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« La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé]
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MessageSujet: Re: « La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé]   « La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyMer 18 Fév - 22:39




"La Bible ne fait pas le moine."


Là encore, je ne savais pas à quoi m'attendre. Une réaction violente ? Oui sans doute. Qu'elle me repousse, qu'elle hurle de douleur suite à mon contact. Attendant sa réaction je prenais lentement conscience de la portée symbolique de mon geste et de mes paroles : j'embrassais littéralement le péché et le malin. Les événements se rejouaient dans ma tête, essayant de comprendre comment j'en étais arrivé là lorsque les paroles de Fanny m'interrompirent :

"Mais peux-tu m'aider ? On ne changeras pas ma nature, et je me vois mal me confesser."

En effet. Comment pouvais-je l'aider ? Comment en ma qualité d'homme d'Eglise pouvais-je aider une semi-démone ? Comme elle le disait, elle était ce qu'elle était, c'était sa nature et rien au monde ne pourrait jamais changer ça. C'était une fatalité avec laquelle elle devait faire depuis sa naissance. Une vague d'empathie s'empara à nouveau de moi. Fanny reprit avant de se détacher de mon étreinte :

"Mais moi je le peux, je suis dangereuse, plus que tu ne peux l'imaginer. La seule aide que tu peux m'apporter, c'est de partir sans te retourner. Parce que sinon un jour où l'autre je te ferais du mal."

Elle avait sans doute raison. Tout au fond de moi je savais que cette histoire ne pouvait que mal se terminer. Pour elle comme pour moi. Malgré tout... malgré tout je tenais vraiment à lui venir en aide, d'une façon ou d'une autre. Le mieux pour nous deux serait que je m'en aille et prétende que tout cela n'était jamais arrivé, oublié l'existence de Fanny. C'était mieux ainsi, c'était mieux pour tout le monde...

"Non."

Je refusais cela. Contre toute logique et contre le bon sens, je ne pouvais me résoudre à accepter cela. J'ignorais comment. J'ignorais pourquoi. Tout ce que je savais c'était qu'une jeune femme avait besoin d'aide et ce n'était pas en fuyant que je pouvais le lui en donner.

"Non, je ne partirais pas. Cela irait contre mes principes. Appelle-moi ce que tu veux fou, idiot, inconscient, mais je ne peux pas sciemment partir et te laisser ainsi. Je ne sais pas plus que toi ce qui me force à agir ainsi, mais je sais au moins une chose : je veux t'aider d'une manière ou d'une autre. Je sais que c'est dangereux et complètement irresponsable de ma part de te fréquenter et que cela risque de nous faire du mal, mais je me dois d'essayer et puis..."

Je ne pu retenir un petit rire sans joie ce que je m'apprêtais à dire était une vérité que je m'étais caché depuis trop longtemps.

"Tu ne peux briser quelque chose qui est déjà brisé..."
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MessageSujet: Re: « La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé]   « La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyJeu 19 Fév - 0:22

Un 'Non', catégorique, retentissant, spontané, voila la réponse qu'il avait apporté. Mais à qui s'adressait ce non, à moi, à lui, à nous deux ? A une autre entité ?
Et pourquoi un simple non ? J'allais répliquer, dire quelque chose, mais rien ne me venait, alors que lui articulais déjà sa pensé verbalement. Je le laissais donc s'exprimer, je le laissais expliquer ce qui pouvait le pousser à aider ce contre quoi il luttait chaque jour.

Je ne peux m'empêcher d'esquisser un léger sourire en me rendant compte qu'on dirait un couple qui se déchire, ou deux amants ayant peur de l'engagement. Et c'était un peu ça, nous nous repoussions pour ne pas nous engager dans quoi que ce soit. J'avais surement était folle de penser l'endoctriner, le pervertir au point de faire disparaître cette sensation en le touchant, le faire tomber dans l'entre deux mondes. Il ne succomberait jamais pleinement à ma vie, mais un début m'aurait déjà tellement conquise.

