Quel casse pied ! Voilà une heure que son manager lui tient la jambe pour savoir comment ils vont gérer les contrats signés, qu'elle ne pourra pas assurer à cause de ses blessures. Il ne pourrait pas lui foutre la paix pendant qu'elle retourne dans son duplex, non, il faut qu'il l'emmerde depuis qu'il sait qu'elle se trouve à l’hôpital.

Et s'il sautait par dessus sa terrasse ? L'idée germe dans son esprit, ce serait tellement simple. Alors qu'en réalité ce serait des ennuis supplémentaires, elle n'a pas envie de voir la police débarquer dans son appartement pour déterminer la cause de se ''suicide''. Il n'empêche, qu'elle se répète la scène plusieurs fois dans son esprit et que ça la réconforte presque.

Au lieu de cela, elle lui suggère de se tirer de chez elle et de se démerder pour trouver une solution, il s'exécute. Mia est trop fatiguée pour réfléchir à son travail, elle n'engage pas un agent pour qu'il cherche des solutions auprès d'elle, c'est à lui de les trouver, seul, comme un grand garçon censé faire le boulot pour quoi il est payé.

La semi-démone se retrouve enfin seule depuis plusieurs jours. Ça fait plus de bien qu'elle ne l'aurait imaginé. Ces derniers temps, elle a dû jongler entre son emploi du temps professionnel, et le temps de rejoindre Maryana et de recruter ses propres alliés. Elle a un sourire satisfait quand elle fait le compte de ses partisans, ils ne sont, certes, pas aussi nombreux que ceux de Maryana, mais c'est déjà une petite victoire. Avec plus de patience et de temps, elle arrivera à son but.

A cause de la fatigue causé par ses blessures, elle finit par s'assoupir dans son canapé en regardant un énième bulletin d'information sur les événements passés. Elle est furieuse qu'on l'ait devancé concernant les loups, elle avait déjà en tête de brûler leur repère une fois que le groupe que constitue Joan serait bien mis en place. Mais sa fureur n'a pas d'égale sa fatigue.

Elle est réveillée par la sonnerie de son interphone, c'est la voix de Samuel qu'elle entend quand elle répond. La semi-démone avait oublié qu'elle lui avait donné son adresse et qu'ils devaient s'y retrouver. Non pas que son adresse soit un secret d'état d'ailleurs, de nombreux paparazzi la connaisse, mais elle ne laisse que de rares personnes lui rendre visite. Mia prévient le réceptionniste qu'il peut laisser monter son invité et prépare du café en attendant.

Elle ouvre la porte dès que des coups sont frappés et accueil le semi-démon avec un sourire. « Bonjour Samuel. » Mia va même jusqu'à se mettre sur la pointe des pieds pour toucher brièvement ses lèvres des siennes. Elle sait se montrer reconnaissante, après tout, si elle est encore vivante, c'est beaucoup grâce à lui. Il n'avait fait que la déposer aux portes des urgences, mais il était revenu plus tard, comme il l'avait promis.

« Entre. J'ai préparé du café, c'est tout ce que j'ai. » Ce n'est pas comme si elle avait eu le temps de faire des courses et elle ne possède aucune goutte d'alcool dans ses placards. Vu qu'elle reçoit rarement du monde, elle est loin de penser à ce genre de chose puisqu'elle ne boit pas ou que très peu. Mia n'est pas non plus la meilleure des hôtes, plutôt habituée à ce qu'on la serve.

Je m’étais placé dans un arbre, le vent face à moi pour éviter que les loups ne me repère. J’observe la PES se démener sur le lieu de l’explosion. Wolfheaven n’est plus qu’un tas de cendre. Il faudra des semaines, voir des mois pour que les loups puissent se remettre d’une telle débâcle. Les autorités ratissent l’endroit, les yeux rivés sur le sol. Si je n’étais pas sûr de me faire repérer en franchissant les limites instauré par la PES, et la présence des loups, je me serais approché des lieux. Je me demande bien qui à eu l’idée de faire exploser la Lune bleu et le refuge des loups ? Une question qui reste en suspend. Mia prétendait que ce n’était pas elle, bien qu’elle ait eu cette idée. Elle pouvait toujours me mentir. Je reste à couvert du feuillue des arbres, habillé en circonstance. Ce n’est pas la première fois que je dois passer inaperçu et me fondre dans la nature. J’aperçois Sasha au loin, parler à ses sous-fifres. Garde en mémoire comme à mon habitude les visages de ceux présent. Ils pourront s’avérer utile pour plus tard.

