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Aie ! [Livre II - Terminé]
MessageSujet: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptySam 15 Fév - 20:38

Dure journée... En plus, un temps de chien, du vent, et même de la grêle ! de quoi geler le plus endurci des maréchaux ferrant. Je me grattais le front de la main gauche en attendant mon tour dans la file d'attente. Une femme me regardait en tordant le nez, sans doute le mélange d'odeur de cheval et de fumée que je promenais partout, du fait de mon métier, et que j'étais venu là directement en sortant d'un ferrage. Mon jean délavé, mes vieilles pompes de sécurité -récurées, mais fatiguées-, mon vieux pull irlandais écru (qui n'avait plus vraiment de couleur, en fait...) : je me demandais un instant ce qu'elle allait bien pouvoir me dire, mais non, elle se retourna et m'ignora. Tant mieux.

* deux minutes pour trouver ce truc, et un bon quart d'heure pour le payer ! *

Heureusement, j'avais payé mon stationnement... trente minutes. Normalement, j'avais le temps. Ma nouvelle paire de chaussures de sécurité était rutilante. Ca n'allait pas durer, mais bon, les miennes étaient mortes. Comme ma camionnette, d'ailleurs. En attendant, mon assurance m'en prêtait une autre, un vieux tromblon, lui aussi prêt à rendre l'âme. Mais ça me suffisait pour aller sur mes lieux de ferrage. Mon portable émit un "bzzzzz", sans doute un sms. Un coup d'oeil rapide : c'était Wal' qui m'invitait. Soirée italienne. Ca voulait dire des pâtes sauce tomate, des tomates en salade, et une salade de fruit. Calant mes pompes sous le bras, mes doigts épais peinèrent à répondre : "ok. à jeudi !". Au-moins, ce jour-là, je mangerai pas tout seul comme un c*n. Et mon pote acceptait Failth, mon jeune chien, remuant, mais sympa.

Ce fut enfin mon tour, et la vendeuse, immanquablement, tenta de me fourguer es produits d'entretien miracles pour mes godasses... gentiment, je refusais, payais par carte, et sortis. Waouhhh ! le grand air ! après la boutique, j'appréciais. Montre : oh, oh... encore cinq minutes de parking assuré, du coup, je me risquais à pousser jusqu'à la boutique "Aigl*", pour jeter un coup d'oeil... et je ressortis vingt minutes après avec : un pull torsadé rouille bien chaud, deux chemises à carreaux -une rouge,noir,gris et une bleu,blanc-, un gilet sans manche en eider, marron, et deux pantalons pleins de poche, un noir et un kaki. La carte bleue a chauffé, ce soir là... La nuit était tombée entre temps. Je courus presque jusqu'à ma voiture, mais ouf, pas de prune ! décidément, j'avais bien fait. Me voir là, avec ces deux sacs de fringues et de grolles, me faisait tout drôle, et je me demandais si j'avais fait çà pour Maka... ou simplement parce que ma garde robe souffrait d'obsolétisme... Je souris en m'installant derrière le volant, après avoir posé mes emplettes entre la forge et l'enclume. Failth était tout content et me sauta dessus, dans la voiture. J'avais bien laissé les fenêtres ouvertes de deux bons doigts, la buée m'empêchait de bien voir. Moteur... ventilation, clignotant, je déboitais lentement alors que deux flics se pointaient avec leur carnet à souche... eh eh eh... j'vous ai bien eu, pensais-je... De la main droite, j'essuyais le plus gros de la buée sur le pare-brise, tenant le volant de la gauche, puis allumais mes feux. J'avançais lentement, derrière un taxi... A cette heure là, pas moyen d'aller bien vite, et de toute façon, personne ne m'attendait à la maison. Haussement d'épaules. Failth, assis sur le siège du mort, regardais tout : passants, vélos, lumières. Avant, il dormait tout le temps, mais en grandissant, il s'intéressait à tout. Mon p'tit chiot avait huit mois, maintenant ! Feu orange... je laissais filer le taxi, histoire de ne plus l'avoir devant moi. Avec un peu de chance, je pourrais reprendre la route pour Musselburgh, et filer direct chez moi à Aberlady, me faire une soupe en poudre pour accompagner mon reste de mouton aux haricots. Cette perspective me valut un coup de klaxon quand le feu passa au vert.

- Pressé d'mourir ?!!!

C'était idiot de dire ça à un type, qui, de toute manière, ne m'entendrait pas. Moi, je naviguais sur mon petit nuage, en me demandant ce que je mettrais pour la petite soirée de Wallace... le pantalon noir et le pull rouille ?

* Ouais... probable... *

Ca me ferait du bien de bien m'habiller, pour une fois. J'enclenchais la première et BANG !!! Surpris, je pilais. Une nana sur mon capot !!! Tirant le frein à main, je défis ma ceinture et me précipitais dehors :

- Mon Dieu ! mais que faites-vous là ?

Le feu était bien au vert pour les voitures, et au rouge pour les piétons... Je soupçonnais une étrangère, qui aurait regardé à gauche, au lieu de se souvenir qu'ici... on regardait de l'autre côté avant de traversé.

* Et puis, on traverse pas au rouge ! *

Le gars qui avait klaxonné derrière moi arriva, furieux, et hurla :

- P'tain, mais tu vas avancé, oui ?!!!!

avant de me regarder, interloqué, et d'aller de la fille sur le capot à moi... complètement ahuris. Je le regardais et dis :

- Content ?

Autant dire que, le temps de faire un constat et tout, on allait être bloqué là un bon moment... adieu ma soirée tranquille avec mon ragout de trois jours, ma p'tit' bière et mon match de rugby à la télé... bof... de toute manière, c'est France Angleterre... Les Froggies foutraient une bonne dérouillée aux planteurs de Roses et voilà... Mais quand même.

- Mademoiselle ?... interrogeais-je en tendant la main pour l'aider à descendre de là. Le choc avait été minime, je ne comprenais pas comment elle se retrouvait sur mon capot.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyDim 16 Fév - 0:33

    Je ne comprenais pas ce qui se passait avec le temps mais il était vraiment exécrable en ce moment. L'hiver n'était pas encore là, mais l'automne, c'était une certitude. Pourtant, la météo semblait être particulièrement mauvaise sur Édimbourg et Glasgow. En dehors de ces deux villes, ça allait, je ne comprenais pas. Enfin, il y avait de ces mystères par ici, sans doute que c'était un coup d'un météorologue à moitié démoniaque, cela ne me surprendrait pas. J'étais donc sur Édimbourg, comme la plupart du temps. J'avais quelques courses à faire pour le repas du soir, rien de palpitant en soit mais avec le mauvais temps, et la nuit qui commençait à tomber, ce serait une véritable petite expédition. Je n'avais pas prévu de voir mon chasseur ce soir, je n'avais pas de spectacle de prévu non plus, autrement dit, ce serait une petite soirée sur le canapé à regarder la télévision, à moins que je ne choisisse de composer une chanson, la mélodie, ou les paroles à voir, peut être les deux si mon repas m'inspirait. Je devais donc me rendre à l'épicerie du coup, pas très loin, je ferrais vite. Je prenais donc un sac pour faire les courses, ainsi que ma veste de pluie d'une couleur kaki. Je sortais rapidement. Au premier feu, je décidais de traverser rapidement, il était encore vert pour les piétons mais plus pour très longtemps mais je ne le vis pas vraiment. Je sentis simplement la tôle contre ma peau, me retrouvant sur le capot de la camionnette. Qu'est ce que c'était que ça encore ? Je ne comprenais plus rien. En tout cas, le chauffeur s'arrêta rapidement. Le choc n'avait pas été très violent, plus de peur que de mal, j'aurais quelques bleus, rien de plus mais quand même, il aurait pu faire attention, je ne sais pas. Le feu était vert pour moi quand je voulais traverser. Bref, j'étais un peu sous le choc, mais je descendais du capot de son engin, avec le visage des mauvais jours, c'était une certitude. Mon regard se porta aussitôt sur l'auteur du méfait, et là, et bien, je crus le reconnaître. Je l'avais déjà vu quelques parts, mais je n'arrivais pas à le remettre dans son contexte. Un type était venu d'une autre voiture pour l'engueuler, mais il comprit tout de suite ce qui s'était passé.

    " Ne vous en faites pas, je vais bien. Garer votre véhicule sur le côté, que ça ne gêne pas trop la circulation ... "

    Je faisais quand même la grimace, mais le mieux restait quand même qu'il se gare sur le côté pour que la circulation dans Princes Street puisse reprendre de façon convenable.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyDim 16 Fév - 16:31

- Bon ! la p'tit' dame a dit "c'est rien", alors, pousse ton char !