Seulement, les choses avaient pris une autre tournure, peut-être que de le fréquenter finirait avec le temps par le faire succomber au plaisir que je croquais à pleine dent, mais à l'instant présent cette idée n'encombrait pas mon esprit. J'était trop occupée à essayer de lire les messages qu'il laissait glisser entre les lignes, les mots qu'ils prononcer sans les dire.

Je crois que sa dernière phrase me marqua le plus, qu'est-ce qui avait pu le briser au point de se priver de la vie ? Au point de croire en dieu, sans être véritablement sur d'y croire. Servir un homme en doutant de son existence. Et qu'est-ce qui avait bien pu le détruire au point que sa vie ne semblait plus avoir la moindre importance. Cet homme s'était surement rattaché aux croyances, parce que l'autre solution était de mourir, il s'est trouvé un but, comme d'autre aurait décidé de faire un tour du monde. Il s'est rattaché à une religion par défaut, et non pas par conviction, ou en tout cas c'est ce que je crois.

- Mais on ne répare pas quelque chose en tapant dessus, si ?

Sentant une sensation d'être observé, je me retournais vers le bar, où le patron avait l'air soucieux de la tournure de notre discussion, je lui lançais rapidement un de mes plus beaux sourires, avant de me rasseoir sur mon siège, et de faire gentiment signe à Joa' de faire de même. Quelques clients venant d'entrer, notre tranquillité était assuré, pourvu qu'on ne parle pas trop fort, le patron occupé ne risquerait plus de nous dérangeait.

Devant la table, je passais ma main dans mes cheveux pour les retirer de mon visage, avant de reposer mes coudes sur la surface plastifié. Regardant de nouveau mon interlocuteur, je réfléchissais rapidement à ce que je pouvais bien lui répondre. Je posais ma tête sur mes main


- Je suis mal placé pour te jugé non ? Je ne comprends juste pas ce que je peux avoir de particulier pour que tu veuille risquer autant ... mais en tout cas j'espère que tu sais ce que tu fais, parce que moi l'inconscience ça me connait plutôt bien, la preuve je l'ai était assez pour ne pas fuir. Bon en même temps, fuir n'est pas mon genre ...

Quelque chose me titiller, après tout, je peux comprendre l'argument de l'égalité pour tous, de vouloir ne pas faire de différence entre les gens, d'imaginer qu'il doit y avoir un moyen de sauver les démons. Mais je ne comprends pas comment il peut mettre sa vie en jeu à ce point, aider un démon c'est signer son arrêt de mort si ça vient à s'apprendre, rien que le fait de ne pas me dénoncer c'est déjà se mettre en péril.
Peut-il comme moi, être guidé par l'envie de résoudre un cas désespéré, être attiré par le défi que ça représente, ou simplement par la curiosité, une nouvelle expérience. Quoi qu'il en soit je lui avais posé la question, parce qu'ainsi il se la poserait peut-être aussi à lui même.
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MessageSujet: Re: « La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé]   « La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyLun 2 Mar - 23:03




"La Bible ne fait pas le moine."


"Mais on ne répare pas quelque chose en tapant dessus, si ?"

Je suppose que non, mais au fond est-ce que je voulais réellement être "réparé" ? Je suis entré dans les ordres parce que cela me semblait logique : je croyais au Tout Puissant et je souhaitais aider les gens autour de moi, mais depuis la Guerre tout avait changé. Non. Ce n'était pas la guerre en soi qui m'avait brisé. C'était autre chose. Quelque chose de beaucoup plus profond. Bloody Valentine.

Fanny s'assit et me fit signe d'en faire de même. Je remarquais que tous les regards s'était tournés vers nous, il est vrai que le café avait commencé à se remplir et que notre petite scène ne devait pas avoir passé inaperçue. Je m'assis donc en face de la jeune femme, celle-ci semblait fatigué et désemparé, ce qui est normal au vu de ce qui viens de se passer.


"Je suis mal placé pour te jugé non ? Je ne comprends juste pas ce que je peux avoir de particulier pour que tu veuille risquer autant ... mais en tout cas j'espère que tu sais ce que tu fais, parce que moi l'inconscience ça me connait plutôt bien, la preuve je l'ai était assez pour ne pas fuir."

