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For blue skies [Livre 1 - Terminé]
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MessageSujet: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 19 Nov - 22:25

Un drôle de tableau pour une soirée déroutante. Des bourdonnements traînant contre ses tympans, beaucoup de frémissements autour de lui, des ombres à peine discernables se mélangeant étroitement à des couleurs déstabilisantes et puis, le verre trônant dans sa paume. Le liquide qu’il contenait ondulé étrangement, à cause de l’agitation ambiante ou était-ce sa propre nervosité qui se répercutait sur le breuvage ? Honnêtement, il n’en avait rien à foutre. Il n’avait pas vraiment remarqué ce détail. Tout lui échappait depuis un moment, complètement tout. Il ne maîtrisait plus rien et ça n’avait rien de franchement plaisant. Une autre gorgée d’alcool qui lui brûla l’œsophage à nouveau mais à ce degré de déchéance, il ne percevait même plus cet effet néfaste de ce qu’il ingurgitait. Il voulait oublier un peu, fuir comme à son habitude et vu les circonstances, il n’avait pas eu énormément d’alternatives. S’il ne pouvait pas fuir physiquement, il devait le faire mentalement. Voilà donc la raison de sa présence dans cette boîte sordide. Pourquoi avoir choisi ce quartier ? D’habitude, il privilégiait à outrance son patelin et les bars tenus par des nocturnes. Il y avait une réponse adaptée à ce choix. Tout d’abord, il avait cherché à mettre le plus distance possible entre sa réalité et lui. Resté bloqué à Edimbourg ne l’aurait pas aidé. Ensuite, il préférait éviter tout rapport entre la cause de cet état et sa personne. Il voulait mettre le plus de mètres possible entre ce qu’il avait vécu ces derniers mois et ce présent. Ce qu’il ressentait là ? Plus grand-chose et c’est que ça marchait donc cet abrutissement arrosé. Il évitait de penser, il n’en avait même plus la faculté de toute manière. Le corbeau engloutit son énième shot de la soirée et ne dû même pas faire un nouveau signe au barman pour qu’on lui en resserve un autre. Apparemment, ce mec avait tout compris. Ou pas. Une jolie blonde vint s’installer à ses côtés et révéla lui offrir cette tournée. Il lui sourit, le regard aussi vide que le cœur et trinqua à sa santé en levant le récipient vers elle. Il en but une bonne partie alors que cette nouvelle compagnie ne se mette à jacasser. Elle lui posait peut-être des questions, il ne faisait qu’acquiescer distraitement sans chercher à comprendre un traitre mot de ce qu’elle racontait. Elle posait sa main sur son bras et riait toute seule à ses propres blagues. Pathétique.

Au bout d’un certain temps et de quelques autres consommations, elle le traina de force sur la piste. Il tituba jusque-là et fit semblant de se mêler à l’euphorie générale. Quelques minutes seulement, les mouvements de foule le séparèrent de la jeune inconnue et il fut plutôt heureux de retrouver son siège près du comptoir. Il recommanda alors de quoi se désaltérer et s’accouda à la surface qui s’offrait à lui. Il s’ennuyait pour tout dire malgré les explosions d’enthousiasme qui jaillissaient par ci, par-là derrière lui. Son humeur indifférente se calait mal sur tout ce qui l’entourait mais heureusement pour lui, il n’en avait pas totalement conscience. L’essentiel c’était d’être loin de tout, d’être le plus loin possible de tous ces soucis. Tant qu’il avait de l’argent et qu’on lui servait de quoi se saouler le reste devait importer peu. Ce que ces écossais étaient collants tout de même, une autre nana débarquait et tentait de danser avec lui. Il lui offrit un rictus à peine esquissé et haussa des épaules. Elle se lassa au bout d’un moment de son absence de réaction et partit enfin. Le riche héritier revint poser son regard sur le serveur, son sauveur. Il manqua de lui parler dans sa langue maternelle - allez savoir pourquoi. A vrai dire, il avait le mal du pays, maintenant plus que jamais et pourtant quelque chose le retenait. Allez savoir quoi exactement mais rentrer en France lui semblait inconcevable pour le moment. Il était à peu près sûr que même en s’isolant à l’autre bout du pays, les ennuis finiraient par le rattraper. Mais il n’avait pas à penser à ça. Non pas avec tout ce qu’il avait absorbé. L’ébriété le réussissait plutôt bien aujourd’hui. Espérons que cela dure.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 22 Nov - 18:34

    Nous étions quel jour déjà ? Vendredi soir, autrement dit, c'était le weekend, nous allions pouvoir nous amuser comme de petits fous sur le dancefloor. Enfin, je serais toute seule au début, mais je serais rejoint par d'autres amies après, comme souvent, j'étais celle qui arrivait la première et qui repartait la dernière en temps normal. C'était comme ça, j'en avais l'habitude. Pourtant, je sentais que ce soir, je ne ferrais pas de danses enflammées. J'avais envie de sortir là-bas, pour revoir Drake notamment, mais ce ne serait pas bien vu probablement. Elles choisirent donc du coup l'Adam's Dancing. J'y allais de temps à autres mais pas forcément tout le temps non plus, ce devait être genre, une fois par mois à peine. Toutes les 5 semaines semblaient être une bonne base de fréquentation. Bref, je me préparais donc à faire bonne figure. Je prenais une douche rapide après le boulot pour ma rafraîchir les idées. Comble de mal chance, j'avais mis mon peignoir au linge sale, je me retrouvais donc totalement nue en sortant de la douche et la plus grande serviette qui traînait dans le coin ne couvrirait pas la moitié de mon corps. Tant pis, je sortirais nue de ma salle de bain, ce n'était pas comme si on risquait de me voir en tenue d'Eve. J'étais à l'étage et sauf si dans le building d'en face il avait un périscope, personne ne me verrait. Ce n'était pas que je n'aimais pas ça, mais j'en avais perdue l'habitude. Bref, je rentrais dans ma chambre à la recherche de quoi me mettre sur le dos pour ce soir. J'avais envie de m'habiller sexy, alors ce serait une belle et longue robe avec un dos nu, et un décolleté laissant entrevoir la commissure de ma poitrine. Je ne porterais pas de sous vêtements, car cela se verrait de trop avec cette robe. Oui, je sais, je jouais la provocante, mais parfois ça me prends, et j'aime ça. Je prenais une paire de tlon aiguille rouge, de la même couleur que la robe. Je me faisais alors une petite coiffure, assez simpliste, mais qui mettrais mes yeux en valeur. Je mettais la dose de maquillage suffisant pour sortir et faire siffler les garçons qui n'auraient pas froid aux yeux. J'étais comme ça ce soir, demain sera un autre jour, ne vous méprenez pas.

    Je sortais donc en direction de l'Adam's Dancing, mon sac à main à la main justement. Enfin, c'était plus une petite pochette argentée contenant mes papiers, mon téléphone, mon rouge à lèvre, un tampon et de quoi payer quelques verres. J'arrivais donc et j'entrais directement à l'intérieur de la boite de nuit. J'ai alors reçu un sms de la part de mes amies. L'une d'entre elle venait d'avoir un accrochage en voiture, elle était légèrement blessée, rien de grave apparemment, mais elles ne seraient pas là avant un petit moment donc. J'étais déjà dans la place, donc peu importe, je commencerais à profiter sans elles. Alors que je m'amusais tranquillement sur la piste, je vis un visage commun, mais un visage que je n'aurais jamais pensé trouver dans le coin : Camille Fontaine. Je ne savais d'ailleurs pas comment s'écrivait son nom de famille mais vu qu'il était français ce devait être ainsi. Mais au lieu de l'aborder tout de suite comme je l'aurais fait avec lui, je l'observais de loin. Il ne semblait pas être dans son assiette. Il enchaînait les verres et les jeunes femmes insistaient pour le traîner sur la piste de danse. Que faisait-il ici ? C'était ma plus grande question car nous nous étions toujours croisés sur Edimbourg, jamais je ne l'avais sur Glasgow, sauf l'autre jour quand il m'avait ramené chez moi. Ce soir, étrangement, il n'y avait pas de pluie, je n'avais pas mon appareil photo. La situation était donc étrange, trop étrange pour être normal. Celui que je considérais comme un ami, même si nous nous rencontrions toujours à l'improviste n'allait pas bien, je pouvais le voir. Je changeais donc mes plans, je ne draguerais pas, du moins, pas tout de suite, et je prendrais de ces nouvelles, s'il était en mesure de me répondre évidemment. Parce que je l'observais, et il avait déjà bu une bonne dizaine de verre. Sans doute en avait-il bu avant que je l'aperçoive. Je me calais alors à côté de lui, sans dire un seul mot et je commandais un verre de Coca au barman. On ne sait jamais, peut être que ce soir, c'est moi qui le ramènerait chez lui à la force de mes petits biscotos !
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 28 Nov - 18:55

Le corbeau enchaînait son énième verre de la soirée et en le vidant, il tourna méthodiquement sa tête vers une voix qui lui avait semblé vaguement familière. Il ne l’avait perçue que grâce à son ouïe plus affutée que celle des autres humains. La brunette proche de lui ressemblait fortement à Makayla, cela le désarçonna quelque peu. Elle avait un sosie ? Elle ne serait pas la première. Camille la détailla durant quelques secondes tout en recommandant une autre consommation. N’empêche qu’elle était la copie conforme jusque dans les moindres détails de son amie. Le riche héritier secoua sa tête dans l’incompréhension. Une hallucination peut-être ? Il tourna le regard afin d’effacer le mirage. Puis revint le poser sur la personne à ses côtés. Toujours la même de toute évidence. Il remercia le serveur en français puis rapidement rectifia en anglais. Quand il commençait à s’emmêler dans les langues, ça n’était généralement pas bon signe. En même temps, il avait enfilé un nombre plutôt impressionnant d’alcool ce soir et tout ça sans rien avoir avalé ou presque de la journée. Il était bien trop stressé pour parvenir à retrouver un semblant d’appétit alors il s’était rabattu sur ce bar plutôt que sur un restaurant. Son estomac ne semblait pas particulièrement pressé d’être rempli pour autant ou alors il ne surveillait plus sa faim. Bref, il s’en fichait. Ses yeux allaient et venaient vers la jeune femme. Il en vint carrément à fermer les paupières durant quelques instants pour voir si elle réapparaissait toujours dans son champ de vision. Bon, bien, elle semblait en chair et en os. Etrangement réaliser qu’elle était là le réconforta. Makayla, l’optimisme sur pattes, la bonne humeur. Loin des vampires et du surréalisme quotidien. Le métamorphe lui sourit, vraiment content de trouver une amie au milieu de son chaos et se tourna alors ostensiblement vers elle. Il se pencha afin d’atteindre son oreille - avec le boucan qu’il y avait, elle ne comprendrait rien sinon - tout en passant son bras autour de ses épaules afin de la rapprocher. Un geste qu’il ne se serait jamais permis sobre. Beaucoup de ses barrières, comme tout le monde, tombaient quand il était à moitié ivre. L’amitié qu’il portait à la photographe semblait être extrapolée par son ivresse et sa détresse. Il ne semblait pas réaliser qu’il se transformait en un pauvre gars. Ce genre de choses ne lui ressemblait pas le moins du monde.

« Un jour, je vais finir par croire que tu me pistes. Comment vas-tu ? T’es seule ? »


Il observa alors ce qu’elle buvait et fut surpris. Elle consommait vraiment un coca ? Quelle idée ! Enfin soit, à sa guise. Néanmoins…

« Tu veux pas que je t’offre autre chose ? »

L’oiseau avala une autre gorgée de son nectar sans ôter sa prise autour de l’humaine. Il n’en avait sûrement pas conscience mais ce genre de présence lui avait cruellement manqué ces derniers jours. Il voulait affronter tous ses soucis seul mais il ne parvenait pas à les gérer. Lui qui était un grand solitaire dans l’âme n’était pas habitué à éprouver ce genre de besoin. Pour tout dire, il ne les identifiait même pas. Et ce n’est pas avec ce qu’il avait dans le sang en cet instant que ça changerait. Il avait enfin trouvé quelqu’un pour partager ce qu’il traversait et elle s’était envolée. La disparition de Tanwen le troublait, elle le rongeait et c’était une des causes de cette fuite. Mais il n’y pensait pas, il n’y pensait plus. C’était inconcevable que cette perte le rende aussi mal. Il savait en reconnaître les composantes de cette douleur et il se maudissait d’avoir commencé à plonger dans cette histoire sans vraiment le réaliser. Non, il ne devait pas s’égarer. Il continuerait à boire jusqu’à en être malade si il le fallait ou à tomber dans le coma. Pourvu qu’il cesse de réfléchir et d’analyser sa situation. La migraine du lendemain l’importait tellement peu. Pour l’heure, même si il oscillait toujours entre son désespoir, l’abrutissement et l’euphorie de façon violence, il ne s’en sortait encore pas trop mal avec son lot d’ennuis. Evidemment en même temps, vu qu’il prenait comme toujours le chemin le plus simple, celui de l’oubli et de la lâcheté. Mais de tout ça, il ne voulait pas parler.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 6 Déc - 14:22

    J'étais à côté de lui, je parlais avec le barman, je commandais un verre, je parlais à haute voix, toute seule sans vraiment dire des mots compréhensible pour qui ne m'écouterait pas attentivement ou ne tendrait pas l'oreille vers moi. Mais il ne me voyait pas, il ne me calculait même pas, comme si j'étais complètement invisible. Mais il y avait un voile sur ces yeux, un filtre sur ces oreilles qui s'appelait alcool. Il n'était pas très frais, je pouvais bien le voir, je pouvais commencer à le sentir aussi, car son bec ne sentait plus vraiment la rose comme souvent, mais un alcool indéterminé, whisky, tequila, vodka ou quelques choses dans ce goût là. Je ne disais plus rien, mais il avait tourné la tête vers moi, il m'observait et pour se rendre les idées encore plus claires, il commanda son 5ème verre, du moins de ce que j'avais pu constaté, sans doute y en avait-il eu encore avant mon arrivée. Je ne l'avais jamais vue se mettre dans cet état là, il devait lui être arrivé quelques choses de mauvais, très mauvais pour qu'il agisse de la sorte, mais sans doute ne voudrait-il pas en parler, s'il en était capable. S'il buvait, ce n'était pas pour rien, il n'y avait pas 36 solutions, soit il voulait oublier, soit il voulait s'amuser comme un fou. Vu son attitude, la première solution était assurément la bonne. Il fuyait, c'était un homme, fuir est souvent leur solution plutôt que d'affronter le problème et faire front. Certaines femmes le font aussi, mais nous avons en général plus de cran pour faire bouger les choses même si cela ne nous ferra pas que du bien. Il y a toujours deux facettes sur une pièce, le côté pile et le côté face, le bon côté et le mauvais côté, le côté positif, et le côté négatif. Parfois notre esprit s’entêtait à ne voir que le mauvais côté, comme si notre pièce était une double face. Mais Camille se détourna de moi, comme s'il avait vu un mirage, comme s'il était en train d'halluciner. Il remercia le barman en français puis en anglais. Il ne perdait pas sa politesse mais il commençait à perdre le fil de ces idées mélangeant apparemment le français et l'anglais. Le plus drôle c'est qu'il ne cessait pas de tourner et de détourner la tête vis à vis de moi. Il ferma même les yeux l'espace de quelques instants pour voir si je n'allais pas disparaître. Étais-ce moi, ou n'étais-ce pas moi ? C'était la question qu'il se posait. Je décidais pourtant de rester muette, comme si nous étions en train de jouer à un petit jeu. Je m'attendais presque à ce qu'il me touche une partie du corps pour voir si j'étais bien là, en chair et en os. Mais il ne le fit pas, car il venait de prendre conscience que j'étais bien là, alors il me fit un sourire que je lui rendis. Il s'approcha alors de moi et mis son bras autour de mon épaule. Je l'avais vu, mais ça se confirmait, il commençait à avoir un peu trop d'alcool dans le sang, car sobre, il ne se serait jamais permis cela, il était trop poli, ou pudique, je ne saurais dire pour agir de la sorte. Il me parla alors à l'oreille me disant que je le pistais, puis il me demanda si j'allais bien et si j'étais seule. La dernière question m'étonnait un petit peu, il ne m'avait encore jamais vu accompagnée, pourquoi serais-je venue avec quelqu'un ? Mais il avait raison, des amies arriveraient, du moins, devraient arrivées d'ici quelques minutes ou heures, je ne savais pas trop. Il observa alors mon verre et vit que c'était du coca. Il me demanda alors si je voulais pas boire quelques choses de plus fort, mais je ne voulais pas commencer à me saouler comme lui avant que mes amies n'arrivent, si elles venaient bien évidemment. Je lui répondais donc simplement quelques mots.