Normal que la fille fasse un peu la tête, en fait, je m'attendais à pire, genre, crise de larmes, tombage dans les pommes, insultes, griffures... je m'en tirais bien. Elle allait jusqu'à prendre soin de moi en me disant de garer ma camionnette, pas pour faire un constat, mais pour pas gêner la circulation. Aussi, quand l'autre abruti se permit de l'ouvrir, mon regard attentionné porté sur la jeune femme se noircit d'un coup, et lorsqu'il plongea dans celui de l'emm*rdeur du jour, le type recula, mais trop tard pour éviter une droite bien sentie. Les quelques curieux présents applaudirent. Cela me surprit, et je promenais sur eux un regard candide et étonné, avant de vérifier que le gars était bien assis par terre, et de me retourner vers la demoiselle :

- Vous avez mal... ?

Je l'aidais en la prenant sous le bras droit, à rejoindre le trottoir non loin de là, et à s'asseoir sous l'abri de bus :

- Je suis vraiment confus... Je... vais garer ma camionnette et je reviens avec les papiers pour l'assurance... je.. euh... j'y vais.

Deux dames se portèrent au secours de l'accidentée, lui posant plein de questions, l'une dit être infirmière et commença à inspecter la jambe qui semblait la faire souffrir (elle boitait...). Soit dit en passant... la voiture que m'avait filé l'assurance avait le parechoc un peu abîmé... c'était bien ma veine. L'excité s'était remis sur ses pieds et jurait ses grands dieux qu'il me briserait, qu'il me trainerait devant les tribunaux, qu'il... Je fus sur lui en deux pas, il recula, trébucha, tomba à la renverse, sur les fesses, et provoqua des éclats de rire, alors que je dis :

- Ecoute-moi bien, c*nnard, j'bosse. J'ai eu une dure journée, j'ai l'dos cassé, alors me casse pas les oreilles avec tes couinements de goret. Clair ?

Il était rare que je m'emporte, mais là ! tout allait si bien, une bonne soirée en perspective, qui se faisait la malle à cause de... de... j'aurai pu tuer cette fille, ç'aurait été pire. Parvenant enfin à relativiser, je me calmais d'un coup et entrais dans ma voiture pour la stationner quelques mètres plus loin, le long du trottoir, avec les warning. La boîte à gants... le constat... je vérifiais que le stylo marchait, oui, ok... et sortis rejoindre ma victime sous l'abri de bus, souriant de voir le trafic toujours interrompu à cause de monsieur le pressé qui se remettait tout seul de ses émotions.

* Mince... son costard doit bien valoir trois ou quatre moi de mon salaire... * me rendis-je compte tout à coup. * Arrrrrhhhhh.... *

C'était pas une si bonne soirée, tout compte fait. En me voyant revenir, les commères s'écartèrent et approuvèrent de me voir arriver avec mon constat. Sûr qu'elles veilleraient au grain, j'avais intérêt à bien me tenir pour pas me les mettre à dos. Bon sang ! pourtant le feu était au vert, j'en suis sûr. J'ai même démarré avec du retard à cause de l'autre, là... Il remontait dans sa Range Rover super classe...

* Ce serait bien, çà... mais pas assez de place pour l'enclume, et moins encore pour le feu. *

Lui aussi alla se garer, juste derrière moi, avant de venir vers nous, au téléphone, visiblement avec son avocat... ouhhhhlllllà !!! j'allais douiller... Je soupirais si fort que ce fut à en fendre l'âme... J'ouvris mon constat, mis mon nom et tout, et tout... et tendis la feuille à la petite dame :

- Vous pouvez écrire vos coordonnées ici, s'il vous plaît ? ensuite... on écrira chacun notre version, d'accord ? Vous vous sentez bien...

A vrai dire, elle devait être choquée, non ? la surprise, surtout... et puis, elle devait avoir mal. Je me sentais pas bien du tout, dans le rôle de celui qui a mal fait. Mais j'suis sûr que j'étais au vert !!!
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyMar 25 Fév - 16:14

    Je venais de me faire renverser et ça ne me plaisait pas vraiment, mais qu'est ce que je pouvais faire de plus à présent ? Pas grand chose, c'était fait, pas de retour en arrière possible. Heureusement, la voiture était au démarrage, donc je n'aurais que quelques bleus, rien de grave. Je lui disais que ce n'était rien, j'avais même fortement envie de fuir pour tout vous avouer. Je n'aimais plus être le centre de toutes les attentions. Enfin bon, on me prenait pour une grande blessée de guerre, j'en avais presque l'impression alors que je me sentais bien. Le genou était un peu douloureux, c'était lui qui avait pris le gros du choc même si je m'étais ensuite retrouvée sur le capot. Il me demanda si j'avais mal, puis il s'en alla pour garer sa camionnette. Ce serait dommage qu'il bloque la rue parce que nous n'avons pas bien fait attention tout les deux. Je ne saurais dire lequel des deux avait le plus tord. Lui en passant alors que le feu était encore rouge, ou moi qui avait mal regardé sur ma gauche ? Peu importe à vrai dire. Le plus important était que j'aille bien. Deux dames vinrent m'aider, l'un d'elle était apparemment infirmière mais ça irait pour moi, j'aurais un hématome au niveau du genou, j'étais solide. S'il y avait quelques choses de cassé, je l'aurais sentis déjà, c'était une certitude. Après, peut être que j'avais une micro-fracture, ça ne serait pas impossible mais j'en doutais. Bref, l'homme était partie garer sa voiture, je ne sais pas trop ce qu'il a fait mais il a mis un peu de temps, enfin j'avais trouvé qu'il en avait mis. Là aussi, ce n'était pas bien grave de toute façon, je partirais bien vite pour chez moi. Je ne voulais pas m'éterniser dans le coin. Il revint alors avec un papier dans les mains. Les personnes qui étaient autour de moi s'écartèrent. Je leur demandais de partir. Je regardais derrière l'homme, il semblait y avoir une autre personne d'impliquée. Elle était au téléphone.

    " Non, mais laissez tomber votre papier là, je n'ai rien, j'aurais juste un gros bleu au niveau du genou là, rien de grave. J'ai pas envie de remplir des papiers. Et puis c'est qui le type au téléphone ? Il vous est rentré dedans après votre arrêt ? "

    Et je me relevais, je sentais la douleur dans la jambe mais c'était supportable, j'avais connue bien pire durant les années sanglantes.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyVen 28 Fév - 21:04

Les voitures passaient lentement devant nous, leurs chauffeurs nous dévisageant à loisir... la célébrité pour un instant !

* Je m'en serai bien passé, franchement... *

En plus, chacun d'eux pouvait m'avoir déjà vu quelque part... sur youtube, par exemple. Autant dire qu'une telle situation me mettait mal à l'aise. C'est pourquoi je m'étais tourné si vite vers la demoiselle, n'offrant plus que mon dos aux curieux. J'observais le dit genou, déjà bien gonflé et répondis :

- On ne sait jamais... ça pourrait être plus grave que ça en à l'air maintenant... un constat n'engage à rien, et surtout, en cas de complication, il vous permettra d'être bien remboursée...

On aurait dit que je hasardais une réponse, comme pour me convaincre autant qu'elle, de la nécessité de la paperasse à venir. Derrière moi, j'entendais les "mmmm", "moui... d'accord", "je fais ça", "tu peux pas venir ?" de l'autre conducteur. En plus, il tutoyait son avocat... c'était bien ma veine. Je regrettais mes achats : ce fric, j'en aurai bientôt besoin, et pour tout autre chose que pour des sapes. Le type se planta près de nous, jetant un coup d'oeil éhonté sur le genou de la petite dame, l'air de dire "c'est rien !". Je répondis, amusé :

- Le type au téléphone est celui qui m'est rentré dedans quand j'ai pilé pour vous éviter...

Il tendit instantanément la main vers la victime :

- Edouard J. Querveil, courtier chez Smith et Smiths, mes hommages, mademoiselle. "et moi ? rien ?!!! " Pas un regard, pas une poignée de main, rien... je devais le dégoûter ou quoi ?

Il s'était incliné... il allait vraiment lui baiser la main ?!!! complètement ahuris, je regardais, mes yeux s'agrandissant de manière comique, avant de poser un masque sur mon visage, n'offrant à ses yeux, lorsqu'il se redressa, qu'un air détaché. Nul doute, j'avais l'air d'un c*n avec mon papier à la main. Lui, déjà, me fusillait du regard, saisissant la déclaration d'accident, s'installant sur le banc de l'arrêt de bus, afin de compléter l'imprimé.

* Mais... mais... c'est pas pour lui... c'est pour elle... *

bon, d'accord, elle ne voulait pas le remplir, mais ce n'était pas une raison pour s'emparer de mon papier sans même me demander ! Son écriture rapide, fine et racée le dénonçait comme un gratte papier de haut vol. Moi, j'en étais encore à penser : "les gens sont d'un sans gêne..."

