée. Permettez moi... |


    Ou plutôt, je me permettais tout seul. Comme dit précédemment, je n'étais pas un mouton, et si je devais toucher la Reine se serait purement fonctionnel et avec le plus grand respect. Je vins me placer juste derrière elle, collant mon corps contre le sien pour en épouser la posture. Je passais mon bras contre le sien, et ma main superposa la sienne, guidant son doigt vers la gâchette.


    | Vous pressez ici pour tirer un coup de feu. Vous êtes vampire, résistez à la tentation d'appuyer dessus au maximum de votre vitesse, sinon j'imagine que cela pourrait produire à un dysfonctionnement. Cela dit, vous tirerez toujours plus vite qu'aucun humain. Une pression, un tir. A chaque tir, l'arme va ruer dans votre main. Soyez fermes pour maintenir grosso modo la visée, mais pas trop, sinon vous risquez de perdre votre cible pour le tir suivant. Juste là. |


    Je déplaçais avec mon pouce le sien sur le cran de sureté


    | Vous avez le cran de sûreté. Cela empêche les coups de feu de partir par inadvertance, mais vous pouvez l'ôter quand vous l'utilisez. |


    Stefan attendait toujours, immobile, visiblement apeuré et n'osant rien faire. Je soupirais, tirant mon arme de ma ceinture et le faisant exploser à son tour, aspergeant les humains non loin de restes collants et visqueux.


    | Toi. Prends sa place. Et ton but est de survivre par tous les moyens. Majesté, c'est à vous... |


    L'autre vampire se savait condamné, mais oserait il seulement s'en prendre à sa Reine pour survivre, ou tenterait il de s'enfuir ?
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 25 Sep - 23:52



Torben était lucide. Un autre bon point pour lui. Au moins ne prétendait-il pas me donner en guise de repas ces bons à rien d’humain qui puaient tout ce que vous voulez, surtout la peinture d’ailleurs. En temps normal, j’aime faire ressentir de la peur, de la terreur et tout ce qui va avec. Mais uniquement pour des gens dont le sang représente un attrait. Là il est fade, et pour certains sent à la maladie. Pour sur, en temps normal, ses malheureux auraient la vie sauve. Je ne me serais jamais jeté sur eux même complètement affamée. J’avais l’habitude d’un régime alimentaire haute gamme, et je ne renonçais jamais à ce dernier. J’avais d’ailleurs fait l’acquisition d’un changeur de forme dont le gout était des plus délicieux. Cela me faisait penser d’ailleurs que je devais lui rendre une petite visite dans les jours à venir. Je n’aimais point que l’on n’obéisse pas à mes ordres et c’est ce qu’il avait fait. Il avait été un très mauvais « chat » et j’allais devoir le punir. Tout comme Torben d’ailleurs d’une manière ou d’une autre. Il avait fait couler mon sang, il devait payer pour cela. Mais plus tard. Et qui sait, peut-être que cette soirée allait être pleine de surprise et finalement j’en oublierais son affront ?

Humm. Sous-entends-tu par là qu’il t’était arrivé de travailler avec eux? A moins qu’ils ne soient de vulgaires croyants qui se sont trompés de dieux ? Vois-tu comme ils en sont l’exemple, l’utilité d’une chose est temporaire. A cette chose donc de se montrer audacieux et de toujours utile aux yeux de son possesseur. Une chose inutile est facilement remplaçable, ne l’oublie jamais.

En clair c’était un avertissement en effet que je lui donnais, avertissement dont il avait déjà conscience sans aucun doute. Il était intelligent, il devait bien se douter qu’il devait sans cesse me montrer son utilité. Faute de quoi, je risquais de me lasser et de me passer de ses services si je trouvais mieux. Oh bien sur, il occupait une place privilégié et différente de toutes mes autres pommes de sang. Cependant il n’était encore à mon service que parce que je jugeais que sa présence était encore nécessaire. Elle le serait sans doute encore pour quelques années je dirais. Mais dès lors qu’il se ferait trop vieux… Ou bien j’en ferais mon enfant vampirique, ou bien je le tuerais. Sa vie se jouerait de toute manière dans les deux ans à venir. Si je ne l’avais pas engendré d’ici là, je ne ferais jamais. Loin de moi l’idée d’avoir un vampire ridé comme enfant. Je verrais bien cela en temps voulu. Pour l’heure, il m’aidait à me mettre à la page de toutes ses nouvelles technologies d’armement. Malheureusement, nous ne pouvions plus nous battre à l’épée comme jadis. Ce temps était révolu et pour assurer au mieux la sécurité de mon Roi, je me devais de me mettre à la page.

J’arquais un sourcil lorsqu’il fallut que j’utilise l’arme. Ce n’était pas du tout mon domaine d’expérience et je me rendais bien compte du retard que j’avais accumulé ses dernières décennies. Je ne m’étais pas intéressée à ce que faisaient les Hommes, cette sous-espèce dont je ne me souciais que par souci alimentaire. Je laissais Torben me guidait, ne le chassant pas lorsqu’il vint me toucher. J’étais des plus intriguée par l’arme que j’avais dans les mains, et je ressentais ce besoin de savoir moi aussi m’en servir. Je suivais mes gestes qu’il me dictait avec ses mains, retenant chacune de ses paroles. Finalement ce n’était pas si difficile que ça. En tout cas, ça avait l’air plutôt simple. Rien d’étonnant en même temps à cela si on prenait compte le fait qu’elles ont été créées par une espèce de moutons.

Si le but est de tuer d’un seul coup, pourquoi en tirer plusieurs?

Les hommes étaient-ils stupide au point d’avoir créé une arme, et l’utiliser sans vraiment bien le faire ? Au vu des exemples de Torben une seule balle suffisait à tuer un humain ou un vampire. Pourquoi donc dans ce cas là, avoir prévu une arme en tirant plusieurs coups sur coups ? C’était vraiment stupide ! D’ailleurs en parlant de stupidité, Torben tua mon premier garde ce qui me fit de nouveau arquer un sourcil. Je ne lui en avais pas donné l’ordre et qu’il prenne une telle liberté n’était pas pour me plaire, encore moins que mon second garde lui obéisse sans demander mon consentement.

Attaque moi

Mon garde hésita un instant puis me fonça dessus. Je savais qu’il ne me ferait pas véritablement mal. Il n’en était tout simplement pas capable. Suivant les instructions de Torben assez rapidement je tirais sur lui, mais le toucher à l’épaule. Je ne puis m’empêcher de grogner voyant le vampire être à deux pas de ma personne tout croc sorti. J’attendis le dernier moment puis, jetant l’arme par terre, je l’attrapais par le cou et le soulever au-dessus du sol

Pathétique

Dis-je avant de le lancer vers sa place initiale ou il retomba lourdement. Quelques-unes de ses cottes firent du bruit en se brisant, mais rien d’irréparable. Attendant mon nouvel ordre pour pouvoir attaquer de nouveau, il replaça ses os alors que je me tournais vers Torben. Je lançais un regard dédaigneux vers l’arme en lui disant d’un ton hautain

Elle ne fonctionne pas.