    " Tu crois vraiment que je te piste dans cette tenue ? Talon aiguille & robe ne sont pas une tenue pour suivre quelqu'un et puis pourquoi le ferais-je ? Mais sinon, je vais bien, et toi, tu ne semble pas être dans ton assiette ? Je ne suis pas seule puisque je suis avec toi, sauf si je ne dois pas te compter évidemment. "

    Il sentait l'alcool, mais ça ne me dérangeait pas, ces paroles étaient encore cohérentes donc ça allait. Je commencerais à me faire du soucis lorsqu'il ne saura plus ce qu'il dit. Je le ramènerais à sa voiture, et le conduirais chez lui peut être, je verrais bien comment tout cela avance.

    " Sinon, je préfère commencer à boire léger avant d'y ajouter un peu d'alcool, la soirée ne fait que commencer pour moi tu sais. En tout cas, tu as quelques verres d'avance sur moi, c'est certain. "

    Oui, juste quelques verres, rien de plus mais ça il le savait. En avait-il conscience ? Cela était moins sur mais c'était Camille, un jeune homme français très sympathique. Pourtant, quelques choses n'allait pas, c'était une certitude. Qu'est ce qui n'allait pas ? Je n'en avais pas la moindre idée par contre, je ne le connaissais pas assez pour être l'une de ces confidentes, mais peut être que cette soirée changera la donne.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 7 Déc - 1:36

Quand elle mentionna sa tenue, il la détailla sommairement. Il était vrai que c’était une première de voir son amie habillée de la sorte. Etrangement, il la préférait dans ses vêtements excentriques comme son manteau de la dernière fois. Elle semblait tellement plus elle-même dans d’autres fringues que celles-là. Pas qu’elles ne lui convenaient pas – bien entendu, Makayla était très élégante ce soir. Mais disons qu’il avait peut-être besoin de se raccrocher à ces choses aujourd’hui. Celles qui lui semblaient rassurantes car connues. Il délirait complètement sur ce point, il fallait le concéder. Il ne savait plus très bien où il en était entre tout ce qu’il avait ingurgité et ce qu’il percevait autour de lui. Ses sens commençaient à accuser le coup de l’ivresse petit à petit et il ne lui faudrait plus grand-chose pour être définitivement saoul. La brunette avait repéré son état et cela ne le surprenait même pas. Il avait lui-même conscience d’être une épave en ce moment. Un pauvre gars adossé à un comptoir, enchaînant les verres sans se soucier de la compagnie qu’il avait congédié. Ses traits étaient eux-mêmes creusés par l’épuisement, il ne laissait pas beaucoup de place à l’interprétation. Malgré tout, il ne voulait pas spécialement en parler. Enfin si, il avait besoin de se confier, de partager cette horreur et en même temps pour une foule de raisons, il ne pouvait rien révéler, à personne. Surtout pas à la photographe qui croyait encore que les vampires n’étaient qu’une fantaisie, un gros complot destiné à tromper monsieur et madame tout le monde. Il ne pouvait pas décemment lui expliquer qu’il pouvait se transformer en animal, qu’il volait la nuit les riches pour reverser l’argent aux pauvres et qu’en arrivant en Ecosse, la seule chose qu’il ait trouvé à faire c’est de pénétrer dans le manoir de la Reine. Qu’il s’était fait prendre la main dans le sac, qu’ils avaient trouvé un accord et que désormais, il avait menacé son espèce entière. Et encore, c’était la version très épurée de sa situation. Tanwen s’ajoutait à l’équation. Rien que de prononcer mentalement son nom le faisait souffrir. Il vida d’une seule traite ce qu’il restait de son récipient pour se la sortir de la tête.

« J’avoue que la tenue d’espionnage n’est pas au point mais au moins tu gagnes des points en camouflage. Ta veste me manque cependant, elle réussissait à me mettre de bonne humeur. »

Il lui fit un clin d’œil pour appuyer cette taquinerie. Il n’eut à faire qu’un léger signe de la main et on le resservit. S’il continuait comme ça, il allait finir par débiter des âneries. Il savait qu’il finissait toujours par se trahir une fois complètement ivre. Pourquoi cela ne l’arrêtait pas ? Pourquoi jouait-il avec ses limites ? Peut-être parce qu’il n’en avait plus aucune et que plus grand-chose ne comptait encore à ses yeux.

« J’ai connu des jours meilleurs. Mais ta compagnie enchante ma soirée, tu apparais toujours quand il faut. Tu m’avouerais être magicienne, je te croirais presque. J’espère juste ne pas gêner tes plans, faut pas te sentir obligé de rester là. En tout cas, y a un type là-bas qui avait l’air d’être intéressé par toi. Et il n’a pas l’air d’apprécier que je sois si proche. Désolé. Il est en train de me fusiller du regard. »

Le changelin fit un signe du menton en direction du gars qui les fixait depuis le début de cette entrevue. Camille n’en éprouvait pas vraiment une grande affliction ou des remords quelconques. Il n’était pas désolé pour lui en tout cas. Il garda encore quelques temps son bras autour de l’humaine, c’était plus facile pour communiquer, il n’avait qu’à légèrement se pencher sur son oreille.

« T’es sûr que tu veux vraiment consommer ça ? Enfin, fais comme tu le sens. Il est vrai que je ne suis pas un exemple de sagesse ce soir. A vrai dire, je ne le suis jamais mais particulièrement ce soir. Ne suis pas mon exemple. Demain, je vais me haïr quand j’aurais la gueule de bois. Trois aspirines ne suffiront pas à me sortir du cauchemar. »

Sur ces mots, il rebut plusieurs bonnes gorgées du nouveau breuvage que l’on avait placé devant lui. Il soupira une fois que cela fut englouti et haussa des épaules.

« Quitte à se maudire, autant que ça vaille la peine d’être regretté, pas vrai ? Rappelle-moi de me racheter de quoi soulager la migraine en rentrant. »

Qu’est-ce qu’il racontait ? Il commençait à ne plus s’écouter. Le début de la fin. Il devenait déjà plus bavard ce qui ne présageait rien de bon, très franchement. Toutes ses barrières ou presque avaient tendances à s’effondrer et ajoutez à ça sa solitude pesante, ses soucis. Pas un joli spectacle auquel il venait de convier son interlocutrice. Heureusement pour lui, Makayla n’était pas n’importe qui. Peut-être parviendrait-elle à lui remonter le moral ? Qui sait ?

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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 7 Déc - 17:50

    Il n'était pas encore complètement cuit, mais à ce rythme là, il ne tarderait pas à l'être. Pour le moment, il n'y avait qu'un côté qui commençait à être à point, l'autre était encore saignante, un minimum cohérente donc, mais pas pour longtemps. Je ne ferrais rien pour le sauver de cette misère, il était grand, il assumerait cette cuite qui n'était assurément pas anodine, mais je veillerais quand même sur lui puisque j'étais là à présent. C'était la moindre des choses à faire. Nous commencions à bien nous connaître mine de rien, nous nous croisions souvent par hasard, même si je commençais à sérieusement douter de ce hasard quand même. Il aurait pu choisir une autre boite pour prendre sa cuite, mes amies auraient pu être déjà là et je lui aurais sans doute dit un petit bonjour, comment ça va, sans aller plus loin, quoique, je ne sais pas. Mes amies n'étaient de toute façon pas là avant un bon moment, le temps de prendre la déposition de l'accident et de se faire soigner, leur soirée était pour ainsi dire fichue, mais la mienne serait sans doute réussie, même si elle serait différente de celle à laquelle je m'attendais. Je n'avais pas la tenue adéquate pour être l'amie ce soir, mais bien plutôt l'amante. Les circonstances faisaient pourtant preuves du contraire, je jouerais avant tout l'ami plus que l'amante finalement. Si Camille buvait encore et encore, je pourrais profiter de son corps, mais ce n'était pas mon but, je n'en voyais pas l'intérêt, surtout qu'il ne s'en souviendrait même pas, et puis dans cet état, il ne serait pas très performant. Je souriais seule à cette idée là. Il ne le remarquerait même pas, pourtant, je crois que nous n'avions jamais été aussi proche physiquement l'un de l'autre, ou presque. Mais c'était marrant comme situation et ça ne me gênait pas le moins du monde. Il n'avait pas de gestes déplacés vis à vis de moi alors pourquoi ce morfondre ?

    Je me demandais toutefois ce qui l'avait mis dans un état aussi pitoyable. Son père ? Il ne semblait pas s'apprécier, mais de là à prendre une cuite pour fuir, pour oublier celui-ci, j'en doutais. Le mal de ce mâle semblait être plus profond, autrement dit, je ne pouvais pas le connaître. Nous nous connaissions, mais nous n'étions pas assez proche pour ce genre de confidence, du moins pour le moment, car, je le sentais, sa langue se délierait sans doute avec encore un peu plus d'alcool, il n'en aurait même pas conscience. Avait-il une petite amie ? Nous n'avions jamais évoqué ce sujet mais après tout, s'ils venaient de rompre, ceci pourrait expliquer son état, non ? Cela pouvait faire partie de l'équation en effet, mais elle devait être bien plus compliquée que cela. Moi aussi, j'avais connu des choses qui avaient bouleversées mon existence : mon père, les vampires notamment. Mais si j'étais dans le doute, cette soirée était pour moi à la base, celle d'une certaine renaissance. Drake m'avait bien aidé à cela, je n'étais toujours pas passé le revoir au bar ou chez lui d'ailleurs, il faudrait que je le fasse. J'avais réussi à encaisser le choc, plus ou moins, mais j'essayais de ne pas changer fondamentalement, même si intérieurement, je le savais, le changement était en marche. Je resterais Makayla Brown, blonde ou brune, optimiste de la vie, mais je ne serais désormais plus aussi incrédule, même si j'essayerais de garder cette fraîcheur qui m'avait bien réussi jusqu'à présent. J'avais déjà du rencontrer un tas de vampires sans le savoir, et personne ne m'avait fait de mal. J'aurais aimé en revoir certains, comme William Raybrandt, mais il semblait avoir disparu, comme mort, cette fois-ci définitivement. Alors que je réfléchissais donc mon coin au pourquoi du comment, il était là, il me répondit après quelques secondes d'hésitations, me disant que la tenue d'espionnage n'était pas au point, pourtant, les James Bond Girls sont souvent sexy dans leur tenue, n'est ce pas ? Et ne sont-elles pas de parfaites espionnes ? Il me parla alors de ma veste. Vraiment, elle lui manquait ? Je me souviens bien de cette fois-là, je prenais des photos sous la pluie qui commençait à tomber et il était arriver, je l'avais flashé bien comme il fallait et nous avions fini par boire un verre avant qu'il ne me ramène chez moi sans quelques péripéties routières.

    " La tenue d'espionnage est parfaite, je ressemble à une James Bond Girls, tu ne trouve pas ? En tout cas la prochaine fois que l'on se verra, je la porterais, et puis si elle te mets de bonne humeur, je te la donnerais tu pourras la mettre en décoration dans ton salon, comme ça tu auras le sourire en pensant à moi. "

    Je jouais d'humour comme souvent, mais il ne comprendrait peut être pas la subtilité de la blague, l'alcool embrumant sérieusement son cerveau, surtout que celui-ci commençait à en être bien imbibé. Il m'avait fait un petit clin d'oeil, presque comme s'il essayait de me draguer, alors que ce n'était pas le cas. C'était un signe assez clair qu'il n'était pas dans son état normal le petit français. A cet instant, je le considérais comme mon petit frère ou presque, nous avions quelques années de différences en ma défaveur me semble-t-il, rien de grave cela dit. Il reprit un verre. J'avais presque envie de le lui retirer de la main, il avait assez bu, mais il croirait que je veux boire la même chose, et il m'en ferrait servir un, chose que je ne désirais pas, car si je devais le ramener à la maison, je devrais être sobre. Nous n'en étions pas là, peut être que je lui appellerais un taxi, s'il arrivait à se souvenir de son adresse, ce qui ne serait pas gagner dans quelques heures. Il me dit alors qu'il n'était pas dans son assiette. Non, sans blague ? Je ne l'aurais pas cru s'il m'avait dit qu'il se sentait bien. Il me dit que ma compagnie lui égayait la soirée, et je voulais bien le croire. Il semblait être triste derrière cette mine de déterré. Il me dit qu'un type me mater là-bas, qu'il avait un regard noir sur nous deux. Mais Camille extrapolait un peu. L'homme semblait bien regarder dans notre direction, mais sans plus. Je le connaissais un petit peu, nous avions pu discuter quelques fois. Si Camille n'avait pas été là, je serais sans doute en train de lui faire la conversation, il serait en train de me séduire, comme à chaque fois. Peut être que ce soir, j'aurais dit oui, j'en avais l'envie, sinon, je ne me serais pas habillé d'une aussi belle façon. Mais les circonstances faisaient que ça ne serait pas pour ce soir. Je faisais signe à l'homme, comme pour lui dire que je le rappellerais un de ces jours. Je ne sais pas s'il comprit mon geste, mais il arrêta de me regarder, comme pour se reporter sur un second choix.

