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« Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]
MessageSujet: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyLun 10 Jan - 5:33

    FLASH-BACK ; MAI 2004
    where there was nothing but fear, now, there's you



    Il était dans un hôtel, tout juste devant la porte d'une chambre. Devant une chambre d'hôtel. Voilà. Il tenait sa casquette entre ses mains et la tordait sans cesse, se demandant s'il devait entrer ou non. En fait, ce n'était pas vraiment un hôtel, plutôt un immeuble à logements vacants dans lequel plusieurs, euh, femmes officaient. Tout le monde connaissait cet endroit, à Edimburgh ; combien de fois avait-il entendu ses pratiquants grands-parents pester contre les péchés qui se produisaient dans cet immeuble ? Des histoires de femmes souillées, de drogues, de viol et de trucs horribles qu'il n'aurait répété à personne.
    Mais là, il était devant la porte de la chambre 50. Sa casquette entre les mains. Et il s'apprêtait à entrer là-dedans.
    Johan sentit sa respiration s'accélérer. Trois ans qu'il n'avait pas touché le corps d'une femme, qu'il n'avait pas osé approcher une représentante de ce sexe. Depuis l'attaque, donc depuis la mort de Katie, et donc depuis sa dépression majeure. C'était long, trois ans. Surtout, c'était long depuis que tout son corps lui hurlait de satisfaire ses besoins primaires. Tout le temps. De façon lancinante et insistante, au point de monopoliser ses pensées jour et nuit, surtout depuis qu'il avait pris la décision de faire appel aux services d'une professionnelle pour répondre à ce besoin. Anonymat garanti. Il ne la reverrait peut-être plus du tout. Dans un lieu loin de chez lui, aussi anonyme que cette fille. Et la satisfaction serait garantie (quoiqu'au point où il était, un divan humide aurait fait l'affaire ; en plus, ça changeait de sa main). Une réponse à une petite annonce et voilà. Il était là. Il avisa un miroir au fond du corridor et il y alla rapidement, histoire d'aplatir un peu les épis blonds qui hérissaient son crâne et se donner un peu de contenance. Déjà pas très bronzé pour l'époque de l'année, il était pâle d'anxiété et ses cicatrices semblaient encore plus visibles.
    Et si elle hurlait ?
    Et si elle criait ?
    Et si elle tentait de le frapper avec une lampe ?
    Et si elle le tuait pour ensuite le détrousser de toutes ses possessions monétaires ?
    Et s'il entrait dans cette chambre, tiens ?

    Johan rajusta son col et revint à la porte de la chambre 50, toqua légèrement à la porte et entra, sans regarder si quelqu'un était là. Rapidement, il referma la porte derrière lui et la verrouilla, n'osant pas regarder. L'angoisse montait en lui à peu près aussi vite que ses hormones à sa tête. Un petit regard de côté et il la vit. Là. Dans la chambre. Toute mince, pâle et jolie. Aussitôt, son angoisse baissa d'un cran.
    Même si elle essayait de le frapper, il pourrait la maîtriser facilement.
    Le lycan se retourna et baissa les yeux, affirmant un maigre sourire incertain.

    « Bonsoir. »

    Pas plus : il était incapable de dire quoi que ce soit, sa gorge étant serrée. L'air passait à peine, alors imaginez les mots...

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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyLun 10 Jan - 6:52

C'était une soirée comme les autres à Édimbourg. Du haut de ses dix-huit ans, la jeune Andréa était bien plus blasée que bien des personnes âgées, et ne s'attardait guère en vaines considérations sur le temps qui passait. Pour elle, maintenant, une nuit c'était juste des heures de travail accolées les unes aux autres. Travail. Pour autant qu'on puisse appeler cela du travail. Elle qui avait grandi dans la rigueur et la droiture, elle à qui on avait appris à marcher la tête haute, elle qui avait été si fière de sa personne – elle était maintenant définitivement souillée. Par ce que son propre père lui avait fait, oui certes – et aussi par ce qu'elle avait choisi de faire ensuite. La rue, l'alcool, la drogue. Et quand l'argent était venu à manquer... les hommes eux étaient arrivés. Les poches pleines, et le vice en eux. Elle avait subi, et toléré. Pour être payée et pouvoir se défoncer encore pour oublier. Oublier ce qu'elle faisait de ses nuits, oublier ce qu'elle avait choisi d'être. Cercle infernal dans lequel elle s'enfonçait chaque jour un peu plus. Au moins, elle exerçait dans un cadre pas trop sordide...

Un hôtel de passe. On y louait des chambres à des prix risibles et Andréa pouvait se le permettre avec les sommes modestes qu'elle gagnait. C'était un endroit miteux mais au moins, les portes fermaient, et elle pouvait y dormir la journée. Un endroit comme un autre. Le patron était commode : il était habitué au va-et-vient des clients des autres filles et n'avait pas sourcillé devant le défilé des siens. Elle n'avait eu qu'à passer une petite annonce dans un journal du coin : juste une offre de service, un numéro de téléphone, et son prénom. Rien d'autre. Suffisant pour attirer une clientèle variée : du respectable père de famille en mal de coucheries jusqu'au camionneur slovaque obèse, en passant par les sexagénaires pervers et les étudiants malhabiles. Même quelques femmes... Autant d'inconnus dont les visages et les corps se succédaient dans un infini très flou qui ne marquait pas sa mémoire.

Un autre se présenterait ce soir. Un coup de téléphone plus tôt dans la journée, et rendez-vous avait été pris. Chambre 50... Ces deux mots résumaient toute sa gloire. Prostituée. Voilà ce qu'elle était. Indigne du plus infime respect. Pourtant, cet homme-là avait été poli, au téléphone. Soit il n'était pas habitué, soit il attendait quelques exotismes justifiant qu'il la ménage... Priant pour avoir droit à la première version, et pas la seconde, Andréa se prépara. Douche rapide, dessous soignés. Robe classique. Elle était peut-être putain mais pas vulgaire. C'était mentionné dans l'annonce : le genre de femme que n'importe qui pourrait croiser dans la rue. Classique, et sobre. Au moins, ça attirait une proportion réduite de maniaques que les sempiternelles fausses blondes à gros seins, maquillées à la truelle... Elle, elle était toute fine. Pourvue des attributs nécessaires mais sans excès. Et jamais maquillée. Elle partait du principe que les hommes ne venaient pas la voir pour la perfection de son eye-liner...