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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 26 Sep - 0:27

    Quand la Reine reprit la parole, je me rendais compte qu'elle avait saisit un double sens à mes paroles, double sens que je n'avais pas anticipé et que j'avais laissé échapper sans avoir le moindre contrôle dessus. Je me fustigeais mentalement. La Reine avait compris que ces pathétiques individus et moi même avions été en contact au sein de la HCV sans nul doute, alors qu'en fait il n'en était rien. Pas besoin de faire aussi original pour trouver des individus sacrifiables, ceux ci couraient littéralement les rues, nul besoin d'aller chercher aussi compliqué que chez les ennemis de l'Eglise, que je me réservais pour le champ de bataille de nos existences. Il était tout bonnement hors de question de laisser ces individus la moindre chance de nous blesser ; ils revendiqueraient aussitôt le sang coulé comme autant de victoire contre la cause de Sa Majesté. Et cela, je ne pourrais en aucun cas le permettre. Mes ordres étaient simples, mais ma ligne de conduite était également toute tracée. Au delà de la protection que je devais assurer à la Reine, je devais aussi combattre de toutes mes forces Ses ennemis, m'assurer de la victoire contre eux. Je me reconnaissais dans cet idéal et dans ces tâches, ce n'était pas un problème. Tout comme le message que me transmis la Reine. Je l'avais déjà assimilé depuis bien longtemps, et si elle pensait qu'une piqûre de rappel était nécessaire, ce n'était absolument pas mon cas. J'avais très vite compris qu'un jour ou l'autre, je deviendrais inutile aux yeux de Krystel. Et qu'alors, je mourrais rapidement. Soit je perdrais toute utilité, soit les évènements me contraindront à n'être qu'un fardeau si aisément remplaçable. Il pouvait m'arriver tant de choses... La mutilation, la mort même, dans toutes ces actions souterraines mais non moins dangereuses que les autres. Pire, je pouvais vieillir, plus fort que mes opposants, et perdre en force, en vigueur, en endurance, jusqu'à en être réduit à une loque inutile et infecte, pitoyable aux yeux humains mais subissant le lourd regard de Sa Majesté, pourvue d'une jeunesse et d'une puissance éternelles. Je n'étais pas jaloux. Elle était ce qu'il se rapprochait le plus d'une divinité. Plus que ce Dieu que j'avais autrefois servi, et qui s'était détourné de moi si seulement il avait jamais existé.


    | Non, ma Reine. Ceux ci ne sont que le rebut de vos domaines. Des saigneurs humains et des criminels. Je me suis fourni discrètement chez vos autres serviteurs. Ceux là ne sont pas des traîtres de mon acabit. Ils ont porté atteinte au sang de votre espèce, ou se sont perdus eux mêmes dans des abîmes de corruption. Il me plaît de penser qu'il nous donneront un minimum de fil à retordre tout à l'heure, lorsque sera venue l'heure de la rémission de leurs péchés. |


    La Reine ne me repoussa pas quand je pris position contre elle, la guidant dans ses gestes et sa posture pour lui apprendre les rudiments de l'utilisation d'armes à feu. Ce contact... M'électrisait. Je n'avais jamais autant approché le divin que ce soir, alors que la Reine me laissait la guider. Vous connaissez beaucoup d'individus avec un pouvoir si absolu que le sien, et qui pourtant échangeait avec vous sur différents domaines ? Voilà le genre de raisons pour laquelle je la servais elle et pas mes anciens maîtres. Elle était une déesse, mais mortelle. Elle était perfectible. Et son goût perpétuel pour les intrigues, pour la découverte, en faisaient la candidate idéale pour le pouvoir absolu sur ce monde. Elle posait une question intelligente, je n'avais pas encore donné toutes les précisions nécessaires.


    | Parce qu'un coup parfait seul, permet de tuer. Le plus souvent il faudra tirer plusieurs fois. Tirez une balle en argent dans le cœur d'un vampire, il explose. Ratez le d'un centimètre et il pourra quand même se jeter sur vous, mais gravement affaibli. C'est la même chose pour les humains. Les tirer dessus les esquinte avant d'avoir à les achever. Ca rend le travail de nettoyage plus sûr, plus rapide aussi. |


    La beauté ordonna à son garde de l'attaquer, ce qu'il fit. La Reine assura sa position et tira au jugé, blessant son serviteur à l'épaule. Celui ci fut à peine ralenti, et je sourcillais quand je vis ma suzeraine jeter l'arme de côté pour soulever un garde du corps que j'aurais été bien en peine de contenir sans parler de le tuer. Entre ses mains, il n'était qu'un fétu de paille. Elle rejeta l'individu au loin, l'accablant de son mépris. Quand elle se tourna vers moi, Krystel me dit que l'arme ne fonctionnait pas. Je savais que les choses n'iraient pas toutes seules. La Reine était une tueuse née, mais plus habituée à se servir de ses crocs et de ses mains que d'armes. Je ramassais son pistolet, et lui remettais en main. Je ne lâchais pas la sienne, soulevant sa main devant elle, pour qu'elle braque le pistolet droit vers son vampire, même si en même temps je transgressais à nouveau ses barrières physiques. Je l'aidais à aligner sa mire, droit sur le torse du vampire. Posant mon doigt au dessus du sien, j'appuyais sur la gâchette. La détonation retentit, et le vampire explosa. Ca devenait gravement salissant, cette histoire.


    | Ca fonctionne, ma Reine. Vous optez pour deux techniques avec ce genre d'armes. Ou bien vous tirez pour tuer d'un coup. C'est plus dur, ça nécessite de bien connaître les points faibles physiques de votre ennemi, et ça vous oblige à passer une cible à la fois. Ou alors, vous mitraillez ce qui se passe devant vous en blessant un maximum d'ennemis, ce qui vous rend la tâche plus facile pour les achever. Nous allons recommencer. |


    Je me dirigeais vers la table, et prenait un pistolet mitrailleur, qui surclassait en cadence de feu le modeste pistolet de Krystel, mais qui s'avérait bien moins précis. Je détachais deux humains et leur donnaient ces armes. Les braquant de mon pistolet, je veillais à ce qu'ils fassent ce que je dise. Ils étaient terrifiés. Je ne me tournais pas vers la Reine, me concentrant sur leur regard, leur posture, leurs gestes.


    | Ma Reine, ces deux là sont des assassins venus pour vous. Leurs armes leur permettent de combler leur manque d'entraînement, et ils vont tirer des dizaines de projectiles en argent pour vous atteindre, puis ils essaieront de vous achever. C'est comme ça que fonctionnent les tueurs de vampires. Vous pourriez bien évidemment les éviscérer... Mais si sur ces dizaines de balles, une seule vous touche par accident et vous tue ? Vous devez les tuer la première. Utilisez vos sens de vampire. Visez et tuez. Rapidement. |


    Cela sonnait presque comme un ordre.


    | Vous deux, vous êtes de la HCV et vous devez tuer la Reine des vampires. Si vous visez quelqu'un d'autre, je vous descends. Allez y, tentez votre chance. |


    Tremblant, les humains levèrent leur arme. S'ils visaient à hauteur de poitrine, je les abattrais avant qu'ils ne tirent... Je devais apprendre à la Reine à survivre à des tueurs modernes, mais je devais aussi assurer sa sécurité.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 1 Oct - 18:22



Je ne savais pas vraiment quoi penser de cette séance. Pour sur, je n’aimais pas vraiment cette pratique. Où est donc l’intérêt si on ne peut pas torturer et s’amuser ? Franchement je n’en voyais aucun. Les armes, c’est bien beau mais c’est trop rapide. J’étais d’accord sur le fait que je devais les connaitre pour mieux m’en préserver, mais de là à m’en servir… Non, je n’étais pour l’instant pas vraiment décidé. Il aurait fallu que cela soit intéressant à mes yeux, et pour l’instant, mise à part pour retapisser une pièce de viscères et de sang, je n’en voyais pas vraiment quelle utilité j’en aurais, même si je comptais bien apprendre à m’en servir. On ne pouvait pas savoir de quoi la vie était faite et il valait mieux que je me mette au gout du jour concernant les nouvelles technologies humaines pour ne pas être dépassé. Beaucoup de mes prédécesseurs maitre vampire ont péri à cause de leur refus de la modernité. Mon époque restait très chère à mon cœur et représentait vraiment un idéal de vie. Cependant je devais vivre avec mon temps et ne pas me laisser dépasser. C’est ce que mon Roi m’a instruit depuis toujours. Lui-même se joue des humains en se mêlant à eux, en apprenant à devenir moderne. Je me devais de faire pareil concernant les armes à feu. C’était impératif pour notre survie et je m’en rendais bien compte au fil des démonstrations de Torben. Il y avait cependant des contradictions fortes qui ne pouvaient pas être mise de côté pour une grandeur telle que moi.