* Malheur... *

Je regardais mes mains de maréchal, en passais une dans ma barbe de trois jours, blonde, hirsute, là où le gars n'offrait qu'un visage parfaitement glabre et pommadé. Je sentais son parfum, aussi, un truc cher et savamment distillé autour de sa personne. Moi, je sentais le canasson et la fumée. Finalement, il s'arrêta d'écrire et me tendis le constat. Je lus. C'était bien écrit, concis, et très descriptif, sauf que je ne voyais pas les choses ainsi. A mon tour, je m'assis sur le banc, à l'abri de la pluie et du vent, et écrivis ma version. Ensuite, nous avons signé tous les deux, avant de nous séparer. En tout cas, il ne m'avait pas menacé de me trainer en justice, ni même de m'envoyer son bavard. Une chance ! Une fois le financier partis, il ne resta plus que l'inconnue et moi :

- Je peux faire une copie, si vous voulez...

Après avoir déglutis, fermé et rouvert les yeux, je dis :

- Voulez-vous que je vous ramène ?

en me demandant si mon odeur ne l'indisposerait pas, après la délicieuse odeur de "monsieur".

- Je serai vraiment rassuré si les urgences constataient que vous n'avez vraiment rien, vous savez...
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyVen 7 Mar - 2:25

    L'homme qui m'avait renversé s'était donc tourné vers moi et observa rapidement le genou. Je lui disais que ça n'était pas très grave, mais il insistait pour faire ce constat. Cela m'embêtait un peu quand même mais bon, il n'avait qu'à faire attention après tout. Le type qui lui avait foncé dedans, en tout cas, j'en avais l'impression semblait être au téléphone avec un avocat. Il se présenta comme étant un certain Edouard, totalement inconnu au bataillon. Il était courtier dans une agence. Je n'en avais rien à cirer de ce type mais alors vraiment rien. Il me fit un baise main d'une grande classe, mais ce n'était pas pour autant qu'il avait pris plus d'importance pour moi. Il s'assit alors à côté de moi remplissant le constat qui m'était destiné de prime abord. Il nota sa version des faits et l'homme qui m'avait renversé fit de même. Ils en gardèrent une copie chacun, puis Edouard s'en alla sans demander son reste. Mon genou me faisait mal, mais c'était largement supportable. Bon, et bien je rentrerais chez moi à pied, annulant ce que j'avais prévu de faire, tant pis, je me mettrais devant la télévision avec une tisane, et peut être une poche de glace sur mon genou. L'homme me dit alors qu'il pouvait me faire une copie du constat, et qu'il pouvait me ramener. Il voulait aussi que je passe aux urgences. Je n'avais du temps à revendre alors je lui disais simplement.

    " J'habite un peu plus loin, pas la peine de me rendre aux urgences, dans quelques jours ça ira mieux, ne vous en faites pas. Enfin, je veux bien que vous me rameniez avec ce temps tout pourri là. "

    Oui, il ne faisait pas beau, et ceci depuis le début du mois. Tout était localisé sur Édimbourg et Glasgow, l'œuvre d'un semi-démon parait-il. Je montais alors dans sa camionnette. Le capot était à peine plié. Je ne savais pas ce qu'il faisait comme métier, mais son odeur imprégnait l'habitacle. J'humais pourtant l'air de façon plus précise. Même si on sentait le cheval, il se dégageait une odeur particulière de l'homme en lui-même, différente de celle d'un humain, d'un vampire et d'un loup. Il était l'un de mes congénères que je ne connaissais pas encore. A vrai dire, je ne savais pas s'il connaissait d'autres métamorphes mais j'allais essayé d'aborder la question prudemment.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyLun 10 Mar - 7:57

La fille était du genre têtue ! non, elle ne voulait pas aller aux urgences, mais préférait rentrer chez elle. Il se mit à pleuvoir, encore. L'humidité était palpable, et maintenant, elle descendait du ciel pour la énième fois ce mois-ci, menaçant de nous tremper jusqu'aux os. Des parapluies s'ouvrirent.

* Allons bon... *

Et tous ces témoins qui me regardaient, là... guettant de que je ferai. J'étais au supplice, moi et ma timidité ! je... je ne savais plus trop que faire. Elle habitait pas loin. Avec mon habituelle candeur, je m'approchais doucement, passais un bras dans son dos, l'autre sous ses genoux et la soulevais sans mal, prenant garde à ne pas réveiller trop fort sa douleur. Si je n'étais pas aussi impressionnant que Wallace, physiquement, je n'en demeurais pas moins aussi fort que lui, la forge, sans doute, et soulevait la blessée comme un fétu de paille. J'évitais le regard des témoins et la conduisit jusqu'à ma camionnette, fis passer Failth derrière, et installais ...

- Au fait, on n'a même pas pris votre nom...

J'étais confus. C'était la blessée dans l'accident, et on n'avait même pas mentionné son nom dans le constat !!! Le chien frétillait à l'arrière, tout content de faire une nouvelle connaissance, renversant au passage une boîte de clous ainsi que le seau de fers usagés dans un grand bruit de ferraille.

- Euh... moi, c'est Thomas. Thomas de Monclar. Et vous ?

Je fis le tour par derrière, ouvrit ma portière et me glissais dans l'utilitaire. Il était plein de poils, d'odeur de chien et de cheval, de fumée et de corne brûlée. De la poussière faisait paraître gris le tableau de bord qui avait dû être noir, un jour... Comme pour m'excuser, je dis seulemenet :

- C'est une voiture de maréchal... faites pas gaffe au désordre, s'il vous plaît...

Puis, me tournant à demi, j'ordonnais à mon scottish deerhood de cesser son numéro...

Je démarrais et me glissais dans la circulation, prenant le chemin que ma passagère m'indiquait au fur et à mesure. Et effectivement, on se retrouva vite dans sa rue. Je me garais sur un arrêt minute, près d'une boutique de thé.

Aie ! [Livre II - Terminé] Scottish-deerhound-pictures-72
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyVen 14 Mar - 1:27

    Je n'avais plus envie de rester dehors là, ça commençait à me souler, et puis tout ces badauds là, quel plaie. Je voulais partir le plus loin possible de ce trottoir de ce lieu pour être un peu en paix avec moi-même et cet individu un peu spécial, mais qui ne semblait guère méchant. Il me porta alors jusqu'à son camion en parfait gentleman. J'aurais pu y aller à pied mais je n'allais pas faire la fine bouche. J'étais donc à présent dans la camionnette et son chien fut reléguer derrière. Il me demanda alors mon nom comme si cela avait une quelconque importance. Il s'appelait donc Thomas de Monclar.

    " Moi c'est Elecktra, Elecktra Hamilton. "

    Je voulais presque ajoutée un "enchantée" mais vu les circonstances, on repasserait pour ce mot là. Il ne semblait pas méchant mais bon voilà quoi, il m'avait renversée, et même si ce n'était pas très violent, la panthère en moi grondait en silence. Rien de précis, mais je la sentais contrariée, elle n'aimait pas être traitée de la sorte alors que c'était possiblement de ma faute aussi, trop pressée, avec un temps si pourri. Il s'excusa pour le désordre m'indiquant que c'était une voiture de maréchal ferrant. Son chien était tout excité, et pour cause, il ne devait pas rencontrer des métamorphe tout les jours, n'est ce pas ? Enfin, je supposais que c'était le cas. Thomas avait lui aussi une odeur particulière. Quelques choses me disait qu'il pouvait se transformer en cheval vu qu'il en était si proche. Mais pour le moment, je ne faisais pas trop attention. Je lui indiquais la rue de mon appartement, je n'avais rien à manger pour ce soir, tant pis, si mon genou ne me faisait pas trop mal, j'irais m'acheter un sandwich. Il se gara sur une place en face d'une boutique de thé qui faisait aussi salon de thé.

    " Dites moi, vous avez quelques instants ? On pourrait partager un thé au petit salon juste là, si ça vous dit ? "

    Je ne savais pas s'il avait des plans, mais s'il le fallait, ça ne prendrait pas longtemps, juste le temps de boire le thé, car je devais absolument lui parler de sa nature à lui. Est ce qu'il se savait différent ? Est ce qu'il avait sentie ma différence à moi ? Je n'en avais pas l'impression, alors je préférais prendre les devants. Dans mon esprit, rien n'avait fait tilt sur le fait qu'il se soit transformé il y a quelques mois de ça en cheval au musée mais peut être que je ferrais le rapprochement ou pas ...
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyDim 16 Mar - 14:25

Derrière, Failth était passé de l'excitation au grognement, et maintenant, il découvrait les dents, en reculant, tout le poil de son dos hérissé. Etonné, je descendis de la voiture, fis le tour, et ouvris la portière pour que ma passagère puisse sortir. De toute manière, les grognements d'un chiot, même de huit mois, n'auraient pas d'autres conséquences que le bruit. Peu de chance qu'il attaque, quoi... Elektra, c'était vraiment un nom de jument, ça ! j'en avais connu plusieurs, dont deux en France. Je souris, mais conservais pour moi mes souvenirs. Pas le moment de dire à la blessée : "vous avez un nom de cheval, vous savez, ça vous gêne pas ?". Elle, elle avait dit, innocemment :

" Dites moi, vous avez quelques instants ? On pourrait partager un thé au petit salon juste là, si ça vous dit ? "

En fait, c'était une très bonne idée. Naturellement, ce serait à moi de payer, puisque... j'étais en tort. Je l'aidais à prendre pied sur le trottoir.