    " Mais tu ne le savais pas, je suis magicienne ! Regarde l'homme, je viens de lui jeter un sort, il a arrêté de nous regarder, c'est pas magique ça ? En tout cas, ne t'en fait pas pour mes plans, ils étaient déjà bien compromis avant que je ne te croise, donc je crois que nous avons la soirée pour nous deux, n'est ce pas merveilleux ? "

    Il avait toujours son bras autour de moi, cela me faisait rire intérieurement, il ne semblait pas prêt à lâcher prise. En tout cas, il était encore conscient de ce qu'il faisait. Il voulait absolument me faire boire de l'alcool, mais ce soir, je n'en boirais que très peu, voir pas du tout. A la base, j'aurais du en boire plus que de raisons, mais ces raisons n'étaient plus valables, alors je resterais sage, pas comme Camille donc. Il me dit alors qu'il lui faudrait plus que ces trois petites aspirines pour soigner son mal de crâne et de ventre aussi. Il me dit également qu'il faudrait que je lui rappelle d'acheter des aspirines. Cela voulait-il dire qu'il comptait déjà sur moi pour le ramener ?

    " Ne t'en fait pas pour mes consommations du soir, je prendrais ce qu'il faut pour ne pas ressembler à une épave qui est en train de couler. Mais oui, si tu as envie de te prendre une cuite, autant y aller à fond. Je serais là pour te ramasser à la petite cuillère de toute façon, ne t'en fait. Je ferrais en sorte que ton stock de médicaments contre le mal ne dépérisse pas trop vite. "

    De toute évidence, j'étais bloquée avec lui. Mais cela ne me dérangeait pas le moins du monde, la soirée serait cool, j'en avais bien l'impression et cette fois, peut être qu'il ne nous arriverait rien d'autres qu'un peu d'alcool renversée, et un peu de vomi aussi, sans doute.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 7 Jan - 0:20

En déco dans son salon ? Le corbeau ne put réprimer un sourire. Pourquoi pas ! Après tout, les grues de … Oui, non, chut. Son esprit déviait tout seul et sans cesse sur Elle, peu importe le nombre de verres ingurgité. Quel crétin, croire qu’un peu d’alcool abolirait ses soucis pour une soirée. Il répétait toujours les mêmes erreurs et il commençait à s’enfoncer dans ces conséquences. Bordel, si on lui avait dit il y a quelques années qu’il finirait accro à une vampire, rencontrerait une flic et s’y attacherait par la suite. Après, ça ne restait pas le plus stupéfiant de l’histoire. Les meurtres, la manipulation, découverte puis menace de l’espèce entière. Ce qu’il avait gagné en posant son pied sur le sol écossais ? Il commençait très sérieusement à se le demander. Tout devenait hypothèse et question depuis quelques jours, il voulait juste éteindre son cerveau. C’était pas compliqué, non ? Son rictus s’était effacé abruptement alors que toute cette mélopée animait ses neurones, une sonate destinée à le remettre sur les rails de la réalité. Rationnaliser, analyser et solutionner, c’était joli mais même en prenant la situation sous différents angles, il ne parvenait à rien. Et encore moins là maintenant, perdu entre l’ivresse, la musique, les lumières et Makayla. Camille commençait doucement à sombrer dans la mauvaise phase de l’ébriété, c’était l’autre partie qui l’intéressait, celle de l’euphorie. Il avait trop chaud et plus les secondes passaient, plus son niveau de tolérance baissait. Que ça soit pour le lieu, les gens, l’ambiance ou la musique. Seule la présence de son amie le retenait réellement de sortir de là pour atterrir ailleurs. Echoué plus loin ne solutionnerait rien dans l’absolu mais ses nerfs en plus de son incohérence débutaient leur longue descente aux enfers emportant le reste de l’être qui les abritaient – quasiment contre son gré ou peut-être pas. Oui, les songes du métamorphe commençaient doucement à s’éparpiller et à ressembler à un amalgame de couleurs indistinctes. Il perdait pieds. Il accrocha à peine aux paroles de son interlocutrice. Comprenant tout juste qu’elle se fichait un peu de lui. Ça ne le dérangeait pas, plus grand-chose ne l’atteignait de toute manière. Comparé à ce qu’il avait pu traverser, tout ce qui l’entourait désormais arborait une autre importance – moindre. Il répliqua d’un nouveau sourire à la jeune femme quand elle lui dit qu’elle resterait avec lui ce soir. A vrai dire, intérieurement, ça le rassurait. C’était une grande première pour lui de penser ça.

« En effet, ce sera un plaisir de la passer en ta compagnie. C’est pas tous les jours, qu’on a l’occasion de croiser David Copperfield. Faudra que tu me signes un t-shirt. »

La photographe rebondit sur son discours insensé à propos de sa cuite et de l’aspirine. Il ne savait même pas pourquoi il avait parlé de ça. Il voulait juste combler des blancs probables entre eux et éviter d’atterrir sur les raisons de cet état. Il savait, il connaissait son fonctionnement, une fois saoul, il parlait plus qu’il ne fallait. Sans qu’il s’en rende compte, un autre verre avait fini dans ses paumes. Il l’avait demandé ? Houlà. Ça commençait à devenir sérieux si il zappait les choses. Le dernier de la soirée, c’était tout. Il ne savait même pas s’il tiendrait encore sur ses guiboles alors bon. Il le vida d’une traite et rejeta le récipient un peu plus loin. Il jeta un regard sur le côté. Un couple proche d’eux jetait des regards frénétiques sur une femme qui s’était plantée au milieu de la pièce. Au début, il ne comprit pas pourquoi puis il réalisa qu’elle n’arrêtait pas d’agiter les bras dans tous les sens comme pour appeler à l’aide. Sa voix s’éleva d’un seul coup alors.

« Y a une vampire ! Y a une vampire ! »


L’oiseau lâcha l’épaule de la brunette lentement et tenta d’identifier la buveuse de sang au milieu des clients. Non, mais c’était impossible. Ce quartier n’était pas… fait pour eux. Ils ne venaient pas ici normalement. Tout s’accélérait déjà dans son crâne malgré son ébriété. Peut-être même que c’était pire avec ce taux d’alcoolémie car tout un tas de scénarios se dispersait déjà dans ses pensées. Il devint livide et fut forcé de s’accouder au comptoir pour ne pas tomber de sa chaise. Stop la parano. Stop la parano… Son regard erra de Makayla aux gens. Merde. Merde. Merde. Est-ce qu’elle serait capable de venir là où elle ne pouvait pas pour le torturer un peu plus ? Oui. Carrément. Merde. Il manqua de se lever pour sortir et emmener la menace avec lui – avec un peu de chance quand la catastrophe fût contrôlée. La femme avait trop bu – elle aussi, elle délirait juste. Tout s’était passé très vite en trois minutes, c’était réglé. Le voleur ne restait pas pour autant calme, tout son corps s’était contracté et il ne parvenait pas à relâcher la pression. Associé à cet état d’alerte, l’alcool lui jouait des mauvais tours et il crut lui aussi perdre la boule à plusieurs reprises croyant voir le visage de Krystel à tous les coins du bar. Il mettait la vie de tout le monde en danger rien qu’en s’étant assis là.

« Merde. Mais qu’est-ce que je fiche ici. »

Il avait marmonné, pensé à voix haute. Et il était saoul. Bravo. Les vertiges démarraient et au lieu de l’amuser, il lui filait déjà la nausée. Pourtant, ses mains recherchaient déjà un autre breuvage. Il crevait de soif à cause de la chaleur et cette petite frayeur le poussait à consommer davantage. Pour ce qu’il avait dit, il ne parvenait pas encore à l’appliquer et à s’arracher du lieu. Pour plusieurs raisons d’ailleurs. Il sentait qu’il chutait dans la confusion de plus en plus. Un effet à retardement ou presque. Bientôt, il n’aurait plus grand-chose à préserver devant la jeune femme et il s’en moquait tellement. Peut-être parce qu’il lui faisait confiance ? Allez savoir. On le resservit. Effrayant de voir à quelle vitesse, on lui donnait ces consommations. En même temps, il payait toujours et souvent avec des pourboires astronomiques. Pauvre gosse de riche. Il ricana à ce songe. Si ses parents savaient un centième de la vérité… Il serait déshérité ou envoyé dans un asile au choix. Son père lui reprendrait sûrement la Porsche. Bon débarras tiens, il n’en voulait pas de cette bagnole. En plus, s’il savait qu’il l’avait payé à un fils qui ne l’était pas biologiquement. Pourquoi devait-il tomber sur tous ses sujets là ? Le pessimisme gagnait en terrain. Aberrant. Quand il finit son nectar, il repoussa le verre tout en observant les videurs sortirent la femme qui criait toujours après la conspiration vampirique puis fixa son regard sur la photographe.

« Si je commence à délirer comme elle, n’hésite pas à me gifler ou à te barrer. »


C’était une probabilité. L’horizon commençait à s’apparenter à de la guimauve plutôt qu’à une tangible réalité. Houlà, oui, il avait forcé un peu trop.

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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptySam 12 Jan - 1:12

    J'avais une tenue très sexy pour une fois, d'habitude, il me voyait dans des accoutrements moins sophistiqués, juste pratique, là, c'était une autre histoire. Mais bon, vu l'état dans lequel il se trouvait déjà, s'il me matait, ça ne me dérangeait même pas, il ne s'en souviendrait sans doute pas, ou alors, au contraire, il commencerait à fantasmer sur ma poitrine. Je souriais à cette pensée qui ne collait pas au personnage de Camille. Je luis disais donc qu'il pourrait avoir ma robe pour lui, qu'il pourrait même la mettre en décoration dans son salon. Après tout pourquoi pas, n'est pas ? Il ne put s’empêcher de sourire à cette vision, peut être qu'elle lui plaisait finalement, non ? En tout cas, il avait clairement un coup dans le nez. Je ne sais pas combien de verres il avait ingurgité, mais cela se lisait sur son visage, il avait chaud, les lumières semblaient être agressives pour lui, il souriait par moment. Mais heureusement pour lui, sa bouée de sauvetage pour éviter le naufrage complet s'appelait Makayla Brown. S'il avait envie de boire, je ne l'empêchais pas de faire ce peu, il avait déjà bien commencer, je veillerais sur lui, pour qu'il ne fasse pas de bêtises, tout simplement, je ferrais la babysitteur et en le regardant, ce rôle là me plaisait bien. Je suis persuadée qu'il aurait fait pareil pour moi si la situation était inversée. Quoique, je n'en sais rien, je l'espérais en tout cas ! En tout cas, il semblait être content de pouvoir passer la soirée avec moi, enfin avec David Copperfield. Cela faisait un moment que je n'avais pas entendu ce nom, mais je prenais cela pour un compliment bien évidemment. Il semblait être encore un peu lucide, puisqu'il usait d’auto-dérision.

    " Je te signerais cette robe, ça sera encore mieux ! Je suis sûre que dans quelques années elle pourrait valoir très chère qui sais ? "

    Pourquoi est ce qu'elle vaudrait chère avec ma signature dessus ? Je ne sais pas, peut être parce que je serais alors connue de tous comme étant celle qui à fait tomber les vampires de leur piédestal, je ne sais pas. Cette idée me trottait de plus en plus dans la tête depuis ce que mon père m'avait raconté, mais aussi depuis que j'avais croisé ce vampire : William Drake. Il m'en avait dit des choses sur les vampires, mais je restais encore une novice. L'expérience ne pourrait s'acquérir qu'avec le temps et de l'entrainement. Peu à peu il relâcha son étreinte, comme si c'était un signe, signe qu'il commençait à perdre pied complètement et qu'il n'avait plus vraiment conscience de ce qu'il faisait. Son regard fut attiré par une jeune femme dans la foule, elle semblait être dans un état second elle aussi, elle se disait vampire, mais ici, il n'y en avait pas normalement, enfin, dans la logique des choses, donc ceux qui étaient là ne s'amuseraient pas à le crier sur tout les toits. Pourtant, je le sentais, il fut sous le choc, il devint blanc comme un linge à cette annonce. Je tournais la tête vers lui, je l'observais. Il y avait quelques choses à saisir. Qu'avait-il fait avec un ou une vampire ou avec plusieurs même ? Il regardait autour de lui, à droite, à gauche, et cela lui faisait peur. Que se passait-il dans sa tête ? Il y a des fois, comme celle-ci où j'aimerais bien être télépathe et savoir ce qu'il y a dans sa tête, mais peut être que les conséquences seraient plus grave que je ne pourrais l'imaginer. La jeune femme qui se disait vampire fut alors éjectée par les videurs en moins de 3 minutes, mais Camille semblait ne pas y croire, tout du moins, il essaya de se lever, mais ces jambes ne répondaient plus déjà, il resta finalement assis à côté de moi, son regard perdu voyagé entre la piste et moi, comme si j'étais un point d'encrage dans cette brume ténébreuse. Puis, il jura en se demandant ce qu'il faisait ici. Il avait pensé tout haut, et j'avais bien compris ce qu'il se posait comme question. Il semblait vouloir comme oublier, et il semblait avoir oublier pourquoi il était ici, il se le demandait ouvertement. Pourtant, je ne relevais pas la phrase, comme si je n'avais rien entendu, j'aurais pu néanmoins jonglé dessus pour voir s'il n'avait pas quelques choses à me dire. Mais je ne me faisais pas de soucis, il finirait bien par dire quelques choses d'intéressant.

    Cela me faisait remonter en moi un souvenir de Russie. J'avais eu l'occasion avec mon guide dans ce pays d'assister à ce genre de soirée. Il avait pas mal bu ce soir là, mais sans plus apparemment, pourtant, il délirait à moitié. Il m'avait dit des choses que je ne comprenais pas vraiment puisqu'il les avait dites en russe et je ne parle pas cette langue. Il m'avait parler dans ma langue également, me réservant quelques proverbes bien sentis. Je me sentais à nouveau dans cette situation avec Camille, sauf que là, j'étais le guide sobre et que lui me représentait moi, mais saoule. J'allais donc lui dire quelques mots qui ressemblerait à des proverbes, enfin s'il me comprenait, car je n'en étais plus tellement certaines là. Le français but encore 2 ou 3 verres en l'espace de quelques secondes comme si sa soif était si insatiable qu'il ne pouvait s'arrêter. Il en avait déjà bu au moins 5 ou 6 en ma présence, combien en avait-il bu avant que j'arrive à sa hauteur ? Je ne savais pas, mais il semblait avoir une très bonnes résistance à ce mélange transparent. Je ne sais pas ce qu'il y a dans sa tête, mais il gambergeait grandement ! Il trottait dans son esprit quelques choses de malsain qui n'était pas bon pour lui, je pouvais en mettre ma main au feu. Il me dit alors que je devrais le gifler s'il se mettait à délirer comme cette femme ou à partir. Mais cette dernière option ne faisait pas partie de mes plans. J'étais là comme son garde-fou, je ne partirais pas seule ce soir, mais avec lui.