Quel intérêt avez-vous, vous autres humains, à créer des armes dont vous ne savez même pas vraiment vous servir ? Une balle ou plusieurs quelle différence ? Si on ne sait pas faire mouche une première chose, on n’y arrivera pas une seconde fois. Si tu n’arrives point à toucher un vampire en plein cœur, d’autres balles te seront inutiles car il serait déjà sur toi à te trancher la gorge.

Lorsque ce fut mon tour d’essayer, je ne pus m’empêcher de constater le non fonctionnement de l’arme qu’il m’avait confié. Se jouait-il de moi ? J’avais pourtant fait tout ce qu’il m’avait dit. Si cela ne marchait pas, ce n’était bien entendu à mon sens pas de mon ressort. Cela était la faute de l’arme ou de la manière dont Torben d’instruisait. Autant vous dire qu’échouer n’est pas quelque chose de tolérable dans mon vocabulaire et que je ne supporte pas l’échec, quel que soit la forme qu’il prend. Comme une enfant en colère contre un jouet dysfonctionnant, j’avais jeté l’arme par terre, après avoir repoussé à main nu le garde chargé de m’attaquer. Ce dernier n’était pas franchement doué, et je me demandais s’il serait réellement capable de me protéger en cas de danger. Ses mouvements étaient si prévisibles et disgracieux. On pouvait l’entendre à plusieurs mètres bouger. Il faudrait que je parle à mon époux des choix de nos gardes. Pour sûr, je me ferais testeuse et verrais de quoi ils sont capables avant de leur confier ma vie ou celle de mon seigneur. Torben lui était efficace au moins. Ramassant l’arme que j’avais jetée à terre, il me l’a remis en main et guida mes mouvements. Encore une fois il fit mouche, et qu’il y arrive alors que moi-même n’y était pas arrivé me froissé légèrement. Si un insecte en était capable, pourquoi pas moi ? Il faisait partie d’une sous espèce après tout. Moi je suis une déesse, je suis une prédatrice, je suis leur supérieure. Il n’était point question qu’eux, petites vermines puissent y arriver et pas moi.

Connaitre les faiblesses physiques de mes ennemis ? Cela est déjà le cas. Comment pourrais-je torturer humain comme vampire des jours durant, sans qu’ils ne périssent ? Je connais votre anatomie mieux que vous-même et il en va de la même chose des tiens.

J’avais été hautaine en lui affirmant ça, cachant derrière mon savoir mon égo blessé. Je n’en voulais pas à l’humain, mais à moi-même. Deux fois. Cela faisait deux fois que je faillais et je n’avais pas franchement de quoi être fière. Comment supporter un tel bilan ? Pour sûr, il allait falloir que je me montre plus déterminée pour y arriver. Quand on veut on peut, tel est un de mes crédos. Je prenais l’arme qu’il me tendait et le laissait mettre le contexte en route. Bien des humains à abattre. Voilà qui était intéressant. Décimer mon espèce, ce n’était pas franchement une pratique courante chez moi. Par contre décimer les moutons… J’adorais ça. Je souriais férocement alors que les insectes prenaient l’arme eux aussi. Ils ne se firent pas prier longtemps et se mirent à tirer comme des tarés sur moi. J’entamais alors une sorte de danse, évitant rapidement chaque balle. Ce n’était pas aussi facilement que je le pensais et plusieurs me frôlèrent de très près. Je m’avançais au fur et à mesure d’eux, toujours un peu plus près, et fit par glisser derrière l’un d’eux qui me servit de bouclier humain. Je poussais le cadavre frais sur le deuxième qui plia sous son poids. J’écrasais sa main pour qu’il lâche l’arme qu’il avait dans les mains et après lui avoir souris cruellement je lui cassais les genoux d’un violent coup de pied. Je me nourrissais de ses cris quelques secondes avant de lui briser la nuque. Me relevant, je remettais mes vêtements et dit à Torben

Etais-je censé être difficile ?

Oui j’en avais oublié complètement la composante « tirer moi aussi avec une arme ». J’avais l’habitude de me battre à main nu, si bien que dès que l’on m’avait tiré dessus, j’avais posé ce « poids » sur la table et m’étais débarrassé des humains comme je l’avais toujours fais. La nuit allait être longue pour mon humain. Les habitudes sont très dures à chasser, encore plus lorsqu’on a vécu aussi longtemps que moi…
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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 1 Oct - 23:45

    J'avais l'impression que la nuit serait longue. Pas parce que la Reine n'apprenait pas rapidement, pas non plus parce que j'allais m'ennuyer. J'anticipais seulement le fait de me retrouver finalement à court de cobayes humains sur lesquels m'exercer, me retrouver à court de temps et de chair aussi. Pas de chair dans le sens tout sensuel et sexuel du terme, ça non. Aucun risque. Nous n'étions pas là pour ça. Mentir au point de dire que je ne nourrissais aucun désir pour la Reine n'était pas mon genre, mais mon esprit très prosaïque, très axé sur le contrôle de mes propres sens, me soufflait que je n'avais pas à m'inquiéter de ce genre de déviance. Après tout, n'avais je pas pleinement confiance en mes capacités ? Bien sûr que si. Ca me semblait évident. Je me savais plus que capable de me contrôler. J'écrasais froidement, entièrement, la moindre parcelle de rebéllion de ce corps que j'écrasais par la suprématie de l'esprit. J'avais envie d'esquisser un geste, rien qu'un ? Je ciblais la source du désir, et je la faisais imploser. J'étais quelque part devenu inhumain. Pas parce que j'avais des réactions ou des pensées qu'aucun homme normal ne serait jamais amené à faire ou à nourrir, mais bien parce que je m'affranchissais de ce corps qui avait toujours été faible. C'était plus que de la simple domination de l'esprit sur le corps. Ce n'était ni un travail ni une obligation. C'était comme ça. L'individu que j'avais été avait cessé d'être, et je devais me reconstruire pas à pas. Trêves de palabres inutiles. La Reine m'avait parlé. J'étudiais un instant ce visage tourné vers moi. Aux traits si délicats, mais aussi emprunts de puissance. La question était pertinente quand on parlait à quelqu'un de totalement néophyte dans ce domaine, tout comme elle me semblait totalement basique du point de vue dans lequel je me plaçais. Je souriais d'un air de conspirateur à la Reine, me permettant cette espèce de familiarité.


    | Contre certains vampires, je ne vous contredirais pas Majesté. Contre vous, sans doute cette loi que vous énoncez est elle vraie. Mais vous savez, je ne suis qu'un humain. Je me bats avec ce que la nature et la société m'ont donné comme armes. Et j'ai tué beaucoup de vampires. Un coup suffit, parfois, si on est suffisamment doué et si on affronte un seul vampire. Considérez les armes automatiques comme des lanceurs. Chacun de ces lanceurs tisse une toile mortelle, et si vous passez au travers, vous avez toutes les chances d'être touchée plusieurs fois. Si vous l'évitez, vous risquez aussi d'être touchée. La cadence de feu et la dispersion des tirs automatiques sont mortels pour tout vampire. Pis encore, s'il s'agit d'humains qualifiés. |