Des coups discrets la firent sursauter. Elle attendait, assise sur le bord du lit – il entra sans attendre de réponse. Verrouilla. Se retourna. Lui jeta un regard en coin, balbutia un salut étranglé. Première hypothèse donc. Clairement pas habitué. Il y avait quelque chose d'étrangement touchant dans la manière dont il tordait sa casquette entre ses doigts. Il ne savait vraiment pas où se mettre et un sourire amusé vint aux lèvres de la jeune femme. Il avait l'air tellement, tellement tendu... C'était presque poignant. A croire qu'il lui avait fallu rassembler tout son courage pour sauter le pas.

« Je ne me savais pas aussi impressionnante. »
La tête penchée de côté, ses mèches blondes balayant son épaule et son dos. Un sourire rassurant, un ton engageant. Elle se leva lentement, fit quelques pas vers lui. Le mettre à l'aise. C'était la seule chose qui comptait pour le moment. Elle s'arrêta à une bonne distance, respectant son espace vital. Ne pas le brusquer. Puis elle tendit une main franche et ouverte.

« Je suis Andréa. Bienvenue. »
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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyLun 10 Jan - 7:31

    Son sourire le déstabilisa et il prit conscience du ridicule de sa situation. Mon Dieu, elle n'allait pas vouloir le faire avec lui. Sa panique revint, mais sa petite pointe d'humour l'arrêta dans son envolée folle. Il ne devait pas paniquer ; c'était une femme, après tout, et même si ça faisait longtemps, il avait déjà touché une femme, et même plus, donc il ne devrait pas y avoir de problèmes. La jeune femme se leva et s'avança vers lui, lui qui osa la détailler du regard, un peu timidement tout de même. Une robe toute simple, pas de maquillage, mince, jolie, avec un beau sourire et de longs cheveux blonds.
    Il aimait bien les blondes.
    Johan regarda la main qu'elle lui tendait, une crainte dans l'oeil. Comme si elle allait tenter de lui arracher le bras. Andréa. Bienvenue. Ah, oui, lui aussi il devait... Le jeune homme lui serra la main, d'une poigne qu'il fit franche et solide. Déjà, le ton engageant qu'elle avait pris l'avait mis plus à l'aise, et cette distance qu'elle savait gérer entre eux... elle semblait avoir de l'expérience. Même si elle avait l'air plutôt jeune. AH, faites qu'elle soit majeure, au moins.
    S'il se faisait prendre par les policiers pour détournement de mineure lors de prostitution et que son père savait ça, il allait vouloir mourir.

    « Johan. Désolé, je suis un peu... enfin, nerveux. C'est ma première fois dans un... avec une... »

    Bon, s'il continuait de parler, il allait dire plus de conneries que de trucs intelligents.
    Johan enleva son manteau de cuir et le mit sur le sol avec sa casquette, puis retira ses espadrilles sans en dénouer les lacets, se retrouvant en chaussettes sur le tapis. Il fit un pas vers Andréa et posa ses mains sur ses épaules, en silence. Elle était plus petite que lui -évidemment. Ses mains glissèrent sur ses bras, comme ses yeux glissaient sur son corps, et il s'approcha encore jusqu'à la prendre dans ses bras. Il tremblait comme une feuille. L'homme enfouit son visage dans les cheveux de la jeune fille, histoire de s'enivrer de leur odeur, profitant du contact chaud de ce corps contre le sien. Il avait seulement besoin de ça, à cet instant : une jeune femme dans ses bras, pleine, douce, chaude et sentant bon. Mon Dieu, ça faisait tellement...

    « ... tellement longtemps. » Il avait dit cela entre ses lèvres, à voix très basse. Johan se détacha d'elle avec une difficulté visible, posant sa main sur l'interrupteur. « Je peux éteindre ? C'est que... je préfère ça comme ça. »

    Mensonge. Il avait toujours préféré voir ce qu'il faisait. Mais dans cette situation, cela voulait également dire qu'elle pouvait le voir et donc qu'elle verrait son corps. Et s'il avait réussi à passer par-dessus l'idée de se montrer en public sans avoir peur de passer pour un paria, il n'était pas rendu à pouvoir supporter un regard sur son corps défiguré par son accident. Déjà qu'il allait sentir ses mains sur lui... oh, c'était difficile à imaginer sans devenir fou. La bête en lui avait commencé à hurler, ses joues se teintant d'un rouge de chaleur et d'envie, tandis que les hormones lui montaient à la tête. Mais il attendait qu'elle lui permette de fermer la lumière, pour les plonger dans le noir et seulement laisser à ses mains la possiblité de découvrir ce qu'il attendait depuis tant de temps.



Dernière édition par Johan O'More le Lun 10 Jan - 8:17, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyLun 10 Jan - 8:10

La main tendue sembla le choquer. Un instant, une lueur terrible éclata dans son regard. Comme s'il allait devenir fou en une fraction de seconde et m'arracher le bras pour mon insolence. Juste derrière, il y avait autre chose, de plus authentique, de moins calculé. De la répulsion ? Non, ça aussi cela masquait autre chose. Je n'avais une grande science du langage du corps, mais j'avais une intuition excellente, et c'était un fond de peur que je sentais. Certes, il était gêné, mais il y avait un traumatisme plus profond là-dessous. A moi de faire en sorte qu'il l'évacue et apprécie ma compagnie, et mes services. Il n'avait pourtant pas l'air timide. Ni frigide. Juste horriblement mal à l'aise. Cependant, la poignée de main qu'il me rendit était déjà plus assurée. Solide. Et d'une grande franchise. Je n'avais vraiment pas affaire à maniaque. Juste à un mec un peu paumé. Tant mieux...

Johan. C'était un joli nom, peu usité. Et sans doute vraiment le sien. Il n'avait pas l'air du genre à utiliser un pseudonyme pour éviter à une femme ou à une petite amie de le retrouver. Célibataire vraisemblablement. Et donc sans doute terriblement... seul... lorsqu'il s'agissait d'assouvir ses instincts. Je commençais à mieux saisir. Les cicatrices, sur son visage... Il ne devait pas être facile de trouver une femme qui les supporte au quotidien. Pour ma part, je n'étais pas choquée. Ni dégoûtée. Ni révulsée. Je n'avais aucune attirance dévoyée non plus. Aucune fascination morbide. C'était un client comme un autre : un esprit auquel je ne souhaitais pas me lier, un corps qu'il me fallait contenter. Ça s'arrêtait là...

