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Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 16 Fév - 18:58


    C’était trop simple. Beaucoup trop simple. Jouer au bowling n’était pas vraiment une passion, ni quelque chose que je pratiquais régulièrement. Pourtant, en un coup, je venais de fermer le clapet de mes collègues masculins et j’en étais très fière…

    Une heure plus tôt

    Je venais tout juste de finir mon service, et comme à mon habitude, je faisais un saut à l’agence qui m’employait. J’avais oublié qu’aujourd’hui était le départ à la retraite d’une des employées qui avaient invité toute la boite à boire un coup et d’aller au bowling, à ces frais. Je n’en avais pas vraiment envie, et aucunement l’intention de m’éterniser. Je voulais juste rentrer au plus vite chez moi pour… retrouver un appartement vide et une bouteille de vodka. Bon d’accord, je vous l’accorde, comme programme il y a mieux, mais je n’étais pas faite pour les relations « humaines ». C’était une des raisons qui me poussait à ne pas faire le ménage chez les personnes âgées et/ou à m’occuper d’enfant. J’étais devenue associable je vous l’accorde. Du coup, je n’avais pas du tout envie de rester avec un groupe d’une dizaine de personne, autant féminin que masculin. Et pourtant, malgré moi, j’avais été embarquée. On m’avait imposé d’y aller, si bien que je m’étais retrouvée bien vite un casque de moto sur la tête et derrière un de mes supérieurs, très mignon au passage, je vous l’accorde, mais un de mes supérieurs quand même. Je n’avais pas du tout envie d’aller pointer au chômage et encore moins de me trouver un autre travail. Ainsi je préférais ignorer quand il me faisait du rentre dedans. Bon d’accord, j’avais préférer monter avec lui plutôt dans une voiture, mais en même temps, quand on propose à la louve que je suis un tour de deux roues qui provoques un peu d’adrénaline et un trajet en voiture classique, le choix est très facile.

    Nous commençâmes donc la soirée sur les coups de dix-neuf heures trente, dans un bar. Je bus, à ma charge, deux vodkas pures, écoutant vaguement les paroles de mon « chauffeur ». L’habit de ville lui allait beaucoup mieux que son costard cravate habituel ou du moins ça changeait. Pendant longtemps j’ai trouvé qu’il était étonnant qu’un homme de la trentaine, gagnant plutôt bien sa vie et assez beau gosse n’avait pas de femme, ou même de compagne. Je compris rapidement qu’il était assez Don Juan et qu’il était « resté » au stade du lycéen qui multiplie les conquêtes. Non pas que je juge, chacun sa vie après tout. Je ne suis pas un exemple à suivre, avec l’échec qu’avait été mon mariage. Le seul truc positif dans ma vie, c’était ma fille mais ça c’est un autre sujet. Une bonne demi-heure plus tard, nous changions de lieu, direction le bowling. J’arrivais à négocier la conduite de la moto, et je fis en chemin, sans aucun doute, plus d’une fois peur à mon supérieur, Andy. Sa plus grande erreur avait été de me mettre au défi de conduire son engin mécanique, de partir dix minutes après tout le monde et d’arriver pourtant avant nos collègues. Il y a-t-il besoin de préciser que j’y étais arrivée sans mal ? Bon d’accord, mes sens de loups-garous y étaient pour beaucoup, mais ça, il l’ignorait.

    Sa deuxième erreur fut de laisser un défi à toutes les femmes de la boite. On ferait une sorte de concours au bowling, et les perdants offraient une tournée aux gagnants. Surs d’eux, les hommes avaient sous estimé l’équipe que nous formions, nous les femmes… Enfin ce que je pouvais apporter à cet équipe. Sans être égocentrique ou autre, disons que mes strikes à tous les coups ont bien fait pencher la balance en notre faveur. Forcés de constater qu’ils avaient perdu, ne pouvant pas l’accepter dans leur égo d’homme « dominateur », ils lancèrent une revanche… Qu’ils perdirent une nouvelle fois. Je venais, en une soirée, de me faire quatre « nouvelles copines », heureuses que j’ai rabaissé le caquet de nos collègues et supérieurs un peu trop surs d’eux. Comme quoi, une femme de ménage, ça en avait dans le ventre ! J’étais en train de savourer mon verre de la « victoire », écoutant vaguement Andy me féliciter et me proposer discrètement de finir la soirée chez lui - ou chez moi bien entendu, il me laissait le choix -, nos collègues commençant à se disperser, me rappelant que je n’y avais personne pour me ramener. Mince, j’avais oublié ce petit détail. Je pouvais prendre le bus, mais ce quartier n’était pas sur la nuit… Enfin pas pour une femme comme moi. Oui, je ne craignais rien du tout en fait. Malheureusement Andy ne voulait rien entendre et sa « persévérence » commençait à m’agacer. Mais étant mon supérieur, et il jouait la dessus, je ne pouvais l’envoyer bouler trop méchamment. Et Dieu soit loué, je fus contente de voir ma « bouée de secours » arriver, enfin de sentir mon « issu de secours » plus exactement. Il ne faisait pas parti de la meute, mais je pouvais identifier sans mal le musc que dégageait Johan. J’attendais qu’il soit entré dans le lieu pour me lever de mon siège, annoncer à mon chef que mon ami – et je pris bien soin d’insister sur ce mot, à qui j’avais soin disant envoyer un message venait d’arriver et que du coup, il pouvait être rassuré. Je fis les quelques pas qui me séparait du cabot, et vint me pendre à son cou, littéralement parlant. D’accord, je ne le connaissais pas, mais là, j’avais pas trop le choix. Et puis, il me devait bien ça non après que j’ai « pris parti » pour lui face à un membre de la meute. Je lui murmurais tout de même, afin qu’il ne se méprenne pas

      Faites semblant d’être mon ami s’il vous plait, le temps que l’homme blond au bar s’en aille… Excusez moi de vous mettre dans une telle position, mais je n’ai rien trouver de mieux


    Je ne l’avouerais jamais, mais être aussi proche d’un loup, même sous forme humain était quelque chose de très agréable. Nous dégagions une chaleur corporelle plus intense que celle des humains « normaux ». Et comme à chaque fois, quand je me trouvais à proximité « d’un des miens », ma louve semblait s’étirer, et s’éveiller un peu plus. Elle aimait le contact entre loups-garous, contact dont je la privais depuis la mort de Nathanaël. Je comptais certes reprendre la place qui était la mienne au sien de la meute, mais de là à aller me pendre au cou de quelqu’un, ce n’était pas pour demain…




Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 18 Fév - 19:33

    Le bowling. Il n'y jouait à peu près jamais -il n'avait jamais été très doué et lorsqu'il était adolescent, ses amis ne voyaient pas trop l'intérêt de ce sport qui n'en était pas un et préféraient nettement faire la fête jusqu'aux petites heures et conduire des voitures à des vitesses impossible à gérer. Mais maintenant que sa vie d'adulte était relativement rangée, il prenait plaisir à s'y rendre une fois de temps en temps avec des amis retrouvés, des connaissances auxquelles il parlait de nouveau. Et étrangement, en vieillissant, le bowling semblait avoir la cote... Ce soir, pourtant, il était venu avec un de ses employés et collègues de travail, Joshua, se planifiant ainsi une petite soirée « entre mecs, et loin des filles de la librairie, pour une fois ». Ils les aimaient bien, leurs jolies poupées intelligentes et vives, mais à toujours être avec elles, ils allaient finir par ne plus apprécier leur présence...

    Le lycanthrope et l'homme entrèrent dans la salle de quilles en riant comme des gamins, se tenant par les épaules tels des enfants. D'accord, ils étaient un peu émêchés : leur soirée avait débuté dans un autre bar de la ville et s'étaient enchaînés verres d'alcool pur, shooters et bières fortes, donnant à leurs joues cette couleur rouge qui leur allait si bien et à leurs rires une fonction communicative plus grande.

    « Je vais chercher à boire, Jo. Si je reviens pas, je suis... je sais pas...
    - Vas-y, je vais aller nous chercher une allée. »

    Il leva un pouce approbateur vers son ami et alors même qu'il était en chemin vers le bureau où louer chaussures colorées et allée pour eux, une odeur bien reconnaissable le frappa... en même temps qu'une femme vint se pendre à son cou, l'immobilisant sur son chemin.
    Bon, ça, ça n'arrivait... hm, jamais ?
    Johan baissa la tête pour regarder Isadora -même avec ses sens embrouillés par l'alcool il aurait pu la reconnaître- et écouter ses paroles, relevant ses yeux clairs sur l'homme qui les fixait étrangement, les poings un peu serrés. Oh, il était pas content, le monsieur... En silence, il approuva et passa sa main sur la taille d'Isadora sans faire de cas, comprenant qu'il était sa porte de sortie pour ne pas être obligée de se faire raccompagner par quelqu'un dont elle ne smeblait pas souhaiter la compagnie. Le blond se pencha même pour l'embrasser sous l'oreille, en profitant pour y chuchoter :

    « Pas de problèmes. »

    Il se redressa et effleura son nez du sien, rapidement, le temps de voir l'homme blond passer près d'eux pour aller se chercher à boire. Hé bien, il n'était pas près de lever les pattes, lui... Johan jura intérieurement, tournant ses yeux vers la louve. Être à ses côtés réveillait le loup en lui ; il n'avait jamais vraiment eu de contact avec des gens de son espèce et actuellement, il avait chaud, très chaud, il pouvait sentir la chaleur qu'ils dégageaient ensemble, il pouvait sentir la bête en lui chercher à sortir un peu et à profiter de ce contact si nouveau.