    J'écoutais la Reine alors qu'elle reprenait la parole. Je savais que sous bien des aspects, elle avait plus raison que je n'aurais pu le laisser croire. La Reine me parlait de sa connaissance des faiblesses physiques de ses ennemis. Qui d'autre qu'elle aurait pu en savoir autant ? Bien sûr. Elle était l'incarnation même du changement, du transfert d'une société délabrée vers un renouveau de sang et de larmes. Elle savait comment tuer les gens, qu'ils soient humains ou vampires. Je soutenais son regard.


    | Je n'en doute pas. Pourtant, vous ne visez aucun point vital quand vous ouvrez le feu. Si vous savez comment tuer un vampire, c'est le cœur ou l'écartèlement. Le feu éventuellement. Mettez lui une ou deux balles dans le cœur, et s'en sera fait. Et avec vos réflexes, vous pourrez même passer au suivant. Après, si le seul et unique but à vos yeux est de torturer vos adversaires, j'ai bien peur que même si je ne suis manchot dans ce domaine, je ne puisse rien vous apprendre. |


    Je prenais garde à ce qu'il se passait maintenant. Les condamnés humains faisaient ce qu'ils pouvaient pour rester en vie. Ils réfléchirent comme des demeurés aux options qui s'offraient à eux. Ils savaient que le temps leur était compté, et que quoiqu'il arrive, ils finiraient probablement par mourir. Alors, ces abrutis se sortaient les doigts du cul pour tuer Krystel. Trop rapide pour l'oeil humain, la Reine se mit à danser. Et elle évitait les balles, même si je ne voyais plus que des ombres bouger. Je la toisais d'un air sévère alors qu'elle les exécuter. Ok. Donc ce que je faisais ne servait à rien. Ce n'était pas de la colère ni de la frustration. Juste moi, Torben Badenov, l'espèce d'homme de main que j'étais devenu, était parvenu à se hisser jusque dans l'entourage d'une véritable déesse, pour s'avérer particulièrement inutile. De fait, je ne servais à rien. La Reine était tellement douée que je n'avais rien à lui apprendre. Peu importait les armes. Peu importait la technologie. Elle était plus rapide et plus forte que tout le monde, c'était un fait. Et son commentaire acheva définitivement mon travail de ce soir. Je la regardais, réfléchissant à ce que je devais lui répondre. Les mots s'imposèrent d'eux mêmes, et je parlais de mon habituel ton monocorde.


    | C'était sensé, oui. Mais je vois que tout ce que je vous enseigne ne sert à rien, Majesté. Rien ni personne ne semble être capable de vous atteindre. Je vous prie d'agréer mes excuses pour mon outrecuidance. Jamais je n'aurais dû croire que vous puissiez avoir besoin d'apprendre de nouvelles choses, alors que votre connaissance de la mort surpasse clairement la mienne. |


    Je tirais un pistolet de mon bras droit et un poignard de l'autre.


    | Permettez moi alors, d'achever cette mascarade. Si tous ces imbéciles vampires et humains non entraînés ne suffisent pas, laissez moi vous pousser à survivre. Je peux essayer de vous tuer. Si ma mort sert votre survie, j'y suis prêt. Vous êtes prête? |
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 24 Oct - 21:32



Serais-je un jour en mesure de comprendre les humains ? J’en doutais grandement. Pourtant ce n’était pas faute de les cotoyer. Je prenais toujours bien garde à être au courant de tout ce qui touchait leur espèce pour ne pas être comme ses vampires dépassés par les évènements. Malgré tout, plus je vivais et moins je pouvais les comprendre. Ils devenaient si… Etrange, oui c’est le mot qu’il faut employer en plus de celui de stupide. La population dont le cœur bat encore n’est plus ce qu’elle était et est tombée en pleine déchéance si vous voulez mon avis. Avant il y avait des règles stricts et bien établies que personne n’enfreignaient. Chacun était à la place qui devait être la sienne et n’avait pas pour désir d’y changer. La naissance était déterminante. A présent ce n’était plus le cas et on parlait sans cesse d’ascendance sociale. Franchement n’est-ce pas aberrant de voir un « issu de la pauvreté » se trouvait au même niveau qu’une noble naissance ? Pour sûr, ça l’était. Surtout pour une grande dame telle que moi. Oh certes ils avaient fait des progrès au niveau des femmes, mais encore une fois, tout était relatif. Une femme qui n’a pas mérité d’avoir une place dans la société n’a rien à y faire. Tout ce que j’ai eu dans ma vie, je l’ai obtenu de mes propres mains. Je n’ai jamais rien attendu de personne si j’en suis arrivée là, c’est que je suis battue pour cela. Mettre une cuillère dans la bouche des uns et des autres n’est franchement pas une bonne idée. On se retrouve à présent avec une « racaille » de jeunesse qui ne pense qu’à danser et se casser les oreilles sur des musiques qui n’ont aucun sens. Qu’est-ce donc que cet étrange bruit qui n’arrête pas de répéter « pika » ou « butterfly » en boucle ? Insensé, oui vraiment et il était temps que nous remédions à cela.

« L’ambiance » de fond commençait à me taper sur le système et vu qu’il n’était pas question que je sois moins vigilante auditivement parlant, cela me donnait envie de tuer toutes les personnes se trouvant au rez-de-chaussée. Maigre consolation, je pouvais passer mes nerfs via des armes sur des hommes douteux tout comme des vampires d’ailleurs. Il me fallait me débarrasser de ma garde personnelle, cette dernière ayant assistée à la blessure que m’avait infligée Torben. Il n’était pas question que ce fait sorte de cette pièce et tous témoins devaient être éliminés avec l’aide ou non de ces armes à feu dont je trouvais l’intérêt on ne peut plus limité. Elles étaient pleines de failles et même mon « instructeur » de cette nuit l’admettait. Oh je ne niais pas l’effet qu’elles pouvaient avoir qui m’avaient stupéfiait. Non je les trouvais inachevées pour tout dire. Et puis une telle arme dans les mains d’incapables, c’était vraiment du grand n’importe quoi.

Ce n’est point faux. Cependant, un homme tel que toi pourrait se contenter d’un couteau par exemple, mais je puis comprendre l’impact et la facilité que peut représenter cette arme pour vous autre. Je doute par contre de l’utilité que les miens en auraient

Non je ne disais pas cela pour flatter l’humain. Ce n’était point mon genre et je ne faisais pas dans le lèche botte. C’était une évidence à mes yeux rien de plus. Mon serviteur n’avait pas besoin d’être armé pour être dangereux pour un vampire, même pour être un danger pour ma personne. Je devais bien remarquer qu’il s’était amélioré depuis notre première rencontre. Il prenait la peine de se perfectionner ce qui était un bon point pour lui. Moins il serait inutile, plus longtemps je pourrais le garder. Et puis, il était distrayant, chose que je ne pouvais pas non plus laisser de côté.

Mais ou serait donc le plaisir de la supplice de mon adversaire ?


