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Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé]
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MessageSujet: Re: Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé]   Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé] - Page 3 EmptyDim 27 Mai - 23:30

Cela ne fonctionna pas. S’il y avait réellement un dieu pour ce monde, il haïssait William. Pire, la jeune femme étant sa servante humaine, souffrait abondamment. Ok, il avait ressentit sa détermination au départ. Ok, il avait été un peu trop optimiste. Que ce fut-il passé ensuite ? Là, tout était à l’inverse de ce que notre Vampire imaginait. Dans cette pluie battante, il se trouvait toujours au sol. Les bras enchaînant son torse, il tâchait de ne pas trop souffrir. Il ne leurs donneraient pas cette joie : oh que non ! Il n'envierait pas d'avoir sa servante humaine à ses côtés. Il ferait sans alors. Selon un témoin qui serait là au même instant, sous cette pluie battante, il verrait le désespoir observant le jeune homme de profil dont le visage penchait en direction du sol. Il en était tout autre en l’intérieur. Le Vampire releva la tête pour laisser la pluie asperger son visage plus facilement … La nouvelle eau vint ruisseler sur son visage accompagnant déjà la précédente. Puis rien ne fonctionne. Même ma propre servante humaine m’a clairement abandonnée songea-t-il mécontent de son sors.

Maladroitement soit glissant dans l’herbe mouillée tout en ressentant de la douleur, il put toute de même se remettre debout. Il n’était plus ce magnifique Prince et Sheriff Vampire arrivé en début de soirée. Maintenant, William se trouvait un paria de sa propre hiérarchie, de son propre pouvoir. Cet homme que vous voyez s’élever toutefois ne pleurera pas sur son sors. Il savait parfaitement être en ses droits pour avoir faire appel à Belle Angeline Renard. Il savait qu’elle aurait put l’aider dans sa quête contre cette femme dangereuse. C’était sans compter la traîtrise de son meilleur ami. Il avait mal évidemment. Certes, loin fut ce sentiment tant la colère fut amplifiée. Julien avait littéralement fait fondre ses plans. Par sa faute, William ne pouvait plus aller confronter Maryana Wathereey. Pire ! Elle allait peut-être le contacter très bientôt. Il lui fallait contacter Oppenheimer en premier lieu. Mais comment ? Il n’était qu’un simple Vampire. Ces pensées s’élaboraient pendant une marche difficile, mais possible au travers des jardins du Roi. Alors que William voulut se pencher et, ainsi, éviter de se faire voir aux fenêtres, il glissa pour atterrir douloureusement le menton tout contre le sol. Un juron sortit comme un souffle coupé court.

- Il me faut quitter le Manoir. De toute manière, je ne suis plus rien pour celui-ci ni pour cette rue entière.

Murmura-t-il pour lui-même sachant parfaitement ne plus être rien pour le manoir Raybrandt non plus. Il se releva sur les paumes. Oui, parler aidait notre Vampire à organiser ses pensées. Peut-être aussi l’aidait-il à alimenter sa détermination de vivre et continuer sa lutte. Son ouïe entendit certaines conversations, mais pas assez pour en distinguer mot. Passant le manoir, notre homme atteignit sa façade. De sa position, il apercevait les gardes de sécurité ainsi que toutes les voitures dont la sienne. À l’évidence, il savait ne point être capable de marcher jusqu’en ville. Il était trop faible. Tâtant ses poche détrempées, il y trouva son porte-monnaie soit son identification contenant les quelques billets de gros calibre qu’il portait toujours sur lui : on était Prince ou on ne l’était pas après tout. Les genoux dans l’herbe, car il était incapable de songer et se tenir debout en même temps, William tâchait de songer à son idée soit de coucher à l’hôtel pour Vampires occupant une chambre régulière, sans fioriture. Il pourrait appeler Sasha Oppenheimer de là tâchant de trouver quelques livres ensuite et un endroit où dormir. Pour le moment, l’alerte n’a pas du être donnée … Sa mère étant trop occupée à l’intérieur tout comme son cher père.