« Ta première fois avec une prostituée. N'aie pas peur des mots. »
Le tutoiement était venu seul. Il n'était guère plus âgé que moi, et une vague de pitié mêlée de compassion m'avait emportée loin de la distance d'une politesse glaciale que j'avais toujours maintenue avec mes clients. Il retira son manteau, ses chaussures – je glissai les pieds hors de mes escarpins. Pieds nus sur la moquette, c'était mieux. Puis il combla la distance que j'avais laissée entre nous, posa les mains sur mes épaules. Ce n'était pas un contact invasif – c'était plutôt une approche mesurée, prudente. Puis il me prit dans ses bras – Dieu que ce geste était incongru envers une prostituée. D'une tendresse à en couper le souffle. Cet homme-là avait un sérieux problème – mais la part de moi qui était profondément émue par sa détresse prit le dessus sur la femme cynique et amère que j'étais devenue. Il tremblait – c'était véritablement poignant. Le nez dans mes cheveux, il avoua à demi mots que cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas touché de femme. Le pauvre. En être réduit à payer une prostituée... Je ne comprenais pas. Il avait l'air d'un gars bien. Il devait bien être capable de se trouver une gentille fille, non ?

Sa question sur la lumière me rappela ses cicatrices. En avait-il d'autres ? Peut-être était-ce là le nœud du problème... Je méditai un instant. La lumière, c'était la sécurité. Voir les couteaux. Les lames de rasoir. S'assurer que les protections étaient en place avant l'acte en lui-même. Le noir, c'était le danger. Il avait l'air gentil, mais c'était peut-être un tueur en série psychopathe, pour ce que j'en savais. Mais quelque en lui sonnait clair et sincère. Allons bon... Voilà que je me laissais aller à un sentimentalisme mièvre. Le rouge de ses joues, l'accélération de sa respiration... les premiers signes du désir. Il me désirait – c'était un bon départ.

« Si tu me certifies que ce rapport sera protégé, c'est d'accord. Tu peux éteindre la lumière. »
Je ne voulais pas le brusquer. Aussi me contentai-je d'avancer de quelques pas, me plaçant devant lui sans le toucher, le regard levé vers ses prunelles qui brûlaient d'un feu intense. Je relevai à peine les mains – juste suffisamment pour attraper les pans de sa chemise et attendre qu'il décide s'il devait me toucher ou bien s'enfuir en hurlant. J'étais patiente, j'étais compétente, et consciencieuse. S'il restait, je ne le laisserais pas repartir déçu. C'était à lui de décider...

« Tes cicatrices ne me gênent pas... Johan. »
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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyLun 10 Jan - 8:49

    Elle avait l'air tellement gentille. Franche. Les gens francs, ça lui plaisait, et sa façon de dire le mot « prostituée » à sa place. Pas comme un gros mot, ou un mot sale : juste comme un mot. Elle appelait un chat un chat et il aimait bien ça. Et elle le laissait la toucher, la serrer dans ses bras, dans un geste trop tendre pour être fait envers une prostituée. Il l'avait toujours dit, il était un lover ; il aimait les femmes pour les caresser, les découvrir, mais surtout pour les prendre dans ses bras, les aimer, les embrasser, leur promettre de belles choses et voir briller leurs yeux. C'était ce qu'il aimait et ce qu'il fuyait depuis l'accident. C'était impossible pour lui de concevoir qu'autre chose que du dégoût était envisageable lorsqu'une femme posait son regard sur lui. Mais Andréa avait l'air de comprendre.
    Quoique c'était son travail.
    Johan hocha la tête quand elle lui demanda d'assurer que le rapport allait être protégé. Ça, c'était évident, il ne pensait même pas à négocier quoi que ce soit de ce côté. C'était une condition qu'elle avait spécifié quand il l'avait appelé pour prendre « rendez-vous ». Peut-être craignait-elle aussi qu'il l'attaque ? Il ne se percevait aucunement comme une menace, sous forme humaine, mais pouvait concevoir qu'il était plus grand et plus fort qu'elle, tout en étant un inconnu. Un instant de panique quand elle s'avança vers lui.

    « Tes cicatrices ne me gênent pas... Johan. »

    Il entendit sa respiration. Son prénom prononcé avec cette voix douce. La tiédeur rassurante des mains de la jeune fille. Son odeur qui achevait de le convaincre qu'il avait envie d'elle. Il leva une main, celle qui était libre, et la posa sur la taille d'Andréa, savourant la chaleur que son corps dégageait au travers du mince tissu. Ses yeux clairs se firent triste et il souffla, très bas :

    « Moi oui. »

    Clic.
    Il ferma la lumière.
    Le noir le surprit quelques secondes, mais sa vision nocturne plutôt développée -avantage indéniable du lycanthropisme- le sortit de l'ombre rapidement. Il voyait tout en noir et blanc, mais ça n'avait pas d'importance. Johan resta quelques secondes immobile, puis fit reculer Andréa doucement vers le lit, pour ne pas être trop loin lorsque le moment de... de, enfin, serait venu. Ses joues s'enflammèrent encore plus, heureusement elle ne pouvait rien voir de son teint écarlate, et il se pencha pour l'embrasser dans le cou. Mm. Elle avait la peau douce. Les mains de Johan se posèrent sur les hanches de la blonde, à peine avant de s'enhardir et de commencer à explorer ses courbes, à travers le tissu, jusqu'à trouver le bas de la robe. L'urgence de son désir le pressait et même s'il savait que rendu au moment crucial, il allait probablement figer et vouloir se rouler en boule dans un coin, là, il avait envie de lui retirer cette robe définitivement dans le chemin et de pouvoir toucher son corps sans encombres. Ce qu'il avait senti sous ses paumes lui avait plu, comme commençaient à en témoigner ses jeans de plus en plus inconfortables, et il avait envie de connaître plus. Le lycanthrope l'embrassa encore dans le cou, juste sur la jugulaire, puis la clavicule, les salières, son cou pâle, jusqu'à effleurer la ligne de la mâchoire d'Andréa de sa langue, un mordillement léger dans la chair tendre de son cou. Mmmm. Il avait tant attendu... là, il avait trop envie.


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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyLun 10 Jan - 9:35

Il avait l'air moins tendu. Était-ce la conséquence de mon attitude tranquille et rassurante, ou bien s'enhardissait-il maintenant qu'il savait exactement où il allait ? En tout cas, il semblait avoir pris une décision. Je pouvais presque lire sa résolution nouvelle dans son regard. La tension qui s'évanouissait. Il ne dit rien, posa simplement la main sur mes reins. Il la cala sur ma taille, où elle se posa naturellement comme si elle y avait toujours été. Pas de convoitise dans ce contact. Pas d'avidité, pas de vice, pas de luxure, pas de perversion, pas de lubricité. Juste le désir naturel d'un homme pour une femme qui s'exprimait. Dieu que cela changeait de mes clients traditionnels. Je pouvais sentir la chaleur dégagée par sa paume contre le tissu de ma robe, le léger tremblement de ses doigts. Un aveu à peine confessé – lui, ses cicatrices le gênaient. Je n'eus pas le temps de répondre. La lumière s'éteignit. Une fois le noir installé dans la petite chambre d'hôtel, mon cœur se mit à battre plus fort – réaction naturelle de l'espèce humaine face à l'obscurité.