    " Je ne sais pas si tu connais mais un ami russe m'a dit un jour que la vérité est au fond du verre. Tu crois qu'en buvant tout cela tu vas la trouver ? En tout cas, je n'hésiterais pas à te faire comprendre que tu déraille complètement ! "

    Mais ce n'était peut être pas si mal que cela qu'il déraille un bon coup, parfois cela fait du bien. De toute façon, je le savais, il finirait par dérailler, par dire des choses peut être incompréhensible, mais il finirait par faire quelques choses qui n'était pas dans sa nature.

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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 13 Jan - 21:48

Tout ce qui l’entourait devenait incertain à l’instar de son Avenir. Les visages commençaient à s’apparenter à des masques aux traits légèrement floutés, plus rien n’était figé dans le décor, tout tanguait, dangereusement. Camille se sentait engourdi, il se laissait aller à ce bercement artificiel, interne. Les désagréments physiques s’arrêtaient aux vertiges et à la chaleur pour le moment. Encore que pour ce dernier point, on pouvait peut-être blâmer le bar. Toujours aussi meurtri, son esprit accentuait la frayeur logeant dans sa poitrine. Cette dernière avait défait ses bagages depuis quelques jours et entreprenait à cet instant précis de re-décorer l’intérieur de son hôte. La traitresse profitait de son ivresse pour peindre les parois de son être en noir. Lui qui pensait semer ses démons, il venait de les agglutiner en masse dans son crâne. D’un air dégouté, il tourna le dos au comptoir tout en passant une main nonchalamment dans ses cheveux. Le proverbe que son amie avait balancé dans l’air lui extirpa un sourire tordu. Ce n’était peut-être pas si faux que ça vu comment ses soucis semblaient rappliqués là maintenant. La vérité c’était qu’il était cuit, fichu et qu’il avait lui-même coupé la branche sur laquelle il était assis.
« J’espère surtout pas la trouver, je ne pense pas pouvoir la supporter ce soir. Au contraire, j’espère qu’elle va me fuir, j’empeste l’alcool après tout.»

Naïf ? Il essayait seulement de conjurer le mauvais sort qui s’acharnait sur lui. Enfin, c’était entièrement sa faute s’il continuait de le torturer.

« On boit pour s’amuser ou pour oublier, on boit pas pour s’éclaircir les pensées. Les russes en sont la preuve. Trop de vodka et ils te sortent des proverbes pareils. »

Mauvaise humeur ? Il déraillait dans la mauvaise direction en effet. Il était en colère contre lui-même, contre les événements, contre tout. A défaut de sombrer dans la détresse, il combattait avec cette hargne nouvelle procurée par l’ébriété. Et l’euphorie promise alors ? Il tenta de se détendre à ce songe mais rien à y faire. Quelqu’un passa près d’eux les bousculant à moitié en se faisant pousser par les autres clients qui s’agitaient par ci par là. Il lança un regard noir sur la piste, ne comprenant pas toutes ses personnes qui arrivaient encore à rire à gorge déployée et à se trémousser alors que dehors des vampires frôlaient une bonne partie de l’Ecosse mettant en péril leur vie. Le corbeau formulait mal toutes ses appréhensions et les masquait derrière cette tirade insensée. Venant de lui, on ne pouvait pas s’attendre à ce qu’il approuve ces propos. Il était fasciné par les nocturnes et par bien des aspects, il respectait leur mode de vie. Ce qu’il l’angoissait précisément c’était plutôt le fait que la menace planait à cause de lui sur cet endroit. Il enviait aussi l’insouciance des ignorants, leur naïveté. S’il n’avait pas fait l’erreur de pénétrer dans le manoir des Raybrandt, à l’heure actuelle, il serait sûrement entrain de danser parmi eux. Peut-être aurait-il été accompagné. Peut-être pas. Envisager cette dimension alternative le déprimait carrément à tel point qu’il ne pouvait plus supporter ce spectacle et les émois collectifs. Sous le coup de cette impulsion, il se leva. Il tituba sérieusement avant de se stabiliser en s’agrippant à son siège. Il en profita pour reprendre sa veste et se tourner vers son amie qu’il discernait à peine au milieu du ballet de couleurs.

« Je sors. Je peux plus supporter cet endroit. »

Il planta aussi sec Makayla là, inconscient qu’il sortait sans attendre son approbation et que c’était grossier. Il perdait le fil chaque seconde un peu plus pour s’enfoncer dans une brume opaque, sans rivage, sans point d’ancrage. Il parvint à se hisser plus ou moins correctement sur ses guiboles et entreprit une marche hasardeuse jusqu’à la sortie. Il parvint à atteindre l’entrée en vacillant et zigzagant. Une fois à l’extérieur, il s’éclipsa un peu sur la gauche et s’accola à la façade. Il ne parvint pas à se résoudre à enfiler son manteau, il crevait de chaud même là. Ses mains cherchaient frénétiquement son paquet de clopes et avec sa mauvaise coordination de mouvement, il ne parvint pas à trouver ce qu’il cherchait. Il poussa une série de jurons dans sa langue maternelle avant de respirer un grand coup.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 17 Jan - 22:40

    " En tout cas, je n'hésiterais pas à te faire comprendre que tu déraille complètement ! " Enfin, s'il m'en laissait l'occasion car je le sentais, il était en train de partir en vrille, de façon totale, ce n'était jamais très bon donc. Il était capable du meilleur comme du pire dans des situations comme celle-ci. Remarquez, il en allait de même pour moi. Je ne sais même pas si j'arriverais à rester assise si j'avais bu autant de verres que lui. Il en avait bu au moins 7 ou 8 devant moi, et il en avait sans doute bu autant que ça avant que je ne le vois vraiment. Il devait être facilement entre 12 et 15 verres, il tenait bien l'alcool pour une fontaine habituée à boire de l'eau. Désolé, elle était facile mais c'est à cela que je pensais en le voyant. Son nom de famille me faisait rire en l'instant. Quoique, cela pouvait bien être une fontaine à champagne ou je ne sais trop quoi, n'est ce pas ? Je lui disais donc ce proverbe russe qui me semblait être bien dans l'instant présent. Sans s'en rendre compte, il me confirma qu'il buvait pour oublier. Que voulait-il oublier ? La vérité ! Quelle était cette vérité ? Je ne savais pas, mais en général, les hommes se mettent souvent dans des états comme ça à cause d'une fille. Sa petite amie ? Cela était fort possible, nous n'avions jamais abordé ce sujet, comme s'il était tabou entre nous, ou peut être parce que nous avions peur de nous savoir libre l'un pour l'autre ? Non, ce n'était pas pour ça, cela ne devait jamais être venu dans la conversation voilà tout. A moins que je ne me sois pas montré trop curieuse par peur d'être déçue, je ne sais pas. Je faisais un petit sourire à cette pensée, alors que ça n'avait rien à voir avec la situation. Il me dit alors des paroles qui avaient encore du sens, enfin je trouvais que c'était même drôle, alors j'en riais presque.

    " Oui, c'est vrai, mais t'es sur que tu bois pour t'amuser ce soir ? "

    L'alcool semblait le rendre plus ou moins mauvais. Je ne sais pas ce qu'il recherchait exactement en buvant de la sorte mais ça ne résoudrait pas ces problèmes c'était une certitude. Heureusement pour lui, j'étais là pour veiller au grain. Je me demande bien ce qu'il aurait fait si je n'avais pas été là. Je préférais ne pas m'imaginer ne pas être là, car il lui serait arrivé du mal, je pouvais presque en être sûre. C'est un grand garçon, mais avec la bonne dose d'alcool, on libère le fauve qui est en nous. Enfin, c'est ce que j'avais pu constater dans mon cas et dans le cas d'amis autres que Camille évidemment. Lui, c'était la première fois que je le voyais dans un état pareil, et cela ne m'étonnait qu'à moitié. Je le voyais, il parait calme comme ça, mais c'est un stressé, un anxieux, toujours avec sa cigarette pour se calmer. D'un coup, il décida de se lever manquant de tomber à la renverse plusieurs fois. Il réussit à ne pas tomber en s'accrochant à son siège. Il eut néanmoins le réflexe de prendre sa veste, comme si dans cette brume d'alcool qu'il y avait devant lui, il y avait des coins d'éclaircie. Il me dit alors qu'il sortait et me planta là, sans me demander mon avis. Et si je ne voulais pas sortir moi ? Peu importe, il était déjà partie, je devrais donc le suivre. Ma veste était au vestiaire, je passais donc rapidement la prendre pour ne pas avoir trop froid dehors, nous sommes en novembre ce n'est pas les grandes chaleurs dans le coin que je sache. Il était partie dehors en titubant à moitié, à mon avis, il ne serait pas aller bien loin. J'espérais simplement qu'il ne soit pas en plein milieu de la route. Mais non, en sortant, il avait pris sur la gauche et il était là, coller contre la façade, sa veste à côté de lui. Il cherchait ces cigarettes, mais il ne les trouvait pas. Je ne l'aiderais pas à les trouver, c'était mauvais pour lui de toute façon.

    " Tu crois que tu auras moins chaud ici ? Tu es ivre Camille, ivre ! Qu'est ce que tu cherches à prouver en buvant autant ? Tu cherche à faire un coma ? Un ou deux verres de plus et tu y arriveras ! "

    Je jouais l'énerver mais je ne l'étais pas tant que ça avec ma veste sur les épaules. Je voulais le faire réagir, s'il le pouvait encore. M'avait-il comprit ? M'avait-il simplement calculer ? Avait-il pris conscience que j'étais juste là à le réprimander comme si j'étais sa mère ? Je ne savais pas. Je verrais ce qui sort de sa bouche, si cela avait la moindre cohérence ou pas.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptySam 19 Jan - 0:15

Quand une ombre se faufila dans la nuit et se rapprocha dangereusement de lui, le cœur de Camille fit plusieurs douloureuses embardées. Oui même ivre et incohérent, il restait sur le qui-vive, la peur au ventre, le malaise lui collant désagréablement à la peau. Le revers de la médaille. Comment avait-il pu être aussi naïf ? Evidemment qu’il y avait un côté pile et un côté face. Pour autant qu’il sache, les deux facettes s’étaient toujours présentées de façon égale, elles n’avaient jamais cachés leur jeu. Il croyait sincèrement pouvoir continuer à profiter du pile sans se soucier de sa jumelle ? Réellement, il ne savait plus ce qu’il avait pensé ou non. A vrai dire, il commençait à être sûr de ne jamais avoir rationnellement songé à cette alliance. Oui, enfin, non. Il y avait trouvé une logique complètement bancale qui lui convenait jusqu’à aujourd’hui. Mais à force de tomber sur la tranche, la pièce commençait à se briser. L’équilibre entre les deux se rompait doucement, sûrement. Il grommela tout seul et s’apprêta à reculer instinctivement quand il identifia la nouvelle arrivante. Ah oui, juste Makayla. Il l’avait presque oubliée tiens trop imbibé d’alcool et de souvenirs. Un soulagement sans nom le fit soupirer lourdement alors qu’il cherchait encore à se battre avec ses poches. C’est là alors qu’il peinait à se concentrer sur ses gestes qu’elle lui balança toute une série de questions qui annihilèrent le peu de consistance qu’il avait assemblé. Il abandonna sa quête de cigarettes pour se focaliser sur la photographe. Le riche héritier la fixa bêtement durant quelques secondes, histoire de mettre un sens sur un flot de paroles. Bordel, ça lui fichait la migraine. Il lança un regard noir à la brunette. Oh non, il n’avait pas besoin qu’on lui fasse la morale. Pas maintenant, pas ce soir.

« Et alors qu’est-ce que ça peut te faire que je sois ivre ? T’as besoin des raisons ? Crois-moi t’as pas envie d’en savoir plus. De toute façon, c’est pas tes oignons. »

Son ton sec et sa voix le surprirent. Il cligna des yeux comme si il ne comprenait pas lui-même ce qu’il venait de baragouiner puis finit par tituber un peu cherchant à mettre de la distance entre cette scène et lui. Tout tanguait rageusement autour de lui, d’habitude ça le faisait rire mais cette nuit, ça participait à cette atmosphère malsaine qui le pourchassait sans répit. Il finit par recoller son dos contre la paroi et à se laisser glisser au sol. Il laissa sa veste tomber avec lui, ne prêtant même pas attention au contenu qu’elle possédait. Son portable heurta le sol. Des dégâts ? Il ne pouvait même plus les évaluer dans l’état où il était. Par contre, la bonne chose de cette histoire c’est que son paquet de clopes avait atterri par miracle devant ses pieds. Il s’en empara et l’ouvrit. Le briquet fut trouvé sur sa droite et il dû s’y reprendre à trois fois avant de parvenir à le faire fonctionner correctement. La première bouffée de nicotine calma nettement ses nerfs, il prit le temps de remonter son regard jusqu’à son amie, un peu désolé désormais.

« Pardon. Je … Je suis un vrai crétin. Enfin, c'est pas inédit. »

Il replongea sur le filtre aussi sec et baissa au même instant les yeux sur le bitume. L’âme aussi froide que l’asphalte qu’il contemplait. Il n’en pouvait plus de garder tout ça pour lui, de ce poids qu’il trainait chaque jour passant. Il était habitué à conserver des secrets- quoique dans ce domaine on pouvait également en douter vu les récentes situations. Il avait réussi à conserver sa nature secrète dès ses 10 ans et jusqu’à aujourd’hui à ses géniteurs. C’était en soi un exploit de taille. Ça avait été très laborieux durant les premières années. A chaque émotion un peu trop forte, il avait dû s’enfuir, se cacher car il sentait les picotements familiers attestant de sa perte de contrôle. Le voleur avait dû apprivoiser la bête qu’il abritait à l’intérieur de lui. Réaliser ce fait seul, sans soutien et dans l’ignorance la plus totale sur ce qu’il lui arrivait relevait réellement du miracle. Vivre dans le mensonge, cacher ce qu’il était et surtout ce qu’il faisait la nuit – cambrioler pour redistribuer aux gens qui vous ont élevé et aimer toute votre vie… Une tâche ardue dont il s’est épargné davantage d’embarras en migrant en Ecosse. Et puis, il y a eu la Reine. Le français releva prudemment ses paupières afin d’observer la silhouette voisine. Elle lui semblait imposante alors qu’il était lamentable échoué à même le sol.