    « Il est pas près de partir, votre pigeon... vous prenez à boire ? »

    Un autre chuchotement pour Isadora, reprenant sa main pour la mettre dans la poche de son jeans. Point d'habits de travail, que ses jeans élimés et une vieille chemise usée, sa casquette calée sur ses mèches rebelles, ses yeux brillants sous la palette, captant le regard de la louve. Tant qu'à jouer le rôle de l'ami, vous savez ces amis avec des sous-entendus dans la prononciation de ce mot ?, autant le jouer jusqu'au bout... ou presque. Il avait beau être un tantinet imbibé, il gardait une certaine retenue. Pour l'instant, dans tous les cas.



Dernière édition par Johan O'More le Jeu 21 Avr - 23:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 20 Fév - 0:05

[hj : désolée c'est pas top tip :/]


    J’étais un peu embarrassée. Demander de l’aide à un cabot que je ne connaissais pas n’était pas dans mes habitudes. Demander de l’aide tout court n’était pas dans mes habitudes. Mais là, face à un employeur trop avenant, je ne savais pas trop quoi faire. En fait, je l’avoue sans honte, je n’avais pas pour habitude de me faire draguer. Ma froideur habituelle suffit à refroidir plus d’un homme un peu trop entreprenant. Un regard suffit à leur faire comprendre qu’ils auront beau essayer tout ce qu’ils veulent, ils n’obtiendront rien du tout. Là, avec Andy, j’étais déconcertée par sa ténacité, et d’un côté flatté. Sans doute avait-il fait un pari stupide, celui de coucher avec moi qu’en sais-je ? Je lui aurais bien fait comprendre clairement, mais il était mon supérieur, et le fils du grand chef. Il pouvait me faire virer en claquer des doigts, et j’avais trop besoin de mon travail pour risquer de le perde. J’essayais de récupérer la garde de ma fille Savannah, et ce n’était pas en me faisant licencier que j’allais pouvoir faire peser la balance en ma faveur. J’avais donc fait la première fois que me vint à l’esprit : me pende au cou d’un autre loup, seule présence masculine, finalement, que j’acceptais. Autant les contacts humains me dérangeaient, autant ceux avec d’autres loups me paraissaient normaux. Les loups n’étaient, après tout, pas fait pour vivre loin de leur congénère mais bel et bien en meute.

    Je poussais un soupir discret quand Johan me déclara qu’Andy n’avait pas l’air de vouloir s’en aller. Il s’était permit de passer sa main sur ma taille après m’avoir embrassé, gestes qui en temps normal m’auraient fait sortir de mes gons. Je n’aimais qu’un homme inconnu pose ses mains sur moi, et à chaque fois qu’un osait, je sentais ma louve gronder en moi, prête à sortir les griffes. Là, ça ne me dérangeait pas. Je reconnaissais l’homme comme un « des miens », et un contact lycanthrope était plus agréable que dérangeant. L’animal en moi était au contraire très content, content de retrouver « cette chose » que je lui avais refusé depuis pas mal de temps, depuis la mort de Nathanaël en fait. Beaucoup de choses avaient changé depuis sa perte, mais ce n’était pas le moment d’y penser. Il fallait que je me débarrasse d’une manière ou d’une autre de mon supérieur. Je n’allais tout de même pas passer ma soirée avec Johan qui avait surement autre chose à faire.

      Pas qu’un simple pigeon j’en ai bien peur. Je n’en aurais fais qu’une bouchée sinon…


    J’avais esquissé un sourire malicieux, sachant qu’il comprendrait la subtilité et ce que sous entendait mes paroles. Reprenant mon sérieux tout de même, j’ajoutais

      Merci pour votre proposition, mais loin de moi l’envie de vous importuner. Je crois d’ailleurs que votre ami vous attend…


    Un homme venait de faire un signe de la main en direction de Johan. Enfin j’en déduisais en direction de Johan, vu que je ne le connaissais ni d’Eve, ni d’Adam. D’ailleurs, de voir que le loup était accompagné me poussait un peu plus à le laisser tranquille. Il était hors de question que je lui gâche sa soirée. Allez Isadora, prends ton courage à deux mains, ou plutôt le risque de perdre ton travail, et va dire à l’autre collant qui a sans doute trop bu de te laisser tranquille. Oui, c’était le mieux que j’avais à faire.

      Merci de votre aide tout de même.


    Sans attendre de réponse, je m’éloignais du loup-garou, et allais en direction de mon supérieur. Ma louve grognait en moi, n’appréciant pas du tout mon action, ou plutôt se doutait-elle de ce qui allait se passer. Une vague discussion pendant laquelle je demandais à l’homme de me laisser et que je n’aimais pas que l’on me harcelle. Un ricanement de sa part, qui trop alcoolisé ne pouvant se résigner à ce que je lui dise non. Oui, les hommes, tous les mêmes. Il voulu me toucher le visage, geste que j’avortais avant qu’il n’atteigne son but. Il me prit alors le poigné, me pensant sans doute vulnérable. Sans doute n’aurait-il pas eu tord s’il aurait eu affaire à un humaine tout à fait normal. Je suis de taille normale, mais ma corpulence peu importante me donne un air vulnérable et fragile. Dommage pour lui, je n’étais pas une fleur fragile. Gardant tout de même mon calme, je lui dis, sonnant comme un dernier avertissement avant qu’il ne se retrouve à l’hôpital avec une épaule déboité – et moi plein de problème - .

      Pourquoi les hommes ne sont-ils pas capable de comprendre quand une femme leur dit non ? Je ne suis pas intéressée et ne le serais jamais. Alors je te le répète une dernière fois : lâche moi.


    Bon il ne me prenait vraiment pas au sérieux, resserrant un peu plus sa prise à mon poigné. S’il pensait me faire mal, il se trompait lourdement. Il voulait jouer à ce jeu ? Et bien, ok, mais il allait perdre. Au diable la discrétion, peu importe les problèmes que j’aurais ensuite – j’entendais déjà Mary me crier dessus que j’étais une incapable, et que je n’avais rien à faire dans la meute, n’étant qu’un poids mort, avant de me « punir » pour avoir prit le risque de dévoiler les lycans à la communauté humaine – je n’allais tout de même pas laisser un humain s’attaquer à moi. A cette pensée, ma louve s’anima en moi. Elle aimait l’idée de lui faire du mal, et je le voyais de plus en plus comme de la nourriture. Le reste du bowling était comme occulté et je ne prêtais pas attention à ses personnes qui commençaient à nous dévisager. C’était certes courant de voir un homme insister auprès d’une femme, quitte à se montrer lourd, mais beaucoup moins de voir cette dernière avoir un regard féroce et un sourire malicieux aux lèvres.





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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptySam 2 Avr - 6:33

    La pointe malicieuse de sa voix le fit sourire ; oh oui, un simple pigeon, elle l'aurait croqué sans demander son reste... mais qui donc était cet homme, pour qu'elle ne puisse pas en faire qu'une bouchée et qu'on n'en parle plus ? Un supérieur ? Un ami ? Il n'aurait su dire, il n'avait jamais eu l'occasion d'aborder ce genre de sujets avec la louve... il faut dire que leurs contacts, à ce jour, n'avaient jamais été si cordials lorsqu'effectués sous forme humaine.
    Au souvenir de leur précédente rencontre, faite sous forme lupine, l'animal en lui s'éveilla un peu plus, lui faisant lever la main pour effleurer son bras quand elle lui fit remarquer que son ami était de retour avec de quoi boire. Ah, oui, lui... il avait presqu'oublié qu'il était venu accompagné.

    « Si vous avez encore besoin d'aide... faites-moi signe. »

    Un petit sourire et le lycanthrope s'éloigna lentement de la jeune femme, à reuclons, avant de rejoindre Joshua, qui lui tendit sa bière en haussant des sourcils interrogateurs et un peu... mmmm, entendus ? Mais non, voyons, il ne se passait rien avec Isadora.

    « Mignonne.
    - Mmmm. Oui.
    - C'est rare qu'on te voit avec une fille... à force, on avait finit par croire que tu préférais les hommes, le taquina son ami avec un clin d'oeil.
    - Non, c'est ce que je... euh, tu sais, c'est juste une amie. C'est juste un service que je lui rends, il n'y a rien, rien du tout, du tout, hein, c'est -
    - Bien sûr, bien sûr. Allez : à nous ! »

    Coquin. Il savait que Joshua ne le croyait strictement pas et il n'en fit tout de même pas de cas, essayant de ne pas rougir encore plus. Quoique vu la rougeur de ses joues suite à sa consommation d'alcool, rougir un peu moins ou un peu plus... ce n'était pas bien grave. Il trinqua de bon coeur et une longue gorgée de bière, qui piqua son oesophage pourtant bien désensibilisé, passa ses lèvres. Un filet coula sur son menton, il l'essuya du revers de la main, et il sut tout de suite que jouer au bowling serait impossible. Dans leur état, ils allaient immanquablement envoyer tout le temps la boule dans le dalot et ils allaient passer dix minutes à rire pour tout et rien. De plus, son esprit était encore sur la louve...
    L'alcool aidait ses instincts primitifs à prendre le dessus. Il sentait le loup gratter en lui comme à une porte, le suppliant de sortir. L'odeur forte de la louve, de la femelle même, excitait ses sens, les rendait à vif. Il était un être sensible aux stimuli et même généreusement imbibé, il était très réceptif.
    Un coup de menton de Joshua.