Obligée de faire confiance à cet inconnu. Je n'avais guère le choix. Il me fit reculer de quelques pas dans la direction du lit – il était peut-être novice, mais il avait de la suite dans les idées. Je ne savais trop à quoi m'attendre. Allait-il me jeter sur le lit sans ménagement pour assouvir ses pulsions ? Certains voire la plupart de mes clients n'hésitaient pas. A partir du moment où ils payaient, ils considéraient que je n'avais pas mon mot à dire. Je m'étais donc préparée à quelque assaut un peu précipité lorsqu'il fit quelque chose de totalement stupéfiant. Il m'embrassa dans le cou. Estomaquée, je me figeai une fraction de seconde. Ses mains exploraient mes courbes et je sentais le tremblement de ses doigts sur mon corps. Contact sensuel. Il avait beau être sevré de sexe depuis longtemps, de son propre aveu, il prenait tout de même le temps de savourer l'ensemble de ce que j'avais à offrir. Intéressant. Agréable, également, oh oui – très agréable, même, lorsqu'il passa sur ma jugulaire, ma clavicule, ma mâchoire, jusqu'à mordiller doucement mon cou. Mon propre désir s'éveilla. C'était suffisamment rare pour être mentionné. Pour moi aussi, cela faisait longtemps... Tellement longtemps que je n'avais pas été traitée en objet sans âme, mais en femme sensible. Apparemment, ce soir, il ne venait pas en client tout-puissant et exigeant, mais en amant en manque de chaleur féminine. Soit. En cela, je pouvais sans doute le satisfaire.

Mes mains remontèrent le long de sa chemise. Défirent le premier bouton, puis le deuxième. Au fur et à mesure que le tissu cédait, je déposais un baiser léger sur son torse. Je pouvais sentir sous le peau sensible de mes lèvres des balafres qui devaient sans doute répondre à celles aperçues sur son visage. Je me redressai, finis d'ouvrir la chemise, la fis glisser le long de ses bras, accompagnant le mouvement – là encore, des marques. Plus fines et discrètes que celles de son torse, mais je commençais à comprendre pourquoi il tenait à éteindre la lumière. Je remontai les mains sur ses épaules – là, les cicatrices étaient profondes et devaient certainement se voir nettement en plein jour. Je suivis leur réseau du bout des doigts avant d'y poser mes lèvres, lentement, délibérément, plusieurs fois. Il devait comprendre que ces marques n'étaient pas répugnantes et que je n'avais absolument aucun problème à les sentir. Remontant vers son cou, j'en sentis deux autres, parallèles, qui semblaient remonter vers sa joue. J'y portai la main pour m'en assurer. Oui. Elles striaient sa joue, c'étaient celles que j'avais entraperçues à son arrivée. Je fis courir ma bouche le long de ces balafres, y passant doucement la langue. Les marques ressortaient nettement au toucher, même dissimulées sous sa barbe légère, mais si je voulais qu'il se sente à l'aise je devais me les approprier. Je laissais donc mes lèvres se promener sur sa joue, tandis que mes mains caressaient ses épaules, et son dos, y découvrant sur ses reins des marques tout aussi profondes, les suivant du bout des doigts pour en tracer le chemin. Je m'étais rapprochée de lui - je sentais contre moi son désir qui enflait dans son jeans, mais le moment n'était pas venu. Pas encore. Lorsqu'il serait prêt pour ça, il saurait bien me le faire comprendre...
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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyLun 10 Jan - 22:15

    Le loup-garou ne se rendait pas compte que ses mains tremblaient. Parce que dans sa tête, une fois le premier contact fait, tout allait mieux. Il tremblait surtout en sentant ses mains suivre le chemin de ses cicatrices, les évaluer du bout des doigts. Sa chemise qui tombait au sol dans un froissement de tissu qui agressa son oreille sensible, la peau fraîche d'Andréa, ses lèvres sur les marques qui striaient son corps. Ce contact le fit frémir. Il aimait sentir ses lèvres sur lui ; c'était doux. En même temps, elle devait comprendre pourquoi il ne supportait pas l'idée qu'elle le voit : juste son toucher le transformait en une boule frissonnante, ses mains devenant malhabiles. Il avait réussi à trouver une fermeture-éclair dans le dos de la robe et il la descendit doucement, ses mains touchant la peau chaude révélée par cette descente, et alors qu'il posait ses mains à la chute de ses reins, il sentit la langue d'Andréa sur les balafres de son visage.
    Oh mon Dieu.
    Johan remonta ses mains et fit glisser la robe d'Andréa sur ses épaules, se penchant pour les embrasser au fur et à mesure qu'elles étaient révélées. Il se sentait quand même vachement à l'étroit dans ses pantalons et il défit donc la boucle de sa ceinture d'une main, le bouton du jeans, puis baissa sa fermeture-éclair de pantalons. Aaaah, là, il se sentait déjà mieux. Il respirait un peu plus. N'empêche qu'il était surpris : jamais il ne s'était senti si... il ne savait pas. Jamais il n'avait eu tant besoin de sexe, jamais il n'avait eu aussi hâte à ça. Comme si son corps n'attendait que cela depuis longtemps. C'était tellement plus qu'avant, c'était devenu un besoin. Une nécessité. L'homme fit descendre la robe jusqu'aux hanches d'Andréa, s'agenouilla pour la descendre jusqu'à ses pieds, profitant de sa position pour embrasser l'os saillant de sa hanche, le galbe de sa cuisse. De ce que ses yeux d'animal voyaient, elle avait un très joli corps aux formes équilibrées, suffisantes. Il se releva et la regarda, sans qu'elle puisse vraiment le voir. Vraiment attirante. Encore une fois, Johan la serra dans ses bras, lui faisant sentir l'urgence de son désir ; son érection devenait douloureuse d'être gorgée de sang et il sentait la bête prendre de plus en plus de terrain sur l'homme, même s'il se battait pour ne rien précipiter. Cet instant, il en avait besoin pour la mettre à l'aise, comme pour s'aider lui-même. Il commença à caresser les seins de la jeune femme, au-travers de son soutien-gorge, puis osa glisser ses doigts à l'intérieur. Mon Dieu. C'était tellement rassurant, comme contact... Il mit ses mains dans le dos de la jeune fille et tenta de détacher le sous-vêtement, mais sa sécheresse sexuelle avait engourdi ses doigts et sa capacité de détacher ce vil sous-vêtement et c'est donc un peu en vain qu'il s'acharna sur l'agrafe. Enfin, jusqu'à ce qu'elle se détache subitement, claquant sur ses doigts dans un bruit fort. Johan poussa un petit jappement de surprise, comme un chiot prit sur le fait, et ramena ses doigts à lui vivement. Aouch.

