Les mêmes choses, pour les mêmes moment. Je fuyais la routine, comme on fuyait les pestiférés au 15ème siècle, c'était certainement une des raisons pour laquelle j'avais une fascination pour les maisons closes et les bordels, j'avais l'impression que la routine ne pouvait pas pas s'installer. Voir les humains aller et venir avec leurs attaché-case et leur journal du jour, à regarder la montre et compter les minutes qui leur reste avant de devoir s'asseoir derrière un bureau. Leur petit monde était si limité et attaché à des choses très instables. Encore une nuit qui commence, je baillais regardais dehors. Je me demandais s'il était possible d'engager une sorte de majordome, ou de gouvernante, qui ne poserait pas de questions et qui s'occuperait d'ouvrir les rideaux, de m'apporter un "petit déjeuner". J'aimais les privilèges, j'aimais qu'on me serve, j'étais ce genre de personne et j'assumais l'être. Une fois douchée, habillée, et coiffée. Cette nuit, je n'irais pas me poster au Laurentia. Par paresse certainement ? J'avais peu envie de m'occuper des filles. Et j'étais convaincue que Ruby allait faire ça parfaitement bien. Malgré les dernières révélations sur son compte, je me devais de lui faire un minimum confiance. Elle était la personne avec qui je m'entendais le mieux, et mes "amis" sont assez rares. Autant dire que je n'en ai pas vraiment. Une situation que j'ai bien entendu acceptée. Je devais ma longévité à la rareté des gens à qui j'accordais ma confiance et ces personnes se compte sur les doigts d'une main. 


Habillée, d'une robe rebrodée de perles à manches longues, relativement courte, une grande révolution, quand on pense au fait qu'il y a quelque siècle de cela montrer une cheville était considéré comme érotique, aujourd'hui, on pouvait porter tout et n'importe quoi, et la vulgarité n'était pas loin. J'allais chercher la distraction, fut une temps où cette distraction était accompagnée d'un humain à se mettre sous la dent, mais aujourd'hui, impossible de jouer aux grands vilains vampires. Je pris donc la direction du quartier que l'on appelle Nightown, à la recherche d'une distraction, peut être même d'une rencontre, je n'étais pas aussi fermée que je voulais bien le faire croire. Je n'étais simplement pas le genre de vampire à vouloir partager ma vie avec un humain, surtout qu'il fallait bien les traiter et les humains attendaient toujours beaucoup trop des vampires. Une transformation, des cadeaux, logement ... bref, une responsabilité en plus. C'était comme s'occuper d'enfant et proportionnellement à mon âge, c'était définitivement le cas. Bref. J'arrivais en en face de ce bar tapageur, le Damn Angel. Définitivement un nom qui devait donné aux humains des envies de sensations fortes. Je levais les yeux au ciel, et me décidais à rentrer, passant sans aucun problème et entrant dans une sorte d'antichambre avant d'arriver dans le vif du sujet. Le bar, je me dirigeais vers le comptoir. 


- Un True Blood AB-  
 

 L'endroit était bruyant et vulgaire. Le Damn Angel, lieux de sensation forte pour humain, comment pouvait-il envie de jouer autant avec le feu ? Nous étions certes des amants plus que satisfaisant pour eux, parmis les meilleurs même, pour beaucoup l'expérience durait depuis des années, voir des siècles On me servit cette chose immonde qui était censé être le remède miracle à nos problèmes. Le true Blood, était une pâle copie, du sang. Il n'avait rien de chaud comme sortis d'une aorte, il n'avait le même goût de fer si caractéristique. Le sang n'est pas si épais que cela, imaginez un peu la purée que vous auriez dans les veines avec les descriptions que l'on en fait. Il est parfaitement liquide, il laisse des traces, le True Blood était définitivement une vaste de blague. Se contenter de cela comme nourriture en tant que vampire était définitivement une hérésie. Mais il fallait donner l'exemple, faire bonne figure, et voir avec neutralité ou délice cette boisson ridicule. Je pris la bouteille, qui fut ouverte par le barman, et la portait à mes lèvres, me demandant même on pouvait vendre cela en disant que c'était la même chose que le sang. Le Barman me fit un sourire, que je ne lui rendais pas Je détournais mon attention de cet espèce de mollusques qui servait de la bière. J'avais du mal à comprendre ce genre d'endroit... Non, en réalité j'avais du mal à comprendre pourquoi les humains traînaient dans ce genre d'endroit. Mais j'avoue que c'était mon problème, non pas le mien. Plus je me tenais écartée des humains en chaleur, mieux je me portais. 