Après quelques heures d’observation, je descends de mon perchoir pour rejoindre la route, et disparaître. Pour l’instant, je n’avais pas la possibilité de me rendre sur le lieu et de sentir si le chaos était passé par là. Peut-être est-ce l’œuvre de Maryana ? Où les vampires ? Ils sont ennemis depuis la nuit des temps. Faire exploser Wolfheaven et tuer ses leaders est une déclaration de guerre qui nous sera très profitable. Les loups sont affaiblis, et susceptible de nous demander de l’aide … ou non ! J’avais un autre problème en tête retrouver Malcom avant qu’il tente de me retrouver. Nous avions besoin de discuter le métamorphe et moi-même. J’avais quelques idées quant à lui faire passer l’envie de venir me faire chier. Il faisait partie de la meute. Ce doit être affreux pour le tueur de voir ses amis calcinés et morts. Un tueur ayant de l’affection pour les autres, revient à avoir la plus noble des faiblesses. Je l’envie de savoir encore ressentir de telle émotion. Moi, j’en suis dépourvue depuis si longtemps.

Je garde le cap jusque dans le centre de Glasgow. J’ai une promesse à tenir. J’avais déposé Mia devant les urgences, et disparut rapidement pour éviter que l’on me repère. La jeune femme sait comment se débrouiller face aux éventuelles questions des médecins. Un coup de son pouvoir pour les questions les plus délicates, et c'est réglé. Je me gare à quelques pâtés de maison de son immeuble. Une question de discrétion, comme toujours. Ce sera certainement la seule fois que me permettait de lui rendre visite chez elle. Trop dangereux qu’on me voit avec la super star. Elle est trop exposée à mon goût. Le réceptionniste de son immeuble me confirme qu’elle m’attend. Je monte et arrive devant sa porte. La jolie blonde m’accueille avec un sourire, et un baiser.

Bonjour Mia
J’entre dans son vaste appartement. Une odeur de café vient me chatouiller les narines. La semi-démone m’en propose, et apparemment se sera ça ou rien. J’acquiesce de la tête, avant de la suivre dans sa cuisine.

Va pour un café
J’observe les lieux, silencieux. Elle semblait se porter à merveille malgré les blessures sévères qu’elle a subit. Coriace la demoiselle. Moi-même j’avais une entaille que j’avais refermée par mes soins sur mon bras. Rien de très sérieux. J’enlève mon manteau, et le place sur une chaise. J’étais habillé en noir, mes couteaux en argent rangé de leur étui accroché sur mon avant-bras. Je m’approche d’elle tel un prédateur derrière son dos, mes mains lui frôlent les hanches pour se poser sur son plan de travail. J’hume ses cheveux. Je n’ai pas oublié l’effet que la semi-démone à sur moi. Je n’ai pas envie de patienter ou de jouer. J’ai envie de la sentir prés de mon corps qu’elle soit blessée m’indiffère. Pourtant, je n’oublie pas qu’on devait parler de la soirée, et du désastre qu’à été la soirée. J’avais beaucoup de question. Je lui demande, alors que mes lèvres descendent doucement sur son oreille.

Nous devons parler de la soirée ma belle. – Ma main dégage une partie de ses cheveux, m’exposant ainsi son cou. – Parler des semi-démons qui ont débarqués, de la seconde femme masquée, de Damon et son protégée, des loups, du combattant humain – Je dépose un baiser à chaque mention sur sa peau délicieuse. – On pourrait faire ça en nous amusant un peu … sauf si tu ne t’en sens pas capable ? – demandais-je alors que je plaque mon corps contre le sien qui bute contre le plan de travail. J’avais besoin de baiser, de sentir sa peau contre la mienne.

Pendant que Samuel visite les lieux du regard, Mia remplit des tasses de café. Elle l'entend et l'aperçoit du coin de l’œil se rapprocher vers elle, et la semi-démone ne fait rien pour s'éloigner. Quelques jours plus tôt, elle ne l'aurait pas laissé faire, mais la situation est différente dans l'instant. Il la fait prisonnière entre son plan de travail et son corps et elle patiente. Samuel sait exactement ce qu'il veut, d'autres auraient attendu de boire le café, avant de lui faire des avances.