    « Ta copine se fait embêter. Et elle a pas trop l'air d'aimer... »

    Johan se retourna, relevant sa casquette pour mieux voir la scène. L'homme, le pigeon chiant, lui tenait le poignet. Insistant. Trop. Et même s'il savait qu'Isadora avait la stature résistante des lycans, qu'elle n'était pas fragile et délicate, il ne put s'empêcher de gronder. Plaît-il ? Il était son ami, ce soir, oui ou merde ? Il fallait assumer jusqu'au bout. Le lycanthrope prit sa bière et la but tout d'un coup, laissant le liquide rafraîchir son gosier et lui donner un peu plus de courage en finissant d'embrumer son esprit franchement peu clair, essuya ses lèvres, puis se dirigea vers Isadora et l'homme. Le timide en lui s'était effacé et le loup avait pris le contrôle de ce corps mince, pour un court moment.
    D'une main, il écarta l'homme. De l'autre, il défit de force sa poigne sur le poignet mince et délicat de la demoiselle.
    Et de sa bouche, de ses lèvres, de sa langue même, il embrassa la louve profondément.

    Un baiser fort et profond, un baiser passionné, un baiser qu'un amoureux donnerait à sa douce en un tel lieu, un baiser comme il n'en donnait plus depuis plusieurs années. Il posa ses deux mains de chaque côté du visage de la jeune femme, les doigts tremblants légèrement de cet affront. C'était un véritable agissement d'animal : il marquait son territoire. Farouchement. De la façon la plus brutale qui soit.

    « Tu me présentes à ton ami, chérie ? »

    Il avait chaud. Il avait la voix un peu rauque. Il avait son ami qui s'étouffait de rire dans sa bière derrière lui. Il avait ses yeux dans les siens, pour l'assurer que ça faisait partie du plan.
    Le Plan.



Dernière édition par Johan O'More le Ven 22 Avr - 0:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyDim 3 Avr - 16:24

[hs : je suis désolée, la fin n'est pas top :/]


    Tant pis. Oui tant pis, il n'y avait rien d'autre que je pouvais dire. Il me voulait pas me lâcher, j'allais devoir lui montrer qui était le prédateur et qui était la proie. Je commencerais par lui casser le poigné, oui c'est une bonne idée. Ensuite, je le collerais à terre et je le rouais de coups. Enfin, je m'accroupirais à côté de lui et viendrais déchiquetais sa chair. Quelle idée merveilleuse vous ne trouvez pas? Mais si, mais si, ce serait très agréable vous verrez. Enfin pour moi en tout cas, et surtout pour ma louve qui frémissait d'envie. Il n'aurait pas du nous attaquer et se montrer hostile. A présent, il allait devoir répondre de ces actes, comme toute personne ou créature osant nous défier. Je ne pouvais pas faire marche arrière, j'étais trop en colère pour ça. J'avais eu une longue journée, j'étais fatiguée et il avait finit par me faire sortir de mes gonds. Cela n'allait pas plaire à ma meute, oh non, et je risquais d'être chassée de son sein, poursuivie et tuée pour meurtre sur un humain. C'était la sentence que nous réservions à tous nos "camarades possédant de la fourrure" qui goutait la chair humaine. Nous étions inflexibles, et impardonnable. J'eu une pensée pour ma fille, mais elle fut bien vite chassée par l'avidité de ma louve. On nous avait défiés et il fallait répliquer.

    Je m'apprêtais à reverser la situation quand une forte odeur de forêt et d'herbe emplit mes narines. Je me laissais déconcentrée, et tournée la tête vers le cabot. Johan… Je l'avais complètement oublié. Quelques secondes plus tôt, il n'y avait que l'humain suicidaire et moi dans la pièce. J'avais occulté tout le reste sur le coup de la colère. Je prenais conscience que je m'étais laissée emportée par ma louve et que cela aurait pu me couter chère, très chère même. Oh mon dieu, j'avais été prête à commettre un meurtre de sang froid ! Je restais comme figée sur ma chaise, n'arrivant pas à réaliser. Comment avais-je pu me laisser dominer autant par mon instinct animal? J'observais, toujours sans bouger, Johan dégageait la poigne que l'humain exerçait sur moi. J'aurais pu le faire moi-même, oui. Mais j'avais trop peur de perdre de nouveau le contrôle de ma louve si je touchais la peau de celui qui avait défié mon animal. Je savais reconnaitre ce qui était le plus sage, et le plus sage était de laisser faire Johan. En quelques secondes, il brisa toute la proximité que j'avais pu m'imposer et imposer à tous les hommes et surtout loups-garous qui m'entouraient. Jamais je n'aurais pu m'imaginer qu'il serait venu m'embrasser, et encore moins de cette façon.

    J'étais déstabilisée… Et cela faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Depuis ma morsure, je n'avais laissé personne être aussi intime avec moi. J'étais un monstre, un danger, un prédateur pour les humains, et je m'étais promis de ne jamais me mettre en situation délicate qui me ferait perdre le contrôle. Quand à ceux qui étaient comme moi… Il était tout simplement hors de question que je me laisse aller avec eux. Deux monstres ensembles, vous imaginez un peu les conséquences que ça pourrait avoir? Je n'avais aucune envie de devenir une trainée qui ne pense qu'à sauter sur tous les hommes pour assouvir les désire de son animal, comme le faisait Mary. Jamais au grand jamais je ne voulais devenir comme elle.

    Au-delà de ça… Depuis combien de temps un homme ne m'avait-il pas embrassé d'une telle manière? Cela remontait a très, très, très long, du temps où j'étais encore mariée à Clayton et que tout allait bien avec nous. Et encore il avait perdu au fil de nos années de mariage cette passion. Ensuite… Et bien j'avais eu une relation d'amitié améliorée comme l'appelle les jeunes d'aujourd'hui avec Kyle, mais ça n'avait duré que quelques mois. Ma vie "sentimentale", si on pouvait l'appeler comme ça, s'arrêtait là.

    Humm ?

    Johan venait de couper court à mes pensées, et je ne l'avais pas écouté. J'étais encore sous le choc du baiser qu'il m'avait donné, auquel d'ailleurs je n'avais pas pu m'empêcher de répondre. Ma louve était contente, on ne peut plus contente d'ailleurs. La proximité avec un autre lycanthrope, cabot ou non, lui plaisait affreusement… Et c'était bien ça le problème. Quand il s'agissait de Nathanaël, cela ne posait pas de problème. Il était mon Ulfric, mon instructeur. Je n'encourais aucun risque, enfin si ce n'était de mettre en colère Mary. Là, c'était totalement différent. C'était un cabot, et la meute n'avait pas le droit de se mêler à des loups autre que les siens. J'avais déjà pris de grands risques en courant avec le libraire, sur un territoire qui n'était pas celui des loups de la région. Alors ça…

    Andy commença à répondre de lui-même à ce que j'imaginais être la question de Johan, que je n'avais pas quitté des yeux. Je lui coupais la parole

    Andy McCoyl… Tu sais, le manager qui pense qu'un lieu de travail n'est qu'un vaste chantier de drague, et qui ne peut pas s'empêcher de sauter sur tout ce qui bouge… Bref, personne de bien intéressant. Tu ne devais pas me présenter ton cousin au fait?

    Je détournais la conversation, jetant un coup d'œil à l'ami de Johan qui semblait bien s'amuser. Il leva d'ailleurs sa bière en notre direction quand je le regardais, et je lui répondais d'un léger sourire, un peu embarrassé.


Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 5 Avr - 0:10

    Ce qu'il venait de faire était extrêmement risqué. Pour un million de raisons. Il n'embrassait plus ainsi. Même Andréa, lors de leurs rapports. Ce n'était pas la même chose, pas la même intensité, pas le même courant. Isadora était de la même nature que lui, elle partageait ses instincts et sa chaleur, et il avait pu sentir sous ses doigts et ses lèvres sa température monter brusquement de plusieurs degrés, comme sujette à une délicieuse fièvre. Elle avait même répondu à son baiser, lui donnant cette profondeur qui avait confondu le supérieur de la louve et ravit le loup en lui. Être un chat, il ronronnerait de plaisir. Là, c'était seulement la nouveauté d'une telle proximité avec quelqu'un de sa race, quelqu'un qui le comprenait. C'était risqué d'être si près d'Isadora, parce que le loup en lui en voudrait plus, parce qu'il demanderait plus à l'avenir, parce que ce contact si chaud et différent lui manquerait.

    « Andy McCoyl, je suis le -
    Andy McCoyl… Tu sais, le manager qui pense qu'un lieu de travail n'est qu'un vaste chantier de drague, et qui ne peut pas s'empêcher de sauter sur tout ce qui bouge… Bref, personne de bien intéressant. Tu ne devais pas me présenter ton cousin au fait ? »

    Ils avaient répondu un peu en même temps, la jeune femme coupant littéralement l'homme dans ses mots. Son manager ? Quel métier pouvait-elle bien faire ? Il ne connaissait rien de cette femme, rien du tout. Elle, connaissait son emploi, son nom, sa nature depuis plus longtemps que lui connaissait la sienne. Elle était une inconnue et pourtant, pourquoi avait-il tant l'impression de la connaître ? C'était inattendu, tellement nouveau.
    Son cousin ? Johan suivit son regard et tomba sur Joshua, qui les saluait en levant sa bière. Ah, bien oui, il l'avait presqu'oublié, celui-là... en effet, OUI, il devait lui présenter son cousin. C'était une partie nettement moins risquée du Plan, une partie qui comprendrait moisn ses lèvres, et sa langue, et ses dents, et sa chaleur attirante, et son corps, et... Le lycanthrope haussa les éâules à l'adresse de McCoyl et prit Isadora par la taille, l'emmenant vers son ami. Tout en marchant, il forma en silence les mots « Tu te tais » à Joshua, ne souhaitant pas entendre les quolibets de sa part. Surtout pas maintenant, alors qu'il devait se faire passer pour son ami genre copain genre amoureux.