- Nous y voilà... donc.

Je ne savais trop que dire. J'offrais mon bras à la jeune femme, et c'est ainsi que nous sommes entrés dans la boutique. La vendeuse, une femme de mon âge, avec des cheveux gris dans une chevelure auburn prise en un chignon très tiré, nous accueillis d'un oeil suspicieux et des lèvres pincées.

* Allons bon ! une vieille fille ! ou une femme aigri par l'âge et les hommes... *

Je laissais miss Hamilton choisir son thé et son petit gâteau, puis fis de même et nous sommes allés nous asseoir autour de la table, celle dans l'angle, qui donnait sur la rue. De là, nous pouvions regarder ce qui se passait dehors. La pluie reprit. Je vis Failth pointer le bout de sa truffe par la vitre entrouverte de la camionnette et souris. Si je continuais comme çà, on allait se regarder en chiens de faïence, la miss et moi. En souriant gentiment, je la questionnais, mais d'une manière légère où perçait la plaisanterie, pour qu'Elektra ne se sente pas mal à l'aise :

- Et où courriez-vous donc ainsi ? à un rendez-vous galant ?

C'était vrai ! après tout, cette nana était du genre fofolle de traverser comme ça au feu rouge. Et puis moi, pour une fois, j'avais pas mis le frein à main à l'arrêt. Bien fait pour moi. J'aurais pu lui faire vraiment mal, à cette jeune femme. Le thé arriva, sur un plateau à fleurs, de jolies tasses anglaises en porcelaine d'os, aux roses trop ouvertes, douces, une théière fumante assortie où l'on devinait la ligne du thé (j'avais pris le même qu'Elektra, pour faire simple), et deux assiettes du même service où trônaient nos pâtisseries, pour moi, des scones très écossais. Les cuillères étaient visiblement en argent, ainsi que la pince à sucre. Un petit pot de lait et un sucrier complétèrent agréablement notre table. C'était charmant ! Quel changement par rapport aux pubs que je fréquentais habituellement. La transparence des tasses me donnait des sueurs froides : autant dire que je n'avais pas droit au moindre faux mouvement. Mais j'étais précis, et je servis mon invitée du moment, lui proposant également nuage de lait et sucre. Tandis que la fille me répondait, j'observais son visage, son regard... Il y avait quelque chose de sauvage et d'indompté en elle. Les femmes d'aujourd'hui... plus libres encore que celle de mon époque. Quel âge pouvait-elle avoir ? 22, 23 ans, à tout casser ! Je devais lui faire l'effet d'un vieux schnock mal dégrossi avec mes fringues de travail et mes chaussures de sécurité.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyJeu 20 Mar - 14:54

Son chien m'avait senti, j'en étais presque persuadée, d'ailleurs cela m'étonnait qu'il grogne après moi, mais peut être avait-il humer l'odeur de léopard qui se dégageait de moi, non ? Oui, il ne devait pas aimer les gros chats peut être, enfin, je ne sais pas. Je ne m'attardais pas plus sur cela. Je proposais donc à Thomas de boire quelques choses au salon de thé, s'il le désirait évidemment, parce qu'il pouvait très bien s'en aller. J'habitais juste à côté. Notre brève rencontre pouvait donc se terminer ici. Il ne dit rien de spécifique, il m'aida simplement à descendre de la camionnette et à rentrer à l'intérieur du salon de thé, comme si cette invitation était la juste compensation du fait qu'il m'avait foncé dessus à faible vitesse mais quand même. La gérante du salon de thé nous regarda d'un drôle d'air. Je n'étais encore jamais venue ici avec Aaron, en faite, je ne venais pas si souvent que ça ici, mais j'y venais plutôt avec des amies pas des inconnus comme Thomas, même si je savais qu'il ne resterait pas un inconnu bien longtemps. L'humaine avait à peu près l'âge du métamorphe si mes souvenirs étaient bon, enfin, physiquement, ils avaient tout les deux entre 40 et 50 ans si je ne m'abuse. Nous choisissions donc notre thé ainsi que la pâtisserie qui irait avec avant de nous installer dans le coin du salon, pour que nous puissions voir l'extérieur. Son chien regardait par la fenêtre, il ne semblait pas aimer être coincé à l'intérieur de la camionnette, même si la fenêtre était entrouverte. En attendant, nous n'avions rien à nous dire, tout du moins, je cherchais comment bien abordé le sujet sur sa nature, car il était certains qu'il ignorait de nombreuses choses à propos de lui, à propos de moi, à propos de nous les métamorphes. Il fut ainsi le premier à véritablement commencer la conversation dans le salon de thé. Il me demanda donc où je courrais comme ça, peut être à un rendez-vous galant. Si j'avais rendez-vous avec Aaron, je ne lui aurais pas proposé de boire un thé alors que la soirée débute. Je souriais à cette remarque.

" Non, non, je devais faire quelques courses en urgence à vrai dire, mais ce sera pour demain du coup. Alors comme ça vous avez une affinité particulière avec les chevaux, Thomas ? "

Oui, je devais revenir sur les animaux, ils devaient être au centre de la conversation pour que je puisse aborder le sujet des métamorphes. Le thé arriva bien vite, et il me servit avec les petits gâteaux qui étaient avec. Il me proposa aussi une dose de lait que je ne refusais pas.

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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptySam 29 Mar - 6:25

Quelque part, je me disais : "cette rencontre n'est pas le fruit du hasard"... et je combattais l'idée en tentant de me persuader du contraire. D'un côté, il était rare que je ne mette pas le frein à main, de l'autre, je ne me faisais jamais rentrer dedans par un type si riche qu'il pouvait racheter les puits de pétrole du coin. Le thé fumait dans ma tasse, un peu comme ce qui se passait dans ma tête. Finalement, je chassais tout ça pour profiter de l'instant présent. Puisque j'étais là avec Elektra, autant en profiter, non ? Quand on se quitterait, je rentrerai tranquilou chez moi, tout seul, avec mon chien.

* Peut-être que je téléphonerai à Mak'... * je souris, perdu dans mes pensées, mais détendu. La dame qui nous avait servit s'était éloignée, bricolait derrière son comptoir en faisant parfois tinter la porcelaine. J'aimais cette ambiance calme et en profitais pleinement. Mon pouce frotta la base de mon index, deux ou trois fois. Quelque part, j'étais gêné de me trouver là avec cette gamine. Mais d'un autre côté, c'était plutôt inespéré, non ?

De là où nous étions, nous pouvions voir mon utilitaire, et Failth qui pointait le bout de son nez en grattant la vitre dans l'espoir de s'échapper. Curieusement, il avait l'air furieux. Je ne l'avais jamais vu comme ça avant... et je mis cela sur le compte de la ville. Après tout, nous venions de la cambrousse, lui et moi, et la plupart du temps, il vagabondait dans les clubs hippiques, la campagne, les fermes, et même parfois les châteaux où j'allais ferrer.

* Normal qu'il ne se sente pas bien avec les odeurs, les bruits stressants de la ville... *

Je me demandais un instant si j'étais comme lui : "un peu" dus-je m'avouer finalement. Le silence s'était installé, et je me demandais comment sortir de là. La propriétaire des lieux devait se dire que j'étais qu'un vieux grigou tentant de me rajeunir avec une jeunesse, ou alors, elle prenait mon invitée pour une délurée ? Mon sourire fendit carrément mon visage à cette pensée. Elektra aussi, comme si nous étions sur la même longueur d'onde, et en plus, elle rompit le silence. J'écoutais, patient comme j'étais, et calme. Rassurant, en quelque sorte...

* Ah ! les filles et le shopping... *

C'était tellement affolant pour elles que de dépenser tant d'argent en futilité... Mais j'aimais bien, quand j'allais chez elle, jeter un coup d'oeil dans leur salle de bains, voir tous ces produits de beauté, ou ailleurs dans leur appart', tous ces bibelots inutiles et pourtant gracieux, qui les caractérisaient autant que leurs vêtements, et m'en disaient si long sur elles.

* Les femmes... et leurs mystères... *

Une fois qu'elle eut finit, je pris deux ou trois gorgées de thé, en la regardant dans les yeux, visiblement amusé :

- Vous vous engagez sur un terrain dangereux... me faire parler de chevaux... vous êtes sûre que c'est bien ce que vous voulez ?