- Mon Prince. Que vous est-il arrivé ?

Clama l’un des gardes de sécurité fort surpris de voir ce piètre état lors de l’approche du concerné. William avait vu juste : personne n’était encore au courant de ce qui se passa à l’intérieur des murs dorés. Il leur expliqua que cela s’amuse énormément que cela rigole et qu’il doit aller changer de vêtements d’où sa clé de voiture à la main actuellement. Rigolant sous cape ne désirant nullement le provoquer – malgré que ce fut fait, mais bon : évitons une bourde de plus ce soir pour garder la vie – les gardes les laissèrent passer. Ouf ! Derrière le volant de sa Jaguar, William se sentit un peu mieux. Confortable malgré que ses vêtements fussent en train de détremper le siège en cuir véritable, il n’aurait pas à forcer trop la cadence. Rapidement, à une vitesse vive et dans un bruit de moteur caractéristique des sportives, il partit loin du manoir royal. William conduisait rapidement voir trop. Sur la route, il dépassait sans une once de scrupule d’autres voitures que trop lentes. Bien vite, il arriva dans le quartier de l’East End et laissa la voiture au fond d’une ruelle sombre.

Il prit la clé et marcha un moment, lent, boitant un peu. Ses jambes ne le soutenaient presque plus. Les mots de sa reine lui revinrent en tête, la souffrance de sa servante humaine, la traîtrise de son meilleur ami et l’urgence d’appeler Sasha. Belle ? Il ne pouvait pas. Elle travaillerait dorénavant avec sa sœur. Morgane qui … Qui entra dans les rangs alors que lui en sortait. Définitivement, ils ne seraient jamais d’accord ceux-là. William disparut à la vue de tous dans cet hôtel, dans une chambre très petite, mais dont son argent contant pourrait le faire tenir quelques jours. S’il avait prit une suite, William n’aurait pas tenu plus d’une journée. Il se présenta sous une fausse identité que la réceptionniste trop crédule goba. Bon, en même temps, il ne passait pas à la télé : seulement une fois et à travailler de nuit, on ne pouvait pas tout voir. Il présenta alors seulement ses livres sterlings.

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MessageSujet: Re: Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé]   Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé] - Page 3 EmptyLun 28 Mai - 0:57

Je restais immobile lorsque Cora s’approcha devant moi pour me raconter son histoire, bizarrement cela ne me faisait ni chaud ni froid. Elle voulait que je lui raconte moi mon histoire ?! Si ce qu’elle disait n’était pas qu’un texte que sa Majesté lui avait demandé de dire, alors l’humaine avait eut de la chance de tomber sur la reine. Je ne lui souhaitais que du bonheur dans ce cas, près d’elle. Moi, mon bonheur venait de partir sans un seul regard dans ma direction. Je l’avais suivie du regard jusqu’à sa sortie accompagné d’Hannah, Cora, et Suzy que je ne connaissais pas. Je regardais Hannah d’un air malheureux surtout quand la Reine lui parla. Etais-je la seule à compatir ici ? Je ne pouvais rien faire, trop de fois je me sentais totalement impuissante. Je ne savais jamais ce que je devais faire exactement. Surement, rien. Au moins, on ne pouvait pas me le reprocher. Au moins, je suivais les agissements de la Reine et du Roi. J’avais un avis mitigé, l’influence de Belle Angeline Renard se faisant ressentir. Hannah représentait un bout de mon passé, je ne pouvais l’ignorer. Je secouais ma tête, j’espérais au fond de moi que tout irait bien. Je n’étais pas sûre qu’elle soit entre de bonnes mains, mais je ne pouvais rien y faire. La discussion était close. Je prendrais soin d’elle à la Pomme du Diable quand je la verrais. Le roi venait de faire rentrer un doux agneau dans sa bergerie. Ses Majestés se levèrent, le roi donna son bras à la reine. Et ils sortirent tels un roi et une reine, majestueux, et dans toute leur splendeurs. Je jetais un regard à Belle Angeline Renard en signe d’au revoir. Je ne pouvais pas m’approcher d’elle, même si j’avais plus que jamais besoin de sa présence. Je m’approchais de Julien Guillemaud d’un pas assuré, première fois que je lui parlerais vraiment. Il était plus grand que moi, plus vieux que moi également, mais j’étais la Princesse. Femme de William qui plus est, je devais lui prouver que malgré sa « trahison » je n’étais pas son ennemi. J’étais touchée par le sort de William, mais on me l’avait imposée. Je devais, à présent, le considérer comme un traitre. Quel ironie n’est-ce-pas ? Je pleurais les vestiges d’un amour du passé, d’un fantôme oublié, d’une histoire à tout jamais perdu. Je ne pleurerais pas ce second mariage. Je m’enfermais dans mes souvenirs, comme si c’était ma bouteille à la mer.