Puis, le tabouret en face de moi fut pris d’assaut par.. un inconnu. Sa tête me disait vaguement quelque chose mais rien de très déterminant. Je tournais la tête vers lui intriguée par sa phrase, puisqu'il n'avait absolument personne à ses trousses. Ce que je trouvais assez étonnant vu la beauté évidente de son visage. Peut être était-il stupide ? Une personne a beau être très attirante, quand elle n'a rien dans la tête, passer son chemin reste la meilleur solution. Mes standards étaient trop haut peut être, mais ça m'évitait un nombre incalculable de mauvais choix. Je le regardais détaillant sa silhouette sans la moindre gêne. Très agréable à regarder, sans aucun doute.


- Constance.  

Je bus une gorgée du True Blood, je pourrais vous dire que la première gorgée est la pire, et qu'après cette copie de sang s'améliorait au fur et à mesure que l'on en buvait. Lourd mensonge, j'ai même plutôt l'impression que c'est de pire en pire. Je reposais la bouteille sur le comptoir, posant ma main sur celui ci, et croisant les jambes, par réflexe et habitude. 

- Vous ne semblez pas avoir besoin de beaucoup d'aide. Puis qu’aucune d'entre elles n'est en train de vous attaquer. commençais-je. Et a qui ai-je affaire ? demandais-je alors.

Je dénotais, oui. Et j'aimais ça. Profondément, j'aimais dénoter. La vulgarité m'exaspérait, et le bruit était presque insoutenable. Le moindre chuchotement se transformait en hurlement. Le moindre soupir, un râle. Je reportais mon intention sur ce vampire aux allures de jeune premier, car après tout j'avais aussi des airs de jeune première. Cette pensée me fit sourire, et je repris la bouteille de True Blood pour boire une gorgée, léchant ma lèvre inférieure. C'était toujours pas mieux au niveau du goût, mais ça occupait la lèvre. Je me demandais si l'on pouvait fumer par ici. Et même si l'on avait pas le droit, j'allais me l'octroyer. Leslie c'est ça ? Voilà un nom assez inédit. Ce visage et ce nom m'étaient vaguement familiers. Mais je n'avais décidément pas la tête à trop réfléchir. Certainement la mauvaise influence de cet endroit. Ce genre de lieu abruti et tourne la tête. Si seulement nous pouvions être saoul avec cette bande d'humains en rut. Il disait alors que Constance était un prénom doux. Cette déclaration me fit beaucoup rire. Oui, bien sur, moi Constance, j'étais la douceur incarnée, tout au long de ma vie j'avais été douceur et joie de vivre. S'il y avait bien un adjectif qui ne correspondait pas, c'était doux et tout ce qui pouvait aller avec. La douceur selon moi avec la patience, et je n'étais pas patiente. Au contraire même.

Il semblait troublé. Par qui ? Par quoi ? Par moi ? Je terminais la bouteille de True Blood. Pour en commander une autre. A choisir, j'aurais préféré quelque chose de plus... vivant que ce truc qui se disait être du sang. La Barman ouvrit la bouteille, et la fit glisser vers moi. Je l'attrapais rapidement. Sans pour autant boire dedans, l'odeur ne me semblait pas tout du tout alléchante. Il fallait le protéger des humains en rut ? très franchement, je pense qu'il fallait se protéger de tout le monde dans ce genre d'endroit. Les plus grande tentations restent les vampires, nous sommes bien plus drôle que les humains, surtout quand il s'agit de plaisir. Cette pensée me fit une nouvelle fois sourire.


Leslie, donc ? commençais-je. Qui vous dis que vous êtes en sécurité avec moi ? continuais-je avec un léger sourire.