« T’as jamais souhaité … Tout effacé ? Oublié tout, simplement. Même pour une minute ? »

Ce qu’il cherchait par-là ? Du réconfort ? A se faire comprendre ? A se comprendre ? Allez seulement savoir. Si il y avait bien des certitudes, c’était qu’il était largué et saoul. A la place de la jeune femme, il se serait déjà étrangler.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptySam 19 Jan - 2:32

    Il était juste là, juste là en train de chercher une clope, en train de se chercher une excuse pour avoir trop bu, en train d'essayer d'agir de façon cohérente surtout. J'avais tenté de me mettre en colère pour voir sa réaction. Oui, je m'amusais un peu, parce que ce n'est pas mon genre d'agir de la sorte, je ne suis pas quelqu'un qui s'énerve facilement. Et puis, dans cette situation, je n'avais aucune raison d'agir de la sorte mais il ne s'en rendrait même pas compte, il était trop instable pour se rendre pleinement compte de ce qu'il faisait. Pourtant, sa réponse ne tarda pas à fuser en ma direction, et son ton sec et cassant voulait tout dire. Son regard aurait pu jeter des éclairs, cela aurait pu être un fusil d’assaut, j'aurais pu mourir si cela était la dernière option. Il me disait donc que ce qui le mettait dans cet état était quelques choses que je ne voulais pas savoir et que je ne devais pas savoir. Il avait sans doute raison, cela ne me regardait pas, mais je me faisais du soucis pour lui, je ne l'avais jamais vu comme ça, alors ce devait être grave, très grave ! Suffisamment grave pour qu'il veuille oublier, voilà son dilemme, celui qui s'offrait à lui. Après avoir dit cela il se colla au mur, se laissant tomber au sol comme une vulgaire chaussette. Au moins, il était assis, il ne tomberait pas plus bas, quoique, il pourrait s'allonger sur le sol en essayant de creuser pour se terrer quelques part. Ces cigarettes arrivèrent alors devant lui et il put enfin tirer sur l'une d'entre elle pour s'aérer l'esprit mais avec une dose d'alcool aussi forte, cela ne changerait pas grand chose. Pourtant, il semblerait que cela lui soit bénéfique. Il haussa son regard vers moi, alors que je n'avais rien répondu et s'excusa. Il se traita de crétin. J'avais envie d'enfoncer le clou, mais je n'eus qu'un haussement de sourcils pour approuver ces dires, et encore, je ne saurais dire s'il s'en était aperçu. C'est à ce moment là que je décidais de m'asseoir à ces côtés. Il me chercha alors du regard pour me poser une question fatidique, même s'il n'en avait pas conscience. Si j'avais voulu oublié des choses ? Je ne savais pas trop, je dirais plutôt que je voudrais que des choses assez récentes ce soit passée autrement dirons-nous, mais je ne lui en parlerais pas, car ça concernait des vampires, cela pourrait lui faire peur comme dans le bar.

    " Tu sais, il y a toujours des choses que nous aimerions oublier dans notre vie ! La disparition de mon père quand j'avais 6 ans, j'aimerais l'oublier parfois, mais je ne peux pas, c'est un souvenir qui remonte régulièrement à la surface. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi il a agit de la sorte. Il y a d'autres choses aussi que j'aurais aimé ne jamais voir, mais je ne me mets dans un état pareil pour oublier l'espace de quelques instants, et encore, je ne crois pas qu'on oublie. Si cela se trouve demain, tu auras oublié notre conversation mais ce n'est pas grave. Qu'est ce qu'on va faire maintenant ? On retourne à l'intérieur ? Moi j'ai envie de danser, pas toi ? "

    J'étais à côté de lui, je le regardais, il était dans un état totalement second, je ne sais même pas s'il arrivait à voir ces pieds de là où il était, comme s'il avait d'un coup des seins énormes qui lui cache la vue de ces pieds. Il était ivre, que pouvait-il faire de plus que tituber dans la rue ? Et encore, il n'avait pas vomi, il ne manquerait plus qu'il me vomisse dessus, ça serait terrifiant de voir ces tripes sur moi. Comme pour le rassurer, je me suis approcher de lui, et je déposais un baiser sur sa joue droite. Je ne savais même pas s'il en aurait conscience tellement il était à l'ouest, mais peu importe. N'y voyez là rien de sexuel surtout, c'était juste pour lui montrer que j'étais là. J'aurais pu lui prendre la main aussi mais il aurait pu la relâcher rapidement. J'avais préféré un contact amical rapide, sans plus. Alors Camille, qu'est ce que vous voulez faire jeune homme ?
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 24 Jan - 12:20

Camille oscillait entre une lucidité étrange, tordue et l’ébriété qui lui faisait voir tout l’horizon comme une montagne de marshmallow déformée – Oui, c’était à ce point. Makayla vint le rejoindre en s’asseyant à ses côtés. Il lui aurait bien proposé une cigarette mais il savait qu’elle n’en voudrait pas. Il tira une nouvelle bouffée sur la sienne, la mine toujours aussi sombre. Son estomac se contractait douloureusement, il espérait que ses crampes allaient cessés. A vrai dire, ses vertiges impressionnants ne l’aidaient pas vraiment à apaiser sa nausée. Mais ça va, jusqu’ici il gérait plutôt bien. Tant qu’il était assis ça devrait plus ou moins aller. En tout cas, il fallait l’espérer et pour lui et pour son amie. Cette dernière lui répondit alors et le corbeau bien que relativement absent capta tout son discours. Il fût même touché par cette histoire. Il ignorait quasiment tout de la brunette au final. Un élan de compassion l’envahit et enhardi par l’alcool, il s’empara de la main proche de la jeune femme et noua ses doigts aux siens. Les siens étaient glacés en comparaison à ceux de sa voisine. Son regard coulissa jusqu’au sien et son ton se fit plus doux que plus tôt.

« Je suis désolé pour ton père Mak…Crois-moi, je te comprends. »

Oh oui, ça pour la comprendre. Il avait récemment compris et appris que son père biologique n’était pas celui qui l’avait élevé. Pire encore c’est que ce mensonge, son faux père n’en savait même rien. Il était le résultat d’une infidélité, un gosse illégitime qui avait grandi en portant un nom qui n’aurait jamais dû être le sien. Il ignorait tout de l’identité de son géniteur pour la simple et bonne raison que sa mère n’avait pas voulu lui en parler. Depuis, il ne lui donnait que très rarement des nouvelles et toujours par message. Il se sentait trahi et honteux vis-à-vis de M. Fontayn. Il essayait de ne pas trop y penser, il avait tellement de problèmes comme ça. Ça en faisait trop à gérer pour lui. Il préféra aussi bifurquer directement sur la raison la plus évidente de son état. Avec tout ce qu’il avait ingéré, les mots sortaient de sa bouche tout seul.

« Tu ne sais pas ce qui m’arrive. Ça te dépasserait toi aussi, crois-moi. Je me suis mis dans une merde pas possible, je mets en danger la vie d'innocents. J’ai fait trop de conneries depuis que je suis arrivé en Ecosse. »

Merde, il en avait trop dit. Oh et puis zut. A ce stade, il s’en fichait un peu de tout de toute façon. Il grignota un peu plus le filtre de sa clope et relâcha la paume de son interlocutrice avant de réajuster sa position. Il était en train de dévier sur la droite depuis tout à l’heure. Il allait finir par se rétamer au sol si ça continuait. Il haussa des épaules quant à l’invitation de la photographe. Pas envie d’y retourner à l’intérieur. Il avait trop chaud, il n’était plus d’humeur et puis voilà.

« Si tu veux y retourner vas-y. Je suis même pas sûr de savoir me relever. Je te vois en double depuis un moment. Mais ta jumelle ne te rends pas honneur malheureusement. »

Le pire c’était qu’il disait vrai. Il voyait deux Makayla mais celle de droite était un peu torsadée et ses traits très bizarres, déformés. Sa tête finit par partir sur la gauche ce coup-ci et il atterrit lentement sur le sommet du crâne de son amie. Il ferma les yeux une fois sa tempe calée là et soupira. Ereinté et éméché, instable et tout autre adjectif qui se référait à cette déchéance pitoyable.

« Tu es plutôt confortable et en plus tu sens bon! »

Il profita de sa proximité quelques temps. Il avait terriblement besoin de présence humaine mais il n'en avait pas conscience. Il se sentait si vide et si seul depuis quelques jours. La disparition soudaine de Tanwen y était pour beaucoup. Ce pays lui semblait si inamical et glacial aujourd'hui, à cet instant. Le fait d'être accompagné ce soir était important pour lui. Et heureusement, il n'était pas tombé sur n'importe qui.

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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 1 Fév - 17:43

    J'étais à côté de lui, j'étais totalement sobre mais lui ne l'était pas du tout, au contraire, il était dans un état second, même s'il avait quelques éclairs de lucidité par moment, par moment seulement. Je venais de lui dire que j'étais dans une situation difficile moi aussi, à cause de mon père et tout cela, et il en était désolé, il me comprenait. C'était possible mais avait-il tout bien compris ? Je ne savais pas trop, en même temps, il ne pouvait pas tout capter, mais ce n'était pas le plus importants. Sans doute avait-il lui aussi des soucis avec ces parents, mais je n'en savais rien, du moins, rien de plus que ce qu'il m'avait dit l'autrefois. Nous n'allions de toute évidence pas rester ici ad vitam eternam, n'est ce pas ? Enfin, je l'espérais sincèrement. J'allais commencer à avoir froid contrairement à lui qui semblait avoir chaud, un effet de l'alcool alors que c'est faux, la plupart du temps, sauf si on l'avait drogué, mais apparemment, non, il avait juste un coup de trop dans le nez. Il me révéla qu'il était dans les problèmes jusqu'au cou, voire au delà de cela même puisqu'il mettait des innocents en danger. Dans quoi avait-il pu se fourrer pour avoir des ennuis aussi grave ? C'était donc pour cela qu'il avait bu ? Pour fuir ces ennuis aussi graves ? Sans doute, mais ça ne lui ressemblait pas d'abandonner de cette façon, enfin, je ne sais pas, j'aurais pensé que c'était un battant. Après si cela me dépasserait aussi c'était que les problèmes étaient importants, mais il en avait trop et pas assez dit à la fois, je voulais en savoir plus du coup.

    " Dans quoi est ce que tu t'es fourré pour que ce soit aussi grave Camille ? "

    Je posais la question directement, je n'allais pas passé par quatre chemins pour y arriver. S'il me comprenait, il me répondrait sans doute, je pourrais l'aider dans cette situation de crise, plus que de le surveiller alors qu'il avait trop bu bien entendu. Peut être que je pourrais le sortir de ce pétrin, même si ce pétrin semblait être aussi énorme qu'un puis sans fonds. Je le voyais, il était en train de dévier de l'autre côté, de celui où je n'étais pas là, mais il réussit à se redresser pour me dire qu'il ne voulait pas retourner à l'intérieur, et je pouvais le comprendre. Il ne sentait pas de se relever tout de suite, nous attendrions donc ici pour encore quelques minutes. Il m'avait pris la main comme pour me rassurer, mais il ne devait pas se rendre compte de ce qu'il faisait, ici, je n'étais pas celle qu'il fallait rassurer, j'étais celle qui était là pour limiter la casse. Il me fit alors décrocher un franc sourire lorsqu'il me dit que ma jumelle n'était pas aussi belle que moi. Il me voyait donc en double, ce qui était assez mauvais signe, il avait véritablement trop bu, il lui fallait décuvé simplement. Puis, alors qu'il avait bifurqué sur la droite, il alla sur la gauche, sa tête se retrouvant au dessus de la mienne. Il me dit alors que j'étais confortable et que je sentais bon, ce qui me fit décrocher un nouveau sourire. Il ne manquerait plus qu'il cale ces mains sur ma poitrine et qu'il s'endorme définitivement sur moi. Je ne disais rien, il avait besoin de repos, et avec sa tête en hauteur comme ça, ce qu'il avait mangé et bu n'aurait pas trop tendance à ressortir sur ma petite personne. Je ne sais pas combien de temps nous resterions dans cette position, mais je l'entendais presque déjà ronfler juste au dessus de mon crâne. Si des gens passaient par là, ils se demanderaient bien ce que nous étions en train de faire, mais cela n'avait pas d'importance finalement.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 14 Fév - 13:30

Des idées noires s’empilaient dans son crâne, il ne prenait pas le bon côté de cette cuite bien au contraire. Lui qui avait l’alcool relativement bien joyeux, il s’était bien planté sur ce coup-là. Après, c’était pas faux, il n’avait pas bu pour les bonnes raisons. En même temps, le faisait-il seulement ça ? Boire juste pour s’amuser sans raison précise ? Allez savoir. Le corbeau somnolait vaguement contre son amie laissant son esprit divagué sur l’un ou l’autre souvenir. Tanwen occupait quatre-vingt pourcent de cette espace et il se torturait les méninges avec ça en boucle. Elle lui manquait tellement. Il pouvait presque l’entendre d’ici lui crier dessus à propos de son comportement scandaleux. Enfin hurler. Elle avait sa façon à elle de lui faire comprendre qu’il était un vrai crétin. Et aussi fou que ça puisse paraître, il aurait aimé qu’elle le dispute à ce propos. Il en avait besoin. Qu’on le secoue, le bouscule pour qu’il arrête ses conneries. Et malheureusement pour lui, il n’y avait que l’inspectrice qui arriverait à créer cet impact nécessaire. En tout cas, pour le moment. Il l’estimait assez pour ça. Oui, bon, ça n’était pas qu’une histoire d’estime. Il se releva, délaissant sommairement son point d’appui à savoir Makayla tandis que ses mains fouillaient frénétiquement ses poches en quête de son portable. Ah, il allait encore faire quelque chose de vraiment stupide. Tandis qu’il tentait de coordonner ses mouvements – c’est-à-dire réussir à faire rentrer sa paume dans les ouvertures de son manteau et le tout avec la vue, les sens fébriles, il fixa la photographe. Tout ce mal être parlait à sa place. Car oui, il avait bien entendu ce qu'elle lui avait demandé et oui, il comptait bien lui répondre. Elle était là et il avait besoin de se confier.

« J’ai pactisé avec un démon, voilà ce que j’ai fait. Comme un c#n, je me suis jeté dans les ennuis. »

Il poussa un juron dans sa langue maternelle en voyant qu’il n’arrivait pas à mener à bien la procédure pour attraper son téléphone. Puis il revint poser ses yeux dans ceux de la brunette et continua sur le chemin des révélations foireuses.

« Je sais que tu crois pas à tous ces trucs Mak et je suis sûr que ça... »

Le riche héritier déboutonna la première attache de sa chemise de façon laborieuse et baissa le col du textile afin de révéler une marque laissée par la Reine, la perforation de ses crocs dans sa chair.