    « Félicitation pour votre nouveau statut, Mr. Guillemaud. Je ne doute pas que vous serez à la hauteur de ce que l’on attend de vous. »


L’ennemi de William, il était grand temps que je connaisse cet ami dont William m’en avait fais tant d’éloges. Je le saluais d’un signe de tête. Puis, m’en détourna je ne restais que quelques minutes prés de lui. Bien, un pion avançait. Adrian Softov s’avança près de moi, il se proposa de me raccompagner jusqu’à ma voiture. J’acquiesçais d’un signe de tête. C’était toujours agréable d’être en bonne compagnie. Il me donna le bras, et m’accompagna. Il me lança un bref « ça va Jana ? » en marchant, auquel je répondis d’un petit sourire et d’un signe de tête. Je ne savais pas si je devais me réjouir de tout cela. Certes, j’étais riche, à la tête de beaucoup de choses, tout le monde me prenait pour une royaliste, une Krystel en herbe. Etait-ce que j’étais ? Mais le passé me hantait, tant que gâchis à tous les niveaux. Torben. William. Tant de choses gâchées, cassés, que jamais je ne pourrais réparer, recollé. Le chauffeur m’attendait avec la limousine devant l’entrée du manoir. Adrian avait pris un parapluie pour m’accompagner jusqu’à la voiture. Adrian me salua, me dit au revoir, que si j’avais besoin de quelque chose qu’il se tenait à ma disposition. Je n’avais plus d’homme auprès de moi, j’étais un peu comme indépendante. Mon comportement changerait surement, je le remercie. Je m’installais sur les sièges confortables de la limousine, il ferma la porte.

    « Au Manoir Raybdrant, je vous prie.»


Je soupirais, quelle serait la vie sans William au Manoir ? Je n’avais pas proposé à Morgane de la raccompagner, elle était venue par ses propres moyens. Proche de Léopold, je supposais qu’il s’occuperait d’elle. Elle repartirait comme elle était venue sans doute. J’avais besoin le temps du trajet d’être seule. Je devais réfléchir à comment j’allais me débrouiller pour masquer les apparences. Je m’étais rapprochée de Belle Renard malgré les recommandations de la Reine. Je m’étais rapprochée d’elle dans un moment où j’étais en froid par rapport à la Reine. Aujourd’hui, ce n’était plus le cas. Dans quel piège m’étais-je fourrée ? Comment j’allais me sortir de là ? Mensonge, et faux semblants surement. Je devrais rentrer dans le jeu des complots, moi aussi je devais avancer mes pions dans la bataille. J’étais restée éloigner de tout cela jusqu’à présent. J’allais devoir, moi aussi, avancer dans la partie. Je n’avais plus ma carapace. Je n’avais plus mon mari vampire, ni mon mari humain. Le chauffeur me fit remarquer avant que l’on démarre que la voiture de Monsieur n’y était plus. William… qu’avais-tu encore fais ? Où avait-il bien pu aller … J’espérais que tout irait bien pour lui aussi, au moins il avait pu se relever de ses blessures. Il survivrait au lever du soleil, c’était l’essentiel. Je m’appuyais au siège, la tête en arrière alors que la limousine démarrait. Je devais trouver une stratégie de dissimulation, et d’attaques. Je devrais me munir de pions, d’alliés, être une princesse aimée. Demain, serait un autre jour. J’ignorais ce que le futur me réservait, mais la roue tournait très vite. Nous étions tous une cible, tous sur un fil en équilibre. Attention à ne pas tomber !
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MessageSujet: Re: Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé]   Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé] - Page 3 EmptyLun 28 Mai - 2:22