Je bus une gorgée du True Blood, et définitivement ce truc était absolument immonde. Faire bonne figure demandait beaucoup trop de sacrifice. Trop de simagrées, trop d'apparence. J'avais décidé de me décharger des conventions et conventions sociales, parce qu'elle sont trop pesante, et mettent beaucoup de limites. Pour autant, je répondais à toutes ces limites, je buvais du True Blood en publique, et ma soirée se terminerait bien sagement sans humain à littéralement dévorer dans mon lit. Moi et mes grandes décisions, nous pouvions aller nous faire voir. Je soupirais, et prenais par la suite une longue respiration. Reprenant la bouteille pour y boire une gorgée, me demandant pendant combien de temps j'allais m'infliger ce que je considérais comme de la torture vampirique. Tout ce bruit, me rappelait les fêtes de la renaissance, où l'on fêtait tout et n'importe quoi. Mais rien n'était vulgaire, la vulgarité était très différente de ce que l'on peut voir aujourd'hui. Comme cette humaine, qui montre tout ses atouts avec le pouvoir d'une seule robe bien trop petite et courte pour elle. Les yeux ronds comme des billes, et le regard pétillant à l'idée de se faire prendre sauvagement par le premier vampire beau ou laid de la soirée, tant que c'était un vampire elle serait heureuse. Ce spécimen d'humaine était bien pire que la plus sale des prostituées. Au moins les prostituées assumaient leur métier.
Je portais un profond mépris à l'égard de ses humains, hommes ou femmes, venue se faire sauter par un vampire. Nous étions certes, des amants excellents, mais nous prendre pour des objets sexuels devenaient quelques peu insultant. Voir complètement insolent. Je quittais mes pensées, et mon mépris pour en revenir à ce vampire qui me disait quelque chose. Il était forcément l'un des chiens de la garde royale, sous les ordres de Julien. Le voir plus haut placé me serait tout de même rapidement revenu. Il avait la carrure carré, le jean adéquate, autant dire que j'estimais qu'il n'était pas vraiment là pour se faire secourir, mais bien plus plus pour trouver une distraction. Personne ne venait dans ce genre d'endroit pour observer, ou alors c'était une pure hypocrisie. Venir ici, signifiait que nous recherchions la distraction par tous les moyens, pourvu que la distraction soit plaisante. Au plaisir. Je penchais la tête sur le côté, le regardant dans les yeux, me demandant pourquoi il se trouvait là, le but de cette sortie.

Vous seriez bien plus en sécurité avec une humaine en rut qu'avec moi. Mais je ne suis pas certaine que vous soyez présent ici pour être sage et raisonnable. Non ?

J'eus un sourire. J'étais d'humeur joueuse.  

On pense souvent qu'avec l'âge, les vampires s'assagissent, deviennent des puis sans fond de sagesse. Mais ce n'est pas le cas, nous sommes soumis à toutes les émotions humaines multipliés par dix, et nous gardons le visage de notre transformation, pour ma part celui d'une jeune femme de vingt ans. La sagesse vient avec l'âge, mais ne nous abusons pas, la sagesse peut s'avérer plus ennuyeuse que passionnante. J'optais pour la distraction, pour ce que j'avais fait le plus souvent en 602 ans d'existence, le plaisir de la distraction dans un endroit des plus vulgaire. Le Damn Angel était tout ce que je méprisais, de la mauvaise musique, sur des airs de mauvais alcools, entourés par des humains imbibés d'alcool et de frustration sexuelle. Pourtant, il y avait toujours cette insolente ambiance d’insouciance, les humains pourraient toujours faire la fête jusqu'au bout de la nuit, même si des prédateurs comme nous le menaçaient. Leur vie était trop courte pour la peur, alors il fallait profiter. A y bien chercher, c'était peut être qui les rendaient si fiers de leur nature éphémère. Je levais les yeux, je me prenais à essayer de les comprendre, ce qui n'était vraiment pas mon style. Je reportais mon attention sur ce Leslie. Je n'étais pas dupe, j'avais vu le monde bien assez longtemps pour savoir ou tout ceci allait nous mener. Il avouait, son baratin me fit sourire, la place était libre. Un jeune homme passa, laissant traîner le bout de ses doigts sur mon interlocuteur, ce qui au lieu de m'ennuyer me faisait bien plus rire. Je repris le True, regardais la bouteille, et je ne pus me résigner à boire une nouvelle fois cette immonde boisson, je la reposais. Il cherchait la distraction, il voulait se vider de la tête, dans un endroit aussi abrutissant que le Damn Angel, la chose était aisée.