Je devinais que oui, et poursuivis :

- Je suis maréchal ferrant.

avant de lever à demi les bras en signe d'impuissance :

- Désolé... je dois sentir le cheval et la fumée, la corne brûlée et le crottin. Pas pris le temps de me changer avant de faire un saut ici, en ville, pour me "civiliser" un peu.

Le ton était à la plaisanterie, histoire de détendre l'atmosphère. Je savais que les nanas aimaient rire, ou, à tout le moins, avoir quelqu'un de plaisant en face d'elles, plutôt que des rabats-joie. Sans m'en rendre compte, je jouais donc sur la corde sensible.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyLun 7 Avr - 1:30

Oui, nous devions parler de chevaux pour amener le sujet qui devait se trouver devant nous. Je ne savais pas trop ce qu'il était, enfin, en quoi il se transformait, mais il était évident qu'il était un solitaire dans l'âme accompagné de son fidèle compagnon resté dans la camionnette pour le moment. Que savait-il exactement sur nous ? Je ne savais pas, mais je devais le sonder avant de lui balancer dans la figure ce qu'il était vraiment. A force de l'observer, je me disais que je l'avais déjà vu quelques parts, mais je n'arrivais pas à le remettre dans son contexte. Lorsqu'il me répondit, je sentais qu'il hésitait un peu à me parler de chevaux, et c'est là que je compris pleinement où je l'avais déjà vu. C'était lui qui était sur cette vidéo qui avait failli nous coûter notre couverture auprès du monde entier. Il pouvait se transformer en cheval, et peut être même qu'il ne le savait pas vraiment, car sa transformation là-bas semblait ne pas avoir été vraiment maitrisé. Je l'écoutais alors attentivement. Il s'excusait de sentir aussi mauvais mais c'était son métier après tout, non ?

" Ne vous excusez pas, vous n'êtes pas le seul à sentir une odeur aussi particulière. "

Je restais très nébuleuse quand à cette phrase, mais elle devait lui faire se poser des questions. Et puis, je ne voulais pas que la femme qui nous avait servit le thé entende cette conversation. Elle était strictement confidentielle. J'humais l'air alors, comme si j'étais à la recherche d'une odeur différente, comme si j'étais à la recherche de l'odeur de Thomas.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptySam 19 Avr - 13:53

" Ne vous excusez pas, vous n'êtes pas le seul à sentir une odeur aussi particulière. "

* Sympa... *

du genre, tu pues, mais... je m'y ferai... le genre poli pour te dire que t'es infréquentable. Je la regardais discrètement, pour voir si elle se fichait de moi, si c'était une ingénue ignorant tout de la portée de ses paroles, mais je ne vis qu'une jeune femme sérieuse qui ne semblait ni se moquer, ni ignorer ce qu'elle disait.

* Pourquoi une telle remarque ?!!! *

Je mis cela sur un tacle, parce que je l'avais quand même écraser. Enfin, à moitié ! Poliment, je demandais :

- Que voulez-vous dire par là ?...

Peut-être que pour d'autres, c'était la sueur, et que le cheval, c'était quand même mieux, plus classe, quoi ! Autrement dit, soit elle se rattrapait super bien, soit elle m'enverrait un truc du genre : vous ne mettez jamais de parfum ?... et bam ! dans les dents. Quand même, cette fille avait un sacré aplomb d'annoncer cela comme ça. Moi, je n'aurai jamais osé affirmer un truc pareil : "Cà sent le singe, par là, non ?... " ou "y'a pas un phoque qui serait passé par là ? ou un poney ?" Les animaux servaient souvent, à leurs dépens, à la description d'odeurs nauséabondes.

* Pourquoi je me vexe comme ça, moi ?!!! Après tout, j'arrivais de mon boulot, et je sentais le cheval, point barre ! *

Je souris, amusé, et piquais un scone sur l'assiette qui nous séparait. Demain serait une rude journée. Je devais aller chez un comte, l'ancienne famille chargée de conserver la pierre de pouvoir d'Ecosse, pour ferrer. Et j'étais seul ! Leur maréchal leur avait filé entre les doigts... et je savais juste que j'étais le troisième qu'il faisait intervenir. Certains de mes collègues juraient qu'il cherchait un nouveau maréchal attitré. La place était bonne, mais moi, j'aimais ma liberté... Bref ! tout ça pour dire que le moment avec Elecktra était rafraîchissant. Une charmante parenthèse entre deux gros coups de bourre. Quand même, sa remarque ne lassait pas de m'interroger... une petite voix me criait : "DANGER !!!"
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyLun 28 Avr - 16:21

    Ma remarque ne lui fit pas vraiment plaisir, alors que c'était une manière d'aborder un sujet plus que sensible. De toute évidence, il ne connaissait rien aux métamorphes, il était un solitaire, qui n'envisageait même pas notre existence. Il devait se sentir bien unique dans ce monde de fou, pourtant, ce n'était pas le cas, j'étais comme lui, du moins dans le même genre même si notre animal de prédilection était assurément différent. Il me demanda alors ce que je voulais dire par là, voyant que j'étais très sérieuse, que je ne moquais nullement de lui. Je ne pouvais pas aborder le sujet de but en blanc alors j'allais continuer à lui faire deviner que j'étais comme lui, une métamorphe capable de me transformer, en plusieurs animaux, la panthère, mais aussi le loup, plus par nécessité que par plaisir d'ailleurs.

    " Vous devriez essayé de humer l'air Thomas. Ne vous vient-il pas une odeur particulière aux narines ? "

    Et en demandant cela, je voulais qu'il arrive à sentir mon odeur bien particulière, différente de celle d'un loup, mais aussi bien différente de celle qu'une simple humaine. Mon odorat était peut être plus affuté que le sien. Dans son camion, j'avais fait la différence entre l'odeur de son chien, l'odeur qui émanait de son travail et son odeur à lui. Mais lui, arriverait-il à saisir mon odeur, une odeur qui ressemblait à la sienne plus qu'il n'aurait pu l'imaginer. Peut être qu'il ne sentirait que l'odeur émanant du thé et des biscuits, je ne savais pas trop, je verrais bien s'il voyait où je voulais en venir. Je prenais ainsi une gorgée de thé et grignotais un petit scone.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyDim 4 Mai - 15:38

Mais Elecktra insista et ajouta :

" Vous devriez essayé de humer l'air Thomas. Ne vous vient-il pas une odeur particulière aux narines ? "

Là, ça devenait lourd et je... je pouvais mal le prendre et ficher le camp, ou alors m'excuser platement pour... enfin bref... Ne sachant que faire, je demeurais un instant ainsi, bien décider à ne pas céder et à ne pas "humer" l'air comme un animal. Je répondis :

- Ca sent le thé, les scones, le chocolat... le parfum... poudré... sans doute celui de celle qui nous a servi à l'instant.

Le mieux était de changer de sujet, non ?

- Vous savez que je suis maréchal ferrant... et vous, vous faites quoi dans la vie ?

Voilà. Pour éviter de répondre à une question, en poser une autre : c'était vieux comme le monde et ça marchait toujours. Les gens adoraient parler d'eux, enfin, en général... Et quand ils parlaient d'eux, il y en avait pour des heures. Non que je veuille la lancer sur un sujet interminable, mais qu'au-moins, Elec' cesse de me poser des questions et de faire des allusions sur mon odeur. C'était gênant ! Je me détendis, certain que cette fois je me trouvais sorti d'affaire sur mes odeurs, et à ce moment là, j'en perçu une qui ressemblait diablement à la mienne, mais sans être la mienne...

* Mon Dieu !!! un loup !!!! *

Mais non... j'avais déjà croisé des lupins sous leur forme humaine, et l'odeur n'était pas celle-ci. C'était différent, inquiétant. Mon chien grattait toujours comme un dératé pour sortir de la voiture et j'eus envie de mettre le maximum de distance entre miss Hamilton et moi, le plus rapidement possible. Sans avoir l'air d'un mufle, bien entendu. A l'odeur du loup s'en ajoutaient d'autres, confuses, difficiles à saisir, mais dans cette petite boutique de thé, cela ne m'inquiéta pas outre mesure : ces effluves pouvaient provenir de n'importe où, pas forcément d'Elecktra.

* Surtout, noyer le poisson, et une fois cette tâche accomplie, passer à la suivante : filer à l'Anglaise. *

Je lui accordais un maigre sourire, me levais et payais nos consommations, avant de lui dire :

- Désolé, mais je dois partir. Mon chien est en train de flinguer la voiture, et c'est un prêt...