« …Ne te convaincra pas. Mais ils existent et j’ai fait l’erreur de m’en approcher. »

Et hop, voilà. Un secret envolé, un. Le pire c’est qu’il s’en fichait de lui raconter tout ça. Il allait avoir un réveil difficile demain. Et le Camille de demain allait sûrement détester le Camille d’aujourd’hui. L’oiseau finit par réussir l’exploit de mettre la main sur son portable et l’extirpa ensuite difficilement. Ses doigts peu assurés et tremblants fouillèrent son répertoire. Une autre bêtise qu’il allait risquer de regretter le lendemain. Il dû s’y reprendre à quatre fois avant de parvenir à appuyer sur les bons boutons et de contacter la bonne personne mais il y parvint. La messagerie lui répondit instantanément annihilant tous ses espoirs et il raccrocha avant de laisser un terrible message à l’inspectrice. Sage décision tiens pour une fois.

« Tu te rends compte, si j’avais réussi à la rencontrer avant ça. J’aurais sûrement jamais fait l’abruti. Et je sais même pas où elle est. »

Du charabia ? Pas pour lui mais pour sa voisine par contre… Il mélangeait tout son discours de plus en plus. Il parlait de Krystel puis de la métamorphe. Sans ordre précis sans donner de précision. Il se livrait d’une façon chaotique et avec un peu de chance, l’humaine ne saisirait pas grand-chose. Ou elle le jugerait fou. Enfin montrer ses cicatrices de morsure… ça donnait du relief à l’histoire. Sauf qu’elle n’était pas censé y croire pas vrai ? Elle le prendrait pour un taré et voilà. Le changelin se tapa le front affligé par le silence éloquent de la celte. Son cellulaire était éteint depuis combien de jours ? Il ne parvenait plus à la joindre dans ce moment critique. Ça ne présageait rien de bon. A moins qu’elle ait bloquée son numéro ? Oh ! Une lueur dans les ténèbres.


« Tu peux me passer ton portable, s’il te plait ? »

Une idée de génie au milieu de son ivresse – tout pouvait arriver après tout. Mais était-ce la bonne heure pour tester sa théorie ? Alors là…

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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 14 Fév - 16:27

    Je me demandais bien ce qu'il avait pu faire pour devoir se mettre dans un état pareil, franchement, ça m'étonnait un peu de lui, je le pensais un peu plus réfléchi dirons-nous mais ce n'était pas le cas. Toutefois, je ne le jugeais pas là dessus, j'avais été parfois dans des états pareils alors j'allais pouvoir en profiter pour l'aider à remonter la pente. Il avait touché le fond, il pourrait creuser encore un peu plus s'il le désirait, mais j'allais lui ôter cette pelle des mains pour qu'il s'en serve de levier pour remonter à la surface. Je ne savais pas vraiment comment tout cela allait finir mais ça finirait bien un jour, nous serions tous libre de faire comme bon nous semble, sans en subir les conséquences. Je pouvais toujours rêver cela dit, nous aurions toujours à subir les conséquences positives ou négatives de nos actes dans ce monde de ténèbres. Camille avait du mal à faire face aux conséquences de ces actes, qui semblaient avoir été très très dangereux et imprudents. Il enleva sa tête de la mienne, se réveillant à moitié de son sommeil. Il était comme dans une sorte de transe, comme s'il était à moitié réveillé, mentalement absent et présent, un paradoxe du à l'alcool en somme. Alors, il se dit à déblatérer des propos qui semblaient tenir la route. Il avait donc conclu un accord avec un ou une vampire et cela lui faisait du tord. Il cherchait cependant son téléphone dans ces poches. Qui voulait-il appelé dans un état pareil ? Je ne savais pas, je préférais ne pas savoir sans doute. En tout cas, il lança un appel, mais il tomba sur la messagerie d'une certaine Tanwen. Il connaissait l'inspectrice ? C'était d'elle qu'il parlait ? S'il l'avait rencontré avant la ou le vampire tout se serait bien passé pour lui ? Mais il ne savait pas où elle se trouvait ? Tanwen ou le démon comme il disait ? J'essayais de comprendre mais c'était un peu difficile, même si je pensais avoir saisie l'essentiel.

    " Tu as fait quoi avec ce démon ? Et puis, je pense que ce n'est pas une bonne idée d'appeler quelqu'un d'autres dans ton état ! Ce serait mieux que tu l'appelle demain ou plus tard quand tu auras décuvé ! "

    S'il se montrait insistant, je lui donnerais mon téléphone, je ne voulais pas le vexer, pas maintenant, ce serait trop bête. Mais bon, il était assez imprévisible, je ne savais pas trop comment agir avec lui, d'habitude, je savais à quoi m'attendre mais là. J'essayais de faire le point sur ce qu'il m'avait dit. Il avait donc fait un pacte avec un vampire et cela lui causait des ennuis. Il avait perdu quelqu'un aussi apparemment. Tanwen ? Cette irascible inspectrice de police serait sa petite amie ? Ou son ex ? Dans des états pareils ce sont les petites amies qu'on appelle, non ? Ou les ex aussi ... A moins qu'ils ne soient que bons amis. Peut être qu'il lui faisait confiance puisqu'il était dans les ennuis jusqu'au cou, et que l'inspectrice pourrait le sortir de ce mauvais pas ? Mais elle semblait être injoignable. Pourquoi aurait-il plus de chance avec mon téléphone ? Qu'est ce qui lui était passé par la tête encore ? Si j'avais le don de lire dans les pensées, croyez-moi que j'utiliserais ce don, mais à l'ordre du jour, ce n'était possible que dans les films de super héros ou de science fiction.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 20 Fév - 22:01

Les lèvres de Camille frissonnèrent l’espace d’un instant. Rire ou pleurer ? Telle était la question. Evidemment, son amie voulait comprendre. A quoi pouvait-il s’attendre d’autres que la curiosité ? Lui-même aurait adoré savoir ce qu’on lui cachait comme ça. L’alcool l’enhardissaient ou l’abrutissaient – ça dépendait du point de vue, ses secrets n’étaient pour le moins pas bien gardés actuellement. On pouvait miser sur son incohérence pour s’en sortir sans trop dévoiler. Après Makayla pouvait se montrer très maligne et elle pourrait peut-être lire entre les lignes. Ce qui serait dangereux, pour elle et pour lui. Le métamorphe cligna à plusieurs reprises des yeux, il voyait de plus en plus trouble. Et il avait toujours horriblement chaud. Il soupira lourdement et fit rouler sa tête sur elle-même en faisant craquer désagréablement par ce geste sa nuque. Il était tellement tendu ces derniers temps que tout son corps subissait une pénible et constante pression. Il se redressa un peu plus et fixa un point imaginaire devant lui. Point qui bougeait beaucoup, tout oscillait autour de lui qui plus est. Sur quel navire venait-il d’embarquer pour que ça tangue autant ? Pouah. Il devrait dire un mot au capitaine. Cette idée le fit sourire et il se tourna ensuite à nouveau vers son amie. Son air amusé se mua très vite en mine déconfite quand il se souvint ce qu’elle lui avait demandé.

« J’ai juste couché avec elle. »

Le volatile haussa des épaules comme si lui-même ne comprenait pas que ce simple fait puisse entrainer autant de chaos. Ouais, bon c’était pas la raison principale hein. Y avait aussi le fait qu’il avait vendu son espèce et qu’elle voulait d’autres spécimens. Pour faire quoi ? Peut-être les mettre dans son lit aussi qui sait ? Il n’en savait foutrement rien. Le riche héritier ne semblait pas gêné des révélations qu’il offrait sur un plateau d’argent à la photographe. Il était complètement ailleurs, sur une planète où tous les ivrognes se retrouvaient.

« Enfin pas que mais bon. Et maintenant, elle menace mes voisins. Tu te rends compte, mes voisins, des innocents. Je peux faire quoi moi contre ça ? J’avais jamais vu de cadavres avant ça. C’est tellement… horrible. Je connaissais de vue l’un d’eux. Un brave gars, il allait toujours chercher son courrier quand je sortais. ‘tain, c’est ma faute. »

Durant cette confession, il ramena ses jambes contre lui, les entoura de ses bras et y enfouit sa tête. Il avait honte, tellement honte d’avoir été impuissant, d’avoir provoqué indirectement la mort de gens bien. Le français releva soudainement son visage après avoir contorsionné ses traits sur une expression traduisant toute sa douleur. Une pensée avait traversé son esprit, vive et destructrice.

« Et si elle avait kidnappé Tan ? … Bon sang. Je peux pas la laisser faire. »

Comme si, il croyait qu’il pouvait dans l’instant y faire quelque chose, il se hissa sur ses jambes. Il partit directement vers l’arrière et se retint au mur. Houlà, le sol n’avait rien de solide et il n’arrêtait pas de se mouvoir sous ses pieds. Saleté de plancher va, il se dérobait sous ses talons. Il grogna à son encontre tout en se tenant toujours à la paroi contre son dos. Il tenta de faire un pas vers l’avant mais finit par se laisser choir à nouveau à terre. Abattu après cet élan de motivation, il prit sa tête dans ses mains et respira à grand coup l’air frais.

« Merde mais qu’est-ce que je vais faire ? Mak, je suis fichu. Je pourrais jamais m’en remettre si elle lui fait du mal. C’est la meilleure chose qui me soit arrivé depuis que j’ai débarqué en Ecosse. »

Oh oui, il s’enfonçait de plus en plus dans les confidences. Pourquoi parlait-il autant ? Même en état d’ébriété, ça ne lui ressemblait pas. Ou du moins pas à ce point, comme ça. Sa détresse intervenait-elle là-dedans ? A moins que ça ne soit lié qu’au fait qu’il connaissait son interlocutrice ? Le changelin ne réalisait pas la moitié de ce qu’il lui confiait. Et il en aurait oublié une bonne partie le lendemain matin mais pas sa comparse qui était sobre, elle.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 21 Fév - 23:51

    Je ne l'avais jamais vu dans un état pareil, j'étais en train d’halluciner. Les choses qu'il avait vécu récemment semblait être grave, très grave, riches en conséquences désastreuses pour lui et ces proches, donc par conséquent pour moi dans une moindre mesure, mais ça ne me faisait pas peur. Est ce que j'ai l'air d'être une fille froussarde ? Regardez moi bien dans les yeux et dites moi que j'ai l'air d'une peureuse, allez-y ! Vous voyez, vous n'osez pas me le dire, j'en étais certaines. Les révélations sortaient de la bouche de Camille plus vite qu'un Lucky Luke tirant plus vite que son ombre et ça me faisait froid dans le dos. Pas le fait qu'il me dise tout ça, mais ce qu'il me disait. Comment avait-il pu faire tout ça en si peu de temps ? Était-il devenu fou ? Pourquoi avait-il couché avec une vampire ? Des images pas très catholiques se bousculaient dans ma tête. Je le voyais nu en train de coucher avec une belle jeune femme blonde, ayant des crocs plus acérés qu'une épée à double tranchant. C'était une vision cauchemardesque en somme. Je me secouais la tête pour faire partir cette image là de mon esprit. Rah, pourquoi est ce que je pensais qu'il avait couché avec Morgane Raybrant ? Je ne savais pas avec qui il avait couché, peut être que ce pouvait être avec Belle, pire peut être qu'il avait couché avec Krystel Raybrant. Des images de Camille nu avec ces femmes vampires défilaient dans ma tête. J'essayais de penser à autres choses, car ces visions là étaient horribles à supporter. Je ne pouvais pas me dire qu'il avait pu faire une telle erreur. Mais c'était bien le cas malheureusement à en croire la peur qui jaillissait de son regard lorsqu'il m'avait dit cela. Il essayait de se tenir debout mais il vacillait dangereusement. J'étais toujours assise pour ma part, je ne doutais pas qu'il reprenne sa place à côté de moi. Il avait hausser les épaules comme si cela n'était pas plus grave que ça. J'aurais eu envie de lui mettre une claque pour qu'il se réveille à ce moment là, mais le truc, c'était qu'il ne rêvait et qu'il était dans un état second. Seul le temps ferrait en sorte de le sortir de cet état lamentable. Puis, il m'en dit encore plus, et je vous assure, heureusement que j'étais déjà en position assise parce que je tombais des nues là. La dite vampire menaçait ces voisins, et elle en avait même tué un. C'était tellement ahurissant que je ne savais plus si c'était du lard ou du cochon. Est ce qu'il n'était pas en train de mélanger un film qu'il avait vu avec la peur des vampires qu'il avait à présent ?

    Mais je n'avais pas encore tout entendu. Il me parla de Tan, Tanwen, la commissaire de police. Et si la vampire l'avait enlevé ? Pourquoi est ce que cette policière avait tant d'importance pour lui ? Avec le coup de fil qu'il avait essayé de lui passer, il ne faisait pas de doute qu'ils sortaient ensemble. J'en apprenais tout les jours mais alors là, je ne pensais pas que cela soit une réalité. Je ne les voyais pas du tout ensemble. Il me disait qu'elle avait pu être enlevé par le démon avec qui il avait couché. Mais il couchait avec Tan et l'autre ? Camille serait donc un coureur de jupons ? Je ne savais pas quoi penser de tout ce qu'il me disait honnêtement, tout était tellement dément. Pourtant, je pouvais être sûre de certaines choses. Il sortait ou été sortie avec Tanwen, et il avait fait quelques choses de mauvais avec une vampire puisqu'il semblerait qu'il ait couché avec elle. Pour ce qui est de son voisin "mort", je n'en étais pas vraiment sûre, mais après tout, même s'il était bourré, ces propos se tenaient quand même un minimum. Sa dernière révélation me confirma définitivement que Tanwen était sa petite amie. Bon, qu'est ce que je pouvais dire pour essayer de le réconforter ? Là, je dois avouer que la gentille Makayla Brown ne savait plus du tout quoi dire, c'était devenu si rare.