Il approuva ma déclaration, ce qui ne m'étonnait pas. Tout le monde ici refusait d'être raisonnable et sage. Je haussais un sourcil, et entamait un sourire, quand il ne se disait pas d'humeur sage, et qu'un sourire reconnaissable entre mille se dessina sur son visage. Il était charmant, ça c'était à son grand avantage. Je doute que de nombreuses femmes eut un jour résisté à ses avances. Je sentais déjà que toute résistance était inutile, ne nous voilons pas la face, je n'étais pas là pour trouver un partenaire de monopoly. Une bouteille me fut une nouvelle fois servit, je n'aurais jamais bu autant de True Blood de toute mon existence en si peu de temps. Je me limitais bien souvent à une bouteille, vu que je réussissais à me fournir en sang humain d'une autre manière. L'idée d'en boire une autre bouteille me fit sourire quand il disait quelques minutes plus tôt que le True Blood était dégueulasse. Sa main restait près de sa bouteille comme distraite, les lumières se faisaient plus intimes et la musique plus calme. Les couples se formaient comme une obligation, et tous commençaient à faire des plans pour leur soirée, promettant des nuits de folie, je regardais autour de moi. Puis reportais mon attention une nouvelle fois sur Leslie, qui me regardait sans gêne et sans détour.

Mh.. alors commençais-je Votre distraction inclut donc une seconde personne dans l'histoire ? demandais-je connaissant parfaitement la réponse.

Je sortais de mon sac, une cigarette. Le barman m'attrapa le poignet. Je levais les yeux, surprise par tant de familiarité. J'attrapais son poignet à mon tour de ma main valide, tordant au point d'entendre quelques doigts craquer, et le poignet commençait à vriller, mais pas casser. Il y a vingt ans, je lui aurais littéralement arraché le bras. Il lâcha mon poignet et retourna à ses occupations. J'allumais ma cigarette, distraite, et ouvrit la bouteille de True qui m'était servie. Qu'a cela ne tienne, enivrons nous d'immonde sang artificiel, tant que la suite s'annonçait bien plus enivrante. Je fis glisser mes cheveux sur le côté, tout à continuant de regarder Leslie, je détaillais alors chaque partie du cachée sous des épaisseurs de vêtement, on ne devinait qu'une musculature nerveuse, et un cou qui avait été selon moi bien souvent pris d'assaut. Bien malgré moi, tout ceci s'annonçait bien plus appétissant que cette bouteille en face de moi. Je décroisais les jambes, pour mieux les croiser, après tout, elles n'allaient certainement pas resté croisées toute la nuit, cette pensée me fit avoir un sourire en coin, déportant mon regard vers la main de Leslie, et tirait sur ma cigarette avec une nonchalance très mal feinte, alors que j'étais bien plus douée à l'exercice de la nonchalance habituellement. Avais-je envie de nonchalance, de simagrées, de rond de jambes ? Non, clairement pas. Ce petit jeu de de flirt n'allait pas nous menez à une bise amicale. Plus à une baise "amicale". Non, amicale, non, je n'étais du genre à aimer l'amicale, le romantique, le doux. Non, soyons sérieux deux minutes.

On peut se tutoyer, vu dans quelle direction, tout ceci va nous menez. continuais-je avec le même sourire que celui qu'il arborait.

Une chose que j'ai appris en 602 ans, même si la leçon fut apprise très rapidement. Ne jamais, au grand jamais se cacher du désir, ou de l'attirance. C'est une perte de temps fatigante, autant l'assumer, surtout avec un type que l'on ne connaît pas. Quitte à passer pour une pute. Etant Maquerelle, je savais parfaitement de quoi je parlais, mais au contraire de mes employées, je ne vendais pas mon corps par obligation économique. J'offrais mon corps par besoin physique et plaisir égoïste.

Scare me Aujourd'hui, utiliser l'autre sexe, ou le même sexe, pour une nuit, ou pour quelques heures étaient certainement la chose la plus facile que l'on puisse faire. Imaginer cela quelques siècles en arrière, pour les hommes c'était très simple, pour les femmes, beaucoup moins. La révolution sexuelle fut tout de même la chose la plus réjouissante, ces cents dernières années. Je délaissais la bouteille de True Blood, qui faisait bien pâle figure à côté de ce qu'allait être la suite. Je n'en aurais pas besoin, boire du True Blood, ne me procurait aucun plaisir, et faire semblant me fatiguait. Autant ne rien boire, que boire n'importe quoi. Mon attention se posa alors sur un couple qui s'adonnait au coït, je haussais un sourcil, décidément, la pudeur ne semble pas être de rigueur après une certaine heure. Chacun faisait ce qu'il voulait, mais imposer un spectacle aussi peu agréable aux autres relevaient de l'égoïsme. Je ne trouvais pas ça très excitant, pas du tout même. Cela se pourrait, vous sentez vous inclus dans cette histoire d'une nuit à cette réponse, je souris. Il me semblait évident que c'était bien le cas. Le ton de sa voix trahissait ses intentions à mon égard. Une nuit ? Voilà quelqu'un de prétentieux, j'optais plutôt pour une manière de parler, une fois l'affaire faîte, chacun prendrait son chemin pour ne jamais revoir l'autre.