Bon, d'accord, c'était nul, mais je devais filer avant que sa meute ne rapplique. Bref, il y avait urgence.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyJeu 8 Mai - 0:01

    Visiblement, il ne comprenait rien à ce que j'étais en train de lui dire, d'insinuer concernant ce que j'étais et ce qu'il était. Il n'avait pas les sens aussi affutés que les miens, sans doute n'était-il pas habitué à avoir d'autres métamorphes à proximité. Il semblerait que cela commence même à le vexer. Il pensait que je l'insultais parce qu'il sentait mauvais et qu'il m'avait renversé. Il me dit alors toutes les senteurs qu'il sentait dans la pièce avant de changer de sujet. Bon, tant pis pour lui, s'il ne réagit pas, je ne pourrais rien lui dire. Il me redit qu'il était maréchal ferrant, il voulait savoir ce que je faisais dans la vie.

    " Je suis interprète, chanteuse et compositeur. La musique c'est mon domaine, comme vous votre domaine c'est les chevaux. "

    Chacun son truc après tout, n'est ce pas ? Mais, je n'étais pas persuadé qu'il apprécie toujours autant ma compagnie. Puis, alors que je venais de lui répondre, son regard fut affolé. Avait-il enfin senti mon odeur ? Une odeur qui était proche de la sienne, mais un peu différente, proche de celle d'un loup mais différente aussi. Je le pensais, car il regarda à l'extérieur pour voir si son chien n'était pas en train de réduire en miette son camion. Il avait compris que l'odeur venait de moi, du moins, je le pensais, car il s'écarta un peu. Et alors tu vas faire quoi maintenant Thomas ? Rien, il voulait simplement fuir. Je ne voulais pas me montrer trop insistante, mais il le faudrait, un peu. Il s'était levé laissant sur la table de quoi payer nos consommations. Alors qu'il s'excusait, prétextant que son chien était en train de ravager son camion qu'on venait de lui prêter, je lui pris la main, la tenant fermement, bien plus fortement qu'une simple jeune femme comme moi n'aurait pu le faire.

    " Ne partez pas tout de suite. Si j'ai insisté sur votre odeur, c'est parce que moi aussi j'ai une odeur particulière Thomas. Nous sommes pareil. "

    Est ce qu'il allait enfin comprendre de quoi je parlais ? Je l'espérais, et s'il voulait toujours partir, je le laisserais faire.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyJeu 8 Mai - 9:08

" Je suis interprète, chanteuse et compositeur. La musique c'est mon domaine, comme vous votre domaine c'est les chevaux. "

C'était çà son argument pour me retenir ?!!! Mon visage s'éclaira, mes yeux s'agrandirent :

- Vraiment ?

Une artiste. J'étais tombée sur une artiste ! évidemment... elle, tout en finesse, en douceur, vivant dans le cocon de la composition. Cette jeune femme ne risquait pas de sentir mauvais ! (enfin, à part le loup !!!)

* bon, voyons, quand est la prochaine pleine lune ? *

Je devais vraiment faire lourdeau près d'elle. Mais pour qui se prenait-elle ? la petite rousse devait se sentir drôlement supérieure à moi pour avancer de tels arguments, avant de m'asséner ce coup final, qu'elle comptait être fatal pour moi. Elle se trompait. Je ne me laissais pas démonter si aisément. Là, j'étais en colère, une colère sourde et invisible, car je paraissais toujours très calme. Ma force physique, sans doute, me mettait à l'abri des crises de nerfs de ceux qui se sentaient faibles. Non, mes yeux calmes plongèrent dans les siens. Toute panique maîtrisée, je me dis que, de toute manière, miss Hamilton ne m'attaquerait pas en pleine ville, devant autant de témoins.

* Elle ne sent pas le loup garou... c'est différent... * me répétais-je en tentant d'analyser la situation.

La différence était subtile, mais bien présente. Qu'est-ce-que c'était que çà ?... Je me levais, prêt à décamper (après avoir laissé de quoi régler les conso), oubliant tout à fait que je devais raccompagner Elecktra chez elle, vu qu'elle boitait parce que je l'avais renversée... et à ce moment là, la blessée me dit :

" Ne partez pas tout de suite. Si j'ai insisté sur votre odeur, c'est parce que moi aussi j'ai une odeur particulière Thomas. Nous sommes pareil. "

Je la dévisageais pour voir si elle se moquait, mes jambes flanchaient sous moi, et la vieille dame s'approchait. Je me rassis tandis qu'elle prenait les billets sur la table avant de s'éloigner à l'abri de son comptoir. Mon expression étonnée pouvait prêter à rire, sauf que la situation n'avait rien de risible :

- Pardon ?

Le tiroir caisse sonna, et j'entendis qu'on brassait de la monnaie.

- Je ne crois pas, non...

C'était vrai, ce qu'Elecktra disait à propos de ses odeurs. Je le savais. Mais refusais d'y croire. Que croyait-elle ? qu'elle était une Kelpie ?!!!! certainement pas. Mon visage se ferma d'un coup. La vieille dame vint déposer la monnaie sur la table, réunie dans une coupelle de porcelaine blanche ornée de roses trop ouvertes. Je lui souris en guise de remerciement et elle regagna son poste, derrière son comptoir. Je baissais la voix :

- Pour le coup, non. Nous n'avons rien de commun vous et moi. Vous êtes une artiste, vous sentez le loup à plein nez, et aussi d'autres choses, je ne veux pas savoir quoi. Et moi, je ne suis qu'un simple maréchal ferrant. J'ai bien compris que vous vous preniez pour quelqu'un de supérieur. Alors, restez dans les hauteurs. Et laissez-moi tranquille.

Mais pourquoi donc m'étais-je assis si c'était pour lui dire un truc pareil ?

* Parce que j'attendais une réponse. *

Et que je sentais que j'allais en avoir une !
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyJeu 8 Mai - 14:41

    Il me demandait ce que je faisais comme travail et visiblement, le fait que je sois chanteuse, autrement dit que je pouvais toujours sentir bon ne lui plaisait pas tant que ça. Il pensait même que je me foutais ouvertement de sa figure, mais c'était la vérité. Il ne venait jamais en ville, il n'avait donc jamais du voir une de mes affiches, mais ce n'était pas très important, je ne cherchais pas la célébrité, bien au contraire, l'anonymat dont je bénéficiais m'allait très bien.

    " Oui, si vous voulez, je pourrais vous inviter à une de mes représentations que je donne en ville, si ça vous dit évidemment. "

    Je n'avais nullement l'intention de le forcer à venir, peut être qu'il n'aimerait pas mon style musical, car à ce niveau, tous les goûts sont dans la nature, n'est ce pas ? Mais ce n'était pas vraiment le nerf de notre conversation. J'avais essayé de façon subtile de lui parler de son odeur, mais ça ne lui avait pas plus. Il avait finalement perçu cette odeur familière qui semblait plus l'effrayer qu'autre chose. Je ne le connaissais pas, mais son passif avec les loups ne semblait pas être bon au vue de sa réaction, une réaction de crainte et de peur. S'était-il fait tabasser par des loups, il y a quelques années de ça ? Possible, en tout cas, il y avait quelques choses que j'essayerais de deviner si j'en avais la possibilité, car je sentais qu'il n'avait qu'une seule envie : fuir loin de moi. Pourtant, je pourrais lui apporter tout un tas de réponse, je pourrais lui apporter une communauté, s'il en voulait bien évidemment lui qui était un solitaire depuis sans doute de nombreuses années. Je lui disais donc que moi aussi j'avais une odeur bien particulière, comme lui. A ce moment là, la serveuse du salon de thé vint pour prendre la monnaie. Elle n'était apparemment qu'une simple humaine, mais je ne voulais pas qu'elle puisse être au courant de quoique ce soit. Thomas fit à ce moment là une drôle de tête. Il pensait que je me moquais de lui sans doute, comme depuis que nous étions ici, pourtant, j'étais très sérieuse. Il me dit qu'il ne pensait pas que ceci était possible. Je n'insisterais pas, il avait envie de partir, il n'avait qu'à le faire. Même si mon genou me faisait mal, j'arriverais à revenir chez moi. Pourtant, il était revenu s'asseoir, comme si son cœur et son esprit étaient en contradiction. La gérante du salon de thé revint avec une petite coupelle contenant la monnaie que Thomas avait donné en trop avant qu'elle ne reparte. Il me dit alors sur un ton plus bas que tout à l'heure des propos qui ne pouvait pas faire plaisir, pourtant, je comprenais ce qu'il ressentait. Effectivement, je n'avais jamais tenté de me transformer en kelpie, mais il semblait ignorer beaucoup de choses à notre sujet. Pour lui, il était un kelpie, mais ce n'était pas la vérité, il était un métamorphe, autrement dit, s'il se transformait en cheval assez facilement puisque c'était son animal référence, il pouvait essayé de se transformer en un autre animal. Sur le même ton que lui je lui répondais donc puisque c'était ce qu'il attendait visiblement.