J’avais arqué un sourcil en lui posant cette question. Si on ne pouvait pas torturer nos ennemis, quel plaisir en retirais-je ? Une exécution n’était intéressante que parce qu’on pouvait se montrer ingénieur et curieux dans notre maltraitance. Et j’adore faire marcher mon esprit pour tuer un de mes adversaires dès que j’en ai l’occasion. Pour punir mes humains également. N’avais-je pas enfermé dans une cage de vitre Torben pour le torturer mentalement et dans le but qu’il finisse par reconnaitre ma grandeur ? Cela avait marché. Si je n’étais contentée de l’achever, il ne se montrerait pas aussi productif qu’il l’était en cet instant. Non vraiment je ne voyais pas vraiment l’intérêt que je pourrais tirer des armes à feu. Cependant je me prêtais au jeu si bien que j’en oubliais même l’utilisation de l’objet dont la manipulation justifiée ma présence ici ce soir. Je questionnais mon humain quant à la difficulté qu’aurait dû représenter cette exercice, sans aucune suffisance ni vantardise. Je fronçais les sourcils aux paroles de l’instructeur

Te sous-estimer ne te fera pas gagner mes bonnes graces ni même n’amènera pas des compliments de ma part. Mais soit, allons-y. Voyons voir ce que tu considères comme faible. Mais avant…

Je vins jusqu’à lui, me saisit de son poignard pour le lancer dans le cœur de mon dernier garde du corps. Il explosa à l’autre bout de la pièce alors que j’attachais mes cheveux en hauteur. Il n’était pas question que dans son combat contre moi mon humain vienne à me refaire une coupe. Je tenais à ma coupe après tout. Ensuite, je glissais jusqu’à ce qui restait du vampire que je venais de tuer, et récupéra la lame. Je la nettoyais avec un mouchoir, puis la lançais dans la direction de Torben. Elle vint se planter dans une des planches qui condamnées la fenêtre, juste à côté de sa joue. Bien entendu j’avais fait attention à la trajectoire de cette dernière. Je voulais qu’elle atterrisse tout prêt de lui, le frôlant de très près, mais sans le blesser.

Commençons. A toi l’honneur

Je ne bougeais pas de place, ne me mettait aucunement en position d’attaque ou de défense. Mes yeux ne le quittaient par contre pas une seule minute. S’il m’avait surprise par le passé, je comptais bien que cela ne se reproduise pas.
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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 24 Oct - 22:48

    Je me rendais bien compte que la situation était tendue. En fait, la soirée ne se passait pas tout à fait comme j'avais pu le prévoir. J'avais l'impression que je perdais une partie du contrôle que j'étais parvenu à obtenir dessus, comme si tous mes préparatifs avaient été vains. Cela ne m'enchantait guère. Je n'avais pas le choix que de prendre des mesures draconniennes pour pouvoir éviter que la Reine ne se lasse de cette séance, m'envoie paître et tue tous ces gens sur un simple coup de tête. N'allez pas mal interpréter mes paroles, loin de moi l'idée que je me soucie du bénéfice personnel que je pourrais retirer d'avoir divertit ma Reine, c'était simplement que je m'inquiétais pour sa sécurité, et que celle ci serait mise à mal si je ne parvenais pas à intéresser Sa Majesté aux techniques modernes de combat chez les humains. Un jour ou l'autre, cela risquerait fort de la prendre en défaut. Et je ne laisserais cette situation arriver pour rien au monde. Ensuite, je ne me souciais pas du tout de la vie de tous ces déchets que j'avais rassemblé, pas plus que je ne m'intéressais à ceux du dessous qui faisaient diversion sans le savoir. Cependant, ils étaient tous là dans un but bien précis. Ceux d'en haut devaient avoir une fin utile à défaut d'avoir eu une existence probe, et ceux d'en bas devaient éviter que nos coups de feu n'attirent l'attention. Mais je sentais que la Reine n'était pas satisfaite, je devais donc passer au plan B et lui montrer l'intérêt de l'exercice, même s'il lui échappait encore je me devais de persévérer. La Reine me dit qu'elle ne pensait pas que j'avais besoin d'autre chose qu'un couteau de combat pour être dangereux. Je souris. Ce n'était pas un compliment je le savais, mais au moins apprenait elle. Les armes à feu étaient une chose qui pouvaient détourner l'attention, et des mecs qui avaient un peu plus l'habitude du sang tels que moi, des mecs complètement barjos qui ne craignaient pas pour leur sécurité, pouvaient être bien plus vicieux que d'employer un revolver pour faire le travail rapidement mais en misant le succès de l'opération sur un mauvais calcul ; souvent, les vampires ne se laissaient pas faire si facilement qu'on le pensait quand il s'agissait de leur plomber le cul.


    | Le souci d'un vampire qui se retrouve confronté à des mecs surarmés est qu'il finira déchiqueté par une tempête de plombs. Tandis que s'il est armé, en usant de ses sens, de sa vue pour pointer, de sa vitesse pour ouvrir le feu et esquiver les premières décharges, alors il peut faire un carnage abominable sans prendre trop de risques. Si vous me pensez capable d'être dangereux avec un poignard, qu'est ce que vous pensez d'un homme comme moi, qui utilise son arme pour vous forcer à l'approcher, et avec un peu de pratique il pourra vous pousser à l'attaquer pour vous planter sur sa lame. Des vicieux comme ça, il va en exister de plus en plus et pas que dans l'HCV. |


    J'étais sûr de moi. Les déserteurs, les mercenaires, les tueurs à gage, les fous, les vengeurs, tous ces gens n'allaient plus tarder à s'entraîner pour éliminer le plus efficacement possible les vampires, et ça n'allait certainement pas être en ne ceignant qu'une épée à leur taille comme aux temps jadis, vous pouvez me croire. Voici que la Reine me disait enfin concrètement ce qui la chagrinait dans l'emploi des armes modernes de l'humanité. Je souris, je n'étais pas surpris et je m'y étais même attendu.


    | Je ne vous enseigne pas tout ceci pour faire de vous une meilleure tueuse, je n'aurais pas cette arrogance. Je vous l'enseigne pour que vous sachiez mieux déjouer les tentatives d'assassinat par exemple, ou pour vous défendre. Nul doute Majesté, que vous saurez prendre votre plaisir à torturer vos adversaires à d'autres moments plus propices qu'au milieu d'une fusillade. |


    Cela pourrait passer pour un trait de l'esprit voire comme de l'insolence, mais ça n'en était pas du tout. La belle vampire arqua à nouveau un sourcil de cette manière si menaçante et si séduisante à la fois, pour me dire qu'il ne servait à rien de me sous estimer. La prédatrice me défiait maintenant du regard et me jaugeait, mais elle tua d'abord son dernier garde du corps. Dans le prolongement de son mouvement, la belle s'attacha les cheveux pour être plus libre de ses mouvements. Se doutait elle que c'était justement ce genre de mouvement, de liberté prise sur le temps de combat, qui pourrait me pousser à lui mettre aussitôt une balle dans la tête ? Elle ne pouvait se permettre ce genre d'excentricités, pas même pour s'entraîner. Cette leçon, je l'avais apprise dans la crasse et la sueur. C'est alors qu'elle me surprit, son couteau venant se figer à deux millimètres de ma chair. Concentré, je ne sursautais pas. Je laissais la peur m'imprégner, accélérant mon rythme cardiaque, gonflant mes muscles et aiguisant ma vue, mon ouïe, et ce fameux sixième sens, cet instinct du tueur mêlé à celui de la survie. Je la regardais un moment sans bouger. Puis je levais mon bras et tirais, la forçant à se décaler. Couvrant en quelques très courts instants la distance nous séparant, je lançais un coup de poignard en direction de son visage, qu'elle évita habilement mais ce n'était qu'une feinte, dans le même temps j'avais braqué mon flingue légèrement en biais, et son corps s'aligna en esquivant mon coup de couteau. Je tirais. Trop tard. Damned, elle était rapide, j'aurais tué n'importe quel autre vampire plus jeune par ce coup vicieux ! Je la sentis derrière moi, me frappa derrière la jambe me provoquant une vive douleur, ce qui me fit chuter. Je sentis son corps souple et agile comme un chat au dessus du mien, m'immobilisant à même le sol. Je sentais son odeur, je sentais presque son sang. Elle me rendait fou.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 29 Oct - 0:59