    " Essaye de te calmer tu veux ! Je suis sur que Tanwen va bien, qu'elle est juste occupée pour le moment et qu'elle te donnera de ces nouvelles dès qu'elle le pourra. Tu n'es pas fichu, je suis là pour te sauver quoiqu'il arrive, tu peux compter sur moi. Tu crois que c'est le hasard si je suis là avec toi ce soir ? Depuis qu'on se connait, je commence à me demander si toutes nos rencontres se sont vraiment fait par hasard tu vois ! "

    Mais pourquoi je disais ça moi ? Peut être qu'en disant cela, je voulais le rassurer mais en même temps qu'il m'en dise encore plus sur sa situation actuelle qui semblait être difficile. Il était dans de beaux draps à cause d'un ou une ou plusieurs vampires, sa petite amie ne donnait pas de signe de vie, c'était critique, sans doute pour cela qu'il était dans un état pareil.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 5 Mar - 22:01

Durant l’espace d’un instant, il goba fiévreusement les mots de son amie. Il voulait tellement y croire que le temps d’un battement cil - peut-être deux, il y crut dur comme fer. Makayla était là, il n’était plus seul. Peut-être avait-elle raison après tout ? Peut-être finirait-il par trouver une issue à tout ce foutoir. Peut-être que l’inspectrice n’avait rien du tout et que tout ceci prendrait fin plus tôt que tard. Pourquoi le sort devrait-il s’acharner sur lui après tout ? Il essayait désespérément de rendre ce Monde meilleur, moins injuste. Il voulait tellement aider les gens dans la pauvreté, répartir les richesses. Il désirait réellement faire le bien autour de lui. Il avait un don, il devait l’utiliser dans ce dessein. Aurait-il consommé trop de comics en tout genre durant son enfance pour se croire à ce point salvateur ? Il y avait très certainement un peu de ça. Le riche héritier était resté assez enfantin dans son raisonnement pour continuer ce qu’il faisait. Il n’avait aucun avenir et il comptait de surcroît sur l’appui financier de ses parents pour survivre. Il agissait en crétin bien heureux depuis un long moment maintenant. Non content de gaspiller le fric de ses géniteurs, il s’était acoquiné d’une vampire. En fait, il n’aurait jamais droit à cette fin heureuse, levé de rideau et tout le monde applaudit. Parce qu’il avait cherché tout ce qu’il lui arrivait, il l’avait vraiment bien cherché. Camille ne voulait pas finir arrogant, méprisant les gens en souffrance et continuer à vivre dans ce monde doré en ayant la certitude qu’il se trouvait à sa place. Pourtant n’était-ce pas exactement ce qu’il faisait ? Essayait-il juste de se donner bonne conscience ? Non, ça ne pouvait pas être ça. Il éprouvait une telle satisfaction à offrir aux plus démunis, elle transcendait la simple satisfaction personnelle. Il ignorait pourquoi mais il avait l’impression de réparer un tort qu’il aurait commis. Il ne voulait pas être abject. Mais il finissait par l’être pas par rapport à ce qu’il croyait, pas pour les raisons qu’il aurait pensé. Tout commençait réellement à devenir horreur à nouveau dans son crâne et il rejeta sa tête en arrière afin d’inspirer profondément pour tenter de se calmer comme le voulait la photographe.

« Si tu savais quel genre de monstre je suis. Je fais tout de travers. Mak, tu ne réalises pas, non seulement je ne mérite pas ton aide mais en plus… En plus, tu ne pourras rien faire. C’est entre elle et moi depuis le début. Il y a beaucoup de choses qui t’échappe. Tu n’en as pas conscience mais ce Monde est plus fou qu’il en a l’air. Les vampires ne sont pas…»

Stop. STOP. Il allait trop loin. La ferme Fontayn, tu ne réalises pas quel genre de bombe tu es en train d’enclencher. Ca suffit maintenant. S’il avait réussi à coordonner ses mouvements normalement, il se serait réellement frapper là. A la place, il remua juste le bras droit mollement. Le français finit par rire légèrement pour lui-même à une blague interne qu’il était le seul à comprendre.

« Franchement Mak je sais pas si c’est du hasard ou non mais si ça l’est pas. N’appelle pas ça le Destin ou une autre connerie du genre. Appelle-ça ta malchance. Je t’apporterais rien de bon. Je n’ai jamais rien apporté de bon à qui que ce soit de toute ma vie. »

La preuve, sa naissance, son existence n’était qu’une farce. Gosse illégitime se prélassant dans un luxe qu’il ne devrait même pas posséder. Cela ne faisait-il pas de lui la pire créature qu’il soit ? Le corbeau cessa sa petite phase de ricanement, la transformant en soupire.

« Je sais même pas gérer mes problèmes. Laisse-moi tomber. Plante-moi là et va t’amuser. T’as pas besoin de soucis, t’as pas besoin de moi. Je vais rentrer. »

Oui, il allait rentrer avant de continuer à dire trop d’idioties. Juste quelques minutes, le temps de reprendre assez conscience de ce qu’il disait et faisait afin de pouvoir plus ou moins marcher jusque chez lui. Il allait devoir appeler un taxi pour ça et se souvenir de son adresse aussi accessoirement. Le changelin ferma les yeux et songea quelques secondes à piquer un petit somme là au milieu de cette ruelle.

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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 7 Mar - 0:11

    Je parlais de hasard, ou plutôt que le fait que je sois là ce soir n'en soit pas un justement. Enfin, je disais ça simplement pour le réveiller. A chaque fois que nous nous étions croisés, ce n'était pour ainsi dire pas vraiment prévu. Au début, je le voyais souvent sur mes photos, celles que je prenais sur Édimbourg, je l'avais vu sur une bonne dizaine d'entre elles. Je l'avais donc un soir chercher pour ainsi dire du regard et je lui avais parlé, et depuis, nous étions amis, nous nous croisions toujours dans de drôles de moment, mais ce soir restait le summum je crois. Il était complètement saoule, pire qu'un cochon, mais il avait cette once de lucidité qui lui faisait dire des propos pour le moins assez cohérents dans leur ensemble. Et comme j'arrivais à plutôt bien lire entre les lignes, suivant ces réactions, j'arrivais à comprendre pourquoi il était dans un état pareil. J'avais essayé de le rassurer, mais ça ne semblait pas véritablement fonctionner. Je l'écoutais donc parler, il me disait qu'il était un monstre et tout ça, il était dans la phase du dénigrement de soi. Il me dit alors que beaucoup de choses m'échappaient, que les vampires étaient réels, mais il ne le dit pas, se stoppant avant cette révélation qui aurait pu être choquante pour moi, sauf que mon père m'avait ouvert les yeux depuis ma dernière rencontre avec le français. Je savais pleinement qu'ils existaient donc et sa réaction vis à vis d'eux me laisser penser que je devrais peut être agir en conséquence pour vider ces raclures de la surface de la terre. Enfin, la majorité, car Belle et Drake sont cool, mais tous ne le sont pas sans doute. Je verrais bien de toute façon comment faire, mais je prenais conscience que ces buveurs de sang pouvaient être dangereux, car Camille ne se serait jamais mis dans un état pareil sans raison, du moins, je l'espérais. Mais je ne disais rien, il n'avait visiblement pas fini de parler alors je laissais dire que si nous nous étions rencontrés c'était ma malchance, qu'il ne m'apporterait rien de bon. Il était vraiment bourré pour dire des choses aussi bêtes, mais cela passait par une oreille et ressortait par l'autre immédiatement. Il me disait de le laisser tomber qu'il rentrerait chez lui. Il n'avait pas tord, sur un seul point : il devait rentrer chez lui. Nous avions assez attendus dehors là comme ça. Je décidais donc de prendre mon téléphone, tout en me levant d'à côté de Camille pour appeler un taxi. Je regardais dans mon répertoire d'appel le chauffeur que je prenais le plus souvent. Par chance, il était disponible et serait là d'ici 5 minutes environ, il venait de déposer un client sur Glasgow.

    " Oui, tu as raison Camille, nous devrions rentrer. Allez, essaye de te lever, le taxi ne devrait pas trop tarder à arriver petit monstre. "

    J'usais d'un peu d'humour mais en la circonstance cela ne faisait pas de mal, même s'il ne comprendrait peut être pas la subtilité de mes paroles. Je le prenais par le bras pour l'aider à se mettre sur ces jambes. Ce ne serait sans doute pas une mince à faire, mais au moins, je n'aurais qu'à le déposer dans le taxi lorsque celui-ci arriverait. Comme si j'allais le laisser là comme ça, sans défense ou presque perdu dans une ville où il ne vient jamais. Je ne l'avais encore jamais croisé ici à Glasgow, c'était toujours sur Édimbourg, mais il faut croire qu'il avait essayé de s'éloigner le plus possible de cette ville qui lui créait des dangers.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 7 Mar - 1:33

Son début de sieste – ou plutôt de somnolence, fut écourté quand il entendit la voix de son amie percer sa léthargie. Le métamorphe releva une paupière et remarqua qu’elle s’était relevée. Désormais, elle le dominait de toute sa hauteur et il se sentait plus que misérable, là échoué. Le français referma les yeux alors, préférant oublier ce spectacle lamentable et sombrer dans un sommeil sans rêves. Mais c’était sans compter la brunette qui se mit à lui adresser la parole après avoir raccrocher. Relativement irrité par ça, il lui servit une moue à mi-chemin entre le désarroi et l’agacement. Il fût forcé donc de revenir à la réalité. Un taxi, parfait. La jeune femme gérait bien la situation finalement, même si il ne le méritait pas. Elle aurait dû le laisser pourrir dans le caniveau, cela aurait été plus approprié vu son état. Avec un peu de chance, il se serait retrouvé au commissariat au chaud, en sécurité. Et puis peut-être serait-il tombé sur Tanwen ? Il sourit à cette idée puis se rappela sa disparition et il en revint à sa mine lugubre. En plus, la photographe voulait qu’il se relève. Youpie, de la gymnastique maintenant. Il orienta ses prunelles sur le bitume et puis sur la silhouette voisine d’un air hagard.

« Je suis pas petit ! Par contre, je sais plus distinguer le sol du ciel, on fait comment ? »

Le français sentit qu’elle le prenait par le bras mais il ne fut pas plus rassuré que ça. La toute petite, minuscule, frêle Makayla qui chercherait à le stabiliser ? Bon courage. Il la laissa faire et tenta même d’y mettre du sien. Le sol commençait un peu à l’ennuyer pour tout dire. S’il ne pouvait même pas y passer sa nuit tranquillement, alors autant bouger. Il posa sa paume contre le mur proche et se hissa tant bien que mal sur ses jambes. Il vacilla sur place, l’asphalte ou l’humaine ? Quitte à choisir, il prenait l’option numéro deux. Il atterrit alors maladroitement dans les bras de sa comparse. Le riche héritier s’agrippa à ses épaules en l’étreignant trouvant un équilibre bancal. Tout tanguait et tout devenait un peu flou aussi en arrière-plan. La proximité de la mortelle le rassurait plus que de raisons et il ne se sentait pas embarrassé de la tenir ainsi contre lui. Il était complètement au fond du gouffre là de toute manière, plus grand-chose ne l’atteignait. Il fut déstabilisé sommairement mais dans cet état, sommairement devenait rapidement totalement. Il emporta sa sauveuse dans son mouvement sans le vouloir mais il parvint à se rattraper à la paroi derrière lui à temps. Il rigola face à l’exploit, ils avaient réussi à ne pas s’étaler de tout leur long sur le trottoir. Chapeau, Fontayn, chapeau. Le bruit d’un moteur l’alerta alors. Ah, leur ticket retour était enfin là. Le changelin sourit en réalisant qu’il ne voyait pas bien les pneus toucher le plancher.

« Un taxi volant, c’est pratique. Enfin pas pour moi note. »

D’office, voler avec des ailes, c’était bien plus pratique quoique légèrement plus fatiguant à bien y réfléchir. Boh. Il laissa son amie l’aider à atteindre l’habitacle, un bras autour de ses épaules et en cherchant à y mettre du sien – ce qui fut pire que mieux. Le court trajet jusqu’à la portière fut laborieux mais ils parvinrent à se glisser à l’intérieur du véhicule sans trop d’encombres au final. Il avait bien buté quelques fois mais hé, ils avaient réussi. Une fois Makayla installée à ses côtés, il cala sa tête sur son épaule et ferma les paupières. Il allait quand même l’avoir peut-être sa sieste finalement. Camille se montrait bien affectueux avec elle – les effets de l’alcool. Toutes ses barrières s’effondraient et la distance qu’il maintenait d’ordinaire avec les autres s’amenuisait nettement. Sa nature et ses activités faisaient qu’il ne voulait jamais réellement lier avec les autres. C’était un solitaire à l’instar des membres de son espèce. Tanwen restait une exception et encore, elle partageait ses secrets. S’il n’était pas aussi ivre, il ne se serait jamais permis autant de liberté.

« Tu me réveilles quand on est arrivé. »

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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 7 Mar - 13:53

    Il était vraiment dans un état second le Camille Fontayn, mais je commençais à m'y habituer là, ce qui n'était pas très bon signe. Il était temps de rentrer à la maison. Le chemin le plus court serait le mieux, autrement dit, je l’emmènerais chez moi, plutôt que de payer une course de 80 kilomètres pour essayer de me souvenir où il habitait exactement, car je n'étais pas certaine qu'il se souvienne de son adresse exacte. Je ne prendrais donc aucun risque, nous irions chez moi, voilà tout. Je lui disais donc qu'il était tant d'y aller "petit garnement" et tout de suite il réagit me disant qu'il n'était pas petit. C'est vrai qu'il devait bien faire au moins vingts centimètres de plus que moi mais cela importait peu. J'agissais comme sa grande soeur en ce moment, alors pour moi, il était comme un petit frère. J'étais de 3 ans son aînée mine de rien. Il n'arrivait donc plus à distinguer le ciel du sol, mais il ne se mettrait pas pour autant à marcher sur les mains, alors je l'aidais de mes petits muscles à se lever. Plusieurs fois nous manquions de tomber à la renverse tout les deux mais le mur juste derrière nous, nous aida à aller de l'avant. Toutefois, je n'avançais pas tant que le taxi n'était pas arrivé. Une fois là, j'essayais d'avancer tant bien que mal pour que nous puissions y monter à l'intérieur. Il pensait voir un taxi volant comme dans le 5ème élément de Luc Besson notamment, mais c'était juste qu'il était saoule, rien de plus. Le taxi était parfaitement normal, je connaissais plutôt bien le chauffeur, c'était souvent lui que je prenais quand j'utilisais ce moyen de transport. Il n'y avait que quatre ou cinq mètres à faire jusqu'au taxi mais ce fut difficile. Nous y sommes néanmoins arrivés sans trop de soucis. Je le laissais se glisser au fond et moi je montais donc à côté de Camille. Il cala ensuite sa tête sur mon épaule cette fois, et me dit de le réveiller une fois que nous serions arrivés à destination. Sa sieste serait de courte durée, mais il fallait mieux que cela soit ainsi, sinon, il pourrait bien vider ces tripes sur moi et ma belle robe rouge.

    " Je te réveillerais, ne t'en fait pas Camille, dors bien. "

    Et comme dans un réflexe je lui touchais un peu le crane, pour lui dire qu'il n'avait plus à s'en faire. Et tout de suite le français s'assoupit alors que je disais au chauffeur du taxi de se rendre chez moi. Je n'avais même pas besoin de lui donner l'adresse, il la connaissait très bien. Alors que Camille ne se rendait compte de rien, je discutais donc un peu avec le chauffeur de taxi. Il me posa une ou deux questions, rien de plus avant de fermer la fenêtre qui nous séparait. Il m'avait demandé si j'allais bien depuis la dernière fois, mais n'en demanda pas trop au sujet de Camille, c'était mieux ainsi. Il voyait de toute façon qu'il avait trop bu, après il n'en savait pas la raison, tout comme moi, du moins, je n'en savais pas l’entièreté. Le trajet jusqu'à chez moi était assez court finalement, j'habitais simplement à l'autre bout de la ville, et à cette heure-là, il n'y a pas tellement de circulation. Nous arrivions donc assez rapidement à mon appartement. Le plus difficile serait donc à présent de sortir du taxi et d'arriver jusqu'à l'ascenseur et ensuite d'arriver jusqu'à mon canapé, lieu de méditation pour le jeune Fontayn pour la nuit qui allait arrivée.