    « Donc, Joshua, Isadora. Isadora, mon cousin Joshua dont je t'ai tant parlé, dit le lycanthrope en arrivant aux côtés de son ami, sur le visage duquel s'étalait un immense sourire.
    - Tout à fait enchanté. Et aussi de faire partie de ta famille pour les dix minutes que je vais rester à vous déranger, Jo. Il n'a pas l'air très content, votre oiseau, miss... »

    Sans blague ? Il venait quand même de se faire voler sa proie sous le nez, par un illustre inconnu pouvant jouer dans Scarface, et de façon crédible, qui plus est. Joshua serra la main d'Isadora, par convention, venant même lui plaquer deux baisers sur les joues, bien sonores, façon « bienvenue dans la famille la p'tite ». Quelle blague. Il pensait que ça n'existait que dans les livres et les films, ce genre de plan foireux destiné à préserver l'intégrité d'une demoiselle quelconque ! Et voilà qu'il se retrouvait objet au coeur d'une telle machine. Folie que tout cela.

    « Je vous l'ai déjà offert, mais vous voulez un verre ?
    - Dites-oui ; de toute façon, je vais bientôt y aller, je dois aller aider Franny demain au boulot et pour ça, je vais avoir besoin de plus que deux heures de sommeil. »

    Immonde traître. Il allait les laisser seuls, comme ça, dans le seul but de le piéger dans leur mensonge de potaches et de pouvoir futurement rire de lui et de son « c'est juste une amie » qu'il lui avait servit quelques minutes à peine avant d'aller l'embrasser langoureusement. La première femme dont il entendait parler dans la vie de Johan O'More, c'était à noter ! Avec des amis pareils... Le blond tourna ses yeux sur la louve, reprenant sa main, se rendant compte qu'elle était encore sur sa taille, presqu'au creux de ses reins, avec un naturel désarmant. L'alcool le désinhibait peut-être un peu trop.

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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyMar 5 Avr - 19:34


    Je le savais. Je n'aurais jamais du suivre mes collèges. J'aurais vraiment du m'en tenir à mon instinct qui ne me fait jamais défaut. Je n'étais vraiment pas faite pour me faire des amis humains, pour me faire des amis tout court. Ça vient de moi, et j'en suis consciente. Depuis toujours j'ai du mal avec tous ce qui est relation avec les autres. Sans doute est-ce la faute de mes parents qui ont toujours voulu m'enfermer et faire de moi une femme soumise qui ne connaitrait rien d'autre que la maison de ses parents et de son époux. Je ne sais pas trop. Tout ce que je sais, c'est que très souvent, pour ne pas dire tout le temps, ça se passe très mal quand je veux nouer des rapports amicaux avec des gens. La preuve encore ce soir. Je m'étais montrée sympathique et finalement je m'étais retrouvée avec mon manager qui voulait absolument que je le suive chez lui pour qu'il puisse m'ajouter à sa liste de conquête. La prochaine fois, je n'hésiterais plus à dire non, quitte à placer pour une asociale.

    Je n'aimais pas le reconnaitre, mais j'avais bel et bien eut besoin de l'aide de quelqu'un d'autre pour me dépatouiller de cette situation. L'idéal aurait été que ce soit un membre de ma meute qui est passé le pas de la porte du bowling… Quoi que non en fait. Cela aurait finit à coup de poings et de sang. Nous avions un principe chez nous : on ne touche pas à nos "frères". Quand on s'en prend à une personne de la meute, on défit toute cette dernière. Le revers de la médaille c'est que notre vie ne nous appartient plus mais appartient à la meute. Elle a un droit de regard sur tout ce qui vous concerne et peut vous interdire de faire telle ou telle chose, pour le bien de tous. Le petit plus dont je bénéficiais était la haine que me vouée ma Lupa. Elle ne voulait rien savoir de moi, si bien que sans s'en rendre compte, elle me permettait de passer entre les mailles du filet. Mais pour combien de temps encore? Fréquenter un cabot avait me couter très cher. Johan ne faisait pas parti de la meute, et je ne devais pas avoir de contact avec lui, si ce n'est pour lui rappeler qu'il ne doit pas se ramener sur nos terres. J'avais couru une nuit avec lui… Et maintenant, je lui avais demandé son aide pour me sortir de ce guêpier. De plus, il l'avait fait en m'embrassant. Grand dieu, j'allais avoir de grands problèmes. Le pire dans cette situation, c'est que, finalement, je lui en étais reconnaissant et que ma louve était on ne peut plus satisfaite.

    Je suivais Johan loin de mon chef, ne bronchant même pas quand il me prit par ma taille. Passé le coup de la surprise, j'étais… gênée. Cela faisait longtemps qu'un homme ne s'était pas montré aussi entreprenant, que ce soit en jouant la comédie ou non. J'avais donc récupéré mon sac et sans un regard pour celui qui avait posé la main sur moi, je m'étais éloignée en direction de l'ami de l'homme. Il semblait très amusé par la situation, ce qui ne fit que me rendre un peu plus gênée. Je tendais la main vers le fameux Joshua en lui disant que j'étais enchantée. Il la serra avant de se plaquer contre moi et de m'embrasser sur les joues. Bon là, je ne savais vraiment plus du tout où me mettre, surtout que Joshua s'en allait finalement, sans aucun doute à cause de ma présence.

    Ne vous en allez pas par ma faute. Excusez-moi d'ailleurs de vous avoir enlevé Johan. Ne changez pas vos plans pour moi… Permettez moi d'ailleurs de vous offrir à vous deux un verre, je vous dois bien ça

    Je fis un sourire gênée et sortais tout de suite mon portefeuille de mon sac à main. Je commandais un verre de vodka avec deux glaçons et demandait au serveur de resservir la même chose aux deux hommes.

    Merci en tout cas Johan… Vous n'étiez pas obligé de venir m'aider. Je vous dois à présent une faveur… Une partie de Bowling, ça vous intéresse? Je vous préviens tout de suite, je joue pour gagner et non pour perdre…

    Une lueur de malice passa dans mon regard. L'idée d'une compétition m'enthousiasmait au plus au point. Au moins c'était un terrain connu, et non une pente boueuse sur laquelle je m'aventurais. J'espérais vraiment que Johan accepterait, ainsi que son ami. Cela me permettrait de me racheter un peu auprès du premier et de ne pas partir comme une voleuse. Et puis, je dois l'avouer, Andy étant toujours en train de nous épier, je ne voulais pas lui laisser entrevoir la moindre faille qui l'encouragerait à essayer de nouveau de tenter sa chance. D'ailleurs, je pris le bras de Johan sans attendre sa réponse, et mon verre dans mon autre main.

    De toute façon, je ne vous laisse pas le choix. Joshua, vous joignez-vous à nous?


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Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 13 Avr - 5:25

    La brune s'empressa de s'excuser et de leur payer un verre à chacun, vodka tout simplement, histoire se de faire pardonner. Malgré les mines aucunement gênées des deux hommes, qui ne voyaient pas de problème dans la présence de la jeune femme. En fait, Johan n'en voyait aucun. Joshua, lui, voyait plutôt une occasion de jouer le magicien et de disparaître pour laisser son patron s'qcoquiner à une jolie dame et ensuite pouvoir potiner allègrement à la librairie. Vil personnage. Les verres arrivèrent bien rapidement et son ami le cala sans sourciller, cul-sec, tandis que le lycanthrope le prenait pour le renifler prudemment avant d'y tremper les lèvres. À peine le temps de le faire que la louve prenait son bras, l'encourageant à relever son défi de partie de bowling. Pour l'amour... oui, il pouvait bien y aller en faire une avec elle. Par contre, il ne garantissait pas qu'il allait être le meilleur adversaire rencontré. Il n'y jouait pas souvent et, de surcroît, il était clairement trop alcoolisé pour être bon.

    « Mais de rien, voyons, ça fait... plaisir, de vous aider. Et j'accepte, pour la partie, même si apparemment, je suis obligé d'accepter. »

    Il posa ses yeux sur Josh, espérant qu'il n'allait pas le planter là avec Isadora. Il n'avait rien contre la demoiselle, rien du tout, mais ça coupait quand même court à leur soirée entre hommes (bien entamée déjà). Une lueur de supplication dans les iris clairs de Johan, une moue quémandeuse, alors que sa main glissait pour trouver celle de la jeune femme et la serrer dans la sienne. Légère pression sur cette paume chaude.

    « Non, non, je vous assure, je vais y aller... ce dernier verre m'aura bien eu. »

    Un petit clin d'oeil à l'adresse de Johan. Ben oui, hein... Le lycanthrope posan son verre sur le comptoir et lâcha la main d'Isadora pour filer l'accolade à son collègue de travail, lui murmurant un petit : « Tu vas me le payer » à l'oreille, pour que l'autre soit certain qu'il allait se venger, un jour, de cet abandon. Joshua ne fit que rire, avant de le lâcher et de donner un dernier baiser sur la joue de la brune, attrapant son manteau de l'autre main. Un signe de la main pour les saluer avant de partir, les laissant seuls tous les deux.
    Seuls.
    Tous les deux.
    Johan déglutit et jeta un regard de biais à la demoiselle. Il ne savait pas comment lui dire ce qu'il avait à dire. C'était difficile, mais il devait le faire. Il s'appuya contre le comptoir, reprenant son verre en main, pour en prendre une bonne gorgée. Mmm, chaud.