    " Et bien, nous avons plus de choses en commun que vous ne le pensez. C'est vrai, nos métiers sont bien différents, mais nous pouvons tout les deux nous transformer en un animal. Mon odeur comme vous avez du le remarquer est différente de celle d'un loup. Ne le niez pas, même si vous n'êtes pas autant habitué que moi, vous l'avez remarqué. Je ne peux pas me transformer en kelpie, je ne connais pas assez l'animal, moi, c'est un léopard. Je n'ai donc pas cette prétention là d'être supérieur à vous Thomas. Nous sommes pareil vous et moi, nous sommes des métamorphes. "

    Voilà, l'explication et le mot étaient lâchés. J'attendais de voir ce qu'il allait dire, faire, sa réaction suite à ces nouveautés pour lui.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptySam 10 Mai - 6:57

Quant elle m'avait invité à l'une de ses représentations, comme pour prouver sa bonne foi, je répliquait, agacé :

- Non, merci.

Pourquoi étais-je si dur avec elle ? parce qu'elle représentait un danger pour moi. Confusément, mon cheval savait qu'il se passerait quelque chose d'irréversible, et s'attachait à notre innocence. Sa peur se communiqua à moi, et grandit d'instant en instant. J'avais beau me dire qu'ici, je ne risquais rien, qu'il y avait des témoins, après tout, "ils" étaient réduits à une vieille femme derrière un comptoir !!! Je restais donc là, sur ma chaise, à attendre nerveusement une réponse que je ne souhaitais pas vraiment, tout en me disant qu'elle était nécessaire à ma vie... et Elecktra parla... recommença avec son histoire de trucs en commun, je me reculais en posant une main sur la table, en refusant visiblement cette option, m'adossant à la chaise, et regardant la jeune femme avec une lueur de reproche du genre "tu me fais perdre mon temps". Je la coupais en m'approchant brusquement au-dessus de la table :

- Vous, oui. Vous vous tranformez en animal. Mais pas moi. "JE" suis un Kelpie. Et un Kelpie n'est pas un animal.

Que les choses soient bien claires. Il y avait les vampires, les lupins, et les Kelpies. Bon... j'avais rencontré quelques vampires, trop de loup et pas de congénères, mais bon... cela viendrait en temps et en heure. De toute manière, ce n'était pas obligatoire. Je pouvais très bien choisir une épouse humaine : cela ne m'ôterai rien. J'avais regagné ma place, au fond de ma chaise pour permettre à la menteuse de poursuivre.

- Et votre "révélation" ne me fait pas rire du tout.

Ma voix exprimait si clairement mon refus... un rejet en bloc. Mais pour qui se prenait-elle, cette fille ?!!! Elecktra était là, devant moi, à me dire que ... qu'elle se transformait en léopar (ben voyons...). Je demeurais muet mais songeait à la panique de Failth, et à cette odeur confuse que je n'identifiais pas depuis tout à l'heure...

* Je n'ai jamais senti de léopard de ma vie... *

Difficile alors d'en reconnaître l'odeur. Je me promis d'aller faire un tour au zoo pour apprendre. N'empêche que la fameuse odeur m'alertait sur une chose, bien réelle : le danger représenté par la bête. Le léopard... l'animal le plus craint en Afrique, bien plus que le lion... les lectures de mon enfance refirent surface, me livrant quantité d'informations sur la bête. Et elle, là, qui me disait : "nous sommes pareils"...

* mouais... de sacrés prédateurs en puissance... *

Mais je n'étais pas au bout de mes surprises, parce qu'elle dit un mot qui m'interpella :

(...) nous sommes des métamorphes.

- Des métaquoi ?

J'avais presqu'hurlé avant d'éclater de rire. La vieille dame prit un air outragé que l'on puisse s'exprimer ainsi dans son établissement "si classe".

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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyMer 14 Mai - 19:34

    Bon, Thomas ne semblait pas enclin à vouloir entendre ma voix lors d'une de mes représentations. Cela n'était pas grave, je devais avant tout lui prouver que je ne représentais aucun danger pour lui, qu'il pouvait me faire confiance mais ce n'était pas encore gagné. Il faut dire que j'avais essayé d'aborder le sujet de manière détournée, mais devant le peu de succès de l'entreprise, j'avais été obligé de lui en parler de façon plus claire et distincte. Je ne parlais pas trop fort pour qu'il puisse bien comprendre les enjeux qui se cachaient derrière tout cela. Je lui faisais donc tout un speech pour que tout soit le plus clair possible, mais pour lui, il y avait une différence, une différence due a son ignorance exacte de sa vraie nature. Il était donc un kelpie, et pas un métamorphe. Et je le comprenais. Il ne maîtrisais pas vraiment sa transformation et du coup, il ne se transformais qu'en kelpie, pas de tentative en un autre animal. Mais non, il n'était pas ce qu'il prétendait être. Cette légende, je la connaissais, ce cheval des mers n'était pas Thomas même s'il s'en rapprochait. Il n'était qu'un simple métamorphe, mais rien que ceci était déjà beaucoup. Il allait bien falloir qu'il encaisse cette révélation, mais cela ne lui faisait pas plaisir. Il ne trouvait pas cela drôle et il avait raison, il n'y avait rien de marrant la dedans. J'étais très sérieuse dans ce que j'avançais. Une fois que j'arrivais au bout de mes propos, il s'exclama sur les "métaquoi ? " avant d'exploser de rire. Il se moquait peut être moi mais ce rire apparaissait plutôt comme un rire nerveux. La gérante nous regarda alors d'un sale oeil mais peu importe, je ne pourrais pas le convaincre s'il ne voulait pas être convaincu par ce que je venais de lui dire. Je reprenais doucement mais sûrement.

    " Des métamorphes. Vous avez bien entendu. Nous sommes capables de nous transformer en plusieurs animaux. Évidemment, cela ne se fait pas du jour au lendemain, il faut apprendre à bien connaître l'animal mais avec de l'entraînement, vous pourrez y arriver Thomas. Nous ne sommes peut être pas exactement les même mais nous appartenons à une seule et même race, celle des métamorphes. "

    Je le regardais droit dans les yeux, histoire de lui faire comprendre que je ne le prenais pas de haut, mais que j'étais très sérieuse dans ce que je disais. J'espérais au moins que sa curiosité soit piquée au vif, qu'il veuille en savoir, en voir un peu plus. Je n'étais pas pudique, s'il voulait que je lui prouve que j'étais capable de me transformer, je le ferrais devant lui. Mais nous n'en étions pas encore là, pour le moment.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyVen 23 Mai - 5:41

Le temps sembla s'arrêter. Toutes ces informations, là... d'un coup, pouvaient faire vaciller mes croyances de toujours. Et si cela arrivait ? non ! c'était impossible. J'étais un Kelpie et cela ne pouvait être autrement. D'ailleurs, un jour, je rencontrerai les miens, oui, un jour. Ouais...mais en attendant, elle y tenait à ses métamorphes... mais en même temps, Elecktra ne semblait pas prête à rencontrer quelqu'un de différent d'elle, comme le prouva sa nouvelle explication. Je repris donc mon calme, soutenant son regard d'un air paisible et posé. Il serait difficile de lui expliquer la vérité, je le sentais bien. La question était : le devais-je absolument ? J'eus l'impression que c'était comme se trouver face à une folle : le mieux étant certainement d'abonder dans son sens pour ne pas l'énerver... Je me radoucis, donc, et allais jusqu'à poser une main protectrice sur la sienne :

- hummmm... d'accord... alors... expliquez-moi ce que je suis, enfin, ce que nous sommes... afin que je ne demeure pas dans l'ignorance de ma véritable nature...

J'avais l'air très sérieux en disant cela, tellement sérieux que je faillis éclater de rire. Quand même, il y avait cette odeur de panthère qui ne me plaisait absolument pas. La gérante était en train de ranger des pots de thé, mais je savais que c'était pour se donner une contenance et nous observer en douce. Et si elle travaillait pour le gouvernement ? Je devais me méfier : les humains en voulaient aux vampires et aux loups-garous et avait réussi à mater les uns et les autres. je me doutais qu'ils ne se contenterait pas de seulement deux types d'êtres surnaturels et chercherait les autres. Après tout, les légendes en regorgeaient : lutins, elfes, fantômes, sorcières et que savais-je d'autre ? Les premières explications de miss Hamilton me semblèrent devoir être étayées, je demandais quelques suppléments d'information :

- Par exemple, vous, vous vous transformez en quoi ?

Dans la rue, deux amoureux passèrent en se tenant par la main. Ils semblaient transis. Moi, je pensais que s'il se remettait à neiger, il ferait moins froid... non. Je devais avoir l'air très intéressé par la réponse d'Elek', alors mes yeux replongèrent dans les siens. Je me souvins aussi de la renarde dans le parc... et mon regard s'éclaira :

- Dites-moi... j'ai croisé une renarde au parc et... et... vous la connaissez ?

C'était vague, comme description... je devais en dire plus, mais que... si ! décrire la fille, et voir si elle me dirait que c'était Roxane... je verrai bien.