Après l'intervention vaine de l'ancienne servante de William, j'observais Krystel puis Augustus lui rappeler à leur manière quelle était sa place avant que l'esclave servile de Krystel ne l'emmène à son tour. Une fois le ménage ainsi fait les deux vampires auprès de qui j'avais renouvelé mon serment d’allégeance selon le rituel de rigueur conclurent et signifièrent la fin de la soirée avant de quitter la pièce devant la foule respectueuse, du moins en apparence pour certains. Pour ma part j'attendis quelques instants avant de quitter ma place, saluant d'un signe de tête mon ancien supérieur et désormais égal, le sieur Softov avant que la femme de William ne vienne me féliciter.

Bien qu'y répondant par un simple sourire et une légère révérence du fait de son titre de Princesse, ses paroles ne m'émurent nullement. J'avais simplement fait ce que m'imposait mon devoir et ma loyauté, malgré le sacrifice que représentait la fin de mon amitié avec William, et je ne savais pas encore sur quel pied danser avec Jana P. Raybrandt. Nous ne nous connaissions pas, ou très peu du fait que nous n'avions pas eu d'occasion de nous rencontrer jusqu'à présent. Nul doute que si elle prenait la peine de me féliciter, ce n'était pas pour la satisfaction de voir son mari banni par ma faute aussi décidai-je de demeurer prudent pour le moment.

A présent il me fallait voir plus loin que lorsque je n'étais que shérif, il y a une grande différence entre gérer une ville et diriger un territoire plus vaste. Je comptais bien demander un entretien auprès d'Augustus pour m'entretenir avec lui de ma nouvelle charge afin de répondre au mieux à ses attentes. J'allais devoir effectuer quelques changements, comme par exemple me trouver un nouveau logement sur mon territoire, demander à Softov de conserver la jouissance de ma demeure d'Edimbourg, organiser la Reds pour ce changement. Je ne serais pas le seul à devoir modifier mon cadre de vie puisqu'Angela devrait me suivre aussi dans mon déménagement. Pour l'heure je devais surtout convoquer au plus vite le nouveau shérif de Glasgow, Léopold d'Aubusson afin de le briffer sur ma façon de voir les choses.

Maintenant c'était à mon tour de quitter les lieux aussi m'avançai-je dans l'allée centrale afin de sortir de la salle, croisant au passage le regard empli de surprise et d'incompréhension de Leslie, l'ancien employé de William. Malgré cela je ne m'arrêtai pas pour lui parler ou lui faire signe comme nous l'avions convenu lors de notre entretien chez moi il y a quelques temps. Une fois dehors je me mis au volant de ma voiture et allumait la radio après avoir ouvert la vitre du véhicule et mettre mis en route. La demeure royale dans le rétro je repensais à cette soirée et à mes nouvelles perspectives et décidai de passer une dernière nuit au Damned avant de rejoindre ma demeure d'Edimbourg. Comment allait réagir mon pion suite à cette soirée? Et la fourbe de Renard? Autant de questions qui en soulevaient d'autres, apportant leur flot d'hypothèses et de possibilités. La partie ne faisait que commencer.
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MessageSujet: Re: Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé]   Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé] - Page 3 EmptyLun 28 Mai - 20:49