    « Désolé, je suis un peu maladroit. »

    Ça devait aussi avoir claqué dans son dos à elle, après tout. Un sourire d'excuse qu'elle ne pouvait voir, pu peut-être seulement deviner dans la pénombre, et il reprit son activité précédente, c'est-à-dire dépouiller Andréa de son sous-vêtement supérieur, le soutien-gorge. Et une fois cette chose faite, il ne put s'empêcher de plier les genoux pour se mettre à la hauteur de son buste pour embrasser ses seins clairs, les caresser doucement mais franchement, les lécher, les mordiller même. Il avait toujours été un mec « à poitrine », toujours plus à reluquer un décolleté avantageux qu'une paire de fesses... quoiqu'il ne dédaignait pas ces dernières non plus. Il murmura, entre deux baisers, remontant vers son visage :

    « T'es tellement attirante... »

    Il ne savait pas comment se comporter avec une prostituée, donc il faisait comme il aurait fait avec une fille, une copine, une amoureuse même. Et lui dire qu'elle était belle entrait dans ses habitudes. Point.


Dernière édition par Johan O'More le Mar 11 Jan - 21:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyMar 11 Jan - 20:58

Il n'avait pas mis longtemps à trouver la fermeture de ma robe. Elle glissa sans accroc le long de mon dos, et même si ses mains tremblaient un peu, il la fit coulisser prestement. Ses doigts étaient chauds contre la peau de mon dos. Il ôta mes bretelles en embrassant mes épaules. C'était agréable, c'était bien doux et tellement peu habituel. Comme s'il tentait de se rappeler ce soir tout ce qui constituait un corps de femme, comme si je n'étais qu'un moyen de redécouvrir l'essence même de la femme dont il semblait privé depuis un bon moment. C'était presque flatteur d'avoir été choisie pour si noble cause plutôt que pour tromper la mère de ses enfants ou expérimenter une perversion révoltante à laquelle sa petite amie aurait refusé de se prêter. La robe glissa silencieusement par terre – je sentis ses lèvres sur ma hanche, sa main sur ma cuisse. Tout en douceur, sans s'imposer. Impatient sans doute, mais avec retenue. Bien élevé. Oui, ça changeait. Je n'aimais pas mon métier, je n'aimais pas être touchée par des inconnus, ni m'envoyer en l'air avec eux : je le faisais parce que j'étais payée, voilà tout. Mais cette fois, j'avais envie qu'il continue. Quelque chose me disait qu'une partie de sexe avec ce phénomène couturé ce cicatrices pouvait être délicieux, et mon corps le réclamait avec une avidité un peu primitive. Douceur. J'aurais pu tuer pour un peu de délicatesse.

Il me serra contre lui. De mémoire de prostituée, on ne m'avait jamais traitée avec autant d'égards. Je sentais son cœur battre à grands coups contre ma poitrine, et son érection commençait à devenir envahissante – d'ailleurs il avait ouvert son pantalon. Il s'écarta quelque peu, caressa ma poitrine avant de glisser les doigts dans mon soutien-gorge, presque timidement. Rapidement, ses mains passèrent dans mon dos, bataillant avec l'agrafe qui causait quelques soucis et finit par s'ouvrir d'un coup, claquant sur ses doigts. Il jappa de surprise, et je ne pus réprimer un petit rire amusé devant le son dépité qu'il avait émis. Il manquait de pratique, c'était évident – c'était aussi terriblement mignon. Il n'avait rien des adolescents un peu gauches qui venaient se faire dépuceler par mes voisins de palier, mais par certains aspects il leur ressemblait. Hésitant, un peu, mais d'un autre côté terriblement déterminé. Alliance exotique.

« C'est pas grave. Continue... »
Je n'avais pas l'habitude d'officier dans le noir. Encore que, présentement, je me contentais de rester debout et de laisser Johan découvrir mon corps sous toutes les coutures. Lorsqu'il se pencha pour embrasser mes seins, toutefois, je ne pus m'empêcher de passer la main dans ses cheveux. Ses lèvres étaient chaudes sur ma peau fraîche, sa barbe légère piquait un peu – c'était un contact agréable. J'avais apparemment affaire à un homme porté sur les poitrines et c'était plutôt flatteur. La nature m'avait dotée de ce qu'il fallait dans ce rayon-là et si je pouvais satisfaire mon client, ma foi... Ses lèvres remontèrent vers mon visage et c'est un compliment qui s'en échappa, cette fois. Aw. Il était tellement mig-non. Adorable même. Clairement pas un salopard qui cherchait la luxure entre les cuisses d'une professionnelle, mais bien plutôt un solitaire en quête de bras accueillants pour la nuit. Je laissai courir mes mains dans son dos, effleurant du bout des ongles les stries qui le marquaient, puis fis tomber son pantalon déjà ouvert d'une pichenette, le repoussant du pied une fois par terre. Sa peau était vraiment chaude, c'était... confortable. Un peu comme une invitation à le toucher, à le caresser, à l'embrasser. Priée si gentiment, je n'allais pas m'arrêter, n'est-ce pas ? Il ne me traitait pas en prostituée, mais en femme, et c'était étrangement rafraîchissant. Je me sentais désirée en tant que créature de chair et de sang, et non pas en tant qu'objet sexuel. C'est pour cela que je fis ce que d'ordinaire les prostituées ne faisaient jamais : je l'embrassai. C'était venu sur une impulsion – naturellement. Je n'avais pas eu le temps d'y réfléchir que mes lèvres étaient déjà sur les siennes. Elles étaient chaudes, elles étaient douces – je pris le temps de savourer cet instant alors que je me collais contre lui, mes bras l'enlaçant, mes mains sur ses cicatrices, ma poitrine contre son torse, peau contre peau, les battements de mon cœur répondant aux siens.
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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyMer 12 Jan - 2:34


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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyJeu 13 Jan - 14:06