    « Alors, on va la jouer, cette partie ? »

    Une petite pique, avec un clin d'oeil, pour se détendre avant qu'il ose ajouter en se penchant sur elle :

    « Désolé, pour tantôt, mais j'ai un peu bu et quand je vous ai vus, vous et ce McCoyl, je ne savais pas quoi faire pour vous aider. J'ai improvisé, disons, et je... enfin, je ne suis pas toujours comme ça. Excusez-moi si je suis un peu entreprenant... »

    Ce faisant, il s'entendait baisser la voix, toujours se rapprocher d'elle, jusqu'à laisser ses lèvres effleurer son oreille. Sa langue qui vient traîner dans son cou, sur le lobe de son oreille, ses dents qui mordille cette chair brûlante, sa main libre qui vient se poser sur la chute de ses reins. Ce baiser avait suffit à enflammer son esprit alcoolisé, ses sens émoussés, mais surtout la bête en lui. La bête qui sentait cette proximité animale et qui la considérait avec un intérêt toujours grandissant. Qui sentait une proximité à laquelle la jeune femme ne semblait pas totalement se dérober. Il avait néanmoins besoin qu'elle le replace un peu, ou lui donne un peu plus ?, pour reprendre ses esprits et pouvoir tenir une boule de bowling entre ses mains pâles et semées de cicatrices profondes aux paumes.

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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyMer 13 Avr - 22:04


    J'avais chaud, très chaud, étrangement chaud tout à coup. Et cela ne venait pas de la gorgé de Vodka que je venais de voir. Ce n'est pas de la vantardise ou autre, mais il me fallait bien plus qu'un verre pour être saoul. Passé d'ancienne alcoolique et côté lycanthrope obligent. Non cela ne venait pas de l'alcool russe que je venais d'ingurgiter. La raison était nulle autre que Johan. Mais revenons quelques minutes avant, au moment où je lui avais offert à lui et à son ami un verre en remerciement au "sauvetage" du cabot. Il m'avait tiré, disons le clairement, d'un très mauvais pas, qui aurait pu me couter très cher. Par son aide, je m'étais débarrassée, provisoirement surement, mais débarrassée quand même de mon supérieur un peu trop… coureur de jupon. Sans son intervention, j'aurais cassé le poignet de l'humain, avant de faire de lui un énuque, et de le mutiler de bien des manières. Le tout sous les yeux d'humains qui n'auraient pas pu arrêter la louve colérique qui grondait en moi. Oui, il m'avait sorti d'un mauvais pas. Et quelle sortie ai-je envie de dire !

    Je lui avais donc tout naturellement offert un verre pour le remercier. Ce n'était pas grand-chose, mais c'était quand même un geste de reconnaissance. Je lui proposais d'ailleurs, histoire de détendre l'atmosphère et de connaitre son côté humain – ayant déjà passé une très bonne soirée en compagnie de son loup – une partie de bowling. J'avais bien entendu convié son ami, essayant de le convaincre de ne pas tourner les talons. J'étais celle qui s'était incrustée, et je ne voulais pas leur gâcher la soirée. J'en avais déjà que trop demandé au lycan. Ce dernier accepta, et me prit d'ailleurs la main quand je le pris le bras, ce qui m'étonna quelque peu. Sans doute jugeait-il utile de le faire parce que le pot-de-colle nous regardait? Je ne savais pas trop, n'ayant pas tourné la tête vers l'homme avec qui j'étais venue. Mais si Johan était partant pour jouer une partie de bowling, l'humain au nom de Joshua jugea plus marrant de nous laisser entre créatures hurlant à la lune. Sans doute pour mieux en reparler plus tard à Johan. Je n'insistais pas plus, fit mine ne de pas entendre ce qu'ils se dirent et salua l'homme.

    Un silence de trois secondes avant que le cabot ne me demande si je me décidais à aller jouer avec lui. Je me levais de mon siège, et vidais mon verre d'un train, savourant la chaleur que vint se loger dans ma bouche, puis ma trachée. Je savais que d'ici quelques minutes, du fait que j'avais déjà bu avant, je commencerais à ressentir les effets de l'alcool, malheureusement pour un court instant, une ou deux demi-heure pas plus. Je m'étais approchée de Johan pour lui dire dans ce cas de me suivre, mais il ne m'en laissa pas le temps. Le lycan se pencha vers moi pour venir me parler. Le son de sa voix était plutôt bas, et finit par devenir un murmure à mesure de ses paroles et qu'il se rapprochait de moi. J'aurais voulu lui dire que ce n'était rien, qu'il m'avait rendu un grand service, mais ses lèvres se posèrent de nouveau sur moi, et plus précisément dans mon cou. Il vint alors me mordiller, et posait une de ses mains sur bas de mon dos.

    Vous comprenez mieux maintenant pourquoi j'avais subitement chaud? Et je ne vous parle même pas de ma louve. J'étais, une nouvelle fois, comme restée figée les premiers secondes. Je n'avais pas et plus du tout l'habitude qu'un homme se comporte ainsi avec moi. Je fuyais tous contacts en dehors de mon ancien Ulfric, depuis que j'étais devenue un monstre. Car c'est ce que je suis à mes yeux, un monstre de cirque, dangereuse pour les autres. Je m'étais comme refermée comme une coquille sur moi-même, et avait rayé beaucoup chose dans ma vie. Je me consacrais, et c'est oui, triste à dire, à mes journées de travail, mes ballades en forêt qui donne soif… Dédicace à Marya ♥, et a correspondre avec ma fille qui se trouve en Amérique. Ma vie se résumait à ça, bien que ponctuée de temps en temps de querelle avec ma lupa, et de bagarre avec des mâles de la meute qui espérait plus de moi. Comme si j'étais intéressée… Il est de notoriété publique chez les loups-garous que je ne suis pas intéressée et que je sais me défendre quand on veut me forcer la main. Beaucoup s'étaient fait à cette idée, si bien qu'ils n'essayaient plus d'avoir une proximité avec moi.

    Ma louve s'emballa tout de suite. Elle me tiraillait, s'excitait, en voulait plus. Elle voulait comme sortir de mon corps pour aller se frotter au loup en face de moi. Elle appréciait ses baisers, la langue sur ma chair. Elle frémissait d'envie d'en avoir plus. Surtout qu'elle sentait le loup du cabot s'emballait lui aussi. Doux Jésus. Mon corps avait frissonné quand Johan m'avait mordillé. Doux Jésus !! Ce n'est pas bien, pas bien du tout. S'il ne s'était jamais rien passé avec d'autres loups, et même d'autres hommes, ce n'était pas pour rien. Pour les seconds, je suis un danger pour eux, et plus ils se tiennent loin de moi, mieux ils se porteront. Quand aux premiers et bien… Disons que je suis convaincue que deux monstres ensembles, ça ne peut pas faire bon ménage. Et puis vous imaginez vous un peu le tableau ? On ne sait jamais ce qui peut arriver. Et tout le problème se trouvait là. Je ne voulais aucune proximité sous ma forme humaine avec un loup. Seulement je m'étais privée de contacte si longtemps, que mon corps réagissait au quart de tour. Rajouté à ça l'envie de ma louve. C'était juste… Insupportable car incontrôlable.

    Mon cœur s'emballait totalement, battant à tout rompre dans ma poitrine alors que le souffle chaud de Johan se faisait sentir dans mon cou. Il n'y a rien de pire que d'avoir l'impression d'être retournée au stade ado qui découvrir les plaisirs de la chair et des contacts humains. Sans vraiment m'en apercevoir, mes mains étaient remontées le long du dos du lycanthrope, jusqu'à se mêler dans ses cheveux. Je frottais ma joue contre la sienne, caresse complètement lupin, m'enivrant de l'odeur qu'il dégageait… Jusqu'à ce que mon sac tomba au sol dans un bruit de clefs. C'était comme le déclic qu'il m'avait fallut pour reprendre mes esprits. Je repoussais légèrement l'homme pour l'écarter de moi, et me baissais pour ramasser mes affaires éparpillées autour de mon sac. Quelques accessoires de maquillage, un portefeuille, cinq jeux de clefs de maison et un jeu de clef de voiture, le badge de mon entreprise de nettoyage à domicile avec ma photo et mon prénom, une bombe lacrymaux, une pochette fermé noire, et un couteau de poche. Je fourrais de nouveau tout mon attirail dans mon sac, prenant bien soin d'éviter de regarder Johan. Je sentais que mes joues étaient rouges pivoines. Je finis par me relever et me diriger vers la piste de bowling, en lui disant

    Ce… N'est rien… On devrait commencer la partie avant que quelqu'un ne prenne notre place… Je vous laisse commencer. Il vous suffit d'inscrire votre prénom sur la console et la partie débutera…

    Je me saisissais d'une boule de bowling de 14 kilos aux couleurs du Royaume Unie, avant de m'asseoir sur un des fauteuils à côté de la console. J'avais pris soin de ne pas regarder Johan, me concentrant sur les quilles qui étaient mise en place. Ma louve grognait de mécontentement, mais peu importe. C'était Isadora l'humaine qui décidait, et qui devait garder le contrôle…



Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 14 Avr - 1:46

    Le rythme des battements de son coeur s'accéléra considérablement, tandis que ses mains s'enhardissaient et osaient descendre jusqu'au fesses de la brune. Elle ne le repoussait pas, elle l'encourageaient même, il sentait ses mains le long de son dos, dans ses cheveux blonds, se mêler à la chaleur de son corps, sa joue qui se frottait contre la sienne, sa barbe qui devait râper un peu cette peau si douce. Il avait l'impression que la bête en lui prenait le dessus sur son corps d'homme, sur son esprit d'homme, rendant cette humanité incroyablement obsolète. Il n'était que chaleur et luxure, il était cet animal qui voulait se frotter à cette autre bête inespérée, qui sentait cette chaleur féminine contre lui. Son souffle plus rapide, ses yeux presque fermés de contentement, et un bruit soudain qui le fit sursauter. En boissin, certes, mais pas totalement dépourvu de réflexes. Ce bruit était le sac de la jeune femme, tombé au sol, suffisant à faire reprendre ses esprits à la louve. Elle le repoussa un peu et se pencha pour ramasser ses affaires au sol. Contre toute son éducation de gentilhomme, Johan ne l'aida pas : il reste plutôt debout, secouant un peu la tête pour tenter de reprendre ses esprits. Voyons, O'More ! Tu n'as jamais été type d'homme à te laisser aller à de telles familiarités. Ton adolescence folle est bien loin, cachée sous toutes ces cicatrices cruelles, tu n'as pas à agir ainsi. L'alcool n'excuse rien. Le lycanthrope passa ses doigts sur ses tempes, puis demanda un verre d'eau au barman. Ça allait peut-être l'aider à descendre de son état d'homme soûl, qui devenait de plus en plus problématique.
    Le verre arriva ; il le but rapidement, laissant l'eau couler sur son menton, avant de l'essuyer du revers de sa main. La louve se releva, les joues en feu, et se dirigea vers la piste de bowling. Sagement, évitant lui aussi son regard, il la suivit. Johan se sentait réellement gêné de son attitude. Jamais il n'avait été aussi... enfin, comme ça !

    C'était gênant.
    Rare que son loup lui cause autant de problèmes.

    Le libraire acquiesça à ses paroles et inscrivit son prénom sur la console, un « Johan » simple. Il regarda les boules de bowling et en choisit une rouge, cette couleur qu'il ne portait jamais. Pour la chance. Pour assortir à la couleur de sjoues d'Isadora et sans doute à la couleur de ses propres joues.

    « Désolé. »

    Un murmure.
    Le lycanthrope se plaça en position, les doigts dans les trous, essayant tant bien que mal de faire le focus sur les quilles au loin. C'était tout de même ardu, tout cela... Des années qu'il n'avait pas joué aux quilles et voilà qu'il s'y remettait après avoir bu son poids en alcool, pendant que son loup tentait seulement de sortir pour aller se frotter contre une autre bête. Un bon élan et le lycanthrope lança. Première approche pas si mal : la boule roulait bien, il n'avait encore rien cassé, et il réussit même à faire tomber deux quilles ! Johan sauta sur place de joie et se tourna vers Isadora, un large sourire illuminant son visage.

    « HA HA, pas si rouillé, le vieux loup ! »

    Allez, un autre coup et voilà, il aurait réussi ! Bien si, il allait le faire en deux, évidemment. Une autre boule dans sa main, violette cette fois, et avec toute son assurance d'homme bien alcoolisé et en pleine possession de ses moyens, il fit rouler la boule de quilles... qui tomba dans le dalot. Ah bien oui, hein. La troisième fois aussi, elle tomba dans le dalot, d'ailleurs, même avec la boule verte qu'il avait soigneusement choisie. Plus piteux, le lycanthrope regarda l'écran changer et se mettre au nom de la prochaine personne à jouer. Maiiiis. Un soupir et il se tourna vers Isadora, lui laissant la place d'un geste du bras. Toute cette excitation relative à l'idée de faire des points lui avait presque fait oublier tout ce qui se passait actuellement.

    « C'était juste pour me réchauffer. »

    La blague.


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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 14 Avr - 16:00


    Jouer une partie était la chose la plus sage à faire. Tout comme reprendre mes esprits. Je m'étais laissée trop allée, et ma louve avait pris le pas. Je ne pouvais pas me le permettre, je ne pouvais plus me le permettre. J'entrais "Isa" sur la console, alors que le loup garou lançait sa première boule de bowling. Le pauvre, il ne savait sans doute pas vraiment se servir de ses sens de lycanthrope dans sa vie courante. Si cela aurait été le cas, il aurait fait tomber toutes les quilles et non pas que deux. Je ne pu m'empêcher de rigoler quand il affirma qu'il n'était pas si rouiller que ça. Mouhé, question de point de vue. D'ailleurs, en parlant d'âge, je m'apercevais pour la première fois qu'il était sans aucun doute plus âge que moi. Je le savais loup depuis plus longtemps que moi, mais je ne m'étais jamais posée la question en temps qu'humain. Je le regardais lancer une nouvelle boule, tout en me disant que nous devions avoir plus ou moins six ans d'écart, l'homme faisant une petite trentaine d'année. Etrangement, pourtant, je n'arrivais pas à le voir autrement que quelqu'un de plus jeune que moi. Il paraissait si novice pour tout ce qui concernait son côté lupin, que je le voyais comme un louveteau tout juste sorti du ventre de sa mère. Comme quoi mon existence ne tournait plus qu'autour que mon côté monstre de foire. Je me rendais vraiment compte de la chance que j'avais eu d'avoir Nathanaël comme "professeur", comme figure, quelque part paternelle. Il m'avait apprit tout ce qu'un loup avait besoin de savoir, et poussait à dépasser mes limites. Si j'avais à présent une vie stable c'était grâce à lui…

    Après que Johan eut fini de lancer sans succès ses boules, je me levais, un sourire amusé aux lèvres. J'entrais les doigts dans la boule, la soulever entre mon visage et les quilles, me concentrant sur ce que je voulais obtenir comme résultat. Quelques secondes plus tard, je la lançais, et fit mouche. Ma boule tapa sur la quille de milieu et fit tomber toutes les autres en un coup. C'était un jeu d'enfant, si simple que cela finira par m'ennuyer un jour ou l'autre. C'était comme attraper entre ses pattes un lapereau, sauf que là, j'avais un public pour me féliciter et admirer mes "compétences". Pauvre Johan. Quand je jouais, je le faisais bien, et ne laissais de chance à personne. Je dois bien avouer que je suis du genre mauvaise perdante, si bien que je m'arrange toujours pour gagner d'une manière ou d'une autre. Mais je savais me montrer fair play quand même. Ma boule revint, alors que l'écran indiquait que c'était au tour de l'homme de jouer. Je vins jusqu'à lui, le releva et l'amena jusqu'en face de la piste de jeu. Je lui apportais ensuite une boule du poids équivalente à la mienne et lui mit dans les mains. Je me plaçais juste derrière Johan, et orientais son visage vers les quilles et plus particulièrement celle du milieu.

    Imaginez que vous êtes dans les bois. Voyez les quilles comme un animal que vous aimez chasser. La boule n'est ici que la projection de la trajectoire que vous comptez emprunter pour attraper votre proie. Le truc, c'est de viser le milieu et de prolonger votre geste jusqu'au bout. Ne la lancez pas trop forte pour ne pas abimer le parquet, mais assez pour qu'elle est de l'élan… C'est pour ça que le poids est très important. Plus elle sera lourde, et mieux ce sera pour les… gens comme nous… Vous devez la lancer comme ça…

    Je le contournais, et lui montais le geste qu'il devait effectuer, comme si j'avais une boule invisible dans la main que je lançais. Je lui montrais qu'il fallait qu'il accompagne sa boule jusqu'au bout, quitte à paraitre un bébète à garder un bras tendu devant soi. C'est comme ça de toute manière que l'on apprenait à jouer. S'il écoutait bien mes recommandations, il allait faire mouche sans aucun doute. Etant du genre joueuse, je ne pus m'empêcher de rajouter

    Et si on rendait la partie plus intéressante? A chaque quille que vous faites tomber, je bois un verre et inversement … A la fin de la partie, si je gagne en terme de points, vous me laissez les clefs de votre voiture, pour que je puisse rentrer chez moi, sans faire appelle à un taxi. Et si vous gagnez… A vous de voir ce que vous voulez gagner…



Isadora J. Valentyne

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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyLun 18 Avr - 5:38

    À peine le temps de s'asseoir que la jeune femme commençait déjà à jouer, avec un petit sourire bien étrange sur les lèvres. Et elle avait bien raison de sourire ainsi : la boule qu'elle envoya, la seule d'ailleurs, fit mouche parfaitement, en un abat magnifiquement orchestré. Johan entrouvrit la bouche, abasourdi par l'adresse de la demoiselle. D'accord, il était peut-être simplement vraiment mauvais, au fond.
    Non : il était probablement vraiment mauvais.
    Elle revint vers lui et le força à se lever et à le suivre jusqu'en face de la piste de jeu. Bien là, si en plus il devait perdre, est-ce que ça valait encore le coup de jouer, hein ? Il se laissa quand même faire, prenant de bonne foi la boule de quilles entre ses doigts. Oh, plus lourde que la première... et pourtant, il se sentait mieux, avec une boule de ce poids. Étrange. Faut dire que Johan n'avait pas totalement conscience de sa force et que parfois, elle lui jouait de bien vilains tours, quand il avait des accès émotionnels inattendus. Dieu merci, l'alcool endort un peu les crises, vu que c'est un dépresseur. La présence d'Isadora derrière lui, ses mains qui orientent son visage vers les quilles, l'homme qui tente de se concentrer sur les quilles et non pas sur la chaleur du corps de la louve. Elle dégageait merveilleusement trop de chaleur, son odeur était délicieuse, et alors qu'elle tentait de lui expliquer comme réussir à faire un abat, il pensait à quel point ses lèvres étaient douces.