- Vous vous fréquentez entre métamorphes ? un peu comme un groupe uni ? ou cela dépend-il de l'animal choisi, par exemple, les corbeaux avec les corbeaux et les renards avec les renards ?

Mais pourquoi je prenais cet exemple là, moi ?

- Et puis... les humains savent pour vous ? enfin... pour nous ?
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyVen 6 Juin - 16:54

[HJ : Je pense qu'on va finir rapidement, si ça ne te dérange pas ? Les choses ont bien bougé pour les métamorphes, je te laisserais lire ce qu'il se passe dans l'intrigue des loups/métas, car c'est important]

    Je venais de lui donner un coup sur la tête, un gros coup même. Un coup verbal certes, mais il fallait ingurgiter les informations, et bien entendu de nombreuses questions se posaient dans sa petite tête de kelpie.

    " Nous sommes des métamorphes Thomas. Moi, je me transforme en léopard, comme vous, vous vous transformez en cheval. Je ne vais pas vous en faire la démonstration en public, mais je peux vous le prouver. "

    Puis, il me parla d'une renarde, il avait donc déjà rencontré Roxane. Est ce que je pouvais lui faire confiance d'entrée ? Je ne le savais pas, mais la rouquine savait se défendre quand même, elle était une grande fille.

    " Oui, je la connais, elle s'appelle Roxane, le renard est son animal de prédilection. "

    Je n'en disais pas plus, il n'avait pas besoin d'en savoir plus à vrai dire. Il me demanda alors si nous étions un groupe uni. C'était le cas, autour de Camille.

    " Oui, tout les métamorphes qui le désirent peuvent rejoindre notre groupe. Nous ne faisons pas de distinction d'animal, nous sommes une grande famille, voilà tout. "

    Mais il n'en avait pas fini avec les questions. Il me demanda si le monde savait pour nous.

    " Pour le moment, les simples humains ne savent pas non, mais tôt ou tard, ça se saura mais ce n'est pas encore le cas, nous vivons dans l'ombre des loups pour ainsi dire même si nous sommes pour le moment indépendant. "

    J'espérais que cela lui conviendrait comme réponse, je n'avais pas d'autres choses à lui offrir, sauf s'il avait d'autres questions évidemment.
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyLun 9 Juin - 17:46

N'empêche que je ne croyais pas un seul instant faire parti de ce cercle très privé de gens très atteints... qui refusaient ma différence. De tout ce qu'elle me révéla, une seule chose retint mon attention, et je baissais le ton de la voix pour lui poser la question plus clairement, tellement cela me semblait invraisemblable :

- Quoi ?!!! vivre à l'ombre des loups ? vous êtes complètement dingues !!! ces trucs là sont dangereux, sauvages, incontrôlables et vicieux !

Je m'étais complètement adossé à la deuxième partie de la phrase et le dossier sembla vouloir me marquer profondément le dos, tant j'appuyais, comme pour fuir. Je frémis rien qu'à la pensée de la fille de la plage... avec son corps parfait... La rouquine, en face de moi vivait vraiment dans un monde de bisounours, moi, je vivais dans celui de "pour vivre heureux, vivons cachés"... Je me penchais de nouveau en avant, avec des airs de conspirateurs :

- Quant à vouloir vous montrez... vous êtes givrés. C'est irresponsable !

Comment je pouvais lui dire çà ?... C'était sa vie... le monde des renards et...

- Tous vos animaux sont des prédateurs. En fait, vous avez raison, vous êtes comme les loups, et je ne vois pas pourquoi je perds mon temps avec vous. J'ai tenté, vraiment, d'être sympa, et de comprendre vos délires, mais vous êtes indécrottables. Faites la paix avec ces monstres et ils vous dévoreront.

Je me levais d'un coup, heurtant au passage la table qui fit un bond, faisant tinter la vaisselle qui, heureusement, ne subit aucun dégât. La vieille femme me foudroya du regard mais, tendant les deux mains vers elle, je m'excusais platement, au motif de mes grandes guiboles... La vieille sourit, charmée par mon sourire embarrassé. Je me tournais de nouveau vers Elecktra :

- Ne me mêlez pas à tout çà. Je suis un Kelpie. Entendez-vous ? pas un léopard, un renard, un loup ou je sais pas quoi d'autres.

Je tournais le dos à la propriétaire des lieux et chuchotais une réponse très en colère.

- Les humains vous tueront, parce que c'est ce qu'ils font quand un truc les effraie. Ensuite, ils font de la dissection, et tirent des conclusions.

Je soupirais un grand coup :

- Je ne suis pas votre ennemi, mais si j'ai un conseil à vous donner, restez libres et indépendants, et surtout, hyper discrets. La notoriété n'apporte jamais rien de bon.

J'étais plus vieux qu'elle, plus vieux que ce type... le berger allemand... plus vieux que la renarde... à croire que ces méta vivaient pas bien vieux... C'étaient un peu comme des hippies, ils aimaient les fleurs et les histoires qui se terminaient bien... pas de place pour eux dans le monde actuel. J'aimais bien cette fille, devant moi... peut-être parce que je l'avais (un peu) écrasée... Je me sentais responsable envers elle, je voulais l'aider, mais pas me mettre dans le pétrin.

- Et le berger allemand ? vous le connaissez ? je l'ai pris pour un loup. Il posait plein de questions... Je l'ai jamais revu. Il m' parlé d'un Camille... jamais vu non plus.

C'était plus une sortie qu'une véritable question, du genre : tu vois, trop curieux, suivit par la PES, et disparu par la faute de :

1) les humains de la PES,
2) les lupins,
3) les vampires...

Je voulais tellement lui ouvrir les yeux !!! mais sans me dévoiler, sans lui dire où j'habitais, j'avais peur. Peur de tout ce qui se passait autour de moi, beaucoup trop vite à mon goût... Je voulais revoir Makayla ! Elle, elle saurait me protéger... Je m'enfuis. Une fois dehors, sur le trottoir, j'inspirais un grand coup, dit merci d'être encore en vie et anonyme, fonçais vers ma camionnette, rassurais Failth, et m'engouffrais dans le trafic dense d'une fin de journée. Je l'avais échappé belle... J'aurai pu tuer cette fille, la laisser dans un fauteuil,... plein de choses ! Une fois sur l'autoroute, je fonçais en direction de chez moi, Aberlady, en vérifiant tout le temps dans le rétro si je n'étais pas suivi. Toute cette histoire allait me rendre dingue.

(hrpg : d'ac', je comprends... du coup, j'ai clos.
tu pourras toujours me chercher et me trouver... après la mission. officiellement, Thomas n'est au courant de rien, c'est donc un méta -ou un loup !- qui le mettra au courant de tout çà... à vous d'aller plus vite que l'autre ! merci pour le rp !=
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MessageSujet: Re: Aie ! [Livre II - Terminé]   Aie ! [Livre II - Terminé] EmptyJeu 19 Juin - 23:18

    Tout ce qu'il me disait n'était pas faux, mais ce n'était pas indispensable non plus. Je savais ce que je faisais mais peut être que les choses changeraient d'ici quelques jours, qu'est ce que j'en savais ? Il ne voulait pas vivre à l'ombre des loups, et je pouvais le comprendre, mais jusqu'à présent cela s'était très bien passé, enfin, je veux dire, nous étions quand même libre de nos mouvements et ils nous protégeaient. Notre existence n'était pour le moment pas encore découverte, même si l'homme devant moi avait bien failli tout faire capoter. Mais, par un heureux hasard que je comptais bien élucider, la reine des vampires nous avait couvert. Elle était donc au courant de notre existence, comme un certains nombres d'autres vampires. Qui savait vraiment ? Je ne pourrais le dire, mais ça ne me plaisait pas. Peut être pourrait-on utiliser cela en notre faveur, je ne savais pas trop, c'était un peu bizarre. Je l'écoutais, il encaissait plus ou moins bien le choc de toutes ces révélations. Il pensait que les métamorphes qui étaient unis était avant tout des prédateurs mais ce n'était pas le cas. Camille se changeait principalement en corbeau.

    " Nous ne nous transformons pas tous en prédateurs. "

    Mais il me semblait que je parlais désormais à un sourd, il ne m'écoutait plus, il avait peur, il voulait partir et c'est ce qu'il allait faire. Il essayait de me donner des conseils de sa position de méta indépendant depuis des lustres, mais il ne savait pas ce qui était vraiment bon pour nous. Il avait apparemment rencontré Alan qui lui avait parlé de Camille mais il n'avait jamais rencontré ce dernier.

    " Je peux vous le faire rencontrer, c'est possible si cela vous dit. "

    Mais n'avais-je pas dit cela qu'il s'en allait, bien rapidement, me laissant là. Il fonça vers sa camionnette. Je ne le retenais pas, je n'en voyais pas l'intérêt. Il semblait être très bien tout seul après tout, peut être qu'il n'avait pas besoin de nous ...
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