J'avais toujours voulu que ma vie ne soit qu'un long fleuve tranquille bien organisé où chaques événements, chaques détails et chaque personne était à sa place. Je me suis vite rendu compte que ça ne pourrait jamais en être ainsi. En ce moment, plus que n'importe quel autre, je le réalisais pleinement. Tout comme essayer de tout calculer et de tout prévoir dans sa vie , essayer de donner un sens à certaines actions et certaines décisions était inutile.

"Je l'ignore sincèrement. Je ne sais pas ce qui me force à t'aider, mais je sais au moins une chose : j'ai envie de la faire. Je suis tout aussi confus que toi si ce n'est plus et je n'ai pas la moindre idée de comment cela va se finir..."

Je gardais le silence un moment, réfléchissant à tout ce que je venais de dire, puis me leva tranquillement et m'approcha de Fanny.

"Je reste intimement persuadé que rien de tout cela n'arrive par hasard, qu'il y a une raison pour laquelle le Très-Haut a fait nos chemins se croiser et que nous le découvririons avec le temps mais d'ici là..."

Je commençais à croire que la nature en partie démoniaque avait une quel qu'on que influence sur moi alors que je me penchais pour déposer mes lèvres sur son front. Tout comme lorsque je l'avais prise dans mes bras, je sentis un frisson parcourir ma colonne. C'était un baisé qui se voulait amical et réconfortant afin de rassurer Fanny sur le futur incertains qui nous attendais. J'avais appuyé le baisé plus longtemps que nécessaire, enivré par son odeur et par la douceur de sa peau, mais derrière mon instinct de survie et la voix qui me hurlaient de fuir, j'entendais aussi des murmures. Des murmures que je n'avais plus entendu depuis bien longtemps et qui me firent bien plus peur que tout ce que j'avais pu expérimenter aujourd'hui : des murmures de désir.
Honteux, je retira mes lèvres d'un manière un peu brutale et dis à Fanny :


"Prend-bien soin de toi Dorothy. J'espère que nous nous reverrons bientôt."

Sur ces mots, je lui tournais le dos et sortis du café. Une fois dehors, je respirais un grand cou et passa une main sur mon visage. Bon sang! Qu'est ce qui venait de se passer ? Je n'avais pas été dans un tel état de confusion depuis les événements de Bloody Valentine. Soupirant, je repris mon chemin de départ : la cathédrale St Mungo. Là je devrais non seulement récupérer ma soutane mais aussi prier, beaucoup prier...
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MessageSujet: Re: « La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé]   « La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé] - Page 2 EmptyMar 3 Mar - 18:30

Je ne comprenais pas, enfin plutôt je n'arrivais pas à comprendre. Comment pouvait-on avoir envie d'aider un Semi-démon en sachant ce qu'il est ? Bien sur il ne sait pas tout le mal que j'ai pu faire. Mais jamais je n'ai croisé quelqu'un qui aurait véritablement tendu la main pour aider un des miens ... Encore moins un prêtre, qui pourrait imaginer un prêtre aidant ceux qui veulent porter atteinte à son dieu ? J'ai encore du mal à imaginer que cet homme arrive à passer outre ma nature chaotique. La bible doit bien lui dire d'anéantir les démons non ? Je ne la connais pas, mais je suis persuadé qu'il doit y avoir quelque chose de ce genre. Et c'est ce que je suis, un démon enfermé dans un corps fait de chair et de sang, une âme emplie d'une noirceur qu'aucune lumière n'est plus capable d'éclairer. Ce qu'il veut essayer de faire est voué à l'échec, ce serais comme vider une barque qui coule avec un verre d'eau.

Moi non plus je ne savais pas comment notre relation allait finir, assurément mal, après tout nous risquions beaucoup tout les deux, lui risqué sa foi et sa "pureté", moi je risquais ma vie. Je restais relativement silencieuse, prenant de plus en plus conscient que je le troublais plus que je ne le pensais. Il était confus oui, à cause de moi, et à ce point ça ne lui était surement jamais arrivé. Il devait sans doute lutter intérieurement contre différente voix, celle lui disant que les démons sont le mal et qu'ils doivent disparaître, celle voulant sauver l'humanité entière, et bien d'autre que je n'était même pas sur d'être capable d'imaginer. J'aurais aimé pouvoir lire dans sa tête, de façon à savoir ce qui pouvait traverser son esprit depuis notre rencontre.