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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyDim 16 Jan - 3:12


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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyDim 16 Jan - 4:41

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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyLun 17 Jan - 5:54


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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyLun 17 Jan - 6:46

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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyLun 17 Jan - 8:34

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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyMar 18 Jan - 2:29


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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyMar 18 Jan - 3:17

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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyMer 19 Jan - 5:04

    Andréa faucha ses poignets pour que tout son poids repose sur son corps, le recouvrant totalement. Il avait peur de l'empêcher de respirer -chose normale, mais il sentait qu'elle voulait ça. Sentir sa tête sur sa poitrine. Il écouta patiemment son coeur battre avec force et vigueur pendant qu'il reprenait son souffle et ses tympans, assourdit par le cri de jouissance qu'elle avait poussé. Un petit sourire de satisfaction se peignit sur ses lèvres pâles ; elle avait jouit. Na. Hin hin. Trois ans sans toucher à une fille et il n'avait apparemment pas perdu la main. Ça lui remontait quelque peu le moral. Johan embrassa le côté d'un sein offert à sa bouche. Il aimait se faire caresser les cheveux. Être un chat, il ronronnerait.

    « Merci... »

    Il ferma les yeux. Merci. C'était lui qui aurait dû la remercier. La remercier d'avoir soulagé une bête qui le détruisait de plus en plus chaque jour, d'avoir redonné une infime parcelle de confiance à un jeune homme qui disparaissait chaque jour sous la dépression et les envies suicidaires, d'avoir tout simplement accepté ce qu'il demandait et de lui avoir montré qu'il n'était pas repoussant, qu'il était encore capable de donner du plaisir à une femme et d'en avoir lui-même. Il articula donc un « Merci » doux et discret, presque silencieux tant sa oix était basse, mais d'une sincérité que l'émotion coupait. Le lycanthrope se releva et remonta sa tête pour embrasser Andrés doucement, caressant sa langue de la sienne avec tendresse. Ce baiser était tout à fait dépourvu de sexe, comme précédemment, juste plein de... de quoi ? Il ne savait pas quoi. Il se releva de sur la jeune femme, le souffle coupé, et se dirigea sans encombres jusqu'à la porte de ce qu'il supposa être la salle de bains. Il n'avait pas besoin de lumière et il n'alluma donc pas celle de la petite pièce pendant qu'il se débarassait du préservatif, le nouant précautionneusement avant de le jeter dans la pouelle. Il passa une main dans ses cheveux trempés de sueur, puis sur son visage aux joues rosies par l'effort et la chaleur. Johan sourit à son reflet et laissa échapper un petit éclat de rire ravi, avant de revenir au lit pour se coucher à côté d'Andréa, profitant au passage de la chaleur de son corps. Lui-même dégageait beaucoup de chaleur actuellement, encore en rémission de toute la jouissance libérée précédemment, et il avait l'impression d'être dans un immense four. Quelques seconde,s voire quelques minutes, de repos, avec juste le son de leurs respirations conjuguées.

    « Je... tu... c'était... Il s'arrêta et reprit sa respiration. Il tremblait un peu et il se sentait bête. Est-ce que tu peux me... rendre un service ? »

    C'était risqué, ce qu'il allait lui demander, il le savait.
    Après cette performance sexuelle, une évidence s'était faite en lui : il avait besoin de sexe. Il avait passé trois ans à se blesser et à souffrir de ne pas en avoir et cette libération lui indiquait que c'était un besoin et non plus un loisir. Et en Andréa, dont il avait réussi à trouver les ficelles de façon instinctive, il devinait une partenaire réactive et capable de s'adapter à lui, à son rythme et à sa demande... il voulait donc lui demander s'il pouvait être un client très régulier. Quitte à avoir une journée, une heure, réservée, pour pouvoir satisfaire ses pulsions animales. Il ne savait comment lui demander cela, ou comment lui expliquer, mais il ne voulait pas laisser son corps meurtri et marqué entre les mains de n'importe qui et ce premier contact avait été si positif qu'il préférait déjà seulement se fier au toucher expert de la blonde.
    Le jeune homme s'assit sur le lit, prenant au sol ses boxers et sa chemise, se rhabillant un peu en silence. Sa propre nudité l'intimidait et il ne voulait rien imposer à sa compagne du moment, surtout pas dans la lueur de la lune qu'il remarquait maintenant. Il se rassit après ce léger habillage, boutonnant sa chemise en guettant Andréa du coin de l'oeil.

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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyMer 19 Jan - 6:38

En réponse à mon remerciement murmuré, il m'offrit le sien. Murmure ténu certes, mais d'une sincérité profonde, et qui lui aussi exprimait bien plus que la simple portée de ce mot. Je ne savais pas exactement quel était son problème quand il était entré dans cette chambre où je vivais. Je ne savais rien de ses soucis, rien de ses problèmes. Je savais juste qu'il n'avait pas touché de femme depuis une éternité, qu'il en avait terriblement besoin, et qu'il doutait peut-être un peu de lui. Douter de lui. Cette simple pensée était risible. Rien qu'au souvenir de la manière dont il m'avait prise, debout contre ce mur, sans le moindre effort et avec un talent indiscutable, le feu me montait aux joues. Retrouver mes clients habituels serait bien difficile après ça.

Il bougea sur moi – remonta son visage jusqu'au mien. Le baiser qu'il me donna ensuite était inattendu, tellement peu typique de mes rapports habituels... D'ordinaire, après l'acte en lui-même, le client jetait mon dû sur le premier meuble venu et se rhabillait, partant sans même me regarder. Mais Johan n'avait vraiment rien d'un client traditionnel. Son baiser était empreint de douceur et de tendresse, de complicité et de partage, également. Une saveur inédite que je pris le temps d'apprécier alors que nos langues se mêlaient, renouant un instant le contact charnel qui allait bientôt prendre fin. Et effectivement, il se retira, me laissant étendue sur le lit pour faire un saut rapide à la salle de bains d'où je l'entendis rire. Cette manifestation de joie me plut. C'était la preuve que je m'étais montrée à la hauteur de ses espérances et mon corps moulu et courbaturé en avait immensément profité.

Il revient rapidement s'étendre près de moi. Il irradiait une chaleur peu commune et je ne pus résister à l'envie de me coller contre lui, profitant encore quelques secondes de son contact. Les secondes s'étirent en minutes que je passai lovée contre lui, l'oreille collée à sa poitrine, écoutant les battements de son cœur et cet étrange grondement sourd, à peine audible, qu'il émettait. Exactement comme un chat qui ronronnerait de contentement sous les caresses. Je laissai courir mes doigts sur son torse, remontant vers sa joue et l'effleurai du dos de ma main – tout le temps que dura mon geste, le ronronnement s'amplifia, avant de redevenir à peine audible quand je ramenai mon bras vers moi. En avait-il seulement conscience ? Personnellement, je trouvais ça adorable et en profitai sans vergogne, bercée par sa respiration, avant qu'il se n'asseye et ne formule sa demande.