    Il y avait quand même beaucoup d'informations à retenir, pour bien jouer à ce foutu... « sport ». le lycanthrope hochait la tête pour montrer qu'il comprenait, retenant les gestes que faisait la louve pour les associer à ce qu'elle avait précédemment dit. Boule lourde, plus que les autres, ne pas abîmer le parquet, continuer le mouvement, forêt, trajectoire. Il s'exécuta, essayant de en pas porter attention aux paroles d'Isadora, mais peine perdue : au moment de lancer, il capta juste le « Et si vous gagnez… A vous de voir ce que vous voulez gagner… »
    Gnii.
    Johan échappa la boule, qui roula dans le dalot. Il se retourna, ouvrant de grands yeux clairs et surpris. Puis, il se confondit en excuses quelconques.

    « En fait, j'ai juste un vélo... Mais je pourrais vous payer le taxi. Et... oh, et puis, ce n'est pas comme si la partie était déjà jouée, non ? »

    Un ton quelque peu narquois. Ce n'est pas comme si il était vraiment nul, non ? Johan lui tira la langue, avant de se rapprocher d'elle et de la prendre par la taille.

    « Quoique... j'accepte. On ne sait jamais. Et puis... Un silence, un sourire, un mordillement de lèvre, un clin d'oeil. J'aime bien jouer. »

    Tous deux savaient déjà ce qu'il désirait comme prix, s'il advenait à gagner, par un miracle de l'univers. Pas besoin de le dire : c'était évident. Ses yeux captèrent ceux d'Isadora, puis ceux de son patron hargneux, qui les surveillait avec haine. Quel pot de colle, celui-là. Johan effleura les lèvres de la louve des siennes, avant de laisser glisser sa langue dessus, sensuellement. Il n'y avait pas qu'elle, qui avait le droit de jouer, ce soir...

    « Vous m'attirez. C'est mal. »

    Très mal. Pour tous les deux. Il n'avait pas le droit d'être aussi affectueux envers une femme en public : l'amour, ce n'était plus pour lui, il avait mis tout cela de côté. Ça faisait mal, il avait l'âme à aimer et le coeur ouvert, mais il préférait encore le célibat à la déception. Et elle, elle était de la meute, ils n'étaient pas du même monde, et il était quelque peu conscient des troubles qu'il pouvait lui créer. Ce n'était pas fair. Et pourtant. Il avait dit cela comme une fatalité, appuyant momentanément son front contre celui d'Isadora, une brève seconde, avant de revenir à la piste de jeu. Sa main choisit une boule, plutôt lourde de la part le fait, et dans un geste assuré, il lança. Ligne parfaite, courbe parfaite, et un abat tout aussi parfait. Les yeux du lcyanthrope s'illuminèrent, prenant la teinte verdâtre de l'animal en lui, tandis qu'il levait la palette de la casquette enfoncée sur ses cheveux.

    « Je vais aller faire préparer quelques shooters, vous voulez bien ? Je sens que la soirée sera... comment dire... alcoolisée. »

    Et plus encore.

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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 21 Avr - 17:51


[list]J'avais plusieurs fois eu l'occasion de rencontrer le cabot. Et jamais au grand jamais je ne l'avais imaginé ainsi. Moi qui le premier pour un homme plutôt sage et posé nous allons dire, je m'apercevais que ce n'était pas du tout le cas. Le plus bizarre était qu'il était plus confiance sous sa forme humaine que sous sa forme lupine. Je le revois encore fort hésitant dans la forêt à la moindre action que je faisais. Là, il n'était pas du tout hésitant, sans doute un poil trop confiant? Bon d'accord, j'aime les hommes qui savent ce qu'ils font et où ils vont mais là, du fait que je ne le connaissais pas du tout, j'étais déstabilisée. Surtout que je ne laissais personne aller aussi loin avec moi. En une dizaine de minutes, il m'avait embrassé, d'une manière très "proche", prise par la taille et par la main. Et alors que je pensais avoir trouvé le moyen de rentrer chez moi, Johan avait prit ma proposition de jeu pour une sorte d'invitation ou d'insinuation. Ce n'était pas ce que j'avais recherché mais je n'avais pas le temps de lui dire qu'il me prit de nouveau par la taille. Je ne compris que trop tard ce qu'il allait faire. Le loup effleura mes lèvres et passa même sa langue sur ma bouche. Je sentais ma louve chahuter en moi, m'en demandais plus, mais encore une fois, je lui refuserais. Je lui refusais toujours, bien que là, c'était plus difficile à faire qu'en temps normal.

S'il vous…

J'avais commencé une phrase dans un murmure, mais il me coupa en énonçant quelque chose qui aurait fait très plaisir à toute femme. Que l'on nous dise que l'on est attirante ne pouvait que gonfler notre fierté. Là, ce n'était pas le cas. Ainsi si quelque part. Depuis combien de temps un homme ne s'était pas montrer aussi persévérant avec moi – mon supérieur mise à part, étant donné qu'il saute et louche sur tout ce qui bouge - ? Je ne m'en rappelais même plus. Le truc en plus, c'est qu'il sait ce que je suis, que je suis un monstre et pourtant, il ne me trouvait pas repoussante pour autant. Sur toutes les jeunes femmes qui se trouvaient dans le bowling, et croyez moi, il y en avait pas mal, il n'avait accordé ses regards qu'à moi. C'était si… déstabilisant. Il posa son front contre le mien une ou deux secondes, puis s'éloigna de nouveau vers la piste de jeu. Cette fois ci sa balle ne tomba pas dans le dalot, mais fit mouche comme ma précédente. Il n'aurait pas les points d'un strike, mais aurait quand même ceux d'un spare. On pouvait voir sur son visage qu'il était content de lui, et il avait de quoi l'être. C'était rare qu'un adulte apprenne aussi vite. Se retournant vers moi, il m'annonça qu'il allait chercher des verres, du fait qu'il avait fait tomber dix quilles, et que je devais donc boire dix verres. Soit j'étais bonne joueuse. Cependant, avant qu'il ne s'en aille je lui pris le bras, pour le retenir un instant

Ecoutez… J'apprécie ce que vous faites pour moi, vraiment, mais… Je suis un loup de la meute et vous un cabot. Je devrais vous tuer pour m'avoir ne serait-ce toucher. Rassurez-vous ce n'est pas ce que je compte faire seulement…

Je m'arrêtais un instant pour chercher mes mots. Je poussais un soupir, et finir par lui dire :

Seulement je n'ai pas l'habitude que l'on se comporte ainsi avec moi. Ce n'est pas bien, car mon loup me crie de me jeter sur vous et j'ai toutes les peines du monde à le faire taire. Je vous aime bien Johan, vraiment. Mais il serait plus sage que je m'en aille. Si les choses dérapent, je m'en voudrais…

Je le regardais droit dans les yeux, pour qu'il comprenne bien ce que je lui disais. J'étais une femme sans attache, et je n'en voulais pas, même pour jouer le temps d'une soirée. Je m'interdisais d'être proche de quelqu'un autant pour ne pas le faire que pour ne pas souffrir moi-même. Je préservais tout le monde en agissant ainsi, et aussi titre soit ma vie, je ne voulais pas la changer pour autant.

Je vais demander au barmad de m'appeler un taxi, et je vais payer la partie. Puis-je vous demander de me rejoindre dans le hall d'entrée et de faire mine de partir avec moi? Dès que le taxi sera là, je vous libre, c'est promit

Je fis un léger sourire gênée à Johan et alla directement vers le barman. Je lui laissais plusieurs billets alors qu'il appelait une compagnie de taxi et me dirigeais ensuite vers la sortie. Je fus interpellée par mon patron mais je ne fis pas attention. J'avais très bien entendu ce qu'il disait, des insultes dont il ne se rappellerait plus une fois qu'il aurait décuvé. Je préférais le laisser s'afficher devant tout le monde à m'insulter de prostituée, plutôt que de répondre et de tomber de nouveau dans un dialogue de sourd. Je sortais directement, espérant vraiment trouver Johan. Je voulais le remercier une nouvelle fois pour l'aide qu'il m'avait apporté.



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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 22 Avr - 0:14

    Avant qu'il puisse partir, la jeune femme le retint par le bras. Quoi donc ? Il s'arrêta et se pencha un peu pour l'écouter. Au fur et à mesure qu'elle parlait, le large sourire de Johan fondait, faisant face à une expression non pas triste, non pas déçue, mais blessée. Insultée. Ainsi donc, elle était comme toutes les autres. Bonne qu'à le repousser. Son coeur s'accélérait, ses mains tremblaient, et même s'il essayait d'éviter son regard, elle le forçait à la regarder. C'était une torture. L'alcool est un dépresseur et l'homme venait d'atteindre la phase nettement moins agréable de sa soirée, à savoir celle qui suivait le boost d'énergie. La réalité. La désillusion. Savoir qu'elle devrait le tuer ne serait-ce que pour l'avoir touchée ne lui faisait ni chaud ni froid : il essayait de concevoir ceci et il en était incapable, néophyte aux traditions de la meute qu'il était. Mais le reste ? Il avait peur de comment elle l'avait perçu ; comme un fêtard ? Un irresponsable ? Un vantard qui se tape tout ce qui bouge ? C'était si loin d'être lui, toute cette assurance que lui donnait le loup désireux de chair femelle, toute cette décontractitude que l'alcool lui avait conféré. Elle n'allait plus jamais vouloir lui reparler ; sans doute pensait-elle qu'il ne valait mieux que son libidineux supérieur.
    Et qu'elle ne lui dise pas qu'elle l'aimait bien.