Je ne pouvais m’empêcher de sourire quand il me dit que Dieu y était forcément pour quelque chose dans cette rencontre. Pourquoi ? Parce que si c'est Dieu qui l'a poussé à me rencontrer, c'était surement plus pour me supprimer que pour sois disant me sauver. Une façon de remettre sa foi en question, de voir à quel point il peut ou non me résister. Ce serait tellement plus logique. Je ne pense pas avoir un dessein biblique, on ne confie pas ce genre de chose à son ennemi. Et puis, pourquoi ne serais-ce pas le Diable qui nous a poussé à nous rencontrer, n'as-t-il pas une influence sur le monde lui aussi ? Les gens ne voient que par Dieu, il conviendrait pourtant surement de changer un peu de point de vue pour une fois. Mais ça, je n'allais surement pas le dire à Joakim, il n'était plus question de le faire fuir.

Alors qu'il embrassait mon front, je ne pouvais que me raidir un peu plus, ressentant une nouvelle fois cette sensation étrange que je finissais pas ne plus savoir définir. Et pourtant en quelques instants elle avait semblait s'amoindrir, juste avant que Joa se recule de façon légèrement trop précipité. Je n'avais pas la moindre idée de ce que le contact pouvait créer chez lui, moi chacune de mes cellules réagissait à une force invisible, des mots et des idées qui pouvaient sans doute me tuer, une sorte d'aura malfaisante pour moi, alors qu'elle se disait bienfaisante pour le monde entier. Quel effet la force démoniaque sommeillant en moi pouvait produire chez un homme rempli de croyance ? Les mêmes effets ? J'en doute, mais il y avait bien quelque chose pourtant ...
En tout cas je ne sais pourquoi j'avais eu la maigre impression que la gêne diminué, je n'avais pas d'explication, peut-être que si l'échange avait été plus long j'en aurais trouvé une, mais ça ne restait qu'une impression faiblement convaincante. Une sensation juste un peu déroutante. Bien sur, je pouvais facilement mettre ça sur le fait que chacun de mes muscles étaient endoloris, le jogging, les émotions, les violences que je devais m'infligé, m'avait tendue. Pourtant, j'étais sur qu'il y avait autre chose, mais quoi ? Ça je ne suis même pas sur que dieu le sache.

"C'est fort probable, le magicien n'attendra pas éternellement"

Il avait déjà tourné le dos, mais j'étais a peu près sur que cette réflexion le ferais sourire. Seulement je ne risquais pas de demander au magicien de me ramener chez moi, pour la simple raison que je n'avais pas la moindre idée d'où c'était, chez moi ... Peut-être parce que je n'avais jamais véritablement chercher à en avoir un, parce que si je fonde une famille je la détruirais d'une simple colère, si je rejoignais les enfers je ne serais pas entièrement chez moi, parce que je n'avais jamais trouvé ma place nul part.
Je regardais ma rencontre, si étrange, pousser la porte et sortir, sans un regard en arrière. Est-ce que cette journée était de celle qu'il fallait ne jamais oublier ? Une journée qui annoncé un nouveau bouleversement ? Une journée de plus sur une longue liste depuis ces derniers temps.

Voulant mettre du temps entre son départ et le mien, je posais ma tête entre mes mains. Mon cerveau semblait toquer à la porte pour sortir, je me sentais épuisé après cet échange. J'avais grandement besoin d'un bain brûlant, de quelques aspirines, de musique, et surtout de faire le vide dans mon esprit. Il avait soulevé trop de questions auquel je ne trouvais pas de réponse.
Après quelques minutes ainsi, je me décidais enfin à m'éclipser, après avoir payé nos consommations. Je ne pensais plus qu'à une chose, rentrer. Il était encore si tôt, que je pouvais d'avance affirmer que cette journée serait courte.
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MessageSujet: Re: « La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé]   « La bible ne fait pas le moine. » [Livre II - Terminé] - Page 2 Empty

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