Non vraiment. Torben avait beau me dire que les armes étaient utiles, je ne l’approuvais pas concernant ma personne. Non pas qu’il avait tort attention je n’ai pas dit cela. Seulement, elles n’étaient pas utiles pour la vampire que je suis. La leçon était pourtant très instructive. Même si je décidais de ne pas faire usage de ce genre d’instruments, apprendre leur fonctionnement, leurs faiblesses et leurs qualités me permettraient de mieux les appréhender et me défendre contre elle. Je préférais de loin le corps à corps, plus précis et plus violent. Je pouvais faire en un coup plus de dégât que cet objet métallique. On ne pouvait pas remettre ce fait en cause. Et puis, je préférais faire les choses moins même et ne pas laisser une arme faire quelque chose dont j’étais capable. J’écoutais les dires de mon instructeur. J’acquiesçais une fois de la tête mais je restais camper sur mes positions. Je n’avais pas besoin d’arme à feu. Si j’avais besoin d’une arme de « distance », il me suffisait d’utiliser un des couteaux que j’affectionnais particulièrement. J’en avais une bonne centaine chez moi, tous différents dont je me servais très régulièrement, surtout pour infliger des sévices corporels. J’affutais moi-même les larmes et ne laissais personnes les nettoyer à ma place. Nous ne sommes jamais mieux servi que par soit même après tout ! Et qui mieux que moi savait quel état je voulais pour mes armes qui me servaient souvent pour la torture ? D’ailleurs, en parlent de cela je ne pus m’empêcher de sourire cruellement aux paroles de mon humain. En un battement de cils je m’étais glissée dans son dos, pour passer mes mains sur son corps, le caressant à peine quelques secondes avant de reprendre ma place initiale. Un humain extérieur ne m’aurait sans doute pas vu bouger. Je lui dis alors

Tous les moments sont propices à la torture. Il suffit tout simplement s’avoir l’employer comme il le faut. N’oublie jamais cela Torben. La torture peut prendre bien des aspects et se manifester de bien des manières…

J’achevais ensuite mon dernier garde d’un coup de couteau dans le cœur pour ne pas me salir. J’en profitais pour m’attacher les cheveux, voyant bien le regard du Russe et ce que ce dernier sous entendait. Oh bien sur je n’avais pas fait cela en plein combat. Là je pouvais me le permettre, surtout que je restais attentive aux moindre bruits – bien que le son de la musique en bas brouillait légèrement mon ouï si bien que je ne pouvais pas entendre aussi loin que je l’aurais voulu -. Je récupérais ensuite la lame pour la lancer juste à côté du visage de Torben. Son cœur s’emballa mais étrangement il ne chercha pas à remballer sa peur. Il la laissa l’imprégner, fait que je ne comprenais absolument pas. Je comptais bien lui demander le pourquoi du comment, mais pour l’heure, nous devions passer à la pratique. Déjà il tirait en ma direction, m’amenant à me décaler légèrement pour que la balle vienne se planter dans le mur derrière moi et non dans ma tête. Prévisible, il profita de mon mouvement pour se rapprocher de moi. Je vis la lame de son poignard briller et je l’esquivais avec grâce. Un bruit métallique et je détournais son arme dans un même mouvement. Je rompais son action et me plaçais derrière lui pour buter dans sa jambe et le forcer à tomber à terre. Je plaquais ma jambe sur son dos, et mon avant bras contre sa gorge. J’exerçais une légèrement pression puis relâcha et m’éloigna pour le laisser se relever.

Tu fais trop de bruit Torben. Et ta lame n’est pas discrète. Tu peux surement avoir un novice avec ce tour, mais tu auras plus de difficultés avec un vampire entrainé et plus âgé.

J’allais jusqu’à mon sac à main et en sorti une lame très fine. A première vu, on aurait pu penser qu’elle n’était pas dangereuse. Elle avait un manche en bois foncé et la lame paraissait comme sale et utilisable. Pourtant, elle était des plus mortelles. Discrète et ne payant pas de mal, on avait tendance à la sous-estimer. Et surtout…

Ecoute et regarde

Je la bougeais, d’abord en des mouvements lents puis de plus en plus rapides. Je mimais un combat, dans lequel j’utilisais ma lame à chaque coup. Je dansais avec elle et elle ne faisait qu’un avec mon bras si bien qu’on ne la discerner plus vraiment. Je m’arrêtais au bout d’une minute – il n’y avait pas besoin de continuer plus longtemps – et me tournant vers l’homme, je m’entaillais légèrement la main avec cette dernière. Je lui dis alors

Une belle lame ne l’est pas d’apparence mais de qualité. La tienne est sans doute utile, mais avec un éclairage électrique, elle est trop visible. Celle-ci est plus petite. Elle s’enfonce moins profondément dans la chair, mais elle peut faire beaucoup de dégâts et surtout elle devient le prolongement de mon bras. Elle n’est pas un poid, elle est mon alliée… Reprenons et voyons comment tu te défendrais face à elle

Je me mis en position d’attaque, gardant dans ma main ma lame. Je le regardais quelques secondes, analysant sa posture et le mouvement de son corps puis je m’élançais. Je frappais son corps, mais il se défendit et repoussa mon premier assaut. Le contraire venant de lui aurait été étonnant surtout que l’on ne pouvait pas dire que j’avais fait preuve de discrétion. Bien au contraire. Nous entrâmes dans une danse ou nous contrions chacun les attaques de l’autre. Je n’essayais pas d’utiliser mon arme, le moment n’était pas venu. J’attendais avant de frapper et lorsqu’une ouverture se fit voir, je n’hésitais pas. Je frappais de ma lame et m’arrêtais juste au niveau de son poumon droit. Le but n’était pas de le tuer, ainsi avais-je stoppé mon action à temps, sans faire de dégâts sur son corps

Tu es moins rapide du côté droit que du gauche.

Trop occupée à lui faire le récit de ses erreurs, je fus moins attentive au reste et bien entendu, il en profita…
Cassiopeia Johnson

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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 29 Oct - 1:28