William Raybrandt était maintenant dehors, exclu du rassemblement mais plus encore, exclu de la famille royale. Pour ma part je faisais mon entrée auprès de la reine et j’attendais craintivement son verdict après ma prise de parole, droite, face à Jana et le regard à la dérobée, fuyant cette dernière. Hannah prit la parole, la voix tremblante et traduisant la terreur qu’elle ressentait alors que je terminais mon discours. La reine la corrigea bien vite, la définissant comme un insecte et je prenais à nouveau conscience de la dureté dont la souveraine est capable. Je n’osais pas croiser le regard de mon amie. Sa voix avait suffit à me briser le coeur, je n’étais pas capable de supporter son regard ni même son visage humidifié par les larmes de colère qui jaillissaient de ses yeux. Je préférais me dérober consciente d’être une piètre amie, de peur que la reine voit à quel point le sort d’Hannah me préoccupait. Je m’en voulais toujours de ne pas avoir eu le temps de lui expliquer les chamboulements de ma vie ou même de lui adresser quelques paroles pour prendre de ses nouvelles. Seulement tout était compliqué désormais, je ne savais plus tellement si la joindre était sûr et j’aurai préféré la voir directement. Mais ils sembleraient que nous étions destinées à nous croiser dans de mauvaises conditions.

Le sourire de la reine calma les angoisses qui me tiraillaient depuis le début de la nuit. Je l’avais satisfaite, pour l’instant. Une expression joyeuse chassa la tension qui avait pris possession de mon visage. Je me laissai aller en respirant normalement et en détendant mes muscles. La reine nous intima, Torben et moi mais aussi Suzy, la pomme de sang du roi, d’escorter Hannah vers ses nouveaux quartiers. J’étais désormais consciente que ni rien ni personne ne pourrait enlever Hannah au roi. J’espérais seulement qu’il se montrerait aussi bon que la reine peut l’être avec moi. L’ordre de la reine était l’occasion pour moi d’approcher mon amie. Je mourrai d’envie de la serrer dans mes bras depuis des heures. Pourtant je savais ne pas pouvoir me laisser aller à un tel étalage de sentiment. Sans un mot je suivis Torben qui se dirigeait vers Hannah alors que le roi prenait la parole, d’une voix roque qui suffisait m’impressionner. Torben saisit Hannah par le bras avant de lui adresser la parole d’un ton détaché. Je me surpris à espérer qu’il ne me parle jamais comme il venait de le faire à sa soeur. La tête jusqu’alors baissée je m’autorisai à regarder mon amie. Mon visage se voilà de tristesse face à son état. Sans l’intervention de Torben elle aurait surement déjà chancelé tant elle semblait désemparée. Je lui attrapai la main discrètement alors que Torben l’escortait. J’aurai voulu faire plus mais je craignais que mon geste ne soit mal perçu. Je me contentais de serrer sa main pour la faire réagir en murmurant simplement quelques paroles rassurantes. Elle semblait atteinte de démence tant sa souffrance et celle de William l’a touchait. A tel point qu’elle semblait à peine remarquer ma présence. Seules les paroles de Torben l'atteignirent comme un poignard en plein coeur. Sonnée par l’absence de compassion de Torben pour sa propre soeur je ne répondis pas lorsqu’il m’annonça que je m’en étais bien tirée. Je l’aidais seulement à déposer Hannah dans la chambre qui lui était réservée, tournant les yeux lorsque Torben referma la porte, laissant Hannah seule face à son désespoir. Je posais ma main sur la porte comme si elle pouvait sentir le contact de ma peau au contact du bois.

    « Hannah...»
soufflai-je

Je faisais à présent face à Torben tout en luttant pour rester insensible aux cris et paroles d’Hannah derrière la porte. J’avais envie de faire quelque chose pour elle, de secouer Torben pour qu’il l’aide mais je savais que même avec de la volonté nous étions tous les deux impuissants. J'acquiesçai à ses paroles avant de lui répondre de cette faiblarde qui me caractérisait.

    « Une sacré soirée oui ... Le monde des vampires est éprouvant mais j’ai réussi à faire ce que l’on attendait de moi. Partageons la même chambre alors, une seule serait de toute façon trop grande pour moi. Tout ce luxe c’est plus que je n’en ai jamais vu. Et tu sais tu peux dormir dans le même lit que moi, je sais me tenir tranquille.»