Un service. Tiens donc. Il s'était détourné pour enfiler son boxer et sa chemise, me guettant du coin de l'œil. Un service.... Ça tombait plutôt bien. J'en avais moi aussi un à demander. Il me tournait le dos – je me redressai sur mes genoux et m'installai face à lui, agenouillée sur le matelas. Tendant les bras, je saisis ses poignets, et l'attirai vers moi, rouvrant les boutons de sa chemise au passage. La lune qui brillait par la fenêtre éclairait un peu la pièce et mes yeux étaient suffisamment accoutumés à l'obscurité pour que je voie plus nettement les cicatrices qui marbraient son corps. J'ôtai la chemise, curieuse, et détaillai les marques, y passant les doigts, faisant le tour de son torse, de son dos, de ses épaules. Il était tendu comme un arc. J'avais apparemment ôté toute sa sérénité. Pauvre Johan... Je finis par déposer une guirlande de baisers sur les balafres, terminant par un dernier sur ses lèvres et que je m'autorisai à prolonger, lui offrant un peu de douceur, à genoux devant lui et les bras passés sur ses épaules, les mains nouées derrière sa nuque.

« J'ai aussi une requête à formuler. Johan, ce soir... c'était... Je ne trouve pas de mot. Je ne suis pas habituée à ça. Je ne sais pas si tu as vraiment compris le principe des prostituées, et en fait je m'en fiche. C'était divin. J'ai bien senti que tu en avais besoin, et je suis presque certaine que tu vas de nouveau payer une fille, bientôt, pour satisfaire ce besoin. Voilà ce que je te demande : si mes services t'ont donné satisfaction, ce soir, reviens me voir. Tu es un client peu commun et j'aimerais bien retrouver un peu de ce que tu m'as donné ce soir, à l'avenir. Je suis égoïste, vois-tu : je ne veux pas... te partager. Pour autant que tu aies envie de revenir me voir. Enfin, bref, c'est à toi de décider. Que voulais-tu me demander ? »
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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyMer 19 Jan - 16:23

    La blonde se redressa sur le lit et l'attrapa par les poignets, pour déboutonner sa chemise qu'il avait soigneusement boutonnée à peine une minute auparavant. Un tremblement prit possession de tout son corps alors qu'elle retirait sa chemise, examinant ses cicatrices dans la lueur de la lune. La tension de corps était palpable. Il baissa la tête, frappé par la honte de n'avoir que des blessures à lui exposer et non pas un corps sain comme elle lui avait donné, les poings serrés par le regard qu'elle posait sur lui. Les baisers qu'elle déposa sur ses cicatrices le rassura un peu, mais dès qu'elle cessa son manège, il rabattit la chemise sur lui pour cacher ces marques qu'il ne voulait voir. Son long baiser arriva toutefois à le détendre, le tremblement cessa tranquillement, au fur et à mesure qu'il s'habituait à cette douceur qu'elle lui donnait.

    « J'ai aussi une requête à formuler. Johan, ce soir... c'était... Je ne trouve pas de mot. Je ne suis pas habituée à ça. Je ne sais pas si tu as vraiment compris le principe des prostituées, et en fait je m'en fiche. C'était divin. J'ai bien senti que tu en avais besoin, et je suis presque certaine que tu vas de nouveau payer une fille, bientôt, pour satisfaire ce besoin. Voilà ce que je te demande : si mes services t'ont donné satisfaction, ce soir, reviens me voir. Tu es un client peu commun et j'aimerais bien retrouver un peu de ce que tu m'as donné ce soir, à l'avenir. Je suis égoïste, vois-tu : je ne veux pas... te partager. Pour autant que tu aies envie de revenir me voir. Enfin, bref, c'est à toi de décider. Que voulais-tu me demander ? »

    Le lycanthrope ouvrit la bouche sans comprendre. D'aaaaaccord. Elle devait lire dans les pensées, c'était impossible, elle avait traduit sa demande plus sûrement que n'importe qui, elle l'avait précédé dans ce qu'il allait faire ! Est-ce que leur « lien» avait été fort et efficace au point qu'elle comprenne tout de suite ce qu'il voulait et qu'elle partage cette envie ? Johan referma les lèvres et chercha ses mots, grattant son cou avec un petit rire amusé par la situation. Et que devait-il répondre, maintenant, hein ? Vu qu'elle avait volé ses mots, il se retrouvait un peu démuni, là... et puis, elle l'avait complimentée autrement qu'avec un orgasme : elle venait de carrément lui dire que c'était divin. Et ça, c'était quand même vachement bien. Une chance qu'il n'était pas du genre à avoir le melon.
    Il boutonna à nouveau sa chemise, les yeux posés sur la jeune femme pendant qu'il répondait à sa question avec un tantinet de gêne dans sa voix :

    « Rien... rien. Je veux bien revenir. J'ai besoin de... de ça, et j'ai été très... c'était vraiment bon. Mais oui, je vais revenir. J'aimerais aussi que tu sois la seule qui... sache. »

    Qui sache pour quoi ?
    Pour tout, apparemment.
    Un autre baiser sur ses lèvres, plus bref, et il se leva en attrapant ses jeans, les enfilant rapidement. Moins elle avait vue claire sur son corps, plus il était content. Il se rassit pour mettre ses chaussettes, un sourire désormais imprimé sur ses traits doux. Rien de mieux que le sexe pour vous mettre de bonne humeur et vous détendre, c'était définitif. Enfin, rien de mieux que du bon sexe, surtout. Subitement, le lycanthrope la prit dans ses bras pour la serrer contre son corps chaud, profitant de son odeur -le parfum de ses cheveux mêlé à celui de la sueur et du sexe- et de sa présence encore un peu avant de devoir partir en... en payant.
    Autant retarder cette étape au maximum.