Les choses sont très claires, ils savent tous les deux ce qui va se produire. La semi démone est friande de ce genre de petits jeux. Elle penche la tête quand il dégage sa nuque, lui laisse tout loisir de déposer ses lèvres chaudes sur sa peau entre chaque demande. Jusqu’à se retrouver littéralement plaqué contre le plan de travail et lui.

« Pas capable ? » Ricane-t-elle. Pour qui la prend-il ? Mia n'est pas de ses petites poules qui piaillent à la moindre douleur. Cela dit, elle autorise rarement qu'on lui fasse du mal, son corps reste tout de même son gagne pain. Le fantasme de nombreux hommes. « Ça fait déjà trop longtemps que je me prive dans ce foutu hôpital, ce n'est pas un peu de souffrance qui m'enlèvera le plaisir. Épargne-moi seulement un nouveau tour aux urgences pour refaire mes points. »

La semi-démone a besoin de caféine, avant que Samuel ne passe aux choses plus sérieuses, elle en profite pour boire quelques gorgées de caféine. Efface les dernières traces de sommeil de son esprit et de son corps. « Comptes-tu me laisser me retourner et te rendre la pareille ou as-tu l'intention de garder le monopole de mon corps ? »

Elle regretterait presque de ne pas avoir la régénération des vampires ou des loups-garous, qu'est-ce qu'elle s'amuserait sinon. Mia n'assumera jamais à voix haute qu'elle a perdu le contrôle lors du fiasco de cette soirée, elle s'est quand même bien amusé, avant de se faire attaquer par le tireur fou et le loup qu'avait abattu Samuel.

« Du combattant humain ? Badenov, tu ne l'as pas reconnu ? Je sais que l'autre brune masquée est une vampire, je crois qu'elle accompagnait Badenov puisqu'ils sont partis ensemble. J'ai entendu dire qu'il y avait aussi une vampire masquée en février, c'est peut-être la même. » Mia a eu des jours pour y réfléchir, cette impression que beaucoup de personnes censés être morts, comme Badenov, ne le sont pas. Qui est donc cette vampire brune qui l'accompagnait ? Joan avait réagi à la présence de Torben, prête à en découdre, elle le connaît et Mia a bien l'intention d'utiliser cet atout pour en découvrir plus sur la vampire.

« Je vais mettre Joan sur le coup. Ils viennent tous les deux de l'HCV, ils doivent probablement se connaître et Badenov vient régulièrement se battre. Que penses-tu de mes combats illégaux Samuel ? Je suis tout aussi curieuse de savoir comment tu as connu ma petite extrémiste ? » S'enquit-elle en se cambrant légèrement, de quoi frotter sa croupe contre les parties du semi-démon et l'aguicher autant que sa privation de mouvement le lui permet. Il ne doit pas avoir un avis très positif à donner vu le bordel qu'a été la soirée, ce sera toujours un avis à recevoir sur le fiasco que ça a été et l'image qu'elle a pu en donner.

Je souris alors qu’elle ricane. La plupart des gens font l’amour, les semi-démons baisent. C'est encore mieux si le plaisir est accompagné de souffrance. J’aime lorsque je peux assouvir mes envies sans restrictions aucune. Bien sur j’allais veiller à ne pas trop abîmer le corps de Mia. Enfin, j’allais essayer.

Je vais faire de mon mieux !
Tout dépend de l’évolution de notre échange. Si ses sutures lâchent, je pourrais toujours lui proposer de la recoudre moi-même. J’avais de l’expérience dans ce domaine. Je n’étais pas chirurgien mais avec le temps ont fini par avoir un certain doigté. Dés qu’elle me donna la permission de continuer, je n’eu aucune hésitation sur la suite à donner.

Je m’écarte de la jolie blonde, et me rhabille, un sourire satisfait sur les lèvres. Je reste torse nu, et ramasse la culotte de la jeune femme pour lui présenter. Lorsqu’elle tente de la récupérer, j’éloigne le tissu et lui attrape la main. Je capte son regard un instant avant de l’embrasser une nouvelle fois ; Mon baiser ce fit plus intense, et violent. Il y avait rien de tendre dans mon geste. Un moment de pure possession. On va dire que c'est ma façon de faire un câlin. J’écarte ma bouche de la sienne, profitant pour balayer son corps parfait. Je lui présente sa culotte et réfléchis à notre conversation.