Je tirais sur ma cigarette, préférant cela à boire du True Blood, au moins, je prenais plaisir à fumer, il était d'accord pour que l'on se tutoie. Le fait qu'il donne son "approbation" me fit véritablement rire. C'était comme s'il ne s'attendait pas à ce que je dise cela. J'étais sure de moi, dans n'importe quelle situation. J'avais conscience de mon corps, de mon charme, de mes atouts, de la manière dont il fallait que je les mette en valeur. Je n'étais pas une amatrice, non, plutôt le contraire. Je savais comment attirer, je savais comment me faire désirer, le langage corporel et le flirt faisait partie de ces choses qui attisait le désir. Des préférences, Constance Des préférences ? je ne comptais pas m'adonner au plaisir de la chair de manière aussi ostentatoire que le couple qui venait de se faire virer. Mais l'idée de quelque chose de plus... primaire, me plaisait bien, et je doutais que Leslie soit contre cette idée. Je fis franchement mine de réfléchir. J'étais du genre franche et expéditive, je n'aimais pas les détours. Les options sont multiples, me déshabiller chez moi, soulever ma robe dans contre le mur d'une ruelle.. même si c'est deux là me semblait bien plus attirantes. Il n'y avait encore aucun contact entre nous, mais c'était tout comme. Il me fit face en bougeant son tabouret. Je lui souriais.

Des préférences non, mais plusieurs options peuvent se montrer tentantes. commençais-je, en tirant une nouvelle fois sur ma cigarette Nous avons remonter ma robe dans une ruelle, ou retirer toutes ces perles chez moi. Dans les deux cas, ça n'aura rien de long, ni de romantique.   terminais-je avec un sourire en coin, particulièrement dessiné.

Non, je n'étais pas du genre romantique. Ça pouvait étonner, même surprendre. Mais j'aimais aussi que les choses soient claires, je n'allais pas poser ma tête sur son torse après avoir été satisfaite. Je portais une dernière fois ma cigarette à mes lèvres, pour ensuite la laisser tomber dans la bouteille de True Blood que je ne terminais pas, il y eu ce bruit caractéristique de deux températures qui se rencontraient, le chaud face au froid.

Tout dépend du temps que tu souhaites accorder à cette histoire concluais-je.

Les choses s'accéléraient, et mon sort était scellé. Je doutais alors qu'il puisse être capable de faire preuve de patience, ce qui n'était pas plus mal. Au final, j'aurais trouvé distraction, et je pourrais tout de même aller au Laurentia. Il n'y avait pas de veines promesses, il n'y avait rien qui disait que tout ceci était une bonne idée. Non. Pas d'engagements, et j'aimais cela. Comme ça pas de déception. Tout ceci était particulièrement excitant. Il glissa du tabouret et paya pour deux True Blood. Sa main se présenta à ma droite, et très rapidement mes talons retrouvèrent le sol collant du Damn Angel. Je gardais alors un sourire sur mon visage, tout ceci était particulièrement distrayant. Je commençais déjà à ressentir l'excitation, comme si elle était contagieuse. Je n'avais pas le choix, c'était physique. Une fois dehors, je profitais un instant de la brise agréable de cette nuit, regardant le ciel, nuageux. Je crois que Leslie optait pour l'opération la plus rapide, et tout aussi réjouissante. Je me laissais embarquer dans des parties plus sombres, pour y faire des choses bien moins sombre, du moins tout dépend du point de vue, pour ma part ce n'était pas le cas. Je fus alors victime du premier assaut. Je me laissais faire, je n'étais femme à forcément vouloir dominer dans tout, et certainement pas dans le sexe.