    Je me rendais compte que tout ce qu'il s'était passé ce soir n'avait eu pour but final que de nous amener à cet endroit précis, à ce moment précis. Comme si tout ce que j'avais préparé n'avait été qu'un prélude, comme si tous mes plans si judicieusement préparés n'avaient jamais été que des modalités de mise en œuvre de cet exercice présent, ludique mais fatal. Et pas qu'un peu. Je savais par expérience que tous les vampires étaient dangereux. Même le plus insignifiant d'entre eux était particulièrement féroce, prêt à tout, capable d'en remontrer à des guerriers surentraînés et suréquipés. Ce dont j'étais certain, c'était que la Reine n'avait rien à voir avec la majorité des bêtes à crocs du secteur. Je savais qui elle était, parce qu'elle et moi nous connaissions bien. C'était elle qui m'avait détruit pour mieux me reconstruire. C'était elle qui avait fait en sorte de me débarrasser de toutes mes faiblesses d'être humain pour faire de moi autre chose, un individu qui n'était arrêté ni par les lois des hommes ni par celles des morts vivants. Je n'étais pas atteignable, par aucun de ceux que je traquais, pour la simple et bonne raison que je n'appartenais véritablement à aucun des deux mondes. Il me semblait clair que l'on pouvait faire en sorte que les choses tournent bien. Il me semblait autrement plus avantageux de donner un sens à tout ce qui allait se passer ce soir au côté de la Reine. Je frémissais lorsque celle ci vint m'édifier par rapport à la torture qu''elle était capable d'infliger. Je la savais maîtresse dans nombre de domaines. Je savais à quel point son esprit stratège, froid, calculateur, était capable de dénoter les faiblesses de chacun pour en tenir compte. Je savais comment elle m'avait brisé. Je me rappelais encore comment elle avait manipulé mon âme pour mieux me détruire. Je souris doucement. Il n'y avait pas plus dangereux que celui qui connaissait l'homme mieux que celui ci ne se connaissait lui même. La Reine me rappelait à nouveau au souvenir de la torture, de toute cette souffrance qui m'avait été infligée et que j'avais cruellement ressentie. Je me souvenais de tout. De cette fois où elle m'avait pris contre un mur sous les yeux de cette vampire que j'avais épousé humaine. Je me voyais brisé, voyant ma plus virulente collègue succomber à ses charmes. Je me voyais dans une cage de verre, rendu fou par ma solitude et par l'inquiétude que je ressentais. Je comprenais alors que ce soir, il s'agissait d'un échange et non d'une leçon. J'avais autant à apprendre qu'elle même.


    | Oui ma Reine. Je me souviens de vos enseignements. Il en est qui se sont imprégnés au plus profond de mon être, et que je ne saurais jamais oublier. |


    J'avais décidé de jouer mon va-tout, tirant un coup de feu pour faire diversion, ce qui la fit esquiver comme je m'y attendais. Je me serais moins attendu à la vitesse de son esquive suivante avec le coup de poignard ascendant que je lui envoyais. Je me rendais compte que la Reine était non seulement douée dans tous les domaines, mais aussi qu'elle maîtrisait chaque aspect des miens. Peut être pas tous, mais il me faudrait ruser pour marquer des points. Je savais que je pouvais y arriver, parce que j'étais débarassé de toutes mes faiblesses de simple mortel. Sa Majesté m'avait tout retiré. Ma personnalité, mon humanité, mes espoirs, mes amours, mes passions, mes richesses, tout. Elle avait tout démoli avec une aisance déconcertante, pour faire de moi ce que j'étais aujourd'hui. En aussi peu de temps qu'il n'en fallait pour le dire, j'étais maintenu au sol. A peine ressentais je la moindre souffrance, que je sentais pour autant que Krystel aurait pu me briser les membres en un clin d'oeil. Je comprenais alors que sa faiblesse n'était pas masquée ; elle n'avait toujours pas compris dans quel combat nous nous trouvions engagés. Elle m'appris alors, que j'étais trop voyant et trop bruyant. Je lâchais un petit rire.


    | Un avantage que votre grâce aura toujours sur son serviteur. J'ai bien l'impression que mes trésors de discrétion et d'expertise ne valent rien face à votre technique et votre expérience, ma Reine. |


    Sûre d'elle, Sa Majesté se mit à sortir une lame et jouer avec. Avait elle oublié que nous nous trouvions dans un combat à mort ? J'étais certes un individu pitoyable, et j'avais bien conscience que je ne pourrais pas grand chose contre elle. Mais je savais que je tenais là mon joker. La maîtrise et la confiance en elle de la Reine allaient la perdre un jour ou l'autre. Mieux valait que je lui en fasse la démonstration ce soir qu'un autre ne vienne avec les mêmes intentions que moi pour la tuer pour de bon, lui accordant la mort véritable qui lui courrait après depuis tant de siècles. J'épiais celle pour qui je vivais alors qu'elle manipulait son instrument avec une expertise née de siècles d'entraînement et d'expérience. Je savais que pour quelqu'un comme moi, elle était invincible. Je devais faire en sorte qu'elle comprenne que je n'étais pas comme tout le monde, et que quoi qu'elle en pense elle risquait quelque chose de la part des mortels qu'elle pensait si aisément contrôler.


    | Vous jouez avec mes règles, Majesté, pas les vôtres... |


    Un rictus s'était dessiné sur mon visage. J'avais vu la faille. Mais aussitôt, je devais bouger, bouger pour survivre. La lame se mouvait en ma direction avec la vivacité d'un serpent. J'esquivais tant bien que mal les coups, les traits tordus par la concentration, un voile de sueur venant recouvrir mon front et le haut de mon dos. La belle s'élança, et j'esquivais sur le côté en déviant son mouvement du plat de la main. Nous continuâmes cet échange pendant un moment, alors que mes avant bras, mes genoux et mes mains étaient soumises à rude contribution. Jusqu'à ce que je me retrouve à la merci de Sa Majesté, une fois encore. J'étais haletant, et couvert de sueur. Je souris quand elle me fit part de mes défauts. Vif comme l'éclair, rassemblant toutes mes forces, je saisis ses chevilles, que je tirais d'un coup sec dans mon sens, de sorte à la faire chuter. Ne perdant pas de temps, je tirais le poignard de réserve de l'arrière de mon pantalon alors que j'attérissais sur la Reine, à califourchon sur elle, ma main gauche lui maintenant fermement la tête en assurant une prise brutale sur ses longs cheveux, et ma main droite maintenant la pointe argentée sur sa gorge, faisant perler le sang. Un sourire effacé, de fantôme, recouvrit mes traits.


    | Si je ne vous avais pas été dévoué corps et âme, si je vous avais fait croire être vôtre sans l'être, je vous aurais tuée. Parce que malgré ma nature et la vôtre, parce que malgré vos pouvoirs, vous me faites confiance. Et vous baissez votre garde. Que se passera t'il, si je suis influencé par plus fort que moi ? Si je deviens possédé par une force inconnue? |


    J'appuyais de plus en plus sur son coup, faisant perler le sang. J'étais hypnotisé par son regard, qui me rendait fou. Je lui tendais la lame, poignée en avant.


    | Vous êtes presque prête. Vous le serez quand vous aurez vaincu et massacré ceux qui seront plus forts que moi. Désirez vous recommencer, votre altesse ? Je sais que cette position ne vous sied guère... |


    Moi au dessus, armé, j'étais bon pour l'abattoir. Mais je savais que ma petite démonstration faisait pale figure en comparaison de la sienne. Si on recommençait, je ne tarderais pas à me faire avoir. Et peut être pour de bon, cette fois ci. Qu'importe. Seule la mort met fin au devoir.
Torben Badenov

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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 5 Nov - 21:53



J’étais en colère, dans une grande colère même. Cela faisait bien longtemps qu’un humain n’était pas arrivé à me mettre dans un tel état. Je le tenais d’ailleurs fermement par le cou, ses pieds à plusieurs centimètres du sol, son visage se crispant sous la douleur et le manque d’air. Je le relâchais brusquement à terre le laissant respirer de nouveau et se reprendre alors que mon regard continuait à le fusiller. Il avait beaucoup de chance, oui énormément de chance d’être encore en vie après l’affront qu’il venait de me faire. Il s’était joué de moi et m’avait prise pour une sotte. Je ne pouvais bien entendu pas le supporter et l’idée de lui broyer les os, de le torturer physiquement et de nouveau mentalement me tirailler. Je fis un mouvement de tête de droite à gauche, tirant mon cou pour essayer de me calmer. Je me contenais énormément en cet instant, me contenais pour ne pas réduire sa petite vie de misérable insecte à néant. J’enjambais son corps à terre pour le bousculer d’un coup de pied. Le toisant de haut je lui dis

Et si j’avais été n’importe quel autre vampire, je t’aurais torturer jusqu’à ce que tu en viennes à trouver la mort très douce.