    " Allez Camille, nous sommes arrivés, il va falloir sortir du taxi à présent. "

    Je secouais légèrement l'épaule pour le réveiller. Je donnais la somme que je devais au chauffeur. La prochaine étape était donc de simplement sortir du taxi, mais vu l'était du français, ça ne serait pas choses facile.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 7 Mar - 22:07

Confortablement installé et se sentant relativement en sécurité dans l’habitacle, le métamorphe se laissa pleinement embrassé par Morphée. Il flirta avec elle le temps que dura le voyage. A peine eurent-ils démarré d’ailleurs qu’il tomba dans le sommeil, c’est à peine si il percuta ce que lui dit son amie. En même temps mêler insomnies à répétions et alcool… Bah. Le voleur fut forcé de relâcher les bribes d’un rêve assez perturbant quand une main lui secoua l’épaule. Dans un premier temps, il n’eut même pas la force de réagir à cette provocation puis finalement, il se sentit obligé d’ouvrir ses lourdes paupières. Il se sentait incroyablement vaseux et incroyablement plus confus encore. Il ne savait même plus où il était et encore ce qu’il y faisait. Sur qui était-il en train de roupiller d’ailleurs ?

« Qu’estcequya ? »

Sa voix ensommeillée couvrit à peine le bruit du moteur. Un moteur ? Une voiture ? Mais il ne conduisait pas, si ? Beuh. Ok, il mit quelques secondes avant de l’identifier mais c’était bien Makayla près de lui. De toute évidence, il n’était pas derrière le volant. Tant mieux. Pas envie de se prendre un arbre. Le riche héritier fixa sa voisine avec insistance ne comprenant pas ce qu’elle lui voulait à le secouer comme ça. Après un certain temps, il grilla qu’il devait sortir de là. Oh, pas cool. Il avait encore besoin de dormir là. Il grommela dans ses dents une phrase en français puis haussa les épaules avant de pousser la portière avec son épaule. Aïe. Ouais, s’il n’actionnait pas le mécanisme, ça fonctionnerait tout de suite moins bien. Ses doigts s’emmêlèrent mais miraculeusement, il parvint à l’ouvrir et manqua tête en avant de chuter sur le trottoir. Youpie. Il mit un pied dehors puis l’autre et se hissa sur ses jambes toujours aussi cotonneuses. Le changelin s’agrippa au toit du taxi et attendit d’avoir la brunette à ses côtés pour avancer. Une fois qu’elle fut à sa hauteur, il posa mollement son bras sur ses épaules. Retour au bercail, ça c’était vraiment bien. Il rêvait de son lit, de ses oreillers. Mais avant ça, il y avait l’épreuve de la marche jusqu’à l’ascenseur. Finalement pas aussi terrible qu’envisagée, le jeune homme s’accrocha à la photographe et la fit zigzaguer avec lui. Il se laissa complètement guider par elle, incapable de soutenir plus de deux minutes l’horizon qui se mouvait toujours d’une façon chaotique sous ses yeux. Il manqua de la faire basculer plusieurs fois mais ils se reprenaient tous deux à temps. Le trajet sembla durer une éternité tant ils marchèrent à une vitesse d’escargot jusque-là. A mi-chemin, il demandait même une pause et s’affala à terre. Quelques minutes seulement puis ils avaient enfin atteint l’élévateur.

Le corbeau s’était complètement vautré contre la paroi en baillant avec insistance. Ses yeux étaient à peine ouverts et il devenait de plus en plus nauséeux. Si la jeune femme lui parla, il n’entendit rien du tout, à moitié somnolent et l’autre moitié trop ivre pour écouter. Une fois arrivé au bon étage, il se relaissa porter par l’humaine. Il ne faisait attention à rien trop concentrer sur ce qu’il faisait – c’est à dire de ne pas écraser sa sauveuse ou de faire une sale chute. Le français entendit vaguement une porte claquer et il réalisa qu’ils venaient déjà de rentrer. Enfin déjà… plutôt enfin ! Il continua de se laisser mener jusqu’au divan où il s’écroula avec plaisir. Il respira profondément et se força à observer ce qui l’entourait. Il avait changé la déco de son appart ? Beuh. Possible. Il n’en avait pas souvenir mais bon. Il fronça les sourcils puis fit une moue dubitative avant d’afficher un grand sourire en direction de son interlocutrice.

« Merci Mak’. T’es la meilleure des meilleures. Je te dois au moins un verre. Ou autre chose. Ce que tu veux. »

Il réajusta vaguement sa position en s’allongeant un peu plus dans le canapé et passa un bras au-dessus de ses prunelles. Il tenta de déboutonner un peu plus sa chemise mais ses doigts peu habiles tremblaient trop pour qu’il y parvienne. Tant pis.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 8 Mar - 14:23

    Il s'était endormi sur mon épaule à la vitesse de l'éclair, c'était impressionnant, il était pour ainsi dire complètement mort après avoir bu autant. Mais je serais sans doute dans un état pareil après avoir bu autant que lui, je serais même dans un état pire que lui, car il avait enchaîné les verres, rien que quand j'étais à côté de lui, je n'osais pas imaginé ce qu'il avait pu boire avant que je ne le trouve au bar. Bref, nous étions donc dans le taxi. Quelques minutes de voyage suffirent pour arriver à destination, à savoir chez moi. Il pensait sans doute que nous étions arrivés chez lui, mais il était un peu trop pompette pour se rendre compte que ce n'était pas le cas. Je le réveillais, il se demandait ce qui était en train de se passer, il me demanda ce qu'il y avait dans une phrase à moitié prononcée. Je ne lui disait rien, il fallait que nous avancions en dehors du taxi, jusqu'à mon appartement, autrement dit un véritable parcours du combattant. Le français n'arrivait presque pas à marcher, en tout cas, il ne marchait pas droit du tout. Camille avait essayé de donner un coup d'épaule dans la portière pour qu'elle s'ouvre mais cela n'avait pas réussi, il fallait d'abord appuyer sur la poignée. Une fois sortie de la dedans, et s'étant appuyé sur le toit du taxi, Camille s'agrippa à moi comme il put alors que le chauffeur s'en allait après quelques minutes d'attente. Le trajet jusqu'à la porte du bas fut plus long qu'habituellement néanmoins, nous faisions des zig zag sur le trottoir, manquant de peu de nous écrouler par terre parfois. Mais avec des efforts qui paraissaient sur humains pour le français, nous arrivions dans l'ascenseur. J'appuyais sur mon étage et en quelques secondes nous nous retrouvions devant mon appartement. Je le portais pratiquement pour arriver jusqu'à chez moi, où le canapé servirait de lit à Camille. Je l'aurais bien fait dormir dans mon propre lit prenant le canapé, mais il sentait mon odeur, et cela pourrait être encore plus gênant pour lui. Et puis, si cela se trouve, il finirait vers vomir sur le sol, et je préférais qu'il le fasse dans le salon que dans ma chambre et mes draps. Il s'écroula sur le canapé, me disant que j'étais la meilleure des meilleures qu'il m'en devrait une. Je ne me faisais pas trop de soucis.

    " Ne t'en fais pas Camille. Repose toi à présent, cela te ferra du bien. "

    Et je lui apportais un petit coussin en plus pour mettre sous sa tête, je lui délassais ces chaussures et lui apportais une petite couverture. Il faisait bon dans le salon, une vingtaine de degré mais on ne sait jamais. Il s'endormait déjà tellement il était fatigué, du moins, il avait les yeux fermés à peine lui avais-je enlever ces chaussures et mis la couverture sur son corps. Je ne me préoccupais plus de lui pour quelques heures au moins. Je vérifiais que la porte d'entrée soit bien fermée à clé, et je me dirigeais donc dans ma chambre pour me mettre en pyjama. Je me couvrais un peu plus qu'à mon habitude, mais il était là, et comme il était un peu bourré, peut être qu'il aurait le réflexe de venir trouver "son" lit plutôt que de rester sur le canapé. Il n'avait fait aucune réflexion sur le lieu où il se trouvait, il n'avait probablement pas remarqué qu'il n'était pas chez lui. Bref, il était assez tard, enfin, si j'avais fait la fête avec mes amies, je ne serais sans doute pas encore là. D'ailleurs, elles m'appelaient sur mon téléphone. Elles me demandaient où j'étais passé. Je leur expliquais que ne les voyant pas arriver, j'étais rentrée me coucher, et que je n'avais pas l'intention de ressortir à présent. Je ne leur avais pas tout dit mais à quoi bon ? Je m'allongeais donc dans mon lit, essayant de trouver le sommeil, mais contrairement à Fontayn, j'avais un peu de mal, rarement j'avais hébergé quelqu'un de cette façon, mais après avoir tournée un peu dans mon lit, le sommeil me trouvait enfin. Je me réveillais en sursaut alors qu'il était à présent presque 9h du matin. Je me demandais si Camille était encore en train de dormir ou pas. Je me levais donc pour constater les éventuels dégâts dans le salon.
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MessageSujet: Re: For blue skies [Livre 1 - Terminé]   For blue skies [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 10 Mar - 22:16

Se reposer ? Il comptait prendre au pied de la lettre la jeune femme en ne réalisant toujours aucunement que celle qu’il prenait pour son invitée se révélait être son hôte. Pas même lorsqu’elle vint gentiment lui apporter un coussin et une couverture. Le riche héritier sentit à peine qu’elle s’occupait de lui ôter ses chaussures, il partait déjà dans les limbes. Quelques secondes après qu’elle l’eut délaissé, il sombra totalement sans autre forme de procès. Il ne rêvait que de ça d’un sommeil sans rêves, pas vrai ? Sauf que dommage pour lui, ce fut loin d’être le cas. Ajoutez à ses derniers souvenirs troublants une mauvaise digestion due à l’alcool, les cauchemars se profilèrent sans devoir trop se frayer un chemin. Les images se succédaient, des cadavres, des gens qu’il ne connaissait pas dans un premier temps. Puis il croit apercevoir des visages familiers parmi la boucherie. Des crocs plantaient dans la nuque, vidés de leur sang. Il ne voulait pas continuer à marcher au milieu de la boue et du sang, il était pieds nus en plus. Mais il ne pouvait pas s’arrêter, il ne possédait pas le contrôle de ses jambes. Surplombant la scène, Tanwen l’observait puis elle s’écroula sans un mot. Il l’approcha et goûta des yeux l’hémoglobine encore fraîche qui s’échappait abondamment de sa gorge. Il perçut un rire qui le glaça et une unique phrase « je te l’avais bien dit ».

D’un bond, le métamorphe se réveilla envoyant le textile qui le recouvrait jusque-là paître au sol. Son cœur battait follement dans ses tempes et dans sa cage thoracique. Les sens aux alertes toujours un peu perdu entre la réalité et le mauvais rêve qu’il venait de fuir – il tenta de repérer les lieux. Où était-il ? Merde, il n’en savait rien. Il chercha à contrôler la panique qui ne s’atténuait malgré son réveil précipité mais en vain. Le changelin se mit debout très rapidement, trop rapidement. Un vertige le surprit, ainsi qu’un haut le cœur et il finit par vaciller pour mieux retomber lourdement dans le canapé. Anémie ? Avait-il vu Krystel la veille ? Croiser un autre vampire ? Bon sang, il n’en savait plus rien et sa migraine déjà grandissante ne l’aidait pas vraiment dans cette quête de souvenirs. Il palpa son cou, essaya d’identifier une potentielle morsure mais rien. Non mais… C’était la gueule de bois, ok. Il en reconnaissait tous les symptômes maintenant qu’il s’était un tout petit peu calmé. Le pire signe qu’il soit se situait au niveau de son crâne, il avait la désagréable impression qu’un troupeau d’éléphant y avait élu domicile et s’occupait de lui broyer les neurones. Il n’avait pas ça à ce point quand la vampire lui prélevait de son sang. Bon, il savait pourquoi il était dans cet état. Maintenant, chez qui avait-il atterri. La lumière le dérangeait plus que de raisons, il ne faisait que plisser ses yeux et la rejeter en masse. Sa tête allait exploser, c’était pas possible. Sa nausée à côté de ça, c’était de la blague. Heureusement pour lui et la personne qui l’hébergeait, il possédait un estomac plutôt solide. L’oiseau ferma les paupières pour se donner un peu plus de chance vu que regarder ne l’aidait pas.

Bon, hier soir. Oui, il était bien monté dans sa voiture, il avait bien roulé. Mais le reste semblait un peu trop flou, trop lointain. Il se rappelait vaguement s’être installé à un comptoir. Et puis trou noir. Il rouvrit prudemment ses prunelles et vit Makayla le rejoindre. Sa surprise fut sans équivoque et il resta un instant complètement bouche bée tandis que toute son angoisse retomba d’un seul coup. Ouf. Il n’était pas en danger imminent. Il soupira de soulagement et passa sa main sur son visage. Il avait super mal au crâne et maintenant que tout son corps avait perdu son obsession et son inquiétude, il fut forcé de se concentrer sur cette douleur ainsi que sur le reste de son état. Le français se rendait bien compte qu’il avait forcé de façon exagérée sur la boisson la nuit précédente. Comment il avait fini sur le fauteuil de son amie demeurait complètement mystérieux et il comptait bien avoir le fin mot de l’histoire mais pas de suite. Avant, il devait s’éclaircir les idées, éradiquer sa gueule de bois. Il se prit la tête entre les mains quelques minutes et s’insulta d’avoir encore agi comme un idiot. Quelle lâcheté.

Il releva ensuite le visage pour observer la photographe. La remercier ? Oh oui, sûrement mais il se sentait soudainement quelque peu gêné. Avait-il … tenté quoique ce soit ? Bon, il avait bien passé la nuit sur le canapé et il avait encore ses fringues, c’était déjà encourageant. Vous pouvez rire mais il s’était déjà retrouvé dans des situations moins… avantageuses par le passé. Il se sentait si seul qu’il avait peur que dans ses moments d’ivresse, il ait un peu perdu la tête. Surtout que même si il ne l’avait jamais envisagé sous cet angle, on ne pouvait pas dire que la brunette n’était pas du tout attirante. Il espérait pour leur amitié et leur bien commun qu’il n’avait pas trop déconné. Oui, pour l’instant le corbeau était à dix milles lieux de penser qu’il aurait pu révéler quoique ce soit à l’humaine. D’une mine toujours un peu déconfite et incroyablement honteuse, il adressa de sa voix encore trop rocailleuse un bonjour à son hôte. Sa bouche était horriblement pâteuse et sa migraine l’empêchait de formuler plus de deux mots la minute.
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