 Ma main quittait son cou, doucement, effleurant la peau rugueuse et irrégulière du coup. Le bout de mes doigts glissaient le long de sa carotide, là où les battements trahissent tout. Le cou et la nuque c'est d'une sensualité. Il recula, et mes doigts avancèrent en même temps, comme si on m'avait privée, ce qui me contrariait. Je fronçais les sourcils. Mon bras tomba ballant. Quoi ? J'ai blessé ton orgueil de mâle dominant ? Un petit coup rapide, on dit merci à la dame ? J'avais presque envie de rire. J'avais tout de même connu des amants plus endurants, pas au niveau de l'effort physique seulement, plutôt au niveau de la jouissance, ça permettait de profiter quelques minutes de plus. Je le regardais, un sourire au lèvre. Qu'est ce sera alors Leslie ? Partir ou rester ? Sachant que je suis une très mauvaise perdante. Et me contrarier était une très idée, je penchais la tête sur le côté, me léchant la lèvre inférieure avant de me la mordre.



C'est .. bien mieux. déclarais-je entre deux soupirs.

Je ne cherchais pas à donner des leçons. La n'était absolument pas le but de la manœuvre amorcée, non, je voulais prendre du plaisir dans les choses que je préférais. Je voulais prendre mon pieds de la manière la plus égoïste possible. Et non, je ne voulais quelque chose qui allait traîner en longueur sinon, j'aurais pris plus le temps à le ramener chez moi. C'était un coup dans une ruelle sombre, à répondre à des instincts plus que basiques et des pulsions plus que primaires. Je regardais Leslie, ne voulant pas forcément comprendre ce qu'ils souhaitaient, j'étais d'un égoïsme sans borne à cet instant même, et j'allais l'assumer, je n'étais le genre de fille qui se cachait derrière des rougeurs candides aux joues, si je devais rougir c'était de prendre trop de plaisir. J'avais guider ses mains. Il prenait des initiatives.



J'eus un sourire, un large sourire, je fermais les yeux appréciant le moment, c'était de la pure allégresse, me pinçant les lèvres, illustrant mon plaisir par des longs soupirs, des râles plus court. Jusqu'où allions nous attendre ? Car j'allais très vite manquer de patience.

 J'étais là, emprise à des forces qui m'écraser complètement la poitrine. J'avais le gout du sang dans la bouche. Très différent du mien. Un sang jeune, si jeune que l'on pouvait presque y sentir encore de l'humanité, un sang très loin du mien, où l'humanité avait été remplacée, depuis longtemps, très longtemps, certainement trop longtemps. Je n'avais jamais goûter de sang de vampire si jeune, du moins pas dans mes souvenirs, ça avait un gout... que je ne saurais décrire, un peu hybride à mon avis mais pas désagréable. Je me léchais la lèvre, histoire de ne pas en perdre une goutte. Je n'avais gaspiller le sang. S'il fallait blesser, ou tuer, autant qu'aucune goutte mis à ma disposition.

Actuellement, tout se transformait en torture physique pour moi. Mon corps demandait la grâce, une chose qu'il n'aurait pas tout de suite si vous voulez mon avis. J'avais guider mon partenaire vers des terres conquises à maintes reprises, en 600 ans d'existence vous pensez bien que je n'ai pas fait que jouer à la bellotte ? Non, Beaucoup s'y sont aventurés, beaucoup s'y sont échoués. Il semblait respectif et influencé par toutes les entreprises que j'entamais, caresses, morsures. Quand ma main est descendu vers ce qui m'intéressait plus que la personnalité, certainement passionnante, de Leslie, j'eus le droit à un gémissement qui me fit sourire en grand, décidément, les hommes étaient si faciles à faire couiner. Il tomba à genoux, je suivis cette descente du regard, me demandant s'il rendait les armes ? J'en aurais été déçue, mais je me trompais lourdement. A mon plus avantage, et plus grand plaisir. Quel homme dévoué, c'était agréable. Je souriais.



Je me baissais, rattrapant son cou, pour le remonter sans ménagement, sans pincettes, j'en avais marre d'attendre, j'étais fatiguée d'attendre, j'en étais essoufflée. Je le relevais sans faire de grand effort, pour l'avoir en face de moi. Ma main glissa de son cou vers sa nuque, mes lèvres effleurant sa bouche, ses lèvres. L'autre main, libre, se glissa entre l'épaisseur de la chemise, pour parcourir encore une fois sa peau et pour réduire la distance entre nous. Ma main fut sa nuque se fit plus ferme. Je ne voulais pas attendre, non. Je ne voulais plus attendre. Je n'allais pas supporter une seconde de plus cette torture physique. Je manquais terriblement de patience, et là, j'avais l'impression de bien trop tirer sur la corde. J'avais patienter bien assez longtemps non ?