Torben avait beaucoup de chance, énormément de chances même. S’il ne s’était pas s’agit de ma personne et ne m’était pas aussi utile, je ne lui aurais pas passé son affront. Ma colère était grande oui. On pourrait même parler de rage. Cependant je n’en restais pas moi sage et intelligente pour autant. J’avais besoin de lui. Enfin non besoin n’était pas le bon mot. Disons qu’il représentait toujours un potentiel qui pouvait tourner à mon avantage si je l’utilisais bien. Là, il était allé trop loin et il devait en avoir conscience. Je m’étais comportée avec lui comme avec Léopold. Je lui avais enseigné et il en avait profité pour essayer de m’humilier et de montrer sa force. Il avait commis là une erreur. Il avait fait perler mon sang, mon sang royal et âgé sans mon autorisation. Sa lame avait transpercé mes mains quand, à l’aide de ses dernières, j’avais éloigné avec force son arme de mon cou. J’avais ensuite mis très peu de temps à me dégager de son étreinte et de le rendre vulnérable à ma puissance. Ma main avait laissé une trainée de sang sur son cou, trainée qui avait glissé le long de son torse. Je n’y étais pas allée doucement lorsque je l’avais écarté, si bien que mes plaies étaient légèrement profondes. Rien que je ne pouvais guérir bien entendu, cependant il faudrait quelques minutes et non quelques secondes.

C’est terminé pour ce soir. Nettoie tout derrière toi.

Je ne pris plus la peine de le regarder. Je lui accordais mon indifférence froide et hautaine alors que je récupérais mes affaires. Au passage, je pris une de ses armes que je fourrais dans mon sac sans qu’il ne voir cette action. Pourquoi avais-je fait cela ? Pour vérifier qu’il ne dépensait pas inutilement mon argent par les fenêtres comme semblait le faire Cora et qu’il sache ce qu’il achetait et ce qu’il possédait donc. Cette arme, il la retrouverait ensuite en en faisant la demande à mon chambellan. Je couvrais mon visage par le capuchon de ma cape et sortais de la pièce. Je descendais les escaliers rapidement, donnant l’impression que je flottais au-dessus des marches. En bas de l’immeuble m’attendait toujours mon faucheur. A ma vue, il écrasa sa cigarette et m’ouvris la porte. Je m’engouffrais dans la voiture et lui donna pour ordre de me ramener au manoir de mon Roi. Faire un bilan tout de suite de cette soirée n’était pas une bonne idée. Ma colère n’était pas retombée. Elle ne le pourra qu’à la mort de plusieurs humains qui constitueraient un repas convenable pour la Reine que j’étais.
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MessageSujet: Re: Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé]   Follow Me And Try To Kill Me [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 6 Nov - 13:51

    Je savais que j'avais dépassé les limites, mais lesquelles pouvais je conserver alors que ma tâche présentement était de prouver à la Reine qu'elle n'était pas infaillible et que malgré ses grands et terribles pouvoirs elle ne pouvait vaincre le monde entier à elle seule ? Aucun. Je n'avais pas le droit de jouer avec elle, j'avais été parfaitement sérieux en franchissant les interdits que Sa Majesté avait pourtant passé son temps à m'inculquer depuis que j'étais entré à son service et même avant. Je l'avais battue, et rien que cela je l'imaginais, devait la frustrer un maximum d'autant plus qu'elle avait cru que notre petit jeu était terminé. Mais un assassin particulièrement doué, fanatique ou tout simplement consciencieux ne se laisserait pas arrêter en position de faiblesse. Peut être que les moins doués, une fois maîtrisés, réclameront ils pitié ou au moins la miséricorde d'une mort rapide. Peut être, mais rien n'était moins sûr. Les autres, les meilleurs de fait, profiteraient de la moindre ouverture. Le goût de la domination de ma maîtresse en était assurémment un qui la desservirait avec le temps. Je savais bien qu'elle avait envie de se comporter autrement avec moi qu'avec le premier parvenu qui essaierait vraiment de la tuer, mais je voulais bien ancrer dans son esprit qu'elle ne pouvait faire confiance à personne et encore moins à ceux qui la servaient. Je savais que la Reine avait un ascendant terrible sur le moindre de ses serviteurs, mais ce qu'il me semblait certain c'était aussi qu'un espion habile pourrait sans doute subir toutes les étapes de sélection auxquelles il serait soumis, pour finir par ensuite lui envoyer un coup de poignard en argent dans le dos. Je ne pouvais pas prendre cegenre de risques. En aucun cas. La Reine me remercia comme je m'y attendais ; en me repoussant d'un coup de pied terrible qui manqua de me briser chaque os du corps pour m'envoyer paître plus loin dans la grande pièce. Le souffle coupé, je n'eus pas le temps de faire quoi que ce soit. En un mouvement, elle fut sur moi pour me soulever par le cou, manquant sans doute de me briser les cervicales. Je souffrais atrocement en ayant l'impression de surcroit de n'être qu'une poupée de chiffons sans aucune utilité entre les mains d'une véritable déesse, mais je savais aussi qu'elle n'oublierait jamais cet instant. SI je devais mourir, je le ferais le sourire aux lèvres, la satisfaction de la tâche accomplie. Mais ce ne fut pas le cas. Elle me lâcha finalement et je retombais brutalement au sol, la respiration rauque et sifflante alors que j'avais eu l'impression d'avoir été une fois de plus aux portes de la mort. Je sentis son pied me repousser avec force, ce qui chassa une fois de plus l'air de mes poumons. Je hoquetais alors qu'elle me crachait toute sa colère au visage.


    | La mort... de... vos... mains... me serait... un... supplices de plus... doux... Ma Reine. |


    J'avais du mal à ne pas m'étouffer dans des gargouilles ineptes vu la puissance avec laquelle j'avais été brutalement traité. Je humais le sang que la Reine avait laissé sur ma peau, mais je ne pouvais me laisser aller à pareille faiblesse. Je n'en avais tout simplement pas le droit. Ce qu'il m'interessait, c'était avant tout de reprendre contenance. Krystel prit d'ailleurs congès en me disant de tout nettoyer derrière moi, et elle partit. Devais je considérer l'ensemble de cette soirée comme une perte de temps et d'énergie, comme quelque chose de foncièrement inutile qui n'avait servi à rien d'autre qu'à m'affaiblir un peu plus et à priver la Reine de considérations plus urgentes ? Je ne pensais pas. Je restais au sol quelques minutes après son départ, puis je me relevais. Achevant de reprendre ma respiration, je me redressais pour de bon. Le regard plein d'espoir, je décevais le restant des prisonniers en levant mon arme droit vers eux, et les mettais tous par terre d'une balle en pleine poitrine. Me rapprochant, ma conscience professionnelle me poussait à leur en loger une supplémentaire dans le crâne pour être certain et ne pas gâcher le travail. Cela me prit plus de trois heures ensuite de ramasser toutes les douilles, toutes les armes, et d'empaqueter tous les corps pour les porter jusque dans la camionnette. Laver les corps des vampires fut plus rapide, je n'avais eu qu'à verser de l'acide sur leurs restes encore fumants pour les dissoudres. Lester les sacs de corps et les jeter dans la mer me prit le reste de la nuit. Quand je rentrais au petit matin, j'avais l'impression d'être un véritable mort vivant.
Torben Badenov

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