Tu ne m’as pas répondu concernant Damon. Est-ce que je te laisse gérer le sémi-démon ?

Après la plaisir, je reviens rapidement pour parler de nos affaires. Il important qu’on avance sur certain sujet qui me préoccupe. Damon peut-être un allié indispensable, s’il se décide à nous suivre franchement. Sa réticence, peus se sentir à des kilomètres et pendant l’attaque je ne me suis pas vraiment préoccupé de son sort. Libéré du bout de tissu, je m’éloigne de la belle pour lui laisser de l’espace.

Quel est le pouvoir de Dante et de la blonde ?

Demandais-je. Il s’agit plus de curiosité qu’autre chose. Si nous utilisions les pouvoirs à bonne escient, nous avons une chance de combattre nos ennemis avec plus efficacité. Je croise mes bras, ne quittant pas des yeux l’actrice.

Le corps alangui, le sourire aux lèvres, la semi-démone observe son amant sous un nouveau jour. Il n'a rien perdu de ses aptitudes au fil des années, il est resté fidèle à lui-même. Elle ne se fait pas de fausses idées à son sujet, il est d'avantage fidèle à ses intérêts qu'à ceux des autres. Que ce soit Maryana ou Mia, il analysera toujours ce qu'il y gagnera dans l'affaire. Pour l'instant, il semble trouver son compte auprès d'elle. Mia a parfaitement conscience que c'est temporaire, jusqu'à ce qu'elle trouve le moyen de s'attacher définitivement sa fidélité.

La semi-démone n'en rate pas une miette tandis qu'il se rhabille de son pantalon et lui tend ensuite le tissu sensé recouvrir son intimité. D'humeur joueuse, il l'empêche de récupérer cette dernière et lui tombe dessus pour un baiser enflammé. Il la remercie probablement et elle ne le repousse pas, bien au contraire, pourquoi se priverait-elle qu'un bon amant l'embrasse ? Ce n'est pas comme si un de ces stupides humains songeaient à une relation sérieuse. Au moins, un semi-démon sait exactement où il met les pieds en sa compagnie.

« Laisse moi gérer Damon, d'une façon ou d'une autre, il apprendra à m'être loyal et rester fidèle. » Dut-elle l'y forcer par la menace s'il ne coopère pas pleinement. Bien qu'elle essaiera d'abord par l'amadouer, ce sera plus long, mais au moins aura-t-elle une chance de s'attacher sa loyauté s'il est volontaire. Totalement à l'aise dans sa nudité, elle reste ainsi, assise sur son plan de travail et croise les jambes. Elle s'exhibe dans son travail, elle n'est pas différente dans sa vie privée, pour le bon plaisir de ses amants.

« Je n'ai jamais vraiment réussi à déterminer la nature exacte du pouvoir de Dante. » Elle n'a jamais réellement pris le temps de s'y intéresser à vrai dire, plus préoccuper par l'idée de fâcher sa copine. « Celui d'Evy ressemble à celui des légendes de sirène. Elle envoûte les esprits avec sa voix, elle ne doit pas t'être inconnue, c'est une célébrité, dans un tout autre domaine, une chanteuse. »

« Je n'ai pas de temps à leur accorder pour les convaincre, ils sont dangereux, surtout elle. Evy est moins conne qu'elle en a l'air et prendre le partie de qui que ce soit c'est pas son truc, mais elle peut aisément me balancer gratuitement à Maryana pour le simple plaisir de m'emmerder. A mon avis, elle restera solitaire toute sa vie que j'espère courte. Quant à Dante, il se laisse totalement berné par elle. »

Dante sans Evy, elle aurait une chance de s'attirer sa fidélité, de le convaincre. Avec Evy, c'est elle qu'il faut convaincre et franchement, elle la hait presque autant que Maryana. Mia perd déjà suffisamment de temps à jouer le soldat anonyme de la démone, pour ne pas avoir à se préoccuper d'une autre semi-démone casse pied.

« Samuel, tu n'es pas idiot, je pense que tu as parfaitement compris là où je veux en arriver. » Détruire Maryana et mener les semi-démons à sa manière. La semi-démone quitte enfin le plan de travail pour se lever et se pointer devant lui. Son corps est endolori, mais toujours alangui par ce qu'ils viennent de partager. « Pourquoi ne lui avoir rien dit ? Qu'est-ce que tu espères gagner en gardant le silence ? »