Je n'ai jamais été une femme patiente. J'ai toujours manqué de ce trait de caractère. Et malgré mon âge plus qu'avancé, je n'ai jamais su faire preuve que ce que l'on appelle la patience olympienne. Le temps n'avait plus d'impact sur moi, mais l'idée que cela puisse être un prétexte pour en perdre, ne me plaît pas du tout. Je préférais l'impatience, la patience était pour moi une promesse d'ennui. C'était peut être mon impatience, qui faisait que je n'avais jamais, non, jamais envié un humain.

Et maintenant ? J'avais maltraité mon corps et le sien. Car le sexe dans sa définition anatomique n'est pas agréable, les pupilles se dilatent, les artères se  contractent, la température du corps augmente de manière significative, le cœur s'accélèrent, à tel point qu'il peut lâcher, le cerveau ne sait plus ou donner de la tête, alors il envoie des signaux partout et n'importe où, et nos muscles se crispent comme si on soulevait le triple, le quadruple de notre poids. C'est violent, désordonné, et heureusement que c'est plaisant, sinon nous n'aurions jamais l'idée de regarder l'autre avec le désir sexuel, en sachant ce qu'il va nous arriver. C'est certainement pour ces raisons que les animaux ne font pas l'amour par plaisir mais par obligations de reproduction. Alors que chez les humains et nous autres races surnaturelles, le sexe peut se montrer incroyablement fantastique, quand le partenaire y mettait un peu du sien. Mais n'oubliez jamais votre égoïsme, car il vous sauvera bien des expériences désastreuses.

Je restais là, repus comme après un bon repas, j'avais bu assez de sang pour en avoir le sourire au lèvre, je gardais en bouche le bout de mes doigts. Je passais un doigt sur son cou, attrapant la dernière goutte de sang. Je restais là, la semi-nudité fière, contre le mur de briques. La poitrine montant et descendant au rythme de ma respiration. Je sentais mon rythme interne reprendre un harmonie bien plus régulière et moins éprouvante. Tout s'acheva quand il se retira, il glissa ses mains, et ses lèvres sur moi, je le laissais faire, le regardant. On aurait dit qu'il profitait pour les dernières minutes qu'il lui restait. il remonta son pantalon, alors que je descendis ma robe pour qu'elle retrouve sa longueur, Les perles glissaient les unes sur les autres dans un bruit irrégulier et mélodique, je remis mon soutien gorge, remettait les manches de ma robe, et je fis glisser le zip dans le dos. Beaucoup aurait eu besoin d'aide, non certainement pas moi, j'avais mis et remit des zips dans le dos plus d'une fois. Il tourna les talons, je haussais un sourcil, pas de bonne nuit, rien du tout. Eh bien quelle ingratitude. Je m'attachais les cheveux dégageant ma nuque. Je le rattrapais, faisant trois ou quatre pas à côté de lui. N'avais-je donc pas le droit à un au revoir, j'avais certainement fais la pute, bien entendu, dans une ruelle, avec un inconnu qui m'avait fait du rentre dedans, je n'avais pas jouer les amazones effarouchées, au contraire, je m'étais montrée plus que conciliante.

Bonne nuit, Leslie.  

Je tournais la tête, le sourire aux lèvres, j'étais convaincue que je recroiserais sa route, parce que son visage me disait bien trop quelque chose. Et j'étais aussi persuadée que tout ceci allait être très drôle, j'accélérais et disparaissais dans un dernier bruit de talons, m'engouffrant allègrement dans la nuit, accueillant comme à mon habitude la pénombre qui était mon quotidien depuis six ans cent. Et toujours, et toujours, j'étais maître de mon destin et capitaine de mon âme, le sexe me rendait affreusement vivante, et j'estimais que c'était le moment où j'étais au top de ma forme après deux orgasmes. Ne croyez pas non plus que je me sentais heureuse, souriante, et avenante. Non, je n'étais pas comme ça, et je ne serais pas certainement jamais ainsi. Ainsi se terminait la première partie de ma nuit, je me dirigeais alors vers le Laurentia, où fallait bien faire acte de présence, la nuit ne faisait que commencer, comme on dit, et elle avait démarrer sous de bon hospice.