J’adoptai un ton tout de même aguicheur en prononçant cette dernière phrase. Nous nous dirigeâmes ensuite vers la grande salle afin de superviser le départ des invités. Je venais de vivre ma première vraie soirée dans l’univers de la reine et je savais ne pas être au bout de mes surprises.
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MessageSujet: Re: Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé]   Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé] - Page 3 EmptySam 2 Juin - 18:13

    J'entendais Hannah crier dans la pièce où je l'avais enfermée. Elle me cria qu'elle faisait honte aux Badenov. Je n'accordais pas même un regard dans sa direction. Je ne faisais pas honte aux Badenov. Notre famille avait toujours été un peu pieuse, notre famille avait toujours vécu assez chichement. Notre famille nous avait appris à protéger ce qui en valait la peine. Plus que jamais, je révérais les véritables maîtres de ce monde, je disposais aussi d'un niveau de vie plus que décent, et je protégeais la seule chose qui en valait vraiment la peine. J'étais plus un Badenov que Hannah ne le serait jamais. Pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait pas la force de se battre pour ce en quoi elle croyait. Il me semblait certain qu'elle n'était pas dénué de forces ou d'avantages, mais contrairement à moi elle n'était jamais parvenue à passer au travers de ses faiblesses. J'avais autrefois été impulsif, téméraire, passionné dans chaque aspect de mon existence. Cela m'avait permis de connaître le meilleur, l'indépendance, la vie commune avec une femme dont j'étais fou amoureux. Mais quand les choses avaient commencé à se gâter, cela m'avait fait connaître le pire. L'alcool qui m'avait presque tué, toutes ces femmes aussi, celles dont je ne me rappelais même plus parfois, et cette volonté extrême de partir en même temps que tous ceux que j'exécrais, dans une dernière bravade envers ce destin qui me détestait. Mais j'avais changé, pas la grâce de la Reine. Hannah ne parviendrait jamais à rien de plus que présentement si elle ne changeait pas. Elle était une victime, car elle restait prisonnière de ses émotions. Sa vie allait devenir un cauchemar, si elle ne parvenait pas à plus se blinder, émotionnellement parlant. J'entendais encore Hannah, dire derrière la porte d'une voix moins forte qu'elle ne voulait pas perdre son humanité, qu'elle souffrait parce qu'elle vivrait, et que moi j'étais mort à l'intérieur. Je haussais les épaules, si j'étais mort alors je ne risquais plus de souffrir, justement, et cela m'allait très bien comme ça. Je constatais que Cora posait sa main contre le bois de la porte la séparant d'Hannah. Tiens, je venais de faire le rapprochement ; elle se connaissait toutes les deux ? Je n'en savais rien. Enfin, je l'avais peut être oublié... Mais comment s'étaient elles connues ? Je devais admettre que je n'en avais aucune idée. Cela était ce important ? J'en doutais également. Je réservais sa part de mystère à Cora ; elle pouvait m'en parler si elle en avait envie mais je ne la forcerais pas.


    Cora semblait avoir été émotionnellement éprouvée ; je devrais donc faire en sorte à l'avenir de l'aider à devenir plus coriace, autrement elle pâtirait immanquablement de la situation dans laquelle elle se trouvait aujourd'hui. Elle devra être plus forte, c'était le même constat que j'avais fait pour ma sœur. Elle avait besoin de devenir beaucoup plus détachée des choses, autrement ces mêmes choses finiraient sûrement par l'engloutir. Cora me confirma qu'elle avait trouvé la chose éprouvante, et je ne pouvais que compatir ; son initiation n'avait peut être pas été moins rude que la mienne finalement. J'hochais la tête en guise d'assentiment quand elle me dit qu'elle avait réussit à faire ce qu'on avait pu attendre d'elle. C'était un fait, la reine ne pourrait qu'être fière de sa nouvelle humaine. Elle était d'accord pour que l'on partage la même chambre, tout comme elle était d'accord pour que l'on puisse dormir ensemble, me lançant un regard plein de sous entendus. Elle savait que je lui céderais encore probablement à sa proposition.