    Johan dégagea son bras, détournant le regard pour de bon. Il en avait assez entendu. Le plan de sortir en même temps qu'elle atteignit à peine son oreille, lui faisant distraitement hocher la tête. Le lycanthrope alla chercher son manteau, partant quelques secondes aux toilettes. Il croisa son regard dans le miroir ; il n'avait pas de miroir chez lui. Il ne les supportait pas. Son image le découragea et fit presque monter les larmes dans ses yeux. Ses yeux flamboyants de loup, ses vêtements usés, son visage lacéré et cet air tellement triste, tellement déçu. Il ouvrit le robinet d'eau froide et se pencha pour asperger son visage, referma le robinet, essuya son visage dans la manche de sa chemise, sortit des toilettes. Machinalement, il se rendit dans le hall d'entrée.
    Ah.
    Elle était là.
    Il se posta à ses côtés, referma sa veste et croisa les bras sur son torse, dans une attitude défensive. Sur sa langue brûlait l'envie de lui dire qu'en dix ans, elle était la première femme avec laquelle il avait tenté qui que ce soit dans un véritable contexte. Une femme qui n'était pas une travailleuse du sexe. Une vraie femme. Mais elle l'avait repoussé, froidement, avec une gêne décevante, quelque chose qui disait tout : bien utile pour les apparences, mais rien de plus. Jamais rien de plus. Johan passa sa manche sur ses yeux, il avait sentit les larmes piquer ses yeux et il avait empêché les pleurs avant qu'ils n'arrivent. Il ne fallait pas qu'il laisse ses émotions prendre le pas sur son humanité : il en avait déjà trop fait, ce soir.

    « Vous ne savez pas ce que c'est. »

    C'est tout ce qu'il avait à dire.
    D'autres mots vinrent à ses lèvres, méchants cette fois, mais il n'était pas homme de ce type. Il était fondamentalement gentil et c'est ce qui allait le perdre, pensa-t-il amèrement. Le taxi n'était toujours pas arrivé et la nuit le frigorifiait, le loup s'étant totalement terré en lui, privant l'humain de cette chaleur bienfaitrice, confortable. Il mordilla ses lèvres et fourra les mains dans les poches de ses jeans, leva la tête vers les étoiles. Envie d'hurler à la lune, d'hurler cette tristesse qui vibrait dans sa gorge, de laisser cet animal blessé s'exprimer. Toutefois, ce furent d'autres mots qui passèrent ses lèvres, étranglés :

    « Je préfère qu'on ne se revoit pas. »

    Et plus jamais. Pour éviter le malaise, la confrontation, la douleur et encore et toujours la blessure du rejet, ce rejet qu'il avait tant cherché à éviter et qui, pourtant, avait réussit à le rattraper. Tu ne t'en sauveras pas si facilement, Johan O'More...

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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptySam 23 Avr - 15:49


[list]Johan était contrarié, et c'était ma faute. Je le voyais sur son visage, et la nuit sombre ne pouvait pas entraver cette vision. A peine m'avait-il rejoint dehors que j'avais compris qu'il m'en voulait. Pourquoi? Parce que je lui avais dis non? Etait-il comme tous les autres hommes, à être blessé dans leur égo à partir du moment où une femme ne veut pas allez plus loin? Si c'était le cas, je ne pouvais rien pour lui, absolument rien. Cela faisait bien longtemps que j'avais décidé de ne plus jamais laisser des personnes s'approcher de trop près. Ca finissait toujours mal et c'était des plus douloureux. J'avais perdu mon époux, puis ma fille, puis Nathanaël. J'avais eu mon lot de perte et je ne voulais plus jamais souffrir comme j'avais souffert et comme je continuais d'ailleurs à souffrir. Et puis surtout, il y avait tant de raisons qui me poussaient à repousser d'avantage Johan. D'un part je ne suis plus humaine. Je suis un monstre qui peut provoquer de grands dégâts dans son sillage si elle ne fait pas attention. Et le libraire était lui aussi un lycanthrope. D'autre part c'est un cabot et je fais parti de la meute. Nous aurions tous deux de grands problèmes si on venait à apprendre ce qui s'était passé. Tout nous séparé, et je ne ferais ni voulais faire quelque chose qui pourrait réduire cette distance.

Vous non plus vous ne savez ce que c'est.

Je n'avais pas voulu, mais je lui avais répondu sèchement. Je ne savais pas à quoi il faisait allusion, ne le connaissant pas assez bien pour moi. Pour ma part, je faisais référence au fait de souffrir à cause de la perte d'êtres chers et de ne plus vouloir se bruler les ailes. Et puis, nous n'appartenions pas au même monde. Tout serait tellement plus simple s'il faisait parti de la meute, ou s'il faisait des démarches pour en faire partie. Sans doute aurions nous pu être amis, de très bons amis. Pas plus, vu que je me refusais à d'autres relations. Et que j'accepte de le côtoyer était déjà un effort surnaturel.

Le mieux est d'oublier ce qui s'est passé. Nous n'appartenons pas au même moment et surtout je refuse d'être une nouvelle fois jugé par une personne qui ne me connait pas.

J'étais offusquée et je ne le cachais pas. Mais j'étais également désolée pour Johan si bien que je rajoutais avant qu'il ne puisse répondre

Veuillez accepter mes excuses. Je n'aurais pas du solliciter votre aide. Je vous ai caché la soirée. Vous être libre Johan. Allez vous en, vous n'avez aucune obligation à mon égard à avoir.

Le taxi arriva au moment où je finissais ma phrase. De la même manière que l'homme, j'avais croisé mes bras sur mon torse, une manière de me protéger des autres. Ma louve grondait. Je pouvais sentir qu'elle n'était pas de la meilleure humeur qui soit. Johan nous avait quelque part vexé, comme je l'avais vexé. J'allais tout de suite vers le véhicule, ouvra la porte, et m'y engouffra juste après avoir dit :

Encore une fois merci. Votre présence me fut très agréable et j'ai apprécié découvrir ce côté de votre personnalité.

Je lui fis un léger sourire, entra dans le véhicule. Ce dernier démarra sans attendre pour me conduire jusqu'à mon lieu de travail. Là bas, je récupérais mon pauvre véhicule puis rentrer chez moi.



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MessageSujet: Re: Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé]   Un petit mensonge de rien du tout... [Livre 1 - Terminé] EmptyVen 29 Avr - 17:45

    Sa voix sèche lui indiqua qu'au fond, c'était lui qui avait fait l'erreur de faire des suppositions sur elle. Elle ne comprenait pas, mais lui non plus, et là se posait el problème que les deux lycanthropes ne se connaissaient que superficiellement... Johan n'osait pas la regarder, son visage prenant l'air du chiot piteux, grondé par sa mère. C'était tout ce qu'il avait l'impression d'être : un chiot, un chiot bâtard, qui se faisait réprimander par quelqu'un en autorité. Ce n'était une impression spécialement agréable et en cet instant, il se sentait au plus mal. Ils n'étaient pas du même monde, il le concevait, mais pourquoi cela devait-il être une barrière ? Il n'entrerait pas dans la meute pour faire plaisir à ses beaux yeux. En dix ans, il n'avait jamais eu de contact avec les lycanthropes de la meute et maintenant qu'ils semblaient se rendre compte qu'il existait, ils étaient tous sur son cas. Tant pis pour vous, voilà tout.
    Et pourquoi était-elle soudainement tant sur la défensive ? Qu'est-ce qui lui faisait croire qu'il la jugeait ? Oui, il le faisait un peu, mais ne le faisait-elle pas avec lui ?
    L'homme ouvrit la bouche pour protester, commenter, mais Isadora continua de parler, générant une certaine colère chez lui. Sa soirée n'avait pas du tout été gâchée ; c'était lui qui se sentait coupable d'avoir agit comme un imbécile en sa présence. Leurs attitudes respectives étaient celles de la défense et leurs loups, qui avaient précédemment cherché la présence de l'autre, grondaient en eux. Le sien était aussi piteux que furieux et il pouvait sentir la louve de la brune, un animal vexé dans sa fierté. Une main se dégagea pour venir renfoncer sa casquette sur ses cheveux, cachant un peu plus son visage au regard de la jeune femme. Il espérait qu'ils n'allaient pas se voir avant un bon moment, quitte à devoir l'éviter sciemment.

    Le taxi arriva, finissant de séparer les deux êtres.
    La dernière phrase réussit à arracher un triste sourire des lèvres de Johan, qui suivit le taxi tandis qu'il emportait la jeune femme loin de lui.

    « De rien. »

    Un solitaire marmonnement. À cet instant, il se rendit compte que ses ongles courts étaient rentrés dans ses paumes, y creusant de légers croissants rouges qui se guérirent instantanément. Merde. Heureusement pour tout le monde, c'était la seule manifestation de sa colère. Lentement, il marcha jusqu'à l'endroit où il avait laissé son vélo ; il l'avait cadenassé au précédent bar où ils s'étaient rendus, Joshua et lui. Bien qu'il habitait très près de l'endroit où ils avaient fini la soirée, il préféra s'y rendre à bicyclette, sans tenir compte de son taux d'alcoolémie. Il arriva à son domicile rapidement et sans même se dévêtir, il se coucha sur son lit, encore frustré de la fin de sa soirée qui s'était pourtant annoncée géniale.


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