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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyMer 19 Jan - 23:47

Il eut l'air choqué par ma demande. Était-elle donc si extravagante ? Je me mis à sa place l'espace d'un instant. Il venait ici payer une fille pour obtenir du plaisir. Le propre d'une prostituée, c'était d'être jetable. Pas de relation suivie, pas de tracasseries. Juste un corps à baiser de la manière qu'il plaisait au client pour assouvir sa pulsion, et une fois le coït terminé, hop, chacun de retour dans sa vie. Exit la catin. Quelques billets en moins dans le portefeuille, l'entrejambe soulagée, la soif de sexe étanchée. Pour la fille, une humiliation de plus à ajouter sur une longue liste de journées qui se ressemblaient toutes. Alors oui, un client comme ceux-là aurait été choqué par ma demande... Mais je ne l'aurais jamais formulée en temps ordinaire. Ce soir c'était différent. Mon client cherchait un corps à prendre, mais aussi à faire jouir – il voulait une femme pour assouvir ses pulsions, mais voulait une femme à qui donner du plaisir. Pas un objet – une partenaire. Il allait certes se délester de quelques billets, mais ce n'était pas humiliant. Non, c'était gratifiant. J'avais su lui donner ce qu'il cherchait, et je voulais qu'il revienne le trouver entre mes cuisses. Était-ce si farfelu ?

Apparemment pas. Sa voix était un peu gênée, mais il me confirma qu'il reviendrait. Et qu'il avait aimé ça. Dieu, c'était à peine terminé que j'avais déjà envie de recommencer. Rien qu'à l'idée de m'étendre sur les draps froissés, de sentir son corps sur le mien, de mouvoir mes hanches à l'unisson des siennes, le feu se rallumait dans mon bas-ventre. Je m'assénai une claque mentale. Puis tiquai sur sa dernière phrase. La seule qui sache... quoi donc ? Son besoin terrible et primaire de sexe ? Le fait qu'il aie recours aux services d'une prostituée ? Sa manière animale et profondément jouissive de faire l'amour à une femme, fût-elle une catin ? Rien de tout cela n'était honteux, mais je me sentais flattée de la confiance qu'il mettait en moi. Il déposa un rapide baiser sur mes lèvres et se leva pour enfiler son pantalon, se rasseyant pour enfiler ses chaussettes.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il me prenne dans ses bras pour m'attirer contre lui. Il était habillé de pied en cap, et moi toujours nue comme la main. Avide de sa chaleur, déterminée à en profiter encore quelques instants, je me laissai faire et grimpai sur ses genoux, l'enlaçant à pleins bras et posant la tête sur son épaule, me laissant griser par la chaleur de ses mains sur ma peau. Sa température me semblait un peu plus élevée que la moyenne, et c'était agréable. Blottie contre lui, j'avais un peu l'impression d'être enveloppée dans sa chaleur, dans son odeur de mâle. Il sentait la virilité, la force et la douceur à la fois – il sentait le sexe, et le souvenirs des moments partagés me portait le feu aux joues. J'avais déjà hâte qu'il revienne.

Mon œil accrocha la pendule placée au mur. L'heure tournait. Hélas. Je déposai un rapide baiser sur la joue râpeuse, glissai de ses genoux et me levai, attrapant ses poignets pour le faire lever à son tour. Je ne pus résister à la tentation de placer ses mains dans mon dos pour nouer nos lèvres une dernière fois, savourant le goût de sa langue sur la mienne. Mais l'heure tournait... et toutes les bonnes choses doivent prendre fin un jour. Mais ce n'était que pour mieux reprendre plus tard.

« Je suis désolée, mais tu vas devoir partir... Reviens, et reviens vite. Tu sais comment me joindre. Pardon de te chasser, mais... tu n'es pas le seul que je dois voir cette nuit... »
Et comme je le regrettais, oh oui. Ma voix en témoignait. J'aurais voulu m'enfermer avec ce phénomène et m'ensevelir avec lui dans les draps, la laisser me faire mille choses pas très catholiques contre le mobilier, toute la nuit voire une partie de la matinée, et sans le faire payer, en plus... mais les affaires étaient les affaires. Même si j'en avais plus qu'envie.
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MessageSujet: Re: « Nothing to expect, but freedom. » [ Livre 1 - Terminé]   « Nothing to expect, but freedom. »  [ Livre 1 - Terminé] EmptyVen 21 Jan - 2:02

    Nue, collée contre lui, la tête sur son épaule. Il avait une femme nue sur ses genoux, blottie dans ses bras comme un petit animal. Une grande vague de bonheur le prit subitement, adoucissant son sourire. Toutefois, le bonheur dura peu de temps puisqu'elle l'enleva, plaquant un baiser sur sa barbe légère avant de l'aider à se relever également. Un dernier baiser et elle lui signifia qu'il devait partir, lui n'étant pas le seul client de la soirée. Johan hocha la tête avec un sourire, il avait voulu retarder ce moment le plus possible, et il alla mettre ses chaussures sans en dénouer les lacets, puis son manteau de cuir, finissant son habillage en vissant sa casquette sur sa tête, cachant ses mèches blondes et un peu son regard ému. Le lycanthrope rajusta son col de chemise, attachant les boutons jusqu'à cacher le plus possible les marques visibles de son cou, retardant encore un peu le moment de quitter. Oh oui, lui aussi serait volontiers resté : il avait encore envie d'elle, encore envie d'entendre ses cris, d'entendre son prénom dit avec tant de ferveur et de passion. Ça lui avait tellement manqué...
    Un petit frisson en regardant Andréa, toujours magnifiquement nue. Agrrr. Et lui, il devait partir en la laissant ainsi ?
    C'était de la torture, mes amis, de la torture tout simplement.
    Il fouilla dans ses poches et en sortit un porte-feuille, de cuir usé, l'ouvrant pour y prendre quelques billets. Il se rappelait exactement du prix qu'elle avait demandé poru ses service,s un service « complet » comme on pouvait dire, mais il ajouta délibéremment quelques autres billets, grossissant la somme jusqu'à un montant assez sympathique. Il avait été très satisfait de sa nuit, donc il fallait bien que ça se ressente sur son salaire. De lui-même, Johan ne l'aurait pas payée, la prenant plutôt dans ses bras pour la kidnapper pour la nuit, la prenant jusqu'au lendemain matin sans relâche, mais c'était bien le seul principe des prostituées qu'il pouvait bien comprendre... L'homme prit la main de la jeune femme et lui mit les billets roulés à l'intérieur, prenant ses doigts minces pour les placer par-dessus l'argent. Elle pouvait lui faire confiance, il avait bien mis la somme demandée.

    « À la prochaine, Andréa. »

    Un dernier sourire.
    Il quitta, refermant la porte derrière lui avec un soupir de contentement. Maintenant, il avait un prénom à prononcer. Une personne à laquelle penser. Et qui penserait également à lui.
    Et ça lui faisait du bien.

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