    | D'accord. Nous verrons combien de temps ta résolution mettra avant de flancher. Maintenant, suis moi. |


    Je la laissais m'emboîter le pas. Le temps de revenir dans la grande salle, et il n'y avait déjà presque plus personne. Cela nous prit une heure de plus à répartir et à conduire chacun des invités venus de contrées lointaines dans leur chambre respective, avec prévision de l'aménagement de leur suite ou non. Finalement, fatigués et éreintés, nous finîmes par nous faire monter notre repas avec Cora, et profitions de la fin de la nuit pour manger ensemble, et nous coucher l'un contre l'autre.



MISSION TERMINEE
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MessageSujet: Re: Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé]   Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé] - Page 3 EmptyVen 8 Juin - 19:58

Je n'entendais plus rien. Allongée sur le matelas, les yeux vides fixant le plafond, je ne ressentais plus rien. Je n'étais plus qu'un corps sans vie. Tout ce qui se passait autour de moi, derrière la porte, ou même devant les portes du manoir, tout cela ne me concernait plus. Ne m'atteignait plus. J'avais à peine la force d'ouvrir la bouche pour respirer.
Ma vie allait changer irrémédiablement. Dans ce mot-là, il y a la syllabe "diable". J'étais prisonnière du diable et de sa maîtresse, dans le royaume des enfers.

Plus personne pour me soutenir. Je savais que mon frère me trouvait pathétique et faible. Qu'il en était sûrement venu à me mépriser, pour m'être donnée sans vergogne à William Raybrandt, puis au Roi. Personne ne m'avait retourné le cerveau ou torturée pour que je me jette aux pieds de William et lui jure allégeance ; personne ne m'avait forcée à échanger nos sangs, à devenir plus qu'une humaine, plus vraiment une femme, pas encore une vampire. Par contre, pour me donner à Augustus, j'avais du l'affronter. Un peu seulement, pas longtemps. Quoi ! Je n'avais pas la flamme des espagnoles, l'orgueil des françaises. J'étais russe ; peut être que les femmes là-bas se soumettent plus facilement, qui sait ? Je n'avais pas conscience d'être une fille facile : devant un tel pouvoir, qui pouvait résister de toute façon ? Mon frère n'avait pas fait long feu. Il se permettait maintenant de me juger alors qu'il ignorait tout de ma vie. Moi-même, je le jugeais en retour et je me doutais que mes paroles ne l'atteindraient pas.

De l'autre côté de la porte close, il y avait Cora, mon amie lointaine. Beaucoup de choses nous séparaient désormais. Pourrais-je un jour la retrouver sans contraintes ?
Tout au bout du long corridor, il y avait Julien Guillemaud, le traître envers William. Celui-là, je ne désirais pas le revoir. Il était froid et calculateur. Mais je ne décidais pas même pas de ma vie : puisqu'il était un des sbires du roi, je serais sûrement amenée à le recroiser. Je pensais aussi à Jana, l'ex-femme de William. Elle m'avait parue bien disposée à mon égard, prête à tout tenter pour me sauver des griffes d'Augustus. Son geste m'avait profondément touchée. J’espérais la revoir.

Enfin, il y avait William, seul, sous la pluie. Mes yeux ne pouvaient plus pleurer. J'étais persuadée que sa débrouillardise légendaire lui permette de se remettre de ses émotions et de se sauver lui-même. Il ne laisserait personne le rabaisser encore. Il se relèverait. Me pardonnerait-il un jour ?

Une étape s'achevait ; une page se tournait.
Pour le meilleur et le pire, n'est ce pas ?


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MessageSujet: Re: Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé]   Mission : « les pièces de l’échiquier sont en place et il est temps de jouer » [Livre 1 - Terminé] - Page 3 Empty

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